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Hannelore Kraft

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Hannelore Kraft
Illustration.
Hannelore Kraft, en .
Fonctions
Ministre-présidente de
Rhénanie-du-Nord-Westphalie

(6 ans, 11 mois et 13 jours)
Gouvernement Kraft I et II
Législature 15e et 16e
Coalition SPD-Grünen
Prédécesseur Jürgen Rüttgers
Successeur Armin Laschet
Présidente du Conseil fédéral d'Allemagne

(11 mois et 30 jours)
Prédécesseur Jens Böhrnsen
Successeur Horst Seehofer
Ministre de la Science et de la Recherche

(2 ans, 6 mois et 19 jours)
Ministre-président Peer Steinbrück
Gouvernement Steinbrück
Prédécesseur Gabriele Behler
Successeur Andreas Pinkwart
Ministre des Affaires fédérales et européennes

(1 an, 6 mois et 19 jours)
Ministre-président Wolfgang Clement
Gouvernement Clement II
Prédécesseur Detlev Samland
Successeur Aucun
Biographie
Nom de naissance Hannelore Külzhammer
Date de naissance (63 ans)
Lieu de naissance Mülheim (RFA)
Nationalité Allemande
Parti politique SPD
Profession Banquière

Signature de Hannelore Kraft

Hannelore Kraft
Ministres-présidents de Rhénanie-du-Nord-Westphalie

Hannelore Kraft, née Külzhammer le à Mülheim an der Ruhr, est une femme politique allemande membre du Parti social-démocrate d'Allemagne (SPD).

Banquière de formation, elle rejoint le SPD au milieu des années 1990 et se fait élire en députée au Landtag de Rhénanie-du-Nord-Westphalie. Elle devient ministre des Affaires fédérales en , puis ministre de la Science l'année qui suit.

Elle est nommée présidente du groupe parlementaire social-démocrate en , présidente régionale du parti en et enfin vice-présidente fédérale en .

Après les élections régionales de , elle forme une coalition rouge-verte minoritaire avec le soutien sans participation de Die Linke. Le résultat des élections anticipées de lui permet de constituer un gouvernement majoritaire avec les écologistes. Sa défaite, inattendue, aux élections de l'amène à se retirer de la vie politique.

Après avoir obtenu son baccalauréat en , elle suit une formation de deux ans dans le secteur bancaire. Elle intègre en l'université de Duisbourg et Essen, où elle étudie les sciences économiques.

Entre et , elle suit son cursus au King's College de Londres. Elle effectue ensuite des stages à la Banque populaire de Tours et à la banque PROGNOS AG à Bâle, en Suisse. Elle est diplômée en .

Débuts professionnels et politiques

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Dès ses études terminées, elle est recrutée par le centre de l'innovation et de la technologie (ZENIT) de Rhénanie-du-Nord-Westphalie, dans sa ville natale. Elle adhère en au SPD, puis à IG Metall en .

Au sein de ZENIT, elle est à la fois chef de projet et de l'Euro Info Centres, organisme issu d'un réseau de la Commission européenne pour le conseil aux petites et moyennes entreprises.

Elle est nommée en au comité directeur de la section du centre-ville de Mülheim du Parti social-démocrate.

Députée, puis ministre

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Au cours des élections législatives régionales du , elle est élue à 38 ans députée de la 74e circonscription au Landtag de Rhénanie-du-Nord-Westphalie.

Le , Hannelore Kraft est nommée ministre des Affaires fédérales et européennes du second cabinet de coalition rouge-verte du ministre-président social-démocrate Wolfgang Clement. Elle devient ministre de la Science et de la Recherche le , dans le cabinet formé par Peer Steinbrück, successeur de Clement.

Elle entre en au comité directeur du SPD du Land.

Figure de l'opposition

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Réélue députée avec 45 % des voix dans 64e circonscription le , elle démissionne du gouvernement régional le , avant la fin de son mandat, pour prendre la présidence du groupe parlementaire social-démocrate, qui se trouve renvoyé dans l'opposition pour la première fois depuis . En suivant, elle est élue membre de la présidence fédérale du Parti social-démocrate, au cours du 32e congrès fédéral de Karlsruhe.

