Aller au contenu

« Louis Hachette » : différence entre les versions

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Contenu supprimé Contenu ajouté
spam
Vallonignon (discuter | contributions)
mAucun résumé des modifications
 
(22 versions intermédiaires par 13 utilisateurs non affichées)
Ligne 1 : Ligne 1 :
{{Voir homonymes|Hachette}}
{{Voir homonymes|Hachette}}
{{Infobox Biographie2
{{Infobox Biographie2
| entete =
| charte =
| nom =
| image = Louis Hachette 1854.jpg
| légende = Louis Hachette en 1854,<br>photographie d'[[Adam Salomon]].
| upright =
| graphie originale =
| nom de naissance = Louis Christophe François Hachette
| surnom =
| date de naissance = {{date|5|mai|1800}}
| lieu de naissance = [[Rethel]]
| date de décès = {{Date de décès|31|juillet|1864|5|mai|1800}}
| qualificatif date =
| lieu de décès = [[Le Plessis-Robinson|Le Plessis-Piquet]]
| nationalité = française
| pays de résidence =
| diplôme =
| profession =
| activités = [[libraire]]-[[Maison d'édition|éditeur]]
| autres activités =
| formation =
| hommage = [[Chevalier de la Légion d'honneur|Légion d'honneur]]
| ascendants =
| conjoint =
| descendants = Jean-Georges Hachette (1838-1892)
| descendants = Jean-Georges Hachette (1838-1892)
| famille =
| tombe = -
| notes =
| signature =
| emblème =
| légende emblème =
}}
}}

'''Louis Christophe François Hachette''', né le {{date|5|mai|1800}} à [[Rethel]] ([[Ardennes (département)|Ardennes]]), mort le {{Date|31|juillet|1864}} au [[Plessis-Piquet]] ([[Seine (département)|Seine]]), est un éditeur [[France|français]], fondateur en [[1826]] de la maison d'édition qui porte aujourd'hui encore [[Hachette Livre|son nom]], et qui, en 2020, est le premier [[maison d'édition|groupe éditorial]] français<ref>[http://www.bibliomonde.com/editeur/hachette-217.html « Hachette est le plus gros éditeur français »], sur ''bibliomonde.com''.</ref>.
'''Louis<!-- Le nom complet n'a pas vocation à être mentionné en intro (cf [[WP:RI]]) --> Hachette''', né le {{Date de naissance|5|mai|1800}} à [[Rethel]] ([[Ardennes (département)|Ardennes]]) et mort le {{Date de décès|31|juillet|1864}} en son [[Château du Plessis-Robinson|château du Plessis-Piquet]] ([[Hauts-de-Seine]]), est un éditeur [[France|français]], fondateur en [[1826]] de la maison d'édition qui porte aujourd'hui encore [[Hachette Livre|son nom]]<ref>{{Ouvrage|prénom1=Jean-Yves|nom1=Mollier|titre=Louis Hachette, 1800-1864 : le fondateur d'un empire|passage=130-135|lieu=Paris|éditeur=Fayard|date=1999|isbn=2-213-60279-4}}</ref>, et qui, en 2020, est le premier [[maison d'édition|groupe éditorial]] français<ref>[http://www.bibliomonde.com/editeur/hachette-217.html « Hachette est le plus gros éditeur français »], sur ''bibliomonde.com''.</ref>.


