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John Williams (compositeur)

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John Williams
John Williams en 2011.
Fonction
Chef d'orchestre en chef (d)
Boston Pops Orchestra
-
Biographie
Naissance
Nom de naissance
John Towner WilliamsVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activités
Période d'activité
Depuis Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Enfant
Joseph Williams (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Membre de
Arme
Unité
United States Air Force Band (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Instruments
Labels
Sony Classical (en), 20th Century Fox Records (en), Philips Records, MCA Records (en), Philips Classics Records, Columbia RecordsVoir et modifier les données sur Wikidata
Genre artistique
Distinctions
Discographie
Œuvres principales
signature de John Williams (compositeur)
Signature

John Towner Williams est un compositeur, chef d'orchestre et pianiste américain né le à New York.

Il est principalement connu pour ses musiques de films. On lui doit le renouveau des bandes originales symphoniques avec ce qui reste son œuvre la plus célèbre : la musique de la saga Star Wars. Compositeur attitré de Steven Spielberg et de George Lucas, John Williams a composé, au cours d'une carrière qui s'étend sur près de soixante ans, un grand nombre des plus célèbres musiques de films de l'histoire d'Hollywood, notamment, outre Star Wars, celles des Dents de la mer, de Maman j'ai raté l'avion, E.T. l'extra-terrestre, Indiana Jones, Jurassic Park, Superman, La Liste de Schindler, et les trois premiers films de la saga Harry Potter. Il a également composé la musique de quatre Olympiades, de NBC Nightly News, de la cérémonie d'investiture du président Barack Obama, et de nombreuses séries télévisées.

Williams a remporté cinq fois l'Oscar de la meilleure musique de film, mais aussi 4 Golden Globes, 7 BAFTA Awards et 21 Grammy Awards. Avec 54 nominations aux Oscars, Williams est le compositeur de musique de films le plus titré de l'histoire. Historiquement, seul Walt Disney a fait mieux avec 59 nominations [réf. nécessaire]. John Williams a également été intronisé au Hollywood Bowl Hall of Fame en l'an 2000 et a été récipiendaire du Kennedy Center Honors en 2004.

Williams a également composé de nombreuses œuvres de musique classique à la demande des plus grands orchestres. Par exemple, un Concerto pour cor pour Dale Clevenger et l'Orchestre symphonique de Chicago, un Concerto pour violoncelle pour Yo-Yo Ma et l'Orchestre symphonique de Boston, un Concerto pour basson pour les 150 ans de l'Orchestre philharmonique de New Yorketc. Il a lui-même été le principal chef de l'Orchestre Boston Pops[n 1] de 1980 à 1993.

Son talent de composition, d'orchestration et de musicien, sa longévité, la popularité et l'influence de ses œuvres, ainsi que ses nombreux prix et récompenses, amènent la plupart des spécialistes du monde du cinéma et de la musique à considérer John Williams comme le plus grand compositeur de musiques de films de tous les temps[1].

Formation et vie privée

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Fils d'un percussionniste professionnel, pour CBS Radio[2] et dans le Raymond Scott Quintet, il découvre très tôt la musique, il commence à apprendre le piano, puis apprend le trombone, le tuba[3], la trompette et dès quinze ans mène déjà son propre groupe de jazz[2] et s'essaie à l'arrangement ; à l'âge de 16 ans, il déménage à Los Angeles ; tout au long de sa jeunesse, il compose des pièces pour piano, puis lorsqu'il apprend la théorie, se met à les orchestrer, il crée à 19 ans sa première œuvre, une sonate pour piano, néanmoins, il ne pense pas pouvoir vivre en composant, et n'en a pas l'intention. Il se consacre donc à ses études de piano[4].

Il rejoint l'UCLA et le Los Angeles City College ; il étudie l'orchestration avec Robert van Eps, de la MGM, et auprès de Mario Castelnuovo-Tedesco, et profite de trois ans à l'US Air Force pour diriger. Il suit ensuite l'enseignement de Rosina Lhevinne, à la Juilliard School, afin de perfectionner ses talents de pianiste. Il vit alors de ses cachets de pianiste de jazz, mais elle l'encourage à se consacrer à l'écriture. Il retourne dès lors à Los Angeles[2].

