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{{autre4|le satellite de la Terre}}
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{{Infobox Planète/Lune}}
{{Infobox Planète/Lune}}
La '''Lune'''{{Note|groupe=alpha|Dans un contexte astronomique, le nom du satellite naturel de la Terre s'écrit avec une majuscule, le nom commun « lune » désignant plus généralement un [[satellite naturel]] ou le disque lumineux visible dans le ciel terrestre<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Astres, étoiles et planètes (majuscule/minuscule) |url=https://www.btb.termiumplus.gc.ca/tpv2guides/guides/clefsfp/index-fra.html?lang=fra&lettr=indx_catlog_a&page=9z1ehiLv1eJo.html |site=[[TERMIUM Plus]] |éditeur=[[Services publics et Approvisionnement Canada]] }}.</ref>{{,}}<ref>{{Académie|LUNE}}.</ref>.}}, ou '''{{nobr romains|Terre I}}'''{{Note|groupe=alpha|Suivant la [[Nomenclature des objets situés dans des systèmes planétaires|désignation systématique des satellites]], la Lune est appelée {{nobr romains|Terre I}}<ref>{{Lien web |langue=en |auteur=Jennifer Blue |titre=Planet and Satellite Names and Discoverers |url=https://planetarynames.wr.usgs.gov/Page/Planets |éditeur=[[Institut d'études géologiques des États-Unis|USGS]]}}.</ref>. En pratique cette forme n'est guère utilisée, la Lune étant l'unique satellite naturel de la Terre.}}, est l'unique [[satellite naturel]] permanent de la [[planète]] [[Terre]]. Il s'agit du [[Satellites naturels du Système solaire|cinquième plus grand satellite naturel]] du [[Système solaire]], et du plus grand des satellites planétaires par rapport à la taille de la planète [[Objet primaire (astronomie)|autour de laquelle il orbite]]. C'est le deuxième satellite le plus [[Masse volumique|dense]] du Système solaire après [[Io (lune)|Io]], un satellite de [[Jupiter (planète)|Jupiter]]{{Note|groupe=alpha|Parmi ceux dont la densité est connue.}}.
La '''Lune'''{{Note|groupe=note|Dans un contexte astronomique, le nom du satellite naturel de la Terre s'écrit toujours avec une majuscule (« Lune »), le terme « lune » désignant un [[satellite naturel]] en général ou le disque lumineux visible dans le ciel terrestre<ref>{{Lien web |langue=fr|auteur=Travaux publics et Services gouvernementaux |titre=Astres, étoiles et planètes (majuscule/minuscule)
|url=https://www.btb.termiumplus.gc.ca/tpv2guides/guides/clefsfp/index-fra.html?lang=fra&lettr=indx_catlog_a&page=9z1ehiLv1eJo.html |site=www.btb.termiumplus.gc.ca}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |titre=LUNE : Définition de LUNE |url=https://www.cnrtl.fr/definition/academie9/lune |site=cnrtl.fr |consulté le=2021-01-07}}.</ref>.}} (ou Terre I{{Note|groupe=note|Suivant la désignation systématique des satellites, la Lune est appelée {{nobr|Terre I}}<ref>{{Lien web |langue=en |auteur=Jennifer Blue |titre=Planet and Satellite Names and Discoverers |url=https://planetarynames.wr.usgs.gov/Page/Planets |éditeur=USGS}}.</ref>. En pratique cette forme n'est guère utilisée, la Lune étant l'unique satellite naturel de la Terre.}}) est l'unique [[satellite naturel]] permanent de la [[planète]] [[Terre]]. Il s'agit du [[Satellites naturels du Système solaire |cinquième plus grand satellite naturel]] du [[Système solaire]] et du plus grand des satellites planétaires par rapport à la taille de la planète [[Objet primaire (astronomie)|autour de laquelle il orbite]]. Elle est le deuxième satellite le plus [[Masse volumique|dense]] du Système solaire après [[Io (lune)|Io]], un satellite de [[Jupiter (planète)|Jupiter]]{{Note|groupe=note|Parmi ceux dont la densité est connue.}}.


