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« La Louve de France » : différence entre les versions

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{{Infobox Livre
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'''''La Louve de France''''' est un [[roman historique]] écrit par [[Maurice Druon]] et publié en [[1959 en littérature|1959]].
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Il est le cinquième tome de la série des ''[[Les Rois maudits|Rois maudits]]''. Il est précédé par le roman ''[[La Loi des mâles]]'' ; le tome suivant est ''[[Le Lis et le Lion]]''.
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L'action du roman se déroule de [[1324]] à [[1327]].
L'action du roman se déroule d'août [[1323]] à [[1327]].

Dans l'adaptation télévisée de [[Les Rois maudits (mini-série, 2005)|2005]], ce cinquième tome est partagé entre les épisodes 4 et 5 : le premier prend pour titre ''La Louve de France'' (bien qu'il comporte principalement l'adaptation du quatrième tome, ''La Loi des mâles'') ; le second porte celui du sixième tome, ''Le Lis et le Lion''.


== Résumé ==
== Résumé ==
=== Avant le début de l'intrigue ===
=== Avant le début de l'intrigue ===
Isabelle, fille de Philippe IV le Bel et reine d’Angleterre, vit une situation difficile. Son mari, Édouard, est homosexuel, et le [[favori]] de celui-ci, [[Hugues le Despenser (le Jeune)|Hugues le Despenser]], dilapide le Trésor royal. En 1316, les barons se sont révoltés contre Édouard, mais la rébellion a échoué et le chef de la Fronde, [[Roger Mortimer (1er comte de March)|Roger Mortimer]], a été arrêté et emprisonné à la tour de Londres.
[[Isabelle de France (1295-1358)|Isabelle de France]], fille de Philippe IV le Bel et reine d’Angleterre, vit une situation conjugale, psychologique et financière difficile. Son mari, [[Édouard II]], est homosexuel, et le [[favori]] de celui-ci, [[Hugues le Despenser (le Jeune)|Hugues le Despenser]], dilapide le Trésor royal et ne cesse d'humilier la reine. En 1322, les barons se sont révoltés contre Édouard, mais la rébellion a échoué et le chef de la Fronde, [[Roger Mortimer (1er comte de March)|Roger Mortimer]], a été arrêté et emprisonné à la [[Tour de Londres]].


=== Première partie : ''De la Tamise à la Garonne'' ===
=== L'intrigue ===
En 1324, avec le soutien financier de la reine, Mortimer réussit à s’évader et gagne la France, terre de ses ancêtres (il est descendant d’un des compagnons de Guillaume le Conquérant). Robert d’Artois, qui sort lui aussi de prison à la faveur d’un changement de roi, l’y accueille.
Le {{date-|1 août 1323}}, avec le soutien financier et logistique de barons et prélats opposés à Édouard II, Mortimer réussit à s'évader et à gagner la France, terre de ses ancêtres (il est descendant d’un des compagnons de [[Guillaume le Conquérant]]). [[Robert III d'Artois|Robert d’Artois]], qui est revenu en grâce à la cour de France à la suite de l'avènement de [[Charles IV de France|Charles IV]], l’y accueille et lui fait octroyer un prêt de 7 000 livres par Spinello Tolomeï. [[Charles de Valois]], oncle du roi, profitant de la bêtise et de la faiblesse de celui-ci, gouverne en réalité la France.


