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« Michel Le Quien » : différence entre les versions

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'''Michel Le Quien''' ([[8 octobre]] [[1661]], [[Boulogne-sur-Mer]] - [[12 mars]] [[1733]], [[Paris]]) est un [[historien]] et [[théologien]] [[France|français]].
'''Michel Le Quien''' ou '''Michel Lequien''' ({{date|8 octobre 1661}}, [[Boulogne-sur-Mer]] - {{date|12 mars 1733}}, [[Paris]]) est un [[dominicain]], [[historien]] et [[théologien]] [[France|français]].


== Biographie ==
Il étudie au Collège du Plessis, à Paris, puis rentre à l'âge de vingt ans dans l'[[Abbaye de Saint-Germain-des-Prés]] de l'ordre des [[Bénédictins]], où il fait sa profession de foi en [[1682]]. À part d'exceptionnelles et brèves sorties, il ne quitte jamais Paris. Au moment de sa mort, il est bibliothécaire du couvent de la [[Rue Saint-Honoré]], une place qu'il occupe quasiment toute sa vie monastique, portant assistance à ceux recherchant informations sur la théologie et de l'antiquité ecclésiastique. Sous la direction du [[Père Marsollier]], il maîtrise les langues classiques, l'[[arabe]] et l'[[hébreu]], au détriment semble-t-il de sa propre [[langue maternelle]].
Il étudie au [[Collège du Plessis]], à Paris, puis rentre à l'âge de vingt ans dans le [[Église Saint-Thomas-d'Aquin de Paris|couvent dominicain]] au [[Faubourg Saint-Germain]] où il fait sa profession de foi en [[1682]]. À part d'exceptionnelles et brèves sorties, il ne quitte jamais Paris. Au moment de sa mort, il est bibliothécaire du [[Couvent des Jacobins (rue Saint-Honoré)|couvent de la Rue Saint-Honoré]], une place qu'il occupe quasiment toute sa vie monastique, portant assistance à ceux recherchant informations sur la théologie et de l'antiquité ecclésiastique. Sous la direction du Père [[Jacques Marsollier]], il maîtrise les langues classiques, l'[[arabe]] et l'[[hébreu]], {{selon qui|au détriment semble-t-il de sa [[Français classique|langue maternelle]]}}.


== Publications ==
Ses grandes œuvres sont dans l'ordre chronologique :
Ses grandes œuvres sont dans l'ordre chronologique :


