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« Nathalie Gontcharova » : différence entre les versions

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{{Voir homonymes|Natalia Gontcharova}}
{{serie peinture}}
{{Infobox Biographie2
'''Nathalie Serguéïvna Gontcharova''', en [[russe]] : ''Наталья Сергеевна Гончарова'', ([[Nagaïevo]], gouvernement de [[Toula]] [[1881]]- Paris [[1962]]) est un [[Peinture|peintre]] [[dessinateur]] et décoratrice de théâtre russe.
| charte = artiste
Elle est aussi l' arrière-petite-nièce de N.N.Gontcharova, l' épouse fatale de [[Alexandre Pouchkine|Pouchkine]].
| date de naissance = 4 juin 1881
En 1901 à Moscou, elle étudie la sculpture chez F. Volnoukhine et [[Paul Troubetzkoy]] et la peinture chez [[Constantin Korovine]]. Elle abandonne la sculpture en 1904 et se consacre à la peinture après sa rencontre avec [[Michel Larionov]] qui sera le compagnon de toute sa vie.
| lieu de naissance = Ladyjino
Après un passage de l'impressionisme au cubisme, son néo-[[primitivisme]] à partir de 1907 est influencé par l' icône, l' imagerie populaire russe ( ''loubok'' ) ''chromos'', l' enseigne artisannale. Les thèmes chrétiens et religieux ou d'inspiration paysanne dominent alors son oeuvre. Elle participe en 1906 à l'exposition d' art russe au [[Salon d'automne]] organisée à Paris par Serge de Diaghilev.
| lieu de décès = {{9e arrondissement de Paris}}
En 1910, avec Larionov elle participe à la première exposition moscovite du [[Valet de Carreau]].
}}
Dès 1911 elle participe au mouvement [[futuriste]] ( livre-objet ) 1912-1915, ; puis à la création du rayonnisme en 1912-1913, mouvement non-figuratif.
En 1912, elle expose au [[Cavalier Bleu]] à Munich et en 1913 à la Galerie Der Stürm à Berlin.
Produit la série des lithographies : ''Images mystique de la guerre'' en 1914.
En 1913, elle a une grande rétrospective à Moscou, près de 700 numéros, et en 1914 une exposition personnelle au bureau artistique de Mme Dobytchina à Saint-Pétersbourg; elle y montre ses derniers travaux rayonnistes. En 1914, elle fait les décors du Coq d'Or de [[Rimski-Korsakov]] pour les [[Ballets russes]] et expose avec Larionov à la Galerie [[Paul Guillaume]] (préface du catalogue [[Guillaume Apollinaire|Apollinaire]]).<br />
Elle est membre de l'association [[Mir Iskousstva]].
En juin 1915, elle quitte définitivement la Russie pour la Suisse. 1917, elle accompagne la troupe de Diaghilev en tounée en Espagne, et en Italie, et s' installe avec [[Michel Larionov|Larionov]] à Paris en 1918. Naturalisée française en 1939.
Dans les années 1920, elle est un des peintres principaux des [[Ballets russes]] de [[Diaghilev]], et conçoit notamment les décors pour Les Noces de Stravinski.Elle travaille aussi pour [[Ida Rubinstein]], les Ballets Russes de [[Monte-Carlo]]. De nombreuses expositions lui sont consacrées: Galerie Barbazanges en 1919, Galerie Sauvage en 1928. Peintre de l' [[École de Paris]], elle est membre du [[Salon d'automne]] depuis 1921, elle participe régulièrement au [[Salon des Tuileries]] et au [[Salon des indépendants]]. La guerre et l'après-guerre seront une grande période de pauvreté et d' oubli pour N. Gontcharova et M. Larionov et il faudra attendre 1954 à l' occasion de grandes rétrospectives Serge de Diaghilev à Londres pour qu' on recommence à parler d'eux.Ils se marient officiellement en 1955. Une grande rétrospective de l' oeuvre de Larionov et Gontcharova est organisée
à Londres par le Conseil d'Art de Grande-Bretagne en 1961.
Le Musée d' Art Moderne de la Ville de Paris lui consacre une rétrospective avec M. Larionov après sa mort.Elle est inhumée au cimetière d' Ivry.


