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« École de Paris » : différence entre les versions

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[[Fichier:Ecole de paris 001.jpg|thumb|[[André Warnod]], ''Les Berceaux de la jeune peinture'', Paris, 1925.<br>Illustration d'[[Amedeo Modigliani]].]]
Cet article traite à la fois de l''''École de Paris''' et de la '''Nouvelle École de Paris''' (ou Seconde École de Paris).
L''''École de Paris'''<ref group="note">Cet article traite à la fois de l'« École de Paris » et de la « Nouvelle École de Paris » (dite aussi « Seconde École de Paris »).</ref> désigne l'ensemble des artistes, dont un grand nombre d'étrangers, qui ont travaillé à [[Paris]] de 1900 à 1960, faisant de cette ville un centre d'art de premier plan dans le monde.


== Signification de l'expression « École de Paris » ==
[[Image:Ecole de paris 001.jpg|thumb|A. Warnod, ''Les Berceaux de la jeune peinture'', Paris 1925]]
Cette expression pose un problème lorsqu’on l'utilise pour désigner un groupe d’artistes en particulier. En réalité, elle ne fait référence à aucune « [[École (histoire de l'art)|école]] » ayant véritablement existé ; l’expression, qui a fait l’objet d’emplois impropres, reste donc ambiguë et doit être explicitée.


Dans son ''Dictionnaire des peintres de l’École de Paris'' (1993), [[Lydia Harambourg]] justifie l’emploi de l'expression par la continuité qu’elle permet d’établir entre les différentes phases de développement de l’[[art moderne]] de la part d’artistes ayant eu Paris pour résidence. Son livre ne présente pas une école ou un courant particulier, mais vingt années de peinture à [[Paris]]
== Définitions ==
{{Citation bloc|Le terme École de Paris sera gardé, parce qu’aucun autre ne peut mieux désigner, en ces années d’après-guerre, la suprématie de la capitale en matière d’art.}}


Dans cette acception, « École de Paris » désigne les artistes ayant contribué à faire de Paris le foyer de la création artistique jusque dans les années 1960.
Le terme générique '''École de Paris''' pose problème lorsqu’on l’utilise pour désigner un groupe d’artistes en particulier. En réalité, le terme ne fait référence à aucune école ayant véritablement existé ; l’expression « École de Paris », qui a fait l’objet d’emplois impropres, reste donc ambiguë et mérite d'être explicitée.


On distingue en général trois grandes périodes de mutation dans le paysage artistique parisien au {{s|XX}}. La première va de 1900 aux années 1920, la seconde couvre l’entre-deux-guerres et la [[Seconde Guerre mondiale]] et la dernière correspond à l’après-guerre.
Dans son ''Dictionnaire des peintres de l’École de Paris'', [[Lydia Harambourg]] justifie en [[1993]] l’emploi du terme par la continuité qu’il permet d’établir entre les différentes phases de développement de l’[[art moderne]] de la part d’artistes ayant eu Paris pour résidence. Son livre ne présente pas une école ou un courant particulier, mais vingt années de peinture à [[Paris]] : « Le terme École de Paris sera gardé, parce qu’aucun autre ne peut mieux désigner, en ces années d’après-guerre, la suprématie de la capitale en matière d’art ». Dans ce cas, l’École de Paris rassemble tous les artistes ayant contribué à faire de Paris le foyer de la création artistique jusque dans les [[années 1960]].


== Chronologie ==
On distingue généralement trois grandes périodes de mutation dans le paysage artistique parisien au {{XXe siècle}}, chacune étant la manifestation d’un renouveau de la précédente. La première période va de [[1900]] aux [[années 1920]], la seconde couvre l’entre-deux-guerres et la dernière désigne l’après [[Seconde Guerre mondiale|seconde guerre mondiale]].
=== Les précurseurs ===
[[Lazar Meyer]], né le 20 janvier 1847 à Fegersheim (Alsace) et venu s'établir à Paris pour raisons politiques et religieuses en 1870, est un artiste-peintre français, considéré comme l'un des premiers précurseurs de l'École de Paris. Il fut l'un des tout premiers peintres venus s'établir à Montmartre. Il a été tout d'abord l'élève d'[[Alexandre Laemlein]], puis d'[[Alexandre Cabanel]] et d'[[Émile Lévy]].


== 1900-1920 ==
=== 1900-1920 ===
[[Fichier:Marc Chagall (selfportrait 1914).jpg|thumb|[[Marc Chagall]], ''Autoportrait'' (1914), localisation inconnue.]]
==== Apparition de la notion d'École de Paris ====
L'historien et critique d'art Adrian M. Darmon<ref>{{Ouvrage|prénom1=Adrian M.|nom1=Darmon|titre=Autour de l'Art Juif|éditeur=Carnot|année=2003|pages totales=420|passage=29|isbn=978-2-84855-011-4|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=YG7MhIpBAeMC&printsec=frontcover}}.</ref>, note que l'expression « École de Paris » est employée avant la [[Première Guerre mondiale]] par certains journaux d'outre-Rhin lorsqu'ils soulignèrent les tendances d'avant-garde opposées à l'[[expressionnisme allemand]].


C'est le 27 janvier 1925 qu'[[André Warnod]] utilise l'expression « École de Paris » pour la première fois, et ce dans un article de la revue littéraire ''[[Comœdia (revue)|Comœdia]]'' (fondée par [[Gaston de Pawlowski]] en 1907). Il désigne ainsi l'ensemble des [[Histoire de l'immigration en France|artistes étrangers arrivés]] au début du {{XXe siècle}} dans la capitale à la recherche de conditions favorables à leur art. De 1900 à la [[Première Guerre mondiale]], Paris a vu en effet l'afflux d'artistes, souvent d'Europe centrale, qui se fixent essentiellement à [[Montparnasse]]. Parmi eux [[Marc Chagall]], [[Pablo Picasso]], [[Julius Mordecai Pincas|Pascin]] et [[Amadeo Modigliani]] pour ne citer que les plus célèbres. L'expression « École de Paris » a donc acquis, à ce moment-là, un sens propre et communément admis.
C'est le {{date-|27 janvier 1925}} qu'[[André Warnod]] utilise l'expression « École de Paris » pour la première fois en France, dans un article de la revue littéraire ''[[Comœdia (revue)|Comœdia]]'' (fondée par [[Gaston de Pawlowski]] en 1907). Il désigne ainsi l'ensemble des [[Histoire de l'immigration en France|artistes étrangers arrivés]] au début du {{s-|XX}} dans la capitale à la recherche de conditions favorables à leur art. De 1900 à la [[Première Guerre mondiale]], Paris voit en effet l'afflux d'artistes, souvent d'Europe centrale, qui se fixent essentiellement à [[Quartier du Montparnasse|Montparnasse]]. Parmi eux, [[Marc Chagall]], [[Pablo Picasso]], [[František Kupka]], [[Alfons Mucha]], [[Pinchus Kremegne]], [[Abraham Mintchine]], [[Chaïm Soutine]], [[Julius Mordecai Pincas|Pascin]], [[Amadeo Modigliani]], [[Kees van Dongen]], [[Moïse Kisling]], [[Alexandre Archipenko]], [[Joseph Csaky]], [[Ossip Zadkine]] et [[Tsugouharu Foujita]], pour ne citer que les plus célèbres. L'expression « École de Paris » acquiert ainsi un sens propre et communément admis.


==== Les artistes juifs de l'École de Paris ====
Nombreux sont les peintres juifs de l’École de Paris. Ces artistes viennent de l’Est : [[Russie]], [[Pologne]], [[Allemagne]], [[Bulgarie]], [[Tchécoslovaquie]], [[Roumanie]], [[Hongrie]]. Ils ont été familiarisés avec les grands maîtres français du {{XIXe siècle}} et connaissent les [[Impressionnisme|impressionnistes]] par l’intermédiaire de leurs professeurs comme {{lien|Józef Pankiewicz}} à [[Cracovie]], Ilia Répine à [[Saint Pétersbourg]], [[Adolf Fényes]], Isaac Perlmutter à [[Budapest]] et [[Lovis Corinth]] à [[Berlin]]. Âgés d’une vingtaine d’années pour la plupart, ils ont été des acteurs de l’émancipation juive, participent au mouvement de réveil social et intellectuel en Europe qui se caractérise par la perte du religieux et l’engagement politique, et se trouvent en coïncidence avec le contexte cosmopolite des grandes capitales de l’époque, Vienne, Berlin et surtout Paris. D'après l'étude de [[Nadine Nieszawer]] (''Peintres juifs à Paris 1905-1939''), ils seront plus de cinq cent peintres dans le Paris de l'entre-deux-guerres, formant un réseau d'amitié et, de proche en proche, se connaissant tous.
{{voir|Liste des peintres juifs de l'École de Paris}}
Nombreux sont les peintres juifs de l’École de Paris. Ces artistes viennent de l’Est : [[Russie]], [[Pologne]], [[Allemagne]], [[Bulgarie]], [[Tchécoslovaquie]], [[Roumanie]], [[Hongrie]]. Ils ont été familiarisés avec les grands maîtres français du {{s-|XIX}} et connaissent les [[Impressionnisme|impressionnistes]] par l’intermédiaire de leurs professeurs, tels [[Józef Pankiewicz]] à [[Cracovie]], [[Ilia Répine]] à [[Saint-Pétersbourg]], [[Adolf Fényes]], [[Isaac Perlmutter]] à [[Budapest]] et [[Lovis Corinth]] à [[Berlin]]. Âgés d’une vingtaine d’années pour la plupart, ils sont des acteurs de l’émancipation juive et participent au mouvement de réveil social et intellectuel en Europe qui se caractérise par la perte du religieux et l’engagement politique, et se trouvent en coïncidence avec le contexte cosmopolite des grandes capitales de l’époque, Vienne, Berlin et surtout Paris. Ils seront plus de cinq cents peintres<ref name="Nieszawer 2000"/> dans le Paris de l'entre-deux-guerres, formant un réseau d'amitié et, de proche en proche, se connaissant tous.


La guerre de 1914-1918 aura tôt fait de les disperser, renvoyant en Allemagne [[Rudolf Levy]], [[Walter Bondy]] et [[Otto Freundlich]]. [[Léopold Gottlieb]] part rejoindre en Pologne l'armée du [[Józef Piłsudski|maréchal Pilsudski]]. [[Marc Chagall]], [[Emmanuel Mané-Katz]], [[Abram Brazer]], [[Savely Schleifer]] retournent en Russie. [[Eugène Zak]] s'installe à Nice et à Vence, avant de rejoindre en compagnie de son épouse sa ville natale.
=== Les artistes juifs de l'École de Paris ===


Nombreux sont ceux qui se portent volontaires dans l'armée française : [[Moïse Kisling|Kisling]] est réformé en 1915, après une blessure ; [[Louis Marcoussis]], ami d'Apollinaire, sera décoré ; quant à [[Simon Mondzain]], il gardera l'uniforme jusqu'en juillet 1918. Certains, réformés pour raisons de santé, comme Modigliani et [[Chaïm Soutine|Soutine]], se portent alors volontaires pour des corvées. [[Julius Mordecai Pincas|Pascin]] part pour Londres afin d'échapper au service dans l'armée bulgare.
La guerre de 1914-1918 aura tôt fait de les disperser, renvoyant en Allemagne {{lien|Rudolf Levy|lang=de}}, {{lien|Walter Bondy|lang=de}} et {{lien|Otto Freundlich|lang=de}}. {{lien|Léopold Gottlieb|lang=de}} part rejoindre en Pologne l'armée du maréchal [[Józef Piłsudski]]. Marc Chagall, Emanuel Mané-Katz, Savely Schleifer retournent en Russie.


Pendant les années de guerre, les artistes restés à Paris sans pension ni aide se solidarisent. À partir de 1915, [[Marie Vassilieff]] tient une [[cantine]] artistique dans son atelier situé dans l'impasse du 21 de l'[[avenue du Maine]], qui ne désemplit pas durant toute la guerre. On y parle toutes les langues.
Nombreux se portent volontaires dans l'armée française : [[Moïse Kisling|Kisling]] est reformé en 1915, après une blessure ; [[Louis Marcoussis]], ami d'Apollinaire, sera décoré ; quant à Simon Mondzain, il gardera l'uniforme jusqu'en juillet 1918. Certains, reformés pour raisons de santé, tels Modigliani et [[Chaïm Soutine|Soutine]], se portent alors volontaires pour des corvées. [[Julius Mordecai Pincas|Pascin]] part pour Londres afin d'échapper au service dans l'armée bulgare.


La Première Guerre mondiale marque l'entrée des peintres juifs de Montparnasse sur la scène parisienne. En décembre 1915, [[Germaine Bongard]], sœur du couturier [[Paul Poiret]], parraine une série d'expositions dans sa boutique de la [[rue de Penthièvre]]. La première présente des tableaux de Modigliani, des tableaux de Kisling, qui voisinent avec des tableaux de Picasso, des tableaux de [[Fernand Léger]], d'[[Henri Matisse]] et d'[[André Derain]].
Pendant les années de guerre, les artistes restés à Paris sans pension ni aide se solidarisent. À partir de 1915, {{lien|Marie Vassilieff}} tiendra une [[cantine]] artistique dans son atelier situé dans l'impasse du 21 de l'avenue du Maine, qui ne désemplit pas durant toute la guerre. On y parle toutes les langues.


Ces peintres se défont peu à peu de la position de marginaux qui était la leur. Le retour du front leur procure un « certificat de bonne conduite », des perspectives s'ouvrent alors.
La Première Guerre mondiale marque l'entrée des peintres juifs de Montparnasse sur la scène parisienne. En décembre 1915, Germaine Bongard, sœur du couturier [[Paul Poiret]], parraine une série d'expositions dans sa boutique de la rue de Penthièvre.


[[Léopold Zborowski]] organise le 3 décembre 1917 la première exposition personnelle de Modigliani, à la galerie [[Berthe Weill|B. Weill]], et pour la préface du catalogue, [[Blaise Cendrars]] écrit un poème.
La première présente des tableaux de Modigliani, des tableaux de Kisling, qui voisinent avec des tableaux de Picasso, des tableaux de [[Fernand Léger]], de [[Henri Matisse]] et [[André Derain]].


[[François Mitterrand]], président de la République, a inauguré l’exposition « De la Bible à nos jours, {{nombre|3000|ans}} d’art » le {{date-|6 juin 1985}}. Cette exposition présentait parmi l’ensemble des œuvres une rétrospective des artistes juifs de l’École de Paris de Paris. L’École de Paris de Paris est un terme employé par [[André Warnod]] sous la demande de [[Paul Signac]] (président de la société des artistes indépendants) pour accueillir les nouveaux artistes d’ascendance israélite qui ont fui les conditions sociales et politiques de l'Europe centrale ou de l'Europe de l’Est. L’exposition rend hommage plus particulièrement aux artistes juifs qui ont inauguré de nouvelles conceptions artistiques grâce au Salon des indépendants. Le [[Salon des indépendants]] fut un espace, à l’origine, pour accueillir de nouveaux esprits, de nouvelles cultures dont les artistes ont pu manifester à travers les formes plastiques et le choix des couleurs un imaginaire lyrique, poétique, humoristique, tragique proche de la culture juive.
Ces peintres se défont peu à peu de la position de marginaux qui était la leur. Le retour du front leur procure un « certificat de bonne conduite », des perspectives s'ouvrent alors.


Cet hommage au Salon par [[François Mitterrand]] aux peintres juifs de l'École de Paris s’est imposé pour mesurer l’importance de ces peintres comme [[Marc Chagall]], [[Amedeo Modigliani]], [[Eugène Zak]], [[Abraham Mintchine]]<ref>Voir source bibliographie : catalogue d'exposition ''De la Bible à nos jours : {{nombre|3000|ans}} d’art'' : [{{96e}} exposition], Grand Palais-Paris, Salon des indépendants, 6 juin-{{date|28 juillet 1985}}.</ref>.
[[Léopold Zborowski]] organise le 3 décembre 1917 la première exposition personnelle de Modigliani, à la galerie [[Berthe Weill]], et pour la préface du catalogue, [[Blaise Cendrars]] écrit un poème.


