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« Principauté de Bénévent » : différence entre les versions

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{{Confusion|Duché de Bénévent }}
La '''Principauté de [[Bénévent]]''' fut un petit État formellement indépendant institué par [[Napoléon]] en 1806, avec comme chef le marquis [[Talleyrand]]. Son territoire coïncidait avec celui du duché de Bénévent, enclave [[état pontifical|pontifical]] à l’intérieur du [[Royaume de Naples]].<br/>
{{Infobox Ancienne entité territoriale
En dehors de la cité, il comprenait un ''[[Contado]]'' subdivisé en 12 centres: [[Sant'Angelo a Cupolo]], Motta, Panelli, Pastene, Maccabei, Bagnara, Montorso, Maccoli, Perillo, Sciarra, [[San Leucio del Sannio|San Leucio]], San Marco ai Monti.
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La '''principauté de [[Bénévent]]''' est un petit État formellement indépendant institué par [[Napoléon]] en 1806, confiée au prince [[Charles-Maurice de Talleyrand]]. Son territoire coïncide avec celui du [[duché de Bénévent]], enclave [[état pontifical|pontificale]] à l’intérieur du [[royaume de Naples]].

En dehors de la cité, il comprend un ''[[Contado]]'' subdivisé en 12 centres : [[Sant'Angelo a Cupolo]], Motta, Panelli, Pastene, Maccabei, Bagnara, Montorso, Maccoli, Perillo, Sciarra, [[San Leucio del Sannio|San Leucio]], [[San Marco ai Monti]].


==L'occupation des Bourbons==
==L'occupation des Bourbons==
Après l’occupation de [[Rome]] par les troupes françaises le 10 février 1798, Bénévent se trouve politiquement isolé, jusqu’à ce que [[Ferdinand Ier des Deux-Siciles]] décida de l’occuper : le [[Directoire]] était en faite enclin à créer une [[République romaine]], et Ferdinand voulait éviter que s’instaura également à Bénévent un gouvernement sous autorité française, dangereux pour la stabilité du [[Royaume de Naples]].
Après l’occupation de [[Rome]] par les troupes françaises le {{date-|10 février 1798}}, Bénévent se trouve politiquement isolé, jusqu’à ce que [[Ferdinand Ier des Deux-Siciles|Ferdinand {{Ier}} des Deux-Siciles]] décide de l’occuper : le [[Directoire]] est en fait enclin à créer une [[République romaine]], et Ferdinand veut éviter que s’instaure également à Bénévent un gouvernement sous autorité française, dangereux pour la stabilité du [[royaume de Naples]].

Ferdinand, en abandonnant des pourparlers avec le Directoire français pour une occupation légalisée, provoque dans la cité une agitation favorable à ses vues en jouant sur la fibre religieuse des habitants de Bénévent qui se sentent menacés par l’arrivée des Français. Le {{date-|16 avril 1798}}, il ordonne à son ministre de la guerre Airola d’occuper la cité. Le {{date-|19 avril 1800}}, les grenadiers entrent par la Porta Rufina (aujourd’hui disparue) et leur commandant Alessandro Filangieri, prince de Cutò, prend possession de Bénévent au nom du roi de Naples, dans le but de garder le [[Duché de Bénévent|Duché]], sans changer le gouvernement. Le {{date-|24 mai}}, Ferdinand IV, en visite à Bénévent pour saluer ses soldats, est acclamé par la population, qui voit en lui un défenseur de la religion opprimée par les Français. Durant la visite de la cité et en réponse aux craintes des habitants, il y laisse {{unité|5000|grenadiers}} et leur artillerie.


