Paul Moreau-Vauthier
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Gabriel Jean Paul Moreau |
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Ernest Dagonet (beau-frère) |
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Gabriel Jean Paul Moreau, dit Paul Moreau-Vauthier[1], né le à Paris (6e arrondissement) et mort le à Poitiers, est un sculpteur français.
Biographie
[modifier | modifier le code]Né dans le 6e arrondissement de Paris (Seine), il est le fils du sculpteur Augustin Jean Moreau et de Marie Louise Suzanne Vauthier[2]. Il se marie à Paris, le avec Alice Maria Missoux. Veuf, il se remarie à Saint-Cloud, le avec Christiane Eléonore Edmée Misset.
Première Guerre mondiale
[modifier | modifier le code]Le , il est mobilisé comme soldat au service des Garde-Voies et Communications (GVC), puis demande à partir au front. Le , il est affecté dans l'infanterie. Il est promu officier en novembre 1915.
Il est blessé durant la bataille de Verdun, le :
« Mobilisé comme soldat GVC, est venu volontairement au front, s'est dépensé sans compter depuis le début de la campagne et a toujours fait preuve d'une énergie remarquable. Blessé, n'a quitté la ligne de feu que plusieurs heures après et sur l'ordre formel de ses chefs[3]. »
Après guerre
[modifier | modifier le code]Ancien poilu de Verdun, Paul Moreau-Vauthier conçoit de nombreuses œuvres liées à la Première Guerre mondiale, dont les bornes Vauthier.
Il vit hameau Boileau (16e arrondissement de Paris)[4].
Il est mortellement blessé le Ruffigny près de Niort[5]. Hospitalisé, il meurt à Poitiers[6] et est inhumé à Paris au cimetière du Père-Lachaise (14e division)[7], près de son frère, le peintre Charles Moreau-Vauthier.
dans un accident de voiture àLes bornes Vauthier
[modifier | modifier le code]Les bornes du front, appelées à tort « bornes Vauthier » furent érigées entre 1921 et 1927 afin de matérialiser la ligne de front telle qu'elle était le , au début de la dernière grande offensive de la Première Guerre mondiale. 240 bornes furent envisagées, de la Mer du Nord à la frontière suisse, entre Nieuport en Belgique et Moosch près d'Altkirch et Belfort à la frontière franco-suisse. Les fonds recueillis ne permirent d'en installer que la moitié[8].
En 2009, il ne reste que 97 bornes, dont certaines sont endommagées : Hartmannswillerkopf, Ville-sur-Tourbe, Vrigny, etc., sur les 120 initiales. Le prototype de ces bornes se trouve encore dans le jardin de l'ancienne demeure de Moreau-Vauthier à Boulogne-Billancourt[9].
Une partie importante de l'œuvre de Paul Moreau-Vauthier est constituée de monuments aux morts et de monuments commémoratifs. Certains ont été détruits par les Allemands durant la Seconde Guerre mondiale dans le même esprit avec lequel ils ont pillé la demeure de l'artiste en .
Œuvres
[modifier | modifier le code]En France
[modifier | modifier le code]- Bischwiller : Monument aux morts.
- Calais : Monument aux morts.
- Chalon-sur-Saône : Monument de la Défense, 1907[10].
- Combes, forêt des écrivains combattants : Croix de guerre.
- Neuilly-sur-Marne : Monument aux morts.
- Paris :
- Exposition universelle de 1900 : La Parisienne, 1900, statue sommitale de l'entrée de l'exposition, œuvre disparue[11],[4].
- Jardin du Luxembourg : Bethsabée.
- palais de la Légion d'honneur : bas-reliefs ornant la façade.
- square Boucicaut : Monument à Boucicaut, 1914.
- square Samuel-de-Champlain : Mur des Révolutions.