En 2021, le [[musée d'Art et d'Histoire du judaïsme]] à Paris rend hommage aux artistes juifs de l'École de Paris et à [[Hersh Fenster]] en présentant deux expositions temporaires liées : « Chagall, Modigliani, Soutine… Paris pour école. 1905-1940 » et « Hersh Fenster et le shtetl perdu de Montparnasse ». Hersh Fenster (Baranow, 1892 – Paris, 1964) était un journaliste et écrivain [[yiddish]]. Après un long travail de recherche, son ouvrage ''Undzere farpaynikte kinstler'' (''Nos artistes martyrs'') est publié à Paris en 1951 en yiddish. Accompagné d'un poème en préface écrit par [[Marc Chagall]], ce livre d'art et mémorial retrace les trajectoires de 84 artistes juifs de l'École de Paris plus ou moins célèbres qui périrent durant la [[Seconde Guerre mondiale]]. À l'occasion de l'exposition « Hersh Fenster et le shtetl perdu de Montparnasse », une nouvelle édition de cet ouvrage, pour la première fois en français, paraît. Cette publication permet à un plus large public de connaître et de se souvenir de la vie et de l'œuvre de ces nombreux artistes juifs au destin tragique<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=Hersh Fenster et le shtetl perdu de Montparnasse|url=https://www.mahj.org/fr/programme/hersh-fenster-et-le-shtetl-perdu-de-montparnasse-76598|site=Musée d'Art et d'Histoire du Judaïsme|date=2021-02-15|consulté le=2021-04-19}}.</ref>.
=== Trois étapes d'immigration des artistes de l'École de Paris ===


=== L'Entre-deux-guerres : une période de forte immigration ===
Eugene Zak quitte Varsovie pour Paris dès 1900, Mela Muter en 1901, Jacques Gotko arrive d'Odessa en 1905 et Adolphe Feder d'Ukraine en 1908, la même année que l'Allemand [[Otto Freundlich]]. Samuel Granowsky arrive en 1909, tout comme Maurice Mendjizki, qui vient de Łódź. Quittant la Russie, Marc Chagall passe d'abord, à partir de 1910, quatre années à Paris. Istvan Farkas arrive de Budapest en 1912, [[Emmanuel Mané-Katz]] d'Ukraine en 1913...
Eugene Zak quitte Varsovie pour Paris dès 1900, Mela Muter en 1901, Jacques Gotko arrive d'Odessa en 1905 et Adolphe Feder d'Ukraine en 1908, la même année que l'Allemand [[Otto Freundlich]] et que le Russe [[Alexandre Zinoview]]. Samuel Granowsky arrive en 1909, tout comme Maurice Mendjizki, qui vient de Łódź. Quittant la Russie, Marc Chagall passe d'abord, à partir de 1910, quatre années à Paris. Istvan Farkas arrive de Budapest en 1912, [[Emmanuel Mané-Katz]] d'Ukraine en 1913 …


Ceux qui se sont installés entre 1900 et 1912 ont eu le temps de mettre en place le réseau d'amitiés et de relations nécessaires à leur essor. D'autres peintres leur succèdent, fascinés par Montparnasse.
Ceux qui se sont installés entre 1900 et 1912 ont eu le temps de mettre en place le réseau d'amitiés et de relations nécessaires à leur essor. D'autres peintres leur succèdent, fascinés par Montparnasse.


Les rejoignent bientôt : Vladimir Naïditch de Moscou en 1920, Zygmunt Landau de Pologne en 190, Alexandre Fasini d'Ukraine en 1922. Le Russe Ossip Lubitch arrive en 1923, le Biélorusse [[Isaac Antcher]] en 1924, la Polonaise [[Esther Carp]] en 1925. Issachar Ryback arrive d'Ukraine en 1926, Jacob Macznik de Pologne en 1928.
Les rejoignent bientôt : Vladimir Naïditch de Moscou en 1920, [[Kostia Terechkovitch]] venant de Moscou, après un long périple de 3 ans, en 1920, [[Zygmunt Landau]] de Pologne la même année, [[Alexandre Frenel]] en 1920, le hongrois [[Jean Toth (1899-1972)|Jean Toth]] en 1921 qui s'installe à la [[Académie de la Grande-Chaumière|Grande-Chaumière]] à Montparnasse, [[Alexandre Fasini]] d'Ukraine en 1922, le Biélorusse [[Ossip Lubitch]] arrive en 1923, le Biélorusse [[Isaac Antcher]] en 1924, l n {{Lien|langue=es|fr=Federico Cantú}} en 1924, la Polonaise [[Esther Carp]] en 1925. Issachar Ryback et Abraham Mintchine arrivent d'Ukraine en 1926, Abraham Iris (dit [[Antoine Irisse]]) arrive de Bessarabie en 1926, Jacob Macznik de Pologne en 1928. Quant au prince russe, le peintre [[Alexis Arapoff]], né à Saint-Pétersbourg, il a fui l'URSS, en 1924, avec une troupe de théâtre.


L'[[entre-deux-guerres]] connaît donc l'arrivée d'autres artistes (russes notamment, comme [[André Lanskoy]], [[Serge Poliakoff]], [[Alexandre Garbell]], etc.) et voit l'émergence de nouvelles tendances stylistiques, telle l'[[Abstraction (art)|abstraction]], ainsi que l'importance de la couleur en peinture.
Des l'accession d'Hitler au pouvoir en 1933, les peintres fuient l'Allemagne nazie : le Lituanien [[Moses Bagel]], Jésékiel Kirszenbaum et Jacob Markiel arrivent à Paris. En Pologne, [[Sam Ringer]], après avoir été forcé de travailler à la construction du camp d'Auschwitz, fut déporté successivement dans neufs camps différents et finit par venir à Paris en 1947 pour entrer aux Beaux-Arts.


Dès l'accession d'Hitler au pouvoir en 1933, les peintres fuient l'Allemagne nazie : le Lituanien [[Moses Bagel]], {{Lien|langue=en|fr=Jesekiel David Kirszenbaum}} et Jacob Markiel arrivent à Paris. En Pologne, [[Sam Ringer]], après avoir été forcé de travailler à la construction du camp d'Auschwitz, fut déporté successivement dans neuf camps différents et finit par venir à Paris en 1947 pour entrer aux Beaux-Arts.
Montparnasse remplace Montmartre. À Montparnasse, pendant 20 ans, sous le manteau ou sous les tables des terrasses de La Rotonde, du Dôme, de la Coupole, des trafiquants achètent et vendent des tableaux de Derain, des tableaux d'Utrillo, des tableaux de Modigliani ou de Picasso échappés par miracle du carton des peintres.


Montparnasse remplace Montmartre. À Montparnasse, pendant vingt ans, sous le manteau ou sous les tables des terrasses de La Rotonde, du Dôme, de la Coupole, des trafiquants achètent et vendent des tableaux de Derain, des tableaux d'Utrillo, des tableaux de Modigliani ou de Picasso échappés par miracle du carton des peintres. En effet, les trois principaux cafés de l'École de Paris sont le Dôme, la Rotonde et la Coupole. Plus excentré à Puteaux, on trouve le restaurant de [[Camille Renault (mécène)|Camille Renault]], dit « Big Boy ».
En effet les trois principaux cafés de l'École de Paris sont le Dôme, la Rotonde et la Coupole.


Le Dôme a été créé en 1898 et c'est vers 1903 que les peintres juifs de langue germanique, Walter Bondy, {{lien|Rudolf Levy|leng=de}}, [[Béla Czobel]], Jules Pascin… en font leur lieu de prédilection selon la tradition des cafés munichois. Ils y retrouvent les marchands de tableaux {{lien|Alfred Flechtheim|lang=de}}, Henir Bing... D'autres groupes se composent de peintres hollandais et scandinaves.
Le Dôme a été créé en 1898 et c'est vers 1903 que les peintres juifs de langue germanique, Walter Bondy, [[Rudolf Levy]], [[Béla Czobel]], Jules Pascin, Reszo Balint… en font leur lieu de prédilection selon la tradition des cafés munichois. Ils y retrouvent les marchands de tableaux [[Alfred Flechtheim]], Henir Bing… D'autres groupes se composent de peintres hollandais et scandinaves.


[[La Rotonde (brasserie)|La Rotonde]] est un établissement ancien, pris en main par Victor Libion en 1911. Cet homme très généreux envers les peintres accueille peintres et parfois ''homme de ménage'' en échange de consommations, mais aussi [[Michel Larionov]], [[Nathalie Gontcharova]], Adolphe Feder. Des difficultés financières obligent Libion à vendre La Rotonde en 1920. Au même titre que les marchands de tableaux, cet homme a largement contribué à l'éclosion de cette vie grâce à son attitude et à sa sensibilité.
[[La Rotonde (brasserie)|La Rotonde]] est un établissement ancien, pris en main par Victor Libion en 1911. Cet homme très généreux envers les peintres accueille peintres et parfois ''homme de ménage'' en échange de consommations, mais aussi [[Michel Larionov]], [[Nathalie Gontcharova]], Adolphe Feder. Des difficultés financières obligent Libion à vendre La Rotonde en 1920. Au même titre que les marchands de tableaux, cet homme a largement contribué à l'éclosion de cette vie grâce à son attitude et à sa sensibilité.
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On raconte qu'[[André Salmon]] pendant des années a fait campagne pour que la statue de Balzac, boulevard Raspail, soit remplacée par celle de Libion.
On raconte qu'[[André Salmon]] pendant des années a fait campagne pour que la statue de Balzac, boulevard Raspail, soit remplacée par celle de Libion.


[[La Coupole (brasserie)|La Coupole]] est inaugurée en décembre 1927 par les artistes gérants du Dôme Fraux et Laffont. Une trentaine de peintres ont décoré les piliers et les murs avec des tableaux peints directement sur le béton : Fernand Léger, Marie Vasilieff, David Seifert, Nathan Grunsweigh, {{lien|Georges Kars|lien=de}}, [[Othon Friesz]]…
[[La Coupole (brasserie)|La Coupole]] est inaugurée en décembre 1927 par les artistes gérants du Dôme Fraux et Laffont. Une trentaine de peintres ont décoré les piliers et les murs avec des tableaux peints directement sur le béton : Fernand Léger, Marie Vassilieff, David Seifert, Nathan Grunsweigh, [[Georges Kars]], [[Othon Friesz]]…


=== La Seconde Guerre mondiale ===
== L'Entre-deux-guerres ==
Un groupe de peintres, qui entreprennent d'exposer sous l'[[Vie des Français sous l'Occupation allemande|Occupation]], est rassemblé par l'exposition « [[Vingt jeunes peintres de tradition française]] », organisée en 1941 par [[Jean Bazaine]] et l'éditeur André Lejard. L'intitulé de l'exposition masque en réalité la démonstration d’une peinture non conforme à l'idéologie nazie de l'[[art dégénéré]]. En 1998 Jean Bazaine écrit<ref>Cité dans Michel-Georges Bernard, ''Jean Le Moal'', Ides et Calendes, Neuchâtel, 2001, {{p.|66-67}}.</ref> :


{{Citation bloc|Tous ces peintres, d'âge et de tendance très divers, se trouvèrent d'accord sur la résistance nécessaire de la peinture. Ce qui leur fit accepter ce titre général et lénifiant, destiné à rassurer l'occupant (…) Il ne s'agissait de rien d'autre – de rien moins – que de permettre, par surprise, une exposition ''judéo-marxiste'', sous toutes ses formes, à une époque où les galeries n'osaient montrer que de l'art d'obédience nazie. Après refus d'un certain nombre de galeries, la galerie Braun accepta le risque de l'exposition, qui fut accueillie par des torrents d'injures d'une presse bien dressée.}}
L'[[Entre-deux-guerres]] connaît l'arrivée d'autres artistes (russes notamment, comme [[André Lanskoy]], [[Serge Poliakoff]], [[Alexandre Garbell]], etc.) et voit l'émergence de nouvelles tendances stylistiques, telle l'[[abstraction]], ainsi que l'importance de la couleur en peinture.


En effet ces peintres sont bien loin des formes traditionnelles de l’art. Rangés toutefois sous le terme de « tradition », ils ne sont pas inquiétés par la censure du [[régime de Vichy]]. {{"|Je me souviens assez bien du vernissage : sont arrivés deux officiers allemands qui se sont avancés jusqu'au milieu de la galerie. Ils ont jeté un coup d'œil, se sont regardés, ont tourné les talons. C'est tout. C'était l'époque où les Allemands voulaient encore être gentils}}, dira encore Bazaine<ref>Entretien, dans ''Histoire de l'Art, 1940-1944'' de Laurence Bertrand-Dorléac, publications de la Sorbonne, Paris, 1986, {{p.|351-352}}.</ref>. L’exposition devient le manifeste d’une [[Art moderne|peinture moderne]] et fédère plusieurs artistes à tendance non figurative : [[Jean Le Moal]], [[Alfred Manessier]], [[Charles Lapicque]], [[Jean Bazaine]], [[Édouard Pignon]], [[Léon Gischia]], [[Maurice Estève]], Charles Walch, [[Gustave Singier]], [[Jean Bertholle]], [[André Beaudin]] et [[Lucien Lautrec]].
== Pendant la Seconde Guerre mondiale ==


Deux ans plus tard, du 6 février au {{date-|4 mars 1943}}, une exposition collective, « Douze peintres d’aujourd’hui », se tient à la [[Galerie de France]] avec Bazaine, [[Francisco Bores|Bores]], Chauvin, Estève, [[André Fougeron]], Gischia, Lapicque, Le Moal, Pignon, Singier, [[Jacques Villon|Villon]], [[Lucien Lautrec|Lautrec]], [[Pierre Tal Coat|Tal Coat]]. Malgré leurs différences esthétiques, émergent de ce groupe ces artistes qui seront bientôt désignés comme membres d’une « Nouvelle École de Paris ».
Un groupe de peintres, qui entreprennent d'exposer sous l'[[Vie des Français sous l'Occupation allemande|Occupation]], est rassemblé par l'exposition ''[[Vingt jeunes peintres de tradition française]]'', organisée en 1941 par [[Jean Bazaine]] et l'éditeur André Lejard. L'intitulé de l'exposition masque en réalité la démonstration d’une peinture non conforme à l'idéologie nazie de l'[[art dégénéré]].


[[Pierre Francastel]], dans un livre écrit sous l’Occupation, mais publié à la [[libération (histoire)|Libération]] en 1946 (''Nouveau dessin. Nouvelle peinture. L’École de Paris''), labellise en effet le style roman et cubiste de ces peintres dit « de tradition française » en reprenant la formule d’[[André Warnod]].
« Tous ces peintres, d'âge et de tendance très divers, se trouvèrent d'accord sur la résistance nécessaire de la peinture. Ce qui leur fit accepter ce titre général et lénifiant, destiné à rassurer l'occupant (…) Il ne s'agissait de rien d'autre – de rien moins – que de permettre, par surprise, une exposition ''judéo-marxiste'', sous toutes ses formes, à une époque où les galeries n'osaient montrer que de l'art d'obédience nazie. Après refus d'un certain nombre de galeries, la galerie Braun accepta le risque de l'exposition, qui fut accueillie par des torrents d'injures d'une presse bien dressée », écrira en 1998 Jean Bazaine<ref>Cité dans Michel-Georges Bernard, ''Jean Le Moal'', Ides et Calendes, Neuchâtel, 2001, p. 66-67.</ref>.


==== ''Nos artistes martyrs'' ====
En effet ces peintres sont bien loin des formes traditionnelles de l’art. Rangés toutefois sous le terme de « tradition », ils ne sont pas inquiétés par la censure du [[régime de Vichy]]. « Je me souviens assez bien du vernissage : sont arrivés deux officiers allemands qui se sont avancés jusqu'au milieu de la galerie. Ils ont jeté un coup d'œil, se sont regardés, ont tourné les talons. C'est tout. C'était l'époque où les Allemands voulaient encore être gentils », dira encore Bazaine<ref>Entretien, dans ''Histoire de l'Art, 1940-1944'' de Laurence Bertrand-Dorléac, publications de la Sorbonne, Paris, 1986, p. 351-352.</ref>. L’exposition devient le manifeste d’une [[Art moderne|peinture moderne]] et fédère plusieurs artistes à tendance non-figurative : [[Jean Le Moal]], [[Alfred Manessier]], [[Charles Lapicque]], [[Jean Bazaine]], [[Edouard Pignon]], [[Léon Gischia]], [[Maurice Estève]], Charles Walch, [[Gustave Singier]], [[Jean Bertholle]], [[André Beaudin]] et [[Lucien Lautrec]].
Hersh Fenster (1892 - 1964)<ref name=LM210707>{{lien web|site=Le Monde|auteur=Philippe Dagen|url=https://www.lemonde.fr/culture/article/2021/07/07/le-livre-de-memoire-de-hersh-fenster-rend-hommage-aux-artistes-juifs-victimes-de-la-shoah_6087401_3246.html|titre=Le livre de mémoire de Hersh Fenster rend hommage aux artistes juifs victimes de la Shoah|date=7/7/2021}}</ref> est un journaliste de la presse parisienne [[yiddish]], né en [[Histoire des Juifs en Galicie|Galicie]], établi à Paris depuis 1925. Il y fonde un foyer d'aide aux immigrants qui tient de la cantine et du centre culturel. Interné par la police de [[Régime de Vichy|Vichy]], il parvient à se réfugier en Suisse avec sa famille et revient en France en 1945 où il constate qu'il ne reste rien du monde de peintres et sculpteurs qu'il a pu connaître. En 1951, il fait paraître à Paris, en yiddish, un ouvrage intitulé ''אונדזערע פארפ׳׳נ׳קטע קינסטלער'' (translittération : ''Undzere farpaynikte kinstler'', français : ''Nos artistes martyrs'') préfacé d'un poème par [[Marc Chagall|Chagall]]. Ce livre rend hommage à 84 artistes ayant vécu en France victimes de la Shoah au sujet desquels Fenster rassemble les informations dont il dispose, parfois très lacunaires. Les notices biographiques s'y achèvent presque toutes par « dénoncé », « arrêté par la Gestapo », « par la police parisienne », « par les gendarmes »<ref name=LM210707/>. Edité originellement à 375 exemplaires, ce livre est traduit en français en 2021<ref>{{lien web|site=Google Livres|titre=Nos artistes martyrs|auteur=Hersh Fenster|éditeur=Hazan|url=https://books.google.fr/books?id=HCiGzgEACAAJ&dq=nos+artistes+martyrs&hl=fr&sa=X&redir_esc=y|année=2021|trad=Nadia Déhan-Rotschild et Évelyne Grumberg}}</ref>.