'''Natalia Sergueïevna Gontcharova''' (en {{lang-ru|Наталья Сергеевна Гончарова}}), née le {{Date de naissance|4|juin|1881}} à Ladyjino ([[gouvernement de Toula]]) et morte le {{Date de décès|17|octobre|1962}} à [[9e arrondissement de Paris|Paris {{9e}}]]<ref>[https://archives.paris.fr/arkotheque/visionneuse/visionneuse.php?arko=YTo2OntzOjQ6ImRhdGUiO3M6MTA6IjIwMjItMDgtMzEiO3M6MTA6InR5cGVfZm9uZHMiO3M6MTE6ImFya29fc2VyaWVsIjtzOjQ6InJlZjEiO2k6NDtzOjQ6InJlZjIiO2k6MjcwOTE2O3M6MTY6InZpc2lvbm5ldXNlX2h0bWwiO2I6MTtzOjIxOiJ2aXNpb25uZXVzZV9odG1sX21vZGUiO3M6NDoicHJvZCI7fQ==#uielem_move=-976%2C82&uielem_islocked=1&uielem_zoom=161&uielem_brightness=0&uielem_contrast=0&uielem_isinverted=0&uielem_rotate=F Acte de décès à Paris {{9e}}, n° 616, vue 2/17.]</ref>, est une [[Artiste peintre|peintre]], [[dessinatrice]] et décoratrice de théâtre d'origine [[Russie|russe]] naturalisée française en [[1939]] sous le nom de '''Nathalie Gontcharoff'''.
== Bibliographie ==
*''Nathalie Gontcharova, sa vie , son œuvre'', par [[Marina Tsvetaeva]], Clémence Hiver éditeur.ISBN 2-905471-13-1


Elle est aussi l'arrière-petite-nièce de [[Natalia Nikolaïevna Gontcharova]], l'épouse du poète russe [[Alexandre Pouchkine]].
{{commonscat|Natalia Gontcharova}}
{{Portail|peinture|danse}}
{{DEFAULTSORT:Gontcharova, Nathalie}}


== Biographie ==
[[Catégorie:Artiste russe]]
[[Catégorie:Peintre russe]]
[[Catégorie:Ballets russes]]
[[Catégorie:Naissance en 1881]]
[[Catégorie:Décès en 1962]]


Natalia Sergueïevna Gontcharova naît en 1881 dans une famille de la petite noblesse russe, assez fortunée. Elle passe son enfance dans la campagne de la [[Toula|région de Toula]], où elle côtoie les fabriques de tissus traditionnels de la région, le monde rural, les danses paysannes, les travaux des champs, ou encore les [[Icône russe|icônes traditionnelles russes]], souvenirs d'enfance qui l'inspireront toute sa vie<ref name=":0" />{{,}}<ref name=":1">{{Lien web |langue=fr-FR |titre=Natalia Gontcharova |url=https://awarewomenartists.com/artiste/natalia-gontcharova/ |site=AWARE Women artists / Femmes artistes |consulté le=2022-02-17}}</ref>.
[[ca:Natalja Sergeevna Gončarova]]

[[de:Natalija Sergejewna Gontscharowa]]
En 1901, à [[Moscou]], elle étudie la sculpture chez F. Volnoukhine et [[Paul Troubetzkoy]] (disciple de d'[[Auguste Rodin]]), et la peinture chez [[Constantin Korovine]]. Elle abandonne la sculpture en 1904 et se consacre à la peinture après sa rencontre avec [[Michel Larionov]] qui sera le compagnon de toute sa vie. « Tout au long de leur vie commune, ils s’influenceront mutuellement et collaboreront longtemps. Néanmoins les œuvres de Natalia Gontcharova se distinguent de celles de son mari par leur profusion de couleurs vives »<ref>{{Ouvrage|prénom1=Alexandra|nom1=Gaillard|titre=L'avant-garde russe|passage=154|éditeur=Parkstone International|date=2007|isbn=978-1-78042-765-2|isbn2=1-78042-765-4|isbn3=978-1-78310-354-6|oclc=778728616|lire en ligne=https://www.worldcat.org/oclc/778728616|consulté le=2022-02-19}}</ref>.
[[en:Natalia Goncharova]]