Le {{date-|24 juin 1798}}, le prince Cutò prend le commandement du régiment ''Real Campagna'' qui a remplacé les grenadiers. En vue d’une opération militaire contre la [[République romaine]], le {{date-|2 novembre}}, le commandement du régiment s’établit à [[Capua]], laissant à Bénévent le {{nobr|{{3e}} bataillon}} Borgogna. Le {{date-|14 novembre}}, Ferdinand proclame le début des opérations militaires, mais après une occupation éphémère de Rome, le {{date-|10 décembre}} l’armée napolitaine se replie en hâte vers les confins du royaume. Ferdinand IV se réfugie en [[Sicile]], cependant que l'armistice de [[Sparanise]] du {{date-|12 janvier 1799}}, conclu par le comte [[Francesco Pignatelli (comte de Laino)|Pignatelli]] et par le général [[Jean-Étienne Vachier-Championnet|Championnet]], concéde aux Français les forteresses de Capua et de Bénévent.
Ferdinand en abandonnant des pourparlers avec le Directoire français pour une occupation légalisée, provoqua dans la cité une agitation pro-bourbon en jouant sur la fibre religieuse des habitants de Bénévent qui se sentirent menacés par l’arrivée des Français. Le 16 avril 1798, il ordonna au ministre de la guerre Airola d’occuper la cité. Le 19 avril 1800, les grenadiers entrèrent par la Porta Rufina (aujourd’hui disparue) et leur commandant Alessandro Filangieri, Prince de Cutò, prit possession de Bénévent, dans le but de garder le [[Duché de Bénévent|Duché]], sans changer le gouvernement. Le 24 mai, Ferdinand IV, en visite à Bénévent pour saluer ses soldats, fur accueilli et acclamé par la population, qui voyait en lui un défenseur de la religion opprimée par les Français. Durant la visite de la cité et en réponse aux craintes des habitants, il y laissa 5.000 grenadiers et leur artillerie.<br/>
<br/>
Le 24 juin, le prince Cutò prit le commandement du régiment ''Real Campagna'' qui avait remplacé les grenadiers. En vue d’une opération militaire contre la [[République romaine]], le 2 novembre, le commandement du régiment s’établit à [[Capua]], laissant à Bénévent le 3º bataillon Borgogna. Le 14 novembre, Ferdinand proclama le début des opérations militaires, mais après une occupation éphémère de Rome, le 10 décembre l’armée napoléonienne se replia en débandade vers les confins du royaume. Ferdinand IV se réfugie en [[Sicile]], alors que l'armistice de [[Sparanise]] (12 janvier 1799), conclue par le [[Francesco Pignatelli (comte de Laino)|comte Pignatelli]] et par le [[Jean Étienne Vachier-Championnet|général Championnet]], concèda aux français les forteresses de Capua et de Bénévent.


==L'occupation française==
==L'occupation française==
Le 13 janvier au soir à Bénévent, la nouvelle de l’armistice provoqua la fuite du gouverneur pontifical Zambelli, la débandade des soldats bourbons et la manifestation de la population qui, à la vue de la décadence du gouvernement papal, proclama le marquis Giuseppe Paca comme gouverneur. Ce dernier, pour prévenir toute violence populaire, chercha à éviter l’attaque française en envoyant une délégation au général [[Jean Étienne Vachier-Championnet|général Championnet]] à [[Capua]].
Le {{date-|13 janvier}} au soir à Bénévent, la nouvelle de l’armistice provoque la fuite du gouverneur pontifical Zambelli, la débandade des soldats bourbons et la manifestation de la population qui, à la vue de la décadence du gouvernement pontifical, proclame le marquis Giuseppe Paca gouverneur. Ce dernier, pour prévenir toute violence populaire, cherche à éviter l’attaque française en envoyant une délégation au général [[Jean-Étienne Vachier-Championnet|Championnet]] à [[Capua]].


Mais le 14 janvier 1799 à 23 hr, un détachement de dragons sous les ordres du commandant Chabrier fit éruption et occupa Bénévent sans rencontrer d’opposition.<br/>
Mais le {{date-|14 janvier 1799}}, à {{nobr|23 heures}}, un détachement de dragons français occupe la ville sans rencontrer d’opposition.
Le 17 janvier, Domenico Antonio Mutarelli, à la tête des représentants publics, invita les citadins au respect, à la dépendance et à la subordination à la république libératrice.<br/>
Le 19 janvier, le brigades de Brusier, arrivées durant la nuit, saccagèrent la trésorerie du Duomo et dérobèrent argent et objets précieux attribués au peuple par [[Benoît XIII]]. Le tocsin alarma la population qui réagit promptement en poursuivant les Français en route sur [[Naples]] ; rejoints dans la localité de Campizze, près de [[Montesarchio]], les affrontements furent très violents.


Le {{date-|17 janvier}}, Domenico Antonio Mutarelli, à la tête des représentants publics, invite les citadins au respect, à l'obéissance à la république libératrice.
[[Image:Monumento agli Insorgenti (Benevento).jpg|thumb|Stèle aux insurgés et aux victimes des la tragédie de Campizze (Piazza Orsini de Bénévent)]]