=== L'après-guerre ===
Deux ans plus tard, du 6 février au 4 mars [[1943]], une exposition collective, ''Douze peintres d’aujourd’hui'', se tient à la [[Galerie de France]] avec Bazaine, [[Francisco Bores|Bores]], Chauvin, Estève, [[André Fougeron]], Gischia, Lapicque, Le Moal, Pignon, Singier, [[Jacques Villon|Villon]], [[Lucien Lautrec|Lautrec]], [[Pierre Tal Coat|Tal Coat]]. Malgré leurs différences esthétiques, émergent de ce groupe ces artistes qui seront bientôt désignés comme membres d’une '''Nouvelle École de Paris'''.
Aujourd’hui, l'expression « École de Paris » recouvre plusieurs acceptions.


==== Mises en question de l'École de Paris ====
[[Pierre Francastel]], dans un livre écrit sous l’Occupation mais publié à la [[libération (histoire)|Libération]] en [[1946]] (''Nouveau dessin. Nouvelle peinture. L’École de Paris''), labellise en effet le style roman et cubiste de ces peintres dit « de tradition française » en reprenant la formule d’André Warnod.
L’expression a été détournée par certains dans les [[années 1950]] pour définir une esthétique figurative nationale ; elle prend alors une connotation fortement péjorative dans le vocabulaire de la critique de la fin des [[années 1960]] flagornant l’École de [[New York]]. Par ailleurs, des galeries parisiennes relaient la confusion quant à l’utilisation du terme.


En janvier [[1952]], lors d’une exposition à la galerie Babylone, [[Charles Estienne (critique)|Charles Estienne]] prend le parti de ne rassembler que des artistes à tendances abstraites. Ils y sont présentés comme garants de la Nouvelle École de Paris née entre [[1940]] et [[1950]]. La galerie Charpentier, en [[1960]], élargit sa sélection d’artistes. Elle est exposée par la [[Biennale de Paris]] en 1961. {{refnec|L’article de ''[[Connaissance des arts]]''}} paru au moment de l’exposition en retrace le contenu :
== L'après-guerre ==
{{citation bloc|L’art présent est à Paris, mais aussi ailleurs en Italie, par exemple. C’est ce qu’ont compris les organisateurs de l’exposition annuelle dite de l’École de Paris (galerie Charpentier). Ils ont ajouté à leurs invités vingt-sept peintres dont Peverelli et [[Orazi]] qui habitent à Paris. Parmi d'autres, [[François Baron-Renouard]], Burri, Dova, [[Gérard Schneider|Schneider]], [[Lucio Fontana|Fontana]], Orazi se sont acquis une réputation internationale.}}


==== La « Jeune peinture » de l'École de Paris ====
Aujourd’hui, le nom d’École de Paris recouvre plusieurs acceptions.
Créé juste après la guerre, le [[Jeune Création|Salon de la Jeune Peinture]] rassemble les peintres nés pendant ou peu après le premier conflit mondial. Le peintre [[Gaëtan de Rosnay]] en est le vice-président. Ce sont parfois des artistes qui se sont peu manifestés pendant l'Occupation ou même pas du tout parce qu'ils participaient activement au [[Seconde Guerre mondiale|conflit]] dans les rangs des armées alliées ou dans ceux de la Résistance. À propos de ces peintres, [[André Warnod]] utilise l'expression « [[Nouvelle École de Paris]] »<ref>[http://www.lemondedesarts.com/ArticleJulesPascin.htm « Jules Pascin (1885-1930) »], sur ''lemondedesarts.com''.</ref>. C'est celle qu'il emploie en particulier pour classer [[Maurice Boitel]] en 1954 et en 1955 dans ''[[Le Figaro]]''.


Certaines galeries parisiennes soutiennent activement ces artistes dès la [[Libération (Histoire)|Libération]] : la galerie Suillerot, la galerie Le Chapelain, la galerie de l'Élysée, la galerie Bernier, la galerie Drouant David, puis Maurice Garnier et Jean Minet de La Galerie d'Art de la Place Beauvau.
L’expression a été détournée par certains dans les [[années 1950]] pour définir une esthétique nationaliste ; elle prend alors une connotation fortement péjorative dans le vocabulaire de la critique de la fin des [[années 1960]] flagornant l’École de [[New York]]. Par ailleurs, des galeries parisiennes relaient la confusion quant à l’utilisation du terme. En janvier [[1952]], lors d’une exposition à la galerie Babylone, Charles Estienne prend le parti de ne rassembler que des artistes à tendances abstraites. Ils y sont présentés comme garants de la Nouvelle École de Paris née entre [[1940]] et [[1950]]. La galerie Charpentier, en [[1960]], élargit sa sélection d’artistes. Elle est exposée par la [[Biennale de Paris]] en 1961. L’article de ''Connaissance des Arts'' paru au moment de l’exposition en retrace le contenu : « L’art présent est à Paris, mais aussi ailleurs : en [[Italie]], par exemple. C’est ce qu’ont compris les organisateurs de l’exposition annuelle dite de l’École de Paris (galerie Charpentier). Ils ont ajouté à leurs invités vingt-sept peintres italiens dont Peverelli qui est le seul à habiter Paris. Parmi les autres, Burri, Dova, [[Gérard Schneider|Schneider]], et [[Lucio Fontana|Fontana]] [[Orazi]] se sont acquis une réputation internationale. »


Parmi les peintres figuratifs les plus représentatifs de cette « jeune peinture » se trouvent [[René Aberlenc]], [[Guy Bardone]], [[François Baron-Renouard]], [[Jean Baudet]], [[Michel Bertrand (peintre)|Michel Bertrand]], [[Roland Bierge]], [[Bernard Buffet]], [[Maurice Boitel]], [[Yves Brayer]], [[Jean-Pierre Capron]], [[Paul Collomb]], [[Maurice Verdier]], [[André Minaux]]<ref name="Insoumis 1950">Catalogue de l'exposition d'octobre à décembre 2016 au [[maison et atelier du maître-verrier Barillet|musée Mendjisky-Écoles de Paris]] {{Ouvrage|prénom1=1|titre=Les Insoumis de l'art moderne, Paris 1950|éditeur=|année=2016|isbn=}}.</ref>, [[Gaëtan de Rosnay]]<ref name="Insoumis 1950" />, [[Françoise Adnet]]<ref name="Insoumis 1950" />, Richard Bellias<ref name="Insoumis 1950" />, Cara-Costea<ref name="Insoumis 1950" />, [[Geoffroy Dauvergne]], [[Jean Dries]], [[Roger Forissier]], [[Daniel du Janerand]], [[Michel de Gallard]]<ref name="Insoumis 1950" />, [[Jean Jansem]], [[Jean Joyet]], [[François Heaulmé]]<ref name="Insoumis 1950" />, [[Gabriel Dauchot]], [[René Margotton]], [[Marinette Mathieu]], [[Yvonne Mottet]], Roger Montané, [[Orazi]], [[Michel Pandel]], [[Michel Patrix]], [[Danièle Perré]]<ref>{{fr}} [http://www.daniele-perre.fr/images_themes/articles/1961_P1180212.JPG ''L'École de Paris 1961, à la Galerie Charpentier'']. Site officiel de Danièle Perré. Article de Frank Elgar, Journal Carrefour, du 25 octobre 1961. Consulté le 8 avril 2011.</ref>, [[Pierre-Henry]], [[Raoul Pradier]], [[Claude Schürr]], [[Paul Schuss]], [[Gaston Sébire]], [[Éliane Thiollier]]<ref>Secrétaire générale de la Jeune Peinture de 1957 à 1964.</ref>, [[Michel Thompson]]<ref name="Insoumis 1950" />, [[Jean Vinay]] et [[Louis Vuillermoz]].
== La « jeune peinture » de l'École de Paris ==


Ce sont les mêmes peintres qui refuseront de se conformer aux standards officiels de l'ère [[Malraux]] et dont on retrouve les œuvres dans les principaux [[Salon de peinture|Salons parisiens]], indépendants du pouvoir politique, pendant toute la seconde moitié du {{s-|XX}}. Une petite minorité d'entre eux passa rapidement à l'art abstrait, tout comme avaient fait [[Bélasco]], [[François Baron-Renouard]], [[Édouard Pignon]] et Orazi.
Créé juste après la guerre, le salon de la « jeune peinture » rassemble les peintres nés pendant ou peu après le premier conflit mondial. Le peintre [[Gaëtan de Rosnay]] en est le vice-président. Ce sont parfois des artistes qui se sont peu manifestés pendant l'Occupation ou même pas du tout parce qu'ils participaient activement au [[Seconde Guerre mondiale|conflit]] dans les rangs des armées alliées ou dans ceux de la Résistance. À propos de ces peintres, [[André Warnod]] utilise le terme [[Nouvelle École de Paris]]. C'est l'expression qu'il emploie en particulier pour classer [[Maurice Boitel]] en 1954 et en 1955 dans ''[[Le Figaro]]''.


Des critiques d'art et des écrivains de renom ont écrit sur les peintres de l'École de Paris des préfaces, des livres et des articles, notamment dans des périodiques comme ''[[Libération (journal)|Libération]]'', ''[[Le Figaro]]'', ''[[Le Peintre]]'', ''[[Combat]]'', ''[[Les Lettres françaises]]'', ''[[Les Nouvelles littéraires]]''. Ce sont notamment [[Georges-Emmanuel Clancier]], [[Jean-Paul Crespelle]], [[Arthur Conte]], [[Robert Beauvais]], [[Jean Lescure (écrivain)|Jean Lescure]], [[Jean Cassou (écrivain)|Jean Cassou]], [[Bernard Dorival]], [[André Warnod]], Jean-Pierre Pietri, [[George Besson]], [[Georges Boudaille]], [[Jean-Albert Cartier]], [[Jean Chabanon]], [[Raymond Cogniat]], Guy Dornand, [[Jean Bouret]], [[Raymond Charmet]], [[Florent Fels]], [[Georges Charensol]], [[Frank Elgar]], [[Roger Van Gindertael]], [[Georges Limbour]], Marcel Zahar.
Certaines galeries parisiennes soutiennent activement ces artistes dès la [[Libération (Histoire)|Libération]] : galerie Suillerot, galerie Le Chapelain, galerie de l'Élysée, galerie Bernier, galerie Drouant David, puis Maurice Garnier et Jean Minet de La Galerie d'Art de la Place Beauvau.


L'Unesco organise en 1996, le {{50e}} anniversaire de l'École de Paris (1954-1975) qui a rassemblé « 100 peintres de la Nouvelle École de Paris ». On y retrouve notamment : Arthur Aeschbacher, [[Jean Bazaine]], [[Leonardo Cremonini]], [[Olivier Debré]], [[Chu Teh-Chun]], [[Jean Piaubert]], [[Jean Cortot]], [[Zao Wou-ki]], [[François Baron-Renouard]]… Cette grande exposition rassemble cent peintres de 28 pays différents au sein du palais de l'Unesco à Paris. Les commissaires de l'exposition sont les deux critiques d'art [[Henry Galy-Carles]] et [[Lydia Harambourg]].
Parmi les peintres figuratifs les plus représentatifs de cette « jeune peinture » se trouvent [[René Aberlenc]], [[Bernard Buffet]], [[Yves Brayer]], [[Maurice Boitel]],[[Geoffroy Dauvergne]], [[Louis Vuillermoz]], [[Pierre-Henry]], [[Daniel du Janerand]], [[Michel de Gallard]], [[Guy Bardone]], [[Paul Collomb]], [[Gaston Sébire]], [[Charles André Wolf]], [[Jean Joyet]], [[NONDA]], [[Éliane Thiollier]]<ref>Secrétaire générale de la Jeune Peinture de 1957 à 1964.</ref>, [[Michel Thompson]], [[Jean Vinay]], [[Paul Schuss]].


== Liste des artistes de l'École de Paris ==
Ce sont les mêmes peintres qui refuseront de se conformer aux standards officiels de l'ère [[Malraux]] et dont on retrouve les œuvres dans les principaux [[Salon de peinture|Salons parisiens]], indépendants du pouvoir politique, pendant toute la seconde moitié du {{XXe siècle}}.
=== Précurseurs ===

* [[Lazar Meyer]] (1847-1935)
Des critiques d'art et des écrivains connus ont écrit sur les peintres de l'École de Paris des préfaces, des livres et des articles, notamment dans des périodiques comme ''[[Libération (journal)|Libération]]'', ''[[Le Figaro]]'', ''[[Le Peintre]]'', ''[[Combat]]'', ''[[Les Lettres françaises]]'','' [[Les Nouvelles littéraires]]''. Ce sont notamment [[Georges-Emmanuel Clancier]], [[Jean Paul Crespelle]], [[Arthur Conte]], [[Robert Beauvais]], [[Jean Lescure]], [[Jean Cassou]], [[Bernard Dorival]], [[André Warnod]], [[George Besson]], [[Jean Chabanon]], [[Raymond Cognat]], [[Guy Dornand]], [[Jean Bouret]], [[Raymond Charmet]], [[Florent Fels]], [[Georges Charensol]], [[Roger Van Gindertael]], [[Marcel Zahar]].

== Représentants de l'École de Paris ==

=== Représentants de la première École de Paris<ref>[[Nadine Nieszawer]], « Peintres juifs à Paris, 1905-1939. École de Paris », Denoël, Paris, [[2000]].</ref> ===

