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{{Voir homonymes|Tamburini}}
{{Voir homonymes|Tamburini}}
{{Infobox Biographie2
| entete =
| charte = prêtre catholique
| nom = Michelangelo Tamburini
| image = Portret van de jezuïet Michelangelo Tamburini Portretten van generaal oversten van de jezuïeten (serietitel), RP-P-1909-4581.jpg
| légende = Le père Michelangelo Tamburini
| upright =
| graphie originale =
| nom de naissance =
| surnom =
| date de naissance = 27 septembre 1648
| lieu de naissance = [[Modène]] {{Duché de Modène-Este}}
| date de décès = 28 février 1730
| qualificatif date =
| lieu de décès = [[Rome]] {{États pontificaux}}
| nationalité =
| pays de résidence = [[États pontificaux]]
| diplôme =
| profession = [[Compagnie de Jésus|Prêtre jésuite]]
| activités = [[Pédagogie|Enseignant]], [[Théologie|théologien]]
| autres activités = Gouvernement spirituel
| formation = Lettres, philosophie et théologie
| hommage =
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| conjoint =
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| notes = Tamburini fut le 14e Supérieur général des Jésuites
| signature =
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| légende emblème =
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'''Michelangelo Tamburini''', né le {{date|27|septembre|1648}} à [[Modène]], mort le {{date|28|février|1730}} à [[Rome]] est un [[Compagnie de Jésus|Jésuite]] [[italie]]n. Il fut le quatorzième [[supérieur général de la Compagnie de Jésus]] du {{date|3|janvier|1706}} jusqu'à sa mort, à 82 ans.
'''Michelangelo Tamburini''', né le {{date|27|septembre|1648}} à [[Modène]] (Italie) et décédé le {{date|28|février|1730}} à [[Rome]] est un prêtre [[Compagnie de Jésus|Jésuite]] [[italie]]n. Il est le quatorzième [[supérieur général de la Compagnie de Jésus]] du {{date|3|janvier|1706}} jusqu'à sa mort, à 82 ans.


==Formation==
== Formation ==
Il entre dans la [[Compagnie de Jésus|Compagnie]] le {{date|16|janvier|1655}}. Après avoir étudié douze ans la [[scolastique]], la [[philosophie]] et la [[théologie]] il se voit confier l'enseignement de ces disciplines. Il est professeur de philosophie au collège de [[Bologne]] et de théologie à celui de [[Mantoue]]. Puis, il est nommé successivement recteur de plusieurs collèges.
Il entre dans la [[Compagnie de Jésus|Compagnie]] le {{date|16|janvier|1655}}. Après avoir étudié douze ans la [[philosophie]] et la [[théologie]] [[scolastique]], il se voit confier l'enseignement de ces disciplines. Il est professeur de philosophie au collège de [[Bologne]] et de théologie à celui de [[Mantoue]]. Puis, il est nommé successivement recteur de plusieurs collèges.


Il est choisi par le [[Cardinal (religion)|cardinal]] [[Rinaldo d'Este]] pour être son confesseur et théologien privé.
Il est choisi par le [[Cardinal (religion)|cardinal]] [[Rinaldo d'Este (cardinal)|Rinaldo d'Este]] pour être son [[confession|confesseur]] et théologien privé.


De [[1697]] à [[1699]], il est provincial de l'Ordre pour la Province de [[Venise]]. Il occupe ensuite les fonctions de secrétaire général auprès de [[Thyrsus González de Santalla|Thyrsus González]]. En [[1703]], il devient vicaire général et enfin, à la mort de González, il est élu [[Supérieur général de la Compagnie de Jésus|supérieur général]] le {{date|3|janvier|1706}}, poste qu'il occupa durant 24 ans.
De [[1697]] à [[1699]], il est provincial de l'[[Ordre religieux|Ordre]] pour la Province de [[Venise]]. Il occupe ensuite les fonctions de secrétaire général auprès de [[Thyrsus González de Santalla|Thyrsus González]]. En [[1703]], il devient vicaire général et enfin, à la mort de González, il est élu [[Supérieur général de la Compagnie de Jésus|supérieur général]] le {{date|3|janvier|1706}}, poste qu'il occupa durant 24 ans.


