Aller au contenu

« Commodore International » : différence entre les versions

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Contenu supprimé Contenu ajouté
m Requête Bot : Màj Infobox
Yander st (discuter | contributions)
Fonctionnalité de suggestions de liens : 3 liens ajoutés.
 
(116 versions intermédiaires par 67 utilisateurs non affichées)
Ligne 1 : Ligne 1 :
{{Voir homonymes|Commodore|CBM}}
{{ébauche|entreprise}}
{{Infobox Société
{{Infobox Société
| couleur boîte =
| couleur boîte =
| nom et logo =
| nom et logo = oui
| nom =
| nom = Commodore Business Machines (CBM)
Commodore Industries
| logo = Commodore logo.png
| logo = Commodore_logo.svg
| légende =
| légende =
| slogan =
| slogan =
| forme juridique =
| action =
| action =
| dates-clés = [[1994]] : liquidation de Commodore International<br />[[2010]] : création de Commodore USA Llc.<br />[[2014]] : renaissance de CBM Ltd.<br />[[2023]] : Nouvelle gamme d'ordinateurs, accessoires grand public et jeux vidéo
| date de création = [[1954]]
| date de disparition = [[1994]]
| dates-clés = [[2007]] Apparition dans le PC de jeu<br />[[2010]] Commodore USA
| fondateur = [[Jack Tramiel]]
| fondateur = [[Jack Tramiel]]
| personnages-clés = Irving Gould (investisseur et dirigeant)<br />Mehdi Ali (dirigeant)
| personnages-clés = Irving Gould (investisseur et dirigeant)<br />Mehdi Ali (dirigeant)
| siège (ville) = West Chester, Pennsylvania
| siège (ville) = [[Rome]]
| siège (pays) = États-Unis
| siège (pays) = Italie
| direction actuelle =
| direction actuelle = Luigi Simonetti
| secteurs d'activités = Ordinateurs personnels, calculatrices électroniques
| secteurs d'activités = Ordinateurs personnels<br />Accessoires électroniques grand public<br />Jeux vidéo<br />Intelligence artificielle et humain digital
| produits = [[Commodore PET]], [[Commodore VIC-20]], [[Commodore 64]], [[Commodore 128]], [[Amiga]], [[Commodore]]
| société mère =
| société mère =
| société sœur =
| société sœur = Commodore Engineering
Commodore Sinapsy
Commodore Digital
| filiales =
| filiales =
| actionnaires =
| actionnaires =
| effectif =
| effectif = 64
| chiffre d'affaires =
| chiffre d'affaires =
| évolution du CA =
| évolution du CA =
Ligne 33 : Ligne 32 :
| dette =
| dette =
| capitalisation boursière =
| capitalisation boursière =
| site web = Actuellement il n'existe plus de site officiel.
| site web = https://commodore.inc/
| date de mise à jour =
| date de mise à jour = 27 juillet 2015
| Telegram =
| X = https://twitter.com/commodoresmart
}}
}}


'''Commodore Business Machines Inc.''' (CBM) est une société d'électronique [[États-Unis|américaine]] qui s'est rendue célèbre pour ses [[calculatrice]]s électroniques et ses [[micro-ordinateur]]s jusqu'en [[1994]]. Après une brève réapparition sur le marché des PC de jeu en [[2007]], la marque est acquise sous licence en [[2010]] par deux jeunes entrepreneurs pour devenir Commodore USA en Floride.
'''Commodore Business Machines Ltd''' (CBM), est une société d'[[Électronique grand public|électronique]] d'origine [[États-Unis|américaine]] qui s'est rendue célèbre pour ses [[calculatrice]]s électroniques (comme la [[P-50]] ou la [[PR-100]]) et ses [[micro-ordinateur]]s jusqu'en [[1994]]. Après une brève réapparition sur le marché des PC de jeu en [[2007]], la marque est acquise sous licence en [[2010]] par deux jeunes entrepreneurs pour devenir Commodore USA en [[Floride]], jusqu'en [[2013]]. Le {{date|26 décembre 2014}}, deux entrepreneurs [[Italie|italiens]] rachètent les droits et raniment CBM à [[Londres]] pour la fabrication de téléphones mobiles<ref>{{en}} Maurizio Pesce, « Commodore Is Back, Baby, With a … Smartphone? », in ''Wired.com'', 14 juillet 2015, [https://www.wired.com/2015/07/commodore-smartphone/ article]</ref>{{,}}<ref name="Ultimate-248" />. En 2023, à [[Rome]], Commodore annonce une nouvelle gamme d'[[Ordinateur portable|ordinateurs portables]], des produits électroniques grand public tels que des écouteurs sans fil au design futuriste, des haut-parleurs [[bluetooth]] et des jeux vidéo. En 2024, Commodore c'est quatre divisions : Engineering pour les ordinateurs, Sinapsy qui se consacre au développement de jeux vidéo, un secteur qui contribua au succès de la marque à sa grande époque, Academy pour les formations aux utilisateurs et, depuis 2024, Commodore Digital, avec Luca Tomassini à la présidence de celle-ci, une division dédiée à l'[[intelligence artificielle]] et l'humain digital.


== Historique ==
== Les débuts de la marque ==
[[Fichier:VC2019841.jpg|vignette|Commodore VIC-20]]
La société Commodore est à l'origine une entreprise familiale dirigée par Jack Tramielsky, alias [[Jack Tramiel]], créée en 1952 à [[New York]] à partir d'une boutique de machines à écrire du [[Bronx]]. D'abord réparateur, Tramiel fonda Commodore à [[Toronto]] en 1954, au moment de l'essor des calculatrices électroniques, puis, avec l'apport d'un nouvel associé, Jay Gould, il s'orienta vers la [[micro-informatique]] dès les origines du phénomène, en rachetant plusieurs petites sociétés dont [[MOS Technology]], qui avait conçu le processeur [[MOS Technology 6502|6502]] développé par [[Chuck Peddle]]. À partir de 1976, Commodore devint ainsi une société maîtrisant toute la chaîne, depuis la recherche et la fabrication jusqu'à la distribution.

=== Création de la société Commodore ===
La société Commodore est à l'origine une entreprise familiale dirigée par Jack Tramielsky, ''alias'' [[Jack Tramiel]], créée en 1954 à [[New York]] à partir d'une boutique de [[Machine à écrire|machines à écrire]] du [[Bronx]]. D'abord réparateur, Tramiel déménage à [[Toronto]] et fonde {{langue|anglais|Commodore International}} en 1955, au moment de l'essor des calculatrices électroniques. Avec l'aide d'un nouvel associé, Jay Gould, il s'oriente vers la [[micro-informatique]] dès les origines du phénomène, en rachetant plusieurs petites sociétés dont [[MOS Technology]], qui avait conçu le processeur [[MOS Technology 6502|6502]] développé par [[Chuck Peddle]]. À partir de 1976, Commodore devint ainsi une société maîtrisant toute la chaîne, depuis la recherche et la fabrication jusqu'à la distribution. La firme à succès siégera longtemps à West Chester, en Pennsylvanie.