La Lune est en [[rotation synchrone]] avec la Terre, lui montrant donc constamment la même face. Celle-ci, appelée [[Face visible de la Lune|face visible]], est marquée par des [[Mer lunaire|mers lunaires]] volcaniques sombres qui remplissent les espaces entre les [[Hautes Terres|hautes terres]] claires {{Incise |certaines atteignant les {{Unité|9|km}} d'altitude}} et ses [[Cratère d'impact |cratères d'impact]] proéminents. Réciproquement, elle possède une [[Face cachée de la Lune|face cachée]], qui présente moins de mers mais beaucoup plus de cratères, dont notamment le [[bassin Pôle Sud-Aitken]], le plus grand du satellite et un des plus grands du Système solaire avec un diamètre de {{Unité |2500|km}}. Elle est dépourvue d'[[Atmosphère de la Lune |atmosphère]] dense et de [[Champ magnétique planétaire |champ magnétique]]. Son [[Gravitation |influence gravitationnelle]] sur la Terre produit les [[Marée |marées océaniques]], les [[Marée terrestre |marées terrestres]], un [[Accélération par effet de marée |léger allongement]] de la durée du [[jour]] et la stabilisation de l'[[inclinaison de l'axe]] terrestre.
La Lune est en [[rotation synchrone]] avec la Terre, lui montrant donc constamment la même face. Celle-ci, appelée [[Face visible de la Lune|face visible]], est marquée par des [[Mer lunaire|mers lunaires]] volcaniques sombres qui remplissent les espaces entre les [[Hautes Terres|hautes terres]] claires et ses [[Cratère d'impact|cratères d'impact]] proéminents. Réciproquement, elle possède une [[Face cachée de la Lune|face cachée]], qui présente moins de mers mais beaucoup plus de cratères, dont le [[bassin Pôle Sud-Aitken]], le plus grand du satellite et l'un des plus grands du Système solaire par son diamètre de {{Unité|2500|km}}. Elle est dépourvue d'[[Atmosphère de la Lune|atmosphère]] dense et de [[Champ magnétique planétaire|champ magnétique]]. Son [[Gravitation|influence gravitationnelle]] sur la Terre produit les [[Marée|marées océaniques]], les [[Marée terrestre|marées terrestres]], un [[Accélération par effet de marée|léger allongement]] de la durée du [[jour]] et la stabilisation de l'[[inclinaison de l'axe]] terrestre.


La [[Grand axe|distance orbitale moyenne]] de la Lune est de {{Unité|384402|km}}, soit environ trente fois le [[Rayon de la Terre |diamètre terrestre]], et sa [[période de révolution]] vaut {{Unité|27,3|jours}}. La [[taille apparente]] de la Lune dans le ciel est approximativement la même que celle du [[Soleil]], puisque l'[[étoile]] est environ {{Unité|400|fois}} plus grande que le satellite mais également {{Unité|400|fois}} plus éloignée. Par conséquent, la Lune peut couvrir presque exactement le Soleil dans le ciel, permettant l'existence d'[[Éclipse solaire |éclipses solaires totales]]. Cette correspondance de taille apparente disparaîtra dans un [[Chronologie du futur lointain |avenir lointain]] du fait de l'augmentation de la [[distance lunaire]] d'environ {{Unité|3,8|cm}} par an. Sa [[Formation de la Lune|formation]] remonterait à il y a environ {{Unité |4.51|milliards d'années}}, [[Âge de la Terre |peu de temps après celle de la Terre]]. L'explication la plus largement acceptée est que la Lune s'est formée à partir des débris restants après un [[Hypothèse de l'impact géant |impact géant]] entre une proto-Terre et une [[protoplanète]] de la taille de [[Mars (planète)|Mars]], appelée [[Théia (impacteur) |Théia]].
La [[Grand axe|distance orbitale moyenne]] de la Lune est de {{Unité|384402|km}}, soit environ trente fois le [[Rayon de la Terre|diamètre terrestre]], et sa [[période de révolution]] vaut {{Unité|27,3|jours}}. La [[taille apparente]] de la Lune dans le ciel est approximativement la même que celle du [[Soleil]], puisque le diamètre de l'[[étoile]] est environ {{nobr|400 fois}} celui du satellite, mais qu'elle est également {{nobr|400 fois}} plus éloignée. Par conséquent, la Lune peut couvrir presque exactement le Soleil dans le ciel, permettant l'apparition d'[[Éclipse solaire|éclipses solaires totales]]. Cette correspondance de taille apparente disparaîtra dans un [[Chronologie du futur lointain|avenir lointain]] du fait de l'augmentation de la [[distance lunaire]] d'environ {{Unité|3,8|cm}} par an. La [[formation de la Lune]] remonterait à environ {{nombre|4,51|milliards}} d'années, peu de temps après [[Histoire de la Terre|celle de la Terre]]. L'explication la plus largement acceptée est que la Lune s'est formée à partir des débris restants après un [[Hypothèse de l'impact géant|impact géant]] entre une proto-Terre et une [[protoplanète]] de la taille de [[Mars (planète)|Mars]], appelée [[Théia (impacteur)|Théia]].