Le {{date-|19 janvier}}, le brigades de Brusier, arrivées durant la nuit, saccagent la trésorerie du Duomo et dérobent argent et objets précieux attribués au peuple par [[Benoît XIII (pape)|Benoît XIII]]. Le tocsin alerte la population qui réagit promptement en poursuivant les Français en route sur [[Naples]]. Ils sont rejoints dans la localité de Campizze, près de [[Montesarchio]], et les affrontements sont très violents.
Au mois de février, Andrea Valiante, nouveau commissaire organisateur, institua la première municipalité présidée par le marquis Pacca et composée de 16 membres choisis parmi les nobles, les ecclésiastiques et les bourgeois. A cette occasion, fut érigé le symbolique arbre de la liberté.<br/>
Le 17 avril : Valiante fut remplacé par Carlo Popp, qui proclama l’agrégation de Bénévent à la république française et révisa les bases de la municipalité en réduisant de moitié ses composants et définissant les affaires publiques selon 5 sections : Police, super-intendance, finance, travaux publics et ravitaillement. Il modifia littéralement la vie sociale en instituant la salle d’instruction, modifiant l’ordonnance militaire, développant le tribunal supérieur de justice, confisquant les rentes ecclésiastiques, supprimant les couvents, abolissant les titres de noblesse, ordonnant à tous de s’appeler ''citoyen'', en instituant le [[calendrier républicain]], ordonnant la confiscation de tous les objets précieux disparus lors du premier saccage et procédant à des arrestations qui semèrent la terreur dans la cité.<br/>
Le 24 mai : arrivée dans la cité de 2.000 soldats de la [[République parthénopéenne]] commandés par le général Matera.<br/>
Le 27 mai au matin, éclata une insurrection préparée depuis quelques jours, abolissant la municipalité, remplaçant la cocarde tricolore par la croix, abattant l’arbre de la liberté et formant une troupe civique.<br/>
Le 3 juin au matin, Bénévent fut envahi par une bande de [[sanfédisme|sanfédistes]]<ref>Mouvement populaire ant-républicain.</ref> du cardinal [[Fabrizio Dionigi Ruffo]] lequel, accompagnés des Consuls, s’établit dans la ''Rocca dei Rettori'' (forteresse de la cité).


[[Image:Monumento agli Insorgenti (Benevento).jpg|thumb|Stèle aux insurgés et aux victimes de la tragédie de Campizze (Piazza Orsini de Bénévent)]]
==Le retour à L’état de l’Église==
En septembre, [[Ludovico Ludovici]], franciscain et évêque de [[Policastro]] arriva dans la cité et le 12 octobre, une sentence de condamnation à l’exil et au séquestre des biens tomba sur environ 80 citadins de Bénévent. Ludovici ordonna une sévère enquête sur les dépenses publiques faites dans la cité «au titre de dons et cadeaux» entre avril 1798 et juin 1799.<br/>
Le 17 mars 1801, la long et minutieuse enquête aboutie à la démission de Pacca et à l’élection d’un nouveau gouverneur, G.B. Pedicini.<br/>
Le 9 avril 1802, Bénévent retourna officiellement comme possession du Saint-Siège. En 1803, une terrible épidémie provoqua la mort de 1500 personnes en moins de deux mois.


Au mois de février, Andrea Valiante, nouveau commissaire organisateur, institue la première municipalité présidée par le marquis Pacca et composée de 16 membres choisis parmi les nobles, les ecclésiastiques et les bourgeois. À cette occasion, est érigé le symbolique arbre de la Liberté.
A la mort de [[Pie VI]] son successeur [[Pie VII]], affronta l’épineux problème de la relation entre le [[Saint-Siège]] et la [[France]]. Dans la nuit du 15 au 16 juillet 1801, la signature d’un concorda qui, au-delà des concessions faites par l’Eglise et Napoléon, rétablit provisoirement la paix religieuse en France. Malgré le couronnement par le pape de Napoléon, celui-ci n’abandonnant pas ses projets de soumission de l’Eglise, promulgua en 1802, sur conseil de [[Charles Maurice de Talleyrand-Périgord|Talleyrand]], les articles relatifs à l’occupation des territoires pontificaux. En février 1806, le [[Royaume de Naples]] fut assigné à [[Joseph Bonaparte]] et les Principautés de Bénévent et [[Pontecorvo]] furent créées.


Le {{date-|17 avril}}, Valiante est remplacé par Carlo Popp, qui proclame l’intégration de Bénévent à la république française et révise les bases de la municipalité en réduisant de moitié ses composants et définissant les affaires publiques en cinq sections : police, super-intendance, finance, travaux publics et ravitaillement. Il modifie littéralement la vie sociale en instituant la salle d’instruction, en modifiant l’ordonnance militaire, en développant le tribunal supérieur de justice, en confisquant les rentes ecclésiastiques, en supprimant les couvents, en abolissant les titres de noblesse, en ordonnant à tous de s’appeler « citoyen », en instituant le [[calendrier républicain]], en ordonnant la confiscation de tous les objets précieux disparus lors du premier saccage et en procédant à des arrestations qui sement la terreur dans la cité.
==Les premières phases de la Principauté==

[[Image:Talleyrand 02.jpg|thumb|right|200px|Charles Maurice de Talleyrand-Périgord]]
Le {{date-|24 mai}}, est marqué par l'arrivée dans la cité de {{unité|2000|soldats}} de la [[République parthénopéenne]] commandés par le général Matera.
Le 5 février à 21 hr, une division française, menée par le général Guillaume Philibert Duhesme, entra à Bénévent.<br/>