[[es:Natalia Goncharova]]
Après un passage de l'[[impressionnisme]] au [[cubisme]], son néo-[[primitivisme]] est, à partir de 1907, influencé par l'icône, l'imagerie populaire russe (''loubok''), les ''chromos'', l'enseigne artisanale. Les thèmes chrétiens et, plus généralement, religieux ou d'inspiration paysanne dominent alors son œuvre. Elle participe en 1906 à l'exposition d'art russe organisée au [[Salon d'automne]], à Paris, par [[Serge de Diaghilev]]. En {{date-|décembre 1909}}, lors de la troisième exposition de la ''[[Toison d'or (revue)|Toison d'Or]]'', Larionov et Gontcharova lancent le [[néo-primitivisme]]. En {{date-|décembre 1910}}, elle participe avec Larionov à la première exposition moscovite du ''[[Valet de Carreau]]''.
[[hu:Natalja Goncsarova]]

[[it:Natal'ja Sergeevna Gončarova]]
Dès 1911, elle participe au [[Futurisme|mouvement futuriste]] (livre-objet) 1912-1915, puis à la création du [[rayonnisme]] en 1912-1913, mouvement non-figuratif.
[[ja:ナターリヤ・ゴンチャローワ]]

[[ka:ნატალია გონჩაროვა (მხატვარი)]]
En 1912, elle et Larinonov rejettent le groupe Valet de carreau, lui reprochant son asservissement à la peinture française, alors que le couple prône une inspiration davantage tournée vers l’art populaire russe. C’est pourquoi, en 1912, elle crée avec son mari le mouvement [[Queue d'Âne (groupe d'artistes)|Queue d’âne]], inspiré du [[néo-primitivisme]] russe et oriental<ref name=":1" />.
[[nl:Natalja Gontsjarova]]

[[pl:Natalia Gonczarowa]]
Toujours en 1912, elle expose pour [[Le Cavalier bleu]] à [[Munich]] et en 1913 à la galerie ''[[Der Sturm]]'' à [[Berlin]]. Cette même année 1913, une grande rétrospective lui est consacrée à Moscou, dont le catalogue s'élève à près de 700 numéros<ref>{{Chapitre|langue=|auteur1=[[Cécile Debray]]|titre=Pionnières|auteurs ouvrage=|titre ouvrage=Elles@centrepompidou : artistes femmes dans la collection du Musée national d'art moderne, Centre de création industrielle.|lieu=Paris|éditeur=Centre Pompidou|année=|date=2009|pages totales=381|isbn=978-2-84426-384-1|isbn2=2-84426-384-4|oclc=406146671|lire en ligne=https://www.worldcat.org/oclc/406146671|consulté le=2020-06-14|passage=28}}</ref>, puis, en 1914, une exposition personnelle, au bureau artistique de {{Mme}} Dobytchina à [[Saint-Pétersbourg]] ; elle y montre ses derniers travaux rayonnistes.
[[pt:Natalia Goncharova]]

[[ru:Гончарова, Наталья Сергеевна]]
Elle est présentée en 1914 au [[Salon des indépendants]] à Paris, aux côtés de [[Michel Larionov]], [[Alexandra Exter]] et [[Georges Yacoulov]], grâce à l'appui des époux [[Sonia Delaunay]] et [[Robert Delaunay]], sollicités par Exter.
[[sv:Natalia Gontjarova]]

[[uk:Гончарова Наталія Сергіївна]]
C'est aussi en 1914 qu'elle produit la série des lithographies intitulée ''Images mystiques de la guerre''. En 1914, elle réalise les décors du ''[[Le Coq d'or (opéra)|Coq d'or]]'' de [[Nikolaï Rimski-Korsakov|Rimski-Korsakov]] pour les [[Ballets russes]] et expose avec Larionov à la galerie [[Paul Guillaume (marchand d'art)|Paul Guillaume]] (préface du catalogue [[Guillaume Apollinaire]])<ref name=":0">{{Ouvrage|prénom1=Galerie Gmurzynska (Zurich).|nom1=475.|titre=Natalia Goncharova : Le Coq d'Or : The Backdrop from Act III : [exhibition Park Avenue Armory Wade Thompson Drill Hall, New York, May 3 - 7, 2019]|oclc=1163600902|lire en ligne=http://worldcat.org/oclc/1163600902|consulté le=2022-02-10}}</ref>. Elle devient alors membre de l'association ''[[Mir Iskousstva]]''.

