« Vol Air France 447 » : différence entre les versions
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{{Infobox Accident de transport |
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| nom = Vol |
| nom = Vol Air France 447 |
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| image = PKIERZKOWSKI 070328 FGZCP CDG.jpg |
| image = PKIERZKOWSKI 070328 FGZCP CDG.jpg |
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| légende = |
| légende = F-GZCP, l'[[Airbus A330]] d'[[Air France]] impliqué, photographié en mars 2007, qui s'abîmera en mer deux ans plus tard. |
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| date = {{date|1|juin|2009}} |
| date = {{date|1|juin|2009}} |
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| phase = |
| phase = [[Croisière (pilotage)|Croisière]] |
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| type = [[Décrochage (aérodynamique)|Décrochage]] en croisière à haute altitude |
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| causes = Réactions inappropriées des pilotes à la suite du [[Givrage (aéronautique)|givrage]] des [[Tube de Pitot|sondes Pitot]] |
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| site = Dans l'[[océan Atlantique]], entre le [[Brésil]] et l'[[Afrique]] |
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| passagers = 216 |
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| passagers = 216 |
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| équipage = 12 |
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| morts = 228 <small>(tous)</small> |
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| survivants = 0 |
| survivants = 0 |
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| appareil = [[Airbus A330#A330-200|Airbus A330-203]] |
| appareil = [[Airbus A330#A330-200|Airbus A330-203]] |
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| compagnie = [[Air France]] |
| compagnie = [[Air France]] |
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| numéro_identification= |
| numéro_identification = [https://aviation-safety.net/wikibase/321502 F-GZCP] |
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| origine = [[Aéroport international de Rio de Janeiro/Galeão]], [[Rio de Janeiro]], {{Brésil}} |
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| destination = [[Aéroport de Paris-Charles-de-Gaulle]], [[Roissy-en-France]],<br>{{France}} |
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| latitude = 3.065833 |
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| longitude = -30.561667 |
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| géolocalisation = Océan Atlantique |
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| site web = [https://www.bea.aero/les-enquetes/evenements-notifies/detail/event/accident-de-lairbus-a330-203-immatricule-f-gzcp-et-exploite-par-air-france-survenu-le-01062009-da/ BEA]<br>[http://www.association-af447.fr/ Association de victimes] |
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Le '''vol 447 Air France''' du 31 mai 2009 était le vol régulier<ref>{{Lien web|url=http://www.americas-fr.com/tourisme/actualite/le-vol-af-447-devient-af-445-2287.html|titre = Le vol continue mais a été renommé AF445 depuis|année = 2009| en ligne le = 6 juin 2009}}</ref> entre l'[[Aéroport international de Rio de Janeiro-Galeão|aéroport international Antônio Carlos Jobim]] de [[Rio de Janeiro]] et l'[[Aéroport Paris-Charles-de-Gaulle|aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle]] de [[Paris]] dont l'appareil s'est abîmé dans l'[[Océan Atlantique|Atlantique]] le {{date|1|juin|2009}}. Le vol était assuré par un [[Airbus A330#A330-200|Airbus A330-200]], immatriculé F-GZCP et mis en service le {{date|25|février|2005}}<ref>{{en}} [http://www.planespotters.net/Production_List/Airbus/A330/660,F-GZCP-Air-France.php Caractéristiques techniques de l’avion] sur ''Planespotters.net''. Consulté le {{date|1|juin|2009}}.</ref>. Il transportait {{nombre|228|personnes}}, dont 12 membres d’équipage<ref name="Communiqué de presse Air France">[http://alphasite.airfrance.com/s01/ Communiqué de presse sur le site d’Air France]. Consulté le {{date|1|juin|2009}}.</ref>. |
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Le {{Date+|1 juin 2009}}, l'[[Airbus A330]] assurant le '''vol Air France 447''' (AF447), en provenance de [[Rio de Janeiro]] au [[Brésil]] et à destination de [[Paris]] en [[France]], s'écrase dans l'[[océan Atlantique]], entraînant la mort des {{nb|228 personnes}} se trouvant à son bord, ce qui en fait l'accident le [[Accidents et incidents d'Air France|plus meurtrier de l'histoire d'Air France]]<ref>{{lien web |titre=Air France |sous-titre=80 ans d'histoire en dix dates |url=https://www.ouest-france.fr/air-france-80-ans-dhistoire-en-dix-dates-1595031 |site=Ouest-France |en ligne le=2013.10.8 |consulté le=2016.1.6}}.</ref>, ainsi que la pire [[Accident aérien|catastrophe aérienne]] impliquant l'[[Airbus A330]]. |
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L'accident débute en vol de croisière à haute altitude (environ {{Unité|10700 m}}), lors de la traversée de la [[zone de convergence intertropicale|zone de convergence intertropicale (ZCIT)]]. Les bateaux affrétés pour les premières recherches commencent à repêcher des corps et des débris cinq jours après l'accident. Les premières recherches sur le site de l'accident ne permettent de repérer ni l'épave principale ni les [[Enregistreur de vol|boîtes noires]]. Ces dernières sont finalement retrouvées en 2011, grâce à l'utilisation d'un robot sous-marin. |
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L'enquête sur les causes et circonstances de l'accident est confiée au [[Bureau d'enquêtes et d'analyses pour la sécurité de l'aviation civile|BEA]]. Sous l'effet d'un violent [[orage]], le givrage des [[Tube de Pitot|sondes Pitot]] provoque la perte momentanée des indications de la [[Altitude et vitesse (aéronautique)#Vitesse vraie ou Vv ou TAS|vitesse]] de l'appareil et une indication erronée de l'altitude, ce qui déclenche la désactivation du [[pilote automatique]]. Le rapport final du BEA, publié le {{Date|5 juillet 2012}}, conclut que les réactions inappropriées des pilotes entraînent le [[décrochage (aérodynamique)|décrochage]] de l'avion qui, faute de compréhension de l'origine du problème, se poursuit jusqu'à l'impact à grande vitesse avec la surface de l'océan. |
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Un [[Tribunal correctionnel|procès en correctionnel]] commence le {{Date|10 octobre 2022}} et s'achève le 8 décembre avec la décision d'une mise en délibéré au {{Date|17 avril 2023}} : les deux prévenus, [[Air France]] et [[Airbus Commercial Aircraft|Airbus]], poursuivis pour [[homicide involontaire]], sont relaxés par le tribunal correctionnel de Paris. Le {{Date|27 avril}} le parquet fait appel. Un nouveau procès doit avoir lieu en septembre 2025<ref>https://www.air-journal.fr/2024-09-21-crash-af447-rio-paris-airbus-et-air-france-juges-en-appel-en-septembre-2025-5258133.html</ref>. |
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== Déroulement des faits == |
== Déroulement des faits == |
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=== Avion === |
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[[Fichier:2008-02-21_14-49-16_F-GZCP.jpg|vignette|gauche|F-GZCP, l'A330 impliqué dans l'accident du {{nobr|vol 447}}, ici à l'[[aéroport de Paris-Charles-de-Gaulle]] en février 2008.]] |
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L'appareil impliqué est un [[Airbus A330#A330-200|Airbus A330-203]] âgé de {{nobr|4 ans}}, immatriculé F-GZCP (numéro de série 660). Son premier vol a eu lieu le {{date|25|février|2005}}<ref>{{Lien web |langue=en |url=http://www.planespotters.net/Production_List/Airbus/A330/660,F-GZCP-Air-France.php |titre=Caractéristiques techniques de l’avion |site= Planespotters.net |consulté le=1 juin 2009|brisé le = 2024-03-05}}.</ref>, et il a été livré deux mois plus tard à la compagnie aérienne [[Air France]], le {{date|18|avril|2005}}. Au moment de l'accident, il s'agissait de l'exemplaire d'A330 le plus récemment acquis par Air France. |
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Cet avion [[Distance franchissable|long-courrier]] est propulsé par deux [[Turboréacteur à double flux|turboréacteurs à double flux]], de type [[General Electric CF6|General Electric CF6-80E1A3]], délivrant une poussée maximale au décollage de {{unité/2|269 à 305 [[Newton (unité)|kN]]}}, lui donnant une vitesse de croisière moyenne de [[Nombre de Mach|Mach]] {{nobr|0,82 à 0,86}} (470 à {{nobr|493 nœuds}}, 870 à {{nobr|913 km/h}}), à {{unité|35000 pieds}} ({{unité|11000 m}}) d'altitude et une autonomie de {{unité|12500 km}}. |
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Au moment de l'accident, l'avion totalise environ {{unité|18870 heures}} de vol<ref name="L'Express 2" />{{,}}<ref name="Communiqués Air France">{{Lien web|langue=en|titre=Communiqués de presse|url=http://alphasite.airfrance.com/s01/communiques-de-presse/|site=alphasite.airfrance.com|consulté le=2017-12-30}}.</ref>{{,}}<ref name="Nouvelobs.com heure">{{Lien brisé|url=http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/international/ameriques/20090601.OBS8827/la_disparition_de_lavion_dair_france_heure_par_heure.html|titre=La disparition de l’avion d’Air France, heure par heure}}.</ref>, et aucun défaut significatif n’a été constaté lors de son dernier contrôle technique, le {{date|16|avril|2009}}<ref name="L'Express 2" />{{,}}<ref name="Communiqués Air France" />. |
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=== Équipage === |
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Il y a trois membres du personnel navigant technique (PNT) sur ce vol : |
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* le [[commandant de bord]], Marc Dubois, {{nobr|58 ans}} (pilote non en fonction (PNF)), qui a rejoint [[Air France]] en {{date|février 1988}}, après avoir passé plusieurs années chez [[Air Inter]] (qui a ensuite fusionné avec Air France), et totalise {{unité|10988 heures}} de vol à son actif<ref name="L'Express 2">{{Article|langue=fr|titre=Premières précisions sur l'Airbus d'Air France disparu|périodique=LExpress.fr|date=2009-06-01|lire en ligne=http://www.lexpress.fr/actualite/societe/fait-divers/premieres-precisions-sur-l-airbus-d-air-france-disparu_764282.html|consulté le=2017-12-30}}.</ref> (dont {{unité|6258}} en tant que commandant de bord), dont {{unité|1700 heures}} sur [[Airbus A330]]<ref name="AIR FRANCE">[http://corporate.airfrance.com/ Air-France corporate], sur le site corporate.airfrance.com</ref> ; il a déjà effectué {{nobr|16 rotations}} dans le secteur Amérique du Sud depuis son arrivée dans la division A330/A340 en 2007 ; |
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* le [[Copilote (aviation)|copilote]], Pierre-Cédric Bonin, {{nobr|32 ans}} (pilote aux commandes (PF)) a rejoint Air France en {{date|octobre 2003}} et totalise {{unité|2936 heures}} de vol, dont {{nobr|807 heures}} sur {{nobr|Airbus A330}} ; il a effectué cinq rotations dans le secteur Amérique du Sud depuis son arrivée dans la division A330/A340 en 2008. Son épouse Isabelle, professeur de physique, était également présente à bord ; |
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* le copilote de relève, David Robert (PNF), {{nobr|37 ans}}, a rejoint Air France en {{date|juillet 1998}} et totalise {{unité|6547 heures}} de vol, dont {{unité|4479 heures}} sur Airbus A330 ; il a effectué {{nobr|39 rotations}} dans le secteur Amérique du Sud depuis son arrivée dans la division A330/A340 en 2002. Robert était diplômé de l'[[École nationale de l'aviation civile]], qui fait partie des [[Grande école|Grandes écoles]], et était passé de pilote à [[Cadre d'entreprise en France|cadre]] au centre des opérations de la compagnie aérienne. Il sert comme pilote sur ce vol pour pouvoir conserver ses qualifications de vol. |
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=== Déroulement du vol === |
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L’avion décolle de l’[[Aéroport international de Rio de Janeiro-Galeão|aéroport international Antônio Carlos Jobim]] de [[Rio de Janeiro]] à {{nobr|22 h 29 [[Temps universel coordonné|UTC]]}}<ref name="Rapport d'étape BEA">{{fr}} {{Lien web |
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Le vol [[Rio de Janeiro]]–[[Paris]] AF447 (AFR447)<ref>Après l'accident, il a été renommé AF445, cf. {{lien web |titre=Le vol AF 447 devient AF 445 |url=http://www.americas-fr.com/tourisme/actualite/le-vol-af-447-devient-af-445-2287.html |site=Americas |jour=6 |mois=juin |année=2009}}.</ref> du {{date|31|mai|2009|en aéronautique}} était le vol régulier de la [[Compagnie aérienne|compagnie]] [[Air France]] entre l'[[Aéroport international de Rio de Janeiro/Galeão|aéroport international Antônio Carlos Jobim]] et celui de [[aéroport de Paris-Charles-de-Gaulle|Roissy-Charles-de-Gaulle]]. Il transportait {{unité|228|personnes}}, dont {{unité|216|passagers}} et {{unité|12|membres d’équipage}}<ref name="Communiqué de presse Air France">{{Lien web|langue=en|titre=Vol Air France 447 Rio de Janeiro - Paris-Charles de Gaulle|sous-titre=Communiqué de presse|url=http://alphasite.airfrance.com/s01/|site=alphasite.airfrance.com|consulté le=2017-12-30}}.</ref>. |
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|url=http://www.bea.aero/docspa/2009/f-cp090601e1/pdf/f-cp090601e1.pdf|titre=Rapport d'étape |auteur= |date={{date|2|juillet|2009}} |site=bea.aero |éditeur=[[Bureau d'enquêtes et d'analyses]] |consulté le={{date|2|juillet|2009}}.}}</ref> pour un atterrissage prévu à {{nobr|9 h 10}} UTC à Roissy. |
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=== Dernières positions et derniers messages === |
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Les organismes du contrôle aérien n’ont plus eu de nouvelles de l’avion après {{nobr|1 h 35 53' [[Temps universel coordonné|UTC]]}}<ref name="Rapport d'étape BEA">{{fr}} {{Lien web |
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|url=http://www.bea.aero/docspa/2009/f-cp090601e1/pdf/f-cp090601e1.pdf|titre=Rapport d'étape |auteur= |date={{date|2|juillet|2009}} |site=bea.aero |éditeur=[[Bureau d'enquêtes et d'analyses]] |consulté le={{date|2|juillet|2009}} }}</ref>, heure à laquelle le vol a établi son dernier contact avec le centre de contrôle de [[Recife]] (Brésil). L’équipage de l’Airbus dit se trouver au [[point tournant]] INTOL ({{coord|1|21|39|S|32|49| 53|W|type:landmark|display=inline}}), à {{nombre|565|km}} de [[Natal (Rio Grande do Norte)|Natal]] au Brésil. À {{nobr|1 h 35 mn 15 s UTC}}, le contrôleur envoie un appel [[SELCAL]] à l'équipage de l'[[Airbus]], qui répond en remerciant. Entre {{nobr|1 h 35 mn 53}} et {{nobr|1 h 36 mn 14}}, le contrôleur d’ATLANTICO (à [[Recife]]) demande trois fois à l’équipage son heure estimée de passage au point TASIL. L’équipage ne répond pas<ref>[http://www.bea.aero/docspa/2009/f-cp090601e1/pdf/f-cp090601e1.pdf rapport d'étpae du BEAU , page 35]</ref>. L'airbus doit entrer à ce point dans l’espace aérien géré par le contrôle aérien de Dakar à {{nobr|2 h 20 UTC}}<ref>[http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2009/06/01/01011-20090601FILWWW00333-l-avion-disparu-a-565km-du-bresil.php L’avion disparu à {{nombre|565|km}} du Brésil] sur ''[[lefigaro.fr]]''. Consulté le {{date|1|juin|2009}}.</ref>. |
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{| style="background: none; margin: 0px; padding: 0px; border: 0px currentColor; border-image: none;" cellspacing="0" |
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{{Image label |
|{{Image label début |width=300 |image=AF 447 path-notext.svg |float=none}} |
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{{Image label small|x=-127.0|y=-153.0|scale=-1|text=Dernière position connue<br |
{{Image label small|x=-127.0|y=-153.0|scale=-1|text=Dernière position connue<br> N2.98 W30.59<br> 02:10, {{1er}} juin}} |
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{{Image label small|x=-101.0|y=-216.0|scale=-1|text=[[Aéroport international de Rio de Janeiro-Galeão|Rio de Janeiro]]<br |
{{Image label small|x=-101.0|y=-216.0|scale=-1|text=[[Aéroport international de Rio de Janeiro-Galeão|Rio de Janeiro]]<br> 22:03, 31 mai}} |
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{{Image label small|x=-114.0|y=-182.0|scale=-1|text=[[Fernando de Noronha]]<br |
{{Image label small|x=-114.0|y=-182.0|scale=-1|text=[[Fernando de Noronha (île)|Fernando de Noronha]]<br> 01:33, {{1er}} juin}} |
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{{Image label small|x=-202.0|y=-37.0|scale=-1|text=Arrivée prévue à Paris<br |
{{Image label small|x=-202.0|y=-37.0|scale=-1|text=Arrivée prévue à Paris<br> à 09:10, {{1er}} juin}} |
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{{Image label |
{{Image label fin}} |
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|<div class="thumbcaption">Plan de vol approximatif du vol AF 447. La ligne rouge continue montre la route prise. Les pointillés indiquent le trajet prévu, d'après la position de la dernière transmission reçue. Toutes les heures sont en [[Temps universel coordonné|UTC]].</div> |
|<div class="thumbcaption">Plan de vol approximatif du vol AF 447. La ligne rouge continue montre la route prise. Les pointillés indiquent le trajet prévu, d'après la position de la dernière transmission reçue. Toutes les heures sont en [[Temps universel coordonné|UTC]].</div> |
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|}</div> |
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À {{nobr|1 h 48 UTC}}, l’appareil sort des écrans [[radar]], il est à {{nombre|100|km}} du [[point tournant]] TASIL ({{coord|4|0|18|N|29|59|24|W|type:landmark|display=inline}}), au {{nobr|[[niveau de vol]] 350}} ({{nombre|35000|pieds}} soit {{nombre|11000|mètres}} d’altitude environ). À {{nobr|2 h 10 UTC}}, l’appareil envoie un message de report de position automatique. C'est la dernière position connue de l'avion ({{coord|2|58|48|N|30|35|24|W|type:landmark|display=inline}})<ref>{{cite web|url=http://avherald.com/h?article=41a81ef1/0004&opt=0|titre=Carte ''Flight Track (Graphics: BEA)'' : « 2°58,800'N 30°35,400'O »}}</ref>. |
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L’avion avait décollé de Rio de Janeiro à {{nobr|{{heure|22|29}} [[Temps universel coordonné|UTC]]}}<ref name="Rapport d'étape BEA">{{Lien web|format=pdf|url=http://www.bea.aero/docspa/2009/f-cp090601e1/pdf/f-cp090601e1.pdf|titre=Rapport d'étape|date={{date|2|juillet|2009}}|site=bea.aero|éditeur=[[Bureau d'enquêtes et d'analyses pour la sécurité de l'aviation civile]]|consulté le={{date|2|juillet|2009}}.}}.</ref> pour une arrivée prévue à {{nobr|{{heure|9|03}} UTC}} à Roissy<ref name="Synthèse">{{Lien web |url=http://www.bea.aero/fr/enquetes/vol.af.447/note05juillet2012.fr.pdf|titre=Note de Synthèse |date={{date|5|juillet|2012}} |site=bea.aero |éditeur=[[Bureau d'enquêtes et d'analyses pour la sécurité de l'aviation civile]] |consulté le={{date|24|mars|2013}}}}.</ref> (soit {{Heure|10|34}} de vol prévu pour une distance de {{Unité|9184|km}} entre les deux aéroports). |
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Il aurait traversé une zone orageuse avec fortes turbulences<ref>{{en}} [http://www.weathergraphics.com/tim/af447/ Données météorologiques complètes]. Consulté le {{date|4|juin|2009}}.</ref> aux environ de {{nobr|2 h 00 [[Temps universel coordonné|UTC]]}}, soit {{nobr|4 h 00}} à Paris. |
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Les organismes du contrôle aérien n’ont plus reçu de nouvelles de l’avion après {{nobr|{{heure|1|35|53}} [[Temps universel coordonné|UTC]]}}<ref name="Rapport d'étape BEA" /> le {{date|1|juin|2009-}}, heure à laquelle l’équipage de l’Airbus communique sa dernière position avec le centre de contrôle de [[Recife]] (Brésil), au [[point tournant]] INTOL ({{coord|1|21|39|S|32|49|53|W|type:landmark|display=inline}}), soit à {{unité|565|km}} de [[Natal (Brésil)|Natal]] au Brésil au-dessus de l'océan [[Océan Atlantique|Atlantique]]. |
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D’après [[Air France]] et le Ministère de la Défense brésilien, des [[Aircraft Communication Addressing and Reporting System|messages automatiques de panne]] ont été transmis par l’avion. À {{nobr|2 h 10 [[Temps universel coordonné|UTC]]}}, un [[Aircraft Communication Addressing and Reporting System|message automatique de panne]] signale le désengagement du [[pilote automatique]], puis le passage du système de [[commande de vol électrique]] dans un mode dégradé (alternate law). Ensuite, l'appareil rapporte les pannes du système de mesure de position et de vitesse ([[Air Data Inertial Reference Unit]]), des instruments de navigation de secours (Integrated Standby Instrument System), puis à {{nobr|2 h 13 [[Temps universel coordonné|UTC]]}} des calculateurs primaires (PRIM1) et secondaire (SEC1) du système de [[commande de vol électrique]]. Enfin, à {{nobr|2 h 14 [[Temps universel coordonné|UTC]]}}, le vol 447 émet le message « ''Cabin Vertical Speed'' », qui est peut-être dû à une modification rapide d'altitude ou une dépressurisation de la cabine « mais n’informe en aucun cas sur une chute libre de l’avion », d'après Guy Guerry, ancien commandant de bord d’Air France<ref>{{cite web |url=http://www.20minutes.fr/article/330395/Monde-Les-derniers-messages-du-vol-AF-447.php |titre=Les derniers messages du vol AF 447 |editeur=20 minutes |date={{date|4|juin|2009}}}}</ref>. C'est le dernier message du vol 447<ref>{{cite web |url=http://avherald.com/h?article=41a81ef1/0004&opt=0 |titre=Crash: Air France A332 over Atlantic on June 1st 2009, aircraft lost |editeur=Aviation Herald |date={{date|2|juin|2009}}}}</ref>{{,}}<ref>{{cite web |url=http://www.airbusdriver.net/airbus_fltlaws.htm |titre=Airbus Flight Control Laws |editeur=[[Airbus]] |en ligne le={{date|3|juin|2009}}}}</ref>{{,}}<ref>{{cite web |url=http://www.airbus.com/index.php?id=276 |titre=Avonics Product Range |editeur=[[Airbus]] |en ligne le={{date|3|juin|2009}}}}</ref>. Le [[Bureau d'enquêtes et d'analyses|BEA]] a révélé le 6 juin 2009 que l'Airbus avait envoyé au total 24 messages d'anomalie en l'espace de 5 minutes. |
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Après cet ultime contact, seuls des [[Aircraft Communication Addressing and Reporting System|messages automatiques de maintenance]] ont été transmis par l’avion via satellite. |
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Selon les [[Forces armées brésiliennes]], lors de l'envoi de ces messages automatiques à {{nobr|2 h 14 UTC}}, la position de l'avion était {{coord|3.5777|N|30.3744|W|type:landmark|display=inline|format=dms}}<ref>[http://avherald.com/h?article=41a81ef1/0004&opt=0 Crash: Air France A332 over Atlantic on June 1st 2009, aircraft lost Aviation Herald, 2009-06-03]</ref>. |
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=== Conditions météorologiques === |
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Le rapport final du [[Bureau d'enquêtes et d'analyses pour la sécurité de l'aviation civile|BEA]] mentionne la présence de « [[tour convective|tours convectives]] actives à l'altitude de vol de l'avion, confirmant la forte probabilité d’une turbulence marquée au sein de l’amas convectif traversé par la trajectoire du vol AF 447 »<ref>{{Harvsp|id=BEAfinal|texte= Rapport final|passage=51}}.</ref>. |
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La majorité des autres avions ayant fréquenté la zone dans le même sens ou dans le sens contraire font un détour conséquent pour éviter une zone fortement perturbée. Le vol {{nobr|AF 447}} fait également un détour, plus limité, en altérant son cap de {{unité|15 degrés}} vers la gauche, environ deux minutes avant l'incident ayant provoqué la formation de cristaux de glace sur les sondes de mesure de vitesse ([[Tube de Pitot|sondes Pitot]]) considéré comme point de départ de l'accident<ref name="BEA3">{{Harvsp|texte=Rapport intermédiaire 3|id=BEA3}}.</ref>. |
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[[Fichier:NESDIS Atlantic Ocean 1 June 0000Z.jpg|right|250px|thumb|La [[zone de convergence intertropicale]] à {{nobr|0 h 00 UTC}}.]] |
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=== Dernières minutes de vol === |
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La perte du contact est en fait constatée à 1h 35 mn UTC . |
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[[Fichier:Henry Munhoz exibe fotografia.jpg|vignette|Le lieutenant-colonel Henry Munhoz montre une photographie de la récupération de certaines pièces de l'Airbus A330.]] |
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[[Fichier:Coletiva de Impresa voo 447.jpg|vignette|Conférence de presse sur la recherche du vol {{nobr|AF 447}} avec des journalistes du monde entier.]] |
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Quelques minutes avant le crash, le commandant de bord est remplacé par le copilote de relève. Le commandant de bord quitte le [[Poste de pilotage|cockpit]] pour aller se reposer en cabine de repos. Le second copilote, le plus jeune (trente-deux ans), est alors aux commandes (pilote en fonction : PF). Il devient, du fait de ce statut et de l'absence du commandant dans la cabine de pilotage, le responsable du vol. En effet, bien que ce point n'ait pas été explicitement défini par le commandant avant son départ en repos, les règles disposent qu'en l'absence du commandant, « le PF est dépositaire de l'autorité du commandant ». |
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L'avion est sous [[Pilote automatique|pilotage automatique]], en [[Règles de vol aux instruments|IFR]] (Instrument Flight Rules) de nuit et dans une couche nuageuse, au {{nobr|[[niveau de vol]] 350}} ({{unité|35000|pieds}} soit environ {{unité|10600|mètres}}) quand il entre dans la [[zone de convergence intertropicale]] où se trouve un [[système convectif de méso-échelle]] avec des [[cumulonimbus]] s'élevant jusqu'à {{unité|50000|pieds}} ({{unité|15|[[kilomètre|km]]}})<ref name="tim_af447">{{Lien web |langue=en |url=http://www.weathergraphics.com/tim/af447/ |titre=Air France Flight 447: A detailed meteorological analysis |prénom=Tim |nom=Vasquez |date=3 juin 2009 |consulté le = 2017-01-20 }}.</ref>{{,}}<ref name="cimss_wisc_2601">{{Lien web |langue=en |url=http://cimss.ssec.wisc.edu/goes/blog/archives/2601 |titre=Air France Flight #447: did weather play a role in the accident? |date=1 juin 2009 |consulté le = 2017-01-20 |éditeur=[[Cooperative Institute for Meteorological Satellite Studies]] }}.</ref>{{,}}<ref name="BBC_Meteosat-9">{{Lien web |langue=en |url=http://news.bbc.co.uk/2/shared/spl/hi/pop_ups/08/americas_enl_1244067525/html/1.stm |titre=A Meteosat-9 infrared satellite image |éditeur=BBC News |consulté le = 2017-01-20}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=en |url=https://www.foxnews.com/story/plane-vanished-in-region-known-for-huge-storms |titre=Plane Vanished in Region Known for Huge Storms |éditeur=Fox News Channel |date=3 June 2009 |consulté le = 2017-01-20 }}.</ref>. |
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En effet, entre 1 h 35 mn 53 s et 1 h 36 mn 14 s, le contrôleur d’ATLANTICO (à [[Recife]]) demande trois fois à l’équipage son heure estimée de passage au point TASIL. L’équipage ne répond pas<ref>[http://www.bea.aero/docspa/2009/f-cp090601e1/pdf/f-cp090601e1.pdf Rapport d'étape du BEA, {{p.}}35]</ref>. |
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Les pilotes, s'attendant à des turbulences, appliquent une stratégie d'évitement : ils surveillent le [[Radar météorologique#Radar a%C3%A9roport%C3%A9|radar]] et, suivant la suggestion du [[Copilote (aviation)|copilote]] non en fonction (PNF), le PF modifie légèrement la trajectoire vers la gauche ; le [[personnel navigant commercial]] est informé de la situation. |
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L'entrée dans l’espace aérien sénégalais devait se faire à {{nobr|2 h 20 [[Temps universel coordonné|UTC]]}} ({{nobr|4 h 20}} à Paris), au [[point tournant]] TASIL<ref>[http://www.20minutes.fr/article/329471/France-L-avion-d-Air-France-recherche-sur-une-zone-immense.php 20minutes.fr]</ref>. Aucun message confirmant le passage à ce [[point tournant]] n'est émis par les pilotes, comme le prévoit la procédure. N’ayant pas reçu ce message, les contrôleurs de la [[région d'information de vol]] de la zone Atlantique de [[Recife]] (Brésil) tentent de contacter l'avion, sans obtenir de réponse, puis contactent les contrôleurs de Dakar, qui n'ont pas été contactés non plus par le vol AF447. La procédure d’alerte et de recherche est alors mise en route. |
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À {{heure|2|10|05}} ([[Temps universel coordonné|UTC]]), le pilotage automatique et l'[[Automanette|auto-manette]] se désengagent, et l'alarme de déconnexion du pilote automatique, dite « cavalry charge », se déclenche. La présence de glace en raison du [[Givrage (aéronautique)|givrage]] a obstrué les trois [[Tube de Pitot|sondes Pitot]] et entraîné une modification brutale des [[Altitude et vitesse (aéronautique)|vitesses indiquées]], et l'écart entre les indications des différentes sondes a entraîné le désengagement des automatismes. |
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La disparition de l’avion s’est produite après sa sortie de la zone de couverture des radars brésiliens (la portée des radars est limitée à {{nombre|500|km}}<ref>[http://actu.orange.fr/Article/mmd--francais--journal_internet--dos1/La-couverture-radar-des-vols-transoceaniques-comporte-des-zones-blanches.html La couverture radar des vols transocéaniques comporte des zones blanches] sur ''[[Orange.fr]]''. Consulté le {{date|1|juin|2009}}.</ref>) et quelques minutes avant son entrée dans la [[région d'information de vol]] de [[Dakar]]. Le colonel brésilien Henry Munhoz a déclaré à la télévision brésilienne que l’avion n’a pas été repéré par les radars du [[Cap-Vert]], pourtant sur le trajet que l’avion aurait dû emprunter<ref>{{en}} [http://news.bbc.co.uk/1/hi/world/americas/8076848.stm {{lang|en|''French plane lost over Atlantic''}}] sur {{lang|en|''BBC News''}}. Consulté le {{date|1|juin|2009}}.</ref>. |
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La vitesse affichée côté gauche est restée erronée pendant {{Unité|29|s}} (ce qui pourrait expliquer que le PF ait cabré nettement pour éviter une survitesse) ; l'indication en place droite n'était pas enregistrée, mais divers recoupements permettent de dire que le {{nobr|Pitot 2}} a givré pendant {{nobr|41 s}}. La troisième sonde est restée givrée pendant près d'une minute. Le PNF ayant sélectionné cette sonde de secours sur l'indicateur de vitesse droit, les deux indications de vitesse sont redevenues fonctionnelles une minute après le début de l'incident. En l'absence de vitesse air valide, les calculateurs ne corrigent plus l'erreur d'altitude causée par les effets de la vitesse sur la mesure de pression statique et l'altitude indiquée chute de {{unité|300|ft}} (quatre-vingt-dix mètres). |