{{début de colonnes|nombre=3}}
* [[Alfred Aberdam]] (1894 - 1963)
* [[Michel Adlen]] (1898 - 1980)
* [[Jankel Adler]] (1895 - 1949)
* [[Alexandre Altmann]] (1885 - 1934)
* [[Isaac Antcher]] (1899 - 1992)
* [[Alexis Arapoff]] (1904 - 1948)
* [[Moses Bagel]] (1908 - 1995)
* [[Max Band]] (1900 - 1974)
* [[Benn]] (1905 - 1989)
* [[Henryk Berlewi]] (1894 - 1967)
* [[Arbit Blatas]] (1908 - 1999)
* [[André Blondel]] (1909 - 1949)
* [[Maurice Blond]] (1899 - 1974)
* [[Boris Borvine Frenkel]] (1895 - 1984)
* [[Esther Carp]] (1897 - 1970)
* [[Marc Chagall]] (1887 - 1985)
* [[Jacques Chapiro]] (1887 - 1972)
* [[Béla Czobel]] (1883 - 1976)
* [[Isaac Dobrinsky]] (1891 - 1973)
* [[François Zdenek Eberl]] (1887 - 1962)
* [[Eugène Ebiche]] (1896 - 1987)
* [[Willy Eisenschitz]] (1889 - 1974)
* [[Henri Epstein]] (1891 - 1944)
* [[Alexandre Fasini]] (1892 - 1942)
* [[Aizik Feder]] (1885 - 1943)
* [[Alexandre Frenel]] (1899 - 1981)
* [[Otto Freundlich]] (1878 - 1943)
* [[David Garfinkiel]] (1902 - 1970)
* [[Simon Glatzer]] (1890 - 1945)
* [[Georges Goldkorn]] (1907 - 1961)
* [[Jacques Gotko]] (1899 - 1944)
* [[Léopold Gottlieb]] (1883 - 1934)
* [[Samuel Granowsky]] (1889 - 1942)
* [[Nathan Grunsweigh]] (1880 - 1943)
* [[Aron Haber Beron]] (1908 - 1933)
* [[Alice Halicka]] (1884 - 1975)
* [[Henri Hayden]] (1883 - 1970)
* [[Alexandre Heimovits]] (1900 - 1945)
* [[Philippe Hosiasson]] (1898 - 1978)
* [[Max Jacob]] (1876 - 1944)
* [[Raymond Kanelba]] (1897 - 1960)
* [[Georges Kars]] (1882 - 1945)
* [[Michel Kikoine]] (1892 - 1968)
* [[Jésékiel Kirszenbaum]] (1900 - 1954)
* [[Isis Kischka]] (1908 - 1974)
* [[Moïse Kisling]] (1891 - 1953)
* [[Ismak Kogan]] (1898 - 1943)
* [[Arthur Kolnik]] (1890 - 1972)
* [[Sigismond Kolos-Vary]] (1899 - 1983)
* [[Chana Gitla Kowalska]] (1907 - 1941)
* [[Nathalie Kraemer]] (1891 - 1943)
* [[Roman Kramsztyk]] (1885 - 1942)
* [[Pinchus Krémègne]] (1890 - 1981)
* [[Zygmunt Landau]] (1898 - 1962)
* [[Léopold-Lévy]] (1882 - 1966)
* [[Rudolf Lévy]] (1875 - 1944)
* [[Ossip Lubitch]] (1896 - 1990)
* [[Jacob Macznik]] (1905 - 1945)
* [[Mané-Katz]] (1894 - 1962)
* [[Louis Marcoussis]] (1878 - 1941)
* [[Marevna]] (1892 - 1984)
* [[Jacob Markiel]] (1911 - 2008)
* [[Maurice Mendjizki]] (1890 - 1951)
* [[Sigmund Menkès]] (1896 - 1986)
* [[Jerzy Merkel]] (1881 - 1976)
* [[Grégoire Michonze]] (1902 - 1982)
* [[Adolphe Milich]] (1884 - 1964)
* [[Abraham Mintchine]] (1898 - 1931)
* [[Amedeo Modigliani]] (1884 - 1920)
* [[Simon Mondzain]] (1887 - 1979)
* [[Mela Muter]] (1876 - 1967)
* [[Vladimir Naïditch]] (1903 - 1981)
* [[Maxa Nordau]] (1897 - 1991)
* [[Jules Pascin]] (1885 - 1930)
* [[Isaac Païles]] (1895 - 1978)
* [[Robert Pikelny]] (1904 - 1986)
* [[Joseph Pressmane]] (1904 - 1967)
* [[Sam Ringer]] (1918 - 1986)
* [[Isaachar Ryback]] (1897 - 1935)
* [[Jacinto Salvado]] (1892 - 1983)
* [[Zygmund Schreter]] (1886 - 1977)
* [[Lasar Segall]] (1891 - 1957)
* [[Simon Segal]] (1898 - 1969)
* [[David Seifert]] (1896 - 1980)
* [[Marcel Slodki]] (1892 - 1943)
* [[Chaïm Soutine]] (1894 - 1943)
* [[Marc Sterling]] (1895 - 1976)
* [[Marek Szwarc]] (1892 - 1958)
* [[Kostia Terechkovitch]] (1902 - 1978)
* [[Lazare Volovick]] (1902 - 1977)
* [[Abraham Weinbaum]] (1890 - 1943)
* [[Joachim Weingart]] (1895 - 1942)
* [[Leon Weissberg]] (1894 - 1943)
* [[Léon Zack]] (1892 - 1980)
* [[Eugène Zak]] (1884 - 1926)
* [[Faïbich-Schraga Zarfin]] (1900 - 1975)
* [[Gabriel Zendel]] (1906 - 1992)
{{fin de colonnes}}


=== Première École de Paris ===
Liste établie notamment selon l'ouvrage ''Peintre juifs à Paris. École de Paris (1905-1939)'' de Nadine Nieszawer<ref name="Nieszawer 2000">{{Ouvrage|prénom1=Nadine|nom1=Nieszawer|titre=Peintres juifs à Paris. École de Paris (1905-1939)|éditeur=[[Éditions Denoël|Denoël]]|année=2000|pages totales=368|passage=12|isbn=978-2-207-25142-3}}.</ref>, le livre ''Undzere farpaynikte kinstler'' (''Nos artistes martyrs'') de Hersh Fenster<ref>{{Ouvrage|langue=Français|auteur1=Hersh Fenster|titre=Undzere farpaynikte kinstler (Nos artistes martyrs)|lieu=Paris|éditeur=Hazan|date=2021|pages totales=288|isbn=978-2754111935}}.</ref> et le catalogue de l'exposition ''Chagall, Modigliani, Soutine… Paris pour école. 1905-1940''<ref>{{Ouvrage|langue=français|auteur1=Pascale Samuel|titre=Chagall, Modigliani, Soutine… Paris pour école. 1905-1940|lieu=Paris|éditeur=Coédition mahJ - RMN-GP|date=2020|pages totales=272|isbn=9782711875061}}.</ref> :
{{colonnes|taille=24|
* [[Alfred Aberdam]] (1894-1963)
* [[Michel Adlen]] (1898-1980)
* [[Jankel Adler]] (1895-1949)
* [[Lou Albert-Lasard]] (1885-1969)
* Alexandre Altmann (1885-1934)
* [[Isaac Antcher]] (1899-1992)
* [[Alexis Arapoff]] (1904-1948)
* [[Maurice Asselin]] (1882-1947)
* [[Moses Bagel]] (1908-1995)
* [[Max Band]] (1900-1974)
* [[Toshio Bando]] (1895-1973)
* [[Vladimir Baranoff-Rossiné]] (1888-1944)
* [[Benn (peintre)|Benn]] (1905-1989)
* [[Marcelle Bergerol]] (1901-1989)
* [[Henryk Berlewi]] (1894-1967)
* [[Arbit Blatas]] (1908-1999)
* [[André Blondel (peintre)]] (1909-1949)
* [[Maurice Blond]] (1899-1974)
* [[Walter Bondy]] (1880-1940)
* [[Boris Borvine Frenkel]] (1895-1984)
* [[Marianne Breslauer]] (1909-2001)
* [[Rodolphe Caillaux]] (1904-1989)
* Federico Cantú (1907-1989)
* [[Georges Capon]] (1890-1980)
* [[Esther Carp]] (1897-1970)
* [[Marc Chagall]] (1887-1985)
* [[Jacques Chapiro]] (1887-1972)
* [[Youla Chapoval]] (1919-1951)
* [[Auguste Clergé]] (1891-1963)
* [[Jean Cluseau-Lanauve]] (1914-1997)
* [[Luigi Corbellini]] (1901-1968)
* [[Béla Czobel]] (1883-1976)
* [[Robert Delaunay]] (1885-1941)
* [[Sonia Delaunay]] (1885-1979)
* [[Isaac Dobrinsky]] (1891-1973)
* [[François Zdenek Eberl]] (1887-1962)
* [[Eugène Ebiche]] (1896-1987)
* [[Willy Eisenschitz]] (1889-1974)
* [[Henri Epstein]] (1891-1944)
* [[Alexandre Fasini]] (1892-1942)
* [[Aizik Feder]] (1885-1943)
* [[Tsugouharu Foujita]] (1886-1968)
* [[Alexandre Frenel]] (1899-1981)
* [[Otto Freundlich]] (1878-1943)
* [[David Garfinkiel]] (1902-1970)
* Simon Glatzer (1890-1945)
* [[Albert Gleizes]] (1881-1953)
* [[Georges Goldkorn]] (1907-1961)
* [[Jacques Gotko]] (1899-1944)
* [[Léopold Gottlieb]] (1883-1934)
* [[Samuel Granowsky]] (1889-1942)
* [[Nathan Grunsweigh]] (1880-1956)<ref>Sur sa date de décès, il existe un flou dans la documentation (1943, ou vers 1960-70). C'est la date de 1956 qui est attestée par un témoignage familial. Voir [[Hillel Bakis]], [http://editionsbakish.com/1865 « Témoignages »], sur ''editionsbakish.com'', 22 mars 2016.</ref>
* [[Robert Guénine]] (1884-1941)
* [[Aron Haber Beron]] (1908-1933)
* [[Alice Halicka]] (1884-1975)
* [[Henri Hayden]] (1883-1970)
* [[Alexandre Heimovits]] (1900-1945)
* [[Rolf Hirschland]] (1907-1972)
* [[Philippe Hosiasson]] (1898-1978)
* [[Léon Indenbaum]] (1890-1981)
* [[Antoine Irisse]] (1903-1957)
* [[Max Jacob]] (1876-1944)
* [[Alexis Kalaeff]] (1902-1978)
* [[Raymond Kanelba]] (1897-1960)
* [[Georges Kars]] (1882-1945)
* [[André Kertész]] (1894-1985)
* [[Michel Kikoïne]] (1892-1968)
* Jésékiel Kirszenbaum (1900-1954)
* [[Isis Kischka]] (1908-1974)
* [[Moïse Kisling]] (1891-1953)
* Ismak Kogan (1898-1943)
* [[Arthur Kolnik]] (1890-1972)
* [[Sigismond Kolos-Vary]] (1899-1983)
* [[Chana Kowalska]] (1899-1942)
* [[Nathalie Kraemer]] (1891-1943)
* [[Roman Kramsztyk]] (1885-1942)
* [[Pinchus Krémègne]] (1890-1981)
* [[Charles Kvapil]] (1884-1958)
* [[Celso Lagar]] (1891-1966)
* [[Jean-Francis Laglenne]] (1899-1962)
* [[Ergy Landau]] (1896-1967)
* [[Zygmunt Landau]] (1898-1962)
* [[Léopold Lévy]] (1882-1966)
* [[Rudolf Levy]] (1875-1944)
* [[Jacques Lipchitz]] (1891-1973)
* [[Morice Lipsi]] (1898-1986)
* [[Robert Lotiron]] (1886-1966)
* [[Ossip Lubitch]] (1896-1990)
* [[Jacob Macznik]] (1905-1945)
* [[Tadeusz Makowski]] (1882-1932)
* [[Mané-Katz]] (1894-1962)
* [[Louis Marcoussis]] (1878-1941)
* [[Marevna]] (1892-1984)
* [[Jacob Markiel]] (1911-2008)
* [[Eugene McCown]] (1898-1966)
* [[Maurice Mendjizki]] (1890-1951)
* [[Sigmund Menkès]] (1896-1986)
* [[Jerzy Merkel]] (1881-1976)
* [[Jean Metzinger]] (1883-1956)
* [[Grégoire Michonze]] (1902-1982)
* [[Adolphe Milich]] (1884-1964)
* [[Jacob Milkin]] (1877-1944)
* [[Abraham Mintchine]] (1898-1931)
* [[Amedeo Modigliani]] (1884-1920)
* [[Simon Mondzain]] (1887-1979)
* [[Mela Muter]] (1876-1967)
* [[Vladimir Naïditch]] (1903-1981)
* [[Maxa Nordau]] (1897-1991)
* [[Chana Orloff]] (1888-1968)
* [[Jules Pascin]] (1885-1930)
* [[Isaac Païles]] (1895-1978)
* [[Robert Pikelny]] (1904-1986)
* [[Joseph Pressmane]] (1904-1967)
* [[Alfréd Réth]] (1884-1966)
* [[Sam Ringer]] (1918-1986)
* [[Isaachar Ryback]] (1897-1935)
* Jacinto Salvado (1892-1983)
* [[Zygmund Schreter]] (1886-1977)
* [[Lasar Segall]] (1891-1957)
* [[Simon Segal]] (1898-1969)
* [[David Seifert]] (1896-1980)
* [[Marcel Slodki]] (1892-1943)
* [[Chaïm Soutine]] (1894-1943)
* [[Marc Sterling]] (1895-1976)
* [[Maurice Utrillo]] (1883-1955)
* [[Marek Szwarc]] (1892-1958)
* [[Kostia Terechkovitch]] (1902-1978)
* [[René Thomsen]] (1897-1976)
* [[André Villeboeuf]] (1893-1956)
* [[Lazare Volovick]] (1902-1977)
* [[Oser Warszawski]] (1898-1944)
* Abraham Weinbaum (1890-1943)
* [[Joachim Weingart]] (1895-1942)
* [[Léon Weissberg]] (1894-1943)
* [[Léon Zack]] (1892-1980)
* [[Ossip Zadkine]] (1890-1967)
* [[Eugène Zak]] (1884-1926)
* [[Faïbich-Schraga Zarfin]] (1900-1975)
* [[Gabriel Zendel]] (1906-1992)}}


==== Peintres et sculpteurs français ====
==== Peintres et sculpteurs français ====
* [[Hermine David]] (1896-1970), femme de [[Pascin]]
* [[Hermine David]] (1896-1970), femme de [[Pascin]]
* [[André Derain]] (1880-1954)
* [[André Derain]] (1880-1954)
* [[Edmond Ceria]] (1884-1955)
* [[Marie Laurencin]] (1883-1956)
* [[Marie Laurencin]] (1883-1956)
* [[André Lhote]] (1885-1962)
* [[André Lhote]] (1885-1962)
Ligne 202 : Ligne 258 :
* [[Jacques Villon]] (1875-1963)
* [[Jacques Villon]] (1875-1963)
* [[Maurice de Vlaminck]] (1876-1958)
* [[Maurice de Vlaminck]] (1876-1958)
* [[Maurice Le Scouëzec]] (1881-1940)