En {{date-|juin 1915}}, elle quitte définitivement la [[Russie]] et réside pendant deux ans en [[Suisse]]. En 1917, elle accompagne la troupe de Diaghilev en tournée en [[Espagne]], et en [[Italie]], et s'installe avec [[Michel Larionov|Larionov]] à [[Paris]] en 1918. Elle obtient la nationalité française en 1939.

Dans les années 1920, elle est un des principaux peintres des [[Ballets russes]] de Diaghilev et conçoit notamment les décors pour ''[[Les Noces (Stravinsky)|Les Noces]]'' de [[Igor Stravinsky|Stravinsky]]. Elle travaille aussi pour [[Ida Rubinstein]], les [[Ballets russes de Monte-Carlo]]. La même année, elle participe à l'Exposition internationale d'art moderne<ref>{{Lien web|titre=Natalia Goncharova - Monoskop|url=https://monoskop.org/Natalia_Goncharova|site=monoskop.org|consulté le=2019-06-11}}</ref> à Genève.

De nombreuses expositions lui sont consacrées : [[galerie Barbazanges]] en 1919, galerie Sauvage en 1928. Peintre de l'[[École de Paris]], elle est aussi membre du [[Salon d'automne]] depuis 1921, et elle participe régulièrement au [[Salon des Tuileries]] et au [[Salon des indépendants]]. En 1937, ''Le Coq d'or'' est monté à nouveau à Londres ; elle supervise à nouveau les costumes et les décors<ref name=":0" />.

La guerre et l'après-guerre sont une période de grande pauvreté et d'oubli pour Gontcharova et Larionov et il faut attendre 1954 pour qu'à l'occasion des grandes rétrospectives Serge de Diaghilev à Londres, on recommence à parler d'eux. Ils se marient en 1955.

Une grande rétrospective de l'œuvre de [[Michel Larionov|Larionov]] et de Goncharova est organisée à Londres par le Conseil d'art de Grande-Bretagne en 1961. Le [[musée d'art moderne de la ville de Paris]] lui consacre également, ainsi qu'à [[Michel Larionov|Larionov]], une rétrospective, après sa mort<ref>{{en}} [https://www.britannica.com/biography/Natalya-Goncharova Britannica online]</ref>{{,}}<ref>{{en}} [http://oxfordindex.oup.com/view/10.1093/oi/authority.20110803095859973?rskey=ZB6H46&result=0&q=Goncharova,%20Natalia Oxford Index]</ref>.

En 2019, le [[Tate Modern]] à [[Londres]] organise pour la première fois la première rétrospective uniquement sur Natalia Gontcharova<ref>{{Lien web|langue=en-us|titre=Natalia Goncharova, Exhibition, Tate Modern, London: 5 Jun-8 Sept 2019|url=https://www.divento.com/en/london/11570-natalia-goncharova-exhibition-tate-modern-london-5-june-8-september-2019.html?search_query=natalia&results=1|site=Divento|consulté le=2019-06-11}}</ref>{{,}}<ref>{{Article|langue=en-GB|prénom1=Rosamund|nom1=Bartlett|titre=From female nudes to the Ballet Russe: Natalia Goncharova, the avant-garde rebel painter|périodique=The Telegraph|date=2019-06-01|issn=0307-1235|lire en ligne=https://www.telegraph.co.uk/art/what-to-see/female-nudes-ballet-russes-natalia-goncharova-avant-garde-rebel/|consulté le=2019-06-11}}</ref>.

Elle est inhumée au [[cimetière parisien d'Ivry]].

