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« Amiens Sporting Club » : différence entre les versions

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{{Infobox Club sportif
{{En-tête label|AdQ|année=2013}}
|Couleur cadre = CECECE
{{Voir homonymes|Amiens AC|Amiens (homonymie)}}
|Couleur écriture = 000000
{{Infobox Club de football
|Personnage blanc =
|Nom du club = Amiens SC
| couleur cadre = FFFFFF
|Logo = asc.gif
| couleur écriture = 000000
|Nom complet = Amiens Sporting Club
| personnage blanc =
|Surnoms =
| nom = Amiens SC
|Noms precedents = Amiens Athlétic Club (1901-1961) <br/> Sporting Club d'Amiens (1961-1989)
| logo = Logo Amiens SC - 2022.svg
| nom complet = Amiens Sporting Club Football
|Date de fondation = {{date|6|octobre|1901|en football}}
| surnoms =
|Statut professionnel = [[1933 en football|1933]]-[[1937 en football|1937]] <br/> [[1945 en football|1945]]-[[1952 en football|1952]] <br/> Depuis [[1991 en football|1991]]
|Couleurs = noir, blanc et gris
| noms précédents = Amiens Athlétic Club (1901-1961)
| date de fondation = {{date|6 octobre 1901|en football}}<br><small>({{durée|06|10|1901}})</small>
|Stade = [[Stade de la Licorne]]
| statut professionnel = 1933-1937 <br/> 1945-1952 <br/> 1991-2014 <br/> depuis 2016
|Capacite = {{unité|12097}}
|Siege = Rue du chapitre <br /> 80000 [[Amiens]]
| couleurs = Bleu azur et noir (1901-1961) <br/> Bleu (1961-1995) <br/> Blanc (depuis 1995)
| équipement sportif = [[Stade de la Licorne]]
|Président = {{FRA-d}} Bernard Joannin
|Entraineur = {{FRA-d}} [[Francis De Taddeo]]
| capacité = 13000
| siège = 25 rue du Chapitre <br/>80000 [[Amiens]]
|Joueur le plus capé =
|Meilleur buteur =
| président = {{FRA-d}} Bernard Joannin
| entraîneur = {{SEN-d}} [[Omar Daf]]
|Championnat actuel = [[Championnat de France de football National 2012-2013|National (D3)]]
| joueur le plus capé = {{FRA-d}} [[Paul Imiéla]] (>404)
|Site web = [http://www.amiensfootball.com/ www.amiensfootball.com]
|palmares national = Finaliste de la [[coupe de France de football|Coupe de France]] (1)
| meilleur buteur = {{FRA-d}} [[Georges Taisne]] (>141)
| note (minuscule) = oui
|pattern_la1 = _whiteborder
| championnat actuel = [[Championnat de France de football de deuxième division|Ligue 2]]
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| site web = [http://www.amiensfootball.com/ amiensfootball.com]
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| palmarès national = Aucun
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|News = Saison 2012-2013 de l'Amiens SC
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| actualité = Championnat de France de football de deuxième division 2024-2025 {{!}} Ligue 2 2024-2025
| maj = 18 août 2024
}}
}}


L’'''Amiens Sporting Club Football''', abrégé en '''Amiens SC''' ou '''ASC''', est un club de [[football]] [[Ligue de football professionnel|professionnel]] [[France|français]] fondé en [[1901 en football|1901]] et situé à [[Amiens]] en [[Picardie]].
L’'''Amiens Sporting Club''', abrégé en '''Amiens SC''', est un club de [[football]] [[France|français]] fondé en [[1901 en football|1901]] et situé à [[Amiens]] dans la [[Somme (département)|Somme]].


Le club est fondé sous le nom d'Amiens Athlétic Club, puis change de nom une première fois en [[1961 en football|1961]] pour s'appeler Sporting Club d'Amiens après une fusion avec le club d'Amiens Sports. En [[1989 en football|1989]], le club change une nouvelle fois d’appellation et devient l’Amiens Sporting Club, nom sous lequel il est connu aujourd'hui. L'Amiens SC dispute ses matchs à domicile au [[stade de la Licorne]], et évolue en [[blanc]] à domicile et en [[noir]] à l'extérieur. Le club dispose depuis septembre [[1996 en football|1996]] d'un [[Centre de formation (football)|centre de formation]].
Le club est fondé sous le nom d''''Amiens Athlétic Club''', abrégé en '''Amiens AC'''. Il change de nom en ''Amiens Sporting Club'' en [[1961 en football|1961]], lorsqu'il intègre la nouvelle structure omnisports du même nom patronnée par la ville d'Amiens.


Au cours de son histoire, l'Amiens SC a effectué l'essentiel de ses [[Saison sportive|saisons]] aux deuxième et troisième niveaux du [[Football en France|football français]], participant notamment à trente-six saisons de [[Championnat de France de football de Ligue 2|Division 2]]. En plus de cent ans d'activité, le club n'a cependant jamais atteint la [[Championnat de France de football|première division]]. Avant le début du professionnalisme en France en [[1932 en football|1932]], l'Amiens AC est l'un des meilleurs clubs français. Il remporte régulièrement le [[Championnat de France de football USFSA|championnat de Picardie USFSA]], puis devient deux fois [[Ligue du Nord-Pas de Calais de football|champion du Nord]] dans les [[années 1920]], tout en obtenant de bons résultats en [[Coupe de France de football|Coupe de France]]. Tout d'abord réticent à l'adoption du professionnalisme, l'Amiens AC adopte ce statut en [[1933 en football|1933]] et prend part au premier championnat de France de Division 2, sans parvenir à monter en Division 1 par la suite. Le club abandonne le statut professionnel en [[1952 en football|1952]] et redevient amateur, participant jusqu'en [[1970 en football|1970]] au [[Championnat de France amateur de football (1948-1970)|championnat de France amateur]] et à la Division d'Honneur du Nord. En 1970, le club retrouve la Division 2 grâce à une réforme des compétitions, puis oscille dans les [[années 1970]] et [[années 1980|1980]] entre la Division 2 et la [[Championnat de France de football de Division 3 (1970-1993)|Division 3]]. En [[1991 en football|1991]], le club retrouve le chemin du professionnalisme près de quarante ans après l'avoir quitté. Depuis cette date, le club s'est régulièrement maintenu en Division 2, devenue la Ligue 2, sans toutefois réussir à monter en [[Championnat de France de football|Ligue 1]].
Au cours de son histoire, l'Amiens SC a effectué l'essentiel de ses saisons aux deuxième et troisième niveaux du [[Football en France|football français]]. Avant le début du professionnalisme en France en 1932, l'Amiens AC est l'un des meilleurs clubs français. Il remporte régulièrement le [[Championnat de Picardie de football (USFSA)|championnat de Picardie de l'USFSA]] entre 1903 et 1914, puis devient deux fois [[Ligue du Nord-Pas-de-Calais de football|champion du Nord]] dans les années 1920, tout en obtenant de bons résultats en [[Coupe de France de football|Coupe de France]]. Le club termine [[Championnat de France de football (1927-1929)|vice-champion de France]] en [[Championnat de France de football 1927|1927]], tandis que sept de ses joueurs sont sélectionnés en [[équipe de France de football|équipe de France]].


Tout d'abord réticent à l'adoption du professionnalisme, l'Amiens AC adopte ce statut en 1933 et prend part au [[Championnat de France de football de deuxième division 1933-1934|premier championnat de France de deuxième division]], sans parvenir à monter en première division par la suite. Le club abandonne le statut professionnel en 1952 et redevient amateur, participant jusqu'en 1970 au [[Championnat de France amateur de football (1935-1971)|championnat de France amateurs]] et à la Division d'honneur du Nord. En 1970, le club retrouve la Division 2, puis oscille dans les années 1970 et 1980 entre la Division 2 et la [[Championnat de France de football de Division 3 (1971-1993)|Division 3]]. En [[1991 en football|1991]], le club retrouve le chemin du professionnalisme. En [[Saison 2016-2017 de l'Amiens SC|2017]], le club monte pour la première fois de son histoire en [[Championnat de France de football|Ligue 1]], après avoir disputé trente-sept saisons en deuxième division.
L'Amiens SC n'a remporté aucune compétition nationale au cours de son histoire. Son principal fait d'armes est une finale de [[Coupe de France de football|Coupe de France]] en [[Coupe de France de football 2000-2001|2001]] alors que le club évoluait en [[Championnat de France de football National|National]], troisième niveau du football français, performance que seuls quatre clubs ont réussie alors qu'ils évoluaient à un niveau inférieur à la deuxième division. L'Amiens SC n'a cependant pas remporté cette finale, défait aux [[tirs au but]].


L'Amiens SC n'a remporté aucune compétition nationale au cours de son histoire. Son principal fait d'armes est une finale de [[Coupe de France de football|Coupe de France]] en [[Coupe de France de football 2000-2001|2001]] alors que le club évoluait en [[Championnat de France de football National|troisième division]].
Le club est actuellement présidé par Bernard Joannin, et l'équipe première, entraînée par [[Francis De Taddeo]] depuis 2012, évolue en [[Championnat de France de football National|National]] lors de la [[Saison 2012-2013 de l'Amiens SC|saison 2012-2013]].


La couleur historique du club est le [[Azur (couleur)|bleu azur]], l'Amiens SC ne jouant en blanc que depuis les années 1990. Le club est présidé par Bernard Joannin, et l'équipe première est entraînée par Omar Daf depuis 2023. Il évolue en [[Championnat de France de football de deuxième division|Ligue 2]].
{{Début d'illustration|right}}

{{Début de carte}} [[Fichier:{{Géolocalisation/France|image4}}|285px]]
<mapframe text="Localisation du [[stade de la Licorne]] par rapport à la ville d'Amiens." latitude="49.894081" longitude="2.263184" zoom="11" width="300" height="300">
{{G|France|49.894081|2.263184|Amiens|Ville sans lien|4|e}}
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{{Fin d'illustration
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"properties": { "title": "[[Stade de la Licorne]]", "marker-color": "000000", "marker-symbol": "soccer", "marker-size":"medium", "description": "[[File:Stadlic3.JPG|150px]]"} },
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== Historique ==
== Historique ==

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{{Encadré|alignement=right|image=|lien=||largeur=400px|titre=Dates clés|contenu=
* [[1901 en football|1901]] : fondation de l'Amiens Athlétic Club
* [[1901 en football|1901]] : fondation de l'Amiens Athlétic Club
* [[1921 en football|1921]] : inauguration du [[stade Moulonguet]]
* [[1921 en football|1921]] : inauguration du [[stade Moulonguet]]
* [[1930 en football|1930]] : demi-finaliste de la [[Coupe de France de football 1929-1930|Coupe de France]] contre le [[Racing Club de France Football-Levallois 92|RC France]]
* [[1930 en football|1930]] : demi-finaliste de la [[Coupe de France de football 1929-1930|Coupe de France]]
* [[1933 en football|1933]] : section professionnelle
* [[1933 en football|1933]] : première section professionnelle
* [[1937 en football|1937]] : abandon de la section professionnelle
* [[1961 en football|1961]] : changement de nom en Amiens Sporting Club
* [[1933 en football|1945]] : section professionnelle
* [[1952 en football|1952]] : abandon de la section professionnelle
* [[1961 en football|1961]] : fusion avec Amiens Sports
* [[1989 en football|1989]] : le club est renommé Amiens Sporting Club Football
* [[1991 en football|1991]] : section professionnelle
* [[1999 en football|1999]] : inauguration du [[stade de la Licorne]]
* [[1999 en football|1999]] : inauguration du [[stade de la Licorne]]
* [[2001 en football|2001]] : finaliste de la [[Coupe de France de football 2000-2001|Coupe de France]] contre le [[RC Strasbourg]]
* [[2001 en football|2001]] : finaliste de la [[Coupe de France de football 2000-2001|Coupe de France]]
* [[2007 en football|2007]] : {{4e}} de [[Championnat de France de football de ligue 2|Ligue 2]], meilleur résultat du club en championnat
* [[2017 en football|2017]] : première montée en [[Championnat de France de football|Ligue 1]]
}}
* [[2008 en football|2008]] : demi-finaliste de la [[Coupe de France de football 2007-2008|Coupe de France]] contre le [[Paris Saint-Germain Football Club|Paris SG]]}}


=== Les débuts du club (1901-1952) ===
=== Les débuts du club (1901-1952) ===
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==== Genèse de l'Amiens Athlétic Club (1901-1919) ====
==== Genèse de l'Amiens Athlétic Club (1901-1919) ====


Le football apparaît dans la ville d'Amiens dès 1880 avec la création d'un Football Club d'Amiens, club éphémère qui pendant deux ans regroupe une vingtaine de membres<ref group=d>{{Harvsp|id=FD|Dubois|p=17}}.</ref>{{,}}<ref group=note>Le club ne pratiquait probablement pas le football au sens moderne du nom mais sans doute une combinaison de football et de rugby.</ref>. À cette époque, le sport est surtout joué dans les établissements scolaires pour former les plus jeunes à la culture physique. Dans ce cadre, F. Benoît, [[Professeur agrégé de l'enseignement du second degré français|professeur agrégé]] d'histoire, fonde en janvier 1899 l'Association du lycée d'Amiens pour contribuer, par des excursions, des lectures et des activités physiques, au développement de l'esprit et du corps des lycéens<ref group=d name="FD21">{{Harvsp|id=FD|Dubois|p=21}}.</ref>. {{M.|Dessagnes}}, professeur agrégé d'anglais, succède rapidement à F. Benoît à la direction de la société. Ayant vécu en Grande-Bretagne, où le football s'était déjà développé, il introduit ce sport et ses règles du jeu britanniques dans la société<ref group=d name="FD21"/>. Dès la fin de l'année 1899, une équipe de football est constituée et rencontre les formations des autres lycées du Nord de la France<ref group=d name="FD21"/>{{,}}<ref group="note">L'Association du lycée d'Amiens est sacrée championne de France scolaire en 1902, 1903 et 1904.</ref>. Vers la fin de leur scolarité, désirant poursuivre la pratique du football en dehors du cadre scolaire, les frères Frédéric et Robert Petit, Georges Barbion, André Hullin et Émile Thuilliez, membres ou ex-membres de l'Association du Lycée d'Amiens, décident de fonder leur propre club<ref group=h name="LH134">{{Harvsp|id=LH|Herbet|p=134}}</ref>. L'Amiens Athlétic Club est alors fondé le {{date|6 octobre 1901|en football}} par ce groupe de cinq jeunes gens<ref group=p>{{Harvsp|id=FP|Collectif|p=28}}</ref>{{,}}<ref group="note">Un troisième frère Petit, Henri, s'ajoute à l'aventure, mais âgé seulement de quatorze ans à l'époque, il était trop jeune pour faire officiellement partie du bureau.</ref>.
[[Fichier:Amiens Athlétic Club, équipe de 1910.tif|vignette|gauche|L'Amiens AC atteint en [[Championnat de France de football USFSA 1910|1910]] les quarts de finale du [[Championnat de France de football USFSA|championnat de France USFSA]]. |alt=Photo de l'équipe de l'Amiens AC en 1910]]


Le [[football|football-association]] apparaît dans la ville d'[[Amiens]] dès [[1880 en football|1880]] avec la création d'un Football Club d'Amiens, club éphémère qui pendant deux ans regroupe une vingtaine de membres<ref group="d">{{Harvsp|id=FD|Dubois|p=17}}</ref>. À cette époque, le sport est surtout joué dans les établissements scolaires pour former les plus jeunes à la culture physique. Dans ce cadre, Monsieur F. Benoît, [[Professeur agrégé de l'enseignement du second degré|professeur agrégé]] d'histoire, fonde en janvier [[1899 en football|1899]] l'Association du Lycée d'Amiens pour contribuer, par des excursions, des lectures et des activités physiques, au développement de l'esprit et du corps des lycéens<ref group="d" name="FD21">{{Harvsp|id=FD|Dubois|p=21}}</ref>. Monsieur Dessagnes, professeur agrégé d'anglais, succède rapidement à M. Benoît à la direction de la société. Ayant vécu en [[Grande-Bretagne]], où le football s'était déjà développé, il introduit ce sport et ses règles du jeu britanniques dans la société<ref group="d" name="FD21"/>. Dès la fin de l'année 1899, une équipe de football est constituée et rencontre les formations des autres lycées du Nord de la France<ref group="d" name="FD21"/>{{,}}<ref group="note">L'Association du lycée d'Amiens est sacrée championne de France scolaire en 1902, 1903 et 1904</ref>. Vers la fin de leur scolarité, désirant poursuivre la pratique du football en dehors du cadre scolaire, les frères Henri-Frédéric et Robert Petit, Georges Barbion, André Hullin et Émile Thuilliez, membres ou ex-membres de l'Association du Lycée d'Amiens, décident de fonder leur propre club<ref group="h" name="LH134">{{Harvsp|id=LH|Herbet|p=134}}</ref>. L'Amiens Athlétic Club est alors officiellement fondé le {{date|6|octobre|1901|en football}} par ce groupe de cinq jeunes gens<ref name="historique">{{Lien web |url=http://www.amiensfootball.com/club/historique-du-club.html |titre=Historique du club |site=amiensfootball.com |éditeur=Amiens Sporting Club}}</ref>{{,}}<ref group="note">Un troisième frère Petit, Henri, s'ajoute à l'aventure, mais âgé seulement de quatorze ans à l'époque, il était trop jeune pour faire officiellement partie du bureau</ref>. L'Amiens AC dispute alors sa première rencontre dès octobre 1901 face à [[Saint-Quentin]] sur le terrain du vélodrome du boulevard de Châteaudun, l'un des boulevards extérieurs de la ville, les Amiénois écrasant leurs adversaires par quatorze buts à zéro<ref name="historique"/>. En avril [[1902 en football|1902]], sous l'impulsion du premier président de l'AAC, Henri-Frédéric Petit, le comité de Picardie de l'[[Union des sociétés françaises de sports athlétiques|USFSA]], une fédération sportive française omnisports, est fondé<ref name="fd61" group="d">{{Harvsp|id=FD|Dubois|p=61}}</ref>. L'Amiens AC participe dès lors au [[Championnat de France de football USFSA|Championnat de Picardie USFSA]] mis en place de [[1903 en football|1903]] à [[1914 en football|1914]] et en [[1919 en football|1919]] après la [[Première Guerre mondiale]]. Les Amiénois survolent ce championnat, remportant tous les titres, à l'exception des championnats 1907 et 1919 remportés par le [[Sporting Club Abbeville|SC Abbeville]] et le Stade vélo club Abbeville<ref name="france1892">{{en}} {{Lien web |titre=France 1892-1919 |url=http://www.rsssf.com/tablesf/fran-prewwi.html |site=rsssf.com |éditeur=[[Rec.Sport.Soccer Statistics Foundation]]}}</ref>.
L'Amiens AC dispute sa première rencontre dès {{date|octobre 1901}} face à [[Saint-Quentin]] sur le terrain du vélodrome du boulevard de Châteaudun, l'un des boulevards extérieurs de la ville, les Amiénois écrasant leurs adversaires par quatorze buts à zéro. En avril 1902, sous l'impulsion du premier président de l'AAC, Frédéric Petit, le Comité de Picardie de l'[[Union des sociétés françaises de sports athlétiques|USFSA]], une fédération sportive française omnisports, est fondé<ref name="fd61" group=d>{{Harvsp|id=FD|Dubois|p=61}}.</ref>. L'Amiens AC participe dès lors au [[Championnat de Picardie de football (USFSA)|championnat de Picardie de l'USFSA]] mis en place de 1903 à 1914 et en 1919 après la [[Première Guerre mondiale]]. Les Amiénois survolent ce championnat, remportant tous les titres, à l'exception des championnats 1907 et 1919 remportés par le [[Sporting Club abbevillois Foot Côte picarde|SC Abbeville]] et le Stade vélo club Abbeville<ref name="france1892">{{en}} {{Lien web |titre=France 1892-1919 |url=http://www.rsssf.com/tablesf/fran-prewwi.html |site=rsssf.com |éditeur=[[Rec.Sport.Soccer Statistics Foundation]]}}.</ref>.


<gallery mode="packed" heights="150" caption="Photos de l'Amiens AC">
[[Fichier:Inauguration du stade de la rue Henri Daussy de l'Amiens AC.tif|vignette|L'Amiens AC inaugure son premier [[stade de football]] en 1909.|alt=Inauguration du stade de la rue Henri Daussy de l'Amiens AC]]
Amiens Athlétic Club in 1910.jpg|{{Centrer|Équipe de l'Amiens AC en 1910}}|alt=Photo d'une équipe de football
Vélodrôme Chauteaudun d'Amiens 01.jpg|{{Centrer|L'Amiens AC dans les années 1900 au vélodrome Chauteaudun}}|alt=Photo d'un match de football
</gallery>


Le vainqueur de chaque championnat régional USFSA étant qualifié en fin de saison pour le [[Championnat de France de football USFSA|Championnat de France USFSA]], disputé sous forme de matchs à élimination directe, l'Amiens AC y participe presque chaque année. Le club accroche trois places de quart de finaliste en [[Championnat de France de football USFSA 1903|1903]], [[Championnat de France de football USFSA 1906|1906]] et [[Championnat de France de football USFSA 1910|1910]], et une place de demi-finaliste en [[Championnat de France de football USFSA 1905|1905]], battu cinq buts à un par le [[Racing Club de Roubaix|RC Roubaix]]<ref name="france1892"/>. Les bonnes performances sportives du club et la croissance du nombre de pratiquant et de l'intérêt des spectateurs pour le football poussent alors les dirigeants du club à faire construire dès [[1909 en football|1909]] son premier [[stade de football]] dans le parc de la rue Henri Daussy d'Amiens, et à créer ses propres compétitions, pour permettre à ses joueurs de disputer davantage de rencontres. Ainsi, en [[1904 en football|1904]], l'Amiens AC fonde la Coupe Jean Cotté, qui réunit pendant huit ans les meilleures équipes françaises et même internationales, des clubs anglais y prenant part<ref group="d">{{Harvsp|id=FD|Dubois|p=64}}</ref>.
Le vainqueur de chaque championnat régional USFSA étant qualifié en fin de saison pour le [[Championnat de France de football (USFSA)|Championnat de France USFSA]], disputé sous forme de matchs à élimination directe, l'Amiens AC y participe presque chaque année. Le club accroche trois places de quart de finaliste en [[Championnat de France de football 1903 (USFSA)|1903]], [[Championnat de France de football 1906 (USFSA)|1906]] et [[Championnat de France de football 1910 (USFSA)|1910]], et une place de demi-finaliste en [[Championnat de France de football 1905 (USFSA)|1905]], battu cinq buts à un par le [[Racing Club de Roubaix|RC Roubaix]]<ref name="france1892"/>. Les bonnes performances sportives du club et la croissance du nombre de pratiquants et de l'intérêt des spectateurs pour le football poussent alors les dirigeants du club à faire construire dès 1909 son premier [[stade de football]] dans le parc de la rue Henri Daussy d'Amiens, et à créer ses propres compétitions, pour permettre à ses joueurs de disputer davantage de rencontres. Ainsi, en 1904, l'Amiens AC fonde la Coupe Jean Cotté, qui réunit pendant huit ans les meilleures équipes françaises et même internationales, des clubs anglais y prenant part<ref group=d>{{Harvsp|id=FD|Dubois|p=64}}.</ref>.


En [[1914 en football|1914]], la [[Première Guerre mondiale]] met les activités du club au ralenti<ref group="note">Amiens est envahi le {{date|31|août|1914}} et repris à l'ennemi le 11 septembre de la même année. La ville reste proche des zones de combat pendant les quatre ans du conflit, en particulier en [[1916]] lors de la [[Bataille de la Somme (1916)|bataille de la Somme]]</ref>. En effet, l'[[Forces armées britanniques|armée britannique]] réquisitionne le stade de la rue Henri Daussy et les joueurs partent au front, obligeant les dirigeants du club à faire jouer pendant cette période des jeunes de seize à dix-huit ans<ref name="fd74" group="d">{{Harvsp|id=FD|Dubois|p=74}}</ref>. Le club peine à faire venir des adversaires pour ses matchs, Amiens se trouvant à proximité des combats, et se résout à mettre en place à partir de [[1915 en football|1915]] des rencontres contre des équipes militaires britanniques et françaises, permettant ainsi aux soldats de trouver une distraction grâce au football<ref name="fd76" group="d">{{Harvsp|id=FD|Dubois|p=76}}</ref>.
En 1914, la [[Première Guerre mondiale]] met les activités du club au ralenti<ref group="note">Amiens est envahi le {{date|31 août 1914}} et repris à l'ennemi le 11 septembre de la même année. La ville reste proche des zones de combat pendant les quatre ans du conflit, en particulier en 1916 lors de la [[Bataille de la Somme (1916)|bataille de la Somme]].</ref>. En effet, l'[[Forces armées britanniques|armée britannique]] réquisitionne le stade de la rue Henri Daussy et les joueurs partent au front, obligeant les dirigeants du club à faire jouer pendant cette période des jeunes de seize à dix-huit ans<ref name="fd74" group=d>{{Harvsp|id=FD|Dubois|p=74}}</ref>. Le club peine à faire venir des adversaires pour ses matchs, Amiens se trouvant à proximité des combats, et se résout à mettre en place à partir de 1915 des rencontres contre des équipes militaires britanniques et françaises, permettant ainsi aux soldats de trouver une distraction grâce au football<ref name="fd76" group=d>{{Harvsp|id=FD|Dubois|p=76}}.</ref>.


==== Les années glorieuses (1919-1933) ====
==== Les années glorieuses (1919-1933) ====


L'Amiens Athlétic Club reprend le cours normal de ses activités après la [[Première Guerre mondiale]], avec le retour de quelques-uns de ses joueurs. De plus, sous l'impulsion de son président, le {{Dr}} Albert Moulonguet, le club ambitionne de devenir l'un des meilleurs clubs du Nord. Il commence par se faire construire un nouveau stade dans le quartier Henriville d'Amiens. Il est inauguré le {{date|4 décembre 1921}} et prend en 1931 le nom de [[stade Moulonguet]]. L'ambition des dirigeants se concrétise au cours des années 1920, qui marquent les années glorieuses de l'Amiens AC, avec le recrutement de nombreux joueurs venus du Nord de la France et de Paris, venus renforcer une équipe alors sponsorisée par les entreprises locales de textile<ref group=d name="fd141">{{Harvsp|id=FD|Dubois|p=141}}.</ref>. Ainsi, durant cette période, l'Amiens AC rivalise avec les meilleures équipes françaises, et plusieurs joueurs du club sont sélectionnés en [[Équipe de France de football|équipe de France]]<ref name="edf"/>.
[[Fichier:Docteur Albert Moulonguet.tif|vignette|upright|gauche|Le {{Dr}} Albert Moulonguet, président du club de 1913 à 1931. |alt=Portrait du {{Dr}} Albert Moulonguet]]


En avril 1919, le football se détache de l'[[Union des sociétés françaises de sports athlétiques|USFSA]], ce qui met fin au [[Championnat de France de football (USFSA)|championnat de France USFSA]]. Le [[Comité français interfédéral]], organisme lié à la [[Fédération internationale de football association|FIFA]] et donc seul fédération française pouvant organiser des rencontres internationales, se transforme en [[Fédération française de football|Fédération française de football association]] (FFFA). Si le comité du Nord de l'USFSA se mu en Ligue du Nord rattaché à la FFFA, faute de compromis, aucune ligue n'est créée en Picardie. Pour la saison 1919-20, un challenge est mise en place dans les trois départements picards avec une finale que remporte l'Amiens AC. Avant le début de la saison suivante, les clubs de l'Aisne et de l'Oise se rassemblent autour des sociétés de Seine-et-Marne pour former la Ligue d'Île-de-France. Isolée, la [[Somme (département)|Somme]] est rattachée à la [[Ligue du Nord-Pas-de-Calais de football|Ligue du Nord]], ou l'AAC débute directement en Promotion, le deuxième niveau régional. L'Amiens AC décroche trois ans plus tard en avril 1923 son accession au plus haut niveau du championnat, la prestigieuse [[Ligue du Nord-Pas-de-Calais de football|Division d'Honneur A du Nord]]<ref group="note">La Ligue du Nord compte en 1922 {{unité|6818 licenciés}}, soit le deuxième rang national quant au nombre de licenciés derrière la Ligue de Paris, et est considérée comme organisant un championnat relevé</ref>, et prend une nouvelle dimension<ref name="fd130" group=d>{{Harvsp|Dubois|id=FD|p=130}}.</ref>{{,}}<ref group=d>{{Harvsp|Dubois|id=FD|p=183}}.</ref>{{,}}<ref group="note">Une autre source, de la [[Rec.Sport.Soccer Statistics Foundation]], fait mention d'une Division d'Honneur de Picardie mise en place de 1919 à 1922, que l'Amiens AC aurait remporté en 1920 et en 1921, ce qui est faux.</ref>. Rapidement, l'Amiens AC rivalise avec les grandes équipes nordistes de l'époque, que sont l'[[Olympique lillois (football)|Olympique lillois]], le [[Racing Club de Roubaix|RC Roubaix]] ou encore l'[[Union sportive tourquennoise|US Tourcoing]], à tel point que dès 1924, le club devient champion du Nord, pour un point de plus que l'Olympique lillois<ref name="DHNord">{{Lien web |url=http://www.rsssf.com/tablesf/fran-noordhist.html |titre=France - Division d'Honneur - Nord 1919-1932 |site=rsssf.com |éditeur=[[Rec.Sport.Soccer Statistics Foundation]]}}.</ref>. Ces bonnes performances continuent les saisons suivantes. Ainsi, en 1925, l'Amiens AC termine vice-champion derrière le RC Roubaix, puis le club enlève de nouveau le titre de champion du Nord en 1927, loin devant ses adversaires<ref name="DHNord"/>. Ce dernier succès permet au club de participer au [[Championnat de France de football (1927-1929)|championnat de France]] mis en place entre 1926 et 1929 par les dirigeants du football français<ref group="note">ce championnat constitue les prémices du [[Championnat de France de football|championnat de France professionnel]] mis en place en 1932.</ref> dans l'espoir de reformer un championnat national après la disparition du championnat USFSA en 1919. En tant que champion du Nord, l'Amiens AC participe au [[Championnat de France de football 1927|championnat de France 1927]], disputé sous forme de poule avec une seule confrontation entre chaque équipe, terminant vice-champion de France derrière le [[Cercle athlétique de Paris-Charenton|CA Paris]]<ref name="France1927">{{Lien web |url=http://www.rsssf.com/tablesf/fran27.html |titre=France (Division d'Excellence) 1926/27 |site=rsssf.com |éditeur=[[Rec.Sport.Soccer Statistics Foundation]]}}.</ref>. Certains de ses joueurs sont sélectionnés dans la sélection régionale des [[Équipe du Nord de football|Lions des Flandres]]<ref name="dorville">{{Ouvrage |langue=fr |auteur1=Oliver Chovaux |auteur2=Christian Dorvillé |titre=Grandes figures sportives du Nord-Pas-de-Calais |lieu=Villeneuve-d'Ascq |éditeur=Christian Dorvillé, Presses Universitaires du Septentrion, Villeneuve d'Ascq |année=2010 |pages totales=172 |passage=79 |isbn=978-2-7574-0152-1 |lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=x-gSpBrWNdEC&printsec=frontcover |titre chapitre=Henri Jooris (1879/1940), ou l'incarnation du césarisme sportif dans l'entre-deux-guerres ?}}.</ref>.
L'Amiens Athlétic Club reprend le cours normal de ses activités après la [[Première Guerre mondiale]], avec le retour de quelques-uns de ses joueurs. De plus, sous l'impulsion de son président, le {{Dr}} Albert Moulonguet, le club ambitionne de devenir l'un des meilleurs clubs du Nord. Il commence par se faire construire un nouveau stade dans le quartier Henriville d'[[Amiens]]. Il est inauguré le {{date|4|décembre|1921}} et prend en [[1931 en football|1931]] le nom de [[stade Moulonguet]]<ref name="historique"/>. L'ambition des dirigeants se concrétise au cours des [[années 1920]], qui marquent les années glorieuses de l'Amiens AC, avec le recrutement de nombreux joueurs venus du Nord de la France et de [[Paris]], venus renforcer une équipe alors sponsorisée par les entreprises locales de textile<ref group="d" name="fd141">{{Harvsp|id=FD|Dubois|p=141}}</ref>. Ainsi, durant cette période, l'Amiens AC rivalise avec les meilleures équipes françaises, et plusieurs joueurs du club sont sélectionnés en [[Équipe de France de football|équipe de France]]<ref name="edf"/>.


<gallery mode="packed" heights="150" caption="Photos de l'Amiens AC">
[[Fichier:Amiens Athlétic Club équipe de 1926.tif|vignette|L'Amiens AC remporte en 1927 son deuxième titre de [[Ligue du Nord-Pas de Calais de football|champion du Nord]]. |alt=Photo de l'équipe de l'Amiens Athlétic Club équipe en 1926]]
Amiens Athlétic Club 1923 02 (2).jpg|{{Centrer|février 1923}}|alt=Photo d'une équipe de football
Amiens Athlétic Club 1925-03-01.jpg|{{Centrer|1er mars 1925}}|alt=Photo d'une équipe de football
Amiens Athlétic Club 1927-05-27.jpg|{{Centrer|27 mai 1927}}|alt=Photo d'une équipe de football
</gallery>


En parallèle des championnats régionaux, les clubs français participent à la seule compétition nationale, la [[Coupe de France de football|Coupe de France]], créée en 1917. Comme en Division d'Honneur du Nord, l'Amiens AC rivalise avec les meilleures équipes, accédant quatre fois aux quarts de finale, en [[Coupe de France de football 1924-1925|1925]], [[Coupe de France de football 1927-1928|1928]], [[Coupe de France de football 1930-1931|1931]] et [[Coupe de France de football 1933-1934|1934]], et une fois aux demi-finales, en [[Coupe de France de football 1929-1930|1930]]. Sans toutefois réussir à remporter la compétition, le club s'impose comme une équipe de premier plan au niveau national. Lors de la Coupe de France 1930, l'Amiens AC élimine successivement la JA de Saint-Ouen, le [[Arras Football Association|RC Arras]], le [[Racing Club de Roubaix|RC Roubaix]] et l'[[Union sportive du littoral de Dunkerque|UR Dunkerque-Malo]] avant de se retrouver contre le [[Racing Club de France football|RC France]] en demi-finale<ref name="demi1930fff">{{Lien web |url=http://www.fff.fr/competitions/php/histo_cfra/histo_cfra.php?sa_no=1930&pj_no=4 |titre=Coupe de France 1929-1930 |site=fff.fr |éditeur=[[Fédération française de football]]}}.</ref>. Le {{date|6 avril 1930}}, les deux équipes se retrouvent au [[stade olympique Yves-du-Manoir]] à [[Colombes]] pour disputer cette demi-finale, les deux équipes se séparant à la fin du temps règlementaire sur le score de un but partout<ref name="demi1930fff"/>. Selon les règles en vigueur à l'époque, le match est donc à rejouer. Les deux formations se retrouvent alors deux semaines plus tard le {{date|19 avril 1930}}, toujours à Colombes<ref name="demi1930fff"/>. L'Amiens AC ouvre le score en première mi-temps grâce à Marcel Braun, puis [[Marcel Galey]] égalise pour le Racing en deuxième mi-temps<ref name="demi1930fff"/>. Les Amiénois encaissent alors deux buts dans les dix dernières minutes, qui les privent de finale contre le [[Football Club de Sète 34|FC Sète]]<ref group="note">Le [[FC Sète]] remporte la finale contre le Racing trois buts à un</ref>. L'Amiens AC s'incline donc trois buts à un, et dans ''[[le Miroir des sports]]'', le journaliste évoque {{Citation|une défaillance subite des arrières amiénois}}<ref>{{Lien web |url=http://www.fff.fr/cfra/actu/6715.shtml |titre=1930 : la première demi-finale des Amiénois |site=fff.fr |éditeur=[[Fédération française de football]]}}.</ref>.
En avril [[1919 en football|1919]], le football se détache de l'[[Union des sociétés françaises de sports athlétiques|USFSA]], ce qui met fin au [[championnat de France de football USFSA|championnat de France USFSA]]. Les fédérations qui organisaient les rencontres fondent alors la [[Fédération française de football|Fédération française de football-association]] (FFFA), et l'Amiens AC se retrouve rattaché en compagnie des autres clubs de la [[Somme (département)|Somme]] à la [[Ligue du Nord-Pas de Calais de football|Ligue du Nord]], division régionale de la FFFA, qui force les clubs samariens à démarrer dans les divisions inférieures de ce championnat du Nord nouvellement créé<ref name="fd103" group="d">{{Harvsp|Dubois|id=FD|p=103}}</ref>. Malgré cette contrainte, l'Amiens AC décroche deux ans plus tard en avril [[1923 en football|1923]] son accession au plus haut niveau du championnat, la prestigieuse [[Ligue du Nord-Pas de Calais de football|Division d'Honneur du Nord]]<ref group="note">La Ligue du Nord compte en 1922 {{unité|6818}} licenciés, soit le deuxième rang national en termes de nombre de licenciés derrière la Ligue de Paris, et est considérée comme organisant un championnat relevé</ref>, et prend une nouvelle dimension<ref name="fd130" group="d">{{Harvsp|Dubois|id=FD|p=130}}</ref>{{,}}<ref group="d">{{Harvsp|Dubois|id=FD|p=183}}</ref>{{,}}<ref group="note">Une autre source, de la [[Rec.Sport.Soccer Statistics Foundation]], fait mention d'une Division d'Honneur de Picardie mise en place de 1919 à 1922, que l'Amiens AC aurait remporté en 1920 et en 1921</ref>. Rapidement, l'Amiens AC rivalise avec les grandes équipes nordistes de l'époque, que sont l'[[Olympique lillois (football)|Olympique lillois]], le [[Racing Club de Roubaix|RC Roubaix]] ou encore l'[[Union sport Tourcoing football club|US Tourcoing]], à tel point que dès [[1924 en football|1924]], le club devient champion du Nord, pour un point de plus que l'Olympique lillois<ref name="DHNord">{{Lien web |url=http://www.rsssf.com/tablesf/fran-noordhist.html |titre=France - Division d'Honneur - Nord 1919-1932 |site=rsssf.com |éditeur=[[Rec.Sport.Soccer Statistics Foundation]]}}</ref>. Ces bonnes performances continuent les saisons suivantes. Ainsi, en [[1925 en football|1925]], l'Amiens AC termine vice-champion derrière le RC Roubaix, puis le club enlève de nouveau le titre de champion du Nord en [[1927 en football|1927]], loin devant ses adversaires<ref name="DHNord"/>. Ce dernier succès permet au club de participer au [[Championnat de France amateur de football (1926-1929)|championnat de France amateur]] mis en place entre [[1926 en football|1926]] et [[1929 en football|1929]] par les dirigeants du football français<ref group="note">ce championnat constitue les prémices du [[Championnat de France de football|championnat de France professionnel]] mis en place en 1932</ref> dans l'espoir de reformer un championnat national après la disparition du championnat USFSA en 1919. En tant que champion du Nord, l'Amiens AC participe au [[Championnat de France amateur de football 1926-1927|championnat de France amateur 1927]], disputé sous forme de poule avec une seule confrontation entre chaque équipe, terminant vice-champion de France derrière le [[Cercle athlétique de Paris|CA Paris]]<ref name="France1927">{{Lien web |url=http://www.rsssf.com/tablesf/fran27.html |titre=France (Division d'Excellence) 1926/27 |site=rsssf.com |éditeur=[[Rec.Sport.Soccer Statistics Foundation]]}}</ref>.


À cette époque, le football est de plus en plus assimilé à un spectacle, et devient un enjeu économique important, les matchs générant des recettes conséquentes et augmentant l'activité du commerce local<ref group=d>{{Harvsp|id=FD|Dubois|p=133}}</ref>. Cependant, le football étant un sport sous statut amateur, la loi empêche les clubs de rémunérer ses joueurs. Les dirigeants des clubs français doivent alors trouver des solutions pour faire venir les meilleurs joueurs dans leur équipe, et la plupart contournent la loi en pratiquant l'[[amateurisme marron]], qui consiste à rémunérer indirectement les joueurs, en leur offrant par exemple la gestion d'un commerce ou un emploi dans une entreprise locale. Ainsi, dès 1925, l'Amiens AC entretient des liens étroits avec les entreprises locales en matière de [[sponsor]]ing, comme la maison de confection [[Devred 1902|Devred]], qui emploie de nombreux joueurs<ref name="fd146" group=d>{{Harvsp|id=FD|Dubois|p=146}}</ref>. Un cas criant est celui de l'attaquant [[Paul Nicolas]], futur sélectionneur de l'[[équipe de France de football|équipe de France]], qui lors de son transfert en 1928 est annoncé hôtelier, puis cafetier, pour finalement se voir offrir la gestion d'une poissonnerie<ref name="fd146" group=d/>.
En parallèle des championnats régionaux, les clubs français participent à la seule compétition nationale, la [[Coupe de France de football|Coupe de France]], créée en [[1917 en football|1917]]. Comme en Division d'Honneur du Nord, l'Amiens AC rivalise avec les meilleures équipes, accédant quatre fois aux quarts de finale, en [[Coupe de France de football 1924-1925|1925]], [[Coupe de France de football 1927-1928|1928]], [[Coupe de France de football 1930-1931|1931]] et [[Coupe de France de football 1933-1934|1934]], et une fois aux demi-finales, en [[Coupe de France de football 1929-1930|1930]]. Sans toutefois réussir à remporter la compétition, le club s'impose comme une équipe de premier plan au niveau national. Lors de la Coupe de France 1930, l'Amiens AC élimine successivement la JA de Saint-Ouen, le [[Arras Football|RC Arras]], le [[RC Roubaix]] et l'[[Union sportive du littoral de Dunkerque|UR Dunkerque-Malo]] avant de se retrouver contre le [[Racing Club de France Football-Levallois 92|RC France]] en demi-finale<ref name="demi1930fff">{{Lien web |url=http://www.fff.fr/competitions/php/histo_cfra/histo_cfra.php?sa_no=1930&pj_no=4 |titre=Coupe de France 1929-1930 |site=fff.fr |éditeur=[[Fédération française de football]]}}</ref>. Le {{date|6|avril|1930|en football}}, les deux équipes se retrouvent au [[stade olympique Yves-du-Manoir]] à [[Colombes]] pour disputer cette demi-finale, les deux équipes se séparant à la fin du temps règlementaire sur le score de un but partout<ref name="demi1930fff"/>. Selon les règles en vigueur à l'époque, le match est donc à rejouer. Les deux formations de retrouvent alors deux semaines plus tard le {{date|19|avril|1930|en football}}, toujours à Colombes<ref name="demi1930fff"/>. L'Amiens AC ouvre le score en première mi-temps grâce à Marcel Braun, puis [[Marcel Galey]] égalise pour le Racing en deuxième mi-temps<ref name="demi1930fff"/>. Les Amiénois encaissent alors deux buts dans les dix dernières minutes, qui les privent de finale contre le [[Football Club de Sète 34|FC Sète]]<ref group="note">Le [[FC Sète]] remporte la finale contre le Racing trois buts à un</ref>. L'Amiens AC s'incline donc trois buts à un, et dans le ''[[Miroir des Sports]]'', le journaliste évoque {{Citation|une défaillance subite des arrières amiénois}}<ref>{{Lien web |url=http://www.fff.fr/cfra/actu/6715.shtml |titre=1930 : la première demi-finale des Amiénois |site=fff.fr |éditeur=[[Fédération française de football]]}}</ref>.


<gallery mode="packed" heights="150" caption="Photos de l'Amiens AC">
[[Fichier:Demi-finale de la Coupe de France 1930 Amiens AC-Racing.tif|vignette|gauche|Malgré les efforts de son attaquant [[Paul Nicolas]], l'Amiens AC est éliminé par le [[Racing Club de France Football-Levallois 92|RC France]] en demi-finale de la [[Coupe de France de football 1929-1930|Coupe de France 1930]]. |alt=Photo d'une action de jeu de la demi-finale de la Coupe de France 1930 Amiens AC-Racing]]
Amiens Athlétic Club 1928-10-21.jpg|{{Centrer|21 octobre 1928}}|alt=Photo d'une équipe de football
Amiens AC 1930 Colombes.jpg|{{Centrer|19 avril 1930}}|alt=Photo d'une équipe de football
Amiens Athlétic Club le 8 mars 1931.jpg|{{Centrer|8 mars 1931}}|alt=Photo d'une équipe de football
</gallery>


Ce phénomène, qui se généralise en France, est l'un des points qui pose la question du passage des joueurs et des clubs français au statut professionnel. Finalement, à la suite de nombreuses discussions, le Conseil national de la [[Fédération française de football|FFFA]] vote le {{date|17 janvier 1931}} le principe de l'instauration du professionnalisme, et définit en janvier 1932 sa réglementation, dont la création d'un [[Championnat de France de football|championnat de France professionnel]]<ref name="fd152" group=d>{{Harvsp|id=FD|Dubois|p=152}}.</ref>. La FFFA est seule à pouvoir donner l'autorisation aux clubs le passage au professionnalisme, et donc la possibilité de participer au premier championnat de France de l'[[Histoire du football en France|histoire du football français]], à laquelle peut légitimement prétendre l'Amiens AC, étant l'un des clubs français de premier plan<ref name="fd152" group=d/>. Cependant, le {{date|10 juin 1931}}, une commission constituée de dirigeants et de mécènes du club se prononce avec un avis défavorable sur le professionnalisme : {{Citation|l'Amiens AC ne veut pas devenir un club professionnel ni à tendances professionnelles. L'AAC est un club omnisports et il restera dans toutes ses sections sous le régime de l'amateurisme}}<ref name="lh135" group=h>{{Harvsp|Herbet|id=LH|p=135}}.</ref>. Finalement, le club revient sur sa décision et dépose une demande d'autorisation à utiliser des joueurs professionnels, qui est acceptée le {{date|4 avril 1932}}. Alors que l'Amiens AC fait partie en juin des vingt-et-un clubs du groupement des clubs autorisés (GCA), des tensions entre le GCA et la Ligue du Nord poussent le club à démissionner le {{date|27 juin}} et à renoncer au professionnalisme<ref>{{Lien web |url=http://www.footballenfrance.fr/phpBB2/viewtopic.php?t=1065 |titre=Les débuts du professionnalisme dans le football |site=footballenfrance.fr}}.</ref>{{,}}<ref group="note">Deux autres clubs de la Ligue du Nord démissionnent le même jour, le [[Racing Club de Roubaix|RC Roubaix]] et l'[[Olympique lillois (football)|Olympique lillois]] ; ce dernier réintègre finalement le GCA, en compagnie du [[Sporting Club fivois|SC Fives]].</ref>. Cette décision voit l'exode inévitable des meilleurs joueurs du club vers ceux passés professionnels<ref name="fd154" group=d>{{Harvsp|id=FD|Dubois|p=154}}</ref>. Le club continue alors d'évoluer dans un championnat du Nord sans saveur, privé de ses meilleurs clubs passés professionnels, comme l'Olympique lillois et l'[[Excelsior Athlétic Club|Excelsior AC Roubaix]]<ref name="fd154" group=d/>. L'Amiens AC, qui manque son rendez-vous avec l'histoire du football français, connaît alors une saison 1932-1933 assez terne, le club n'arrivant pas à offrir à son public les bons résultats des années précédentes<ref name="fd154" group=d/>.
À cette époque, le football est de plus en plus assimilé à un spectacle, et devient un enjeu économique important, les matchs générant des recettes conséquentes et augmentant l'activité du commerce local<ref group="d">{{Harvsp|id=FD|Dubois|p=133}}</ref>. Cependant, le football étant un sport sous statut amateur, la loi empêche les clubs de rémunérer ses joueurs. Les dirigeants des clubs français doivent alors trouver des solutions pour faire venir les meilleurs joueurs dans leur équipe, et la plupart contournent la loi en pratiquant l'[[amateurisme marron]], qui consiste à rémunérer indirectement les joueurs, en leur offrant par exemple la gestion d'un commerce ou un emploi dans une entreprise locale. Ainsi, dès [[1925 en football|1925]], l'Amiens AC entretient des liens étroits avec les entreprises locales en matière de [[sponsoring]], comme la maison de confection [[Devred]], qui emploie de nombreux joueurs<ref name="fd146" group="d">{{Harvsp|id=FD|Dubois|p=146}}</ref>. Un cas criant est celui de l'attaquant [[Paul Nicolas]], futur sélectionneur de l'[[équipe de France de football|équipe de France]], qui lors de son transfert en [[1928 en football|1928]] est annoncé hôtelier, puis cafetier, pour finalement se voir offrir la gestion d'une [[poissonnerie]]<ref name="fd146" group="d"/>.

Ce phénomène, qui se généralise en France, est l'un des points qui pose la question du passage des joueurs et des clubs français au statut professionnel. Finalement, à la suite de nombreuses discussions, le Conseil national de la [[Fédération française de football|FFFA]] vote le {{date|17|janvier|1931|en football}} le principe de l'instauration du professionnalisme, et définit en janvier [[1932 en football|1932]] sa réglementation, dont la création d'un [[Championnat de France de football|championnat de France professionnel]]<ref name="fd152" group="d">{{Harvsp|id=FD|Dubois|p=152}}</ref>. La FFFA est seule à pouvoir donner l'autorisation aux clubs le passage au professionnalisme, et donc la possibilité de participer au premier championnat de France de l'[[histoire du football français]], à laquelle peut légitimement prétendre l'Amiens AC, étant l'un des clubs français de premier plan<ref name="fd152" group="d"/>. Cependant, le {{date|10|juin|1931|en football}}, une commission constituée de dirigeants et de mécènes du club se prononce avec un avis défavorable sur le professionnalisme : {{Citation|l'Amiens AC ne veut pas devenir un club professionnel ni à tendances professionnelles. L'AAC est un club omnisports et il restera dans toutes ses sections sous le régime de l'amateurisme}}<ref name="lh135" group="h">{{Harvsp|Herbet|id=LH|p=135}}</ref>. Finalement, le club revient sur sa décision et dépose une demande d'autorisation à utiliser des joueurs professionnels, qui est acceptée le 4 avril 1932. Alors que l'Amiens AC fait partie en juin des vingt-et-un clubs du groupement des clubs autorisés (GPA), des tensions entre le GPA et la Ligue du Nord poussent le club à démissionner le 27 juin et à renoncer au professionnalisme<ref>{{Lien web |url=http://www.footballenfrance.fr/phpBB2/viewtopic.php?t=1065 |titre=Les débuts du professionnalisme dans le football |site=footballenfrance.fr}}</ref>{{,}}<ref group="note">Deux autres clubs de la Ligue du Nord démissionnent le même jour, le [[Racing Club de Roubaix|RC Roubaix]] et l'[[Olympique lillois (football)|Olympique lillois]] ; ce dernier réintègre finalement le GPA, en compagnie du [[Sporting Club fivois|SC Fives]]</ref>. Cette décision voit l'exode inévitable des meilleurs joueurs du club vers ceux passés professionnels<ref name="fd154" group="d">{{Harvsp|id=FD|Dubois|p=154}}</ref>. Le club continue alors d'évoluer dans un championnat du Nord sans saveur, privé de ses meilleurs clubs passés professionnels, comme l'Olympique lillois et l'[[Excelsior Athlétic Club de Roubaix|Excelsior AC Roubaix]]<ref name="fd154" group="d"/>. L'Amiens AC, qui manque son rendez-vous avec l'histoire du football français, connaît alors une saison 1932-1933 assez terne, le club n'arrivant pas à offrir à son public les bons résultats des années précédentes<ref name="fd154" group="d"/>.


==== Débuts professionnels (1933-1952) ====
==== Débuts professionnels (1933-1952) ====


Peu après avoir renoncé au professionnalisme, les dirigeants de l'Amiens Athlétic Club prennent conscience que leur équipe ne figure plus parmi les plus prestigieuses de France. Le président, le {{Dr}} De Butler, précise à ce propos qu'il {{Citation|s'emploiera pour que l'AAC reste parmi l'élite du football français}}<ref group="d">{{Harvsp|Dubois|id=FD|p=154}}</ref>. Il décide alors, avec les autres dirigeants du club, d'envoyer en juin [[1933 en football|1933]] à la [[Fédération française de football|FFFA]] leur demande officielle d'affiliation au professionnalisme, qui est acceptée<ref name="fd156" group="d">{{Harvsp|Dubois|id=FD|p=156}}</ref>. Le club recrute alors une dizaine de joueurs pour sa première saison professionnelle, que les Amiénois débutent dans le [[Championnat de France de football de Ligue 2|championnat de Division 2]] nouvellement créé<ref name="fd156" group="d"/>. Pendant quatre saisons, l'Amiens AC participe à ce championnat de Division 2, engageant des sommes d'argent de plus en plus importantes pour les transferts des joueurs, leurs salaires et la tenue des matchs. Ainsi, à l'orée de la [[Championnat de France de football D2 1935-1936|saison 1935-1936]], les dirigeants du club réunissent près de {{unité|140000|francs}} dans l'espoir de monter en [[Championnat de France de football|Division 1]], mais l'équipe ne finit qu'à la cinquième place et ne gagne pas son accession<ref name="fd157" group="d">{{Harvsp|Dubois|id=FD|p=157}}</ref>. À force de dépenses conséquentes et de non-accession parmi l'élite des clubs français, l'Amiens AC accumule des dettes importantes, qui s'élèvent jusqu'à {{unité|200000|francs}} pour la saison 1935-1936, obligeant le club à lancer un appel aux subventions à la mairie d'[[Amiens]] et aux commerçants de la ville<ref name="fd160" group="d">{{Harvsp|Dubois|id=FD|p=160}}</ref>. Malheureusement, les aides financières que le club reçoit ne permettent pas de combler intégralement le déficit, et le {{date|15|juin|1937|en football}}, l'Amiens AC est contraint de se retirer du groupement des clubs professionnels de la FFFA<ref name="fd162" group="d">{{Harvsp|Dubois|id=FD|p=162}}</ref>. Alors que le club vient de terminer à la onzième place de la [[Championnat de France de football D2 1936-1937|Division 2]], celui-ci repart en [[Ligue du Nord-Pas-de-Calais de football|Promotion d'Honneur du Nord]], le deuxième niveau régional<ref name="fd162" group="d"/>.
Peu après avoir renoncé au professionnalisme, les dirigeants de l'Amiens Athlétic Club prennent conscience que leur équipe ne figure plus parmi les plus prestigieuses de France. Le président, le {{Dr}} De Butler, précise à ce propos qu'il {{Citation|s'emploiera pour que l'AAC reste parmi l'élite du football français}}<ref group=d>{{Harvsp|Dubois|id=FD|p=154}}.</ref>. Il décide alors, avec les autres dirigeants du club, d'envoyer en juin 1933 à la [[Fédération française de football|FFFA]] leur demande officielle d'affiliation au professionnalisme, qui est acceptée<ref name="fd156" group=d>{{Harvsp|Dubois|id=FD|p=156}}.</ref>. Le club recrute alors une dizaine de joueurs pour sa première saison professionnelle, que les Amiénois débutent dans le [[Championnat de France de football de Ligue 2|championnat de Division 2]] nouvellement créé<ref name="fd156" group=d/>. Pendant quatre saisons, l'Amiens AC participe à ce championnat de Division 2, engageant des sommes d'argent de plus en plus importantes pour les transferts des joueurs, leurs salaires et la tenue des matchs. Ainsi, à l'orée de la [[Championnat de France de football de deuxième division 1935-1936|saison 1935-1936]], les dirigeants du club réunissent près de {{unité|140000|francs}} dans l'espoir de monter en [[Championnat de France de football|Division 1]], mais l'équipe ne finit qu'à la cinquième place et ne gagne pas son accession<ref name="fd157" group=d>{{Harvsp|Dubois|id=FD|p=157}}.</ref>. À force de dépenses conséquentes et de non-accession parmi l'élite des clubs français, l'Amiens AC accumule des dettes importantes, qui s'élèvent jusqu'à {{unité|200000|francs}} pour la saison 1935-1936, obligeant le club à lancer un appel aux subventions à la mairie d'Amiens et aux commerçants de la ville<ref name="fd160" group=d>{{Harvsp|Dubois|id=FD|p=160}}.</ref>. Malheureusement, les aides financières que le club reçoit ne permettent pas de combler intégralement le déficit, et le {{date|15 juin 1937}}, l'Amiens AC est contraint de se retirer du groupement des clubs professionnels de la FFFA<ref name="fd162" group=d>{{Harvsp|Dubois|id=FD|p=162}}.</ref>. Alors que le club vient de terminer à la onzième place de la [[Championnat de France de football de deuxième division 1936-1937|Division 2]], celui-ci repart en [[Ligue du Nord-Pas-de-Calais de football|Promotion d'Honneur du Nord]], le deuxième niveau régional<ref name="fd162" group=d/>.


<gallery mode="packed" heights="150" caption="Photos de l'Amiens AC">
Le début de la [[Seconde Guerre mondiale]] en [[1939 en football|1939]] met fin au déroulement initial des différents championnats. La [[Fédération française de football]] met toutefois en place un championnat pour les clubs désirant poursuivre leurs activités<ref group="note">Les résultats de ces championnats, appelés {{Citation|championnats de guerre}}, ne sont pas officialisés par la FFF, et ne rentrent donc pas dans les statistiques</ref>. Ainsi, en [[1941 en football|1941]], l'Amiens AC prend part à [[Championnat de France de football 1941-1942|ce championnat]] dans la zone occupée<ref group="note">Pendant la [[Seconde Guerre mondiale]], la France est divisée en trois zones : [[zone libre|libre]], [[Zone occupée|occupée]] et [[zone interdite|interdite]]. Le championnat est divisé en trois groupes géographiques qui reprennent ces trois zones</ref>, terminant bon dernier avec aucune victoire en seize matchs. Le club renouvelle l'expérience la [[Championnat de France de football 1942-1943|saison suivante]] dans un championnat divisé cette fois en groupes Nord et Sud, et finit treizième sur seize équipes. En [[1943 en football|1943]], ce championnat est transformé par le [[gouvernement de Vichy]], hostile au professionnalisme sportif, en championnat fédéral où les clubs sont remplacés par seize équipes représentant les régions françaises et où les joueurs sont rémunérés par le gouvernement. Cependant, la [[Picardie]] ne reçoit pas d'équipe, et les joueurs du club n'y prennent donc pas part. Les clubs français, remontés contre la Fédération qui n'a pas fait grand chose pour empêcher ce championnat fédéral, fondent dès les premiers jours de la [[Libération de la France|Libération]] le {{date|27|octobre|1944|en football}} une Ligue, le [[Ligue de football professionnel|groupement des clubs autorisés]], dont le nom avait déjà été utilisé en [[1932 en football|1932]] lors de la création du championnat de France professionnel, qui se charge dès l'année suivante de réorganiser les championnats professionnels de Division 1 et de Division 2.
Amiens Athlétic Club le 16 avril 1933.jpg|{{Centrer|16 avril 1933}}|alt=Photo d'une équipe de football
Amiens Athlétic Club le 11 novembre 1936.jpg|{{Centrer|11 novembre 1936}}|alt=Photo d'une équipe de football
Amiens Athlétic Club le 3 octobre 1937.jpg|{{Centrer|3 octobre 1937}}|alt=Photo d'une équipe de football
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Le début de la [[Seconde Guerre mondiale]] en 1939 met fin au déroulement initial des différents championnats. La [[Fédération française de football]] met toutefois en place un championnat pour les clubs désirant poursuivre leurs activités<ref group="note">Les résultats de ces championnats, appelés {{Citation|championnats de guerre}}, ne sont pas officialisés par la FFF, et ne rentrent donc pas dans les statistiques.</ref>. Ainsi, en 1941, l'Amiens AC prend part à [[Championnat de France de football 1941-1942|ce championnat]] dans la zone occupée<ref group="note">Pendant la [[Seconde Guerre mondiale]], la France est divisée en trois zones : [[zone libre|libre]], [[Zone occupée|occupée]] et [[Zone interdite (Seconde Guerre mondiale)|interdite]]. Le championnat est divisé en trois groupes géographiques qui reprennent ces trois zones.</ref>, terminant bon dernier avec aucune victoire en seize matchs. Le club renouvelle l'expérience la [[Championnat de France de football 1942-1943|saison suivante]] dans un championnat divisé cette fois en groupes Nord et Sud, et finit treizième sur seize équipes. En 1943, ce championnat est transformé par le [[régime de Vichy]], hostile au professionnalisme sportif, en championnat fédéral où les clubs sont remplacés par seize équipes représentant les régions françaises et où les joueurs sont rémunérés par le gouvernement. Cependant, la [[Picardie (ancienne région administrative)|Picardie]] ne reçoit pas d'équipe, et les joueurs du club n'y prennent donc pas part. Les clubs français, remontés contre la Fédération qui n'a pas fait grand-chose pour empêcher ce championnat fédéral, fondent dès les premiers jours de la [[Libération de la France|Libération]] le {{date|27 octobre 1944}} une Ligue, le [[Ligue de football professionnel (France)|groupement des clubs autorisés]], dont le nom avait déjà été utilisé en 1932 ors de la création du championnat de France professionnel, qui se charge dès l'année suivante de réorganiser les championnats professionnels de Division 1 et de Division 2.
À la fin de la guerre, l'Amiens AC retrouve ainsi le statut professionnel et prend part au championnat de Division 2 pendant sept saisons, de [[1945 en football|1945]] à [[1952 en football|1952]]. Les joueurs amiénois terminent leurs six premières saisons dans le milieu du classement, obtenant leur meilleur résultat lors de la [[Championnat de France de football D2 1950-1951|saison 1950-1951]] avec une septième place<ref>{{Lien web |url=http://www.footballenfrance.fr/ligue218.php?niveau=Division%202&annee=1951 |titre=Division 2 Gr. 1951 |site=footballenfrance.fr}}</ref>. Cependant, les résultats ne suivent pas lors de la saison suivante, le club ne finissant que seizième sur dix-huit équipes<ref>{{Lien web |url=http://www.footballenfrance.fr/ligue218.php?niveau=Division%202&annee=1952 |titre=Division 2 Gr. 1952 |site=footballenfrance.fr}}</ref>. Les dirigeants du club décident alors d’abandonner le statut professionnel, comme en 1937, et de retourner dans le championnat amateur de Promotion d'Honneur du Nord<ref name="ascforever19311961"/>. Le club ne retrouvera le professionnalisme qu'en [[1991 en football|1991]].

<gallery mode="packed" heights="150" caption="Photos de l'Amiens AC">
Amiens Athlétic Club le 22 novembre 1942.jpg|{{Centrer|22 novembre 1942}}|alt=Photo d'une équipe de football
Amiens Athlétic Club le 26 août 1945.jpg|{{Centrer|26 août 1945}}|alt=Photo d'une équipe de football
Amiens Athlétic Club le 19 septembre 1948.jpg|{{Centrer|19 septembre 1948}}|alt=Photo d'une équipe de football
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À la fin de la guerre, l'Amiens AC retrouve ainsi le statut professionnel et prend part au championnat de Division 2 pendant sept saisons, de 1945 à 1952. Les joueurs amiénois terminent leurs six premières saisons dans le milieu du classement, obtenant leur meilleur résultat lors de la [[Championnat de France de football de deuxième division 1950-1951|saison 1950-1951]] avec une septième place<ref>{{Lien web |url=http://www.footballenfrance.fr/ligue218.php?niveau=Division%202&annee=1951 |titre=Division 2 Gr. 1951 |site=footballenfrance.fr}}.</ref>. Cependant, les résultats ne suivent pas lors de la saison suivante, le club ne finissant que seizième sur dix-huit équipes<ref>{{Lien web |url=http://www.footballenfrance.fr/ligue218.php?niveau=Division%202&annee=1952 |titre=Division 2 Gr. 1952 |site=footballenfrance.fr}}.</ref>. Les dirigeants du club décident alors d’abandonner le statut professionnel, comme en 1937, et de retourner dans le championnat amateur de Promotion d'Honneur du Nord<ref name="ascforever19311961"/>. Le club ne retrouvera le professionnalisme qu'en 1991.