Édouard est duc d’Aquitaine et à ce titre [[vassal]] direct du roi de France. Il doit donc accepter de se rendre en France pour prêter hommage à son beau-frère Charles IV, le nouveau roi de France. Les deux souverains ne sont pas en bons termes et Édouard n’accepte pas de se soumettre aux volontés de Charles. Une guerre s’annonce entre les deux royaumes. Le pape intervient et convainc le roi d’Angleterre de se plier aux demandes du roi de France. Isabelle se rend en France pour planifier la réconciliation entre les deux hommes et la cérémonie de l’hommage. Une fois rendue à la cour de France, Isabelle n’est pas pressée de retourner vers son mari homosexuel et les intrigues de le Despenser, qui la déteste. Isabelle et Mortimer se rencontrent et se plaisent immédiatement. Ils deviennent rapidement amants et fomentent un complot contre Édouard.
Pour sa part, Édouard est duc d’Aquitaine et, à ce titre, [[Vassalité|vassal]] direct du roi de France. Il doit donc se rendre en France pour [[Hommage féodal|prêter hommage]] à son beau-frère Charles IV. Les deux souverains ne sont pas en bons termes et Édouard n’accepte pas de se soumettre aux volontés de Charles. En guise de rétorsion à la fuite de Mortimer en France, Édouard refuse de marier l'héritier du trône d'Angleterre, son fils Édouard (qui deviendra [[Édouard III]]), à l'une des filles de Charles de Valois. Le récit évoque le caractère versatile du roi Édouard, qui s'est aliéné une grande partie de ses vassaux par ses comportements extravagants et peu pertinents, éloignés de la noblesse royale.


=== Deuxième partie : ''Isabelle aux amours'' ===
Charles IV se refuse à aider sa sœur, se souvenant que c’est elle qui a lancé le scandale de la tour de Nesle pour lequel sa première épouse a fini en prison. Il voudrait même la renvoyer auprès de son mari. Avec l’aide de Robert d’Artois, Isabelle et Mortimer gagnent la Flandre où ils lèvent une armée de {{formatnum:1000}} chevaliers. En septembre 1326, ils débarquent en Angleterre. Londres se soulève en leur faveur, le Despenser est exécuté, le roi s’enfuit. Édouard est fait prisonnier au Pays de Galles et abdique, laissant son fils monter sur le trône sous le nom d’Édouard III.
Une guerre s’annonce entre les deux royaumes. Le pape intervient et convainc le roi d’Angleterre de se plier, pour la forme, aux demandes du roi de France. Isabelle se rend en France pour planifier la réconciliation entre les deux hommes et la cérémonie de l'[[Hommage féodal|hommage]]. Une fois rendue à la cour de France, Isabelle n’est pas pressée de retourner vers son mari homosexuel et les intrigues des Despenser, qui la détestent. Isabelle et Mortimer se rencontrent et se plaisent immédiatement. Ils deviennent rapidement amants et fomentent un complot contre Édouard.


=== Troisième partie : ''Le roi volé'' ===
La reine gouverne jusqu’à la majorité d’Édouard III, mais c’est en fait Mortimer, avide, ambitieux et cruel, qui tient les commandes du royaume. Druon lui attribue l'assassinat, dans des conditions atroces, de l’ancien roi Édouard II<ref>L'auteur imagine que Mortimer veut donner un ordre écrit aux geôliers d'Édouard II : cet ordre doit être compris des destinataires mais pas d'autres lecteurs. Son homme de confiance Adam Orleton lui propose d'envoyer la phrase suivante en latin : ''« Eduardum occidere nolite timere bonum est »''. Si ''nolite'' se rapporte à ''occidere'', on peut lire ainsi la phrase : « Ne pas tuer Édouard » ''(« Eduardum occidere nolite »)'', « il est bon de ne pas craindre de le faire » ''(« timere bonum est »)''. Dans ce premier sens, il ne faut surtout pas tuer le roi. Mais en revanche, si "nolite" se rapporte à "timere", la phrase aura le sens suivant : Tuer Édouard ''(Eduardum occidere)'', il est bon ''(bonum est)'' de ne pas avoir peur de le faire ''(nolite timere)''. Les geôliers, ayant pris connaissance du message, comprennent qu'ils doivent tuer Édouard, d'autant plus qu'un message oral accompagnait la missive ; cette consigne était : « sans traces ».</ref>.
Guccio revient chercher celui qu’il croit être son fils (mais qui est en réalité le fils de Louis X) pour le ramener en Italie. Marie, enfermée dans son terrible secret, voit l’amour de sa vie partir avec son fils adoptif, sans révéler son secret. Elle ne les reverra jamais…