== Biographie ==
== Biographie ==
Louis Hachette est issu d'une famille paysanne, par la suite émigrée à Paris. Son père est pharmacien militaire ou huissier de justice selon les sources<ref>Cf. Catherine Bertho-Lavenir, ''Histoire des médias. De Diderot à internet'', Paris, Armand Colin, 2005, § « Le monde de l'édition parisienne » - [https://books.google.fr/books?id=AXidAgAAQBAJ&lpg=PT65&ots=lBQAa5JVZ3&dq=librairie%20parisienne%20Br%C3%A9dif&hl=fr&pg=PT65#v=onepage&q=librairie%20parisienne%20Br%C3%A9dif&f=false en ligne].</ref>. Sa mère travaille comme lingère au [[lycée Louis-le-Grand]], ce qui permet à Louis d'y être scolarisé. Il y côtoie [[Louis Marie Quicherat]] et [[Émile Littré]]<ref>''Historia'', p. 93.</ref>.
Louis Christophe François Hachette est issu d'une famille paysanne, par la suite émigrée à Paris. Son père est pharmacien militaire ou huissier de justice selon les sources<ref>Cf. Catherine Bertho-Lavenir, ''Histoire des médias. De Diderot à internet'', Paris, Armand Colin, 2005, § « Le monde de l'édition parisienne » - [https://books.google.fr/books?id=AXidAgAAQBAJ&lpg=PT65&ots=lBQAa5JVZ3&dq=librairie%20parisienne%20Br%C3%A9dif&hl=fr&pg=PT65#v=onepage&q=librairie%20parisienne%20Br%C3%A9dif&f=false en ligne].</ref>. Sa mère travaille comme lingère au [[lycée Louis-le-Grand]], ce qui permet à Louis d'y être scolarisé. Il y côtoie [[Louis Marie Quicherat]] et [[Émile Littré]]<ref>''Historia'', p. 93.</ref>.


En [[1819]], il entre second<ref>[[Jean-Yves Mollier]] : « Hachette », in: ''Dictionnaire encyclopédique du livre'', Paris, Cercle de la librairie, 2005, tome II, {{p.|447-449}}.</ref> au [[Pensionnat normal]], prédécesseur de l'[[École normale supérieure (rue d'Ulm)|École normale supérieure]], où il suit les cours de [[François Guizot]]. Sa carrière prometteuse dans l'enseignement est brisée lorsque le gouvernement de [[Joseph de Villèle]] décide de fermer l'établissement (1822).
En [[1819]], il entre second<ref>[[Jean-Yves Mollier]] : « Hachette », in: ''Dictionnaire encyclopédique du livre'', Paris, Cercle de la librairie, 2005, tome II, {{p.|447-449}}.</ref> au [[Pensionnat normal]], prédécesseur de l'[[École normale supérieure (rue d'Ulm)|École normale supérieure]], où il suit les cours de [[François Guizot]]. Sa carrière prometteuse dans l'enseignement est brisée lorsque le gouvernement de [[Joseph de Villèle]] décide de fermer l'établissement (1822).


Latiniste, anglophone, Louis Hachette commence alors des études de droit, tout en gagnant sa vie comme précepteur des enfants d'un grand notaire parisien, Pierre Fourcault de Pavant. Grâce à son aide, il acquiert en août [[1826]] un brevet de libraire-éditeur et fonde une librairie classique au 12 [[rue Pierre-Sarrazin]] (à la place de l'ancienne petite librairie de Jean-François Brédif), baptisée Librairie L. Hachette à laquelle son activité donne de très grands développements dès 1832 quand il reçoit des commandes du ministère de l’[[Instruction publique]]. En 1836, il reçoit du ministère [[François Guizot|Guizot]] le titre très envié de « libraire de l'Université ». En 1840, il s'associe au notaire Henri Bréton dont le fils épouse la fille de sa seconde femme ; ils développent une librairie scientifique et littéraire d'où sortent de nombreuses et importantes publications.
Latiniste, anglophone, Louis Hachette commence alors des études de droit, tout en gagnant sa vie comme [[précepteur]] des enfants d'un grand notaire parisien, Pierre Fourcault de Pavant. Grâce à son aide, il acquiert en août [[1826]] un brevet de libraire-éditeur et fonde une librairie classique au 12 [[rue Pierre-Sarrazin]] (à la place de l'ancienne petite librairie de Jean-François Brédif), baptisée Librairie L. Hachette à laquelle son activité donne de très grands développements dès 1832 quand il reçoit des commandes du [[Ministère de l'Éducation nationale (France)|ministère de l'Instruction publique]]. En 1836, il reçoit du ministère [[François Guizot|Guizot]] le titre très envié de « libraire de l'Université ». En 1840, il s'associe au notaire [[Louis-Henri Bréton|Henri Bréton]] dont le [[Louis Bréton|fils]] épouse la fille de sa seconde femme ; ils développent une librairie scientifique et littéraire d'où sortent de nombreuses et importantes publications.

[[Fichier:Histoire de France Michelet Hachette.png|vignette|left|Louis Hachette publie [[Jules Michelet]] dès 1833.]]
[[Fichier:Histoire de France Michelet Hachette.png|vignette|left|Louis Hachette publie [[Jules Michelet]] dès 1833.]]