==== Peintres et sculpteurs venus s'installer à Paris ====
==== Peintres et sculpteurs étrangers ====
Liste établie notamment selon l'ouvrage ''Peintre juifs à Paris. École de Paris (1905-1939)'' de Nadine Nieszawer<ref name="Nieszawer 2000"/> et ''Panorama des arts plastiques contemporains'' de Jean Cassou<ref>{{Ouvrage|prénom1=Jean|nom1=Cassou|titre=Panorama des arts plastiques contemporains|éditeur=[[Éditions Gallimard|Gallimard]]|année=1960|pages totales=800|passage=161-164|isbn=2-07-021273-4}}.</ref> :
:(Liste alphabétique)
{{Colonnes|taille=24|
* [[Alexander Archipenko]], né en [[1887]] à [[Kiev]] (Russie), mort à New York en [[1964]]. Arrive à Paris en [[1908]], qu'il quitte vers [[1919]] pour New York.
* [[Alexis Arapoff]], né en [[1904]] à [[Saint-Pétersbourg]] (Russie), mort à Boston en [[1948]]. Arrive à Paris en [[1924]], qu'il quitte en [[1930]] pour Boston.
* [[Alexandre Archipenko]], né en [[1887]] à [[Kiev]] (Russie), mort à New York en [[1964]]. Arrive à Paris en [[1908]], qu'il quitte vers [[1919]] pour New York.
* [[Maria Blanchard]], née en [[1881]] à [[Santander (Espagne)|Santander]] ([[Espagne]]). Arrive à Paris en [[1906]].
* [[Maria Blanchard]], née en [[1881]] à [[Santander (Espagne)|Santander]] ([[Espagne]]). Arrive à Paris en [[1906]].
* [[Joseph Lacasse]], né en [[1894]] à [[Tournai]] (Belgique). S'installe définitivement à Paris en [[1925]]. Y décède en [[1975]].
* {{Lien|langue=en|fr=Federico Cantú Garza}}, né en [[1907]] à [[Cadereyta Jiménez|Cadereyta NL]] ([[Nuevo León]], Mexique), mort à Mexico en [[1989]]. Arrive à Paris en [[1924]], qu'il quitte vers [[1937]] pour New York.
* [[Constantin Brancusi]], né en [[1876]] à Pestisani [[Gorj]] ([[Roumanie]]), mort à Paris en [[1957]]. Arrive à Paris en [[1904]].
* [[Constantin Brancusi]], né en [[1876]] à Pestisani [[Gorj]] ([[Roumanie]]), mort à Paris en [[1957]]. Arrive à Paris en [[1904]].
* [[Marc Chagall]], né en [[1887]] à [[Vitebsk]] ([[Russie]]), mort en [[1985]] à [[Saint-Paul-de-Vence]]. Arrive à Paris en [[1910]] et acquiert la nationalité française en [[1935]].
* [[Marc Chagall]], né en [[1887]] à [[Vitebsk]] ([[Biélorussie]]), mort en [[1985]] à [[Saint-Paul-de-Vence]]. Arrive à Paris en [[1910]] et acquiert la nationalité française en [[1935]].
* [[Serge Charchoune]], né en [[1888]] à Bougourouslan ([[Russie]]), mort en [[1975]] à [[Villeneuve-Saint-Georges]]. Arrive à Paris en [[1912]].
* [[Serge Charchoune]], né en [[1888]] à Bougourouslan ([[Russie]]), mort en [[1975]] à [[Villeneuve-Saint-Georges]]. Arrive à Paris en [[1912]].
* [[Giorgio de Chirico]], né en [[1888]] à [[Volos]] ([[Grèce]]), mort en [[1978]] à [[Rome]]. Arrive à Paris en [[1911]].
* [[Giorgio de Chirico]], né en [[1888]] à [[Volos]] ([[Grèce]]), mort en [[1978]] à [[Rome]]. Arrive à Paris en [[1911]].
* [[Othon Coubine]], né en [[1883]] à Boskovice ([[Tchécoslovaquie]]), mort à [[Marseille]] en [[1969]]. Arrive à Paris en [[1905]] et acquiert la nationalité française en [[1926]].
* [[Othon Coubine]], né en [[1883]] à Boskovice ([[Tchécoslovaquie|Moravie (Autriche-Hongrie)]]), mort à [[Marseille]] en [[1969]]. Arrive à Paris en [[1905]] et acquiert la nationalité française en [[1926]].
* [[Joseph Csaky]], né en [[1888]] à [[Szeged]] ([[Hongrie]]). Arrive à Paris en [[1906]] et s'engage en [[1914]] dans l'armée française.
* [[Joseph Csaky]], né en [[1888]] à [[Szeged]] ([[Hongrie]]). Arrive à Paris en [[1908]] et s'engage en [[1914]] dans l'armée française.
* [[Béla Czobel]], né en [[1883]] à [[Budapest]] ([[Hongrie]]).
* [[Béla Czobel]], né en [[1883]] à [[Budapest]] ([[Hongrie]]).
* [[Serge Férat]] (Sergueï Yastrebsof), né en [[1881]] à [[Moscou]] ([[Russie]]), mort en [[1958]] à Paris. Arrive à Paris en 1901.
* [[Serge Férat]] (Sergueï Yastrebsof), né en [[1881]] à [[Moscou]] ([[Russie]]), mort en [[1958]] à Paris. Arrive à Paris en 1901.
* [[Amadeo de Souza-Cardoso]], né en [[1887]] à [[Amarante (Portugal)|Amarante]] ([[Portugal]]). Arrive à Paris en [[1906]].
* [[Amadeo de Souza-Cardoso]], né en [[1887]] à [[Amarante (Portugal)|Amarante]] ([[Portugal]]). Arrive à Paris en [[1906]].
* [[Tsuguharu Fujita]], né en [[1886]] à Tokyo quartier d'[[Edogawa]] ([[Japon]]), mort en [[1968]] à [[Zurich]]. Arrive à Paris en [[1913]] et acquiert en [[1955]] la nationalité française.
* [[Tsuguharu Fujita]], né en [[1886]] à Tokyo quartier d'[[Edogawa]] ([[Japon]]), mort en [[1968]] à [[Zurich]]. Arrive à Paris en [[1913]] et acquiert en [[1955]] la nationalité française.
* [[Nathalie Gontcharova]], née en [[1881]] dans le gouvernement de [[Toula]] ([[Russie]]), morte à Paris en [[1962]]. Acquiert la nationalité française en [[1939]].
* [[Nathalie Gontcharova]], née en [[1881]] dans le [[gouvernement de Toula]] ([[Russie]]), morte à Paris en [[1962]]. Acquiert la nationalité française en [[1939]].
* [[Julio González]], né en [[1876]] à [[Barcelone]] ([[Espagne]]), mort en [[1942]] à [[Arcueil]]. Arrive à Paris en [[1900]].
* [[Julio González]], né en [[1876]] à [[Barcelone]] ([[Espagne]]), mort en [[1942]] à [[Arcueil]]. Arrive à Paris en [[1900]].
* [[Juan Gris]], né en [[1887]] à [[Madrid]] ([[Espagne]]), mort en [[1927]] à [[Boulogne-Billancourt]]. Arrive à Paris en [[1906]].
* [[Juan Gris]], né en [[1887]] à [[Madrid]] ([[Espagne]]), mort en [[1927]] à [[Boulogne-Billancourt]]. Arrive à Paris en [[1906]].
* [[Georges Karpelès]], dit Kars, né à [[Kralupy nad Vltavou|Kralupy]] ([[Tchécoslovaquie]]), mort en [[1945]] en [[Suisse]]. Arrive à Paris en [[1905]].
* [[Rolf Hirschland]], dit Rolf, né en [[1907]] à [[Hambourg]] ([[Allemagne]]), mort en 1972 à [[Mantes-la-Jolie]]. Arrive à Paris en [[1928]].
* [[Georges Karpeles]], dit Kars, né à [[Kralupy nad Vltavou|Kralupy]] ([[Tchécoslovaquie|Bohême (Autriche-Hongrie)]]), mort en [[1945]] en [[Suisse]]. Arrive à Paris en [[1905]].
* [[Vytautas Kasiulis]] (1918-1995). Arrive à Paris en 1948.
* [[Moïse Kisling]], né en 1891 à [[Cracovie]] ([[Pologne]]), mort en [[1953]] à [[Sanary]] ([[Var (département)|Var]]). Arrive à Paris en [[1909]] et s'engage en [[1914]] dans la [[Légion étrangère]].
* [[Moïse Kisling]], né en 1891 à [[Cracovie]] ([[Pologne]]), mort en [[1953]] à [[Sanary]] ([[Var (département)|Var]]). Arrive à Paris en [[1909]] et s'engage en [[1914]] dans la [[Légion étrangère]].
* [[Pinchus Krémègne]], né en [[1890]] à Zaloudock (près de [[Vilna]], [[Lituanie]]), mort en [[1891]] à [[Céret]]. Arrive à Paris en [[1912]].
* [[Pinchus Krémègne]], né en [[1890]] à Zaloudock (près de [[Vilna]], ([[Biélorussie]]), mort en [[1981]] à [[Céret]]. Arrive à Paris en [[1912]].
* {{lien|Per Krogh}}, né en 1888 à {{lien|Åsgårdstrand}} ([[Norvège]]).
* [[Per Krohg]], né en 1888 à [[Åsgårdstrand]] ([[Norvège]]).
* [[František Kupka]], né en [[1871]] à {{lien|Opočno|lang=de}} ([[Tchécoslovaquie]]), mort en [[1957]] à [[Puteaux]]. Arrive à Paris en [[1895]] et s'engage en [[1914]] dans une formation étrangère de l'armée française.
* [[František Kupka]], né en [[1871]] à [[Opočno]] ([[Tchécoslovaquie|Bohême (Autriche-Hongrie)]]), mort en [[1957]] à [[Puteaux]]. Arrive à Paris en [[1895]] et s'engage en [[1914]] dans une formation étrangère de l'armée française.
* [[Henri Hayden]], né en [[1883]] à [[Varsovie]] ([[Pologne]]), mort en [[1970]] à Paris. Arrive à Paris en [[1907]] et acquiert en [[1930]] la nationalité française.
* [[Henri Hayden]], né en [[1883]] à [[Varsovie]] ([[Pologne]]), mort en [[1970]] à Paris. Arrive à Paris en [[1907]] et acquiert en [[1930]] la nationalité française.
* [[Michel Kikoine]], né en [[1892]] à [[Gomel]] ([[Russie]]), mort en [[1968]] à [[Cannes]]. Acquiert la nationalité française en [[1924]].
* [[Michel Kikoine]], né en [[1892]] à [[Gomel]] ([[Biélorussie]]), mort en [[1968]] à [[Cannes]]. Acquiert la nationalité française en [[1924]].
* [[Constantin Korovine]] (1861-1939)
* [[Constantin Korovine]] (1861-1939)
* [[Michel Larionov]], né en [[1881]] à [[Tiraspol]] ([[Russie]]), mort en [[1964]] à [[Fontenay-aux-Roses]]. Vient à Paris en [[1914]].
* [[Michel Larionov]], né en [[1881]] à [[Tiraspol]] ([[Russie]]), mort en [[1964]] à [[Fontenay-aux-Roses]]. Vient à Paris en [[1914]].
* [[Jacques Lipchitz]], né en [[1891]] à Druskieniki ([[Lituanie]]), mort en [[1973]] à [[Capri]]. Arrive à Paris en [[1909]] et acquiert la nationalité française en [[1924]].
* [[Maurice Le Scouëzec]], né en [[1881]] au [[Le Mans|Mans]], mort en [[1940]] à [[Douarnenez]]. Vient à Paris en [[1917]].
* [[Michel Marcoussis]] (Markous), né en [[1883]] à [[Varsovie]] ([[Pologne]]), mort en [[1941]] à [[Cusset]] ([[Allier (département)|Allier]]). Arrive à Paris en [[1903]].
* [[Jacques Lipchitz]], né en [[1891]] à Druskieniki ([[Biélorussie]]), mort en [[1973]] à [[Capri]]. Arrive à Paris en [[1909]] et acquiert la nationalité française en [[1924]].
* [[Abraham Mintchine]], né en 1898 à [[Kiev]] ([[Russie]]), mort en [[1931]] à [[Toulon]]. Arrive à Paris en [[1926]].
* [[Morice Lipsi]], né en [[1898]] à [[Pabianice]] près de [[Łódź]] (Pologne), mort en [[1986]] en [[Suisse]]. Arrive à Paris en 1912 et obtient la nationalité française en 1933.
* [[Louis Marcoussis]] (Markous), né en [[1883]] à [[Varsovie]] ([[Pologne]]), mort en [[1941]] à [[Cusset]] ([[Allier (département)|Allier]]). Arrive à Paris en [[1903]].
* [[Abraham Mintchine]], né en 1898 à [[Kiev]] ([[Russie]]), mort en [[1931]] à [[Toulon]]. Arrive à Paris en [[1926]].
* [[Amedeo Modigliani]], né en [[1884]] à [[Livourne]] ([[Italie]]), mort en [[1920]] à Paris. Arrive à Paris en [[1906]].
* [[Amedeo Modigliani]], né en [[1884]] à [[Livourne]] ([[Italie]]), mort en [[1920]] à Paris. Arrive à Paris en [[1906]].
* [[Jules Pascin]] (Julius Pincas), né en [[1885]] à [[Vidin]] ([[Bulgarie]]), mort en [[1930]] à Paris. Arrive à Paris en [[1905]], quitte la France de [[1914]] à [[1920]] pour [[New York]], naturalisé américain..
* [[Amcheï Nürenberg]], né en [[1887]] à [[Kropyvnytskyï|Elisavetgrad]] (actuellement: [[Kropyvnytskyï]]), mort en [[1979]] à Moscou. Arrive à Paris en [[1910]], quitte la France en [[1913]] pour l'Ukraine. Après le séjour à Paris de [[1927]] à [[1929]] retour à Moscou.
* [[Anton Pevsner]], né en [[1886]] à [[Orel]] ([[Russie]]), mort en [[1962]] à Paris. Arrive à Paris en [[1911]] il s'installe définitivement en [[1923]] et acquiert en [[1930]] la nationalité française.
* [[Jules Pascin]] (Julius Pincas), né en [[1885]] à [[Vidin]] ([[Bulgarie]]), mort en [[1930]] à Paris. Arrive à Paris en [[1905]], quitte la France de [[1914]] à [[1920]] pour [[New York]], naturalisé américain.
* [[Anton Pevsner]], né en [[1886]] à [[Orel]] ([[Russie]]), mort en [[1962]] à Paris. Arrive à Paris en [[1911]], où il s'installe définitivement en [[1923]], et acquiert en [[1930]] la nationalité française.
* [[Pablo Picasso]], né en [[1881]] à [[Malaga]] ([[Espagne]]), mort en [[1973]] à [[Mougins]]. Séjourne à Paris pour la première fois en [[1900]], s'y installe définitivement en [[1904]].
* [[Pablo Picasso]], né en [[1881]] à [[Malaga]] ([[Espagne]]), mort en [[1973]] à [[Mougins]]. Séjourne à Paris pour la première fois en [[1900]], s'y installe définitivement en [[1904]].
* [[Alfred Reth]], né en [[1884]] à [[Budapest]] ([[Hongrie]]), mort à Paris en [[1966]]. Arrive à Paris en [[1905]].
* [[Alfred Reth]], né en [[1884]] à [[Budapest]] ([[Hongrie]]), mort à Paris en [[1966]]. Arrive à Paris en [[1905]].
* [[Gino Severini]], né en [[1883]] à [[Cortone]] ([[Italie]]), mort en [[1966]] à Paris. Arrive à Paris en [[1906]].
* [[Gino Severini]], né en [[1883]] à [[Cortone]] ([[Italie]]), mort en [[1966]] à Paris. Arrive à Paris en [[1906]].
* [[Chaïm Soutine]], né en [[1893]] près de [[Minsk]] ([[Biélorussie]]), mort en [[1943]] à Paris. Arrive à Paris en [[1913]].
* [[Chaïm Soutine]], né en [[1893]] près de [[Minsk]] ([[Biélorussie]]), mort en [[1943]] à Paris. Arrive à Paris en [[1913]].
* [[Nicolas de Staël]], né le {{date-|5|janvier|1914}} à [[Saint-Pétersbourg]], mort le {{date-|16|mars|1955}} est arrivé à Paris 1940 (à Antibes en 1939). Il demande la nationalité française en 1948 et l'obtient en 1949
* [[Marc Sterling]] (1895-1976)
* [[Marc Sterling]] (1895-1976)
* [[Léopold Survage]], né en [[1879]] à [[Moscou]] ([[Russie]]), mort en [[1968]] à Paris. Arrive à Paris en [[1908]].
* [[Léopold Survage]], né en [[1879]] à [[Moscou]] ([[Russie]]), mort en [[1968]] à Paris. Arrive à Paris en [[1908]].
* [[Kees Van Dongen]] (1877-1968)
* [[Kees van Dongen]] (1877-1968).
* [[Ossip Zadkine]], né en [[1890]] à [[Vitebsk]] ([[Russie]]), mort en [[1967]] à Paris. Arrive à Paris en [[1909]], s'engage en [[1914]] dans la [[Légion étrangère]] et acquiert en [[1921]] la nationalité française.
* [[Ossip Zadkine]], né en [[1890]] à [[Vitebsk]] ([[Biélorussie]]), mort en [[1967]] à Paris. Arrive à Paris en [[1909]], s'engage en [[1914]] dans la [[Légion étrangère]] et acquiert en [[1921]] la nationalité française.
* [[Eugène Zak]], né en [[1884]] à [[Molgino]] ([[Russie]]), mort en [[1926]] à Paris. Arrive à Paris en [[1900]].
* [[Eugène Zak]], né en [[1884]] à Molgino ([[Biélorussie]]), mort en [[1926]] à Paris. Arrive à Paris en [[1900]].
* [[Schraga Faibich Zarfin]], né en [[1899]] à [[Smilovitchi]] [[Biélorussie]], mort en [[1975]] à Rosny-sous-Bois. Arrive à Paris en [[1924]], expose au Salon des Indépendants, acquiert la nationalité française en [[1931]], ami de Soutine, originaire du même village.
* [[Faïbich-Schraga Zarfin]], né en [[1899]] à [[Smilavitchy|Smilovitchi]] en [[Biélorussie]], mort en [[1975]] à [[Rosny-sous-Bois]]. Arrive à [[Paris]] en [[1924]], expose au [[Salon des indépendants]], acquiert la [[nationalité française]] en [[1931]], ami de [[Soutine]], originaire du même village.
* [[Kazimierz Zieleniewski]], né en [[1888]] à [[Tomsk Sibérie]] (Russie), mort à Naples Italie en [[1931]]. Arrive à Paris et expose au Salon d’Automne, au Salon des Indépendants, et à la galerie Bernheim-Jeune [[1919-1931]]
* [[Kazimierz Zieleniewski]], né en [[1888]] à [[Tomsk]] ([[Sibérie]]), mort à Naples (Italie) en [[1931]]. Arrive à Paris et expose au Salon d’Automne, au Salon des Indépendants, et à la galerie Bernheim-Jeune (1919-1931).
* [[Alexandre Zinoview]], né en 1889 en Russie, mort en France en 1977. Arrive à Paris en 1908. Engagé volontaire dans la Légion étrangère pendant la Grande Guerre. Naturalisé français en 1938.}}


=== Nouvelle École de Paris ===
(Sources: [[Jean Cassou]], ''Panorama des arts plastiques contemporains'', Gallimard, Paris, [[1960]], p. 161-164 ; [[Nadine Nieszawer]], « Peintres juifs à Paris, 1905-1939. École de Paris », Denoël, Paris, [[2000]])

