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Ludolf de Vermandois

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Ludolf de Vermandois
Biographie
Naissance
Tillières
Père Albert Ier de Vermandois
Mère Gerberge de Lotharingie
Décès entre 992 et 996
Évêque de l'Église catholique
Dernier titre ou fonction Évêque de Noyon-Tournai
Évêque de Noyon-Tournai
Autres fonctions
Fonction laïque
Comte de Noyon

Ludolf de Vermandois (ou Liudolph, Landulphe, Lyndulphe), né en 957 à Tillières et mort entre 992 et 996, est un prélat français du Xe siècle, comte de Noyon, évêque de Noyon-Tournai de 977 à 988[1].

Ludolf est issu de la haute noblesse franque, avec une ascendance prestigieuse. Par son père Albert Ier (ou Adalbert) dit le Pieux, comte de Vermandois (né entre 931 et 934 et mort en 987), il est l’arrière-petit-fils de Robert Ier, roi des Francs, et le petit-cousin d’Hugues Capet, duc puis roi des Francs au moment de son épiscopat. Par sa mère Gerberge de Lotharingie (ca. 935-ca. 978), il est l’arrière-petit-fils d’Henri Ier de Germanie dit l’Oiseleur, roi de Francie orientale, et le demi-neveu de Lothaire, roi des Francs[1],[2].

Avec son frère Herbert III, comte de Vermandois, il confirme les importantes donations faites par leur père Albert Ier à l’abbaye du Mont-Saint-Quentin. En 977 ou 982, il donne au chapitre de la cathédrale de Noyon l’abbaye Saint-Pierre-et-Saint-Paul, ancien oratoire Saint-Georges et future abbaye Sainte-Godeberthe (lieu d’inhumation de cette sainte vers 678)[3],[4],[5] , puis concède à cet établissement une partie du tonlieu (péage) qu’il détenait par droit épiscopal[6],[7].

Ludolf rend à sa vocation monastique l’abbaye Saint-Éloi de Noyon, occupée par des clercs séculiers suite à son saccage par les Vikings en 860 et 881, et obtient vers 982 du roi Lothaire, son demi-oncle, une charte assurant que les moines demeureront toujours en possession de l’édifice[7],[8]. Par une charte de 988, il donne à cette abbaye des terres qu’il possédait dans la paroisse de Dives[9].

Il se rend à Rome en 988 et obtient du pape Jean XV une bulle datée du mois de mars et confirmant les biens et privilèges de l’évêché et du chapitre de Noyon, parmi lesquels celui d’y rendre justice sans qu’aucun comte ou seigneur étranger puisse en rien exercer cette juridiction séculière[6] ; la même bulle confirmera la dévolution de l’abbaye Saint-Éloi à l’institution monastique[7].

Les raisons pour lesquelles son magistère épiscopal s’achève plusieurs années avant sa mort ne sont pas documentées. D’après plusieurs sources généalogiques, Ludolf aurait eu à la fin de sa vie une fille nommée Jossine (ou Jocelyne) de Noyon (992-1046), mariée à Auguste, seigneur de Roye (ca. 985-1046), dont descendance[1],[2],[10],[11].

Il meurt un 5 novembre, entre 992 et 996, et est inhumé devant l’autel, dans la cathédrale Notre-Dame de Noyon[12].

Références

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  1. a b et c « Généalogie de Ludolf de Vermandois de Noyon, Seigneur et Comte de Noyon, Evêque de Noyon », sur Geneanet (consulté le )
  2. a et b « Généalogie de Ludolf de NOYON », sur Geneanet (consulté le )
  3. « Ancienne église Saint-Georges de Noyon devenue abbaye Saint-Pierre et Saint-Paul, puis église paroissiale Sainte-Godeberthe (détruite) - Inventaire Général du Patrimoine Culturel », sur inventaire.hautsdefrance.fr (consulté le )
  4. Jean Lefranc, « Sainte Godeberthe (1ère partie) » [PDF], Dossier Noyonnais n° 304 (Société historique de Noyon), (consulté le ), p. 12
  5. Alfred Ponthieux, « L'Ancien Noyon : recherches historiques et topographiques sur les rues, maisons, hôtelleries et autres établissements de cette ville avant 1790 », Chauny, A. Sevin, (consulté le ), p. 45
  6. a et b Abel Lefranc, « Histoire de la ville de Noyon et de ses institutions jusqu’à la fin du XIIIe siècle - Bibliothèque de l’École des Hautes Études » [PDF], F. Vieweg, (consulté le ), p. 94, 95, 163, 180
  7. a b et c « Comité Archéologique et Historique de Noyon - Comptes-rendus et mémoires lus aux séances (tome 11) » [PDF], Noyon, Gaston Andrieux, (consulté le ), p. 53-54, 62
  8. « Le Moyen âge : bulletin mensuel d'histoire et de philologie / direction MM. A. Marignan, G. Platon, M. Wilmotte », sur Gallica, (consulté le ), p. 233
  9. Louis Graves, Précis statistique sur le canton de Lassigny, arrondissement de Compiègne (Oise), Beauvais, Achille Desjardins, , 111 p. (lire en ligne), p. 52
  10. « FamilySearch.org », sur ancestors.familysearch.org (consulté le )
  11. « Généalogie de Albert de VERMANDOIS le pieux », sur Geneanet (consulté le )
  12. (en) « Noyon », sur The Historian's Sketchpad, (consulté le )