Jusqu'en 1850, la maison L. Hachette se consacre exclusivement à l'édition scolaire et universitaire. Il fonde plusieurs recueils périodiques, comme la ''Revue de l'instruction publique'' et le ''Manuel général de l'instruction primaire'', ce dernier support étant un peu le bulletin officiel de l'administration de l'enseignement public généralisé depuis la loi de 1833.
Jusqu'en 1850, la maison L. Hachette se consacre exclusivement à l'édition scolaire et universitaire. Il fonde plusieurs recueils périodiques, comme la ''Revue de l'instruction publique'' et le ''Manuel général de l'instruction primaire'', ce dernier support étant un peu le bulletin officiel de l'administration de l'enseignement public généralisé depuis la loi de 1833.


Son génie du marketing est à l'origine de plusieurs innovations qui assurent le succès à sa maison d'édition.
Son génie du marketing est à l'origine de plusieurs innovations qui assurent le succès à sa maison d'édition.

[[Fichier:Gogol - Nouvelles choisies Hachette - Viardot, 1853.djvu|page=179|thumb|Prospectus de la ''Bibliothèque des chemins de fer'', reproduit en 1853 à la fin d'un ouvrage de la collection.]]
[[Fichier:Gogol - Nouvelles choisies Hachette - Viardot, 1853.djvu|page=179|thumb|Prospectus de la ''Bibliothèque des chemins de fer'', reproduit en 1853 à la fin d'un ouvrage de la collection.|lien=Fichier:Gogol_-_Nouvelles_choisies_Hachette_-_Viardot,_1853.djvu%3Fpage=179]]


Il propose aux libraires de leur faire parvenir un exemplaire de toutes ses publications, avec la possibilité de les lui renvoyer s'ils ne sont pas vendus au cours de la première année (en moyenne après 6 mois). Ce système s'est largement développé pour devenir l'[[office (livre)|office]] tel qu'on le connaît aujourd'hui.
Il propose aux libraires de leur faire parvenir un exemplaire de toutes ses publications, avec la possibilité de les lui renvoyer s'ils ne sont pas vendus au cours de la première année (en moyenne après 6 mois). Ce système s'est largement développé pour devenir l'[[office (livre)|office]] tel qu'on le connaît aujourd'hui.