== Les machines ==
== Les machines ==
=== PET : micro-informatique familiale ===
=== PET : micro-informatique familiale ===
[[File:Commodore 2001 Series-IMG 0448b.jpg|thumb|Commodore PET 2001]]
[[Fichier:Commodore 2001 Series-IMG 0448b.jpg|thumb|Commodore PET 2001]]


Pionnier en [[1977]], Commodore lança d'abord une machine intégrée à usage personnel, sous la dénomination de [[Commodore PET]] 2001. Ce Personal Electronic Transactor (ou PET, jeu de mot sur l'anglais « ''pet'' » qui signifie « animal de compagnie ») était conçu par [[Chuck Peddle]] comme un boîtier monobloc, incorporant [[clavier d'ordinateur|clavier]], [[écran d'ordinateur|écran]] de taille réduite et [[lecteur de cassettes]], le premier micro-ordinateur prêt à fonctionner dès son branchement au secteur, un concept que reprendront plus tard, donc avec plus de puissance, d'autres machines comme l'Osborne et les portables, ou encore le premier [[Macintosh]] : cette machine monobloc et complète se différenciait donc de ses concurrents du moment comme l'[[Apple II]] et le [[TRS-80]] qui nécessitaient un magnétophone externe alors que celui du PET 2001, intégré, se révélait particulièrement fiable.
Pionnier en [[1977]], Commodore lança d'abord une machine intégrée à usage personnel, sous la dénomination de [[Commodore PET]] 2001. Ce Personal Electronic Transactor (ou PET, jeu de mots sur l'anglais ''pet'' qui signifie « animal de compagnie ») était conçu par [[Chuck Peddle]] comme un boîtier monobloc, incorporant [[clavier d'ordinateur|clavier]], [[écran d'ordinateur|écran]] de taille réduite et [[Enregistreur-lecteur de bande magnétique|lecteur de cassettes]], le premier micro-ordinateur prêt à fonctionner dès son branchement au secteur, un concept que reprendront plus tard, donc avec plus de puissance, d'autres machines comme l'Osborne et les portables, ou encore le premier [[Macintosh]] : cette machine monobloc et complète se différenciait donc de ses concurrents du moment comme l'[[Apple II]] et le [[TRS-80]] qui nécessitaient un magnétophone externe alors que celui du PET 2001, intégré, se révélait particulièrement fiable.


Conçu autour du [[microprocesseur]] MOS [[6502]] déjà choisi par [[Apple, Inc.|Apple]], il était doté d'un clavier mécanique, de {{unité|8|ko}} de [[mémoire vive]] et d'un [[BASIC]] [[Microsoft]] logé dans 8 de ses {{unité|14|ko}} de [[mémoire morte]]. Ce dernier langage, quoique limité quant à ses fonctions, était sans conteste l'un des plus rapides à l'exécution de l'époque, faisant de cette machine dix fois moins onéreuse un concurrent potentiel pour l'[[IBM 5100]].
Conçu autour du [[microprocesseur]] MOS [[6502]] déjà choisi par [[Apple]], il était doté d'un clavier mécanique, de {{unité|8|ko}} de [[mémoire vive]] et d'un [[BASIC]] [[Microsoft]] logé dans 8 de ses {{unité|14|ko}} de [[mémoire morte]]. Ce dernier langage, quoique limité quant à ses fonctions, était sans conteste l'un des plus rapides à l'exécution de l'époque, faisant de cette machine dix fois moins onéreuse un concurrent potentiel pour l'[[IBM 5100]].


Le problème était le type de clientèle visé qui demeura mal défini pour une machine qui ne pouvait se prétendre polyvalente. En effet, le PET ne disposait pas de capacités sonores et ne pouvait afficher simultanément [[majuscule]]s et minuscules sans le recours à la complexe instruction Poke.
Le problème était le type de clientèle visé qui demeura mal défini pour une machine qui ne pouvait se prétendre polyvalente. En effet, le PET ne disposait pas de capacités sonores et ne pouvait afficher simultanément [[majuscule]]s et minuscules sans le recours à la complexe instruction Poke.


[[File:CBM3008 01 mod02 res.jpg|thumb|Commodore CBM 3008]]
[[Fichier:CBM3008 01 mod02 res.jpg|thumb|Commodore CBM 3008]]


Il possédait cependant deux ouvertures vers l'extérieur : d'abord un port dit 'série' entièrement programmable (depuis le BASIC par 'Poke' ou en assembleur) à travers un chip ACIA 6522 qui va permettre d'abord de bidouiller puis de voir se développer toutes sortes de cartes d'interface et d'automatisations, ensuite un BUS standard IEEE-488 (quasi identique au bus HP très répandu dans les laboratoires) qui va permettre de connecter les périphériques intelligents, en particulier les unités de disques souples intégrant 2 processeurs MOS 6502 de la ROM (contenant le système de gestion de fichiers) de la RAM et permettant des capacités de stockage de 2 fois {{Unité|170|ko}}, {{Unité|340|ko}} puis {{Unité|500|ko}}.
Il possédait cependant deux ouvertures vers l'extérieur : d'abord un port dit 'série' entièrement programmable (depuis le BASIC par 'Poke' ou en assembleur) à travers un chip ACIA 6522 qui va permettre d'abord d'adapter puis de voir se développer toutes sortes de cartes d'interface et d'automatisations, ensuite un BUS standard IEEE-488 (quasi identique au bus HP très répandu dans les laboratoires) qui va permettre de connecter les périphériques intelligents, en particulier les unités de disques souples intégrant deux processeurs MOS 6502 de la ROM (contenant le système de gestion de fichiers) de la RAM et permettant des capacités de stockage de deux fois {{Unité|170|ko}}, {{Unité|340|ko}} puis {{Unité|500|ko}}.


Ce fut le premier modèle d'une lignée de machines très fiables, notamment la lignée des machines professionnelles CBM 3000, 4000, 8000 (pour Commodore Business Machine) qui surpassait les ventes d'IBM en [[Allemagne]] jusque vers 1983-84. Ceci s'expliquant par la fiabilité des machines, la simplicité et souplesse de programmation, la rapidité des processeurs MOS 6502 et les bonnes capacités des disques. Cette lignée s'évanouit avec les séries 500, 600, 700 qui virent le départ de Chuck Peddle pour créer Sirius qui devint [[Victor (ordinateur)|Victor]].
Ce fut le premier modèle d'une lignée de machines très fiables, notamment la lignée des machines professionnelles CBM 3000, 4000, 8000 (pour Commodore Business Machine) qui surpassait les ventes d'IBM en [[Allemagne]] jusque vers 1983-84. Ceci s'expliquant par la fiabilité des machines, la simplicité et souplesse de programmation, la rapidité des processeurs MOS 6502 et les bonnes capacités des disques. Cette lignée s'évanouit avec les séries 500, 600, 700 qui virent le départ de Chuck Peddle pour créer [[Sirius_Systems_Technology|Sirius]] qui devint [[Victor (ordinateur)|Victor]].


=== Le Commodore VIC-20 ===
=== Le Commodore VIC-20 ===
[[File:CBMVIC20P8.jpg|thumb|Commodore VIC-20]]
[[Fichier:Commodore-VIC-20-FL.jpg|thumb|Commodore VIC-20]]
{{Article détaillé|Commodore VIC-20}}
{{Article détaillé|Commodore VIC-20}}
Estimant l'avenir dans le marché domestique, [[Jack Tramiel]] connut ses premiers succès auprès du grand public avec le [[Commodore VIC-20]], commercialisé en [[1981]]. Dépouillé de tout accessoire excepté un port cartouche de très mauvaise qualité, celui-ci fut immédiatement proposé à un prix défiant toute concurrence. En contrepartie, ses extensions étaient chères. Il devint le premier ordinateur à dépasser la barre du million d'unités vendues et devint l'ordinateur le plus vendu au monde en [[1982 en informatique|1982]]. Sa connectique et son design devaient constituer les bases de son successeur, le célèbre [[Commodore 64]].
Estimant l'avenir dans le marché domestique, [[Jack Tramiel]] connut ses premiers succès auprès du grand public avec le [[Commodore VIC-20]], commercialisé en [[1981]]. Dépouillé de tout accessoire excepté un port cartouche de très mauvaise qualité, celui-ci fut immédiatement proposé à un prix défiant toute concurrence. En contrepartie, ses extensions étaient chères. Il devint le premier ordinateur à dépasser la barre du million d'unités vendues et devint l'ordinateur le plus vendu au monde en [[1982 en informatique|1982]]. Sa connectique et son design devaient constituer les bases de son successeur, le célèbre [[Commodore 64]].