Elle est survolée pour la première fois par une [[Luna 2|sonde spatiale en 1959]]. Durant plus d'une décennie, elle est notamment étudiée par les [[Programme Luna|programmes ''Luna'']] et ''[[Programme Apollo |Apollo]]'', respectivement [[Union des républiques socialistes soviétiques|soviétique]] et [[États-Unis|américain]]. Cette [[course à l'espace]] culmine en 1969 avec les premiers humains posant le pied sur la Lune lors de la mission ''[[Apollo 11]]'' emportant [[Neil Armstrong]] et [[Buzz Aldrin]]. [[Liste des hommes ayant marché sur la Lune|Dix autres astronautes]] de la [[NASA]] foulent ensuite le [[sol lunaire]] jusqu'en 1972 avec ''[[Apollo 17]]''. Ces missions permettent de ramener sur Terre des [[Roche lunaire|roches lunaires]] qui, avec les observations effectuées sur place, permettent de développer la [[Géologie de la Lune |connaissance géologique de la Lune]], de sa [[Structure interne de la Lune|structure interne]] et de l'histoire de sa formation. Délaissée à partir de 1974 par les puissances spatiales, l'intérêt pour l'astre renaît dans les années 1990 avec deux missions de la NASA {{Incise |''[[Clementine]]'' et ''[[Lunar Prospector]]''}} qui découvrent des indices de la présence de [[glace d'eau]], notamment au [[Pôle Sud de la Lune|pôle Sud]]. À compter de la fin des années 1990, la Lune est la destination principale des sondes spatiales des [[Liste des agences spatiales|nouvelles nations spatiales]], notamment la [[Chine]], le [[Japon]] et l'[[Inde]]. De nouvelles [[Exploration de la Lune|missions habitées vers la Lune]], voire une [[Colonisation de la Lune|colonisation]], sont envisagées dans les {{nobr|années 2020}}.
La Lune est survolée pour la première fois par la sonde spatiale ''{{lnobr|Luna 2}}'' en 1959. Durant plus d'une décennie, elle est notamment étudiée par les programmes ''[[Programme Luna|Luna]]'' et ''[[Programme Apollo|Apollo]]'', respectivement [[Union des républiques socialistes soviétiques|soviétique]] et [[États-Unis|américain]]. Cette [[course à l'espace]] culmine en 1969 avec les premiers humains posant le pied sur la Lune lors de la mission ''{{lnobr|Apollo 11}}'' emportant [[Neil Armstrong]] et [[Buzz Aldrin]]. [[Liste des hommes ayant marché sur la Lune|Dix autres astronautes]] de la [[National Aeronautics and Space Administration|NASA]] foulent ensuite le [[sol lunaire]] jusqu'à ''{{lnobr|Apollo 17}}'' en 1972. Ces missions permettent de ramener sur Terre des [[Roche lunaire|roches lunaires]] qui, avec les observations effectuées sur place, permettent de développer la [[Géologie de la Lune|connaissance géologique de la Lune]], de sa [[Structure interne de la Lune|structure interne]] et de l'histoire de sa formation. Délaissée à partir de 1974 par les puissances spatiales, l'astre connaît un nouvel intérêt dans les années 1990, deux missions de la NASA {{Incise |''[[Clementine]]'' et ''{{lang|en|[[Lunar Prospector]]}}''}} découvrant des indices de la présence de [[Eau sur la Lune|glace d'eau]], notamment au [[Pôle Sud de la Lune|pôle Sud]]. À compter de la fin des années 1990, la Lune est la destination principale des sondes spatiales des [[Liste des agences spatiales|nouvelles nations spatiales]], notamment la [[Chine]], le [[Japon]] et l'[[Inde]]. De nouvelles [[Exploration de la Lune|missions habitées vers la Lune]], voire une [[Colonisation de la Lune|colonisation]], sont envisagées dans les années 2020.