=== Longue période amateur (1952-1991) ===
=== Longue période amateur (1952-1991) ===


==== Fusion et naissance du Sporting Club d'Amiens (1952-1970) ====
==== Vers l'Amiens Sporting Club (1952-1970) ====


Après avoir connu le professionnalisme à ses débuts en France, l'Amiens AC traverse une longue période d'amateurisme. Entre [[1952 en football|1952]] et [[1970 en football|1970]], le club évolue alternativement entre le [[Championnat de France amateur de football (1948-1970)|Championnat de France amateur]] (CFA), la [[Ligue du Nord-Pas de Calais de football|Division d'Honneur]] et la Promotion d'Honneur, alors troisième, quatrième et cinquième niveaux du [[Football en France|football français]]. En 1952, le club repart en Promotion d'Honneur, participant pendant deux saisons à ce championnat régional<ref name="ascforever19311961">{{Lien web |titre=Historique de 1931 à 1961 |url=http://www.ascforever.com/club/historique-page2.html |site=ascforever.com}}</ref>. Il s'agit des deux seules saisons du club passées au cinquième niveau du football français. L'Amiens AC est promu à la fin de la saison 1953-1954 et accède à la Division d'Honneur. Dès leur première saison à ce niveau, les Amiénois terminent à la deuxième place du classement derrière la réserve du [[LOSC Lille|Lille OSC]], mais seule la première équipe est promue en CFA<ref>{{Lien web |url=http://www.footballenfrance.fr/honneur13.php?niveau=DH%20Nord&annee=1955 |titre=DH Nord - 1955 |site=footballenfrance.fr}}</ref>. Après une quatrième place lors de la saison 1955-1956<ref>{{Lien web |url=http://www.footballenfrance.fr/honneur12.php?niveau=DH%20Nord&annee=1956 |titre=DH Nord - 1956 |site=footballenfrance.fr}}</ref>, l'équipe accède au CFA le {{date|28|avril|1957|en football}} après trois saisons en Division d'Honneur, terminant la saison avec une seule défaite en vingt-deux matchs<ref name="ascforever19311961"/>{{,}}<ref>{{Lien web |url=http://www.footballenfrance.fr/honneur12.php?niveau=DH%20Nord&annee=1957 |titre=DH Nord - 1957 |site=footballenfrance.fr}}</ref>. Entre [[1957 en football|1957]] et [[1961 en football|1961]], l'Amiens AC participe à ce championnat de CFA, plus haut niveau amateur en France, dans le groupe Nord. Lors des trois premières saisons, les Amiénois réalisent de bonnes performances, terminant quatrième de leur groupe en [[Championnat de France amateur de football 1957-1958|1958]]<ref>{{Lien web |url=http://www.footballenfrance.fr/ligue4124.php?niveau=CFA&poule=Nord&annee=1958 |titre=CFA Gr. Nord 1958 |site=footballenfrance.fr}}</ref> et en [[Championnat de France amateur de football 1959-1960|1960]]<ref>{{Lien web |url=http://www.footballenfrance.fr/ligue4124.php?niveau=CFA&poule=Nord&annee=1960 |titre=CFA Gr. Nord 1960 |site=footballenfrance.fr}}</ref>, mais surtout en terminant vainqueur du groupe Nord en [[Championnat de France amateur de football 1958-1959|1959]] le 3 mai après une victoire sur l’[[Union sportive Orléans Loiret football|Arago Sports Orléanais]], sous la direction de l'entraîneur Édouard Harduin<ref name="ascforever19311961"/>{{,}}<ref>{{Lien web |url=http://www.footballenfrance.fr/ligue4124.php?niveau=CFA&poule=Nord&annee=1959 |titre=CFA Gr. Nord 1959 |site=footballenfrance.fr}}</ref>. L'Amiens AC se qualifie alors pour la phase finale du championnat en compagnie des vainqueurs des quatre autres groupes régionaux, mais ne remporte pas la compétition. De plus, il n'existe pas à l'époque de système de promotion entre le CFA amateur et la [[Championnat de France de football de Ligue 2|Division 2]] professionnelle, et le club n'y accède donc pas. Par la suite, l'équipe ne réitère pas les bons résultats des trois saisons passées, et la [[Championnat de France amateur de football 1960-1961|saison 1960-1961]], la dernière jouée sous le nom d'Amiens Athlétic Club, se clôture par une relégation en Division d'Honneur<ref>{{Lien web |url=http://www.footballenfrance.fr/ligue4124.php?niveau=CFA&poule=Nord&annee=1961 |titre=CFA Gr. Nord 1961 |site=footballenfrance.fr}}</ref>.
Après avoir connu le professionnalisme à ses débuts en France, l'Amiens AC traverse une longue période d'amateurisme. Entre 1945 et 1970, l'équipe première évolue alternativement entre la [[Championnat de France amateur de football (1935-1971)|Division nationale du championnat de France amateur]], la [[Ligue du Nord-Pas-de-Calais de football|Division d'honneur]] et la Division de promotion d'honneur, alors premier, deuxième et troisième niveaux du [[Football en France|football français amateur]]. Après une saison en DH (1945-1946), l'équipe première est reléguée en DPH, participant pendant huit saisons à ce championnat régional<ref name="ascforever19311961">{{Lien web |titre=Historique de 1931 à 1961 |url=http://www.ascforever.com/club/historique-page2.html |site=ascforever.com}}.</ref>. L'Amiens AC est promu à la fin de la saison 1953-1954 et accède à la Division d'honneur. Dès leur première saison à ce niveau, les Amiénois terminent à la deuxième place du classement derrière la première du [[LOSC Lille|Lille OSC]], mais seul le premier est promu en Division nationale<ref>{{Lien web |url=http://www.footballenfrance.fr/honneur13.php?niveau=DH%20Nord&annee=1955 |titre=DH Nord - 1955 |site=footballenfrance.fr}}.</ref>. Après une quatrième place lors de la saison 1955-1956<ref>{{Lien web |url=http://www.footballenfrance.fr/honneur12.php?niveau=DH%20Nord&annee=1956 |titre=DH Nord - 1956 |site=footballenfrance.fr}}.</ref>, l'équipe accède à la Division Nationale le {{date|28|avril|1957|en football}} après trois saisons en Division d'Honneur, terminant la saison avec une seule défaite en vingt-deux matchs<ref name="ascforever19311961"/>{{,}}<ref>{{Lien web |url=http://www.footballenfrance.fr/honneur12.php?niveau=DH%20Nord&annee=1957 |titre=DH Nord - 1957 |site=footballenfrance.fr}}.</ref>. Entre 1957 et 1961, l'Amiens AC participe à ce championnat de Division nationale, plus haut niveau amateur en France, dans le groupe Nord. Lors des trois premières saisons, les Amiénois réalisent de bonnes performances, terminant quatrième de leur groupe en [[Championnat de France amateur de football 1957-1958|1958]]<ref>{{Lien web |url=http://www.footballenfrance.fr/ligue4124.php?niveau=CFA&poule=Nord&annee=1958 |titre=CFA Gr. Nord 1958 |site=footballenfrance.fr}}.</ref> et en [[Championnat de France amateur de football 1959-1960|1960]]<ref>{{Lien web |url=http://www.footballenfrance.fr/ligue4124.php?niveau=CFA&poule=Nord&annee=1960 |titre=CFA Gr. Nord 1960 |site=footballenfrance.fr}}.</ref>, mais surtout en terminant vainqueur du groupe Nord en [[Championnat de France amateur de football 1958-1959|1959]] le {{date|3 mai}} après une victoire sur l’[[Union sportive Orléans Loiret football|Arago Sports Orléanais]], sous la direction de l'entraîneur Édouard Harduin<ref name="ascforever19311961"/>{{,}}<ref>{{Lien web |url=http://www.footballenfrance.fr/ligue4124.php?niveau=CFA&poule=Nord&annee=1959 |titre=CFA Gr. Nord 1959 |site=footballenfrance.fr}}.</ref>. L'Amiens AC se qualifie alors pour la phase finale du championnat de France amateur en compagnie des vainqueurs des quatre autres groupes régionaux, mais ne remporte pas la compétition. Par la suite, l'équipe ne réitère pas les bons résultats des trois saisons passées, et la [[Championnat de France amateur de football 1960-1961|saison 1960-1961]], la dernière jouée sous le nom d'Amiens Athlétic Club, se clôture par une relégation en Division d'Honneur<ref>{{Lien web |url=http://www.footballenfrance.fr/ligue4124.php?niveau=CFA&poule=Nord&annee=1961 |titre=CFA Gr. Nord 1961 |site=footballenfrance.fr}}.</ref>.


Le {{date|21|septembre|1961|en football}}, l'Amiens Athlétic Club fusionne avec le club omnisports d'Amiens Sports<ref name="ascforever19311961"/>. Amiens Sports, dont le stade se situe à côté de la prison d'[[Amiens]] route d'Albert<ref group="h">{{Harvsp|id=LH|Herbet|p=153}}</ref>{{,}}<ref group="note">Ce stade n'existe plus aujourd'hui</ref>, est issu du Stade Amiénois, fondé en [[1909 en football|1909]]<ref name="fd27" group="d">{{Harvsp|id=FD|Dubois|p=27}}</ref>. En mélangeant les noms des deux clubs, l'Amiens Athlétic Club est alors rebaptisé Sporting Club d’Amiens, et poursuit son activité sur la base des résultats sportifs et des installations de l'Amiens AC. Sous leur nouveau maillot, les joueurs amiénois continuent de défendre leurs couleurs dans les divisions amateurs. En [[1963 en football|1963]], le SC Amiens remporte le championnat de Division d'Honneur et retourne en CFA<ref>{{Lien web |url=http://www.footballenfrance.fr/honneur12.php?niveau=DH%20Nord&annee=1963 |titre=DH Nord - 1963 |site=footballenfrance.fr}}</ref>. Le club participe ensuite pendant sept saisons au groupe Nord du CFA, avec les entraîneurs [[Émilien Méresse]] puis [[André Grillon]]. Les joueurs obtiennent de bons résultats, finissant troisième en [[Championnat de France amateur de football 1964-1965|1965]]<ref>{{Lien web |url=http://www.footballenfrance.fr/ligue412.php?niveau=CFA&poule=Nord&annee=1965 |titre=CFA Gr. Nord 1965 |site=footballenfrance.fr}}</ref> et en [[Championnat de France amateur de football 1966-1967|1967]]<ref>{{Lien web |url=http://www.footballenfrance.fr/ligue412.php?niveau=CFA&poule=Nord&annee=1967 |titre=CFA Gr. Nord 1967 |site=footballenfrance.fr}}</ref>, et deuxième en [[Championnat de France amateur de football 1965-1966|1966]]<ref>{{Lien web |url=http://www.footballenfrance.fr/ligue412.php?niveau=CFA&poule=Nord&annee=1966 |titre=CFA Gr. Nord 1966 |site=footballenfrance.fr}}</ref>, mais sans parvenir à se qualifier pour la phase finale de la compétition.
Le {{date|21 septembre 1961}}, l'Amiens Athlétic Club fusionne avec le club omnisports d'Amiens Sports<ref name="ascforever19311961"/>. Amiens Sports, dont le stade se situe à côté de la prison d'Amiens, route d'Albert<ref group=h>{{Harvsp|id=LH|Herbet|p=153}}.</ref>{{,}}<ref group="note">Ce stade n'existe plus aujourd'hui.</ref>, est issu du [[Stade amiénois]], fondé en 1909<ref name="fd27" group=d>{{Harvsp|id=FD|Dubois|p=27}}.</ref>. En mélangeant les noms des deux clubs, l'Amiens Athlétic Club est alors rebaptisé « Amiens Sporting Club », et poursuit son activité sur la base des résultats sportifs et des installations de l'Amiens AC. Sous leur nouveau maillot [[bleu roi]], les joueurs amiénois continuent de défendre leurs couleurs dans les divisions amateurs. En 1963, l'Amiens SC remporte le championnat de Division d'honneur et retourne en Division nationale<ref>{{Lien web |url=http://www.footballenfrance.fr/honneur12.php?niveau=DH%20Nord&annee=1963 |titre=DH Nord - 1963 |site=footballenfrance.fr}}.</ref>. Le club participe ensuite pendant sept saisons au groupe Nord de la Division nationale, avec les entraîneurs [[Émilien Méresse]] puis [[André Grillon]]. Les joueurs obtiennent de bons résultats, finissant troisième en [[Championnat de France amateur de football 1964-1965|1965]]<ref>{{Lien web |url=http://www.footballenfrance.fr/ligue412.php?niveau=CFA&poule=Nord&annee=1965 |titre=CFA Gr. Nord 1965 |site=footballenfrance.fr}}.</ref> et en [[Championnat de France amateur de football 1966-1967|1967]]<ref>{{Lien web |url=http://www.footballenfrance.fr/ligue412.php?niveau=CFA&poule=Nord&annee=1967 |titre=CFA Gr. Nord 1967 |site=footballenfrance.fr}}.</ref>, et deuxième en [[Championnat de France amateur de football 1965-1966|1966]]<ref>{{Lien web |url=http://www.footballenfrance.fr/ligue412.php?niveau=CFA&poule=Nord&annee=1966 |titre=CFA Gr. Nord 1966 |site=footballenfrance.fr}}.</ref>, mais sans parvenir à se qualifier pour la phase finale de la compétition.


En [[1970 en football|1970]], sous l'impulsion du président de la [[Fédération française de football]] [[Fernand Sastre]] et de son vice-président [[Henri Patrelle]], une réforme des compétitions est engagée pour casser la barrière existant entre le football professionnel et le football amateur. Le CFA est remplacé par une [[Championnat de France de football de Division 3 (1970-1993)|Division 3]] et un système de promotion et de relégation est mis en place entre cette Division 3 et la Division 2, qui passe de seize clubs à trois groupes de seize clubs. Le {{date|30|mai|1970|en football}}, le conseil fédéral de la FFF donne la liste des clubs qualifiés dans cette nouvelle Division 2, parmi lesquels figure le SC Amiens, grâce notamment à son passé prestigieux, alors que le club vient de finir à la septième place de son groupe<ref>{{Ouvrage |titre= France Football |lien titre=France Football |sous-titre=Liste des clubs qualifiés pour la D2 1970-71 annoncée le 30 mai 1970 au Conseil fédéral de la FFF |numéro dans collection = 1261 |année=1970 |mois=juin |jour=2 |passage=3}}</ref>. Cette réforme des compétitions permet donc au SC Amiens de retrouver la Division 2 vingt ans après l'avoir quittée.
En 1970, sous l'impulsion du président de la [[Fédération française de football]], [[Fernand Sastre]], et de son vice-président, [[Henri Patrelle]], une réforme des compétitions est engagée pour casser la barrière existant entre le football professionnel et le football amateur. Le CFA est remplacé par une [[Championnat de France de football de Division 3 (1971-1993)|Division 3]] et un système de promotion et de relégation est mis en place entre cette Division 3 et le National, nouvelle compétition instaurée par la Fédération. Le {{date|30 mai 1970}}, le conseil fédéral de la FFF donne la liste des clubs qualifiés dans ce nouveau championnat, parmi lesquels figure l'Amiens SC, grâce notamment à son passé prestigieux, alors que le club vient de finir à la septième place de son groupe<ref>{{Ouvrage |titre=[[France Football]] |sous-titre=Liste des clubs qualifiés pour la D2 1970-71 annoncée le 30 mai 1970 au Conseil fédéral de la FFF |éditeur= |numéro dans collection=1261 |date=2 juin 1970 |passage=3 |isbn=}}.</ref>.


==== Le retour en deuxième division (1970-1991) ====
==== Retour en deuxième division (1970-1991) ====


Pendant vingt-et-un ans, entre [[1970 en football|1970]] et [[1991 en football|1991]], le SC Amiens traverse une période d'instabilité sportive. En effet, le club oscille entre la [[Championnat de France de football de Ligue 2|Division 2]] et la [[Championnat de France de football de Division 3 (1970-1993)|Division 3]], connaissant six promotions et six relégations en seulement vingt-et-une saisons. Le club participe même à la [[Championnat de France de football de Division 4|Division 4]] pendant deux saisons entre [[1988 en football|1988]] et [[1990 en football|1990]]. L'entraîneur [[André Grillon]], au poste de [[1968 en football|1968]] à [[1977 en football|1977]], réussit dans un premier temps à maintenir le club en Division 2, à l'exception d'un court passage en Division 3 lors de la [[Championnat de France de football de Division 3 1973-1974|saison 1973-1974]]. À cette occasion, l'équipe finit à la première place de son groupe pour ne s'incliner ensuite qu'en finale de la compétition face à la [[Équipe réserve|réserve]] du [[FC Nantes]] après deux défaites quatre buts à un et quatre buts à deux<ref name="el248">{{Harvsp|id=EL|Lemaire|p=248}}</ref>. Quatre ans plus tard, à la suite d'une nouvelle relégation en [[Championnat de France de football de Division 3 1977-1978|Division 3]], le SC Amiens survole son groupe<ref>{{Lien web |url=http://www.footballenfrance.fr/ligue416.php?niveau=Division%203&poule=Nord&annee=1978 |titre=Division 3 Gr. Nord 1978 |site=footballenfrance.fr}}</ref>, puis perd une nouvelle fois en finale, cette fois aux [[tirs au but]] contre la réserve du [[FC Sochaux]]<ref name="el248"/>.
Pendant vingt-et-un ans, entre 1970 et 1991, l'Amiens SC traverse une période d'instabilité sportive. En effet, le club oscille entre la [[Championnat de France de football de Ligue 2|Division 2]] et la [[Championnat de France de football de Division 3 (1971-1993)|Division 3]], connaissant six promotions et six relégations en seulement vingt-et-une saisons. Le club participe même à la [[Championnat de France de football de Division 4|Division 4]] pendant deux saisons entre 1988 et 1990. L'entraîneur [[André Grillon]], au poste de 1968 à 1977, réussit dans un premier temps à maintenir le club en Division 2, à l'exception d'un court passage en Division 3 lors de la [[Championnat de France de football de Division 3 1973-1974|saison 1973-1974]]. À cette occasion, l'équipe finit à la première place de son groupe pour ne s'incliner ensuite qu'en finale de la compétition face à la [[Équipe réserve|réserve]] du [[Football Club de Nantes|FC Nantes]] après deux défaites quatre buts à un et quatre buts à deux<ref name="el248">{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Eric Lemaire|titre=Le guide français et international du football|lieu=Paris|éditeur=Éditions de Vecchi|année=2004|pages totales=639|passage=248|isbn=2-7328-6810-8}}</ref>. Quatre ans plus tard, à la suite d'une nouvelle relégation en [[Championnat de France de football de Division 3 1977-1978|Division 3]], l'Amiens SC survole son groupe<ref>{{Lien web |url=http://www.footballenfrance.fr/ligue416.php?niveau=Division%203&poule=Nord&annee=1978 |titre=Division 3 Gr. Nord 1978 |site=footballenfrance.fr}}.</ref>, puis perd une nouvelle fois en finale, cette fois aux [[Tirs au but (football)|tirs au but]] contre la réserve du [[Football Club Sochaux-Montbéliard|FC Sochaux]]<ref name="el248"/>.


Lors de la [[Championnat de France de football D2 1978-1979|saison 1978-1979]], le club termine à la dernière place de son groupe de Division 2 et est une nouvelle fois relégué en Division 3. Il y reste pendant cinq saisons, finissant à chaque fois dans les premières équipes, mais il n'obtient pas son accession lors des quatre premières saisons, seule la première place du groupe le permettant. Finalement, la [[Championnat de France de football de Division 3 1983-1984|saison 1983-1984]] est la bonne, le club terminant premier du groupe Nord devant l'[[Union sportive Maubeuge|US Maubeuge]]<ref>{{Lien web |url=http://www.footballenfrance.fr/ligue416.php?niveau=Division%203&poule=Nord&annee=1984 |titre=Division 3 Gr. Nord 1984 |site=footballenfrance.fr}}</ref>. Le SC Amiens fait alors l'ascenseur entre la Division 2 et la Division 3 pendant quatre saisons, ne parvenant pas à se maintenir en Division 2 mais y remontant immédiatement.
Lors de la [[Championnat de France de football de deuxième division 1978-1979|saison 1978-1979]], le club termine à la dernière place de son groupe de Division 2 et est une nouvelle fois relégué en Division 3. Il y reste pendant cinq saisons, finissant à chaque fois dans les premières équipes, mais il n'obtient pas son accession lors des quatre premières saisons, seule la première place du groupe le permettant. Finalement, la [[Championnat de France de football de Division 3 1983-1984|saison 1983-1984]] est la bonne, le club terminant premier du groupe Nord devant l'[[Union sportive Maubeuge|US Maubeuge]]<ref>{{Lien web |url=http://www.footballenfrance.fr/ligue416.php?niveau=Division%203&poule=Nord&annee=1984 |titre=Division 3 Gr. Nord 1984 |site=footballenfrance.fr}}</ref>. l'Amiens SC fait alors [[Équipe ascenseur|l'ascenseur]] entre la Division 2 et la Division 3 pendant quatre saisons, ne parvenant pas à se maintenir en Division 2 mais y remontant immédiatement.


Le club, en proie à des problèmes financiers, [[Cessation de paiements en France|dépose le bilan]] le {{date|24|mai|1987|en football}} avec plus de sept millions de francs de dettes<ref name="ascforever19842000">{{Lien web |url=http://www.ascforever.com/club/historique-page4.html |titre=Historique de 1984 à 2000 |site=ascforever.com}}</ref>. Le tribunal nomme alors Julien Burnay au poste de président pour assurer le [[redressement judiciaire]] du club, qui ne doit qu'à la mansuétude de la [[Fédération française de football|FFF]] de ne pas être rétrogradé administrativement dans les divisions régionales<ref name="ascforever19842000"/>{{,}}<ref name="lh107" group="h">{{Harvsp|id=LH|Herbet|p=107}}</ref>. Dans cette atmosphère tendue et particulière, le SC Amiens est relégué en Division 3 pour la [[Championnat de France de football de Division 3 1987-1988|saison 1987-1988]]. Alors qu'il s'attend à jouer la montée, le club plonge sportivement en Division 4, finissant premier relégable à un point de l'ES Arques et du [[Club athletic Lisieux Pays d'Auge|CA Lisieux]]<ref>{{Lien web |url=http://www.footballenfrance.fr/ligue416.php?niveau=Division%203&poule=Nord&annee=1988 |titre=Division 3 Gr. Nord 1988 |site=footballenfrance.fr}}</ref>. En [[1989 en football|1989]], le SC Amiens change une nouvelle fois d’appellation et devient l’Amiens Sporting Club, nom sous lequel il est connu aujourd'hui. Pour sa deuxième saison en Division 4, le club parvient à obtenir son accession en Division 3 sous la direction de l'entraîneur Hugues Jullien, qui poursuit les bons résultats en Division 3, à tel point que l'Amiens SC termine premier de son groupe, validant ainsi son accession en Division 2 le {{date|19|mai|1991|en football}}<ref name="ascforever19842000"/>, et remettant sportivement le club en place après les soucis financiers de la fin des [[années 1980]].
Le club, en proie à des problèmes financiers, [[Cessation de paiements en France|dépose le bilan]] le {{date|24 mai 1987}} avec plus de sept millions de francs de dettes<ref name="ascforever19842000">{{Lien web |url=http://www.ascforever.com/club/historique-page4.html |titre=Historique de 1984 à 2000 |site=ascforever.com}}.</ref>. Le tribunal nomme alors Julien Burnay au poste de président pour assurer le [[redressement judiciaire]] du club, qui ne doit qu'à la mansuétude de la [[Fédération française de football|FFF]] de ne pas être rétrogradé administrativement dans les divisions régionales<ref name="ascforever19842000"/>{{,}}<ref name="lh107" group=h>{{Harvsp|id=LH|Herbet|p=107}}.</ref>. Dans cette atmosphère tendue et particulière, l'Amiens SC est relégué en Division 3 pour la [[Championnat de France de football de Division 3 1987-1988|saison 1987-1988]]. Alors qu'il s'attend à jouer la montée, le club plonge sportivement en Division 4, finissant premier relégable à un point de l'ES Arques et du [[Club athletic Lisieux Pays d'Auge|CA Lisieux]]<ref>{{Lien web |url=http://www.footballenfrance.fr/ligue416.php?niveau=Division%203&poule=Nord&annee=1988 |titre=Division 3 Gr. Nord 1988 |site=footballenfrance.fr}}.</ref>. Pour sa deuxième saison en Division 4, le club parvient à obtenir son accession en Division 3 sous la direction de l'entraîneur Hugues Jullien, qui poursuit les bons résultats en Division 3, à tel point que l'Amiens SC termine premier de son groupe, validant ainsi son accession en Division 2 le {{date|19 mai 1991}}<ref name="ascforever19842000"/>, et remettant sportivement le club en place après les soucis financiers de la fin des années 1980.


=== Retour au professionnalisme (depuis 1991) ===
=== Retour au professionnalisme (depuis 1991) ===


==== Montée en puissance de l'Amiens Sporting Club (1991-2008) ====
==== Montée en puissance et stade de la Licorne (1991-2008) ====


En [[1991 en football|1991]], l'Amiens Sporting Club retrouve sous la direction des présidents Pascal Pouillot et François Gossart la [[Championnat de France de football de Ligue 2|Division 2]], et les chemins du [[Sport professionnel|professionnalisme]], près de quarante ans après avoir abandonné ce statut<ref name="lh152" group="h">{{Harvsp|Herbet|id=LH|p=152}}</ref>. L’Amiens SC entre dans une nouvelle ère sportive, en se maintenant dans les divisions professionnelles du [[Football en France|football français]], et en développant ses infrastructures. En effet, en septembre [[1996 en football|1996]], le club crée son [[centre de formation]], l'ASC Football Formation, destiné à former les jeunes joueurs en vue de les intégrer dans l'équipe première<ref name="formation"/>. D'autre part, le [[stade Moulonguet]], enceinte du club depuis [[1921 en football|1921]], étant devenu trop vieux et trop petit pour un club qui évolue en Division 2, le club et la ville d'[[Amiens]] décident à la fin des [[années 1990]] de la construction d'un nouveau stade de plus de {{unité|12000|places}}, le [[stade de la Licorne]]. Il est inauguré le {{date|24|juillet|1999|en football}} avant que le club ne l'investisse à l'occasion de la [[Championnat de France de football D2 1999-2000|saison 1999-2000]].
En 1991, l'Amiens Sporting Club retrouve sous la direction des présidents Pascal Pouillot et François Gossart la [[Championnat de France de football de deuxième division|Division 2]], et les chemins du [[Sport professionnel|professionnalisme]], près de quarante ans après avoir abandonné ce statut<ref name="lh152" group=h>{{Harvsp|Herbet|id=LH|p=152}}.</ref>. L’Amiens SC entre dans une nouvelle ère sportive, en se maintenant dans les divisions professionnelles du [[Football en France|football français]], et en développant ses infrastructures. En effet, en septembre 1996, le club crée son [[Centre de formation de football|centre de formation]], l'ASC Football Formation, destiné à former les jeunes joueurs en vue de les intégrer dans l'équipe première<ref name="formation"/>. D'autre part, le [[stade Moulonguet]], enceinte du club depuis 1921, étant devenu trop vieux et trop petit pour un club qui évolue en Division 2, le club et la ville d'Amiens décident à la fin des années 1990 de la construction d'un nouveau stade de plus de {{unité|12000|places}}, le [[stade de la Licorne]]. Il est inauguré le {{date|24 juillet 1999}} avant que le club ne l'investisse à l'occasion de la [[Championnat de France de football de deuxième division 1999-2000|saison 1999-2000]].


Alors que le club subit de nombreuses promotions et relégations dans les années 1970 et 1980, les années 1990 et 2000 sont marquées par une certaine stabilité sportive, le club disputant la Division 2 de 1991 à 2009, à l'exception des [[Championnat de France de football de National 1 1993-1994|saisons 1993-1994]] et [[Championnat de France de football National 2000-2001|2000-2001]] passées en [[Championnat de France de football National|National]], le troisième niveau du football français. Cependant, à chaque fois, l'Amiens SC termine deuxième du championnat et remonte immédiatement en Division 2. Bien que les Amiénois parviennent à se maintenir à ce niveau, ils peinent à y jouer les premiers rôles, finissant régulièrement dans les équipes de milieu de tableau du championnat.
[[Fichier:Jean-Paul Abalo.jpg|vignette|gauche|upright|Le défenseur [[Jean-Paul Abalo]], ici avec la [[Équipe du Togo de football|sélection du Togo]], joue à l'Amiens SC de 1995 à 2005.]]


C'est surtout en [[Coupe de France de football|Coupe de France]] que le club s'illustre dans cette période. Ainsi, le {{date|24 janvier 1999}}, en {{32e}} de finale de l'[[Coupe de France de football 1998-1999|édition 1998-1999]], l'Amiens SC élimine à domicile l'[[Association sportive de Monaco Football Club|AS Monaco]] et dépasse pour la première fois depuis [[Coupe de France de football 1978-1979|1979]] ce stade de la compétition<ref>{{Lien web |url=http://www.fff.fr/competitions/php/histo_cfra/histo_cfra.php?sa_no=1999&pj_no=1 |titre=Coupe de France Saison 1998 - 1999 |site=fff.fr |éditeur=[[Fédération française de football]]}}.</ref>. Le club atteint ensuite les {{8e}} de finale, ce qu'il n'avait pas fait depuis [[Coupe de France de football 1942-1943|1943]], et réédite cette performance lors de la [[Coupe de France de football 1999-2000|Coupe de France 1999-2000]]<ref>{{Lien web |url=http://www.fff.fr/competitions/php/histo_cfra/histo_cfra.php?sa_no=2000&pj_no=3 |titre=COUPE DE FRANCE Saison 1999 - 2000 |site=fff.fr |éditeur=[[Fédération française de football]]}}.</ref>. L'Amiens SC, avec à sa tête l'entraîneur [[Denis Troch]], réalise ensuite un excellent parcours lors de l'[[Coupe de France de football 2000-2001|édition 2000-2001]]. En tant que club de National, l'équipe commence au cinquième tour de la compétition<ref group="note">La Coupe de France compte alors huit tours préliminaires avant les {{32e}} de finale.</ref>, et élimine successivement Bresles, l'[[Olympique Saint-Quentin]], l'[[US Nœux-les-Mines]], l'[[Association sportive Beauvais Oise|AS Beauvais]], l'ES Lambres, le [[Stade rennais Football Club|Stade rennais]], [[Le Mans Football Club|Le Mans UC]] et l'[[Espérance sportive Troyes Aube Champagne|ES Troyes AC]], pour se qualifier pour la première finale de [[Coupe de France de football|Coupe de France]] de son histoire<ref>{{Ouvrage |titre=Le Journal Des Amiénois, Numéro spécial |éditeur= |année=23 mai 2001 }}.</ref>. L'Amiens SC est alors l'un des trois seuls clubs de niveau inférieur à la deuxième division à avoir atteint la finale de la Coupe de France, après le [[Nîmes Olympique]] en [[Coupe de France de football 1995-1996|1996]] et le [[Calais Racing Union football club|Calais RUFC]] en [[Coupe de France de football 1999-2000|2000]]<ref>{{Lien web |url=https://www.lequipe.fr/Football/breves2008/20080429_151922_somme-toute-meritee_Dev.html |titre=Somme toute méritée |site=lequipe.fr |date=21 avril 2001 |éditeur=''[[L'Équipe]]''}}.</ref>{{,}}<ref group="note">L'[[Union sportive quevillaise|US Quevilly]] a depuis réalisé la même performance en [[Coupe de France de football 2011-2012|2012]].</ref>. Après avoir éliminé quatre équipes de niveau hiérarchique supérieur, l'Amiens SC se retrouve en finale le {{date|26 mai 2001}} contre un nouveau club de Division 1, le [[Racing Club de Strasbourg Alsace|RC Strasbourg]]. Devant les {{unité|78641|spectateurs}} du [[stade de France]], les Amiénois tiennent tête aux Strasbourgeois, maintenant le match nul zéro à zéro jusqu'à la fin de la [[prolongation]], obligeant les deux équipes à disputer une séance de [[Tirs au but (football)|tirs au but]]<ref>{{Lien web |url=https://www.lequipe.fr/Football/match/86380 |titre=Strasbourg 0-0 Amiens |site=lequipe.fr |éditeur=''[[L'Équipe]]''}}.</ref>{{,}}<ref name="finale2001">{{Lien web |url=http://www.fff.fr/competitions/php/histo_cfra/histo_cfra.php?sa_no=2001&pj_no=6 |titre=Coupe de France Saison 2000 - 2001 |site=fff.fr |éditeur=[[Fédération française de football]]}}.</ref>. Chaque club inscrit ses trois premiers tirs au but, avant que le défenseur amiénois [[Jean-Paul Abalo]] voit son tir repoussé par le gardien strasbourgeois, l'[[Équipe du Paraguay de football|international paraguayen]] [[José Luis Chilavert]], qui se charge ensuite de terminer la séance, marquant le tir au but victorieux du cinq à quatre<ref name="finale2001"/>. L'Amiens SC s'illustre aussi cette saison en [[Coupe de la Ligue française de football 2000-2001|Coupe de la Ligue]], nouvelle compétition créée en 1994, en atteignant les quarts de finale, son meilleur parcours jusque-là, ne chutant que face au futur vainqueur de la compétition, l'[[Olympique lyonnais]]<ref>{{Lien web |titre=Feuille de match Amiens SC - Olympique Lyonnais |url=http://www.lfp.fr/coupeLigue/feuille_match/46477 |site=lfp.fr |éditeur=[[Ligue de football professionnel (France)|Ligue de football professionnel]]}}.</ref>.
Alors que le club subit de nombreuses promotions et relégations dans les [[années 1970]] et [[années 1980|1980]], les [[années 1990]] et [[années 2000|2000]] sont marquées par une certaine stabilité sportive, le club disputant la Division 2 de [[1991 en football|1991]] à [[2009 en football|2009]], à l'exception des [[Championnat de France de football de National 1 1993-1994|saisons 1993-1994]] et [[Championnat de France de football National 2000-2001|2000-2001]] passées en [[Championnat de France de football National|National]], le troisième niveau du football français. Cependant, à chaque fois, l'Amiens SC termine deuxième du championnat et remonte immédiatement en Division 2. Bien que les Amiénois parviennent à se maintenir à ce niveau, ils peinent à y jouer les premiers rôles, finissant régulièrement dans les équipes de milieu de tableau du championnat.


De retour en Ligue 2 pour la [[Championnat de France de football de deuxième division 2001-2002|saison 2001-2002]], l'Amiens SC termine à la douzième place, puis se maintient dans le milieu de tableau les saisons suivantes, seule la [[Championnat de France de football de deuxième division 2003-2004|saison 2003-2004]] étant marquée par un quart de finale de [[Coupe de France de football 2003-2004|Coupe de France]], perdu à domicile contre le [[Dijon Football Côte-d'Or|Dijon FCO]] un but à zéro<ref>{{Lien web |url=http://www.fff.fr/competitions/php/histo_cfra/histo_cfra.php?sa_no=2004&pj_no=4 |titre=Coupe de France Saison 2003 - 2004 |site=fff.fr |éditeur=[[Fédération française de football]]}}.</ref>. Au cours de la [[Championnat de France de football de deuxième division 2006-2007|saison 2006-2007]], l'Amiens SC, avec à sa tête l'entraîneur [[Ludovic Batelli]], réalise sa meilleure saison à l'époque en terminant quatrième de Ligue 2, à un seul point de la troisième place synonyme de montée en Ligue 1. L'équipe se maintient toute la saison aux alentours de la cinquième place, et pointe ainsi à cinq journées de la fin du championnat à six points du troisième, le [[Stade Malherbe Caen Calvados Basse-Normandie|Stade Malherbe Caen]]<ref>{{Lien web |url=http://www.lfp.fr/ligue2/classement?saison=80#sai=75&journee1=1&journee2=33&cat=Gen |titre=Classement Ligue 2 2006-2007 journée 1 à 33 |site=lfp.fr |éditeur=[[Ligue de football professionnel (France)|Ligue de football professionnel]]}}.</ref>. Une lutte à distance s'engage alors entre les deux clubs. Cependant, malgré un parcours sans faute ponctué de cinq victoires, l'Amiens SC échoue aux pieds du podium avec soixante-neuf points, à seulement deux points des Caennais et un point du RC Strasbourg<ref>{{Lien web |url=http://www.lfp.fr/ligue2/classement?saison=80#sai=75&journee1=1&journee2=38&cat=Gen |titre=Classement Ligue 2 2006-2007 |site=lfp.fr |éditeur=[[Ligue de football professionnel (France)|Ligue de football professionnel]]}}.</ref>.
C'est surtout en [[Coupe de France de football|Coupe de France]] que le club s'illustre dans cette période. Ainsi, le {{date|24|janvier|1999|en football}}, en {{32e}} de finale de l'[[Coupe de France de football 1998-1999|édition 1998-1999]], l'Amiens SC élimine à domicile l'[[AS Monaco]] et dépasse pour la première fois depuis [[Coupe de France de football 1978-1979|1979]] ce stade de la compétition<ref>{{Lien web |url=http://www.fff.fr/competitions/php/histo_cfra/histo_cfra.php?sa_no=1999&pj_no=1 |titre=COUPE DE FRANCE Saison 1998 - 1999 |site=fff.fr |éditeur=[[Fédération française de football]]}}</ref>. Le club atteint ensuite les {{8e}} de finale, ce qu'il n'avait pas fait depuis [[Coupe de France de football 1942-1943|1943]], et réédite cette performance lors de la [[Coupe de France de football 1999-2000|Coupe de France 1999-2000]]<ref>{{Lien web |url=http://www.fff.fr/competitions/php/histo_cfra/histo_cfra.php?sa_no=2000&pj_no=3 |titre=COUPE DE FRANCE Saison 1999 - 2000 |site=fff.fr |éditeur=[[Fédération française de football]]}}</ref>. L'Amiens SC, avec à sa tête l'entraîneur [[Denis Troch]], réalise ensuite un excellent parcours lors de l'[[Coupe de France de football 2000-2001|édition 2000-2001]]. En tant que club de National, l'équipe commence au {{5e}} tour de la compétition<ref group="note">La Coupe de France compte alors huit tours préliminaires avant les {{32e}} de finale</ref>, et élimine successivement Bresles, l'[[Olympique Saint-Quentin]], l'[[US Nœux-les-Mines]], l'[[AS Beauvais Oise|AS Beauvais]], l'ES Lambres, le [[Stade rennais]], [[Le Mans Football Club|Le Mans UC]] et l'[[ES Troyes AC]], pour se qualifier pour la première finale de [[Coupe de France de football|Coupe de France]] de son histoire<ref>{{Ouvrage |titre=Le Journal Des Amiénois, Numéro spécial |année=23 mai 2001}}</ref>. L'Amiens SC est alors l'un des trois seuls clubs de niveau inférieur à la deuxième division à avoir atteint la finale de la Coupe de France, après le [[Nîmes Olympique]] en [[Coupe de France de football 1995-1996|1996]] et le [[Calais Racing Union Football Club|Calais RUFC]] en [[Coupe de France de football 1999-2000|2000]]<ref>{{Lien web |url=http://www.lequipe.fr/Football/breves2008/20080429_151922_somme-toute-meritee_Dev.html |titre=Somme toute méritée |site=lequipe.fr |date=21 avril 2001 |éditeur=''[[L'Équipe]]''}}</ref>{{,}}<ref group="note">L'[[Union sportive quevillaise|US Quevilly]] a depuis réalisé la même performance en [[Coupe de France de football 2011-2012|2012]]</ref>. Après avoir éliminé quatre équipes de niveau hiérarchique supérieur, l'Amiens SC se retrouve en finale le {{date|26|mai|2001|en football}} contre un nouveau club de Division 1, le [[Racing Club de Strasbourg|RC Strasbourg]]. Devant les {{unité|78641|spectateurs}} du [[stade de France]], les Amiénois tiennent tête aux Strasbourgeois, maintenant le match nul zéro à zéro jusqu'à la fin de la [[prolongation]], obligeant les deux équipes à disputer une séance de [[tirs au but]]<ref>{{Lien web |url=http://www.lequipe.fr/Football/match/86380 |titre=Strasbourg 0-0 Amiens |site=lequipe.fr |éditeur=''[[L'Équipe]]''}}</ref>{{,}}<ref name="finale2001">{{Lien web |url=http://www.fff.fr/competitions/php/histo_cfra/histo_cfra.php?sa_no=2001&pj_no=6 |titre=COUPE DE FRANCE Saison 2000 - 2001 |site=fff.fr |éditeur=[[Fédération française de football]]}}</ref>. Chaque club inscrit ses trois premiers tirs au but, avant que le défenseur amiénois [[Jean-Paul Abalo]] voit son tir repoussé par le gardien strasbourgeois, l'[[Équipe du Paraguay de football|international paraguayen]] [[José Luis Chilavert]], qui se charge ensuite de terminer la séance, marquant le tir au but victorieux du cinq à quatre<ref name="finale2001"/>. L'Amiens SC s'illustre aussi cette saison en [[Coupe de la Ligue française de football 2000-2001|Coupe de la Ligue]], nouvelle compétition créée en [[1994 en football|1994]], en atteignant les quarts de finale, son meilleur parcours jusque là, ne chutant que face au futur vainqueur de la compétition, l'[[Olympique lyonnais]]<ref>{{Lien web |titre=Feuille de match Amiens SC - Olympique Lyonnais |url=http://www.lfp.fr/coupeLigue/feuille_match/46477 |site=lfp.fr |éditeur=[[Ligue de football professionnel]]}}</ref>.


Les Amiénois se remettent mal de cette désillusion, n'obtenant qu'une décevante quatorzième place en championnat la saison suivante, malgré les ambitions affichées du club. Pourtant, à l'opposé, l'Amiens SC s'illustre une nouvelle fois en Coupe de France. En effet, lors de l'[[Coupe de France de football 2007-2008|édition 2007-2008]], le club se qualifie comme sept ans auparavant pour les demi-finales de la compétition. Cependant, celui-ci ne connaît pas la même réussite, et s'incline le {{date|6 mai 2008}} face au [[Paris Saint-Germain Football Club|Paris-Saint-Germain]] dans un stade de la Licorne affichant complet sur le score de un but à zéro, marquant la fin des années de montée an puissance de l'Amiens Sporting Club<ref>{{Lien web |url=http://www.fff.fr/competitions/php/histo_cfra/histo_cfra.php?sa_no=2008&pj_no=5 |titre=COUPE DE FRANCE Saison 2007 - 2008 |site=fff.fr |éditeur=[[Fédération française de football]]}}.</ref>.
De retour en Ligue 2 pour la [[Championnat de France de football D2 2001-2002|saison 2001-2002]], l'Amiens SC termine à la douzième place, puis se maintient dans le milieu de tableau les saisons suivantes, seule la [[Championnat de France de football D2 2003-2004|saison 2003-2004]] étant marquée par un quart de finale de [[Coupe de France de football 2003-2004|Coupe de France]], perdu à domicile contre le [[Dijon Football Côte d'Or|Dijon FCO]] un but à zéro<ref>{{Lien web |url=http://www.fff.fr/competitions/php/histo_cfra/histo_cfra.php?sa_no=2004&pj_no=4 |titre=COUPE DE FRANCE Saison 2003 - 2004 |site=fff.fr |éditeur=[[Fédération française de football]]}}</ref>. Au cours de la [[Championnat de France de football D2 2006-2007|saison 2006-2007]], l'Amiens SC, avec à sa tête l'entraîneur [[Ludovic Batelli]], réalise la meilleure saison de son histoire en terminant quatrième de Ligue 2, à un seul point de la troisième place synonyme de montée en Ligue 1. L'équipe se maintient toute la saison aux alentours de la cinquième place, et pointe ainsi à cinq journées de la fin du championnat à six points du troisième, le [[Stade Malherbe Caen Calvados Basse-Normandie|Stade Malherbe Caen]]<ref>{{Lien web |url=http://www.lfp.fr/ligue2/classement?saison=80#sai=75&journee1=1&journee2=33&cat=Gen |titre=Classement Ligue 2 2006-2007 journée 1 à 33 |site=lfp.fr |éditeur=[[Ligue de football professionnel]]}}</ref>. Une lutte à distance s'engage alors entre les deux clubs. Cependant, malgré un parcours sans faute ponctué de cinq victoires, l'Amiens SC échoue aux pieds du podium avec soixante-neuf points, à seulement deux points des Caennais et un point du RC Strasbourg<ref>{{Lien web |url=http://www.lfp.fr/ligue2/classement?saison=80#sai=75&journee1=1&journee2=38&cat=Gen |titre=Classement Ligue 2 2006-2007 |site=lfp.fr |éditeur=[[Ligue de football professionnel]]}}</ref>.


==== Un professionnalisme fragile (2008-2017) ====
Les Amiénois se remettent mal de cette désillusion, n'obtenant qu'une décevante quatorzième place en championnat la saison suivante, malgré les ambitions affichées du club. Pourtant, à l'opposé, l'Amiens SC s'illustre une nouvelle fois en Coupe de France. En effet, lors de l'[[Coupe de France de football 2007-2008|édition 2007-2008]], le club se qualifie comme sept ans auparavant pour les demi-finales de la compétition. Cependant, celui-ci ne connaît pas la même réussite, et s'incline le {{date|6|mai|2008|en football}} face au [[Paris Saint-Germain Football Club|Paris-Saint-Germain]] dans un stade de la Licorne affichant complet sur le score de un but à zéro, marquant la fin des années de montée an puissance de l'Amiens Sporting Club<ref>{{Lien web |url=http://www.fff.fr/competitions/php/histo_cfra/histo_cfra.php?sa_no=2008&pj_no=5 |titre=COUPE DE FRANCE Saison 2007 - 2008 |site=fff.fr |éditeur=[[Fédération française de football]]}}</ref>.


[[Fichier:Amiens - Reims amical.jpg|vignette|L'Amiens SC lors d'un match amical contre le [[Stade de Reims]] le {{date|16 juillet 2011}}.]]
==== Le spectre de l'amateurisme (depuis 2008) ====


Les performances encourageantes de l'Amiens SC lors des saisons précédentes, que ce soit en championnat ou en [[Coupe de France de football|Coupe de France]], laissent penser au club et à ses supporters que celui-ci peut jouer les premiers rôles en [[Championnat de France de football de Ligue 2|Ligue 2]]. Pourtant, rien ne va se passer comme espéré. Lors de la [[Championnat de France de football de deuxième division 2008-2009|saison 2008-2009]], le club pointe à cinq journées de la fin du championnat de Ligue 2 à la douzième place, avec sept points d'avance sur le premier relégable, s'acheminant vers une fin de saison tranquille près d'un mois après la prise de fonction du nouveau président du club, Bernard Joannin, qui arrive avec de l'ambition<ref>{{Lien web |url=http://www.lfp.fr/ligue2/classement?saison=80#sai=77&journee1=1&journee2=33&cat=Gen |titre=Classement Ligue 2 2008-2009 journée 1 à 33 |site=lfp.fr |éditeur=[[Ligue de football professionnel (France)|Ligue de football professionnel]]}}.</ref>{{,}}<ref name="joannin"/>. Cependant, une mauvaise fin de saison du club et un concours de circonstance emmènent l'Amiens SC vers le [[Championnat de France de football National|National]]. Malgré trois matchs à domicile entre les {{34e}} et {{37e|journées}}, les Amiénois ne décrochent que trois matchs nuls et une défaite sur ces quatre matchs, pendant que leurs poursuivants marquent de précieux points, à tel point qu'avant la dernière journée, l'Amiens SC ne compte plus que deux points d'avance sur la zone de relégation<ref>{{Lien web |url=http://www.lfp.fr/ligue2/classement?saison=80#sai=77&journee1=1&journee2=33&cat=Gen |titre=Classement Ligue 2 2008-2009 journée 1 à 37 |site=lfp.fr |éditeur=[[Ligue de football professionnel (France)|Ligue de football professionnel]]}}.</ref>. Une défaite de l'Amiens SC, combinée à une victoire de ses deux poursuivants, propulse ensuite le club à la {{18e|place}} du classement et vers le National, alors qu'il ne s'était jamais retrouvé en position de relégable avant la dernière journée et qu'il le devient pour la première fois à un quart d'heure de la fin du championnat, quand [[La Berrichonne de Châteauroux]] prend l'avantage face à l'[[Athletic Club ajaccien|AC Ajaccio]]<ref>{{Lien web |url=http://www.lfp.fr/ligue2/feuille_match/52933 |titre=Feuille de match Châteauroux - AC Ajaccio |site=lfp.fr |éditeur=[[Ligue de football professionnel (France)|Ligue de football professionnel]]}}.</ref>.
[[Fichier:Amiens - Reims amical.jpg|vignette|L'Amiens SC lors d'un match amical contre le [[Stade de Reims]] le 16 juillet 2011.]]


Pour son retour en National, l'Amiens SC renouvelle une grande partie de son effectif, mais ne parvient pas à remonter en Ligue 2. À la fin de la [[Saison 2009-2010 de l'Amiens SC|saison 2009-2010]], le club fait le ménage en ne conservant que trois joueurs professionnels. L'Amiens SC construit alors une nouvelle équipe dans le but de remonter en Ligue 2, sous peine de voir le club perdre son statut professionnel. En effet, le National étant un championnat amateur, les clubs professionnels en provenance de la Ligue 2 ne sont autorisés à garder leur statut professionnel que deux ans au maximum. Malgré cette pression, les résultats sont concluants, le club se situant en troisième position à la moitié du championnat<ref>{{Lien web |url=http://www.foot-national.com/2010-2011-classement-national-type-general-journees-1-20.html |titre=Classement National Général 2010 / 2011 |site=foot-national.com}}.</ref>. Finalement, le {{date|13 mai 2011}}, l'Amiens SC décroche son accession en Ligue 2, à la suite d'une victoire deux buts à un face à l'[[En avant Guingamp]], sauvegardant ainsi le statut professionnel du club<ref>{{Lien web |url=http://www.eurosport.fr/football/national/2010-2011/amiens-retrouve-la-l2_sto2789756/story.shtml |titre=Amiens retrouve la L2 |site=eurosport.fr |éditeur=[[Eurosport]] |date=13 mai 2011}}.</ref>. Le retour en Ligue 2 est cependant difficile pour les Amiénois, qui finissent dernier du championnat et retournent immédiatement en National à la fin de la [[Saison 2011-2012 de l'Amiens SC|saison 2011-2012]], avec une nouvelle fois l'obligation de monter en Ligue 2 en deux saisons au plus pour conserver le statut professionnel du club. Cette fois, l'Amiens SC n'y parvient pas, ne finissant que neuvième du National lors de la [[Saison 2012-2013 de l'Amiens SC|saison 2012-2013]] puis sixième la [[Saison 2013-2014 de l'Amiens SC|saison suivante]], entraînant la chute de la section professionnelle du club<ref>{{Lien web |url=http://www.courrier-picard.fr/sports/le-foot-professionnel-en-picardie-c-est-fini-ia202b0n383116 |titre=Le foot professionnel en Picardie : c’est fini ! |site=courrier-picard.fr |éditeur=''[[Courrier picard]]''}}.</ref>.
Les performances encourageantes de l'Amiens SC lors des saisons précédentes, que ce soit en championnat ou en [[Coupe de France de football|Coupe de France]], laissent penser au club et à ses supporters que celui-ci peut jouer les premiers rôles en [[Championnat de France de football D2|Ligue 2]]. Pourtant, rien ne va se passer comme espéré. Lors de la [[Championnat de France de football L2 2008-2009|saison 2008-2009]], le club pointe à cinq journées de la fin du championnat de Ligue 2 à la douzième place, avec sept points d'avance sur le premier relégable, s'acheminant vers une fin de saison tranquille près d'un mois après la prise de fonction du nouveau président du club, Bernard Joannin, qui arrive avec de l'ambition<ref>{{Lien web |url=http://www.lfp.fr/ligue2/classement?saison=80#sai=77&journee1=1&journee2=33&cat=Gen |titre=Classement Ligue 2 2008-2009 journée 1 à 33 |site=lfp.fr |éditeur=[[Ligue de football professionnel]]}}</ref>{{,}}<ref name="joannin"/>. Cependant, une mauvaise fin de saison du club et un concours de circonstance emmènent l'Amiens SC vers le [[Championnat de France de football National|National]]. Malgré trois matchs à domicile entre les {{34e}} et {{37e}} journées, les Amiénois ne décrochent que trois matchs nuls et une défaite sur ces quatre matchs, pendant que leurs poursuivants marquent de précieux points, à tel point qu'avant la dernière journée, l'Amiens SC ne compte plus que deux points d'avance sur la zone de relégation<ref>{{Lien web |url=http://www.lfp.fr/ligue2/classement?saison=80#sai=77&journee1=1&journee2=33&cat=Gen |titre=Classement Ligue 2 2008-2009 journée 1 à 37 |site=lfp.fr |éditeur=[[Ligue de football professionnel]]}}</ref>. Une défaite de l'Amiens SC, combinée à une victoire de ses deux poursuivants, propulse ensuite le club à la {{18e}} place du classement et vers le National, alors qu'il ne s'était jamais retrouvé en position de relégable avant la dernière journée et qu'il le devient pour la première fois à un quart d'heure de la fin du championnat, quand [[La Berrichonne de Châteauroux]] prend l'avantage face à l'[[Athletic club ajaccien|AC Ajaccio]]<ref>{{Lien web |url=http://www.lfp.fr/ligue2/feuille_match/52933 |titre=Feuille de match Châteauroux - AC Ajaccio |site=lfp.fr |éditeur=[[Ligue de football professionnel]]}}</ref>.


À la fin de la [[Championnat de France de football National 2013-2014|saison 2013-2014]], le club amiénois demande une dérogation pour conserver son statut professionnel une année supplémentaire. La [[Ligue de football professionnel (France)|LFP]] accepte mais la [[Fédération française de football|FFF]] refuse<ref>{{Lien web |url=https://www.lequipe.fr/Football/Actualites/Amiens-perd-son-statut-professionnel/470685|titre={{langue|fr|Amiens perd son statut professionnel}} |site=lequipe.fr }}.</ref>. L'Amiens SC perd donc son statut professionnel et continue en [[championnat de France de football National|National]] avec un statut amateur. La [[Championnat de France de football National 2014-2015|saison suivante]], les Amiénois manquent une nouvelle fois la montée, ne terminant qu'au milieu du classement, puis parviennent à terminer troisième lors de la [[Championnat de France de football National 2015-2016|saison 2015-2016]], place synonyme de promotion, après une seconde partie de saison marquée par treize matchs de suite sans défaite. Le club retrouve alors un statut professionnel deux ans après l'avoir perdu.
Pour son retour en National, l'Amiens SC renouvelle une grande partie de son effectif, mais ne parvient pas à remonter en Ligue 2. À la fin de la [[Saison 2009-2010 de l'Amiens SC|saison 2009-2010]], le club fait le ménage en ne conservant que trois joueurs professionnels. L'Amiens SC construit alors une nouvelle équipe dans le but de remonter en Ligue 2, sous peine de voir le club perdre son statut professionnel. En effet, le National étant un championnat amateur, les clubs professionnels en provenance de la Ligue 2 ne sont autorisés à garder leur statut professionnel que deux ans au maximum. Malgré cette pression, les résultats sont concluants, le club se situant en troisième position à la moitié du championnat<ref>{{Lien web |url=http://www.foot-national.com/2010-2011-classement-national-type-general-journees-1-20.html |titre=Classement National Général 2010 / 2011 |site=foot-national.com}}</ref>. Finalement, le {{date|13|mai|2011|en football}}, l'Amiens SC décroche son accession en Ligue 2, à la suite d'une victoire deux buts à un face à l'[[En Avant de Guingamp]], sauvegardant ainsi le statut professionnel du club<ref>{{Lien web |url=http://www.eurosport.fr/football/national/2010-2011/amiens-retrouve-la-l2_sto2789756/story.shtml |titre=Amiens retrouve la L2 |site=eurosport.fr |éditeur=[[Eurosport]] |date=13 mai 2011}}</ref>. Le retour en Ligue 2 est cependant difficile pour les Amiénois, qui finissent dernier du championnat et retournent immédiatement en National à la fin de la [[Saison 2011-2012 de l'Amiens SC|saison 2011-2012]], avec une nouvelle fois l'obligation de monter en Ligue 2 en deux saisons au plus pour conserver le statut professionnel du club. L'Amiens SC n'en prend pas le chemin, n'étant que huitième de National à la trêve hivernale de la [[Saison 2012-2013 de l'Amiens SC|saison 2012-2013]]<ref>{{Lien web |url=http://www.foot-national.com/classement-national.html |titre=Classement National Général 2012 / 2013 |site=foot-national.com}}</ref>.


Lors des pronostics de l'avant-[[Championnat de France de football de deuxième division 2016-2017|saison 2016-2017]], le magazine ''[[France Football]]'' qualifie le nouveau promu, ainsi que le club du [[Tours Football Club|Tours FC]], de « chèvres »<ref>{{Lien web |auteur1=Lionel Herbet |titre=FOOTBALL : Christophe Pelissier « Le match des chèvres » |url=https://gazettesports.fr/2016/09/09/football-christophe-pelissier-match-chevres/ |site=gazettesports.fr |date=09-12-2016 |consulté le=07-01-2021}}.</ref>. Cela n'a pas empêché le club d'accrocher la deuxième place, grâce à un but d'[[Emmanuel Bourgaud]] à la dernière seconde au [[Stade de Reims]] - score final 2-1 en faveur d'Amiens - et ainsi d'accéder pour la première fois de son histoire à la [[Championnat de France de football|Ligue 1]]. De plus, parmi les « chèvres » se trouve [[Tanguy Ndombele|Tanguy Ndombélé]], qui sera sélectionné pour la première fois en [[Équipe de France espoirs de football|Équipe de France espoirs]] le 30 août 2017. D'abord courtisé par [[TSG 1899 Hoffenheim|Hoffenheim]] et [[BV 09 Borussia Dortmund|Dortmund]], il signera finalement le 31 août 2017 à l'[[Olympique lyonnais]]<ref>{{Lien web|titre=L1 – Lyon : arrivée de Tanguy Ndombélé (Amiens) qui remplace Sergi Darder|url=https://www.mercato365.com/l1-lyon-arrivee-de-tanguy-ndombele-amiens-5705455.html|date=}}.</ref>.
== Structures du club ==


==== Premières années en Ligue 1 puis retour en Ligue 2 (depuis 2017) ====
=== Identité et image ===


Le {{date|10 juillet 2017}}, la DNCG confirme la place du club dans la première division française<ref>{{Lien web |url=http://www.courrier-picard.fr/42579/article/2017-07-10/amiens-lamende-mais-en-ligue-1|titre={{langue|fr|Amiens à l’amende mais en Ligue 1}} |site=courrier-picard.fr }}.</ref>. Il s'agit alors de sa première saison en Ligue 1. Christophe Pélissier est confirmé comme entraîneur et le principal objectif du club est le maintien à cet échelon<ref>{{Lien web |url=http://sports.orange.fr/football/ligue-1/article/l-amiens-sc-version-2017-2018-CNT000000KYWh9.html|titre={{langue|fr|L'Amiens SC version 2017/2018}} |site=sports.orange.fr }}.</ref>. Le club picard dispute son premier match en [[Championnat de France de football|Ligue 1]] sur la pelouse du [[Parc des Princes]] face au [[Paris Saint-Germain Football Club|Paris Saint-Germain]] le {{date|5 août 2017}} : les Amiénois s'inclinent 2 à 0<ref>{{Lien web |url=http://www.courrier-picard.fr/47941/article/2017-08-05/victoire-du-paris-saint-germain-face-lamiens-scl|titre={{langue|fr|Victoire du Paris-Saint-Germain face à l’Amiens SC}} |site=courrier-picard.fr }}.</ref>.
==== Couleurs et maillots ====


Lors de la quatrième journée, les Picards gagnent leur tout premier match dans l'élite, à domicile, en battant l'[[Olympique Gymnaste Club Nice|OGC Nice]] 3-0, puis enchaînent avec leur première victoire à l'extérieur au [[Stade de la Meinau]], 0-1 face au [[Racing Club de Strasbourg Alsace|promu strasbourgeois]]. Lors de la {{36e|journée}} de Ligue 1, l'Amiens SC décroche le nul à domicile contre le [[Paris Saint-Germain Football Club|PSG]] (2-2), qui confirme le maintien du club en Ligue 1 pour la [[Championnat de France de football 2018-2019|saison 2018-2019]].
{| class="wikitable right"

|+Historique des maillots à domicile de l’Amiens SC
Après une {{13e|place}} en [[Championnat de France de football 2017-2018|2018]], puis une {{15e|place}} en [[Championnat de France de football 2018-2019|2019]], la [[Championnat de France de football 2019-2020|saison 2019-2020]] s’avéra plus difficile, car le club termine {{19e}} et est relégué en Ligue 2. Le club connait un retour compliqué en Ligue 2. Le club termine d'abord [[Saison 2020-2021 de l'Amiens SC|{{10e}}]] lors de la [[Ligue 2 2020-2021|saison 2020-2021]], puis [[Saison 2021-2022 de l'Amiens SC|{{14e}}]] lors de la [[Championnat de France de football de deuxième division 2021-2022|saison 2021-2022]], après avoir passé plusieurs mois dans la zone rouge, synonyme de descente en National. La [[Saison 2022-2023 de l'Amiens SC|saison 2022-2023]] n'est pas plus glorieuse, se finissant par une décevante {{12e|place}}<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |titre=Classement Ligue 2 BKT |url=https://www.ligue2.fr/classement |site=Ligue2 |consulté le=2023-07-08}}</ref>et une élimination prématurée en [[Coupe de France de football 2022-2023|coupe de France]], coûtant la place d'entraineur à [[Philippe Hinschberger]], licencié avant l'issue de la saison<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Ligue 2. Philippe Hinschberger n’est plus l’entraîneur de l’Amiens SC |url=https://www.courrier-picard.fr/id402315/article/2023-04-03/ligue-2-philippe-hinschberger-nest-plus-lentraineur-de-lamiens-sc |site=Courrier picard |date=2023-04-03 |consulté le=2023-07-08}}</ref>. La saison suivante, [[Omar Daf]] est nommé entraineur<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Omar Daf nouvel entraîneur d'Amiens (officiel) |url=https://www.lequipe.fr/Football/Actualites/Omar-daf-nouvel-entraineur-d-amiens-officiel/1402603 |consulté le=2024-05-15}}</ref>.

== Identité et image ==

=== Couleurs ===

Les couleurs historiques de l'Amiens Athlétic Club sont le [[Azur (couleur)|bleu azur]] et le [[noir]]<ref name="fd141" group=d/>{{,}}<ref>{{Lien web |titre=Amiens Sporting Club Football |url=http://histoire.maillots.free.fr/football_francais/amiens.html |site=histoire.maillots.free.fr}}.</ref>. En [[1961 en football|1961]], lorsque le club change son nom en ''Amiens Sporting Club'' en étant intégré à la nouvelle structure omnisports du même nom patronné par la ville d'[[Amiens]], celui-ci change ses couleurs pour le bleu à motifs rouge, ces couleurs étant celles des armoiries de la ville<ref name=s1966>{{Lien web |titre=SC Amiens 1965-1966 |url=http://2.bp.blogspot.com/-ZJ9hmqXEoNA/T1Cjucg2_TI/AAAAAAAAWjk/9Jxm5z7r74A/s1600/10-AMIENS+AC+1965-66.jpg |site=2.bp.blogspot.com}}</ref>{{,}}<ref name=s1974>{{Lien web |titre=SC Amiens 1973-1974 |url=http://3.bp.blogspot.com/-vpUmvmh7tKM/TuEzMA4mfhI/AAAAAAAAUrc/a8fxkDvIp8M/s1600/AMIENS+AC+1973-74.png |site=3.bp.blogspot.com}}.</ref>.

Dans les années 1980, l'Amiens SC abandonne le rouge, jouant avec des maillots bleus à liserés blanc<ref>{{Lien web |titre=SC Amiens 1984-1985 |url=http://3.bp.blogspot.com/-2nx8CuOR8zY/UWPfrijKVII/AAAAAAAAkl8/8mPCL0WLZ2I/s1600/Equipe+AMiens+Division+2+Groupe+A+Saison+1984-1985.png |site=3.bp.blogspot.com}}.</ref>. Au milieu des années 1990, l'Amiens SC décide de changer ses couleurs : le club passe à de tenues entièrement blanches, parfois à liserés noir.

À l'extérieur, l'Amiens SC a également connu des changements dans ses couleurs. Dans les années 1980, la tenue extérieure est à dominante blanche, puis bleue dans les années 1990 et [[années 2000|2000]]. C'est d'ailleurs dans une tenue entièrement bleue que l'Amiens SC dispute la finale de la [[Coupe de France de football|Coupe de France]] [[Coupe de France de football 2000-2001|2001]]. À la fin des années 2000, le noir devient la nouvelle couleur de l'Amiens SC à l'extérieur.

Le bleu, couleur historique du club depuis [[1901 en football|1901]], disparait pour la première fois de sa [[charte graphique]] en [[2021 en football|2021]], lorsque l'Amiens SC change son logo, qui contenait encore du bleu en référence à l'histoire du club. En [[2022 en football|2022]], l'Amiens SC dévoile un nouveau logo uniquement blanc et noir, terminant la lente évolution des couleurs du club du bleu au blanc et noir.

{| class="wikitable center"
|+Historique de tenues de l'Amiens SC
|-
|
|
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|title = années 1970
|title = <br>1910
}}
}}
|
|
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{{Football kit
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|title = 1984-1985
|title = saison <br>1926-1927
}}
}}
|
|
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{{Football kit
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|title = années 1990
|title = saison <br>1935-1936
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}}
|
|
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|title = 2007-2008
|title = saison <br>1945-1946
}}
}}
|
|
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{{Football kit
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|pattern_la = _blackborder
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|title = saison <br>1958-1959<ref>https://amiensfootbraun.wordpress.com/2020/02/07/aout-1958-lamiens-a-c-et-ses-militaires/</ref>
|title = années 2010
}}
}}
|}

Les couleurs du club ont évolué à plusieurs reprises au cours de son histoire. En effet, les couleurs historiques de l'Amiens Athlétic Club sont l'[[Azur (couleur)|azur]] et le [[noir]]<ref name="fd141" group="d"/>. Puis, lorsque le club fusionne avec Amiens Sports en [[1961 en football|1961]] pour devenir le Sporting Club d'Amiens, le [[bleu]] et le [[rouge]] deviennent ses nouvelles couleurs. Puis, progressivement, ces couleurs sont remplacées par le [[blanc]] et le noir.

Dans les [[années 1970]], le club joue à domicile en bleu avec des liserés rouges sur les [[Manche (vêtement)|manches]] et sur le [[Col (vêtement)|col]]. Dans les [[années 1980]], le bleu est toujours la couleur dominante. Toutefois, des liserés blancs figurent sur le maillot, marquant l'apparition de cette couleur sur les tenues du club. Le bleu va ensuite disparaître des couleurs du club.

Dans les [[années 1990]], le blanc s'impose comme la nouvelle couleur de l'Amiens SC. Le club évolue alors à domicile avec des maillots, des chaussettes et des shorts blancs, avec des liserés noirs placés à différents endroits selon les saisons. Lors de la [[Championnat de France de football D2 2007-2008|saison 2007-2008]], le club expérimente un nouveau maillot, rayé blanc et [[Turquoise (couleur)|turquoise]], loin des couleurs d'origine du club. L'expérience ne dure qu'une saison, pour retourner ensuite à une tenue blanche, toujours utilisée dans les [[années 2010]].
{{clr}}

{| class="wikitable right"
|+Historique des maillots spéciaux et à l'extérieur de l’Amiens SC
|
|
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{{Football kit
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|pattern_b = _collar
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|title = 110 ans du club
|title = saison <br>1965-1966<ref name=s1966/>
}}
}}
|-
|
|
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{{Football kit
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|title = 1985-1986
|title = saison <br>1973-1974<ref name=s1974/>
}}
}}
|
|
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{{Football kit
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|title = années 1990
|title =saison <br>1984-1985<ref>https://copainsdavant.linternaute.com/photo/amiens-s-c-saison-84-85-amiens-sc-1026234</ref>
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}}
|
|
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|title = 2007-2008
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|title = saison <br>1996-1997<ref>https://www.youtube.com/watch?v=BFP-mSPGTIc&t=153s</ref>
}}
}}
|
|
{{Football kit
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|title = années 2010
|title = saison <br>2005-2006
}}
}}
|}

À l'extérieur, l'Amiens SC a également connu des changements dans ses couleurs. Dans les années 1980, la tenue est à dominante blanche, puis devient bleue dans les années 1990. Cette tenue extérieure bleue reste jusqu'au début des [[années 2000]]. C'est d'ailleurs dans une tenue entièrement bleue que l'Amiens SC dispute la finale de la [[Coupe de France de football|Coupe de France]] [[Coupe de France de football 2000-2001|2001]]. Dans la deuxième moitié des années 2000, le noir devient la nouvelle couleur de l'Amiens SC à l'extérieur.

Au cours de la [[Saison 2011-2012 de l'Amiens SC|saison 2011-2012]], l'Amiens SC crée un nouveau maillot pour fêter les 110 ans du club<ref>{{Lien web |url=http://www.courrier-picard.fr/courrier/Sports/Sport-en-Picardie/Un-nouveau-maillot-et-un-stade-plein-!-VIDEO |titre=Amiens SC Un nouveau maillot et un stade plein ! (Vidéo) |site=courrier-picard.fr |date=11 septembre 2011 |éditeur=''[[Le Courrier picard]]''}}</ref>. Ce maillot, bleu avec des manches rouges, reprend les couleurs historiques du club et est étrenné au cours du match contre le [[Racing Club de Lens|RC Lens]] comptant pour la {{6e}} journée du championnat. Par la suite, l'équipe dispute plusieurs autres rencontres avec ce maillot lors de cette saison.
{{clr}}

==== Nom et logo ====

Le club est fondé en [[1901 en football|1901]] sous le nom d'Amiens Athlétic Club. Il absorbe rapidement deux clubs, le Racing Club Amiénois en novembre [[1907 en football|1907]]<ref group="d">{{Harvsp|id=FD|Dubois|p=70}}</ref>, puis en avril [[1924 en football|1924]] l'Étoile Sportive Saint-Pierre<ref group="note">Saint-Pierre est un quartier d'Amiens</ref>, créée en [[1912 en football|1912]]<ref group="d">{{Harvsp|id=FD|Dubois|p=38}}</ref>, cette fusion permettant au club de récupérer le terrain de l'Étoile pour y installer sa section de [[hockey sur gazon]]<ref group="d">{{Harvsp|id=FD|Dubois|p=87}}</ref>. L'Amiens AC fusionne ensuite avec le club omnisports d'Amiens Sports, issu du Stade Amiénois, fondé en [[1909 en football|1909]], et prend le nom de Sporting Club d'Amiens en mélangeant le nom des deux clubs<ref name="fd27" group="d"/>{{,}}<ref group="note">Un Sporting Club d'Amiens a existé du début du {{XXe}} siècle à 1922, sans rapport avec le club développé dans cet article</ref>. En [[1989 en football|1989]], le club change une nouvelle fois de nom et devient l'Amiens Sporting Club<ref group="note">Un Amiens Sporting Club a existé d'environ 1907 à environ 1914, sans rapport avec le club développé dans cet article</ref>, son nom actuel.

