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« Philippe Thomassin » : différence entre les versions

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{{Infobox Artiste
'''Philippe Thomassin''' (Troyes 1562 - Rome 1622) fut un graveur et buriniste français, originaire de Champagne, et établi à Rome depuis 1585.<br />
|image=Philippe Thomassin Antiquarum statuarum Urbis Romae libri ubs G 0183 II 47.jpg
Il fut le premier maître de [[Jacques Callot]]. Celui-ci apprit en effet le métier de graveur dans son atelier lorsqu'il arriva à Rome en 1609, âgé seulement de 17 ans.
|légende= Gravure d’''Antiquarum statuarum Urbis Romae libri'', ap. 1610.
}}


'''Philippe Thomassin''', né à [[Troyes]] le {{date de naissance-|28|1|1562}} et mort à [[Rome]] le {{date de décès-|12|5|1622|28|1|1562}}, est un [[Gravure|graveur]] [[Burin (gravure)|buriniste]] français établi à Rome en 1585.
==Biographie==
===Les premières années===
On sait assez peu de choses de Philippe Thomassin, car, en dehors de ce qu'on connait de lui au travers de la biographie de Callot, les ouvrages sur lui sont rares<ref>''Note :'' Voir cependant la biographie de Philippe Thomassin établie par Edmont Bruwaert en 1914</ref>{{,}}<ref>[http://books.google.fr/books?id=QY4DAAAAMAAJ&pg=PA251&lpg=PA251&dq=richelieu+%22si%C3%A8ge+de+nancy%22&source=web&ots=J5gqS1P50S&sig=gVMOrZWu2Ro3F1Y2gETPyNwQ2U8&hl=fr&sa=X&oi=book_result&resnum=10&ct=result#PPA205,M1|Édouard Meaume : Biographie de Jacques Callot - Premiers travaux sous la direction de Philippe Thomassin (1609-1611)]</ref>.


Il est le premier maître de [[Jacques Callot]], qui apprend le métier de graveur dans l'atelier de Thomassin à son arrivée à Rome en 1609, à l'âge de {{nobr|17 ans}}.
Philippe Thomassin naquit à Troyes le 28 janvier 1562<ref>''Note :'' Selon Edmont Bruwaert, son biographe, l'année de sa naissance est bien 1562 et non 1561, car ce n'est que depuis 1503 que le début de l'année avait été recalée au 1er janvier, et non au jour de Pâques : le 28 janvier appartient donc à l'année 1562, et non à l'année 1561</ref> ; il était l'un de la bonne douzaine d'enfants qu'eurent Jehan Thomassin, « ceinturier » et Nicole Aubry, son épouse.


== Biographie ==
Au sortir de l'école primaire, il fut tout d'abord apprenti orfèvre à Troyes, vers 1577. Il reprit tout d'abord un métier similaire à celui de son père, ciselant des boucles et ornements de ceinturons, fort en vogue dans la deuxième moitié du {{XVIe}} siècle. Mais il abandonna vite ce métier, qui ne lui permettait pas de gagner sa vie de façon satisfaisante, pour perfectionner son talent de buriniste.
=== Les premières années ===
On sait assez peu de choses de Philippe Thomassin ; en dehors de ce qu'on connaît de lui au travers de la biographie de Callot, les sources sont rares<ref>Voir cependant la biographie de Philippe Thomassin établie par Edmont Bruwaert en 1914.</ref>{{,}}<ref>[https://books.google.fr/books?id=QY4DAAAAMAAJ&pg=PA251&lpg=PA251&dq=richelieu+%22si%C3%A8ge+de+nancy%22&source=web&ots=J5gqS1P50S&sig=gVMOrZWu2Ro3F1Y2gETPyNwQ2U8&hl=fr&sa=X&oi=book_result&resnum=10&ct=result#PPA205,M1|Édouard Meaume : Biographie de Jacques Callot - Premiers travaux sous la direction de Philippe Thomassin (1609-1611)]</ref>.