=== Quatrième partie : ''La chevauchée cruelle'' ===
Guccio revient chercher celui qu’il croit être son fils (mais qui est en réalité le fils de Louis X) pour le ramener en Italie. Marie, enfermée dans son terrible secret, voit l’amour de sa vie partir avec son fils adoptif sans révéler son secret. Elle ne les reverra jamais…
Charles IV se refuse à aider sa sœur, se souvenant que c’est elle qui a lancé le [[Scandale de la Tour de Nesle|scandale de la tour de Nesle]], pour lequel sa première épouse a fini en prison. Il voudrait même la renvoyer auprès de son mari. Avec l’aide de Robert d’Artois, Isabelle et Mortimer gagnent la Flandre, où ils lèvent une armée de {{formatnum:1000}} chevaliers. En {{date-|septembre 1326}}, ils débarquent en Angleterre. Londres se soulève en leur faveur, le Despenser est exécuté, le roi s’enfuit. Édouard est fait prisonnier au Pays de Galles et abdique, laissant son fils monter sur le trône, sous le nom d’Édouard III.

La reine gouverne jusqu’à la majorité d’Édouard III, mais c’est en fait Mortimer, avide, ambitieux et cruel, qui tient les commandes du royaume. Druon lui attribue l'assassinat, dans des conditions atroces, de l’ancien roi, Édouard II<ref>L'auteur imagine que Mortimer veut donner un ordre écrit aux geôliers d'Édouard II : cet ordre doit être compris des destinataires mais pas d'autres lecteurs. Son homme de confiance [[Adam Orleton]] lui propose d'envoyer la phrase suivante en latin : ''« Eduardum occidere nolite timere bonum est »''. Si ''nolite'' se rapporte à ''occidere'', on peut lire ainsi la phrase : « Ne pas tuer Édouard » ''(« Eduardum occidere nolite »)'', « il est bon de craindre » ''(« timere bonum est »)''. Dans ce premier sens, il ne faut surtout pas tuer le roi. Mais en revanche, si "nolite" se rapporte à "timere", la phrase aura le sens suivant : Tuer Édouard ''(Eduardum occidere)'', il est bon ''(bonum est)'' de ne pas avoir peur de le faire ''(nolite timere)'', ou plus clairement en langage d'aujourd'hui "De tuer Edouard il ne faut pas avoir peur, cela est bon". L'évêque Orleton répond à Lord Mortimer qui l'interroge sur le sens « Dieu inspirera la compréhension de celui qui lira. ». Les geôliers, ayant pris connaissance du message, comprennent qu'ils doivent tuer Édouard, d'autant plus qu'un message oral accompagnait la missive ; cette consigne était : « sans traces ».</ref>.

== Les prétendants au trône de France ==

<div align="center">
<imagemap>
Fichier:Généalogie2 Guerre de Cent Ans.jpg|739px|Généalogie de la guerre de Cent Ans
rect 777 2 956 25 [[Philippe III de France]]
rect 209 132 333 217 [[Jeanne Ire de Navarre]]
rect 378 132 540 159 [[Philippe IV de France]]
rect 915 132 1083 159 [[Charles de Valois]]
rect 1212 132 1365 159 [[Louis de France (1276-1319)]]
rect 123 262 277 286 [[Louis X de France]]
rect 324 262 430 286 [[Philippe V de France]]
rect 497 271 581 297 [[Isabelle de France (1292-1358)]]
rect 628 262 730 286 [[Édouard II d'Angleterre]]
rect 758 262 916 286 [[Charles IV de France]]
rect 941 262 1055 286 [[Philippe VI de France]]
rect 5 388 194 419 [[Jean Ier de France|Jean {{Ier}} de France]]
rect 227 386 312 410 [[Jeanne II de Navarre]]
rect 417 378 515 425 [[Philippe III de Navarre]]
rect 549 388 661 419 [[Édouard III d'Angleterre]]
rect 929 383 1063 419 [[Jean II de France]]
rect 907 503 1076 531 [[Charles V de France]]
</imagemap>
</div>