Le [[Logotype|logo]] actuel de l'Amiens SC adopte la forme d'un [[Blason (héraldique)|blason]] et reprend les couleurs et les [[symbole]]s du club. L'[[acronyme]] de l'Amiens SC, ASC, est inscrit en bleu et en gris clair au centre du blason, sur un fond blanc et gris foncé. Autour de cette inscription sont écrits ''Amiens Football'' en noir et la date de fondation, ''1901'', sur un ruban jaune. Deux [[licorne]]s et deux branchages en gris clair complètent le logo. Ce logo s'inspire des [[Héraldique|armoiries]] complètes de la ville d'[[Amiens]], qui représentent deux licornes cabrées entourant le blason de la ville<ref>{{Lien web |url=http://amiens.fr/la_ville_la_metropole/les_armoiries_damiens.html |titre=Les armoiries d'Amiens |site=amiens.fr |éditeur=[[Communauté d'agglomération Amiens Métropole|Amiens métropole]]}}</ref>.

{| style="margin:0em 1em 1em 1em; border:1px solid #ccc;" align=right width=45%
|+'''Logos et blasons du club'''
|-
|
|
{{Football kit
<gallery widths="150" heights="150" perrow="5">
| pattern_la=_amienssc1718h
Fichier:Asc.gif|<center>Logo actuel</center>
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</gallery>
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{{message galerie}}</center>
| pattern_sh=_amienssc1718h
|}
| pattern_so=_adidasfootballwithblacklogo
{| style="margin:0em 1em 1em 1em; padding:0.5em; border:1px solid #ccc;" width=50%
| leftarm=ffffff | body=ffffff | rightarm=ffffff | shorts=ffffff | socks=ffffff
|+'''Historique des fusions et changements de nom
|title = saison <br>2017-2018
|-
}}
|
|
{{Football kit
<center style="font-size:100%; line-height:20px;">
| pattern_la = _AmiensSC2122h
{{Arbre généalogique| RCA | | AAC | | SA |RCA='''Racing Club Amiénois'''<br />(xxxx-1907) |AAC='''Amiens Athlétic Club'''<br />(1901-1961) |SA='''Stade Amiénois'''<br/>(1909-xxxx)}}
| pattern_b = _AmiensSC2122h
{{Arbre généalogique| |`|-|-|-|(| | |:|}}
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{{Arbre généalogique| ESSP |-|-|(| | |:|ESSP='''Étoile Sportive Saint-Pierre'''<br/>(1912-1924)}}
| pattern_sh = _pumawithblacklogo
{{Arbre généalogique| | | | | SCA|-| AS | |SCA='''Sporting Club d'Amiens'''<br />(1961-1989) |AS='''Amiens Sports'''<br />(xxxx-1961)}}
| pattern_so = _pumafootballblacklogo
{{Arbre généalogique| | | | | |!|}}
| leftarm = | body = | rightarm = | shorts = FFFFFF | socks = FFFFFF
{{Arbre généalogique| | | | | ASC |ASC='''Amiens Sporting Club'''<br />(depuis 1989)}}
|title = saison <br>2021-2022
{{Arbre généalogique/fin}}
}}
</center>
|}
|}


=== Infrastructures ===
=== Logo ===


Dans les années 1980, les logos s'inspirent du [[Amiens#Héraldique, logotype|blason de la ville d'Amiens]]. Depuis 1997, ils s'inspirent des [[Héraldique|armoiries]] complètes de la ville, qui représentent deux licornes cabrées entourant le blason<ref>{{Lien web |url=http://amiens.fr/la_ville_la_metropole/les_armoiries_damiens.html |titre=Les armoiries d'Amiens |site=amiens.fr |éditeur=[[Communauté d'agglomération Amiens Métropole|Amiens métropole]]}}.</ref>.
==== Stades ====


<gallery widths="80" heights="100" perrow="8" caption="Logos de l'Amiens SC">
[[Fichier:Stade Moulonguet.JPG|vignette|Le [[stade Moulonguet]], enceinte du club de [[1921 en football|1921]] à [[1999 en football|1999]].|alt=Le stade Moulonguet]]
Fichier:Amiens SC logo 1977.jpeg|{{Centrer|Saisons 1976-1979}}
Fichier:Logo Amiens SC 1980s.svg|{{Centrer|Saison 1984-1985}}
Fichier:Amiens SC logo 1992.png|{{Centrer|Saisons 1991-1993}}
Fichier:Logo Amiens SC 1990s.svg|{{Centrer|Saisons 1994-1997}}
Fichier:Logo Amiens SC 1998.svg|{{Centrer|Saisons 1998-2021}}
Fichier:Logo Amiens SC - 2021.svg|{{Centrer|Saison 2021-2022}}
Fichier:Logo Amiens SC - 2022.svg|{{Centrer|Saisons 2022-}}
</gallery>
<gallery widths="80" heights="100" perrow="4" caption="Sources d'inspiration des logos">
Fichier:Blason fr ville Amiens.svg|{{Centrer|Blason d'Amiens}}
Fichier:Armoirie ville fr Amiens.svg|{{Centrer|Armoiries d'Amiens}}
</gallery>


=== Nom et affiliations ===
La pratique du football, à ses débuts, ne nécessite qu'un terrain herbeux susceptible d'accueillir les sportifs. À [[Amiens]], le parc de la Hotoie, peu éloigné du centre ville, est l'une des rares solutions pour les footballeurs souhaitant pratiquer leur sport<ref group="d" name="fd50">{{Harvsp|id=FD|Dubois|p=50}}</ref>. En [[1902 en football|1902]], l'Amiens AC sollicite la mairie pour lui autoriser l'utilisation d'un des carrés de pelouse du parc. La mairie répond favorablement et vote le 13 août une subvention de 250 francs pour couvrir les frais d'installations<ref group="d" name="fd50"/>. Cependant, ce terrain ne permet à tous les clubs amiénois de s’entraîner, et très vite, les dirigeants de l'AAC partent en quête d'un autre terrain<ref group="d">{{Harvsp|id=FD|Dubois|p=65}}</ref>. Dès [[1903 en football|1903]], le club obtient la location du terrain situé au centre du [[vélodrome]] du boulevard de Châteaudun, l'un des boulevards extérieurs de la ville, que les équipes du club avaient déjà eu l'occasion de fouler auparavant<ref group="d" name="fd43">{{Harvsp|id=FD|Dubois|p=43}}</ref>. Rapidement trop à l'étroit sur la pelouse du vélodrome, l'Amiens AC fini par faire aménager son premier véritable [[stade de football]] en [[1909 en football|1909]] en faisant construire rue Henri Daussy dans le quartier Henriville d'Amiens deux terrains, des vestiaires, une tribune et une piste autour du terrain<ref group="d">{{Harvsp|id=FD|Dubois|p=67}}</ref>. Le stade est inauguré le 10 octobre, et pour l'occasion, les dirigeants du club décident de renouer avec une vieille tradition remontant à [[1435]] où le [[Bourgmestre (Belgique)|maïeur]] d'Amiens lançait le ballon aux joueurs de [[Soule (sport)|soule]]<ref name="fd48" group="d">{{Harvsp|id=FD|Dubois|p=48}}</ref>{{,}}<ref group="note">Le maire, empêché, se fait représenter par l'un de ses adjoints</ref>. Pour l'occasion, plus de {{unité|1000}} spectateurs assistent au match disputé entre l'Amiens AC et le [[Racing Club de Roubaix]], le meilleur club de France de l'époque<ref group="note">Le RC Roubaix est sacré [[Championnat de France de football USFSA|champion de France USFSA]] en 1902, 1903, 1904, 1906 et 1908</ref>, que les Roubaisiens gagnent six buts à cinq<ref name="fd44" group="d">{{Harvsp|id=FD|Dubois|p=44}}</ref>. Pendant la [[Première Guerre mondiale]], le stade est réquisitionné par l'[[Forces armées britanniques|armée britannique]] pour y organiser un service de camouflage, et le club est contraint de déménager sur une pâture<ref group="d">{{Harvsp|id=FD|Dubois|p=97}}</ref>.


Le club est fondé en octobre [[1901 en football|1901]] sous le nom d'Amiens Athlétic Club. Il s'affilie dans la foulée à l'[[Union des sociétés françaises de sports athlétiques]]. L'Amiens AC absorbe rapidement deux clubs, d'abord le Racing Club amiénois en novembre [[1907 en football|1907]]<ref group=d>{{Harvsp|id=FD|Dubois|p=70}}.</ref>, puis l'Étoile sportive d'Amiens en avril [[1924 en football|1924]]<ref>{{Article |titre=Bureau fédéral du 23 juin 1924 |périodique=Football Football |numéro=45 |jour=27 |mois=6 |année=1924 |pages=410}}.</ref>. Ce dernier est fondé en [[1912 en football|1912]] sous le nom d'Étoile sportive du Faubourg Saint-Pierre<ref group=d>{{Harvsp|id=FD|Dubois|p=38}}.</ref>, Saint-Pierre étant un quartier d'Amiens. Il s'affilie à la [[Fédération française de football|Fédération française de football association]] (FFFA) en {{date-|novembre 1920}} et reçoit le numéro 1028<ref>{{Article |titre=Bureau fédéral du 15 novembre 1920 |périodique=Football Association |numéro=60 |jour=20 |mois=11 |année=1920 |pages=532}}.</ref>, avant de changer de nom en mars [[1922 en football|1922]]<ref>{{Article |titre=Bureau de la Ligue du 15 mars 1922 |périodique=Football Association |numéro=130 |jour=24 |mois=3 |année=1922 |pages=1635}}.</ref>. Cette fusion permet à l'Amiens AC de récupérer le terrain de l'Étoile pour y installer sa section de [[hockey sur gazon]]<ref group=d>{{Harvsp|id=FD|Dubois|p=87}}.</ref>.
[[Fichier:Stadlic3.JPG|vignette|gauche|Intérieur du [[stade de la Licorne]].|alt=Intérieur du stade de la Licorne]]


Entretemps, la section football de l'Amiens AC s'affilie à la FFFA en {{date-|juillet 1920}} et reçoit le numéro 647<ref>Bureau fédéral du 5 juillet 1920.</ref>, puis le numéro 240 après le reformatage des numéros d'affiliation opéré en {{date-|avril 1947}}<ref name=nouveauxnuméros>{{Article |titre=Nouveaux numéros d'affiliations |périodique=Nord Football |numéro=974 |jour=7 |mois=6 |année=1947 |pages=2}}.</ref>.
Au sortir de la guerre, pour des raisons évidentes de prestige, le {{Dr}} Albert Moulonguet, président de l'Amiens AC, part à la recherche d'un nouveau terrain. Le comité de Picardie de l'[[Union des sociétés françaises de sports athlétiques|USFSA]], qui louait des terrains à l'administration des Hospices d'Amiens dans le quartier Henriville depuis [[1912 en football|1912]], est dissout en [[1920 en football|1920]]<ref name="fd99" group="d"/>. L'Amiens AC jette alors son dévolu sur ces terrains nouvellement libres, et les loue dès 1920<ref name="fd99" group="d">{{Harvsp|id=FD|Dubois|p=99}}</ref>. Le {{Dr}} Moulouguet, membre de l'administration des Hospices, se charge de la transaction<ref name="fd99" group="d"/>. En {{date||octobre|1921|en football}}, une tribune couverte de 500 places assises est érigée, puis le 4 décembre, le [[Stade Moulonguet|stade de la rue Louis Thuillier]] est inauguré lors d'un match de [[Coupe de France de football 1921-1922|Coupe de France]] que l'Amiens AC remporte face à l'[[AS Le Perreux - Francilienne 94|AS française]] deux buts à un<ref name="historique"/>{{,}}<ref name="lh135" group="h">{{Harvsp|id=LH|Herbet|p=135}}</ref>. Le stade est ensuite rebaptisé stade Moulonguet en [[1931 en football|1931]], en hommage au {{Dr}} Moulonguet qui quitte la présidence du club la même année en raison de son âge avancé<ref name="lh135" group="h"/>. L'Amiens AC dispute dans ce stade ses premiers matchs professionnels en [[1933 en football|1933]] à l'occasion du [[Championnat de France de football D2 1933-1934|championnat de Division 2]]. La capacité du stade est ensuite portée au cours des décennies à {{unité|1700}} places assises<ref>{{Lien web |url=http://france.stades.free.fr/SITE/DISTRICTS/SOMME/AMIENS%20Moulonguet/amiens_moulonguet.htm |titre=Stade Moulonguet |site=france.stades.free.fr}}</ref> et sera le stade du club jusqu'en [[1999 en football|1999]]. Le stade Moulonguet accueil désormais les matchs à domicile de l'équipe réserve<ref name="lh135" group="h"/>.


En juin [[1961 en football|1961]], la ville d'Amiens patronne la création d'un nouveau club omnisports, qui prend le nom d'''Amiens Sporting Club''<ref name=ASCofficiel>{{Article |titre=Amiens Sporting-Club (patronné par la ville d'Amiens) |périodique=[[Journal officiel de la République française]] |numéro=19610169 |jour=20 |mois=7 |année=1961 |lire en ligne=https://www.journal-officiel.gouv.fr/pages/associations-detail-annonce/?q.id=id:196101690008}}</ref>. L'Amiens AC, qui ne compte alors plus qu'une section de football, sert de base à ce nouveau club omnisports, le [[stade Moulonguet]] de l'Amiens AC servant de siège social<ref name=ASCofficiel/>. En quelque sorte, l'Amiens AC devient la section football de l'Amiens SC omnisports. Le club absorbe également Amiens Sports, un autre club omnisports de la ville. Côté football, cela se traduit par la fusion en juillet [[1961 en football|1961]] de l'Amiens Athlétic Club et d'Amiens Sports sous le nom ''Amiens Sporting Club'' et le numéro d'affiliation de l'Amiens AC<ref>{{Article |titre=Bureau fédéral du {{1er}} juillet 1961 |périodique=France Football |numéro=800 |jour=11 |mois=7 |année=1961 |pages=3}}.</ref>{{,}}<ref group="note">Un Amiens Sporting Club a existé d'environ 1907 à environ 1914, sans rapport avec le club développé dans cet article.</ref>. Amiens Sports était lui-même issu de la fusion opérée en avril [[1947 en football|1947]]<ref>{{Article |titre=Bureau fédéral du 18 août 1947 |périodique=France Football |numéro=75 |jour=28 |mois=8 |année=1947 |pages=8}}.</ref> entre le [[Stade amiénois]], fondé en [[1909 en football|1909]]<ref name="fd27" group=d/> et affilié à la FFFA en août 1920 sous un numéro encore indéterminé<ref>Bureau fédéral du 16 août 1920.</ref>{{,}}<ref group=note>Les auteurs de l'article n'ont pas encore retrouvé le numéro d'affiliation du Stade amiénois.</ref> puis sous le numéro 278 à partir de 1947<ref name=nouveauxnuméros/>, et le Sporting Club de Saint-Leu, du nom du quartier [[Saint-Leu (Amiens)|Saint-Leu]] d'Amiens, fondé en [[1921 en football|1921]]<ref group=p>{{Harvsp|id=FP|Collectif|p=144}}.</ref>{{,}}<ref group=p>{{Harvsp|id=FP|Collectif|p=186}}.</ref>, affilié à la FFFA en août 1921 sous le numéro 1667<ref>{{Article |titre=Bureau fédéral du 8 août 1921 |périodique=Football Association |numéro=98 |jour=12 |mois=8 |année=1921 |pages=1143}}</ref> puis sous le numéro 489 à partir de 1947<ref name=nouveauxnuméros/>.
En [[1999 en football|1999]], le club se dote d'un nouveau stade, le [[stade de la Licorne]], reconnaissable par sa haute structure faite de panneaux de verres transparents. Le stade, d'une capacité de {{unité|12097}} places et nommé du nom de la [[Licorne|créature mythique]] qui orne le logo de l'Amiens SC, est inauguré le {{date|24|juillet|1999|en football}} à l'occasion du [[Trophée des champions 1999|Trophée des champions]] opposant le [[FC Nantes]], vainqueur de la [[Coupe de France de football 1998-1999|Coupe de France]], aux [[Girondins de Bordeaux]], vainqueur du [[Championnat de France de football 1998-1999|championnat]], qui voit la victoire des Nantais un but à zéro<ref>{{Lien web |url=http://www.amiensfootball.com/club/stade-de-la-licorne.html |titre=Le Stade de la Licorne |site=amiensfootball.com |éditeur=Amiens Sporting Club}}</ref>. L'Amiens SC dispute son premier match officiel dans son nouveau stade le 7 août contre le [[Stade lavallois Mayenne Football Club|Stade lavallois]] pour le compte de la deuxième journée du [[Championnat de France de football D2 1999-2000|championnat de Division 2 1999-2000]], et obtient un match nul un but partout<ref>{{Lien web |url=http://www.lfp.fr/ligue2/feuille_match/45732 |titre=Feuille de match Amiens SC - Stade Lavallois |site=lfp.fr |éditeur=[[Ligue de football professionnel]]}}</ref>.


En [[1985 en football|1985]], la section football prend son indépendance de la structure omnisports, conservant le nom ''Amiens Sporting Club''<ref>{{Article |titre=Amiens Sporting-Club, section football |périodique=[[Journal officiel de la République française]] |numéro=19850019 |jour=9 |mois=5 |année=1985 |lire en ligne=https://www.journal-officiel.gouv.fr/pages/associations-detail-annonce/?q.id=id:198500190804}}</ref>.
==== Centre de formation ====

Les dirigeants de l'Amiens SC décident au milieu des [[années 1990]] de l'ouverture d'un [[Centre de formation (football)|centre de formation]]. En septembre [[1996 en football|1996]], faute d'installations adéquates à [[Amiens]], le centre de formation du club ouvre au centre des Trois Doms de [[Montdidier (Somme)|Montdidier]], à quarante kilomètres d'Amiens<ref name="formation">{{Lien web |titre=La formation |url=http://www.ascforever.com/club/formation.php |site=ascforever.com}}</ref>. En juillet [[2006 en football|2006]], la construction d'un complexe est commencée à proximité du [[stade de la Licorne]] pour accueillir le centre de formation<ref name="formation"/>. Il est inauguré le {{date|15|mai|2009|en football}} en présence de deux représentants du [[Directeur technique national (football)|Directeur technique national]], [[François Blaquart]] et [[Pierre Mankowski]]<ref>{{Lien web |url=http://www.amiensfootball.com/liste-des-actualites/page-article/article/inauguration-centre-de-formation-itv-de-gerard-houillier.html |titre=Inauguration Centre de Formation – Itv de Gérard Houillier |site=amiensfootball.com |éditeur=Amiens Sporting Club}}</ref>. Les jeunes footballeurs disputent leurs rencontres au [[stade Moulonguet]] et sur les terrains annexes du stade de la Licorne<ref>{{Lien web |url=http://www.amiensfootball.com/formation/structures/terrains.html |titre=Terrains |site=amiensfootball.com |éditeur=Amiens Sporting Club}}</ref>, et poursuivent en parallèle leurs études dans des établissements scolaires en partenariat avec le club<ref>{{Lien web |url=http://www.amiensfootball.com/formation/structures/scolarite.html |titre=Scolarité |site=amiensfootball.com |éditeur=Amiens Sporting Club}}</ref>. En [[2012 en football|2012]], le centre de formation était classé par la [[Fédération française de football]] à la vingt-neuvième place des centres de formation français, en catégorie 2 classe B<ref>{{Lien web |url=http://www.amiensfootball.com/liste-des-actualites/page-article/article/centre-de-formation-lamiens-sc-29e-au-plan-national.html |titre=Centre de Formation : L’Amiens SC 29e au plan national |site=amiensfootball.com |éditeur=Amiens Sporting Club}}</ref>.

=== Aspects juridiques et économiques ===

==== Statut du club et des joueurs ====

L'Amiens Athlétic Club est fondé en [[1901 en football|1901]] en tant que [[club sportif]], régi par la [[Association loi de 1901|loi sur les associations établie en 1901]]. Il devient par la suite une entreprise unipersonnelle sportive à responsabilité limitée (EUSRL), qui est ensuite transformée en [[société anonyme sportive professionnelle]] (SASP) le {{date|15|janvier|2005|en football}}, lorsque le club décide d'ouvrir son capital à des actionnaires privés<ref name="amiensfootball.com">{{Lien web |url=http://www.amiensfootball.com/club/dirigeants.html |titre=Dirigeants de l'Amiens SC Football |site=amiensfootball.com |éditeur=Amiens Sporting Club}}</ref>.

Les premiers joueurs de l'Amiens AC sont de simples adhérents d'un club, qui doivent payer une cotisation annuelle pour être considérés comme membres de la société<ref group="d">{{Harvsp|Dubois|id=FD|p=35}}</ref>. Dans les [[années 1920]], de nombreux clubs, dont l'Amiens AC, pratiquent l'[[amateurisme marron]], qui consiste à rémunérer indirectement les joueurs amateurs, pour inciter les meilleurs à rejoindre le club. Ainsi, [[Maurice Thédié]] se voit confier la gestion d'un [[Café (établissement)|café]], [[Célestin Delmer]] celle d'une [[crémerie]] ou encore [[Paul Nicolas]] celle d'une [[poissonnerie]]<ref group="d">{{Harvsp|Dubois|id=FD|p=144}}</ref>. L'arrivée du professionnalisme au club en [[1933 en football|1933]] change la donne. Les joueurs se retrouvent salariés de l'Amiens AC et sont rémunérés sur la base d'un contrat, dont le montant et la durée ont fortement évolué depuis cette date, à cause de l'évolution conséquente de l'[[économie du football]] dans la seconde moitié du {{XXe}} siècle. Lorsque le club reprend le statut amateur entre [[1952 en football|1952]] et [[1991 en football|1991]], la ville d'[[Amiens]], directement impliquée dans la gestion de celui-ci, propose aux joueurs des emplois. Ainsi, des joueurs comme [[Paul Imiéla]], [[Robert Buchot]] ou encore [[Thierry Dobelle]] ont occupé des postes de moniteur de sport ou des responsabilités dans les services sportifs de la ville<ref>{{Lien web |url=http://www.amiensfootball.com/liste-live/page-live/article/histoire-de-lamiens-ac-et-amiens-sc-les-relations-avec-le-monde-du-travail.html |titre=Histoire de l’Amiens AC et Amiens SC : Les relations avec le monde du travail |site=amiensfootball.com |éditeur=Amiens Sporting Club}}</ref>.

==== Éléments comptables ====

La [[Ligue de football professionnel|LFP]] publie depuis [[2002 en football|2002]] les comptes de résultats des clubs professionnels français. Sur la période allant de la saison 2002-2003 à la saison 2008-2009, l'Amiens SC affiche des résultats financiers proches de l'équilibre, avec des [[Résultat net|résultats net]] s'étalant entre des pertes de {{unité|380000|€}} et des gains de {{unité|313000|€}}. Les recettes du club sont en grande partie issues de la billetterie des matchs (entre 0,4 et 1,6 M€), des [[sponsor]]s et de la [[publicité]] (entre 1,8 et 2,1 M€), des subventions de la part des [[Collectivité territoriale|collectivités territoriales]] (entre 0,9 et 1,1 M€) et des droits TV (entre 2,4 et 5,6 M€), alors qu'une part importante des charges réside dans la [[masse salariale]] du club (entre 3,0 et 5,6 M€).


{| class="wikitable centre" style="font-size:95%"
{| class="wikitable centre" style="font-size:95%"
|+Historique des fusions et changements de nom<ref group=note>Les numéros correspondent aux numéros d'affiliation des clubs auprès de la [[Fédération française de football]], laquelle a débuté en 1919. Lorsque deux clubs fusionnent, le plus petit numéro est conservé. Les changements de numéros correspondent au reformatage ayant eu lieu en 1947.</ref>
|+Bilans comptables de l'Amiens SC depuis 2002
|-
|- align="center" style="background-color:#cecece"
|
! scope="col" width="100" | Saison
{{Arbre généalogique/début}}
! scope="col" width="100" | Championnat
{{Arbre généalogique|ESF| |RCA| |AAC| |SA| |SL|ESF='''Étoile sportive du Faubourg Saint-Pierre'''<br />1912–1922<br />''n°1028''| RCA='''Racing Club amiénois'''<br />.... –1907 |AAC='''Amiens Athlétic Club'''<br />1901–1961<br />''n°647'' puis ''n°240''|SA='''[[Stade amiénois]]'''<br/>1909–1947<br/>''n°?'' puis ''n° 278''|SL='''Sporting Club de Saint-Leu'''<br>1921–1947<br/>''n° 1667'' puis ''n°489''|boxstyle5=background:#dfdfdf;}}
! scope="col" width="50" | {{abréviation|Matchs|Recettes de la billetterie des matchs}}
{{Arbre généalogique||!||| |`|-|-|-|(| | | |!| | |!}}
! scope="col" width="50" | {{abréviation|Spon.|Recettes sponsors et publicité}}
{{Arbre généalogique|ESSP|-|-|-|-|-|-|(| | | |!| | |!|ESSP='''Étoile sportive d'Amiens'''<br/>1922–1924<br />''n°1028''}}
! scope="col" width="50" | {{abréviation|Sub.|Subventions collectivités}}
{{Arbre généalogique| || |||| | |ASC|-|AS|-|'|ASC='''Amiens Sporting Club'''<br />depuis 1961<br/>''n°240'' |AS='''[[Stade amiénois|Amiens Sports]]'''<br />1947–1961<br/>''n°278''|boxstyle9=background:#dfdfdf;}}
! scope="col" width="50" | {{abréviation|Dr. TV|Droits télévision}}
{{Arbre généalogique/fin}}
! scope="col" width="50" | {{abréviation|Autres|Autres produits}}
! scope="col" width="70" | Produits
! scope="col" width="50" | {{abréviation|Salaires|Masse salariale}}
! scope="col" width="50" | {{abréviation|Autres|Autres charges}}
! scope="col" width="70" | Charges
! scope="col" width="80" | Résultat net
|-align="center"
| 2002-2003<ref>{{Lien web |url=http://www.lfp.fr/dncg/rapport_annuel_2002_2003/0203_annexe.pdf |titre=Comptes des clubs professionnels |site=lfp.fr |éditeur=[[Ligue de football professionnel]]}}</ref> || [[Championnat de France de football D2 2002-2003|Ligue 2]] || 470 || {{unité|1835}} || 993 || {{unité|2412}} || nc || bgcolor=#d9d9ff|nc || {{unité|3019}} || nc || bgcolor=#ffd9d9|nc || bgcolor=#d9ffd9|'''- 218'''
|-align="center"
| 2003-2004<ref>{{Lien web |url=http://www.lfp.fr/dncg/rapport_annuel_2003_2004/0304_dncg.pdf |titre=Comptes des clubs professionnels |site=lfp.fr |éditeur=[[Ligue de football professionnel]]}}</ref> || [[Championnat de France de football D2 2003-2004|Ligue 2]] || 587 || {{unité|1919}} || 970 || {{unité|2596}} || nc || bgcolor=#d9d9ff|nc || {{unité|3016}} || nc || bgcolor=#ffd9d9|nc || bgcolor=#d9ffd9|'''84'''
|-align="center"
| 2004-2005<ref>{{Lien web |url=http://www.lfp.fr/dncg/rapport_annuel_2004_2005/0405_dncg_1.pdf |titre=Comptes des clubs professionnels |site=lfp.fr |éditeur=[[Ligue de football professionnel]]}}</ref> || [[Championnat de France de football D2 2004-2005|Ligue 2]] || 370 || {{unité|1980}} || 970 || {{unité|3142}} || {{unité|4568}} || bgcolor=#d9d9ff|{{unité|7710}} || {{unité|3700}} || {{unité|3981}} || bgcolor=#ffd9d9|{{unité|7681}} || bgcolor=#d9ffd9|'''61'''
|-align="center"
| 2005-2006<ref>{{Lien web |url=http://www.lfp.fr/dncg/rapport_annuel_2005_2006/0506_dncg.pdf |titre=Comptes des clubs professionnels |site=lfp.fr |éditeur=[[Ligue de football professionnel]]}}</ref> || [[Championnat de France de football D2 2005-2006|Ligue 2]] || 374 || {{unité|2020}} || 932 || {{unité|4980}} || {{unité|3658}} || bgcolor=#d9d9ff|{{unité|8638}} || {{unité|3942}} || {{unité|4402}} || bgcolor=#ffd9d9|{{unité|8344}} || bgcolor=#d9ffd9|'''270'''
|-align="center"
| 2006-2007<ref>{{Lien web |url=http://www.lfp.fr/dncg/rapport_annuel_2006_2007/0607_dncg_tout.pdf |titre=Comptes des clubs professionnels |site=lfp.fr |éditeur=[[Ligue de football professionnel]]}}</ref> || [[Championnat de France de football D2 2006-2007|Ligue 2]] || 540 || {{unité|2082}} || 933 || {{unité|5010}} || {{unité|3910}} || bgcolor=#d9d9ff|{{unité|8920}} || {{unité|5054}} || {{unité|5014}} || bgcolor=#ffd9d9|{{unité|10068}} || bgcolor=#d9ffd9|'''313'''
|-align="center"
| 2007-2008<ref>{{Lien web |url=http://www.lfp.fr/dncg/rapport_annuel_2007_2008/0708_Rapport_activite_comptes_des_clubs.pdf |titre=Comptes des clubs professionnels |site=lfp.fr |éditeur=[[Ligue de football professionnel]]}}</ref> || [[Championnat de France de football D2 2007-2008|Ligue 2]] || {{unité|1631}} || {{unité|1804}} || {{unité|1118}} || {{unité|5629}} || {{unité|5415}} || bgcolor=#d9d9ff|{{unité|11044}} || {{unité|5600}} || {{unité|5937}} || bgcolor=#ffd9d9|{{unité|11537}} || bgcolor=#d9ffd9|'''- 211'''
|-align="center"
| 2008-2009<ref>{{Lien web |url=http://www.lfp.fr/dncg/rapport_annuel_2008_2009/0809_livret_dncg.pdf |titre=Comptes des clubs professionnels |site=lfp.fr |éditeur=[[Ligue de football professionnel]]}}</ref> || [[Championnat de France de football D2 2008-2009|Ligue 2]] || nc || nc || nc || nc || nc || bgcolor=#d9d9ff|nc || nc || nc || bgcolor=#ffd9d9|nc || bgcolor=#d9ffd9|'''- 210'''
|-align="center"
| [[Saison 2009-2010 de l'Amiens SC|2009-2010]]<ref group="note" name="LFP">La [[Ligue de football professionnel|LFP]] ne publie pas les comptes des clubs professionnels en National</ref> || [[Championnat de France de football National 2009-2010|National]] || nc || nc || nc || nc || nc || bgcolor=#d9d9ff|nc || nc || nc || bgcolor=#ffd9d9|nc || bgcolor=#d9ffd9|'''nc'''
|-align="center"
| [[Saison 2010-2011 de l'Amiens SC|2010-2011]]<ref group="note" name="LFP"/> || [[Championnat de France de football National 2010-2011|National]] || nc || nc || nc || nc || nc || bgcolor=#d9d9ff|nc || nc || nc || bgcolor=#ffd9d9|nc || bgcolor=#d9ffd9|'''nc'''
|-align="center"
| [[Saison 2011-2012 de l'Amiens SC|2011-2012]]<ref>{{Lien web |url=http://www.lfp.fr/dncg/rapport_annuel_2011_2012/1112_comptes_individuels_clubs_all.pdf |titre=Comptes des clubs professionnels |site=lfp.fr |éditeur=[[Ligue de football professionnel]]}}</ref> || [[Championnat de France de football D2 2011-2012|Ligue 2]] || nc || nc || nc || nc || nc || bgcolor=#d9d9ff|nc || nc || nc || bgcolor=#ffd9d9|nc || bgcolor=#d9ffd9|'''- 380'''
|}
|}


== Résultats sportifs ==
<center><small>'''Légende :''' Les valeurs sont indiquées en k€. Le [[résultat net]] est la différence entre les produits et les charges, auxquelles s'ajoutent l'[[impôt sur les sociétés]], les opérations exceptionnelles et les frais de participation du personnel.</small></center>
{{clr}}


{{Article détaillé|Bilan saison par saison de l'Amiens SC{{!}}Bilan saison par saison|Parcours de l'Amiens SC en Coupe de France{{!}}Parcours en Coupe de France|Parcours de l'Amiens SC en Coupe de la Ligue{{!}}Parcours en Coupe de la Ligue}}
==== Sponsors et équipementiers ====


=== Palmarès ===
L'Amiens AC entretient dès les [[années 1910]] des relations de [[Sponsor|sponsoring]] avec les commerçants locaux importants, comme les magasins de vêtements [[Devred 1902|Devred]], créés en [[1902]] à [[Amiens]] et l'[[horloger]]-[[bijoutier]] Léon Maeght, qui investissent de l'argent dans le club et participent à son organisation<ref group="d">{{Harvsp|Dubois|id=FD|p=119}}</ref>.


L'Amiens SC ne possède pas de palmarès au niveau national : le club n'a remporté ni [[Championnat de France de football|championnat de France]], ni [[Coupe de France de football|Coupe de France]], ni [[Coupe de la Ligue française de football|Coupe de la Ligue]]. Le club n'a participé à aucune compétition européenne.
En [[1968 en football|1968]], le port de la [[publicité]] sur les maillots devient autorisé<ref>{{Lien web |url=http://www.linternaute.com/sport/dossier/football/06/anecdotes-maillots/5.shtml |titre=Les premières pubs sur les maillots |site=linternaute.com |éditeur=[[L'Internaute]]}}</ref>. Dès lors, le sponsor principal du club s'affiche sur le maillot des joueurs de l'Amiens SC. En premier lieu l'entreprise de confection [[textile]] [[Lee Cooper]] dans les [[années 1970]] et [[années 1970|1980]]<ref group="h">{{Harvsp|Herbet|id=LH|p=63}}</ref>{{,}}<ref group="h">{{Harvsp|Herbet|id=LH|p=72}}</ref>, puis la [[mutuelle d'assurance]] [[Groupama]] au début des [[années 1990]]<ref group="h">{{Harvsp|Herbet|id=LH|p=106}}</ref> suivie de l'enseigne d'[[hypermarché]] [[Mammouth (hypermarché)|Mammouth]]<ref group="h">{{Harvsp|Herbet|id=LH|p=148}}</ref>, rachetée par l'enseigne de [[grande distribution]] [[Auchan]] en [[1996]], qui devient alors le principal sponsor du club<ref group="h">{{Harvsp|Herbet|id=LH|p=14}}</ref>. Depuis l'arrivée du président Bernard Joannin en [[2009 en football|2009]], le principal sponsor du club est l'entreprise d'article de sport [[Intersport]].


Cependant, avant les débuts du professionnalisme en France en 1932, l'Amiens AC se forge un palmarès régional conséquent : il remporte dix fois le [[Championnat de Picardie de football (USFSA)|championnat de Picardie de l'USFSA]] entre 1903 et 1919, et deux fois le prestigieux [[Ligue du Nord-Pas-de-Calais de football|championnat du Nord]] en 1924 et 1927<ref group=note>Le club remportera deux autres fois ce championnat en 1957 et 1963, alors qu'il est devenu le deuxième niveau amateur.</ref>
== Résultats sportifs ==


L'Amiens AC est aussi vice-champion de France en [[Championnat de France de football 1927|1927]], première version du championnat de France de la [[Fédération française de football]], et finaliste de la [[Coupe de France de football 2000-2001|Coupe de France 2001]].
{{Article détaillé|Bilan saison par saison de l'Amiens SC}}


{| class="wikitable centre" style="font-size:100%;
=== Palmarès ===
|+Palmarès de l'équipe première de l'Amiens SC en compétitions officielles
L'Amiens SC ne possède pas de palmarès au niveau national. Le club n'a jamais remporté le [[Championnat de France de football|championnat de France]], ne s'est imposé ni en [[Coupe de France de football|Coupe de France]] ni en [[Coupe de la Ligue française de football|Coupe de la Ligue]] et n'a jamais participé à une compétition européenne. Le seul championnat national où l'Amiens SC s'est illustré est celui de [[Championnat de France de football de Division 3 (1970-1993)|Division 3]] (devenu le [[Championnat de France de football National|National]]), où le club obtient quatre titres de vice-champion en [[Championnat de France de football de Division 3 1973-1974|1974]], en [[Championnat de France de football de Division 3 1977-1978|1978]], en [[Championnat de France de football National 2000-2001|2001]] et en [[Championnat de France de football National 2010-2011|2011]]. Cependant, avant les débuts du professionnalisme en France en [[1932 en football|1932]], l'Amiens AC se forge un palmarès régional conséquent. Il remporte en effet onze fois le titre de [[Championnat de France de football USFSA|champion de Picardie USFSA]] entre [[1903 en football|1903]] et [[1919 en football|1919]] et deux fois le [[Ligue du Nord-Pas de Calais de football|championnat du Nord]] en [[1924 en football|1924]] et en [[1927 en football|1927]]. L'Amiens AC devient de plus vice-champion de France amateur en [[Championnat de France amateur de football 1926-1927|1927]]. Le meilleur classement obtenu par l'Amiens SC au cours de son histoire est une quatrième place en [[Championnat de France de football de Ligue 2|Ligue 2]] en [[Championnat de France de football D2 2006-2007|2007]]. En coupes, le palmarès de l'Amiens SC se compose d'une place de finaliste lors de la [[Coupe de France de football 2000-2001|Coupe de France 2001]].

{| class="wikitable centre" style="font-size:95%;
|+Palmarès de l'Amiens SC en compétitions officielles
|-
|-
! scope="col" style="background:#cecece;" width="400"|Compétitions nationales
! scope=col style=background:#ffffff; width=400|Compétitions nationales
! scope="col" style="background:#cecece;" width="400"|Compétitions régionales
! scope="col" style="background:#ffffff;" width="400" |Compétitions régionales
|-
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;Championnats
;Championnats
:* [[Championnat de France de football de Ligue 2|Championnat de France D2]]
* [[Championnat de France de football de Ligue 2|Championnat de France]]
:** Meilleure performance : {{4e}} en [[Championnat de France de football D2 2006-2007|2007]]
** Meilleure performance : {{13e}} en [[Championnat de France de football 2017-2018|2018]]
:* [[Football en France|Championnat de France D3]]
* [[Championnat de France de football de Ligue 2|Championnat de France D2]]
:** Vice-champion : [[Championnat de France de football de Division 3 1973-1974|1974]], [[Championnat de France de football de Division 3 1977-1978|1978]], [[Championnat de France de football National 2000-2001|2001]], [[Championnat de France de football National 2010-2011|2011]]
** Vice-champion : [[Championnat de France de football de Ligue 2 2016-2017|2017]]
* [[Championnat de France de football de troisième division|Championnat de France D3]]
:** Vainqueur de groupe : [[Championnat de France amateur de football 1958-1959|1959]], [[Championnat de France de football de Division 3 1973-1974|1974]], [[Championnat de France de football de Division 3 1977-1978|1978]], [[Championnat de France de football de Division 3 1983-1984|1984]] et [[Championnat de France de football de Division 3 1990-1991|1991]]
** [[Championnat de France de football de Division 3 (1971-1993)|Division 3]] (1971-1993)
*** Vice-champion : [[Championnat de France de football de Division 3 1973-1974|1974]] et [[Championnat de France de football de Division 3 1977-1978|1978]]
*** Vainqueur de groupe : [[Championnat de France de football de Division 3 1973-1974|1974]], [[Championnat de France de football de Division 3 1977-1978|1978]], [[Championnat de France de football de Division 3 1983-1984|1984]] et [[Championnat de France de football de Division 3 1990-1991|1991]]
** [[Championnat de France de football de National|National / National 1]] (1993-)
*** Vice-champion : [[Championnat de France de football National 2000-2001|2001]] et [[Championnat de France de football National 2010-2011|2011]]
*[[Championnat de France amateur de football (1935-1971)|Championnat de France amateurs (1935-1971)]]
** Meilleure performance : {{4e}} en [[Championnat de France amateur de football 1958-1959|1959]] (phase finale)
** Vainqueur de groupe : [[Championnat de France amateur de football 1958-1959|1959]]
*[[Championnat de France de football (1927-1929)|Championnat de France (1927-1929)]]
** Vice-champion : [[Championnat de France de football 1927|1927]]
*[[Championnat de France de football (USFSA)|Championnat de France de l'USFSA (1894-1919)]]
** Meilleure performance : demi-finaliste en [[Championnat de France de football 1905 (USFSA)|1905]]
;Coupes
;Coupes
:* [[Coupe de France de football|Coupe de France]]
* [[Coupe de France de football|Coupe de France]]
:** Finaliste : [[Coupe de France de football 2000-2001|2001]]
** Finaliste : [[Coupe de France de football 2000-2001|2001]]
:** Demi-finaliste : [[Coupe de France de football 1929-1930|1930]] et [[Coupe de France de football 2007-2008|2008]]
* [[Coupe de la Ligue française de football|Coupe de la Ligue]]
:* [[Coupe de la Ligue française de football|Coupe de la Ligue]]
** Meilleure performance : quart de finaliste en [[Coupe de la Ligue française de football 2000-2001|2001]]
| valign="top" |
:** Meilleure performance : quart de finaliste en [[Coupe de la Ligue française de football 2000-2001|2001]]
;Compétitions disparues
:* [[Championnat de France de football USFSA|Championnat de France USFSA (1894-1919)]]
:** Meilleure performance : demi-finaliste en [[Championnat de France de football USFSA 1905|1905]]
:* [[Championnat de France amateur de football (1926-1929)|Championnat de France amateur (1926-1929)]]
:** Vice-champion : [[Championnat de France amateur de football 1926-1927|1927]]

|valign="top"|
;Championnats
;Championnats
:* [[Ligue régionale de football|Division d'Honneur]] (4)
* [[Ligue du Nord-Pas-de-Calais de football|Championnat du Nord]] (4)
:** Champion du [[Ligue du Nord-Pas de Calais de football|Nord]] : [[1924 en football|1924]], [[1927 en football|1927]], [[1957 en football|1957]] et [[1963 en football|1963]]
** Champion : 1924, 1927, 1957 et 1963
* [[Championnat de Picardie de football (USFSA)|Championnat de Picardie de l'USFSA (1903-1919)]] (10)
;Compétitions disparues
** Champion : 1903, 1904, 1905, 1906, 1908, 1909, 1910, 1911, 1912 et 1913
:* [[Championnat de France de football USFSA|Championnat de Picardie USFSA (1903-1919)]] (11)
;Coupes
:** Champion : [[1903 en football|1903]], [[1904 en football|1904]], [[1905 en football|1905]], [[1906 en football|1906]], [[1908 en football|1908]], [[1909 en football|1909]], [[1910 en football|1910]], [[1911 en football|1911]], [[1912 en football|1912]], [[1913 en football|1913]] et [[1914 en football|1914]]
* [[Ligue de Picardie de football|Coupe de Picardie]] (5)
** Vainqueur : 1977, 1980, 1981, 1990 et 1991
|}
|}


=== Bilan sportif ===
=== Bilan ===


==== Championnats ====
==== Championnats ====


Depuis l'instauration du [[Championnat de France de football|championnat de France]] en [[1932 en football|1932]], L'Amiens SC a disputé l'essentiel de ses saisons aux deuxième et troisième niveaux nationaux du [[Football en France|football français]]. Malgré un nombre important de saisons passées en [[Championnat de France de football de Ligue 2|Division 2]] et en Ligue 2, trente-six, ce qui en fait l'un des totaux le plus important en France<ref name="lfp">{{Lien web |url=http://www.lfp.fr/ligue2/bilanClubs |titre=Bilan des clubs |site=lfp.fr |éditeur=[[Ligue de football professionnel]]}}</ref>, le club n'a jamais atteint le plus haut niveau du championnat, que ce soit la [[Championnat de France de football|Ligue 1]] ou la Division 1. Le club a disputé soixante-trois saisons au niveau national et dix au [[Ligue régionale de football|niveau régional]].
Depuis l'instauration du [[Championnat de France de football|championnat de France professionnel]] en [[1932 en football|1932]], l'Amiens SC a disputé l'essentiel de ses saisons aux deuxième et troisième niveaux nationaux du [[Football en France|football français]].


{| class="wikitable centre" style="font-size:95%; <!-- maj fin de saison 2011-2012 -->
{| class="wikitable centre" style="font-size:95%;
|+ Bilan sportif de l'Amiens SC en championnat depuis 1932<ref name="lfp"/>{{,}}<ref>{{Lien web |url=http://www.rsssf.com/tablesf/fran2hist.html |titre=France - List of Final Tables Second Level |site=rsssf.com |éditeur=[[Rec.Sport.Soccer Statistics Foundation]]}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |url=http://www.footballenfrance.fr/club.php?appel=amiens |titre=amiens |site=footballenfrance.fr}}</ref>
|+ Bilan sportif en championnats de la FFF depuis 1919 (mise à jour : fin de la saison 2023-2024)<ref name=statamiens>{{Lien web |url=https://www.statfootballclubfrance.fr/amiens-sporting-club.php |titre=Amiens SC |site=statfootballclubfrance.fr}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |url=http://www.footballenfrance.fr/club.php?appel=amiens |titre=amiens |site=footballenfrance.fr}}.</ref>
|-
|-
! scope="col" style="background:#cecece;" width="300"|Championnat
! scope=col style=background:#ffffff;|Championnat
! scope="col" style="background:#cecece;" width="50"|Saisons
! scope=col style=background:#ffffff; width=50|Saisons
! scope="col" style="background:#cecece;" width="40"|Titres
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! scope="col" style="background:#cecece;" width="30"|<abbr title="Joués" style="color:#fffff;">J</abbr>
! scope=col style=background:#ffffff; width=30|{{Abréviation|J|Joués}}
! scope="col" style="background:#cecece;" width="30"|<abbr title="Victoires" style="color:#fffff;">V</abbr>
! scope=col style=background:#ffffff; width=30|{{Abréviation|V|Victoires}}
! scope="col" style="background:#cecece;" width="30"|<abbr title="Nuls" style="color:#fffff;">N</abbr>
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! scope="col" style="background:#cecece;" width="30"|<abbr title="Défaites" style="color:#fffff;">D</abbr>
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! scope=col style=background:#ffffff; width=30|{{Abréviation|Bp|Buts pour}}
! scope="col" style="background:#cecece;" width="30"|<abbr title="Buts contre" style="color:#fffff;">Bc</abbr>
! scope=col style=background:#ffffff; width=30|{{Abréviation|Bc|Buts contre}}
! scope="col" style="background:#cecece;" width="30"|<abbr title="Différence de buts" style="color:#fffff;">Diff</abbr>
! scope=col style=background:#ffffff; width=30|{{Abréviation|Diff|Différence de buts}}
|-align=center
|-align=center
| bgcolor="#ececec"|[[Championnat de France de football|Championnat de France]] || bgcolor="#ececec"|0 || bgcolor="#ececec"|0 || bgcolor="#ececec"|0 || bgcolor="#ececec"|0 || bgcolor="#ececec"|0 || bgcolor="#ececec"|0 || bgcolor="#ececec"|0 || bgcolor="#ececec"|0 || bgcolor="#ececec"|0
| align=left|'''[[Championnat de France de football|Championnat de France]]'''<ref name=statamiens/> ||'''3'''||0||104||25||31||48||99||144||-45
|-align=center
|-align=center
| bgcolor="#ececec"|[[Championnat de France de football de Ligue 2|Championnat de France D2]] || bgcolor="#ececec"|36 || bgcolor="#ececec"|0 || bgcolor="#ececec"|1282 || bgcolor="#ececec"|391 || bgcolor="#ececec"|363 || bgcolor="#ececec"|528 || bgcolor="#ececec"|1545 || bgcolor="#ececec"|1903 || bgcolor="#ececec"|-358
| align=left|'''[[Championnat de France de football de Ligue 2|Championnat de France D2]]'''<ref name=statamiens/> || '''42''' || 0 || 1498 || 463 || 432 || 603 || 1795 || 2161 || -366
|-align=center
|-align=center
| align=left|'''[[Championnat de France de football National|Championnat de France D3]]'''<ref group=note name=donnee>Données faites par addition des deux lignes ci-dessous.</ref> || '''18''' || 0 || 590 || 269 || 192 || 129 || 880 || 544 || 326
| ''Division 2 / Ligue 2 (depuis 1945)'' || ''32'' || ''0'' || ''1166'' || ''348'' || ''338'' || ''480'' || ''1315'' || ''1645'' || ''-330''
|-align=center
|-align=center
| align=left style="padding-left:4%"|''[[Championnat de France de football National|National/National 1 (depuis 1993)]]<ref name=statamiens/>'' || 8 || 0 || 290 || 127 || 89 || 74 || 395 || 281 || +114
| ''Division 2 (1933-1939)'' || ''4'' || ''0'' || ''116'' || ''43'' || ''25'' || ''48'' || ''230'' || ''258'' || ''-28''
|-align=center
|-align=center
| bgcolor="#ececec"|[[Championnat de France de football National|Championnat de France D3]] || bgcolor="#ececec"|25 || bgcolor="#ececec"|0 || bgcolor="#ececec"|716 || bgcolor="#ececec"|342 || bgcolor="#ececec"|210 || bgcolor="#ececec"|164 || bgcolor="#ececec"|1102 || bgcolor="#ececec"|734 || bgcolor="#ececec"|368
| align=left style="padding-left:4%"|''[[Championnat de France de football de Division 3 (1971-1993)|Division 3 (1971-1993)]]<ref name=statamiens/>'' || 10 || 0 || 300 || 152 || 93 || 55 || 475 || 263 || 212
|-align=center
|-align=center
| ''National (depuis 1997)'' || ''3'' || ''0'' || ''116'' || ''60'' || ''30'' || ''26'' || ''176'' || ''110'' || ''66''
| align=left|'''[[Championnat de France de football de Division 4|Championnat de France D4]]'''<ref name=statamiens/> || '''2''' || 0 || 52 || 26 || 13 || 13 || 84 || 49 || +35
|-align=center
|-align=center
| ''National 1 (1993-1997)'' || ''1'' || ''0'' || ''34'' || ''17'' || ''10'' || ''7'' || ''50'' || ''26'' || ''24''
| align=left|'''[[Championnat de France amateurs de football (1935-1971)|Championnat de France amateurs (1935-1971)]]'''<ref group=note name=donnee/> || '''11''' || 0 || 270 || 114 || 78 || 78 || 404 || 342 || +62
|-align=center
|-align=center
| ''[[Championnat de France de football de Division 3 (1970-1993)|Division 3 (1970-1993)]]'' || ''10'' || ''0'' || ''300'' || ''152'' || ''93'' || ''55'' || ''475'' || ''263'' || ''212''
| align=left style="padding-left:4%"|''Division nationale (1948-1971)<ref name=statamiens/>'' || 11 || 1 || 266 || 113 || 77 || 76 || 401 || 335 || +66
|-align=center
|-align=center
| ''[[Championnat de France amateur de football (1948-1970)|CFA (1948-1970)]]'' || ''11'' || ''0'' || ''266'' || ''113'' || ''77'' || ''76'' || ''401'' || ''335'' || ''66''
| align=left style="padding-left:30px"|''Phase finale'' || 1 || 0 || 4 || 1 || 1 || 2 || 3 || 7 || -4
|-align=center
|-align=center
| align=left|'''[[Championnat de France de football (1927-1929)|Championnat de France amateur (1926-1929)]]'''<ref group=note>Le club a participé une fois à cette compétition de fin de saison.</ref>|| – || 0 || 4 || 2 || 1 || 1 || 8 || 6 || +2
| bgcolor="#ececec"|[[Football en France|Championnat de France D4]] || bgcolor="#ececec"|2 || bgcolor="#ececec"|0 || bgcolor="#ececec"|52 || bgcolor="#ececec"|26 || bgcolor="#ececec"|13 || bgcolor="#ececec"|13 || bgcolor="#ececec"|84 || bgcolor="#ececec"|49 || bgcolor="#ececec"|35
|-align=center
|-align=center
| ''[[Championnat de France de football de Division 4|Division 4 (1978-1993)]]'' || ''2'' || ''0'' || ''52'' || ''26'' || ''13'' || ''13'' || ''84'' || ''49'' || ''35''
| align=left|'''[[Ligue régionale de football|Championnat de Ligue régionale]]''' || '''23''' || 4 || - || - || - || - || - || - || -
|-align=center
|-align=center
| align=left style="padding-left:4%"| ''{{1er|niveau}} (1919-1932)<ref group=note>Avant l'instauration du professionnalisme en 1932, les plus hauts niveaux régionaux constituent le {{1er|niveau}}. Leurs noms a le plus souvent été ''Division d'Honneur''. Le club participe au premier niveau du championnat du Nord de 1923 à 1932, qu'il remporte en 1924 et 1927. Il n'existe pas de source compilant les données sur ces saisons.</ref>'' || 9 || 2 || || || || || || ||
| bgcolor="#ececec"|[[Ligue régionale de football]] || bgcolor="#ececec"|10 || bgcolor="#ececec"|0 || bgcolor="#ececec"|- || bgcolor="#ececec"|- || bgcolor="#ececec"|- || bgcolor="#ececec"|- || bgcolor="#ececec"|- || bgcolor="#ececec"|- || bgcolor="#ececec"|-
|-align=center
| align=left style="padding-left:4%"| ''{{2e|niveau}} (1919-1932)<ref group=note>Le club participe au deuxième niveau de 1920 à 1923, date de son accession en Division d'Honneur. Il n'existe pas de source compilant les données sur ces saisons.</ref>'' || 3 || ? || || || || || || ||
|-align=center
| align=left style="padding-left:4%"| ''{{1er|niveau amateur}} (1932-1948)<ref group=note>Après l'instauration du professionnalisme en 1932, les plus hauts niveaux régionaux constituent le {{1er|niveau}} amateur. Leurs noms a le plus souvent été ''Division d'Honneur''. Le club joue à ce niveau lors de la saison 1932-1933.</ref>'' || 1 || 0 || || || || || || ||
|-align=center
| align=left style="padding-left:4%"| ''{{2e|niveau amateur}} (1932-1970)<ref group=note>Après l'instauration du professionnalisme en 1932, les deuxièmes niveaux régionaux constituent le {{2e|niveau}} amateur. Leurs noms a le plus souvent été ''Promotion d'Honneur''. Après l'instauration de la Division Nationale du [[Championnat de France amateur de football (1935-1971)|Championnat de France amateur]] en 1948, les plus hauts niveaux régionaux constituent le {{2e|niveau}} amateur. Leurs noms a le plus souvent été ''Division d'Honneur''. Le club joue à ce niveau de 1937 à 1939, de 1954 à 1957 puis de 1961 à 1963. Il remporte le titre de chmapion du Nord en 1957 et 1963. Il n'existe pas de source compilant les données sur ces saisons.</ref>'' || 7 || 2 || || || || || || ||
|-align=center
| align=left style="padding-left:4%"| ''{{3e|niveau amateur}} (1932-1970)<ref group=note>Après l'instauration du professionnalisme en 1932, les troisièmes niveaux régionaux constituent le {{3e|niveau}} amateur. Après l'instauration de la Division Nationale du [[Championnat de France amateur de football (1935-1971)|Championnat de France amateur]] en 1948, les deuxièmes niveaux régionaux constituent le {{3e|niveau}} amateur. Le club joue à ce niveau de 1952 à 1954. Il n'existe pas de source compilant les données sur ces saisons.</ref>'' || 2 || ? || || || || || || ||
|}
|}
{{clr}}


==== Coupes ====
==== Chronologie des championnats ====


La frise suivante montre l'évolution des championnats de la [[Fédération française de football]] auxquels l'Amiens SC a participé au cours de son histoire<ref name=statamiens/>.
L'Amiens SC participe aux deux [[Coupe (trophée)|coupes]] organisées chaque année en France, la [[Coupe de France de football|Coupe de France]], créée en 1917 et organisée par la [[Fédération française de football]], et la [[Coupe de la Ligue française de football|Coupe de la Ligue]], créée en 1994 et organisée par la [[Ligue de football professionnel]]. Le club n'a cependant remporté aucune de ces deux coupes. En Coupe de France, ses meilleures performances sont une finale en [[Coupe de France de football 2000-2001|2001]], deux demi-finales en [[Coupe de France de football 1929-1930|1930]] et [[Coupe de France de football 2007-2008|2008]], et cinq quarts de finales en [[Coupe de France de football 1924-1925|1925]], [[Coupe de France de football 1927-1928|1928]], [[Coupe de France de football 1930-1931|1931]], [[Coupe de France de football 1933-1934|1934]] et [[Coupe de France de football 2003-2004|2004]]. En Coupe de la Ligue, la meilleure performance du club est un quart de finale en [[Coupe de la Ligue française de football 2000-2001|2001]].


<timeline>
{| class="wikitable centre" style="font-size:95%; <!-- maj fin de saison 2011-2012 -->
# définition de la taille de la frise
|+ Bilan sportif de l'Amiens SC en coupes<ref>{{Lien web |url=http://www.fff.fr/competitions/php/histo_cfra/histo_cfra.php |titre=Historique Coupe de France |site=fff.fr |éditeur=[[Fédération française de football]]}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |url=http://www.lfp.fr/coupeLigue/calendrier_resultat?sai=80 |titre=Historique Coupe de la Ligue |site=lfp.fr |éditeur=[[Ligue de football professionnel]]}}</ref>
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|-
PlotArea = left:100 bottom:60 top:0 right:10
! scope="col" style="background:#cecece;" width="200"|Coupe
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! scope="col" style="background:#cecece;" width="30"|<abbr title="Vainqueur" style="color:#fffff;">V</abbr>
! scope="col" style="background:#cecece;" width="30"|<abbr title="Finaliste" style="color:#fffff;">F</abbr>
! scope="col" style="background:#cecece;" width="30"|<abbr title="Demi-finaliste" style="color:#fffff;">1/2</abbr>
! scope="col" style="background:#cecece;" width="30"|<abbr title="Quart de finaliste" style="color:#fffff;">1/4</abbr>
! scope="col" style="background:#cecece;" width="30"|<abbr title="Huitième de finaliste" style="color:#fffff;">1/8</abbr>
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! scope="col" style="background:#cecece;" width="30"|<abbr title="Trente-deuxième de finaliste" style="color:#fffff;">1/32</abbr>
|-align=center
| [[Coupe de France de football|Coupe de France]] || 0 || 1 || 2 || 5 || 10 || 10 || 28
|-align=center
| [[Coupe de la Ligue française de football|Coupe de la Ligue]] || 0 || 0 || 0 || 1 || 3 || 6 || bgcolor="#ececec"|
|}


Colors =
=== Records ===
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Les victoires les plus larges du club sur un match en Division 2 sont à domicile sept buts à zéro contre l'[[Olympique d'Alès en Cévennes|Olympique Alésien]] en [[Championnat de France de football D2 1950-1951|1951]] et à l'extérieur sept buts à un contre l'[[Association sportive Troyes Sainte-Savine|AS Troyes]] en [[Championnat de France de football D2 1946-1947|1947]]<ref>{{Harvsp|id=EL|Lemaire|p=102}}</ref>.
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Period = from:1915 till:2030
=== Distinctions personnelles ===
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Au cours des saisons professionnelles de l'Amiens SC, deux attaquants ont terminé meilleur buteur du championnat de [[Championnat de France de football D2|Ligue 2]] : [[Hamed Diallo]] en [[Championnat de France de football D2 2001-2002|2002]] avec 18 buts<ref>{{Lien web |titre=Classement officiel des buteurs |url=http://www.lfp.fr/ligue2/classementButeurs?saison=80#sai=70&journee1=1&journee2=38&cat=G&poste=Tous&viewAll=true |site=lfp.fr |éditeur=[[Ligue de football professionnel]]}}</ref> et [[David Suarez]] en [[Championnat de France de football D2 2003-2004|2004]] avec 17 buts<ref>{{Lien web |titre=Classement officiel des buteurs |url=http://www.lfp.fr/ligue2/classementButeurs?saison=80#sai=72&journee1=1&journee2=38&cat=G&poste=Tous |site=lfp.fr |éditeur=[[Ligue de football professionnel]]}}</ref>. Ce dernier a de plus été élu en 2004 en compagnie du milieu de terrain [[Fabrice Abriel]] dans l'équipe-type de Ligue 2 des [[trophées UNFP du football]], cérémonie récompensant depuis 1988 les acteurs du football professionnel français<ref>{{Lien web |url=http://www.unfp.org/unfp/ce-que-nous-faisons/les-trophees-unfp-du-football.html |titre=Les Trophées UNFP du football |site=unfp.org |éditeur=[[Union nationale des footballeurs professionnels]]}}</ref>.
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PlotData=
{| class="wikitable centre" style="font-size:95%;
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|+ Distinctions personnelles des joueurs de l'Amiens SC en compétitions officielles
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! scope="col" style="background:#cecece;" width="300"|Meilleurs buteurs
from:2020 till:2025 color:rien
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|-
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;Championnats
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:* [[Championnat de France de football D2|Ligue 2]]
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:** [[Championnat de France de football D2 2001-2002|2002]] : [[Hamed Diallo]], 18 buts
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:** [[Championnat de France de football D2 2003-2004|2004]] : [[David Suarez]], 17 buts
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;Trophée UNFP Ligue 2
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:* [[Trophées UNFP du football|Équipe-type Ligue 2]]
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:** [[Championnat de France de football D2 2003-2004|2004]] : [[Fabrice Abriel]] et [[David Suarez]]
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bar:Timeperiod4 width:10 mark:(line,black) align:center fontsize:S
== Personnalités ==
from:1978 till:1988 color:rien
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bar:Timeperiod5 width:10 mark:(line,black) align:center fontsize:S
=== Présidents ===
from:1993 till:2025 color:rien


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[[Fichier:Portrait de Henri-Frédéric Petit.tif|vignette|upright|gauche|Henri-Frédéric Petit, l'un des membres fondateurs du club, en est le premier président, de 1901 à 1903.|alt=Portrait de Henri-Frédéric Petit]]
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from:1961 till:1963 color:rien
from:1963 till:1970 color:A1


bar:Timeperiod7 width:10 mark:(line,black) align:center fontsize:S
Le premier président de l'Amiens Athlétic Club est l'un de ses membres fondateurs, Henri-Frédéric Petit. C'est sous son impulsion qu'est créé en avril [[1902 en football|1902]] le comité de Picardie de l'[[Union des sociétés françaises de sports athlétiques|USFSA]], qui organise les compétitions dans la région<ref name="fd61" group="d"/>. Il laisse sa place dès [[1903 en football|1903]] à Charles Lamy, avocat à la [[cour d'appel d'Amiens]], qui occupe la fonction pendant dix ans<ref group="d">{{Harvsp|Dubois|p=28|id=FD}}</ref>.
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bar:Timeperiod8 width:10 mark:(line,black) align:center fontsize:S
Le premier grand président du club est le {{Dr}} Albert Moulonguet, qui occupe la fonction pendant dix-huit ans de [[1913 en football|1913]] à [[1931 en football|1931]]. L'histoire raconte que peu après la création du club, Robert Petit, membre fondateur du club et frère du premier président Henri-Frédéric, l'aborde sur la [[Ancien tramway d'Amiens|plate-forme d'un tramway]] pour lui proposer une carte de membre honoraire, provoquant chez ce dernier une passion qui fera de lui un des piliers du football amiénois<ref group="d">{{Harvsp|id=FD|Dubois|p=53}}</ref>. En octobre [[1909 en football|1909]], il est ainsi invité à l'inauguration du stade de la rue Henri Daussy en tant que directeur de l'École de médecine<ref name="fd48" group="d"/>. Lors de son mandat, il participe aux transactions qui permettent au club d'investir le terrain où est construit en [[1921 en football|1921]] le stade qui portera son nom en 1931, le [[stade Moulonguet]]. Président lors de la période faste de l'Amiens AC, à une époque où plusieurs joueurs internationaux français évoluent au club, le {{Dr}} Moulonguet fait partie de la commission qui se prononce le 10 juin 1931 avec un avis défavorable sur un éventuel passage du club au professionnalisme<ref name="lh135" group="h"/>. Il quitte la présidence du club le 17 octobre 1931 de la même année, en raison de son âge avancé, et ne voit donc pas les débuts professionnels du club en [[1933 en football|1933]]<ref name="lh135" group="h"/>. Il meurt peu après, en [[1940]], à l'âge de 81 ans<ref group="d">{{Harvsp|Dubois|p=134|id=FD}}</ref>. Un autre docteur lui succède, le {{Dr}} De Butler. Présent à la commission sur l'éventuel passage du club au professionnalisme en 1931<ref name="lh135" group="h"/>, il juge peu de temps après que le club, vidé de ses meilleurs éléments passés professionnels, doit {{Citation|réagir s'[il] veut retrouver les succès d'il y a quelque temps et faire honneur à [son] passé}}<ref name="fd154" group="d"/>. Le club passe alors professionnel sous son impulsion en 1933.
from:1952 till:1954 color:R3


LineData =
[[Fichier:Présidents Amiens Athlétic Club.JPG|vignette|Plaque commémorant les trois premiers présidents de l'Amiens Athlétic Club à côté du [[stade Moulonguet]].|alt=Plaque commémorant les trois premiers présidents de l'Amiens Athlétic Club]]
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TextData =
Après la [[Seconde Guerre mondiale]], le club retrouve la [[Championnat de France de football de Ligue 2|Division 2]] sous la présidence de M. Jacob<ref name="ascforever19311961"/>. Il est suivi successivement par les présidents Claude Liégent, Yvon Legras, M. Mayeur, M. Boubert et Camille Cavy<ref>{{Lien web |url=http://www.amiensfootball.com/liste-des-actualites/page-article/article/disparition.html |titre=Jean Fontaine, 45 ans d’amour et de passion pour l’Amiens SC |site=amiensfootball.com |éditeur=Amiens Sporting Club}}</ref>.
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text:Championnats
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text:professionnels
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text:Championnats
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text:Pyramide
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text:unique
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text:Passage au
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text:professionnalisme
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text:Abandon du
pos:(390,154) textcolor:black fontsize:S
text:professionnalisme


Legend = orientation:hor
Michel Deraeve arrive au club au milieu de l'année [[1979 en football|1979]], lorsque le club est amateur et évolue en [[Championnat de France de football de Division 3 (1970-1993)|Division 3]]. Sous son mandat, le vieux stade Moulonguet est doté d'une nouvelle tribune, le club instaure des contacts avec les grandes entreprises amiénoises et les comités d'entreprise, et développe les espaces publicitaires dans le stade<ref name="lh70" group="h">{{Harvsp|Herbet|id=LH|p=70}}</ref>. Dès novembre [[1984 en football|1984]], il émet le vœu lors d'une conférence de presse que le club redevienne professionnel et se dote d'un [[Centre de formation (football)|centre de formation]]<ref name="lh70" group="h"/>. Le {{date|1|avril|1985|en football}}, Daniel Abet accède à la présidence du club<ref group="h">{{Harvsp|Herbet|id=LH|p=18}}</ref>. Peu après son élection, il annonce lors d'une assemblée générale que le club présente un déficit de 1,3 million de francs et doit contracter un emprunt de 1,8 million de francs<ref name="lh19" group="h">{{Harvsp|Herbet|id=LH|p=19}}</ref>. Sa gestion conduit le club à sa perte. Alors que le club vient de descendre en Division 3, il augmente la masse salariale des joueurs en dépit d'une baisse des recettes du stade, puis se débarrasse de plusieurs techniciens jouissant d'une bonne réputation au club, comme Paul Pruvost et Patrick Maison<ref name="lh19" group="h"/>. Abet laisse sa place le {{date|4|février|1986|en football}} à Gérard Delahaye, directeur de la société [[Giraudy]], dont la gestion ne permet pas de redresser le club<ref name="lh19" group="h"/>. Pendant cette période, le club subit un plan de redressement financier et est proche de la liquidation judiciaire. Un an après son accession à la tête du club, Delahaye laisse sa place à Julien Burnay, avocat et ancien directeur des sports de la ville d'[[Amiens]], qui occupe le poste jusqu'en [[1991 en football|1991]]<ref name="lh152" group="h"/>.
</timeline>


==== Coupes ====
Après les présidences difficiles de Abet et Delahaye, l'Amiens SC retrouve une certaine stabilité avec deux présidents qui travaillent ensemble au club pendant près de vingt ans, François Gossart et Pascal Pouillot. Pouillot est le premier à être en relation avec le club lors d'un procès opposant en [[1986]] le SC Amiens à son sponsor [[Lee Cooper]], dont l'un des dirigeants est Pierre Pouillot, père de Pascal, avocat de Lee Cooper lors de ce procès<ref name="lh152" group="h"/>. Pouillot finit par nouer des contacts avec le club et l'intègre. Il fait la connaissance au début des [[années 1990]] de François Gossart, à la tête d'un cabinet d’architectes, et lui demande d'intégrer le club<ref name="lh94" group="h">{{Harvsp|Herbet|id=LH|p=94}}</ref>. Gossart devient le président de l'Amiens SC le {{date|5|novembre|1991|en football}} avec comme vice-présidents Jacques Lienard, Michel Ponthieu et Pascal Pouillot. Ils réorganisent les structures du club, Gossart s'occupant dans un premier temps de la section professionnelle et Pouillot du secteur amateur et du centre de formation<ref name="lh94" group="h"/>. Pouillot prend ensuite la présidence en [[1993 en football|1993]], avec Gossart comme vice-président. Sous leur impulsion, le club retrouve le professionnalisme, se dote d'un nouveau stade avec le [[stade de la Licorne]], et retrouve des résultats sportifs de premier plan, se maintenant en Division 2 et obtenant de bons résultats en [[Coupe de France de football|Coupe de France]]<ref name="lh152" group="h"/>. Le {{date|3|avril|2009|en football}}, peu avant la fin de la [[Championnat de France de football D2 2008-2009|saison 2008-2009]], marquée par une relégation en [[Championnat de France de football National|National]], Pouillot quitte la présidence du club, laissant la place à Bernard Joannin<ref name="joannin">{{Lien web |url=http://www.amiensfootball.com/liste-des-actualites/page-article/article/bernard-joannin-une-evolution-du-club-pas-une-revolution.html |titre=Bernard JOANNIN : « Une évolution du club, pas une révolution » |site=amiensfootball.com |éditeur=Amiens Sporting Club}}</ref>. Pouillot et Gossart sont restés au club en tant que membres de l'Association ASC Football<ref name="amiensfootball.com"/>.