À Hollywood, il commence comme pianiste de studio, et il accompagne des séries TV - comme Peter Gunn (1958) - ou des films, comme South Pacific (1958), Some Like It Hot (1959), The Apartment (1960) et To Kill a Mockingbird (1962). Il se lie d'amitié avec Bernard Herrmann, le compositeur de Citizen Kane et d'Alfred Hitchcock. À 24 ans, il intègre l'équipe d'arrangeurs de la Columbia, puis de la Twentieth Century Fox où il travaille pour Alfred Newman et Lionel Newman, Dimitri Tiomkin, Franz Waxman, et d'autres compositeurs de l'Âge d'Or. Parallèlement, il travaille avec Vic Damone, Doris Day, et Mahalia Jackson, et rencontre Barbara Ruick, actrice et chanteuse qu'il épouse.

John Williams a été marié avec l'actrice Barbara Ruick de 1956 jusqu'au décès de celle-ci le . De cette union sont nés trois enfants : Jennifer (1956), Mark (1958) et Joseph (1960). Ce dernier est le chanteur du groupe de rock américain Toto, notamment entre 1986 et 1989. Il réintègre le groupe en 2010.

John Williams a épousé Samantha Winslow en secondes noces le .

Les débuts

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Il compose dans les années 1950 plusieurs œuvres de jazz[2].

Son travail d'arrangeur lui ouvre les portes de l'écriture, et il commence à composer, quelquefois sous le nom Johnny Williams, pour la télévision : Checkmate (1960), Alcoa Premiere (1961), Gilligan's Island (Les Joyeux naufragés) (1964), Lost in Space (Perdus dans l'espace) (1965), Land of the Giants (Au pays des géants) (1968), et surtout la trame sonore des téléfilms Heidi (en) (1968) et Jane Eyre (1970), qui lui vaudront d'être récompensé aux Emmy Awards.

Il passe au cinéma, avec Daddy-O (en) (1958) et Because They're Young (1960), ce qui le confine pour un temps aux comédies. Mais grâce au film de William Wyler Comment voler un million de dollars (1966), il s'ouvre les portes de projets plus ambitieux. Il continue pourtant les arrangements, et gagne son premier Oscar en 1971, pour son adaptation de Un violon sur le toit.

Les années 1960 sont riches en œuvres classiques. Il compose son Concerto pour flûte et orchestre en 1969. Il est composé d'un seul mouvement de 15 minutes environ. L'accompagnement ne comporte aucun instrument à vent mais des cordes, un piano, un célesta, des harpes et des percussions. Il est inspiré de la flûte japonaise shakuhachi, dont il cherche à imiter le style. Selon le compositeur, les instruments « font des bruits mystérieux comme le craquement de branches tandis que nous explorons une forêt imaginaire mythique »[5]. On peut retrouver ce style dans Mémoires d'une geisha, composé en 2005.

L'année précédente, il compose sa Sinfonietta pour ensemble à vent. D'une durée de 18 minutes, l'œuvre découpée en trois mouvements « constitue un défi à l'auditeur par le biais de la tension entretenue tout au long du morceau »[6]. Écrite pour une grande section à vent, la petite symphonie est caractérisée par les saisissantes sonorités des longues lignes mélodiques qui contrastent avec les subtiles touches de jazz.

