Hootenanny
La hootenanny est un rassemblement de musiciens folk de caractère festif aux États-Unis.
Ce sont Woody Guthrie et Pete Seeger qui baptisèrent ainsi leurs réunions musicales hebdomadaires à New York dans les années 1950. Joan Baez a comparé les hootenannies pour la musique folk aux jam sessions pour le jazz. En plus de la musique, on y trouve aussi de la lecture de poésie et des buffets, ainsi que des débats socio-politiques, les hootenannies étant également l'occasion de forums et rencontres.
Hootenanny est devenu le nom d'une émission de musique folk pendant les années 1960 sur la chaîne américaine CBS.
En France, c’est le producteur Lionel Rocheman qui, en 1964, est le créateur et animateur pendant près de douze ans de cette expérience singulière dans le domaine de la chanson, qui avait pour principe de permettre une fois par semaine à tous les artistes amateurs de se produire le soir même, sans sélection ni audition préalable, à l’American Center, boulevard Raspail à Montparnasse[1], puis à l’Olympia de 1973 à 1975 (et quelques semaines au Studioscope de France-Inter, sous la houlette de Pierre Wiehn).
Parmi ceux qui ont débuté ou séjourné au Hootenanny on peut retenir : Alan Stivell, Marcel Dadi (guitariste « picking »), Art Rosenbaum (banjoiste « old-time »), Claude Lemesle, Steve Waring, Roger Mason, Joel Cohen, Lamine Konté, Chris, Hervé Cristiani, Chic Streetman, Jean-Jacques Milteau, Laurent Petitgirard, Gérard Dôle, René Zosso, Julos Beaucarne ou Paul Préboist et Pierre Dac, ensemble pendant deux ans. Le Hootenanny de 1964 est le point de départ du mouvement folk en France[2].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Manuel Rabasse, « Les années fastes du Folk », sur Libération, (consulté le ).
- Laurent Carpentier, « Graeme Allwright, une vie en fuite », sur Le Monde, (consulté le ).