L'Amiens SC participe aux deux [[Coupe (trophée)|coupes]] organisées chaque année en France, la [[Coupe de France de football|Coupe de France]], créée en 1917 et organisée par la [[Fédération française de football]], et la [[Coupe de la Ligue française de football|Coupe de la Ligue]], créée en 1994 et organisée par la [[Ligue de football professionnel (France)|Ligue de football professionnel]]. Le club n'a cependant remporté aucune de ces deux coupes. En Coupe de France, ses meilleures performances sont une finale en [[Coupe de France de football 2000-2001|2001]], deux demi-finales en [[Coupe de France de football 1929-1930|1930]] et [[Coupe de France de football 2007-2008|2008]], et cinq quarts de finale en [[Coupe de France de football 1924-1925|1925]], [[Coupe de France de football 1927-1928|1928]], [[Coupe de France de football 1930-1931|1931]], [[Coupe de France de football 1933-1934|1934]] et [[Coupe de France de football 2003-2004|2004]]. En Coupe de la Ligue, la meilleure performance du club est un quart de finale en [[Coupe de la Ligue française de football 2000-2001|2001]].
{|border="0" cellpadding="4" align=center

|+'''Liste des présidents de l'Amiens Sporting Club'''
{| class="wikitable centre" style="font-size:95%;
|- valign="top"
|+ Bilan sportif de l'Amiens SC en coupes (mise à jour : fin de la saison 2023-2024)<ref>{{Lien web |url=http://www.fff.fr/competitions/php/histo_cfra/histo_cfra.php |titre=Historique Coupe de France |site=fff.fr |éditeur=[[Fédération française de football]]}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |url=http://www.lfp.fr/coupeLigue/calendrier_resultat?sai=80 |titre=Historique Coupe de la Ligue |site=lfp.fr |éditeur=[[Ligue de football professionnel (France)|Ligue de football professionnel]]}}.</ref>
|
{| cellpadding="3" style="font-size:95%; background-color:#f9f9f9; text-align:center; border:solid 1px #cecece; border-collapse:collapse; margin-bottom:12px;" cellspacing="1" border="0" align=center
|- style="color:#000000; background:#cecece;"
!scope="col" width ="180"|Nom
!scope="col" width ="110"|Période
|-bgcolor=#EFEFEF
| align=left |{{FRA-d}} Henri-Frédéric Petit || [[1901 en football|1901]]-[[1903 en football|1903]]
|-
|-
! scope=col style=background:#ffffff; width=200|Coupe
| align=left |{{FRA-d}} Charles Lamy || [[1903 en football|1903]]-[[1913 en football|1913]]
! scope=col style=background:#ffffff; width=30|{{Abréviation|TP|Tours péliminaires}}
|-bgcolor=#EFEFEF
! scope=col style=background:#ffffff; width=30|{{Abréviation|1/32|Trente-deuxième de finaliste}}
| align=left |{{FRA-d}} Albert Moulonguet || [[1913 en football|1913]]-[[1931 en football|1931]]
! scope=col style=background:#ffffff; width=30|{{Abréviation|1/16|Seizième de finaliste}}
! scope=col style=background:#ffffff; width=30|{{Abréviation|1/8|Huitième de finaliste}}
! scope=col style=background:#ffffff; width=30|{{Abréviation|1/4|Quart de finaliste}}
! scope=col style=background:#ffffff; width=30|{{Abréviation|1/2|Demi-finaliste}}
! scope=col style=background:#DCE5E5; width=30|{{Abréviation|F|Finaliste}}
! scope=col style=background:#F7F6A8; width=30|{{Abréviation|V|Vainqueur}}
! scope=col style=background:#ffffff; width=30|{{Abréviation|Tot|Total}}
|-align=center
| [[Coupe de France de football|Coupe de France]] (depuis 1919) || 39 || 34 || 12 || 10 || 6 || 2 || 1 || '''0''' || bgcolor="#ececec"|'''101'''
|-align=center
| [[Coupe de la Ligue française de football|Coupe de la Ligue]] (1994-2020) || 10 || bgcolor="#ececec"| || 6 || 5 || 3 || 0 || 0 || '''0''' || bgcolor="#ececec"|'''24'''
|}

=== Records ===

==== Équipe ====

{| class="wikitable centre" style="font-size:95%;
|+Records de l'Amiens SC (mise à jour : fin de la saison 2022-2023)
|-
|-
! scope=col style=background:#ffffff; width=200|Données
| align=left |{{FRA-d}} M. De Butler || [[1931 en football|1931]]-xxxx
! scope=col style=background:#ffffff; width=40|Score
|-bgcolor=#EFEFEF
! scope=col style=background:#ffffff; width=150|Adversaire
| align=left |{{FRA-d}} M. Jacob ||
! scope=col style=background:#ffffff; width=40|Date
! scope=col style=background:#ffffff; width=20|Réf
|-bgcolor=#ececec
| colspan=5|'''[[Championnat de France de football|Championnat de France]]'''
|-
|-
| Plus large victoire à domicile || align=center bgcolor={{Foot couleur|3-0}}|3 – 0 <br/> 3 – 0 <br/> 3 – 0 <br/> 4 – 1 || [[OGC Nice]] <br/> [[LOSC Lille]] <br/> [[Stade Malherbe Caen]] <br/> [[Stade de Reims]] || 26/08/2017 <br/> 20/11/2017 <br/> 07/04/2018 <br/> 25/08/2018 || <ref name=rec>{{Lien web |url=https://www.transfermarkt.fr/amiens-sc/rekordspiele/verein/1416/plus/0?saison_id=&wettbewerb_id=FR1&heim_gast= |site=transfermarkt.fr |titre=Matchs records}}</ref>
| align=left |{{FRA-d}} Claude Liégent ||
|-bgcolor=#EFEFEF
| align=left |{{FRA-d}} Yvon Legras ||
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| Plus large victoire à l'extérieure || align=center bgcolor={{Foot couleur|2-0}}|0 – 2 || [[FC Metz]] || 25/11/2017 || <ref name=rec/>
| align=left |{{FRA-d}} M. Mayeur ||
|-bgcolor=#EFEFEF
| align=left |{{FRA-d}} M. Boubert ||
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| Plus large défaite à domicile || align=center bgcolor={{Foot couleur|0-4}}|0 – 4 || [[RC Strasbourg]] || 23/11/2019 || <ref name=rec/>
| align=left |{{FRA-d}} Camille Cavy ||
|-bgcolor=#EFEFEF
| align=left |{{FRA-d}} Michel Deraeve || [[1979 en football|1979]]-[[1985 en football|1985]]
|-
|-
| Plus large défaite à l'extérieure || align=center bgcolor={{Foot couleur|0-5}}|5 – 0 || [[Paris Saint-Germain FC]] || 20/10/2018 || <ref name=rec/>
| align=left |{{FRA-d}} Daniel Abet || [[1985 en football|1985]]-[[1986 en football|1986]]
|}
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{| cellpadding="3" style="font-size:95%; background-color:#f9f9f9; text-align:center; border:solid 1px #cecece; border-collapse:collapse; margin-bottom:12px;" cellspacing="1" border="0" align=center
|- style="color:#000000; background:#cecece;"
!scope="col" width ="180"|Nom
!scope="col" width ="110"|Période
|-bgcolor=#EFEFEF
| align=left |{{FRA-d}} Gérard Delahaye || [[1986 en football|1986]]-[[1987 en football|1987]]
|-
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|- bgcolor=#ececec
| align=left |{{FRA-d}} Julien Burnay || [[1987 en football|1987]]-[[1991 en football|1991]]
| colspan=5|'''[[Championnat de France de football de Ligue 2|Championnat de France D2]]'''
|-bgcolor=#EFEFEF
| align=left |{{FRA-d}} François Gossart || [[1991 en football|1991]]-[[1993 en football|1993]]
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| Plus large victoire || align=center bgcolor={{Foot couleur|7-0}}|7 – 0 || [[Olympique d'Alès en Cévennes|Olympique alésien]] || 21/09/1950 || <ref name=records>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Éric Lemaire|titre=Le guide français et international du football|lieu=Paris|éditeur=Éditions de Vecchi|année=2004|pages totales=639|passage=102|isbn=2-7328-6810-8}}.</ref>{{,}}<ref>{{Article |titre=Alès fait de la dentelle, mais les avants amiénois se montrent efficaces |périodique=[[L’Équipe]] |jour=22 |mois=9 |année=1950 |pages=5 |lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bd6t5101822c/f5.item}}.</ref>
| align=left |{{FRA-d}} Pascal Pouillot || [[1993 en football|1993]]-[[2009 en football|2009]]
|-bgcolor=#EFEFEF
|- bgcolor=#ececec
| colspan=5|'''[[Coupe de France de football|Coupe de France]]'''<ref group=note>Uniquement en phase finale.</ref>
| align=left |{{FRA-d}} Bernard Joannin || Depuis [[2009 en football|2009]]
|}
|-
| Plus large victoire || align=center bgcolor={{Foot couleur|1-0}}|11 – 1 <br/> 10 – 0 || [[SC Sélestat]] <br/> [[USA Clichy]] || 21/12/1930 <br/> 11/01/1931 || <ref name="amiensfootbraun_2017-11-24">{{Lien web |url=https://amiensfootbraun.wordpress.com/2017/11/24/amiens-a-c-et-la-coupe-de-france-8-1931-et-1932-stop-au-sud/ |titre=Amiens A.C. et la Coupe de France (8: 1931 et 1932, stop au sud) |date=24 novembre 2017 |auteur=[[Didier Braun]] |site=Le foot à Amiens, au temps des Braun}}</ref>
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| Plus large défaite || align=center bgcolor={{Foot couleur|0-1}}|10 – 0 || [[RC Lens]] || 07/01/1945 ||
|}
|}


=== Entraîneurs ===
==== Joueurs ====


Il est impossible d’établir des statistiques individuelles précises pour les joueurs ayant joué avant les années 1960. Les quotidiens de l’époque (''[[Le Progrès de la Somme]]'', le ''[[Journal d'Amiens]]'' puis ''[[Le Courrier picard]]'') ne donnaient pas toujours les compositions d'équipe et les buteurs<ref name="b+b">{{Lien web |url=https://amiensfootbraun.wordpress.com/2017/06/09/braun-braun-27-saisons-450-matches-en-azur-et-noir/ |titre=Braun + Braun = 27 saisons, 450 matches en azur et noir ! |date=9 juin 2017 |auteur=[[Didier Braun]] |site=Le foot à Amiens, au temps des Braun}}</ref>{{,}}<ref group=note>Les périodes où les données sont les plus précises sont les saisons pendant lesquelles Amiens a participé au championnat professionnel. Celles pour lesquelles les manques sont les plus nombreux sont les années 1920, les saisons succédant aux deux périodes du professionnalisme et lors de la Seconde Guerre mondiale. Les données avant la Première Guerre mondiale sont presque inexistantes.</ref>. Après les années 1960, les données dans la presse tendent vers l'exhaustivité. Néanmoins, les données sur l'Amiens SC n'ont pas encore été entièrement compilées. Les informations sur des bases de données comme FootballDatabase sont incomplètes, en particulier avant les années 1990 et lorsque le club n'évoluait pas en Division 2, rendant impossible l'établissement d'une liste précise des joueurs les plus capés et des meilleurs buteurs du club.
Au début des [[années 1920]], la pratique du football gagne en rigueur. La recherche de la qualité de jeu, de l'efficacité et de la forme physique de l'équipe devient le but des dirigeants des clubs, qui font alors appel à des spécialistes, les entraîneurs<ref name="fd140" group="d"/>. Les dirigeants de l'Amiens AC engagent leur premier entraîneur, l'[[Angleterre|Anglais]] Adams, en [[1924 en football|1924]]. Dans les premiers temps se succèdent surtout des entraîneurs étrangers, avec l'[[Autriche|Autrichien]] François de Woggenhuhber, ancien sélectionneur de la [[Équipe de Roumanie de football|Roumanie]] et de la [[Équipe de Hongrie de football|Hongrie]], et les [[Hongrie|Hongrois]] Konya et Linbeck, ce dernier occupant le poste d'entraîneur-joueur<ref name="fd140" group="d"/>. Il est alors fréquent que l'entraîneur soit aussi joueur, ou qu'il soit jeune retraité. Ainsi, [[Paul Nicolas]], entraîneur entre [[1933 en football|1933]] et [[1934 en football|1934]], finit sa carrière de joueur à l'Amiens AC en [[1931 en football|1931]] ; [[Raymond Demey]] n'a que 33 ans quand il prend en main l'équipe en [[1935 en football|1935]], jusqu'au premier abandon du statut professionnel du club en [[1937 en football|1937]]<ref name="fd140" group="d"/> ; [[Louis Finot (footballeur)|Louis Finot]] occupe les deux fonctions dès son arrivée au club en [[1942 en football|1942]]<ref group="h">{{Harvsp|id=LH|Herbet|p=87}}</ref>.


Le journaliste [[Didier Braun]] a établi que le joueur ayant joué le plus de matchs avant les années 1960 est [[Édouard Harduin]] (au moins 327 matches de 1947 à 1959)<ref name="b+b" />. Le joueur ayant joué le plus de matchs est [[Paul Imiéla]], dont il est certifié qu'il a joué au moins 404 matches de 1965 à 1980, participant à presque tous les matchs sur ses treize premières saisons<ref>{{Lien web |langue=en |url=http://soccerdatabase.eu/player/72139/ |titre=Paul Imiéla complete profile on Playerhistory |site=soccerdatabase.eu}}</ref>{{,}}<ref>{{Footballdatabase|68905}}</ref>{{,}}<ref group=note>Un seul autre joueur a joué au moins treize saisons à l'Amiens SC depuis les années 1960, [[Roger Lacour]], dont les statistiques compilées donnent 127 matchs de Division 2. Ses statistiques de Division 3 n'ont pas été compilées, mais il y aurait joué au maximum 178 matchs, en participant à tous. Il n'est donc pas établi que Lacour ait joué plus de 300 matchs avec l'Amiens SC.</ref>. Depuis l'augmentation du nombre de match dans les années 1990<ref group=note>L'Amiens SC a joué en moyenne 30-34 matchs de championnat de 1970 à 1994, contre généralement 38 depuis.</ref>, battre le record de Paul Imiéla nécessite de joueur au moins dix saisons sans manquer de match, ce qui est devenu rare dans le football. Seuls deux joueurs ont joué au moins dix ans à l'Amiens SC depuis les années 1990, [[Christophe Raymond]] et [[Jean-Paul Abalo]], ce dernier étant le troisième joueur certifié à plus de 300 matchs, avec exactement 305 matchs entre 1995 et 2005<ref>{{Lien web |langue=en |url=http://soccerdatabase.eu/player/13864/ |titre=Jean-Paul Abalo complete profile on Playerhistory |site=soccerdatabase.eu |consulté le=2 février 2013}}</ref>{{,}}<ref group=note>[[Robert Buchot]] (1962-1975) et [[Thierry Dobelle]] (1984-1997) ont peut-être joué plus de 300 matchs, mais leurs statistiques n'ont pas été compilées.</ref>. En décembre 2023, le gardien [[Régis Gurtner]], qui entame sa neuvième saison au club, dépasse également la barre des 300 matchs<ref>{{Lien web |titre=Football : Régis Gurtner a passé le cap des 300 matches avec l’Amiens SC |url=https://www.courrier-picard.fr/id477352/article/2023-12-20/football-regis-gurtner-passe-le-cap-des-300-matches-avec-lamiens-sc |site=courrier-picard.fr |date=20 décembre 2023 |éditeur=[[Courrier picard]]}}</ref>.
Après le retour du professionnalisme à l'Amiens AC en [[1945 en football|1945]], plusieurs entraîneurs se succèdent rapidement, ne restant pas plus d'une saison. Le [[Danemark|Danois]] [[Kaj Andrup]] est le premier à diriger l'équipe après la [[Seconde Guerre mondiale]] et le dernier entraîneur étranger du club. Il est suivi par Pierre Illiet, Mony Braunstein et [[André Riou]]. Ce dernier se rappelle que les joueurs jouaient le ''[[Dispositifs tactiques en football|WM]]''<ref group="note">Dispositifs tactiques où les joueurs disposés sur le terrain forment les lettres W et M</ref> et qu'{{Citation|[ils avaient] une superbe équipe et une chance d'aller en Division 1}}<ref name="LH159" group="h">{{Harvsp|id=LH|Herbet|p=159}}</ref>. Cependant, cela n'arrivera pas et le club redevient amateur en [[1952 en football|1952]]. Édouard Harduin, qui occupait le poste de [[Milieu de terrain|demi]] sous la direction d'André Riou, devient l'entraîneur de l'équipe en [[1958 en football|1958]] alors que celle-ci évolue en [[Championnat de France amateur de football (1948-1970)|CFA]]<ref group="h">{{Harvsp|id=LH|Herbet|p=101}}</ref>. Il est remplacé la saison suivante par [[Jean Mankowski]], également joueur pendant la période André Riou, au poste d'ailier droit<ref name="LH159" group="h"/>. Ce dernier ne reste aussi qu'une saison au club, remplacé en [[1960 en football|1960]] par [[Émilien Méresse]].


Didier Braun a également compilé des données sur les buteurs du club avant les années 1960. Ses recherches supposent que [[Georges Taisne]] est le meilleur buteur du club, avec au moins 141 buts marqués en 192 matchs entre 1926 et 1939<ref name=taisne>{{Lien web |url=https://amiensfootbraun.wordpress.com/2016/12/05/georges-taisne-roi-des-buteurs-damiens/ |titre=Georges Taisne, roi des buteurs d’Amiens |date=5 décembre 2016 |auteur=[[Didier Braun]] |site=Le foot à Amiens, au temps des Braun}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |url=https://amiensfootbraun.wordpress.com/2020/01/28/dico-des-joueurs-de-lamiens-a-c-22-de-taisne-a-trudon/ |titre=Dico des joueurs de l’Amiens A.C.: 22. De Taisne à Trudon |date=28 janvier 2020 |auteur=[[Didier Braun]] |site=Le foot à Amiens, au temps des Braun}}</ref>. Néanmoins, de nombreuses données sur les buteurs sont manquantes dans la presse d'époque et ne seront jamais connues<ref name=taisne/>. Sur la même période, Braun établi que [[Jean Mankowski]] (1950-1960) a marqué au moins 102 buts<ref>{{Lien web |url=https://amiensfootbraun.wordpress.com/2019/12/19/dico-des-joueurs-de-lamiens-a-c-17-de-machu-a-maurice/ |titre=Dico des joueurs de l’Amiens A.C.: 17. De Machu à Maurice |date=19 décembre 2019 |auteur=[[Didier Braun]] |site=Le foot à Amiens, au temps des Braun}}</ref> et [[Pierre Illiet]] (1931-1936 puis 1945-1947) au moins 99 buts<ref>{{Lien web |url=https://amiensfootbraun.wordpress.com/2019/11/29/dico-des-joueurs-de-la-a-c-14-de-ibanez-a-kups/ |titre=Dico des joueurs de l’A.A.C.: 14. de Ibanez à Kups |date=29 novembre 2019 |auteur=[[Didier Braun]] |site=Le foot à Amiens, au temps des Braun}}</ref>, ce qui les placerait sur le podium. Après les années 1960, les grands buteurs se raréfient, le seul attaquant resté au moins dix ans au club étant [[Robert Buchot]], mais ses statistiques n'ont pas été compilées<ref group=note>Il a marqué 22 buts en quatre saisons de Division 2, mais ses statistiques sur ses neuf autres saisons hors Division 2 n'ont pas été compilées.</ref>. Depuis les années 1990, même les buteurs à plus de 20 buts restent rares. Le seul ayant atteint les 30 buts depuis les années 1990 est [[Hamed Diallo]] (2001-2003).
Émilien Méresse, sélectionné à une reprise en [[équipe de France de football]] en [[1936 en football|1936]] lors d'un match France-[[Équipe de Yougoslavie de football|Yougoslavie]]<ref>{{Lien web |url=http://www.fff.fr/individus/selections/visu_fiche.php?in_no=652&id_cat=1 |titre=Emilien Méresse |site=fff.fr |éditeur=[[Fédération française de football]]}}</ref>, entraîne l'équipe première pendant huit saisons entre 1960 et [[1968 en football|1968]]. Il est de ce fait le dernier entraîneur de l'Amiens Athlétic Club, mais aussi le premier du Sporting Club d'Amiens après la fusion de l'Amiens AC avec Amiens Sports en [[1961 en football|1961]]. Il entraîne l'équipe en CFA et en [[Ligue du Nord-Pas de Calais de football|Division d'Honneur du Nord]] et obtient de bons résultats. Méresse arrête sa carrière et quitte le club dans la discrétion la plus totale, remplacé par [[André Grillon]]<ref name="lh97" group="h">{{Harvsp|id=LH|Herbet|p=97}}</ref>. Grillon, sélectionné au poste de défenseur à quinze reprises en équipe de France<ref>{{Lien web |url=http://www.fff.fr/servfff/historique/historique_new.php?cherche_joueur=grillon&submit= |titre=André Grillon |site=fff.fr |éditeur=[[Fédération française de football]]}}</ref>, entraîne l'équipe pendant neuf saisons, de [[1968 en football|1968]] à [[1977 en football|1977]], déclenchant l'enthousiasme de la part des supporters et en signant à chaque fois des contrats d'une seule saison<ref name="lh97" group="h"/>. Parallèlement à son rôle d'entraîneur, il est appelé à s'occuper de l'[[équipe de France de football amateur]], qu'il dirige notamment lors des [[Football aux Jeux olympiques d'été de 1968|Jeux olympiques de 1968]], ce qui lui vaut de laisser provisoirement sa place d'entraîneur du SC Amiens à son adjoint Paul Pruvost au début de la [[Championnat de France amateur de football 1968-1969|saison 1968-1969]]<ref name="lh97" group="h"/>. Le club retrouve la [[Championnat de France de football de Ligue 2|Division 2]] vingt ans après l'avoir quittée lors des années Grillon. Adepte de la défense en ligne, le rôle de Grillon dépasse celui d'entraîneur, devenant aussi le manager général du club<ref name="lh98" group="h">{{Harvsp|id=LH|Herbet|p=98}}</ref>. En 1977, après que le club est relégué en [[Championnat de France de football de Division 3 (1970-1993)|Division 3]], il annonce qu'il ne souhaite pas prolonger son contrat et quitte le club pour l'[[Amicale de Lucé football|Amicale de Lucé]] en Division 2<ref name="lh98" group="h"/>. Grillon a été nommé {{Citation|entraîneur d'Amiens du siècle}} par les lecteurs du ''[[Le Courrier picard|Courrier picard]]''<ref name="lh98" group="h"/>.


=== Distinctions personnelles ===
Le club repart en Division 3 en 1977 avec à sa tête [[Robert Buchot]], qui est resté trente-deux ans au sein de l'Amiens SC<ref name="lh51" group="h">{{Harvsp|id=LH|Herbet|p=51}}</ref>. D'abord en tant qu'attaquant entre [[1962 en football|1962]] et [[1975 en football|1975]] sous la direction de Méresse et Grillon, marquant plus de trois cents buts, puis comme qu'entraîneur des équipes A, B et des moins de 18 ans et enfin comme recruteur et superviseur<ref name="lh51" group="h"/>. Il connaît avec le SC Amiens une promotion en Division 2 suivi d'une relégation en Division 3, et est remplacé pendant six mois fin [[1979 en football|1979]] par son adjoint Paul Pruvost, qui reste ensuite au club au poste d'éducateur dans les équipes de jeunes<ref group="h">{{Harvsp|id=LH|Herbet|p=154}}</ref>. En [[1980 en football|1980]], [[Claude Le Roy]] arrive au club avec d'abord le rôle d'entraîneur-joueur puis simplement le rôle d'entraîneur<ref name="lh116" group="h">{{Harvsp|id=LH|Herbet|p=116}}</ref>. Persuadé qu'{{Citation|il y a de réelles possibilités pour réaliser quelque chose à court ou moyen terme}}, il met en place les structures techniques du club, mais échoue à le faire monter en Division 2<ref name="lh116" group="h"/>. [[Gabriel Desmenez]], arrivé en tant que joueur en même temps que Claude Le Roy, remplace ce dernier en [[1983 en football|1983]] avec un rôle d'entraîneur-joueur<ref group="h">{{Harvsp|id=LH|Herbet|p=71}}</ref>. Il connaît avec le SC Amiens une promotion suivie d'une relégation en Division 3. Remercié en [[1985 en football|1985]], il est remplacé par [[Camille Choquier]]. Avec son adjoint Robert Buchot, ils réalisent pendant deux saisons les mêmes performances sportives que Desmenez, à savoir une montée suivie d'une relégation<ref group="h">{{Harvsp|id=LH|Herbet|p=60}}</ref>. Choquier est licencié en [[1987 en football|1987]] et est remplacé par un ancien joueur du club, [[Joël Beaujouan]], gardien de but de [[1974 en football|1974]] à [[1984 en football|1984]]. Il précipite pourtant le club en [[Championnat de France de football de Division 4|Division 4]], et donne sa démission après une nouvelle défaite contre [[Le Touquet Athletic Club|Le Touquet AC]]. Il dira de cette expérience qu'{{Citation|[il] n'était pas assez mûr pour entraîner et qu'[il a] donc préféré arrêter}}<ref group="h">{{Harvsp|id=LH|Herbet|p=38}}</ref>.


Au cours des saisons professionnelles de l'Amiens SC, deux attaquants ont terminé meilleur buteur du championnat de [[Championnat de France de football de Ligue 2|Ligue 2]] : [[Hamed Diallo]] en [[Championnat de France de football D2 2001-2002|2002]] avec {{nombre|18|buts}}<ref>{{Lien web |titre=Classement officiel des buteurs |url=http://www.lfp.fr/ligue2/classementButeurs?saison=80#sai=70&journee1=1&journee2=38&cat=G&poste=Tous&viewAll=true |site=lfp.fr |éditeur=[[Ligue de football professionnel (France)|Ligue de football professionnel]]}}.</ref> et [[David Suarez]] en [[Championnat de France de football de Ligue 2 2003-2004|2004]] avec {{nombre|17|buts}}<ref>{{Lien web |titre=Classement officiel des buteurs |url=http://www.lfp.fr/ligue2/classementButeurs?saison=80#sai=72&journee1=1&journee2=38&cat=G&poste=Tous |site=lfp.fr |éditeur=[[Ligue de football professionnel (France)|Ligue de football professionnel]]}}.</ref>. Ce dernier a de plus été élu en 2004 en compagnie du milieu de terrain [[Fabrice Abriel]] dans l'équipe-type de Ligue 2 des [[trophées UNFP du football]], cérémonie récompensant depuis 1988 les acteurs du football professionnel français<ref>{{Lien web |url=http://www.unfp.org/unfp/ce-que-nous-faisons/les-trophees-unfp-du-football.html |titre=Les Trophées UNFP du football |site=unfp.org |éditeur=[[Union nationale des footballeurs professionnels]]}}.</ref>.
L'entraîneur de l'[[équipe réserve]], Hughes Jullien, encore une fois ancien joueur du club, prend les rênes de l'équipe première en Division 4<ref name="lh107" group="h"/>. Jullien fait alors remonter le club en Division 2 en seulement deux saisons, et l'Amiens SC retrouve le professionnalisme sous son impulsion. Il continu sur sa lancée en [[1991 en football|1991]], maintient l'équipe en Division 2, mais démissionne brutalement quelques journées avant la fin du championnat, laissant la place à son adjoint Emmanuel Hamon<ref group="h">{{Harvsp|id=LH|Herbet|p=109}}</ref>. [[Patrick Parizon]] est alors recruté en [[1992 en football|1992]] pour diriger l'équipe. Il arrive au club précédé d'une réputation flatteuse, ayant été joueur à l'[[Association sportive de Saint-Étienne|AS Saint-Étienne]] de [[1967 en football|1967]] à [[1973 en football|1973]] lors de la belle époque des ''Verts'' et international français à trois reprises. Parizon est l'un des premiers à parler de la création d'un [[centre de formation]] à Amiens, estimant qu'{{citation|il y a le potentiel à Amiens}}, qu'{{Citation|il faut le structurer, le canaliser et surtout l'attirer et le conserver}} et que {{Citation|la notion de club n'est pas de se limiter à l'équipe fanion}}<ref name="lh142" group="h">{{Harvsp|id=LH|Herbet|p=142}}</ref>. Alors qu'il vient de faire remonter le club en Division 2 et qu'il pense continuer l'aventure, il est remplacé par [[Arnaud Dos Santos]]<ref name="lh142" group="h"/>. Dos Santos, qui ne connaît que la Division 2 pendant ses quatre saisons au club, tente de le professionnaliser, alors qu'il dispute ses derniers matchs au stade Moulonguet. Il dira de cette expérience qu'il était en totale osmose avec le président Pascal Pouillot, Pouillot tenant le rôle de gestionnaire très strict tandis que lui était très exigeant avec les joueurs<ref group="h">{{Harvsp|id=LH|Herbet|p=78}}</ref>. En novembre [[1998 en football|1998]], l'Amiens SC pointe à la dernière place du classement après cinq défaites consécutives, et il est remplacé par [[René Marsiglia]], qu'il avait fait venir au club en tant que joueur en [[1994 en football|1994]]. Avant de recevoir la charge du groupe professionnel, Marsiglia entraîne à l'Amiens SC l'équipe des moins de 17 ans et l'équipe réserve<ref name="lh127" group="h">{{Harvsp|id=LH|Herbet|p=127}}</ref>. Il parvient à sauver le club de la relégation, mais la saison suivante, le club est relégable en février, ce qui lui vaut d'être démit de ses fonctions. Son remplaçant, [[Victor Zvunka]], arrivé en début de saison comme directeur sportif<ref name="lh127" group="h"/>, ne réussi pas à sortir le club de la zone de relégation et celui-ci repart en [[Championnat de France de football National|National]] pour la [[Championnat de France de football National 2000-2001|saison 2000-2001]].


{| class="wikitable centre" style="font-size:95%;
[[Denis Troch]], ancien adjoint du Portugais [[Artur Jorge]] au [[Paris Saint-Germain Football Club|Paris SG]], sort d'une année sabbatique lorsque le président Pascal Pouillot lui propose le poste d'entraîneur<ref name="lh185" group="h">{{Harvsp|id=LH|Herbet|p=185}}</ref>. Resté célèbre auprès des supporters pour sa moustache, Troch leur laisse suite à ses quatre saisons au club un souvenir indélébile, de par son charisme et ses résultats sportifs<ref name="lh185" group="h"/>. Lors de sa première saison, il fait remonter le club en Ligue 2 et l'emmène surtout jusqu'en finale de la [[Coupe de France de football 2000-2001|Coupe de France]]. En [[2004 en football|2004]], alors que le club joue la montée en Ligue 1, l'équipe s'effondre et perd ses six derniers matchs, les derniers de Troch à la tête de l'équipe. Il reste un technicien qui a marqué l'Amiens SC mais aussi les Amiénois<ref name="lh185" group="h"/>. Parmi ses successeurs figurent des entraîneurs qui ont obtenu de piètres résultats. En premier lieu, [[Alex Dupont]], qui reste une saison et demi en Ligue 2 avec des résultats moyens, puis [[Thierry Laurey]], qui précipite le club en National en [[2009 en football|2009]] et enfin son successeur [[Serge Romano]], qui ne reste que quatre mois au club. Entre les périodes de ces entraîneurs, [[Ludovic Batelli]] dirige l'équipe à deux reprises, de mars [[2006 en football|2006]] à [[2008 en football|2008]] puis d'octobre 2009 à [[2012 en football|2012]]. Arrivé au club en juillet [[2000 en football|2000]] en tant que responsable du centre de formation<ref group="h">{{Harvsp|id=LH|Herbet|p=31}}</ref>, il reprend à chaque fois l'effectif professionnel alors que celui-ci est en difficulté. Lors de son premier passage, il sauve le club de la relégation en National et lui fait jouer la montée en [[Ligue 1]] en [[2007 en football|2007]], mais celui-ci finit quatrième. Pendant sa deuxième période au club, il redresse l'équipe en National après le mauvais départ des joueurs de Serge Romano et la fait montée en Ligue 2 en [[2011 en football|2011]]. Batelli est avec Denis Troch l'entraîneur qui a le plus marqué l'Amiens SC ces dernières années<ref group="h">{{Harvsp|id=LH|Herbet|p=32}}</ref>. L'équipe est entraînée depuis [[2012 en football|2012]] par [[Francis De Taddeo]], élu [[Trophées UNFP du football|meilleur entraîneur de Ligue 2 en 2007]] avec le [[FC Metz]]<ref>{{en}} {{Lien web |url=http://www.rsssf.com/miscellaneous/franpoy-oscar.html |site=rsssf.com |titre=France - Les Oscars du Football |auteur=Erik Garin |date=20 février 2009 |éditeur=[[Rec.Sport.Soccer Statistics Foundation]]}}</ref>.
|+ Distinctions personnelles des joueurs de l'Amiens SC en compétitions officielles
|-
! scope="col" style="background:#ffffff;" width="300"|Meilleurs buteurs
! scope="col" style="background:#ffffff;" width="300"|Trophées UNFP du football
|-
|valign="top"|
;Championnats
*[[Championnat de France de football de Ligue 2|Ligue 2]]
**[[Championnat de France de football D2 2001-2002|2002]] : [[Hamed Diallo]], {{nombre|18|buts}}
**[[Championnat de France de football de Ligue 2 2003-2004|2004]] : [[David Suarez]], {{nombre|17|buts}}


|valign="top"|
{|border="0" cellpadding="4" align=center
;Trophée UNFP Ligue 2
|+'''Entraîneurs de l'Amiens Sporting Club'''<ref>{{en}} {{Lien web|url=http://www.rsssf.com/players/trainers-fran-clubs.html#a|titre=Liste des entraîneurs des clubs français |site=rsssf.com |éditeur=[[Rec.Sport.Soccer Statistics Foundation]] |consulté le=31 octobre 2012}}</ref>{{,}}<ref name="fd140" group="d">{{Harvsp|id=FD|Dubois|p=140}}</ref>
* [[Trophées UNFP du football|Équipe-type Ligue 2]]
|- valign="top"
**[[Championnat de France de football de Ligue 2 2003-2004|2004]] : [[Fabrice Abriel]] et [[David Suarez]]
|
|}
{| cellpadding="3" style="font-size:95%; background-color:#f9f9f9; text-align:center; border:solid 1px #cecece; border-collapse:collapse; margin-bottom:12px;" cellspacing="1" border="0" align=center

|- style="color:#000000; background:#cecece;"
== Personnalités ==
! scope="col" width ="180"|Nom

! scope="col" width ="110"|Période
=== Présidents ===
|-bgcolor=#EFEFEF

| align=left |{{ENG-d}} M. Adams || [[1924 en football|1924]]-xxxx
{| class="wikitable right" style=" font-size:95%"
|+Liste des présidents de l'Amiens SC
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|-
! scope=col style=background:#ffffff; width=80 |Période
| align=left |{{AUT-d}} François de Woggenhuhber || [[1930 en football|1930]]-[[1933 en football|1933]]
! scope=col style=background:#ffffff; width=150|Nom
|-bgcolor=#EFEFEF
! scope=col style=background:#ffffff; width=5 |Réf
| align=left |{{HUN-d}} M. Konya || [[1933 en football|1933]]
|-de
| 1901-1903
| {{FRA-d}} Frédéric Petit
| <ref name="fd61" group=d/>
|-
|-
| 1903-1913
| align=left |{{FRA-d}} [[Paul Nicolas]] || [[1933 en football|1933]]-[[Décembre|déc]] [[1934 en football|1934]]
|{{FRA-d}} Charles Lamy
|-bgcolor=#EFEFEF
| <ref name=d28 group=d/>
| align=left |{{HUN-d}} M. Linbeck || [[Décembre|déc]] [[1934 en football|1934]]-[[1935 en football|1935]]
|-
|-
| 1913-1931
| align=left |{{FRA-d}} [[Raymond Demey]] || [[1935 en football|1935]]-[[1937 en football|1937]]
|{{FRA-d}} Albert Moulonguet
|-bgcolor=#EFEFEF
|
| align=left |{{FRA-d}} [[Louis Finot (footballeur)|Louis Finot]] || [[1942 en football|1942]]-[[1943 en football|1943]]
|-
|-
| 1931-1939
| align=left |{{DEN-d}} [[Kaj Andrup]] || [[1945 en football|1945]]-[[1946 en football|1946]]
|{{FRA-d}} M. De Butler
|-bgcolor=#EFEFEF
|
| align=left |{{FRA-d}} Pierre Illiet || [[1946 en football|1946]]-[[1947 en football|1947]]
|-
|-
|
| align=left |{{FRA-d}} Mony Braunstein || [[1947 en football|1947]]-[[1948 en football|1948]]
|{{FRA-d}} M. Jacob
|-bgcolor=#EFEFEF
|
| align=left |{{FRA-d}} [[André Riou]] || [[1949 en football|1949]]-[[1951 en football|1951]]
|-
|-
| align=left |{{FRA-d}} Édouard Harduin || [[1958 en football|1958]]-[[1959 en football|1959]]
|-bgcolor=#EFEFEF
| align=left |{{FRA-d}} [[Jean Mankowski]] || [[1959 en football|1959]]-[[1960 en football|1960]]
|}
|
|
|{{FRA-d}} Claude Liégent
{| cellpadding="3" style="font-size:95%; background-color:#f9f9f9; text-align:center; border:solid 1px #cecece; border-collapse:collapse; margin-bottom:12px;" cellspacing="1" border="0" align=center
|
|- style="color:#000000; background:#cecece;"
! scope="col" width ="180"|Nom
! scope="col" width ="110"|Période
|-
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| align=left |{{FRA-d}} [[Émilien Méresse]] || [[1960 en football|1960]]-[[1968 en football|1968]]
|{{FRA-d}} Yvon Legras
|-bgcolor=#EFEFEF
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| align=left |{{FRA-d}} [[André Grillon]] || [[1968 en football|1968]]-[[1977 en football|1977]]
|-
|-
|
| align=left |{{FRA-d}} [[Robert Buchot]] || [[1977 en football|1977]]-[[1979 en football|1979]]
|{{FRA-d}} M. Mayeur
|-bgcolor=#EFEFEF
|
| align=left |{{FRA-d}} Paul Pruvost || [[1979 en football|1979]]-[[décembre|déc]] [[1979 en football|1979]]
|-
|-
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| align=left |{{FRA-d}} [[Robert Buchot]] || [[décembre|déc]] [[1979 en football|1979]]-[[1980 en football|1980]]
|{{FRA-d}} Pierre Boubert
|-bgcolor=#EFEFEF
|
| align=left |{{FRA-d}} [[Claude Le Roy]] || [[1980 en football|1980]]-[[1983 en football|1983]]
|-
|-
|
| align=left |{{FRA-d}} [[Gabriel Desmenez]] || [[1983 en football|1983]]-[[1985 en football|1985]]
|{{FRA-d}} Camille Cavy
|-bgcolor=#EFEFEF
|
| align=left |{{FRA-d}} [[Camille Choquier]] || [[1985 en football|1985]]-[[1987 en football|1987]]
|-
|-
| 1979-1985
| align=left |{{FRA-d}} [[Joël Beaujouan]] || [[1987 en football|1987]]-[[avril|avr]] [[1988 en football|1988]]
|{{FRA-d}} Michel Deraeve
|-bgcolor=#EFEFEF
|<ref name="lh70" group=h/>
| align=left |{{FRA-d}} Hughes Jullien || [[avril|avr]] [[1988 en football|1988]]-[[1992 en football|1992]]
|-
|-
| 1985-1986
| align=left |{{FRA-d}} [[Patrick Parizon]] || [[1992 en football|1992]]-[[1994 en football|1994]]
|{{FRA-d}} Daniel Abet
|-bgcolor=#EFEFEF
|<ref name=lh18 group=h/>
| align=left |{{FRA-d}} [[Arnaud Dos Santos]] || [[1994 en football|1994]]-[[novembre|nov]] [[1998 en football|1998]]
|-
|-
| 1986-1987
| align=left |{{FRA-d}} [[René Marsiglia]] || [[novembre|nov]] [[1998 en football|1998]]-[[février|fév]] [[2000 en football|2000]]
|{{FRA-d}} Gérard Delahaye
|}
|<ref name="lh19" group=h/>
|-
|1987-1989
|{{FRA-d}} Richard Rutkowski
|
|
{| cellpadding="3" style="font-size:95%; background-color:#f9f9f9; text-align:center; border:solid 1px #cecece; border-collapse:collapse; margin-bottom:12px;" cellspacing="1" border="0" align=center
|- style="color:#000000; background:#cecece;"
! scope="col" width ="180"|Nom
! scope="col" width ="110"|Période
|-bgcolor=#EFEFEF
| align=left |{{FRA-d}} [[Victor Zvunka]] || [[février|fév]] [[2000 en football|2000]]-[[2000 en football|2000]]
|-
|-
|1989-1991
| align=left |{{FRA-d}} [[Denis Troch]] || [[2000 en football|2000]]-[[2004 en football|2004]]
|{{FRA-d}} Julien Burnay
|-bgcolor=#EFEFEF
|
| align=left |{{FRA-d}} [[Alex Dupont]] || [[2004 en football|2004]]-[[mars (mois)|mar]] [[2006 en football|2006]]
|-
|-
| 1991-1993
| align=left |{{FRA-d}} [[Ludovic Batelli]] || [[mars (mois)|mar]] [[2006 en football|2006]]-[[2008 en football|2008]]
| {{FRA-d}} François Gossart
|-bgcolor=#EFEFEF
|
| align=left |{{FRA-d}} [[Thierry Laurey]] || [[2008 en football|2008]]-[[2009 en football|2009]]
|-
|-
| 1993-2009
| align=left |{{FRA-d}} [[Serge Romano]] || [[2009 en football|2009]]-[[octobre|oct]] [[2009 en football|2009]]
| {{FRA-d}} Pascal Pouillot
|-bgcolor=#EFEFEF
|
| align=left |{{FRA-d}} [[Ludovic Batelli]] || [[octobre|oct]] [[2009 en football|2009]]-[[2012 en football|2012]]
|-
|-
| 2009-
| align=left |{{FRA-d}} [[Francis De Taddeo]] || [[2012 en football|2012]]-
|{{FRA-d}} Bernard Joannin
|
|}
|}

Le premier président de l'Amiens Athlétic Club est l'un de ses membres fondateurs, Frédéric Petit. C'est sous son impulsion qu'est créé en avril 1902 le comité de Picardie de l'[[Union des sociétés françaises de sports athlétiques|USFSA]], qui organise les compétitions dans la région<ref name="fd61" group=d/>. Il laisse sa place dès 1903 à Charles Lamy, avocat à la [[cour d'appel d'Amiens]], qui exerce la fonction pendant dix ans<ref name=d28 group=d>{{Harvsp|Dubois|p=28|id=FD}}.</ref>.

Le premier grand président du club est le {{Dr|Albert}} Moulonguet, qui exerce la fonction pendant dix-huit ans de 1913 à 1931. L'histoire raconte que peu après la création du club, Robert Petit, membre fondateur du club et frère du premier président Frédéric, l'aborde sur la [[Ancien tramway d'Amiens|plate-forme d'un tramway]] pour lui proposer une carte de membre honoraire, provoquant chez ce dernier une passion qui fera de lui un des piliers du football amiénois<ref group=d>{{Harvsp|id=FD|Dubois|p=53}}.</ref>. En octobre 1909, il est ainsi invité à l'inauguration du stade de la rue Henri Daussy en tant que directeur de l'École de médecine<ref name="fd48" group=d/>. Lors de son mandat, il participe aux transactions qui permettent au club d'investir le terrain où est construit en 1921 le stade qui portera son nom en 1931, le [[stade Moulonguet]]. Président lors de la période faste de l'Amiens AC, à une époque où plusieurs joueurs internationaux français évoluent au club, le {{Dr}} Moulonguet fait partie de la commission qui se prononce le {{date|10 juin 1931}} avec un avis défavorable sur un éventuel passage du club au professionnalisme<ref name="lh135" group=h/>. Il quitte la présidence du club le {{date|17 octobre 1931}} de la même année, en raison de son âge avancé, et ne voit donc pas les débuts professionnels du club en 1933<ref name="lh135" group=h/>. Il meurt peu après, en 1940, à l'âge de {{nombre|81|ans}}<ref group=d>{{Harvsp|Dubois|p=134|id=FD}}.</ref>. Un autre docteur lui succède, le {{Dr}} De Butler. Présent à la commission sur l'éventuel passage du club au professionnalisme en 1931<ref name="lh135" group=h/>, il juge peu de temps après que le club, vidé de ses meilleurs éléments passés professionnels, doit {{Citation|réagir s'[il] veut retrouver les succès d'il y a quelque temps et faire honneur à [son] passé}}<ref name="fd154" group=d/>. Le club passe alors professionnel sous son impulsion en 1933.

[[Fichier:Présidents Amiens Athlétic Club.JPG|vignette|Plaque commémorant les trois premiers présidents de l'Amiens Athlétic Club à côté du [[stade Moulonguet]].|alt=Plaque commémorant les trois premiers présidents de l'Amiens Athlétic Club]]

Après la [[Seconde Guerre mondiale]], le club retrouve la [[Championnat de France de football de deuxième division|Division 2]] sous la présidence de M. Jacob<ref name="ascforever19311961"/>. Il est suivi successivement par les présidents Claude Liégent, Yvon Legras, M. Mayeur, Pierre Boubert et Camille Cavy<ref>{{Lien web |url=http://www.amiensfootball.com/liste-des-actualites/page-article/article/disparition.html |titre=Jean Fontaine, 45 ans d’amour et de passion pour l’Amiens SC |site=amiensfootball.com |éditeur=Amiens Sporting Club}}.</ref>.

Michel Deraeve arrive au club en fin d'année 1979, lorsque le club est amateur et évolue en [[Championnat de France de football de Division 3 (1971-1993)|Division 3]]. Sous son mandat, le vieux stade Moulonguet est doté d'une nouvelle tribune, le club instaure des contacts avec les grandes entreprises amiénoises et les comités d'entreprise, et développe les espaces publicitaires dans le stade<ref name="lh70" group=h>{{Harvsp|Herbet|id=LH|p=70}}.</ref>. Dès novembre 1984, il émet le vœu lors d'une conférence de presse que le club redevienne professionnel et se dote d'un [[Centre de formation de football|centre de formation]]<ref name="lh70" group=h/>. Le {{date|1 avril 1985}}, Daniel Abet accède à la présidence du club<ref name=lh18 group=h>{{Harvsp|Herbet|id=LH|p=18}}.</ref>. Peu après son élection, il annonce lors d'une assemblée générale que le club présente un déficit de 1,3 million de francs et doit contracter un emprunt de {{unité|1,8|million}} de francs<ref name="lh19" group=h>{{Harvsp|Herbet|id=LH|p=19}}.</ref>. Sa gestion conduit le club à sa perte. Alors que le club vient de descendre en Division 3, il augmente la masse salariale des joueurs en dépit d'une baisse des recettes du stade, puis se débarrasse de plusieurs techniciens jouissant d'une bonne réputation au club, comme Paul Pruvost et Patrick Maison<ref name="lh19" group=h/>. Abet laisse sa place le {{date|4 février 1986}} à Gérard Delahaye, directeur de la société [[Giraudy]], dont la gestion ne permet pas de redresser le club<ref name="lh19" group=h/>. Pendant cette période, le club subit un plan de redressement financier et est proche de la liquidation judiciaire. Un an après son accession à la tête du club, Delahaye laisse sa place à Julien Burnay, avocat et ancien directeur des sports de la ville d'Amiens, qui occupe le poste jusqu'en 1991<ref name="lh152" group=h/>.

Après les présidences difficiles de Abet et Delahaye, l'Amiens SC retrouve une certaine stabilité avec deux présidents qui travaillent ensemble au club pendant près de vingt ans, François Gossart et Pascal Pouillot. Pouillot est le premier à être en relation avec le club lors d'un procès opposant en 1986 l'Amiens SC à son sponsor [[Lee Cooper]], dont l'un des dirigeants est Pierre Pouillot, père de Pascal, avocat de Lee Cooper lors de ce procès<ref name="lh152" group=h/>. Pouillot finit par nouer des contacts avec le club et l'intègre. Il fait la connaissance au début des années 1990 de François Gossart, à la tête d'un cabinet d’architectes, et lui demande d'intégrer le club<ref name="lh94" group=h>{{Harvsp|Herbet|id=LH|p=94}}.</ref>. Gossart devient le président de l'Amiens SC le {{date|5 novembre 1991}} avec comme vice-présidents Jacques Lienard, Michel Ponthieu et Pascal Pouillot. Ils réorganisent les structures du club, Gossart s'occupant dans un premier temps de la section professionnelle et Pouillot du secteur amateur et du centre de formation<ref name="lh94" group=h/>. Pouillot prend ensuite la présidence en 1993, avec Gossart comme vice-président. Sous leur impulsion, le club retrouve le professionnalisme, se dote d'un nouveau stade avec le [[stade de la Licorne]], et retrouve des résultats sportifs de premier plan, se maintenant en Division 2 et obtenant de bons résultats en [[Coupe de France de football|Coupe de France]]<ref name="lh152" group=h/>. Le {{date 3|avril 2009}}, peu avant la fin de la [[Championnat de France de football de deuxième division 2008-2009|saison 2008-2009]], marquée par une relégation en [[Championnat de France de football National|National]], Pouillot quitte la présidence du club, laissant la place à Bernard Joannin<ref name="joannin">{{Lien web |url=http://www.amiensfootball.com/liste-des-actualites/page-article/article/bernard-joannin-une-evolution-du-club-pas-une-revolution.html |titre=Bernard Joannin : « Une évolution du club, pas une révolution » |site=amiensfootball.com |éditeur=Amiens Sporting Club}}.</ref>. Pouillot et Gossart sont restés au club en tant que membres de l'association ASC Football<ref name="amiensfootball.com"/>.

=== Entraîneurs ===
{{Catégorie détaillée|Entraîneur de l'Amiens SC}}

{| class="wikitable right" style="font-size:95%"
|+Liste des entraineurs de l'Amiens SC<ref name=liste>{{en}} {{Lien web|url=http://www.rsssf.com/players/trainers-fran-clubs.html#a|titre=Liste des entraîneurs des clubs français |site=rsssf.com |éditeur=[[Rec.Sport.Soccer Statistics Foundation]] |consulté le=31 octobre 2012}}.</ref>{{,}}<ref group=note>En l'absence d'indications sur les mois, les dates s'entendent de saison à saison. Par exemple, ''1992-1994'' indique les saisons 1992-1993 et 1993-1994.</ref>
|-align=center
! scope=col style=background:#ffffff; width=110 |Période
! scope=col style=background:#ffffff; width=180 |Nom
! scope=col style=background:#ffffff; width=10 |Réf
|-align=center
| 1901-1923
| align=left|Pas d'entraineur
|
|-align=center
| 1923-1924
| align=left|{{FRA-d}} Georges Courbot{{#tag:ref|Courbot arrive en tant que dirigeant de l'Amiens AC dans les années 1920. Lors de la saison 1923-1924, au cours de laquelle le club devient champion du Nord, il assure la gestion administrative de l’équipe et participe à l’organisation des séances d’entraînement, ce qui serait considéré de nos jours comme un rôle de manager. Il n'est à l'époque pas considéré comme entraineur, n'assurant pas spécifiquement cette fonction, au contraire d'Adams, recruté spécifiquement en 1924 pour entrainer l'équipe, d'où le fait d'Adams ait pu être qualifié de premier entraineur du club. L'importance de Courbot et le fait qu'il puisse être considéré comme l'entraineur de la saison 1923-1924 est corroborée par sa présence sur la photo officielle de fin de saison, où il se trouve parmi les joueurs<ref name=courbot/>. |group=note}}
| <ref name=courbot>{{Lien web |url=https://amiensfootbraun.wordpress.com/2016/11/21/georges-courbot-manager-et-arbitre/ |titre=Georges Courbot, manager et arbitre |date=21 novembre 2016 |auteur=[[Didier Braun]] |site=Le foot à Amiens, au temps des Braun}}</ref>
|-align=center
| 1924-1927
| align=left|{{ENG-d}} Amos Adams{{#tag:ref|Sa date de départ est incertaine. Lors du [[Histoire du recensement de la population en France|recensement de 1926]], il est domicilié à Amiens avec comme profession « professeur de football » et comme employeur l’Amiens AC. Didier Braun indique dans un article de janvier 2016 n'avoir pas trouvé de source mentionnant un départ à la fin de la saison 1925-1926 ou une présence lors de la saison 1926-1927<ref name=amos/>, mais indique dans un article de novembre 2018 un départ en 1927<ref name=courbot/>. Dans le livre ''Le Football en Picardie'', Amos n'est que laconiquement évoqué comme arrivant au début de la saison 1924-1925 comme premier entraineur en Picardie, « donnant ses cours le jeudi après-midi »<ref group=p>{{Harvsp|id=FP|Collectif|p=217}}</ref>. |group=note}}
| <ref name=amos>{{Lien web |url=https://amiensfootbraun.wordpress.com/2016/01/06/les-maitres-anglais-de-lamiens-a-c/ |titre=Les maîtres anglais de l’Amiens A.C. |date=6 janvier 2016 |auteur=[[Didier Braun]] |site=Le foot à Amiens, au temps des Braun}}</ref>
|-align=center
| 1927-avr 1930
| align=left|Pas d'entraineur{{#tag:ref|Le club n'a pas d'entraineur attitré entre 1927 et 1930. Didier Braun note que « l’entraînement était plus ou moins assuré par Georges Courbot », qui était avant tout dirigeant et arbitre<ref name=woggen/>{{,}}<ref name=courbot/> |group=note}}
|
|-align=center
| avr 1930
| align=left|{{HUN-d}} [[Robert Fischer (football)|Robert Fischer]]
| <ref>{{Lien web |langue=fr-FR |auteur=Didier Braun |titre=Dico des joueurs de l’Amiens A.C.: 11. De Fidon à Frey |url=https://amiensfootbraun.wordpress.com/2019/11/08/dico-des-joueurs-de-lamiens-a-c-11-de-fidon-a-frey/ |site=Le foot à Amiens, au temps des Braun |date=2019-11-08}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |auteur=Didier Braun |titre=Amiens A.C. et la Coupe de France (7: Colombes 1930, acte II) |url=https://amiensfootbraun.wordpress.com/2017/11/17/amiens-a-c-et-la-coupe-de-france-7-colombes-1930-acte-ii/ |site=Le foot à Amiens, au temps des Braun |date=2017-11-17}}</ref>
|-align=center
| 1930-1932
| align=left|{{HUN-d}} Ferenc Woggenhuber
| <ref name=woggen>{{Lien web |url=https://amiensfootbraun.wordpress.com/2016/03/08/1930-un-entraineur-hongrois-a-amiens/ |titre=1930: Un entraîneur hongrois à Amiens |date=8 mars 2016 |auteur=[[Didier Braun]] |site=Le foot à Amiens, au temps des Braun}}</ref>
|-align=center
| 1932-1933
| align=left|Pas d'entraineur connu<ref group=note name=notrain>Ni ''Le Football en Picardie'' ni Didier Braun sur son site ''Le foot à Amiens, au temps des Braun'' ne mentionne d'entraineur pour cette période. Il est possible que le club n'ait pas eu d'entraineur sur cette période.</ref>
|
|-align=center
| 1933-jan 1934
| align=left|{{HUN-d}} [[Ferenc Kónya]]{{#tag:ref|''Le Football en Picardie'' indique que [[Paul Nicolas]] assure l'entrainement avant son arrivée<ref group=p name=p255>{{Harvsp|id=FP|Collectif|p=255}}</ref>. Néanmoins, ''[[L'Auto]]'' du 3 aout 1933 l'annonce en pourparlers avec l'Amiens AC<ref>{{Article |titre=Football |périodique=[[L'Auto]] |jour=3 |mois=8 |année=1933 |pages=5 |lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k4634196j/f5}}</ref>, et ''[[Le Progrès de la Somme]]'' du 19 aout l'annonce comme nouvel entraineur<ref>{{Article |titre=Football |périodique=[[Le Progrès de la Somme]] |jour=19 |mois=8 |année=1933 |pages=4 |lire en ligne=https://www.retronews.fr/journal/le-progres-de-la-somme/19-aout-1933/2227/4645998/4}}</ref>. Le premier match officiel de la saison ayant eu lieu le 3 septembre, on peut donc considérer qu'il a démarré la saison. Il est licencié début janvier 1934<ref>{{Article |titre=Conflit... |périodique=[[Paris-Soir]] |jour=3 |mois=1 |année=1934 |pages=4 |lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k7638110w/f4}}</ref>. |group=note}}
| <ref>{{Lien web |url=https://amiensfootbraun.wordpress.com/2016/09/27/1931-1933-lamiens-a-c-passera-t-il-pro/ |titre=1931-1933: L’Amiens A.C. passera-t-il pro ? |date=27 septembre 2016 |auteur=[[Didier Braun]] |site=Le foot à Amiens, au temps des Braun}}</ref>
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| jan-nov [[1934 en football|1934]]
| align=left|{{FRA-d}} [[Paul Nicolas]]
|
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| nov 1934-1935
| align=left|{{HUN-d}} [[Jules Limbeck|Gyula Limbeck]] (*)<ref group=note>Limbeck arrive comme entraineur, mais finit par disputer les cinq derniers matchs de la saison.</ref>
| <ref>{{Article |titre=En poussant la balle |périodique=[[L'Auto]] |jour=28 |mois=11 |année=1934 |pages=4 |lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k46346753/f4}}</ref>
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| 1935-1937
| align=left|{{FRA-d}} [[Raymond Demey]]<ref group=note>[[Didier Braun]] ne l'indique qu'entraineur pour la saison 1935-1936, mais il a également entrainé la saison suivante. Une photo du 11 novembre 1936 le montre aux côtés de l'équipe. ''[[L'Auto]]'' du 31 mars 1937 indique qu'il est encore entraineur de l'Amiens AC, et qu'il est sollicité par « un club de l'Escaut ». Il s'agit sans doute de l'[[Association sportive hautmontoise]], que Demey a effectivement entrainé lors de la saison 1937-1938 en deuxième division. Demey a sans doute fini la saison 1936-1937 avec l'Amiens AC.</ref>
| <ref>{{Lien web |url=https://amiensfootbraun.wordpress.com/2019/10/17/dico-des-joueurs-de-lamiens-a-c-8-de-demarcq-a-dhubonney/ |titre=Dico des joueurs de l’Amiens A.C.: 8. De Demarcq à Dhubonney |date=17 octobre 2019 |auteur=[[Didier Braun]] |site=Le foot à Amiens, au temps des Braun}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |url=https://amiensfootbraun.wordpress.com/2017/04/14/les-stats-des-premiers-pros-damiens/ |titre=Les stats des premiers pros d’Amiens |date=14 avril 1937 |auteur=[[Didier Braun]] |site=Le foot à Amiens, au temps des Braun}}</ref>{{,}}<ref>{{Article |titre=Au pays de ch'tiot Quinquin |périodique=[[L'Auto]] |jour=31 |mois=3 |année=1937 |pages=6 |lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k4629847r/f6}}</ref>
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| 1937-1941
| align=left|Pas d'entraineur connu<ref group=note name=notrain/>
|
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| 1941-mar 1944
| align=left|{{FRA-d}} [[Louis Finot (football)|Louis Finot]] (*)
| <ref>{{Lien web |url=https://amiensfootbraun.wordpress.com/2019/11/08/dico-des-joueurs-de-lamiens-a-c-11-de-fidon-a-frey/ |titre=Dico des joueurs de l’Amiens A.C.: 11. De Fidon à Frey |date=8 novembre 2019 |auteur=[[Didier Braun]] |site=Le foot à Amiens, au temps des Braun}}</ref>{{,}}<ref>{{Article |titre=En poussant la balle |périodique=[[L'Auto]] |jour=4 |mois=3 |année=1944 |pages=2 |lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k46438001/f2}}</ref>
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| mar 1944-1945
| align=left|Pas d'entraineur connu<ref group=note name=notrain/>
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| 1945-1946
| align=left|{{DEN-d}} [[Kaj Andrup]]
| <ref>{{Lien web |url=https://amiensfootbraun.wordpress.com/2019/08/30/dico-des-joueurs-de-lamiens-a-c-1-de-adam-a-augustin/ |titre=Dico des joueurs de l’Amiens A.C. : 1. De Adam à Augustin |date=30 aout 2019 |auteur=[[Didier Braun]] |site=Le foot à Amiens, au temps des Braun}}</ref>
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| 1946-1947
| align=left|{{FRA-d}} Pierre Illiet (*)
| <ref>{{Lien web |url=https://amiensfootbraun.wordpress.com/2017/02/06/illiet-un-nom-predestine/ |titre=Illiet, un nom prédestiné |date=6 février 2017 |auteur=[[Didier Braun]] |site=Le foot à Amiens, au temps des Braun}}</ref>
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| 1947-1949
| align=left|{{???-d}} Mony Braunstein<ref group=note>Sa nationalité est incertaine. Il est né en 1909 en Roumanie. Sa famille émigre en Italie lorsqu’il est enfant. Lui-même émigre en France en 1932.</ref>
| <ref>{{Lien web |url=https://amiensfootbraun.wordpress.com/2018/05/25/braunstein-un-entraineur-oublie/ |titre=Braunstein, un entraîneur oublié |date=25 mai 2018 |auteur=[[Didier Braun]] |site=Le foot à Amiens, au temps des Braun}}</ref>
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| 1949-déc 1949
| align=left|{{FRA-d}} Rémy Fourmond
| <ref name=riou>{{Lien web |url=https://amiensfootbraun.wordpress.com/2015/10/30/andre-riou-un-grand-entraineur-de-passage-a-amiens/ |titre=André Riou, un grand entraîneur de passage à Amiens |date=30 octobre 2015 |auteur=[[Didier Braun]] |site=Le foot à Amiens, au temps des Braun}}</ref>
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| déc 1949 {{small|(intérim)}}
| align=left|{{FRA-d}} Eugène Bourson (*)
| <ref name=riou/>
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| jan 1950-1951
| align=left|{{FRA-d}} [[André Riou]]
| <ref name=riou/>
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| 1951-mar 1952
| align=left|{{FRA-d}} Charles Roze
| <ref name=riou/>{{,}}<ref name=roze>{{Lien web |url=https://amiensfootbraun.wordpress.com/2015/11/30/en-1952-amiens-repart-a-zero/ |titre=En 1952, Amiens repart à zéro |date=30 novembre 2015 |auteur=[[Didier Braun]] |site=Le foot à Amiens, au temps des Braun}}</ref>
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| mar 1952-1952
| align=left|{{FRA-d}} Eugène Bourson (*)
| <ref name=roze/>
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| 1952-1959
| align=left|{{FRA-d}} [[Édouard Harduin]] (*)
| <ref>{{Lien web |url=https://amiensfootbraun.wordpress.com/2015/12/29/edouard-harduin-joueur-entraineur-et-cafetier/ |titre=Edouard Harduin, joueur, entraîneur et cafetier |date=29 décembre 2015 |auteur=[[Didier Braun]] |site=Le foot à Amiens, au temps des Braun}}</ref>
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| 1959-1961
| align=left|{{FRA-d}} [[Jean Mankowski]]
| <ref>{{Lien web |url=https://amiensfootbraun.wordpress.com/2016/04/18/3-lensois-de-1948-a-amiens/ |titre=3 Lensois de 1948 à Amiens |date=18 avril 2016 |auteur=[[Didier Braun]] |site=Le foot à Amiens, au temps des Braun}}</ref>{{,}}<ref name=riou/>
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| 1961-1968
| align=left|{{FRA-d}} [[Émilien Méresse]]
|
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| 1968-1977
| align=left|{{FRA-d}} [[André Grillon]]
|
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| 1977-1979
| align=left|{{FRA-d}} [[Robert Buchot]]
|
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| 1979-déc 1979
| align=left|{{FRA-d}} Paul Pruvost
|
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| déc 1979-1980
| align=left|{{FRA-d}} [[Robert Buchot]]
|
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| 1980-1983
| align=left|{{FRA-d}} [[Claude Le Roy]]
|
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| 1983-1985
| align=left|{{FRA-d}} [[Gabriel Desmenez]]
|
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| 1985-1987
| align=left|{{FRA-d}} [[Camille Choquier]]
|
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| 1987-avr 1988
| align=left|{{FRA-d}} [[Joël Beaujouan]]
|
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| avr 1988-1992
| align=left|{{FRA-d}} Hughes Jullien
|
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| 1992-1994
| align=left|{{FRA-d}} [[Patrick Parizon]]
|
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| 1994-nov 1998
| align=left|{{FRA-d}} [[Arnaud Dos Santos]]
|
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| nov 1998-fév 2000
| align=left|{{FRA-d}} [[René Marsiglia]]
|
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| fév 2000-2000
| align=left|{{FRA-d}} [[Victor Zvunka]]
|
|-align=center
| 2000-2004
| align=left|{{FRA-d}} [[Denis Troch]]
|
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| 2004-mar 2006
| align=left|{{FRA-d}} [[Alex Dupont]]
|
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|mar 2006-2008
| align=left|{{FRA-d}} [[Ludovic Batelli]]
|
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|2008-2009
| align=left|{{FRA-d}} [[Thierry Laurey]]
|
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|2009-oct 2009
| align=left|{{FRA-d}} [[Serge Romano]]
|
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| oct 2009-2012
| align=left|{{FRA-d}} [[Ludovic Batelli]]
|
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| 2012-sep 2013
| align=left|{{FRA-d}} [[Francis De Taddeo]]
|
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| sep 2013-2014
| align=left|{{FRA-d}} [[Olivier Echouafni]]
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| 2014-jan 2015
| align=left|{{FRA-d}} [[Samuel Michel]]
|
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| jan 2015-2019
| align=left|{{FRA-d}} [[Christophe Pélissier (football)|Christophe Pélissier]]
|
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| 2019-sep 2020
| align=left|{{SLO-d}} [[Luka Elsner]]
|
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| oct 2020-2021
| align=left|{{FRA-d}} [[Oswald Tanchot]]
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| 2021- avr 2023
| align=left|{{FRA-d}} [[Philippe Hinschberger]]
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|avr 2023-2023
| align=left|{{FRA-d}} [[Patrice Descamps]]
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|2023-
| align=left|{{SEN-d}} [[Omar Daf]]
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| align=left|(*) = entraineur-joueur
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|}
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{{clr}}