Philippe Thomassin naquit à Troyes le {{date-|28 janvier 1562}}<ref>Selon Edmont Bruwaert, son biographe, l'année de sa naissance est bien 1562 et non 1561, car ce n'est que depuis 1503 que le début de l'année avait été déplacé du jour de Pâques au {{1er}} janvier : le 28 janvier appartient donc à l'année 1562, et non à l'année 1561.</ref> ; il était l'un des douze enfants qu'eurent Jehan Thomassin, « ceinturier », et Nicole Aubry, son épouse.
===Graveur à Rome===
====Les débuts====
Orphelin, après la mort de sa mère en 1574, puis de son père, lors de l'épidémie de peste survenue à Troyes au cours de l'année 1582, il arriva à Rome en 1585, sans aucunes ressources. Il travailla alors brièvement pour l'éditeur de gravure Claude Duchet. Malheureusement, celui-ci devait décéder prématurément avant la fin de l'année 1585.


Au sortir de l'école primaire, il fut tout d'abord apprenti orfèvre à Troyes, vers 1577. Il reprit tout d'abord un métier similaire à celui de son père, ciselant des boucles et des ornements de ceinturons, fort en vogue dans la deuxième moitié du {{s-|XVI}}. Mais il abandonna vite ce métier, qui ne lui permettait pas de gagner sa vie de façon satisfaisante, pour perfectionner son talent de [[Burin (gravure)|buriniste]].
Philippe Thomassin fut alors embauché pour un temps par [[Antonio Tempesta]] au cours de l'année 1586.<br />
Dans les années qui suivirent, il eut l'occasion de réaliser des oeuvres importantes, tel que le portrait d'un capucin extrêmement populaire, le frère [[Félix de Cantalice]], décédé à Rome le 18 mai 1587.
En 1587 également, il reçut commande d'une série d'illustrations des nouveaux statuts de l'Ordre des chevaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem, comportant 52 portraits de grands-maitres de l'ordre.


====L'association avec Jean Turpin====
=== Graveur à Rome ===
==== Les débuts ====
En 1588, il s'associa avec son beau-frère, le peintre Jean Turpin, qui avait épousé la soeur de sa femme. Philippe Thomassin était en charge de la partie artistique et du tirage des gravures, cependant que Jean Turpin s'occupait de la commercialisation de ces gravures.
Orphelin, après la mort de sa mère en 1574, puis de son père, au cours de l'épidémie de [[peste]] survenue à Troyes au cours de l'année [[1582 en France|1582]], il arriva à Rome en 1585, sans aucune ressource. Il travailla alors brièvement pour l'éditeur de gravure [[Claude Duchet]]. Malheureusement, celui-ci devait mourir prématurément avant la fin de l'année 1585.
Philippe Thomassin commença alors à graver des sujets religieux, dont il se faisait un grand commerce à Rome, gravant des reproductions de peintures religieuses d'artistes italiens tels que [[Federico Barocci]] (« Frédéric Baroche »), Antonio Tempesta et [[Francesco Vanni]], ainsi que d'artistes français comme [[Martin Fréminet]], dont il grava de nombreuses oeuvres, jusqu'au départ de celui-ci de Rome, en 1602 (une « Annonciation », une « Flagellation », ou encore un « Saint-Sébastien », ou encore un « Baptème de Jésus », par exemple) ; il copia également des artistes flamands (Jean Sadeler, Sébastien Vrancx...). <br />
En 1590, suite à la gravure d'un portrait du roi Henri IV (encore protestant), il se trouve confronté à de sérieux problèmes avec l'Inquisition, et se retrouve au cachot pour quelques jours, au mois de juin 1590<ref>[http://www.archive.org/stream/lavieetlesoeuvre00bruwuoft/lavieetlesoeuvre00bruwuoft_djvu.txt La vie et les oeuvres de Philippe Thomassin, graveur troyen, 1562-1622]</ref>.