Le 5 juin, Napoléon nomma par décret [[Charles Maurice de Talleyrand-Périgord]] prince et duc de la cité.<br/>
Le {{date-|27 mai}}, au matin éclate une insurrection préparée depuis quelques jours, abolissant la municipalité, remplaçant la cocarde tricolore par la croix, abattant l’arbre de la Liberté et formant une troupe civique. Le {{date-|3 juin}} au matin, Bénévent est envahi par une bande de [[sanfédisme|sanfédistes]], membres d'un mouvement populaire anti-républicain mise en place par le cardinal [[Fabrizio Dionigi Ruffo]]. Accompagnés des Consuls, les sanfédistes s’établissent dans la ''Rocca dei Rettori'' (forteresse de la cité).
Le 6 juin, la cité fut militairement occupée par le général Louis-Francoise Lanchatin avec 150 soldats de cavalerie.<br/>

Le 26 juillet, nommé pat Talleyrand, le premier gouverneur Alessandro Dufrense de Saint-Leon, prit la place du gouverneur pontifical Zambelli.<br/>
==Le retour à l’État de l’Église==
<br/>
En septembre, [[Ludovico Ludovici]], franciscain et évêque de [[Policastro]] arrive dans la cité et le {{date-|12 octobre}}, une sentence de condamnation à l’exil et au séquestre des biens tombe sur environ 80 citadins de Bénévent. Ludovici ordonne une sévère enquête sur les dépenses publiques faites dans la cité «au titre de dons et cadeaux» entre {{date-|avril 1798}} et {{date-|juin 1799}}.
Le 27 juillet, Dufrense promulgua un statut constitutionnel, signé par Talleyrand, qui prévoyait de stabiliser les principes fondamentaux pour une réorganisation de l’Etat.<br/>

Le 15 août, Bénévent eut son premier gouverneur français, [[Louis De Beer]], déjà secrétaire d’ambassade à Naples.
Le {{date-|17 mars 1801}}, la longue et minutieuse enquête aboutit à la démission de Pacca et à l’élection d’un nouveau gouverneur, G.B. Pedicini.

Le {{date-|9 avril 1802}}, Bénévent retourne officiellement comme possession du Saint-Siège. En 1803, une terrible épidémie provoque la mort de 1500 personnes en moins de deux mois.

À la mort de [[Pie VI]] son successeur [[Pie VII]], affronte l’épineux problème de la relation entre le [[Saint-Siège]] et la [[France]]. Dans la nuit du {{nobr|15 au {{date-|16 juillet 1801}}}}, la signature d’un concordat qui, au-delà des concessions faites par l’Église et Napoléon, rétablit provisoirement la paix religieuse en France. Malgré le couronnement par le pape de Napoléon, celui-ci n’abandonnant pas ses projets de soumission de l’Église, promulgue en 1802, sur les conseils de [[Charles Maurice de Talleyrand-Périgord|Talleyrand]], les articles relatifs à l’occupation des territoires pontificaux. En {{date-|février 1806}}, le [[royaume de Naples]] est octroyé à [[Joseph Bonaparte]] et les principautés de Bénévent et [[Pontecorvo]] sont créées.

== Les premières phases de la Principauté ==
[[Image:Talleyrand 02.jpg|thumb|right|Charles Maurice de Talleyrand-Périgord]]
Le {{date-|5 février}} 1806 à {{nobr|21 heures}}, une division française, menée par le général Guillaume Philibert Duhesme, entre à Bénévent.

Le {{date-|6 juin}}, Napoléon nomme par décret [[Charles Maurice de Talleyrand-Périgord]] prince et duc de la cité. Le lendemain, la cité fut militairement occupée par une unité forte de 150 soldats de cavalerie.

Le {{date-|26 juillet}}, nommé par Talleyrand, le premier gouverneur Alessandro Dufrense de Saint-Leon, prend la place du gouverneur pontifical Zambelli.

Le {{date-|27 juillet}}, Dufrense promulgue un statut constitutionnel, signé par Talleyrand, qui prévoit de stabiliser les principes fondamentaux pour une réorganisation de l’État.
Le {{date-|15 août}}, Bénévent a son premier gouverneur français, [[Louis De Beer|Louis de Beer]] (1777-1823), déjà secrétaire d’ambassade à Naples.