=== Le Commodore 64 : heures de gloire ===
=== Le Commodore 64 : heures de gloire ===
[[File:Commodore64.jpg|thumb|Commodore 64]]
[[Fichier:Commodore-64-Computer-FL.png|thumb|Commodore 64]]
{{Article détaillé|Commodore 64}}
{{Article détaillé|Commodore 64}}
Ce dernier fut mis en vente en [[1982]] : ses caractéristiques techniques, exceptionnelles à l'époque pour un tel prix, et sa polyvalence lui assurèrent une pérennité hors du commun. Il devint le micro-ordinateur 8 bits le plus vendu, s'imposant dans le monde face aux grandes offensives des Texas [[TI-99]] et [[MSX]] Japonais, et fut le fer de lance de la marque, qui lui permit de s'imposer en Europe, notamment en Allemagne où Commodore demeura ''leader'' jusqu'au début des [[années 1990|années 90]].
Ce dernier fut mis en vente en [[1982]] : ses caractéristiques techniques, exceptionnelles à l'époque pour un tel prix, et sa polyvalence lui assurèrent une pérennité hors du commun. Il devint le micro-ordinateur 8 bits le plus vendu, s'imposant dans le monde face aux grandes offensives des Texas [[TI-99]] et [[MSX]] japonais, et fut le fer de lance de la marque, qui lui permit de s'imposer en Europe, notamment en Allemagne où Commodore demeura ''leader'' jusqu'au début des [[années 1990]].


Basé sur un processeur [[MOS 6510]], compatible avec le 6502, il permit aux nombreux développeurs de doter cette machine d'une logithèque remarquable composée de centaines de milliers de logiciels. Ses capacités sonores, surtout, étaient les meilleures de sa génération avec un processeur dédié, le SID, capable d'émettre trois voix sur 8 octaves. Son affichage en 160×200 points et 16 couleurs et 320x200 en 2 couleurs était secondé par une remarquable gestion des [[Sprite (jeu vidéo)|sprites]], qui permit aux différents jeux de surpasser, par leur animation, leur version sur d'autres machines plus récentes.
Basé sur un processeur [[MOS Technology 6510|MOS 6510]], compatible avec le 6502, il permit aux nombreux développeurs de doter cette machine d'une logithèque remarquable composée de centaines de milliers de logiciels. Ses capacités sonores, surtout, étaient les meilleures de sa génération avec un processeur dédié, le SID, capable d'émettre trois voix sur 8 octaves. Son affichage, en {{Dunité|160|200|points}} et 16 couleurs et {{Dunité|320|200}} en deux couleurs, était secondé par une remarquable gestion des [[Sprite (jeu vidéo)|sprites]], qui permit aux différents jeux de surpasser, par leur animation, leur version sur d'autres machines plus récentes.


=== Le SX64 : un des premiers « portables », en couleur ===
=== Le SX64 : un des premiers « portables », en couleur ===
[[File:Sx-64 build crop.jpg|thumb|SX64]]
[[Fichier:Sx-64 build crop.jpg|thumb|SX64]]
Commodore en lança également une version (trans)portable, dénommée SX 64 (intégrant disquette 5"1/4 et écran couleur) qui devait concurrencer Apple sur le marché professionnel. En raison de son prix élevé et de l'absence relative de logiciels professionnels compétitifs, le SX 64 connut un succès mitigé.
Commodore en lança également une version (trans)portable, dénommée SX 64 (intégrant disquette 5"1/4 et écran couleur) qui devait concurrencer Apple sur le marché professionnel. En raison de son prix élevé et de l'absence relative de logiciels professionnels compétitifs, le SX 64 connut un succès mitigé.


Le [[Commodore 64]], ou C64, disposait quant à lui de nombreux périphériques, parmi lesquels il faut citer son lecteur de [[disquettes]] 5"1/4, le 1541, lent et encombrant qui connut une forte diffusion malgré son prix, lié au fait que sa partie électronique était très élaborée (elle lui permettait même de fonctionner déconnectée de l'unité centrale). Par contre, il n'était pas compatible avec le VIC-20.
Le [[Commodore 64]], ou C64, disposait quant à lui de nombreux périphériques, parmi lesquels il faut citer son lecteur de [[disquette]]s 5"1/4, le 1541, lent et encombrant qui connut une forte diffusion malgré son prix, lié au fait que sa partie électronique était très élaborée (elle lui permettait même de fonctionner déconnectée de l'unité centrale). Par contre, il n'était pas compatible avec le VIC-20.

==== Caractéristiques techniques ====

* Clavier [[QWERTY]]<ref name="LED Micro">''LED Micro'' hors série M 1988, novembre 1984</ref>
* Quatre touches de fonction sur la droite (quatre en direct et quatre accessibles avec la touche shift)<ref name="LED Micro" />
* [[Microprocesseur]] 6510 compatible 6502<ref name="LED Micro" />
* [[Disque dur]] 10 Mo<ref name="LED Micro" />
* [[Mémoire morte|ROM]] 20 Ko<ref name="LED Micro" />
* [[Mémoire vive|RAM]] 64 Ko dont 38 Ko pour les programmes BASIC, 54 Ko pour les langages machines<ref name="LED Micro" />
* Langage [[Basic (langage)|BASIC]]<ref name="LED Micro" />
* Poids de la machine 12,5 kg<ref name="LED Micro" />
* Affichage 25 lignes de 40 caractères, 16 couleurs mixables<ref name="LED Micro" />
* Système d'exploitation maison [[DOS]] Commodore, [[Control Program/Monitor|CP/M]] en option<ref name="LED Micro" />
* Possibilité de travailler sous [[Forth (langage)|Forth]], [[assembleur]], [[Pascal (langage)|Pascal]] ou [[Logo]]<ref name="LED Micro" />
* Bus série pour [[imprimante]] et unité micro disquettes<ref name="LED Micro" />
* Deux ports manettes<ref name="LED Micro" />
* Port cartouche au dessus de l'appareil<ref name="LED Micro" />
* Deux interfaces optionnelles [[IEEE-488]], [[RS-232]] en option<ref name="LED Micro" />
* Connexion possible à un moniteur externe [[Phase Alternating Line|PAL]]<ref name="LED Micro" />
* Écran 5 pouces<ref name="LED Micro" />
* Un monodisquette 170 Ko<ref name="LED Micro" />
* Son 3 voix indépendantes de 8 octaves chacune, 1 générateur de bruit 4 signaux<ref name="LED Micro" />