=== Représentants de la nouvelle École de Paris ===
==== Figuration ====
==== Figuration ====
{{début de colonnes|nombre=3}}
{{colonnes|taille=24|
* [[René Aberlenc]] (1920-1971)
* [[René Aberlenc]] (1920-1971)
* [[Tony Agostini]] (1916-1990)
* [[Jean-Pierre Alaux]]
* [[André Bageu]] (1920)
* [[Paul Aïzpiri]] (1919-2016)
* [[Guy Bardone]] (1927)
* [[Jean-Pierre Alaux]] (1925-2020)
* [[Yvette Alde]] (1911-1967)
* [[Paul Ambille]] (1930-2010)
* [[Jean Aujame]] (1905-1965)
* [[Jean Baudet]] (1914-1989)
* [[Jean-Claude Bertrand (peintre)|Jean-Claude Bertrand]] (1928-1987)
* [[Roger Bezombes]] (1913-1994)
* [[Maurice Boitel]] (1919-2007)
* [[Maurice Boitel]] (1919-2007)
* [[Jacques Boussard (peintre)|Jacques Boussard]] (1915-1989)
* [[Émile Bouneau]] (1902-1970)
* [[Robert Bouquillon]] (1923-2013)
* [[Yves Brayer]] (1907-1990)
* [[Bernard Buffet]] (1928-1999)
* [[Bernard Buffet]] (1928-1999)
* [[Rodolphe Caillaux]] (1904-1989)
* [[Noe Canjura]]
* [[Paul Collomb]] (1921)
* [[Noe Canjura]] (1922-1970)
* [[James Coignard]] (1925 - 2008)
* [[Jean-Pierre Capron]] (1921-1997)
* [[Philippe Cara Costea]] (1925-2006)
* [[Jack Chambrin]] (1919-1983)
* [[Jean Cluseau-Lanauve]] (1914-1997)
* [[Paul Collomb]] (1921-2010)
* [[James Coignard]] (1925-2008)
* [[André Cottavoz]] (1922-2012)
* [[Roger Crusat]] (1917-1994)
* [[Simone Dat]] (1927-2018)
* [[Gabriel Dauchot]] (1927-2003)
* [[Geoffroy Dauvergne]] (1922-1977)
* [[Geoffroy Dauvergne]] (1922-1977)
* [[Jean Dries]] (1905-1973)
* [[Roland Dubuc]] (1924-1998)
* [[Christian d'Espic]] (1901-1978)
* [[Christian d'Espic]] (1901-1978)
* [[Daniel du Janerand]] (1919-1990)
* [[Georges Feher]] (1929-2015)
* [[Guy Feinstein]] (1929-2008)
* [[Michel de Gallard]]
* [[Roger Forissier]] (1924-2003)
* [[Alexandre Garbell]] (1903-1970)
* [[Alexandre Garbell]] (1903-1970)
* [[Roger-Edgar Gillet]] (1924-2004)
* [[Paul Girol]] (1911-1988)
* [[Emilio Grau Sala]] (1911-1975)
* [[Emilio Grau Sala]] (1911-1975)
* [[Roman Greco]] (1904-1989)
* [[Antonio Guansé]] (1928-2008)
* [[Raymond Guerrier]] (1920-2002)
* [[François Heaulmé]] (1927-2005)
* [[Daniel du Janerand]] (1919-1990)
* [[Daniel du Janerand]] (1919-1990)
* [[Pierre Jouffroy]] (1912-2000)
* [[Jean Joyet]] (1919-1994)
* [[Jean Joyet]] (1919-1994)
* [[Pierre Jutand]] (1935-2019)
* [[Germaine Lacaze]] (1908-1994)
* [[Joseph Lacasse]] (1894-1975)
* [[Claude Lepape]] (1913-1994)
* [[Roger Lersy]] (1920-2004)
* [[Bernard Lorjou]] (1908-1986)
* [[Jean-Denis Maillart]] (1913-2004)
* [[André Marchand]] (1907-1997)
* [[René Margotton]] (1915-2009)
* [[María Luisa Fernández Casielles]], dite [[Marixa]] (1914-1995)
* [[Roger Mathieu]] (1920-1992)
* [[Frédéric Menguy]] (1927-2007)
* [[Michel Henry (peintre)|Michel-Henry]] (1928-2016)
* [[Roger Montané]] (1916-2002)
* [[Guillemette Morand]] (1913-1989)
* [[Jean-Jacques Morvan]] (1928-2005)
* [[Yvonne Mottet]] (1906-1968)
* [[Roger Mühl]] (1929-2008)
* [[Orazi]] (1906-1979)
* [[Pierre Palué]] (1920-2005)
* [[Pierre Palué]] (1920-2005)
* [[Nonda]] (1922-2005)
* [[Michel Patrix]] (1917-1973)
* [[Pierre-Henry]] (1924)
* [[Eduardo Pisano]] (1912-1986)
* [[Jean-Pierre Pophillat]] (1935-2020)
* [[Gaëtan de Rosnay]]
* [[Paul Schuss (1948)]]
* [[Raoul Pradier]] (1929-2017)
* [[Pierre-Henry]] (1924-2015)
* [[Édouard Righetti]] (1924-2001)
* [[Marcel Roche (peintre)|Marcel Roche]] (1890-1959)
* [[Gaëtan de Rosnay]] (1912-1992)
* [[Robert Savary]] (1920-2000)
* [[Claude Schürr]] (1921-2014)
* [[Paul Schuss]] (1948)
* [[Léon Schwarz-Abrys]] (1905-1990)
* [[Gaston Sébire]] (1920-2001)
* [[Gaston Sébire]] (1920-2001)
* [[Éliane Thiollier]] ( 1926-1989)
* [[Éliane Thiollier]] (1926-1989)
* [[Roger Tolmer]] (1908-1988)
* [[Michel Thompson]] (1921-2007)
* [[Michel Thompson]] (1921-2007)
* [[Maurice Verdier]] (1919-2003)
* [[Jean Vinay]] (1907-1978)
* [[Jean Vinay]] (1907-1978)
* [[Louis Vuillermoz]] (1923)
* [[Hernando Viñes]] (1904-1993)
* [[Charles André Wolf]] (1907-1999)
* [[Macario Vitalis]] (1898-1989)
* [[Louis Vuillermoz]] (1923-2016)
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* [[Claude Weisbuch]] (1927-2014)
* [[Jacques Winsberg]] (1929-1979)
* [[Jacques Yankel]] (1920-2020)}}


==== Abstraction, non figuration, figuration allusive ====
==== Abstraction, non-figuration, figuration allusive ====
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* [[Shafic Abboud]] (1926-2004)
* [[Chafik Abboud]] (1926-2004)
* Claude Augereau (1927-1988)
* [[François Baron-Renouard]] (1918-2009)
* [[Bélasco]] (1927-2015)
* [[Huguette Arthur Bertrand]] (1920-2005)
* [[Huguette Arthur Bertrand]] (1920-2005)
* [[Jean Bazaine]] (1904-2001)
* [[Jean Bazaine]] (1904-2001)
* [[André Beaudin]] (1895-1979)
* [[André Beaudin]] (1895-1979)
* [[Hanna Ben-Dov]] (1919-2009)
* [[Paul Berçot]] (1898-1970)
* [[Paul Berçot]] (1898-1970)
* [[Anna-Eva Bergman]] (1909-1987)
* [[Anna-Eva Bergman]] (1909-1987)
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* [[Roger Bissière]] (1896-1964)
* [[Roger Bissière]] (1896-1964)
* [[Roland Bierge]] (1922-1991)
* [[Roland Bierge]] (1922-1991)
* [[Albert Bitran]] (1931-)
* [[Albert Bitran]] (1931-2018)
* [[Pierrette Bloch]] (1928-2017)
* [[Philippe Bonnet]] (1927-2017)
* [[Francisco Bores]] (1898-1972)
* [[Francisco Bores]] (1898-1972)
* [[Marcel Bouqueton]] (1921-2006)
* [[Marcel Bouqueton]] (1921-2006)
* [[Anne-Marie Caffort Ernst]] (1927-2014)
* [[Tonia Cariffa]] (1924-)
* [[Roger Chastel]] (1897-1981)
* [[Roger Chastel]] (1897-1981)
* [[Gérald Collot]] (1927-2016)
* [[Jeanne Coppel]] (1896-1971)
* [[Jeanne Coppel]] (1896-1971)
* [[Jean Coulot]] (1928-)
* [[Jean-Michel Coulon]] (1920-2014)
* [[Jean Coulot]] (1928-2010)
* [[Jean Couy]] (1910-1983)
* [[Géula Dagan]] (1922-2008)
* [[Georges Dayez]] (1907-1991)
* [[Georges Dayez]] (1907-1991)
* [[Nicolas de Staël]] (1914-1955)
* [[Nicolas de Staël]] (1914-1955)
* [[Olivier Debré]] (1920-1999)
* [[Pierre Dmitrienko]] (1925-1974)
* [[Pierre Dmitrienko]] (1925-1974)
* [[Robert Droulers]] (1920-1994)
* [[Maurice Estève]] (1904-2001)
* [[Maurice Estève]] (1904-2001)
* [[Eudaldo]] (1914-1987)
* [[Eudaldo]] (1914-1987)
* [[Pierre Fichet]] (1927-2007)
* [[Robert Fontené]] (1892-1980)
* [[Pierre Gastaud]] (1920-2009)
* [[Roger-Edgar Gillet]] (1924-2004)
* [[Léon Gischia]] (1903-1991)
* [[Léon Gischia]] (1903-1991)
* [[Abdelkader Guermaz]] (1919-1996)
* [[Abdelkader Guermaz]] (1919-1996)
* [[Hans Hartung]] (1904-1989)
* [[Hans Hartung]] (1904-1989)
* [[Stanley Hayter]] (1901-1988)
* [[Stanley Hayter]] (1901-1988)
* [[Michel Humair]] (1926-)
* [[Michel Humair]] (1926-2019)
* [[Xavier Krebs]] (1923-2013)
* [[Elvire Jan]] (1904-1996)
* [[Elvire Jan]] (1904-1996)
* [[Karskaya]] (1905-1990)
* [[Jeanne Laganne]] (1900-1995)
* [[Jeanne Laganne]] (1900-1995)
* [[Jacques Lagrange (peintre)|Jacques Lagrange]] (1917-1995)
* [[Jacques Lagrange (peintre)|Jacques Lagrange]] (1917-1995)
* [[Charles Lapicque]] (1898-1988)
* [[François Lanzi]] (1916-1988)
* [[Charles Lapicque]] (1898-1988)
* [[Lucien Lautrec]] (1909-1991)
* [[René Legrand]] (1923-1996)
* [[Jean Le Moal]] (1909-2007)
* [[Jean Le Moal]] (1909-2007)
* [[Jean-Claude Libert]] (1917-1995)
* [[Jean-Claude Libert]] (1917-1995)
* [[Louttre B.]], (1926-)
* [[Carl Walter Liner]] (1914-1997)
* [[Louttre.B]] (1926-2012)
* [[Constantin Macris]] (1917-1984)
* [[Paul Maïk]] (1894-1985)
* [[David Malkin]] (1910-2002)
* [[Alfred Manessier]] (1911-1993)
* [[Alfred Manessier]] (1911-1993)
* [[Maria Manton]] (1910-2003)
* [[Maria Manton]] (1910-2003)
* [[André Marchand]] (1907-1997)
* [[André Marchand]] (1907-1997)
* [[René Marcil]] (1917-1993)
* [[Georges Mathieu (artiste)|Georges Mathieu]] (1921-2012)
* [[Marinette Mathieu]] (1903-2002)
* [[Jacques Mennessons]] (1923-1983)
* [[Jacques Mennessons]] (1923-1983)
* [[Jean Messagier]] (1920-1999)
* [[Jean Miotte]] (1926-2016)
* [[Vladimir Moulin]] (1921-1995)
* [[Vladimir Moulin]] (1921-1995)
* [[Zoran Music]] (1909-2005)
* [[Raymond Moisset]] (1906-1994)
* [[Louis Nallard]] (1918-)
* [[Zoran Mušič]] (1909-2005)
* [[Louis Nallard]] (1918-2016)
* [[Orazi]] (1906-1979)
* [[Felicia Pacanowska]] (1907-2002)
* [[Max Papart]] (1911-1994)
* [[Bill Parker]] (1922-2009)
* [[Véra Pagava]] (1907-1988)
* [[Véra Pagava]] (1907-1988)
* [[Isaac Païles]] (1895-1978)
* [[Isaac Païles]] (1895-1978)
* [[Orlando Pelayo]] (1920-1990)
* [[Orlando Pelayo]] (1920-1990)
* [[Alkis Pierrakos]] (1920)
* [[Danièle Perré]] (1924-2009)
* [[Edouard Pignon]] (1905-1993)
* [[Alkis Pierrakos]] (1920-2017)
* [[Édouard Pignon]] (1905-1993)
* [[Serge Poliakoff]] (1900-1969)
* [[Serge Poliakoff]] (1900-1969)
* [[Jean Pons]] (1913-2005)
* [[Mario Prassinos]] (1916-1985)
* [[Mario Prassinos]] (1916-1985)
* [[Bernard Quentin]] (1923-2020)
* [[Alfred Reth]] (1884-1966)
* [[Alfred Reth]] (1884-1966)
* [[Seund Ja Rhee]] (1918-2009)
* [[Gabriel Robin]] (1902-1970)
* [[Gabriel Robin]] (1902-1970)
* [[André Sablé]] (1921-)
* [[Georges Romathier]] (1927-2017)
* [[Rylsky]] (1901-1970)
* [[André Sablé]] (1921-2013)
* [[Maurice-Elie Sarthou]] (1911-1999)
* [[Greta Saur]] (1909-2000)
* [[Gérard Schneider]] (1896-1986)
* [[Gérard Schneider]] (1896-1986)
* [[Hans Seiler]] (1907-1996)
* [[Hans Seiler]] (1907-1996)
* [[Jean Signovert]] (1919-1981)
* [[Gustave Singier]] (1909-1984)
* [[Gustave Singier]] (1909-1984)
* [http://www.jeansimian.com/ Jean Simian] (1910-1991)
* [[Ferdinand Springer]] (1907-1998)
* [[Ferdinand Springer]] (1907-1998)
* [[Waldemar Smolarek]] (1937-2010)
* [[Pierre Soulages]] (1919-2022)
* [[Edgar Stoëbel]] (1909-2001)
* [[Edgar Stoëbel]] (1909-2001)
* [[Arpad Szenes]] (1897-1985)
* [[Árpád Szenes]] (1897-1985)
* [[Pierre Tal Coat]] (1905-1985)
* [[Pierre Tal Coat]] (1905-1985)
* [[Raoul Ubac]] (1910-1985)
* [[Raoul Ubac]] (1910-1985)
* [[Geer van Velde]] (1898-1977)
* [[Geer van Velde]] (1898-1977)
* [[Maria Elena Vieira da Silva]] (1908-1992)
* [[Maria Helena Vieira da Silva]] (1908-1992)
* [[Jean-Pierre Vielfaure]] (1930-2015)
* [[Jean Villeri]] (1896-1982)
* [[Jean Villeri]] (1896-1982)
* [[Claude Viseux]] (1927-2008)
* [[Roger Weiss]] (1910-1994)
* [[Pierre Wemaëre]] (1913-2010)
* [[François Willi Wendt]] (1909-1970)
* [[François Willi Wendt]] (1909-1970)
* [[Zao Wou-Ki]] (1921-)
* [[Robert Wogensky]] (1919-2019)
* [[François Baron-Renouard]] (1918-)
* [[Zao Wou-Ki]] (1921-2013)}}
* [[Fahrelnissa Zeid ]] (1901-1991)
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==== Sculpteurs ====
==== Sculpture ====
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{{colonnes|taille=24|
* [[Henri-Georges Adam]] (1904-1967)
* [[Henri-Georges Adam]] (1904-1967)
* [[Simone Boisecq]] (1922-)
* [[Miguel Berrocal]] (1933-2006)
* [[Simone Boisecq]] (1922-2012)
* [[Marta Colvin]] (1907-1995)
* [[Marta Colvin]] (1907-1995)
* [[Parvine Curie]] (1936)
* [[Parvine Curie]] (1936)
* [[Étienne Hajdu]] (1913-1995)
* [[Étienne Hajdu]] (1913-1995)
* [[Morice Lipsi]] (1898-1986)
* [[Baltasar Lobo]] (1910-1993)
* [[Baltasar Lobo]] (1910-1993)
* [[Karl-Jean Longuet]] (1904-1981
* [[Karl-Jean Longuet]] (1904-1981
Ligne 362 : Ligne 542 :
* [[Juana Muller]] (1911-1952)
* [[Juana Muller]] (1911-1952)
* [[Alicia Penalba]] (1913-1982)
* [[Alicia Penalba]] (1913-1982)
* [[Michel Sima]] (1912-1987)
* [[François Stahly]] (1911-2006)
* [[François Stahly]] (1911-2006)
* [[Ann Tiné ]] (1916-1990)}}

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==== Autres ====
==== Autres ====
* [[Bella Chagall]] (née Rosenfeld)
<!-- (pub) == La galerie Applicat-Prazan ==
La galerie [[Applicat-Prazan]] à Paris, spécialiste de l’École de Paris des années 50, représente une trentaine de peintres parmi les plus marquants de cette période<ref>{{Lien web|langue= français|url= http://www.lesechos.fr/13/05/2013/LesEchos/21434-091-ECH_la-galerie-applicat-prazan-celebre-son-vingtieme-anniversaire.htm|titre=La galerie Applicat-Prazan célèbre son vingtième anniversaire|site= lesEchos.fr|année=2013|consulté le=13 mai 2013 }}.</ref>. -->


== Notes et références ==
* [[Bella Chagall]] (née [[Bella Rosenfeld|Rosenfeld]])
=== Notes ===
* [[Nejad Devrim]]
{{Références|groupe=note}}
* [[Tadeusz Makowski]]
=== Références ===
* [[Nonda (Epaminondas Papadopoulos)]] (1922-2005)
{{Références}}
* [[David Peretz]]
* [[Roberto Soler]]
* [[Jos Verdegem]] (1897-1957)