En sa qualité de deuxième [[objet céleste]] du [[Sphère céleste|ciel terrestre]] par sa [[magnitude apparente]], après le Soleil, et du fait de son cycle régulier de [[Phase de la Lune|phases]] correspondant à sa [[période synodique]] de {{nobr|29,5 jours}}, la Lune sert de référence et d'influence culturelle aux [[Société (sciences sociales)|sociétés humaines]] depuis des temps immémoriaux. Celles-ci se retrouvent dans la langue, les [[calendrier lunaire|calendriers]], l'[[Lune dans la culture populaire|art]] et la [[Divinité lunaire|mythologie]].


Comme deuxième [[objet céleste]] après le Soleil avec la plus grande [[magnitude apparente]] dans le ciel terrestre et du fait de son cycle régulier de [[Phase de la Lune|phases]] correspondant à sa [[période synodique]] de {{Unité|29,5|jours}}, elle sert de référence et d'influence culturelle aux [[Société (sciences sociales) |sociétés humaines]] depuis des temps immémoriaux. Celles-ci se retrouvent dans la [[#Nom et étymologie|langue]], les [[calendrier lunaire|calendriers]], l'[[Lune dans la culture populaire|art]] et la [[Divinité lunaire |mythologie]], par exemple avec la déesse [[Luna (mythologie)|Luna]] dans la [[mythologie romaine]] ([[Séléné]] dans la [[mythologie grecque]]) qui lui donne son nom.
{{Sommaire|niveau=3}}
{{Sommaire|niveau=3}}


== Caractéristiques physiques ==
== Caractéristiques physiques ==
=== Masse et diamètre ===
=== Masse et dimensions ===
{{article détaillé|Masse de la Lune}}
{{article détaillé|Masse de la Lune}}
La masse de la Lune, {{Unité|7,346 e22 kg}}, est égale à un peu plus de 1 % de la [[Masse terrestre (unité)|masse terrestre]]. La [[gravité de surface]], {{Unité|1,62 m/s2}}, y est six fois plus petite que sur Terre. Ainsi, même si sa masse reste constante, un [[Homo sapiens|être humain]] sur la Lune voit son poids divisé par six ; de même, porter une [[combinaison spatiale]] de {{Unité|90|kg}} est équivalent à la sensation de porter une combinaison de {{Unité|15|kg}} sur Terre<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Plus léger sur la Lune |url=https://www.cite-espace.com/drole-despace/plus-leger-sur-la-lune/ |site=[[Cité de l'espace]] |consulté le=2020-12-02}}.</ref>. Par ailleurs, la [[vitesse de libération]] sur la Lune est plus faible que celle de la Terre, à {{Unité|2,38|km/s}} contre {{Unité|11,2|km/s}}<ref name=":0" />. Le [[champ gravitationnel]] de la Lune est mesuré en suivant l'[[effet Doppler]] des signaux radio émis par les appareils en orbite. Les principales caractéristiques de la gravité lunaire sont les [[Réplétion (astronomie)|réplétions]] (ou mascons), de grandes anomalies gravitationnelles positives associées à certains des [[Cratère d'impact|bassins d'impact]] géants, en partie causées par les [[Coulée de lave|coulées de lave]] basaltique dense qui remplissent les [[Mer lunaire|mers lunaires]]<ref name="pourlascience" />{{,}}<ref name=":4">{{article |langue=en |prénom=P. |nom=Muller |auteur2=Sjogren, W. |titre=Mascons: lunar mass concentrations |journal=[[Science (revue)|Science]] |volume=161 |numéro=3842 |date=1968 |pmid=17801458 |doi=10.1126/science.161.3842.680 |bibcode=1968Sci...161..680M |pages=680–684 |issn=0036-8075}}.</ref>{{,}}<ref>{{article |langue=en |auteur=Richard A. Kerr |titre=The Mystery of Our Moon's Gravitational Bumps Solved? |journal=[[Science (revue)|Science]] |volume=340 |numéro=6129 |date=12 avril 2013|pmid=23580504 |doi=10.1126/science.340.6129.138-a |pages=138–139 }}.</ref>. Ces anomalies influencent grandement l'orbite des engins spatiaux autour de la Lune. Cependant, les coulées de lave ne peuvent à elles seules expliquer toute la signature gravitationnelle ; des concentrations de masse indépendantes du [[volcanisme]] des mers ont été identifiées<ref name=":4" />{{,}}<ref>{{article |langue=en |auteur1=A. Konopliv |auteur2=S. Asmar |auteur3=E. Carranza |auteur4=W. Sjogren |auteur5=D. Yuan |titre=Recent gravity models as a result of the Lunar Prospector mission |journal=[[Icarus (journal)|Icarus]] |volume=50 |numéro=1 |date=2001 |doi=10.1006/icar.2000.6573 |bibcode=2001Icar..150....1K |url=http://techreports.jpl.nasa.gov/2000/00-1301.pdf |archiveurl=https://web.archive.org/web/20041113045200/http://techreports.jpl.nasa.gov/2000/00-1301.pdf |archivedate=13 November 2004 |pages=1–18 |citeseerx=10.1.1.18.1930 }}.</ref>.