== Supérieur général==
== Supérieur général ==
La réputation de solide vertu, de patience et de courage qu'il avait acquise dans les différents grades de son ordre, fut loin d'être ternie dans les longues années de son généralat. Au cours de ce dernier, l'activité apostolique de la Compagnie fut à son meilleur niveau, mais en même temps, on pouvait déjà apercevoir des signes avant-coureurs de la tempête qui devait l'anéantir un demi-siècle plus tard.
La réputation de solide vertu, de patience et de courage qu'il avait acquise dans les différentes fonctions remplies au service de son ordre, fut loin d'être ternie dans les longues années de son généralat. Au cours de ce dernier, l'activité apostolique de la [[Compagnie de Jésus|Compagnie]] fut à son zénith, mais en même temps, on pouvait déjà apercevoir des signes avant-coureurs de la tempête qui devait l'anéantir un demi-siècle plus tard.


===L'oeuvre missionnaire===
=== L’œuvre missionnaire ===
{{article détaillé|Mission jésuite du Paraguay}}
{{article détaillé|Mission jésuite du Paraguay}}
En [[Amérique]], les missions du [[Paraguay]] commencent à porter leurs fruits. Durant le généralat de Tamburini, la mission du [[Paraguay]] atteint son plus haut degré de réussite : en l'espace d'un an pas moins de 77 missionnaires la rejoignent.
En [[Amérique]], les missions du [[Réduction (catholicisme)|Paraguay]] commencent à porter leurs fruits. Durant le généralat de Tamburini, la mission du [[Paraguay]] atteint son plus haut degré de réussite : en l'espace d'un an pas moins de 77 missionnaires la rejoignent.


Les œuvres missionnaires de saint [[François de Geronimo]] et du bienheureux [[Antonio Baldinucci]] en Italie, et du vénérable Manuel Padial en [[Espagne]] renforcent la réputation de la Compagnie.
Le zèle apostolique de saint [[François De Geronimo]] et du bienheureux [[Antonio Baldinucci]] comme missionnaires des campagnes en Italie, et du vénérable [[Manuel Padial]] en [[Espagne]] renforce la réputation de la Compagnie.


Au Levant, les missionnaires sacrifient leur vie pour aider les populations frappées par la [[peste]]. En [[Asie]], d'autres progressent dans les steppes de [[Tibet]] au milieu d'innombrables difficultés. En [[Russie]], [[Pierre Ier de Russie|Pierre le Grand]] admet les Jésuites à pénétrer sur son territoire.
Au Levant, les missionnaires sacrifient leur vie pour aider les populations frappées par la [[peste]]. En [[Asie]], d'autres progressent dans les steppes de [[Tibet]] au milieu d'innombrables difficultés. En [[Russie]], [[Pierre Ier de Russie|Pierre le Grand]] admet les [[Compagnie de Jésus|Jésuites]] à pénétrer sur son territoire.


===La lutte contre les jansénistes===
=== La lutte contre les jansénistes ===
Enfin les [[Jansénisme|jansénistes]], les pires ennemis de la Compagnie, reçoivent un coup fatal en [[1708]] lorsqu'une [[Bulle (diplomatique)|bulle]] de [[Clément XI]] ordonne la suppression de [[Port-Royal|Port-Royal-des-Champs]]. La destruction de Port-Royal est associée à la condamnation des erreurs de [[Pasquier Quesnel]] par la [[Bulle Unigenitus|bulle papale ''Unigenitus'']] en [[1711]].
Enfin les [[Jansénisme|jansénistes]], les pires ennemis de la Compagnie en France, reçoivent un coup fatal en [[1708]] lorsqu'une [[Bulle (diplomatique)|bulle]] de [[Clément XI]] ordonne la suppression de [[Port-Royal des Champs]]. La destruction de Port-Royal est associée à la condamnation des erreurs de [[Pasquier Quesnel]] par la [[Bulle Unigenitus|bulle papale ''Unigenitus'']] en [[1711]].


Trois Jésuites, Tolomei, Cienfuegos et Salerno, sont presque simultanément élevés à la dignité de [[Cardinal (religion)|cardinaux]].
Trois Jésuites, [[Giovanni Battista Tolomei|Giambatista Tolomei]], [[Alvaro Cienfuegos]] et [[Giovanni Battista Salerni|Giambatista Salerni]], sont presque simultanément élevés à la dignité de [[Cardinal (religion)|cardinaux]].