Philippe Thomassin fut alors embauché pour un temps par [[Antonio Tempesta]] au cours de l'année 1586.
====Dissolution de l'association et suite de la carrière de Philippe Thomassin====
Au début de l'année 1602, suite au décès de sa femme Barbara l'année précédente, il mit fin à son association avec Jean Turpin, à qui il abandonna ses planches gravées, soit quelques 240 cuivres, dont Jean Turpin fera effacer le nom de Philippe Thomassin.<br />
Il est intéressant de noter ici que, tout au long de sa carrière, pendant comme après son association avec Jean Turpin, Philippe Thomassin - conformément à la pratique de l'époque - copiait librement des oeuvres d'autres graveurs, ou encore de peintres, et achetait les cuivres d'autres graveurs, dont il n'hésitait pas à modifier à la fois le sujet et la signature, bref, faisait commerce d'images sans se préoccuper de ce que nous appelerions aujourd'hui les [[droits d'auteurs]].


Dans les années qui suivirent, il eut l'occasion de réaliser des œuvres importantes, par exemple le portrait d'un [[Frères mineurs capucins|capucin]] très populaire, le frère [[Félix de Cantalice]], mort à Rome, le {{date-|18 mai 1587}}. La même année, il reçut commande d'une série d'illustrations des nouveaux statuts de l'[[ordre de Saint-Jean de Jérusalem]], comportant {{nobr|52 portraits}} de grands maîtres de l'Ordre.
Après la fin de son association avec Jean Turpin, il poursuivit sa carrière de graveur, gravant par exemple des oeuvres de [[Claude Deruet]] (« Saint François de Paul », « Jésus condamné »...) et, en 1609, prit comme apprenti le tout jeune Jacques Callot, dont il sera le premier maître. Il grava encore de nombreuses oeuvres, presque toutes religieuses (car il fallait l'accord de la censure pour éditer des gravures profanes), telles que « Jésus et les douze apôtres », d'après Raphael, en 1621.


==== L'association avec Jean Turpin ====
Enfin, après une longue carrière, Philippe Thomassin mourut à Rome le 12 mai 1622.
En 1588, il s'associa avec son beau-frère, le peintre [[Tilpin|Jean Turpin]], qui avait épousé la sœur de sa femme. Philippe Thomassin était chargé de la partie artistique et du tirage des gravures, cependant que Jean Turpin s'occupait de la commercialisation. Thomassin commença alors à graver des sujets religieux, dont il se faisait un grand commerce à Rome, gravant des reproductions de peintures d'artistes italiens tels que [[Federico Barocci]] (« Frédéric Baroche »), Antonio Tempesta et [[Francesco Vanni]], ainsi que d'artistes français comme [[Martin Fréminet]], dont il grava de nombreuses œuvres, jusqu'au départ de celui-ci de Rome, en 1602 (une « Annonciation », une « Flagellation », ou encore un « Saint-Sébastien », ou encore un « Baptême de Jésus », par exemple) ; il copia également des artistes flamands ([[Johan Sadeler]], [[Sébastien Vrancx]], etc.).