Au début des années 1920, la pratique du football gagne en rigueur. La recherche de la qualité de jeu, de l'efficacité et de la forme physique de l'équipe devient le but des dirigeants des clubs, qui font alors appel à des spécialistes, les entraîneurs<ref name=fd140 group=d>{{Harvsp|id=FD|Dubois|p=140}}</ref>. Les dirigeants de l'Amiens AC engagent leur premier entraîneur, l'Anglais Adams, en 1924. Dans les premiers temps se succèdent surtout des entraîneurs étrangers, avec les Hongrois Ferenc Woggenhuber, [[Ferenc Kónya]] et [[Jules Limbeck]], ce dernier occupant le poste d'entraîneur-joueur<ref name="fd140" group=d/>. Il est alors fréquent que l'entraîneur soit aussi joueur, ou qu'il soit jeune retraité. Ainsi, [[Paul Nicolas]], entraîneur de janvier<ref>{{Lien web|titre = L'Ouest-Éclair|url = https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k499855j|site = Gallica|date = 1934-01-11|consulté le = 2015-10-29}}.</ref> à décembre 1934, finit sa carrière de joueur à l'Amiens AC en 1931 ; [[Raymond Demey]] n'a que {{nombre|33|ans}} quand il prend en main l'équipe en 1935, jusqu'au premier abandon du statut professionnel du club en 1937<ref name="fd140" group=d/> ; [[Louis Finot (football)|Louis Finot]] exerce les deux fonctions dès son arrivée au club en 1942<ref group=h>{{Harvsp|id=LH|Herbet|p=87}}.</ref>.
=== Joueurs ===


Après le retour du professionnalisme à l'Amiens AC en 1945, plusieurs entraîneurs se succèdent rapidement, ne restant pas plus d'une saison. Le Danois [[Kaj Andrup]] est le premier à diriger l'équipe après la [[Seconde Guerre mondiale]]. Il est suivi par Pierre Illiet, Mony Braunstein et [[André Riou]]. Ce dernier se rappelle que les joueurs jouaient le ''[[Tactique (football)|WM]]''<ref group="note">Dispositifs tactiques où les joueurs disposés sur le terrain forment les lettres W et M.</ref> et qu'{{Citation|[ils avaient] une superbe équipe et une chance d'aller en Division 1}}<ref name="LH159" group=h>{{Harvsp|id=LH|Herbet|p=159}}</ref>. Cependant, cela n'arrivera pas et le club redevient amateur en 1952. Édouard Harduin, qui occupait le poste de [[Milieu de terrain|demi]] sous la direction d'André Riou, devient l'entraîneur de l'équipe en 1952. Il est remplacé en 1959 par [[Jean Mankowski]], également joueur pendant la période André Riou, au poste d'ailier droit<ref name="LH159" group=h/>. Ce dernier ne reste aussi qu'une saison au club, remplacé en 1960 par [[Émilien Méresse]].
{{Article détaillé|amorce=Catégorie détaillée|:Catégorie:Joueur de l'Amiens SC}}


Émilien Méresse, sélectionné à une reprise en [[équipe de France de football]] en 1936 lors d'un match France-[[Équipe de Yougoslavie de football|Yougoslavie]]<ref>{{FFF|652|Émilien Méresse}}.</ref>, entraîne l'équipe première pendant huit saisons entre 1960 et 1968. Il est entraîneur lorsque le club change de nom de l'Amiens Athlétic Club à Amiens Sporting Club en 1961. Il entraîne l'équipe en CFA et en [[Ligue du Nord-Pas-de-Calais de football|Division d'Honneur du Nord]] et obtient de bons résultats. Méresse arrête sa carrière et quitte le club dans la discrétion la plus totale, remplacé par [[André Grillon]]<ref name="lh97" group=h>{{Harvsp|id=LH|Herbet|p=97}}</ref>. Grillon, sélectionné au poste de défenseur à quinze reprises en équipe de France<ref>{{FFF|466|André Grillon}}.</ref>, entraîne l'équipe pendant neuf saisons, de 1968 à 1977, déclenchant l'enthousiasme de la part des supporters et en signant à chaque fois des contrats d'une seule saison<ref name="lh97" group=h/>. Parallèlement à son rôle d'entraîneur, il est appelé à s'occuper de l'[[Équipe de France amateure de football|équipe de France de football amateur]], qu'il dirige notamment lors des [[Football aux Jeux olympiques d'été de 1968|Jeux olympiques de 1968]], ce qui lui vaut de laisser provisoirement sa place d'entraîneur de l'Amiens SC à son adjoint Paul Pruvost au début de la [[Championnat de France amateur de football 1968-1969|saison 1968-1969]]<ref name="lh97" group=h/>. Le club retrouve la [[Championnat de France de football de deuxième division|Division 2]] vingt ans après l'avoir quittée lors des années Grillon. Adepte de la défense en ligne, le rôle de Grillon dépasse celui d'entraîneur, devenant aussi le manager général du club<ref name="lh98" group=h>{{Harvsp|id=LH|Herbet|p=98}}.</ref>. En 1977, après que le club est relégué en [[Championnat de France de football de Division 3 (1971-1993)|Division 3]], il annonce qu'il ne souhaite pas prolonger son contrat et quitte le club pour l'[[Amicale de Lucé football|Amicale de Lucé]] en Division 2<ref name="lh98" group=h/>. Grillon a été nommé {{Citation|entraîneur d'Amiens du siècle}} par les lecteurs du ''[[Le Courrier picard|Courrier picard]]''<ref name="lh98" group=h/>.
==== Joueurs emblématiques ====


Le club repart en Division 3 en 1977 avec à sa tête [[Robert Buchot]], qui est resté trente-deux ans au sein de l'Amiens SC<ref name="lh51" group=h>{{Harvsp|id=LH|Herbet|p=51}}.</ref>. D'abord en tant qu'attaquant entre 1962 et 1975 sous la direction de Méresse et Grillon, marquant plus de trois cents buts, puis comme qu'entraîneur des équipes A, B et des moins de {{nombre|18|ans}} et enfin comme recruteur et superviseur<ref name="lh51" group=h/>. Il connaît avec l'Amiens SC une promotion en Division 2 suivie d'une relégation en Division 3, et est remplacé pendant six mois fin 1979 par son adjoint Paul Pruvost, qui reste ensuite au club au poste d'éducateur dans les équipes de jeunes<ref group=h>{{Harvsp|id=LH|Herbet|p=154}}</ref>. En 1980, [[Claude Le Roy]] arrive au club avec d'abord le rôle d'entraîneur-joueur puis simplement le rôle d'entraîneur<ref name="lh116" group=h>{{Harvsp|id=LH|Herbet|p=116}}.</ref>. Persuadé qu'{{Citation|il y a de réelles possibilités pour réaliser quelque chose à court ou moyen terme}}, il met en place les structures techniques du club, mais échoue à le faire monter en Division 2<ref name="lh116" group=h/>. [[Gabriel Desmenez]], arrivé en tant que joueur en même temps que Claude Le Roy, remplace ce dernier en 1983 avec un rôle d'entraîneur-joueur<ref group=h>{{Harvsp|id=LH|Herbet|p=71}}.</ref>. Il connaît avec l'Amiens SC une promotion suivie d'une relégation en Division 3. Remercié en 1985, il est remplacé par [[Camille Choquier]]. Avec son adjoint Robert Buchot, ils réalisent pendant deux saisons les mêmes performances sportives que Desmenez, à savoir une montée suivie d'une relégation<ref group=h>{{Harvsp|id=LH|Herbet|p=60}}.</ref>. Choquier est licencié en 1987 et est remplacé par un ancien joueur du club, [[Joël Beaujouan]], gardien de but de 1974 à 1984. Il précipite pourtant le club en [[Championnat de France de football de Division 4|Division 4]], et donne sa démission après une nouvelle défaite contre [[Le Touquet Athletic Club|Le Touquet AC]]. Il dira de cette expérience qu'{{Citation|[il] n'était pas assez mûr pour entraîner et qu'[il a] donc préféré arrêter}}<ref group=h>{{Harvsp|id=LH|Herbet|p=38}}.</ref>.
[[Fichier:Portrait de Henri Holgard.tif|vignette|gauche|upright|L'attaquant [[Henri Holgard]] est sélectionné en [[Équipe de France de football|équipe de France]] en 1908. |alt=Portrait de Henri Holgard]]


L'entraîneur de l'[[équipe réserve]], Hughes Jullien, encore une fois ancien joueur du club, prend les rênes de l'équipe première en Division 4<ref name="lh107" group=h/>. Jullien fait alors remonter le club en Division 2 en seulement deux saisons, et l'Amiens SC retrouve le professionnalisme sous son impulsion. Il continue sur sa lancée en 1991, maintient l'équipe en Division 2, mais démissionne brutalement quelques journées avant la fin du championnat, laissant la place à son adjoint Emmanuel Hamon<ref group=h>{{Harvsp|id=LH|Herbet|p=109}}.</ref>. [[Patrick Parizon]] est alors recruté en 1992 pour diriger l'équipe. Il arrive au club précédé d'une réputation flatteuse, ayant été joueur à l'[[Association sportive de Saint-Étienne|AS Saint-Étienne]] de 1967 à 1973 lors de la belle époque des ''Verts'' et international français à trois reprises. Parizon est l'un des premiers à parler de la création d'un [[Centre de formation de football|centre de formation]] à Amiens, estimant qu'{{citation|il y a le potentiel à Amiens}}, qu'{{Citation|il faut le structurer, le canaliser et surtout l'attirer et le conserver}} et que {{Citation|la notion de club n'est pas de se limiter à l'équipe fanion}}<ref name="lh142" group=h>{{Harvsp|id=LH|Herbet|p=142}}</ref>. Alors qu'il vient de faire remonter le club en Division 2 et qu'il pense continuer l'aventure, il est remplacé par [[Arnaud Dos Santos]]<ref name="lh142" group=h/>. Dos Santos, qui ne connaît que la Division 2 pendant ses quatre saisons au club, tente de le professionnaliser, alors qu'il dispute ses derniers matchs au stade Moulonguet. Il dira de cette expérience qu'il était en totale osmose avec le président Pascal Pouillot, Pouillot tenant le rôle de gestionnaire très strict tandis que lui était très exigeant avec les joueurs<ref group=h>{{Harvsp|id=LH|Herbet|p=78}}.</ref>. En novembre 1998, l'Amiens SC pointe à la dernière place du classement après cinq défaites consécutives, et il est remplacé par [[René Marsiglia]], qu'il avait fait venir au club en tant que joueur en 1994. Avant de recevoir la charge du groupe professionnel, Marsiglia entraîne à l'Amiens SC l'équipe des moins de {{nombre|17|ans}} et l'équipe réserve<ref name="lh127" group=h>{{Harvsp|id=LH|Herbet|p=127}}.</ref>. Il parvient à sauver le club de la relégation, mais la saison suivante, le club est relégable en février, ce qui lui vaut d'être démit de ses fonctions. Son remplaçant, [[Victor Zvunka]], arrivé en début de saison comme directeur sportif<ref name="lh127" group=h/>, ne réussit pas à sortir le club de la zone de relégation et celui-ci repart en [[Championnat de France de football National|National]] pour la [[Championnat de France de football National 2000-2001|saison 2000-2001]].
Les premiers joueurs licenciés à l'Amiens Athlétic Club sont des jeunes des environs d'[[Amiens]], dont beaucoup ont fait partie de l'Association du Lycée d'Amiens. Ainsi, entre [[1901 en football|1901]] et [[1904 en football|1904]], sur la cinquantaine de joueurs passés au club, vingt-deux ont fait partie de l'équipe du Lycée<ref name="fd35" group="d">{{Harvsp|id=FD|Dubois|p=35}}</ref>. Dès [[1904 en football|1904]], des joueurs étrangers, des ouvriers britanniques de la manufacture de [[Conty]], situé à vingt kilomètres d'Amiens, sont admis au club<ref name="fd35" group="d"/>. Le premier joueur à laisser véritablement une trace dans l'histoire du football amiénois est l'attaquant international [[Henri Holgard]], dont un contemporain disait qu'il {{Citation|reléguait les attaquants modernes au rang d'enfantelets timides et embarrassés}}<ref group="h">{{Harvsp|id=LH|Herbet|p=102}}</ref>. Pendant la [[Première Guerre mondiale]], suite aux départs des joueurs mobilisés par l'[[Forces armées françaises|Armée française]], de nombreux jeunes de seize à dix-huit ans prennent place dans les équipes du club<ref name="fd76" group="d"/>. Au sortir de la Grande Guerre, les joueurs affluent de nouveau, à tel point que les dirigeants de l'Amiens AC doivent organiser en août [[1921 en football|1921]] des matchs de sélection où plus de soixante joueurs sont essayés<ref group="d">{{Harvsp|id=FD|Dubois|p=84}}</ref>.


[[Denis Troch]], ancien adjoint du Portugais [[Artur Jorge]] au [[Paris Saint-Germain Football Club|Paris SG]], sort d'une année sabbatique lorsque le président Pascal Pouillot lui propose le poste d'entraîneur<ref name="lh185" group=h>{{Harvsp|id=LH|Herbet|p=185}}.</ref>. Resté célèbre auprès des supporters pour sa moustache, Troch leur laisse un souvenir indélébile à la suite de ses quatre saisons au club, de par son charisme et ses résultats sportifs<ref name="lh185" group=h/>. Lors de sa première saison, il fait remonter le club en Ligue 2 et l'emmène surtout jusqu'en finale de la [[Coupe de France de football 2000-2001|Coupe de France]]. En 2004, alors que le club joue la montée en Ligue 1, l'équipe s'effondre et perd ses six derniers matchs, les derniers de Troch à la tête de l'équipe. Il reste un technicien qui a marqué l'Amiens SC mais aussi les Amiénois<ref name="lh185" group=h/>. Parmi ses successeurs figurent des entraîneurs qui ont obtenu de piètres résultats. En premier lieu, [[Alex Dupont]], qui reste une saison et demie en Ligue 2 avec des résultats moyens, puis [[Thierry Laurey]], qui précipite le club en National en 2009 et enfin son successeur [[Serge Romano]], qui ne reste que quatre mois au club. Entre les périodes de ces entraîneurs, [[Ludovic Batelli]] dirige l'équipe à deux reprises, de mars 2006 à 2008 puis d'{{date|octobre 2009}} à 2012. Arrivé au club en juillet 2000 en tant que responsable du centre de formation<ref group=h>{{Harvsp|id=LH|Herbet|p=31}}.</ref>, il reprend à chaque fois l'effectif professionnel alors que celui-ci est en difficulté. Lors de son premier passage, il sauve le club de la relégation en National et lui fait jouer la montée en [[Championnat de France de football|Ligue 1]] en 2007, mais celui-ci finit quatrième. Pendant sa deuxième période au club, il redresse l'équipe en National après le mauvais départ des joueurs de Serge Romano et la fait monter en Ligue 2 en 2011. Batelli est avec Denis Troch l'entraîneur qui a le plus marqué l'Amiens SC ces dernières années<ref group=h>{{Harvsp|id=LH|Herbet|p=32}}.</ref>. L'équipe est entraînée de 2012 à septembre 2013 par [[Francis De Taddeo]], élu [[Trophées UNFP du football|meilleur entraîneur de Ligue 2 en 2007]] avec le [[Football Club de Metz|FC Metz]]<ref>{{en}} {{Lien web |url=http://www.rsssf.com/miscellaneous/franpoy-oscar.html |site=rsssf.com |titre=France - Les Oscars du Football |auteur=Erik Garin |date=20 février 2009 |éditeur=[[Rec.Sport.Soccer Statistics Foundation]]}}.</ref>. Entraîneur pendant un peu plus d'une saison en National, il ne parvient pas à faire remonter le club en Ligue 2 lors de sa première saison, puis est limogé après seulement six journées lors de la [[Saison 2013-2014 de l'Amiens SC|saison 2013-2014]], le club étant relégable après avoir déjà perdu quatre matchs alors qu'il vise la montée<ref>{{Lien web |url=http://www.foot-national.com/foot-amiens-de-taddeo-demis-de-ses-fonctions-d-entraineur-50043.html |titre=Amiens : De Taddeo démis de ses fonctions d'entraîneur |site=foot-national.com}}.</ref>. Il est remplacé par [[Olivier Echouafni]]<ref>{{Lien web |url=http://www.amiensfootball.com/liste-des-actualites/page-article/article/entraineur-de-lamiens-sc-olivier-echouafni-va-tenter-de-relever-le-defi.html |titre=Entraineur de l'Amiens SC : Olivier Echouafni va tenter de relever le défi |site=amiensfootball.com |éditeur=Amiens Sporting Club Football}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |url=http://www.foot-national.com/foot-amiens-olivier-echouafni-nouvel-entraineur-50369.html |titre=Amiens : Olivier Echouafni, nouvel entraîneur |site=foot-national.com}}.</ref>, qui parvient à maintenir le club en National, en terminant sur une série de quinze matchs sans défaite. La saison 2014-2015 voit l'arrivée au poste de [[Samuel Michel]]<ref>{{Lien web |url=http://www.amiensfootball.com/liste-des-actualites/page-article/article/communique-amiens-sc-football.html |titre=Communiqué Amiens SC Football |site=amiensfootball.com |éditeur=Amiens Sporting Club Football}}</ref>, qui ne reste que six mois, limogé alors que le club est huitième à mi-parcours. Christophe Pélissier le remplace<ref>{{Lien web |titre=Samuel Michel laisse sa place à Christophe Pélissier |url=http://www.courrier-picard.fr/sports/football-amiens-sc-samuel-michel-laisse-sa-place-a-ia202b0n493305 |site=courrier-picard.fr |éditeur=''[[Le Courrier picard]]'' |auteur=Kristell Michel |date=31 décembre 2014}}.</ref>. La saison 2015-2016 est bénéfique pour Christophe Pelissier car l'ASC est promu en Ligue 2 puis en Ligue 1 la saison 2016-2017.
Au début des [[années 1920]], les dirigeants amiénois ambitionnent de devenir une des meilleures formations nordistes. Ils ne peuvent donc plus compter uniquement sur les joueurs locaux comme [[Urbain Wallet]] (1922-1931), Lapierre, Grandsert ou Masset, et font appel à des joueurs venus d'autres clubs<ref name="fd141" group="d"/>. Des joueurs étrangers arrivent alors à l'Amiens AC, comme les Anglais Thompson (1921-vers 1930) et Sheldon (1923-1927), les Belges Michel (arrivée en 1921) et Aerts (arrivée en 1923) et l'Italien Pierrucci (arrivée en 1924)<ref name="lh182" group="h">{{Harvsp|Herbet|p=182|id=LH}}</ref>{{,}}<ref name="fd141" group="d"/>. Des joueurs français sont également recrutés, dont de nombreux internationaux ou futurs internationaux, à l'image de Marcel Braun (1921-1932), [[Maurice Thédié]] (1922-1925), [[Édouard Macquart]] (arrivée en 1923), [[Georges Taisne]] (1926-après 1937)<ref group="d">{{Harvsp|Dubois|p=153|id=FD}}</ref>, [[Paul Nicolas]] (1929-1931), [[Célestin Delmer]] (1930-1932) ou encore [[Ernest Libérati]] (1929-1932)<ref name="fd141" group="d"/>. Ces choix sont payant, puisque le club parvient à remporter à deux reprises le [[Ligue du Nord-Pas de Calais de football|championnat de Division d'Honneur du Nord]]. Cependant, en [[1932 en football|1932]], le club refuse de passer professionnel, et subit l'exode de ses meilleurs joueurs vers les équipes professionnelles<ref name="fd154" group="d"/>. Rares sont les joueurs, comme Taisne, à poursuivre l'aventure en amateur. Après l'obtention du statut professionnel en [[1933 en football|1933]], l'Amiens AC recrute de nouveaux joueurs, parmi lesquels des anciens internationaux comme [[Augustin Chantrel]] (1933-1934) et [[André Tassin]] (1934-1935), engageant des sommes d'argent de plus en plus importantes<ref name="fd157" group="d">{{Harvsp|id=FD|Dubois|p=157}}</ref>.


=== Joueurs ===
Pendant la [[Seconde Guerre mondiale]] et la deuxième période professionnelle du club de [[1945 en football|1945]] à [[1952 en football|1952]], l'Amiens AC recrute deux joueurs au club [[Albert (Somme)|voisin]] du GSP Albert : le défenseur d'origine italienne [[Lido Albanesi]] (arrivée en 1945)<ref group="h">{{Harvsp|id=LH|Herbet|p=26}}</ref> et le gardien de but [[Jean Capart]] (1942-1952)<ref group="h">{{Harvsp|id=LH|Herbet|p=58}}</ref>. Ils côtoient entre autres un autre joueur local, le défenseur [[Amédée Uchart]] (1945-1951)<ref name="lh186" group="h">{{Harvsp|id=LH|Herbet|p=186}}</ref>, trois joueurs puis entraîneurs du club, [[Louis Finot (football)|Louis Finot]] (1942-1944), Édouard Harduin (1947-vers 1955) et [[Jean Mankowski]] (1950-1952), et [[Roger Grava]] (1942-1943), qui meurt dans le [[drame de Superga]] en [[1949 en football|1949]], où les membres du [[Torino Football Club|Torino FC]] trouvent la mort dans une [[catastrophe aérienne]]<ref name="lh186" group="h"/>. Avec la chute de la section professionnelle en 1952, la transition se fait avec quelques joueurs locaux qui restent au club malgré le statut amateur, comme [[Jack Braun]] (1946-1961), né à Amiens pendant que son père Marcel y est footballeur, et Jacques Falize (1945-1966), qui reste plus de vingt ans au club<ref group="h">{{Harvsp|id=LH|Herbet|p=49}}</ref>{{,}}<ref group="h">{{Harvsp|id=LH|Herbet|p=84}}</ref>.


{{Catégorie détaillée|Joueur de l'Amiens SC}}
Le mandat de l'entraîneur [[André Grillon]] entre [[1968 en football|1968]] et [[1977 en football|1977]] a aussi amené son lot de joueurs ayant marqué l'histoire du club : le gardien de but [[Joël Beaujouan]] (1974-1982), les défenseurs [[Paul Imiéla]] (1965-1980), Claude Xantippe (1964-1971), [[Roger Lacour]] (1969-1984) et [[Johann Svreck]] (1973-1980), les milieux [[Jean-Louis Delecroix]] (1972-1980), [[Guy Fromholtz]] (1973-1979) et [[Pierre Mankowski]] (1968-1970 puis 1979-1983), et les attaquants [[Lionel Sachy]] (1960-1967 puis 1972-1974), [[Gilles Crapoulet]] (1974-1979), [[Hubert Skupnik]] (1973-1976) et [[Robert Buchot]] (1962-1975). Les [[années 1980]] et celles du début des [[années 1990]], passées entre la [[Championnat de France de football de Ligue 2|Division 2]] et la [[Championnat de France de football de Division 4|Division 4]], voient passer des footballeurs d'horizons différents. De jeunes joueurs locaux disputent leurs premières saisons avec l'Amiens SC avant de se faire repérer par des clubs de [[Championnat de France de football|Division 1]], comme [[Teddy Bertin]] (1987-1991), repéré par [[Le Havre Athletic Club Football Association|Le Havre AC]] et [[Gérald Baticle]] (1989-1991), par l'[[Association de la jeunesse auxerroise|AJ Auxerre]], alors que d'autres effectuent toute leur carrière à l'Amiens SC, tel le milieu de terrain [[Thierry Dobelle]] (1984-1997). L'époque est marquée par des joueurs qui restent de moins en moins longtemps au club, même si plusieurs d'entre eux marquent les supporters malgré un passage de seulement quelques saisons, à l'image de [[Laurent Bouchez]] (1979-1982) ou [[Jean-Pierre Sallat]] (1981-1984). Quelques joueurs restent néanmoins plus de trois saisons, malgré les promotions et les relégations récurrentes, tels [[Gabriel Desmenez]] (1980-1985), [[Patrick Abraham]] (1984-1986 puis 1988-1992), [[Éric Bala]] (1980-1985), [[Lionel Beaugrand]] (1977-1986), [[Thierry Bonalair]] (1983-1987) et [[Martial Boudet]] (1983-1987). Le club voit même l'arrivée d'un international français, [[Marc Berdoll]] (1982), qui effectue un passage éclair de six mois<ref group="h">{{Harvsp|Herbet|id=LH|p=41}}</ref>.

==== Joueurs importants ====

Les premiers joueurs licenciés à l'Amiens Athlétic Club sont des jeunes des environs d'Amiens, dont beaucoup ont fait partie de l'Association du Lycée d'Amiens. Ainsi, entre 1901 et 1904, sur la cinquantaine de joueurs passés au club, vingt-deux ont fait partie de l'équipe du Lycée<ref name="fd35" group=d>{{Harvsp|id=FD|Dubois|p=35}}</ref>. Dès 1904, des joueurs étrangers, des ouvriers britanniques de la manufacture de [[Conty]], situé à vingt kilomètres d'Amiens, sont admis au club<ref name="fd35" group=d/>. Le premier joueur à laisser véritablement une trace dans l'histoire du football amiénois est l'attaquant international [[Henri Holgard]], dont un contemporain disait qu'il {{Citation|reléguait les attaquants modernes au rang d'enfantelets timides et embarrassés}}<ref group=h>{{Harvsp|id=LH|Herbet|p=102}}.</ref>. Pendant la [[Première Guerre mondiale]], à la suite des départs des joueurs mobilisés par l'[[Forces armées françaises|Armée française]], de nombreux jeunes de seize à dix-huit ans prennent place dans les équipes du club<ref name="fd76" group=d/>. Au sortir de la Grande Guerre, les joueurs affluent de nouveau, à tel point que les dirigeants de l'Amiens AC doivent organiser en août 1921 des matchs de sélection où plus de soixante joueurs sont essayés<ref group=d>{{Harvsp|id=FD|Dubois|p=84}}.</ref>.

Au début des années 1920, les dirigeants amiénois ambitionnent de devenir une des meilleures formations nordistes. Ils ne peuvent donc plus compter uniquement sur les joueurs locaux comme [[Urbain Wallet]] (1916-1932), Lapierre, Grandsert ou Masset, et font appel à des joueurs venus d'autres clubs<ref name="fd141" group=d/>. Des joueurs étrangers arrivent alors à l'Amiens AC, comme les Anglais Thompson (1921-vers 1930) et Sheldon (1923-1927), les Belges Michel (arrivée en 1921) et Aerts (arrivée en 1923) et l'Italien Pierrucci (arrivée en 1924)<ref name="lh182" group=h>{{Harvsp|Herbet|p=182|id=LH}}.</ref>{{,}}<ref name="fd141" group=d/>. Des joueurs français sont également recrutés, dont de nombreux internationaux ou futurs internationaux, à l'image de Marcel Braun (1921-1932), [[Maurice Thédié]] (1922-1925), [[Édouard Macquart]] (arrivée en 1923), [[Georges Taisne]] (1926-après 1937)<ref group=d>{{Harvsp|Dubois|p=153|id=FD}}.</ref>, [[Paul Nicolas]] (1929-1931), [[Célestin Delmer]] (1930-1932) ou encore [[Ernest Libérati]] (1929-1932)<ref name="fd141" group=d/>. Ces choix sont payants, puisque le club parvient à remporter à deux reprises le [[Ligue du Nord-Pas-de-Calais de football|championnat de Division d'Honneur du Nord]]. Cependant, en 1932, le club refuse de passer professionnel, et subit l'exode de ses meilleurs joueurs vers les équipes professionnelles<ref name="fd154" group=d/>. Rares sont les joueurs, comme Taisne, à poursuivre l'aventure en amateur. Après l'obtention du statut professionnel en 1933, l'Amiens AC recrute de nouveaux joueurs, parmi lesquels des anciens internationaux comme [[Augustin Chantrel]] (1933-1934) et [[André Tassin]] (1934-1935), engageant des sommes d'argent de plus en plus importantes<ref name="fd157" group=d/>.

Pendant la [[Seconde Guerre mondiale]] et la deuxième période professionnelle du club de 1945 à 1952, l'Amiens AC recrute deux joueurs au club [[Albert (Somme)|voisin]] du GSP Albert : le défenseur d'origine italienne [[Lido Albanesi]] (arrivée en 1945)<ref group=h>{{Harvsp|id=LH|Herbet|p=26}}</ref> et le gardien de but [[Jean Capart]] (1942-1952)<ref group=h>{{Harvsp|id=LH|Herbet|p=58}}.</ref>. Ils côtoient entre autres un autre joueur local, le défenseur [[Amédée Uchart]] (1945-1951)<ref name="lh186" group=h>{{Harvsp|id=LH|Herbet|p=186}}.</ref>, trois joueurs puis entraîneurs du club, [[Louis Finot (football)|Louis Finot]] (1942-1944), Édouard Harduin (1947-vers 1955) et [[Jean Mankowski]] (1950-1960), et [[Roger Grava]] (1942-1943), qui meurt dans le [[Tragédie de Superga|drame de Superga]] en 1949, où les membres du [[Torino Football Club|Torino FC]] trouvent la mort dans une [[Accident aérien|catastrophe aérienne]]<ref name="lh186" group=h/>. Avec la chute de la section professionnelle en 1952, la transition se fait avec quelques joueurs locaux qui restent au club malgré le statut amateur, comme [[Jack Braun]] (1946-1961), né à Amiens pendant que son père Marcel y est footballeur, et Jacques Falize (1945-1966), qui reste plus de vingt ans au club<ref group=h>{{Harvsp|id=LH|Herbet|p=49}}</ref>{{,}}<ref group=h>{{Harvsp|id=LH|Herbet|p=84}}.</ref>.

Le mandat de l'entraîneur [[André Grillon]] entre 1968 et 1977 a aussi amené son lot de joueurs ayant marqué l'histoire du club : le gardien de but [[Joël Beaujouan]] (1974-1982), les défenseurs [[Paul Imiéla]] (1965-1980), Claude Xantippe (1964-1971), [[Roger Lacour]] (1969-1984) et [[Johann Svreck]] (1973-1980), les milieux [[Jean-Louis Delecroix]] (1972-1980), [[Guy Fromholtz]] (1973-1979) et [[Pierre Mankowski]] (1968-1970 puis 1979-1983), et les attaquants [[Lionel Sachy]] (1960-1967 puis 1972-1974), [[Gilles Crapoulet]] (1974-1979), [[Hubert Skupnik]] (1973-1976) et [[Robert Buchot]] (1962-1975). Les années 1980 et celles du début des années 1990, passées entre la [[Championnat de France de football de Ligue 2|Division 2]] et la [[Championnat de France de football de Division 4|Division 4]], voient passer des footballeurs d'horizons différents. De jeunes joueurs locaux disputent leurs premières saisons avec l'Amiens SC avant de se faire repérer par des clubs de [[Championnat de France de football|Division 1]], comme [[Teddy Bertin]] (1987-1991), repéré par [[Le Havre Athletic Club Football Association|Le Havre AC]] et [[Gérald Baticle]] (1989-1991), par l'[[Association de la jeunesse auxerroise|AJ Auxerre]], alors que d'autres effectuent toute leur carrière à l'Amiens SC, tel le milieu de terrain [[Thierry Dobelle]] (1984-1997). L'époque est marquée par des joueurs qui restent de moins en moins longtemps au club, même si plusieurs d'entre eux marquent les supporters malgré un passage de seulement quelques saisons, à l'image de [[Laurent Bouchez]] (1979-1982) ou [[Jean-Pierre Sallat]] (1981-1984). Quelques joueurs restent néanmoins plus de trois saisons, malgré les promotions et les relégations récurrentes, tels [[Gabriel Desmenez]] (1980-1985), [[Patrick Abraham]] (1984-1986 puis 1988-1992), [[Éric Bala]] (1980-1985), [[Lionel Beaugrand]] (1977-1986), [[Thierry Bonalair]] (1983-1987) et [[Martial Boudet]] (1983-1987). Le club voit même l'arrivée d'un international français, [[Marc Berdoll]] (1982), qui effectue un passage éclair de six mois<ref group=h>{{Harvsp|Herbet|id=LH|p=41}}.</ref>.


[[Fichier:FBenKhalfallah.JPG|vignette|upright|Le milieu de terrain [[Fahid Ben Khalfallah]] commence sa carrière professionnelle à l'Amiens SC. |alt=Portrait de Fahid Ben Khalfallah]]
[[Fichier:FBenKhalfallah.JPG|vignette|upright|Le milieu de terrain [[Fahid Ben Khalfallah]] commence sa carrière professionnelle à l'Amiens SC. |alt=Portrait de Fahid Ben Khalfallah]]


Le club retrouve le professionnalisme en [[1991 en football|1991]], et participe à la Division 2 huit saisons jusqu'en [[2000 en football|2000]], grâce aux performances de joueurs comme [[Stéphane Adam]] (1993-1995), [[Raymond Lokuli]] (1993-1998), [[Olivier Pickeu]] (1995-1998), [[Philippe Poil]] (1995-2001), [[Christophe Raymond]] (1987-1997 puis 1999-2000), [[Lakhdar Adjali]] (1994-1997 puis 2000-2002) et [[Karel Jarolim]] (1990-1991). Deux joueurs emblématiques de l'Amiens SC marquent la transition vers les [[années 2000]] : l'[[Équipe du Togo de football|international togolais]] [[Jean-Paul Abalo]] (1995-2005) et l'[[Équipe du Congo de football|international congolais]] [[Oscar Ewolo]] (1996-2005), qui restent respectivement dix et neuf ans au club, partant tous deux en [[2005 en football|2005]]. Ils participent à l'aventure qui mène les Amiénois jusqu'en finale de la [[Coupe de France de football 2000-2001|Coupe de France 2001]], aux côtés des [[Emmanuel Duchemin]] (1997-2003), [[Julien Lachuer]] (1996-2003), [[Arnaud Lebrun]] (1998-1999 puis 2000-2005), [[Jean-François Rivière]] (2000-2003) ou encore [[Peter Sampil]] (2000-2002). Lors de son passage en Ligue 2 de [[2001 en football|2001]] à [[2009 en football|2009]], le club voit passer de bons joueurs, parmi lesquelles des joueurs issus du centre de formation ouvert en [[1996 en football|1996]], comme [[Issiar Dia]] (2003-2006) et [[Cyrille Merville]] (2001-2007). Cette longue période au haut niveau permet à plusieurs jeunes joueurs de débuter leur carrière avec le club avant de se faire repérer par des clubs de Ligue 1, à plus ou moins long terme. Ainsi, [[Fabrice Abriel]] (2001-2004), [[Fahid Ben Khalfallah]] (2001-2005), [[Antoine Buron]] (2003-2009), [[Joël Sami]] (2004-2008) commencent véritablement leur carrière avec l'Amiens SC. Deux attaquants sont aussi devenus meilleur buteur du championnat dans les années 2000, [[Hamed Diallo]] (2001-2003) et [[David Suarez]] (2003-2004), tandis que deux milieux de terrain, [[Thibault Giresse]] (2006-2009) et [[David De Freitas]] (2005-2007), laissent leur empreinte au club, notamment lors de sa quatrième place en Ligue 2 en [[Championnat de France de football D2 2006-2007|2007]].
Le club retrouve le professionnalisme en 1991, et participe à la Division 2 huit saisons jusqu'en 2000, grâce aux performances de joueurs comme Stéphane Demoulin meilleur buteur (1992-1993) [[Stéphane Adam]] (1993-1995), [[Raymond Lokuli]] (1993-1998), [[Olivier Pickeu]] (1995-1998), [[Philippe Poil]] (1995-2001), [[Christophe Raymond]] (1987-1997 puis 1999-2000), [[Lakhdar Adjali]] (1994-1997 puis 2000-2002) et [[Karel Jarolím]] (1990-1991). Deux joueurs emblématiques de l'Amiens SC marquent la transition vers les années 2000 : l'[[Équipe du Togo de football|international togolais]] [[Jean-Paul Abalo]] (1995-2005) et l'[[Équipe du Congo de football|international congolais]] [[Oscar Ewolo]] (1996-2005), qui restent respectivement dix et neuf ans au club, partant tous deux en 2005. Ils participent à l'aventure qui mène les Amiénois jusqu'en finale de la [[Coupe de France de football 2000-2001|Coupe de France 2001]], aux côtés des [[Emmanuel Duchemin]] (1997-2003), [[Julien Lachuer]] (1996-2003), [[Arnaud Lebrun]] (1998-1999 puis 2000-2005), [[Jean-François Rivière]] (2000-2003) ou encore [[Peter Sampil]] (2000-2002). Lors de son passage en Ligue 2 de 2001 à 2009, le club voit passer de bons joueurs, parmi lesquelles des joueurs issus du centre de formation ouvert en 1996, comme [[Issiar Dia]] (2003-2006) et [[Cyrille Merville]] (2001-2007). Cette longue période au haut niveau permet à plusieurs jeunes joueurs de commencer leur carrière avec le club avant de se faire repérer par des clubs de Ligue 1, à plus ou moins long terme. Ainsi, [[Fabrice Abriel]] (2001-2004), [[Fahid Ben Khalfallah]] (2001-2005), [[Antoine Buron]] (2003-2009), [[Joël Sami]] (2004-2008) commencent véritablement leur carrière avec l'Amiens SC. Deux attaquants sont aussi devenus meilleur buteur du championnat dans les années 2000, [[Hamed Diallo]] (2001-2003) et [[David Suarez]] (2003-2004), tandis que deux milieux de terrain, [[Thibault Giresse]] (2006-2009) et [[David De Freitas]] (2005-2007), laissent leur empreinte au club, notamment lors de sa quatrième place en Ligue 2 en [[Championnat de France de football de Ligue 2 2006-2007|2007]].


Au milieu de la période instable que le club traverse depuis [[2008 en football|2008]], quelques joueurs parviennent à laisser une trace auprès des supporters, comme le gardien [[Landry Bonnefoi]] (2009-2012), qui marque même un but en championnat<ref>{{Lien web |url=http://www.amiensfootball.com/liste-live/page-live/article/lexploit-extraordinaire-de-landry-bonnefoi.html |titre=L'exploit extraordinaire de Landry Bonnefoi |site=amiensfootball.com |éditeur=Amiens Sporting Club}}</ref> et le défenseur formé au club [[Thomas Mienniel]] (1999-2001 puis depuis 2010).
Au milieu de la période instable que le club traverse depuis 2008, quelques joueurs parviennent à laisser une trace auprès des supporters, comme le gardien [[Landry Bonnefoi]] (2009-2012), qui marque même un but en championnat<ref>{{Lien web |url=http://www.amiensfootball.com/liste-live/page-live/article/lexploit-extraordinaire-de-landry-bonnefoi.html |titre=L'exploit extraordinaire de Landry Bonnefoi |site=amiensfootball.com |éditeur=Amiens Sporting Club}}.</ref> et le défenseur formé au club [[Thomas Mienniel]] (1999-2001 puis 2010-2013).


En 2000, les lecteurs du ''[[Le Courrier picard|Courrier picard]]'' ont élu une équipe d'Amiens du siècle, composée de Joël Beaujouan, Teddy Bertin, Urbain Wallet, Paul Imiéla, Jack Braun, Guy Fromholtz, Jean-Louis Delecroix, Pierre Mankowski, Karel Jarolim, Gérald Baticle et Hubert Skupnik, avec pour remplaçants Jacques Falize, Claude Xantippe et Robert Buchot. L'équipe est composée essentiellement de joueurs des années 1970 et 1980, avec aucun joueurs des années 1990, et un seul de la période glorieuse du club dans les [[années 1920]]<ref name="ascsiècle"/>.
En 2000, les lecteurs du ''[[Le Courrier picard|Courrier picard]]'' ont élu une équipe d'Amiens du siècle, composée de Joël Beaujouan, Teddy Bertin, Urbain Wallet, Paul Imiéla, Jack Braun, Guy Fromholtz, Jean-Louis Delecroix, Pierre Mankowski, Karel Jarolim, Gérald Baticle et Hubert Skupnik, avec pour remplaçants Jacques Falize, Claude Xantippe et Robert Buchot. L'équipe est composée essentiellement de joueurs des années 1970 et 1980, avec aucun joueur des années 1990, et un seul de la période glorieuse du club dans les années 1920<ref name="ascsiècle"/>.


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L'équipe demi-finaliste de la [[Coupe de France de football 1929-1930|Coupe de France 1930]]<ref>{{Article |titre=Le Racing jouera la finale de la Coupe avec Sète |périodique=Match |lien périodique=Paris Match |numéro=189 |jour=23 |mois=4 |année=1930 |pages= |url texte=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5509050w/f13.image.r=match.langFR}}.</ref>{{,}}{{#tag:ref|Les sources, issues de la composition donnée par le journal ''L'Auto'', indiquent que Balavoine a disputé la deuxième demi-finale avec l'Amiens AC. Celui-ci a en réalité été remplacé par Dinouart, comme le prouve la photo de l'équipe avant le match<ref>{{Lien web |url=https://amiensfootbraun.wordpress.com/2016/03/29/mefions-nous-des-vieux-journaux/ |site=amiensfootbraun.wordpress.com |auteur=[[Didier Braun]] |titre=Méfions-nous des vieux journaux |date=29 mars 2016}}.</ref>. |group=note}}
{{Fin d'illustration|1=Soccer.Field Transparant.png|2=L'équipe demi-finaliste de la [[Coupe de France de football 1929-1930|Coupe de France 1930]].}}
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{{Fin d'illustration|1=Soccer.Field Transparant.png|2=L'équipe type de la quatrième place en Ligue 2 de la [[Championnat de France de football D2 2006-2007|saison 2006-2007]]<ref>{{Lien web |url=http://www.footballdatabase.eu/football.club.amiens.2006-2007.99..fr.html |titre=Amiens SC 2006-2007 |site=footballdatabase.eu}}</ref>.}}
L'équipe type de la quatrième place en Ligue 2 de la [[Championnat de France de football de Ligue 2 2006-2007|saison 2006-2007]]<ref>{{Lien web |url=http://www.footballdatabase.eu/football.club.amiens.2006-2007.99..fr.html |titre=Amiens SC 2006-2007 |site=footballdatabase.eu}}.</ref>.
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{{Fin d'illustration|1=Soccer.Field Transparant.png|2=L'équipe type du {{XXe}} siècle selon les lecteurs du ''[[Le Courrier Picard|Courrier Picard]]''<ref name="ascsiècle">{{Lien web |url=http://www.amiens.vivre-aujourdhui.fr/amiens-sc-football.html |titre=Amiens SC (Sporting Club) Football |site=amiens.vivre-aujourdhui.fr}}</ref>{{,}}<ref group="note">La formation tactique présentée ici, établie en fonction des postes de chaque joueur, est à valeur indicative.</ref>.}}
L'équipe type du {{s-|XX}} selon les lecteurs du ''[[Le Courrier picard|Courrier picard]]''<ref name="ascsiècle">{{Lien web |url=http://www.amiens.vivre-aujourdhui.fr/amiens-sc-football.html |titre=Amiens SC (Sporting Club) Football |site=amiens.vivre-aujourdhui.fr}}.</ref>{{,}}<ref group="note">La formation tactique présentée ici, établie en fonction des postes de chaque joueur, est à valeur indicative.</ref>.
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{{Clr}}
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==== Internationaux français ====
==== Internationaux français ====


Depuis la création du club en 1901, sept joueurs ont porté le maillot de l'[[équipe de France de football|équipe de France]] alors qu'ils évoluaient à l'Amiens SC : [[Urbain Wallet]], [[Ernest Libérati]], [[Paul Nicolas]], qui est de surcroît capitaine lors de ces sélections<ref>{{FFF|690|Paul Nicolas}}.</ref>, [[Célestin Delmer]], [[Georges Taisne]], [[Henri Holgard]] et [[Maurice Thédié]]<ref name=edf/>.
{| class="wikitable right" style="font-size:95%" width="30%"

|+Liste des joueurs de l'Amiens SC sélectionnés en équipe de France<ref name="edf"/>
Ils totalisent cinquante-cinq sélections, le joueur le plus capé étant le défenseur Urbain Wallet, avec vingt-et-une sélections, devant l'ailier droit Ernest Libérati avec seize sélections. Tous ont été sélectionnés au cours des années 1920 et 1930 alors que le club s'appelait Amiens Athlétic Club, à l'exception d'Henri Holgard qui lui l'a été en 1908. Henri Holgard et Urbain Wallet participent à l'épreuve de [[football aux Jeux olympiques]], le premier en [[Football aux Jeux olympiques de 1908|1908]] à [[Londres]] et le second en [[Football aux Jeux olympiques d'été de 1928|1928]] à [[Amsterdam]]. Tous deux disputent un match du premier tour, Holgard prenant part à la défaite de la France neuf buts à zéro contre le [[Équipe du Danemark de football|Danemark]]<ref>{{FFF match|550|Danemark - France|1908}}.</ref> et Wallet à celle contre l'[[Équipe d'Italie de football|Italie]] quatre buts à trois<ref>{{FFF match|623|France - Italie|1928}}.</ref>. Ernest Libérati et Célestin Delmer disputent quant à eux la première [[Coupe du monde de football]] en [[Coupe du monde de football 1930|1930]] en [[Uruguay]]. Libérati dispute les trois rencontres du premier tour tandis que Delmer ne dispute que le dernier match. Libérati participe de ce fait au match d'ouverture contre le [[Équipe du Mexique de football|Mexique]] le {{date|13 juillet 1930}}, y adressant le centre en retrait décisif à la {{19e|minute}} qui permet à [[Lucien Laurent]] d'ouvrir le score d'une reprise de volée et de devenir le premier buteur de l'[[Histoire de la Coupe du monde de football|histoire de la Coupe du monde]], Libérati en devenant ainsi le premier passeur décisif<ref>{{FFF match|636|Mexique - France|1930}}.</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage |langue=fr |titre=Chronique des Bleus |sous-titre=l'épopée des Bleus depuis 1904 |lieu=Bassillac |éditeur=Éditions Chronique-[[Dargaud]] |année=2002 |pages totales=216 |passage=46 |isbn=2-205-05322-1 |titre chapitre=Lucien Laurent entre dans le livre d'or}}.</ref>.
|- align="center"

! scope="col" width="10%" style="background:#cecece;" | Joueur
Par ailleurs, l'attaquant [[Abdoulaye Baldé (football)|Abdoulaye Baldé]], formé au club, remporte avec l'[[Équipe de France des moins de 19 ans de football|équipe de France des moins de 19 ans]] le [[Championnat d'Europe de football des moins de 19 ans|Championnat d'Europe]] en [[Championnat d'Europe de football des moins de 19 ans 2005|2005]], en terminant meilleur buteur de la sélection avec quatre buts, alors qu'il évolue avec l'équipe première de l'Amiens SC<ref>{{en}} {{Lien web |url=http://www.rsssf.com/tablese/ec-u18-05.html |titre={{langue|en|European U-19 Championship 2005}} |site=rsssf.com |éditeur=[[Rec.Sport.Soccer Statistics Foundation]]}}.</ref>.
! scope="col" width="5%" style="background:#cecece;" | Sélections

! scope="col" width="10%" style="background:#cecece;" | Période
{| class="wikitable sortable center" style="text-align:center;"
! scope=col width="5%" style="background:#cecece;"| <abbr title="Total de sélections en équipe de France" style="color:#00000;">Sél. (total)</abbr>
|+Internationaux français de l'Amiens SC<ref name=edf>{{Lien web |url=https://amiensfootbraun.wordpress.com/2015/11/26/les-7-bleus-de-lamiens-a-c/ |titre=Les 7 Bleus de l’Amiens A.C. |date=26 novembre 2015 |auteur=[[Didier Braun]] |site=Le foot à Amiens, au temps des Braun}}</ref>{{,}}<ref group=note>Seules sont comptabilisées les sélections obtenues par les joueurs lorsqu'ils jouaient à l'Amiens SC. Les joueurs sont présentés par ordre de sélections.</ref>
|- align="center"
! scope=col width=120 style=background-color:#ffffff| Joueur
| [[Célestin Delmer]] || 6 || [[1930 en football|1930]]-[[1931 en football|1931]] || 11
! scope=col width=70 style=background-color:#ffffff| Sélections
|- align="center" bgcolor=#EFEFEF
! scope=col width=50 style=background-color:#ffffff| Période
| [[Henri Holgard]] || 1 || [[1908 en football|1908]] || 1
! scope=col width=70 style=background-color:#ffffff| {{Abréviation|Sél. (total)|Total de sélections en équipe de France}}
|- align="center"
! scope=col width=70 style=background-color:#ffffff| Tournoi
| [[Ernest Libérati]] || 16 || [[1930 en football|1930]]-[[1932 en football|1932]] || 19
|-
|- align="center" bgcolor=#EFEFEF
| [[Paul Nicolas]] || 7 || [[1929 en football|1929]]-[[1931 en football|1931]] || 35
| align=left|{{FRA-d}} [[Henri Holgard]] || 1 || [[Équipe de France de football en 1908|1908]] || 1 || [[Football aux Jeux olympiques de 1908|JO 1908]]
|-
|- align="center"
| [[Georges Taisne]] || 3 || [[1927 en football|1927]] || 3
| align=left|{{FRA-d}} [[Maurice Thédié]] || 1 || [[Équipe de France de football en 1925|1925]] || 1 || –
|-
|- align="center" bgcolor=#EFEFEF
| align=left|{{FRA-d}} [[Urbain Wallet]] || 21 || [[Équipe de France de football en 1925|1925]]-[[Équipe de France de football en 1929|1929]] || 21 || [[Football aux Jeux olympiques de 1928|JO 1928]]
| [[Maurice Thédié]] || 1 || [[1925 en football|1925]] || 1
|-
|- align="center"
| [[Urbain Wallet]] || 21 || [[1925 en football|1925]]-[[1929 en football|1929]] || 21
| align=left|{{FRA-d}} [[Georges Taisne]] || 3 || [[Équipe de France de football en 1927|1927]] || 3 || –
|-
|- align="center"
| bgcolor=#ececec|'''Total''' || bgcolor=#ececec|'''55''' || bgcolor=#ececec|'''[[1908 en football|1908]]-[[1932 en football|1932]]''' || bgcolor=#ececec|'''91'''
| align=left|{{FRA-d}} [[Paul Nicolas]] || 7 || [[Équipe de France de football en 1929|1929]]-[[Équipe de France de football en 1931|1931]] || 35 || –
|-
| align=left|{{FRA-d}} [[Ernest Libérati]] || 16 || [[Équipe de France de football en 1930|1930]]-[[Équipe de France de football en 1932|1932]] || 19 || [[Coupe du monde de football de 1930|CdM 1930]]
|-
| align=left|{{FRA-d}} [[Célestin Delmer]] || 6 || [[Équipe de France de football en 1930|1930]]-[[Équipe de France de football en 1931|1931]] || 11 || [[Coupe du monde de football de 1930|CdM 1930]]
|-
| bgcolor=#ececec|'''Total''' || bgcolor=#ececec|'''55''' || bgcolor=#ececec|'''1908-1932''' || bgcolor=#ececec|'''91''' || bgcolor=#ececec|–
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|}


==== Effectif professionnel actuel ====
Depuis la création du club en [[1901 en football|1901]], sept joueurs ont porté le maillot de l'[[équipe de France de football]] alors qu'ils évoluaient à l'Amiens SC : [[Urbain Wallet]], [[Ernest Libérati]], [[Paul Nicolas]], qui est de surcroît capitaine lors de ces sélections<ref>{{Lien web |titre=Nicolas Paul |url=http://www.fff.fr/servfff/historique/historique_new.php?id=NICOLAS%20Paul |site=fff.fr |éditeur=[[Fédération française de football]]}}</ref>, [[Célestin Delmer]], [[Georges Taisne]], [[Henri Holgard]] et [[Maurice Thédié]]<ref name="edf">{{Lien web |url=http://www.amiensfootball.com/liste-live/page-live/article/equipe-de-france-les-7-amienois-qui-ont-porte-le-maillot-de-lequipe-de-france-a.html |titre=Equipe de France : Les 7 Amiénois qui ont porté le maillot de l’équipe de France A |site=amiensfootball.com |éditeur=Amiens Sporting Club}}</ref>.
Le premier tableau liste l'effectif professionnel de l'Amiens SC pour la [[Championnat de France de football de deuxième division 2023-2024|saison 2023-2024]]. Le second recense les prêts effectués par le club lors de cette même saison.


<center>
[[Fichier:Ernest Libérati.jpeg|vignette|gauche|[[Ernest Libérati]].|alt=Portrait de Ernest Libérati]]
{{Feff début
|titre=Effectif professionnel de l'Amiens SC pour la saison 2023-2024
| texte=#000000 | fond=#CECECE
| ancien club=oui
| contrat=oui
}}
{{Feff joueur |num=1|prénom=Régis|nom=Gurtner|capitaine=oui|pos=G|jour=8|mois=12|an=1986|nat=France|ancien club=[[Le Havre Athletic Club (football)|Le Havre AC]]|contrat=2015-2025}}
{{Feff joueur |num=16|prénom=Alexis|nom=Sauvage|pos=G|jour=30|mois=10|an=1991|nat=France|ancien club=[[Stade lavallois Mayenne Football Club|Stade Lavallois]]|contrat=2023-2025}}
{{Feff joueur |num=30|prénom=Matthieu|nom=Rongier|pos=G|jour=10|mois=4|an=2002|nat=France|sel=[[Équipe de France des moins de 17 ans de football|{{gris|France -17 ans}}]]|ancien club=''Formé au club''|contrat=2022-2025}}
|
{{Feff joueur |num=2|prénom=Mamadou|nom=Fofana|pos=D|jour=21|mois=1|an=1998|nat=Mali|sel=[[Équipe du Mali de football|Mali]]|ancien club=[[Football Club de Metz|FC Metz]]|contrat=2021-2026}}
{{Feff joueur |num=5|prénom=Osaze|nom=Urhoghide|pos=D|jour=4|mois=7|an=2000|nat=Angleterre|sel=|ancien club=[[Celtic Glasgow]]|contrat=2023-2026}}
{{Feff joueur |num=13|prêt=entrant|prénom=Mohamed|nom=Jaouab|pos=D|jour=14|mois=5|an=2002|nat=Maroc|sel=[[Équipe du Maroc olympique de football|{{gris|Maroc -23 ans}}]]|ancien club=[[Stade rennais]]|contrat=2024-2025}}
{{Feff joueur |num=14|prénom=Sébastien|nom=Corchia|pos=Défenseur|jour=01|mois=11|an=1990|nat=France|sel=[[Équipe de France de football|France]]|club précédent=[[FC Nantes]]|contrat=2023-2025}}
{{Feff joueur |num=19|prêt=entrant|prénom=Rémy|nom=Vita|pos=D|jour=1|mois=4|an=2001|nat=Madagascar|sel=|ancien club=[[Fortuna Sittard]]|contrat=2024-2025}}
{{Feff joueur |num=23|prénom=Abdourahmane|nom=Barry|pos=D|jour=21|mois=2|an=2000|nat=Guinée|sel=[[Équipe de Guinée de football|Guinée]]||ancien club={{prêt}} [[SpVgg Greuther Fürth|Greuther Fürth]]|contrat=2022-2025}}
{{Feff joueur |num=39|prénom=Amine|nom=Chabane|pos=D|jour=15|mois=8|an=2006|nat=Maroc|sel=[[Équipe du Maroc de football|{{gris|Maroc -18 ans}}]]|ancien club=''Formé au club''|contrat=2024-}}
|
{{Feff joueur |num=20|prénom=Kylian|nom=Kaïboué|pos=M|jour=20|mois=8|an=1998|nat=France|sel=|ancien club=[[Sporting Club de Bastia|SC Bastia]]|contrat=2023-2026}}
{{Feff joueur |num=25|prénom=Owen|nom=Gene|pos=M|jour=19|mois=3|an=2003|nat=France|sel=|ancien club=''Formé au club''|contrat=2021-2027}}
{{Feff joueur |num=27|prénom=Rayan|nom=Lutin|pos=M|jour=16|mois=1|an=2003|nat=Comores|sel=[[Équipe des Comores de football|Comores]]|ancien club=''Formé au club''|contrat=2023-2026}}
{{Feff joueur |num=29|prénom=Frank|nom=Boya|pos=M|jour=1|mois=7|an=1996|nat=Cameroun|sel=[[Équipe du Cameroun de football|Cameroun]]|ancien club=[[Royal Antwerp Football Club|Royal Antwerp]]|contrat=2023-2026}}
{{Feff joueur |num=43|prénom=Ibrahim|nom=Fofana|pos=M|jour=2|mois=10|an=2003|nat=Côte d'Ivoire|sel=|ancien club=''Formé au club''|contrat=2022-2026}}
|
{{Feff joueur |num=7|prénom=Antoine|nom=Leautey|pos=A|jour=14|mois=4|an=1996|nat=France|sel=|ancien club=[[Gil Vicente Futebol Clube|Gil Vicente]]|contrat=2022-2026}}
{{Feff joueur |num=9|prénom=Louis|nom=Mafouta|pos=A|jour=2|mois=7|an=1994|nat=Centrafrique|sel=[[Équipe de République centrafricaine de football|Centrafrique]]|ancien club=[[US Quevilly-Rouen]]|contrat=2023-2026}}
{{Feff joueur |num=10|prénom=Nordine|nom=Kandil|pos=A|jour=31|mois=10|an=2001|nat=Maroc|sel=[[Équipe du Maroc olympique de football|{{gris|Maroc -23 ans}}]]|ancien club=[[RC Strasbourg]]|contrat=2024-2027}}
{{Feff joueur |num=17|prénom=Ange|nom=Chibozo|pos=A|jour=1|mois=7|an=2003|nat=Bénin|sel=[[Équipe du Bénin de football|Bénin]]|ancien club={{prêt}} [[Futebol Clube Paços de Ferreira|Paços de Ferreira]]|contrat=2023-2027}}
{{Feff joueur |num=22|prénom=Elyess|nom=Dao|pos=A|jour=20|mois=11|an=2006|nat=Maroc|sel=[[Équipe du Maroc de football|{{gris|Maroc -20 ans}}]]|ancien club=[[Toulouse Football Club|Toulouse FC]]{{équipe réserve}}|contrat=2024-2027}}
{{Feff joueur |num=94|prénom=Mathis|nom=Touho|pos=A|jour=24|mois=11|an=2004|nat=France|sel=|ancien club=''Formé au club''|contrat=2023-2026}}
{{Feff joueur |num=99|prénom=Andy|nom=Carroll|pos=A|jour=6|mois=1|an=1989|nat=Angleterre|sel=[[Équipe d'Angleterre de football|Angleterre]]|ancien club=[[Reading Football Club|Reading FC]]|contrat=2023-2025}}


{{Feff fin
Ils totalisent cinquante-cinq sélections, le joueur le plus capé étant le défenseur Urbain Wallet, avec vingt-et-une sélections, devant l'ailier droit Ernest Libérati avec seize sélections. Tous ont été sélectionné au cours des [[années 1920]] et [[années 1930|1930]] alors que le club s'appelait Amiens Athlétic Club, à l'exception d'Henri Holgard qui lui l'a été en [[1908 en football|1908]]. Henri Holgard et Urbain Wallet participent à l'épreuve de [[football aux Jeux olympiques]], le premier en [[Football aux Jeux olympiques d'été de 1908|1908]] à [[Londres]] et le second en [[Football aux Jeux olympiques d'été de 1928|1928]] à [[Amsterdam]]. Tous deux disputent un match du premier tour, Holgard prenant part à la défaite de la France neuf buts à zéro contre le [[Équipe du Danemark de football|Danemark]]<ref>{{Lien web |url=http://www.fff.fr/servfff/fiche_joueur_new/match.php?id_match=550 |titre=Danemark-France 1908 |site=fff.fr |éditeur=[[Fédération française de football]]}}</ref> et Wallet à celle contre l'[[Équipe d'Italie de football|Italie]] quatre buts à trois<ref>{{Lien web |url=http://www.fff.fr/servfff/fiche_joueur_new/match.php?id_match=623 |titre=France-Italie 1928 |site=fff.fr |éditeur=[[Fédération française de football]]}}</ref>. Ernest Libérati et Célestin Delmer disputent quant à eux la première [[Coupe du monde de football]] en [[Coupe du monde de football de 1930|1930]] en [[Uruguay]]. Libérati dispute les trois rencontres du premier tour tandis que Delmer ne dispute que le dernier match. Libérati participe de ce fait au match d'ouverture contre le [[Équipe du Mexique de football|Mexique]] le {{date|13|juillet|1930|en football}}, y adressant le centre en retrait décisif à la {{19e}} minute qui permet à [[Lucien Laurent]] d'ouvrir le score d'une reprise de volée et de devenir le premier buteur de l'[[Histoire de la Coupe du monde de football|histoire de la Coupe du monde]], Libérati en devenant ainsi le premier passeur décisif<ref>{{Lien web |url=http://www.fff.fr/servfff/fiche_joueur_new/match.php?id_match=636 |titre=Mexique-France 1930 |site=fff.fr |éditeur=[[Fédération française de football]]}}</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage |titre chapitre=Lucien Laurent entre dans le livre d'or |titre=Chronique des Bleus : l'épopée des Bleus depuis 1904 |éditeur=Éditions Chronique-[[Dargaud]] |année=2002 |passage=46 |ISBN=2-20505-322-1}}</ref>.
|entraîneur=
* {{Feff staff|SEN|[[Omar Daf]]}}
|adj=
* {{Feff staff|FRA|[[Mickaël Debève]]}}
* {{Feff staff|FRA|[[Julien Ielsch]]}}
|gardien=
* {{Feff staff|FRA|Brice Morin}}
|physique=
* {{Feff staff|FRA|Antoine Helterlin}}
|kiné=
* {{Feff staff|FRA|Hugo Demouy}}
* {{Feff staff|FRA|Bruno Stefanczyk}}
|médecin=
* {{Feff staff|FRA|Christophe Carpentier}}
|autrelégende= '''Direction sportive'''
* {{Feff staff|FRA|Alain Plet}} <small>(directeur sportif)</small>
}}


<small>En grisé, les sélections de joueurs internationaux chez les jeunes mais n'ayant jamais été appelés aux échelons supérieurs une fois l'âge-limite dépassé ou les joueurs ayant pris leur retraite internationale.</small>
Plus récemment, l'attaquant [[Abdoulaye Baldé (football)|Abdoulaye Baldé]], formé au club, remporte avec l'[[Équipe de France de football des moins de 19 ans|équipe de France des moins de 19 ans]] le [[Championnat d'Europe de football des moins de 19 ans|Championnat d'Europe des moins de 19 ans]] en [[Championnat d'Europe de football des moins de 19 ans 2005|2005]], en terminant meilleur buteur de la sélection avec quatre buts<ref>{{en}} {{Lien web |url=http://www.rsssf.com/tablese/ec-u18-05.html |titre={{lang|en|European U-19 Championship 2005}} |site=rsssf.com |éditeur=[[Rec.Sport.Soccer Statistics Foundation]]}}</ref>.


{| class="toccolours centre" style="font-size: 90%; border:1px solid #AAA;"
==== Effectif actuel ====
! scope="colgroup" colspan="8" style="background-color:#CECECE; color:#000000; text-align: center; font-size: 105.5%;"|Joueurs prêtés
|-
!scope="col"| {{abréviation|N°|Numéro}} !!scope="col"| {{abréviation|P.|Poste}} !!scope="col"| Nat. !!scope="col"| Nom !!scope="col"| Date de naissance !!scope="col"| Sélection !!scope="col"| Club en prêt !!scope="col"| Contrat
|-
{{Feff joueur |num=—|prénom=Henri|nom=Dupays|pos=M|jour=22|mois=1|an=2004|nat=France|sel=|ancien club={{LUX-d}} [[Union Titus Pétange]]|contrat=2022-}}
{{Feff joueur |num=17|prénom=Ange|nom=Chibozo|pos=A|jour=1|mois=7|an=2003|nat=Bénin|sel=[[Équipe du Bénin de football|Bénin]]||ancien club={{POR-d}} [[Futebol Clube Paços de Ferreira|Paços de Ferreira]]|contrat=2023-2027}}
|}
</center>


== Structures ==
Le tableau suivant présente l'effectif et l'encadrement technique de l'Amiens SC lors de la [[Saison 2012-2013 de l'Amiens SC|saison 2012-2013]].