==Le gouvernement de De Beer==
==Le gouvernement de De Beer==
[[Image:Blason_Charles-Maurice_de_Talleyrand-Périgord_(1754-1838)_(Empire).svg|thumb|right|200px|Blason héraldique de Talleyrand comme Prince de Bénévent]]
[[Image:Coat of Arms of Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord (Empire).svg|thumb|right|upright|Blason héraldique de Talleyrand comme prince de Bénévent]]
De Beer rénova la vie de la Principauté en appliquant le [[code civil (France)|code Napoléon]], avec quelques modifications pour raison d’adaptation et d’opportunité. Le gouvernement s’inspira de la justice et eut pour objectif principal : l’amélioration des conditions de vie de la population, abolit tous les privilèges ecclésiastiques et les taxes.<br/>
De Beer rénove la vie de la Principauté en appliquant le [[code civil (France)|code Napoléon]], avec quelques modifications pour raison d’adaptation et d’opportunité. Le gouvernement s’inspire de la justice et a pour objectif principal l’amélioration des conditions de vie de la population; il abolit également tous les privilèges ecclésiastiques et les taxes.

<br/>
Il fut le premier à ouvrir les écoles élémentaires publiques, rétablit les archives notariales publiques. La profession d’avocat, de notaire et de procureur, était ouverte à tous.<br/>
Il est le premier à ouvrir les écoles élémentaires publiques et il rétablit les archives notariales publiques. La profession d’avocat, de notaire et de procureur, est ouverte à tous.

Le 8 octobre 1806, proposition de réduire le nombres de notaires de 39 à 8 ou 10, habilités et brevetés par De Beer lui-même. Le 17 avril 1807, émission d’un décret sur les avocats et organisation d’une compagnie de gendarmerie. <br/>
Le {{date-|8 octobre 1806}}, il propose de réduire le nombre de notaires de 39 à 8 ou 10, habilités et brevetés par de Beer lui-même. Le {{date-|17 avril 1807}}, il promulgue un décret sur les avocats et l'organisation d’une compagnie de gendarmerie.
Le 21 avril 1807, décret sur la vaccination [[variole|anti-variolique]].<br/>

En novembre 1810, création de l’internat du lycée Pietro Giannone dans le collège des Jésuites, ouverture d’une bibliothèque publique et instauration dans la cité du ''système des poids et mesures'' déjà en vigueur en France..
Le {{date-|21 avril 1807}}, il promulgue un décrèt sur la vaccination [[variole|anti-variolique]].
En {{date-|novembre 1810}}, il crée l’internat du lycée Pietro Giannone dans le collège des Jésuites, ouvre une bibliothèque publique et instaure dans la cité le ''système des poids et mesures'' déjà en vigueur en France..


==La fin de la Principauté==
==La fin de la Principauté==
Vers la fin de 1808, quelques membres du Conseil Provincial de la [[Principauté ultérieure]], dont le duc de [[Marigliano]], présentèrent au conseil la demande d’annexion de Bénévent au Royaume de Naples, sans résultat.<br/>
Vers la fin de 1808, quelques membres du Conseil provincial de la [[Principauté ultérieure]], dont le duc de [[Marigliano]], présentent au conseil la demande d’annexion de Bénévent au royaume de Naples, sans résultat.
Mais la politique du nouveau roi de Naples, [[Joachim Murat]] envers Napoléon changea, et une fois conclue l’alliance offensive et défensive avec l'[[Autriche]] (11 janvier 1814), à la fin de janvier les troupes napoléoniennes occupèrent Bénévent, malgré les protestations de Talleyrand et du gouverneur.<br/>
Mais la politique du nouveau roi de Naples, [[Joachim Murat]] envers Napoléon change, et une fois conclue l’alliance offensive et défensive avec l'[[Autriche]] le {{date-|11 janvier 1814}}, à la fin de janvier les troupes napoléoniennes occupent Bénévent, malgré les protestations de Talleyrand et du gouverneur.
Le château vit les fonctionnaires de Murat (le commandant militaire ''Cattenacci'', le commissaire du roi ''De Thomasis'', le colonel ''De Halle'', le maréchal de camp ''Minutolo'' et enfin le général ''Ortigoni'') jusqu’au 21 mai 1815.<br/>
Le château est occupé par les fonctionnaires de Murat (le commandant militaire ''Cattenacci'', le commissaire du roi ''De Thomasis'', le colonel ''De Halle'', le maréchal de camp ''Minutolo'' et enfin le général ''Ortigoni'') jusqu’au {{date-|21 mai 1815}}.

L’occupation de Bénévent de la part de Murat entraîna la chute du prince Talleyrand (février 1814), et avec lui toute la Principauté.
L’occupation de Bénévent par Murat entraîne la chute du prince Talleyrand en {{date-|février 1814}}, puis la disparition de la Principauté.