En 1590, à la suite de la gravure d'un portrait du roi {{noble|Henri IV (roi de France)}} (encore protestant), il se trouve confronté à de sérieux problèmes avec l'[[Inquisition]], et passe quelques jours au cachot, au mois de {{date-|juin 1590}}<ref>[https://archive.org/stream/lavieetlesoeuvre00bruwuoft/lavieetlesoeuvre00bruwuoft_djvu.txt La vie et les œuvres de Philippe Thomassin, graveur troyen, 1562-1622].</ref>.
===Relation avec Jacques Callot===
Au delà d'un certain nombre de belles pièces qu'exécuta Philippe Thomassin au cours de sa carrière, il produisait également un certain nombre de gravures purement commerciales, pour lesquelles il faisait travailler des graveurs débutants payés à la journée ; il s'agissait bien souvent des copies bons marché d'oeuvres connues.<br />Ce furent là les premiers travaux dont il chargea Jacques Callot, lorsque celui-ci vint travailler chez lui, du début de 1609 à la fin de 1611. <br />
C'est à cette date que Callot quitta Philippe Thomassin, celui-ci étant, selon [[Félibien]], jaloux de « la familiarité, peut-être trop grande, que Callot, alors jeune et bien fait, avait avec sa femme »<ref>[http://books.google.fr/books?id=QY4DAAAAMAAJ&pg=PA251&lpg=PA251&dq=richelieu+%22si%C3%A8ge+de+nancy%22&source=web&ots=J5gqS1P50S&sig=gVMOrZWu2Ro3F1Y2gETPyNwQ2U8&hl=fr&sa=X&oi=book_result&resnum=10&ct=result#PPA294,M1 Meaume : Biographie de Jacques Calot, page 294]</ref>. Jacques Callot partit alors travailler à Florence, chez [[Giulio Parigi]].


==== Après l'association avec Turpin ====
==Quelques oeuvres==
Au début de l'année 1602, à la suite de la mort de sa femme Barbara l'année précédente, il mit fin à son association avec [[Tilpin|Jean Turpin]], lui abandonnant ses planches gravées, soit quelque 240 cuivres<ref>{{Article|langue=en|auteur1=Valeria Pagani|titre=Philippe Thomassin's Engraved Plates after 1602|périodique=[[Print Quarterly]]|mois=septembre|année=2016|issn=|lire en ligne=|pages=253}}.</ref> (Turpin fera effacer le nom de Philippe Thomassin).

Tout au long de sa carrière, pendant comme après son association avec Jean Turpin, Philippe Thomassin – conformément à la pratique de l'époque – copiait librement des œuvres d'autres graveurs, ou encore de peintres, et achetait les cuivres d'autres graveurs, dont il n'hésitait pas à modifier à la fois le sujet et la signature, bref, faisait commerce d'images sans se préoccuper de ce qu’on appellerait aujourd'hui les [[droits d'auteurs]].

Après la fin de son association avec Jean Turpin, il poursuivit sa carrière de graveur, gravant par exemple des œuvres de [[Claude Déruet]] (« Saint [[François de Paule]] », « Jésus condamné », etc.) et, en 1609, prit comme apprenti le tout jeune Jacques Callot, dont il sera le premier maître. Il grava encore de nombreuses œuvres, presque toutes religieuses (car il fallait l'accord de la censure pour éditer des gravures profanes), telles que « Jésus et les douze apôtres » d'après [[Raphaël (peintre)|Raphaël]], en 1621.

Philippe Thomassin mourut à Rome après une longue carrière, le {{date-|12 mai 1622}}. Son arrière-petit-neveu [[Simon Thomassin]] fut graveur, comme lui.

== Relation avec Jacques Callot ==
Au-delà d'un certain nombre de belles pièces qu'exécuta Philippe Thomassin au cours de sa carrière, il produisait également des gravures purement commerciales, pour lesquelles il faisait travailler des graveurs débutants payés à la journée ; il s'agissait bien souvent de copies bon marché d'œuvres connues. Ce furent là les premiers travaux dont il chargea Jacques Callot, lorsque celui-ci vint travailler chez lui, du début de 1609 à la fin de 1611.

C'est à cette date que Callot quitta Philippe Thomassin, celui-ci étant, selon [[André Félibien|Félibien]], jaloux de « la familiarité, peut-être trop grande, que Callot, alors jeune et bien fait, avait avec sa femme<ref>[https://books.google.fr/books?id=QY4DAAAAMAAJ&pg=PA251&lpg=PA251&dq=richelieu+%22si%C3%A8ge+de+nancy%22&source=web&ots=J5gqS1P50S&sig=gVMOrZWu2Ro3F1Y2gETPyNwQ2U8&hl=fr&sa=X&oi=book_result&resnum=10&ct=result#PPA294,M1 Meaume : Biographie de Jacques Calot, {{p.|294}}]</ref>. » Jacques Callot partit alors travailler à Florence, chez [[Giulio Parigi]].