* ''Défense du texte hébreu et de la version vulgate'' (Paris, 1690), réédité par [[Migne]], ''Scripturae Sacrae Cursus'', III (Paris 1861), 1525-84. Est une réponse à ''L'antiquité des temps rétablie'' par le [[cistercien]] [[Paul-Yves Pezron]] (1638–1706), qui s'appuie sur le texte de la ''[[Septante]]'' comme unique source de sa chronologie. Pezron répondra, et Le Quien fera de même.
* ''Défense du texte hébreu et de la version vulgate'' (Paris, 1690), réédité par [[Jacques-Paul Migne|Migne]], ''Scripturae Sacrae Cursus'', III (Paris 1861), 1525-84. Est une réponse à ''L'antiquité des temps rétablie'' par le [[Ordre cistercien|cistercien]] [[Paul-Yves Pezron]] (1638–1706), qui s'appuie sur le texte de la ''[[Septante]]'' comme unique source de sa chronologie. Pezron répondra, et Le Quien fera de même.
* ''Johannis Damasceni opera omnia'', texte en grec avec une traduction en latin (2 vols. fol., Paris, 1712) par Migne ''Patrologia Graeca'', XCIV-VI. Dans cette édition fondamentales, il ajoute d'excellentes dissertations ; un troisième volume, qui devait contenir d'autres travaux du grand Damascène ne sera jamais achevé.
* ''Johannis Damasceni opera omnia'', texte en grec avec une traduction en latin (2 vols. fol., Paris, 1712) par Migne ''Patrologia Graeca'', XCIV-VI. Dans cette édition fondamentale, il ajoute d'excellentes dissertations ; un troisième volume, qui devait contenir d'autres travaux du grand Damascène ne sera jamais achevé.
* ''Panoplia contra schisma Graecorum'', sous le pseudonyme de Stephanus de Altimura Ponticencis (Paris, 1718), une réfutation de ''Peri arches tou Papa'' de [[Nectaire Ier de Jérusalem]], Le Quien maintient à partir de preuves historiques provenant principalement de l'Orient, la suprématie du pape.
* ''Panoplia contra schisma Graecorum'', sous le pseudonyme de Stephanus de Altimura Ponticencis (Paris, 1718), une réfutation de ''Peri arches tou Papa'' de [[Nectaire Ier de Jérusalem|Nectaire {{Ier}} de Jérusalem]], Le Quien maintient à partir de preuves historiques provenant principalement de l'Orient, la primauté du pape.
* ''La nullité des ordinations anglicanes'' (2 vols., Paris, 1725), et ''La nullité des ordinationes anglicanes démontrée de nouveau'' (2 vols., Paris, 1730), contre l'apologie des ordres anglicans de [[Courayer]].
* ''La nullité des ordinations anglicanes'' (2 vols., Paris, 1725), et ''La nullité des ordinationes anglicanes démontrée de nouveau'' (2 vols., Paris, 1730), contre l'apologie des ordres anglicans de [[Pierre Le Courayer]].
* Plusieurs articles d'archéologie et d'histoire ecclésiastique, publiés par Desmolets (Paris, 1726-31).
* Plusieurs articles d'archéologie et d'histoire ecclésiastique, publiés par Desmolets (Paris, 1726-31).
* ''Oriens christianus in quatuor patriarchatus digestus, in quo exhibentur Ecclesiae patriarchae caeterique praesules totius Orientis'', publié posthumément (3 vols., Paris, 1740). Le Quien envisage de publier ce livre dès 1722, et signe dans cette intention un contrat avec l'imprimerie Simart (''[[Revue de l'Orient latin]]'', 1894, II, 190). Dans ce livre, il se sert des notes de la bénédictine Sainte-Marthe, qui projetait décrire "Orbis Christianus", et lui avait aimablement donné ses notes sur l'Orient et l'Afrique Le "Oriens Christianus", imaginé par Le Quien, contient non seulement la hiérarchie des quatre patriarcats grecs et latins de [[Constantinople]], [[Alexandrie]], [[Antioche]] et [[Jérusalem]] et des patriarcats de l'[[Église syriaque orthodoxe]], [[Église melite|melkite]], [[Église nestorienne|nestorienne]], [[Église maronite|maronite]] et [[Église apostolique arménienne|arménienne]], mais aussi les textes grecs et latins de plusieurs ''[[Notitiae episcopatuum]]'', catalogue des monastères orientaux et africains et la hiérarchie de l'Église africaine. Les trois dernières parties de ce projet titanesque sont achevées par les héritiers littéraires de Le Quien. Ses notes sur l'Afrique chrétienne de l'époque et des monastères ne furent jamais utilisées dans leur entièreté.
* ''Oriens christianus in quatuor patriarchatus digestus, in quo exhibentur Ecclesiae patriarchae caeterique praesules totius Orientis'', publié [[:wikt:posthumément|posthumément]] (3 vols., Paris, 1740). Le Quien envisage de publier ce livre dès 1722, et signe dans cette intention un contrat avec l'imprimerie Simart<ref>{{Ref-Orient-Latin|volume=2|passage=190}}</ref>. Dans ce livre, il se sert des notes du bénédictin [[Abel-Louis de Sainte-Marthe|Sainte-Marthe]], qui projetait décrire l’''Orbis Christianus'', et lui avait aimablement donné ses notes sur l'Orient et l'Afrique. L’''Oriens Christianus'', imaginé par Le Quien, contient non seulement la hiérarchie des quatre patriarcats grecs et latins de [[Constantinople]], [[Alexandrie]], [[Antioche]] et [[Jérusalem]] et des patriarcats de l'[[Église syriaque orthodoxe]], [[Église grecque-melkite catholique|melkite]], [[Église de l'Orient|nestorienne]], [[Église maronite|maronite]] et [[Église apostolique arménienne|arménienne]], mais aussi les textes grecs et latins de plusieurs ''[[Notitia episcopatuum|Notitiae episcopatuum]]'', catalogue des monastères orientaux et africains et la hiérarchie de l'Église africaine. Les trois dernières parties de ce projet titanesque sont achevées par les héritiers littéraires de Le Quien. Ses notes sur l'Afrique chrétienne de l'époque et des monastères ne furent jamais utilisées dans leur entièreté :
** [https://archive.org/details/lequienorienschristianus1 ''Ecclesia orientalis. Patriarchatus Constatinopolitanus'', 1740, Paris, Imprimerie royale, t. 1, {{p.|VIII-1450 col.-L}}],
**[https://archive.org/details/dli.granth.75088/page/n3/mode/2up ''Diœcesis Illyrici. Patriarchatus Alexandrinus. Patriarchatus Antiochenus. Diœcesis chaldæorum. Diœcesis Jacobitica'', 1740, Paris, Imprimerie royale, t.2, {{p.|VII-1606 col.-L}} ],
**[https://archive.org/details/lequienorienschristianus3/page/n7/mode/2up ''Patriarchatuum sediumque metropolitanarum'', 1740, Paris, Imprimerie royale, t.3, {{p.|1416 col.-XXVIII}}]
* "Abrégé de l'histoire de Boulogne-sur-Mer et ses comtes" par Desmolets, "Mémoires de littérature", X (Paris, 1749), 36-112.
* "Abrégé de l'histoire de Boulogne-sur-Mer et ses comtes" par Desmolets, "Mémoires de littérature", X (Paris, 1749), 36-112.