== Bibliographie ==
== Bibliographie ==
*[[Silvio Berardi]], Talleyrand, Principe di Benevento, in "Archivio Storico del Sannio", Napoli, Edizioni ESI, n. 2, 2008, pp. 7-187.
*[[Silvio Berardi]], Talleyrand, Principe di Benevento, in ''Archivio Storico del Sannio'', Naples, Edizioni ESI, n. 2, 2008, {{p.|7-187}}.
*[[Alfredo Zazo]], Curiosità storiche beneventane, ed. De Martini, 1976
*[[Alfredo Zazo]], ''Curiosità storiche beneventane'', éd. De Martini, 1976
*Ferdinando Grassi, I pastori della cattedra beneventana, Benevento, 1969
*Ferdinando Grassi, ''I pastori della cattedra beneventana'', Bénévent, 1969
*Gennaro Ricolo, Un rapporto di Talleyrand sul Principato di Benevento dopo il 1794, Benevento 1980
*Gennaro Ricolo, ''Un rapporto di Talleyrand sul Principato di Benevento dopo il 1794'', Bénévent, 1980
*[[Alfredo Zazo]], il Ducato di Benevento dall'occupazione borbonica del 1798 al Principato di Talleyrand, Napoli, 1941
*[[Alfredo Zazo]], ''il Ducato di Benevento dall'occupazione borbonica del 1798 al Principato di Talleyrand'', Naples, 1941
*Daniello Maria Zigarelli, Storia di Benevento, Bologna, 1979
*Daniello Maria Zigarelli, ''Storia di Benevento'', Bologne, 1979
*Salvatore De Lucia, Passeggiate beneventane Benevento, 1983
*Salvatore De Lucia, ''Passeggiate beneventane Benevento'', 1983
*Auguste Marie Pierre Ingold, Benevento sotto la dominazione di Talleyrand ed il governo di Louis De Beer, 1806-1815 Benevento 1984
*Auguste Marie Pierre Ingold, ''Benevento sotto la dominazione di Talleyrand ed il governo di Louis De Beer'', 1806-1815 Benevento 1984


==Notes et références==
==Notes et références==
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== Source de traduction ==
== Source de traduction ==
{{Traduction/Référence|it| Principato di Benevento (età napoleonica)}} le 17/07/2012
{{Traduction/Référence|it|Principato di Benevento (età napoleonica)|43905015|point=non}} le 17/07/2012.


== Articles connexes==
==Liens internes==
{{colonnes|taille=25|
*[[Bénévent]]
*[[Bénévent]]
*[[Histoire de Bénévent]]
*[[Histoire de Bénévent]]
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*[[Royaume de Naples]]
*[[Royaume de Naples]]
*[[Saint-Siège]]
*[[Saint-Siège]]
*[[Principauté de Pontecorvo]]
*[[Prince de Pontecorvo|Principauté de Pontecorvo]]
}}


== Liens externes ==
== Liens externes ==
*{{it}} [http://www.archiviodistatobenevento.beniculturali.it/downloads/SubAuspiciis.PDF ''Sub auspiciis Gallicae Reipublicae'']
*{{it}} [https://web.archive.org/web/20130512160028/http://www.archiviodistatobenevento.beniculturali.it/downloads/SubAuspiciis.PDF ''Sub auspiciis Gallicae Reipublicae'']


{{Portail|Histoire|catholicisme|XIXe siècle|Campanie}}
{{Portail|Histoire|catholicisme|XIXe siècle|Campanie}}
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[[Catégorie:Bénévent]]
[[Catégorie:Bénévent]]
[[Catégorie:États pontificaux]]
[[Catégorie:États pontificaux]]
[[Catégorie:Ancienne principauté en Italie|Bénévent]]

[[Catégorie:État fondé au XIXe siècle|Bénévent]]
[[it:Principato di Benevento (età napoleonica)]]
[[Catégorie:État disparu au XIXe siècle|Bénévent]]

Dernière version du 3 décembre 2024 à 21:32

Principauté de Bénévent

1806–1814

Description de l'image Benevento 1742.JPG.
Informations générales
Capitale Bénévent
Histoire et événements
5 juin 1806 Début
Février 1814 Fin

La principauté de Bénévent est un petit État formellement indépendant institué par Napoléon en 1806, confiée au prince Charles-Maurice de Talleyrand. Son territoire coïncide avec celui du duché de Bénévent, enclave pontificale à l’intérieur du royaume de Naples.

En dehors de la cité, il comprend un Contado subdivisé en 12 centres : Sant'Angelo a Cupolo, Motta, Panelli, Pastene, Maccabei, Bagnara, Montorso, Maccoli, Perillo, Sciarra, San Leucio, San Marco ai Monti.

L'occupation des Bourbons

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Après l’occupation de Rome par les troupes françaises le , Bénévent se trouve politiquement isolé, jusqu’à ce que Ferdinand Ier des Deux-Siciles décide de l’occuper : le Directoire est en fait enclin à créer une République romaine, et Ferdinand veut éviter que s’instaure également à Bénévent un gouvernement sous autorité française, dangereux pour la stabilité du royaume de Naples.