== Personnages ==
''En Angleterre'' :
* [[Édouard II]], [[Liste des monarques d'Angleterre|roi d'Angleterre et seigneur d'Irlande]]
* [[Isabelle de France (1295-1358)|Isabelle de France]], [[Liste des conjoints des souverains anglais|reine consort d'Angleterre]], fille de Philippe le Bel, sœur du roi de France [[Charles IV le Bel]]
* [[Roger Mortimer (1er comte de March)|Roger Mortimer]], baron Mortimer de Wigmore, [[comte de March]], important seigneur anglais des [[Marches galloises]]
* [[Roger Mortimer de Chirk]], oncle de Roger Mortimer de Wigmore, baron Mortimer de Chirk, ancien Grand Juge du Pays de Galles
* [[Jeanne de Geneville|Jeanne Mortimer]], femme de Roger Mortimer de Wigmore, dame de parage d'[[Isabelle de France (1295-1358)|Isabelle de France]], nièce du [[Jean de Joinville|sénéchal de Joinville]], baronne Geneville
* [[Hugues le Despenser (le Jeune)|Hugues le Despenser]], amant d'Édouard II, baron Despenser
* [[Éléonore de Clare]], femme d'Hugues, dame de Glamorgan, petite-fille d'[[Édouard Ier (roi d'Angleterre)|Édouard Ier]]
* [[Hugues le Despenser (1er comte de Winchester)|Hugues le Despenser]] (le père), [[comte de Winchester]]
* [[Edmond de Woodstock]], demi-frère d'Édouard II, [[comte de Kent]], sixième fils d'[[Édouard Ier (roi d'Angleterre)|Édouard Ier]]
* [[Edmond Crouchback]] (1245-1296), oncle d'Édouard II, [[comte de Lancastre]], [[comte de Leicester]]
* [[Thomas de Lancastre (2e comte de Lancastre)|Thomas de Lancastre]] (1278-1322), grand baron rebelle lors de la [[guerre des Despenser]], exécuté
* [[Henri de Lancastre]], aussi nommé ''Tors-Col'' à cause de son torticolis (''Wryneck'' en anglais), fils d'Edmond de Lancastre, frère du baron rebelle, [[comte de Leicester]]
* [[Robert Baldock]], [[lord grand chancelier]], ancien [[lord du sceau privé]], conseiller d'[[Édouard II]]
* [[Edmond FitzAlan (2e comte d'Arundel)|Edmond FitzAlan]], [[comte d'Arundel]], conseiller d'[[Édouard II]]
* [[Édouard III]], fils du roi [[Édouard II]] et d'[[Isabelle de France (1295-1358)|Isabelle de France]], [[comte de Chester]]
* [[Jeanne d'Angleterre (1321-1362)|Jeanne d'Angleterre]], dernière fille d'[[Isabelle de France (1295-1358)|Isabelle de France]], sœur d'[[Édouard III]]
* [[Adam Orleton]], [[évêque de Hereford]]
* [[John Maltravers]], ami d'enfance de Roger Mortimer de Wigmore

''En France'' :
* [[Charles IV le Bel]], roi de France
* [[Marie de Luxembourg (1305-1324)|Marie de Luxembourg]], [[Liste des reines et impératrices de France|reine consort de France]]
* [[Charles de Valois]], oncle du roi Charles IV, [[Liste des comtes et ducs de Valois|Comte de Valois]]
* [[Jeanne d'Évreux]], fille de [[Louis d'Evreux|Louis d'Évreux]], cousine du roi Charles IV
* [[Robert III d'Artois|Robert d'Artois]], [[Liste des comtes de Beaumont-le-Roger|comte de Beaumont-le-Roger]]
* [[Jeanne de Valois (1304-1363)|Jeanne de Valois]], femme de [[Robert III d'Artois|Robert d'Artois]], fille de [[Charles de Valois]]
* [[Philippe VI de Valois|Philippe de Valois]], fils de Charles de Valois, cousin de Charles IV le Bel
* [[Jeanne de Bourgogne (v. 1293-1349)|Jeanne de Bourgogne]], femme de Philippe de Valois, fille d'[[Agnès de France (1260-1325)|Agnès de France]], petite fille de [[Louis IX|Saint-Louis]], [[Liste des duchesses de Bourgogne|duchesse de Bourgogne]]
* [[Gaucher V de Châtillon|Gaucher de Châtillon]], [[Connétable de France|connétable]] du Roi, [[Liste des comtes de Porcien|comte de Porcien]]
* [[Walter de Stapledon]], [[évêque d'Exeter]]
* [[Ralph Basset (2e baron Basset de Drayton)|Ralph Basset]], [[sénéchal de Gascogne]]
* [[Hugues III de Bouville]], chambellan