En 1965, il compose l'Essay for strings. Créée à Pittsburgh en 1965 par André Previn, cette pièce pour cordes est composée de manière expressive, l'introduction donne le ton et démontre une forte maturité pour un compositeur aussi jeune. « Les cordes d'orchestre m'ont toujours fasciné. The Essay est un début d'exploration des sonorités possibles de ce groupe » dit John Williams à propos de son œuvre. « Le morceau est en un mouvement, et est essentiellement dramatique. Après une introduction calme, le thème principal apparaît. Il est rapidement suivi de la suggestion en doubles-croches de la figure moteur qui conduit finalement, après d'autres développements, l'œuvre à sa partie finale. C'est alors que le thème principal joint la figure moteur en doubles-croches en se combinant pour amener le morceau à sa conclusion. » Pour le compositeur, cette œuvre est une représentation d'un cyclotron musical, avec son rythme fiévreux et son énergie hyperkinétique. Quand on lui demande ce qu'est censé produire ce cyclotron, il répond « des applaudissements, je l'espère ». Cette œuvre montre un talent étonnant de la part du jeune John Williams et est un signe avant-coureur des œuvres orchestrales à venir[5].

La même année, il compose son Prélude et fugue, d'une durée de neuf minutes environ.

En 1966, il compose sa première et seule symphonie (à ce jour) à la demande de Bernard Herrmann. Elle est créée deux ans plus tard avec le Houston Symphony Orchestra, sous la direction d'André Prévin. L'œuvre est constituée de trois mouvements : Allegro, Andante Sostenuto, Maestoso ; Allegro ; Risoluto. Après sa première européenne avec le LSO en 1971 (sous la direction de Prévin), John Williams la retire de sa liste de compositions, déclarant qu'elle n'était pas assez bien pour être jouée jusqu'à ce qu'il la retravaille. Herrmann y avait trouvé des défauts. La symphonie est retravaillée en 1988, et programmée lors d'un concert avec le Houston Symphony, mais elle est remplacée au dernier moment par de la musique de film[7],[8].

En 1960, il compose un Quintette à vent, laissé inachevé[8].

La rencontre avec Spielberg

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Il consacre alors les années 1970 aux films catastrophes : L'Aventure du Poséidon (The Poseidon Adventure, 1972), Tremblement de terre (Earthquake, 1974) et La Tour infernale (The Towering Inferno, 1974). Toutefois, c'est son travail particulièrement innovant sur Reivers (The Reivers, 1969) et Images (1972) qui impressionne Steven Spielberg, lequel prépare alors son troisième long métrage, Sugarland Express (The Sugarland Express, 1974).

Avec Les Dents de la mer (1975), qui lui fait gagner son deuxième Oscar de la meilleure musique de film, Williams devient un compositeur de premier plan ; les deux hommes ne se sépareront plus. En 2023, cette association totalise 29 films.

George Lucas envisageait, pour Star Wars, de recourir à une bande originale proche de celle de 2001, l'Odyssée de l'espace, à savoir une collection de morceaux préexistants ; il pensait que seules des œuvres classiques pouvaient convenir au genre de la saga épique. À l'image de 2001, il avait songé à un film quasi muet, idée que l'on retrouve dans sa mise en scène, mais Steven Spielberg put le convaincre d'utiliser les talents de Williams. Le conseil fut bon, puisque la bande originale, la meilleure vente jamais réalisée d'une musique de film, transfigure complètement le film : réalisé avec peu de moyens, des acteurs parfois peu convaincus voire réticents (Sir Alec Guinness détestait ouvertement son rôle d'Obi-Wan Kenobi, dont il qualifiait les répliques de banales), des effets spéciaux spectaculaires pour l'époque, le film remporte un succès mondial, en partie grâce à John Williams.

Lucas était attaché à son idée de départ d'œuvres classiques. Il demande à Williams de s'inspirer de Felix Mendelssohn, Piotr Tchaïkovski, Gustav Holst et surtout Richard Wagner : l'affaire tombe à pic, puisque Williams, alors que l'époque est au rock et à la musique expérimentale, a déjà réintroduit dans ses propres productions le concept du leitmotiv, développé par Wagner et qui avait investi les musiques des films de l'âge d'or (Erich Wolfgang Korngold, Miklós Rózsa, Max Steiner), avec Les Cowboys (The Cowboys, 1972), La Tour infernale (The Towering Inferno, 1974), Les Dents de la mer (Jaws, 1975) par exemple. Il emprunte beaucoup à la musique romantique pour réaliser la bande originale[9]. La marche impériale (The Imperial March), le thème de Dark Vador, s'inspire de la marche funèbre, Sonate pour piano no 2 de Chopin.