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Au moment de sa disparition, l’avion se situait au-dessus de l'océan Atlantique. |
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Le copilote en fonction annonce « J'ai les commandes » : le vol est turbulent, il agit sur le [[Mini-manche (aéronautique)|mini-manche]] de façon relativement importante notamment vers l'arrière (action à [[cabrer]]) tout en contrant un [[roulis]] important. |
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Quelques heures après la disparition de l’appareil, aucune émission des trois balises de détresse de l’avion n’avait été détectée par les satellites du système [[Cospas-Sarsat]]. Vers {{nobr|18 h 00 UTC}}, une source aéroportuaire annonce qu’il n’y a plus aucun espoir de retrouver des survivants<ref>[http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2009/06/01/01016-20090601ARTFIG00258-un-avion-air-france-disparait-des-ecrans-radars-.php Un avion d’Air France disparu : attentat probable]revenus rapidement par accident probable, [[Agence France-Presse|AFP]] via ''[[lefigaro.fr]]''. Consulté le {{date|1|juin|2009}}.</ref>. |
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À {{heure|2|10|10}} (UTC), l'alarme de [[Décrochage (aérodynamique)|décrochage]] {{Citation étrangère|langue=en|Stall stall stall}} retentit pendant {{Unité|3|s}} (à cet instant précis, l'alarme indique seulement une « approche du décrochage » : celui-ci intervient quarante-quatre secondes plus tard). À {{heure|2|10|11}} (UTC), le PNF (copilote) manifeste son incompréhension {{Citation|Qu'est-ce que c'est que ça ?}} sans que cette question ne suscite une réaction du PF, du moins d'après les données du CVR (''cockpit voice recorder''). À {{heure|2|10|14}} (UTC), le PF indique : {{Citation|On n'a pas une bonne annonce… de vitesse}} alors que l'alarme de décrochage {{Citation étrangère|langue=en|Stall, stall, stall}} retentit à nouveau. |
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== Passagers et personnel navigant == |
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228 personnes étaient à bord du vol 447, dont 216 passagers, 3 pilotes et 9 autres membres d’équipage. Parmi les passagers il y avait un nourrisson, 7 enfants (mineurs de moins de 12 ans), 82 femmes et 126 hommes. |
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L'appareil prend de l'altitude et atteint {{unité|37924|[[pied (unité)|pieds]]}} (environ {{Unité|11560|mètres}}). Le copilote PNF indique qu'il faut « redescendre ». L'augmentation de l'altitude (près de mille mètres en une minute environ) entraîne, par transfert d'énergie, une diminution de la [[Altitude et vitesse (aéronautique)|vitesse]] et, pour maintenir la [[Portance (aérodynamique)|portance]], une augmentation involontaire de l'[[Incidence (aérodynamique)|incidence]] de l'avion jusqu'au décrochage. Le pilote en fonction exerce quelques actions à piquer (en poussant sur le manche), mais pas suffisamment pour empêcher le décrochage. |
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Le site internet du journal brésilien ''O Globo'' a publié une première liste de passagers<ref>[http://oglobo.globo.com/mundo/acidente-voo-447/mat/2009/06/01/lista-nao-oficial-de-vitimas-do-voo-447-da-air-france-inclui-executivos-medicos-ate-um-membro-da-familia-orleans-braganca-756129683.asp Liste de passagers à bord du AF447]</ref>. |
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=== Interactions entre les pilotes et la machine === |
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[[Fichier:Ramon Borges Cardoso.jpg|vignette|Le brigadier Cardoso parle de la recherche de l'épave.]] |
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Air France a publié sur son site Internet un communiqué de presse<ref name="Communiqué de presse Air France" /> détaillant le nombre de passagers par nationalité, sur la base d’informations fournies par les autorités brésiliennes. Il y a 34 nationalités au total. |
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L'alarme de [[Décrochage (aérodynamique)|décrochage]] retentit à {{nobr|75 reprises}} jusqu'au crash<ref>{{Article |auteur1=Thierry Vigoureux |titre=Un livre pointe les "erreurs de pilotage" de l'AF447 |périodique=Le Point |date=2011-10-13 |lire en ligne=https://www.lepoint.fr/societe/un-livre-pointe-les-erreurs-de-pilotage-de-l-af447-13-10-2011-1384129_23.php }}.</ref>. Durant les quatre minutes et vingt-quatre secondes que dure le décrochage, les pilotes n'ont jamais évoqué explicitement cette alarme entre eux (en dehors de la manifestation d'incompréhension du PNF mentionnée ici plus haut). |
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{|class="sortable wikitable" |
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! Nationalité || Nombre de passagers || Membres d'équipage || Total |
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|{{FRA}}|| 61 || 11 || 72 |
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|- |
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|{{BRA}}|| 58 || 1 || 59 |
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|- |
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|{{GER}}|| 26 || 0 || 26 |
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|- |
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|{{CHN}} {{ITA}}|| 9 chacun || 0 || 18 |
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|- |
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|{{CH}}<ref name="tsr">{{cite news|url=http://www.tsr.ch/tsr/index.html?siteSect=200001&sid=10782646|title=Airbus disparu: témoignages, hypothèses et démenti}}</ref>|| 6 || 0 || 6 |
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|- |
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|{{UK}}|| 5 || 0 || 5 |
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|- |
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|{{HUN}} ({{NOR}})<ref name="bjoroy">{{no}} {{cite news|url=http://www.dagbladet.no/2009/06/03/nyheter/utenriks/air_france-ulykken/flystyrt/6527897/|title={{lang|no|Alexander kommer aldri tilbake på skolen}}|publisher={{lang|no|''[[Dagbladet]]''}}|language=[[norvégien]]|date=2009-06-03|accessdate=2009-06-03}}</ref> || 4 ''(double nationalité anglo-norvégienne)'' || 0 || 4 |
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|- |
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|{{MAR}} {{IRE}} {{LIB}} {{NOR}} {{SK}}|| 3 chacun || 0 || 15 |
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|- |
|||
|{{ESP}} {{USA}} {{POL}}|| 2 chacun || 0 || 6 |
|||
|- |
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|{{ZAF}} {{ARG}} {{AUT}} {{BEL}} {{CAN}} {{KOR}} {{CRO}} {{DNK}} {{EST}} {{GAB}} {{ISL}} {{NLD}} {{PHI}} {{ROM}} {{RUS}} {{SWE}} {{TUR}}|| 1 chacun || 0 || 17 |
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|- |
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|Total (34 nationalités)||'''''216'''''||'''''12'''''||'''''228''''' |
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|} |
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À {{heure|2|10|51}}, l'alarme de décrochage se déclenche à nouveau. L'avion perd de l'altitude de manière importante, mais les pilotes ne comprennent pas ce qui se passe. Le {{nobr|pilote en fonction}} continue de tirer sur le manche, ce qui maintient l'appareil en situation de décrochage. |
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=== Personnalités à bord === |
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À bord de l'avion, se trouvaient notamment : |
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À {{heure|2|11|32}}, le PF annonce « je n’ai plus le contrôle de l’avion là. J’ai plus du tout le contrôle de l’avion. » L'autre copilote (PNF) annonce qu'il prend les commandes (il appuie sur le bouton ce qui rend son [[Mini-manche (aéronautique)|mini-manche]] actif). Le PF reprend, sans l'annoncer, la priorité, et continue d'essayer de manœuvrer l'avion en tirant sur le manche, ce qui maintient la situation de décrochage. |
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* Luis Roberto Anastácio, [[Président-directeur général|PDG]] de la filiale d’[[Amérique du Sud]] du groupe [[Michelin]]<ref>[http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2009/06/03/01016-20090603ARTFIG00327-le-tragique-destin-des-passagers-du-vol-af-447-.php]</ref> ; |
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* Antonio Gueiros, directeur régional de l'informatique pour [[Michelin]] à [[Rio de Janeiro|Rio]]<ref name="Montréal Gazette">[http://www.tritz1.org/?p=8131] |
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À {{heure|2|11|43}}, le commandant de bord revient dans le cockpit et dit « Eh qu’est-ce que vous (faites) ? » L'[[Incidence (aérodynamique)|incidence]] atteint 40°<ref>On considère, généralement, qu'à partir d'un angle de {{nobr|15° à 20°}} il existe un risque de [[Décrochage (aérodynamique)|« décollement de l'écoulement aérodynamique à l'extrados de l'aile »]] et donc un risque de baisse brutale de la portance.</ref> et la perte d'altitude s'accélère (vitesse verticale d'environ {{unité|180|km/h}}). L'incidence mesurée est si importante que les vitesses indiquées deviennent trop faibles (en dehors du [[domaine de vol]] de l'avion) et donc invalides pour le système, ce qui fait cesser l'alarme de décrochage. |
|||
[http://www.montrealgazette.com/Three+Michelin+executives+missing+Airbus+company/1651258/story.html {{lang|en|''Michelin, ThyssenKrupp executives on missing Airbus: sources''}}] [[Agence France-Presse|AFP]] via ''Montrealgazette.com''.</ref> ; |
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* Erich Heine, président de la filiale brésilienne du groupe sidérurgique allemand [[ThyssenKrupp AG|ThyssenKrupp]]<ref name="Montréal Gazette"></ref>{{,}}<ref name="Figaro1">[http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2009/06/03/01016-20090603ARTFIG00327-le-tragique-destin-des-passagers-du-vol-af-447-.php Le tragique destin des passagers du vol AF 447] sur ''[[lefigaro.fr]]''. Consulté le 3 juin 2009.</ref> ; |
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À {{heure|2|12|13}}, le copilote de gauche demande au commandant de bord « Qu’est-ce que tu en penses ? Qu’est-ce que tu en penses ? Qu’est-ce qu’il faut faire ? » Le commandant de bord répond : « Là, je sais pas là, ça descend. » Lorsque les pilotes arrêtent de tirer sur le manche, la vitesse mesurée augmente dans des proportions insuffisantes pour contrer le décrochage, mais suffisantes pour que la vitesse soit reconnue par le logiciel d'alarme et provoque, à nouveau, l'annonce de décrochage ({{citation étrangère|lang=en|stall}}). Cela ne les encourage probablement pas à pousser sur le manche. Le décrochage continue et l'équipage s'aperçoit de la perte d'altitude. Les conversations montrent que les pilotes n'envisagent pas qu'ils puissent être en décrochage, et n'entreprennent rien pour en sortir. |
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* Le prince [[Pierre-Louis d’Orléans-Bragance]], 4{{e}} sur la [[liste des prétendants au trône brésilien]]<ref name="Figaro1"></ref>{{,}}<ref>{{pt}} [http://noticias.uol.com.br/ultnot/voo-af447/2009/06/01/ult7483u23.jhtm {{lang|pt|''Família Orleans e Bragança confirma que príncipe brasileiro estava no voo AF 447''}}] sur uol.com.br. Consulté le {{date|1|juin|2009}}</ref> ; |
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* Silvio Barbato, chef d'orchestre à l'Orchestre symphonique du Théâtre municipal de Rio de Janeiro <ref>[http://www.corriere.it/esteri/09_giugno_02/scheda_italiani_a_bordo_fee84946-4f5e-11de-9f09-00144f02aabc.shtml Article du journal Il corriere] </ref> ; |
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Vers {{heure|2|13|40}}, le copilote commence à pousser sur le manche alors que l'avion atteignait {{unité|9000|pieds}} ({{unité|2700 mètres}} environ : l'appareil a donc perdu environ 8.000 mètres en moins de quatre minutes). Le copilote de droite dit « Mais je suis à fond à cabrer depuis tout à l’heure. » Le commandant de bord répondit : « Non non non, ne remonte pas », le copilote de gauche dit « Alors descends… Alors donne-moi les commandes… À moi les commandes. » Le copilote de droite répond : « Vas-y tu as les commandes on est en TOGA (''{{langue|en|Takeoff/Go-around}}'') toujours, hein. » |
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* Giambattista Lenzi, [[conseil régional (Italie)|conseiller régional]] du [[Trentin-Haut-Adige]] pour l'[[L'Union (Italie)|Union]]<ref>{{it}}http://www.lavocedelnordest.it/articoli/2009/06/1/2109/tragedia-airbus-un-pilota-avrebbe-notato-un-lampo-nella-zona</ref> ; |
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* Luigi Zortea, [[maire]] de [[Canal San Bovo]]<ref> [http://www.repubblica.it/2009/06/sezioni/esteri/aereo-brasile/aereo-brasile/aereo-brasile.html Article du journal italien Repubblica.it sur les passagers italiens] </ref>. |
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À {{heure|2|14|05}}, le commandant de bord dit : « Attention tu cabres là. » Le copilote de gauche « Je cabre ? » Le copilote de droite : « Ben il faudrait on est à quatre mille pieds. ({{unité|1200 mètres}} environ) » |
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À {{heure|2|14|17}}, les [[GPWS|alarmes « ''{{langue|en|Sink rate}}'' » (taux de descente) et « ''{{langue|en|Pull up}}'' » (tirez)]] se déclenchent, indiquant que la surface de l'océan se rapproche trop rapidement. L'altitude indiquée est {{unité|2140|[[pied (unité)|pieds]]}} ({{unité|650 mètres}} environ : l'impact avec la surface de l'océan intervient 11 secondes plus tard). Le commandant de bord : « Allez tire. » Le copilote de gauche « Allez on tire, on tire, on tire, on tire. » |
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À {{heure|2|14|26}}, le [[Mini-manche (aéronautique)|mini-manche]] à gauche est positionné « à piquer » alors que celui de droite était en butée « à cabrer » et autour du neutre en latéral. Le commandant de bord annonce : « (Dix) degrés d’assiette ». L'impact suit de peu ({{heure|2|14|28}}). La durée entre la désactivation du pilote automatique et l'impact au contact de l'océan est donc de quatre minutes et vingt-trois secondes. |
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=== Situation en cabine === |
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D'après le rapport final du collège des médecins chargés d’enquêter sur les derniers moments des passagers (un document d'une trentaine de pages) : {{Citation|durant la période qui s’étend du décrochage jusqu’à l’impact, la plupart des passagers n’ont probablement pas eu conscience de la situation en cours d’évolution<ref>{{Lien web|auteur1=Marie Quenet|titre=Les derniers instants des passagers du Rio-Paris|url=https://www.lejdd.fr/Societe/Les-derniers-instants-des-passagers-du-Rio-Paris-526801-3126971|site=LeJDD.fr|date=7 juillet 2012|consulté le=19 février 2019}}.</ref>}}. Autrement dit, personne en [[Cabine d'avion de ligne|cabine]] ne se doutait qu'il allait mourir. Pour soutenir cette thèse, le rapport s'appuie sur plusieurs éléments vraisemblables : |
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* aucun cri en provenance de la cabine n'est recensé ; |
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* aucune utilisation des signaux pour appeler le [[Personnel navigant commercial|personnel navigant]] n'est recensée ; |
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* il faisait nuit et les stores des hublots étaient fermés pour l'occasion (pas de repères géospatiaux) ; |
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* la majorité des passagers n'étaient pas attachés à leur [[ceinture de sécurité]], ce qui aurait été le cas dans une situation de détresse ; |
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* la mobilité du personnel de cabine était normale, le phénomène de ''{{langue|en|buffeting}}'' (tremblements)<ref>{{Lien web |nom1=Gouvernement du Canada |prénom1=Travaux publics et Services gouvernementaux Canada |titre=buffeting [5 fiches] - TERMIUM Plus® — Recherche - TERMIUM Plus® |url=http://www.btb.termiumplus.gc.ca/tpv2alpha/alpha-fra.html?lang=fra&i=1&index=frr&srchtxt=buffeting |site=btb.termiumplus.gc.ca |date=2009-10-08 |consulté le=2019-09-04 |extrait=Vibrations aéroélastiques, irrégulières et de basse fréquence, affectant la cellule d’un avion [ou d’un aéronef]. }}.</ref> s'étant produit au début de la séquence, au moment où l'avion commença à décrocher ; |
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* les mouvements et les bruits liés à la chute de l'appareil purent être interprétés comme de simples turbulences atmosphériques, d'après Gérard Arnoux, commandant de bord Airbus et porte-parole des familles brésiliennes. |
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Dans un documentaire<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Pièces à conviction - Vol AF 447 Rio Paris |url=https://www.youtube.com/watch?v=mG338Iyo1Ws |consulté le=2019-09-03}}.</ref> consacré à l'accident, un ancien pilote émet l'hypothèse que si le commandant de bord était revenu dans le cockpit, c'est parce qu'il avait senti que le comportement de l'avion n'était pas normal. |
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L'ancien pilote et consultant aéronautique Jean Serrat évoque « des passagers remués dans tous les sens »<ref name="reportage 2017">{{Lien web |langue=fr-FR |titre=AF447 Vol Rio Paris Reportage 2017 |url=https://www.youtube.com/watch?v=SFiFBuNtK_k |consulté le=2022-10-19}}.</ref>. |
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Gérard Arnoux, ancien pilote Air France, évoque lui « un bruit d'enfer »<ref name="reportage 2017"/>. |
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Durant la phase de décrochage, plusieurs appels ont été tentés depuis la cabine vers le poste de pilotage, ce qui laisse à penser qu’une situation anormale a bien été perçue en cabine, tout au moins par le personnel navigant. |
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=== Impact === |
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Trois minutes et trente-huit secondes après le début du [[Décrochage (aérodynamique)|décrochage]]<ref>D'après le {{3e|rapport}} du BEA (page 46) l'avion est sorti de son [[domaine de vol]] à {{heure|2|10|54}} et les enregistrements s'arrêtèrent à {{heure|2|14|28}}.</ref>, l'appareil heurte la surface de l'eau avec une [[vitesse sol]] (horizontale) de {{unité|107|nœuds}} ({{unité|198|km/h}}) et une vitesse verticale de {{unité|-10912|pieds par minute}} ({{unité|200|km/h}}). Ce qui fait une [[vitesse vraie]] de {{unité|281|km/h}} à un angle de {{angle|45.3}} vers le bas. L'assiette était de {{angle|16.2}} à cabrer, le roulis était de {{angle|5.3}} à gauche et le cap magnétique était de {{angle|270}}. Durant cette chute, l'avion avait effectué un virage sur la droite de plus de {{angle|180}}. Les enregistrements s’arrêtèrent à {{heure|2|14|28}}, soit au moment de l'impact. |
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* '''Commandant de bord''' : |
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** nationalité française |
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** 58 ans |
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** entré à la compagnie en 1988 |
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** qualifié sur Airbus A330/A340 en février 2007 |
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** {{formatnum:10988}} heures de vol dont {{formatnum:1747}} sur Airbus A330/A340<ref name="Rapport d'étape BEA"></ref>. |
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[[Fichier:Wreckage_of_F-GZCP.jpg|vignette|La [[Dérive (empennage)|dérive]] de l'[[A330]] accidenté, récupérée au large de la côte brésilienne.]] |
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* Un '''officier pilote de ligne (copilote)''' : |
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L'appareil se désintegra aussitôt de manière importante, tuant sur le coup les {{nobr|228 personnes}} à bord (des autopsies pratiquées sur {{nobr|3 victimes}} montrent que ces dernières sont mortes de [[Polytraumatisé|polytraumatismes]]<ref>{{Lien web|titre=Trois victimes du Vol AF 447 mortes de polytraumatismes|url=https://www.20minutes.fr/monde/334465-20090623-trois-victimes-vol-af-447-mortes-polytraumatismes|site=20minutes.fr|date=23 juin 2009|consulté le=19 février 2019}}.</ref> ; il n'y a pas eu de morts par [[noyade]]<ref>{{Lien web|titre=Les passagers de l'AF447 ne sont pas morts noyés|url=https://www.lexpress.fr/actualite/societe/les-passagers-de-l-af447-ne-sont-pas-morts-noyes_767272.html|site=lexpress.fr|date=12 juin 2009|consulté le=19 février 2019}}.</ref>). Il n'y a pas de signe indiquant qu'un incendie s'est déclaré avant ou au moment de l'impact avec la surface de l'eau. |
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** nationalité française ; |
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** 38 ans ; |
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** entré à la compagnie en 1999 ; |
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** qualifié sur Airbus A330/A340 en avril 2002 ; |
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** {{formatnum:6547}} heures de vol dont {{formatnum:4479}} sur Airbus A330/A340<ref name="Rapport d'étape BEA"></ref>. |
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Les débris les plus denses coulèrent le plus rapidement et atteignirent en premier une plaine abyssale située sur le flanc est de la [[dorsale médio-atlantique]], à une profondeur de {{unité|3900|mètres}}, à un endroit où le fond océanique est plat et constitué de sédiments argileux. Les autres débris moins denses se répartirent sur un alignement de plusieurs centaines de mètres en direction de l'ouest-sud-ouest, sauf un morceau de fuselage de sept mètres avec des hublots qui gisait {{nobr|2,5 km}} plus loin. |
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* Un autre '''officier pilote de ligne (copilote)''' : |
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** nationalité française |
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** 32 ans |
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** entré à la compagnie en 2004 |
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** qualifié sur Airbus A330/A340 en juin 2008 |
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** {{formatnum:2936}} heures de vol dont 807 sur Airbus A330/A340<ref name="Rapport d'étape BEA"></ref>. |
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== Recherches de l'appareil et des boîtes noires == |
== Recherches de l'appareil et des boîtes noires == |
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[[Fichier:Voo Air France 447-2006-06-14.jpg|vignette|La [[Frégate (navire)|frégate]] brésilienne ''Constituição'' arrive au port de [[Recife]], transportant la [[Dérive (empennage)|dérive]] de l'[[Airbus A330]] d'[[Air France]] qui s'est abîmé en mer le {{date|1 juin 2009}}.]] |
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Le lundi 1{{er}} juin, Jorge Amaral, du Centre brésilien pour les communications aéronautiques a confirmé que le pilote d'un vol [[TAM Linhas Aéreas|TAM Airlines]] volant de l'Europe vers le Brésil avait observé des « points orange » à environ {{unité|1800|km}} de l'archipel de [[Fernando de Noronha]]<ref name="pontos"> |
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{{Article détaillé|Recherche de l'épave et des boîtes noires du vol Air France 447}} |
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{{lien web|url=http://g1.globo.com/Noticias/Mundo/0,,MUL1178988-5602,00.html|titre=Piloto de rota comercial viu 'pontos laranjas' no oceano, diz Aeronáutica|éditeur=[[Rede Globo|G1 Notícias]]|consulté le=2009-06-02|date=2009-06-01|langue=Portugais}}</ref>{{,}}<ref name=NYT0602>{{lien web|url=http://www.nytimes.com/2009/06/03/world/europe/03plane.html?_r=1&ref=global-home|titre=France and Brazil Press Search for Missing Plane |éditeur=[[New York Times]]|consulté le=2009-06-02|date=2009-06-02}}</ref>{{,}}<ref>{{lien web|url=http://fr.news.yahoo.com/4/20090602/tts-france-avion-bresil-ca02f96.html|titre=Recherches en haute mer après la disparition du vol AF447|site=yahoo news|auteur=Reuters}}</ref>. |
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La profondeur et l'incertitude du lieu du crash n'ont pas permis de retrouver les boîtes noires de l'appareil durant la période où elles émettaient un signal ultrason afin de les localiser. Les balises ultrasonores ont une autonomie d'une durée maximale d'une trentaine de jours à compter de leur immersion ; or les recherches de l'appareil et des boîtes noires du vol 447 ont duré près de deux ans et ont mis en œuvre des moyens aériens, maritimes et sous-marins très importants. |
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Finalement, l'épave et les deux boîtes noires furent retrouvées au printemps 2011 grâce à un robot sous-marin à la position {{coord|3|3.9|N|30|33.78|W|type:landmark|display=inline}}. Les données contenues dans les boîtes noires en ont été extraites le {{date-|16 mai 2011}} afin d'être analysées. |
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=== Recherches aériennes === |
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== Passagers et personnel navigant == |
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[[Fichier:Rota AirFrance 447 fr-2009-20-07-3.svg|thumb|Plan de vol et localisation des zones de recherche (les cercles rouges montrent la position des débris retrouvés)<ref>{{article |langue=en |
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Au total, {{nobr|228 personnes}} se trouvaient à bord du vol 447, dont {{nobr|216 passagers}}, {{nobr|3 pilotes}} et {{nobr|9 membres d’équipage}} en cabine. Parmi les passagers, il y avait un nourrisson, {{nobr|7 enfants}} (moins de {{nobr|12 ans}}), {{nobr|82 femmes}} et {{nobr|126 hommes}}. |
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|url= http://www.avherald.com/h?article=41a81ef1&opt=0 |
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|titre= Crash: Air France A332 over Atlantic on June 1st 2009, aircraft impacted ocean |
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|nom= Simon Hradecky |
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|périodique= The Aviation Herald |
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|jour= 1<sup>er</sup> |mois= juin |année= 2009 |
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|consulté le= 11 juin 2009}}. Article mis à jour le 11 juin 2009</ref>.]] |
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Dans un premier temps, des aéronefs brésiliens, français et américains sont dépêchés dans la zone présumée de l'accident pour essayer de retrouver l’appareil. Une quinzaine d'aéronefs est mobilisée<ref>{{pt}} {{Lien web |
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|url=http://www.fab.mil.br/portal/capa/index.php?mostra=3106 |
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|titre=Nota à imprensa relatório das buscas do voo 447 da Air France |
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|auteur= |
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|date={{date|3|juin|2009}} |
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|site=fab.mil.br |
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|éditeur=[[Force aérienne brésilienne]] |
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|consulté le={{date|3|juin|2009}} |
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}}</ref>. Deux [[Avion de patrouille maritime|avions de patrouille maritime]] [[Breguet Atlantic|Breguet-Dassault Atlantique 2]] de l’[[aviation navale]] française participent aux recherches : l'un en provenance de la [[base aérienne 160 Dakar-Ouakam]], l'autre de la [[base d'aéronautique navale de Lann-Bihoué]]. Ils sont épaulés par un [[Avion de reconnaissance ou de surveillance|avion de surveillance]] maritime [[Falcon 50]]. Les autorités françaises avaient demandé l’aide des [[Satellite espion|satellites de reconnaissance]] de l'[[United States Air Force|US Air Force]]<ref>[http://www.meretmarine.com/article.cfm?id=110415 Atlantique : La marine à la recherche de l’A330 d’Air France]</ref>. L'[[United States Navy|US Navy]] dépêche un avion de patrouille maritime [[Lockheed P-3 Orion|Lockheed P-3 ''Orion'']]. |
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Sur les 12 membres d'équipage (y compris le personnel navigant et le personnel de cabine), 11 étaient de nationalité française et un de nationalité brésilienne. La majorité des passagers étaient des citoyens français, brésiliens ou allemands ; les passagers comprenaient en grande majorité des hommes d'affaires et des vacanciers. |
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Le 2 juin, la [[Force aérienne brésilienne]] annonce la découverte par un de ses avions de [[Système de détection et de commandement aéroporté|surveillance aéroportée]] [[Embraer ERJ-145|R-99]] d'un petit nombre de débris à {{unité|350|km}} au nord-est des îles [[Fernando de Noronha]], près des [[Rochers de Saint-Pierre et Saint-Paul]], notamment des sièges et des matériaux métalliques ainsi que des traces de kérosène<ref>{{pt}} {{Lien web |
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|url=http://www.fab.mil.br/portal/capa/index.php?mostra=3095 |
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|titre=Nota à imprensa relatório das buscas do voo 447 da Air France |
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|auteur= |
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|date={{date|2|juin|2009}} |
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|site=fab.mil.br |
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|éditeur=[[Force aérienne brésilienne]] |
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|consulté le={{date|2|juin|2009}} |
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}}</ref>. Ce R-99 poursuit ses recherches à partir de l'aéroport de Fernando de Noronha. L'Armée de l'air française dépêche à son tour un avion de surveillance et de commandement [[Boeing E-3 Sentry|Boeing E-3 ''Sentry'']] vers la base aérienne 160 Dakar-Ouakam pour apporter son soutien aux autres moyens aériens présents sur zone<ref>{{lien web |url=http://secretdefense.blogs.liberation.fr/defense/2009/06/un-awacs-fran%C3%A7ais-part-%C3%A0-la-recherche-de-lairbus-disparu.html |titre = Un Awacs français part à la recherche de l'Airbus}}</ref>. Vers 23 heures (heure française), le ministre brésilien de la Défense, [[Nelson Jobim]], confirmait qu'il s'agissait bien de l'Airbus d'Air France qui avait disparu<ref>{{lien web|url=http://video.globo.com/Videos/Player/Noticias/0,,GIM1048507-7823-MINISTRO+DA+DEFESA+DIZ+QUE+NAO+HA+DUVIDAS+QUE+DESTROCOS+SAO+DO+AVIAO+DESAPARECIDO,00.html|titre=Vidéo de la conférence de presse du ministre Nelson Jobim|site=Globo|auteur=Globo}}</ref> mais trois jours plus tard, le 5 juin, cette information était démentie par le ministère de la défense qui annonce qu'aucun des débris récupérés n'appartient à l'Airbus{{refnec}}. Au {{date|25|juin|2009}}, les moyens aériens de l'aviation navale française, qui ont totalisé 310 heures de vol<ref name="Le Mamouth">{{fr}} {{Lien web |