=== Commodore 128 ===
=== Commodore 128 ===
[[File:Commodore 128 002.jpg|thumb|Commodore 128]]
[[Fichier:Commodore-128.png|thumb|Commodore 128]]
{{Article détaillé|Commodore 128}}
{{Article détaillé|Commodore 128}}
Commodore sortit une version améliorée du C64 (et 100 % compatible), compacte comme le sera ensuite l'Amiga 500, et dotée de {{Unité|128|ko}} de RAM, (extension mémoire jusqu'à + {{Unité|512|ko}}, cartouche avec Z80 et CPM, possibilité de deux écrans, de deux modes graphiques 40 ou 80 colonnes, compatible C64...) : le [[Commodore 128]] ainsi qu'une version semi-portable le [[Commodore 128/D]] avec lecteur disquette 5"1/4 intégré, poignée et clavier cliquable sur le dessous, compacte comme le sera l'Amiga-1000. Néanmoins, le C128 ne parvint pas à s'imposer. Les développeurs de jeux sortirent moins d'une dizaine de produits dédiés, et quelques logiciels professionnels (VizaWrite/Calc, Superbase) convertis depuis les versions CBM ne purent vivre bien que parfois plus performants que leurs concurrents PC (en particulier en termes d'économie de mémoire) mais par manque de crédibilité. Sa compatibilité avec le C64 n'encouragea pas les compagnies de jeux à développer spécifiquement pour le C128. Dans le même temps le Commodore 64 entamait son déclin et partait pour une seconde vie en occasion vers les pays de l'Est.
Commodore sortit une version améliorée du C64 (et 100 % compatible), compacte comme le sera ensuite l'Amiga 500, et dotée de {{Unité|128|ko}} de RAM, (extension mémoire jusqu'à + {{Unité|512|ko}}, par cartouche), intégrant un deuxième microprocesseur (Z80 faisant tourner CPM), possibilité de deux écrans, de deux modes graphiques 40 ou 80 colonnes, compatible C64…) : le [[Commodore 128]] ainsi qu'une version semi-portable le [[Commodore 128/D]] avec lecteur disquette 5"1/4 intégré, poignée et clavier cliquable sur le dessous, compacte comme le sera l'Amiga-1000. Néanmoins, le C128 ne parvint pas à s'imposer. Les développeurs de jeux sortirent moins d'une dizaine de produits dédiés, et quelques logiciels professionnels (VizaWrite/Calc, Superbase) convertis depuis les versions CBM ne purent vivre bien que parfois plus performants que leurs concurrents PC (en particulier en termes d'économie de mémoire) mais par manque de crédibilité. Sa compatibilité avec le C64 n'encouragea pas les compagnies de jeux à développer spécifiquement pour le C128. Dans le même temps le Commodore 64 entamait son déclin et partait pour une seconde vie en occasion vers les pays de l'Est.


=== Amiga ===
=== Amiga ===
[[Fichier:Amiga500 system.jpg|thumb|Amiga 500]]
[[Fichier:Amiga500 system.jpg|thumb|Amiga 500]]
{{Article détaillé|Amiga}}
{{Article détaillé|Amiga}}
L'[[Amiga]] est une famille de micro-ordinateurs d'abord 16 bits puis 32 bits créée par Amiga Corporation et commercialisés par Commodore depuis [[1985]] jusqu'à la faillite en 1994. La paternité de l'Amiga est généralement attribuée à [[Jay Miner]]. Les Amiga sont destinés aux particuliers et aux professionnels, mais se sont surtout répandus pour jouer aux jeux vidéos, grâce à leurs capacités [[multimédia]] remarquables pour l'époque. Les Amiga sont équipés de microprocesseurs de la [[famille Motorola 68000]], mais leurs capacités multimédias proviennent de puces spécialisées dans le graphisme, l'animation et le son.
L'[[Amiga]] est une famille de micro-ordinateurs d'abord 16 bits puis 32 bits créée par Amiga Corporation et commercialisés par Commodore depuis [[1985]] jusqu'à la faillite en 1994. La paternité de l'Amiga est généralement attribuée à [[Jay Miner]]. Les Amiga sont destinés aux particuliers et aux professionnels, mais se sont surtout répandus pour jouer aux jeux vidéo, grâce à leurs capacités [[multimédia]] remarquables pour l'époque. Les Amiga sont équipés de microprocesseurs de la [[famille Motorola 68000]], mais leurs capacités multimédias proviennent de processeurs spécialisés dans le graphisme, l'animation et le son.


Le premier Amiga lancé, l'[[Amiga 1000]], est à la pointe de l'informatique personnelle sur de nombreux points : affichage couleur avec une palette de 4096 couleurs, son 4 voix échantillonné sur 8 bits, [[système d'exploitation]] [[multitâche préemptif]], [[système de fenêtrage]] standard (appelé [[Intuition (Amiga)|Intuition]]).
Le premier Amiga lancé, l'[[Amiga 1000]], est à la pointe de l'informatique personnelle sur de nombreux points : affichage couleur avec une palette de {{formatnum:4096}} couleurs, son 4 voix échantillonné sur 8 bits, [[système d'exploitation]] [[multitâche préemptif]], [[système de fenêtrage]] standard (appelé [[Intuition (Amiga)|Intuition]]).


Par la suite, l'[[Amiga 500]] devient un ordinateur très populaire pour les [[jeux vidéo]]. Les [[Amiga 1000]], [[Amiga 500|500]], [[Amiga 2000|2000]] et [[Amiga 600|600]] sont basés sur le [[Motorola 68000]]. L'[[Amiga 3000]] est basé sur un [[Motorola 68030]] et est destiné au marché professionnel ; une version basée sur un port de [[Unix System V]] Release 4 appelé [[Amiga UNIX]] est même vendue. Enfin, l'[[Amiga 1200]] est basé sur un [[Motorola 68EC020]] et l'[[Amiga 4000]] sur un [[Motorola 68040]].
Par la suite, l'[[Amiga 500]] devient un ordinateur très populaire pour les [[jeux vidéo]]. Les [[Amiga 1000]], [[Amiga 500|500]], [[Amiga 2000|2000]] et [[Amiga 600|600]] sont basés sur le [[Motorola 68000]]. L'[[Amiga 3000]] est basé sur un [[Motorola 68030]] et est destiné au marché professionnel ; une version basée sur un port de [[Unix System V]] Release 4 appelé [[Amiga Unix]] est même vendue. Enfin, l'[[Amiga 1200]] est basé sur un [[Motorola 68EC020]] et l'[[Amiga 4000]] sur un [[Motorola 68040]].


=== L'aventure de compatibles PC ===
=== L'aventure des compatibles PC ===


[[File:Commodore PC20.jpg|thumb|PC 20]]
[[Fichier:Commodore PC20.jpg|thumb|PC 20]]
Parallèlement à cet engagement dans la micro-informatique dite familiale, Commodore essaie de se diversifier comme beaucoup d'autres marques qui y perdront leur originalité. Elle propose des machines [[compatibles PC]], qui seront conçues par sa filiale allemande et son usine de [[Braunschweig]]. 1989 est l'année du sommet commercial de Commodore en Europe et surtout en Allemagne et se paie le luxe d'être le sponsor de l'équipe de football du [[Bayern de Munich]] ainsi que du [[Paris Saint Germain]] en France. Les PC Commodore arrivent à se situer en tête des ventes dans ce pays. Cela ne la sauvera pas car la bataille autour des compatibles est rendue féroce par l'arrivée des machines asiatiques et les baisses des prix.
Parallèlement à cet engagement dans la micro-informatique dite familiale, Commodore essaie de se diversifier, comme beaucoup d'autres marques qui y perdront leur originalité. Elle propose des machines [[compatibles PC]], qui conçues par sa filiale allemande et produites dans son usine de [[Brunswick (Basse-Saxe)|Brunswick]]. 1989 est l'année du sommet commercial de Commodore en Europe et surtout en Allemagne où les PC de la firme arrivent à se situer en tête des ventes. Commodore se paie le luxe d'être le sponsor des équipes de football du [[Bayern Munich]], de [[Chelsea FC]] ainsi que de l'[[AJ Auxerre]] et du [[Paris Saint-Germain Football Club|Paris SG]] en France. Cela ne la sauvera pas car la bataille autour des compatibles est rendue féroce par l'arrivée des machines asiatiques et les baisses des prix.