=== Stades ===
{{Feff début
| team=de l'Amiens SC
| saison=2012-2013<ref>{{Lien web |url=http://www.amiensfootball.com/pros/effectif.html |titre=Effectif professionnel |site=amiensfootball.com |éditeur=Amiens Sporting Club}}</ref>
| texte1=#000000 | fond1=#CECECE
| texte2=#000000 | fond2=#CECECE
| ancien club=oui
| maj=}}
{{Feff joueur |num=30 |prénom=Clément|nom=Diop |pos=Gardien |jour=12|mois=10|an=1993|nat= France |ancien club=formé au club|nolink=oui}}
{{Feff joueur |num=1 |prénom=Franck|nom=L'Hostis |pos=Gardien |jour=3|mois=4|an=1990|nat= France |ancien club=[[AS Monaco]]|nolink=oui}}
{{Feff joueur |num=16 |prénom=Romain|nom=Ruffier |pos=Gardien |jour=3|mois=10|an=1989|nat= France |ancien club=[[FC Metz]]|nolink=oui}}


La pratique du football, à ses débuts, ne nécessite qu'un terrain herbeux susceptible d'accueillir les sportifs. À [[Amiens]], le parc de la Hotoie, peu éloigné du centre-ville, est l'une des rares solutions pour les footballeurs souhaitant pratiquer leur sport<ref group=d name="fd50">{{Harvsp|id=FD|Dubois|p=50}}</ref>. En [[1902 en football|1902]], l'Amiens AC sollicite la mairie pour l'autoriser à utiliser un des carrés de pelouse du parc. La mairie répond favorablement et vote le {{date-|13 août}} une subvention de {{unité|250|francs}} pour couvrir les frais d'installations<ref group=d name="fd50"/>. Cependant, ce terrain ne permet à tous les clubs amiénois de s’entraîner, et très vite, les dirigeants de l'AAC partent en quête d'un autre terrain<ref group=d>{{Harvsp|id=FD|Dubois|p=65}}.</ref>. Dès [[1903 en football|1903]], le club obtient la location du terrain situé au centre du [[vélodrome]] du boulevard de Châteaudun, l'un des boulevards extérieurs de la ville, que les équipes du club avaient déjà eu l'occasion de fouler auparavant<ref group=d name="fd43">{{Harvsp|id=FD|Dubois|p=43}}.</ref>. Rapidement trop à l'étroit sur la pelouse du vélodrome, l'Amiens AC fini par faire aménager son premier véritable [[stade de football]] en [[1909 en football|1909]] en faisant construire rue Henri Daussy dans le quartier Henriville d'Amiens deux terrains, des vestiaires, une tribune et une piste autour du terrain<ref group=d>{{Harvsp|id=FD|Dubois|p=67}}.</ref>. Le stade est inauguré le {{date-|10 octobre}}, et pour l'occasion, les dirigeants du club décident de renouer avec une vieille tradition remontant à [[1435]] où le [[Bourgmestre (Belgique)|maïeur]] d'Amiens lançait le ballon aux joueurs de [[Soule (sport)|soule]]<ref name="fd48" group=d>{{Harvsp|id=FD|Dubois|p=48}}.</ref>{{,}}<ref group="note">Le maire, empêché, se fait représenter par l'un de ses adjoints.</ref>. Pour l'occasion, plus de {{unité|1000}} spectateurs assistent au match disputé entre l'Amiens AC et le [[Racing Club de Roubaix]], le meilleur club de France de l'époque<ref group="note">Le RC Roubaix est sacré [[Championnat de France de football USFSA|champion de France USFSA]] en 1902, 1903, 1904, 1906 et 1908.</ref>, que les Roubaisiens gagnent six buts à cinq<ref name="fd44" group=d>{{Harvsp|id=FD|Dubois|p=44}}.</ref>. Pendant la [[Première Guerre mondiale]], le stade est réquisitionné par l'[[Forces armées britanniques|armée britannique]] pour y organiser un service de camouflage, et le club est contraint de déménager sur une pâture<ref group=d>{{Harvsp|id=FD|Dubois|p=97}}.</ref>.
{{Feff joueur |num=3 |prénom=Marvin|nom=Baudry |pos=Défenseur |jour=26|mois=1|an=1990|nat= France |ancien club=formé au club|nolink=oui}}
{{Feff joueur |num=25 |prénom=Flavien|nom=Belson |pos=Défenseur |jour=22|mois=2|an=1987|nat= France |ancien club=US Dives}}
{{Feff joueur |num=23 |prénom=Julien|nom=Ielsch |pos=Défenseur |jour= 4|mois=3|an=1983|nat= France |ancien club=[[Stade de Reims]]}}
{{Feff joueur |num=18 |prénom=Hervé|nom=Lybohy |pos=Défenseur |jour=23|mois=7|an=1983|nat= France |ancien club=[[Étoile Football Club Fréjus Saint-Raphaël|Fréjus-Saint-Raphaël]]}}
{{Feff joueur |num= |prénom=Pape|nom=M'Bow |pos=Défenseur |jour=22|mois=5|an=1988|nat= Sénégal |ancien club=[[Olympique de Marseille]] |pret=entrant}}
{{Feff joueur |num=2 |prénom=Jimmy|nom=Mainfroi|pos=Défenseur |jour=28|mois=3|an=1983|nat= France |ancien club=[[Grenoble Foot 38]]}}
{{Feff joueur |num=17 |prénom=Thomas|nom=Mienniel |pos=Défenseur |jour=24|mois=11|an=1980|nat= France |ancien club=[[SCO Angers]] |capitaine=oui}}


{| class="wikitable center" style="text-align:center;"
{{Feff joueur |num=5 |prénom=Romain|nom=Beynié |pos=M |jour=6|mois=5|an=1987|nat=France|ancien club = [[US Luzenac]]}}
|+ Liste des stades et terrains de l'Amiens SC
{{Feff joueur |num= |prénom=Romain|nom=Ciaravino |pos=M |jour=24|mois=1|an=1984|nat=France|ancien club = [[Stade lavallois]]}}
! scope=col style=background-color:#ffffff width=80 | Période
{{Feff joueur |num=22 |prénom=Jonathan|nom=Lacourt |pos=M |jour=17|mois=7|an=1986|nat=France|ancien club = [[La Berrichonne de Châteauroux|LB Châteauroux]]}}}
! scope=col width=220 style=background-color:#ffffff| Stade
{{Feff joueur |num=24 |prénom=Johann| nom=Paul| pos=M|jour=4|mois=5|an=1981|nat=Madagascar|sel={{Madagascar football}} |ancien club=[[US Créteil]]}}
|-
{{Feff joueur |num=6 |prénom=Grégory|nom=Poirier |pos=M |jour=10|mois=7|an=1982|nat= France |ancien club=[[Nîmes Olympique]]|nolink=oui}}
| 1901-1902
{{Feff joueur |num=14 |prénom=Oumar|nom=Pouye |pos=M |jour=19|mois=6|an=1988|nat=Sénégal|ancien club= [[FC Metz]]}}
| align=left|Terrain du vélodrome Châteaudun
{{Feff joueur |num=29 |prénom=Loïc|nom=Puyo |pos=M |jour=18|mois=12|an=1988|nat=France|ancien club= [[AJ Auxerre]]|nolink=oui}}
|-
| 1902-1903
| align=left|Terrain au [[parc de La Hotoie]]
|-
| 1903-1909
| align=left|Terrain du vélodrome Châteaudun
|-
| 1909-1921
| align=left|Stade de la rue Henri Daussy
|-
| 1921-1999
| align=left|[[Stade Moulonguet]]
|-
| depuis 1999
| align=left|[[Stade de la Licorne]]
|}


<gallery mode="packed" heights="150" caption="Stades de l'Amiens SC">
{{Feff joueur |num=20 |prénom=Hervé|nom=Bazile |pos=A |jour=17|mois=3|an=1990|nat=France|ancien club = [[EA Guingamp]]}}
Vélodrôme Chauteaudun d'Amiens 02.jpg|{{Centrer|Terrain du vélodrome Chateaudun}}|alt=Photo d'un stade
{{Feff joueur |num=7 |prénom=Dieylani|nom=Fall |pos=A |jour=30|mois=11|an=1989|nat=Sénégal |sel={{SEN football}} |ancien club=[[AJ Auxerre]]}}
Stade Moulonguet.JPG|{{Centrer|[[Stade Moulonguet]]}}|alt=Photo d'un stade
{{Feff joueur |num=19 |prénom=Jonathan|nom=Kodjia|pos=Attaquant|jour=22|mois=10|an=1989|nat=France| ancien club=[[Stade de Reims]] |pret=entrant|nolink=oui}}
Stadlic3.JPG|{{Centrer|[[Stade de la Licorne]]}}|alt=Intérieur du stade de la Licorne
{{Feff joueur |num=9 |prénom= Kevin|nom=Koubemba|pos=Attaquant|jour=23|mois=3|an=1993|nat=France| ancien club=formé au club|nolink=oui}}
</gallery>
{{Feff joueur |num=8 |prénom=Mohamed|nom=M'Changama |pos=A |jour=8|mois=6|an=1987|nat= Comores |sel={{COM football}} |ancien club=[[Nîmes Olympique]]}}
{{Feff joueur |num=28 |prénom=Nicolas|nom=Raynier |pos=A |jour=4|mois=3|an=1984|nat= France |ancien club=[[Football Club de Sète 34|FC Sète]]}}


Au sortir de la guerre, pour des raisons évidentes de prestige, le {{Dr}} Albert Moulonguet, président de l'Amiens AC, part à la recherche d'un nouveau terrain. Le comité de Picardie de l'[[Union des sociétés françaises de sports athlétiques|USFSA]], qui louait des terrains à l'administration des Hospices d'Amiens dans le quartier Henriville depuis [[1912 en football|1912]], est dissous en [[1920 en football|1920]]<ref name="fd99" group=d/>. L'Amiens AC jette alors son dévolu sur ces terrains nouvellement libres, et les loue dès 1920<ref name="fd99" group=d>{{Harvsp|id=FD|Dubois|p=99}}.</ref>. Le {{Dr}} Moulouguet, membre de l'administration des Hospices, se charge de la transaction<ref name="fd99" group=d/>. En {{date||octobre|1921|en football}}, une tribune couverte de {{nombre|500|places}} assises est érigée, puis le {{date-|4 décembre}}, le [[Stade Moulonguet|stade de la rue Louis Thuillier]] est inauguré lors d'un match de [[Coupe de France de football 1921-1922|Coupe de France]] que l'Amiens AC remporte face à l'[[AS Le Perreux - Francilienne 94|AS française]] deux buts à un<ref name="lh135" group=h/>. Le stade est ensuite rebaptisé stade Moulonguet en [[1931 en football|1931]], en hommage au {{Dr}} Moulonguet qui quitte la présidence du club la même année en raison de son âge avancé<ref name="lh135" group=h/>. L'Amiens AC dispute dans ce stade ses premiers matchs professionnels en [[1933 en football|1933]] à l'occasion du [[Championnat de France de football D2 1933-1934|championnat de Division 2]]. La capacité du stade est ensuite portée au cours des décennies à {{unité|1700}} places assises<ref>{{Lien web |url=http://france.stades.free.fr/SITE/DISTRICTS/SOMME/AMIENS%20Moulonguet/amiens_moulonguet.htm |titre=Stade Moulonguet |site=france.stades.free.fr}}.</ref> et sera le stade du club jusqu'en [[1999 en football|1999]]. Le stade Moulonguet accueil désormais les matchs à domicile de l'équipe réserve<ref name="lh135" group=h/>.
{{Feff fin

|entraineur= * {{Feff staff|FRA|[[Francis De Taddeo]]}}
En [[1999 en football|1999]], le club se dote d'un nouveau stade, le [[stade de la Licorne]], reconnaissable par sa haute structure faite de panneaux de verres transparents. Le stade, d'une capacité de {{unité|12097}} places et nommé du nom de la [[Licorne|créature mythique]] qui orne le logo de l'Amiens SC, est inauguré le {{date|24|juillet|1999|en football}} à l'occasion du [[Trophée des champions 1999|Trophée des champions]] opposant le [[Football Club de Nantes|FC Nantes]], vainqueur de la [[Coupe de France de football 1998-1999|Coupe de France]], aux [[Football Club des Girondins de Bordeaux|Girondins de Bordeaux]], vainqueur du [[Championnat de France de football 1998-1999|championnat]], qui voit la victoire des Nantais un but à zéro<ref>{{Lien web |url=http://www.amiensfootball.com/club/stade-de-la-licorne.html |titre=Le Stade de la Licorne |site=amiensfootball.com |éditeur=Amiens Sporting Club}}.</ref>. L'Amiens SC dispute son premier match officiel dans son nouveau stade le {{date-|7 août}} contre le [[Stade lavallois Mayenne Football Club|Stade lavallois]] pour le compte de la deuxième journée du [[Championnat de France de football D2 1999-2000|championnat de Division 2 1999-2000]], et obtient un match nul un but partout<ref>{{Lien web |url=http://www.lfp.fr/ligue2/feuille_match/45732 |titre=Feuille de match Amiens SC - Stade Lavallois |site=lfp.fr |éditeur=[[Ligue de football professionnel (France)|Ligue de football professionnel]]}}.</ref>.
|adj= * {{Feff staff|FRA|[[Stéphane Léoni]]}}

|physique=
Le {{date-|27 février 2016}}, l'équipe première de l'Amiens SC fait son retour au [[stade Moulonguet]] de manière temporaire à cause des travaux entrepris sur la toiture du [[stade de la Licorne]]<ref>{{Lien web|langue = français|date = 16 février 2016|titre = Amiens SC - Orléans à Moulonguet, le 27 février à 15 heures|url = http://www.courrier-picard.fr/sports/football-amiens-sc-orleans-a-moulonguet-le-27-fevrier-ia202b0n725833|site = courrier-picard.fr|consulté le = 19 février 2016}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|langue = français|date = 18 février 2016|titre = Amiens: début des travaux au stade de la Licorne|url = https://www.francebleu.fr/sports/football/amiens-debut-des-travaux-au-stade-de-la-licorne-1455803836|site = francebleu.fr|consulté le = 19 février 2016}}.</ref>. L'état de cette dernière est jugée dangereuse et incompatible avec la tenue de manifestations publiques dans l'enceinte du stade<ref>{{Lien web|langue = français|date = 11 février 2016|titre = AMIENS Les tribunes du stade de la Licorne hors-jeu|url = http://www.courrier-picard.fr/region/amiens-les-tribunes-du-stade-de-la-licorne-hors-jeu-ia167b0n722881|site = courrier-picard.fr|consulté le = 19 février 2016}}.</ref>. Les plaques de verres doivent être retirées pour être nettoyées voire remplacées et l'état de l'armature métallique doit être évaluée pour une rénovation ou éventuellement un remplacement.
|gardien= * {{Feff staff|FRA|[[Jean-Marc Sibille]]}}

|kiné= * {{Feff staff|FRA|Olivier Henneuse}} <br> {{Feff staff|FRA|Bruno Stefanczyk}}
=== Centre de formation ===
|medecin = * {{Feff staff|FRA|Patrice Boucher}} <br> {{Feff staff|FRA|Christophe Carpentier}}

|url effectif=http://www.amiensfootball.com/pros/effectif.html}}
Les dirigeants de l'Amiens SC décident au milieu des [[années 1990]] de l'ouverture d'un [[Centre de formation de football|centre de formation]]. En septembre [[1996 en football|1996]], faute d'installations adéquates à [[Amiens]], le centre de formation du club ouvre au centre des Trois Doms de [[Montdidier (Somme)|Montdidier]], à quarante kilomètres d'Amiens<ref name="formation">{{Lien web |titre=La formation |url=http://www.ascforever.com/club/formation.php |site=ascforever.com}}.</ref>. En juillet [[2006 en football|2006]], la construction d'un complexe est commencée à proximité du [[stade de la Licorne]] pour accueillir le centre de formation<ref name="formation"/>. Il est inauguré le {{date|15|mai|2009|en football}} en présence de deux représentants du [[Direction technique nationale (football)|directeur technique national]], [[François Blaquart]] et [[Pierre Mankowski]]<ref>{{Lien web |url=http://www.amiensfootball.com/liste-des-actualites/page-article/article/inauguration-centre-de-formation-itv-de-gerard-houillier.html |titre=Inauguration Centre de Formation – Itv de Gérard Houillier |site=amiensfootball.com |éditeur=Amiens Sporting Club}}.</ref>. Les jeunes footballeurs disputent leurs rencontres au [[stade Moulonguet]] et sur les terrains annexes du stade de la Licorne<ref>{{Lien web |url=http://www.amiensfootball.com/formation/structures/terrains.html |titre=Terrains |site=amiensfootball.com |éditeur=Amiens Sporting Club}}.</ref>, et poursuivent en parallèle leurs études dans des établissements scolaires en partenariat avec le club<ref>{{Lien web |url=http://www.amiensfootball.com/formation/structures/scolarite.html |titre=Scolarité |site=amiensfootball.com |éditeur=Amiens Sporting Club}}.</ref>.

=== Aspects juridiques et économiques ===

==== Statut du club et des joueurs ====

L'Amiens Athlétic Club est fondé en [[1901 en football|1901]] en tant que [[club sportif]], régi par la [[Association loi de 1901|loi sur les associations établie en 1901]]. Il devient par la suite une entreprise unipersonnelle sportive à responsabilité limitée (EUSRL), qui est ensuite transformée en [[société anonyme sportive professionnelle]] (SASP) le {{date|15|janvier|2005|en football}}, lorsque le club décide d'ouvrir son capital à des actionnaires privés<ref name="amiensfootball.com">{{Lien web |url=http://www.amiensfootball.com/club/dirigeants.html |titre=Dirigeants de l'Amiens SC Football |site=amiensfootball.com |éditeur=Amiens Sporting Club}}.</ref>.

Les premiers joueurs de l'Amiens AC sont de simples adhérents d'un club, qui doivent payer une cotisation annuelle pour être considérés comme membres de la société<ref group=d>{{Harvsp|Dubois|id=FD|p=35}}</ref>. Dans les [[années 1920]], de nombreux clubs, dont l'Amiens AC, pratiquent l'[[amateurisme marron]], qui consiste à rémunérer indirectement les joueurs amateurs, pour inciter les meilleurs à rejoindre le club. Ainsi, [[Maurice Thédié]] se voit confier la gestion d'un [[Café (établissement)|café]], [[Célestin Delmer]] celle d'une [[crèmerie]] ou encore [[Paul Nicolas]] celle d'une [[poissonnerie]]<ref group=d>{{Harvsp|Dubois|id=FD|p=144}}.</ref>. L'arrivée du professionnalisme au club en [[1933 en football|1933]] change la donne. Les joueurs se retrouvent salariés de l'Amiens AC et sont rémunérés sur la base d'un contrat, dont le montant et la durée ont fortement évolué depuis cette date, à cause de l'évolution conséquente de l'[[économie du football]] dans la seconde moitié du {{s-|XX}}. Lorsque le club reprend le statut amateur entre [[1952 en football|1952]] et [[1991 en football|1991]], la ville d'[[Amiens]], directement impliquée dans la gestion de celui-ci, propose aux joueurs des emplois. Ainsi, des joueurs comme [[Paul Imiéla]], [[Robert Buchot]] ou encore [[Thierry Dobelle]] ont occupé des postes de moniteur de sport ou des responsabilités dans les services sportifs de la ville<ref>{{Lien web |url=http://www.amiensfootball.com/liste-live/page-live/article/histoire-de-lamiens-ac-et-amiens-sc-les-relations-avec-le-monde-du-travail.html |titre=Histoire de l’Amiens AC et Amiens SC : Les relations avec le monde du travail |site=amiensfootball.com |éditeur=Amiens Sporting Club}}.</ref>.

==== Éléments comptables ====
{{Section à actualiser|date=mai 2023}}
La [[Ligue de football professionnel (France)|LFP]] publie depuis [[2002 en football|2002]] les comptes de résultats des clubs professionnels français. Sur la période allant de la saison 2002-2003 à la saison 2008-2009, l'Amiens SC affiche des résultats financiers proches de l'équilibre, avec des [[Résultat net|résultats net]] s'étalant entre des pertes de {{unité|380000|€}} et des gains de {{unité|313000|€}}. Les recettes du club sont en grande partie issues de la billetterie des matchs (entre 0,4 et {{unité|1.6|M€}}), des [[sponsor]]s et de la [[publicité]] (entre 1,8 et {{unité|2.1|M€}}), des subventions de la part des [[Collectivité territoriale|collectivités territoriales]] (entre 0,9 et {{unité|1.1|M€}}) et des droits TV (entre 2,4 et {{unité|5.6|M€}}), alors qu'une part importante des charges réside dans la [[masse salariale]] du club (entre 3,0 et {{unité|5.6|M€}}).

{| class="wikitable centre" style="font-size:95%"
|+Bilans comptables de l'Amiens SC depuis 2002
|- align="center" style="background-color:#cecece"
! scope="col" width="100" | Saison
! scope="col" width="100" | Championnat
! scope="col" width="50" | {{abréviation|Matchs|Recettes de la billetterie des matchs}}
! scope="col" width="50" | {{abréviation|Spon.|Recettes sponsors et publicité}}
! scope="col" width="50" | {{abréviation|Sub.|Subventions collectivités}}
! scope="col" width="50" | {{abréviation|Dr. TV|Droits télévision}}
! scope="col" width="50" | {{abréviation|Autres|Autres produits}}
! scope="col" width="70" | Produits
! scope="col" width="50" | {{abréviation|Salaires|Masse salariale}}
! scope="col" width="50" | {{abréviation|Autres|Autres charges}}
! scope="col" width="70" | Charges
! scope="col" width="80" | Résultat net
|-align="center"
| 2002-2003<ref>{{Lien web |url=http://www.lfp.fr/dncg/rapport_annuel_2002_2003/0203_annexe.pdf |titre=Comptes des clubs professionnels 2002-2003|site=lfp.fr |éditeur=[[Ligue de football professionnel (France)|Ligue de football professionnel]]}}</ref> ||[[Championnat de France de football de Ligue 2 2002-2003|Ligue 2]]|| 470 || {{unité|1835}} || 993 || {{unité|2412}} || nc || bgcolor=#d9d9ff|nc || {{unité|3019}} || nc || bgcolor=#ffd9d9|nc || bgcolor=#d9ffd9|'''- 218'''
|-align="center"
| 2003-2004<ref>{{Lien web |url=http://www.lfp.fr/dncg/rapport_annuel_2003_2004/0304_dncg.pdf |titre=Comptes des clubs professionnels 2003-2004|site=lfp.fr |éditeur=[[Ligue de football professionnel (France)|Ligue de football professionnel]]}}</ref> ||[[Championnat de France de football de Ligue 2 2003-2004|Ligue 2]]|| 587 || {{unité|1919}} || 970 || {{unité|2596}} || nc || bgcolor=#d9d9ff|nc || {{unité|3016}} || nc || bgcolor=#ffd9d9|nc || bgcolor=#d9ffd9|'''84'''
|-align="center"
| 2004-2005<ref>{{Lien web |url=http://www.lfp.fr/dncg/rapport_annuel_2004_2005/0405_dncg_1.pdf |titre=Comptes des clubs professionnels 2004-2005|site=lfp.fr |éditeur=[[Ligue de football professionnel (France)|Ligue de football professionnel]]}}</ref> ||[[Championnat de France de football de Ligue 2 2004-2005|Ligue 2]]|| 370 || {{unité|1980}} || 970 || {{unité|3142}} || {{unité|4568}} || bgcolor=#d9d9ff|{{unité|7710}} || {{unité|3700}} || {{unité|3981}} || bgcolor=#ffd9d9|{{unité|7681}} || bgcolor=#d9ffd9|'''61'''
|-align="center"
| 2005-2006<ref>{{Lien web |url=http://www.lfp.fr/dncg/rapport_annuel_2005_2006/0506_dncg.pdf |titre=Comptes des clubs professionnels 2005-2006|site=lfp.fr |éditeur=[[Ligue de football professionnel (France)|Ligue de football professionnel]]}}</ref> ||[[Championnat de France de football de Ligue 2 2005-2006|Ligue 2]]|| 374 || {{unité|2020}} || 932 || {{unité|4980}} || {{unité|3658}} || bgcolor=#d9d9ff|{{unité|8638}} || {{unité|3942}} || {{unité|4402}} || bgcolor=#ffd9d9|{{unité|8344}} || bgcolor=#d9ffd9|'''270'''
|-align="center"
| 2006-2007<ref>{{Lien web |url=http://www.lfp.fr/dncg/rapport_annuel_2006_2007/0607_dncg_tout.pdf |titre=Comptes des clubs professionnels 2006-2007|site=lfp.fr |éditeur=[[Ligue de football professionnel (France)|Ligue de football professionnel]]}}</ref> ||[[Championnat de France de football de Ligue 2 2006-2007|Ligue 2]]|| 540 || {{unité|2082}} || 933 || {{unité|5010}} || {{unité|3910}} || bgcolor=#d9d9ff|{{unité|8920}} || {{unité|5054}} || {{unité|5014}} || bgcolor=#ffd9d9|{{unité|10068}} || bgcolor=#d9ffd9|'''313'''
|-align="center"
| 2007-2008<ref>{{Lien web |url=http://www.lfp.fr/dncg/rapport_annuel_2007_2008/0708_Rapport_activite_comptes_des_clubs.pdf |titre=Comptes des clubs professionnels 2007-2008|site=lfp.fr |éditeur=[[Ligue de football professionnel (France)|Ligue de football professionnel]]}}</ref> ||[[Championnat de France de football de Ligue 2 2007-2008|Ligue 2]]||{{unité|1631}} || {{unité|1804}} || {{unité|1118}} || {{unité|5629}} || {{unité|5415}} || bgcolor=#d9d9ff|{{unité|11044}} || {{unité|5600}} || {{unité|5937}} || bgcolor=#ffd9d9|{{unité|11537}} || bgcolor=#d9ffd9|'''- 211'''
|-align="center"
| 2008-2009<ref>{{Lien web |url=http://www.lfp.fr/dncg/rapport_annuel_2008_2009/0809_livret_dncg.pdf |titre=Comptes des clubs professionnels 2008-2009|site=lfp.fr |éditeur=[[Ligue de football professionnel (France)|Ligue de football professionnel]]}}</ref> ||[[Championnat de France de football de Ligue 2 2008-2009|Ligue 2]]||{{unité|1345}} || {{unité|1880}} || nc || {{unité|4853}} || {{unité|1640}} || bgcolor=#d9d9ff|{{unité|9718}} || {{unité|7089}} || {{unité|3308}} || bgcolor=#ffd9d9|{{unité|10589}} || bgcolor=#d9ffd9|'''- 210'''
|-align="center"
| [[Saison 2009-2010 de l'Amiens SC|2009-2010]]<ref group="note" name="LFP_ne_publie_pas_compte">La [[Ligue de football professionnel (France)|LFP]] ne publie pas les comptes des clubs professionnels en National</ref> || [[Championnat de France de football National 2009-2010|National]] || nc || nc || nc || nc || nc || bgcolor=#d9d9ff|nc || nc || nc || bgcolor=#ffd9d9|nc || bgcolor=#d9ffd9|'''nc'''
|-align="center"
| [[Saison 2010-2011 de l'Amiens SC|2010-2011]]<ref group="note" name="LFP_ne_publie_pas_compte"/> || [[Championnat de France de football National 2010-2011|National]] || nc || nc || nc || nc || nc || bgcolor=#d9d9ff|nc || nc || nc || bgcolor=#ffd9d9|nc || bgcolor=#d9ffd9|'''nc'''
|-align="center"
| [[Saison 2011-2012 de l'Amiens SC|2011-2012]]<ref>{{Lien web |url=http://www.lfp.fr/dncg/rapport_annuel_2011_2012/1112_comptes_individuels_clubs_all.pdf |titre=Comptes des clubs professionnels 2011-2012|site=lfp.fr |éditeur=[[Ligue de football professionnel (France)|Ligue de football professionnel]]}}</ref> ||[[Championnat de France de football de Ligue 2 2011-2012|Ligue 2]]||{{unité|1465}} || {{unité|1944}} || nc || {{unité|4582}} || {{unité|1596}} || bgcolor=#d9d9ff|{{unité|9588}} || {{unité|6818}} || {{unité|3097}} || bgcolor=#ffd9d9|{{unité|10133}} || bgcolor=#d9ffd9|'''- 380'''
|}

{{Centrer|<small>'''Légende :''' Les valeurs sont indiquées en k€. Le [[résultat net]] est la différence entre les produits et les charges, auxquelles s'ajoutent l'[[impôt sur les sociétés]], les opérations exceptionnelles et les frais de participation du personnel.</small>}}
{{clr}}

==== Sponsors et équipementiers ====

L'Amiens AC entretient dès les [[années 1910]] des relations de [[sponsor]]ing avec les commerçants locaux importants, comme les magasins de vêtements [[Devred 1902|Devred]], créés en [[1902 en football|1902]] à [[Amiens]] et l'[[horloger]]-[[Joaillerie|bijoutier]] Léon Maeght, qui investissent de l'argent dans le club et participent à son organisation<ref group=d>{{Harvsp|Dubois|id=FD|p=119}}</ref>.

En [[1968 en football|1968]], le port de la [[publicité]] sur les maillots devient autorisé<ref>{{Lien web |url=https://www.linternaute.com/sport/dossier/football/06/anecdotes-maillots/5.shtml |titre=Les premières pubs sur les maillots |site=linternaute.com |éditeur=[[L'Internaute]]}}.</ref>. Dès lors, le sponsor principal du club s'affiche sur le maillot des joueurs de l'Amiens SC. En premier lieu l'entreprise de confection [[textile]] [[Lee Cooper]] dans les [[années 1970]] et [[années 1970|1980]]<ref group=h>{{Harvsp|Herbet|id=LH|p=63}}</ref>{{,}}<ref group=h>{{Harvsp|Herbet|id=LH|p=72}}.</ref>, puis la [[Société d'assurance mutuelle|mutuelle d'assurance]] [[Groupama]] au début des [[années 1990]]<ref group=h>{{Harvsp|Herbet|id=LH|p=106}}.</ref> suivie de l'enseigne d'[[hypermarché]] [[Mammouth (hypermarché)|Mammouth]]<ref group=h>{{Harvsp|Herbet|id=LH|p=148}}.</ref>, rachetée par l'enseigne de [[grande distribution]] [[Auchan]] en [[1996 en football|1996]], qui devient alors le principal sponsor du club<ref group=h>{{Harvsp|Herbet|id=LH|p=14}}</ref>. Depuis l'arrivée du président Bernard Joannin en [[2009 en football|2009]], le principal sponsor du club est l'entreprise d'articles de sport [[Intersport]].


== Culture populaire ==
== Culture populaire ==
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=== Rivalités ===
=== Rivalités ===


Le club a été confronté à plusieurs [[Rivalités dans le football|rivalités sportives]] au cours de son histoire. Avant les débuts du professionnalisme en France en [[1932 en football|1932]], l'Amiens Athlétic Club dispute fréquemment des [[Derby (sport)|derbys]] contre d'autres clubs amiénois, comme le Stade Amiénois, dont les rencontres sont appelées ''Derby local'' dans la presse amiénoise<ref name="fd170" group="d">{{Harvsp|id=FD|Dubois|p=170}}</ref>. Le ''Journal d'Amiens'' donne ainsi son compte-rendu d'une victoire en [[1921 en football|1921]] de l'Amiens Athlétic Club contre le Stade Amiénois un but à zéro en ces termes : {{Citation|comme à chaque Derby local, les braillards des deux clubs se firent entendre ; rien ne manqua comme intermède puisqu'une reprise de boxe fut esquissée par un spectateur et un arbitre de touche.}}<ref name="fd170" group="d"/>. Depuis, le club ne dispute plus de matchs officiels contre d'autres équipes locales, étant donné qu'il est très rare que deux clubs de la même ville jouent dans le même championnat en France. Actuellement, le deuxième meilleur club de la ville d'[[Amiens]] est l'[[Athlétic Club Amiens Football|AC Amiens]], qui évolue pour la [[Championnat de France amateur de football 2012-2013|saison 2012-2013]] en [[Championnat de France amateur de football|CFA]], soit une seule division en dessous de l'Amiens SC, mais les deux clubs ne se sont jamais rencontrés en compétition officielle.
Le club a été confronté à plusieurs [[Rivalités dans le football|rivalités sportives]] au cours de son histoire. Avant les débuts du professionnalisme en France en [[1932 en football|1932]], l'Amiens Athlétic Club dispute fréquemment des [[Derby (sport)|derbys]] contre d'autres clubs amiénois, comme le [[Stade amiénois]], dont les rencontres sont appelées ''Derby local'' dans la presse amiénoise<ref name="fd170" group=d>{{Harvsp|id=FD|Dubois|p=170}}.</ref>. Le ''Journal d'Amiens'' donne ainsi son compte-rendu d'une victoire en [[1921 en football|1921]] de l'Amiens Athlétic Club contre le Stade amiénois un but à zéro en ces termes : {{Citation|comme à chaque Derby local, les braillards des deux clubs se firent entendre ; rien ne manqua comme intermède puisqu'une reprise de boxe fut esquissée par un spectateur et un arbitre de touche.}}<ref name="fd170" group=d/>. Depuis, le club ne dispute plus de matchs officiels contre d'autres équipes locales, étant donné qu'il est très rare que deux clubs de la même ville jouent dans le même championnat en France. Actuellement, le deuxième meilleur club de la ville d'[[Amiens]] est l'[[Athlétic Club Amiens|AC Amiens]], qui évolue pour la [[Championnat de France de football de National 3 2021-2022|saison 2021-2022]] en [[Championnat de France de football de National 3|CFA 2]], soit trois divisions en dessous de l'Amiens SC, mais les deux clubs ne se sont jamais rencontrés en compétition officielle.


{{Début de carte|style table=padding: 5px; margin:10px 20px 10px 0px; border:1px solid #AAA; background-color:#F9F9F9; float:left;}}[[Fichier:{{Géolocalisation/Picardie|image}}|250px]]
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{{Début de carte|style table=margin:0px; border:1px solid #000000}}[[Fichier:{{Géolocalisation/Picardie|image}}|250px]]
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{{G|Picardie|50.1058|1.8358|{{nobr|{{0}}{{0}}{{0}}[[SC Abbeville]]}}|Club|4|s}}
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{{G|Picardie|49.8486111111|3.28638888889|{{nobr|{{0}}{{0}}{{0}}[[Olympique Saint-Quentin]]}}|Club|4|s}}
'''Localisation des rivaux de l'Amiens SC'''
{{Fin de carte}}
{{Fin de carte}}
Au niveau du département de la [[Somme (département)|Somme]], la suprématie samarienne est disputée contre le [[Sporting Club abbevillois Foot Côte picarde|SC Abbeville]], situé à seulement quarante-cinq kilomètres d'Amiens et qui s'est retrouvé à plusieurs reprises dans le même championnat que le club amiénois au gré des montées et descentes de chaque club. Les matchs entre les deux clubs sont souvent l'occasion de doubler les affluences, comme lors de la rencontre de {{date||février|1967|en football}} au [[stade Moulonguet]] qui voit les Abbevillois s'imposer cinq buts à quatre après de nombreux rebondissements<ref name="ascforever19611983">{{Lien web |titre=Historique 1961 à 1983 |url=http://www.ascforever.com/club/historique-page3.html |site=ascforever.com}}.</ref>. Le SC Abbeville a de plus participé à la [[Championnat de France de football de Ligue 2|Division 2]] entre [[1980 en football|1980]] et [[1990 en football|1990]] à une époque où l'Amiens SC oscillait entre cette Division 2 et la [[Championnat de France de football de Division 3 (1971-1993)|Division 3]]. Les deux clubs se sont ainsi retrouvés dans le même groupe de Division 2 lors des saisons [[Championnat de France de football D2 1984-1985|1984-1985]] et [[Championnat de France de football D2 1986-1987|1986-1987]], les rencontres se terminant par trois matchs nuls et une victoire abbevilloise<ref name="d21985"/>{{,}}<ref name="d21987"/>.
'''Localisation des rivaux de l'Amiens SC'''</center>
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Au niveau du département de la [[Somme (département)|Somme]], la suprématie samarienne est disputée contre le [[Sporting Club Abbeville Côte Picarde|SC Abbeville]], situé à seulement quarante-cinq kilomètres d'Amiens et qui s'est retrouvé à plusieurs reprises dans le même championnat que le club amiénois au gré des montées et descentes de chaque club. Les matchs entre les deux clubs sont souvent l'occasion de doubler les affluences, comme lors de la rencontre du {{date|29|février|1967|en football}} au [[stade Moulonguet]] qui voit les Abbevillois s'imposer cinq buts à quatre après de nombreux rebondissements<ref name="ascforever19611983">{{Lien web |titre=Historique 1961 à 1983 |url=http://www.ascforever.com/club/historique-page3.html |site=ascforever.com}}</ref>. Le SC Abbeville a de plus participé à la [[Championnat de France de football de Ligue 2|Division 2]] entre [[1980 en football|1980]] et [[1990 en football|1990]] à une époque où l'Amiens SC oscillait entre cette Division 2 et la [[Championnat de France de football de Division 3 (1970-1993)|Division 3]]. Les deux clubs se sont ainsi retrouvés dans le même groupe de Division 2 lors des saisons [[Championnat de France de football D2 1984-1985|1984-1985]] et [[Championnat de France de football D2 1986-1987|1986-1987]], les rencontres se terminant par trois matchs nuls et une victoire abbevilloise<ref name="d21985"/>{{,}}<ref name="d21987"/>.


{| class="wikitable right" style="font-size:95%; text-align:center;" width="25% <!-- maj 18 mai 2012 -->
{| width="25%" class="wikitable right" style="font-size:95%; text-align:center;"
|+ Bilan sportif de l'Amiens SC contre ses rivaux en Division 2<ref name="d21985">{{Lien web |url=http://www.footballenfrance.fr/ligue218.php?niveau=Division%202&poule=A&annee=1985 |titre=D2 gr.A 1985 |site=footballenfrance.fr}}</ref>{{,}}<ref name="d21987">{{Lien web |url=http://www.footballenfrance.fr/ligue218.php?niveau=Division%202&poule=A&annee=1987 |titre=D2 gr.A 1987 |site=footballenfrance.fr}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |url=http://www.leballonrond.fr/confronto_equipas.php |titre=Amiens vs Beauvais |site=leballonrond.fr}}</ref>
|+ Bilan sportif de l'Amiens SC contre ses rivaux en Division 2<ref name="d21985">{{Lien web |url=http://www.footballenfrance.fr/ligue218.php?niveau=Division%202&poule=A&annee=1985 |titre=D2 gr.A 1985 |site=footballenfrance.fr}}.</ref>{{,}}<ref name="d21987">{{Lien web |url=http://www.footballenfrance.fr/ligue218.php?niveau=Division%202&poule=A&annee=1987 |titre=D2 gr.A 1987 |site=footballenfrance.fr}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |url=http://www.leballonrond.fr/confronto_equipas.php |titre=Amiens vs Beauvais |site=leballonrond.fr}}.</ref>
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! scope="col" style="background:#cecece;" width="7%"|{{Abréviation|Diff|Différence de buts}}
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| [[AS Beauvais Oise]] || 9 || 18 || 6 || 7 || 5 || 20 || 21 || -1
| [[AS Beauvais Oise]] || 9 || 18 || 6 || 7 || 5 || 20 || 21 || -1
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| [[SC Abbeville]] || 2 || 4 || 0 || 3 || 1 || 3 || 4 || -1
|[[Sporting Club abbevillois Foot Côte picarde|SC Abbeville]]|| 2 || 4 || 0 || 3 || 1 || 3 || 4 || -1
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Le club a évolué dans la [[Ligue du Nord-Pas de Calais de football|Ligue du Nord-Pas-de-Calais]] à partir de [[1918 en football|1918]] et jusqu'à la création de la [[Ligue de Picardie de football|Ligue de Picardie]] en [[1967 en football|1967]], que le club rejoint naturellement. Bien que proche géographiquement du [[Nord-Pas-de-Calais]], l'Amiens SC n'entretient pas de réelle rivalité contre les clubs de cette région. Au niveau de la [[Picardie]], la bataille pour la suprématie se situe contre les clubs des deux autres plus grandes villes de la région, à savoir l'[[Association sportive Beauvais Oise|AS Beauvais]] et l'[[Olympique Saint-Quentin]]. Le principal rival de l'Amiens SC reste l'AS Beauvais, cette confrontation entre les deux plus grandes villes picardes étant connue comme le ''Derby Picard''. Les deux clubs se sont côtoyés dans le football professionnel de [[1991 en football|1991]] à [[2004 en football|2004]] et se sont affrontés à dix-huit reprises en Division 2 et en Ligue 2. Bien que l'Amiens SC ait joué la Division 2 lors de la [[Championnat de France de football D2 1991-1992|saison 1991-1992]] en même temps que l'[[Olympique Saint-Quentin]], les deux clubs n'étaient pas dans le même groupe et ne se sont donc pas affrontés.
Le club a évolué dans la [[Ligue du Nord-Pas-de-Calais de football|Ligue du Nord-Pas-de-Calais]] à partir de [[1918 en football|1918]] et jusqu'à la création de la [[Ligue de Picardie de football|Ligue de Picardie]] en [[1967 en football|1967]], que le club rejoint naturellement. Bien que proche géographiquement du [[Nord-Pas-de-Calais]], l'Amiens SC n'entretient pas de réelle rivalité contre les clubs de cette région. Au niveau de la [[Picardie (ancienne région administrative)|Picardie]], la bataille pour la suprématie se situe contre les clubs des deux autres plus grandes villes de la région, à savoir l'[[Association sportive Beauvais Oise|AS Beauvais]] et l'[[Olympique Saint-Quentin]]. Le principal rival de l'Amiens SC reste l'AS Beauvais, cette confrontation entre les deux plus grandes villes picardes étant connue comme le ''Derby Picard''. Les deux clubs se sont côtoyés dans le football professionnel de [[1991 en football|1991]] à [[2004 en football|2004]] et se sont affrontés à dix-huit reprises en Division 2 et en Ligue 2. Bien que l'Amiens SC ait joué la Division 2 lors de la [[Championnat de France de football D2 1991-1992|saison 1991-1992]] en même temps que l'[[Olympique Saint-Quentin]], les deux clubs n'étaient pas dans le même groupe et ne se sont donc pas affrontés.
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Le faible nombre de rencontres disputées par l'Amiens SC contre des clubs régionaux dans les premières divisions du championnat de France s'explique par le fait que seuls quatre autres clubs de la Ligue de Picardie ont atteint la [[Championnat de France de football de Ligue 2|Division 2]], à savoir l'AS Beauvais, l'Olympique Saint-Quentin, le SC Abbeville et l'[[Association des football clubs Creil|AFC Creil]]<ref name="lfp"/>. Depuis la création de la Ligue de Picardie en [[1967 en football|1967]], l'Amiens SC domine le [[Ligue de Picardie de football#Palmarès national des clubs de la Ligue|classement des clubs picards]], ayant été le club de la Ligue le mieux classé de [[1970 en football|1970]] à [[1979 en football|1979]], de [[1994 en football|1994]] à [[1996 en football|1996]], de [[1997 en football|1997]] à [[2000 en football|2000]], de [[2002 en football|2002]] à [[2009 en football|2009]] et depuis [[2010 en football|2010]].
Le faible nombre de rencontres disputées par l'Amiens SC contre des clubs régionaux dans les premières divisions du championnat de France s'explique par le fait que seuls quatre autres clubs de la Ligue de Picardie ont atteint la [[Championnat de France de football de Ligue 2|Division 2]], à savoir l'AS Beauvais, l'Olympique Saint-Quentin, le SC Abbeville et l'[[Association des football clubs Creil|AFC Creil]]<ref name="www.lfp.fr"/>. Depuis la création de la Ligue de Picardie en [[1967 en football|1967]], l'Amiens SC domine le [[Ligue de Picardie de football#Palmarès national des clubs de la Ligue|classement des clubs picards]], ayant été le club de la Ligue le mieux classé de [[1970 en football|1970]] à [[1979 en football|1979]], de [[1994 en football|1994]] à [[1996 en football|1996]], de [[1997 en football|1997]] à [[2000 en football|2000]], de [[2002 en football|2002]] à [[2009 en football|2009]] et depuis [[2010 en football|2010]].


=== Soutien populaire ===
=== Soutien populaire ===
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==== Supporters ====
==== Supporters ====


Peu après la création de l'Amiens Athlétic Club en [[1901 en football|1901]], des curieux viennent assister aux matchs. À partir de [[1905 en football|1905]], la presse locale encourage les Amiénois à venir soutenir les jeunes footballeurs, mais rares sont les rencontres qui attirent la foule<ref name="fd43" group="d"/>. Le premier groupe de [[Supporter de football|supporters]] du club, l'Amicale des supporters de l'AAC, est créé en avril [[1926 en football|1926]], dans le but de resserrer les liens entre les membres et amis du club<ref group="d">{{Harvsp|id=FD|Dubois|p=126}}</ref>. L'Amicale organise des déplacements pour voir l'équipe jouer à l'extérieur, mais aussi des soirées, des rencontres amicales et crée un bulletin mensuel des supporters<ref group="d">{{Harvsp|id=FD|Dubois|p=127}}</ref>.
Peu après la création de l'Amiens Athlétic Club en [[1901 en football|1901]], des curieux viennent assister aux matchs. À partir de [[1905 en football|1905]], la presse locale encourage les Amiénois à venir soutenir les jeunes footballeurs, mais rares sont les rencontres qui attirent la foule<ref name="fd43" group=d/>. Le premier groupe de [[Supporter de football|supporters]] du club, l'Amicale des supporters de l'AAC, est créé en avril [[1926 en football|1926]], dans le but de resserrer les liens entre les membres et amis du club<ref group=d>{{Harvsp|id=FD|Dubois|p=126}}.</ref>. L'Amicale organise des déplacements pour voir l'équipe jouer à l'extérieur, mais aussi des soirées, des rencontres amicales et crée un bulletin mensuel des supporters<ref group=d>{{Harvsp|id=FD|Dubois|p=127}}.</ref>.


L'Amiens SC a ensuite connu au cours de son histoire plusieurs groupes de supporters de type [[association loi de 1901]]. Le groupe ''AS Couton'' est créé en [[1993 en football|1993]], puis, en [[1995 en football|1995]], le groupe ''White Devils'' voit le jour au [[stade Moulonguet]]<ref name="supporterascforever">{{Lien web |url=http://www.ascforever.com/club/supporters.php |site=ascforever.com |titre=Supporters}}</ref>. Rapidement, les fumigènes apparaissent, aidant à l'animation du stade. Le groupe connaît cependant des soucis d'entente avec les dirigeants de l'époque, et décide dès lors de changer de nom en [[1996 en football|1996]] pour s'appeler les ''White Phoenix''. Placé dans la tribune Matines, le groupe commence à se déplacer pour voir l'équipe jouer à l'extérieur. Finalement, le groupe est dissout à la fin de la [[Championnat de France de football D2 1996-1997|saison 1996-1997]]. En [[1999 en football|1999]], un ancien membre des ''White Phoenix'' fonde un nouveau groupe de supporters, les ''Licornes Blanches''<ref name="supporterascforever"/>. Le [[kop]] s'installe dans le nouveau [[stade de la Licorne]] derrière les buts en tribune Sud, puis change de nom au début des [[années 2000]] pour s'appeler finalement le ''Kop des Licornes Blanches'' (KLB). Depuis la [[Championnat de France de football D2 2005-2006|saison 2005-2006]], le groupe est situé en tribune Nord<ref name="supporterascforever"/>.
L'Amiens SC a ensuite connu au cours de son histoire plusieurs groupes de supporteurs de type [[association loi de 1901]]. Le groupe ''AS Couton'' est créé en [[1993 en football|1993]], puis, en [[1995 en football|1995]], le groupe ''White Devils'' voit le jour au [[stade Moulonguet]]<ref name="supporterascforever">{{Lien web |url=http://www.ascforever.com/club/supporters.php |site=ascforever.com |titre=Supporters}}.</ref>. Rapidement, les fumigènes apparaissent, aidant à l'animation du stade. Le groupe connaît cependant des soucis d'entente avec les dirigeants de l'époque, et décide dès lors de changer de nom en [[1996 en football|1996]] pour s'appeler les ''White Phoenix''. Placé dans la tribune Matines, le groupe commence à se déplacer pour voir l'équipe jouer à l'extérieur. Finalement, le groupe est dissous à la fin de la [[Championnat de France de football D2 1996-1997|saison 1996-1997]]. En [[1999 en football|1999]], un ancien membre des ''White Phoenix'' fonde un nouveau groupe de supporters, les ''Licornes Blanches''<ref name="supporterascforever"/>. Le [[kop]] s'installe dans le nouveau [[stade de la Licorne]] derrière les buts en tribune Sud, puis change de nom au début des [[années 2000]] pour s'appeler finalement le ''Kop des Licornes Blanches'' (KLB). Depuis la [[Championnat de France de football D2 2005-2006|saison 2005-2006]], le groupe est situé en tribune Nord<ref name="supporterascforever"/>.


Deux clubs de supporters animent le stade de la Licorne pour la [[Saison 2012-2013 de l'Amiens SC|saison 2012-2013]] : le ''Kop des Licornes Blanches'' et l'''AS Couton''<ref>{{Lien web |titre=Clubs de supporters |url=http://www.amiensfootball.com/animations/club-de-supporters.html |site=amiensfootball.com}}</ref>.
Deux clubs de supporters animent le stade de la Licorne pour la [[Saison 2013-2014 de l'Amiens SC|saison 2013-2014]] : le ''Kop des Licornes Blanches'' et l’''AS Couton''<ref>{{Lien web |titre=Clubs de supporters |url=http://www.amiensfootball.com/animations/club-de-supporters.html |site=amiensfootball.com}}.</ref>.


==== Affluences ====
==== Affluences ====


Le football amiénois, à l'origine pratiqué dans l'anonymat le plus complet, attire progressivement les spectateurs. Ils sont ainsi plus de {{unité|1000}} à assister au match d'inauguration du stade de la rue Henri Daussy le {{date|10|octobre|1909|en football}} contre le [[Racing Club de Roubaix|RC Roubaix]]<ref name="fd44" group="d"/>. Les affluences commencent à monter dans les [[années 1920]]. Entre [[1922 en football|1922]] et [[1924 en football|1924]], l'Amiens AC attire ainsi au [[stade Moulonguet]] entre {{unité|1000}} et {{unité|2000}} personnes par match<ref name="fd121" group="d">{{Harvsp|Dubois|id=FD|p=121}}</ref>. Puis, suite à son titre de [[Ligue du Nord-Pas-de-Calais de football|champion du Nord]] en 1924, ces chiffres oscillent entre {{unité|2000}} et {{unité|5000}}, et ce jusqu'à la chute de la section professionnelle en [[1937 en football|1937]], avec des pointes à {{unité|7000}} spectateurs, comme lors du match contre le [[FC Rouen]] en février [[1936 en football|1936]]<ref name="fd121" group="d"/>.
Le football amiénois, à l'origine pratiqué dans l'anonymat le plus complet, attire progressivement les spectateurs. Ils sont ainsi plus de {{unité|1000}} à assister au match d'inauguration du stade de la rue Henri Daussy le {{date|10|octobre|1909|en football}} contre le [[Racing Club de Roubaix|RC Roubaix]]<ref name="fd44" group=d/>. Les affluences commencent à monter dans les [[années 1920]]. Entre [[1922 en football|1922]] et [[1924 en football|1924]], l'Amiens AC attire ainsi au [[stade Moulonguet]] entre {{unité|1000}} et {{unité|2000}} personnes par match<ref name="fd121" group=d>{{Harvsp|Dubois|id=FD|p=121}}.</ref>. Puis, à la suite de son titre de [[Ligue du Nord-Pas-de-Calais de football|champion du Nord]] en 1924, ces chiffres oscillent entre {{unité|2000}} et {{unité|5000}}, et ce jusqu'à la chute de la section professionnelle en [[1937 en football|1937]], avec des pointes à {{unité|7000}} spectateurs, comme lors du match contre le [[FC Rouen]] en février [[1936 en football|1936]]<ref name="fd121" group=d/>.


Une fois l'équipe professionnelle disparue, le stade Moulouguet n'accueille plus qu'entre 300 et 500 fidèles, mais une fois la section professionnelle retrouvée en [[1945 en football|1945]], il enregistre de nouveaux des affluences de {{unité|3000}} à {{unité|4000}} spectateurs<ref name="affluence"/>. Entre [[1952 en football|1952]] et [[1991 en football|1991]], sur la nouvelle période amateur du club, les affluences se stabilisent autour des {{unité|3000}} spectateurs en [[Championnat de France de football D2|Division 2]], et vers les {{unité|2000}} spectateurs quand le club évolue à l'échelon inférieur<ref name="affluence"/>.
Une fois l'équipe professionnelle disparue, le stade Moulouguet n'accueille plus qu'entre 300 et 500 fidèles, mais une fois la section professionnelle retrouvée en [[1945 en football|1945]], il enregistre de nouveaux des affluences de {{unité|3000}} à {{unité|4000}} spectateurs<ref name="affluence"/>. Entre [[1952 en football|1952]] et [[1991 en football|1991]], sur la nouvelle période amateur du club, les affluences se stabilisent autour des {{unité|3000}} spectateurs en [[Championnat de France de football D2|Division 2]], et vers les {{unité|2000}} spectateurs quand le club évolue à l'échelon inférieur<ref name="affluence"/>.


La construction du [[stade de la Licorne]] en [[1999 en football|1999]] permet dès lors d'accueillir davantage de spectateurs. La barre des {{unité|5000}} spectateurs de moyenne est franchie dès la première saison de l'Amiens SC dans son nouveau stade, avec une affluence de {{unité|7672}} personnes<ref name="affluence"/>. Le club garde par la suite des affluences similaires au cours des [[années 2000]]. La meilleure moyenne de spectateurs de l'histoire du club sur une saison a été obtenue lors de la [[Saison 2011-2012 de l'Amiens SC|saison 2011-2012]] avec une moyenne de {{unité|9573}} spectateurs<ref name="affluence"/>.
La construction du [[stade de la Licorne]] en [[1999 en football|1999]] permet dès lors d'accueillir davantage de spectateurs. La barre des {{unité|5000}} spectateurs de moyenne est franchie dès la première saison de l'Amiens SC dans son nouveau stade, avec une affluence de {{unité|7672}} personnes<ref name="affluence"/>. Le club garde par la suite des affluences similaires au cours des [[années 2000]]. La meilleure moyenne de spectateurs de l'histoire du club sur une saison a été obtenue lors de la [[Saison 2019-2020 de l'Amiens SC|saison 2019-2020]] avec une moyenne de {{unité|11616}} spectateurs<ref name="affluence"/>.


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<center>'''Affluences de l'Amiens SC depuis 1932'''<ref name="affluence">{{en}} {{Lien web|url=http://www.stadium-attendances.com/Amiens,historical,attendances.html|titre= Average Team Attendances : Amiens|site=stadium-attendances.com|consulté le=29 octobre 2012}}</ref>
'''Affluences de l'Amiens SC depuis 1932'''<ref name="affluence">{{en}} {{Lien web|url=http://www.stadium-attendances.com/Amiens,historical,attendances.html|titre= Average Team Attendances : Amiens|site=stadium-attendances.com|consulté le=29 octobre 2012}}.</ref>
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=== Relation avec les médias ===
=== Relation avec les médias ===


Dès le début du {{s-|XIX}}, le football trouve écho dans la [[presse écrite]] amiénoise. Si les articles restent peu nombreux jusqu'en [[1914 en football|1914]], les rencontres sportives de l'Amiens Athlétic Club sont évoquées dès [[1902 en football|1902]]<ref group=d>{{Harvsp|id=FD|Dubois|p=54}}.</ref>. L'auteur de ces premiers articles est Joseph Boulanger, chroniqueur au ''Journal d'Amiens'' et au ''[[Le Progrès de la Somme|Progrès de la Somme]]'', et également vice-président de l'AAC<ref group=d>{{Harvsp|id=FD|Dubois|p=56}}.</ref>. Ainsi, dans le numéro du {{date-|17 décembre 1902}}, il relate dans un article d'une quinzaine de lignes la victoire de l'Amiens AC trois buts à zéro face à l'US Saint-Quentinoise en finale du championnat de Picardie<ref group=d>{{Harvsp|id=FD|Dubois|p=168}}.</ref>. Progressivement, le football prend de plus en plus de place dans ''Le Journal d'Amiens''. Il ne se contente plus uniquement de relater les matchs, mais couvre également les événements extra-sportifs, comme la construction du stade de la rue Henri Daussy en [[1909 en football|1909]], et encourage le public amiénois à venir assister aux rencontres, comme celle qui oppose en mars [[1910 en football|1910]] l'Amiens AC au London Country Council Football<ref group=d>{{Harvsp|id=FD|Dubois|p=55}}.</ref>. L'intérêt de la presse pour ce nouveau sport qu'est le football va croissant, et dans les [[années 1920]], de plus en plus de photographies viennent agrémenter les articles, qui n'hésitent pas à donner leur avis sur la rencontre. Par exemple, le {{date|10|décembre|1923|en football}}, après un match de [[Ligue du Nord-Pas-de-Calais de football|championnat de Division d'Honneur]] entre l'Amiens AC et le [[Racing Club de Roubaix|RC Roubaix]], le ''Journal d'Amiens'' remarque que {{Citation|le jeu pratiqué fut loin d'être joli. Certes, la partie fut intéressante, voire même{{sic}} émotionnante mais ce ne fut pas du beau football}}<ref group=d>{{Harvsp|id=FD|Dubois|p=172}}.</ref>. D'autre part, des journaux d'envergure nationale font leur apparition, et les performances sportives du club se retrouvent relatées dans le ''[[Miroir des Sports]]'', créé en [[1920 en football|1920]], ou encore dans ''[[Match (journal sportif)|Match]]'', qui publie par exemple le {{date|18|mars|1930|en football}} un article sur l'équipe avant qu'elle ne dispute sa demi-finale de [[Coupe de France de football|Coupe de France]]<ref group=d>{{Harvsp|id=FD|Dubois|p=175}}.</ref>.
[[Fichier:Portrait de Joseph Boulanger.tif|vignette|upright|Joseph Boulanger couvre les résultats sportifs de l'Amiens AC dès 1902. |alt=Portrait de Joseph Boulanger]]


Le principal quotidien de la [[Picardie (ancienne région administrative)|Picardie]], ''[[Le Courrier picard]]'', créé en [[1944 en football|1944]] sur les bases du ''Journal d'Amiens'' et du ''Progrès de la Somme'', accorde depuis une part importante de sa partie sport à l'Amiens SC. Les matchs du club furent longtemps suivis par Lionel Herbet, qui couvre son premier match le {{date|25|décembre|1964|en football}} à l'occasion d'un match amical contre [[Le Havre AC]]<ref group=h>{{Harvsp|id=LH|Herbet|p=11}}.</ref>, et qui aujourd'hui est responsable des médias à l'Amiens SC<ref group=h>{{Harvsp|id=LH|Herbet|p=194}}.</ref>. D'autre part, comme pour l'ensemble des clubs professionnels français, les rencontres amiénoises sont couvertes par les journaux spécialisés, comme ''[[France Football]]'' et ''[[L'Équipe]]'' par exemple. L'Amiens SC a aussi édité son propre journal, ''Objectif Foot'', qui de [[1994 en football|1994]] à [[2009 en football|2009]] a relaté la vie sportive du club. Ce journal était distribué en complément du ''Courrier picard'' ou à l'entrée du stade lors des matchs de l'équipe à domicile<ref>{{Lien web |titre=Objectifoot [Texte imprimé] / ASC, Amiens sporting club football |url=http://catalogue.bnf.fr/servlet/biblio?ID=34531049&idNoeud=1.1&host=catalogue |site=catalogue.bnf.fr |éditeur=[[Bibliothèque nationale de France]]}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |titre=Objectif foot [Texte imprimé] : le mensuel officiel de l'Amiens SC |url=http://catalogue.bnf.fr/servlet/RechercheEquation;jsessionid=48D34451C5382B5A2FD9B4D13F9BE44C?TexteCollection=HGARSTUVWXYZ1DIECBMJNQLOKP&TexteTypeDoc=DESNFPIBTMCJOV&Equation=IDP%3Dcb39275525b&host=catalogue |site=catalogue.bnf.fr |éditeur=[[Bibliothèque nationale de France]]}}.</ref>.
Dès le début du {{XIXe}} siècle, le football trouve écho dans la [[presse écrite]] amiénoise. Si les articles restent peu nombreux jusqu'en [[1914 en football|1914]], les rencontres sportives de l'Amiens Athlétic Club sont évoquées dès [[1902 en football|1902]]<ref group="d">{{Harvsp|id=FD|Dubois|p=54}}</ref>. L'auteur de ces premiers articles est Joseph Boulanger, chroniqueur au ''Journal d'Amiens'' et au ''[[Le Progrès de la Somme|Progrès de la Somme]]'', et également vice-président de l'AAC<ref group="d">{{Harvsp|id=FD|Dubois|p=56}}</ref>. Ainsi, dans le numéro du 17 décembre 1902, il relate dans un article d'une quinzaine de lignes la victoire de l'Amiens AC trois buts à zéro face à l'US Saint-Quentinoise en finale du championnat de Picardie<ref group="d">{{Harvsp|id=FD|Dubois|p=168}}</ref>. Progressivement, le football prend de plus en plus de place dans ''Le Journal d'Amiens''. Il ne se contente plus uniquement de relater les matchs, mais couvre également les évènements extra-sportifs, comme la construction du stade de la rue Henri Daussy en [[1909 en football|1909]], et encourage le public amiénois à venir assister aux rencontres, comme celle qui oppose en mars [[1910 en football|1910]] l'Amiens AC au London Country Council Football<ref group="d">{{Harvsp|id=FD|Dubois|p=55}}</ref>. L'intérêt de la presse pour ce nouveau sport qu'est le football va croissant, et dans les [[années 1920]], de plus en plus de photographies viennent agrémenter les articles, qui n'hésitent pas à donner leur avis sur la rencontre. Par exemple, le {{date|10|décembre|1923|en football}}, après un match de [[Ligue du Nord-Pas de Calais de football|championnat de Division d'Honneur]] entre l'Amiens AC et le [[Racing Club de Roubaix|RC Roubaix]], le ''Journal d'Amiens'' remarque que {{Citation|le jeu pratiqué fut loin d'être joli. Certes, la partie fut intéressante, voir même émotionnante mais ce ne fut pas du beau football}}<ref group="d">{{Harvsp|id=FD|Dubois|p=172}}</ref>. D'autre part, des journaux d'envergure nationale font leur apparition, et les performances sportives du club se retrouvent relatées dans le ''[[Miroir des Sports]]'', créé en [[1920 en football|1920]], ou encore dans ''[[Match (journal sportif)|Match]]'', qui publie par exemple le {{date|18|mars|1930|en football}} un article sur l'équipe avant qu'elle ne dispute sa demi-finale de [[Coupe de France de football|Coupe de France]]<ref group="d">{{Harvsp|id=FD|Dubois|p=175}}</ref>.

Le principal quotidien de la [[Picardie]], ''[[Le Courrier picard]]'', créé en [[1944]] sur les bases du ''Journal d'Amiens'' et du ''Progrès de la Somme'', accorde depuis une part importante de sa partie sport à l'Amiens SC. Les matchs du club furent longtemps suivis par Lionel Herbet, qui couvre son premier match le {{date|25| décembre|1964|en football}} à l'occasion d'un match amical contre [[Le Havre AC]]<ref group="h">{{Harvsp|id=LH|Herbet|p=11}}</ref>, et qui aujourd'hui est responsable des médias à l'Amiens SC<ref group="h">{{Harvsp|id=LH|Herbet|p=194}}</ref>. D'autre part, comme pour l'ensemble des clubs professionnels français, les rencontres amiénoises sont couvertes par les journaux spécialisés, comme ''[[France Football]]'' et ''[[L'Équipe]]'' par exemple. L'Amiens SC a aussi édité son propre journal, ''Objectif Foot'', qui de [[1994 en football|1994]] à [[2009 en football|2009]] a relaté la vie sportive du club. Ce journal était distribué en complément du ''Courrier Picard'' ou à l'entrée du stade lors des matchs de l'équipe à domicile<ref>{{Lien web |titre=Objectifoot [Texte imprimé] / ASC, Amiens sporting club football |url=http://catalogue.bnf.fr/servlet/biblio?ID=34531049&idNoeud=1.1&host=catalogue |site=catalogue.bnf.fr |éditeur=[[Bibliothèque nationale de France]]}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |titre=Objectif foot [Texte imprimé] : le mensuel officiel de l'Amiens SC |url=http://catalogue.bnf.fr/servlet/RechercheEquation;jsessionid=48D34451C5382B5A2FD9B4D13F9BE44C?TexteCollection=HGARSTUVWXYZ1DIECBMJNQLOKP&TexteTypeDoc=DESNFPIBTMCJOV&Equation=IDP%3Dcb39275525b&host=catalogue |site=catalogue.bnf.fr |éditeur=[[Bibliothèque nationale de France]]}}</ref>.


== Autres équipes ==
== Autres équipes ==


=== Équipes réserves ===
=== Équipes réserves ===
L'Amiens SC possède, comme pour la majorité des clubs de football, des [[Équipe réserve|équipes réserves]] qui évoluent dans les divisions inférieures à celle de l'équipe première<ref group="note">Les équipes réserves ont pris selon les époques les noms de seconde, troisième, etc. ; B, C, etc. ou 2, 3, etc.</ref>. Le nombre de ces équipes et leur utilité ont varié au cours de l'histoire du club. Ainsi, au début du {{s-|XX}}, l'[[Union des sociétés françaises de sports athlétiques|USFSA]] organise un championnat spécial pour les équipes secondes, que l'Amiens AC remporte à deux reprises, en 1908 à la suite d'une victoire trois buts à deux contre l'[[Union sport Tourcoing football club|US Tourcoing]], et en 1911 contre le [[Stade bordelais (football)|Stade bordelais]]<ref group="d">{{Harvsp|Dubois|p=58|id=FD}}.</ref>. Puis, à la suite de l'arrêt en 1919 des championnats organisés par l'USFSA, les équipes réserves prennent part aux divisions inférieures des championnats, l'Amiens SC comptant jusqu'à trois équipes réserves dans les années 1970 et années 1980<ref group="h">{{Harvsp|Herbet|p=61|id=LH}}</ref>. Ce nombre tombe à deux équipes dans les années 1990, puis à une seule en 2002<ref>{{Lien web |titre=DH Picardie - 2002 |url=http://www.footballenfrance.fr/honneur14.php?niveau=DH%20Picardie&annee=2002 |site=footballenfrance.fr}}.</ref>, cette équipe servant principalement, depuis l'ouverture du centre de formation du club en 1997, à faire jouer les jeunes joueurs issus de ce centre. Le plus haut niveau atteint par la réserve du club est la [[Championnat de France de football de Division 3 (1970-1993)|Division 3]], à laquelle l'équipe participe lors des saisons [[Championnat de France de football de Division 3 1976-1977|1976-1977]] et [[Championnat de France de football de Division 3 1984-1985|1984-1985]]<ref>{{Lien web |titre=Division 3 Gr. Nord 1977 |url=http://www.footballenfrance.fr/ligue416.php?niveau=Division%203&poule=Nord&annee=1977 |site=footballenfrance.fr}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |titre=Division 3 Gr. Nord 1985 |url=http://www.footballenfrance.fr/ligue416.php?niveau=Division%203&poule=Nord&annee=1985 |site=footballenfrance.fr}}.</ref>.


L'équipe réserve joue au [[stade Moulonguet]], l'ancien stade de l'équipe première<ref>{{Lien web |titre=Championnat France Amateur 2 Groupe A |url=http://www.fff.fr/competitions/php/championnat/championnat_classement.php?sa_no=2012&cp_no=282251&ph_no=1&gp_no=1 |site=fff.fr |éditeur=[[Fédération française de football]]}}.</ref>.
L'Amiens SC possède, comme pour la majorité des clubs de football, des [[Équipe réserve|équipes réserves]] qui évoluent dans les divisions inférieures à celle de l'équipe première<ref group="note">Les équipes réserves ont pris selon les époques les noms de seconde, troisième, etc. ; B, C, etc. ou 2, 3, etc.</ref>. Le nombre de ces équipes et leur utilité ont varié au cours de l'histoire du club. Ainsi, au début du {{XXe}} siècle, l'[[Union des sociétés françaises de sports athlétiques|USFSA]] organise un championnat spécial pour les équipes secondes, que l'Amiens AC remporte à deux reprises, en [[1908 en football|1908]] à la suite d'une victoire trois buts à deux contre l'[[Union sport Tourcoing football club|US Tourcoing]], et en [[1911 en football|1911]] contre le [[Stade bordelais (football)|Stade bordelais]]<ref group="d">{{Harvsp|Dubois|id=FD|p=58}}</ref>. Puis, suite à l'arrêt en [[1919 en football|1919]] des championnats organisés par l'USFSA, les équipes réserves prennent part aux divisions inférieures des championnats, l'Amiens SC comptant jusqu'à trois équipes réserves dans les [[années 1970]] et [[années 1980|1980]]<ref group="h">{{Harvsp|id=LH|Herbet|p=61}}</ref>. Ce nombre tombe à deux équipes dans les [[années 1990]], puis à une seule en [[2002 en football|2002]]<ref>{{Lien web |url=http://www.footballenfrance.fr/honneur14.php?niveau=DH%20Picardie&annee=2002 |titre=DH Picardie - 2002 |site=footballenfrance.fr}}</ref>, cette équipe servant principalement, depuis l'ouverture du centre de formation du club en [[1997 en football|1997]], à faire jouer les jeunes joueurs issus de ce centre. Le plus haut niveau atteint par la réserve du club est la [[Championnat de France de football de Division 3 (1970-1993)|Division 3]], à laquelle l'équipe participe lors des saisons [[Championnat de France de football de Division 3 1976-1977|1976-1977]] et [[Championnat de France de football de Division 3 1984-1985|1984-1985]]<ref>{{Lien web |url=http://www.footballenfrance.fr/ligue416.php?niveau=Division%203&poule=Nord&annee=1977 |titre=Division 3 Gr. Nord 1977 |site=footballenfrance.fr}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |url=http://www.footballenfrance.fr/ligue416.php?niveau=Division%203&poule=Nord&annee=1985 |titre=Division 3 Gr. Nord 1985 |site=footballenfrance.fr}}</ref>.