== Œuvres ==
<gallery mode="packed" heights="250">
Fichier:Khorovod.JPG|''[[La Ronde (tableau de Natalia Goncharova)|La Ronde]]'', 1910.
Fichier:Natalia Goncharova, 1913, The Cyclist, oil on canvas, 78 x 105 cm, The Russian Museum, St.Petersburg.jpg|''[[Le Cycliste (Gontcharova)|Le Cycliste]]'', [[Musée russe]], [[Saint-Pétersbourg]], 1913.
Fichier:Golden Cockerel by N. Goncharova 02.jpg|''Décor de scène. [[Le Coq d'or (opéra)|Le Coq d'or]], Acte I'', [[Musée d'Art McNay|McNay Museum]], San Antonio (TX), États-Unis, 1913.
</gallery>

* 1908 : ''Nature morte à la peau de tigre'', au [[musée Ludwig]], à [[Cologne]].
* 1908-1909 : '' [[Les lutteurs]]'', au [[Centre national d'art et de culture Georges-Pompidou|Centre Pompidou]], à [[Paris]].
* 1911 :
** ''Lavandières'', au [[musée Russe]], à [[Saint-Pétersbourg]].
** ''Paysans'' (du polyptyque ''Les Vendanges''), au [[Musée Russe]], à [[Saint-Pétersbourg]].
** ''Portrait de Mikhail Larionovl et de son ordonnance'', au [[musée Russe]], à [[Saint-Pétersbourg]].
** ''Fumeur'', au [[musée Russe]], à [[Saint-Pétersbourg]].
** ''Femme noire nue'', au [[musée Russe]], à [[Saint-Pétersbourg]].
* 1912 : ''Usines. Futurisme'', au [[musée Russe]], à [[Saint-Pétersbourg]].
* 1913 :
** ''Portrait de Larionov'', au [[musée Ludwig]], à [[Cologne]].
** ''Les chats'', au [[Musée Guggenheim de New-York|Guggenheim museum]], à [[New York]]
** ''[[La Lampe électrique]]'', au [[musée national d'Art moderne]], à [[Paris]]
* 1916 : ''Vendeuse d'oranges'', au [[musée Ludwig]], à [[Cologne]].

== Hommages ==
* Un [[Cratère d'impact|cratère]] [[Vénus (planète)|vénusien]], [[Goncharova (cratère)|Goncharova]], est ainsi nommé en son honneur<ref>{{Lien web|titre=Planetary Names: Crater, craters: Goncharova on Venus|url=https://planetarynames.wr.usgs.gov/Feature/2218|site=planetarynames.wr.usgs.gov|consulté le=2020-05-05}}</ref>.

== Références ==
{{références}}

== Voir aussi ==
=== Bibliographie ===
* [[Ilia Zdanevitch]] (sous le nom d'Eli Eganebry), ''Nathalie Gontcharova Michel Larionov'', traduit du russe et préfacé par [[Régis Gayraud]], Sauve, éd. Clémence Hiver, 1995 {{ISBN|2-905471-38-7}}.
* [[Marina Tsvetaïeva]], ''Nathalie Gontcharova, sa vie, son œuvre'', trad. du russe et préfacé par [[Véronique Lossky]], Paris, éd. Clémence Hiver, 1990 {{ISBN|2-905471-13-1}}.
* [[Denise Bazetoux]], ''Natalia Gontcharova, son œuvre, entre tradition et modernité'', Arteprint, 2011 {{ISBN|978-2-9534272-9-5}}
* Dr Tayfun Belgin, Pr Ralph Melcher, Jacqueline Munck, [[Andrei Nakov]], [[Marc Restellini]], Pr Raimund Stecker, Denise Wendel-Poray, Detmar Westhoff, Dr Roman Zieglgänsberger, ''Expressionismus & Expressionismi - Der blaue Reiter vs Brücke - Berlin-Munich 1905-1920,'' catalogue de l'exposition de la [[Pinacothèque de Paris]], 2011, 376 p. <small>{{ISBN|9782358670241}}</small>
* Sjeng Scheijen (dir.), ''The Big Change. Revolution in Russian Painting 1895-1917'', [[musée des Bons-Enfants]], Maastricht, 2013, 188 p.
* Galerie Gmurzynska, ''Natalia Goncharova : Le Coq d'Or : The Backdrop from Act III : [exhibition Park Avenue Armory Wade Thompson Drill Hall, New York, May 3 7, 2019],'' (Zurich). 2019, 475p.