=== La relance des 8 bits ===
=== La relance des 8 bits ===
Pour tenter d'exploiter le filon du C64, et notamment son immense logithèque, Commodore tenta de perpétuer cette gamme en vendant des versions à l'électronique plus intégrée, donc moins coûteuses (C64 Aldi en 1987, C64G en 1989). L'ouverture des frontières en Europe de l'Est put redonner, ''via'' le marché allemand, une seconde jeunesse à la machine à court terme. Dans le même temps, la gamme Amiga descendit rapidement en gamme. C'est pourquoi un projet de [[Commodore 65|C65]], ou C64 DX, qui devait incorporer un lecteur de disquettes mais restait un 8 bits, fut abandonnée dès 1991.

Pour tenter d'exploiter le filon du C64, et notamment son immense logithèque, Commodore tenta de perpétuer cette gamme en vendant des versions à l'électronique plus intégrée, donc moins coûteuses (C64 Aldi en 1987, C64G en 1989). L'ouverture des frontières en Europe de l'Est put redonner, via le marché allemand, une seconde jeunesse à la machine à court terme. Dans le même temps, la gamme Amiga descendit rapidement en gamme. C'est pourquoi un projet de [[C65]], ou C64 DX, qui devait incorporer un lecteur de disquettes mais restait un 8 bits, fut abandonnée dès 1991.


== Tramiel quitte Commodore pour Atari ==
== Tramiel quitte Commodore pour Atari ==
Ligne 105 : Ligne 130 :
En 1994, dans l'incapacité de renégocier les échéances de ses prêts, Commodore International, basé dans le paradis fiscal des Bahamas, annonça qu'il fermait ses portes. La liquidation de ses filiales nationales dura des mois du fait de la structure indépendante de celles-ci. Seule Commodore UK (Grande-Bretagne) réalisait des profits.
En 1994, dans l'incapacité de renégocier les échéances de ses prêts, Commodore International, basé dans le paradis fiscal des Bahamas, annonça qu'il fermait ses portes. La liquidation de ses filiales nationales dura des mois du fait de la structure indépendante de celles-ci. Seule Commodore UK (Grande-Bretagne) réalisait des profits.


Le 20 avril 1995, un an plus tard, les stocks et brevets de Commodore furent vendus à la société allemande ESCOM pour une somme de 10 à {{unité|12.5|millions}} de [[Dollar américain|dollars]]. À l'été 1996, ESCOM elle aussi devait cesser ses activités, et ainsi mettre un terme à l'aventure Commodore.
Le {{date|20 avril 1995}}, un an plus tard, les stocks et brevets de Commodore furent vendus à la société allemande ESCOM pour une somme de 10 à {{unité|12.5|millions}} de [[Dollar américain|dollars]]. À l'été 1996, ESCOM elle aussi devait cesser ses activités, et ainsi mettre un terme à l'aventure Commodore.


== Brève réintroduction de la marque en 2007==
== Brève réintroduction de la marque en 2007 ==
Au [[CeBIT]] de [[Hanovre]] en 2007, la marque Commodore est introduite, avec une gamme de PC haut de gamme destinée aux passionnés de jeux vidéo. Faute de succès, elle a aujourd'hui disparu.
Au [[CeBIT]] de [[Hanovre]] en 2007, la marque Commodore est introduite, avec une gamme de PC haut de gamme destinée aux passionnés de jeux vidéo. Faute de succès, elle a aujourd'hui disparu.


== Commodore USA ==
== Commodore USA ==
En [[2010]], en Floride, apparaît une jeune entreprise baptisée [http://www.commodoreusa.net Commodore USA]. Son intention est de raviver les marques Commodore ainsi que Amiga pour lesquelles elle a racheté une partie des Droits et propriétés intellectuelle<ref>{{en}} http://www.commodoreusa.net/CUSA_AboutUs.aspx </ref>. Elle fabrique et distribue des ordinateurs sous les marques Commodore et Amiga et distribue dans le monde entier via son site internet. En 2012 Commodore USA à réussi à racheter la totalité des droits de la marque Commodore<ref>http://www.commodore-amiga.org/en/forum/27-commodore-usa/11229-commodore-trademark-has-a-new-daddy--</ref>.
En 2010 apparaît en Floride une jeune entreprise baptisée Commodore USA. Son intention est de raviver les marques Commodore ainsi qu'Amiga dont elle a racheté une partie des droits et propriétés intellectuelles. La nouvelle compagnie fabriquera des ordinateurs sous les marques Commodore et Amiga vendus par correspondance via son site internet. En 2012, Commodore USA parvient à racheter la totalité des droits de la marque Commodore.


Mais le {{date|8 décembre 2012}}, Barry Altman, fondateur de Commodore USA, meurt d'un cancer à l'âge de 63 ans<ref>{{en}} Jason Perlow, « Barry Altman, CEO of Commodore USA, passes at age 63 », in ''Znet.com'', 17 janvier 2013, [http://www.zdnet.com/article/barry-altman-ceo-of-commodore-usa-passes-at-age-63/ article].</ref>, laissant la jeune entreprise sans suite. La boutique en ligne et le site cesseront de répondre en {{date|avril 2013}}.
== Notes et références ==

<references/>
Trois types de machines auront été au catalogue. Le premier, le C64X, hébergeait un [[mini PC]] dans un boîtier de Commodore 64, rapidement suivi par une évolution plus élaborée, le C64X Extreme. Il s'initialisait au choix, par menu d'écran, sur un système PC ou sur l'ancien système du Commodore 64. Suivront deux modèles nommés VIC-Slim, toujours basés sur le concept d'ordinateur à clavier intégré des années 1980. Puis apparaîtra un mini PC nommé Amiga Mini, dans une sorte de petit cube en aluminium anodisé, et son frère moins onéreux le VIC-Mini, simplifié, sans la mention Amiga. Un système d'exploitation basé sur Linux, évoquant l'ancien [[AmigaOS]], devait donner une certaine spécificité aux ordinateurs.

<gallery mode="packed" heights="200">
File:C64x_side.png|Le C64X évoque le C64.
File:Vicslim.png|Le VIC-Slim.
</gallery>

== Matériel et services technologiques, jeux vidéo ==
Le {{date|14 Juillet 2015}} '''Commodore Business Machines''' présente un [[smartphone]] estampillé de son logo, et nommé PET, du nom d'une de ses anciennes machines. Ce téléphone intelligent milieu de gamme propulsé par le système d'exploitation [[Android]] se distingue par la présence d'émulateurs [[Commodore 64]] et [[Amiga]]. La commercialisation débute en {{date|juillet 2015}}<ref>Sofian Nouira, « Le Commodore PET se réincarne... en smartphone Android », in ''Lesnumériques.com'', 24 juillet 2015 [http://www.lesnumeriques.com/telephone-portable/commodore-pet-se-reincarne-en-smartphone-android-n44119.html article]</ref>. Commodore a eu son siège à [[Londres]], sous la direction de Massimo Canigiani et de Carlo Scattolini qui ont racheté l'intégralité des droits, y compris les licences des anciennes machines. L'utilisation de la marque dans les téléphones mobiles est protégée dans 38 pays. En 2024, Commodore a son siège à [[Rome]] sous la férule de Luigi Simonetti jusqu'alors CEO (jusqu'au début de 2024) et désormais président. Commodore produit — principalement depuis l'[[Allemagne]] — des ordinateurs pour professionnels dont l'Omnia-Book avec son châssis en [[magnésium]] pour les entrepreneurs, les Proxima-Book et Orion-Book orientés vers le marché du jeu vidéo, et plusieurs produits électronique grand public parmi lesquels des écouteurs sans fil au design futuriste, des haut-parleurs [[Bluetooth]] ainsi que des jeux vidéo éducatifs et de la catégorie du [[Jeu d'arcade]].