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|url=http://lemamouth.blogspot.com/2009/06/af447-on-reduit-la-voilure.html |
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|titre=AF447 : on réduit la voilure |
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|auteur=Jean-Marc Tanguy |
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|date={{date|25|juin|2009}} |
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|site=lemamouth.blogspot.com |
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|éditeur=Le Mamouth |
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|consulté le={{date|26|juin|2009}} |
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}}</ref>, ne consistent plus qu'en un Atlantique 2 en alerte sur la base aérienne 160 Dakar-Ouakam. |
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[[Air France]] a établi un centre de crise au terminal 2D pour les 60 à 70 parents et amis arrivés à l'[[aéroport de Paris-Charles-de-Gaulle]] pour récupérer les passagers à l'arrivée, mais de nombreux passagers du vol 447 étaient en correspondance vers d'autres destinations dans le monde. Dans les jours qui suivent, la compagnie aérienne contacte près de 2 000 personnes proches ou amies des victimes. |
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=== Recherches maritimes et sous-marines === |
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Deux bâtiments de la [[Marine nationale (France)|Marine nationale]] française, le ''[[Classe Mistral|Mistral]]'' (L9013), et la [[Frégate (navire)|frégate]] ''[[Ventôse (frégate)|Ventôse]]'', en provenance des [[Antilles françaises]], ont été dépêchés sur le lieu présumé du crash<ref>http://www.defense.gouv.fr/marine/base/breves/a330_d_air_france_les_recherches_continuent</ref>{{,}}<ref>{{fr}} {{Lien web |
|||
|url=http://www.defense.gouv.fr/ema/forces_interarmees/forces_de_presence/senegal/recherche_de_l_a330_af447_12_06_09_17h00 |
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|titre=Dispositif militaire de recherche de l’A330 disparu |
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|auteur= |
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|date={{date|12|juin|2009}} |
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|site=defense.gouv.fr |
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|éditeur=[[Ministère de la Défense (France)|Ministère de la Défense français]] |
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|consulté le={{date|14|juin|2009}} |
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}}</ref>. |
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Le {{date|20|juin|2009}}, Air France a annoncé que chaque famille de victime recevrait environ {{euro|17500}} d'indemnisation initiale. |
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Sur ordre du gouvernement français, l'[[Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer|IFREMER]] abandonne une mission scientifique aux [[Açores]] et dépêche le [[navire océanographique]] ''[[Pourquoi Pas ? (2005)|Pourquoi Pas ?]]'' avec à son bord le mini [[sous-marin]] ''[[Nautile (sous-marin de poche)|Nautile]]''<ref>{{fr}}{{Article |
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|auteur= |
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|titre=Airbus disparu : le ''Pourquoi Pas ?'' mobilisé |
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|revue=[[Ouest-France]] |
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|ISSN= |
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|date={{date|3|juin|2009}} |
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|texte=http://www.brest.maville.com/actu/actudet_-Airbus-disparu-le-Pourquoi-Pas-mobilise-_loc-955665_actu.Htm |
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|consulté le={{date|3|juin|2009}} |
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}}</ref> et le robot de recherche ''[[Victor 6000]]''. Ce navire est co-détenu par l'IFREMER et la [[Marine nationale (France)|Marine nationale française]]<ref>Le Pourquoi-Pas ?, [http://www.ifremer.fr/flotte/navires/hauturiers/pourquoipas/index.htm sur le site de l'IFREMER], consulté le 7 juin 2009.</ref>, il appareille le 3 juin en direction des îles du [[Cap-Vert]] pour y charger un système d'écoute immergeable, destiné à capter les signaux émis par les émetteurs d'[[ultrason]]s à 37,5 kHz associés aux [[Boîte noire (aéronautique)|boites noires]]. L'arrivée sur zone est prévue autour du 13 juin. |
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=== Identification des victimes === |
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La [[Marine brésilienne]] envoie quatre bâtiments sur zone, dont le patrouilleur ''Grajaú'' (P40), suivi de la [[corvette (navire)|corvette]] ''Cv Caboclo'' (V15) et de la [[Frégate (navire)|frégate]] ''Constituição'' (F42). |
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[[Fichier:Hércules C-130 com 16 corpos.jpg|vignette|redresse|Les corps retrouvés dans l'océan sont transférés à la morgue pour autopsie et identification.]] |
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[[Fichier:Airfrance447diag-fr.png|vignette|upright=.7|Plan des sièges du vol Air France 447 avec indication des corps retrouvés (44/51 personnes) pendant les recherches de 2009.]] |
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Dès le {{date|1|juin|2009}}, l'[[Institut de recherche criminelle de la Gendarmerie nationale|Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale]] est chargé des prélèvements [[Acide désoxyribonucléique|ADN]] sur les familles de disparus<ref>{{Article|auteur=|titre=Vol AF447 : Des familles déjà soumises à des tests ADN|revue=[[TF1]]|date={{date|6|juin|2009}}|texte=http://aliceadsl.lci.fr/infos/jt/0,,4431174-VU5WX0lEIDUzNg==,00-pour-les-familles-c-est-la-fin-de-l-espoir-.html|consulté le={{date|6|juin|2009}}}}.</ref>, du recueil des données dentaires ou éventuelles prothèses des disparus<ref name="BBC">{{Lien web |langue=en |titre=Entretien avec le {{Dr}} Yves Schuliar, sous-directeur de l'IRCGN |url=http://www.france5.fr/magazinesante/009588/191/164853.cfm |site=france5.fr |éditeur=[[France 5]] |date={{date|8|juin|2009}} |consulté le={{date|8|juin|2009}}}}.</ref>. Le {{date|6|juin|2009}}, l'armée brésilienne annonça avoir repêché des corps (deux corps de sexe masculin) et des débris dont un billet du vol trouvé dans une mallette et un siège bleu appartenant au vol AF447<ref>{{Article|langue=fr|auteur1=|titre=Vol AF 447. Six corps ont été repérés|périodique=Le Telegramme|date=06 juin 2009|lire en ligne=http://www.letelegramme.com/ig/dossiers/af447/vol-af-447-des-corps-auraient-ete-recuperes-06-06-2009-413888.php|consulté le=2017-12-30}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien brisé|url=https://fr.news.yahoo.com/4/20090606/tts-france-avion-corps-urgent-ca02f96.html|titre=avions corps urgent?}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien brisé|url=https://fr.news.yahoo.com/3/20090606/twl-bresil-france-avion-disparition-1be00ca.html|titre=Brésil France avion disparition?}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien brisé|url=https://fr.news.yahoo.com/4/20090606/tts-france-avion-corps-ca02f96.html|titre=France avion corps?}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien brisé|url=https://fr.news.yahoo.com/3/20090607/twl-bresil-france-avion-disparition-synt-1be00ca.html|titre=Dépêche Associated Press}}.</ref>. |
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La France a nommé un ambassadeur chargé des relations avec les familles des passagers du vol AF447, Pierre-Jean Vandoorne, qui a pour mission d'assister les familles des {{nobr|228 passagers}} « notamment en facilitant leurs relations avec les administrations et avec Air France, il est également chargé de veiller à la bonne coopération entre les services français et les autorités étrangères concernées par cette catastrophe<ref>{{Lien brisé|url=https://fr.news.yahoo.com/3/20090607/tfr-bresil-france-avion-disparition-vand-342d366.html|titre=Dépêche Associated Press}}.</ref> ». |
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* Le 4 juin 2009, le ministre de la Défense français [[Hervé Morin]] annonce l'envoi du [[sous-marin nucléaire d'attaque]] ''[[Émeraude (S604)|Émeraude]]'' (S604)<ref>{{fr}} {{Lien web |
|||
|url=http://www.defense.gouv.fr/marine/base/breves/l_emeraude_a_la_recherche_des_boites_noires_de_l_a330 |
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|titre=L’''Émeraude'' à la recherche des boîtes noires de l’A330 |
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|auteur= |
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|date={{date|6|juin|2009}} |
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|site=defense.gouv.fr |
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|éditeur=[[Ministère de la Défense (France)|Ministère de la Défense français]] |
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|consulté le={{date|6|juin|2009}} |
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}}</ref> afin de localiser les [[Boîte noire (aéronautique)|boites noires]] de l'appareil<ref>{{fr}}{{Article |
|||
|auteur=AFP |
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|titre=AF447 : sous-marin nucléaire envoyé |
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|revue=[[Le Figaro]] |
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|ISSN= |
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|date={{date|4|juin|2009}} |
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|texte=http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2009/06/05/01011-20090605FILWWW00509-af447-sous-marin-nucleaire-envoye.php |
|||
|consulté le={{date|4|juin|2009}} |
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}}</ref>. Leur ''[[balise de localisation sous-marine]]'' devant émettre un signal sonore durant 30 jours, elles restent susceptibles d'être localisées par un sous-marin, équipé de détecteurs sonores très sensibles. Selon l'[[Associated Press]], l'[[United States Navy|US Navy]] a offert de fournir aux bâtiments de la [[Marine nationale (France)|Marine nationale]] française des [[sonar]]s remorqués capables de détecter des balises de détresse à une profondeur de {{formatnum:6100}} mètres<ref>{{en}}{{Article |
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|auteur=Lolita C. Baldor |
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|titre=US Navy sending locators to French for plane crash |
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|revue=[[Associated Press]] |
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|ISSN= |
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|date={{date|5|juin|2009}} |
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|texte=http://www.sfgate.com/cgi-bin/article.cgi?f=/n/a/2009/06/06/national/w161809D69.DTL&type=politics |
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|consulté le={{date|7|juin|2009}} |
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}}</ref>. Ceux-ci sont installés sur deux [[remorqueur]]s de haute mer néerlandais de la filiale néerlandaise<ref name ="NouvelObs2">{{Article |
|||
|auteur=Associated Press |
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|titre=Vol AF447: les recherches des boîtes noires se poursuivent, selon Prazuck |
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|revue=[[NouvelObs]] |
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|ISSN= |
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|date={{date|23|juin|2009}} |
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|texte=http://tempsreel.nouvelobs.com/depeches/international/europe/20090623.FAP0063/vol_af447_les_recherches_des_boites_noires_se_poursuive.html |
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|consulté le={{date|23|juin|2009}} |
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}}</ref> de [[Louis Dreyfus Armateurs]], les ''Fairmount Glacier'' et ''Fairmount Expedition''<ref>{{fr}}{{Article |
|||
|auteur=[[Jean-Dominique Merchet]] |
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|titre=Le SNA ''Émeraude'' recherche les boites noires de l'Airbus |
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|revue=[[Libération (journal)|Libération]] |
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|ISSN= |
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|date={{date|12|juin|2009}} |
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|texte=http://secretdefense.blogs.liberation.fr/defense/2009/06/le-sna-emeraude-recherche-les-boites-noires-de-lairbus.html |
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|consulté le={{date|12|juin|2009}} |
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}}</ref> affrétés par le gouvernement français. L'action de recherche des boites noires de ces 4 navires est coordonnées par le BEA<ref name ="NouvelObs2"/>. |
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L'[[Identification des victimes de catastrophes|identification des victimes]] s'effectue grâce à une cellule d'investigation divisée en deux parties : ''ante et post mortem''<ref name="20 Minutes">{{Lien web |langue=fr |titre=L'identification des victimes va pouvoir commencer |url=https://www.20minutes.fr/article/331085/Monde-L-identification-des-victimes-va-pouvoir-commencer.php |site=20minutes.fr |consulté le=2017-12-30|brisé le = 2024-03-05}}.</ref>{{,}}<ref name="20 Minutes2">{{Article|langue=fr|auteur1={{lien|Max Lagarrigue}}|titre=Une des victimes du Rio-Paris inhumée demain à Castelmayran|périodique=ladepeche.fr|date=16/7/2009|lire en ligne=https://www.ladepeche.fr/article/2009/07/16/639845-Une-des-victimes-du-Rio-Paris-inhumee-demain-a-Castelmayran.html|consulté le=2017-12-30}}.</ref>. L'équipe ''ante mortem'' est chargée de recueillir auprès des familles le plus de renseignements possibles permettant l'identification des corps, tandis que le groupe ''post mortem'' travaille directement sur les corps<ref name="20 Minutes" />{{,}}<ref name="20 Minutes2" />. Les familles ont accepté de se soumettre à des tests ADN, car cette technique constitue un dernier recours si les corps sont trop abîmés après plusieurs jours dans l'eau salée<ref name="20 Minutes" />{{,}}<ref name="20 Minutes2" />. Le {{date|24 juin}}, le corps du commandant de bord Marc Dubois et celui d'un steward sont identifiés<ref>{{Article|langue=fr-FR|auteur1=Olivier Geay|titre=AF447 : Les corps du commandant de bord et d'un steward identifiés|périodique=RTL.fr|date=25/06/2009|lire en ligne=http://www.rtl.fr/actualites/article/af447-les-corps-du-commandant-de-bord-et-d-un-steward-identifies-5445037|consulté le=2017-12-30}}.</ref>. |
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* Le 5 juin 2009, le contrôle aérien brésilien annonce que « jusqu'à présent, aucune pièce de l'avion n'a été récupérée ». « La pièce récupérée jeudi était « en bois » et il « n'existait pas de pièces en bois sur cet avion », a expliqué Ramon Cardoso »<ref>{{Lien web |
|||
|url=http://www.europe1.fr/Info/Actualite-France/Faits-divers/La-disparition-du-vol-AF-447-Rio-Paris/Vol-AF-447-les-debris-recuperes-n-appartiennent-pas-a-l-Airbus |
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|titre=Vol AF 447 : les débris récupérés n'appartiennent pas à l'Airbus |
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|auteur= |
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|date=05 juin 2009 |
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|éditeur=Europe 1 |
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|consulté le=5 juin 2009 |
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}}</ref>. |
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En {{date|février 2012}}, près de trois ans après l'accident, ont également été identifiés le corps du copilote Pierre Cédric Bonin et celui de son épouse Isabelle. Leurs funérailles ont lieu au [[Lège-Cap-Ferret|Cap Ferret]] le {{date|11|février|2012}}<ref>{{Article|langue=fr-FR|auteur1=David Patsouris|titre=Cap-Ferret (33) : plus de deux ans après le crash Rio-Paris, le deuil peut enfin commencer|périodique=SudOuest.fr|date=12/02/2012|lire en ligne=http://www.sudouest.fr/2012/02/12/de-retour-chez-eux-et-en-paix-631531-739.php|consulté le=2017-12-30}}.</ref>. |
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* Le 6 juin 2009, la marine brésilienne annonce avoir retrouvé un siège, deux corps, une sacoche en cuir contenant un billet Air France ainsi qu'un sac en nylon contenant un ordinateur portable<ref name = "Le Figaro">{{fr}}{{Article |
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|auteur=Le Figaro avec agence |
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|titre=Vol 447: des corps et des débris de l'Airbus retrouvés |
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|revue=[[Le Figaro]] |
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|ISSN= |
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|date={{date|6|juin|2009}} |
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|texte=http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2009/06/06/01016-20090606ARTFIG00486-vol-447-des-corps-et-des-debris-de-l-airbus-retrouves-.php |
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|consulté le={{date|6|juin|2009}} |
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}}</ref>. Le numéro de série du siège correspond au vol AF447<ref name = "L'Express">{{fr}}{{Article |
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|auteur=Reuters |
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|titre=L'armée brésilienne a trouvé deux corps provenant du vol AF 447 |
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|revue=[[L'Express]] |
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|ISSN= |
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|date={{date|6|juin|2009}} |
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|texte=http://www.lexpress.fr/actualites/2/l-armee-bresilienne-a-trouve-deux-corps-provenant-du-vol-af-447_765590.html |
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|consulté le={{date|6|juin|2009}} |
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}}</ref>. Quelques heures plus tard, la marine annonce avoir retrouvé d'autres sièges d'avion, des parties de l'aile et divers objets<ref name = "Le Figaro">{{fr}}{{Article |
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|auteur=Le Figaro avec agence |
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|titre=Vol 447: des corps et des débris de l'Airbus retrouvés |
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|revue=[[Le Figaro]] |
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|ISSN= |
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|date={{date|6|juin|2009}} |
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|texte=http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2009/06/06/01016-20090606ARTFIG00486-vol-447-des-corps-et-des-debris-de-l-airbus-retrouves-.php |
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|consulté le={{date|6|juin|2009}} |
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}}</ref>. Les débris seraient situés à 69,5 km au nord-ouest de la position de l'avion lors de son dernier message<ref>[http://www.avherald.com/h?article=41a81ef1&opt=0 Armée brésilienne d'après www.avherald.com]</ref>, ou plus vraisemblablement à 70 km au nord-est selon des sources brésiliennes<ref>article wikipédia portugais [http://pt.wikipedia.org/wiki/Voo_Air_France_447#Dia_6]</ref>{{,}}<ref>https://www.defesa.gov.br/UserFiles/File/07%2006%2009.pdf</ref>. |
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En tout, {{nobr|104 corps}} des passagers et membres d'équipage ont été remontés à la surface, identifiés et remis à leurs familles. Le panier ayant servi à remonter les corps est aujourd'hui un mémorial qui repose au fond de l'océan, à l'endroit même où l'épave a été retrouvée. |
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* Le 7 juin 2009, la marine brésilienne annonce avoir repêché trois nouveaux corps<ref name = "Le Point 1">{{fr}}{{Article |
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|auteur=Le Point |
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|titre=Trois nouveaux corps ont été repêchés |
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|revue=[[Le Point]] |
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|ISSN= |
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|date={{date|7|juin|2009}} |
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|texte=http://www.lepoint.fr/actualites-societe/2009-06-06/disparition-de-l-af-447-trois-nouveaux-corps-ont-ete-repeches/920/0/350142 |
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|consulté le={{date|7|juin|2009}} |
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}}</ref>, sans préciser leur état ni leur sexe, ce qui porte à 5 le nombre de corps repêchés, dont au moins 2 de sexe masculin<ref name = "Le Point 1" />. Le même jour, la marine nationale française annonce que l'hélicoptère de la ''Ventôse'' a repêché un corps supplémentaire, portant à 6 le nombre de corps repêchés, sans préciser le sexe de la personne<ref>[http://fr.news.yahoo.com/4/20090607/tts-france-avion-corps-ca02f96.html Dépêche Reuters sur Yahoo! France]</ref>. <br /> À la fin de la journée, les autorités brésiliennes ont annoncé que le total des corps retrouvés était désormais de 16 (dont 4 hommes et 4 femmes confirmés). Des centaines de débris ont par ailleurs été collectés<ref>[http://fr.news.yahoo.com/3/20090607/twl-bresil-france-avion-disparition-1be00ca.html Dépêche Associated Press sur Yahoo ! France]</ref>, notamment le stabilisateur de vol. |
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=== Personnalités à bord === |
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* Le 8 juin 2009, le ''[[Pourquoi-Pas ? (2005)|Pourquoi-Pas ?]]'' arrive au port de [[Praia]], au [[Cap-Vert]], à 1 h [[GMT]]. Le même jour, la [[Dérive (empennage)|dérive]] de l'avion est retrouvée<ref name="Europe1">[http://www.europe1.fr/Info/Actualite-France/Faits-divers/Vol-AF-447-le-stabilisateur-recupere/(gid)/227397 Vol AF 447 : le stabilisateur récupéré] sur ''[[Europe 1|Europe1.fr]]''. Consulté le {{date|8|juin|2009}}.</ref>. La manière dont l'[[empennage]] a été endommagé permettra aux enquêteurs de mieux comprendre les circonstances de l'accident<ref name="Europe1"/>. |
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À bord de l'avion, se trouvaient notamment : |
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* le prince [[Pedro Luiz d'Orléans-Bragance]], {{4e}} dans l'[[ordre de succession à l'ancien trône du Brésil]]<ref name="Figaro1">{{Article|langue=fr-FR|titre=Le tragique destindes passagers du vol AF 447|périodique=Le Figaro|date=2009-06-03|issn=0182-5852|lire en ligne=http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2009/06/03/01016-20090603ARTFIG00327-le-tragique-destin-des-passagers-du-vol-af-447-.php|consulté le=2017-12-30}}.</ref>{{,}}<ref>{{pt}} [http://noticias.uol.com.br/ultnot/voo-af447/2009/06/01/ult7483u23.jhtm {{langue|pt|''Família Orleans e Bragança confirma que príncipe brasileiro estava no voo AF 447''}}] sur uol.com.br. Consulté le {{date|1|juin|2009}}.</ref>, {{nobr|26 ans}} ; |
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* Giambattista Lenzi, conseiller régional du [[Trentin-Haut-Adige]] pour l'[[L'Union (Italie)|Union]]<ref>{{Lien brisé|url=http://www.lavocedelnordest.it/articoli/2009/06/1/2109/tragedia-airbus-un-pilota-avrebbe-notato-un-lampo-nella-zona|titre=Tragedia Airbus, Un Pilota avrebbe notato un lampo nella zona}}.</ref>, {{nobr|57 ans}} ; |
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* Luigi Zortea, [[maire]] de [[Canal San Bovo]]<ref>{{Lien web |langue=it |titre=Disperso aereo in volo da Rio a Parigi A bordo c'erano almeno dieci italiani - esteri - Repubblica.it |url=http://www.repubblica.it/2009/06/sezioni/esteri/aereo-brasile/aereo-brasile/aereo-brasile.html |site=repubblica.it |consulté le=2017-12-30}}.</ref> ; |
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* Silvio Barbato, chef d'orchestre à l'orchestre symphonique du théâtre municipal de Rio de Janeiro<ref>{{Lien web |langue=it |titre=Aereo scomparso: i 10 italiani a bordo |url=http://www.corriere.it/esteri/09_giugno_02/scheda_italiani_a_bordo_fee84946-4f5e-11de-9f09-00144f02aabc.shtml |site=Corriere della Sera |consulté le=2017-12-30}}.</ref>, {{nobr|50 ans}} ; |
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* Fatma Ceren Necipoğlu, harpiste turque, {{nobr|37 ans}} ; |
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* Luis Roberto Anastácio, [[Président-directeur général|PDG]] de la filiale d’[[Amérique du Sud]] du groupe [[Michelin]]<ref name="Figaro1" /> ; |
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* Antonio Gueiros, directeur régional de l'informatique pour [[Michelin]] à [[Rio de Janeiro|Rio]]<ref name=":0">{{Lien brisé|url=https://montrealgazette.com/Three+Michelin+executives+missing+Airbus+company/1651258/story.html|id=|titre=Michelin, ThyssenKrupp executives on missing Airbus: sources AFP via Montrealgazette.com|langue=en}}.</ref> ; |
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* Erich Heine, président de la filiale brésilienne du groupe sidérurgique allemand [[ThyssenKrupp]]<ref name=":0" />{{,}}<ref name="Figaro1" />. |
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=== Hommages aux victimes === |
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* Le 9 juin 2009, dans un communiqué, l'armée brésilienne indique que 41 corps ont été récupérés par les marines brésilienne et française. Les 16 premiers ont été transférés sur l'île de [[Fernando de Noronha]], où seront réalisés les travaux d'identification. |
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[[Fichier:Plane crash @ Père Lachaise Cemetery @ Paris (31299376692).jpg|vignette|La [[Mémorial des victimes de l'accident aérien du vol Air France 447|stèle en mémoire]] des disparus en {{Date|décembre 2016}} à Paris.]] |
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Le {{date-|3 juin 2009}}, une cérémonie interreligieuse à la mémoire des victimes est organisée sur le parvis de la [[cathédrale Notre-Dame de Paris]]<ref>{{Dailymotion|x9hndi|Vol AF 447 : une cérémonie pleine d'émotion à Notre-Dame}}.</ref>. |
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Le {{date|28 juin 2009}}, la marine brésilienne a organisé avec des familles de victimes une cérémonie œcuménique en mer, non loin de la zone de crash<ref name="FS">{{Lien web |langue=fr |titre=Vol Air France 447 - Les familles rendent hommage à leurs défunts |url=http://archive.francesoir.fr/pratique/transport/vol-air-france-447-familles-rendent-hommage-leurs-defunts-39919.html |site=archive.francesoir.fr |date=29 juin 2009 |consulté le=24 juillet 2022}}.</ref>. La cérémonie s'est déroulée à bord de la frégate ''Bosisio''<ref name="FS" />. |
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* Le 12 juin 2009, il est annoncé que la flottille franco-brésilienne a repêché 3 nouveaux corps de victimes, portant à 44 le nombre de corps récupérés en tout à ce jour<ref>[http://www.lexpress.fr/actualite/societe/trois-nouveaux-corps-de-victimes-de-l-a330-repeches_767104.html#xtor=AL-447 www.lexpress.fr avec AFP]</ref>. |
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Le {{date|12|septembre|2009}}, l'association ''Entraide et solidarité AF 447'' est créée pour l'aide aux victimes et pour entretenir leur mémoire<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Statuts de l'association |url=http://www.association-af447.fr/statuts-de-lassociation |site=association-af447 |consulté le=2019.2.1}}.</ref>. |
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* Le 14 juin 2009, l'armée brésilienne annonce avoir repêché 43 corps et la flotte française 6, ce qui porte à 49 le nombre de corps repêchés<ref>[http://actualite.aol.fr/actualite-france/vol-af-447-les-recherches-dans/article/20090614051944899107958 aol.fr] Consulté le {{date|15|juin|2009}}.</ref>. |
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Le {{date|7 novembre 2009}}, les familles des victimes se retrouvent à [[Rio de Janeiro]] pour rendre hommage aux disparus et inaugurer une stèle<ref>{{Ina|4047324001015|Brésil : Les familles des victimes du vol Rio-Paris rassemblées pour un hommage|date=06 novembre 2009|éditeur=20 heures de France 2|consulté le=24 juillet 2022}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Une stèle et des fleurs pour l'adieu à Rio |url=https://www.ladepeche.fr/article/2009/11/08/710522-une-stele-et-des-fleurs-pour-l-adieu-a-rio.html |site=ladepeche.fr |date=8 novembre 2009 |consulté le=24 juillet 2022}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Crash de l'AF447 : les familles des victimes invitées à se rendre au Brésil |url=https://www.ladepeche.fr/article/2009/10/17/696291-crash-af447-familles-victimes-invitees-rendre-bresil.html |site=ladepeche.fr |date=17 octobre 2009 |consulté le=24 juillet 2022}}.</ref>. |
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* Le 17 juin 2009, la marine brésilienne annonce le repêchage d'un nouveau corps dans l'[[Océan Atlantique]], ce qui porte à 50 le nombre de dépouilles retrouvées<ref>[http://fr.news.yahoo.com/3/20090616/twl-bresil-france-avion-recherches-5c16fb8.html Yahoo! France avec Associated Press] Consulté le {{date|17|juin|2009}}.</ref>. |
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Le matin du {{date|1|juin|2010}}, une cérémonie est organisée par [[Air France]] dans une salle de conférences du [[parc floral de Paris]] en présence de [[Pierre-Henri Gourgeon]], directeur général d'Air France, [[Dominique Bussereau]], secrétaire d'État aux Transports et {{lien|langue=en|trad=Jean-Paul Troadec}}, directeur du Bureau d'enquêtes et d'analyses (''BEA'')<ref name="express2">{{Lien web |langue=fr |titre=Une stèle en hommage aux disparus du vol Rio-Paris |url=http://www.lexpress.fr/actualite/societe/une-stele-en-hommage-aux-disparus-du-vol-rio-paris_896389.html |site=lexpress.fr |date=01/06/2010 |consulté le=9 avril 2017}}.</ref>{{,}}<ref name="france24">{{Lien web |langue=fr |titre=Les familles des victimes marquent le premier anniversaire du crash de l'AF 447 |url=http://www.france24.com/fr/20100601-air-france-rio-paris-anniversaire-familles-victimes-crash-af-447-ceremonies-hommage |site=lexpress.fr |date=01/06/2010 |consulté le=9 avril 2017}}.</ref>{{,}}<ref name="letele">{{Lien web |langue=fr |titre=Vol AF 447. Un an après, recueillement et questionnement |url=http://www.letelegramme.fr/ig/dossiers/af447/vol-af-447-un-an-apres-recueillement-et-questionnement-video-01-06-2010-938911.php |site=lexpress.fr |date=01/06/2010 |consulté le=9 avril 2017}}.</ref>. Ce même jour dans l'après-midi, une stèle est dévoilée au [[cimetière du Père-Lachaise]] en présence des familles des victimes<ref name="express2" />{{,}}<ref name="france24" />. |
