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'''Henriette Feller''', née Odin ({{date de naissance-|22 avril 1800}} - {{date de décès-|29 mars 1868}}) est une [[Missionnaire chrétien|missionnaire]] [[Baptisme|baptiste]] [[suisse]] issue du [[Réveil protestant francophone]]. Elle a créé la première communauté baptiste de [[Français|langue française]] au [[Québec]] ainsi que l'[[Institut Feller]], collège baptiste situé à [[Saint-Blaise-sur-Richelieu|Grande-Ligne]].
'''Henriette Feller''', née Odin ({{date de naissance-|22 avril 1800}} - {{date de décès-|29 mars 1868}}) est une [[Missionnaire chrétien|missionnaire]] [[chrétienne baptiste]] [[suisse]] issue du [[Réveil protestant francophone]]. Elle a créé la première communauté baptiste de [[Français|langue française]] au [[Québec]] ainsi que l'[[Institut Feller]], collège baptiste situé à [[Saint-Blaise-sur-Richelieu|Grande-Ligne]].


== Biographie ==
== Biographie ==
=== Jeunesse ===
=== Jeunesse ===
Henriette Odin est la fille d'Alexandre-Nicolas Odin, secrétaire communal, et de Jeanne-Marie Gachet. Elle est née à [[Montagny-près-Yverdon]], dans le [[canton de Vaud]], et a emménagé à [[Lausanne]] avec ses parents trois ans plus tard<ref>{{Ouvrage |langue= |prénom1=William H.|nom1=Brackney |titre=Historical Dictionary of the Baptists |sous-titre= |éditeur= Scarecrow Press|collection= |lieu=Canada |année= 2009|volume= |tome= |pages totales= |passage=p.212 |isbn= |lire en ligne= }}.</ref>.
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En 1822, Odin épouse Louis Feller, le directeur de la [[Police (institution)|police]] de Lausanne. Au cours des cinq années qui suivent, elle [[Deuil|perd]] successivement sa fille, son mari, une de ses sœurs et sa mère. Elle-même contracte la [[fièvre typhoïde]] et doit suivre une cure de repos dans le [[Massif du Jura|Jura]].
En 1822, Henriette Odin épouse Louis Feller, le directeur de la [[Police (institution)|police]] de Lausanne. Au cours des cinq années qui suivent, elle [[Deuil|perd]] successivement sa fille, son mari, une de ses sœurs et sa mère. Elle-même contracte la [[fièvre typhoïde]] et doit suivre une cure de repos dans le [[Massif du Jura|Jura]].


=== Ministère ===
=== Ministère ===
En 1827, elle quitte l'[[Église évangélique réformée du canton de Vaud]] et s'engage dans le travail missionnaire avec la [[Société des missions évangéliques de Lausanne]]<ref name=hardy>{{Chapitre |langue=fr |auteur1= René Hardy|titre chapitre=Odin, Henriette |auteurs ouvrage= |titre ouvrage= Dictionnaire biographique du Canada |lieu=Canada|volume=9 |éditeur= |année= |isbn= |lire en ligne= http://www.biographi.ca/fr/bio/odin_henriette_9F.html|consulté|passage= }}. </ref>.
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En 1835, elle part pour le [[Bas-Canada]] avec un autre [[Missionnaire chrétien|missionnaire]] [[Baptisme|baptiste]] [[suisse]], Louis Roussy. Son installation étant vigoureusement combattue par le clergé [[Église catholique|catholique]] de la province, elle s'installe à Grande-Ligne (dans la municipalité actuelle de [[Saint-Blaise-sur-Richelieu]]), où le clergé avait moins d'influence. En 1836, elle fonde avec Louis Roussy l'[[Institut Feller]]<ref> {{Harvsp|Brackney|2009|p=120|id=}}.</ref>. La chapelle attenante accueille la première église baptiste [[Français|francophone]] du [[Québec]].
En 1835, elle part pour le [[Bas-Canada]] avec un autre [[Missionnaire chrétien|missionnaire]] [[Baptisme|baptiste]] [[suisse]], le [[Pasteur (christianisme)|pasteur]] Louis Roussy. Son installation étant vigoureusement combattue par le clergé [[Église catholique|catholique]] de la province, elle s'installe à Grande-Ligne (dans la municipalité actuelle de [[Saint-Blaise-sur-Richelieu]]), où le clergé avait moins d'influence. En 1836, elle fonde avec Roussy une [[école]] qui deviendra l'[[Institut Feller]]<ref> {{Harvsp|Brackney|2009|p=120|id=}}.</ref>. La chapelle attenante accueille la première église baptiste [[Français|francophone]] du [[Québec]].