=== Archives ===
*{{cite archive
|fonds = Michel Larionov et Natalia Gontcharova.
|dates = 1914-1962
|support = archives écrites et photographiques, documents imprimés.
|cote = LAR
|repository = [[Bibliothèque Kandinsky]]
|institution = [[Centre Pompidou]]
|ville = [[Paris]]
|présentation en ligne = https://archivesetdocumentation.centrepompidou.fr/ead.html?id=FRM5050-X0031_0000208
|consulté le = 06.01.2021
}}

=== Liens externes ===
{{Autres projets|Commons=Category:Natalia Goncharova}}
{{liens}}
* {{ru}} [https://www.tretyakovgallery.ru/ru/collection/_show/author/_id/94 Présentation de Natalie Gontcharoff] et peintures exposées à la [[Galerie Tretiakov]]

{{Palette|Mouvements artistiques russes|Mouvements d'avant-garde|Le Cavalier bleu}}
{{Portail|culture russe|peinture|danse|Art contemporain|histoire de l'art}}
{{DEFAULTSORT:Gontcharova, Nathalie}}
[[Catégorie:Femme peintre russe]]
[[Catégorie:Peintre futuriste russe]]
[[Catégorie:Peintre futuriste français]]
[[Catégorie:Peintre russe du XXe siècle]]
[[Catégorie:Peintre française du XXe siècle]]
[[Catégorie:Dessinatrice française]]
[[Catégorie:Dessinatrice russe]]
[[Catégorie:Scénographe français]]
[[Catégorie:Scénographe russe]]
[[Catégorie:Ballets russes]]
[[Catégorie:Avant-garde russe]]
[[Catégorie:Artiste de l'art dégénéré]]
[[Catégorie:Famille Gontcharov|Nathalie]]
[[Catégorie:Étudiant de l'école de peinture, de sculpture et d'architecture de Moscou]]
[[Catégorie:Noblesse russe du XXe siècle]]
[[Catégorie:Naissance en juin 1881]]
[[Catégorie:Naissance à Toula]]
[[Catégorie:Naissance dans le gouvernement de Toula]]
[[Catégorie:Décès en octobre 1962]]
[[Catégorie:Décès à 81 ans]]
[[Catégorie:Décès dans le 9e arrondissement de Paris]]
[[Catégorie:Personnalité inhumée au cimetière parisien d'Ivry]]

Dernière version du 25 juillet 2024 à 07:22

Nathalie Gontcharova
Biographie
Naissance

Ladyjino
Décès
Sépulture
Nom de naissance
Наталья Сергеевна ГончароваVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalités
française (à partir de )
russeVoir et modifier les données sur Wikidata
Domiciles
Toula (à partir de ), Paris (-), MoscouVoir et modifier les données sur Wikidata
Formation
Activités
Période d'activité
Famille
Gontcharoff (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Père
Sergey Mikhailovich Goncharov (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Michel Larionov (à partir de )Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Membre de
Mouvements
Représentée par
Genre artistique
Archives conservées par
Prononciation

Natalia Sergueïevna Gontcharova (en russe : Наталья Сергеевна Гончарова), née le à Ladyjino (gouvernement de Toula) et morte le à Paris 9e[2], est une peintre, dessinatrice et décoratrice de théâtre d'origine russe naturalisée française en 1939 sous le nom de Nathalie Gontcharoff.

Elle est aussi l'arrière-petite-nièce de Natalia Nikolaïevna Gontcharova, l'épouse du poète russe Alexandre Pouchkine.

Natalia Sergueïevna Gontcharova naît en 1881 dans une famille de la petite noblesse russe, assez fortunée. Elle passe son enfance dans la campagne de la région de Toula, où elle côtoie les fabriques de tissus traditionnels de la région, le monde rural, les danses paysannes, les travaux des champs, ou encore les icônes traditionnelles russes, souvenirs d'enfance qui l'inspireront toute sa vie[3],[4].