Il a surtout l'idée, le premier en France, en s'inspirant d'un modèle anglais imaginé par [[W. H. Smith]], d'installer des points de vente dans les gares ferroviaires, créant ainsi le réseau des « Bibliothèques des Chemins de fer », « colportant » des ouvrages littéraires ou pratiques en un volume, dans une présentation commode pour le voyageur, et des périodiques. Il avait rencontré en 1853 [[Eugène de Ségur]], président de la [[Compagnie des Chemins de fer de l'Est]], qui lui aurait accordé l'exclusivité de ces points de vente et concessions sous la condition qu'il publierait les histoires pour enfants de son épouse, la [[Sophie Rostopchine, comtesse de Ségur|comtesse de Ségur]], ce qu'il n'eut pas à regretter. Ces points de vente sont devenus plus tard les boutiques ''[[Relay]]''. Mais, {{citation bloc|dans les faits, Louis Hachette demande, le 17 mai 1853, l’autorisation du ministre secrétaire d’État au département de la Police générale, M. de Maupas, d’installer des officines pour vendre des livres sous son brevet de libraire, il lui est répondu qu’un brevet de librairie est personnel et ne peut concerner qu’une boutique. Hachette doit modifier ses prétentions ; il sollicite l’autorisation “de laisser vendre dans le[ur]s stations tous les Ouvrages soumis au Colportage”. Les bibliothèques vont devenir des lieux de colportage ; ce qui signifie, a priori, que les vendeurs doivent se déplacer, alors que Louis Hachette désire des emplacements stables. De là surgit une polémique avec le [[Cercle de la Librairie]], les maisons [[Napoléon Chaix|Chaix]] et [[Gervais Charpentier|Charpentier]] qui durera plusieurs décennies, et à laquelle participent le monde politique et la presse. Il lui est reproché non seulement d’avoir usurpé le droit d’installer des bibliothèques fixes, de privilégier la vente de ses propres publications, mais également de censurer certains ouvrages, et de ne pas offrir assez de liberté aux journaux dans leur diffusion<ref>Karine Taveaux, « Réseau de bibliothèques de gare et du métropolitain, et messageries Hachette dans l’aire parisienne (1870-1914) », In: ''Médias et villes ({{sp-|XVIII|e|-|XX|e}})'', Tours, [[Presses universitaires François-Rabelais]], 1999 [http://books.openedition.org/pufr/1399 en ligne]. {{Libre accès}}</ref>.}}
Il a surtout l'idée, le premier en France, en s'inspirant d'un modèle anglais imaginé par [[W. H. Smith]], d'installer des points de vente dans les gares ferroviaires, créant ainsi le réseau des « Bibliothèques des Chemins de fer », « colportant » des ouvrages littéraires ou pratiques en un volume, dans une présentation commode pour le voyageur, et des périodiques. Il avait rencontré en 1853 [[Eugène de Ségur]], président de la [[Compagnie des Chemins de fer de l'Est]], qui lui aurait accordé l'exclusivité de ces points de vente et concessions sous la condition qu'il publierait les histoires pour enfants de son épouse, la [[Sophie Rostopchine, comtesse de Ségur|comtesse de Ségur]], ce qu'il n'eut pas à regretter. Ces points de vente sont devenus plus tard les boutiques ''[[Relay]]''. Mais,
{{citation bloc|dans les faits, Louis Hachette demande, le 17 mai 1853, l’autorisation du ministre secrétaire d’État au département de la Police générale, M. de Maupas, d’installer des officines pour vendre des livres sous son brevet de libraire, il lui est répondu qu’un brevet de librairie est personnel et ne peut concerner qu’une boutique. Hachette doit modifier ses prétentions ; il sollicite l’autorisation “de laisser vendre dans le[ur]s stations tous les Ouvrages soumis au Colportage”. Les bibliothèques vont devenir des lieux de colportage ; ce qui signifie, a priori, que les vendeurs doivent se déplacer, alors que Louis Hachette désire des emplacements stables. De là surgit une polémique avec le [[Cercle de la Librairie]], les maisons [[Napoléon Chaix|Chaix]] et [[Gervais Charpentier|Charpentier]] qui durera plusieurs décennies, et à laquelle participent le monde politique et la presse. Il lui est reproché non seulement d’avoir usurpé le droit d’installer des bibliothèques fixes, de privilégier la vente de ses propres publications, mais également de censurer certains ouvrages, et de ne pas offrir assez de liberté aux journaux dans leur diffusion<ref>Karine Taveaux, « Réseau de bibliothèques de gare et du métropolitain, et messageries Hachette dans l’aire parisienne (1870-1914) », In: ''Médias et villes ({{sp-|XVIII|e|-|XX|e}})'', Tours, [[Presses universitaires François-Rabelais]], 1999 [http://books.openedition.org/pufr/1399 en ligne]. {{Accès libre}}</ref>.}}


Il se lance dans la presse avec ''[[Le Tour du monde]]'', ''Le Journal pour tous'' et la ''Semaine des enfants'' (1857).
Il se lance dans la presse avec ''[[Le Tour du monde]]'', le ''[[Journal pour tous (1855)|Journal pour tous]]'' (1855) et la ''Semaine des enfants'' (1857).


Ses gendres et associés, [[Louis Bréton]] (1817-1883) et l'avocat Émile Templier (1821-1891), prennent la cogérance avec lui (un tiers chacun) de la société pour former la Librairie L. Hachette et Cie, société en nom collectif fondé dès 1840, et s'adjoignent plus tard ses deux fils, Alfred (1822-1872) et Jean-Georges (1838-1892), entre 1857 et 1864.
Ses gendres et associés, [[Louis Bréton]] (1817-1883) et l'avocat Émile Templier (1821-1891), prennent la cogérance avec lui (un tiers chacun) de la société pour former la Librairie L. Hachette et Cie, société en nom collectif fondé dès 1840, et s'adjoignent plus tard ses deux fils, Alfred (1822-1872) et Jean-Georges (1838-1892), entre 1857 et 1864.
Ligne 60 : Ligne 37 :
À sa mort, la maison Hachette est la plus grande maison d'édition française et européenne et son siège parisien s'étend sur {{unité|10000|m|2}} [[boulevard Saint-Germain]]. Sa fortune personnelle est évaluée à plus de deux millions de francs-or.
À sa mort, la maison Hachette est la plus grande maison d'édition française et européenne et son siège parisien s'étend sur {{unité|10000|m|2}} [[boulevard Saint-Germain]]. Sa fortune personnelle est évaluée à plus de deux millions de francs-or.