==Bibliographie==


Ses ouvrages sont toujours une référence, bien qu'il dénomme systématiquement « catholiques » les chrétiens majoritaires du premier millénaire, par amalgame et [[anachronisme]], puisque la distinction [[Église catholique|catholiques]]/[[Église orthodoxe|orthodoxes]] ne se justifie qu'à partir du [[Séparation des Églises d'Orient et d'Occident|schisme de 1054]]. Auparavant, on peut seulement parler d'« [[Trinité (christianisme)|église trinitaire]] » ou de « [[pentarchie]] ».
* Quetif et Echard, ''Script. ord. Praed.'', II, SOS; Journal des Savants, ci
* Michaud, ''Biogr. universelle'', XXIV, 241
* [[Hugo von Hurter]], ''Nomenclator'', II, 1064-6
* Streber dans ''[[Wetzer-Welte Kirchenlexikon]]''
* Zockler dans ''Realencykl. fur prot. Theol.'', s. v. S. Vailhé
* ''[[Catholic Encyclopedia]]'', article "[http://en.wikisource.org/wiki/Catholic_Encyclopedia_%281913%29/Michel_Le_Quien Michel Le Quien]"


== Notes et références ==
{{DEFAULTSORT:Le Quien, Michel}}
<references />
[[Catégorie:Historien français]]
[[Catégorie:Théologien français]]
[[Catégorie:Naissance en 1661]]
[[Catégorie:Naissance à Boulogne-sur-Mer]]
[[Catégorie:Décès en 1733]]