Après que Jochen Dieckmann a décidé de se retirer de la vie politique, elle devient le présidente du Parti social-démocrate de Rhénanie-du-Nord-Westphalie. Lors du 34e congrès fédéral de , elle est nommée vice-présidente fédérale du SPD, sous la présidence de Sigmar Gabriel.

Ministre-présidente de Rhénanie-du-Nord-Westphalie

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Élections de 2010

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Chef de file (en allemand : Spitzenkandidatin) du SPD aux élections législatives régionales du , sa popularité égale, en fin de campagne, celle de son concurrent Jürgen Rüttgers, avec environ 40 % d'opinions favorables chacun, alors que le rapport était de 54 % à 19 % en .

Le jour du scrutin, le Parti social-démocrate totalise 34,5 % des voix, contre 34,6 % à l'Union chrétienne-démocrate d'Allemagne (CDU). C'est un recul de 2,6 points par rapport à . Les 12,1 % de l'Alliance 90 / Les Verts (Grünen) ne lui permettent toutefois pas de former une « coalition rouge-verte » majoritaire : les deux partis disposent de seulement 90 députés sur 181.

Elle revendique cependant le poste de ministre-présidente, déclarant que « la coalition noire-jaune est battue ».

Négociations et discussions

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Peu après, elle entame des entretiens exploratoires avec les Grünen tout en faisant savoir qu'elle n'est pas hostile à la création d'une « coalition en feu tricolore » incluant également le Parti libéral-démocrate (FDP)[1], ce que ces derniers écartent peu après[2].

Elle tente alors d'ouvrir des négociations avec Die Linke, mais les entretiens exploratoires menés le aboutissent à un échec. À sa sortie des négociations, elle déclare qu'une « coalition rouge-rouge-verte » n'aurait aucun sens[3]. Face à ce blocage, elle contacte la CDU en vue d'explorer la possible formation d'une « grande coalition » tout en n'excluant pas de nouvelles élections au[4]. Ces entretiens débutent environ une semaine plus tard[5].

Le , le président fédéral du FDP et vice-chancelier Guido Westerwelle dit ne plus s'opposer à une coalition en feu tricolore[6], une position soutenue deux jours plus tard par le comité directeur régional du FDP[7]. Les perspectives d'une alliance entre le SPD et la CDU s'éloignant, elle annonce le sa volonté de reprendre les discussions avec les écologistes et les libéraux[8].

Ces discussions échouent le [9], et elle fait savoir dans le même temps qu'elle refuse de s'allier avec les chrétiens-démocrates. Elle tentera donc de former un gouvernement minoritaire aux côtés de l'Alliance 90 / Les Verts[10]. Cette volonté est accueillie favorablement par Die Linke, qui dit vouloir soutenir un gouvernement minoritaire, selon le « modèle de Magdebourg », afin d'envisager une participation au gouvernement dans l'avenir[11]. L'accord de coalition est présenté le [12].

Premier mandat

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Kraft et la vice-ministre-présidente, Sylvia Löhrmann, en .

Le , au cours de la session inaugurale du Landtag[13], Hannelore Kraft est investie à 49 ans ministre-présidente de Rhénanie-du-Nord-Westphalie au second tour par 90 voix pour, grâce à l'abstention de Die Linke[14]. Elle est la première femme à prendre la tête de la Rhénanie-du-Nord-Westphalie et c'est la première fois depuis que le SPD provoque une alternance.

Le début de son mandat est marqué par la tragédie de la Love Parade de Duisbourg le , au cours de laquelle 21 personnes trouvent la mort dans un mouvement de foule. Lors du service religieux le , elle déclare que « le drame soulève trop de questions et n’offre pas assez de réponses », se demandant qui devait être accusé alors qu'organisateurs et autorités municipales se renvoient la responsabilité de l'accident.

À compter du , elle prend, en sa qualité de chef de gouvernement régional, la présidence tournante du Conseil fédéral pour un an, devenant ainsi la première femme à occuper ce poste depuis .