== Références ==
{{Références|colonnes=2|références=


<ref name="Ultimate-248">{{Harvsp|Kent|2001|p=248|id=Ultimate}}.</ref>
}}


== Annexes ==
== Annexes ==
Ligne 121 : Ligne 162 :
}}
}}
=== Liens externes ===
=== Liens externes ===
{{liens}}
* {{en}} [http://commodore.ca/ Commodore history]
* {{en}} [http://commodore.ca/ Commodore history]
* {{en}} [http://www.zimmers.net/cbmpics/ Commodore gallery]
* {{en}} [http://www.zimmers.net/cbmpics/ Commodore gallery]
* {{fr}} [http://www.commodoregaming.com/fr-fr/Accueil.aspx site web de Commodore Gaming ( commercial )]
* {{fr}} [http://obligement.free.fr/articles/situation_financiere_commodore_1994.php Situation financière de Commodore en 1994]
* {{fr}} [https://www.commodore.inc/ site web de Commodore Industries]


== Bibliographie ==
* {{en}} Brian Bagnall, ''On the Edge: the Spectacular Rise and Fall of Commodore'', édition Variant Press, 2005 {{ISBN|978-0973864908}}
* {{Ouvrage
| langue=en
| auteur1=Steven Kent
| titre=The Ultimate History of Video Games : From Pong to Pokemon
| sous-titre=The Story Behind the Craze That Touched Our Lives and Changed the World
| éditeur=Three Rivers Press
| lieu=New York, New York
| année=2001
| mois=octobre
| numéro d'édition=1
| pages totales=624
| passage=248-252
| isbn=978-0-7615-3643-7
| id=Ultimate
}}


{{Palette|Machines à écrire}}
{{portail|entreprises|informatique}}
{{Portail|entreprises|informatique|jeu vidéo|Pennsylvanie}}


[[Catégorie:Constructeur informatique]]
[[Catégorie:Constructeur informatique disparu]]
[[Catégorie:Entreprise fondée en 1954]]
[[Catégorie:Entreprise disparue en 1994]]
[[Catégorie:Entreprise disparue en 1994]]
[[Catégorie:West Chester (Pennsylvanie)]]

[[Catégorie:Entreprise d'informatique disparue dans les années 1990]]
[[ar:كومودور إنترناشونال]]
[[Catégorie:Éditeur de jeux vidéo disparu dans les années 1990]]
[[bg:Комодор Интернешънъл]]
[[Catégorie:Entreprise de jeux vidéo ayant son siège en Pennsylvanie]]
[[ca:Commodore International]]
[[Catégorie:Entreprise de jeux vidéo disparue en 1994]]
[[cs:Commodore International]]
[[da:Commodore International]]
[[Catégorie:Commodore International]]
[[de:Commodore International]]
[[el:Commodore International]]
[[en:Commodore International]]
[[es:Commodore International]]
[[fa:کمودور اینترنشنال]]
[[fi:Commodore]]
[[hr:Commodore International]]
[[hu:Commodore Business Machines]]
[[it:Commodore International]]
[[ja:コモドール]]
[[la:Commodore International]]
[[nl:Commodore (bedrijf)]]
[[nn:Commodore International]]
[[no:Commodore International]]
[[pl:Commodore International]]
[[pt:Commodore International]]
[[ru:Commodore]]
[[sh:Commodore International]]
[[simple:Commodore International]]
[[sl:Commodore]]
[[sr:Комодор интернешонал]]
[[sv:Commodore]]
[[tr:Commodore International]]

Dernière version du 19 décembre 2024 à 01:45

Commodore Business Machines (CBM)

Commodore Industries

logo de Commodore International
illustration de Commodore International

Création Voir et modifier les données sur Wikidata
Dates clés 1994 : liquidation de Commodore International
2010 : création de Commodore USA Llc.
2014 : renaissance de CBM Ltd.
2023 : Nouvelle gamme d'ordinateurs, accessoires grand public et jeux vidéo
Disparition Voir et modifier les données sur Wikidata
Fondateurs Jack Tramiel
Personnages clés Irving Gould (investisseur et dirigeant)
Mehdi Ali (dirigeant)
Forme juridique Société par actionsVoir et modifier les données sur Wikidata
Siège social Rome
Drapeau de l'Italie Italie
Direction Luigi Simonetti
Président Irving Gould (en) (-)Voir et modifier les données sur Wikidata
Activité Ordinateurs personnels
Accessoires électroniques grand public
Jeux vidéo
Intelligence artificielle et humain digital
Produits Commodore 64, Commodore VIC-20, Commodore 128 et Commodore PETVoir et modifier les données sur Wikidata
Sociétés sœurs Commodore Engineering

Commodore Sinapsy Commodore Digital

Filiales MOS Technology (depuis )[1]Voir et modifier les données sur Wikidata
Effectif 64
Site web https://commodore.inc/
Société suivante Escom (en)Voir et modifier les données sur Wikidata

Commodore Business Machines Ltd (CBM), est une société d'électronique d'origine américaine qui s'est rendue célèbre pour ses calculatrices électroniques (comme la P-50 ou la PR-100) et ses micro-ordinateurs jusqu'en 1994. Après une brève réapparition sur le marché des PC de jeu en 2007, la marque est acquise sous licence en 2010 par deux jeunes entrepreneurs pour devenir Commodore USA en Floride, jusqu'en 2013. Le , deux entrepreneurs italiens rachètent les droits et raniment CBM à Londres pour la fabrication de téléphones mobiles[2],[3]. En 2023, à Rome, Commodore annonce une nouvelle gamme d'ordinateurs portables, des produits électroniques grand public tels que des écouteurs sans fil au design futuriste, des haut-parleurs bluetooth et des jeux vidéo. En 2024, Commodore c'est quatre divisions : Engineering pour les ordinateurs, Sinapsy qui se consacre au développement de jeux vidéo, un secteur qui contribua au succès de la marque à sa grande époque, Academy pour les formations aux utilisateurs et, depuis 2024, Commodore Digital, avec Luca Tomassini à la présidence de celle-ci, une division dédiée à l'intelligence artificielle et l'humain digital.

Commodore VIC-20

Création de la société Commodore

[modifier | modifier le code]

La société Commodore est à l'origine une entreprise familiale dirigée par Jack Tramielsky, alias Jack Tramiel, créée en 1954 à New York à partir d'une boutique de machines à écrire du Bronx. D'abord réparateur, Tramiel déménage à Toronto et fonde Commodore International en 1955, au moment de l'essor des calculatrices électroniques. Avec l'aide d'un nouvel associé, Jay Gould, il s'oriente vers la micro-informatique dès les origines du phénomène, en rachetant plusieurs petites sociétés dont MOS Technology, qui avait conçu le processeur 6502 développé par Chuck Peddle. À partir de 1976, Commodore devint ainsi une société maîtrisant toute la chaîne, depuis la recherche et la fabrication jusqu'à la distribution. La firme à succès siégera longtemps à West Chester, en Pennsylvanie.

Les machines

[modifier | modifier le code]

PET : micro-informatique familiale

[modifier | modifier le code]
Commodore PET 2001

Pionnier en 1977, Commodore lança d'abord une machine intégrée à usage personnel, sous la dénomination de Commodore PET 2001. Ce Personal Electronic Transactor (ou PET, jeu de mots sur l'anglais pet qui signifie « animal de compagnie ») était conçu par Chuck Peddle comme un boîtier monobloc, incorporant clavier, écran de taille réduite et lecteur de cassettes, le premier micro-ordinateur prêt à fonctionner dès son branchement au secteur, un concept que reprendront plus tard, donc avec plus de puissance, d'autres machines comme l'Osborne et les portables, ou encore le premier Macintosh : cette machine monobloc et complète se différenciait donc de ses concurrents du moment comme l'Apple II et le TRS-80 qui nécessitaient un magnétophone externe alors que celui du PET 2001, intégré, se révélait particulièrement fiable.