Le {{date-|19 juillet 1854}}, il avait acheté à la [[Antoine Odier|famille Odier]] le [[château du Plessis-Piquet]] où il meurt dix ans plus tard le {{date-|31 juillet 1864}}<ref>[http://consultation.archives.hauts-de-seine.net/mdr/index.php/docnumViewer/afficheDocnum/4/N/vue Acte décès] sur AD92 {{p.|4/12}}</ref>. Il possédait également l'hôtel particulier situé au 24 [[boulevard Saint-Michel (Paris)|boulevard Saint-Michel]].
Le {{date-|19 juillet 1854}}, il avait acheté à la [[Antoine Odier|famille Odier]] le [[Château du Plessis-Robinson|château du Plessis-Piquet]] où il meurt dix ans plus tard le {{date-|31 juillet 1864}}<ref>[http://consultation.archives.hauts-de-seine.net/mdr/index.php/docnumViewer/afficheDocnum/4/N/vue Acte décès] sur AD92 {{p.|4/12}}</ref>. Il possédait également l'hôtel particulier situé au 24 [[boulevard Saint-Michel (Paris)|boulevard Saint-Michel]].


[[Fichier:Sépulture Louis Hachette.jpg|vignette|Sépulture de Louis Hachette.]]
[[Fichier:Sépulture Louis Hachette.jpg|vignette|Sépulture de Louis Hachette.]]
Ligne 66 : Ligne 43 :


=== Descendance en {{1re}} génération ===
=== Descendance en {{1re}} génération ===
* Avec Amélie Barbedienne (1803-1832), Louise-Agathe (1829-1900) et Alfred-Louis (1832-1872)<ref>Inhumé au [[cimetière urbain de Pau]].</ref>
* Avec Amélie Barbedienne (1803-1832) :
** Louise-Agathe (1829-1900) et
** Alfred-Louis (1832-1872)<ref>Inhumé au [[cimetière urbain de Pau]].</ref>
* Avec Pauline Catherine Royer, veuve Auzat (1804-1872) Jean-Georges (1838-1892)
* Avec Pauline Catherine Royer, veuve Auzat (1804-1872):
** Jean-Georges (1838-1892), qui eut pour enfants :
** Enfants de Jean-Georges Hachette : Louis (1870-1941), Suzanne Élise (1872-1946), André (1873-1945) et Jean-Alfred (1876-1947)
*** Louis-Marcel-André (1870-1941),
*** Suzanne Élise (1872-1946),
*** André (1873-1945) et
*** Jean-Alfred (1876-1947)


=== Décoration ===
=== Décoration ===
Ligne 82 : Ligne 65 :
== Annexes ==
== Annexes ==
{{Autres projets|commons=Category:Louis Hachette|wikisource=Auteur:Louis Hachette}}
{{Autres projets|commons=Category:Louis Hachette|wikisource=Auteur:Louis Hachette}}

=== Bibliographie ===
=== Bibliographie ===
* [[Jean Mistler]], ''La Librairie Hachette de 1826 à nos jours'', Hachette, Paris, 1979, 407 p. {{ISBN|2-01-006861-0}} ; première édition en 1964
* [[Jean Mistler]], ''La Librairie Hachette de 1826 à nos jours'', Hachette, Paris, 1979, 407 p. {{ISBN|2-01-006861-0}} ; première édition en 1964
* [[Jean-Yves Mollier]], ''Louis Hachette (1800-1864)'', Paris, Fayard, 1999, 554 p. {{ISBN|2-213-60279-4}}
* [[Jean-Yves Mollier]], ''Louis Hachette (1800-1864) : le fondateur d'un empire'', Paris, Fayard, 1999, 554 p. {{ISBN|2-213-60279-4}}
* Claude Quétel, « Un illustre inconnu Louis Hachette », ''Historia'', n° 758, {{date-|février 2010}}, {{p.|93}}
* Claude Quétel, « Un illustre inconnu Louis Hachette », ''Historia'', n° 758, {{date-|février 2010}}, {{p.|93}}