==== Palmarès ====
L'équipe réserve joue au [[stade Moulonguet]], l'ancien stade de l'équipe première, et évolue pour la [[Saison 2012-2013 de l'Amiens SC|saison 2012-2013]] en [[Championnat de France amateur 2 de football 2012-2013|CFA 2]], deux niveaux en dessous de l'équipe première<ref>{{Lien web |url=http://www.fff.fr/competitions/php/championnat/championnat_classement.php?sa_no=2012&cp_no=282251&ph_no=1&gp_no=1 |titre=Championnat France Amateur 2 Groupe A |site=fff.fr |éditeur=[[Fédération française de football]]}}</ref>.
{| class="wikitable centre" style="font-size:100%;"
|-
! scope="col" style="background:#ffffff;" width="400" |Compétitions nationales
! scope="col" style="background:#ffffff;" width="400" |Compétitions régionales
|-
| valign="top" |
;Championnats
* [[Championnat de France de football de National 3|Championnat de France amateur 2 / National 3 (D5)]]
** Vainqueur de groupe : [[Championnat de France de football de National 3 1995-1996|1996]] et [[Championnat de France amateur 2 de football 2001-2002|2002]]
| valign="top" |
;Championnats
* [[Ligue de Picardie de football|Championnat de Picardie]] (5)
** Champion : 1976, 1978, 1983, 1993 et 1995
;Coupes
* [[Ligue de Picardie de football|Coupe de Picardie]] (5)
** Vainqueur : 2002, 2005, 2008, 2011 et 2015
|}


=== Équipe féminine ===
=== Équipe féminine ===
{{article détaillé|Amiens Sporting Club (féminines)}}


La première [[Football féminin|équipe féminine]] voit le jour à l'Amiens Athlétic Club en septembre [[1924 en football|1924]] à la suite de plusieurs demandes adressées à sa commission de football. Cependant, mis à part l'annonce de sa création, la presse ne fait ensuite plus état de cette équipe<ref group="d">{{Harvsp|id=FD|Dubois|p=92}}</ref>. L'Amiens SC possède de nouveau une section féminine depuis le {{date|1|juillet|2012|en football}}<ref>{{Lien web |url=http://www.amiensfootball.com/liste-des-actualites/page-article/article/lamiens-sc-souvre-au-foot-feminin.html |titre=L’Amiens SC s’ouvre au Foot Féminin |site=amiensfootball.com |éditeur=Amiens Sporting Club}}</ref>. Cette section est issue du département féminin du CS Amiens Montières Étouvie, qui est dissout et transféré à l'Amiens SC. L'équipe prend alors le nom et les couleurs de l'ASC pour la [[Championnat de France de football féminin D2 2012-2013|saison 2012-2013]], mais continue à jouer au stade du CS Amiens ME, le stade de Montières<ref>{{Lien web |url=http://www.amiensfootball.com/liste-live/page-live/article/asc-departement-feminin-dominique-flahaut-a-accueilli-la-ministre-des-sports-et-de-la-jeunesse.html |titre=ASC - département féminin : Dominique FLAHAUT a accueilli la Ministre des Sports et de la Jeunesse! |site=amiensfootball.com |éditeur=Amiens Sporting Club}}</ref>.
La première [[Football féminin|équipe féminine]] voit le jour à l'Amiens Athlétic Club en septembre [[1924 en football|1924]] à la suite de plusieurs demandes adressées à sa commission de football. Cependant, mis à part l'annonce de sa création, la presse ne fait ensuite plus état de cette équipe<ref group=d>{{Harvsp|id=FD|Dubois|p=92}}</ref>. L'Amiens SC possède de nouveau une section féminine depuis le {{date|1|juillet|2012|en football}}<ref>{{Lien web |url=http://www.amiensfootball.com/liste-des-actualites/page-article/article/lamiens-sc-souvre-au-foot-feminin.html |titre=L’Amiens SC s’ouvre au Foot Féminin |site=amiensfootball.com |éditeur=Amiens Sporting Club}}.</ref>. Cette section est issue du département féminin du CS Amiens Montières Étouvie, qui est dissous et transféré à l'Amiens SC. L'équipe prend alors le nom et les couleurs de l'ASC pour la [[Championnat de France de football féminin D2 2013-2014|saison 2013-2014]], mais continue à jouer au stade du CS Amiens ME, le stade de Montières<ref>{{Lien web |url=http://www.amiensfootball.com/liste-live/page-live/article/asc-departement-feminin-dominique-flahaut-a-accueilli-la-ministre-des-sports-et-de-la-jeunesse.html |titre=ASC - département féminin : Dominique Flahaut a accueilli la Ministre des Sports et de la Jeunesse! |site=amiensfootball.com |éditeur=Amiens Sporting Club}}.</ref>.


La section féminine du CS Amiens Montières Étouvie est créée en [[1997 en football|1997]]<ref name="csame">{{Lien web |url=http://csame.footeo.com/page/historique.html |titre=Historique CSAME |site=csame.com |éditeur=CS Amiens Montières Étouvie}}</ref>. L'équipe est alors engagée pour la première fois dans un championnat lors de la saison 1998-1999, dans le championnat de District de l’Oise. La première place obtenue dans ce championnat permet alors à l'équipe d'accéder à la Division d’Honneur, premier niveau du championnat de Picardie, pour la saison 1999-2000. Le CS Amiens Montières Étouvie remporte cinq fois le titre de champion de Picardie de [[2007 en football|2007]] à [[2011 en football|2011]], et une fois la Coupe de Picardie en [[2009 en football|2009]]<ref name="csame"/>. Le club accède pour la première fois à un championnat national en [[2011 en football|2011]], et dispute dès lors le [[Championnat de France de football féminin D2 2011-2012|championnat de France de Division 2]], terminant à la sixième place de son groupe et se maintenant à ce niveau.
La section féminine du CS Amiens Montières Étouvie est créée en [[1997 en football|1997]]<ref name="csame">{{Lien web |url=http://csame.footeo.com/page/historique.html |titre=Historique CSAME |site=csame.com |éditeur=CS Amiens Montières Étouvie}}.</ref>. L'équipe est alors engagée pour la première fois dans un championnat lors de la saison 1998-1999, dans le championnat de District de l’Oise. La première place obtenue dans ce championnat permet alors à l'équipe d'accéder à la Division d’Honneur, premier niveau du championnat de Picardie, pour la saison 1999-2000. Le CS Amiens Montières Étouvie remporte cinq fois le titre de champion de Picardie de 2007 à 2011, et une fois la Coupe de Picardie en 2009<ref name="csame"/>. Le club accède pour la première fois à un championnat national en 2011, et dispute dès lors le [[Championnat de France de football féminin D2 2011-2012|championnat de France de Division 2]], terminant à la sixième place de son groupe et se maintenant à ce niveau.


Pour sa première saison sous ses nouvelles couleurs, la section féminine de l'Amiens SC évolue en [[Championnat de France de football féminin D2 2012-2013|Division 2]]. Le responsable de la section est Dominique Flahaut et l'entraîneur est Yann Aquaire<ref>{{Lien web |url=http://www.amiensfootball.com/formation/equipes/feminine.html |titre=Séniors Féminines - Saison 12-13 |site=amiensfootball.com}}</ref>.
Pour sa deuxième saison sous ses nouvelles couleurs, la section féminine de l'Amiens SC évolue en [[Championnat de France de football féminin D2 2013-2014|Division 2]]. Le responsable de la section est Dominique Flahaut et l'entraîneur est Yann Aquaire<ref>{{Lien web |url=http://www.amiensfootball.com/formation/equipes/feminine.html |titre=Séniors Féminines - Saison 12-13 |site=amiensfootball.com}}.</ref>.


=== Équipes de jeunes ===
=== Équipes de jeunes ===


Des équipes de jeunes ont aussi été présentes au club tout au long de l'histoire de l'Amiens SC. Elles commencent actuellement à la catégorie U10<ref>{{Lien web |url=http://www.amiensfootball.com/formation/equipes/u-11-u-10.html |titre=U11/U10 - Saison 12-13 |site=amiensfootball.com |éditeur=Amiens Sporting Club}}</ref>{{,}}<ref group="note">U10 signifie en anglais ''{{lang|en|texte=under the age of 10}}'', soit ''moins de dix ans'' en français</ref>. Les catégories U17 et U19 sont les deux seules qui possèdent actuellement un championnat national organisé par la [[Fédération française de football]]<ref>{{Lien web |url=http://www.fff.fr/champ/finales_u17u19/427870.shtml |titre=Jeunes Saison 2012-2013 |site=fff.fr |éditeur=[[Fédération française de football]]}}</ref>, les deux équipes de l'Amiens SC des U17 et U19 évoluant pour la [[Saison 2012-2013 de l'Amiens SC|saison 2012-2013]] dans ce championnat national<ref>{{Lien web |url=http://www.fff.fr/competitions/php/championnat/championnat_classement.php?sa_no=2012&cp_no=282252&ph_no=1&gp_no=1 |titre=Championnat national U19 Groupe A |site=fff.fr |éditeur=[[Fédération française de football]]}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |url=http://www.fff.fr/competitions/php/championnat/championnat_classement.php?sa_no=2012&cp_no=282253&ph_no=1&gp_no=1 |titre=Championnat national U17 Groupe A |site=fff.fr |éditeur=[[Fédération française de football]]}}</ref>.
Les équipes U17 et U19 évoluent dans le championnat national<ref>{{Lien web |url=http://www.fff.fr/competitions/php/championnat/championnat_classement.php?sa_no=2012&cp_no=282252&ph_no=1&gp_no=1 |titre=Championnat national U19 Groupe A |site=fff.fr |éditeur=[[Fédération française de football]]}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |url=http://www.fff.fr/competitions/php/championnat/championnat_classement.php?sa_no=2012&cp_no=282253&ph_no=1&gp_no=1 |titre=Championnat national U17 Groupe A |site=fff.fr |éditeur=[[Fédération française de football]]}}.</ref>.

L'équipe U17, après avoir été finaliste du [[Championnat de France de football des moins de 17 ans et des moins de 19 ans|championnat de France U17]] en 2023, éliminée en finale aux tirs-au-but par l'[[Olympique de Marseille]]<ref name="17 ans 2023">{{Lien web |url=https://www.lequipe.fr/Football/Actualites/L-om-remporte-le-titre-de-champion-de-france-u17-contre-amiens/1400422 |titre=L'OM remporte le titre de champion de France U17 contre Amiens |date=3 juin 2023 |site=lequipe.fr |éditeur=[[L’Équipe]]}}</ref>, remporte le titre en 2024 face au [[LOSC Lille]] en finale<ref>{{Lien web |url=https://ffftv.fff.fr/video/6355096512112/l-amiens-sc-au-mental-s-adjuge-le-titre-de-champion-de-france-u17 |titre=L'Amiens SC au mental s'adjuge le titre de Champion de France U17 |date= |site=fff.fr |éditeur=[[Fédération française de football]]}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |url=https://www.courrier-picard.fr/id533208/article/2024-06-15/football-u17-nationaux-lamiens-sc-sacre-champion-de-france |titre=Football (U17 nationaux) : l’Amiens SC sacré champion de France |date=15 juin 2024 |auteur=Léo Weichinger |site=courrier-picard.fr |éditeur=[[Courrier picard]]}}</ref>.

=== Autres sports ===

L'Amiens Athlétic Club est créé en tant que [[club omnisports]]. Ainsi, à ses débuts, les membres du club pratiquent indifféremment des sports comme le football, le [[tennis]], l'[[athlétisme]] et la [[natation]]<ref group=d>{{Harvsp|Dubois|id=FD|p=30}}</ref>.

La section de tennis est créée en 1904 sous l'impulsion d'Henri Petit, âgé de 16 ans. La section prend son indépendance dans les années 1960 et prend le nom d'Amiens Athlétic Club Tennis. Il s'agit de la seule section sportive issue de l'Amiens AC qui existe toujours et qui a conservé son nom d'origine. Le club engage une équipe masculine et une équipe féminine en [[Championnats de France interclubs de tennis|championnats de France interclubs]]<ref>{{Lien web |titre=Historique - L'histoire du AAC Tennis |url=http://www.aactennis.com/historique/ |site=aactennis.com |éditeur=Amiens Athlétic Club Tennis}}.</ref>.

En 1967, avec l'inauguration de la première patinoire d'[[Amiens]], une section de sports de glace contenant le [[hockey sur glace]], le [[patinage artistique]] et la [[danse sur glace]] est créée à l'Amiens SC, avec Jack Renel pour premier président. La section de hockey sur glace devient championne de France de Nationale B à la fin de la [[Championnat de France de hockey sur glace 1981-1982|saison 1981-1982]] et accède ainsi à l'élite du hockey français. Cependant, des problèmes financiers obligent les dirigeants de la section sport de glace à déposer le bilan en 1990, entraînant la dissolution de la section. En [[Hockey sur glace en 1991|1991]], avec l'aide de la ville d'Amiens, du [[Conseil départemental de la Somme|Conseil général de la Somme]] et de nouveaux sponsors, un nouveau club est créé, séparé de l'Amiens SC, pour reprendre la suite de l'équipe de hockey sur glace. Le [[Hockey Club Amiens Somme]], dont les équipes sont surnommées les Gothiques d'Amiens, se maintient au plus haut niveau du [[Hockey sur glace en France|hockey sur glace français]] depuis cette date et est devenu deux fois champion de France, en [[Championnat de France de hockey sur glace 1998-1999|1999]] et en [[Championnat de France de hockey sur glace 2003-2004|2004]]<ref>{{Lien web |titre=Amiens |url=http://www.passionhockey.com/hockeyarchives/clubs/amiens.htm |site=passionhockey.com}}.</ref>. De même, la section natation de l’Amiens SC est dissoute au début des années 1990. Elle repart sous un nouveau club, [[Amiens Métropole Natation|Amiens Natation]], créé en 1991. Le club devient l'[[Amiens Métropole Natation]] en 2004 et accueille notamment [[Jérémy Stravius]], champion olympique et champion du monde de natation<ref>{{Lien web |url=http://abcnatation.com/natation/picardie/80/amiens/ |titre=Amiens Natation |site=abcnatation.com}}. Consulté le 31 décembre 2012.</ref>.


== Notes et références ==
== Notes et références ==

=== Notes ===
=== Notes ===
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=== Ouvrages de référence ===
=== Ouvrages de référence ===

* {{Ouvrage|auteur=François Dubois|titre=Naissance et essor du football à Amiens|éditeur=Encrage|année=1992|isbn=2-906389-36-6|collection=Hier}}
* {{Ouvrage|langue=fr|auteur1=François Dubois|titre=Naissance et essor du football à Amiens|lieu=Amiens|éditeur=[[Encrage (maison d'édition)|Encrage]]|collection=Hier|année=1992|pages totales=190|isbn=2-906389-36-6}}
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* {{Ouvrage|auteur=Lionel Herbet|titre=Les grands noms de l'Amiens SC|éditeur=Alan Sutton|année=2008|isbn=978-2-84910-904-5|collection=Mémoire du football}}
* {{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Lionel Herbet|titre=Les grands noms de l'Amiens SC|lieu=Saint-Cyr-sur-Loire|éditeur=Alan Sutton|collection=Mémoire du football|année=2008|pages totales=190|isbn=978-2-84910-904-5}}
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=== Autres références ===
=== Autres références ===

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== Annexes ==
== Annexes ==
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=== Bibliographie ===
=== Bibliographie ===


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Cette bibliographie présente quelques ouvrages de référence. Ceux qui ont été utilisés pour la rédaction de l'article sont indiqués par le symbole {{Plume}}.

* {{Ouvrage|auteur=François Dubois|id=FD|titre=Naissance et essor du football à Amiens|éditeur=Encrage|année=1992|isbn=2-906389-36-6|collection=Hier|pages totales=192|lang=fr}} {{Plume}}
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* {{Ouvrage|auteur=Eric Lemaire|id=EL|titre=Le guide français et international du football|éditeur=Éditions de Vecchi|année=2004|isbn=2-7328-6810-8}} {{Plume}}


* {{Ouvrage|langue=fr|auteur1=École de football de l'Amiens Athlétic Club|titre=Le Football en Picardie et l'histoire de ses origines|éditeur=Dessaint Doullens|année=1948|pages totales=366|id=FP}} {{Plume}}
=== Articles connexes ===
* {{Ouvrage|langue=fr|auteur1=François Dubois|titre=Naissance et essor du football à Amiens|lieu=Amiens|éditeur=[[Encrage (maison d'édition)|Encrage]]|collection=Hier|année=1992|pages totales=192|isbn=2-906389-36-6|id=FD}} {{Plume}}
* [[Football en France]]
* {{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Lionel Herbet|titre=Les grands noms de l'Amiens SC|lieu=Saint-Cyr-sur-Loire|éditeur=Alan Sutton|collection=Mémoire du football|année=2008|pages totales=194|isbn=978-2-84910-904-5|id=LH}} {{Plume}}
* [[Ligue de Picardie de football]]


=== Liens externes ===
=== Liens externes ===
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* {{fr}} [http://www.amiensfootball.com/ Site officiel du club]


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[[Catégorie:Club de football fondé en 1901]]
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Dernière version du 27 octobre 2024 à 15:19

Amiens SC
Logo du Amiens SC
Généralités
Nom complet Amiens Sporting Club Football
Noms précédents Amiens Athlétic Club (1901-1961)
Fondation
(123 ans et 26 jours)
Statut professionnel 1933-1937
1945-1952
1991-2014
depuis 2016
Couleurs Bleu azur et noir (1901-1961)
Bleu (1961-1995)
Blanc (depuis 1995)
Stade Stade de la Licorne
(13 000 places)
Siège 25 rue du Chapitre
80000 Amiens
Championnat actuel Ligue 2
Président Bernard Joannin
Entraîneur Omar Daf
Joueur le plus capé Paul Imiéla (>404)
Meilleur buteur Georges Taisne (>141)
Site web amiensfootball.com
Palmarès principal
National[note 1] Aucun

Maillots

Domicile

Extérieur

Actualités

Pour la saison en cours, voir :
Ligue 2 2024-2025
0

Dernière mise à jour : 18 août 2024.

L’Amiens Sporting Club, abrégé en Amiens SC, est un club de football français fondé en 1901 et situé à Amiens dans la Somme.

Le club est fondé sous le nom d'Amiens Athlétic Club, abrégé en Amiens AC. Il change de nom en Amiens Sporting Club en 1961, lorsqu'il intègre la nouvelle structure omnisports du même nom patronnée par la ville d'Amiens.

Au cours de son histoire, l'Amiens SC a effectué l'essentiel de ses saisons aux deuxième et troisième niveaux du football français. Avant le début du professionnalisme en France en 1932, l'Amiens AC est l'un des meilleurs clubs français. Il remporte régulièrement le championnat de Picardie de l'USFSA entre 1903 et 1914, puis devient deux fois champion du Nord dans les années 1920, tout en obtenant de bons résultats en Coupe de France. Le club termine vice-champion de France en 1927, tandis que sept de ses joueurs sont sélectionnés en équipe de France.

Tout d'abord réticent à l'adoption du professionnalisme, l'Amiens AC adopte ce statut en 1933 et prend part au premier championnat de France de deuxième division, sans parvenir à monter en première division par la suite. Le club abandonne le statut professionnel en 1952 et redevient amateur, participant jusqu'en 1970 au championnat de France amateurs et à la Division d'honneur du Nord. En 1970, le club retrouve la Division 2, puis oscille dans les années 1970 et 1980 entre la Division 2 et la Division 3. En 1991, le club retrouve le chemin du professionnalisme. En 2017, le club monte pour la première fois de son histoire en Ligue 1, après avoir disputé trente-sept saisons en deuxième division.

L'Amiens SC n'a remporté aucune compétition nationale au cours de son histoire. Son principal fait d'armes est une finale de Coupe de France en 2001 alors que le club évoluait en troisième division.

La couleur historique du club est le bleu azur, l'Amiens SC ne jouant en blanc que depuis les années 1990. Le club est présidé par Bernard Joannin, et l'équipe première est entraînée par Omar Daf depuis 2023. Il évolue en Ligue 2.

Carte
Localisation du stade de la Licorne par rapport à la ville d'Amiens.

Historique

Dates clés

Les débuts du club (1901-1952)

Genèse de l'Amiens Athlétic Club (1901-1919)

Le football apparaît dans la ville d'Amiens dès 1880 avec la création d'un Football Club d'Amiens, club éphémère qui pendant deux ans regroupe une vingtaine de membres[d 1],[note 2]. À cette époque, le sport est surtout joué dans les établissements scolaires pour former les plus jeunes à la culture physique. Dans ce cadre, F. Benoît, professeur agrégé d'histoire, fonde en janvier 1899 l'Association du lycée d'Amiens pour contribuer, par des excursions, des lectures et des activités physiques, au développement de l'esprit et du corps des lycéens[d 2]. M. Dessagnes, professeur agrégé d'anglais, succède rapidement à F. Benoît à la direction de la société. Ayant vécu en Grande-Bretagne, où le football s'était déjà développé, il introduit ce sport et ses règles du jeu britanniques dans la société[d 2]. Dès la fin de l'année 1899, une équipe de football est constituée et rencontre les formations des autres lycées du Nord de la France[d 2],[note 3]. Vers la fin de leur scolarité, désirant poursuivre la pratique du football en dehors du cadre scolaire, les frères Frédéric et Robert Petit, Georges Barbion, André Hullin et Émile Thuilliez, membres ou ex-membres de l'Association du Lycée d'Amiens, décident de fonder leur propre club[h 1]. L'Amiens Athlétic Club est alors fondé le par ce groupe de cinq jeunes gens[p 1],[note 4].

L'Amiens AC dispute sa première rencontre dès face à Saint-Quentin sur le terrain du vélodrome du boulevard de Châteaudun, l'un des boulevards extérieurs de la ville, les Amiénois écrasant leurs adversaires par quatorze buts à zéro. En avril 1902, sous l'impulsion du premier président de l'AAC, Frédéric Petit, le Comité de Picardie de l'USFSA, une fédération sportive française omnisports, est fondé[d 3]. L'Amiens AC participe dès lors au championnat de Picardie de l'USFSA mis en place de 1903 à 1914 et en 1919 après la Première Guerre mondiale. Les Amiénois survolent ce championnat, remportant tous les titres, à l'exception des championnats 1907 et 1919 remportés par le SC Abbeville et le Stade vélo club Abbeville[1].

Le vainqueur de chaque championnat régional USFSA étant qualifié en fin de saison pour le Championnat de France USFSA, disputé sous forme de matchs à élimination directe, l'Amiens AC y participe presque chaque année. Le club accroche trois places de quart de finaliste en 1903, 1906 et 1910, et une place de demi-finaliste en 1905, battu cinq buts à un par le RC Roubaix[1]. Les bonnes performances sportives du club et la croissance du nombre de pratiquants et de l'intérêt des spectateurs pour le football poussent alors les dirigeants du club à faire construire dès 1909 son premier stade de football dans le parc de la rue Henri Daussy d'Amiens, et à créer ses propres compétitions, pour permettre à ses joueurs de disputer davantage de rencontres. Ainsi, en 1904, l'Amiens AC fonde la Coupe Jean Cotté, qui réunit pendant huit ans les meilleures équipes françaises et même internationales, des clubs anglais y prenant part[d 4].

En 1914, la Première Guerre mondiale met les activités du club au ralenti[note 5]. En effet, l'armée britannique réquisitionne le stade de la rue Henri Daussy et les joueurs partent au front, obligeant les dirigeants du club à faire jouer pendant cette période des jeunes de seize à dix-huit ans[d 5]. Le club peine à faire venir des adversaires pour ses matchs, Amiens se trouvant à proximité des combats, et se résout à mettre en place à partir de 1915 des rencontres contre des équipes militaires britanniques et françaises, permettant ainsi aux soldats de trouver une distraction grâce au football[d 6].

Les années glorieuses (1919-1933)

L'Amiens Athlétic Club reprend le cours normal de ses activités après la Première Guerre mondiale, avec le retour de quelques-uns de ses joueurs. De plus, sous l'impulsion de son président, le Dr Albert Moulonguet, le club ambitionne de devenir l'un des meilleurs clubs du Nord. Il commence par se faire construire un nouveau stade dans le quartier Henriville d'Amiens. Il est inauguré le et prend en 1931 le nom de stade Moulonguet. L'ambition des dirigeants se concrétise au cours des années 1920, qui marquent les années glorieuses de l'Amiens AC, avec le recrutement de nombreux joueurs venus du Nord de la France et de Paris, venus renforcer une équipe alors sponsorisée par les entreprises locales de textile[d 7]. Ainsi, durant cette période, l'Amiens AC rivalise avec les meilleures équipes françaises, et plusieurs joueurs du club sont sélectionnés en équipe de France[2].

En avril 1919, le football se détache de l'USFSA, ce qui met fin au championnat de France USFSA. Le Comité français interfédéral, organisme lié à la FIFA et donc seul fédération française pouvant organiser des rencontres internationales, se transforme en Fédération française de football association (FFFA). Si le comité du Nord de l'USFSA se mu en Ligue du Nord rattaché à la FFFA, faute de compromis, aucune ligue n'est créée en Picardie. Pour la saison 1919-20, un challenge est mise en place dans les trois départements picards avec une finale que remporte l'Amiens AC. Avant le début de la saison suivante, les clubs de l'Aisne et de l'Oise se rassemblent autour des sociétés de Seine-et-Marne pour former la Ligue d'Île-de-France. Isolée, la Somme est rattachée à la Ligue du Nord, ou l'AAC débute directement en Promotion, le deuxième niveau régional. L'Amiens AC décroche trois ans plus tard en avril 1923 son accession au plus haut niveau du championnat, la prestigieuse Division d'Honneur A du Nord[note 6], et prend une nouvelle dimension[d 8],[d 9],[note 7]. Rapidement, l'Amiens AC rivalise avec les grandes équipes nordistes de l'époque, que sont l'Olympique lillois, le RC Roubaix ou encore l'US Tourcoing, à tel point que dès 1924, le club devient champion du Nord, pour un point de plus que l'Olympique lillois[3]. Ces bonnes performances continuent les saisons suivantes. Ainsi, en 1925, l'Amiens AC termine vice-champion derrière le RC Roubaix, puis le club enlève de nouveau le titre de champion du Nord en 1927, loin devant ses adversaires[3]. Ce dernier succès permet au club de participer au championnat de France mis en place entre 1926 et 1929 par les dirigeants du football français[note 8] dans l'espoir de reformer un championnat national après la disparition du championnat USFSA en 1919. En tant que champion du Nord, l'Amiens AC participe au championnat de France 1927, disputé sous forme de poule avec une seule confrontation entre chaque équipe, terminant vice-champion de France derrière le CA Paris[4]. Certains de ses joueurs sont sélectionnés dans la sélection régionale des Lions des Flandres[5].

En parallèle des championnats régionaux, les clubs français participent à la seule compétition nationale, la Coupe de France, créée en 1917. Comme en Division d'Honneur du Nord, l'Amiens AC rivalise avec les meilleures équipes, accédant quatre fois aux quarts de finale, en 1925, 1928, 1931 et 1934, et une fois aux demi-finales, en 1930. Sans toutefois réussir à remporter la compétition, le club s'impose comme une équipe de premier plan au niveau national. Lors de la Coupe de France 1930, l'Amiens AC élimine successivement la JA de Saint-Ouen, le RC Arras, le RC Roubaix et l'UR Dunkerque-Malo avant de se retrouver contre le RC France en demi-finale[6]. Le , les deux équipes se retrouvent au stade olympique Yves-du-Manoir à Colombes pour disputer cette demi-finale, les deux équipes se séparant à la fin du temps règlementaire sur le score de un but partout[6]. Selon les règles en vigueur à l'époque, le match est donc à rejouer. Les deux formations se retrouvent alors deux semaines plus tard le , toujours à Colombes[6]. L'Amiens AC ouvre le score en première mi-temps grâce à Marcel Braun, puis Marcel Galey égalise pour le Racing en deuxième mi-temps[6]. Les Amiénois encaissent alors deux buts dans les dix dernières minutes, qui les privent de finale contre le FC Sète[note 9]. L'Amiens AC s'incline donc trois buts à un, et dans le Miroir des sports, le journaliste évoque « une défaillance subite des arrières amiénois »[7].

À cette époque, le football est de plus en plus assimilé à un spectacle, et devient un enjeu économique important, les matchs générant des recettes conséquentes et augmentant l'activité du commerce local[d 10]. Cependant, le football étant un sport sous statut amateur, la loi empêche les clubs de rémunérer ses joueurs. Les dirigeants des clubs français doivent alors trouver des solutions pour faire venir les meilleurs joueurs dans leur équipe, et la plupart contournent la loi en pratiquant l'amateurisme marron, qui consiste à rémunérer indirectement les joueurs, en leur offrant par exemple la gestion d'un commerce ou un emploi dans une entreprise locale. Ainsi, dès 1925, l'Amiens AC entretient des liens étroits avec les entreprises locales en matière de sponsoring, comme la maison de confection Devred, qui emploie de nombreux joueurs[d 11]. Un cas criant est celui de l'attaquant Paul Nicolas, futur sélectionneur de l'équipe de France, qui lors de son transfert en 1928 est annoncé hôtelier, puis cafetier, pour finalement se voir offrir la gestion d'une poissonnerie[d 11].

Ce phénomène, qui se généralise en France, est l'un des points qui pose la question du passage des joueurs et des clubs français au statut professionnel. Finalement, à la suite de nombreuses discussions, le Conseil national de la FFFA vote le le principe de l'instauration du professionnalisme, et définit en janvier 1932 sa réglementation, dont la création d'un championnat de France professionnel[d 12]. La FFFA est seule à pouvoir donner l'autorisation aux clubs le passage au professionnalisme, et donc la possibilité de participer au premier championnat de France de l'histoire du football français, à laquelle peut légitimement prétendre l'Amiens AC, étant l'un des clubs français de premier plan[d 12]. Cependant, le , une commission constituée de dirigeants et de mécènes du club se prononce avec un avis défavorable sur le professionnalisme : « l'Amiens AC ne veut pas devenir un club professionnel ni à tendances professionnelles. L'AAC est un club omnisports et il restera dans toutes ses sections sous le régime de l'amateurisme »[h 2]. Finalement, le club revient sur sa décision et dépose une demande d'autorisation à utiliser des joueurs professionnels, qui est acceptée le . Alors que l'Amiens AC fait partie en juin des vingt-et-un clubs du groupement des clubs autorisés (GCA), des tensions entre le GCA et la Ligue du Nord poussent le club à démissionner le et à renoncer au professionnalisme[8],[note 10]. Cette décision voit l'exode inévitable des meilleurs joueurs du club vers ceux passés professionnels[d 13]. Le club continue alors d'évoluer dans un championnat du Nord sans saveur, privé de ses meilleurs clubs passés professionnels, comme l'Olympique lillois et l'Excelsior AC Roubaix[d 13]. L'Amiens AC, qui manque son rendez-vous avec l'histoire du football français, connaît alors une saison 1932-1933 assez terne, le club n'arrivant pas à offrir à son public les bons résultats des années précédentes[d 13].

Débuts professionnels (1933-1952)

Peu après avoir renoncé au professionnalisme, les dirigeants de l'Amiens Athlétic Club prennent conscience que leur équipe ne figure plus parmi les plus prestigieuses de France. Le président, le Dr De Butler, précise à ce propos qu'il « s'emploiera pour que l'AAC reste parmi l'élite du football français »[d 14]. Il décide alors, avec les autres dirigeants du club, d'envoyer en juin 1933 à la FFFA leur demande officielle d'affiliation au professionnalisme, qui est acceptée[d 15]. Le club recrute alors une dizaine de joueurs pour sa première saison professionnelle, que les Amiénois débutent dans le championnat de Division 2 nouvellement créé[d 15]. Pendant quatre saisons, l'Amiens AC participe à ce championnat de Division 2, engageant des sommes d'argent de plus en plus importantes pour les transferts des joueurs, leurs salaires et la tenue des matchs. Ainsi, à l'orée de la saison 1935-1936, les dirigeants du club réunissent près de 140 000 francs dans l'espoir de monter en Division 1, mais l'équipe ne finit qu'à la cinquième place et ne gagne pas son accession[d 16]. À force de dépenses conséquentes et de non-accession parmi l'élite des clubs français, l'Amiens AC accumule des dettes importantes, qui s'élèvent jusqu'à 200 000 francs pour la saison 1935-1936, obligeant le club à lancer un appel aux subventions à la mairie d'Amiens et aux commerçants de la ville[d 17]. Malheureusement, les aides financières que le club reçoit ne permettent pas de combler intégralement le déficit, et le , l'Amiens AC est contraint de se retirer du groupement des clubs professionnels de la FFFA[d 18]. Alors que le club vient de terminer à la onzième place de la Division 2, celui-ci repart en Promotion d'Honneur du Nord, le deuxième niveau régional[d 18].

Le début de la Seconde Guerre mondiale en 1939 met fin au déroulement initial des différents championnats. La Fédération française de football met toutefois en place un championnat pour les clubs désirant poursuivre leurs activités[note 11]. Ainsi, en 1941, l'Amiens AC prend part à ce championnat dans la zone occupée[note 12], terminant bon dernier avec aucune victoire en seize matchs. Le club renouvelle l'expérience la saison suivante dans un championnat divisé cette fois en groupes Nord et Sud, et finit treizième sur seize équipes. En 1943, ce championnat est transformé par le régime de Vichy, hostile au professionnalisme sportif, en championnat fédéral où les clubs sont remplacés par seize équipes représentant les régions françaises et où les joueurs sont rémunérés par le gouvernement. Cependant, la Picardie ne reçoit pas d'équipe, et les joueurs du club n'y prennent donc pas part. Les clubs français, remontés contre la Fédération qui n'a pas fait grand-chose pour empêcher ce championnat fédéral, fondent dès les premiers jours de la Libération le une Ligue, le groupement des clubs autorisés, dont le nom avait déjà été utilisé en 1932 ors de la création du championnat de France professionnel, qui se charge dès l'année suivante de réorganiser les championnats professionnels de Division 1 et de Division 2.

À la fin de la guerre, l'Amiens AC retrouve ainsi le statut professionnel et prend part au championnat de Division 2 pendant sept saisons, de 1945 à 1952. Les joueurs amiénois terminent leurs six premières saisons dans le milieu du classement, obtenant leur meilleur résultat lors de la saison 1950-1951 avec une septième place[9]. Cependant, les résultats ne suivent pas lors de la saison suivante, le club ne finissant que seizième sur dix-huit équipes[10]. Les dirigeants du club décident alors d’abandonner le statut professionnel, comme en 1937, et de retourner dans le championnat amateur de Promotion d'Honneur du Nord[11]. Le club ne retrouvera le professionnalisme qu'en 1991.

Longue période amateur (1952-1991)

Vers l'Amiens Sporting Club (1952-1970)

Après avoir connu le professionnalisme à ses débuts en France, l'Amiens AC traverse une longue période d'amateurisme. Entre 1945 et 1970, l'équipe première évolue alternativement entre la Division nationale du championnat de France amateur, la Division d'honneur et la Division de promotion d'honneur, alors premier, deuxième et troisième niveaux du football français amateur. Après une saison en DH (1945-1946), l'équipe première est reléguée en DPH, participant pendant huit saisons à ce championnat régional[11]. L'Amiens AC est promu à la fin de la saison 1953-1954 et accède à la Division d'honneur. Dès leur première saison à ce niveau, les Amiénois terminent à la deuxième place du classement derrière la première du Lille OSC, mais seul le premier est promu en Division nationale[12]. Après une quatrième place lors de la saison 1955-1956[13], l'équipe accède à la Division Nationale le après trois saisons en Division d'Honneur, terminant la saison avec une seule défaite en vingt-deux matchs[11],[14]. Entre 1957 et 1961, l'Amiens AC participe à ce championnat de Division nationale, plus haut niveau amateur en France, dans le groupe Nord. Lors des trois premières saisons, les Amiénois réalisent de bonnes performances, terminant quatrième de leur groupe en 1958[15] et en 1960[16], mais surtout en terminant vainqueur du groupe Nord en 1959 le après une victoire sur l’Arago Sports Orléanais, sous la direction de l'entraîneur Édouard Harduin[11],[17]. L'Amiens AC se qualifie alors pour la phase finale du championnat de France amateur en compagnie des vainqueurs des quatre autres groupes régionaux, mais ne remporte pas la compétition. Par la suite, l'équipe ne réitère pas les bons résultats des trois saisons passées, et la saison 1960-1961, la dernière jouée sous le nom d'Amiens Athlétic Club, se clôture par une relégation en Division d'Honneur[18].

Le , l'Amiens Athlétic Club fusionne avec le club omnisports d'Amiens Sports[11]. Amiens Sports, dont le stade se situe à côté de la prison d'Amiens, route d'Albert[h 3],[note 13], est issu du Stade amiénois, fondé en 1909[d 19]. En mélangeant les noms des deux clubs, l'Amiens Athlétic Club est alors rebaptisé « Amiens Sporting Club », et poursuit son activité sur la base des résultats sportifs et des installations de l'Amiens AC. Sous leur nouveau maillot bleu roi, les joueurs amiénois continuent de défendre leurs couleurs dans les divisions amateurs. En 1963, l'Amiens SC remporte le championnat de Division d'honneur et retourne en Division nationale[19]. Le club participe ensuite pendant sept saisons au groupe Nord de la Division nationale, avec les entraîneurs Émilien Méresse puis André Grillon. Les joueurs obtiennent de bons résultats, finissant troisième en 1965[20] et en 1967[21], et deuxième en 1966[22], mais sans parvenir à se qualifier pour la phase finale de la compétition.

En 1970, sous l'impulsion du président de la Fédération française de football, Fernand Sastre, et de son vice-président, Henri Patrelle, une réforme des compétitions est engagée pour casser la barrière existant entre le football professionnel et le football amateur. Le CFA est remplacé par une Division 3 et un système de promotion et de relégation est mis en place entre cette Division 3 et le National, nouvelle compétition instaurée par la Fédération. Le , le conseil fédéral de la FFF donne la liste des clubs qualifiés dans ce nouveau championnat, parmi lesquels figure l'Amiens SC, grâce notamment à son passé prestigieux, alors que le club vient de finir à la septième place de son groupe[23].

Retour en deuxième division (1970-1991)

Pendant vingt-et-un ans, entre 1970 et 1991, l'Amiens SC traverse une période d'instabilité sportive. En effet, le club oscille entre la Division 2 et la Division 3, connaissant six promotions et six relégations en seulement vingt-et-une saisons. Le club participe même à la Division 4 pendant deux saisons entre 1988 et 1990. L'entraîneur André Grillon, au poste de 1968 à 1977, réussit dans un premier temps à maintenir le club en Division 2, à l'exception d'un court passage en Division 3 lors de la saison 1973-1974. À cette occasion, l'équipe finit à la première place de son groupe pour ne s'incliner ensuite qu'en finale de la compétition face à la réserve du FC Nantes après deux défaites quatre buts à un et quatre buts à deux[24]. Quatre ans plus tard, à la suite d'une nouvelle relégation en Division 3, l'Amiens SC survole son groupe[25], puis perd une nouvelle fois en finale, cette fois aux tirs au but contre la réserve du FC Sochaux[24].

Lors de la saison 1978-1979, le club termine à la dernière place de son groupe de Division 2 et est une nouvelle fois relégué en Division 3. Il y reste pendant cinq saisons, finissant à chaque fois dans les premières équipes, mais il n'obtient pas son accession lors des quatre premières saisons, seule la première place du groupe le permettant. Finalement, la saison 1983-1984 est la bonne, le club terminant premier du groupe Nord devant l'US Maubeuge[26]. l'Amiens SC fait alors l'ascenseur entre la Division 2 et la Division 3 pendant quatre saisons, ne parvenant pas à se maintenir en Division 2 mais y remontant immédiatement.

Le club, en proie à des problèmes financiers, dépose le bilan le avec plus de sept millions de francs de dettes[27]. Le tribunal nomme alors Julien Burnay au poste de président pour assurer le redressement judiciaire du club, qui ne doit qu'à la mansuétude de la FFF de ne pas être rétrogradé administrativement dans les divisions régionales[27],[h 4]. Dans cette atmosphère tendue et particulière, l'Amiens SC est relégué en Division 3 pour la saison 1987-1988. Alors qu'il s'attend à jouer la montée, le club plonge sportivement en Division 4, finissant premier relégable à un point de l'ES Arques et du CA Lisieux[28]. Pour sa deuxième saison en Division 4, le club parvient à obtenir son accession en Division 3 sous la direction de l'entraîneur Hugues Jullien, qui poursuit les bons résultats en Division 3, à tel point que l'Amiens SC termine premier de son groupe, validant ainsi son accession en Division 2 le [27], et remettant sportivement le club en place après les soucis financiers de la fin des années 1980.

Retour au professionnalisme (depuis 1991)

Montée en puissance et stade de la Licorne (1991-2008)

En 1991, l'Amiens Sporting Club retrouve sous la direction des présidents Pascal Pouillot et François Gossart la Division 2, et les chemins du professionnalisme, près de quarante ans après avoir abandonné ce statut[h 5]. L’Amiens SC entre dans une nouvelle ère sportive, en se maintenant dans les divisions professionnelles du football français, et en développant ses infrastructures. En effet, en septembre 1996, le club crée son centre de formation, l'ASC Football Formation, destiné à former les jeunes joueurs en vue de les intégrer dans l'équipe première[29]. D'autre part, le stade Moulonguet, enceinte du club depuis 1921, étant devenu trop vieux et trop petit pour un club qui évolue en Division 2, le club et la ville d'Amiens décident à la fin des années 1990 de la construction d'un nouveau stade de plus de 12 000 places, le stade de la Licorne. Il est inauguré le avant que le club ne l'investisse à l'occasion de la saison 1999-2000.

Alors que le club subit de nombreuses promotions et relégations dans les années 1970 et 1980, les années 1990 et 2000 sont marquées par une certaine stabilité sportive, le club disputant la Division 2 de 1991 à 2009, à l'exception des saisons 1993-1994 et 2000-2001 passées en National, le troisième niveau du football français. Cependant, à chaque fois, l'Amiens SC termine deuxième du championnat et remonte immédiatement en Division 2. Bien que les Amiénois parviennent à se maintenir à ce niveau, ils peinent à y jouer les premiers rôles, finissant régulièrement dans les équipes de milieu de tableau du championnat.

C'est surtout en Coupe de France que le club s'illustre dans cette période. Ainsi, le , en 32e de finale de l'édition 1998-1999, l'Amiens SC élimine à domicile l'AS Monaco et dépasse pour la première fois depuis 1979 ce stade de la compétition[30]. Le club atteint ensuite les 8e de finale, ce qu'il n'avait pas fait depuis 1943, et réédite cette performance lors de la Coupe de France 1999-2000[31]. L'Amiens SC, avec à sa tête l'entraîneur Denis Troch, réalise ensuite un excellent parcours lors de l'édition 2000-2001. En tant que club de National, l'équipe commence au cinquième tour de la compétition[note 14], et élimine successivement Bresles, l'Olympique Saint-Quentin, l'US Nœux-les-Mines, l'AS Beauvais, l'ES Lambres, le Stade rennais, Le Mans UC et l'ES Troyes AC, pour se qualifier pour la première finale de Coupe de France de son histoire[32]. L'Amiens SC est alors l'un des trois seuls clubs de niveau inférieur à la deuxième division à avoir atteint la finale de la Coupe de France, après le Nîmes Olympique en 1996 et le Calais RUFC en 2000[33],[note 15]. Après avoir éliminé quatre équipes de niveau hiérarchique supérieur, l'Amiens SC se retrouve en finale le contre un nouveau club de Division 1, le RC Strasbourg. Devant les 78 641 spectateurs du stade de France, les Amiénois tiennent tête aux Strasbourgeois, maintenant le match nul zéro à zéro jusqu'à la fin de la prolongation, obligeant les deux équipes à disputer une séance de tirs au but[34],[35]. Chaque club inscrit ses trois premiers tirs au but, avant que le défenseur amiénois Jean-Paul Abalo voit son tir repoussé par le gardien strasbourgeois, l'international paraguayen José Luis Chilavert, qui se charge ensuite de terminer la séance, marquant le tir au but victorieux du cinq à quatre[35]. L'Amiens SC s'illustre aussi cette saison en Coupe de la Ligue, nouvelle compétition créée en 1994, en atteignant les quarts de finale, son meilleur parcours jusque-là, ne chutant que face au futur vainqueur de la compétition, l'Olympique lyonnais[36].

De retour en Ligue 2 pour la saison 2001-2002, l'Amiens SC termine à la douzième place, puis se maintient dans le milieu de tableau les saisons suivantes, seule la saison 2003-2004 étant marquée par un quart de finale de Coupe de France, perdu à domicile contre le Dijon FCO un but à zéro[37]. Au cours de la saison 2006-2007, l'Amiens SC, avec à sa tête l'entraîneur Ludovic Batelli, réalise sa meilleure saison à l'époque en terminant quatrième de Ligue 2, à un seul point de la troisième place synonyme de montée en Ligue 1. L'équipe se maintient toute la saison aux alentours de la cinquième place, et pointe ainsi à cinq journées de la fin du championnat à six points du troisième, le Stade Malherbe Caen[38]. Une lutte à distance s'engage alors entre les deux clubs. Cependant, malgré un parcours sans faute ponctué de cinq victoires, l'Amiens SC échoue aux pieds du podium avec soixante-neuf points, à seulement deux points des Caennais et un point du RC Strasbourg[39].

Les Amiénois se remettent mal de cette désillusion, n'obtenant qu'une décevante quatorzième place en championnat la saison suivante, malgré les ambitions affichées du club. Pourtant, à l'opposé, l'Amiens SC s'illustre une nouvelle fois en Coupe de France. En effet, lors de l'édition 2007-2008, le club se qualifie comme sept ans auparavant pour les demi-finales de la compétition. Cependant, celui-ci ne connaît pas la même réussite, et s'incline le face au Paris-Saint-Germain dans un stade de la Licorne affichant complet sur le score de un but à zéro, marquant la fin des années de montée an puissance de l'Amiens Sporting Club[40].

Un professionnalisme fragile (2008-2017)

L'Amiens SC lors d'un match amical contre le Stade de Reims le .

Les performances encourageantes de l'Amiens SC lors des saisons précédentes, que ce soit en championnat ou en Coupe de France, laissent penser au club et à ses supporters que celui-ci peut jouer les premiers rôles en Ligue 2. Pourtant, rien ne va se passer comme espéré. Lors de la saison 2008-2009, le club pointe à cinq journées de la fin du championnat de Ligue 2 à la douzième place, avec sept points d'avance sur le premier relégable, s'acheminant vers une fin de saison tranquille près d'un mois après la prise de fonction du nouveau président du club, Bernard Joannin, qui arrive avec de l'ambition[41],[42]. Cependant, une mauvaise fin de saison du club et un concours de circonstance emmènent l'Amiens SC vers le National. Malgré trois matchs à domicile entre les 34e et 37e journées, les Amiénois ne décrochent que trois matchs nuls et une défaite sur ces quatre matchs, pendant que leurs poursuivants marquent de précieux points, à tel point qu'avant la dernière journée, l'Amiens SC ne compte plus que deux points d'avance sur la zone de relégation[43]. Une défaite de l'Amiens SC, combinée à une victoire de ses deux poursuivants, propulse ensuite le club à la 18e place du classement et vers le National, alors qu'il ne s'était jamais retrouvé en position de relégable avant la dernière journée et qu'il le devient pour la première fois à un quart d'heure de la fin du championnat, quand La Berrichonne de Châteauroux prend l'avantage face à l'AC Ajaccio[44].

Pour son retour en National, l'Amiens SC renouvelle une grande partie de son effectif, mais ne parvient pas à remonter en Ligue 2. À la fin de la saison 2009-2010, le club fait le ménage en ne conservant que trois joueurs professionnels. L'Amiens SC construit alors une nouvelle équipe dans le but de remonter en Ligue 2, sous peine de voir le club perdre son statut professionnel. En effet, le National étant un championnat amateur, les clubs professionnels en provenance de la Ligue 2 ne sont autorisés à garder leur statut professionnel que deux ans au maximum. Malgré cette pression, les résultats sont concluants, le club se situant en troisième position à la moitié du championnat[45]. Finalement, le , l'Amiens SC décroche son accession en Ligue 2, à la suite d'une victoire deux buts à un face à l'En avant Guingamp, sauvegardant ainsi le statut professionnel du club[46]. Le retour en Ligue 2 est cependant difficile pour les Amiénois, qui finissent dernier du championnat et retournent immédiatement en National à la fin de la saison 2011-2012, avec une nouvelle fois l'obligation de monter en Ligue 2 en deux saisons au plus pour conserver le statut professionnel du club. Cette fois, l'Amiens SC n'y parvient pas, ne finissant que neuvième du National lors de la saison 2012-2013 puis sixième la saison suivante, entraînant la chute de la section professionnelle du club[47].

À la fin de la saison 2013-2014, le club amiénois demande une dérogation pour conserver son statut professionnel une année supplémentaire. La LFP accepte mais la FFF refuse[48]. L'Amiens SC perd donc son statut professionnel et continue en National avec un statut amateur. La saison suivante, les Amiénois manquent une nouvelle fois la montée, ne terminant qu'au milieu du classement, puis parviennent à terminer troisième lors de la saison 2015-2016, place synonyme de promotion, après une seconde partie de saison marquée par treize matchs de suite sans défaite. Le club retrouve alors un statut professionnel deux ans après l'avoir perdu.

Lors des pronostics de l'avant-saison 2016-2017, le magazine France Football qualifie le nouveau promu, ainsi que le club du Tours FC, de « chèvres »[49]. Cela n'a pas empêché le club d'accrocher la deuxième place, grâce à un but d'Emmanuel Bourgaud à la dernière seconde au Stade de Reims - score final 2-1 en faveur d'Amiens - et ainsi d'accéder pour la première fois de son histoire à la Ligue 1. De plus, parmi les « chèvres » se trouve Tanguy Ndombélé, qui sera sélectionné pour la première fois en Équipe de France espoirs le 30 août 2017. D'abord courtisé par Hoffenheim et Dortmund, il signera finalement le 31 août 2017 à l'Olympique lyonnais[50].

Premières années en Ligue 1 puis retour en Ligue 2 (depuis 2017)

Le , la DNCG confirme la place du club dans la première division française[51]. Il s'agit alors de sa première saison en Ligue 1. Christophe Pélissier est confirmé comme entraîneur et le principal objectif du club est le maintien à cet échelon[52]. Le club picard dispute son premier match en Ligue 1 sur la pelouse du Parc des Princes face au Paris Saint-Germain le  : les Amiénois s'inclinent 2 à 0[53].

Lors de la quatrième journée, les Picards gagnent leur tout premier match dans l'élite, à domicile, en battant l'OGC Nice 3-0, puis enchaînent avec leur première victoire à l'extérieur au Stade de la Meinau, 0-1 face au promu strasbourgeois. Lors de la 36e journée de Ligue 1, l'Amiens SC décroche le nul à domicile contre le PSG (2-2), qui confirme le maintien du club en Ligue 1 pour la saison 2018-2019.

Après une 13e place en 2018, puis une 15e place en 2019, la saison 2019-2020 s’avéra plus difficile, car le club termine 19e et est relégué en Ligue 2. Le club connait un retour compliqué en Ligue 2. Le club termine d'abord 10e lors de la saison 2020-2021, puis 14e lors de la saison 2021-2022, après avoir passé plusieurs mois dans la zone rouge, synonyme de descente en National. La saison 2022-2023 n'est pas plus glorieuse, se finissant par une décevante 12e place[54]et une élimination prématurée en coupe de France, coûtant la place d'entraineur à Philippe Hinschberger, licencié avant l'issue de la saison[55]. La saison suivante, Omar Daf est nommé entraineur[56].

Identité et image

Couleurs

Les couleurs historiques de l'Amiens Athlétic Club sont le bleu azur et le noir[d 7],[57]. En 1961, lorsque le club change son nom en Amiens Sporting Club en étant intégré à la nouvelle structure omnisports du même nom patronné par la ville d'Amiens, celui-ci change ses couleurs pour le bleu à motifs rouge, ces couleurs étant celles des armoiries de la ville[58],[59].

Dans les années 1980, l'Amiens SC abandonne le rouge, jouant avec des maillots bleus à liserés blanc[60]. Au milieu des années 1990, l'Amiens SC décide de changer ses couleurs : le club passe à de tenues entièrement blanches, parfois à liserés noir.

À l'extérieur, l'Amiens SC a également connu des changements dans ses couleurs. Dans les années 1980, la tenue extérieure est à dominante blanche, puis bleue dans les années 1990 et 2000. C'est d'ailleurs dans une tenue entièrement bleue que l'Amiens SC dispute la finale de la Coupe de France 2001. À la fin des années 2000, le noir devient la nouvelle couleur de l'Amiens SC à l'extérieur.

Le bleu, couleur historique du club depuis 1901, disparait pour la première fois de sa charte graphique en 2021, lorsque l'Amiens SC change son logo, qui contenait encore du bleu en référence à l'histoire du club. En 2022, l'Amiens SC dévoile un nouveau logo uniquement blanc et noir, terminant la lente évolution des couleurs du club du bleu au blanc et noir.

Historique de tenues de l'Amiens SC


1910

saison
1926-1927

saison
1935-1936

saison
1945-1946

saison
1958-1959[61]

saison
1965-1966[58]

saison
1973-1974[59]

saison
1984-1985[62]

saison
1996-1997[63]

saison
2005-2006

saison
2017-2018

saison
2021-2022

Dans les années 1980, les logos s'inspirent du blason de la ville d'Amiens. Depuis 1997, ils s'inspirent des armoiries complètes de la ville, qui représentent deux licornes cabrées entourant le blason[64].

Nom et affiliations

Le club est fondé en octobre 1901 sous le nom d'Amiens Athlétic Club. Il s'affilie dans la foulée à l'Union des sociétés françaises de sports athlétiques. L'Amiens AC absorbe rapidement deux clubs, d'abord le Racing Club amiénois en novembre 1907[d 20], puis l'Étoile sportive d'Amiens en avril 1924[65]. Ce dernier est fondé en 1912 sous le nom d'Étoile sportive du Faubourg Saint-Pierre[d 21], Saint-Pierre étant un quartier d'Amiens. Il s'affilie à la Fédération française de football association (FFFA) en et reçoit le numéro 1028[66], avant de changer de nom en mars 1922[67]. Cette fusion permet à l'Amiens AC de récupérer le terrain de l'Étoile pour y installer sa section de hockey sur gazon[d 22].

Entretemps, la section football de l'Amiens AC s'affilie à la FFFA en et reçoit le numéro 647[68], puis le numéro 240 après le reformatage des numéros d'affiliation opéré en [69].

En juin 1961, la ville d'Amiens patronne la création d'un nouveau club omnisports, qui prend le nom d'Amiens Sporting Club[70]. L'Amiens AC, qui ne compte alors plus qu'une section de football, sert de base à ce nouveau club omnisports, le stade Moulonguet de l'Amiens AC servant de siège social[70]. En quelque sorte, l'Amiens AC devient la section football de l'Amiens SC omnisports. Le club absorbe également Amiens Sports, un autre club omnisports de la ville. Côté football, cela se traduit par la fusion en juillet 1961 de l'Amiens Athlétic Club et d'Amiens Sports sous le nom Amiens Sporting Club et le numéro d'affiliation de l'Amiens AC[71],[note 16]. Amiens Sports était lui-même issu de la fusion opérée en avril 1947[72] entre le Stade amiénois, fondé en 1909[d 19] et affilié à la FFFA en août 1920 sous un numéro encore indéterminé[73],[note 17] puis sous le numéro 278 à partir de 1947[69], et le Sporting Club de Saint-Leu, du nom du quartier Saint-Leu d'Amiens, fondé en 1921[p 2],[p 3], affilié à la FFFA en août 1921 sous le numéro 1667[74] puis sous le numéro 489 à partir de 1947[69].

En 1985, la section football prend son indépendance de la structure omnisports, conservant le nom Amiens Sporting Club[75].

Historique des fusions et changements de nom[note 18]
Étoile sportive du Faubourg Saint-Pierre
1912–1922
n°1028
 
Racing Club amiénois
.... –1907
 
Amiens Athlétic Club
1901–1961
n°647 puis n°240
 
Stade amiénois
1909–1947
n°? puis n° 278
 
Sporting Club de Saint-Leu
1921–1947
n° 1667 puis n°489
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Étoile sportive d'Amiens
1922–1924
n°1028
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Amiens Sporting Club
depuis 1961
n°240
 
Amiens Sports
1947–1961
n°278
 
 
 
 
 
 

Résultats sportifs

Palmarès

L'Amiens SC ne possède pas de palmarès au niveau national : le club n'a remporté ni championnat de France, ni Coupe de France, ni Coupe de la Ligue. Le club n'a participé à aucune compétition européenne.

Cependant, avant les débuts du professionnalisme en France en 1932, l'Amiens AC se forge un palmarès régional conséquent : il remporte dix fois le championnat de Picardie de l'USFSA entre 1903 et 1919, et deux fois le prestigieux championnat du Nord en 1924 et 1927[note 19]

L'Amiens AC est aussi vice-champion de France en 1927, première version du championnat de France de la Fédération française de football, et finaliste de la Coupe de France 2001.

Palmarès de l'équipe première de l'Amiens SC en compétitions officielles
Compétitions nationales Compétitions régionales
Championnats
Coupes
Championnats
Coupes

Bilan

Championnats

Depuis l'instauration du championnat de France professionnel en 1932, l'Amiens SC a disputé l'essentiel de ses saisons aux deuxième et troisième niveaux nationaux du football français.

Bilan sportif en championnats de la FFF depuis 1919 (mise à jour : fin de la saison 2023-2024)[76],[77]
Championnat Saisons Titres J V N D Bp Bc Diff
Championnat de France[76] 3 0 104 25 31 48 99 144 -45
Championnat de France D2[76] 42 0 1498 463 432 603 1795 2161 -366
Championnat de France D3[note 20] 18 0 590 269 192 129 880 544 326
National/National 1 (depuis 1993)[76] 8 0 290 127 89 74 395 281 +114
Division 3 (1971-1993)[76] 10 0 300 152 93 55 475 263 212
Championnat de France D4[76] 2 0 52 26 13 13 84 49 +35
Championnat de France amateurs (1935-1971)[note 20] 11 0 270 114 78 78 404 342 +62
Division nationale (1948-1971)[76] 11 1 266 113 77 76 401 335 +66
Phase finale 1 0 4 1 1 2 3 7 -4
Championnat de France amateur (1926-1929)[note 21] 0 4 2 1 1 8 6 +2
Championnat de Ligue régionale 23 4 - - - - - - -
1er niveau (1919-1932)[note 22] 9 2
2e niveau (1919-1932)[note 23] 3 ?
1er niveau amateur (1932-1948)[note 24] 1 0
2e niveau amateur (1932-1970)[note 25] 7 2
3e niveau amateur (1932-1970)[note 26] 2 ?

Chronologie des championnats

La frise suivante montre l'évolution des championnats de la Fédération française de football auxquels l'Amiens SC a participé au cours de son histoire[76].

Coupes

L'Amiens SC participe aux deux coupes organisées chaque année en France, la Coupe de France, créée en 1917 et organisée par la Fédération française de football, et la Coupe de la Ligue, créée en 1994 et organisée par la Ligue de football professionnel. Le club n'a cependant remporté aucune de ces deux coupes. En Coupe de France, ses meilleures performances sont une finale en 2001, deux demi-finales en 1930 et 2008, et cinq quarts de finale en 1925, 1928, 1931, 1934 et 2004. En Coupe de la Ligue, la meilleure performance du club est un quart de finale en 2001.

Bilan sportif de l'Amiens SC en coupes (mise à jour : fin de la saison 2023-2024)[78],[79]
Coupe TP 1/32 1/16 1/8 1/4 1/2 F V Tot
Coupe de France (depuis 1919) 39 34 12 10 6 2 1 0 101
Coupe de la Ligue (1994-2020) 10 6 5 3 0 0 0 24

Records

Équipe

Records de l'Amiens SC (mise à jour : fin de la saison 2022-2023)
Données Score Adversaire Date Réf
Championnat de France
Plus large victoire à domicile 3 – 0
3 – 0
3 – 0
4 – 1
OGC Nice
LOSC Lille
Stade Malherbe Caen
Stade de Reims
26/08/2017
20/11/2017
07/04/2018
25/08/2018
[80]
Plus large victoire à l'extérieure 0 – 2 FC Metz 25/11/2017 [80]
Plus large défaite à domicile 0 – 4 RC Strasbourg 23/11/2019 [80]
Plus large défaite à l'extérieure 5 – 0 Paris Saint-Germain FC 20/10/2018 [80]
Championnat de France D2
Plus large victoire 7 – 0 Olympique alésien 21/09/1950 [81],[82]
Coupe de France[note 27]
Plus large victoire 11 – 1
10 – 0
SC Sélestat
USA Clichy
21/12/1930
11/01/1931
[83]
Plus large défaite 10 – 0 RC Lens 07/01/1945

Joueurs

Il est impossible d’établir des statistiques individuelles précises pour les joueurs ayant joué avant les années 1960. Les quotidiens de l’époque (Le Progrès de la Somme, le Journal d'Amiens puis Le Courrier picard) ne donnaient pas toujours les compositions d'équipe et les buteurs[84],[note 28]. Après les années 1960, les données dans la presse tendent vers l'exhaustivité. Néanmoins, les données sur l'Amiens SC n'ont pas encore été entièrement compilées. Les informations sur des bases de données comme FootballDatabase sont incomplètes, en particulier avant les années 1990 et lorsque le club n'évoluait pas en Division 2, rendant impossible l'établissement d'une liste précise des joueurs les plus capés et des meilleurs buteurs du club.

Le journaliste Didier Braun a établi que le joueur ayant joué le plus de matchs avant les années 1960 est Édouard Harduin (au moins 327 matches de 1947 à 1959)[84]. Le joueur ayant joué le plus de matchs est Paul Imiéla, dont il est certifié qu'il a joué au moins 404 matches de 1965 à 1980, participant à presque tous les matchs sur ses treize premières saisons[85],[86],[note 29]. Depuis l'augmentation du nombre de match dans les années 1990[note 30], battre le record de Paul Imiéla nécessite de joueur au moins dix saisons sans manquer de match, ce qui est devenu rare dans le football. Seuls deux joueurs ont joué au moins dix ans à l'Amiens SC depuis les années 1990, Christophe Raymond et Jean-Paul Abalo, ce dernier étant le troisième joueur certifié à plus de 300 matchs, avec exactement 305 matchs entre 1995 et 2005[87],[note 31]. En décembre 2023, le gardien Régis Gurtner, qui entame sa neuvième saison au club, dépasse également la barre des 300 matchs[88].

Didier Braun a également compilé des données sur les buteurs du club avant les années 1960. Ses recherches supposent que Georges Taisne est le meilleur buteur du club, avec au moins 141 buts marqués en 192 matchs entre 1926 et 1939[89],[90]. Néanmoins, de nombreuses données sur les buteurs sont manquantes dans la presse d'époque et ne seront jamais connues[89]. Sur la même période, Braun établi que Jean Mankowski (1950-1960) a marqué au moins 102 buts[91] et Pierre Illiet (1931-1936 puis 1945-1947) au moins 99 buts[92], ce qui les placerait sur le podium. Après les années 1960, les grands buteurs se raréfient, le seul attaquant resté au moins dix ans au club étant Robert Buchot, mais ses statistiques n'ont pas été compilées[note 32]. Depuis les années 1990, même les buteurs à plus de 20 buts restent rares. Le seul ayant atteint les 30 buts depuis les années 1990 est Hamed Diallo (2001-2003).

Distinctions personnelles

Au cours des saisons professionnelles de l'Amiens SC, deux attaquants ont terminé meilleur buteur du championnat de Ligue 2 : Hamed Diallo en 2002 avec 18 buts[93] et David Suarez en 2004 avec 17 buts[94]. Ce dernier a de plus été élu en 2004 en compagnie du milieu de terrain Fabrice Abriel dans l'équipe-type de Ligue 2 des trophées UNFP du football, cérémonie récompensant depuis 1988 les acteurs du football professionnel français[95].

Distinctions personnelles des joueurs de l'Amiens SC en compétitions officielles
Meilleurs buteurs Trophées UNFP du football
Championnats
Trophée UNFP Ligue 2

Personnalités

Présidents

Liste des présidents de l'Amiens SC
Période Nom Réf
1901-1903 Frédéric Petit [d 3]
1903-1913 Charles Lamy [d 23]
1913-1931 Albert Moulonguet
1931-1939 M. De Butler
M. Jacob
Claude Liégent
Yvon Legras
M. Mayeur
Pierre Boubert
Camille Cavy
1979-1985 Michel Deraeve [h 6]
1985-1986 Daniel Abet [h 7]
1986-1987 Gérard Delahaye [h 8]
1987-1989 Richard Rutkowski
1989-1991 Julien Burnay
1991-1993 François Gossart
1993-2009 Pascal Pouillot
2009- Bernard Joannin

Le premier président de l'Amiens Athlétic Club est l'un de ses membres fondateurs, Frédéric Petit. C'est sous son impulsion qu'est créé en avril 1902 le comité de Picardie de l'USFSA, qui organise les compétitions dans la région[d 3]. Il laisse sa place dès 1903 à Charles Lamy, avocat à la cour d'appel d'Amiens, qui exerce la fonction pendant dix ans[d 23].

Le premier grand président du club est le Dr Albert Moulonguet, qui exerce la fonction pendant dix-huit ans de 1913 à 1931. L'histoire raconte que peu après la création du club, Robert Petit, membre fondateur du club et frère du premier président Frédéric, l'aborde sur la plate-forme d'un tramway pour lui proposer une carte de membre honoraire, provoquant chez ce dernier une passion qui fera de lui un des piliers du football amiénois[d 24]. En octobre 1909, il est ainsi invité à l'inauguration du stade de la rue Henri Daussy en tant que directeur de l'École de médecine[d 25]. Lors de son mandat, il participe aux transactions qui permettent au club d'investir le terrain où est construit en 1921 le stade qui portera son nom en 1931, le stade Moulonguet. Président lors de la période faste de l'Amiens AC, à une époque où plusieurs joueurs internationaux français évoluent au club, le Dr Moulonguet fait partie de la commission qui se prononce le avec un avis défavorable sur un éventuel passage du club au professionnalisme[h 2]. Il quitte la présidence du club le de la même année, en raison de son âge avancé, et ne voit donc pas les débuts professionnels du club en 1933[h 2]. Il meurt peu après, en 1940, à l'âge de 81 ans[d 26]. Un autre docteur lui succède, le Dr De Butler. Présent à la commission sur l'éventuel passage du club au professionnalisme en 1931[h 2], il juge peu de temps après que le club, vidé de ses meilleurs éléments passés professionnels, doit « réagir s'[il] veut retrouver les succès d'il y a quelque temps et faire honneur à [son] passé »[d 13]. Le club passe alors professionnel sous son impulsion en 1933.

Plaque commémorant les trois premiers présidents de l'Amiens Athlétic Club
Plaque commémorant les trois premiers présidents de l'Amiens Athlétic Club à côté du stade Moulonguet.

Après la Seconde Guerre mondiale, le club retrouve la Division 2 sous la présidence de M. Jacob[11]. Il est suivi successivement par les présidents Claude Liégent, Yvon Legras, M. Mayeur, Pierre Boubert et Camille Cavy[96].

Michel Deraeve arrive au club en fin d'année 1979, lorsque le club est amateur et évolue en Division 3. Sous son mandat, le vieux stade Moulonguet est doté d'une nouvelle tribune, le club instaure des contacts avec les grandes entreprises amiénoises et les comités d'entreprise, et développe les espaces publicitaires dans le stade[h 6]. Dès novembre 1984, il émet le vœu lors d'une conférence de presse que le club redevienne professionnel et se dote d'un centre de formation[h 6]. Le , Daniel Abet accède à la présidence du club[h 7]. Peu après son élection, il annonce lors d'une assemblée générale que le club présente un déficit de 1,3 million de francs et doit contracter un emprunt de 1,8 million de francs[h 8]. Sa gestion conduit le club à sa perte. Alors que le club vient de descendre en Division 3, il augmente la masse salariale des joueurs en dépit d'une baisse des recettes du stade, puis se débarrasse de plusieurs techniciens jouissant d'une bonne réputation au club, comme Paul Pruvost et Patrick Maison[h 8]. Abet laisse sa place le à Gérard Delahaye, directeur de la société Giraudy, dont la gestion ne permet pas de redresser le club[h 8]. Pendant cette période, le club subit un plan de redressement financier et est proche de la liquidation judiciaire. Un an après son accession à la tête du club, Delahaye laisse sa place à Julien Burnay, avocat et ancien directeur des sports de la ville d'Amiens, qui occupe le poste jusqu'en 1991[h 5].