Avec toutes ces références, la musique prend une place prépondérante, interagissant avec les images, appelée parfois à soutenir l'action et à préparer le spectateur avant celle-ci (The Asteroid Field), à créer l'émotion (avec l'incrustation du thème de la Force dans Binary Sunset) ou des atmosphères (avec les trompettes de Imperial March)… Le compositeur déploie et module ses thèmes, les assemble ou les confronte pour figurer au mieux les événements relatés à l'écran.

Une suite de succès ininterrompue

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John Williams dirigeant la musique des Aventuriers de l'arche perdue.

Les cinq années qui suivent sont représentatives de son style « grandiose » marqué par l'usage prédominant des cuivres : Furie (1978), Superman (1978), 1941 (1979), Les Aventuriers de l'arche perdue (1981). Une expérience, Heartbeeps (1981), échoue.

Avec E.T. l'extra-terrestre (1982), Williams obtient son quatrième Oscar. La bande originale du film - et notamment son thème principal - contribue à faire de ce chef-d'œuvre le film le plus rentable de l'histoire. E.T. restera onze ans d'affilée en tête du box-office historique avant d'être finalement détrôné par un autre bijou de Steven Spielberg, Jurassic Park[10].

Il travaille sur La Rivière (1984), Empire du soleil (1987), Voyageur malgré lui (1988), et Né un 4 juillet (1989). En parallèle, il retourne à la télévision.

Attiré par une retraite bien méritée, il se fait plus rare, d'autant qu'il vient d'achever Jurassic Park (1993) et une grande partition, La Liste de Schindler (1993). Mais son travail trouve un regain d'intérêt. Il se voit parodié dans Les Simpson (1989) et il reparaît avec deux Maman, j'ai raté l'avion (1990, 1992), JFK (1991), Nixon (1995), Sleepers (1996), Sept ans au Tibet (1997), Il faut sauver le soldat Ryan (1998), Les Cendres d'Angela (1999) et enfin La Menace fantôme (1999).

Il renonce alors à ralentir la cadence. Sa collaboration avec Spielberg et Lucas s'intensifie : A.I. Intelligence artificielle (2001), les derniers Star Wars (L'Attaque des clones, 2002 et La Revanche des Sith, 2005), Minority Report (2002), Arrête-moi si tu peux (2002).

En 2005, sa collaboration avec George Lucas, La Revanche des Sith, introduit une tonalité sombre cadrant bien avec l'intrigue tragique du film. Certains morceaux s'apparentent à des lamentations : l'orchestre, plutôt que de condamner la « trahison » d'Anakin Skywalker, pleure sur son tragique destin et sur celui de tous ceux qui vont connaître le malheur par sa faute.

En 2008, John Williams retrouve la célèbre Raiders March (Marche des Aventuriers) pour Indiana Jones et le Royaume du crâne de cristal, quatrième volet de la Saga. En 2011, il signe la musique du premier film d'animation de Spielberg : Les Aventures de Tintin : Le Secret de La Licorne, où, parmi une orchestration traditionnelle, on retrouve des thèmes jazzy, rythmé et cuivré. La même année, il compose la bande originale de Cheval de guerre (War Horse), du même réalisateur.

En , sa collaboration au film de Steven Spielberg Le Pont des espions est annulée pour des problèmes de santé « mineurs ». La musique est confiée à Thomas Newman[11].

Comme ceux de beaucoup de grands compositeurs classiques, les thèmes de John Williams se caractérisent à la fois par leur évidence et par leur apparente simplicité. John Williams a toujours beaucoup aimé et pratiqué le jazz, et l'on retrouve le dynamisme propre à ce genre de musique dans nombre de ses partitions, y compris dans Star Wars.

Avec John Barry, Jerry Goldsmith, Ennio Morricone, Henry Mancini, Danny Elfman, ou encore Elmer Bernstein, il a grandement contribué à populariser l'usage de l'orchestre symphonique dans la musique de film ; ses œuvres en ont d'ailleurs fait un genre musical majeur. En 2018, John Williams annonce que L'Ascension de Skywalker (2019) serait le dernier film de la saga Star Wars dont il ferait la musique[12].