Ferdinand, en abandonnant des pourparlers avec le Directoire français pour une occupation légalisée, provoque dans la cité une agitation favorable à ses vues en jouant sur la fibre religieuse des habitants de Bénévent qui se sentent menacés par l’arrivée des Français. Le , il ordonne à son ministre de la guerre Airola d’occuper la cité. Le , les grenadiers entrent par la Porta Rufina (aujourd’hui disparue) et leur commandant Alessandro Filangieri, prince de Cutò, prend possession de Bénévent au nom du roi de Naples, dans le but de garder le Duché, sans changer le gouvernement. Le , Ferdinand IV, en visite à Bénévent pour saluer ses soldats, est acclamé par la population, qui voit en lui un défenseur de la religion opprimée par les Français. Durant la visite de la cité et en réponse aux craintes des habitants, il y laisse 5 000 grenadiers et leur artillerie.

Le , le prince Cutò prend le commandement du régiment Real Campagna qui a remplacé les grenadiers. En vue d’une opération militaire contre la République romaine, le , le commandement du régiment s’établit à Capua, laissant à Bénévent le 3e bataillon Borgogna. Le , Ferdinand proclame le début des opérations militaires, mais après une occupation éphémère de Rome, le l’armée napolitaine se replie en hâte vers les confins du royaume. Ferdinand IV se réfugie en Sicile, cependant que l'armistice de Sparanise du , conclu par le comte Pignatelli et par le général Championnet, concéde aux Français les forteresses de Capua et de Bénévent.

L'occupation française

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Le au soir à Bénévent, la nouvelle de l’armistice provoque la fuite du gouverneur pontifical Zambelli, la débandade des soldats bourbons et la manifestation de la population qui, à la vue de la décadence du gouvernement pontifical, proclame le marquis Giuseppe Paca gouverneur. Ce dernier, pour prévenir toute violence populaire, cherche à éviter l’attaque française en envoyant une délégation au général Championnet à Capua.

Mais le , à 23 heures, un détachement de dragons français occupe la ville sans rencontrer d’opposition.

Le , Domenico Antonio Mutarelli, à la tête des représentants publics, invite les citadins au respect, à l'obéissance à la république libératrice.

Le , le brigades de Brusier, arrivées durant la nuit, saccagent la trésorerie du Duomo et dérobent argent et objets précieux attribués au peuple par Benoît XIII. Le tocsin alerte la population qui réagit promptement en poursuivant les Français en route sur Naples. Ils sont rejoints dans la localité de Campizze, près de Montesarchio, et les affrontements sont très violents.

Stèle aux insurgés et aux victimes de la tragédie de Campizze (Piazza Orsini de Bénévent)

Au mois de février, Andrea Valiante, nouveau commissaire organisateur, institue la première municipalité présidée par le marquis Pacca et composée de 16 membres choisis parmi les nobles, les ecclésiastiques et les bourgeois. À cette occasion, est érigé le symbolique arbre de la Liberté.

Le , Valiante est remplacé par Carlo Popp, qui proclame l’intégration de Bénévent à la république française et révise les bases de la municipalité en réduisant de moitié ses composants et définissant les affaires publiques en cinq sections : police, super-intendance, finance, travaux publics et ravitaillement. Il modifie littéralement la vie sociale en instituant la salle d’instruction, en modifiant l’ordonnance militaire, en développant le tribunal supérieur de justice, en confisquant les rentes ecclésiastiques, en supprimant les couvents, en abolissant les titres de noblesse, en ordonnant à tous de s’appeler « citoyen », en instituant le calendrier républicain, en ordonnant la confiscation de tous les objets précieux disparus lors du premier saccage et en procédant à des arrestations qui sement la terreur dans la cité.

Le , est marqué par l'arrivée dans la cité de 2 000 soldats de la République parthénopéenne commandés par le général Matera.

Le , au matin éclate une insurrection préparée depuis quelques jours, abolissant la municipalité, remplaçant la cocarde tricolore par la croix, abattant l’arbre de la Liberté et formant une troupe civique. Le au matin, Bénévent est envahi par une bande de sanfédistes, membres d'un mouvement populaire anti-républicain mise en place par le cardinal Fabrizio Dionigi Ruffo. Accompagnés des Consuls, les sanfédistes s’établissent dans la Rocca dei Rettori (forteresse de la cité).

Le retour à l’État de l’Église

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En septembre, Ludovico Ludovici, franciscain et évêque de Policastro arrive dans la cité et le , une sentence de condamnation à l’exil et au séquestre des biens tombe sur environ 80 citadins de Bénévent. Ludovici ordonne une sévère enquête sur les dépenses publiques faites dans la cité «au titre de dons et cadeaux» entre et .