Conçu autour du microprocesseur MOS 6502 déjà choisi par Apple, il était doté d'un clavier mécanique, de 8 ko de mémoire vive et d'un BASIC Microsoft logé dans 8 de ses 14 ko de mémoire morte. Ce dernier langage, quoique limité quant à ses fonctions, était sans conteste l'un des plus rapides à l'exécution de l'époque, faisant de cette machine dix fois moins onéreuse un concurrent potentiel pour l'IBM 5100.

Le problème était le type de clientèle visé qui demeura mal défini pour une machine qui ne pouvait se prétendre polyvalente. En effet, le PET ne disposait pas de capacités sonores et ne pouvait afficher simultanément majuscules et minuscules sans le recours à la complexe instruction Poke.

Commodore CBM 3008

Il possédait cependant deux ouvertures vers l'extérieur : d'abord un port dit 'série' entièrement programmable (depuis le BASIC par 'Poke' ou en assembleur) à travers un chip ACIA 6522 qui va permettre d'abord d'adapter puis de voir se développer toutes sortes de cartes d'interface et d'automatisations, ensuite un BUS standard IEEE-488 (quasi identique au bus HP très répandu dans les laboratoires) qui va permettre de connecter les périphériques intelligents, en particulier les unités de disques souples intégrant deux processeurs MOS 6502 de la ROM (contenant le système de gestion de fichiers) de la RAM et permettant des capacités de stockage de deux fois 170 ko, 340 ko puis 500 ko.

Ce fut le premier modèle d'une lignée de machines très fiables, notamment la lignée des machines professionnelles CBM 3000, 4000, 8000 (pour Commodore Business Machine) qui surpassait les ventes d'IBM en Allemagne jusque vers 1983-84. Ceci s'expliquant par la fiabilité des machines, la simplicité et souplesse de programmation, la rapidité des processeurs MOS 6502 et les bonnes capacités des disques. Cette lignée s'évanouit avec les séries 500, 600, 700 qui virent le départ de Chuck Peddle pour créer Sirius qui devint Victor.

Le Commodore VIC-20

[modifier | modifier le code]
Commodore VIC-20

Estimant l'avenir dans le marché domestique, Jack Tramiel connut ses premiers succès auprès du grand public avec le Commodore VIC-20, commercialisé en 1981. Dépouillé de tout accessoire excepté un port cartouche de très mauvaise qualité, celui-ci fut immédiatement proposé à un prix défiant toute concurrence. En contrepartie, ses extensions étaient chères. Il devint le premier ordinateur à dépasser la barre du million d'unités vendues et devint l'ordinateur le plus vendu au monde en 1982. Sa connectique et son design devaient constituer les bases de son successeur, le célèbre Commodore 64.

Le Commodore 64 : heures de gloire

[modifier | modifier le code]
Commodore 64

Ce dernier fut mis en vente en 1982 : ses caractéristiques techniques, exceptionnelles à l'époque pour un tel prix, et sa polyvalence lui assurèrent une pérennité hors du commun. Il devint le micro-ordinateur 8 bits le plus vendu, s'imposant dans le monde face aux grandes offensives des Texas TI-99 et MSX japonais, et fut le fer de lance de la marque, qui lui permit de s'imposer en Europe, notamment en Allemagne où Commodore demeura leader jusqu'au début des années 1990.

Basé sur un processeur MOS 6510, compatible avec le 6502, il permit aux nombreux développeurs de doter cette machine d'une logithèque remarquable composée de centaines de milliers de logiciels. Ses capacités sonores, surtout, étaient les meilleures de sa génération avec un processeur dédié, le SID, capable d'émettre trois voix sur 8 octaves. Son affichage, en 160 × 200 points et 16 couleurs et 320 × 200 en deux couleurs, était secondé par une remarquable gestion des sprites, qui permit aux différents jeux de surpasser, par leur animation, leur version sur d'autres machines plus récentes.

Le SX64 : un des premiers « portables », en couleur

[modifier | modifier le code]
SX64

Commodore en lança également une version (trans)portable, dénommée SX 64 (intégrant disquette 5"1/4 et écran couleur) qui devait concurrencer Apple sur le marché professionnel. En raison de son prix élevé et de l'absence relative de logiciels professionnels compétitifs, le SX 64 connut un succès mitigé.

Le Commodore 64, ou C64, disposait quant à lui de nombreux périphériques, parmi lesquels il faut citer son lecteur de disquettes 5"1/4, le 1541, lent et encombrant qui connut une forte diffusion malgré son prix, lié au fait que sa partie électronique était très élaborée (elle lui permettait même de fonctionner déconnectée de l'unité centrale). Par contre, il n'était pas compatible avec le VIC-20.

Caractéristiques techniques

[modifier | modifier le code]
  • Clavier QWERTY[4]
  • Quatre touches de fonction sur la droite (quatre en direct et quatre accessibles avec la touche shift)[4]
  • Microprocesseur 6510 compatible 6502[4]
  • Disque dur 10 Mo[4]
  • ROM 20 Ko[4]
  • RAM 64 Ko dont 38 Ko pour les programmes BASIC, 54 Ko pour les langages machines[4]
  • Langage BASIC[4]
  • Poids de la machine 12,5 kg[4]
  • Affichage 25 lignes de 40 caractères, 16 couleurs mixables[4]
  • Système d'exploitation maison DOS Commodore, CP/M en option[4]
  • Possibilité de travailler sous Forth, assembleur, Pascal ou Logo[4]
  • Bus série pour imprimante et unité micro disquettes[4]
  • Deux ports manettes[4]
  • Port cartouche au dessus de l'appareil[4]
  • Deux interfaces optionnelles IEEE-488, RS-232 en option[4]
  • Connexion possible à un moniteur externe PAL[4]
  • Écran 5 pouces[4]
  • Un monodisquette 170 Ko[4]
  • Son 3 voix indépendantes de 8 octaves chacune, 1 générateur de bruit 4 signaux[4]

Commodore 128

[modifier | modifier le code]
Commodore 128

Commodore sortit une version améliorée du C64 (et 100 % compatible), compacte comme le sera ensuite l'Amiga 500, et dotée de 128 ko de RAM, (extension mémoire jusqu'à + 512 ko, par cartouche), intégrant un deuxième microprocesseur (Z80 faisant tourner CPM), possibilité de deux écrans, de deux modes graphiques 40 ou 80 colonnes, compatible C64…) : le Commodore 128 ainsi qu'une version semi-portable le Commodore 128/D avec lecteur disquette 5"1/4 intégré, poignée et clavier cliquable sur le dessous, compacte comme le sera l'Amiga-1000. Néanmoins, le C128 ne parvint pas à s'imposer. Les développeurs de jeux sortirent moins d'une dizaine de produits dédiés, et quelques logiciels professionnels (VizaWrite/Calc, Superbase) convertis depuis les versions CBM ne purent vivre bien que parfois plus performants que leurs concurrents PC (en particulier en termes d'économie de mémoire) mais par manque de crédibilité. Sa compatibilité avec le C64 n'encouragea pas les compagnies de jeux à développer spécifiquement pour le C128. Dans le même temps le Commodore 64 entamait son déclin et partait pour une seconde vie en occasion vers les pays de l'Est.

Amiga 500

L'Amiga est une famille de micro-ordinateurs d'abord 16 bits puis 32 bits créée par Amiga Corporation et commercialisés par Commodore depuis 1985 jusqu'à la faillite en 1994. La paternité de l'Amiga est généralement attribuée à Jay Miner. Les Amiga sont destinés aux particuliers et aux professionnels, mais se sont surtout répandus pour jouer aux jeux vidéo, grâce à leurs capacités multimédia remarquables pour l'époque. Les Amiga sont équipés de microprocesseurs de la famille Motorola 68000, mais leurs capacités multimédias proviennent de processeurs spécialisés dans le graphisme, l'animation et le son.