Harry Potter

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Aujourd'hui, il se tourne plus vers ses œuvres concertantes et symphoniques, d'autant qu'il a arrangé son travail pour la saga Harry Potter. Il a composé la bande originale de Harry Potter à l'école des sorciers (2001), Harry Potter et la Chambre des secrets (2002) et plus sombre, Harry Potter et le Prisonnier d'Azkaban (2004). Il laissa la place à Patrick Doyle pour Harry Potter et la Coupe de feu (2005), à Nicholas Hooper pour Harry Potter et l'Ordre du phénix (2007) et Harry Potter et le Prince de sang-mêlé (2009) et au français Alexandre Desplat pour le dernier opus Harry Potter et les Reliques de la Mort (2010-2011).

Le compositeur classique

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John Williams en 2011.

Œuvres pour violon

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Un violon sur le toit

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Grâce à son adaptation musicale, en 1971, de Un violon sur le Toit de Jerry Bock, Williams gagne son premier oscar. C'est aussi sa première expérience avec le violon en tant qu'instrument solo. Ses arrangements contiennent en effet de nombreux solos pour violon, joué par le virtuose Isaac Stern.

Concerto pour violon no 1

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En 1974, la femme de Williams, Barbara Ruick, meurt. Il compose alors un concerto pour violon à sa mémoire. Il commence la composition la même année, et la finit en 1976. Néanmoins, l’œuvre n'est créée que cinq ans plus tard, en 1981, par Mark Peskanov (violon) et le Saint Louis Symphony Orchestra[n 2] sous la direction de Leonard Slatkin.

C'est un concerto postromantique en trois mouvements qui suit le schéma conventionnel vif-lent-vif. Williams s'est inspiré de ses prédécesseurs du XXe siècle tels que Béla Bartók, Sergueï Prokofiev, Edward Elgar... Les bois tiennent un rôle très important dans le concerto, et le concerto cherche à exploiter toute l'étendue du violon. La cadence soliste, entièrement écrite par le compositeur, occupe sa place traditionnelle. L’œuvre est ensuite enregistrée par Slatkin, Peskanov, et le London Symphony Orchestra[13]. L’œuvre est révisée en 1998[14].

Depuis plusieurs années, Williams a pris pour habitude de se promener dans le jardin botanique de Boston. C'est là qu'il découvrit un magnifique spécimen de métaséquoia[n 3], et au fil du temps sa « fascination s'est transformée en véritable passion ». Plusieurs années plus tard, le compositeur fait la découverte d'un autre spécimen, le plus vieux d'Amérique du Nord, lors d'une promenade dans l'Arboretum Arnold de Boston avec le docteur Shiu-Ying Hu, botaniste de Harvard.

Lorsque lui a été donné l'occasion de dédier un concerto à Gil Shaham, John Williams a pensé au docteur Hu et à son arbre, le résultat étant le Concerto pour violon no 2 « Treesong ». Pour lui l’œuvre « n'aspire pas à décrire l'arbre en soi, mais elle tente, du moins dans mon esprit, d'associer, dans la mesure du possible, la beauté et la dignité de ce magnifique conifère à l'élégance et à la grâce de Gil Shaham et de son art »[réf. nécessaire][15].

Musique de chambre

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Quatuor LaJolla

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John Williams rencontre Cho-Liang Lin à Tanglewood, lorsqu'il dirige le BSO et que Lin est le violoniste solo (Mozart), les répétitions n'étant pas très longues Williams demande à Seiji Ozawa une heure de répétition additionnelle, ce qui empiète sur la répétition des Planètes de Holst dirigées par Ozawa. Lin en a été très reconnaissant. Plusieurs années plus tard, l'idée lui vient de commander à Williams une œuvre après avoir écouté son concerto pour violon. Il promet alors d'y réfléchir et quelques années plus tard il répond qu'il lui composerait une œuvre de musique de chambre s'il lui laisse le choix de l'instrumentation. Il compose très vite trois mouvements mais s'arrête, étant très occupé par la musique de film et d'autres œuvres. N'étant pas satisfait de l’œuvre il prend une autre année afin de composer deux autres mouvements[16].