Élections de 2012

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Le , la Cour constitutionnelle du Land, saisie par la CDU et le FDP, bloque l'application de la loi de finances rectificative pour , à cause d'un endettement public trop important et reporte son verdict définitif au . Après que les deux partis d'opposition ont annoncé deux mois plus tard leur volonté de soumettre le budget pour au contrôle de la Cour, la coalition au pouvoir menace de convoquer des élections anticipées[15]. Au jour prévu, la haute juridiction annule définitivement le budget régional[16].

À la suite d'un nouvel échec budgétaire au Landtag le , Kraft annonce que des élections législatives régionales anticipées sont convoquées pour le suivant. Elle se trouve alors opposée au ministre fédéral de l'Environnement, Norbert Röttgen, de la CDU[17]. Elle l'emporte facilement, avec 39 % des voix et 99 députés sur 237, tandis que les Grünen obtiennent 11 % et 29 sièges. Ce résultat leur accorde un total de 128 élus sur 237, la CDU se contentant de 26 % des voix et 67 parlementaires.

Second mandat

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Hannelore Kraft est investie pour un second mandat le suivant par 137 voix sur 237. Elle bénéficie donc de neuf voix supplémentaires que le total de sa propre majorité[18]. Elle présente son second cabinet régional dès le lendemain.

L'échec des élections de 2017

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Alors que le SPD domine la CDU dans les sondages pour les élections législatives régionales du , l'Union chrétienne-démocrate réalise une remontée une semaine avant la tenue du scrutin. Au soir du vote, le Parti social-démocrate termine en deuxième position avec 69 députés et 147 500 voix de retard sur les chrétiens-démocrates. Leur chef de file Armin Laschet étant en mesure de former une « coalition noire-jaune » majoritaire avec le FDP, elle renonce à ses fonctions de présidente du parti dans le Land et vice-présidente fédérale.

Notes et références

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  1. (de) Kraft veut également négocier avec le FDP, Frankfurter Allgemeine Zeitung, le
  2. (de) Le FDP rejette une alliance avec les rouges-verts, Frankfurter Allgemeine Zeitung, le
  3. (de) Les entretiens exploratoires ont échoué, Frankfurter Allgemeine Zeitung, le
  4. (de) Kraft n'exclut pas de nouvelles élections, Frankfurter Allgemeine Zeitung, le
  5. (de) Entretiens exploratoires noirs-rouge en NRW : sans geste de méfiance - mais avec Rüttgers, Frankfurter Allgemeine Zeitung, le
  6. (de) Westerwelle fait connaître sa bonne volonté à propos d'une coalition en feu tricolore, Frankfurter Allgemeine Zeitung, le
  7. (de) Le comité directeur régional du FDP ouvert à des négociations pour une coalition en feu tricolore, Frankfurter Allgemeine Zeitung, le
  8. (de) Une grande coalition peu probable, Frankfurter Allgemeine Zeitung, le
  9. (de) « Les plus heureuses funérailles que je n'ai jamais connues », Frankfurter Allgemeine Zeitung, le
  10. (de) Le SPD ne veut pas d'une grande coalition avec la CDU, Frankfurter Allgemeine Zeitung, le
  11. (de) Le Parti de gauche veut soutenir un gouvernement minoritaire, Frankfurter Allgemeine Zeitung, le
  12. (de) Les rouges-verts présentent leur accord de coalition, Frankfurter Allgemeine Zeitung, le
  13. (de) Ordre du jour de la troisième séance plénière du Landtag de Rhénanie-du-Nord-Westphalie, site du Landtag, le
  14. (de) Hannelore Kraft élue ministre-présidente, Frankfurter Allgemeine Zeitung, le
  15. (de) « Teuer ist gerade günstig », Frankfurter Allgemeine Zeitung, le
  16. (de) La Cour constitutionnelle invalide le budget rouge-vert, Frankfurter Allgemeine Zeitung, le
  17. (de) « Neuwahl in Nordrhein-Westfalen », Frankfurter Allgemeine Zeitung, le
  18. (de) « Hannelore Kraft im ersten Wahlgang wiedergewählt », Frankfurter Allgemeine Zeitung, le

Articles connexes

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Liens externes

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