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* Le 22 juin 2009, un signal très faible qui pourrait être celui émis par les balises des [[Boîte noire (aéronautique)|boîtes noires]] a été capté par les bâtiments de la marine française, affirme ''[[Le Monde]]''. Le sous-marin de poche ''[[Nautile (sous-marin de poche)|Nautile]]'' avait plongé pour tenter de localiser ces boîtes. L'autonomie dont ces balises disposent encore est d'environ 8 jours<ref>[http://www.lemonde.fr/societe/article/2009/06/23/les-boites-noires-de-l-airbus-rio-paris-reperees_1210102_3224.html] Consulté le {{date|22|juin|2009}}.</ref>. Mais comme leur signal s'amenuise au fur et à mesure, elles pourront émettre encore pendant quelques semaines. <br /> L'endroit où ce signal a été capté est un relief sous-marin accidenté (''montagneux''), situé à près de 5 000 mètres de fond. Ce qui rendrait difficile leur récupération.<br />Cette annonce est démentie par le [[Bureau d'enquêtes et d'analyses pour la sécurité de l'aviation civile|BEA]]<ref>[http://www.bea.aero/fr/enquetes/vol.af.447/com23juin2009.php Communiqué de presse diffusé le 23 juin 2009] Consulté le {{date|24|juin|2009}}.</ref> et par le commandant du [[Pourquoi Pas ? (2005)|Pourquoi pas ?]] ([[IFREMER]]) le jour même. |
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Le matin du {{date|1|juin|2011}}, une cérémonie privée organisée par Air France rend hommage au personnel d'équipage décédé dans la catastrophe<ref name="europe1">{{Lien web |langue=fr |titre=Vol Rio-Paris : cérémonie au Père Lachaise |url=http://www.europe1.fr/france/vol-rio-paris-ceremonie-au-pere-lachaise-568813 |site=europe1.fr |date=01/06/2011 |consulté le=9 avril 2017}}.</ref>. Plus tard dans la journée, une cérémonie devant la stèle au cimetière du Père-Lachaise est organisée en présence des familles des victimes, de Pierre-Henri Gourgeon et de [[Jean-Cyril Spinetta]], président du conseil d'administration d'Air France-KLM<ref name="europe1" />. |
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* Le 25 juin 2009, les moyens navals de la Marine nationale française, qui totalisaient 51 jours de mer<ref name="Le Mamouth"></ref>, ne consistent plus qu'en le ''Mistral'', le ''Pourquoi-Pas ?'' et l'''Émeraude''. |
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Le {{date|1|juin|2016}}, [[Juliette Méadel]], secrétaire d'État chargée de l'Aide aux victimes, participe à l'hommage aux victimes devant la stèle à Paris<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=À la une ce mercredi 1er juin… |url=http://www.lepoint.fr/politique/a-la-une-ce-mercredi-1er-juin-31-05-2016-2043463_20.php |site=lepoint.fr |date=31/05/2016 |consulté le=9 avril 2017}}.</ref>. |
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* Le 12 décembre 2009, le [[Bureau d'enquêtes et d'analyses|BEA]] a annoncé que des recherches s'étendant sur une période de trois mois maximum reprendraient début février, à l'aide de sonar et de robots sous-marins. Les entreprises internationales chargées de ces recherches n'ont pas encore été choisies<ref>Article [http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/international/20091213.OBS0479/vol_af447__de_nouvelles_recherches_sont_prevues_en_fevr.html?idfx=RSS_notr&xtor=RSS-17 « Vol AF447 : de nouvelles recherches sont prévues en février »] sur le site ''[[NouvelObs.com]]'' le {{date|13|décembre|2009}}.</ref>. |
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Le {{date|1 juin 2019}}, pour les dix ans de la catastrophe, le Consul-général de France à Rio de Janeiro, Jean-Paul Guihaumé s'est rendu au parc Penhasco pour rendre hommage aux victimes<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Hommage aux victimes du vol Air France 447 |url=https://riodejaneiro.consulfrance.org/Hommage-aux-victimes-du-vol-Air-France-447 |site=riodejaneiro.consulfrance.org |archive-url= https://archive.wikiwix.com/cache/index2.php?url=https://riodejaneiro.consulfrance.org/Hommage-aux-victimes-du-vol-Air-France-447#federation=archive.wikiwix.com&tab=url |date=5 juin 2019 |consulté le=24 juillet 2022|brisé le = 2024-03-05}}.</ref>. Le même jour, une autre cérémonie s'est tenue au cimetière du Père Lachaise<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Crash du Rio-Paris : dix ans après la catastrophe, une cérémonie ce samedi |url=https://www.francebleu.fr/infos/faits-divers-justice/crash-du-rio-paris-dix-ans-apres-la-catastrophe-une-ceremonie-ce-samedi-1559379755 |site=francebleu.fr |date=1 juin 2019 |consulté le=24 juillet 2022}}.</ref>. |
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* Le 28 mars 2010, le [[Bureau d'enquêtes et d'analyses|BEA]] lance la troisième phase de recherches avec le départ depuis Recife de deux bateaux, l’américain Anne Candies et le norvégien Seabed Worker.<ref>Article [http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/sciences/20100326.OBS1140/vol_af_447__comment_circonscrire_les_boites_noires.html « Vol AF447 : comment circonscrire les boîtes noires »] sur le site ''[[NouvelObs.com]]'' le {{date|27|mars|2010}}.</ref>. |
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Le 6 mai 2010 au matin ,soit 11 mois après le drame,les médias annoncent la localisation des boites noires. |
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== Enquêtes == |
== Enquêtes == |
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=== Enquêtes judiciaire et technique en France === |
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En France, deux enquêtes par des services de l'État sont en cours: |
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En France, deux enquêtes par des services de l'État sont ouvertes : |
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* Une '''enquête judiciaire'''. Un [[juge d'instruction]] du [[tribunal de grande instance (France)|tribunal de grande instance]] de [[Paris]] est saisi de l'enquête et une information judiciaire pour [[homicide involontaire]] est ouverte le {{date|5|juin|2009}}. Le juge a donné [[commission rogatoire]] à la [[Gendarmerie (France)|Gendarmerie nationale]] (Gendarmerie des transports aériens).<ref>{{Lien web|url=http://www.gendarmerie.interieur.gouv.fr/fre/sites/Gendarmerie/Actus/2009/Juin/VOL-AF447-la-gendarmerie-enquete|titre=Vol AF447, la gendarmerie enquête|site=gendarmerie.interieur.gouv.fr|éditeur=[[Gendarmerie (France)|Gendarmerie nationale]]|consulté le={{date|4|juillet|2009}}}}</ref> |
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* une enquête judiciaire. Un [[juge d'instruction en France|juge d'instruction]] du [[tribunal de grande instance (France)|tribunal de grande instance]] de [[Paris]] fut saisi de l'enquête et une information judiciaire pour [[homicide involontaire]] est ouverte le {{date|5|juin|2009}}. Le juge a donné [[commission rogatoire]] à la [[Gendarmerie nationale (France)|Gendarmerie nationale]] ([[Gendarmerie des transports aériens]])<ref>{{Lien web|url=http://www.gendarmerie.interieur.gouv.fr/fre/sites/Gendarmerie/Actus/2009/Juin/VOL-AF447-la-gendarmerie-enquete|titre=Vol AF447, la gendarmerie enquête|site=gendarmerie.interieur.gouv.fr|éditeur=Gendarmerie nationale|consulté le={{date|4|juillet|2009}}|brisé le = 2024-03-05}}.</ref> ; |
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* Une '''enquête technique''', destinée à la prévention de futurs accidents.<ref>{{Lien web|url=http://www.bea.aero/fr/enquetes/vol.af.447/ecet.04juin09.php|titre=Vol AF 447 — Enjeux et cadre de l'enquête technique|site=bea.aero|éditeur=[[Bureau d'enquêtes et d'analyses]]|consulté le={{date|4|juillet|2009}}}}</ref> L'accident étant survenu dans les eaux internationales, l'enquête technique aéronautique est confiée aux autorités du pays d'immatriculation de l'avion, c'est-à-dire au [[Bureau d'enquêtes et d'analyses]] (BEA)<ref>{{fr}} {{Lien web |
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* une enquête technique, destinée à la prévention de futurs accidents<ref>{{lien web |url=http://www.bea.aero/fr/enquetes/vol.af.447/ecet.04juin2009.fr.php|titre=Vol AF 447 — Enjeux et cadre de l'enquête technique|site=bea.aero|éditeur=[[Bureau d'enquêtes et d'analyses pour la sécurité de l'aviation civile|Bureau d'enquêtes et d'analyses]]|consulté le={{date|10|mai|2013}}}}.</ref>. L'accident étant survenu dans les eaux internationales, l'enquête technique aéronautique est confiée aux autorités du pays d'immatriculation de l'avion, c'est-à-dire au [[Bureau d'enquêtes et d'analyses pour la sécurité de l'aviation civile|Bureau d'enquêtes et d'analyses]] (BEA)<ref>{{lien web|url=http://www.bea.aero/fr/enquetes/vol.af.447/vol.af.447.php|titre=Vol AF 447 du {{1er}} juin 2009|site=bea.aero|éditeur=[[Bureau d'enquêtes et d'analyses pour la sécurité de l'aviation civile|Bureau d'enquêtes et d'analyses]]|consulté le={{date|10|mai|2013}}}}.</ref> pour la France. |
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|url=http://www.bea.aero/fr/enquetes/vol.af.447/com01juin2009.php|titre=Vol AF 447 du 31 mai 2009 |auteur= |date= |site=bea.aero |éditeur=[[Bureau d'enquêtes et d'analyses]] |consulté le={{date|1|juin|2009}} }}</ref> pour la France. |
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=== Premiers éléments === |
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Le pilote-commandant de bord avait {{nombre|11000|heures}} de vol<ref name="L'Express 2">[http://www.lexpress.fr/actualite/societe/fait-divers/premieres-precisions-sur-l-airbus-d-air-france-disparu_764282.html Premières précisions sur l’Airbus d’Air France disparu] sur ''[[Lexpress.fr]]''. Consulté le {{date|1|juin|2009}}.</ref> dont {{nombre|1700|heures}} sur ce type d'appareil<ref name="AIR FRANCE">[http://corporate.airfrance.com/]</ref> et l’Airbus, mis en service en 2005 et affichant {{nombre|18870|heures}} au compteur<ref name="L'Express 2" />{{,}}<ref name = "Communiqués Air France">[http://alphasite.airfrance.com/s01/communiques-de-presse/ Communiqués Air France]</ref>{{,}}<ref name="Nouvelobs.com heure">[http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/international/ameriques/20090601.OBS8827/la_disparition_de_lavion_dair_france_heure_par_heure.html La disparition de l’avion d’Air France, heure par heure] sur ''[[Nouvelobs.com]]''</ref>, n’avait aucun défaut constaté lors de son dernier contrôle technique, le {{date|16|avril|2009}}<ref name="L'Express 2" />{{,}}<ref name="Communiqués Air France" />. |
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[[Fichier: |
[[Fichier:Airbus A330-203 AF447 Localização.jpg|vignette|Recife : le {{date|8 juin 2009}}, le capitaine de frégate brésilien Giucemar Tabosa Cardoso montre une carte<ref>{{pdf}}[http://replay.web.archive.org/20090921062512/http://www.defesa.gov.br/UserFiles/File/07%2006%2009.pdf Carte des événements], sur defesa.gov.br</ref> avec la localisation des débris de l'Airbus A330-203.]] |
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Selon ''[[Le Canard enchaîné]]'', qui a pris connaissance d'un document technique interne, [[Air France]] sut très vite, au vu des messages automatiques « [[Aircraft Communication Addressing and Reporting System|ACARS]] » transmis à partir de {{heure|2|11}} (UTC) par l'appareil, que le problème venait des [[tube de Pitot|tubes Pitot]]. La note technique « NT-34-029 » décrivait la défaillance liée aux cinq pannes simultanées<ref>« Le discours piteux d'Air France sur les Pitot », ''[[Le Canard enchaîné]]'', 24 juin 2009. Extrait : {{Citation|Dans la nuit du {{date|1 juin}}, à {{heure|4|11}}, les techniciens du ''Maintenance control center'' d'Air France à Roissy, reçurent une série de messages « Acars » émis automatiquement par l'appareil… Ces messages codés signalaient cinq pannes simultanées. Elles avaient été répertoriées comme étant « associées » à une défaillance des sondes Pitot. Cela ne faisait aucun doute. La preuve : les opérateurs eurent en mains une note technique répondant au doux nom de NT-34-029. Elle décrivait le dysfonctionnement détecté et indiquait la conduite à tenir. Les techniciens eurent si peu d'hésitations sur l'interprétation qu'ils convoquèrent aussitôt une équipe technique chargée d'attendre l'avion sur le tarmac de Roissy pour… changer les sondes Pitot ! L'avion, malheureusement, n'arrivera jamais.}}.</ref>. |
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[[Fichier:Pitot tube with Bernoullis law fr.svg|thumb|Principe de fonctionnement de l'antenne de Prandtl : le tube de Pitot sur le front de l'écoulement fournit la pression totale Pt, une prise située latéralement fournit la pression statique ; un manomètre différentiel fournit la différence des deux, c'est-à-dire la pression dynamique.]] |
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Le système ACARS ayant rapporté une succession de défaillances dans un court intervalle<ref>À titre d'illustration, on peut consulter la transcription de ces pannes telles que publiées par les sites spécialisées : [http://www.eurocockpit.com/images/acars447.php Air France Acars, {{date|1 juin 2009}}]</ref>, plusieurs hypothèses furent envisagées. Selon le directeur de la communication d’[[Air France]], une hypothèse était un [[Sécurité aérienne#Foudre|foudroiement de l’appareil]] (mais il serait revenu sur ces déclarations sources) conjugué à d'autres pannes qui auraient entraîné une panne électrique<ref name="Figaro020609">{{Article|langue=fr|lien auteur1=Pierre Prier |
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Selon le [[Canard Enchaîné]], qui a pris connaissance d'un document technique interne, [[Air France]] a su très vite, au vu des messages automatiques "ACARS" transmis à partir de 4h11 (heure de Paris) par l'appareil, que le problème venait des tubes Pitot . La note technique NT-34-029 décrirait la défaillance liée aux 5 pannes simultanées<ref>{{fr}} [[Canard Enchaîné]], ''Le discours piteux d'Air France sur les Pitot'', 24 juin 2009. Extrait :""Dans la nuit du 1er juin, à 4h11, les techniciens du "Maintenance contrôle center" d'Air France à Roissy, reçoivent une série de messages "Acars" émis automatiquement par l'appareil... Ces messages codés signalent cinq pannes simultanées. Elles sont répertoriées comme étant "associées" à une défaillance des sondes Pitot. Cela ne fait aucun doute. La preuve : les opérateurs ont en mains une note technique répondant au doux nom de NT-34-029. Elle décrit le dysfonctionnement détecté et indique la conduite à tenir. Les techniciens ont si peu d'hésitations sur l'interprétation qu'ils convoquent aussitôt une équipe technique chargée d'attendre l'avion sur le tarmac de Roissy pour... changer les sondes Pitot ! L'avion, malheureusement, n'arrivera jamais."</ref>. |
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|titre=Les causes possibles de l'accident de l'Airbus|périodique =Le Figaro|jour=2|mois=juin|année=2009|url texte=http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2009/06/02/01016-20090602ARTWWW00283-les-causes-possibles-de-l-accident-de-l-airbus.php|consulté le=2 juin 2009}}.</ref>{{,}}<ref name="ChicagoTrib">{{Article|langue=en|lien auteur1=Slobodan Lekic|titre=Lightning rarely causes crashes|périodique =The Chicago tribune|jour=2|mois=juin|année=2009 |
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|url texte=http://www.chicagotribune.com/news/nationworld/sfl-air-france-crash-causes-a060sbjun02,0,3957668.story |
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|consulté le=2 juin 2009}}.</ref>. Parmi les autres hypothèses, étaient notamment envisagées des pannes consécutives à de très fortes [[turbulence]]s<ref name="ChicagoTrib"/> ou une [[attentat|attaque terroriste]]<ref name="Figaro020609"/>. |
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Le {{date|3 juin 2009}}, lors d'une conférence de presse, le BEA déclarait {{citation|ne pas être d’un optimisme total}} sur la possibilité de retrouver les [[Enregistreur de vol|boîtes noires]]<ref name="Le Figaro 030609">{{Article|langue=fr |
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Le système [[Aircraft Communication Addressing and Reporting System|ACARS]] ayant rapporté une succession de pannes, la défaillance du système électrique et la dépressurisation de l'appareil, dans un court intervalle<ref>À titre d'illustration, on peut consulter la transcription de ces pannes telles que publiées par les sites spécialisées : [http://www.eurocockpit.com/images/acars447.php Air France Acars, 1er juin 2009]</ref>, plusieurs hypothèses sont envisagées. Selon le directeur de la communication d’[[Air France]], une hypothèse est un [[Sécurité aérienne#Foudre|foudroiement de l’appareil]] (mais il serait revenu sur ces déclarations sources) conjugué à d'autres pannes qui auraient entraîné une panne électrique<ref name="Figaro020609">{{Article |
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|titre=AF 447-boîtes noires : le BEA pas optimiste|périodique=[[Le Figaro]]|jour=3|mois=juin|année=2009|url texte=http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2009/06/03/01011-20090603FILWWW00371-af-447-boites-noires-le-bea-pas-optimiste.php}}.</ref>. Le {{date|5 juin 2009}}, le cabinet d'avocats [[Londres|londonien]] ''Stewarts Law'' annonça mener des investigations pour examiner dans quelle mesure la catastrophe serait à rapprocher des événements survenus au cours du [[vol 72 Qantas]] du {{date|7|octobre|2008}}<ref>{{Lien brisé|url=http://www.leblogfinance.com/2009/06/vol-af447-pr%C3%A8s-dun-milliard-deuros-vers%C3%A9s-pour-une-seule-police-dassurances.html|titre=Le Blog Finance}}.</ref>. Le {{date|7 juin 2009}}, l'AFP rapportait que « des informations convergentes ont émergé » mettant en cause les systèmes de mesure de la vitesse ([[Tube de Pitot|tubes Pitot]]) des Airbus A330<ref>{{Lien brisé|url=http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5g_8xARLLzYiGbGbS67Edu0yuEM7g|titre=AFP, 7 juin 2009}}.</ref>. Le {{date|25|juin|2009}}, le [[Conseil national de la sécurité des transports|National transportation safety board]] américain ouvrit une enquête au sujet d'incidents sur des A330 qui avaient perdu les informations fiables concernant altitude et vitesse<ref>{{Lien web|titre=NTSB investigating two recent incidents involving possible A-330 speed and altitude indication anomalies|url=http://www.ntsb.gov/Pressrel/2009/090625a.html|site=ntsb.gov}}.</ref>. |
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| langue=fr |
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| lien auteur1=Pierre Prier |
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| titre=Les causes possibles de l'accident de l'Airbus |
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| périodique =Le Figaro |
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| lien périodique = |
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| année=2009 |
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| consulté le=2 juin 2009 |
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}}</ref>{{,}}<ref name="ChicagoTrib">{{Article |
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| langue=en |
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| lien auteur1=Slobodan Lekic |
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| titre=Lightning rarely causes crashes |
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| périodique =The Chicago tribune |
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| lien périodique = |
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| jour=2 |
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| mois=juin |
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| année=2009 |
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| url texte=http://www.chicagotribune.com/news/nationworld/sfl-air-france-crash-causes-a060sbjun02,0,3957668.story |
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| consulté le=2 juin 2009 |
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}}</ref>. Parmi les autres hypothèses, sont notamment envisagées des pannes consécutives à de très fortes [[turbulence]]s<ref name="ChicagoTrib"/> ou une [[attaque terroriste]]<ref name="Figaro020609"/>. |
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=== Deux rapports du BEA avant l'obtention des enregistreurs de vol === |
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Le 3 juin, lors d'une conférence de presse, le BEA déclare {{citation|ne pas être d’un optimisme total}} sur la possibilité de retrouver les [[Boîte noire (aéronautique)|boîtes noires]]<ref name="Le Figaro 030609">{{fr}} {{Article |
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Le {{date|2 juillet 2009}}, le [[Bureau d'enquêtes et d'analyses pour la sécurité de l'aviation civile|BEA]] a publié un rapport intermédiaire. Ce rapport inclut une description détaillée de tous les faits connus et une synthèse de l'examen visuel des débris (dérive…)<ref>{{pdf}} [http://www.bea.aero/docspa/2009/f-cp090601e1/pdf/f-cp090601e1.pdf Accident survenu le {{date|1er juin 2009}} à l’Airbus A330-203 immatriculé F-GZCP exploité par Air France - vol AF 447 Rio de Janeiro - Paris], sur le site bea.aero</ref>. L'examen visuel des débris « montre que l’avion n’a pas été détruit en vol ; il paraît avoir heurté la surface de l’eau en ligne de vol, avec une forte accélération verticale »<ref>{{Lien web|langue=french|nom1=BEA|titre=Accident de l'Airbus A330-203 immatriculé F-GZCP et exploité par Air France survenu le 01/06/2009 dans l'océan atlantique|url=https://www.bea.aero/les-enquetes/les-evenements-notifies/detail/event/accident-de-lairbus-a330-203-immatricule-f-gzcp-et-exploite-par-air-france-survenu-le-01062009-da/|site=BEA - Bureau d'Enquêtes et d'Analyses pour la sécurité de l'aviation civile|consulté le=2017-12-30}}.</ref>. |
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| langue=fr |
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| titre= AF 447-boîtes noires: le BEA pas optimiste |
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| périodique =[[Le Figaro]] |
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| jour=3 |
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| mois=juin |
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| année=2009 |
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| url texte=http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2009/06/03/01011-20090603FILWWW00371-af-447-boites-noires-le-bea-pas-optimiste.php |
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}}</ref>. |
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Un deuxième rapport du BEA présenté le {{date|17|décembre|2009}} conclut au fait que l'avion était entier lorsqu'il a touché l'eau avec une assiette légèrement cabrée. Il précise également qu'il n'y a eu aucune dépressurisation, les containers des masques à oxygène étant restés fermés. Mais les causes de l'accident ne sont encore pas définies<ref>{{pdf}} [http://www.bea.aero/docspa/2009/f-cp090601e2/pdf/f-cp090601e2.pdf Rapport d’étape {{n°|2}} f-cp090601e2 Accident survenu le {{date|1 juin 2009}} à l’Airbus A330-203 immatriculé F-GZCP], bea.aero, consulté le 26 mars 2020</ref>. |
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Le vendredi {{Date|5|juin|2009}}, le bureau d'avocat [[Londres|londonien]] ''Stewarts Law'' annonce mener des investigations pour examiner dans quelle mesure la catastrophe serait à rapprocher des événement survenus au cours du [[Vol 72 Qantas]] le {{date|7|octobre|2008}}<ref>[http://www.leblogfinance.com/2009/06/vol-af447-pr%C3%A8s-dun-milliard-deuros-vers%C3%A9s-pour-une-seule-police-dassurances.html Le Blog Finance]</ref>. |
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=== Réaction des pilotes === |
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Le {{date|7|juin|2009}}, l'AFP rapporte que « des informations convergentes ont émergé » mettant en cause les systèmes de mesure de la vitesse ([[Tube de Pitot|Tubes Pitot]]) des Airbus A330<ref>[http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5g_8xARLLzYiGbGbS67Edu0yuEM7g Google]</ref>. |
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Le {{date|4|octobre|2009}}, le syndicat des pilotes d'Air France (Spaf) affirme que les sondes Pitot ont joué un rôle essentiel dans le crash du vol AF447. Son président, Gérard Arnoux affirme que l'accident aurait « sans doute pu être évité » si les capteurs avaient été changés plus tôt<ref>{{Article|langue=fr-FR|auteur1=|titre=AF 447 : Les sondes Pitot à l'origine du crash |périodique=L'Obs |date=04 octobre 2009|lire en ligne=https://www.nouvelobs.com/monde/20091004.OBS3494/af-447-les-sondes-pitot-a-l-origine-du-crash.html|consulté le=2017-12-30}}.</ref>. |
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Le syndicat des pilotes fait remarquer en 2015 que Thales, dès 2006, avait écrit que « la vitesse, l'incidence et l'altitude sont des paramètres vitaux pour la sécurité des vols » et que « la perte de ces paramètres pouvait être la cause de crash d'avions, particulièrement en cas de givrage des sondes »<ref>{{Lien web |langue=fr |nom1=Fair |prénom1=Vanity |nom2=France |prénom2=Condé Nast Digital |titre=Droit de réponse à l'article de Vanity Fair sur le vol AF 447 Rio-Paris |url=https://www.vanityfair.fr/actualites/articles/droit-de-reponse-a-larticle-de-vanity-fair-sur-le-vol-af-447-rio-paris/25053 |site=Vanity Fair |date=2015-03-30 |consulté le=2019-09-05 }}.</ref>. |
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Le {{date|25|juin|2009}}, le ''[[Conseil national de la sécurité des transports|National transportation safety board]]'' américain ouvre une enquête sur des incidents où des A330 ont perdu des informations d'altitude et de vitesse.<ref>{{Lien web|titre=NTSB investigating two recent incidents involving possible A-330 speed and altitude indication anomalies|url=http://www.ntsb.gov/Pressrel/2009/090625a.html|site=ntsb.gov}}</ref> |
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=== Problèmes météorologiques ultérieurs, sur le même vol, 6 mois après === |
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Le {{date|2|juillet|2009}}, le BEA a publié un rapport intermédiaire. Ce rapport inclut une description détaillée de tous les faits connus et une synthèse de l'examen visuel des débris (dérive, etc.)<ref>http://www.bea.aero/docspa/2009/f-cp090601e1/pdf/f-cp090601e1.pdf</ref>. L'examen visuel des débris « montre que l’avion n’a pas été détruit en vol ; il paraît avoir heurté la surface de l’eau en ligne de vol, avec une forte accélération verticale » <ref>http://www.bea.aero/fr/enquetes/vol.af.447/vol.af.447.php</ref>. |
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Dans la nuit du 29 au {{date|30 novembre 2009}}, un autre A330-200 d'Air France effectuant le même vol (AFR445) entre Rio et Paris a lui aussi rencontré des problèmes météorologiques au-dessus de l'océan Atlantique. L'appareil a en effet rencontré une zone de turbulences sévères<ref>Article ''[https://www.challenges.fr/actualites/entreprises/20091210.CHA9808/enquete_sur_les_turbulencessur_un_a330_entre_rio_et_par.html Air France : un A330 Rio-Paris lance un appel d'urgence pour se dérouter]'', challenges.fr.</ref>. Air France précise dans un communiqué de presse que l'équipage, n'ayant pas pu joindre le contrôle aérien, a dû — après l'émission d'un message-radio d'urgence — amorcer une descente pour rejoindre un niveau de vol moins turbulent. Après une demi-heure de turbulences modérées à fortes, le vol a pu se poursuivre normalement<ref>Communiqué de presse ''[http://corporate.airfrance.com/fr/presse/actualites/article/item/vol-af445-rio-paris-cdg-du-291109/ Vol AF445 Rio-Paris-CDG du 29/11/09]'' sur le site officiel [http://corporate.airfrance.com/fr Air France Corporate].</ref>. |
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=== Mise en examen d'Air France et d'Airbus === |
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Le {{date|5|juillet|2009}}, complétant une information déjà publiée le 22 juin 2009 sous le titre ''AF 447 : le mystère des positions'', le site [[20 minutes (France)|20 minutes.fr]] affirme que, grâce aux messages automatiques, « la position de la catastrophe était donc effectivement connue à une vingtaine de kilomètres près » par ''Air France'' dès le début. Puis s'étonne : « Pourquoi a-t-il fallu cinq jours pour trouver les premiers débris, après qu'on ait affirmé que la zone des recherches était très grande, de la taille de la France ? »<ref>[http://af447.20minutes-blogs.fr/archive/2009/06/22/af-447-le-mystere-des-positions.html]</ref> |
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En {{date|mars 2011}}, le constructeur Airbus puis la compagnie Air France ont été mis en examen à Paris pour homicides involontaires<ref>{{Article|langue=fr-FR|titre=Le constructeur Airbus mis en examen pour "homicides involontaires" - France 24|périodique=France 24|date=2011-03-17|lire en ligne=http://www.france24.com/fr/20110317-airbus-mis-examen-homicides-involontaires-vol-rio-paris-crash-af-447-justice-bresil-atlantique-morts-enquete-epave|consulté le=2017-12-30}}.</ref>. |
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=== Notes d'information du BEA, publiées après la récupération des enregistreurs de vol === |
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Un deuxième rapport du BEA présenté le 17 décembre 2009 conclut au fait que l'avion était entier lorsqu'il a touché l'eau avec une assiette légèrement cabrée. Il précise également qu'il n'y a eu aucune dépressurisation, les containers des masques à oxygène étant restés fermés. Mais les causes de l'accident ne sont encore pas définies <ref> http://www.bea.aero/docspa/2009/f-cp090601e2/pdf/f-cp090601e2.pdf Second rapport du BEA</ref>. |
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[[Fichier:BEAHQLeBourget8.JPG|vignette|Le siège du BEA à l'[[aéroport de Paris-Le Bourget|aéroport du Bourget]].]] |
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[[Fichier:AF447SeaBottom.jpg|vignette|La profondeur du site du crash océan.]] |
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Le {{date|27 mai 2011}}, le [[Bureau d'enquêtes et d'analyses pour la sécurité de l'aviation civile|BEA]] publie une note d'information fournissant les premiers éléments factuels sur le déroulement des évènements<ref>{{Lien web|langue=fr|format=pdf|titre=Point sur l’enquête|url=https://www.bea.aero/enquetes/vol.af.447/point.enquete.af447.27mai2011.fr.pdf|site=bureau d’enquêtes et d’analyses pour la sécurité de l’aviation civile|date=27 mai 2011}}.</ref> à la suite d'une analyse préliminaire des données des enregistreurs de vol. |