Williams ne veut pas être payé, considérant l’œuvre comme un cadeau. L’œuvre composée de cinq mouvements est donc dédiée à Lin et est créée en par ce dernier, Joshua Roman (violoncelle), John Bruce Yeh (clarinettiste solo du Chicago Symphony Orchestra), et Deborah Hoffman (harpe). Les mouvements sont Introduction, Aubade, Scherzo, Cantando et finale. Le quatrième mouvement est dédié à John Bruce Yeh[17].

Le chef d'orchestre

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Sa carrière de chef d'orchestre commence depuis son plus jeune âge. Dans les années 1950, il dirige ses propres formations de jazz. Il dirige ensuite à Hollywood pour les compositeurs de l'âge d'or.

À la fin des années 1970, Arthur Fiedler, chef du légendaire Boston Pops Orchestra, tombe malade et on propose alors à John Williams de le remplacer lors de plusieurs concerts. À la mort de Fiedler en 1980, André Previn convainc le comité de l'orchestre de prendre le compositeur comme chef. Williams accepte, et lors de son premier concert, sont présents comme invités R2-D2 et C-3PO. Il y joue, de plus, en avant première, les principaux leitmotive de L'Empire contre-attaque.

Avec le Boston Pops Orchestra, il a l'occasion d'enrichir son répertoire de manière très diverse. Il dirige les œuvres de compositeurs tels que Sergueï Prokofiev, John Adams, Mendelssohn, Leonard Bernstein, George Gershwin, Joseph Haydn, etc.

Les solistes que reçoit John Williams ne sont pas des moins connus : Itzhak Perlman, Isaac Stern, Yo-Yo Ma, Gil Shaham, etc. Avec l'orchestre de légende, il est présent lors de grandes cérémonies, telles le centenaire de la statue de la Liberté. Il fait de nombreuses tournées, dont plusieurs au Japon. Il quitte la direction de l'orchestre en 1993, devenant chef d'orchestre lauréat du Boston Pops. Il le dirige donc chaque année[18].

Il dirige aussi, en tant que chef invité, les plus grands orchestres du monde tels le London Symphony Orchestra, le Los Angeles Philharmonic, le New York Philharmonic...

Musique de films

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Années 1950

Années 1960

Années 1970

Années 1980

Années 1990

Années 2000

Années 2010

Années 2020

Télévision

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Téléfilms
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Séries télévisées
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Œuvres de concert

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Célébrations

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Autres œuvres

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  • 1965 : Prélude et fugue pour orchestre, disponible pour le téléchargement en MP3 sur le site du United States Marine Band.
  • 1966 : Symphonie n° 1, retravaillée en 1988 mais non rejouée.
  • 1968 : Sinfonietta pour ensemble à vent.
  • 1975 : Thomas et le Roi, comédie musicale.
  • 1988 : Fanfare for Michael Dukakis, pour la campagne présidentielle de Michael Dukakis.
  • 1995 : Le logo de DreamWorks.
  • 1999 : American Journey, suite en six mouvements pour orchestre.
  • 2008 : A Timeless Call, bande-son d'un film de Steven Spielberg sur les vétérans de guerre, présenté durant la convention nationale du parti démocrate.