== Quelques œuvres ==
* ''Hospitaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem s'occupant des malades''
* ''Hospitaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem s'occupant des malades''
* ''Femme avec un dragon''
* ''Femme avec un dragon''
* ''Vie de Saint-Benoît'', en 52 estampes, 142 x 116, d'après B. Passaro (1586)
* ''Vie de Saint-Benoît'', en 52 estampes, 142 x 116, d'après B. Passaro (1586)
* ''Félix de Cantalice'', décédé le 18 mai 1587 (1587)
* ''Félix de Cantalice'', mort le {{date-|18 mai 1587}} (1587)
* ''Annonciation'', 431 x 505, d'après Frederico Barocci (1588)
* ''Annonciation'', 431 x 505, d'après [[Federico Barocci]] (1588)
* ''Le chemin de Damas'', 510 x 370, burin d'après Antonio Tempesta (1588)
* ''Le chemin de Damas'', 510 x 370, burin d'après Antonio Tempesta (1588)
* ''Jésus au tombeau'', 525 x 385, d'après Frederico Barocci : dédié à François de Luxembourg, duc de Piney (1590)
* ''Jésus au tombeau'', 525 x 385, d'après Frederico Barocci : dédié à François de Luxembourg, duc de Piney (1590)
* ''Flagellation'', d'après Martin Fréminet (1591)
* ''Flagellation'', d'après [[Martin Fréminet]] (1591)
* ''Adoration des Bergers'', d'après Potenzano, de Païenne (1591)
* ''Adoration des Bergers'', d'après Potenzano, de Païenne (1591)
* ''Portrait du duc de Mercoeur'' (1595)
* ''Portrait du duc de Mercœur'' (1595)
* ''Chemin de Damas'', 403 x 547, d'après Sébastien Vrancx (1597)
* ''Chemin de Damas'', 403 x 547, d'après [[Sébastien Vrancx]] (1597)
* ''Céphale et Procris'', d'après Giulio Romano
* ''Céphale et Procris'', d'après [[Jules Romain|Giulio Romano]]
* ''Sainte Catherine de Sienne'', en 11 estampes : Vie et miracles, d'après Francesco Vanni, chez Florimi, à Sienne (1597)
* ''Sainte Catherine de Sienne'', en 11 estampes : Vie et miracles, d'après [[Francesco Vanni]], chez Florimi, à Sienne (1597)
* ''Sainte Catherine recevant dans ses bras l'Enfant Jésus'', d'après Francesco Vanni
* ''Sainte Catherine recevant dans ses bras l'[[Enfant Jésus]]'', d'après Francesco Vanni
* ''Triomphe des Beaux-Arts'', d'après B. Spranger, d'Anvers, copiée sur J. Muller, d'Anvers (1599)
* ''Triomphe des Beaux-Arts'', d'après B. Spranger, d'Anvers, copiée sur J. Muller, d'Anvers (1599)
* ''Vertus et Vices'', en 15 planches, copiés sur Henri Goltz, dédiés à Séraphin Olivier
* ''Vertus et Vices'', en 15 planches, copiés sur Henri Goltz, œuvre dédiée à [[Séraphin Olivier-Razali|Séraphin Olivier]]
* ''L'incendie du Borgho'', 440 x 580, d'après Raphaël (1610)
* ''L'incendie du Borgho'', 440 x 580, d'après Raphaël (1610)
* ''Sainte Cécile, entourée d'autres saints'', d'après Raphaël (1617)
* ''Sainte Cécile, entourée d'autres saints'', d'après Raphaël (1617)
* ''Galathée'', d'après J. Zucca (1619)
* ''Galathée'', d'après J. Zucca (1619)


==Notes et Références==
== Notes et références ==
{{Références}}
{{Références|taille=30}}