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Les faits se produisirent quelques minutes après la passation de fonction entre le commandant de bord (qui, selon le rapport du BEA, {{Nobr|page 23}}, est PNF lors du décollage de l'appareil) et le premier segment de vol en compagnie d'un des deux copilotes, et le second copilote. Le poste de pilotage était donc occupé par les deux copilotes, tandis que le commandant de bord était allé prendre du repos sur une couchette, dans la perspective d'assurer le dernier segment de vol et l'atterrissage. L'événement initial concernait la perte des indications de la vitesse de l'appareil par rapport à l'air environnant (sondes Pitot). Cette valeur conditionne la performance de vol de l'avion, et il est difficile de lui substituer une autre mesure de vitesse, telle celle fournie par l'équipement [[Global Positioning System|GPS]], en raison de la différence importante entre les deux valeurs qui peut résulter de l'action du [[vent]] ou des [[Courant-jet|courants-jets]]. Cette anomalie de mesure semble avoir été détectée par le [[système de gestion de vol]]. En tout cas le désengagement du [[pilote automatique]] et de l'[[automanette|auto-manette]] a été mémorisé par les [[Enregistreur de vol|enregistreurs de vol]], avec pour conséquence un passage en pilotage manuel. |
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== Identification des victimes == |
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Depuis le {{date|1|juin|2009}}, l'[[Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale]] est chargé des prélèvements [[ADN]] sur les familles de disparus<ref>{{Article |
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|auteur= |
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|titre=Vol AF447 : Des familles déjà soumises à des tests ADN |
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|revue=[[TF1]] |
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|ISSN= |
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|date={{date|6|juin|2009}} |
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|texte=http://aliceadsl.lci.fr/infos/jt/0,,4431174-VU5WX0lEIDUzNg==,00-pour-les-familles-c-est-la-fin-de-l-espoir-.html |
|||
|consulté le={{date|6|juin|2009}}}}</ref>, du recueil des données dentaires ou éventuelles prothèses des disparus<ref name="BBC">{{en}} {{Lien web |
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|url=http://www.france5.fr/magazinesante/009588/191/164853.cfm |
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|titre=Entretien avec le Dr. Yves Schuliar, sous-directeur de l'IRCGN |
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|auteur= |
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|date={{date|8|juin|2009}} |
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|site=france5.fr |
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|éditeur=[[France 5]] |
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|consulté le={{date|8|juin|2009}} |
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}}</ref>. Le 6 juin, l'armée brésilienne annonce avoir repêché des corps (deux corps de sexe masculin) et des débris dont un billet du vol trouvé dans une mallette et un siège bleu appartenant au vol AF447<ref name = "L'Express" />{{,}}<ref name = "Le Point 1" />{{,}}<ref>[http://www.letelegramme.com/ig/dossiers/af447/vol-af-447-des-corps-auraient-ete-recuperes-06-06-2009-413888.php Le Telegramme]</ref>{{,}}<ref>[http://fr.news.yahoo.com/4/20090606/tts-france-avion-corps-urgent-ca02f96.html Yahoo News]</ref>{{,}}<ref>[http://fr.news.yahoo.com/3/20090606/twl-bresil-france-avion-disparition-1be00ca.html Yahoo News]</ref>{{,}}<ref>[http://fr.news.yahoo.com/4/20090606/tts-france-avion-corps-ca02f96.html Yahoo News]</ref>{{,}}<ref>[http://fr.news.yahoo.com/3/20090607/twl-bresil-france-avion-disparition-synt-1be00ca.html Dépêche Associated Press sur Yahoo! France]</ref>. |
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La France a nommé un ambassadeur chargé des relations avec les familles des passagers du vol AF447, Pierre-Jean Vandoorne, qui a pour mission d'assister les familles des 228 passagers « notamment en facilitant leurs relations avec les administrations et avec Air France, il est également chargé de veiller à la bonne coopération entre les services français et les autorités étrangères concernées par cette catastrophe<ref>[http://fr.news.yahoo.com/3/20090607/tfr-bresil-france-avion-disparition-vand-342d366.html Dépêche Associated Press sur Yahoo ! France]</ref> ». |
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Faute de disposer des informations de vitesse indispensables pour assurer certains calculs, le [[système de gestion de vol]] est passé de la loi dite « Normale » à la loi dite « Alternate 2 », qui n'assure qu'un degré restreint de protection de l'avion par rapport aux évolutions demandées par le pilote ou aux modifications de l'attitude de l'appareil provoquées par des perturbations extérieures. |
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L'[[Identification des victimes de catastrophes|identification des victimes]] s'effectue grâce à une cellule d'investigation divisée elle même en deux parties : ''ante mortem'' et ''post mortem''<ref name="20 Minutes">[http://www.20minutes.fr/article/331085/Monde-L-identification-des-victimes-va-pouvoir-commencer.php L'identification des victimes va pouvoir commencer] sur ''[[20 minutes|20minutes.fr]]''. Consulté le {{date|8|juin|2009}}; [[Max Lagarrigue]], [http://www.ladepeche.fr/article/2009/07/16/639845-Une-des-victimes-du-Rio-Paris-inhumee-demain-a-Castelmayran.html Virgnie Mommayou l'une des victimes françaises identifiées et inhumées], [[La Dépêche du Midi]], 16/7/2009.</ref>. L'équipe ''ante mortem'' est chargée de recueillir auprès des familles le plus de renseignements possible permettant l'identification des corps, tandis que le groupe ''post mortem'' travaille directement sur les corps<ref name="20 Minutes"/>. Les familles ont accepté de se soumettre à des tests ADN, mais cette technique constitue un dernier recours si les corps sont trop abîmés après plusieurs jours en mer<ref name="20 Minutes"/>. Le 24 juin, le corps du commandant de bord<ref>http://fr.news.yahoo.com/63/20090625/tfr-vol-af-447-le-corps-du-commandant-de-019dcf9.html</ref> et celui d'un steward ont été identifiés. |
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Quelques secondes après ce passage en pilotage manuel, et l'annonce faite par le pilote qu'il prenait le contrôle de l'appareil, une action à [[cabrer]] a été mémorisée par les enregistreurs de vol. À la suite de cette commande, l’avion est monté jusqu'à {{unité|38000 pieds}} [{{unité|11582|mètres}}], avec une [[Assiette (angle)|assiette]] finale conséquente, de l'ordre de {{unité|16 degrés}}. L'alarme de [[Décrochage (aérodynamique)|décrochage]] s’est déclenchée et l'avion a effectivement décroché. Les commandes du pilote qui ont suivi ont été majoritairement à cabrer, et le plan horizontal réglable ([[Plan horizontal (aéronautique)|PHR]]) a réagi à ces commandes en passant en une minute environ d'une position initiale à {{unité|3 degrés}} à cabrer à une position {{unité|13 degrés}} à cabrer, qui n'a quasiment plus varié jusqu'à l'impact (deux secondes avant celui-ci le commandant signala {{Citation|dix degrés d'assiette}}). Cette position du PHR était de nature à contribuer au maintien de la situation de décrochage de l'avion. |
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== Réactions publiques == |
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Il est à noter cependant une tentative d'un pilote de faire piquer l'avion à {{heure|2|12|17}} : « L'un des pilotes poussa le [[Mini-manche (aéronautique)|mini-manche]], ce qui réduisit l'incidence de l'avion. Les indications de vitesse repassèrent au-dessus de {{unité|60 nœuds}} (environ {{unité|110|km/h}}), l'alarme de décrochage se réenclencha. Les pilotes ne persistèrent pas ». Voir ce dossier (résumé de la note du BEA, graphiques) et les commentaires<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=Vol AF447: comprendre la note du BEA, les nouvelles pistes|url=http://www.techno-science.net/?onglet=articles&article=42|site=techno-science.net|consulté le=2017-12-30}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|titre=02:12:17: poursuite de la chute, tentative de correction ?|url=http://www.techno-science.net/?onglet=articles&article=42&page=7|site=techno-science.net|consulté le=2017-12-30}}.</ref>, qui se proposent d'expliquer l'attitude apparemment irrationnelle des pilotes, l'alarme de décrochage retentissant alors que la situation s'améliorait, et s'interrompant à cause d'une trop forte incidence. |
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Le président de la République française [[Nicolas Sarkozy]] s'est déplacé à Roissy et a lui-même annoncé aux familles des victimes que les chances de retrouver des survivants étaient très faibles<ref>[http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/international/20090601.OBS8800/avion_dair_france_disparu__une_cellule_de_crise.html?idfx=RSS_notr&xtor=RSS-17 Le Nouvel Observateur]</ref>. Le [[Ministère des Affaires étrangères (France)|ministère des Affaires étrangères]] a mis en place une cellule de crise. |
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La chute fut très rapide, n'ayant duré que {{nobr|3 minutes 30}}, pendant lesquelles l'avion est resté en situation de décrochage (l’[[Incidence (aérodynamique)|incidence]] enregistrée durant cette période est toujours restée supérieure à {{unité|35 degrés}}). Les moteurs fonctionnaient normalement et ont toujours répondu aux commandes de l’équipage. |
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L'accident a suscité une grande émotion dans l'espace public et médiatique tant en France qu'au Brésil. L'accident a fait l'objet d'une intense couverture médiatique, parfois jugée excessive au regard de l'absence presque totale d'informations et de l'occultation des événements politiques contemporains ([[Guerre de Gaza de 2008-2009|Guerre de Gaza]]). En France, des minutes de silence ont été observées lors du [[Internationaux de France de Roland-Garros|tournoi de Roland-Garros]] (à l'initiative de la [[Fédération française de tennis]]), à l'[[Assemblée nationale (France)|Assemblée nationale]] et au [[Sénat]] ainsi qu'au début du match de football amical [[France-Nigeria en football|France-Nigeria]] du 2 juin 2009. Le 3 juin, une cérémonie œcuménique multi-confessionnelle a eu lieu en la [[cathédrale Notre-Dame de Paris]], avec un message du pape exprimant ses « vives condoléances » aux familles<ref>[http://alphasite.airfrance.com/s01/communiques-de-presse/ Communiqué d'Air France]. Participent notamment à la cérémonie de Notre-Dame le cardinal [[André Vingt-Trois]], archevêque de Paris, le grand rabbin [[Haïm Korsia]], aumônier israélite de l’air, [[Mohammed Moussaoui]], président du [[Conseil français du culte musulman]], le [[métropolitain]] Emmanuel, président de l’Assemblée des évêques orthodoxes de France, et le pasteur [[Claude Baty]], président de la Fédération protestante de France.</ref>. Au Brésil, un [[deuil national]] de trois jours a été décrété en hommage aux victimes. Le 4 juin, à Rio de Janeiro, un demi-millier de personnes assistent à un office religieux à la mémoire de ces victimes. [[Bernard Kouchner]], ministre français des Affaires étrangères, y représente la France. |
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Le commandant de bord, rappelé par le copilote qui avait pris sa place peu avant le début de la séquence, revint dans le poste de pilotage environ une minute après les premiers incidents : s'étant mis sur le siège de derrière il ne pouvait intervenir que par des suggestions verbales. C'est donc l'équipage au complet qui était présent dans le poste de pilotage pendant la phase de décrochage de l'appareil. Les dernières valeurs mémorisées par les enregistreurs de vol sont une assiette de {{unité|16,2 degrés}} à cabrer, un [[roulis]] de {{unité|5,3 degrés}} à gauche, une vitesse horizontale de {{unité|107 [[Nœud (unité)|nœuds]]}} ({{unité|198|km/h}}) et une vitesse verticale de {{unité|-10912 pied/min}}<ref>{{lien web|langue=en|url=http://www.flightglobal.com/articles/2011/05/27/357307/af447-stalled-but-crew-maintained-nose-up-attitude.html| consulté le=29 mai 2011|titre=AF447 stalled but crew maintained nose-up attitude|date=27 mai 2011|éditeur=flightglobal.com|brisé le = 2024-03-05}}.</ref>{{,}}<ref>{{lien web |langue=en|url=https://www.lemonde.fr/societe/infographie/2011/05/27/les-dernieres-minutes-du-vol-af447_1528602_3224.html | titre = Les dernières minutes du vol AF447|éditeur=Le Monde|date=27 mai 2011|consulté le=30 mai 2011}}.</ref> (-{{unité|3226|m/min}}, soit : {{unité|193 km/h}}). |
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Le {{date|4|octobre|2009}}, le syndicat de pilote Spaf affirme que les sondes Pitot ont joué un rôle essentiel dans le crash du vol AF447. Son président, Gérard Arnoux affirme que l'accident aurait « sans doute pu être évité » si les capteurs avaient été changés plus tôt<ref>[http://www.lalsace.fr/fr/permalien/article/2047187/AF-447-les-sondes-Pitot-bien-a-l-origine-du-crash-selon-une-contre-enquete.html AF 447 : les sondes Pitot bien à l'origine du crash, selon une contre-enquête]</ref>. |
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Les raisons pour lesquelles l'équipage a perdu le contrôle de l'avion ne sont pas claires (quand le PF prit les commandes, il n'indiqua pas au PNF assis à sa gauche ce qu'il s'apprêtait à faire : cabrer fortement l'avion). Les données qui ont été rendues publiques ne permettent pas de comprendre quels sont les éléments qui ont motivé une commande initiale à [[cabrer]] par le pilote, commande qui a provoqué une augmentation de l'[[altitude]] de l'avion au détriment de sa [[vitesse]], ainsi qu'une augmentation de l'[[Incidence (aérodynamique)|incidence]] qui a entraîné, et maintenu, le décrochage. Cependant, le fait que le PF ait cabré assez fortement l'appareil immédiatement après la perte de données fiables sur la vitesse de déplacement de l'appareil peut laisser penser qu'il a voulu éviter une vitesse excessive et donc dangereuse pour la structure même de la cellule de l'avion (crainte d'un « décrochage haut »)<ref>{{Harvsp|id=BEAfinal|texte= Rapport final|passage=186}}.</ref>. Par ailleurs, ainsi qu'il l'est indiqué ici même et comme le rappellent, notamment, les anciens pilotes Jean Serrat et Gérard Arnoux dans le documentaire de 2017 cité plus bas, parmi les informations erronées que le PF a pu voir sur le tableau de vol se trouvait la mention d'une perte d'altitude (assez légère : {{Unité|400|pieds}}, soit environ {{Unité|122|mètres}}) qui pourrait l'avoir incité à rétablir la situation en faisant remonter l'avion. |
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Dans la nuit du 29 au 30 novembre 2009, un autre A330-200 d'Air France effectuant le même vol entre Rio et Paris a lui aussi rencontré des problèmes météorologiques au-dessus de l'océan Atlantique. L'appareil a en effet rencontré une zone de turbulences sévères<ref>Article ''[http://www.challenges.fr/actualites/entreprises/20091210.CHA9808/enquete_sur_les_turbulencessur_un_a330_entre_rio_et_par.html Air France : un A330 Rio-Paris lance un appel d'urgence pour se dérouter]'' sur le portail Orange.</ref>. Air France précise dans un communiqué de presse que l'équipage, n'ayant pas pu joindre le contrôle aérien, a dû - après l'émission d'un message-radio d'urgence - amorcer une descente pour rejoindre un niveau de vol moins turbulent. Après une demi-heure de turbulences modérées à fortes, le vol a pu se poursuivre normalement<ref>Communiqué de presse ''[http://corporate.airfrance.com/fr/presse/actualites/article/item/vol-af445-rio-paris-cdg-du-291109/ Vol AF445 Rio-Paris-CDG du 29/11/09]'' sur le site officiel [http://corporate.airfrance.com/fr Air France Corporate].</ref>. |
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Les commandes ultérieures à cabrer sont également inexpliquées à ce jour. Mais on rappelle que dans l'hypothèse où les pilotes auraient pris conscience du décrochage, la procédure à appliquer pour sortir de cette situation de décrochage comporte, généralement, une action à [[piquer]] (faire descendre le nez de l'appareil) plutôt qu'à [[cabrer]]<ref name="Newscientist-28May">{{lien web|url=https://www.newscientist.com/blogs/onepercent/2011/05/blaring-alarms-confused-doomed.html|titre=Report on Air France 447 crash deepens mystery|consulté le=28 May 2011}}.</ref>{{,}}<ref>{{lien web|langue=en|url=https://www.lemonde.fr/societe/article/2011/05/27/rio-paris-l-ombre-d-une-erreur-de-pilotage_1528483_3224.html#ens_id=1513709|titre=Rio-Paris : l'ombre d'une erreur de pilotage|éditeur=Le Monde|date=27 mai 2011|consulté le=30 mai 2011}}.</ref>. |
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[[Fichier:ILA-Pitotrohr.jpg|vignette|Un modèle du tube de Pitot.]] |
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=== Troisième rapport du BEA === |
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Un troisième rapport du BEA est rendu public le {{date|29|juillet|2011}}<ref>{{Article|langue=fr-FR|auteur1=Joël Ricci|titre=AF 447 : le {{3e}} rapport rendu public vendredi 29 juillet|périodique=Air Journal|date=25 juillet 2011|lire en ligne=http://www.air-journal.fr/2011-07-25-af-447-le-3e-rapport-rendu-public-vendredi-29-juillet-533308.html|consulté le=2017-12-30}}.</ref>. Selon ce rapport, des nouveaux faits ont été établis, en plus de ceux mentionnés ci-dessus, notamment<ref name="etape3">{{lien web|url=http://www.bea.aero/docspa/2009/f-cp090601e3/pdf/f-cp090601e3.pdf|titre=Rapport d’étape {{n°|3}} : Accident survenu le 1er juin 2009 entre Rio de Janeiro et Paris à l'Airbus A330-203 immatriculé F-GZCP et exploité par Air France, vol AF 447 |éditeur=Bureau d’Enquêtes et d’Analyses pour la sécurité de l’aviation civile|date=29 juillet 2011}}.</ref> : |
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* les copilotes n’avaient pas reçu d’entraînement, à haute altitude, à la procédure « [[Altitude et vitesse (aéronautique)#Vitesse indiquée ou Vi ou IAS|IAS [vitesse indiquée]]] douteuse » et au pilotage manuel ; |
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* bien qu’ayant identifié et annoncé la perte des indications de vitesse, aucun des deux copilotes n’a appelé la procédure « IAS douteuse »<ref>{{Lien web|url=http://www.letelegramme.com/ig/generales/france-monde/france/rio-paris-les-pilotes-mis-en-cause-30-07-2011-1385311.php|titre=Rio-Paris. Les pilotes mis en cause|date=30 juillet 2011|site=Le Télégramme}}.</ref> ; |
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* en moins d’une minute après le désengagement du pilote automatique, l’avion est sorti de son [[domaine de vol]] à la suite d’actions de pilotage manuel majoritairement à cabrer permises par le passage des commandes de vol en loi « Alternate 2 » (cf. ''supra'') ; |
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* aucune annonce standard concernant les écarts d’assiette et de vitesse verticale n’a été faite ; |
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* bien que l'altitude maximale eût été une préoccupation permanente avant la déconnexion du pilote automatique, aucun des deux copilotes n’y fit référence quand l'avion a atteint cette limite à la suite des actions manuelles du pilote ; |
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* l’approche du décrochage a été caractérisée par l’activation de l’alarme puis l’apparition de vibrations caractéristiques au niveau des ailes (buffet) ; |
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* un des copilotes fit référence à l’alarme de décrochage en demandant de quoi il s'agissait, mais aucun (pas même le commandant) n’avait formellement identifié la situation de décrochage ; |
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* plusieurs actions à piquer provoquèrent une diminution de l’assiette et de l’incidence dont les valeurs redevenaient alors valides, de telle sorte qu’une action franche à piquer se traduisait par la réactivation de l’alarme de décrochage. Il semble que les pilotes réagissent alors par une action à cabrer, dont les conséquences étaient une augmentation de l’incidence, une diminution des vitesses mesurées en-dehors du [[domaine de vol]] (et donc non gérées par le système) et par conséquent l’arrêt de l’alarme de décrochage ; |
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* aucun des deux copilotes n’avait formellement identifié la situation de décrochage dans laquelle se trouvait l’avion, ni à travers l’alarme sonore, ni par la reconnaissance du buffet, ni par l’interprétation des valeurs élevées de vitesse verticale et de l’assiette ; |
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* malgré plusieurs références à l’altitude, qui diminuait, aucun des trois membres d’équipage n’avait semblé en mesure de déterminer à quelles informations se fier : les valeurs d’assiette, de roulis et de poussée pouvaient leur paraître incohérentes avec les valeurs de vitesse verticale et d’altitude. |
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=== Rapport final du BEA === |
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[[Fichier:Airbus A380 cockpit zoom on sidestick.JPG|vignette|Un des deux mini-manches latéraux qui équipent le poste de pilotage des Airbus.]] |
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Le {{date|5|juillet|2012}}, le BEA a publié son rapport final sur l'accident<ref>{{Lien web|langue=fr|format=pdf|titre=Rapport final : Accident survenu le 1er juin 2009 à l’Airbus A330-203 exploité par Air France - vol AF 447 - Rio de Janeiro - Paris|url=http://www.bea.aero/fr/enquetes/vol.af.447/presentation.rapport.final.05juillet2012.fr.pdf|site=bea.aero|consulté le= 1 juin 2019}}.</ref>{{,}}<ref>{{Harvsp|texte=Rapport final|id=BEAfinal}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|langue=fr|format=pdf|titre=Transcription du Cockpit Voice Recorder|url=https://www.bea.aero/docspa/2009/f-cp090601/pdf/annexe.01.pdf|site=bea.aero|date=juillet 2012|consulté le=16/01/2020}}.</ref>. |
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Ce document confirme les conclusions des rapports préliminaires et présente des détails supplémentaires ainsi que des recommandations relatives à l'amélioration de la sécurité. |
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Selon ce rapport, l'accident résulte de la succession d’événements suivants : |
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* incompatibilité temporaire entre les mesures de vitesse de l'avion par rapport à l'air, vraisemblablement à la suite de l'obstruction des [[Tube de Pitot|sondes Pitot]] par des cristaux de glace. La principale conséquence de cet événement a été la déconnexion du pilote automatique ainsi que la sélection d'une loi de [[commandes de vol électriques]] dégradée (« Alternate 2 ») ; |
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* actions inappropriées du PF (pilote aux commandes) sur les commandes, qui ont provoqué la sortie de l'appareil de son [[domaine de vol]] ; |
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* absence de réaction appropriée de l'équipage à la perte des informations de vitesse indiquée en dépit de l'existence d'une procédure censée être appliquée dans ce cas ; |
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* identification tardive par le PNF (pilote non aux commandes) de l'altération de la trajectoire résultant des commandes du PF et mauvaise évaluation de l'amplitude de ces commandes ; |
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* absence d'identification de l'approche du [[Décrochage (aérodynamique)|décrochage]] et absence de réaction appropriée lors de l'amorce du décrochage, provoquant à terme la sortie de l'avion de son [[domaine de vol]] ; |
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* absence persistante d'identification par l'équipage d'une situation de [[Décrochage (aérodynamique)|décrochage]] établi, avec pour conséquence l'absence d'actions appropriées sur les commandes pour reprendre le contrôle de l'appareil. |
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Ces événements peuvent trouver leur explication dans une combinaison des facteurs suivants : |
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# '''Les critères de réaction des différents membres de l'équipage''' qui n'ont pas permis : |
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#* d'appliquer à l’événement de perte de la vitesse indiquée la procédure appropriée afin de gérer correctement cet incident, |
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#* de prendre correctement en compte le fait que le givrage des [[Tube de Pitot|sondes Pitot]] pouvait se produire, et d'anticiper ses conséquences, |
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#* de réagir de manière appropriée à la situation connue sous le nom « vol avec IAS douteuse » (vol avec vitesse indiquée discutable), faute d'avoir reçu la formation adaptée à cette situation ; |
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# '''Le partage des tâches''' qui a été rendu inefficace par : |
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#* l'incompréhension de la situation lorsque la déconnexion du pilote automatique a eu lieu, |
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#* la mauvaise gestion de l'effet de surprise, qui a généré une forte charge émotionnelle pour les deux copilotes, |
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#* l'absence d'un affichage, dans le cockpit, permettant d'identifier clairement les incohérences des mesures de vitesse fournies par les sondes ; |
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# '''L'absence de réaction à l'alarme de décrochage''', qui peut avoir été induite par : |
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#* la mauvaise compréhension des signaux sonores, imputable au manque de sensibilisation, lors des formations, aux phénomènes de décrochage, aux alarmes de décrochage et aux vibrations de type « buffet », |
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#* l'apparition, en tout début d’événement, d'avertissements transitoires qui pouvaient être considérés comme parasites, |
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#* l'absence de toute information visuelle permettant de confirmer l'approche du décrochage une fois les indications de vitesses perdues, |
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#* la confusion possible avec une situation de survitesse qui aurait également pu être la source de vibrations de type « buffet », |
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#* des indications du [[Instrument de bord (aéronautique)#Directeur de vol (DV)|directeur de vol]] qui pouvaient conduire l'équipage à penser que ses actions sur les commandes étaient appropriées, alors même qu'elles ne l'étaient pas, |
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#* la mauvaise adaptation à l'appauvrissement de la supervision des commandes, particulièrement net en cas d'incidences excessives. |
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=== Suite et enquête judiciaire === |
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En {{date|janvier 2012}}, des parties civiles demandent que l'intégralité des enregistrements, notamment les paramètres FDR, soient versés à la procédure<ref>[http://www.lexpress.fr/actualite/societe/rio-paris-les-familles-demandent-l-acces-aux-boites-noires_1073578.html Rio-Paris : les familles demandent l'accès aux boîtes noires]</ref>. |
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En 2017, un rapport judiciaire a mis l'accent sur les actions inadaptées, en pilotage manuel, de l'équipage, mais il indiquait ceci : « l'accident s'explique “manifestement par une conjonction d'éléments qui ne s'était jamais produite et qui a donc mis en évidence des dangers qui n'avaient pu être perçus avant” ». Il concluait ainsi : {{citation|l'investigation n'a pas conduit à caractériser un manquement fautif d'Airbus ou Air France en lien […] avec les fautes de pilotage […] à l'origine de l'accident}}<ref>{{Lien web |langue=fr |prénom=Le Point |nom=magazine |titre=Crash du Rio-Paris: Airbus et Air France fixées le 12 mai sur un éventuel procès |url=https://www.lepoint.fr/societe/crash-du-rio-paris-airbus-et-air-france-fixees-le-12-mai-sur-un-eventuel-proces-04-03-2021-2416467_23.php |site=Le Point |date=2021-03-04 |consulté le=2022-10-19}}.</ref>. |
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Airbus aurait été au courant de problèmes liés aux [[Tube de Pitot|sondes de Pitot]], selon un rapport de 2004 remis à la justice le {{date|8 août 2019}}<ref>{{Lien web |titre=Crash du Rio-Paris: pour obtenir le procès d'Airbus, des familles dévoilent un rapport |url=http://www.lefigaro.fr/international/crash-du-rio-paris-pour-obtenir-le-proces-d-airbus-des-familles-devoilent-un-rapport-inedit-20190901 |site=FIGARO |date=2019-09-01 |consulté le=2019-09-01}}.</ref>. |
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Le {{date|29 août 2019}}, les juges d'instruction décident d'un non-lieu<ref name="juges"/>. Pour les magistrats instructeurs, l'accident est dû à une faute de pilotage<ref name="juges"/>. Les avocats des familles des victimes présentent un recours auprès de la [[Chambre de l'instruction des cours d'appel françaises|chambre de l'instruction]]<ref name="juges">{{Lien web |
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|url=https://www.lemonde.fr/societe/article/2019/09/05/crash-du-rio-paris-les-juges-ordonnent-un-non-lieu-pour-airbus-et-air-france_5506716_3224.html |
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|titre=Crash du vol Rio-Paris : les juges ordonnent un non-lieu pour Airbus et Air France |
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|site=[[Le Monde]] |
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|date = 5 septembre 2019 |
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|consulté le = 5 septembre 2019 |
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}}.</ref>. |
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Le {{date|12 mai 2021}}, la cour d'appel de Paris ordonne le renvoi d'Air France et d'Airbus devant le tribunal correctionnel<ref>{{article | auteur = Le Monde avec AFP | titre = Crash du vol Rio-Paris en 2009 : la cour d’appel ordonne un procès en correctionnelle, Airbus annonce se pourvoir en cassation | périodique =Le Monde| date= 12 mai 2021 | lire en ligne = https://www.lemonde.fr/police-justice/article/2021/05/12/crash-du-vol-rio-paris-en-2009-la-cour-d-appel-ordonne-un-proces-en-correctionnelle-airbus-annonce-se-pourvoir-en-cassation_6079969_1653578.html}}.</ref>. Fin {{date|août 2021}}, la Cour de cassation rejette les pourvois d'Air France et d'Airbus<ref>{{Article |titre=Crash du Rio-Paris |périodique=Sud Ouest avec AFP |date=26/08/2021 }}.</ref>. |
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== Procès == |