Ligne 92 : Ligne 76 :


=== Liens externes ===
=== Liens externes ===
* {{Liens}}
{{liens}}
* [http://www.lagardere.com/centre-presse/communiques-de-presse/communiques-de-presse-122.html&idpress=5434 Prix Louis Hachette], fondé en 1984, récompensant la presse écrite
* [http://www.lagardere.com/centre-presse/communiques-de-presse/communiques-de-presse-122.html&idpress=5434 Prix Louis Hachette], fondé en 1984, récompensant la presse écrite
* [http://privat.bahnhof.se/wb169486/AffaireFamille19.html Famille Hachette]
* [http://privat.bahnhof.se/wb169486/AffaireFamille19.html Famille Hachette]


{{Portail|édition|presse|France au XIXe siècle}}
{{Portail|édition|France au XIXe siècle}}


{{DEFAULTSORT:Hachette, Louis}}
{{DEFAULTSORT:Hachette, Louis}}
[[Catégorie:Imprimeur français]]
[[Catégorie:Imprimeur français du XIXe siècle]]
[[Catégorie:Éditeur français]]
[[Catégorie:Éditeur français du XIXe siècle]]
[[Catégorie:Élève du Pensionnat normal]]
[[Catégorie:Élève du Pensionnat normal]]
[[Catégorie:Élève du lycée Louis-le-Grand]]
[[Catégorie:Élève du lycée Louis-le-Grand]]
Ligne 106 : Ligne 90 :
[[Catégorie:Millionnaire au XIXe siècle]]
[[Catégorie:Millionnaire au XIXe siècle]]
[[Catégorie:Hachette Livre|*]]
[[Catégorie:Hachette Livre|*]]
[[Catégorie:Maire du Plessis-Robinson]]
[[Catégorie:Naissance en mai 1800]]
[[Catégorie:Naissance en mai 1800]]
[[Catégorie:Naissance à Rethel]]
[[Catégorie:Naissance à Rethel]]
[[Catégorie:Décès en juillet 1864]]
[[Catégorie:Décès en juillet 1864]]
[[Catégorie:Décès à 64 ans]]
[[Catégorie:Décès au Plessis-Robinson]]
[[Catégorie:Décès au Plessis-Robinson]]
[[Catégorie:Décès dans le département de la Seine]]
[[Catégorie:Décès dans le département de la Seine]]
[[Catégorie:Décès à 64 ans]]
[[Catégorie:Personnalité inhumée au cimetière du Montparnasse (division 15)]]
[[Catégorie:Personnalité inhumée au cimetière du Montparnasse (division 15)]]

Dernière version du 15 novembre 2024 à 13:08

Louis Hachette
Louis Hachette en 1854 (photographie d'Adam Salomon)
Fonctions
Président
Cercle de la Librairie
à partir de
Maire du Plessis-Robinson
-
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Nom de naissance
Louis Christophe François HachetteVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activités
Enfant
Georges Hachette (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
A travaillé pour
Propriétaire de
Membre de
Distinction
Archives conservées par
signature de Louis Hachette
Signature

Louis Hachette, né le à Rethel (Ardennes) et mort le en son château du Plessis-Piquet (Hauts-de-Seine), est un éditeur français, fondateur en 1826 de la maison d'édition qui porte aujourd'hui encore son nom[2], et qui, en 2020, est le premier groupe éditorial français[3].

Louis Christophe François Hachette est issu d'une famille paysanne, par la suite émigrée à Paris. Son père est pharmacien militaire ou huissier de justice selon les sources[4]. Sa mère travaille comme lingère au lycée Louis-le-Grand, ce qui permet à Louis d'y être scolarisé. Il y côtoie Louis Marie Quicherat et Émile Littré[5].

En 1819, il entre second[6] au Pensionnat normal, prédécesseur de l'École normale supérieure, où il suit les cours de François Guizot. Sa carrière prometteuse dans l'enseignement est brisée lorsque le gouvernement de Joseph de Villèle décide de fermer l'établissement (1822).