Après les présidences difficiles de Abet et Delahaye, l'Amiens SC retrouve une certaine stabilité avec deux présidents qui travaillent ensemble au club pendant près de vingt ans, François Gossart et Pascal Pouillot. Pouillot est le premier à être en relation avec le club lors d'un procès opposant en 1986 l'Amiens SC à son sponsor Lee Cooper, dont l'un des dirigeants est Pierre Pouillot, père de Pascal, avocat de Lee Cooper lors de ce procès[h 5]. Pouillot finit par nouer des contacts avec le club et l'intègre. Il fait la connaissance au début des années 1990 de François Gossart, à la tête d'un cabinet d’architectes, et lui demande d'intégrer le club[h 9]. Gossart devient le président de l'Amiens SC le avec comme vice-présidents Jacques Lienard, Michel Ponthieu et Pascal Pouillot. Ils réorganisent les structures du club, Gossart s'occupant dans un premier temps de la section professionnelle et Pouillot du secteur amateur et du centre de formation[h 9]. Pouillot prend ensuite la présidence en 1993, avec Gossart comme vice-président. Sous leur impulsion, le club retrouve le professionnalisme, se dote d'un nouveau stade avec le stade de la Licorne, et retrouve des résultats sportifs de premier plan, se maintenant en Division 2 et obtenant de bons résultats en Coupe de France[h 5]. Le Modèle:Date 3, peu avant la fin de la saison 2008-2009, marquée par une relégation en National, Pouillot quitte la présidence du club, laissant la place à Bernard Joannin[42]. Pouillot et Gossart sont restés au club en tant que membres de l'association ASC Football[97].

Entraîneurs

Liste des entraineurs de l'Amiens SC[98],[note 33]
Période Nom Réf
1901-1923 Pas d'entraineur
1923-1924 Georges Courbot[note 34] [99]
1924-1927 Amos Adams[note 35] [100]
1927-avr 1930 Pas d'entraineur[note 36]
avr 1930 Robert Fischer [102],[103]
1930-1932 Ferenc Woggenhuber [101]
1932-1933 Pas d'entraineur connu[note 37]
1933-jan 1934 Ferenc Kónya[note 38] [107]
jan-nov 1934 Paul Nicolas
nov 1934-1935 Gyula Limbeck (*)[note 39] [108]
1935-1937 Raymond Demey[note 40] [109],[110],[111]
1937-1941 Pas d'entraineur connu[note 37]
1941-mar 1944 Louis Finot (*) [112],[113]
mar 1944-1945 Pas d'entraineur connu[note 37]
1945-1946 Kaj Andrup [114]
1946-1947 Pierre Illiet (*) [115]
1947-1949 Mony Braunstein[note 41] [116]
1949-déc 1949 Rémy Fourmond [117]
déc 1949 (intérim) Eugène Bourson (*) [117]
jan 1950-1951 André Riou [117]
1951-mar 1952 Charles Roze [117],[118]
mar 1952-1952 Eugène Bourson (*) [118]
1952-1959 Édouard Harduin (*) [119]
1959-1961 Jean Mankowski [120],[117]
1961-1968 Émilien Méresse
1968-1977 André Grillon
1977-1979 Robert Buchot
1979-déc 1979 Paul Pruvost
déc 1979-1980 Robert Buchot
1980-1983 Claude Le Roy
1983-1985 Gabriel Desmenez
1985-1987 Camille Choquier
1987-avr 1988 Joël Beaujouan
avr 1988-1992 Hughes Jullien
1992-1994 Patrick Parizon
1994-nov 1998 Arnaud Dos Santos
nov 1998-fév 2000 René Marsiglia
fév 2000-2000 Victor Zvunka
2000-2004 Denis Troch
2004-mar 2006 Alex Dupont
mar 2006-2008 Ludovic Batelli
2008-2009 Thierry Laurey
2009-oct 2009 Serge Romano
oct 2009-2012 Ludovic Batelli
2012-sep 2013 Francis De Taddeo
sep 2013-2014 Olivier Echouafni
2014-jan 2015 Samuel Michel
jan 2015-2019 Christophe Pélissier
2019-sep 2020 Luka Elsner
oct 2020-2021 Oswald Tanchot
2021- avr 2023 Philippe Hinschberger
avr 2023-2023 Patrice Descamps
2023- Omar Daf
(*) = entraineur-joueur

Au début des années 1920, la pratique du football gagne en rigueur. La recherche de la qualité de jeu, de l'efficacité et de la forme physique de l'équipe devient le but des dirigeants des clubs, qui font alors appel à des spécialistes, les entraîneurs[d 27]. Les dirigeants de l'Amiens AC engagent leur premier entraîneur, l'Anglais Adams, en 1924. Dans les premiers temps se succèdent surtout des entraîneurs étrangers, avec les Hongrois Ferenc Woggenhuber, Ferenc Kónya et Jules Limbeck, ce dernier occupant le poste d'entraîneur-joueur[d 27]. Il est alors fréquent que l'entraîneur soit aussi joueur, ou qu'il soit jeune retraité. Ainsi, Paul Nicolas, entraîneur de janvier[121] à décembre 1934, finit sa carrière de joueur à l'Amiens AC en 1931 ; Raymond Demey n'a que 33 ans quand il prend en main l'équipe en 1935, jusqu'au premier abandon du statut professionnel du club en 1937[d 27] ; Louis Finot exerce les deux fonctions dès son arrivée au club en 1942[h 10].

Après le retour du professionnalisme à l'Amiens AC en 1945, plusieurs entraîneurs se succèdent rapidement, ne restant pas plus d'une saison. Le Danois Kaj Andrup est le premier à diriger l'équipe après la Seconde Guerre mondiale. Il est suivi par Pierre Illiet, Mony Braunstein et André Riou. Ce dernier se rappelle que les joueurs jouaient le WM[note 42] et qu'« [ils avaient] une superbe équipe et une chance d'aller en Division 1 »[h 11]. Cependant, cela n'arrivera pas et le club redevient amateur en 1952. Édouard Harduin, qui occupait le poste de demi sous la direction d'André Riou, devient l'entraîneur de l'équipe en 1952. Il est remplacé en 1959 par Jean Mankowski, également joueur pendant la période André Riou, au poste d'ailier droit[h 11]. Ce dernier ne reste aussi qu'une saison au club, remplacé en 1960 par Émilien Méresse.

Émilien Méresse, sélectionné à une reprise en équipe de France de football en 1936 lors d'un match France-Yougoslavie[122], entraîne l'équipe première pendant huit saisons entre 1960 et 1968. Il est entraîneur lorsque le club change de nom de l'Amiens Athlétic Club à Amiens Sporting Club en 1961. Il entraîne l'équipe en CFA et en Division d'Honneur du Nord et obtient de bons résultats. Méresse arrête sa carrière et quitte le club dans la discrétion la plus totale, remplacé par André Grillon[h 12]. Grillon, sélectionné au poste de défenseur à quinze reprises en équipe de France[123], entraîne l'équipe pendant neuf saisons, de 1968 à 1977, déclenchant l'enthousiasme de la part des supporters et en signant à chaque fois des contrats d'une seule saison[h 12]. Parallèlement à son rôle d'entraîneur, il est appelé à s'occuper de l'équipe de France de football amateur, qu'il dirige notamment lors des Jeux olympiques de 1968, ce qui lui vaut de laisser provisoirement sa place d'entraîneur de l'Amiens SC à son adjoint Paul Pruvost au début de la saison 1968-1969[h 12]. Le club retrouve la Division 2 vingt ans après l'avoir quittée lors des années Grillon. Adepte de la défense en ligne, le rôle de Grillon dépasse celui d'entraîneur, devenant aussi le manager général du club[h 13]. En 1977, après que le club est relégué en Division 3, il annonce qu'il ne souhaite pas prolonger son contrat et quitte le club pour l'Amicale de Lucé en Division 2[h 13]. Grillon a été nommé « entraîneur d'Amiens du siècle » par les lecteurs du Courrier picard[h 13].

Le club repart en Division 3 en 1977 avec à sa tête Robert Buchot, qui est resté trente-deux ans au sein de l'Amiens SC[h 14]. D'abord en tant qu'attaquant entre 1962 et 1975 sous la direction de Méresse et Grillon, marquant plus de trois cents buts, puis comme qu'entraîneur des équipes A, B et des moins de 18 ans et enfin comme recruteur et superviseur[h 14]. Il connaît avec l'Amiens SC une promotion en Division 2 suivie d'une relégation en Division 3, et est remplacé pendant six mois fin 1979 par son adjoint Paul Pruvost, qui reste ensuite au club au poste d'éducateur dans les équipes de jeunes[h 15]. En 1980, Claude Le Roy arrive au club avec d'abord le rôle d'entraîneur-joueur puis simplement le rôle d'entraîneur[h 16]. Persuadé qu'« il y a de réelles possibilités pour réaliser quelque chose à court ou moyen terme », il met en place les structures techniques du club, mais échoue à le faire monter en Division 2[h 16]. Gabriel Desmenez, arrivé en tant que joueur en même temps que Claude Le Roy, remplace ce dernier en 1983 avec un rôle d'entraîneur-joueur[h 17]. Il connaît avec l'Amiens SC une promotion suivie d'une relégation en Division 3. Remercié en 1985, il est remplacé par Camille Choquier. Avec son adjoint Robert Buchot, ils réalisent pendant deux saisons les mêmes performances sportives que Desmenez, à savoir une montée suivie d'une relégation[h 18]. Choquier est licencié en 1987 et est remplacé par un ancien joueur du club, Joël Beaujouan, gardien de but de 1974 à 1984. Il précipite pourtant le club en Division 4, et donne sa démission après une nouvelle défaite contre Le Touquet AC. Il dira de cette expérience qu'« [il] n'était pas assez mûr pour entraîner et qu'[il a] donc préféré arrêter »[h 19].

L'entraîneur de l'équipe réserve, Hughes Jullien, encore une fois ancien joueur du club, prend les rênes de l'équipe première en Division 4[h 4]. Jullien fait alors remonter le club en Division 2 en seulement deux saisons, et l'Amiens SC retrouve le professionnalisme sous son impulsion. Il continue sur sa lancée en 1991, maintient l'équipe en Division 2, mais démissionne brutalement quelques journées avant la fin du championnat, laissant la place à son adjoint Emmanuel Hamon[h 20]. Patrick Parizon est alors recruté en 1992 pour diriger l'équipe. Il arrive au club précédé d'une réputation flatteuse, ayant été joueur à l'AS Saint-Étienne de 1967 à 1973 lors de la belle époque des Verts et international français à trois reprises. Parizon est l'un des premiers à parler de la création d'un centre de formation à Amiens, estimant qu'« il y a le potentiel à Amiens », qu'« il faut le structurer, le canaliser et surtout l'attirer et le conserver » et que « la notion de club n'est pas de se limiter à l'équipe fanion »[h 21]. Alors qu'il vient de faire remonter le club en Division 2 et qu'il pense continuer l'aventure, il est remplacé par Arnaud Dos Santos[h 21]. Dos Santos, qui ne connaît que la Division 2 pendant ses quatre saisons au club, tente de le professionnaliser, alors qu'il dispute ses derniers matchs au stade Moulonguet. Il dira de cette expérience qu'il était en totale osmose avec le président Pascal Pouillot, Pouillot tenant le rôle de gestionnaire très strict tandis que lui était très exigeant avec les joueurs[h 22]. En novembre 1998, l'Amiens SC pointe à la dernière place du classement après cinq défaites consécutives, et il est remplacé par René Marsiglia, qu'il avait fait venir au club en tant que joueur en 1994. Avant de recevoir la charge du groupe professionnel, Marsiglia entraîne à l'Amiens SC l'équipe des moins de 17 ans et l'équipe réserve[h 23]. Il parvient à sauver le club de la relégation, mais la saison suivante, le club est relégable en février, ce qui lui vaut d'être démit de ses fonctions. Son remplaçant, Victor Zvunka, arrivé en début de saison comme directeur sportif[h 23], ne réussit pas à sortir le club de la zone de relégation et celui-ci repart en National pour la saison 2000-2001.

Denis Troch, ancien adjoint du Portugais Artur Jorge au Paris SG, sort d'une année sabbatique lorsque le président Pascal Pouillot lui propose le poste d'entraîneur[h 24]. Resté célèbre auprès des supporters pour sa moustache, Troch leur laisse un souvenir indélébile à la suite de ses quatre saisons au club, de par son charisme et ses résultats sportifs[h 24]. Lors de sa première saison, il fait remonter le club en Ligue 2 et l'emmène surtout jusqu'en finale de la Coupe de France. En 2004, alors que le club joue la montée en Ligue 1, l'équipe s'effondre et perd ses six derniers matchs, les derniers de Troch à la tête de l'équipe. Il reste un technicien qui a marqué l'Amiens SC mais aussi les Amiénois[h 24]. Parmi ses successeurs figurent des entraîneurs qui ont obtenu de piètres résultats. En premier lieu, Alex Dupont, qui reste une saison et demie en Ligue 2 avec des résultats moyens, puis Thierry Laurey, qui précipite le club en National en 2009 et enfin son successeur Serge Romano, qui ne reste que quatre mois au club. Entre les périodes de ces entraîneurs, Ludovic Batelli dirige l'équipe à deux reprises, de mars 2006 à 2008 puis d' à 2012. Arrivé au club en juillet 2000 en tant que responsable du centre de formation[h 25], il reprend à chaque fois l'effectif professionnel alors que celui-ci est en difficulté. Lors de son premier passage, il sauve le club de la relégation en National et lui fait jouer la montée en Ligue 1 en 2007, mais celui-ci finit quatrième. Pendant sa deuxième période au club, il redresse l'équipe en National après le mauvais départ des joueurs de Serge Romano et la fait monter en Ligue 2 en 2011. Batelli est avec Denis Troch l'entraîneur qui a le plus marqué l'Amiens SC ces dernières années[h 26]. L'équipe est entraînée de 2012 à septembre 2013 par Francis De Taddeo, élu meilleur entraîneur de Ligue 2 en 2007 avec le FC Metz[124]. Entraîneur pendant un peu plus d'une saison en National, il ne parvient pas à faire remonter le club en Ligue 2 lors de sa première saison, puis est limogé après seulement six journées lors de la saison 2013-2014, le club étant relégable après avoir déjà perdu quatre matchs alors qu'il vise la montée[125]. Il est remplacé par Olivier Echouafni[126],[127], qui parvient à maintenir le club en National, en terminant sur une série de quinze matchs sans défaite. La saison 2014-2015 voit l'arrivée au poste de Samuel Michel[128], qui ne reste que six mois, limogé alors que le club est huitième à mi-parcours. Christophe Pélissier le remplace[129]. La saison 2015-2016 est bénéfique pour Christophe Pelissier car l'ASC est promu en Ligue 2 puis en Ligue 1 la saison 2016-2017.

Joueurs

Joueurs importants

Les premiers joueurs licenciés à l'Amiens Athlétic Club sont des jeunes des environs d'Amiens, dont beaucoup ont fait partie de l'Association du Lycée d'Amiens. Ainsi, entre 1901 et 1904, sur la cinquantaine de joueurs passés au club, vingt-deux ont fait partie de l'équipe du Lycée[d 28]. Dès 1904, des joueurs étrangers, des ouvriers britanniques de la manufacture de Conty, situé à vingt kilomètres d'Amiens, sont admis au club[d 28]. Le premier joueur à laisser véritablement une trace dans l'histoire du football amiénois est l'attaquant international Henri Holgard, dont un contemporain disait qu'il « reléguait les attaquants modernes au rang d'enfantelets timides et embarrassés »[h 27]. Pendant la Première Guerre mondiale, à la suite des départs des joueurs mobilisés par l'Armée française, de nombreux jeunes de seize à dix-huit ans prennent place dans les équipes du club[d 6]. Au sortir de la Grande Guerre, les joueurs affluent de nouveau, à tel point que les dirigeants de l'Amiens AC doivent organiser en août 1921 des matchs de sélection où plus de soixante joueurs sont essayés[d 29].

Au début des années 1920, les dirigeants amiénois ambitionnent de devenir une des meilleures formations nordistes. Ils ne peuvent donc plus compter uniquement sur les joueurs locaux comme Urbain Wallet (1916-1932), Lapierre, Grandsert ou Masset, et font appel à des joueurs venus d'autres clubs[d 7]. Des joueurs étrangers arrivent alors à l'Amiens AC, comme les Anglais Thompson (1921-vers 1930) et Sheldon (1923-1927), les Belges Michel (arrivée en 1921) et Aerts (arrivée en 1923) et l'Italien Pierrucci (arrivée en 1924)[h 28],[d 7]. Des joueurs français sont également recrutés, dont de nombreux internationaux ou futurs internationaux, à l'image de Marcel Braun (1921-1932), Maurice Thédié (1922-1925), Édouard Macquart (arrivée en 1923), Georges Taisne (1926-après 1937)[d 30], Paul Nicolas (1929-1931), Célestin Delmer (1930-1932) ou encore Ernest Libérati (1929-1932)[d 7]. Ces choix sont payants, puisque le club parvient à remporter à deux reprises le championnat de Division d'Honneur du Nord. Cependant, en 1932, le club refuse de passer professionnel, et subit l'exode de ses meilleurs joueurs vers les équipes professionnelles[d 13]. Rares sont les joueurs, comme Taisne, à poursuivre l'aventure en amateur. Après l'obtention du statut professionnel en 1933, l'Amiens AC recrute de nouveaux joueurs, parmi lesquels des anciens internationaux comme Augustin Chantrel (1933-1934) et André Tassin (1934-1935), engageant des sommes d'argent de plus en plus importantes[d 16].

Pendant la Seconde Guerre mondiale et la deuxième période professionnelle du club de 1945 à 1952, l'Amiens AC recrute deux joueurs au club voisin du GSP Albert : le défenseur d'origine italienne Lido Albanesi (arrivée en 1945)[h 29] et le gardien de but Jean Capart (1942-1952)[h 30]. Ils côtoient entre autres un autre joueur local, le défenseur Amédée Uchart (1945-1951)[h 31], trois joueurs puis entraîneurs du club, Louis Finot (1942-1944), Édouard Harduin (1947-vers 1955) et Jean Mankowski (1950-1960), et Roger Grava (1942-1943), qui meurt dans le drame de Superga en 1949, où les membres du Torino FC trouvent la mort dans une catastrophe aérienne[h 31]. Avec la chute de la section professionnelle en 1952, la transition se fait avec quelques joueurs locaux qui restent au club malgré le statut amateur, comme Jack Braun (1946-1961), né à Amiens pendant que son père Marcel y est footballeur, et Jacques Falize (1945-1966), qui reste plus de vingt ans au club[h 32],[h 33].

Le mandat de l'entraîneur André Grillon entre 1968 et 1977 a aussi amené son lot de joueurs ayant marqué l'histoire du club : le gardien de but Joël Beaujouan (1974-1982), les défenseurs Paul Imiéla (1965-1980), Claude Xantippe (1964-1971), Roger Lacour (1969-1984) et Johann Svreck (1973-1980), les milieux Jean-Louis Delecroix (1972-1980), Guy Fromholtz (1973-1979) et Pierre Mankowski (1968-1970 puis 1979-1983), et les attaquants Lionel Sachy (1960-1967 puis 1972-1974), Gilles Crapoulet (1974-1979), Hubert Skupnik (1973-1976) et Robert Buchot (1962-1975). Les années 1980 et celles du début des années 1990, passées entre la Division 2 et la Division 4, voient passer des footballeurs d'horizons différents. De jeunes joueurs locaux disputent leurs premières saisons avec l'Amiens SC avant de se faire repérer par des clubs de Division 1, comme Teddy Bertin (1987-1991), repéré par Le Havre AC et Gérald Baticle (1989-1991), par l'AJ Auxerre, alors que d'autres effectuent toute leur carrière à l'Amiens SC, tel le milieu de terrain Thierry Dobelle (1984-1997). L'époque est marquée par des joueurs qui restent de moins en moins longtemps au club, même si plusieurs d'entre eux marquent les supporters malgré un passage de seulement quelques saisons, à l'image de Laurent Bouchez (1979-1982) ou Jean-Pierre Sallat (1981-1984). Quelques joueurs restent néanmoins plus de trois saisons, malgré les promotions et les relégations récurrentes, tels Gabriel Desmenez (1980-1985), Patrick Abraham (1984-1986 puis 1988-1992), Éric Bala (1980-1985), Lionel Beaugrand (1977-1986), Thierry Bonalair (1983-1987) et Martial Boudet (1983-1987). Le club voit même l'arrivée d'un international français, Marc Berdoll (1982), qui effectue un passage éclair de six mois[h 34].

Portrait de Fahid Ben Khalfallah
Le milieu de terrain Fahid Ben Khalfallah commence sa carrière professionnelle à l'Amiens SC.

Le club retrouve le professionnalisme en 1991, et participe à la Division 2 huit saisons jusqu'en 2000, grâce aux performances de joueurs comme Stéphane Demoulin meilleur buteur (1992-1993) Stéphane Adam (1993-1995), Raymond Lokuli (1993-1998), Olivier Pickeu (1995-1998), Philippe Poil (1995-2001), Christophe Raymond (1987-1997 puis 1999-2000), Lakhdar Adjali (1994-1997 puis 2000-2002) et Karel Jarolím (1990-1991). Deux joueurs emblématiques de l'Amiens SC marquent la transition vers les années 2000 : l'international togolais Jean-Paul Abalo (1995-2005) et l'international congolais Oscar Ewolo (1996-2005), qui restent respectivement dix et neuf ans au club, partant tous deux en 2005. Ils participent à l'aventure qui mène les Amiénois jusqu'en finale de la Coupe de France 2001, aux côtés des Emmanuel Duchemin (1997-2003), Julien Lachuer (1996-2003), Arnaud Lebrun (1998-1999 puis 2000-2005), Jean-François Rivière (2000-2003) ou encore Peter Sampil (2000-2002). Lors de son passage en Ligue 2 de 2001 à 2009, le club voit passer de bons joueurs, parmi lesquelles des joueurs issus du centre de formation ouvert en 1996, comme Issiar Dia (2003-2006) et Cyrille Merville (2001-2007). Cette longue période au haut niveau permet à plusieurs jeunes joueurs de commencer leur carrière avec le club avant de se faire repérer par des clubs de Ligue 1, à plus ou moins long terme. Ainsi, Fabrice Abriel (2001-2004), Fahid Ben Khalfallah (2001-2005), Antoine Buron (2003-2009), Joël Sami (2004-2008) commencent véritablement leur carrière avec l'Amiens SC. Deux attaquants sont aussi devenus meilleur buteur du championnat dans les années 2000, Hamed Diallo (2001-2003) et David Suarez (2003-2004), tandis que deux milieux de terrain, Thibault Giresse (2006-2009) et David De Freitas (2005-2007), laissent leur empreinte au club, notamment lors de sa quatrième place en Ligue 2 en 2007.

Au milieu de la période instable que le club traverse depuis 2008, quelques joueurs parviennent à laisser une trace auprès des supporters, comme le gardien Landry Bonnefoi (2009-2012), qui marque même un but en championnat[130] et le défenseur formé au club Thomas Mienniel (1999-2001 puis 2010-2013).

En 2000, les lecteurs du Courrier picard ont élu une équipe d'Amiens du siècle, composée de Joël Beaujouan, Teddy Bertin, Urbain Wallet, Paul Imiéla, Jack Braun, Guy Fromholtz, Jean-Louis Delecroix, Pierre Mankowski, Karel Jarolim, Gérald Baticle et Hubert Skupnik, avec pour remplaçants Jacques Falize, Claude Xantippe et Robert Buchot. L'équipe est composée essentiellement de joueurs des années 1970 et 1980, avec aucun joueur des années 1990, et un seul de la période glorieuse du club dans les années 1920[131].

Michel Gardien de but
Viseur
Grandsert
Riu
Dinouart
M. Braun

L'équipe demi-finaliste de la Coupe de France 1930[132],[note 43]

L'équipe finaliste de la Coupe de France 2001.

L'équipe type de la quatrième place en Ligue 2 de la saison 2006-2007[134].

L'équipe type du XXe siècle selon les lecteurs du Courrier picard[131],[note 44].

Internationaux français

Depuis la création du club en 1901, sept joueurs ont porté le maillot de l'équipe de France alors qu'ils évoluaient à l'Amiens SC : Urbain Wallet, Ernest Libérati, Paul Nicolas, qui est de surcroît capitaine lors de ces sélections[135], Célestin Delmer, Georges Taisne, Henri Holgard et Maurice Thédié[2].

Ils totalisent cinquante-cinq sélections, le joueur le plus capé étant le défenseur Urbain Wallet, avec vingt-et-une sélections, devant l'ailier droit Ernest Libérati avec seize sélections. Tous ont été sélectionnés au cours des années 1920 et 1930 alors que le club s'appelait Amiens Athlétic Club, à l'exception d'Henri Holgard qui lui l'a été en 1908. Henri Holgard et Urbain Wallet participent à l'épreuve de football aux Jeux olympiques, le premier en 1908 à Londres et le second en 1928 à Amsterdam. Tous deux disputent un match du premier tour, Holgard prenant part à la défaite de la France neuf buts à zéro contre le Danemark[136] et Wallet à celle contre l'Italie quatre buts à trois[137]. Ernest Libérati et Célestin Delmer disputent quant à eux la première Coupe du monde de football en 1930 en Uruguay. Libérati dispute les trois rencontres du premier tour tandis que Delmer ne dispute que le dernier match. Libérati participe de ce fait au match d'ouverture contre le Mexique le , y adressant le centre en retrait décisif à la 19e minute qui permet à Lucien Laurent d'ouvrir le score d'une reprise de volée et de devenir le premier buteur de l'histoire de la Coupe du monde, Libérati en devenant ainsi le premier passeur décisif[138],[139].

Par ailleurs, l'attaquant Abdoulaye Baldé, formé au club, remporte avec l'équipe de France des moins de 19 ans le Championnat d'Europe en 2005, en terminant meilleur buteur de la sélection avec quatre buts, alors qu'il évolue avec l'équipe première de l'Amiens SC[140].

Internationaux français de l'Amiens SC[2],[note 45]
Joueur Sélections Période Sél. (total) Tournoi
Henri Holgard 1 1908 1 JO 1908
Maurice Thédié 1 1925 1
Urbain Wallet 21 1925-1929 21 JO 1928
Georges Taisne 3 1927 3
Paul Nicolas 7 1929-1931 35
Ernest Libérati 16 1930-1932 19 CdM 1930
Célestin Delmer 6 1930-1931 11 CdM 1930
Total 55 1908-1932 91

Effectif professionnel actuel

Le premier tableau liste l'effectif professionnel de l'Amiens SC pour la saison 2023-2024. Le second recense les prêts effectués par le club lors de cette même saison.

Effectif professionnel de l'Amiens SC pour la saison 2023-2024
Joueurs Encadrement technique
No  P. Nat.[141] Nom Date de naissance Sélection[142] Club précédent Contrat
1 G Drapeau de la France Gurtner, RégisRégis Gurtner Capitaine 08/12/1986 (37 ans) Le Havre AC 2015-2025
16 G Drapeau de la France Sauvage, AlexisAlexis Sauvage 30/10/1991 (33 ans) Stade Lavallois 2023-2025
30 G Drapeau de la France Rongier, MatthieuMatthieu Rongier 10/04/2002 (22 ans) France -17 ans Formé au club 2022-2025
2 D Drapeau du Mali Fofana, MamadouMamadou Fofana 21/01/1998 (26 ans) Mali FC Metz 2021-2026
5 D Drapeau de l'Angleterre Urhoghide, OsazeOsaze Urhoghide 04/07/2000 (24 ans) Celtic Glasgow 2023-2026
13 D Drapeau du Maroc flèche vers la droite Jaouab, MohamedMohamed Jaouab 14/05/2002 (22 ans) Maroc -23 ans Stade rennais 2024-2025
14 D Drapeau de la France Corchia, SébastienSébastien Corchia 01/11/1990 (34 ans) France FC Nantes 2023-2025
19 D Drapeau de Madagascar flèche vers la droite Vita, RémyRémy Vita 01/04/2001 (23 ans) Fortuna Sittard 2024-2025
23 D Drapeau de la Guinée Barry, AbdourahmaneAbdourahmane Barry 21/02/2000 (24 ans) Guinée Greuther Fürth 2022-2025
39 D Drapeau du Maroc Chabane, AmineAmine Chabane 15/08/2006 (18 ans) Maroc -18 ans Formé au club 2024-
20 M Drapeau de la France Kaïboué, KylianKylian Kaïboué 20/08/1998 (26 ans) SC Bastia 2023-2026
25 M Drapeau de la France Gene, OwenOwen Gene 19/03/2003 (21 ans) Formé au club 2021-2027
27 M Drapeau des Comores Lutin, RayanRayan Lutin 16/01/2003 (21 ans) Comores Formé au club 2023-2026
29 M Drapeau du Cameroun Boya, FrankFrank Boya 01/07/1996 (28 ans) Cameroun Royal Antwerp 2023-2026
43 M Drapeau de la Côte d'Ivoire Fofana, IbrahimIbrahim Fofana 02/10/2003 (21 ans) Formé au club 2022-2026
7 A Drapeau de la France Leautey, AntoineAntoine Leautey 14/04/1996 (28 ans) Gil Vicente 2022-2026
9 A Drapeau de la République centrafricaine Mafouta, LouisLouis Mafouta 02/07/1994 (30 ans) Centrafrique US Quevilly-Rouen 2023-2026
10 A Drapeau du Maroc Kandil, NordineNordine Kandil 31/10/2001 (23 ans) Maroc -23 ans RC Strasbourg 2024-2027
17 A Drapeau du Bénin Chibozo, AngeAnge Chibozo 01/07/2003 (21 ans) Bénin Paços de Ferreira 2023-2027
22 A Drapeau du Maroc Dao, ElyessElyess Dao 20/11/2006 (17 ans) Maroc -20 ans Toulouse FC rés. 2024-2027
94 A Drapeau de la France Touho, MathisMathis Touho 24/11/2004 (19 ans) Formé au club 2023-2026
99 A Drapeau de l'Angleterre Carroll, AndyAndy Carroll 06/01/1989 (35 ans) Angleterre Reading FC 2023-2025
Entraîneur(s)
Entraîneur(s) adjoint(s)
Préparateur(s) physique(s)
  • Antoine Helterlin
Entraîneur(s) des gardiens
  • Brice Morin
Kinésithérapeute
  • Hugo Demouy
  • Bruno Stefanczyk
Médecin(s)
  • Christophe Carpentier

Légende


En grisé, les sélections de joueurs internationaux chez les jeunes mais n'ayant jamais été appelés aux échelons supérieurs une fois l'âge-limite dépassé ou les joueurs ayant pris leur retraite internationale.

Joueurs prêtés
P. Nat. Nom Date de naissance Sélection Club en prêt Contrat
M Drapeau de la France Dupays, HenriHenri Dupays 22/01/2004 (20 ans) Union Titus Pétange 2022-
17 A Drapeau du Bénin Chibozo, AngeAnge Chibozo 01/07/2003 (21 ans) Bénin Paços de Ferreira 2023-2027

Structures

Stades

La pratique du football, à ses débuts, ne nécessite qu'un terrain herbeux susceptible d'accueillir les sportifs. À Amiens, le parc de la Hotoie, peu éloigné du centre-ville, est l'une des rares solutions pour les footballeurs souhaitant pratiquer leur sport[d 31]. En 1902, l'Amiens AC sollicite la mairie pour l'autoriser à utiliser un des carrés de pelouse du parc. La mairie répond favorablement et vote le une subvention de 250 francs pour couvrir les frais d'installations[d 31]. Cependant, ce terrain ne permet à tous les clubs amiénois de s’entraîner, et très vite, les dirigeants de l'AAC partent en quête d'un autre terrain[d 32]. Dès 1903, le club obtient la location du terrain situé au centre du vélodrome du boulevard de Châteaudun, l'un des boulevards extérieurs de la ville, que les équipes du club avaient déjà eu l'occasion de fouler auparavant[d 33]. Rapidement trop à l'étroit sur la pelouse du vélodrome, l'Amiens AC fini par faire aménager son premier véritable stade de football en 1909 en faisant construire rue Henri Daussy dans le quartier Henriville d'Amiens deux terrains, des vestiaires, une tribune et une piste autour du terrain[d 34]. Le stade est inauguré le , et pour l'occasion, les dirigeants du club décident de renouer avec une vieille tradition remontant à 1435 où le maïeur d'Amiens lançait le ballon aux joueurs de soule[d 25],[note 46]. Pour l'occasion, plus de 1 000 spectateurs assistent au match disputé entre l'Amiens AC et le Racing Club de Roubaix, le meilleur club de France de l'époque[note 47], que les Roubaisiens gagnent six buts à cinq[d 35]. Pendant la Première Guerre mondiale, le stade est réquisitionné par l'armée britannique pour y organiser un service de camouflage, et le club est contraint de déménager sur une pâture[d 36].

Liste des stades et terrains de l'Amiens SC
Période Stade
1901-1902 Terrain du vélodrome Châteaudun
1902-1903 Terrain au parc de La Hotoie
1903-1909 Terrain du vélodrome Châteaudun
1909-1921 Stade de la rue Henri Daussy
1921-1999 Stade Moulonguet
depuis 1999 Stade de la Licorne

Au sortir de la guerre, pour des raisons évidentes de prestige, le Dr Albert Moulonguet, président de l'Amiens AC, part à la recherche d'un nouveau terrain. Le comité de Picardie de l'USFSA, qui louait des terrains à l'administration des Hospices d'Amiens dans le quartier Henriville depuis 1912, est dissous en 1920[d 37]. L'Amiens AC jette alors son dévolu sur ces terrains nouvellement libres, et les loue dès 1920[d 37]. Le Dr Moulouguet, membre de l'administration des Hospices, se charge de la transaction[d 37]. En , une tribune couverte de 500 places assises est érigée, puis le , le stade de la rue Louis Thuillier est inauguré lors d'un match de Coupe de France que l'Amiens AC remporte face à l'AS française deux buts à un[h 2]. Le stade est ensuite rebaptisé stade Moulonguet en 1931, en hommage au Dr Moulonguet qui quitte la présidence du club la même année en raison de son âge avancé[h 2]. L'Amiens AC dispute dans ce stade ses premiers matchs professionnels en 1933 à l'occasion du championnat de Division 2. La capacité du stade est ensuite portée au cours des décennies à 1 700 places assises[143] et sera le stade du club jusqu'en 1999. Le stade Moulonguet accueil désormais les matchs à domicile de l'équipe réserve[h 2].

En 1999, le club se dote d'un nouveau stade, le stade de la Licorne, reconnaissable par sa haute structure faite de panneaux de verres transparents. Le stade, d'une capacité de 12 097 places et nommé du nom de la créature mythique qui orne le logo de l'Amiens SC, est inauguré le à l'occasion du Trophée des champions opposant le FC Nantes, vainqueur de la Coupe de France, aux Girondins de Bordeaux, vainqueur du championnat, qui voit la victoire des Nantais un but à zéro[144]. L'Amiens SC dispute son premier match officiel dans son nouveau stade le contre le Stade lavallois pour le compte de la deuxième journée du championnat de Division 2 1999-2000, et obtient un match nul un but partout[145].

Le , l'équipe première de l'Amiens SC fait son retour au stade Moulonguet de manière temporaire à cause des travaux entrepris sur la toiture du stade de la Licorne[146],[147]. L'état de cette dernière est jugée dangereuse et incompatible avec la tenue de manifestations publiques dans l'enceinte du stade[148]. Les plaques de verres doivent être retirées pour être nettoyées voire remplacées et l'état de l'armature métallique doit être évaluée pour une rénovation ou éventuellement un remplacement.

Centre de formation

Les dirigeants de l'Amiens SC décident au milieu des années 1990 de l'ouverture d'un centre de formation. En septembre 1996, faute d'installations adéquates à Amiens, le centre de formation du club ouvre au centre des Trois Doms de Montdidier, à quarante kilomètres d'Amiens[29]. En juillet 2006, la construction d'un complexe est commencée à proximité du stade de la Licorne pour accueillir le centre de formation[29]. Il est inauguré le en présence de deux représentants du directeur technique national, François Blaquart et Pierre Mankowski[149]. Les jeunes footballeurs disputent leurs rencontres au stade Moulonguet et sur les terrains annexes du stade de la Licorne[150], et poursuivent en parallèle leurs études dans des établissements scolaires en partenariat avec le club[151].

Aspects juridiques et économiques

Statut du club et des joueurs

L'Amiens Athlétic Club est fondé en 1901 en tant que club sportif, régi par la loi sur les associations établie en 1901. Il devient par la suite une entreprise unipersonnelle sportive à responsabilité limitée (EUSRL), qui est ensuite transformée en société anonyme sportive professionnelle (SASP) le , lorsque le club décide d'ouvrir son capital à des actionnaires privés[97].

Les premiers joueurs de l'Amiens AC sont de simples adhérents d'un club, qui doivent payer une cotisation annuelle pour être considérés comme membres de la société[d 38]. Dans les années 1920, de nombreux clubs, dont l'Amiens AC, pratiquent l'amateurisme marron, qui consiste à rémunérer indirectement les joueurs amateurs, pour inciter les meilleurs à rejoindre le club. Ainsi, Maurice Thédié se voit confier la gestion d'un café, Célestin Delmer celle d'une crèmerie ou encore Paul Nicolas celle d'une poissonnerie[d 39]. L'arrivée du professionnalisme au club en 1933 change la donne. Les joueurs se retrouvent salariés de l'Amiens AC et sont rémunérés sur la base d'un contrat, dont le montant et la durée ont fortement évolué depuis cette date, à cause de l'évolution conséquente de l'économie du football dans la seconde moitié du XXe siècle. Lorsque le club reprend le statut amateur entre 1952 et 1991, la ville d'Amiens, directement impliquée dans la gestion de celui-ci, propose aux joueurs des emplois. Ainsi, des joueurs comme Paul Imiéla, Robert Buchot ou encore Thierry Dobelle ont occupé des postes de moniteur de sport ou des responsabilités dans les services sportifs de la ville[152].

Éléments comptables

La LFP publie depuis 2002 les comptes de résultats des clubs professionnels français. Sur la période allant de la saison 2002-2003 à la saison 2008-2009, l'Amiens SC affiche des résultats financiers proches de l'équilibre, avec des résultats net s'étalant entre des pertes de 380 000  et des gains de 313 000 . Les recettes du club sont en grande partie issues de la billetterie des matchs (entre 0,4 et 1,6 M€), des sponsors et de la publicité (entre 1,8 et 2,1 M€), des subventions de la part des collectivités territoriales (entre 0,9 et 1,1 M€) et des droits TV (entre 2,4 et 5,6 M€), alors qu'une part importante des charges réside dans la masse salariale du club (entre 3,0 et 5,6 M€).

Bilans comptables de l'Amiens SC depuis 2002
Saison Championnat Matchs Spon. Sub. Dr. TV Autres Produits Salaires Autres Charges Résultat net
2002-2003[153] Ligue 2 470 1 835 993 2 412 nc nc 3 019 nc nc - 218
2003-2004[154] Ligue 2 587 1 919 970 2 596 nc nc 3 016 nc nc 84
2004-2005[155] Ligue 2 370 1 980 970 3 142 4 568 7 710 3 700 3 981 7 681 61
2005-2006[156] Ligue 2 374 2 020 932 4 980 3 658 8 638 3 942 4 402 8 344 270
2006-2007[157] Ligue 2 540 2 082 933 5 010 3 910 8 920 5 054 5 014 10 068 313
2007-2008[158] Ligue 2 1 631 1 804 1 118 5 629 5 415 11 044 5 600 5 937 11 537 - 211
2008-2009[159] Ligue 2 1 345 1 880 nc 4 853 1 640 9 718 7 089 3 308 10 589 - 210
2009-2010[note 48] National nc nc nc nc nc nc nc nc nc nc
2010-2011[note 48] National nc nc nc nc nc nc nc nc nc nc
2011-2012[160] Ligue 2 1 465 1 944 nc 4 582 1 596 9 588 6 818 3 097 10 133 - 380
Légende : Les valeurs sont indiquées en k€. Le résultat net est la différence entre les produits et les charges, auxquelles s'ajoutent l'impôt sur les sociétés, les opérations exceptionnelles et les frais de participation du personnel.

Sponsors et équipementiers

L'Amiens AC entretient dès les années 1910 des relations de sponsoring avec les commerçants locaux importants, comme les magasins de vêtements Devred, créés en 1902 à Amiens et l'horloger-bijoutier Léon Maeght, qui investissent de l'argent dans le club et participent à son organisation[d 40].

En 1968, le port de la publicité sur les maillots devient autorisé[161]. Dès lors, le sponsor principal du club s'affiche sur le maillot des joueurs de l'Amiens SC. En premier lieu l'entreprise de confection textile Lee Cooper dans les années 1970 et 1980[h 35],[h 36], puis la mutuelle d'assurance Groupama au début des années 1990[h 37] suivie de l'enseigne d'hypermarché Mammouth[h 38], rachetée par l'enseigne de grande distribution Auchan en 1996, qui devient alors le principal sponsor du club[h 39]. Depuis l'arrivée du président Bernard Joannin en 2009, le principal sponsor du club est l'entreprise d'articles de sport Intersport.

Culture populaire

Rivalités

Le club a été confronté à plusieurs rivalités sportives au cours de son histoire. Avant les débuts du professionnalisme en France en 1932, l'Amiens Athlétic Club dispute fréquemment des derbys contre d'autres clubs amiénois, comme le Stade amiénois, dont les rencontres sont appelées Derby local dans la presse amiénoise[d 41]. Le Journal d'Amiens donne ainsi son compte-rendu d'une victoire en 1921 de l'Amiens Athlétic Club contre le Stade amiénois un but à zéro en ces termes : « comme à chaque Derby local, les braillards des deux clubs se firent entendre ; rien ne manqua comme intermède puisqu'une reprise de boxe fut esquissée par un spectateur et un arbitre de touche. »[d 41]. Depuis, le club ne dispute plus de matchs officiels contre d'autres équipes locales, étant donné qu'il est très rare que deux clubs de la même ville jouent dans le même championnat en France. Actuellement, le deuxième meilleur club de la ville d'Amiens est l'AC Amiens, qui évolue pour la saison 2021-2022 en CFA 2, soit trois divisions en dessous de l'Amiens SC, mais les deux clubs ne se sont jamais rencontrés en compétition officielle.

Amiens SC

Localisation des rivaux de l'Amiens SC

Au niveau du département de la Somme, la suprématie samarienne est disputée contre le SC Abbeville, situé à seulement quarante-cinq kilomètres d'Amiens et qui s'est retrouvé à plusieurs reprises dans le même championnat que le club amiénois au gré des montées et descentes de chaque club. Les matchs entre les deux clubs sont souvent l'occasion de doubler les affluences, comme lors de la rencontre de au stade Moulonguet qui voit les Abbevillois s'imposer cinq buts à quatre après de nombreux rebondissements[162]. Le SC Abbeville a de plus participé à la Division 2 entre 1980 et 1990 à une époque où l'Amiens SC oscillait entre cette Division 2 et la Division 3. Les deux clubs se sont ainsi retrouvés dans le même groupe de Division 2 lors des saisons 1984-1985 et 1986-1987, les rencontres se terminant par trois matchs nuls et une victoire abbevilloise[163],[164].

Bilan sportif de l'Amiens SC contre ses rivaux en Division 2[163],[164],[165]
Club Saisons J V N D Bp Bc Diff
AS Beauvais Oise 9 18 6 7 5 20 21 -1
SC Abbeville 2 4 0 3 1 3 4 -1

Le club a évolué dans la Ligue du Nord-Pas-de-Calais à partir de 1918 et jusqu'à la création de la Ligue de Picardie en 1967, que le club rejoint naturellement. Bien que proche géographiquement du Nord-Pas-de-Calais, l'Amiens SC n'entretient pas de réelle rivalité contre les clubs de cette région. Au niveau de la Picardie, la bataille pour la suprématie se situe contre les clubs des deux autres plus grandes villes de la région, à savoir l'AS Beauvais et l'Olympique Saint-Quentin. Le principal rival de l'Amiens SC reste l'AS Beauvais, cette confrontation entre les deux plus grandes villes picardes étant connue comme le Derby Picard. Les deux clubs se sont côtoyés dans le football professionnel de 1991 à 2004 et se sont affrontés à dix-huit reprises en Division 2 et en Ligue 2. Bien que l'Amiens SC ait joué la Division 2 lors de la saison 1991-1992 en même temps que l'Olympique Saint-Quentin, les deux clubs n'étaient pas dans le même groupe et ne se sont donc pas affrontés.

Le faible nombre de rencontres disputées par l'Amiens SC contre des clubs régionaux dans les premières divisions du championnat de France s'explique par le fait que seuls quatre autres clubs de la Ligue de Picardie ont atteint la Division 2, à savoir l'AS Beauvais, l'Olympique Saint-Quentin, le SC Abbeville et l'AFC Creil[166]. Depuis la création de la Ligue de Picardie en 1967, l'Amiens SC domine le classement des clubs picards, ayant été le club de la Ligue le mieux classé de 1970 à 1979, de 1994 à 1996, de 1997 à 2000, de 2002 à 2009 et depuis 2010.

Soutien populaire

Supporters

Peu après la création de l'Amiens Athlétic Club en 1901, des curieux viennent assister aux matchs. À partir de 1905, la presse locale encourage les Amiénois à venir soutenir les jeunes footballeurs, mais rares sont les rencontres qui attirent la foule[d 33]. Le premier groupe de supporters du club, l'Amicale des supporters de l'AAC, est créé en avril 1926, dans le but de resserrer les liens entre les membres et amis du club[d 42]. L'Amicale organise des déplacements pour voir l'équipe jouer à l'extérieur, mais aussi des soirées, des rencontres amicales et crée un bulletin mensuel des supporters[d 43].

L'Amiens SC a ensuite connu au cours de son histoire plusieurs groupes de supporteurs de type association loi de 1901. Le groupe AS Couton est créé en 1993, puis, en 1995, le groupe White Devils voit le jour au stade Moulonguet[167]. Rapidement, les fumigènes apparaissent, aidant à l'animation du stade. Le groupe connaît cependant des soucis d'entente avec les dirigeants de l'époque, et décide dès lors de changer de nom en 1996 pour s'appeler les White Phoenix. Placé dans la tribune Matines, le groupe commence à se déplacer pour voir l'équipe jouer à l'extérieur. Finalement, le groupe est dissous à la fin de la saison 1996-1997. En 1999, un ancien membre des White Phoenix fonde un nouveau groupe de supporters, les Licornes Blanches[167]. Le kop s'installe dans le nouveau stade de la Licorne derrière les buts en tribune Sud, puis change de nom au début des années 2000 pour s'appeler finalement le Kop des Licornes Blanches (KLB). Depuis la saison 2005-2006, le groupe est situé en tribune Nord[167].

Deux clubs de supporters animent le stade de la Licorne pour la saison 2013-2014 : le Kop des Licornes Blanches et l’AS Couton[168].

Affluences

Le football amiénois, à l'origine pratiqué dans l'anonymat le plus complet, attire progressivement les spectateurs. Ils sont ainsi plus de 1 000 à assister au match d'inauguration du stade de la rue Henri Daussy le contre le RC Roubaix[d 35]. Les affluences commencent à monter dans les années 1920. Entre 1922 et 1924, l'Amiens AC attire ainsi au stade Moulonguet entre 1 000 et 2 000 personnes par match[d 44]. Puis, à la suite de son titre de champion du Nord en 1924, ces chiffres oscillent entre 2 000 et 5 000, et ce jusqu'à la chute de la section professionnelle en 1937, avec des pointes à 7 000 spectateurs, comme lors du match contre le FC Rouen en février 1936[d 44].

Une fois l'équipe professionnelle disparue, le stade Moulouguet n'accueille plus qu'entre 300 et 500 fidèles, mais une fois la section professionnelle retrouvée en 1945, il enregistre de nouveaux des affluences de 3 000 à 4 000 spectateurs[169]. Entre 1952 et 1991, sur la nouvelle période amateur du club, les affluences se stabilisent autour des 3 000 spectateurs en Division 2, et vers les 2 000 spectateurs quand le club évolue à l'échelon inférieur[169].

La construction du stade de la Licorne en 1999 permet dès lors d'accueillir davantage de spectateurs. La barre des 5 000 spectateurs de moyenne est franchie dès la première saison de l'Amiens SC dans son nouveau stade, avec une affluence de 7 672 personnes[169]. Le club garde par la suite des affluences similaires au cours des années 2000. La meilleure moyenne de spectateurs de l'histoire du club sur une saison a été obtenue lors de la saison 2019-2020 avec une moyenne de 11 616 spectateurs[169].

Affluences de l'Amiens SC depuis 1932[169]

Stade de la LicorneStade Moulonguet

Relation avec les médias

Dès le début du XIXe siècle, le football trouve écho dans la presse écrite amiénoise. Si les articles restent peu nombreux jusqu'en 1914, les rencontres sportives de l'Amiens Athlétic Club sont évoquées dès 1902[d 45]. L'auteur de ces premiers articles est Joseph Boulanger, chroniqueur au Journal d'Amiens et au Progrès de la Somme, et également vice-président de l'AAC[d 46]. Ainsi, dans le numéro du , il relate dans un article d'une quinzaine de lignes la victoire de l'Amiens AC trois buts à zéro face à l'US Saint-Quentinoise en finale du championnat de Picardie[d 47]. Progressivement, le football prend de plus en plus de place dans Le Journal d'Amiens. Il ne se contente plus uniquement de relater les matchs, mais couvre également les événements extra-sportifs, comme la construction du stade de la rue Henri Daussy en 1909, et encourage le public amiénois à venir assister aux rencontres, comme celle qui oppose en mars 1910 l'Amiens AC au London Country Council Football[d 48]. L'intérêt de la presse pour ce nouveau sport qu'est le football va croissant, et dans les années 1920, de plus en plus de photographies viennent agrémenter les articles, qui n'hésitent pas à donner leur avis sur la rencontre. Par exemple, le , après un match de championnat de Division d'Honneur entre l'Amiens AC et le RC Roubaix, le Journal d'Amiens remarque que « le jeu pratiqué fut loin d'être joli. Certes, la partie fut intéressante, voire même [sic] émotionnante mais ce ne fut pas du beau football »[d 49]. D'autre part, des journaux d'envergure nationale font leur apparition, et les performances sportives du club se retrouvent relatées dans le Miroir des Sports, créé en 1920, ou encore dans Match, qui publie par exemple le un article sur l'équipe avant qu'elle ne dispute sa demi-finale de Coupe de France[d 50].

Le principal quotidien de la Picardie, Le Courrier picard, créé en 1944 sur les bases du Journal d'Amiens et du Progrès de la Somme, accorde depuis une part importante de sa partie sport à l'Amiens SC. Les matchs du club furent longtemps suivis par Lionel Herbet, qui couvre son premier match le à l'occasion d'un match amical contre Le Havre AC[h 40], et qui aujourd'hui est responsable des médias à l'Amiens SC[h 41]. D'autre part, comme pour l'ensemble des clubs professionnels français, les rencontres amiénoises sont couvertes par les journaux spécialisés, comme France Football et L'Équipe par exemple. L'Amiens SC a aussi édité son propre journal, Objectif Foot, qui de 1994 à 2009 a relaté la vie sportive du club. Ce journal était distribué en complément du Courrier picard ou à l'entrée du stade lors des matchs de l'équipe à domicile[170],[171].

Autres équipes

Équipes réserves

L'Amiens SC possède, comme pour la majorité des clubs de football, des équipes réserves qui évoluent dans les divisions inférieures à celle de l'équipe première[note 49]. Le nombre de ces équipes et leur utilité ont varié au cours de l'histoire du club. Ainsi, au début du XXe siècle, l'USFSA organise un championnat spécial pour les équipes secondes, que l'Amiens AC remporte à deux reprises, en 1908 à la suite d'une victoire trois buts à deux contre l'US Tourcoing, et en 1911 contre le Stade bordelais[d 51]. Puis, à la suite de l'arrêt en 1919 des championnats organisés par l'USFSA, les équipes réserves prennent part aux divisions inférieures des championnats, l'Amiens SC comptant jusqu'à trois équipes réserves dans les années 1970 et années 1980[h 42]. Ce nombre tombe à deux équipes dans les années 1990, puis à une seule en 2002[172], cette équipe servant principalement, depuis l'ouverture du centre de formation du club en 1997, à faire jouer les jeunes joueurs issus de ce centre. Le plus haut niveau atteint par la réserve du club est la Division 3, à laquelle l'équipe participe lors des saisons 1976-1977 et 1984-1985[173],[174].

L'équipe réserve joue au stade Moulonguet, l'ancien stade de l'équipe première[175].

Palmarès

Compétitions nationales Compétitions régionales
Championnats
Championnats
Coupes

Équipe féminine

La première équipe féminine voit le jour à l'Amiens Athlétic Club en septembre 1924 à la suite de plusieurs demandes adressées à sa commission de football. Cependant, mis à part l'annonce de sa création, la presse ne fait ensuite plus état de cette équipe[d 52]. L'Amiens SC possède de nouveau une section féminine depuis le [176]. Cette section est issue du département féminin du CS Amiens Montières Étouvie, qui est dissous et transféré à l'Amiens SC. L'équipe prend alors le nom et les couleurs de l'ASC pour la saison 2013-2014, mais continue à jouer au stade du CS Amiens ME, le stade de Montières[177].

La section féminine du CS Amiens Montières Étouvie est créée en 1997[178]. L'équipe est alors engagée pour la première fois dans un championnat lors de la saison 1998-1999, dans le championnat de District de l’Oise. La première place obtenue dans ce championnat permet alors à l'équipe d'accéder à la Division d’Honneur, premier niveau du championnat de Picardie, pour la saison 1999-2000. Le CS Amiens Montières Étouvie remporte cinq fois le titre de champion de Picardie de 2007 à 2011, et une fois la Coupe de Picardie en 2009[178]. Le club accède pour la première fois à un championnat national en 2011, et dispute dès lors le championnat de France de Division 2, terminant à la sixième place de son groupe et se maintenant à ce niveau.

Pour sa deuxième saison sous ses nouvelles couleurs, la section féminine de l'Amiens SC évolue en Division 2. Le responsable de la section est Dominique Flahaut et l'entraîneur est Yann Aquaire[179].

Équipes de jeunes

Les équipes U17 et U19 évoluent dans le championnat national[180],[181].

L'équipe U17, après avoir été finaliste du championnat de France U17 en 2023, éliminée en finale aux tirs-au-but par l'Olympique de Marseille[182], remporte le titre en 2024 face au LOSC Lille en finale[183],[184].

Autres sports

L'Amiens Athlétic Club est créé en tant que club omnisports. Ainsi, à ses débuts, les membres du club pratiquent indifféremment des sports comme le football, le tennis, l'athlétisme et la natation[d 53].

La section de tennis est créée en 1904 sous l'impulsion d'Henri Petit, âgé de 16 ans. La section prend son indépendance dans les années 1960 et prend le nom d'Amiens Athlétic Club Tennis. Il s'agit de la seule section sportive issue de l'Amiens AC qui existe toujours et qui a conservé son nom d'origine. Le club engage une équipe masculine et une équipe féminine en championnats de France interclubs[185].

En 1967, avec l'inauguration de la première patinoire d'Amiens, une section de sports de glace contenant le hockey sur glace, le patinage artistique et la danse sur glace est créée à l'Amiens SC, avec Jack Renel pour premier président. La section de hockey sur glace devient championne de France de Nationale B à la fin de la saison 1981-1982 et accède ainsi à l'élite du hockey français. Cependant, des problèmes financiers obligent les dirigeants de la section sport de glace à déposer le bilan en 1990, entraînant la dissolution de la section. En 1991, avec l'aide de la ville d'Amiens, du Conseil général de la Somme et de nouveaux sponsors, un nouveau club est créé, séparé de l'Amiens SC, pour reprendre la suite de l'équipe de hockey sur glace. Le Hockey Club Amiens Somme, dont les équipes sont surnommées les Gothiques d'Amiens, se maintient au plus haut niveau du hockey sur glace français depuis cette date et est devenu deux fois champion de France, en 1999 et en 2004[186]. De même, la section natation de l’Amiens SC est dissoute au début des années 1990. Elle repart sous un nouveau club, Amiens Natation, créé en 1991. Le club devient l'Amiens Métropole Natation en 2004 et accueille notamment Jérémy Stravius, champion olympique et champion du monde de natation[187].

Notes et références

Notes

  1. Seuls les principaux titres en compétitions officielles sont indiqués ici.
  2. Le club ne pratiquait probablement pas le football au sens moderne du nom mais sans doute une combinaison de football et de rugby.
  3. L'Association du lycée d'Amiens est sacrée championne de France scolaire en 1902, 1903 et 1904.
  4. Un troisième frère Petit, Henri, s'ajoute à l'aventure, mais âgé seulement de quatorze ans à l'époque, il était trop jeune pour faire officiellement partie du bureau.
  5. Amiens est envahi le et repris à l'ennemi le 11 septembre de la même année. La ville reste proche des zones de combat pendant les quatre ans du conflit, en particulier en 1916 lors de la bataille de la Somme.
  6. La Ligue du Nord compte en 1922 6 818 licenciés, soit le deuxième rang national quant au nombre de licenciés derrière la Ligue de Paris, et est considérée comme organisant un championnat relevé
  7. Une autre source, de la Rec.Sport.Soccer Statistics Foundation, fait mention d'une Division d'Honneur de Picardie mise en place de 1919 à 1922, que l'Amiens AC aurait remporté en 1920 et en 1921, ce qui est faux.
  8. ce championnat constitue les prémices du championnat de France professionnel mis en place en 1932.
  9. Le FC Sète remporte la finale contre le Racing trois buts à un
  10. Deux autres clubs de la Ligue du Nord démissionnent le même jour, le RC Roubaix et l'Olympique lillois ; ce dernier réintègre finalement le GCA, en compagnie du SC Fives.
  11. Les résultats de ces championnats, appelés « championnats de guerre », ne sont pas officialisés par la FFF, et ne rentrent donc pas dans les statistiques.
  12. Pendant la Seconde Guerre mondiale, la France est divisée en trois zones : libre, occupée et interdite. Le championnat est divisé en trois groupes géographiques qui reprennent ces trois zones.
  13. Ce stade n'existe plus aujourd'hui.
  14. La Coupe de France compte alors huit tours préliminaires avant les 32e de finale.
  15. L'US Quevilly a depuis réalisé la même performance en 2012.
  16. Un Amiens Sporting Club a existé d'environ 1907 à environ 1914, sans rapport avec le club développé dans cet article.
  17. Les auteurs de l'article n'ont pas encore retrouvé le numéro d'affiliation du Stade amiénois.
  18. Les numéros correspondent aux numéros d'affiliation des clubs auprès de la Fédération française de football, laquelle a débuté en 1919. Lorsque deux clubs fusionnent, le plus petit numéro est conservé. Les changements de numéros correspondent au reformatage ayant eu lieu en 1947.
  19. Le club remportera deux autres fois ce championnat en 1957 et 1963, alors qu'il est devenu le deuxième niveau amateur.
  20. a et b Données faites par addition des deux lignes ci-dessous.
  21. Le club a participé une fois à cette compétition de fin de saison.
  22. Avant l'instauration du professionnalisme en 1932, les plus hauts niveaux régionaux constituent le 1er niveau. Leurs noms a le plus souvent été Division d'Honneur. Le club participe au premier niveau du championnat du Nord de 1923 à 1932, qu'il remporte en 1924 et 1927. Il n'existe pas de source compilant les données sur ces saisons.
  23. Le club participe au deuxième niveau de 1920 à 1923, date de son accession en Division d'Honneur. Il n'existe pas de source compilant les données sur ces saisons.
  24. Après l'instauration du professionnalisme en 1932, les plus hauts niveaux régionaux constituent le 1er niveau amateur. Leurs noms a le plus souvent été Division d'Honneur. Le club joue à ce niveau lors de la saison 1932-1933.
  25. Après l'instauration du professionnalisme en 1932, les deuxièmes niveaux régionaux constituent le 2e niveau amateur. Leurs noms a le plus souvent été Promotion d'Honneur. Après l'instauration de la Division Nationale du Championnat de France amateur en 1948, les plus hauts niveaux régionaux constituent le 2e niveau amateur. Leurs noms a le plus souvent été Division d'Honneur. Le club joue à ce niveau de 1937 à 1939, de 1954 à 1957 puis de 1961 à 1963. Il remporte le titre de chmapion du Nord en 1957 et 1963. Il n'existe pas de source compilant les données sur ces saisons.
  26. Après l'instauration du professionnalisme en 1932, les troisièmes niveaux régionaux constituent le 3e niveau amateur. Après l'instauration de la Division Nationale du Championnat de France amateur en 1948, les deuxièmes niveaux régionaux constituent le 3e niveau amateur. Le club joue à ce niveau de 1952 à 1954. Il n'existe pas de source compilant les données sur ces saisons.
  27. Uniquement en phase finale.
  28. Les périodes où les données sont les plus précises sont les saisons pendant lesquelles Amiens a participé au championnat professionnel. Celles pour lesquelles les manques sont les plus nombreux sont les années 1920, les saisons succédant aux deux périodes du professionnalisme et lors de la Seconde Guerre mondiale. Les données avant la Première Guerre mondiale sont presque inexistantes.
  29. Un seul autre joueur a joué au moins treize saisons à l'Amiens SC depuis les années 1960, Roger Lacour, dont les statistiques compilées donnent 127 matchs de Division 2. Ses statistiques de Division 3 n'ont pas été compilées, mais il y aurait joué au maximum 178 matchs, en participant à tous. Il n'est donc pas établi que Lacour ait joué plus de 300 matchs avec l'Amiens SC.
  30. L'Amiens SC a joué en moyenne 30-34 matchs de championnat de 1970 à 1994, contre généralement 38 depuis.
  31. Robert Buchot (1962-1975) et Thierry Dobelle (1984-1997) ont peut-être joué plus de 300 matchs, mais leurs statistiques n'ont pas été compilées.
  32. Il a marqué 22 buts en quatre saisons de Division 2, mais ses statistiques sur ses neuf autres saisons hors Division 2 n'ont pas été compilées.
  33. En l'absence d'indications sur les mois, les dates s'entendent de saison à saison. Par exemple, 1992-1994 indique les saisons 1992-1993 et 1993-1994.
  34. Courbot arrive en tant que dirigeant de l'Amiens AC dans les années 1920. Lors de la saison 1923-1924, au cours de laquelle le club devient champion du Nord, il assure la gestion administrative de l’équipe et participe à l’organisation des séances d’entraînement, ce qui serait considéré de nos jours comme un rôle de manager. Il n'est à l'époque pas considéré comme entraineur, n'assurant pas spécifiquement cette fonction, au contraire d'Adams, recruté spécifiquement en 1924 pour entrainer l'équipe, d'où le fait d'Adams ait pu être qualifié de premier entraineur du club. L'importance de Courbot et le fait qu'il puisse être considéré comme l'entraineur de la saison 1923-1924 est corroborée par sa présence sur la photo officielle de fin de saison, où il se trouve parmi les joueurs[99].
  35. Sa date de départ est incertaine. Lors du recensement de 1926, il est domicilié à Amiens avec comme profession « professeur de football » et comme employeur l’Amiens AC. Didier Braun indique dans un article de janvier 2016 n'avoir pas trouvé de source mentionnant un départ à la fin de la saison 1925-1926 ou une présence lors de la saison 1926-1927[100], mais indique dans un article de novembre 2018 un départ en 1927[99]. Dans le livre Le Football en Picardie, Amos n'est que laconiquement évoqué comme arrivant au début de la saison 1924-1925 comme premier entraineur en Picardie, « donnant ses cours le jeudi après-midi »[p 4].
  36. Le club n'a pas d'entraineur attitré entre 1927 et 1930. Didier Braun note que « l’entraînement était plus ou moins assuré par Georges Courbot », qui était avant tout dirigeant et arbitre[101],[99]
  37. a b et c Ni Le Football en Picardie ni Didier Braun sur son site Le foot à Amiens, au temps des Braun ne mentionne d'entraineur pour cette période. Il est possible que le club n'ait pas eu d'entraineur sur cette période.
  38. Le Football en Picardie indique que Paul Nicolas assure l'entrainement avant son arrivée[p 5]. Néanmoins, L'Auto du 3 aout 1933 l'annonce en pourparlers avec l'Amiens AC[104], et Le Progrès de la Somme du 19 aout l'annonce comme nouvel entraineur[105]. Le premier match officiel de la saison ayant eu lieu le 3 septembre, on peut donc considérer qu'il a démarré la saison. Il est licencié début janvier 1934[106].
  39. Limbeck arrive comme entraineur, mais finit par disputer les cinq derniers matchs de la saison.
  40. Didier Braun ne l'indique qu'entraineur pour la saison 1935-1936, mais il a également entrainé la saison suivante. Une photo du 11 novembre 1936 le montre aux côtés de l'équipe. L'Auto du 31 mars 1937 indique qu'il est encore entraineur de l'Amiens AC, et qu'il est sollicité par « un club de l'Escaut ». Il s'agit sans doute de l'Association sportive hautmontoise, que Demey a effectivement entrainé lors de la saison 1937-1938 en deuxième division. Demey a sans doute fini la saison 1936-1937 avec l'Amiens AC.
  41. Sa nationalité est incertaine. Il est né en 1909 en Roumanie. Sa famille émigre en Italie lorsqu’il est enfant. Lui-même émigre en France en 1932.
  42. Dispositifs tactiques où les joueurs disposés sur le terrain forment les lettres W et M.
  43. Les sources, issues de la composition donnée par le journal L'Auto, indiquent que Balavoine a disputé la deuxième demi-finale avec l'Amiens AC. Celui-ci a en réalité été remplacé par Dinouart, comme le prouve la photo de l'équipe avant le match[133].
  44. La formation tactique présentée ici, établie en fonction des postes de chaque joueur, est à valeur indicative.
  45. Seules sont comptabilisées les sélections obtenues par les joueurs lorsqu'ils jouaient à l'Amiens SC. Les joueurs sont présentés par ordre de sélections.
  46. Le maire, empêché, se fait représenter par l'un de ses adjoints.
  47. Le RC Roubaix est sacré champion de France USFSA en 1902, 1903, 1904, 1906 et 1908.
  48. a et b La LFP ne publie pas les comptes des clubs professionnels en National
  49. Les équipes réserves ont pris selon les époques les noms de seconde, troisième, etc. ; B, C, etc. ou 2, 3, etc.

Ouvrages de référence

  • François Dubois, Naissance et essor du football à Amiens, Amiens, Encrage, coll. « Hier », , 190 p. (ISBN 2-906389-36-6)
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  • Lionel Herbet, Les grands noms de l'Amiens SC, Saint-Cyr-sur-Loire, Alan Sutton, coll. « Mémoire du football », , 190 p. (ISBN 978-2-84910-904-5)
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  • École de football de l'Amiens Athlétic Club, Le Football en Picardie et l'histoire de ses origines, Dessaint Doullens,
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  2. Collectif, p. 144.
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  4. Collectif, p. 217
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Autres références

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  2. a b et c Didier Braun, « Les 7 Bleus de l’Amiens A.C. », sur Le foot à Amiens, au temps des Braun,
  3. a et b « France - Division d'Honneur - Nord 1919-1932 », sur rsssf.com, Rec.Sport.Soccer Statistics Foundation.
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  5. Oliver Chovaux et Christian Dorvillé, Grandes figures sportives du Nord-Pas-de-Calais, Villeneuve-d'Ascq, Christian Dorvillé, Presses Universitaires du Septentrion, Villeneuve d'Ascq, , 172 p. (ISBN 978-2-7574-0152-1, lire en ligne), « Henri Jooris (1879/1940), ou l'incarnation du césarisme sportif dans l'entre-deux-guerres ? », p. 79.
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  8. « Les débuts du professionnalisme dans le football », sur footballenfrance.fr.
  9. « Division 2 Gr. 1951 », sur footballenfrance.fr.
  10. « Division 2 Gr. 1952 », sur footballenfrance.fr.
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Annexes

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Liens externes