Le , la longue et minutieuse enquête aboutit à la démission de Pacca et à l’élection d’un nouveau gouverneur, G.B. Pedicini.

Le , Bénévent retourne officiellement comme possession du Saint-Siège. En 1803, une terrible épidémie provoque la mort de 1500 personnes en moins de deux mois.

À la mort de Pie VI son successeur Pie VII, affronte l’épineux problème de la relation entre le Saint-Siège et la France. Dans la nuit du 15 au , la signature d’un concordat qui, au-delà des concessions faites par l’Église et Napoléon, rétablit provisoirement la paix religieuse en France. Malgré le couronnement par le pape de Napoléon, celui-ci n’abandonnant pas ses projets de soumission de l’Église, promulgue en 1802, sur les conseils de Talleyrand, les articles relatifs à l’occupation des territoires pontificaux. En , le royaume de Naples est octroyé à Joseph Bonaparte et les principautés de Bénévent et Pontecorvo sont créées.

Les premières phases de la Principauté

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Charles Maurice de Talleyrand-Périgord

Le 1806 à 21 heures, une division française, menée par le général Guillaume Philibert Duhesme, entre à Bénévent.

Le , Napoléon nomme par décret Charles Maurice de Talleyrand-Périgord prince et duc de la cité. Le lendemain, la cité fut militairement occupée par une unité forte de 150 soldats de cavalerie.

Le , nommé par Talleyrand, le premier gouverneur Alessandro Dufrense de Saint-Leon, prend la place du gouverneur pontifical Zambelli.

Le , Dufrense promulgue un statut constitutionnel, signé par Talleyrand, qui prévoit de stabiliser les principes fondamentaux pour une réorganisation de l’État. Le , Bénévent a son premier gouverneur français, Louis de Beer (1777-1823), déjà secrétaire d’ambassade à Naples.

Le gouvernement de De Beer

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Blason héraldique de Talleyrand comme prince de Bénévent

De Beer rénove la vie de la Principauté en appliquant le code Napoléon, avec quelques modifications pour raison d’adaptation et d’opportunité. Le gouvernement s’inspire de la justice et a pour objectif principal l’amélioration des conditions de vie de la population; il abolit également tous les privilèges ecclésiastiques et les taxes.

Il est le premier à ouvrir les écoles élémentaires publiques et il rétablit les archives notariales publiques. La profession d’avocat, de notaire et de procureur, est ouverte à tous.

Le , il propose de réduire le nombre de notaires de 39 à 8 ou 10, habilités et brevetés par de Beer lui-même. Le , il promulgue un décret sur les avocats et l'organisation d’une compagnie de gendarmerie.

Le , il promulgue un décrèt sur la vaccination anti-variolique. En , il crée l’internat du lycée Pietro Giannone dans le collège des Jésuites, ouvre une bibliothèque publique et instaure dans la cité le système des poids et mesures déjà en vigueur en France..

La fin de la Principauté

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Vers la fin de 1808, quelques membres du Conseil provincial de la Principauté ultérieure, dont le duc de Marigliano, présentent au conseil la demande d’annexion de Bénévent au royaume de Naples, sans résultat. Mais la politique du nouveau roi de Naples, Joachim Murat envers Napoléon change, et une fois conclue l’alliance offensive et défensive avec l'Autriche le , à la fin de janvier les troupes napoléoniennes occupent Bénévent, malgré les protestations de Talleyrand et du gouverneur. Le château est occupé par les fonctionnaires de Murat (le commandant militaire Cattenacci, le commissaire du roi De Thomasis, le colonel De Halle, le maréchal de camp Minutolo et enfin le général Ortigoni) jusqu’au .

L’occupation de Bénévent par Murat entraîne la chute du prince Talleyrand en , puis la disparition de la Principauté.

Bibliographie

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  • Silvio Berardi, Talleyrand, Principe di Benevento, in Archivio Storico del Sannio, Naples, Edizioni ESI, n. 2, 2008, p. 7-187.
  • Alfredo Zazo, Curiosità storiche beneventane, éd. De Martini, 1976
  • Ferdinando Grassi, I pastori della cattedra beneventana, Bénévent, 1969
  • Gennaro Ricolo, Un rapporto di Talleyrand sul Principato di Benevento dopo il 1794, Bénévent, 1980
  • Alfredo Zazo, il Ducato di Benevento dall'occupazione borbonica del 1798 al Principato di Talleyrand, Naples, 1941
  • Daniello Maria Zigarelli, Storia di Benevento, Bologne, 1979
  • Salvatore De Lucia, Passeggiate beneventane Benevento, 1983
  • Auguste Marie Pierre Ingold, Benevento sotto la dominazione di Talleyrand ed il governo di Louis De Beer, 1806-1815 Benevento 1984

Notes et références

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Source de traduction

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Articles connexes

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Liens externes

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