[[Fichier:GRAIL's_gravity_map_of_the_moon.jpg|vignette|alt=Image de la Lune avec de nombreuses couleurs, notamment du rouge, du vert et du jaune, des points bleus étant à la place des cratères.|Carte du [[champ gravitationnel]] de la Lune réalisée par le ''[[Gravity Recovery and Interior Laboratory|GRAIL]]''<ref>{{Lien web |langue=en |titre=GRAIL's Gravity Map of the Moon |url=http://www.nasa.gov/mission_pages/grail/multimedia/zuber4.html |site=NASA |date=2016-03-25 |consulté le=2020-12-09}}.</ref>.]]
La Lune est un [[ellipsoïde de révolution|sphéroïde]] en raison de l'étirement créé par les [[Force de marée|forces de marée]], son grand axe étant déplacé de 30° par rapport à la [[Terre]] en raison d'anomalies gravitationnelles causées par ses [[Cratère d'impact|bassins d'impact]]. Sa forme est plus allongée que ce que les forces de marée actuelles peuvent expliquer. Ce « renflement fossile » suggère que la Lune s'est solidifiée lorsqu'elle orbitait à une distance moitié moindre de celle actuelle avec la Terre et qu'elle serait à présent trop froide pour que sa forme ne s'adapte à ce changement d'orbite<ref>{{Article |langue=en |auteur1=Garrick-Bethell |titre=The tidal-rotational shape of the Moon and evidence for polar wander |périodique=Nature |volume=512 |numéro=7513 |date=2014|pmid=25079322 |doi=10.1038/nature13639 |bibcode=2014Natur.512..181G |lire en ligne=https://escholarship.org/content/qt0012r6g6/qt0012r6g6.pdf?t=npc7m2 |archiveurl=https://web.archive.org/web/20200804071339/https://escholarship.org/content/qt0012r6g6/qt0012r6g6.pdf?t=npc7m2 |archivedate=4 August 2020 |consulté le=12 April 2020 |pages=181–184 }}.</ref>. Son [[Rayon équatorial et rayon polaire|rayon équatorial]] est de {{Unité|1738,1|km}} et son [[rayon polaire]] de {{Unité|1736,0|km}}, ce qui lui confère un [[aplatissement]] de {{Nombre|0,001}}, trois fois plus faible que celui de la Terre. Son rayon moyen est de {{unité|1737.4|km}}, ce qui correspond à 27 % du [[Rayon de la Terre|rayon terrestre]] environ<ref name=":0">{{Lien web |langue=en|titre=Moon Fact Sheet |url=https://nssdc.gsfc.nasa.gov/planetary/factsheet/moonfact.html |site=nssdc.gsfc.nasa.gov|consulté le=2020-12-02}}.</ref>.