===La querelle des rites ===
=== La querelle des rites ===
{{article détaillé|Querelle des Rites}}
{{article détaillé|Querelle des Rites}}
Au cours de cette période, le débat sur les Rites chinois est à son apogée. Les missionnaires jésuites en [[Civilisation chinoise|Chine]] sont accusés de ne pas obéir aux ordres du Pape. Tamburini, bien que d'un naturel calme, savait être ferme quand l'honneur de la Compagnie était en jeu. Il réagit avec énergie et quand en 1711, les procurateurs de toutes les provinces de la Compagnie se réunissent à Rome, il leur fait signer une lettre adressée au pape [[Clément XI]] protestant de la fidélité et de l'obéissance de toute la Compagnie envers le vicaire du Christ.
Au cours de cette période, le débat sur les Rites chinois arrive à un point critique. Les [[Missionnaire (chrétien)|missionnaires]] jésuites en [[Chine]] sont accusés de ne pas obéir aux ordres du Pape. Tamburini, bien que d'un naturel calme, savait être ferme quand l'honneur de la Compagnie était en jeu. Il réagit avec énergie et quand en 1711, les procurateurs de toutes les provinces de la Compagnie se réunissent à Rome, il leur fait signer une lettre adressée au pape [[Clément XI]] protestant de la fidélité et de l'obéissance de toute la Compagnie envers le vicaire du Christ.


===Les premières difficultés en France===
=== Les premières difficultés en France ===
En France, le long règne de [[Louis XIV de France|Louis XIV]], si favorable aux Jésuites à bien des égards, voit naître également les mouvements hostiles qui devaient conduire à la suppression de l'Ordre. On peut le consater dès la mort du roi en [[1715]], quand le [[Philippe d'Orléans (1674-1723)|Régent]] bannit l'influent père confesseur [[Michel Le Tellier (1643-1719)|Le Tellier]], tandis que l'[[Liste des archevêques de Paris|archevêque de Paris]] [[Gallicanisme|gallican]], le [[Louis Antoine de Noailles|cardinal de Noailles]], frappe les Jésuites d'interdiction (1716-1729).
En France, le long règne de [[Louis XIV de France|Louis XIV]], si favorable aux Jésuites à bien des égards, voit naître également les mouvements hostiles qui devaient conduire à la [[suppression de la Compagnie de Jésus|suppression de l'Ordre]]. On peut le constater dès la mort du roi en [[1715]], quand le [[Philippe d'Orléans (1674-1723)|Régent]] bannit l'influent père confesseur [[Michel Le Tellier (1643-1719)|Le Tellier]], tandis que l'[[Archidiocèse de Paris|archevêque de Paris]] - ouvertement [[Gallicanisme|gallican]] - le [[Louis Antoine de Noailles|cardinal de Noailles]], frappe les Jésuites d'interdiction (1716-1729).


== Notes et références ==
== Liens externes ==
{{Références}}
{{Liens}}

== Voir aussi ==
=== Articles connexes ===
* [[Supérieur général de la Compagnie de Jésus]]

=== Bibliographie ===

== Lien externe ==
* {{en}} [http://www.reformation.org/general-number14.html Notice biographique], illustrée d'un portrait de Tamburini
* {{en}} [http://www.reformation.org/general-number14.html Notice biographique], illustrée d'un portrait de Tamburini


== Sources ==
== Sources ==

* {{en}} {{Catholic Encyclopedia}}
* {{en}} {{Catholic Encyclopedia}}
{{Palette Supérieur général de la Compagnie de Jésus}}

{{Portail|Compagnie de Jésus|XVIIe siècle|Italie}}
{{Dynastie2|couleur1="#ffffff"|couleur2=lightyellow|avant=[[Thyrsus González de Santalla]]|nom=14e Supérieur général de la Compagnie de Jésus<br/>1706-1730|après=[[Franz Retz]]}}

{{Portail|christianisme|Catholicisme|Cliopédia}}


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[[Catégorie:Naissance en septembre 1648]]
[[Catégorie:Naissance à Modène]]
[[Catégorie:Décès en février 1730]]
[[Catégorie:Clergé italien du XVIIe siècle]]
[[Catégorie:Clergé italien du XVIIIe siècle]]
[[Catégorie:Jésuite italien]]
[[Catégorie:Jésuite italien]]
[[Catégorie:Supérieur général de la Compagnie de Jésus]]
[[Catégorie:Supérieur général de la Compagnie de Jésus]]
[[Catégorie:Naissance en 1648]]
[[Catégorie:Décès à Rome]]
[[Catégorie:Décès en 1730]]
[[Catégorie:Décès à 81 ans]]