Latiniste, anglophone, Louis Hachette commence alors des études de droit, tout en gagnant sa vie comme précepteur des enfants d'un grand notaire parisien, Pierre Fourcault de Pavant. Grâce à son aide, il acquiert en août 1826 un brevet de libraire-éditeur et fonde une librairie classique au 12 rue Pierre-Sarrazin (à la place de l'ancienne petite librairie de Jean-François Brédif), baptisée Librairie L. Hachette à laquelle son activité donne de très grands développements dès 1832 quand il reçoit des commandes du ministère de l'Instruction publique. En 1836, il reçoit du ministère Guizot le titre très envié de « libraire de l'Université ». En 1840, il s'associe au notaire Henri Bréton dont le fils épouse la fille de sa seconde femme ; ils développent une librairie scientifique et littéraire d'où sortent de nombreuses et importantes publications.

Louis Hachette publie Jules Michelet dès 1833.

Jusqu'en 1850, la maison L. Hachette se consacre exclusivement à l'édition scolaire et universitaire. Il fonde plusieurs recueils périodiques, comme la Revue de l'instruction publique et le Manuel général de l'instruction primaire, ce dernier support étant un peu le bulletin officiel de l'administration de l'enseignement public généralisé depuis la loi de 1833.

Son génie du marketing est à l'origine de plusieurs innovations qui assurent le succès à sa maison d'édition.

Prospectus de la Bibliothèque des chemins de fer, reproduit en 1853 à la fin d'un ouvrage de la collection.

Il propose aux libraires de leur faire parvenir un exemplaire de toutes ses publications, avec la possibilité de les lui renvoyer s'ils ne sont pas vendus au cours de la première année (en moyenne après 6 mois). Ce système s'est largement développé pour devenir l'office tel qu'on le connaît aujourd'hui.

Il a surtout l'idée, le premier en France, en s'inspirant d'un modèle anglais imaginé par W. H. Smith, d'installer des points de vente dans les gares ferroviaires, créant ainsi le réseau des « Bibliothèques des Chemins de fer », « colportant » des ouvrages littéraires ou pratiques en un volume, dans une présentation commode pour le voyageur, et des périodiques. Il avait rencontré en 1853 Eugène de Ségur, président de la Compagnie des Chemins de fer de l'Est, qui lui aurait accordé l'exclusivité de ces points de vente et concessions sous la condition qu'il publierait les histoires pour enfants de son épouse, la comtesse de Ségur, ce qu'il n'eut pas à regretter. Ces points de vente sont devenus plus tard les boutiques Relay. Mais,

« dans les faits, Louis Hachette demande, le 17 mai 1853, l’autorisation du ministre secrétaire d’État au département de la Police générale, M. de Maupas, d’installer des officines pour vendre des livres sous son brevet de libraire, il lui est répondu qu’un brevet de librairie est personnel et ne peut concerner qu’une boutique. Hachette doit modifier ses prétentions ; il sollicite l’autorisation “de laisser vendre dans le[ur]s stations tous les Ouvrages soumis au Colportage”. Les bibliothèques vont devenir des lieux de colportage ; ce qui signifie, a priori, que les vendeurs doivent se déplacer, alors que Louis Hachette désire des emplacements stables. De là surgit une polémique avec le Cercle de la Librairie, les maisons Chaix et Charpentier qui durera plusieurs décennies, et à laquelle participent le monde politique et la presse. Il lui est reproché non seulement d’avoir usurpé le droit d’installer des bibliothèques fixes, de privilégier la vente de ses propres publications, mais également de censurer certains ouvrages, et de ne pas offrir assez de liberté aux journaux dans leur diffusion[7]. »

Il se lance dans la presse avec Le Tour du monde, le Journal pour tous (1855) et la Semaine des enfants (1857).

Ses gendres et associés, Louis Bréton (1817-1883) et l'avocat Émile Templier (1821-1891), prennent la cogérance avec lui (un tiers chacun) de la société pour former la Librairie L. Hachette et Cie, société en nom collectif fondé dès 1840, et s'adjoignent plus tard ses deux fils, Alfred (1822-1872) et Jean-Georges (1838-1892), entre 1857 et 1864.