Durant la [[Rébellion des Patriotes]] de 1837 à 1838, les patriotes considérèrent les missionnaires [[Protestantisme|protestants]] comme des alliés de leurs adversaires [[britanniques]], aussi Henriette Feller et les autres baptistes durent-ils fuir vers les [[États-Unis]]. Après la fin de la Rébellion, Henriette Feller a constaté qu'elle était mieux accueillie à Grande-Ligne, et son groupe avait également gagné des soutiens aux États-Unis qui l'ont aidée à recueillir des fonds pour développer la mission.
Durant la [[Rébellion des Patriotes]] de 1837 à 1838, les patriotes considérèrent les missionnaires [[Protestantisme|protestants]] comme des alliés de leurs adversaires [[britanniques]], aussi Henriette Feller et les autres baptistes durent-ils fuir vers les [[États-Unis]]. Après la fin de la Rébellion, Henriette Feller a constaté qu'elle était mieux accueillie à Grande-Ligne, et son groupe avait également gagné des soutiens aux États-Unis qui l'ont aidée à recueillir des fonds pour développer la mission.
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En 1839, elle choisit de s’affilier avec la Foreign Evangelical Society de [[New York]]<ref name=hardy/>. En 1847, elle se fait [[Baptême par immersion|baptisé par immersion]] et devient membre de la Société missionnaire baptiste canadienne <ref> George A. Rawlyk, ''Aspects of the Canadian Evangelical Experience'', McGill-Queen's Press - MQUP, Canada, 1997, p. 199</ref>.
En 1839, elle choisit de s’affilier avec la Foreign Evangelical Society de [[New York]]<ref name=hardy/>. En 1847, elle se fait [[Baptême par immersion|baptisé par immersion]] et devient membre de la Société missionnaire baptiste canadienne <ref> George A. Rawlyk, ''Aspects of the Canadian Evangelical Experience'', McGill-Queen's Press - MQUP, Canada, 1997, p. 199</ref>.


===Fin de vie===
=== Fin de vie ===
Atteinte par une [[pneumonie aiguë]] en 1855, Henriette Feller partit se reposer dans le sud des États-Unis et plus tard en Suisse sans beaucoup d'amélioration. En 1865, elle fut frappé de [[paralysie]] et resta dès lors confinée dans sa chambre<ref>{{ouvrage|url=https://books.google.ca/books?id=hk6702aK6A8C&pg=PA186|titre=Canada's Religions: An Historical Introduction|pages=186-87|nom=Choquette|prénom=Robert|année=2004|ISBN=0776605577}}.</ref>.
Atteinte par une [[pneumonie aiguë]] en 1855, Henriette Feller partit se reposer dans le sud des États-Unis et plus tard en Suisse sans beaucoup d'amélioration. En 1865, elle fut frappé de [[paralysie]] et resta dès lors confinée dans sa chambre<ref>{{ouvrage|url=https://books.google.ca/books?id=hk6702aK6A8C&pg=PA186|titre=Canada's Religions: An Historical Introduction|pages=186-87|nom=Choquette|prénom=Robert|année=2004|ISBN=0776605577}}.</ref>.