[[de:Michelangelo Tamburini]]
[[en:Michelangelo Tamburini]]
[[it:Michelangelo Tamburini]]
[[la:Michael Angelus Tamburini]]

Dernière version du 11 avril 2023 à 19:14

Michelangelo Tamburini
Le père Michelangelo Tamburini
Fonction
Préposé général de la Compagnie de Jésus
-
Biographie
Naissance
Décès
Formation
Lettres, philosophie et théologie
Activité
Autres informations
Ordre religieux

Michelangelo Tamburini, né le à Modène (Italie) et décédé le à Rome est un prêtre Jésuite italien. Il est le quatorzième supérieur général de la Compagnie de Jésus du jusqu'à sa mort, à 82 ans.

Il entre dans la Compagnie le . Après avoir étudié douze ans la philosophie et la théologie scolastique, il se voit confier l'enseignement de ces disciplines. Il est professeur de philosophie au collège de Bologne et de théologie à celui de Mantoue. Puis, il est nommé successivement recteur de plusieurs collèges.

Il est choisi par le cardinal Rinaldo d'Este pour être son confesseur et théologien privé.

De 1697 à 1699, il est provincial de l'Ordre pour la Province de Venise. Il occupe ensuite les fonctions de secrétaire général auprès de Thyrsus González. En 1703, il devient vicaire général et enfin, à la mort de González, il est élu supérieur général le , poste qu'il occupa durant 24 ans.

Supérieur général

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La réputation de solide vertu, de patience et de courage qu'il avait acquise dans les différentes fonctions remplies au service de son ordre, fut loin d'être ternie dans les longues années de son généralat. Au cours de ce dernier, l'activité apostolique de la Compagnie fut à son zénith, mais en même temps, on pouvait déjà apercevoir des signes avant-coureurs de la tempête qui devait l'anéantir un demi-siècle plus tard.

L’œuvre missionnaire

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En Amérique, les missions du Paraguay commencent à porter leurs fruits. Durant le généralat de Tamburini, la mission du Paraguay atteint son plus haut degré de réussite : en l'espace d'un an pas moins de 77 missionnaires la rejoignent.

Le zèle apostolique de saint François De Geronimo et du bienheureux Antonio Baldinucci comme missionnaires des campagnes en Italie, et du vénérable Manuel Padial en Espagne renforce la réputation de la Compagnie.

Au Levant, les missionnaires sacrifient leur vie pour aider les populations frappées par la peste. En Asie, d'autres progressent dans les steppes de Tibet au milieu d'innombrables difficultés. En Russie, Pierre le Grand admet les Jésuites à pénétrer sur son territoire.

La lutte contre les jansénistes

[modifier | modifier le code]

Enfin les jansénistes, les pires ennemis de la Compagnie en France, reçoivent un coup fatal en 1708 lorsqu'une bulle de Clément XI ordonne la suppression de Port-Royal des Champs. La destruction de Port-Royal est associée à la condamnation des erreurs de Pasquier Quesnel par la bulle papale Unigenitus en 1711.

Trois Jésuites, Giambatista Tolomei, Alvaro Cienfuegos et Giambatista Salerni, sont presque simultanément élevés à la dignité de cardinaux.

La querelle des rites

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Au cours de cette période, le débat sur les Rites chinois arrive à un point critique. Les missionnaires jésuites en Chine sont accusés de ne pas obéir aux ordres du Pape. Tamburini, bien que d'un naturel calme, savait être ferme quand l'honneur de la Compagnie était en jeu. Il réagit avec énergie et quand en 1711, les procurateurs de toutes les provinces de la Compagnie se réunissent à Rome, il leur fait signer une lettre adressée au pape Clément XI protestant de la fidélité et de l'obéissance de toute la Compagnie envers le vicaire du Christ.

Les premières difficultés en France

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En France, le long règne de Louis XIV, si favorable aux Jésuites à bien des égards, voit naître également les mouvements hostiles qui devaient conduire à la suppression de l'Ordre. On peut le constater dès la mort du roi en 1715, quand le Régent bannit l'influent père confesseur Le Tellier, tandis que l'archevêque de Paris - ouvertement gallican - le cardinal de Noailles, frappe les Jésuites d'interdiction (1716-1729).

Liens externes

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