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Air France et Airbus étant renvoyés en correctionnelle pour « homicide involontaire », le procès commence le {{date-|10 octobre 2022}}<ref>{{Article|langue=fr|titre=Vol AF 447 : 32 nationalités, 228 victimes, autant de destins brisés|périodique=Le Monde.fr|date=2009-06-03|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/societe/article/2009/06/03/vol-af-447-32-nationalites-228-victimes-autant-de-destins-brises_1201719_3224.html|consulté le=2022-10-26}}.</ref>{{,}}<ref>{{Article|langue=fr|titre=Crash du vol Rio-Paris : treize ans après la catastrophe, le procès va enfin débuter|périodique=Le Monde.fr|date=2022-10-10|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/societe/article/2022/10/10/crash-du-vol-rio-paris-treize-ans-apres-la-catastrophe-le-proces-va-enfin-debuter_6145116_3224.html|consulté le=2022-10-26}}.</ref> par les interventions des représentants des deux prévenus, d'abord [[Anne Rigail]], directrice générale d{{'}}''Air France'', puis [[Guillaume Faury]], président exécutif du groupe ''Airbus''<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Manslaughter trial over 2009 Air France crash begins with cries of ‘shame’ |url=https://www.theguardian.com/world/2022/oct/10/manslaughter-trial-2009-air-france-crash-opens-airbus-flight-af-447 |site=the Guardian |date=2022-10-10 |consulté le=2022-10-10}}.</ref>, et les témoignages de nombreux experts<ref>{{Article|langue=fr|titre=Au procès du crash du vol Rio-Paris, les experts ne dissipent ni les doutes ni les exaspérations|périodique=Le Monde.fr|date=2022-10-25|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/societe/article/2022/10/25/au-proces-du-crash-du-vol-rio-paris-les-experts-ne-dissipent-ni-les-doutes-ni-les-exasperations_6147306_3224.html|consulté le=2022-10-26}}.</ref>. Le {{date|7 décembre 2022}}, en conclusion d'un long réquisitoire<ref>{{Article|langue=français|auteur1=Frédéric Beniada|titre=Aucun "manquement" ni "négligence" n'est "en lien direct" avec la catastrophe du vol AF447|périodique=Le Journal de l'aviation|date=Jeudi 8 décembre 2022|lire en ligne=https://www.journal-aviation.com/actualites/46826-aucun-manquement-ni-negligence-n-est-en-lien-direct-avec-la-catastrophe-du-vol-af447}}.</ref>, le parquet affirme ne pas être en mesure de requérir une condamnation à l'égard des deux prévenus, Airbus et Air France et suscite ainsi des réactions très vives de la part des parties civiles<ref>{{Article|langue=Français|auteur1=Le Monde avec AFP|titre=Procès du crash du Rio-Paris : le parquet « pas en mesure » de requérir la condamnation d'Airbus et d'Air France.|périodique=Le Monde|date=Mercredi 7 décembre 2022 à 17h13 mis à jour à 19h00|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/societe/article/2022/12/07/proces-du-crash-du-rio-paris-le-parquet-pas-en-mesure-de-requerir-la-condamnation-d-airbus-et-d-air-france_6153398_3224.html|pages=1}}.</ref>. |
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La dernière audience s'achève le {{date|8 décembre}} et le jugement est mis en délibéré au {{date|17 avril 2023}}<ref>{{Lien web |langue=Français |auteur=Léo Barnier |titre=L'épilogue d'un procès hors normes. Maintenant il faut juger. |url=https://mirror.ownpage.fr/clients/cb9b85f28735444183ae76f272a99d71/newsletters/137486/17374548a36061ea3298b94c48f27661.html?xtor=EPR-2-[l-instant]-20221210&_ope=eyJndWlkIjoiMTczNzQ1NDhhMzYwNjFlYTMyOThiOTRjNDhmMjc2NjEifQ%3D%3D |site=La Tribune. Partageons l'économie |date=Samedi 10 décembre 2022 |consulté le=Samedi 10 décembre 2022|brisé le = 2024-03-05}}.</ref>. La décision du tribunal correctionnel est rendue le {{date|17 avril 2023}} et aucun des deux prévenus (Air France et Airbus) n'est pénalement sanctionné<ref name="relaxe lemonde">{{Lien web |langue=fr |auteur=[[Agence France-Presse|AFP]] |titre=Crash du vol Rio-Paris : Airbus et Air France relaxés |url=https://www.lemonde.fr/societe/article/2023/04/17/crash-du-vol-rio-paris-verdict-attendu-pour-airbus-et-air-france_6169854_3224.html |site=Le Monde |date=17-04-2023 |consulté le=17-04-2023}}.</ref>. |
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Le {{date|27 avril 2023}}, le parquet général de Paris annonce qu'il fait appel de la relaxe<ref>{{Article|auteur1=Franceinfo avec AFP|titre=Crash du Rio-Paris : le parquet général fait appel de la relaxe d'Airbus et d'Air France|périodique=franceinfo|date=jeudi 27 avril 2023 à 09 h 48|lire en ligne=https://www.francetvinfo.fr/societe/justice/crash-du-rio-paris-le-parquet-general-de-paris-fait-appel-de-la-relaxe-d-airbus-et-air-france_5794328.html#xtor=EPR-51-[crash-du-rio-paris-le-parquet-general-fait-appel-de-la-relaxe-d-airbus-et-d-air-france_5794328]-20230427-[bouton]}}.</ref>. |
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== Enquêtes indépendantes, enquêtes par la presse, livres == |
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Avant et après la publication du rapport final par le BEA en {{date|juillet 2012}}, plusieurs enquêtes indépendantes et des avis d'experts sont publiés dans les médias sur l'origine de l'accident. Parmi ceux-ci, en France une dans ''Le Point<ref>[https://www.lepoint.fr/societe/rio-paris-les-explications-finales-du-bea-03-07-2012-1480313_23.php Rio-Paris, les explications finales du BEA], lepoint.fr du 3 juillet 2012, consulté le 2 juin 2019</ref>'' et une dans le livre de [[Jean-Pierre Otelli]] intitulé ''Erreurs de Pilotage''<ref>{{Lien web|langue=fr|nom=Dominique Gallois|titre=Vol Rio-Paris : le livre qui témoigne de l’incompréhension des pilotes|url=https://www.lemonde.fr/societe/article/2011/10/12/vol-rio-paris-le-livre-qui-temoigne-de-l-incomprehension-des-pilotes_1586445_3224.html|site=[[Le Monde]]|date=12 octobre 2011}}.</ref> ; et à l'étranger, l'enquête menée par [[Chesley Sullenberger|C.B. Sullenberger]], ainsi que des articles publiés dans le ''[[The New York Times|New York Times]]'' et dans le ''[[The Daily Telegraph|Daily Telegraph]]''<ref>[https://www.telegraph.co.uk/news/worldnews/europe/france/9376963/Air-France-crash-caused-by-pilot-error.html Air France crash ''caused by pilot errors''], telegraph.co.uk du 4 juillet 2012, consulté le 2 juin 2019</ref>. |
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=== ''Le Point'', ''Le Figaro'' et AFP === |
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Dans des articles parus en {{date|mars 2013}}, l'état de fatigue des pilotes est mis en cause par la presse nationale française. Il s'avère que l'un des pilotes s'est rendu à Rio en compagnie de sa femme. Le commandant de bord, quant à lui, en instance de divorce, est accompagné de sa nouvelle compagne. Les articles en concluent que l'équipage s'est rendu à Rio {{citation|dans un esprit plus festif que professionnel}}<ref>{{Article |titre = AF447 - la fatigue des pilotes mise en cause |url = http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2013/03/15/01016-20130315ARTFIG00509-crash-de-l-af-447-la-fatigue-des-pilotes-mise-en-cause.php |journal = [[Le Figaro]] |date = 19-03-2013|consulté le = 2017-01-20 |auteur=[[Laurence de Charette]]}}.</ref>{{,}}<ref>{{Article |titre = Crash du Rio-Paris, la fatigue des pilotes a été cachée |url = http://www.lepoint.fr/societe/crash-du-rio-paris-la-fatigue-des-pilotes-a-ete-cachee-15-03-2013-1640312_23.php |auteur=Thierry Vigoureux |journal=[[Le Point]] |date = 15-03-2013 |consulté le = 07-09-2014}}.</ref>. |
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Les éléments pour soutenir cette thèse : |
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* enregistrement du cockpit : commandant de bord à {{heure|1|4|19}} {{citation|Cette nuit, j'ai pas assez dormi. Une heure, c'était pas assez tout à l'heure}} ; |
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* le commandant de bord, Marc Dubois, n’a dormi qu’une heure la nuit précédant le vol ; au lieu de se reposer, il a passé la journée à visiter Rio<ref>{{Lien web |langue=fr |nom1=Langewiesche |prénom1=William |titre=Vol AF 447 Rio-Paris, reconstitution des minutes qui ont précédé le crash |url=https://www.vanityfair.fr/actualites/articles/vol-af-447-rio-paris-reconstitution-des-minutes-qui-ont-precede-le-crash/23618 |série=récits, enquêtes, opinions |site=vanityfair.fr |périodique=Vanity Fair France |éditeur=Condé Nast, AFP |date=janvier 2014 |consulté le=2019-09-05 |archive-date=20 janvier 2015 }}.</ref> ; |
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* enquête BEA : {{citation|pendant les 23 premières minutes d'enregistrement, le silence domine au sein de l'équipage avec les communications radio du contrôle de Recife en arrière-plan, l'attention est relâchée au point d'écouter de la musique}} ; |
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* témoin cité : {{citation|Selon le pilote de l'hélicoptère, que j'ai interrogé sur place, l'équipe montre déjà des signes d'épuisement<ref>[http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2013/03/15/01016-20130315ARTFIG00509-crash-de-l-af-447-la-fatigue-des-pilotes-mise-en-cause.php Mais pourquoi une telle fatigue?], lefigaro.fr du 15 mars 2013, consulté le 5 septembre 2019</ref>.}} ; |
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=== New York Times === |
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=== Erreurs de Pilotage === |
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=== Daily Telegraph === |
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* d'après un médecin du sommeil interrogé par le ''Figaro'' : {{citation|Quand on regarde précisément la transcription des conversations dans le cockpit, on s'aperçoit que le commandant de bord est dans une situation d'ivresse du sommeil.}}<ref>[http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2013/03/21/01016-20130321ARTFIG00346-af-447-ce-que-le-pilote-a-fait-a-rio-de-janeiro.php AF 447 : ce que le pilote a fait à Rio de Janeiro]</ref>. |
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=== Sullenberger === |
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Dans un article en {{date|juillet 2011}} dans le magazine américain ''[[Aviation Week & Space Technology|Aviation Week]]'', [[Chesley Sullenberger]], expert en sécurité aérienne et enquêteur sur des accidents, plus connu comme étant le commandant de bord qui a réussi à poser le jeudi 15 janvier 2009, sur le fleuve [[Hudson (fleuve)|Hudson]] à hauteur de [[Manhattan]], son [[Airbus A320]] dont les deux réacteurs sont hors d'usage à la suite d'une [[Risque aviaire|collision avec des oiseaux]], a dit que l'incident du vol Rio-Paris était un « accident à prendre comme repère ». |
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{{Citation bloc|Nous devons l'analyser à partir d'une approche systémique, dans un système technologie/homme qui doit coopérer, ce qui implique la conception des avions ainsi que la certification, la formation et les facteurs humains. Si on regarde les facteurs humains seulement, on élimine donc la moitié ou les deux tiers de la défaillance totale du système…}} |
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Sullenberger a suggéré que les pilotes auraient été en mesure de mieux gérer les troubles de ce type s'ils avaient eu à la disposition une indication de l'[[incidence (aérodynamique)|angle d'incidence]] de l'avion. |
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{{Citation bloc|Nous devons déduire indirectement l'incidence par la vitesse. Cela rend l'identification du [[Décrochage (aérodynamique)|décrochage]] et la procédure de sortie beaucoup plus difficile. Cela fait plus d'un demi-siècle que l'on a la possibilité d'afficher l'angle d'incidence (dans les cockpits de la plupart des [[avion à réaction|avions à réaction]]), qui est l'un des paramètres les plus critiques, mais on a choisi de ne pas le faire<ref>{{Ouvrage|langue=en|prénom1=Fred|nom1=George|titre=High-Altitude Upset Recovery|éditeur=[[McGraw-Hill Education|McGraw Hill]]|année=2011|mois=6|jour=1|isbn=|lire en ligne=http://www.aviationweek.com/Blogs.aspx?plckBlogId=Blog:2f16318d-d960-4e49-bc9f-86f1805f2c7f&plckPostId=Blog%3A2f16318d-d960-4e49-bc9f-86f1805f2c7fPost%3A2476f573-d8d0-448b-a747-28171a851e09|consulté le=22 juin 2013 }}.</ref>.}} |
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De fait, dans son rapport final (sect. 4.2.2 - page 211)<ref name="BEA-Final">{{lien web|langue=fr|titre=Accident survenu le {{1er}} juin 2009 à l'Airbus A330-203 immatriculé F-GZCP exploité par Air France vol AF 447 Rio de Janeiro - Paris|url=http://www.bea.aero/docspa/2009/f-cp090601/pdf/f-cp090601.pdf|éditeur=BEA|mois=juillet|année=2011|consulté le=22 juin 2013|pages=211|id=BEA-final|libellé=BEA Final juillet 2011|lien éditeur=Bureau d'enquêtes et d'analyses pour la sécurité de l'aviation civile}}.</ref>, le [[Bureau d'enquêtes et d'analyses pour la sécurité de l'aviation civile|BEA]] recommande que l'[[Agence européenne de la sécurité aérienne|EASA]] et la [[Federal Aviation Administration]] (FAA) évaluent la pertinence d'exiger la présence d'un indicateur d'incidence directement accessible aux pilotes à bord des avions. |
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Dans un reportage télévisé par [[CBS News]] en {{date|juillet 2012}}, Sullenberger suggère que la conception du cockpit de l'Airbus ait pu jouer un rôle important dans l'accident. En effet, la position des manches des deux pilotes n'étant pas liée l'une à l'autre, le pilote de gauche ne savait pas que le pilote de droite tenait le manche en arrière durant toute la descente<ref>{{Lien web|langue=en|mois=juillet|année=2012|titre=Air France 447 : Final report on what brought airliner down |url=http://www.cbsnews.com/video/watch/?id=7413898n|éditeur=CBS News|consulté le=30 mars 2013|brisé le = 2024-03-05}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|langue=en|année=2012|titre=Air France Flight 447's lessons - four years later|url=http://www.cbsnews.com/8301-33816_162-57587193/four-years-later-lessons-from-air-france-flight-447/|éditeur=CBS News|consulté le=9 juin 2013| citation=Expert de sécurité aérienne Chesley Sullenberger a expliqué à CBS News qu'il croit que le crash aurait été moins probable si l'avion avait été un Boeing au lieu d'un Airbus parce que les roues de contrôle sont plus grandes et plus évidentes. Sullenberger a montré au correspondant de CBS News Mark Strassmann la différence entre le simulateur d'un Airbus et celui d'un Boeing. Un petit mouvement sur les commandes de vol d'un Airbus qui s'appelle un [[Mini-manche (aéronautique)|mini-manche]], soulève le nez de l'avion et lui ordonne de monter. Les pilotes effectuent rarement cette manœuvre à haute altitude, car elle peut être très dangereuse, or c'est exactement ce que le pilote du vol 447 a fait.|brisé le = 2024-03-05}}.</ref> (bien que certaines de ses interventions orales à l'adresse du PF montrent qu'il a rapidement perçu que l'appareil montait et, selon lui, montait trop fortement).. |
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=== Gérard Arnoux : faillite collective ou des fautes individuelles ? === |
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Le {{date|17 juillet 2019}} est sorti l'ouvrage de Gérard Arnoux ''Le Rio-Paris ne répond plus - AF447 « le crash qui n'aurait pas dû arriver »''<ref>« [http://www.editions-harmattan.fr/index.asp?navig=catalogue&obj=livre&no=63564 Le Rio-Paris ne répond plus - AF447 « le crash qui n'aurait pas dû arriver »] », editions-harmattan.fr, consulté le 19 juillet 2019.</ref>{{refins}}. L'ouvrage se présente comme un hommage aux victimes et sa thèse centrale est qu'il y a eu une faillite collective en France tant sur les aspects techniques que sur les conditions des enquêtes<ref>[http://br.rfi.fr/franca/20190719-af-447-brasileiros-terao-razao-de-nao-confiar-na-justica-francesa-diz-autor-de-livro AF447: Brasileiros “terão razão” de não confiar na Justiça francesa, diz autor de livro]</ref>. |
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Quelques personnalités ont participé à l’ouvrage : sur les aspects techniques Shem Malmquist, commandant de bord instructeur sur [[Boeing 777]], sur les investigations Roger Rapoport, journaliste d’investigation américain, sur les aspects humains et de soutien à l’édition Frederic Fappani von Lothringen, aviateur et président international d’une ONG qui travaille sur les [[droits humains]]<ref>{{red|lien brisé}} [https://cnrj.org/sortie-de-louvrage-le-rio-paris-ne-repond-plus/ Sortie de l’ouvrage « Le Rio-Paris ne répond plus ».]</ref>. |
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== Documentaires == |
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Cet accident a fait l'objet d'un documentaire par l'émission ''[[Pièces à conviction]]'' diffusée le {{date|14 mars 2012}}, en reconstituant grâce à un [[simulateur de vol]] toute la séquence de l'accident telle qu'elle s'est déroulée dans la cabine de pilotage, en temps réel et en restituant les dialogues et alarmes enregistrés par les boîtes noires. |
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L'accident a fait l'objet, en 2012, d'un épisode, en langue anglaise, dans la série télé canadienne ''[[Air Crash]]'' nommé « Le crash du vol Rio-Paris » [titre original : ''Air France 447 : vanished''] (saison 12 - épisode 13). En fait, comme dans d'autres documents vidéo mentionnés, ci-dessous, dans la rubrique ''Filmographie'' de la section ''Annexes'' (et, notamment, les films de ''France 3'' en 2012 et celui de ''W9'' en 2017), les producteurs ont introduit des séquences interprétées par des acteurs professionnels qui sont censés reprendre les expressions des trois personnels navigants techniques (PNT) telles que l'a révélé le CVR. |
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Huit ans après l'accident, la chaîne de TV [[W9]] diffuse le documentaire ''Vol AF 447 : Que s'est-il vraiment passé ?'' (2017, {{heure|1|13|37}}) du réalisateur Ionut Teianu. |
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Dix ans après l'accident, la chaîne de TV [[M6]] diffuse le documentaire (plus complet) ''AF447 Vol Rio-Paris : que s'est-il vraiment passé ? {{nobr|10 ans}} après'' (2019, {{heure|1|30}}) du (même) réalisateur Ionut Teianu<ref>[https://television.telerama.fr/tele/documentaire/af-447-vol-rio-paris-que-sest-il-vraiment-passe-10-ans-apres,38540531,emission153023952.php television.telerama.fr > AF447 Vol Rio-Paris : que s'est-il vraiment passé ? 10 ans après]</ref>. |
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Le {{date|31 mai 2019}}, la chaîne de TV [[Planète+]] diffuse le documentaire ''AF 447 : la traque du vol Rio-Paris'' (2019, {{heure|1|30|44}}) de Simon Kessler et Fabrice Gardel qui retrace de façon très détaillée la recherche par {{unité|3900|mètres}} au fond de l'océan des deux boîtes noires de l'avion. |
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== Notes et références == |
== Notes et références == |
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{{Références |
{{Références nombreuses}} |
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== Annexes == |
== Annexes == |
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{{ |
{{Autres projets|wikinews=Catégorie:Vol 447 Air France|commons=Category:Air France Flight 447}} |
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=== Liens externes === |
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* {{fr}} [http://alphasite.airfrance.com/s01/?L=0 Vol Air France 447], les communiqués de presse d'[[Air France]] sur le sujet |
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* {{fr}} [http://corporate.airfrance.com/fr/press/af447/ Corporate AF 447] - [[Air France]] |
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* {{fr}} [http://www.bea.aero/docspa/2009/f-cp090601e1/pdf/f-cp090601e1.pdf Rapport d'étape du Bureau d'enquêtes et d'analyses] |
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* {{fr}} [http://www.aviation-civile.gouv.fr/html/actu_gd/actu_2009/060301.html Informations suite à l'accident du vol A447 d'Air France faisant la liaison Rio - Paris] par la [[Direction générale de l'Aviation civile]]. |
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* {{pt}}[http://www.fab.mil.br/portal/capa/index.php?page=voo447 Informações sobre o voo AF 447] - [[Force aérienne brésilienne]] |
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* {{en}}[http://www.weathergraphics.com/tim/af447/ Une analyse météorologique du vol AF447 vers 2hUTC] |
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* {{fr}}/{{en}} [http://af447.20minutes-blogs.fr/archive/2009/07/05/airbus-af-447-la-france-les-a-tues.html Sécurité aérienne française] (une relation possible avec l'affaire [[Norbert Jacquet]]) |
|||
* {{fr}} [http://www.1001crash.com/index-page-description-accident-AF_A330-lg-1-crash-230.html Air France 447 - Récit de l'accident et photos] |
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=== Articles connexes === |
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{{Portail|aéronautique|Brésil|France}} |
|||
* [[Mémorial des victimes de l'accident aérien du vol Air France 447]] |
|||
* ''[[Crew resource management]]'' |
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* [[Liste des accidents aériens par nombre de victimes]]. |
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* [[Vol Birgenair 301]], crash dû à un tube Pitot qui s'est bouché. Le commandant se rend compte du problème mais décide tout de même de décoller constatant que celui de son copilote fonctionne normalement. Néanmoins l'ensemble des instruments de vol (dont le pilote automatique) continue d'utiliser les informations du tube Pitot défaillant du pilote. |
|||
* [[Vol Austral Líneas Aéreas 2553]], qui s'est écrasé à cause d'un givrage des [[Tube de Pitot|sondes Pitot]]. |
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* [[Vol West Caribbean Airways 708]], qui s'est écrasé à la suite d'un décrochage en croisière non rattrapé. |
|||
* [[Liste d'accidents aériens dans les années 2000]] |
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=== Bibliographie === |
|||
* {{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Fabrice|nom1=Amedeo|titre=La face cachée d'Air France|lieu=Paris|éditeur=[[Groupe Flammarion|Flammarion]]|collection=enquête|année=2010|pages totales=339|isbn=978-2-08-124028-5|isbn2=2-08-124028-9}}. |
|||
* {{Ouvrage|langue=fr|auteur1=[[Jean-Pierre Otelli]]|titre=Erreurs de pilotage|tome=5|titre tome=Crash Rio-Paris avec l'enregistrement complet des conversations dans le cockpit|lieu=Levallois-Perret|éditeur=Éd. Altipresse|année=2011|pages totales=285|isbn=979-10-90465-03-9|oclc=780308849}} |
|||
* {{Ouvrage|langue=fr|langue originale=en|prénom1=Roger|nom1=Rapoport|traducteur=Frédéric Marsaly|titre=Crash Rio-Paris|sous-titre=les secrets d'une enquête|lieu=Levallois-Perret|éditeur=Éd. Altipresse|année=2011|pages totales=249|isbn=978-2-911218-84-2|isbn2=2-911218-84-1|oclc=779709783}} |
|||
* {{en}} [[William Langewiesche|Langewiesche, William]]. "[http://www.vanityfair.com/business/2014/10/air-france-flight-447-crash The Human Factor]" ([https://www.webcitation.org/6Sg451knT Archive]). ''[[Vanity Fair (magazine)|Vanity Fair]]''. Octobre 2014. |
|||
* [[William Langewiesche|Langewiesche, William]], ''[http://www.vanityfair.fr/actualites/international/articles/vol-af-447-rio-paris-reconstitution-des-minutes-qui-ont-precede-le-crash/23618 Vol AF 447 Rio-Paris, reconstitution des minutes qui ont précédé le crash]'', ''[[Vanity Fair (magazine)|Vanity Fair]] France'' {{N°|19}}, janvier 2015 (vérification faite, le premier numéro est de juillet 2013 et le {{n°|19}}, en janvier 2015 et non 2014 comme indiqué par erreur dans l'article), traduction du précédent. |
|||
* Gérard Arnoux, ''Le rio-paris ne repond plus - Af447 : "le crash qui n'aurait pas du arriver"'', Préface de Frédéric Fappani von Lothringen, 17 juillet 2019 |
|||
* Roger Rapoport, Shem Malmquist, ''"Angle d'attaque" Causes et conséquences du crash Air France 447'' – 8 juillet 2019 |
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* {{Ouvrage |
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|auteur1=Bureau d’Enquêtes et d’Analyses |
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|titre=Rapport d'étape N<sup>0</sup> 3 |
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|lire en ligne=https://www.bea.aero/docspa/2009/f-cp090601e3/pdf/f-cp090601e3.pdf |
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|consulté le=2017-01-20 |
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|id=BEA3 |
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==== Roman ==== |
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* {{Ouvrage|langue=fr|auteur1=[[Emmanuel Adely]]|illustrateur=[[Roman Opalka]]|titre=Sommes|éditeur=[[éditions Argol]]|année=2009|isbn=978-2-915978-57-5|présentation en ligne=http://argol-editions.fr/f/index.php?sp=liv&livre_id=56}}. |
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=== Filmographie === |
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* {{vidéo}} {{pt}} [http://www.fab.mil.br/portal/tvfae/index.php?parametro=documentario&id=105 ''Força e Emoção''], Força Aérea Brasileira, 2009, 11 minutes. Documentaire de l'armée de l'air brésilienne consacré aux recherches en mer. |
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* {{vidéo}} {{en}} [http://www.abc.net.au/foreign/content/2009/s2725746.htm ''Flight AF 447''], ABC News, octobre 2009, 23 minutes. Documentaire australien présenté par ''[[ABC News]]'', avec une transcription écrite du documentaire. Met en cause les sondes Pitot et les insuffisances du radar météo de bord. |
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* {{vidéo}} {{en}} [http://www.bbc.co.uk/programmes/b00sndh5 ''Lost: The Mystery of Flight 447''], BBC 2, mai 2010, 58 minutes ([http://www.mediapart.fr/club/blog/michbret/310510/af-447-le-scenario-propose-par-bbc2 ''AF447 : le scénario proposé par BBC2''], compte-rendu de [[Mediapart]]). Documentaire britannique qui met en lumière la trop grande automatisation des avions et donc le manque d'expérience des pilotes actuels pour ce qui est du pilotage manuel. |
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* {{en}} Kenny Scott, ''Crash of Flight 447'', [[Public Broadcasting Service|PBS]], dans le cadre de l'émission NOVA, production en 2010 : |
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** Peter Tyson, [https://www.pbs.org/wgbh/nova/insidenova/2010/06/air-france-447-one-year-out.html ''Air France 447, One year out''], PBS.org, {{date|1|juin|2010}} |
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** {{vidéo}} [https://www.pbs.org/wgbh/nova/space/crash-flight-447.html ''Annonce de PBS''] |
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* Rick Darby, [http://flightsafety.org/aerosafety-world-magazine/september-2010/inside-air-france-447 ''Inside Air France 447''], AeroSafety World, septembre 2010, {{p.|53-54}} |
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* {{vidéo}} [https://www.dailymotion.com/video/xk55n9_afp-videographie-les-dernieres-minutes-du-vol-af447-rio-paris ''Les dernières minutes du vol AF447 Rio Paris''], Stéphane Koguc, [[Agence France-Presse]], 26 juillet 2011, 2 min 42 s |
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* {{vidéo}} ''Vol AF 447 Rio-Paris : les raisons d’un crash'', France 3, émission Pièces à conviction, documentaire (52 minutes), mars 2012 |
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* {{vidéo}} [http://www.bea.aero/fr/enquetes/vol.af.447/videos/animation.deroulement.du.vol.mp4 ''Animation du déroulement du vol issue des données du CVR/FDR''], [[Bureau d'enquêtes et d'analyses pour la sécurité de l'aviation civile|BEA]], {{date|12|décembre|2014}}, 3 min 36 s |
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* {{vidéo}} [https://www.youtube.com/watch?v=SFiFBuNtK_k ''Vol AF 447 : Que s'est-il vraiment passé ?''], documentaire de Ionut Teianu, [[W9]], Reportage 2017, 1 h 13 min 37 sec |
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* {{vidéo}} ''AF 447 : la traque du vol Rio-Paris'', documentaire de Simon Kessler et Fabrice Gardel, [[Planète+]], 31 mai 2019, 1 h 30 minutes 44 sec |
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=== Liens externes === |
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{{Liens}} |
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* [https://www.1001crash.com/index-page-description-accident-AF_A330-lg-1-crash-230.html Article sur l'accident du vol AF447] |
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{{Palette|Accident avion 2009|Mayday}} |
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[[Catégorie:Accident et incident aériens par compagnie|Air France 0447]] |
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{{Portail|aéronautique|années 2000|océan Atlantique|risques majeurs|France|Brésil}} |
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[[Catégorie:Accident ou incident aérien impliquant un Airbus A330|Air France 0447]] |
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[[pt:Voo Air France 447]] |
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[[ro:Zborul 447 al Air France]] |
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[[ru:Авиакатастрофа над Атлантическим океаном 1 июня 2009]] |
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[[sh:Air France let 447]] |
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[[vi:Chuyến bay 447 của Air France]] |
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[[wuu:法国航空447号班机]] |
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[[zh:法國航空447號班機空難]] |
Dernière version du 5 janvier 2025 à 23:39
Vol Air France 447 | |||
F-GZCP, l'Airbus A330 d'Air France impliqué, photographié en mars 2007, qui s'abîmera en mer deux ans plus tard. | |||
Caractéristiques de l'accident | |||
---|---|---|---|
Date | |||
Type | Décrochage en croisière à haute altitude | ||
Causes | Réactions inappropriées des pilotes à la suite du givrage des sondes Pitot | ||
Site | Dans l'océan Atlantique, entre le Brésil et l'Afrique | ||
Coordonnées | 3° 03′ 57″ nord, 30° 33′ 42″ ouest | ||
Site web | BEA Association de victimes |
||
Caractéristiques de l'appareil | |||
Type d'appareil | Airbus A330-203 | ||
Compagnie | Air France | ||
No d'identification | F-GZCP | ||
Lieu d'origine | Aéroport international de Rio de Janeiro/Galeão, Rio de Janeiro, Brésil | ||
Lieu de destination | Aéroport de Paris-Charles-de-Gaulle, Roissy-en-France, France | ||
Phase | Croisière | ||
Passagers | 216 | ||
Équipage | 12 | ||
Morts | 228 (tous) | ||
Survivants | 0 | ||
Géolocalisation sur la carte : océan Atlantique
| |||
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Le , l'Airbus A330 assurant le vol Air France 447 (AF447), en provenance de Rio de Janeiro au Brésil et à destination de Paris en France, s'écrase dans l'océan Atlantique, entraînant la mort des 228 personnes se trouvant à son bord, ce qui en fait l'accident le plus meurtrier de l'histoire d'Air France[1], ainsi que la pire catastrophe aérienne impliquant l'Airbus A330.