* [[Fahrelnissa Zeid]]


== Annexes ==
== Annexes ==
{{Autres projets|commons=Category:École de Paris}}
=== Notes et références ===
<references/>

=== Bibliographie ===
=== Bibliographie ===
* L. Carluccio, [[Jean Leymarie (historien d'art)|J. Leymarie]], R. Negri, F. Russoli, Y. Brunhammer, ''École de Paris'', Fabbri, Milan, 1967-1975 ; Rive Gauche, Productions, Paris, 1981 {{ISBN|286535024X}} {{OCLC|932646669}}.
* Jeanine Warnod ''Les Artistes de Montparnasse'', Éditions Mayer, Paris, 1988
* Hersh Fenster, préface de [[Marc Chagall]], ''Undzere farpaynikte kinstler'' ''(Nos artistes martyrs)'', Paris, Hazan, 2021 {{ISBN|978-2-7541-1193-5}}. Première édition en français de l'ouvrage paru en [[yiddish]] en 1951. Cette nouvelle édition est publiée à l'occasion de l'exposition « Hersh Fenster et le shtetl perdu de Montparnasse »] présentée au [[Musée d'Art et d'Histoire du judaïsme|musée d'art et d'histoire du Judaïsme]] à Paris du 19 mai 2021 au 10 octobre 2021.
* Jeanine Warnod, ''L'École de Paris'', Arcadia Éditions, musée du Montparnasse, Paris 2004 (ISBN 2-913019-26-9)
* [[Lydia Harambourg]], ''L'École de Paris 1945-1965. Dictionnaire des peintres'', Ides et Calendes, Neuchâtel, 1993 {{ISBN|2825800481}}, mise à jour 2010 {{ISBN|978-2-8258-0241-0}}.
* L. Carluccio, J. Leymarie, R. Negri, F. Russoli, Y. Brunhammer ''École de Paris'', Groupe éditorial Fabbri, Milan, 1967-75; Rive Gauche, Productions, Paris 1981 (ISBN2086535024X)
* Lydia Harambourg, ''L'École de Paris 1945-1965, Dictionnaire des peintres'', Ides et Calendes, Neuchâtel, 1993 {{ISBN|2825800481}}
* [[Gladys Beurdeley-Fabre]], ''L'École de Paris, la part de l'autre 1904-1929'', Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris, 1999
* Nadine Nieszawer, Maris Boyé, Paul Fogel, ''Peintres juifs à Paris 1905-1939, École de Paris'', Denoël, 2000
* [[Nadine Nieszawer]], Nieszawer et Princ, ''Histoires des artistes Juifs de l'École de Paris, 1905-1939'', (Denoël, 2000 - Somogy, 2015) Les étoiles éditions, 2020 {{ISBN|979-8633355567}}.
* Jeanine Warnod, ''Les Artistes de Montparnasse'', Éditions Mayer, Paris, 1988.
{{ISBN|220725142}}
* Jeanine Warnod, ''L'École de Paris'', Arcadia Éditions, musée du Montparnasse, Paris 2004 {{ISBN|2-913019-26-9}}.
* Martin Schieder: ''Im Blick des anderen. Die deutsch-französischen Kunstbeziehungen 1945–1959'' (mit einem Vorwort von Werner Spies und einem Gedicht von K. O. Götz), Berlin 2005 (Passagen/Passages, Bd. 12) {{ISBN|978-3-05-004148-3}}.
* Clotilde Scordia: ''Istanbul - Montparnasse, les peintres turcs de l'École de Paris,'' Editions Déclinaison 2021 {{ISBN|978-2-9553310-4-0}}.
* Mathyeu Le Bal, préface de Jeanine Warnod, ''Montparnasse, Quand Paris éclairait le monde'', Albin Michel, 2022


=== Articles connexes ===
=== Articles connexes ===
{{colonne|taille=24|
{{commonscat|École de Paris}}
* [[Abstraction lyrique]]
* [[Art contemporain]]
* [[Liste des peintres juifs de l'École de Paris]]
* [[Peintres juifs-russes de l'École de Paris]]
* [[Peintres juifs-russes de l'École de Paris]]
* [[Art contemporain]]
* [[Peinture non figurative]]
* [[Peinture non figurative]]
* [[Abstraction lyrique]]
* [[Sanzisme]]
* [[Sanzisme]]
* [[Cité Falguière]]}}


=== Liens externes ===
=== Liens externes ===
{{Liens}}
* [http://www.authenticite.fr/actualite2.php?actu=185&page=1 Comprendre l'abstraction lyrique ?]
* [http://ecoledeparis.tumblr.com/ ''ecoledeparis.tumblr.com''], site d'actualité critique autour de l'École de Paris
* [http://ecoledeparis.org/fr/ ecoledeparis.org], site consacré au sujet de l'experte en art de la période Nadine Nieszawer
* [http://www.authenticite.fr/actualite2.php?actu=185&page=1 « Comprendre l'abstraction lyrique ? »], sur ''authenticite.fr''
* «[http://www.lairarts.com/news/enriched-by-otherness-impact-of-the-ecole-de-paris Enriched by Otherness : Impact of the Ecole de Paris]», article sur la naissance et la pérennité de l'Ecole de Paris. Disponible sur le site de l'association L'AiR Arts, résidence artistique âgée de 150 ans et installée dans l'Atelier 11 de la Cité Falguière, anciennement lieu éminent de l'École de Paris.


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[[es:Escuela de París (arte)]]
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[[it:Scuola di Parigi]]
[[ja:エコール・ド・パリ]]
[[pl:École de Paris]]
[[pt:Escola de Paris]]
[[ru:Парижская школа]]
[[tr:Paris Okulu]]
[[uk:Паризька школа]]

Dernière version du 22 septembre 2024 à 08:41

André Warnod, Les Berceaux de la jeune peinture, Paris, 1925.
Illustration d'Amedeo Modigliani.

L'École de Paris[note 1] désigne l'ensemble des artistes, dont un grand nombre d'étrangers, qui ont travaillé à Paris de 1900 à 1960, faisant de cette ville un centre d'art de premier plan dans le monde.

Signification de l'expression « École de Paris »

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Cette expression pose un problème lorsqu’on l'utilise pour désigner un groupe d’artistes en particulier. En réalité, elle ne fait référence à aucune « école » ayant véritablement existé ; l’expression, qui a fait l’objet d’emplois impropres, reste donc ambiguë et doit être explicitée.

Dans son Dictionnaire des peintres de l’École de Paris (1993), Lydia Harambourg justifie l’emploi de l'expression par la continuité qu’elle permet d’établir entre les différentes phases de développement de l’art moderne de la part d’artistes ayant eu Paris pour résidence. Son livre ne présente pas une école ou un courant particulier, mais vingt années de peinture à Paris

« Le terme École de Paris sera gardé, parce qu’aucun autre ne peut mieux désigner, en ces années d’après-guerre, la suprématie de la capitale en matière d’art. »

Dans cette acception, « École de Paris » désigne les artistes ayant contribué à faire de Paris le foyer de la création artistique jusque dans les années 1960.

On distingue en général trois grandes périodes de mutation dans le paysage artistique parisien au XXe siècle. La première va de 1900 aux années 1920, la seconde couvre l’entre-deux-guerres et la Seconde Guerre mondiale et la dernière correspond à l’après-guerre.

Chronologie

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Les précurseurs

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Lazar Meyer, né le 20 janvier 1847 à Fegersheim (Alsace) et venu s'établir à Paris pour raisons politiques et religieuses en 1870, est un artiste-peintre français, considéré comme l'un des premiers précurseurs de l'École de Paris. Il fut l'un des tout premiers peintres venus s'établir à Montmartre. Il a été tout d'abord l'élève d'Alexandre Laemlein, puis d'Alexandre Cabanel et d'Émile Lévy.

Marc Chagall, Autoportrait (1914), localisation inconnue.

Apparition de la notion d'École de Paris

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L'historien et critique d'art Adrian M. Darmon[1], note que l'expression « École de Paris » est employée avant la Première Guerre mondiale par certains journaux d'outre-Rhin lorsqu'ils soulignèrent les tendances d'avant-garde opposées à l'expressionnisme allemand.

C'est le qu'André Warnod utilise l'expression « École de Paris » pour la première fois en France, dans un article de la revue littéraire Comœdia (fondée par Gaston de Pawlowski en 1907). Il désigne ainsi l'ensemble des artistes étrangers arrivés au début du XXe siècle dans la capitale à la recherche de conditions favorables à leur art. De 1900 à la Première Guerre mondiale, Paris voit en effet l'afflux d'artistes, souvent d'Europe centrale, qui se fixent essentiellement à Montparnasse. Parmi eux, Marc Chagall, Pablo Picasso, František Kupka, Alfons Mucha, Pinchus Kremegne, Abraham Mintchine, Chaïm Soutine, Pascin, Amadeo Modigliani, Kees van Dongen, Moïse Kisling, Alexandre Archipenko, Joseph Csaky, Ossip Zadkine et Tsugouharu Foujita, pour ne citer que les plus célèbres. L'expression « École de Paris » acquiert ainsi un sens propre et communément admis.

Les artistes juifs de l'École de Paris

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Nombreux sont les peintres juifs de l’École de Paris. Ces artistes viennent de l’Est : Russie, Pologne, Allemagne, Bulgarie, Tchécoslovaquie, Roumanie, Hongrie. Ils ont été familiarisés avec les grands maîtres français du XIXe siècle et connaissent les impressionnistes par l’intermédiaire de leurs professeurs, tels Józef Pankiewicz à Cracovie, Ilia Répine à Saint-Pétersbourg, Adolf Fényes, Isaac Perlmutter à Budapest et Lovis Corinth à Berlin. Âgés d’une vingtaine d’années pour la plupart, ils sont des acteurs de l’émancipation juive et participent au mouvement de réveil social et intellectuel en Europe qui se caractérise par la perte du religieux et l’engagement politique, et se trouvent en coïncidence avec le contexte cosmopolite des grandes capitales de l’époque, Vienne, Berlin et surtout Paris. Ils seront plus de cinq cents peintres[2] dans le Paris de l'entre-deux-guerres, formant un réseau d'amitié et, de proche en proche, se connaissant tous.

La guerre de 1914-1918 aura tôt fait de les disperser, renvoyant en Allemagne Rudolf Levy, Walter Bondy et Otto Freundlich. Léopold Gottlieb part rejoindre en Pologne l'armée du maréchal Pilsudski. Marc Chagall, Emmanuel Mané-Katz, Abram Brazer, Savely Schleifer retournent en Russie. Eugène Zak s'installe à Nice et à Vence, avant de rejoindre en compagnie de son épouse sa ville natale.

Nombreux sont ceux qui se portent volontaires dans l'armée française : Kisling est réformé en 1915, après une blessure ; Louis Marcoussis, ami d'Apollinaire, sera décoré ; quant à Simon Mondzain, il gardera l'uniforme jusqu'en juillet 1918. Certains, réformés pour raisons de santé, comme Modigliani et Soutine, se portent alors volontaires pour des corvées. Pascin part pour Londres afin d'échapper au service dans l'armée bulgare.

Pendant les années de guerre, les artistes restés à Paris sans pension ni aide se solidarisent. À partir de 1915, Marie Vassilieff tient une cantine artistique dans son atelier situé dans l'impasse du 21 de l'avenue du Maine, qui ne désemplit pas durant toute la guerre. On y parle toutes les langues.

La Première Guerre mondiale marque l'entrée des peintres juifs de Montparnasse sur la scène parisienne. En décembre 1915, Germaine Bongard, sœur du couturier Paul Poiret, parraine une série d'expositions dans sa boutique de la rue de Penthièvre. La première présente des tableaux de Modigliani, des tableaux de Kisling, qui voisinent avec des tableaux de Picasso, des tableaux de Fernand Léger, d'Henri Matisse et d'André Derain.

Ces peintres se défont peu à peu de la position de marginaux qui était la leur. Le retour du front leur procure un « certificat de bonne conduite », des perspectives s'ouvrent alors.

Léopold Zborowski organise le 3 décembre 1917 la première exposition personnelle de Modigliani, à la galerie B. Weill, et pour la préface du catalogue, Blaise Cendrars écrit un poème.

François Mitterrand, président de la République, a inauguré l’exposition « De la Bible à nos jours, 3 000 ans d’art » le . Cette exposition présentait parmi l’ensemble des œuvres une rétrospective des artistes juifs de l’École de Paris de Paris. L’École de Paris de Paris est un terme employé par André Warnod sous la demande de Paul Signac (président de la société des artistes indépendants) pour accueillir les nouveaux artistes d’ascendance israélite qui ont fui les conditions sociales et politiques de l'Europe centrale ou de l'Europe de l’Est. L’exposition rend hommage plus particulièrement aux artistes juifs qui ont inauguré de nouvelles conceptions artistiques grâce au Salon des indépendants. Le Salon des indépendants fut un espace, à l’origine, pour accueillir de nouveaux esprits, de nouvelles cultures dont les artistes ont pu manifester à travers les formes plastiques et le choix des couleurs un imaginaire lyrique, poétique, humoristique, tragique proche de la culture juive.

Cet hommage au Salon par François Mitterrand aux peintres juifs de l'École de Paris s’est imposé pour mesurer l’importance de ces peintres comme Marc Chagall, Amedeo Modigliani, Eugène Zak, Abraham Mintchine[3].

En 2021, le musée d'Art et d'Histoire du judaïsme à Paris rend hommage aux artistes juifs de l'École de Paris et à Hersh Fenster en présentant deux expositions temporaires liées : « Chagall, Modigliani, Soutine… Paris pour école. 1905-1940 » et « Hersh Fenster et le shtetl perdu de Montparnasse ». Hersh Fenster (Baranow, 1892 – Paris, 1964) était un journaliste et écrivain yiddish. Après un long travail de recherche, son ouvrage Undzere farpaynikte kinstler (Nos artistes martyrs) est publié à Paris en 1951 en yiddish. Accompagné d'un poème en préface écrit par Marc Chagall, ce livre d'art et mémorial retrace les trajectoires de 84 artistes juifs de l'École de Paris plus ou moins célèbres qui périrent durant la Seconde Guerre mondiale. À l'occasion de l'exposition « Hersh Fenster et le shtetl perdu de Montparnasse », une nouvelle édition de cet ouvrage, pour la première fois en français, paraît. Cette publication permet à un plus large public de connaître et de se souvenir de la vie et de l'œuvre de ces nombreux artistes juifs au destin tragique[4].

L'Entre-deux-guerres : une période de forte immigration

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Eugene Zak quitte Varsovie pour Paris dès 1900, Mela Muter en 1901, Jacques Gotko arrive d'Odessa en 1905 et Adolphe Feder d'Ukraine en 1908, la même année que l'Allemand Otto Freundlich et que le Russe Alexandre Zinoview. Samuel Granowsky arrive en 1909, tout comme Maurice Mendjizki, qui vient de Łódź. Quittant la Russie, Marc Chagall passe d'abord, à partir de 1910, quatre années à Paris. Istvan Farkas arrive de Budapest en 1912, Emmanuel Mané-Katz d'Ukraine en 1913 …

Ceux qui se sont installés entre 1900 et 1912 ont eu le temps de mettre en place le réseau d'amitiés et de relations nécessaires à leur essor. D'autres peintres leur succèdent, fascinés par Montparnasse.

Les rejoignent bientôt : Vladimir Naïditch de Moscou en 1920, Kostia Terechkovitch venant de Moscou, après un long périple de 3 ans, en 1920, Zygmunt Landau de Pologne la même année, Alexandre Frenel en 1920, le hongrois Jean Toth en 1921 qui s'installe à la Grande-Chaumière à Montparnasse, Alexandre Fasini d'Ukraine en 1922, le Biélorusse Ossip Lubitch arrive en 1923, le Biélorusse Isaac Antcher en 1924, l n Federico Cantú (es) en 1924, la Polonaise Esther Carp en 1925. Issachar Ryback et Abraham Mintchine arrivent d'Ukraine en 1926, Abraham Iris (dit Antoine Irisse) arrive de Bessarabie en 1926, Jacob Macznik de Pologne en 1928. Quant au prince russe, le peintre Alexis Arapoff, né à Saint-Pétersbourg, il a fui l'URSS, en 1924, avec une troupe de théâtre.

L'entre-deux-guerres connaît donc l'arrivée d'autres artistes (russes notamment, comme André Lanskoy, Serge Poliakoff, Alexandre Garbell, etc.) et voit l'émergence de nouvelles tendances stylistiques, telle l'abstraction, ainsi que l'importance de la couleur en peinture.

Dès l'accession d'Hitler au pouvoir en 1933, les peintres fuient l'Allemagne nazie : le Lituanien Moses Bagel, Jesekiel David Kirszenbaum (en) et Jacob Markiel arrivent à Paris. En Pologne, Sam Ringer, après avoir été forcé de travailler à la construction du camp d'Auschwitz, fut déporté successivement dans neuf camps différents et finit par venir à Paris en 1947 pour entrer aux Beaux-Arts.