== Annexes ==
[[Catégorie:Graveur français|Thomassin]]
=== Bibliographie ===
[[Catégorie:Naissance en 1562]]
* {{ouvrage |lire en ligne= https://archive.org/stream/lavieetlesoeuvre00bruwuoft/lavieetlesoeuvre00bruwuoft_djvu.txt
[[Catégorie:Décès en 1622]]
|auteur= Edmont Bruwaert |titre=La vie et les œuvres de Philippe Thomassin, graveur troyen – 1562-1622
|éditeur= Imprimeries P. Nouel & J. L. Paton réunies |année= 1914}}.
* {{Article encyclopédique|langue=en|auteur=Marianne Grivel|titre=Thomassin|éditeur1 =Jane Turner
|encyclopédie=The Dictionary of Art|volume=30|titre volume=Summonte — Tinne|passage=746
|url=https://archive.org/details/dictionaryofart30turn/page/746/mode/1up|lieu=New York|editeur=Grove's Dictionaries|année=1996
|pages totales=928|isbn=1-884446-00-0|oclc=1033647127}}.
* {{ouvrage |langue=de |auteur=Eckhard Leuschner |titre= Antonio Tempesta : Ein Bahnbrecher des römischen Barock und seine europäische Wirkung |lieu=[[Petersberg (Hesse)|Petersberg]] |éditeur=[[Michael Imhof Verlag|Michael Imhof]] |année= 2005 |passage=189–194}}.


=== Articles connexes ===
==Voir aussi==
===Articles connexes===
* [[Jacques Callot]]
* [[Jacques Callot]]
* [[gravure]]
* [[Gravure]]


===Liens externes===
=== Liens externes ===
{{Autres projets|commons=Category:Philippe Thomassin|commons titre=Philippe Thomassin}}
{{Liens}}
* {{la}} [http://gdz.sub.uni-goettingen.de/dms/load/toc/?PPN=PPN663312027 Antiquarum statuarum urbis Romae Liber Primus], statues de la Rome antique, livre&nbsp;I, 52 planches.


{{Portail|Renaissance|gravure|Hospitaliers}}
===Bibliographie===
* [http://www.archive.org/stream/lavieetlesoeuvre00bruwuoft/lavieetlesoeuvre00bruwuoft_djvu.txt Edmont Bruwaert : ''La vie et les oeuvres de Philippe Thomassin, graveur troyen - 1562-1622''. Imprimeries P. Nouel & J.L. Paton réunies, 1914)]


[[de:Philippe Thomassin]]
{{DEFAULTSORT:Thomassin, Philippe}}
[[Catégorie:Naissance en janvier 1562]]
[[Catégorie:Naissance à Troyes]]
[[Catégorie:Décès à Rome]]
[[Catégorie:Décès en mai 1622]]
[[Catégorie:Décès à 60 ans]]
[[Catégorie:Graveur français du XVIe siècle]]
[[Catégorie:Buriniste]]
[[Catégorie:Illustrateur français du XVIe siècle]]
[[Catégorie:Graveur lié à l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem]]

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Philippe Thomassin
Gravure d’Antiquarum statuarum Urbis Romae libri, ap. 1610.
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 60 ans)
RomeVoir et modifier les données sur Wikidata
Période d'activité
Activités

Philippe Thomassin, né à Troyes le et mort à Rome le (à 60 ans), est un graveur buriniste français établi à Rome en 1585.

Il est le premier maître de Jacques Callot, qui apprend le métier de graveur dans l'atelier de Thomassin à son arrivée à Rome en 1609, à l'âge de 17 ans.

Les premières années

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On sait assez peu de choses de Philippe Thomassin ; en dehors de ce qu'on connaît de lui au travers de la biographie de Callot, les sources sont rares[1],[2].

Philippe Thomassin naquit à Troyes le [3] ; il était l'un des douze enfants qu'eurent Jehan Thomassin, « ceinturier », et Nicole Aubry, son épouse.