L'accident débute en vol de croisière à haute altitude (environ 10 700 m), lors de la traversée de la zone de convergence intertropicale (ZCIT). Les bateaux affrétés pour les premières recherches commencent à repêcher des corps et des débris cinq jours après l'accident. Les premières recherches sur le site de l'accident ne permettent de repérer ni l'épave principale ni les boîtes noires. Ces dernières sont finalement retrouvées en 2011, grâce à l'utilisation d'un robot sous-marin.
L'enquête sur les causes et circonstances de l'accident est confiée au BEA. Sous l'effet d'un violent orage, le givrage des sondes Pitot provoque la perte momentanée des indications de la vitesse de l'appareil et une indication erronée de l'altitude, ce qui déclenche la désactivation du pilote automatique. Le rapport final du BEA, publié le , conclut que les réactions inappropriées des pilotes entraînent le décrochage de l'avion qui, faute de compréhension de l'origine du problème, se poursuit jusqu'à l'impact à grande vitesse avec la surface de l'océan.
Un procès en correctionnel commence le et s'achève le 8 décembre avec la décision d'une mise en délibéré au : les deux prévenus, Air France et Airbus, poursuivis pour homicide involontaire, sont relaxés par le tribunal correctionnel de Paris. Le le parquet fait appel. Un nouveau procès doit avoir lieu en septembre 2025[2].
Déroulement des faits
[modifier | modifier le code]Avion
[modifier | modifier le code]L'appareil impliqué est un Airbus A330-203 âgé de 4 ans, immatriculé F-GZCP (numéro de série 660). Son premier vol a eu lieu le [3], et il a été livré deux mois plus tard à la compagnie aérienne Air France, le . Au moment de l'accident, il s'agissait de l'exemplaire d'A330 le plus récemment acquis par Air France.
Cet avion long-courrier est propulsé par deux turboréacteurs à double flux, de type General Electric CF6-80E1A3, délivrant une poussée maximale au décollage de 269 à 305 kN, lui donnant une vitesse de croisière moyenne de Mach 0,82 à 0,86 (470 à 493 nœuds, 870 à 913 km/h), à 35 000 pieds (11 000 m) d'altitude et une autonomie de 12 500 km.
Au moment de l'accident, l'avion totalise environ 18 870 heures de vol[4],[5],[6], et aucun défaut significatif n’a été constaté lors de son dernier contrôle technique, le [4],[5].
Équipage
[modifier | modifier le code]Il y a trois membres du personnel navigant technique (PNT) sur ce vol :
- le commandant de bord, Marc Dubois, 58 ans (pilote non en fonction (PNF)), qui a rejoint Air France en , après avoir passé plusieurs années chez Air Inter (qui a ensuite fusionné avec Air France), et totalise 10 988 heures de vol à son actif[4] (dont 6 258 en tant que commandant de bord), dont 1 700 heures sur Airbus A330[7] ; il a déjà effectué 16 rotations dans le secteur Amérique du Sud depuis son arrivée dans la division A330/A340 en 2007 ;
- le copilote, Pierre-Cédric Bonin, 32 ans (pilote aux commandes (PF)) a rejoint Air France en et totalise 2 936 heures de vol, dont 807 heures sur Airbus A330 ; il a effectué cinq rotations dans le secteur Amérique du Sud depuis son arrivée dans la division A330/A340 en 2008. Son épouse Isabelle, professeur de physique, était également présente à bord ;
- le copilote de relève, David Robert (PNF), 37 ans, a rejoint Air France en et totalise 6 547 heures de vol, dont 4 479 heures sur Airbus A330 ; il a effectué 39 rotations dans le secteur Amérique du Sud depuis son arrivée dans la division A330/A340 en 2002. Robert était diplômé de l'École nationale de l'aviation civile, qui fait partie des Grandes écoles, et était passé de pilote à cadre au centre des opérations de la compagnie aérienne. Il sert comme pilote sur ce vol pour pouvoir conserver ses qualifications de vol.
Déroulement du vol
[modifier | modifier le code]Le vol Rio de Janeiro–Paris AF447 (AFR447)[8] du était le vol régulier de la compagnie Air France entre l'aéroport international Antônio Carlos Jobim et celui de Roissy-Charles-de-Gaulle. Il transportait 228 personnes, dont 216 passagers et 12 membres d’équipage[9].
| |
L’avion avait décollé de Rio de Janeiro à 22 h 29 UTC[10] pour une arrivée prévue à 9 h 3 UTC à Roissy[11] (soit 10 h 34 de vol prévu pour une distance de 9 184 km entre les deux aéroports).
Les organismes du contrôle aérien n’ont plus reçu de nouvelles de l’avion après 1 h 35 min 53 s UTC[10] le , heure à laquelle l’équipage de l’Airbus communique sa dernière position avec le centre de contrôle de Recife (Brésil), au point tournant INTOL (1° 21′ 39″ S, 32° 49′ 53″ O), soit à 565 km de Natal au Brésil au-dessus de l'océan Atlantique.
Après cet ultime contact, seuls des messages automatiques de maintenance ont été transmis par l’avion via satellite.
Conditions météorologiques
[modifier | modifier le code]Le rapport final du BEA mentionne la présence de « tours convectives actives à l'altitude de vol de l'avion, confirmant la forte probabilité d’une turbulence marquée au sein de l’amas convectif traversé par la trajectoire du vol AF 447 »[12].
La majorité des autres avions ayant fréquenté la zone dans le même sens ou dans le sens contraire font un détour conséquent pour éviter une zone fortement perturbée. Le vol AF 447 fait également un détour, plus limité, en altérant son cap de 15 degrés vers la gauche, environ deux minutes avant l'incident ayant provoqué la formation de cristaux de glace sur les sondes de mesure de vitesse (sondes Pitot) considéré comme point de départ de l'accident[13].
Dernières minutes de vol
[modifier | modifier le code]Quelques minutes avant le crash, le commandant de bord est remplacé par le copilote de relève. Le commandant de bord quitte le cockpit pour aller se reposer en cabine de repos. Le second copilote, le plus jeune (trente-deux ans), est alors aux commandes (pilote en fonction : PF). Il devient, du fait de ce statut et de l'absence du commandant dans la cabine de pilotage, le responsable du vol. En effet, bien que ce point n'ait pas été explicitement défini par le commandant avant son départ en repos, les règles disposent qu'en l'absence du commandant, « le PF est dépositaire de l'autorité du commandant ».
L'avion est sous pilotage automatique, en IFR (Instrument Flight Rules) de nuit et dans une couche nuageuse, au niveau de vol 350 (35 000 pieds soit environ 10 600 mètres) quand il entre dans la zone de convergence intertropicale où se trouve un système convectif de méso-échelle avec des cumulonimbus s'élevant jusqu'à 50 000 pieds (15 km)[14],[15],[16],[17].
Les pilotes, s'attendant à des turbulences, appliquent une stratégie d'évitement : ils surveillent le radar et, suivant la suggestion du copilote non en fonction (PNF), le PF modifie légèrement la trajectoire vers la gauche ; le personnel navigant commercial est informé de la situation.
À 2 h 10 min 5 s (UTC), le pilotage automatique et l'auto-manette se désengagent, et l'alarme de déconnexion du pilote automatique, dite « cavalry charge », se déclenche. La présence de glace en raison du givrage a obstrué les trois sondes Pitot et entraîné une modification brutale des vitesses indiquées, et l'écart entre les indications des différentes sondes a entraîné le désengagement des automatismes.
La vitesse affichée côté gauche est restée erronée pendant 29 s (ce qui pourrait expliquer que le PF ait cabré nettement pour éviter une survitesse) ; l'indication en place droite n'était pas enregistrée, mais divers recoupements permettent de dire que le Pitot 2 a givré pendant 41 s. La troisième sonde est restée givrée pendant près d'une minute. Le PNF ayant sélectionné cette sonde de secours sur l'indicateur de vitesse droit, les deux indications de vitesse sont redevenues fonctionnelles une minute après le début de l'incident. En l'absence de vitesse air valide, les calculateurs ne corrigent plus l'erreur d'altitude causée par les effets de la vitesse sur la mesure de pression statique et l'altitude indiquée chute de 300 ft (quatre-vingt-dix mètres).
Le copilote en fonction annonce « J'ai les commandes » : le vol est turbulent, il agit sur le mini-manche de façon relativement importante notamment vers l'arrière (action à cabrer) tout en contrant un roulis important.
À 2 h 10 min 10 s (UTC), l'alarme de décrochage « Stall stall stall » retentit pendant 3 s (à cet instant précis, l'alarme indique seulement une « approche du décrochage » : celui-ci intervient quarante-quatre secondes plus tard). À 2 h 10 min 11 s (UTC), le PNF (copilote) manifeste son incompréhension « Qu'est-ce que c'est que ça ? » sans que cette question ne suscite une réaction du PF, du moins d'après les données du CVR (cockpit voice recorder). À 2 h 10 min 14 s (UTC), le PF indique : « On n'a pas une bonne annonce… de vitesse » alors que l'alarme de décrochage « Stall, stall, stall » retentit à nouveau.
L'appareil prend de l'altitude et atteint 37 924 pieds (environ 11 560 mètres). Le copilote PNF indique qu'il faut « redescendre ». L'augmentation de l'altitude (près de mille mètres en une minute environ) entraîne, par transfert d'énergie, une diminution de la vitesse et, pour maintenir la portance, une augmentation involontaire de l'incidence de l'avion jusqu'au décrochage. Le pilote en fonction exerce quelques actions à piquer (en poussant sur le manche), mais pas suffisamment pour empêcher le décrochage.
Interactions entre les pilotes et la machine
[modifier | modifier le code]L'alarme de décrochage retentit à 75 reprises jusqu'au crash[18]. Durant les quatre minutes et vingt-quatre secondes que dure le décrochage, les pilotes n'ont jamais évoqué explicitement cette alarme entre eux (en dehors de la manifestation d'incompréhension du PNF mentionnée ici plus haut).
À 2 h 10 min 51 s, l'alarme de décrochage se déclenche à nouveau. L'avion perd de l'altitude de manière importante, mais les pilotes ne comprennent pas ce qui se passe. Le pilote en fonction continue de tirer sur le manche, ce qui maintient l'appareil en situation de décrochage.
À 2 h 11 min 32 s, le PF annonce « je n’ai plus le contrôle de l’avion là. J’ai plus du tout le contrôle de l’avion. » L'autre copilote (PNF) annonce qu'il prend les commandes (il appuie sur le bouton ce qui rend son mini-manche actif). Le PF reprend, sans l'annoncer, la priorité, et continue d'essayer de manœuvrer l'avion en tirant sur le manche, ce qui maintient la situation de décrochage.
À 2 h 11 min 43 s, le commandant de bord revient dans le cockpit et dit « Eh qu’est-ce que vous (faites) ? » L'incidence atteint 40°[19] et la perte d'altitude s'accélère (vitesse verticale d'environ 180 km/h). L'incidence mesurée est si importante que les vitesses indiquées deviennent trop faibles (en dehors du domaine de vol de l'avion) et donc invalides pour le système, ce qui fait cesser l'alarme de décrochage.
À 2 h 12 min 13 s, le copilote de gauche demande au commandant de bord « Qu’est-ce que tu en penses ? Qu’est-ce que tu en penses ? Qu’est-ce qu’il faut faire ? » Le commandant de bord répond : « Là, je sais pas là, ça descend. » Lorsque les pilotes arrêtent de tirer sur le manche, la vitesse mesurée augmente dans des proportions insuffisantes pour contrer le décrochage, mais suffisantes pour que la vitesse soit reconnue par le logiciel d'alarme et provoque, à nouveau, l'annonce de décrochage (« stall »). Cela ne les encourage probablement pas à pousser sur le manche. Le décrochage continue et l'équipage s'aperçoit de la perte d'altitude. Les conversations montrent que les pilotes n'envisagent pas qu'ils puissent être en décrochage, et n'entreprennent rien pour en sortir.
Vers 2 h 13 min 40 s, le copilote commence à pousser sur le manche alors que l'avion atteignait 9 000 pieds (2 700 mètres environ : l'appareil a donc perdu environ 8.000 mètres en moins de quatre minutes). Le copilote de droite dit « Mais je suis à fond à cabrer depuis tout à l’heure. » Le commandant de bord répondit : « Non non non, ne remonte pas », le copilote de gauche dit « Alors descends… Alors donne-moi les commandes… À moi les commandes. » Le copilote de droite répond : « Vas-y tu as les commandes on est en TOGA (Takeoff/Go-around) toujours, hein. »
À 2 h 14 min 5 s, le commandant de bord dit : « Attention tu cabres là. » Le copilote de gauche « Je cabre ? » Le copilote de droite : « Ben il faudrait on est à quatre mille pieds. (1 200 mètres environ) »
À 2 h 14 min 17 s, les alarmes « Sink rate » (taux de descente) et « Pull up » (tirez) se déclenchent, indiquant que la surface de l'océan se rapproche trop rapidement. L'altitude indiquée est 2 140 pieds (650 mètres environ : l'impact avec la surface de l'océan intervient 11 secondes plus tard). Le commandant de bord : « Allez tire. » Le copilote de gauche « Allez on tire, on tire, on tire, on tire. »
À 2 h 14 min 26 s, le mini-manche à gauche est positionné « à piquer » alors que celui de droite était en butée « à cabrer » et autour du neutre en latéral. Le commandant de bord annonce : « (Dix) degrés d’assiette ». L'impact suit de peu (2 h 14 min 28 s). La durée entre la désactivation du pilote automatique et l'impact au contact de l'océan est donc de quatre minutes et vingt-trois secondes.
Situation en cabine
[modifier | modifier le code]D'après le rapport final du collège des médecins chargés d’enquêter sur les derniers moments des passagers (un document d'une trentaine de pages) : « durant la période qui s’étend du décrochage jusqu’à l’impact, la plupart des passagers n’ont probablement pas eu conscience de la situation en cours d’évolution[20] ». Autrement dit, personne en cabine ne se doutait qu'il allait mourir. Pour soutenir cette thèse, le rapport s'appuie sur plusieurs éléments vraisemblables :
- aucun cri en provenance de la cabine n'est recensé ;
- aucune utilisation des signaux pour appeler le personnel navigant n'est recensée ;
- il faisait nuit et les stores des hublots étaient fermés pour l'occasion (pas de repères géospatiaux) ;
- la majorité des passagers n'étaient pas attachés à leur ceinture de sécurité, ce qui aurait été le cas dans une situation de détresse ;
- la mobilité du personnel de cabine était normale, le phénomène de buffeting (tremblements)[21] s'étant produit au début de la séquence, au moment où l'avion commença à décrocher ;
- les mouvements et les bruits liés à la chute de l'appareil purent être interprétés comme de simples turbulences atmosphériques, d'après Gérard Arnoux, commandant de bord Airbus et porte-parole des familles brésiliennes.
Dans un documentaire[22] consacré à l'accident, un ancien pilote émet l'hypothèse que si le commandant de bord était revenu dans le cockpit, c'est parce qu'il avait senti que le comportement de l'avion n'était pas normal.
L'ancien pilote et consultant aéronautique Jean Serrat évoque « des passagers remués dans tous les sens »[23].
Gérard Arnoux, ancien pilote Air France, évoque lui « un bruit d'enfer »[23].
Durant la phase de décrochage, plusieurs appels ont été tentés depuis la cabine vers le poste de pilotage, ce qui laisse à penser qu’une situation anormale a bien été perçue en cabine, tout au moins par le personnel navigant.
Impact
[modifier | modifier le code]Trois minutes et trente-huit secondes après le début du décrochage[24], l'appareil heurte la surface de l'eau avec une vitesse sol (horizontale) de 107 nœuds (198 km/h) et une vitesse verticale de −10 912 pieds par minute (200 km/h). Ce qui fait une vitesse vraie de 281 km/h à un angle de 45.3° vers le bas. L'assiette était de 16.2° à cabrer, le roulis était de 5.3° à gauche et le cap magnétique était de 270°. Durant cette chute, l'avion avait effectué un virage sur la droite de plus de 180°. Les enregistrements s’arrêtèrent à 2 h 14 min 28 s, soit au moment de l'impact.
L'appareil se désintegra aussitôt de manière importante, tuant sur le coup les 228 personnes à bord (des autopsies pratiquées sur 3 victimes montrent que ces dernières sont mortes de polytraumatismes[25] ; il n'y a pas eu de morts par noyade[26]). Il n'y a pas de signe indiquant qu'un incendie s'est déclaré avant ou au moment de l'impact avec la surface de l'eau.
Les débris les plus denses coulèrent le plus rapidement et atteignirent en premier une plaine abyssale située sur le flanc est de la dorsale médio-atlantique, à une profondeur de 3 900 mètres, à un endroit où le fond océanique est plat et constitué de sédiments argileux. Les autres débris moins denses se répartirent sur un alignement de plusieurs centaines de mètres en direction de l'ouest-sud-ouest, sauf un morceau de fuselage de sept mètres avec des hublots qui gisait 2,5 km plus loin.
Recherches de l'appareil et des boîtes noires
[modifier | modifier le code]La profondeur et l'incertitude du lieu du crash n'ont pas permis de retrouver les boîtes noires de l'appareil durant la période où elles émettaient un signal ultrason afin de les localiser. Les balises ultrasonores ont une autonomie d'une durée maximale d'une trentaine de jours à compter de leur immersion ; or les recherches de l'appareil et des boîtes noires du vol 447 ont duré près de deux ans et ont mis en œuvre des moyens aériens, maritimes et sous-marins très importants.
Finalement, l'épave et les deux boîtes noires furent retrouvées au printemps 2011 grâce à un robot sous-marin à la position 3° 03,9′ N, 30° 33,78′ O. Les données contenues dans les boîtes noires en ont été extraites le afin d'être analysées.
Passagers et personnel navigant
[modifier | modifier le code]Au total, 228 personnes se trouvaient à bord du vol 447, dont 216 passagers, 3 pilotes et 9 membres d’équipage en cabine. Parmi les passagers, il y avait un nourrisson, 7 enfants (moins de 12 ans), 82 femmes et 126 hommes.
Sur les 12 membres d'équipage (y compris le personnel navigant et le personnel de cabine), 11 étaient de nationalité française et un de nationalité brésilienne. La majorité des passagers étaient des citoyens français, brésiliens ou allemands ; les passagers comprenaient en grande majorité des hommes d'affaires et des vacanciers.
Air France a établi un centre de crise au terminal 2D pour les 60 à 70 parents et amis arrivés à l'aéroport de Paris-Charles-de-Gaulle pour récupérer les passagers à l'arrivée, mais de nombreux passagers du vol 447 étaient en correspondance vers d'autres destinations dans le monde. Dans les jours qui suivent, la compagnie aérienne contacte près de 2 000 personnes proches ou amies des victimes.
Le , Air France a annoncé que chaque famille de victime recevrait environ 17 500 € d'indemnisation initiale.
Identification des victimes
[modifier | modifier le code]Dès le , l'Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale est chargé des prélèvements ADN sur les familles de disparus[27], du recueil des données dentaires ou éventuelles prothèses des disparus[28]. Le , l'armée brésilienne annonça avoir repêché des corps (deux corps de sexe masculin) et des débris dont un billet du vol trouvé dans une mallette et un siège bleu appartenant au vol AF447[29],[30],[31],[32],[33].
La France a nommé un ambassadeur chargé des relations avec les familles des passagers du vol AF447, Pierre-Jean Vandoorne, qui a pour mission d'assister les familles des 228 passagers « notamment en facilitant leurs relations avec les administrations et avec Air France, il est également chargé de veiller à la bonne coopération entre les services français et les autorités étrangères concernées par cette catastrophe[34] ».
L'identification des victimes s'effectue grâce à une cellule d'investigation divisée en deux parties : ante et post mortem[35],[36]. L'équipe ante mortem est chargée de recueillir auprès des familles le plus de renseignements possibles permettant l'identification des corps, tandis que le groupe post mortem travaille directement sur les corps[35],[36]. Les familles ont accepté de se soumettre à des tests ADN, car cette technique constitue un dernier recours si les corps sont trop abîmés après plusieurs jours dans l'eau salée[35],[36]. Le , le corps du commandant de bord Marc Dubois et celui d'un steward sont identifiés[37].
En , près de trois ans après l'accident, ont également été identifiés le corps du copilote Pierre Cédric Bonin et celui de son épouse Isabelle. Leurs funérailles ont lieu au Cap Ferret le [38].
En tout, 104 corps des passagers et membres d'équipage ont été remontés à la surface, identifiés et remis à leurs familles. Le panier ayant servi à remonter les corps est aujourd'hui un mémorial qui repose au fond de l'océan, à l'endroit même où l'épave a été retrouvée.
Personnalités à bord
[modifier | modifier le code]À bord de l'avion, se trouvaient notamment :
- le prince Pedro Luiz d'Orléans-Bragance, 4e dans l'ordre de succession à l'ancien trône du Brésil[39],[40], 26 ans ;
- Giambattista Lenzi, conseiller régional du Trentin-Haut-Adige pour l'Union[41], 57 ans ;
- Luigi Zortea, maire de Canal San Bovo[42] ;
- Silvio Barbato, chef d'orchestre à l'orchestre symphonique du théâtre municipal de Rio de Janeiro[43], 50 ans ;
- Fatma Ceren Necipoğlu, harpiste turque, 37 ans ;
- Luis Roberto Anastácio, PDG de la filiale d’Amérique du Sud du groupe Michelin[39] ;
- Antonio Gueiros, directeur régional de l'informatique pour Michelin à Rio[44] ;
- Erich Heine, président de la filiale brésilienne du groupe sidérurgique allemand ThyssenKrupp[44],[39].
Hommages aux victimes
[modifier | modifier le code]Le , une cérémonie interreligieuse à la mémoire des victimes est organisée sur le parvis de la cathédrale Notre-Dame de Paris[45].
Le , la marine brésilienne a organisé avec des familles de victimes une cérémonie œcuménique en mer, non loin de la zone de crash[46]. La cérémonie s'est déroulée à bord de la frégate Bosisio[46].
Le , l'association Entraide et solidarité AF 447 est créée pour l'aide aux victimes et pour entretenir leur mémoire[47].
Le , les familles des victimes se retrouvent à Rio de Janeiro pour rendre hommage aux disparus et inaugurer une stèle[48],[49],[50].
Le matin du , une cérémonie est organisée par Air France dans une salle de conférences du parc floral de Paris en présence de Pierre-Henri Gourgeon, directeur général d'Air France, Dominique Bussereau, secrétaire d'État aux Transports et Jean-Paul Troadec (en), directeur du Bureau d'enquêtes et d'analyses (BEA)[51],[52],[53]. Ce même jour dans l'après-midi, une stèle est dévoilée au cimetière du Père-Lachaise en présence des familles des victimes[51],[52].
Le matin du , une cérémonie privée organisée par Air France rend hommage au personnel d'équipage décédé dans la catastrophe[54]. Plus tard dans la journée, une cérémonie devant la stèle au cimetière du Père-Lachaise est organisée en présence des familles des victimes, de Pierre-Henri Gourgeon et de Jean-Cyril Spinetta, président du conseil d'administration d'Air France-KLM[54].
Le , Juliette Méadel, secrétaire d'État chargée de l'Aide aux victimes, participe à l'hommage aux victimes devant la stèle à Paris[55].
Le , pour les dix ans de la catastrophe, le Consul-général de France à Rio de Janeiro, Jean-Paul Guihaumé s'est rendu au parc Penhasco pour rendre hommage aux victimes[56]. Le même jour, une autre cérémonie s'est tenue au cimetière du Père Lachaise[57].
Enquêtes
[modifier | modifier le code]Enquêtes judiciaire et technique en France
[modifier | modifier le code]En France, deux enquêtes par des services de l'État sont ouvertes :
- une enquête judiciaire. Un juge d'instruction du tribunal de grande instance de Paris fut saisi de l'enquête et une information judiciaire pour homicide involontaire est ouverte le . Le juge a donné commission rogatoire à la Gendarmerie nationale (Gendarmerie des transports aériens)[58] ;
- une enquête technique, destinée à la prévention de futurs accidents[59]. L'accident étant survenu dans les eaux internationales, l'enquête technique aéronautique est confiée aux autorités du pays d'immatriculation de l'avion, c'est-à-dire au Bureau d'enquêtes et d'analyses (BEA)[60] pour la France.
Premiers éléments
[modifier | modifier le code]Selon Le Canard enchaîné, qui a pris connaissance d'un document technique interne, Air France sut très vite, au vu des messages automatiques « ACARS » transmis à partir de 2 h 11 (UTC) par l'appareil, que le problème venait des tubes Pitot. La note technique « NT-34-029 » décrivait la défaillance liée aux cinq pannes simultanées[62].
Le système ACARS ayant rapporté une succession de défaillances dans un court intervalle[63], plusieurs hypothèses furent envisagées. Selon le directeur de la communication d’Air France, une hypothèse était un foudroiement de l’appareil (mais il serait revenu sur ces déclarations sources) conjugué à d'autres pannes qui auraient entraîné une panne électrique[64],[65]. Parmi les autres hypothèses, étaient notamment envisagées des pannes consécutives à de très fortes turbulences[65] ou une attaque terroriste[64].