<gallery mode="packed" caption="La Lune vue par le ''[[Lunar Reconnaissance Orbiter]]''.">
Sa masse étant de {{Unité|7,346|e=23|kg}}, un peu plus d'un pour cent de la [[Masse terrestre (unité)|masse terrestre]], la [[gravité de surface]] subie sur la Lune est bien plus faible que celle sur Terre : avec {{Unité|1,62|m/s|2}}, elle est six fois plus petite. Du coup, même si sa masse reste constante, un [[Homo sapiens|être humain]] sur la Lune verra son poids diminuer et être six fois plus léger ; de même, porter une [[combinaison spatiale]] de {{Unité|90|kg}} sera équivalent à la sensation de porter une combinaison de {{Unité|15|kg}} sur Terre<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Plus léger sur la Lune |url=https://www.cite-espace.com/drole-despace/plus-leger-sur-la-lune/ |site=Cité de l'Espace |consulté le=2020-12-02}}.</ref>. Par ailleurs, la [[vitesse de libération]] sur la Lune est plus faible que celle de la Terre, à {{Unité|2,38|km/s}} contre {{Unité|11,2|km/s}}<ref name=":0" />. Le [[champ gravitationnel]] de la Lune est mesuré en suivant l'[[effet Doppler]] des signaux radio émis par les appareils en orbite. Les principales caractéristiques de la gravité lunaire sont les [[Réplétion (astronomie)|réplétions]] (ou mascons), de grandes anomalies gravitationnelles positives associées à certains des [[Bassin d'impact|bassins d'impact]] géants, en partie causées par les [[Coulée de lave|coulées de lave]] basaltique dense qui remplissent les [[Mer lunaire|mers lunaires]]<ref name="pourlascience" />{{,}}<ref name=":4">{{article |langue=en |prénom=P. |nom=Muller |auteur2=Sjogren, W. |titre=Mascons: lunar mass concentrations |journal=[[Science (revue)|Science]] |volume=161 |numéro=3842 |date=1968 |pmid=17801458 |doi=10.1126/science.161.3842.680 |bibcode=1968Sci...161..680M |pages=680–684 }}.</ref>{{,}}<ref>{{article |langue=en |auteur=Richard A. Kerr |titre=The Mystery of Our Moon's Gravitational Bumps Solved? |journal=[[Science (revue)|Science]] |volume=340 |numéro=6129 |date=12 avril 2013|pmid=23580504 |doi=10.1126/science.340.6129.138-a |pages=138–139 }}.</ref>. Ces anomalies influencent grandement l'orbite des engins spatiaux autour de la Lune. Cependant, les coulées de lave ne peuvent à elles seules expliquer toute la signature gravitationnelle et il existe des concentrations de masse qui ne sont pas liées au [[volcanisme]] des mers<ref name=":4" />{{,}}<ref>{{article |langue=en |auteur1=A. Konopliv |auteur2=S. Asmar |auteur3=E. Carranza |auteur4=W. Sjogren |auteur5=D. Yuan |titre=Recent gravity models as a result of the Lunar Prospector mission |journal=[[Icarus (journal)|Icarus]] |volume=50 |numéro=1 |date=2001 |doi=10.1006/icar.2000.6573 |bibcode=2001Icar..150....1K |url=http://techreports.jpl.nasa.gov/2000/00-1301.pdf |archiveurl=https://web.archive.org/web/20041113045200/http://techreports.jpl.nasa.gov/2000/00-1301.pdf |archivedate=13 November 2004 |pages=1–18 |citeseerx=10.1.1.18.1930 }}.</ref>.
Fichier:Moon_nearside_LRO_5000_(2).png|alt=La face visible montre notamment des mers gris foncé, contrastant avec les terres gris clair.|<div style="text-align: center;">[[Face visible de la Lune]].

Fichier:Moon_farside_LRO_5000.jpg|alt=La face cachée n'a presque pas de mers et est de couleur grise presque uniforme, parsemée de plus de cratères.|<div style="text-align: center;">[[Face cachée de la Lune]].
<gallery mode="packed" heights="220" caption="La Lune vue par le ''[[Lunar Reconnaissance Orbiter]]''.">
Fichier:LRO WAC North Pole Mosaic (PIA14024).jpg|alt=Le pôle présente de nombreux cratères, certains restant toujours dans l'obscurité.|<div style="text-align: center;">[[Pôle Nord de la Lune]].
Fichier:Moon_nearside_LRO_5000_(2).png|<div style="text-align: center;">[[Face visible de la Lune]].|alt=La face visible montre notamment des mers gris foncées, contrastant avec les terres grises clair.</div>
Fichier:Moon_farside_LRO_5000.jpg|<div style="text-align: center;">[[Face cachée de la Lune]].|alt=La face cachée n'a presque pas de mer et est de couleur grise presque uniforme, parsemée de plus de cratères.</div>
Fichier:LRO WAC South Pole Mosaic.jpg|alt=Beaucoup de cratères au pôle Sud, le fond de la plupart étant dans l'ombre.|<div style="text-align: center;">[[Pôle Sud de la Lune]].