Musique de chambre

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  • 1951 : Sonate pour piano
  • 1960 : Quintette pour vent (inachevé)
  • 1987 : Devil's dance, pour violon et piano, composé pour Gil Shaham.
  • 2001 : Trois pièces pour violoncelle seul.
  • 2007 : Duo concertant pour violon et alto
  • 2009 : Air and Simple Gifts, quatuor composé pour l'investiture du 44e président des États-Unis Barack Obama, le .
  • 2011 : Quatuor La Jolla pour violon, violoncelle, clarinette et harpe.
  • 2011 : A Young Person's Guide to the Cello pour violoncelle solo, composé pour « les enfants et leur ami Lynn Harrell »
  • 2012 : Rounds, pour guitare seule
  • 2013 : Conversations I and II pour piano seul, créées par Gloria Cheng

Discographie

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Distinctions

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Récompenses

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Nominations

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En plus de ses cinq victoires, John Williams a été nommé 48 fois aux Oscars : 42 fois pour l'Oscar de la meilleure musique de film et 6 fois pour l'Oscar de la meilleure chanson originale[22]:


Autres nominations

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Notes et références

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  1. Le Boston Pops Orchestra, spécialisé dans la musique « légère », est une émanation du Boston Symphony Orchestra, la plupart de ses membres faisant partie des deux formations.
  2. Le même orchestre qui a créé le Concerto pour violon de Erich Wolfgang Korngold.
  3. Datant du Mésozoïque, on le tenait pour disparu jusque dans les années 1940 bien que des fossiles qui témoignent de sa présence. Lors de la découverte de spécimens en Chine, l'arbre fut surnommé « fossile vivant ».
  4. Déjà utilisé par Aaron Copland dans son ballet Appalachian Spring en 1943.

Références

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  1. (en) Classic FM et Jean-Baptiste Pietra, « John Williams’ 10 greatest movie soundtracks of all time »,
  2. a b c et d Dossier « Compositeurs de cinéma », 1re partie, polyphonies.eu.
  3. Livret du CD 20th Century Concerto : « I [...] even used to play tuba a little. »
  4. « Well, I always composed. As a child, I tried to write little pieces and, as a teenager, began to orchestrate some of them. And my father was a musician, and there were theory books sitting around the house that were there underfoot since age eight or ten or whatever. But piano was my serious study. I hadn't intended ever to become a professional composer. Fact wouldn't imagine anyone could earn a living doing that. » in (en) « A conversation with John WIlliams », National Endowment for the Arts, 3 mars 2011.
  5. a et b (en) The John Williams Collection
  6. Donald Hunsberger dans le livret du CD contenant, entre autres, la Sinfonietta.
  7. (en) johnwilliams.org
  8. a et b (en) jwfan.com
  9. Joffrey Ricome, « Comment la bande originale de « Star Wars » s’est inspirée de la musique romantique », sur Les trésors de la TNT (consulté le ).
  10. Jean-Baptiste Pietra, « E.T. l'extra-terrestre : la B.O. fête ses 30 ans »,
  11. (en) Michelle Geslani, « Health issues prevent John Williams from scoring Steven Spielberg’s Bridge of Spies », sur Consequence of Sound, (consulté le ).
  12. (en) Phil Witmer, « Star Wars Will Sound Different Without John Williams, But Maybe That's OK », sur Vice, (consulté le ).
  13. Livret de Violin and Flute Concertos (Slatkin, LSO). Le CD est produit par le fils de Korngold
  14. Livret de TreeSong ; Violin Concerto ; 3 Pieces from Schindler's List, p.25-26.
  15. (en) John Williams, « Treesong (2001) », sur The John Williams Collection, A private collection of officially released and private recordings of great film and concert music (consulté le )
  16. (en) « La Jolla Music Society SummerFest 2011: Cho-Liang Lin on John Williams », YouTube.
  17. (en) Commissions and Premieres, La Jolla Music Society.
  18. (en) The John Williams Collection
  19. (en-US) Jon Burlingame et Jon Burlingame, « As John Williams Turns 90, No Signs of Slowing Down, With ‘Fabelmans,’ ‘Indiana Jones’ and Birthday Gala in the Offing », sur Variety, (consulté le )
  20. https://www.boosey.com/shop/prod/Williams-John-Happy-Birthday-Variations-Deluxe-Score-John-Williams-Signature-Orchestra/2075309
  21. « Composer and honoree John Williams attends the l'Ordre National des... », sur Getty Images (consulté le )
  22. The Official Academy Awards® Database.

Bibliographie

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Liens externes

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