''Autres'' :
* [[Guillaume Ier de Hainaut|Guillaume I<sup>er</sup> de Hainaut]], [[Liste des comtes de Hainaut|comte de Hainaut]], [[Liste des comtes de Hollande|comte de Hollande]]
* [[Jeanne de Valois (1294-1352)|Jeanne de Valois]], femme de Guillaume I<sup>er</sup> de Hainaut, fille de [[Charles de Valois]]
* [[Philippa de Hainaut]], fille de Guillaume I<sup>er</sup> de Hainaut et Jeanne de Valois, petite-fille de Charles de Valois
* [[Jean de Beaumont (1288-1356)|Jean de Beaumont]], frère et général de Guillaume I<sup>er</sup> de Hainaut
* [[Marie de Cressay]], mère adoptive de [[Jean Ier le Posthume|Jean I<sup>er</sup> le Posthume]]
* [[Robert Ier (roi des Écossais)|Robert Bruce]], [[Liste des monarques d'Écosse|roi d'Écosse]] non reconnu par [[Édouard II]]
* [[David II (roi d'Écosse)|David Bruce]], fils de Robert Bruce


== Notes et références ==
== Notes et références ==
{{références}}
{{références}}


{{Portail|Littérature|Moyen Âge tardif}}
== Voir aussi ==
{{…}}

{{Portail|Littérature|Moyen Âge}}


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Dernière version du 25 janvier 2022 à 08:31

La Louve de France
Auteur Maurice Druon
Pays Drapeau de la France France
Genre Roman historique
Éditeur Del Duca
Lieu de parution Paris
Date de parution 1959
Nombre de pages 421
Chronologie

La Louve de France est un roman historique écrit par Maurice Druon et publié en 1959.

Il est le cinquième tome de la série des Rois maudits. Il est précédé par le roman La Loi des mâles ; le tome suivant est Le Lis et le Lion.

L'action du roman se déroule d'août 1323 à 1327.

Dans l'adaptation télévisée de 2005, ce cinquième tome est partagé entre les épisodes 4 et 5 : le premier prend pour titre La Louve de France (bien qu'il comporte principalement l'adaptation du quatrième tome, La Loi des mâles) ; le second porte celui du sixième tome, Le Lis et le Lion.

Avant le début de l'intrigue

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Isabelle de France, fille de Philippe IV le Bel et reine d’Angleterre, vit une situation conjugale, psychologique et financière difficile. Son mari, Édouard II, est homosexuel, et le favori de celui-ci, Hugues le Despenser, dilapide le Trésor royal et ne cesse d'humilier la reine. En 1322, les barons se sont révoltés contre Édouard, mais la rébellion a échoué et le chef de la Fronde, Roger Mortimer, a été arrêté et emprisonné à la Tour de Londres.

Première partie : De la Tamise à la Garonne

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Le , avec le soutien financier et logistique de barons et prélats opposés à Édouard II, Mortimer réussit à s'évader et à gagner la France, terre de ses ancêtres (il est descendant d’un des compagnons de Guillaume le Conquérant). Robert d’Artois, qui est revenu en grâce à la cour de France à la suite de l'avènement de Charles IV, l’y accueille et lui fait octroyer un prêt de 7 000 livres par Spinello Tolomeï. Charles de Valois, oncle du roi, profitant de la bêtise et de la faiblesse de celui-ci, gouverne en réalité la France.

Pour sa part, Édouard est duc d’Aquitaine et, à ce titre, vassal direct du roi de France. Il doit donc se rendre en France pour prêter hommage à son beau-frère Charles IV. Les deux souverains ne sont pas en bons termes et Édouard n’accepte pas de se soumettre aux volontés de Charles. En guise de rétorsion à la fuite de Mortimer en France, Édouard refuse de marier l'héritier du trône d'Angleterre, son fils Édouard (qui deviendra Édouard III), à l'une des filles de Charles de Valois. Le récit évoque le caractère versatile du roi Édouard, qui s'est aliéné une grande partie de ses vassaux par ses comportements extravagants et peu pertinents, éloignés de la noblesse royale.