Au sortir de l'école primaire, il fut tout d'abord apprenti orfèvre à Troyes, vers 1577. Il reprit tout d'abord un métier similaire à celui de son père, ciselant des boucles et des ornements de ceinturons, fort en vogue dans la deuxième moitié du XVIe siècle. Mais il abandonna vite ce métier, qui ne lui permettait pas de gagner sa vie de façon satisfaisante, pour perfectionner son talent de buriniste.

Graveur à Rome

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Les débuts

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Orphelin, après la mort de sa mère en 1574, puis de son père, au cours de l'épidémie de peste survenue à Troyes au cours de l'année 1582, il arriva à Rome en 1585, sans aucune ressource. Il travailla alors brièvement pour l'éditeur de gravure Claude Duchet. Malheureusement, celui-ci devait mourir prématurément avant la fin de l'année 1585.

Philippe Thomassin fut alors embauché pour un temps par Antonio Tempesta au cours de l'année 1586.

Dans les années qui suivirent, il eut l'occasion de réaliser des œuvres importantes, par exemple le portrait d'un capucin très populaire, le frère Félix de Cantalice, mort à Rome, le . La même année, il reçut commande d'une série d'illustrations des nouveaux statuts de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem, comportant 52 portraits de grands maîtres de l'Ordre.

L'association avec Jean Turpin

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En 1588, il s'associa avec son beau-frère, le peintre Jean Turpin, qui avait épousé la sœur de sa femme. Philippe Thomassin était chargé de la partie artistique et du tirage des gravures, cependant que Jean Turpin s'occupait de la commercialisation. Thomassin commença alors à graver des sujets religieux, dont il se faisait un grand commerce à Rome, gravant des reproductions de peintures d'artistes italiens tels que Federico Barocci (« Frédéric Baroche »), Antonio Tempesta et Francesco Vanni, ainsi que d'artistes français comme Martin Fréminet, dont il grava de nombreuses œuvres, jusqu'au départ de celui-ci de Rome, en 1602 (une « Annonciation », une « Flagellation », ou encore un « Saint-Sébastien », ou encore un « Baptême de Jésus », par exemple) ; il copia également des artistes flamands (Johan Sadeler, Sébastien Vrancx, etc.).

En 1590, à la suite de la gravure d'un portrait du roi Henri IV (encore protestant), il se trouve confronté à de sérieux problèmes avec l'Inquisition, et passe quelques jours au cachot, au mois de [4].

Après l'association avec Turpin

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Au début de l'année 1602, à la suite de la mort de sa femme Barbara l'année précédente, il mit fin à son association avec Jean Turpin, lui abandonnant ses planches gravées, soit quelque 240 cuivres[5] (Turpin fera effacer le nom de Philippe Thomassin).

Tout au long de sa carrière, pendant comme après son association avec Jean Turpin, Philippe Thomassin – conformément à la pratique de l'époque – copiait librement des œuvres d'autres graveurs, ou encore de peintres, et achetait les cuivres d'autres graveurs, dont il n'hésitait pas à modifier à la fois le sujet et la signature, bref, faisait commerce d'images sans se préoccuper de ce qu’on appellerait aujourd'hui les droits d'auteurs.

Après la fin de son association avec Jean Turpin, il poursuivit sa carrière de graveur, gravant par exemple des œuvres de Claude Déruet (« Saint François de Paule », « Jésus condamné », etc.) et, en 1609, prit comme apprenti le tout jeune Jacques Callot, dont il sera le premier maître. Il grava encore de nombreuses œuvres, presque toutes religieuses (car il fallait l'accord de la censure pour éditer des gravures profanes), telles que « Jésus et les douze apôtres » d'après Raphaël, en 1621.

Philippe Thomassin mourut à Rome après une longue carrière, le . Son arrière-petit-neveu Simon Thomassin fut graveur, comme lui.