En 1901, à Moscou, elle étudie la sculpture chez F. Volnoukhine et Paul Troubetzkoy (disciple de d'Auguste Rodin), et la peinture chez Constantin Korovine. Elle abandonne la sculpture en 1904 et se consacre à la peinture après sa rencontre avec Michel Larionov qui sera le compagnon de toute sa vie. « Tout au long de leur vie commune, ils s’influenceront mutuellement et collaboreront longtemps. Néanmoins les œuvres de Natalia Gontcharova se distinguent de celles de son mari par leur profusion de couleurs vives »[5].

Après un passage de l'impressionnisme au cubisme, son néo-primitivisme est, à partir de 1907, influencé par l'icône, l'imagerie populaire russe (loubok), les chromos, l'enseigne artisanale. Les thèmes chrétiens et, plus généralement, religieux ou d'inspiration paysanne dominent alors son œuvre. Elle participe en 1906 à l'exposition d'art russe organisée au Salon d'automne, à Paris, par Serge de Diaghilev. En , lors de la troisième exposition de la Toison d'Or, Larionov et Gontcharova lancent le néo-primitivisme. En , elle participe avec Larionov à la première exposition moscovite du Valet de Carreau.

Dès 1911, elle participe au mouvement futuriste (livre-objet) 1912-1915, puis à la création du rayonnisme en 1912-1913, mouvement non-figuratif.

En 1912, elle et Larinonov rejettent le groupe Valet de carreau, lui reprochant son asservissement à la peinture française, alors que le couple prône une inspiration davantage tournée vers l’art populaire russe. C’est pourquoi, en 1912, elle crée avec son mari le mouvement Queue d’âne, inspiré du néo-primitivisme russe et oriental[4].

Toujours en 1912, elle expose pour Le Cavalier bleu à Munich et en 1913 à la galerie Der Sturm à Berlin. Cette même année 1913, une grande rétrospective lui est consacrée à Moscou, dont le catalogue s'élève à près de 700 numéros[6], puis, en 1914, une exposition personnelle, au bureau artistique de Mme Dobytchina à Saint-Pétersbourg ; elle y montre ses derniers travaux rayonnistes.

Elle est présentée en 1914 au Salon des indépendants à Paris, aux côtés de Michel Larionov, Alexandra Exter et Georges Yacoulov, grâce à l'appui des époux Sonia Delaunay et Robert Delaunay, sollicités par Exter.

C'est aussi en 1914 qu'elle produit la série des lithographies intitulée Images mystiques de la guerre. En 1914, elle réalise les décors du Coq d'or de Rimski-Korsakov pour les Ballets russes et expose avec Larionov à la galerie Paul Guillaume (préface du catalogue Guillaume Apollinaire)[3]. Elle devient alors membre de l'association Mir Iskousstva.

En , elle quitte définitivement la Russie et réside pendant deux ans en Suisse. En 1917, elle accompagne la troupe de Diaghilev en tournée en Espagne, et en Italie, et s'installe avec Larionov à Paris en 1918. Elle obtient la nationalité française en 1939.

Dans les années 1920, elle est un des principaux peintres des Ballets russes de Diaghilev et conçoit notamment les décors pour Les Noces de Stravinsky. Elle travaille aussi pour Ida Rubinstein, les Ballets russes de Monte-Carlo. La même année, elle participe à l'Exposition internationale d'art moderne[7] à Genève.

De nombreuses expositions lui sont consacrées : galerie Barbazanges en 1919, galerie Sauvage en 1928. Peintre de l'École de Paris, elle est aussi membre du Salon d'automne depuis 1921, et elle participe régulièrement au Salon des Tuileries et au Salon des indépendants. En 1937, Le Coq d'or est monté à nouveau à Londres ; elle supervise à nouveau les costumes et les décors[3].

La guerre et l'après-guerre sont une période de grande pauvreté et d'oubli pour Gontcharova et Larionov et il faut attendre 1954 pour qu'à l'occasion des grandes rétrospectives Serge de Diaghilev à Londres, on recommence à parler d'eux. Ils se marient en 1955.