Deuxième partie : Isabelle aux amours

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Une guerre s’annonce entre les deux royaumes. Le pape intervient et convainc le roi d’Angleterre de se plier, pour la forme, aux demandes du roi de France. Isabelle se rend en France pour planifier la réconciliation entre les deux hommes et la cérémonie de l'hommage. Une fois rendue à la cour de France, Isabelle n’est pas pressée de retourner vers son mari homosexuel et les intrigues des Despenser, qui la détestent. Isabelle et Mortimer se rencontrent et se plaisent immédiatement. Ils deviennent rapidement amants et fomentent un complot contre Édouard.

Troisième partie : Le roi volé

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Guccio revient chercher celui qu’il croit être son fils (mais qui est en réalité le fils de Louis X) pour le ramener en Italie. Marie, enfermée dans son terrible secret, voit l’amour de sa vie partir avec son fils adoptif, sans révéler son secret. Elle ne les reverra jamais…

Quatrième partie : La chevauchée cruelle

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Charles IV se refuse à aider sa sœur, se souvenant que c’est elle qui a lancé le scandale de la tour de Nesle, pour lequel sa première épouse a fini en prison. Il voudrait même la renvoyer auprès de son mari. Avec l’aide de Robert d’Artois, Isabelle et Mortimer gagnent la Flandre, où ils lèvent une armée de 1 000 chevaliers. En , ils débarquent en Angleterre. Londres se soulève en leur faveur, le Despenser est exécuté, le roi s’enfuit. Édouard est fait prisonnier au Pays de Galles et abdique, laissant son fils monter sur le trône, sous le nom d’Édouard III.

La reine gouverne jusqu’à la majorité d’Édouard III, mais c’est en fait Mortimer, avide, ambitieux et cruel, qui tient les commandes du royaume. Druon lui attribue l'assassinat, dans des conditions atroces, de l’ancien roi, Édouard II[1].

Les prétendants au trône de France

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Généalogie de la guerre de Cent AnsPhilippe III de FranceJeanne Ire de NavarrePhilippe IV de FranceCharles de ValoisLouis de France (1276-1319)Louis X de FrancePhilippe V de FranceIsabelle de France (1292-1358)Édouard II d'AngleterreCharles IV de FrancePhilippe VI de FranceJean {{Ier}} de FranceJeanne II de NavarrePhilippe III de NavarreÉdouard III d'AngleterreJean II de FranceCharles V de France
Généalogie de la guerre de Cent Ans

Personnages

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En Angleterre :

En France :

Autres :

Notes et références

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  1. L'auteur imagine que Mortimer veut donner un ordre écrit aux geôliers d'Édouard II : cet ordre doit être compris des destinataires mais pas d'autres lecteurs. Son homme de confiance Adam Orleton lui propose d'envoyer la phrase suivante en latin : « Eduardum occidere nolite timere bonum est ». Si nolite se rapporte à occidere, on peut lire ainsi la phrase : « Ne pas tuer Édouard » (« Eduardum occidere nolite »), « il est bon de craindre » (« timere bonum est »). Dans ce premier sens, il ne faut surtout pas tuer le roi. Mais en revanche, si "nolite" se rapporte à "timere", la phrase aura le sens suivant : Tuer Édouard (Eduardum occidere), il est bon (bonum est) de ne pas avoir peur de le faire (nolite timere), ou plus clairement en langage d'aujourd'hui "De tuer Edouard il ne faut pas avoir peur, cela est bon". L'évêque Orleton répond à Lord Mortimer qui l'interroge sur le sens « Dieu inspirera la compréhension de celui qui lira. ». Les geôliers, ayant pris connaissance du message, comprennent qu'ils doivent tuer Édouard, d'autant plus qu'un message oral accompagnait la missive ; cette consigne était : « sans traces ».