Le , lors d'une conférence de presse, le BEA déclarait « ne pas être d’un optimisme total » sur la possibilité de retrouver les boîtes noires[66]. Le , le cabinet d'avocats londonien Stewarts Law annonça mener des investigations pour examiner dans quelle mesure la catastrophe serait à rapprocher des événements survenus au cours du vol 72 Qantas du [67]. Le , l'AFP rapportait que « des informations convergentes ont émergé » mettant en cause les systèmes de mesure de la vitesse (tubes Pitot) des Airbus A330[68]. Le , le National transportation safety board américain ouvrit une enquête au sujet d'incidents sur des A330 qui avaient perdu les informations fiables concernant altitude et vitesse[69].
Deux rapports du BEA avant l'obtention des enregistreurs de vol
[modifier | modifier le code]Le , le BEA a publié un rapport intermédiaire. Ce rapport inclut une description détaillée de tous les faits connus et une synthèse de l'examen visuel des débris (dérive…)[70]. L'examen visuel des débris « montre que l’avion n’a pas été détruit en vol ; il paraît avoir heurté la surface de l’eau en ligne de vol, avec une forte accélération verticale »[71].
Un deuxième rapport du BEA présenté le conclut au fait que l'avion était entier lorsqu'il a touché l'eau avec une assiette légèrement cabrée. Il précise également qu'il n'y a eu aucune dépressurisation, les containers des masques à oxygène étant restés fermés. Mais les causes de l'accident ne sont encore pas définies[72].
Réaction des pilotes
[modifier | modifier le code]Le , le syndicat des pilotes d'Air France (Spaf) affirme que les sondes Pitot ont joué un rôle essentiel dans le crash du vol AF447. Son président, Gérard Arnoux affirme que l'accident aurait « sans doute pu être évité » si les capteurs avaient été changés plus tôt[73].
Le syndicat des pilotes fait remarquer en 2015 que Thales, dès 2006, avait écrit que « la vitesse, l'incidence et l'altitude sont des paramètres vitaux pour la sécurité des vols » et que « la perte de ces paramètres pouvait être la cause de crash d'avions, particulièrement en cas de givrage des sondes »[74].
Problèmes météorologiques ultérieurs, sur le même vol, 6 mois après
[modifier | modifier le code]Dans la nuit du 29 au , un autre A330-200 d'Air France effectuant le même vol (AFR445) entre Rio et Paris a lui aussi rencontré des problèmes météorologiques au-dessus de l'océan Atlantique. L'appareil a en effet rencontré une zone de turbulences sévères[75]. Air France précise dans un communiqué de presse que l'équipage, n'ayant pas pu joindre le contrôle aérien, a dû — après l'émission d'un message-radio d'urgence — amorcer une descente pour rejoindre un niveau de vol moins turbulent. Après une demi-heure de turbulences modérées à fortes, le vol a pu se poursuivre normalement[76].
Mise en examen d'Air France et d'Airbus
[modifier | modifier le code]En , le constructeur Airbus puis la compagnie Air France ont été mis en examen à Paris pour homicides involontaires[77].
Notes d'information du BEA, publiées après la récupération des enregistreurs de vol
[modifier | modifier le code]Le , le BEA publie une note d'information fournissant les premiers éléments factuels sur le déroulement des évènements[78] à la suite d'une analyse préliminaire des données des enregistreurs de vol.
Les faits se produisirent quelques minutes après la passation de fonction entre le commandant de bord (qui, selon le rapport du BEA, page 23, est PNF lors du décollage de l'appareil) et le premier segment de vol en compagnie d'un des deux copilotes, et le second copilote. Le poste de pilotage était donc occupé par les deux copilotes, tandis que le commandant de bord était allé prendre du repos sur une couchette, dans la perspective d'assurer le dernier segment de vol et l'atterrissage. L'événement initial concernait la perte des indications de la vitesse de l'appareil par rapport à l'air environnant (sondes Pitot). Cette valeur conditionne la performance de vol de l'avion, et il est difficile de lui substituer une autre mesure de vitesse, telle celle fournie par l'équipement GPS, en raison de la différence importante entre les deux valeurs qui peut résulter de l'action du vent ou des courants-jets. Cette anomalie de mesure semble avoir été détectée par le système de gestion de vol. En tout cas le désengagement du pilote automatique et de l'auto-manette a été mémorisé par les enregistreurs de vol, avec pour conséquence un passage en pilotage manuel.
Faute de disposer des informations de vitesse indispensables pour assurer certains calculs, le système de gestion de vol est passé de la loi dite « Normale » à la loi dite « Alternate 2 », qui n'assure qu'un degré restreint de protection de l'avion par rapport aux évolutions demandées par le pilote ou aux modifications de l'attitude de l'appareil provoquées par des perturbations extérieures.
Quelques secondes après ce passage en pilotage manuel, et l'annonce faite par le pilote qu'il prenait le contrôle de l'appareil, une action à cabrer a été mémorisée par les enregistreurs de vol. À la suite de cette commande, l’avion est monté jusqu'à 38 000 pieds [11 582 mètres], avec une assiette finale conséquente, de l'ordre de 16 degrés. L'alarme de décrochage s’est déclenchée et l'avion a effectivement décroché. Les commandes du pilote qui ont suivi ont été majoritairement à cabrer, et le plan horizontal réglable (PHR) a réagi à ces commandes en passant en une minute environ d'une position initiale à 3 degrés à cabrer à une position 13 degrés à cabrer, qui n'a quasiment plus varié jusqu'à l'impact (deux secondes avant celui-ci le commandant signala « dix degrés d'assiette »). Cette position du PHR était de nature à contribuer au maintien de la situation de décrochage de l'avion.
Il est à noter cependant une tentative d'un pilote de faire piquer l'avion à 2 h 12 min 17 s : « L'un des pilotes poussa le mini-manche, ce qui réduisit l'incidence de l'avion. Les indications de vitesse repassèrent au-dessus de 60 nœuds (environ 110 km/h), l'alarme de décrochage se réenclencha. Les pilotes ne persistèrent pas ». Voir ce dossier (résumé de la note du BEA, graphiques) et les commentaires[79],[80], qui se proposent d'expliquer l'attitude apparemment irrationnelle des pilotes, l'alarme de décrochage retentissant alors que la situation s'améliorait, et s'interrompant à cause d'une trop forte incidence.
La chute fut très rapide, n'ayant duré que 3 minutes 30, pendant lesquelles l'avion est resté en situation de décrochage (l’incidence enregistrée durant cette période est toujours restée supérieure à 35 degrés). Les moteurs fonctionnaient normalement et ont toujours répondu aux commandes de l’équipage.
Le commandant de bord, rappelé par le copilote qui avait pris sa place peu avant le début de la séquence, revint dans le poste de pilotage environ une minute après les premiers incidents : s'étant mis sur le siège de derrière il ne pouvait intervenir que par des suggestions verbales. C'est donc l'équipage au complet qui était présent dans le poste de pilotage pendant la phase de décrochage de l'appareil. Les dernières valeurs mémorisées par les enregistreurs de vol sont une assiette de 16,2 degrés à cabrer, un roulis de 5,3 degrés à gauche, une vitesse horizontale de 107 nœuds (198 km/h) et une vitesse verticale de −10 912 pied/min[81],[82] (-3 226 m/min, soit : 193 km/h).
Les raisons pour lesquelles l'équipage a perdu le contrôle de l'avion ne sont pas claires (quand le PF prit les commandes, il n'indiqua pas au PNF assis à sa gauche ce qu'il s'apprêtait à faire : cabrer fortement l'avion). Les données qui ont été rendues publiques ne permettent pas de comprendre quels sont les éléments qui ont motivé une commande initiale à cabrer par le pilote, commande qui a provoqué une augmentation de l'altitude de l'avion au détriment de sa vitesse, ainsi qu'une augmentation de l'incidence qui a entraîné, et maintenu, le décrochage. Cependant, le fait que le PF ait cabré assez fortement l'appareil immédiatement après la perte de données fiables sur la vitesse de déplacement de l'appareil peut laisser penser qu'il a voulu éviter une vitesse excessive et donc dangereuse pour la structure même de la cellule de l'avion (crainte d'un « décrochage haut »)[83]. Par ailleurs, ainsi qu'il l'est indiqué ici même et comme le rappellent, notamment, les anciens pilotes Jean Serrat et Gérard Arnoux dans le documentaire de 2017 cité plus bas, parmi les informations erronées que le PF a pu voir sur le tableau de vol se trouvait la mention d'une perte d'altitude (assez légère : 400 pieds, soit environ 122 mètres) qui pourrait l'avoir incité à rétablir la situation en faisant remonter l'avion.
Les commandes ultérieures à cabrer sont également inexpliquées à ce jour. Mais on rappelle que dans l'hypothèse où les pilotes auraient pris conscience du décrochage, la procédure à appliquer pour sortir de cette situation de décrochage comporte, généralement, une action à piquer (faire descendre le nez de l'appareil) plutôt qu'à cabrer[84],[85].
Troisième rapport du BEA
[modifier | modifier le code]Un troisième rapport du BEA est rendu public le [86]. Selon ce rapport, des nouveaux faits ont été établis, en plus de ceux mentionnés ci-dessus, notamment[87] :
- les copilotes n’avaient pas reçu d’entraînement, à haute altitude, à la procédure « IAS [vitesse indiquée] douteuse » et au pilotage manuel ;
- bien qu’ayant identifié et annoncé la perte des indications de vitesse, aucun des deux copilotes n’a appelé la procédure « IAS douteuse »[88] ;
- en moins d’une minute après le désengagement du pilote automatique, l’avion est sorti de son domaine de vol à la suite d’actions de pilotage manuel majoritairement à cabrer permises par le passage des commandes de vol en loi « Alternate 2 » (cf. supra) ;
- aucune annonce standard concernant les écarts d’assiette et de vitesse verticale n’a été faite ;
- bien que l'altitude maximale eût été une préoccupation permanente avant la déconnexion du pilote automatique, aucun des deux copilotes n’y fit référence quand l'avion a atteint cette limite à la suite des actions manuelles du pilote ;
- l’approche du décrochage a été caractérisée par l’activation de l’alarme puis l’apparition de vibrations caractéristiques au niveau des ailes (buffet) ;
- un des copilotes fit référence à l’alarme de décrochage en demandant de quoi il s'agissait, mais aucun (pas même le commandant) n’avait formellement identifié la situation de décrochage ;
- plusieurs actions à piquer provoquèrent une diminution de l’assiette et de l’incidence dont les valeurs redevenaient alors valides, de telle sorte qu’une action franche à piquer se traduisait par la réactivation de l’alarme de décrochage. Il semble que les pilotes réagissent alors par une action à cabrer, dont les conséquences étaient une augmentation de l’incidence, une diminution des vitesses mesurées en-dehors du domaine de vol (et donc non gérées par le système) et par conséquent l’arrêt de l’alarme de décrochage ;
- aucun des deux copilotes n’avait formellement identifié la situation de décrochage dans laquelle se trouvait l’avion, ni à travers l’alarme sonore, ni par la reconnaissance du buffet, ni par l’interprétation des valeurs élevées de vitesse verticale et de l’assiette ;
- malgré plusieurs références à l’altitude, qui diminuait, aucun des trois membres d’équipage n’avait semblé en mesure de déterminer à quelles informations se fier : les valeurs d’assiette, de roulis et de poussée pouvaient leur paraître incohérentes avec les valeurs de vitesse verticale et d’altitude.
Rapport final du BEA
[modifier | modifier le code]Le , le BEA a publié son rapport final sur l'accident[89],[90],[91]. Ce document confirme les conclusions des rapports préliminaires et présente des détails supplémentaires ainsi que des recommandations relatives à l'amélioration de la sécurité.
Selon ce rapport, l'accident résulte de la succession d’événements suivants :
- incompatibilité temporaire entre les mesures de vitesse de l'avion par rapport à l'air, vraisemblablement à la suite de l'obstruction des sondes Pitot par des cristaux de glace. La principale conséquence de cet événement a été la déconnexion du pilote automatique ainsi que la sélection d'une loi de commandes de vol électriques dégradée (« Alternate 2 ») ;
- actions inappropriées du PF (pilote aux commandes) sur les commandes, qui ont provoqué la sortie de l'appareil de son domaine de vol ;
- absence de réaction appropriée de l'équipage à la perte des informations de vitesse indiquée en dépit de l'existence d'une procédure censée être appliquée dans ce cas ;
- identification tardive par le PNF (pilote non aux commandes) de l'altération de la trajectoire résultant des commandes du PF et mauvaise évaluation de l'amplitude de ces commandes ;
- absence d'identification de l'approche du décrochage et absence de réaction appropriée lors de l'amorce du décrochage, provoquant à terme la sortie de l'avion de son domaine de vol ;
- absence persistante d'identification par l'équipage d'une situation de décrochage établi, avec pour conséquence l'absence d'actions appropriées sur les commandes pour reprendre le contrôle de l'appareil.
Ces événements peuvent trouver leur explication dans une combinaison des facteurs suivants :
- Les critères de réaction des différents membres de l'équipage qui n'ont pas permis :
- d'appliquer à l’événement de perte de la vitesse indiquée la procédure appropriée afin de gérer correctement cet incident,
- de prendre correctement en compte le fait que le givrage des sondes Pitot pouvait se produire, et d'anticiper ses conséquences,
- de réagir de manière appropriée à la situation connue sous le nom « vol avec IAS douteuse » (vol avec vitesse indiquée discutable), faute d'avoir reçu la formation adaptée à cette situation ;
- Le partage des tâches qui a été rendu inefficace par :
- l'incompréhension de la situation lorsque la déconnexion du pilote automatique a eu lieu,
- la mauvaise gestion de l'effet de surprise, qui a généré une forte charge émotionnelle pour les deux copilotes,
- l'absence d'un affichage, dans le cockpit, permettant d'identifier clairement les incohérences des mesures de vitesse fournies par les sondes ;
- L'absence de réaction à l'alarme de décrochage, qui peut avoir été induite par :
- la mauvaise compréhension des signaux sonores, imputable au manque de sensibilisation, lors des formations, aux phénomènes de décrochage, aux alarmes de décrochage et aux vibrations de type « buffet »,
- l'apparition, en tout début d’événement, d'avertissements transitoires qui pouvaient être considérés comme parasites,
- l'absence de toute information visuelle permettant de confirmer l'approche du décrochage une fois les indications de vitesses perdues,
- la confusion possible avec une situation de survitesse qui aurait également pu être la source de vibrations de type « buffet »,
- des indications du directeur de vol qui pouvaient conduire l'équipage à penser que ses actions sur les commandes étaient appropriées, alors même qu'elles ne l'étaient pas,
- la mauvaise adaptation à l'appauvrissement de la supervision des commandes, particulièrement net en cas d'incidences excessives.
Suite et enquête judiciaire
[modifier | modifier le code]En , des parties civiles demandent que l'intégralité des enregistrements, notamment les paramètres FDR, soient versés à la procédure[92].
En 2017, un rapport judiciaire a mis l'accent sur les actions inadaptées, en pilotage manuel, de l'équipage, mais il indiquait ceci : « l'accident s'explique “manifestement par une conjonction d'éléments qui ne s'était jamais produite et qui a donc mis en évidence des dangers qui n'avaient pu être perçus avant” ». Il concluait ainsi : « l'investigation n'a pas conduit à caractériser un manquement fautif d'Airbus ou Air France en lien […] avec les fautes de pilotage […] à l'origine de l'accident »[93].
Airbus aurait été au courant de problèmes liés aux sondes de Pitot, selon un rapport de 2004 remis à la justice le [94].
Le , les juges d'instruction décident d'un non-lieu[95]. Pour les magistrats instructeurs, l'accident est dû à une faute de pilotage[95]. Les avocats des familles des victimes présentent un recours auprès de la chambre de l'instruction[95].
Le , la cour d'appel de Paris ordonne le renvoi d'Air France et d'Airbus devant le tribunal correctionnel[96]. Fin , la Cour de cassation rejette les pourvois d'Air France et d'Airbus[97].
Procès
[modifier | modifier le code]Air France et Airbus étant renvoyés en correctionnelle pour « homicide involontaire », le procès commence le [98],[99] par les interventions des représentants des deux prévenus, d'abord Anne Rigail, directrice générale d'Air France, puis Guillaume Faury, président exécutif du groupe Airbus[100], et les témoignages de nombreux experts[101]. Le , en conclusion d'un long réquisitoire[102], le parquet affirme ne pas être en mesure de requérir une condamnation à l'égard des deux prévenus, Airbus et Air France et suscite ainsi des réactions très vives de la part des parties civiles[103].
La dernière audience s'achève le et le jugement est mis en délibéré au [104]. La décision du tribunal correctionnel est rendue le et aucun des deux prévenus (Air France et Airbus) n'est pénalement sanctionné[105].
Le , le parquet général de Paris annonce qu'il fait appel de la relaxe[106].
Enquêtes indépendantes, enquêtes par la presse, livres
[modifier | modifier le code]Avant et après la publication du rapport final par le BEA en , plusieurs enquêtes indépendantes et des avis d'experts sont publiés dans les médias sur l'origine de l'accident. Parmi ceux-ci, en France une dans Le Point[107] et une dans le livre de Jean-Pierre Otelli intitulé Erreurs de Pilotage[108] ; et à l'étranger, l'enquête menée par C.B. Sullenberger, ainsi que des articles publiés dans le New York Times et dans le Daily Telegraph[109].
Le Point, Le Figaro et AFP
[modifier | modifier le code]Dans des articles parus en , l'état de fatigue des pilotes est mis en cause par la presse nationale française. Il s'avère que l'un des pilotes s'est rendu à Rio en compagnie de sa femme. Le commandant de bord, quant à lui, en instance de divorce, est accompagné de sa nouvelle compagne. Les articles en concluent que l'équipage s'est rendu à Rio « dans un esprit plus festif que professionnel »[110],[111].
Les éléments pour soutenir cette thèse :
- enregistrement du cockpit : commandant de bord à 1 h 4 min 19 s « Cette nuit, j'ai pas assez dormi. Une heure, c'était pas assez tout à l'heure » ;
- le commandant de bord, Marc Dubois, n’a dormi qu’une heure la nuit précédant le vol ; au lieu de se reposer, il a passé la journée à visiter Rio[112] ;
- enquête BEA : « pendant les 23 premières minutes d'enregistrement, le silence domine au sein de l'équipage avec les communications radio du contrôle de Recife en arrière-plan, l'attention est relâchée au point d'écouter de la musique » ;
- témoin cité : « Selon le pilote de l'hélicoptère, que j'ai interrogé sur place, l'équipe montre déjà des signes d'épuisement[113]. » ;
- d'après un médecin du sommeil interrogé par le Figaro : « Quand on regarde précisément la transcription des conversations dans le cockpit, on s'aperçoit que le commandant de bord est dans une situation d'ivresse du sommeil. »[114].
Sullenberger
[modifier | modifier le code]Dans un article en dans le magazine américain Aviation Week, Chesley Sullenberger, expert en sécurité aérienne et enquêteur sur des accidents, plus connu comme étant le commandant de bord qui a réussi à poser le jeudi 15 janvier 2009, sur le fleuve Hudson à hauteur de Manhattan, son Airbus A320 dont les deux réacteurs sont hors d'usage à la suite d'une collision avec des oiseaux, a dit que l'incident du vol Rio-Paris était un « accident à prendre comme repère ».
« Nous devons l'analyser à partir d'une approche systémique, dans un système technologie/homme qui doit coopérer, ce qui implique la conception des avions ainsi que la certification, la formation et les facteurs humains. Si on regarde les facteurs humains seulement, on élimine donc la moitié ou les deux tiers de la défaillance totale du système… »
Sullenberger a suggéré que les pilotes auraient été en mesure de mieux gérer les troubles de ce type s'ils avaient eu à la disposition une indication de l'angle d'incidence de l'avion.
« Nous devons déduire indirectement l'incidence par la vitesse. Cela rend l'identification du décrochage et la procédure de sortie beaucoup plus difficile. Cela fait plus d'un demi-siècle que l'on a la possibilité d'afficher l'angle d'incidence (dans les cockpits de la plupart des avions à réaction), qui est l'un des paramètres les plus critiques, mais on a choisi de ne pas le faire[115]. »
De fait, dans son rapport final (sect. 4.2.2 - page 211)[116], le BEA recommande que l'EASA et la Federal Aviation Administration (FAA) évaluent la pertinence d'exiger la présence d'un indicateur d'incidence directement accessible aux pilotes à bord des avions.
Dans un reportage télévisé par CBS News en , Sullenberger suggère que la conception du cockpit de l'Airbus ait pu jouer un rôle important dans l'accident. En effet, la position des manches des deux pilotes n'étant pas liée l'une à l'autre, le pilote de gauche ne savait pas que le pilote de droite tenait le manche en arrière durant toute la descente[117],[118] (bien que certaines de ses interventions orales à l'adresse du PF montrent qu'il a rapidement perçu que l'appareil montait et, selon lui, montait trop fortement)..
Gérard Arnoux : faillite collective ou des fautes individuelles ?
[modifier | modifier le code]Le est sorti l'ouvrage de Gérard Arnoux Le Rio-Paris ne répond plus - AF447 « le crash qui n'aurait pas dû arriver »[119][source insuffisante]. L'ouvrage se présente comme un hommage aux victimes et sa thèse centrale est qu'il y a eu une faillite collective en France tant sur les aspects techniques que sur les conditions des enquêtes[120].
Quelques personnalités ont participé à l’ouvrage : sur les aspects techniques Shem Malmquist, commandant de bord instructeur sur Boeing 777, sur les investigations Roger Rapoport, journaliste d’investigation américain, sur les aspects humains et de soutien à l’édition Frederic Fappani von Lothringen, aviateur et président international d’une ONG qui travaille sur les droits humains[121].
Documentaires
[modifier | modifier le code]Cet accident a fait l'objet d'un documentaire par l'émission Pièces à conviction diffusée le , en reconstituant grâce à un simulateur de vol toute la séquence de l'accident telle qu'elle s'est déroulée dans la cabine de pilotage, en temps réel et en restituant les dialogues et alarmes enregistrés par les boîtes noires.
L'accident a fait l'objet, en 2012, d'un épisode, en langue anglaise, dans la série télé canadienne Air Crash nommé « Le crash du vol Rio-Paris » [titre original : Air France 447 : vanished] (saison 12 - épisode 13). En fait, comme dans d'autres documents vidéo mentionnés, ci-dessous, dans la rubrique Filmographie de la section Annexes (et, notamment, les films de France 3 en 2012 et celui de W9 en 2017), les producteurs ont introduit des séquences interprétées par des acteurs professionnels qui sont censés reprendre les expressions des trois personnels navigants techniques (PNT) telles que l'a révélé le CVR.
Huit ans après l'accident, la chaîne de TV W9 diffuse le documentaire Vol AF 447 : Que s'est-il vraiment passé ? (2017, 1 h 13 min 37 s) du réalisateur Ionut Teianu.
Dix ans après l'accident, la chaîne de TV M6 diffuse le documentaire (plus complet) AF447 Vol Rio-Paris : que s'est-il vraiment passé ? 10 ans après (2019, 1 h 30) du (même) réalisateur Ionut Teianu[122].
Le , la chaîne de TV Planète+ diffuse le documentaire AF 447 : la traque du vol Rio-Paris (2019, 1 h 30 min 44 s) de Simon Kessler et Fabrice Gardel qui retrace de façon très détaillée la recherche par 3 900 mètres au fond de l'océan des deux boîtes noires de l'avion.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- « Air France : 80 ans d'histoire en dix dates », sur Ouest-France, (consulté le ).
- https://www.air-journal.fr/2024-09-21-crash-af447-rio-paris-airbus-et-air-france-juges-en-appel-en-septembre-2025-5258133.html
- (en) « Caractéristiques techniques de l’avion »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur Planespotters.net (consulté le ).
- « Premières précisions sur l'Airbus d'Air France disparu », LExpress.fr, (lire en ligne, consulté le ).
- (en) « Communiqués de presse », sur alphasite.airfrance.com (consulté le ).
- « La disparition de l’avion d’Air France, heure par heure »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?).
- Air-France corporate, sur le site corporate.airfrance.com
- Après l'accident, il a été renommé AF445, cf. « Le vol AF 447 devient AF 445 », sur Americas, .
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- « Le Rio-Paris ne répond plus - AF447 « le crash qui n'aurait pas dû arriver » », editions-harmattan.fr, consulté le 19 juillet 2019.
- AF447: Brasileiros “terão razão” de não confiar na Justiça francesa, diz autor de livro
- lien brisé Sortie de l’ouvrage « Le Rio-Paris ne répond plus ».
- television.telerama.fr > AF447 Vol Rio-Paris : que s'est-il vraiment passé ? 10 ans après
Annexes
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]- Mémorial des victimes de l'accident aérien du vol Air France 447
- Crew resource management
- Liste des accidents aériens par nombre de victimes.
- Vol Birgenair 301, crash dû à un tube Pitot qui s'est bouché. Le commandant se rend compte du problème mais décide tout de même de décoller constatant que celui de son copilote fonctionne normalement. Néanmoins l'ensemble des instruments de vol (dont le pilote automatique) continue d'utiliser les informations du tube Pitot défaillant du pilote.
- Vol Austral Líneas Aéreas 2553, qui s'est écrasé à cause d'un givrage des sondes Pitot.
- Vol West Caribbean Airways 708, qui s'est écrasé à la suite d'un décrochage en croisière non rattrapé.
- Liste d'accidents aériens dans les années 2000
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Fabrice Amedeo, La face cachée d'Air France, Paris, Flammarion, coll. « enquête », , 339 p. (ISBN 978-2-08-124028-5 et 2-08-124028-9).
- Jean-Pierre Otelli, Erreurs de pilotage, t. 5 : Crash Rio-Paris avec l'enregistrement complet des conversations dans le cockpit, Levallois-Perret, Éd. Altipresse, , 285 p. (ISBN 979-10-90465-03-9, OCLC 780308849)
- Roger Rapoport (trad. de l'anglais par Frédéric Marsaly), Crash Rio-Paris : les secrets d'une enquête, Levallois-Perret, Éd. Altipresse, , 249 p. (ISBN 978-2-911218-84-2 et 2-911218-84-1, OCLC 779709783)
- (en) Langewiesche, William. "The Human Factor" (Archive). Vanity Fair. Octobre 2014.
- Langewiesche, William, Vol AF 447 Rio-Paris, reconstitution des minutes qui ont précédé le crash, Vanity Fair France no 19, janvier 2015 (vérification faite, le premier numéro est de juillet 2013 et le no 19, en janvier 2015 et non 2014 comme indiqué par erreur dans l'article), traduction du précédent.
- Gérard Arnoux, Le rio-paris ne repond plus - Af447 : "le crash qui n'aurait pas du arriver", Préface de Frédéric Fappani von Lothringen, 17 juillet 2019
- Roger Rapoport, Shem Malmquist, "Angle d'attaque" Causes et conséquences du crash Air France 447 – 8 juillet 2019
- Bureau d’Enquêtes et d’Analyses, Rapport d'étape N0 3 (lire en ligne)
Roman
[modifier | modifier le code]- Emmanuel Adely (ill. Roman Opalka), Sommes, éditions Argol, (ISBN 978-2-915978-57-5, présentation en ligne).
Filmographie
[modifier | modifier le code]- [vidéo] (pt) Força e Emoção, Força Aérea Brasileira, 2009, 11 minutes. Documentaire de l'armée de l'air brésilienne consacré aux recherches en mer.
- [vidéo] (en) Flight AF 447, ABC News, octobre 2009, 23 minutes. Documentaire australien présenté par ABC News, avec une transcription écrite du documentaire. Met en cause les sondes Pitot et les insuffisances du radar météo de bord.
- [vidéo] (en) Lost: The Mystery of Flight 447, BBC 2, mai 2010, 58 minutes (AF447 : le scénario proposé par BBC2, compte-rendu de Mediapart). Documentaire britannique qui met en lumière la trop grande automatisation des avions et donc le manque d'expérience des pilotes actuels pour ce qui est du pilotage manuel.
- (en) Kenny Scott, Crash of Flight 447, PBS, dans le cadre de l'émission NOVA, production en 2010 :
- Peter Tyson, Air France 447, One year out, PBS.org,
- [vidéo] Annonce de PBS
- Rick Darby, Inside Air France 447, AeroSafety World, septembre 2010, p. 53-54
- [vidéo] Les dernières minutes du vol AF447 Rio Paris, Stéphane Koguc, Agence France-Presse, 26 juillet 2011, 2 min 42 s
- [vidéo] Vol AF 447 Rio-Paris : les raisons d’un crash, France 3, émission Pièces à conviction, documentaire (52 minutes), mars 2012
- [vidéo] Animation du déroulement du vol issue des données du CVR/FDR, BEA, , 3 min 36 s
- [vidéo] Vol AF 447 : Que s'est-il vraiment passé ?, documentaire de Ionut Teianu, W9, Reportage 2017, 1 h 13 min 37 sec
- [vidéo] AF 447 : la traque du vol Rio-Paris, documentaire de Simon Kessler et Fabrice Gardel, Planète+, 31 mai 2019, 1 h 30 minutes 44 sec
Liens externes
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- Ressource relative à l'audiovisuel :
- Article sur l'accident du vol AF447