- Boulogne-Billancourt : dans l'ancienne résidence, un musée a été créé qui renferme des œuvres rares et méconnues . Il contient d'innombrables sculptures de Paul Moreau-Vauthier mais aussi de son père Augustin Moreau-Vauthier . Il sera ouvert au public son accès se fait par le 10 square gutenberg (juste devant Roland Garros) 2 bornes existent : la borne célébrant la victoire des alliés et la borne sculptée en l'honneur de l'infanterie de marine que personne ne connaît et qui est exhumée par l'avocat Christian Bettinger.
- Reims, parc de Champagne : Monument aux héros de l'Armée noire, 1924. Le groupe en bronze est déposé par l'occupant allemand en 1940[12]. Une copie en bronze modelée d'après la réplique du monument à Bamako, montée sur un nouveau piédestal par Jean-François Gavoty, est inaugurée au parc de Champagne en 2013.
- Soultz : avec André Vermare, le Monument aux Diables bleus au sommet du Grand Ballon.
- Suippes : Monument aux morts.
- Thonon-les-Bains : Monument aux morts.
- Yvetot : Monument aux morts.
Au Mali
[modifier | modifier le code]- Bamako : Monument aux héros de l'Armée noire, 1924, réplique du monument rémois.
-
Inauguration à Château-Thierry de la borne marquant l'arrêt de la marche allemande, , Agence Meurisse, BNF.
-
La Parisienne, gravure de la statue, 1900.
Décorations
[modifier | modifier le code] Officier de la Légion d'honneur (décret du 4 décembre 1920)
Croix de guerre –, palme de bronze (une citation à l'ordre de l'armée, le 18 juillet 1916)
Officier de l'Instruction publique (1903)
Insigne des blessés militaires (1916)
Chevalier de l'ordre du Mérite agricole (1908)
Médaille commémorative de la guerre – (1920)
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Notice biographique du site e-monumen.net
- Acte de naissance no 1906/1871 de la commune de Paris (6e arr.).
- Registre matricule no 2003/1891 du 3e bureau de la Seine.
- Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris, Éditions de Minuit, septième édition, 1963, t. 2 (« L-Z »), « Hameau Boileau », p. 205.
- « Le lieutenant Teulé meurt des suites de l'accident de Ruffigny », L'Action française, , p. 2 (lire en ligne, consulté le )
- Acte de décès no 85/1936 de la commune de Poitiers.
- Amis et Passionnés du Père Lachaise (APPL), « MOREAU-VAUTHIER, Gabriel Jean Paul MOREAU, dit Paul (1871-1936) », sur Cimetière du Père Lachaise – APPL, (consulté le )
- « Les bornes Vauthier, témoins de l’histoire de 14-18 », L'Est Républicain, (lire en ligne)
- La borne origine, à Boulogne-Billancourt, sur memorialdormans.free.fr.
- « Monument de la Défense, dit le Cheval fatigué, ou Monument aux morts de 1870 – Chalon-sur-Saône », notice sur e-monumen.net
- Dominique Lobstein, interviewé par Éric Biétry-Rivierre, « Dominique Lobstein : "La Parisienne est une invention" », Le Figaro, encart « Le Figaro et vous », samedi 8 - dimanche 9 avril 2014, p. 28.
- « Monument aux héros de l’Armée noire – Reims (détruit) », notice sur e-monumen.net.
Annexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Charles-Emmanuel Curinier, « Moreau-Vauthier (Gabriel-Jean-Paul) », dans Dictionnaire national des contemporains, vol. 3 (lire en ligne), p. 20
Liens externes
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- Ressources relatives aux beaux-arts :
- Ressource relative à la vie publique :
- Ressource relative au sport :
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
- Sculpteur français du XIXe siècle
- Sculpteur français du XXe siècle
- Officier de la Légion d'honneur promu en 1920
- Officier de l'Instruction publique
- Titulaire de la croix de guerre 1914-1918
- Titulaire de la médaille des blessés de guerre
- Chevalier du Mérite agricole
- Naissance en novembre 1871
- Naissance dans le 6e arrondissement de Paris
- Décès en février 1936
- Décès à Poitiers
- Décès à 64 ans
- Personnalité inhumée au cimetière du Père-Lachaise (division 14)