Montparnasse remplace Montmartre. À Montparnasse, pendant vingt ans, sous le manteau ou sous les tables des terrasses de La Rotonde, du Dôme, de la Coupole, des trafiquants achètent et vendent des tableaux de Derain, des tableaux d'Utrillo, des tableaux de Modigliani ou de Picasso échappés par miracle du carton des peintres. En effet, les trois principaux cafés de l'École de Paris sont le Dôme, la Rotonde et la Coupole. Plus excentré à Puteaux, on trouve le restaurant de Camille Renault, dit « Big Boy ».

Le Dôme a été créé en 1898 et c'est vers 1903 que les peintres juifs de langue germanique, Walter Bondy, Rudolf Levy, Béla Czobel, Jules Pascin, Reszo Balint… en font leur lieu de prédilection selon la tradition des cafés munichois. Ils y retrouvent les marchands de tableaux Alfred Flechtheim, Henir Bing… D'autres groupes se composent de peintres hollandais et scandinaves.

La Rotonde est un établissement ancien, pris en main par Victor Libion en 1911. Cet homme très généreux envers les peintres accueille peintres et parfois homme de ménage en échange de consommations, mais aussi Michel Larionov, Nathalie Gontcharova, Adolphe Feder. Des difficultés financières obligent Libion à vendre La Rotonde en 1920. Au même titre que les marchands de tableaux, cet homme a largement contribué à l'éclosion de cette vie grâce à son attitude et à sa sensibilité.

On raconte qu'André Salmon pendant des années a fait campagne pour que la statue de Balzac, boulevard Raspail, soit remplacée par celle de Libion.

La Coupole est inaugurée en décembre 1927 par les artistes gérants du Dôme Fraux et Laffont. Une trentaine de peintres ont décoré les piliers et les murs avec des tableaux peints directement sur le béton : Fernand Léger, Marie Vassilieff, David Seifert, Nathan Grunsweigh, Georges Kars, Othon Friesz

La Seconde Guerre mondiale

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Un groupe de peintres, qui entreprennent d'exposer sous l'Occupation, est rassemblé par l'exposition « Vingt jeunes peintres de tradition française », organisée en 1941 par Jean Bazaine et l'éditeur André Lejard. L'intitulé de l'exposition masque en réalité la démonstration d’une peinture non conforme à l'idéologie nazie de l'art dégénéré. En 1998 Jean Bazaine écrit[5] :

« Tous ces peintres, d'âge et de tendance très divers, se trouvèrent d'accord sur la résistance nécessaire de la peinture. Ce qui leur fit accepter ce titre général et lénifiant, destiné à rassurer l'occupant (…) Il ne s'agissait de rien d'autre – de rien moins – que de permettre, par surprise, une exposition judéo-marxiste, sous toutes ses formes, à une époque où les galeries n'osaient montrer que de l'art d'obédience nazie. Après refus d'un certain nombre de galeries, la galerie Braun accepta le risque de l'exposition, qui fut accueillie par des torrents d'injures d'une presse bien dressée. »

En effet ces peintres sont bien loin des formes traditionnelles de l’art. Rangés toutefois sous le terme de « tradition », ils ne sont pas inquiétés par la censure du régime de Vichy. « Je me souviens assez bien du vernissage : sont arrivés deux officiers allemands qui se sont avancés jusqu'au milieu de la galerie. Ils ont jeté un coup d'œil, se sont regardés, ont tourné les talons. C'est tout. C'était l'époque où les Allemands voulaient encore être gentils », dira encore Bazaine[6]. L’exposition devient le manifeste d’une peinture moderne et fédère plusieurs artistes à tendance non figurative : Jean Le Moal, Alfred Manessier, Charles Lapicque, Jean Bazaine, Édouard Pignon, Léon Gischia, Maurice Estève, Charles Walch, Gustave Singier, Jean Bertholle, André Beaudin et Lucien Lautrec.

Deux ans plus tard, du 6 février au , une exposition collective, « Douze peintres d’aujourd’hui », se tient à la Galerie de France avec Bazaine, Bores, Chauvin, Estève, André Fougeron, Gischia, Lapicque, Le Moal, Pignon, Singier, Villon, Lautrec, Tal Coat. Malgré leurs différences esthétiques, émergent de ce groupe ces artistes qui seront bientôt désignés comme membres d’une « Nouvelle École de Paris ».

Pierre Francastel, dans un livre écrit sous l’Occupation, mais publié à la Libération en 1946 (Nouveau dessin. Nouvelle peinture. L’École de Paris), labellise en effet le style roman et cubiste de ces peintres dit « de tradition française » en reprenant la formule d’André Warnod.

Nos artistes martyrs

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Hersh Fenster (1892 - 1964)[7] est un journaliste de la presse parisienne yiddish, né en Galicie, établi à Paris depuis 1925. Il y fonde un foyer d'aide aux immigrants qui tient de la cantine et du centre culturel. Interné par la police de Vichy, il parvient à se réfugier en Suisse avec sa famille et revient en France en 1945 où il constate qu'il ne reste rien du monde de peintres et sculpteurs qu'il a pu connaître. En 1951, il fait paraître à Paris, en yiddish, un ouvrage intitulé אונדזערע פארפ׳׳נ׳קטע קינסטלער (translittération : Undzere farpaynikte kinstler, français : Nos artistes martyrs) préfacé d'un poème par Chagall. Ce livre rend hommage à 84 artistes ayant vécu en France victimes de la Shoah au sujet desquels Fenster rassemble les informations dont il dispose, parfois très lacunaires. Les notices biographiques s'y achèvent presque toutes par « dénoncé », « arrêté par la Gestapo », « par la police parisienne », « par les gendarmes »[7]. Edité originellement à 375 exemplaires, ce livre est traduit en français en 2021[8].

L'après-guerre

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Aujourd’hui, l'expression « École de Paris » recouvre plusieurs acceptions.

Mises en question de l'École de Paris

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L’expression a été détournée par certains dans les années 1950 pour définir une esthétique figurative nationale ; elle prend alors une connotation fortement péjorative dans le vocabulaire de la critique de la fin des années 1960 flagornant l’École de New York. Par ailleurs, des galeries parisiennes relaient la confusion quant à l’utilisation du terme.

En janvier 1952, lors d’une exposition à la galerie Babylone, Charles Estienne prend le parti de ne rassembler que des artistes à tendances abstraites. Ils y sont présentés comme garants de la Nouvelle École de Paris née entre 1940 et 1950. La galerie Charpentier, en 1960, élargit sa sélection d’artistes. Elle est exposée par la Biennale de Paris en 1961. L’article de Connaissance des arts[réf. nécessaire] paru au moment de l’exposition en retrace le contenu :

« L’art présent est à Paris, mais aussi ailleurs en Italie, par exemple. C’est ce qu’ont compris les organisateurs de l’exposition annuelle dite de l’École de Paris (galerie Charpentier). Ils ont ajouté à leurs invités vingt-sept peintres dont Peverelli et Orazi qui habitent à Paris. Parmi d'autres, François Baron-Renouard, Burri, Dova, Schneider, Fontana, Orazi se sont acquis une réputation internationale. »

La « Jeune peinture » de l'École de Paris

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Créé juste après la guerre, le Salon de la Jeune Peinture rassemble les peintres nés pendant ou peu après le premier conflit mondial. Le peintre Gaëtan de Rosnay en est le vice-président. Ce sont parfois des artistes qui se sont peu manifestés pendant l'Occupation ou même pas du tout parce qu'ils participaient activement au conflit dans les rangs des armées alliées ou dans ceux de la Résistance. À propos de ces peintres, André Warnod utilise l'expression « Nouvelle École de Paris »[9]. C'est celle qu'il emploie en particulier pour classer Maurice Boitel en 1954 et en 1955 dans Le Figaro.

Certaines galeries parisiennes soutiennent activement ces artistes dès la Libération : la galerie Suillerot, la galerie Le Chapelain, la galerie de l'Élysée, la galerie Bernier, la galerie Drouant David, puis Maurice Garnier et Jean Minet de La Galerie d'Art de la Place Beauvau.

Parmi les peintres figuratifs les plus représentatifs de cette « jeune peinture » se trouvent René Aberlenc, Guy Bardone, François Baron-Renouard, Jean Baudet, Michel Bertrand, Roland Bierge, Bernard Buffet, Maurice Boitel, Yves Brayer, Jean-Pierre Capron, Paul Collomb, Maurice Verdier, André Minaux[10], Gaëtan de Rosnay[10], Françoise Adnet[10], Richard Bellias[10], Cara-Costea[10], Geoffroy Dauvergne, Jean Dries, Roger Forissier, Daniel du Janerand, Michel de Gallard[10], Jean Jansem, Jean Joyet, François Heaulmé[10], Gabriel Dauchot, René Margotton, Marinette Mathieu, Yvonne Mottet, Roger Montané, Orazi, Michel Pandel, Michel Patrix, Danièle Perré[11], Pierre-Henry, Raoul Pradier, Claude Schürr, Paul Schuss, Gaston Sébire, Éliane Thiollier[12], Michel Thompson[10], Jean Vinay et Louis Vuillermoz.

Ce sont les mêmes peintres qui refuseront de se conformer aux standards officiels de l'ère Malraux et dont on retrouve les œuvres dans les principaux Salons parisiens, indépendants du pouvoir politique, pendant toute la seconde moitié du XXe siècle. Une petite minorité d'entre eux passa rapidement à l'art abstrait, tout comme avaient fait Bélasco, François Baron-Renouard, Édouard Pignon et Orazi.

Des critiques d'art et des écrivains de renom ont écrit sur les peintres de l'École de Paris des préfaces, des livres et des articles, notamment dans des périodiques comme Libération, Le Figaro, Le Peintre, Combat, Les Lettres françaises, Les Nouvelles littéraires. Ce sont notamment Georges-Emmanuel Clancier, Jean-Paul Crespelle, Arthur Conte, Robert Beauvais, Jean Lescure, Jean Cassou, Bernard Dorival, André Warnod, Jean-Pierre Pietri, George Besson, Georges Boudaille, Jean-Albert Cartier, Jean Chabanon, Raymond Cogniat, Guy Dornand, Jean Bouret, Raymond Charmet, Florent Fels, Georges Charensol, Frank Elgar, Roger Van Gindertael, Georges Limbour, Marcel Zahar.

L'Unesco organise en 1996, le 50e anniversaire de l'École de Paris (1954-1975) qui a rassemblé « 100 peintres de la Nouvelle École de Paris ». On y retrouve notamment : Arthur Aeschbacher, Jean Bazaine, Leonardo Cremonini, Olivier Debré, Chu Teh-Chun, Jean Piaubert, Jean Cortot, Zao Wou-ki, François Baron-Renouard… Cette grande exposition rassemble cent peintres de 28 pays différents au sein du palais de l'Unesco à Paris. Les commissaires de l'exposition sont les deux critiques d'art Henry Galy-Carles et Lydia Harambourg.

Liste des artistes de l'École de Paris

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Précurseurs

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Première École de Paris

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Liste établie notamment selon l'ouvrage Peintre juifs à Paris. École de Paris (1905-1939) de Nadine Nieszawer[2], le livre Undzere farpaynikte kinstler (Nos artistes martyrs) de Hersh Fenster[13] et le catalogue de l'exposition Chagall, Modigliani, Soutine… Paris pour école. 1905-1940[14] :

Peintres et sculpteurs français

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Peintres et sculpteurs étrangers

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Liste établie notamment selon l'ouvrage Peintre juifs à Paris. École de Paris (1905-1939) de Nadine Nieszawer[2] et Panorama des arts plastiques contemporains de Jean Cassou[16] :

Nouvelle École de Paris

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Abstraction, non-figuration, figuration allusive

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Notes et références

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  1. Cet article traite à la fois de l'« École de Paris » et de la « Nouvelle École de Paris » (dite aussi « Seconde École de Paris »).

Références

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  1. Adrian M. Darmon, Autour de l'Art Juif, Carnot, , 420 p. (ISBN 978-2-84855-011-4, lire en ligne), p. 29.
  2. a b et c Nadine Nieszawer, Peintres juifs à Paris. École de Paris (1905-1939), Denoël, , 368 p. (ISBN 978-2-207-25142-3), p. 12.
  3. Voir source bibliographie : catalogue d'exposition De la Bible à nos jours : 3 000 ans d’art : [96e exposition], Grand Palais-Paris, Salon des indépendants, 6 juin-.
  4. « Hersh Fenster et le shtetl perdu de Montparnasse », sur Musée d'Art et d'Histoire du Judaïsme, (consulté le ).
  5. Cité dans Michel-Georges Bernard, Jean Le Moal, Ides et Calendes, Neuchâtel, 2001, p. 66-67.
  6. Entretien, dans Histoire de l'Art, 1940-1944 de Laurence Bertrand-Dorléac, publications de la Sorbonne, Paris, 1986, p. 351-352.
  7. a et b Philippe Dagen, « Le livre de mémoire de Hersh Fenster rend hommage aux artistes juifs victimes de la Shoah », sur Le Monde,
  8. Hersh Fenster (trad. Nadia Déhan-Rotschild et Évelyne Grumberg), « Nos artistes martyrs », sur Google Livres, Hazan,
  9. « Jules Pascin (1885-1930) », sur lemondedesarts.com.
  10. a b c d e f g et h Catalogue de l'exposition d'octobre à décembre 2016 au musée Mendjisky-Écoles de Paris Les Insoumis de l'art moderne, Paris 1950, .
  11. (fr) L'École de Paris 1961, à la Galerie Charpentier. Site officiel de Danièle Perré. Article de Frank Elgar, Journal Carrefour, du 25 octobre 1961. Consulté le 8 avril 2011.
  12. Secrétaire générale de la Jeune Peinture de 1957 à 1964.
  13. Hersh Fenster, Undzere farpaynikte kinstler (Nos artistes martyrs), Paris, Hazan, , 288 p. (ISBN 978-2754111935).
  14. Pascale Samuel, Chagall, Modigliani, Soutine… Paris pour école. 1905-1940, Paris, Coédition mahJ - RMN-GP, , 272 p. (ISBN 9782711875061).
  15. Sur sa date de décès, il existe un flou dans la documentation (1943, ou vers 1960-70). C'est la date de 1956 qui est attestée par un témoignage familial. Voir Hillel Bakis, « Témoignages », sur editionsbakish.com, 22 mars 2016.
  16. Jean Cassou, Panorama des arts plastiques contemporains, Gallimard, , 800 p. (ISBN 2-07-021273-4), p. 161-164.

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Bibliographie

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  • L. Carluccio, J. Leymarie, R. Negri, F. Russoli, Y. Brunhammer, École de Paris, Fabbri, Milan, 1967-1975 ; Rive Gauche, Productions, Paris, 1981 (ISBN 286535024X) (OCLC 932646669).
  • Hersh Fenster, préface de Marc Chagall, Undzere farpaynikte kinstler (Nos artistes martyrs), Paris, Hazan, 2021 (ISBN 978-2-7541-1193-5). Première édition en français de l'ouvrage paru en yiddish en 1951. Cette nouvelle édition est publiée à l'occasion de l'exposition « Hersh Fenster et le shtetl perdu de Montparnasse »] présentée au musée d'art et d'histoire du Judaïsme à Paris du 19 mai 2021 au 10 octobre 2021.
  • Lydia Harambourg, L'École de Paris 1945-1965. Dictionnaire des peintres, Ides et Calendes, Neuchâtel, 1993 (ISBN 2825800481), mise à jour 2010 (ISBN 978-2-8258-0241-0).
  • Gladys Beurdeley-Fabre, L'École de Paris, la part de l'autre 1904-1929, Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris, 1999
  • Nadine Nieszawer, Nieszawer et Princ, Histoires des artistes Juifs de l'École de Paris, 1905-1939, (Denoël, 2000 - Somogy, 2015) Les étoiles éditions, 2020 (ISBN 979-8633355567).
  • Jeanine Warnod, Les Artistes de Montparnasse, Éditions Mayer, Paris, 1988.
  • Jeanine Warnod, L'École de Paris, Arcadia Éditions, musée du Montparnasse, Paris 2004 (ISBN 2-913019-26-9).
  • Martin Schieder: Im Blick des anderen. Die deutsch-französischen Kunstbeziehungen 1945–1959 (mit einem Vorwort von Werner Spies und einem Gedicht von K. O. Götz), Berlin 2005 (Passagen/Passages, Bd. 12) (ISBN 978-3-05-004148-3).
  • Clotilde Scordia: Istanbul - Montparnasse, les peintres turcs de l'École de Paris, Editions Déclinaison 2021 (ISBN 978-2-9553310-4-0).
  • Mathyeu Le Bal, préface de Jeanine Warnod, Montparnasse, Quand Paris éclairait le monde, Albin Michel, 2022

Articles connexes

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Liens externes

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