Ces cinq personnalités, dont Louis Hachette qui garde le contrôle des relations avec l'Université et le pouvoir politique, s'entourent de directeurs de collection, chose nouvelle à l'époque. Ainsi, Adolphe Joanne gère les guides de voyages (les futurs Guides bleus), Adolphe Régnier les « Grands Écrivains de France », Victor Duruy la série Histoire de France.

Côté littérature, Louis Hachette finit par vouloir concurrencer Michel Lévy frères, le leader français incontesté du secteur littéraire à cette époque : il rachète le fonds d'Eugène Renduel en 1841, puis celui de Victor Lecou en 1855, compléments de la Bibliothèque des Chemins de fer, origine des futures Bibliothèque rose et verte destinées à la jeunesse. Côté dictionnaire, Hachette retrouve son ami Émile Littré pour diffuser son Dictionnaire de la langue française mais aussi Gustave Vapereau.

À sa mort, la maison Hachette est la plus grande maison d'édition française et européenne et son siège parisien s'étend sur 10 000 m2 boulevard Saint-Germain. Sa fortune personnelle est évaluée à plus de deux millions de francs-or.

Le , il avait acheté à la famille Odier le château du Plessis-Piquet où il meurt dix ans plus tard le [8]. Il possédait également l'hôtel particulier situé au 24 boulevard Saint-Michel.

Sépulture de Louis Hachette.

Il repose au cimetière du Montparnasse (15e division).

Descendance en 1re génération

[modifier | modifier le code]
  • Avec Amélie Barbedienne (1803-1832) :
    • Louise-Agathe (1829-1900) et
    • Alfred-Louis (1832-1872)[9]
  • Avec Pauline Catherine Royer, veuve Auzat (1804-1872):
    • Jean-Georges (1838-1892), qui eut pour enfants :
      • Louis-Marcel-André (1870-1941),
      • Suzanne Élise (1872-1946),
      • André (1873-1945) et
      • Jean-Alfred (1876-1947)

Décoration

[modifier | modifier le code]

Publications

[modifier | modifier le code]
  • L'instruction populaire et le suffrage universel, 1861, sans nom d'auteur et sans éditeur[10]
  • Réponse à l'auteur de la brochure intitulée “Les bibliothèques scolaires et M. Hachette”, Paris, 1862, 16 p.[11]

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. « https://www.siv.archives-nationales.culture.gouv.fr/siv/IR/FRAN_IR_056952 »
  2. Jean-Yves Mollier, Louis Hachette, 1800-1864 : le fondateur d'un empire, Paris, Fayard, (ISBN 2-213-60279-4), p. 130-135
  3. « Hachette est le plus gros éditeur français », sur bibliomonde.com.
  4. Cf. Catherine Bertho-Lavenir, Histoire des médias. De Diderot à internet, Paris, Armand Colin, 2005, § « Le monde de l'édition parisienne » - en ligne.
  5. Historia, p. 93.
  6. Jean-Yves Mollier : « Hachette », in: Dictionnaire encyclopédique du livre, Paris, Cercle de la librairie, 2005, tome II, p. 447-449.
  7. Karine Taveaux, « Réseau de bibliothèques de gare et du métropolitain, et messageries Hachette dans l’aire parisienne (1870-1914) », In: Médias et villes (XVIIIe – XXe siècle), Tours, Presses universitaires François-Rabelais, 1999 en ligne. Accès libre
  8. Acte décès sur AD92 p. 4/12
  9. Inhumé au cimetière urbain de Pau.
  10. Édition originale, [lire en ligne]. Notice SUDOC [lire en ligne].
  11. Notice SUDOC [lire en ligne].

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie

[modifier | modifier le code]
  • Jean Mistler, La Librairie Hachette de 1826 à nos jours, Hachette, Paris, 1979, 407 p. (ISBN 2-01-006861-0) ; première édition en 1964
  • Jean-Yves Mollier, Louis Hachette (1800-1864) : le fondateur d'un empire, Paris, Fayard, 1999, 554 p. (ISBN 2-213-60279-4)
  • Claude Quétel, « Un illustre inconnu Louis Hachette », Historia, n° 758, , p. 93

Articles connexes

[modifier | modifier le code]

Liens externes

[modifier | modifier le code]