Relation avec Jacques Callot

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Au-delà d'un certain nombre de belles pièces qu'exécuta Philippe Thomassin au cours de sa carrière, il produisait également des gravures purement commerciales, pour lesquelles il faisait travailler des graveurs débutants payés à la journée ; il s'agissait bien souvent de copies bon marché d'œuvres connues. Ce furent là les premiers travaux dont il chargea Jacques Callot, lorsque celui-ci vint travailler chez lui, du début de 1609 à la fin de 1611.

C'est à cette date que Callot quitta Philippe Thomassin, celui-ci étant, selon Félibien, jaloux de « la familiarité, peut-être trop grande, que Callot, alors jeune et bien fait, avait avec sa femme[6]. » Jacques Callot partit alors travailler à Florence, chez Giulio Parigi.

Quelques œuvres

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  • Hospitaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem s'occupant des malades
  • Femme avec un dragon
  • Vie de Saint-Benoît, en 52 estampes, 142 x 116, d'après B. Passaro (1586)
  • Félix de Cantalice, mort le (1587)
  • Annonciation, 431 x 505, d'après Federico Barocci (1588)
  • Le chemin de Damas, 510 x 370, burin d'après Antonio Tempesta (1588)
  • Jésus au tombeau, 525 x 385, d'après Frederico Barocci : dédié à François de Luxembourg, duc de Piney (1590)
  • Flagellation, d'après Martin Fréminet (1591)
  • Adoration des Bergers, d'après Potenzano, de Païenne (1591)
  • Portrait du duc de Mercœur (1595)
  • Chemin de Damas, 403 x 547, d'après Sébastien Vrancx (1597)
  • Céphale et Procris, d'après Giulio Romano
  • Sainte Catherine de Sienne, en 11 estampes : Vie et miracles, d'après Francesco Vanni, chez Florimi, à Sienne (1597)
  • Sainte Catherine recevant dans ses bras l'Enfant Jésus, d'après Francesco Vanni
  • Triomphe des Beaux-Arts, d'après B. Spranger, d'Anvers, copiée sur J. Muller, d'Anvers (1599)
  • Vertus et Vices, en 15 planches, copiés sur Henri Goltz, œuvre dédiée à Séraphin Olivier
  • L'incendie du Borgho, 440 x 580, d'après Raphaël (1610)
  • Sainte Cécile, entourée d'autres saints, d'après Raphaël (1617)
  • Galathée, d'après J. Zucca (1619)

Notes et références

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  1. Voir cependant la biographie de Philippe Thomassin établie par Edmont Bruwaert en 1914.
  2. Meaume : Biographie de Jacques Callot - Premiers travaux sous la direction de Philippe Thomassin (1609-1611)
  3. Selon Edmont Bruwaert, son biographe, l'année de sa naissance est bien 1562 et non 1561, car ce n'est que depuis 1503 que le début de l'année avait été déplacé du jour de Pâques au 1er janvier : le 28 janvier appartient donc à l'année 1562, et non à l'année 1561.
  4. La vie et les œuvres de Philippe Thomassin, graveur troyen, 1562-1622.
  5. (en) Valeria Pagani, « Philippe Thomassin's Engraved Plates after 1602 », Print Quarterly,‎ , p. 253.
  6. Meaume : Biographie de Jacques Calot, p. 294

Bibliographie

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  • Edmont Bruwaert, La vie et les œuvres de Philippe Thomassin, graveur troyen – 1562-1622, Imprimeries P. Nouel & J. L. Paton réunies, (lire en ligne).
  • (en) Marianne Grivel, « Thomassin », dans Jane Turner, The Dictionary of Art, vol. 30 : Summonte — Tinne, New York, Grove's Dictionaries, , 928 p. (ISBN 1-884446-00-0, OCLC 1033647127, lire en ligne), p. 746.
  • (de) Eckhard Leuschner, Antonio Tempesta : Ein Bahnbrecher des römischen Barock und seine europäische Wirkung, Petersberg, Michael Imhof, , p. 189–194.

Articles connexes

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Liens externes

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