Une grande rétrospective de l'œuvre de Larionov et de Goncharova est organisée à Londres par le Conseil d'art de Grande-Bretagne en 1961. Le musée d'art moderne de la ville de Paris lui consacre également, ainsi qu'à Larionov, une rétrospective, après sa mort[8],[9].

En 2019, le Tate Modern à Londres organise pour la première fois la première rétrospective uniquement sur Natalia Gontcharova[10],[11].

Elle est inhumée au cimetière parisien d'Ivry.

Références

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  1. « http://archivesetdocumentation.centrepompidou.fr/ead.html?id=FRM5050-X0031_0000208 » (consulté le )
  2. Acte de décès à Paris 9e, n° 616, vue 2/17.
  3. a b et c Galerie Gmurzynska (Zurich). 475., Natalia Goncharova : Le Coq d'Or : The Backdrop from Act III : [exhibition Park Avenue Armory Wade Thompson Drill Hall, New York, May 3 - 7, 2019] (OCLC 1163600902, lire en ligne)
  4. a et b « Natalia Gontcharova », sur AWARE Women artists / Femmes artistes (consulté le )
  5. Alexandra Gaillard, L'avant-garde russe, Parkstone International, (ISBN 978-1-78042-765-2, 1-78042-765-4 et 978-1-78310-354-6, OCLC 778728616, lire en ligne), p. 154
  6. Cécile Debray, « Pionnières », dans Elles@centrepompidou : artistes femmes dans la collection du Musée national d'art moderne, Centre de création industrielle., Paris, Centre Pompidou, , 381 p. (ISBN 978-2-84426-384-1 et 2-84426-384-4, OCLC 406146671, lire en ligne), p. 28
  7. « Natalia Goncharova - Monoskop », sur monoskop.org (consulté le )
  8. (en) Britannica online
  9. (en) Oxford Index
  10. (en-US) « Natalia Goncharova, Exhibition, Tate Modern, London: 5 Jun-8 Sept 2019 », sur Divento (consulté le )
  11. (en-GB) Rosamund Bartlett, « From female nudes to the Ballet Russe: Natalia Goncharova, the avant-garde rebel painter », The Telegraph,‎ (ISSN 0307-1235, lire en ligne, consulté le )
  12. « Planetary Names: Crater, craters: Goncharova on Venus », sur planetarynames.wr.usgs.gov (consulté le )

Bibliographie

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  • Ilia Zdanevitch (sous le nom d'Eli Eganebry), Nathalie Gontcharova Michel Larionov, traduit du russe et préfacé par Régis Gayraud, Sauve, éd. Clémence Hiver, 1995 (ISBN 2-905471-38-7).
  • Marina Tsvetaïeva, Nathalie Gontcharova, sa vie, son œuvre, trad. du russe et préfacé par Véronique Lossky, Paris, éd. Clémence Hiver, 1990 (ISBN 2-905471-13-1).
  • Denise Bazetoux, Natalia Gontcharova, son œuvre, entre tradition et modernité, Arteprint, 2011 (ISBN 978-2-9534272-9-5)
  • Dr Tayfun Belgin, Pr Ralph Melcher, Jacqueline Munck, Andrei Nakov, Marc Restellini, Pr Raimund Stecker, Denise Wendel-Poray, Detmar Westhoff, Dr Roman Zieglgänsberger, Expressionismus & Expressionismi - Der blaue Reiter vs Brücke - Berlin-Munich 1905-1920, catalogue de l'exposition de la Pinacothèque de Paris, 2011, 376 p. (ISBN 9782358670241)
  • Sjeng Scheijen (dir.), The Big Change. Revolution in Russian Painting 1895-1917, musée des Bons-Enfants, Maastricht, 2013, 188 p.
  • Galerie Gmurzynska, Natalia Goncharova : Le Coq d'Or : The Backdrop from Act III : [exhibition Park Avenue Armory Wade Thompson Drill Hall, New York, May 3 7, 2019], (Zurich). 2019, 475p.

Liens externes

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