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== Notes et références ==
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== Voir aussi ==
== Voir aussi ==

=== Articles connexes ===

* [[Protestantisme au Québec]]
* [[Évangélisme au Québec]]
* [[Baptisme au Canada]]


=== Liens externes ===
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Dernière version du 12 octobre 2024 à 19:44

Henriette Feller Odin
Biographie
Naissance
Décès
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Nationalité
Activité

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Henriette Feller, née Odin ( - ) est une missionnaire chrétienne baptiste suisse issue du Réveil protestant francophone. Elle a créé la première communauté baptiste de langue française au Québec ainsi que l'Institut Feller, collège baptiste situé à Grande-Ligne.

Biographie

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Jeunesse

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Henriette Odin est la fille d'Alexandre-Nicolas Odin, secrétaire communal, et de Jeanne-Marie Gachet. Elle est née à Montagny-près-Yverdon, dans le canton de Vaud, et a emménagé à Lausanne avec ses parents trois ans plus tard[1].

En 1822, Henriette Odin épouse Louis Feller, le directeur de la police de Lausanne. Au cours des cinq années qui suivent, elle perd successivement sa fille, son mari, une de ses sœurs et sa mère. Elle-même contracte la fièvre typhoïde et doit suivre une cure de repos dans le Jura.

Ministère

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En 1827, elle quitte l'Église évangélique réformée du canton de Vaud et s'engage dans le travail missionnaire avec la Société des missions évangéliques de Lausanne[2].

En 1835, elle part pour le Bas-Canada avec un autre missionnaire baptiste suisse, le pasteur Louis Roussy. Son installation étant vigoureusement combattue par le clergé catholique de la province, elle s'installe à Grande-Ligne (dans la municipalité actuelle de Saint-Blaise-sur-Richelieu), où le clergé avait moins d'influence. En 1836, elle fonde avec Roussy une école qui deviendra l'Institut Feller[3]. La chapelle attenante accueille la première église baptiste francophone du Québec.

Durant la Rébellion des Patriotes de 1837 à 1838, les patriotes considérèrent les missionnaires protestants comme des alliés de leurs adversaires britanniques, aussi Henriette Feller et les autres baptistes durent-ils fuir vers les États-Unis. Après la fin de la Rébellion, Henriette Feller a constaté qu'elle était mieux accueillie à Grande-Ligne, et son groupe avait également gagné des soutiens aux États-Unis qui l'ont aidée à recueillir des fonds pour développer la mission.

En 1839, elle choisit de s’affilier avec la Foreign Evangelical Society de New York[2]. En 1847, elle se fait baptisé par immersion et devient membre de la Société missionnaire baptiste canadienne [4].

Fin de vie

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Atteinte par une pneumonie aiguë en 1855, Henriette Feller partit se reposer dans le sud des États-Unis et plus tard en Suisse sans beaucoup d'amélioration. En 1865, elle fut frappé de paralysie et resta dès lors confinée dans sa chambre[5].

Henriette Feller est décédée à Grande-Ligne le , à l'âge de 67 ans[6].

Notes et références

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  1. ↑ William H. Brackney, Historical Dictionary of the Baptists, Canada, Scarecrow Press, , p.212.
  2. ↑ a et b René Hardy, « Odin, Henriette », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 9, Canada (lire en ligne).
  3. ↑ Brackney 2009, p. 120.
  4. ↑ George A. Rawlyk, Aspects of the Canadian Evangelical Experience, McGill-Queen's Press - MQUP, Canada, 1997, p. 199
  5. ↑ Robert Choquette, Canada's Religions: An Historical Introduction, , 186-87 p. (ISBN 0776605577, lire en ligne).
  6. ↑ « Henriette Feller », dans Dictionnaire historique de la Suisse, Suisse (lire en ligne).

Voir aussi

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Articles connexes

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Liens externes

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