Le premier Amiga lancé, l'Amiga 1000, est à la pointe de l'informatique personnelle sur de nombreux points : affichage couleur avec une palette de 4 096 couleurs, son 4 voix échantillonné sur 8 bits, système d'exploitation multitâche préemptif, système de fenêtrage standard (appelé Intuition).

Par la suite, l'Amiga 500 devient un ordinateur très populaire pour les jeux vidéo. Les Amiga 1000, 500, 2000 et 600 sont basés sur le Motorola 68000. L'Amiga 3000 est basé sur un Motorola 68030 et est destiné au marché professionnel ; une version basée sur un port de Unix System V Release 4 appelé Amiga Unix est même vendue. Enfin, l'Amiga 1200 est basé sur un Motorola 68EC020 et l'Amiga 4000 sur un Motorola 68040.

L'aventure des compatibles PC

[modifier | modifier le code]
PC 20

Parallèlement à cet engagement dans la micro-informatique dite familiale, Commodore essaie de se diversifier, comme beaucoup d'autres marques qui y perdront leur originalité. Elle propose des machines compatibles PC, qui conçues par sa filiale allemande et produites dans son usine de Brunswick. 1989 est l'année du sommet commercial de Commodore en Europe et surtout en Allemagne où les PC de la firme arrivent à se situer en tête des ventes. Commodore se paie le luxe d'être le sponsor des équipes de football du Bayern Munich, de Chelsea FC ainsi que de l'AJ Auxerre et du Paris SG en France. Cela ne la sauvera pas car la bataille autour des compatibles est rendue féroce par l'arrivée des machines asiatiques et les baisses des prix.

La relance des 8 bits

[modifier | modifier le code]

Pour tenter d'exploiter le filon du C64, et notamment son immense logithèque, Commodore tenta de perpétuer cette gamme en vendant des versions à l'électronique plus intégrée, donc moins coûteuses (C64 Aldi en 1987, C64G en 1989). L'ouverture des frontières en Europe de l'Est put redonner, via le marché allemand, une seconde jeunesse à la machine à court terme. Dans le même temps, la gamme Amiga descendit rapidement en gamme. C'est pourquoi un projet de C65, ou C64 DX, qui devait incorporer un lecteur de disquettes mais restait un 8 bits, fut abandonnée dès 1991.

Tramiel quitte Commodore pour Atari

[modifier | modifier le code]

Jack Tramiel quitte, avec sa famille, Commodore, en 1984. Il rachète Atari à la Warner et lance la série Atari ST pour concurrencer l'Amiga 1000 commercialisé par Commodore en 1985 comme machine haut de gamme (et multimédia !).

La fin d'une époque

[modifier | modifier le code]

En 1994, dans l'incapacité de renégocier les échéances de ses prêts, Commodore International, basé dans le paradis fiscal des Bahamas, annonça qu'il fermait ses portes. La liquidation de ses filiales nationales dura des mois du fait de la structure indépendante de celles-ci. Seule Commodore UK (Grande-Bretagne) réalisait des profits.

Le , un an plus tard, les stocks et brevets de Commodore furent vendus à la société allemande ESCOM pour une somme de 10 à 12,5 millions de dollars. À l'été 1996, ESCOM elle aussi devait cesser ses activités, et ainsi mettre un terme à l'aventure Commodore.

Brève réintroduction de la marque en 2007

[modifier | modifier le code]

Au CeBIT de Hanovre en 2007, la marque Commodore est introduite, avec une gamme de PC haut de gamme destinée aux passionnés de jeux vidéo. Faute de succès, elle a aujourd'hui disparu.

Commodore USA

[modifier | modifier le code]

En 2010 apparaît en Floride une jeune entreprise baptisée Commodore USA. Son intention est de raviver les marques Commodore ainsi qu'Amiga dont elle a racheté une partie des droits et propriétés intellectuelles. La nouvelle compagnie fabriquera des ordinateurs sous les marques Commodore et Amiga vendus par correspondance via son site internet. En 2012, Commodore USA parvient à racheter la totalité des droits de la marque Commodore.

Mais le , Barry Altman, fondateur de Commodore USA, meurt d'un cancer à l'âge de 63 ans[5], laissant la jeune entreprise sans suite. La boutique en ligne et le site cesseront de répondre en .

Trois types de machines auront été au catalogue. Le premier, le C64X, hébergeait un mini PC dans un boîtier de Commodore 64, rapidement suivi par une évolution plus élaborée, le C64X Extreme. Il s'initialisait au choix, par menu d'écran, sur un système PC ou sur l'ancien système du Commodore 64. Suivront deux modèles nommés VIC-Slim, toujours basés sur le concept d'ordinateur à clavier intégré des années 1980. Puis apparaîtra un mini PC nommé Amiga Mini, dans une sorte de petit cube en aluminium anodisé, et son frère moins onéreux le VIC-Mini, simplifié, sans la mention Amiga. Un système d'exploitation basé sur Linux, évoquant l'ancien AmigaOS, devait donner une certaine spécificité aux ordinateurs.

Matériel et services technologiques, jeux vidéo

[modifier | modifier le code]

Le Commodore Business Machines présente un smartphone estampillé de son logo, et nommé PET, du nom d'une de ses anciennes machines. Ce téléphone intelligent milieu de gamme propulsé par le système d'exploitation Android se distingue par la présence d'émulateurs Commodore 64 et Amiga. La commercialisation débute en [6]. Commodore a eu son siège à Londres, sous la direction de Massimo Canigiani et de Carlo Scattolini qui ont racheté l'intégralité des droits, y compris les licences des anciennes machines. L'utilisation de la marque dans les téléphones mobiles est protégée dans 38 pays. En 2024, Commodore a son siège à Rome sous la férule de Luigi Simonetti jusqu'alors CEO (jusqu'au début de 2024) et désormais président. Commodore produit — principalement depuis l'Allemagne — des ordinateurs pour professionnels dont l'Omnia-Book avec son châssis en magnésium pour les entrepreneurs, les Proxima-Book et Orion-Book orientés vers le marché du jeu vidéo, et plusieurs produits électronique grand public parmi lesquels des écouteurs sans fil au design futuriste, des haut-parleurs Bluetooth ainsi que des jeux vidéo éducatifs et de la catégorie du Jeu d'arcade.

Références

[modifier | modifier le code]
  1. « http://www.pcmuseum.ca/Brochures/WOCProgram.pdf » (consulté le )
  2. (en) Maurizio Pesce, « Commodore Is Back, Baby, With a … Smartphone? », in Wired.com, 14 juillet 2015, article
  3. Kent 2001, p. 248.
  4. a b c d e f g h i j k l m n o p q r et s LED Micro hors série M 1988, novembre 1984
  5. (en) Jason Perlow, « Barry Altman, CEO of Commodore USA, passes at age 63 », in Znet.com, 17 janvier 2013, article.
  6. Sofian Nouira, « Le Commodore PET se réincarne... en smartphone Android », in Lesnumériques.com, 24 juillet 2015 article

Sur les autres projets Wikimedia :

Liens externes

[modifier | modifier le code]

Bibliographie

[modifier | modifier le code]
  • (en) Brian Bagnall, On the Edge: the Spectacular Rise and Fall of Commodore, édition Variant Press, 2005 (ISBN 978-0973864908)
  • (en) Steven Kent, The Ultimate History of Video Games : From Pong to Pokemon : The Story Behind the Craze That Touched Our Lives and Changed the World, New York, New York, Three Rivers Press, , 1re éd., 624 p. (ISBN 978-0-7615-3643-7), p. 248-252