== Annexes ==
[[en:Michel Le Quien]]
=== Bibliographie ===
* {{article | auteur=F. Delmas | titre=Les Pères de [[Premier concile de Nicée|Nicée]] et Le Quien | périodique=Échos de l'Orient | date=1900 | tome=4 | numéro=2 | passage=87-92 | lire en ligne=https://www.persee.fr/doc/rebyz_1146-9447_1900_num_4_2_3322 }}
* [[Jacques Quétif|Quétif]] et [[Jacques Échard|Échard]], ''Script. ord. Praed.'', II, 808 ;
* Michaud, ''Biogr. universelle'', XXIV, 241 ;
* [[Hugo von Hurter]], ''Nomenclator'', II, 1064-6 ;
* Streber dans ''Wetzer-Welte Kirchenlexikon'' ;
* Zockler dans ''Realencykl. fur prot. Theol.'', s. v. S. Vailhé ;
* ''[[Catholic Encyclopedia]]'', article "[[s:en:Catholic Encyclopedia (1913)/Michel Le Quien|Michel Le Quien]]".

=== Liens externes ===
{{Liens}}
* [https://www.persee.fr/doc/rebyz_1146-9447_1933_num_32_171_2754 IIe centenaire de Michel Le Quien (1733-1933)], compte rendu de Sévérien Salaville, [[Échos d'Orient]] (1933)
* [https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k4146382 ''Sancti patris nostri Joannis Damasceni,... Opera omnia quae exstant et ejus nomine circumferuntur, variorum curis adaucta....''], tome 1.
* [https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k414639f ''Sancti patris nostri Joannis Damasceni,... Opera omnia quae exstant et ejus nomine circumferuntur, variorum curis adaucta....''], tome 2.

{{portail|catholicisme|monachisme|historiographie|Ordre des Prêcheurs}}

{{DEFAULTSORT:LeQuien, Michel}}
[[Catégorie:Historien français du XVIIIe siècle]]
[[Catégorie:Théologien catholique français]]
[[Catégorie:Dominicain français]]
[[Catégorie:Naissance en octobre 1661]]
[[Catégorie:Naissance à Boulogne-sur-Mer]]
[[Catégorie:Décès en mars 1733]]
[[Catégorie:Décès à 71 ans]]
[[Catégorie:Écrivain picard]]

Dernière version du 20 avril 2024 à 22:31

Michel Le Quien
Portrait de Michel Le Quien (1786)
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 72 ans)
ParisVoir et modifier les données sur Wikidata
Pseudonyme
Stephanus de AltimuraVoir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Autres informations
Ordre religieux

Michel Le Quien ou Michel Lequien (, Boulogne-sur-Mer - , Paris) est un dominicain, historien et théologien français.

Il étudie au Collège du Plessis, à Paris, puis rentre à l'âge de vingt ans dans le couvent dominicain au Faubourg Saint-Germain où il fait sa profession de foi en 1682. À part d'exceptionnelles et brèves sorties, il ne quitte jamais Paris. Au moment de sa mort, il est bibliothécaire du couvent de la Rue Saint-Honoré, une place qu'il occupe quasiment toute sa vie monastique, portant assistance à ceux recherchant informations sur la théologie et de l'antiquité ecclésiastique. Sous la direction du Père Jacques Marsollier, il maîtrise les langues classiques, l'arabe et l'hébreu, au détriment semble-t-il de sa langue maternelle[Selon qui ?].

Publications

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Ses grandes œuvres sont dans l'ordre chronologique :


Ses ouvrages sont toujours une référence, bien qu'il dénomme systématiquement « catholiques » les chrétiens majoritaires du premier millénaire, par amalgame et anachronisme, puisque la distinction catholiques/orthodoxes ne se justifie qu'à partir du schisme de 1054. Auparavant, on peut seulement parler d'« église trinitaire » ou de « pentarchie ».

Notes et références

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  1. Charles-Jean-Melchior de Vogüé, Revue de l'Orient latin, vol. II., Paris, Ernest Leroux, (réimpr. 1964) (ISSN 2017-716X, lire en ligne), p. 190

Bibliographie

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Liens externes

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