Aller au contenu

Gouvernement Frédéric François-Marsal

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est la version actuelle de cette page, en date du 5 janvier 2023 à 23:57 et modifiée en dernier par Inquisitio17 (discuter | contributions). L'URL présente est un lien permanent vers cette version.
(diff) ← Version précédente | Voir la version actuelle (diff) | Version suivante → (diff)

Le gouvernement Frédéric François-Marsal est un gouvernement français de la Troisième République qui a duré deux jours, du au .

Composition

[modifier | modifier le code]
Portefeuille Titulaire Parti
Président du Conseil Frédéric François-Marsal FR
Ministres
Ministre des Affaires étrangères Edmond Lefebvre du Prey FR
Ministre de la Guerre et des Pensions André Maginot PRDS
Ministre de la Justice Antony Ratier (à partir du ) PRDS
Ministre de l'Instruction publique, des Beaux-Arts et de l'Enseignement technique Adolphe Landry PRDS
Ministre de l'Intérieur Justin de Selves PRDS
Ministre de la Marine Désiré Ferry FR
Ministre du Commerce, de l'Industrie, des Postes et des Télégraphes Pierre-Étienne Flandin PRDS
Ministre des Finances Frédéric François-Marsal FR
Ministre des Travaux publics, des Ports et de la Marine marchande Yves le Trocquer PRDS
Ministre de l'Agriculture Joseph Capus PRDS
Ministre des Colonies Jean Fabry PRDS
Ministre du Travail et de l'Hygiène Paul Jourdain PRDS
Ministre des Régions libérées Louis Marin FR

Politique menée

[modifier | modifier le code]

Le Cartel des gauches, vainqueur des élections législatives de 1924, entend pousser le président de la République à la démission pour être sorti de son devoir de réserve en s’engageant publiquement en faveur du Bloc national. Millerand charge Frédéric François-Marsal de constituer un gouvernement minoritaire, dans le seul but de pouvoir adresser à la Chambre un message qui l’invite à respecter la Constitution et rappelle l’irresponsabilité de la présidence de la République.

Le 10, François-Marsal lit le message qui contient une mise en garde : « S’il était entendu désormais que l’arbitraire d’une majorité peut obliger le président de la République à se retirer pour des motifs politiques, le président de la République ne serait plus qu’un jouet aux mains des partis ».

Par 327 voix contre 217, la Chambre vote la motion Herriot par laquelle elle refuse « le débat inconstitutionnel » auquel elle est conviée, et « refuse d’entrer en relations avec un ministère qui, par sa composition, est la négation des droits du Parlement ». Le Sénat, de même, refuse de se prononcer en votant une motion d'ajournement[1].

Fin du gouvernement et passation des pouvoirs

[modifier | modifier le code]

Le , le président Millerand présente sa démission.

À la suite de son élection à la présidence de la République, Gaston Doumergue nomme Édouard Herriot à la présidence du Conseil le .

Bibliographie

[modifier | modifier le code]

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. Jean-Jacques Becker, Serge Berstein, op. cit., p. 247-248, Le Matin, 11 juin 1924