Fichier:LRO WAC North Pole Mosaic (PIA14024).jpg|<div style="text-align: center;">[[Pôle Nord de la Lune]].|alt=Le pôle présente de nombreux pôles, certains étant dans l'obscurité.</div>
Fichier:LRO WAC South Pole Mosaic.jpg|<div style="text-align: center;">[[Pôle Sud de la Lune]].|alt=Beaucoup de cratères au pôle Sud, le fond de la plupart étant dans l'ombre.</div>
</gallery>
</gallery>

La forme de la Lune est proche de celle d'une [[boule (solide)|sphère]]. En seconde approximation c'est un [[ellipsoïde de révolution|ellipsoïde]] légèrement aplati mais plus exactement un ellipsoïde triaxial. Son grand axe est déplacé de 30° par rapport à la [[Terre]] en raison d'anomalies gravitationnelles causées par ses [[Cratère d'impact|bassins d'impact]]<ref name=":0" />.

[[Fichier:GRAIL's_gravity_map_of_the_moon.jpg| vignette| alt=Image de la Lune montrant de nombreuses couleurs, notamment du rouge, du vert et du jaune, des points bleus étant à la place des cratères.| Carte du [[champ gravitationnel]] de la Lune réalisée par le ''[[Gravity Recovery and Interior Laboratory|GRAIL]]''<ref>{{Lien web |langue=en |titre=GRAIL's Gravity Map of the Moon |url=http://www.nasa.gov/mission_pages/grail/multimedia/zuber4.html |site=NASA |date=2016-03-25 |consulté le=2020-12-09}}.</ref>.]]
Sa forme est plus allongée que ce que les forces de marée actuelles peuvent expliquer. Ce « renflement fossile » suggère que la Lune s'est solidifiée lorsqu'elle orbitait à une distance moitié moindre de celle actuelle avec la Terre et qu'elle serait à présent trop froide pour que sa forme ne s'adapte à ce changement d'orbite<ref>{{Article |langue=en |auteur1=Garrick-Bethell |titre=The tidal-rotational shape of the Moon and evidence for polar wander |périodique=Nature |volume=512 |numéro=7513 |date=2014|pmid=25079322 |doi=10.1038/nature13639 |bibcode=2014Natur.512..181G |lire en ligne=https://escholarship.org/content/qt0012r6g6/qt0012r6g6.pdf?t=npc7m2 |archiveurl=https://web.archive.org/web/20200804071339/https://escholarship.org/content/qt0012r6g6/qt0012r6g6.pdf?t=npc7m2 |archivedate=4 August 2020 |consulté le=12 April 2020 |pages=181–184 }}.</ref>. Son [[Rayon équatorial et rayon polaire|rayon équatorial]] est de {{Unité|1738,1|km}} et son [[Rayon équatorial et rayon polaire|rayon polaire]] de {{Unité|1736,0|km}}, ce qui lui confère un [[aplatissement]] de {{Nombre|0,001}}, trois fois plus faible que celui de la Terre. Son rayon moyen est de {{unité|1737.4|km}}, ce qui correspond à 27 % du [[Rayon de la Terre|rayon terrestre]] environ<ref name=":0">{{Lien web |langue=en|titre=Moon Fact Sheet |url=https://nssdc.gsfc.nasa.gov/planetary/factsheet/moonfact.html |site=nssdc.gsfc.nasa.gov|consulté le=2020-12-02}}.</ref>.


=== Structure interne et composition ===
=== Structure interne et composition ===
{{Article détaillé|Géologie de la Lune|Structure interne de la Lune|Océan magmatique lunaire}}
{{Article détaillé|Géologie de la Lune|Structure interne de la Lune|Océan magmatique lunaire}}
[[Fichier:Affiche de la Lune.png|vignette|droite|redresse=1.5|[[Structure interne de la Lune]].|alt=Image en coupe de la Lune, montrant son petit noyau coloré en rouge et en trois states et son manteau de façon grise uniforme.]]
[[Fichier:Affiche de la lune.svg|vignette|droite|redresse=1.5|[[Structure interne de la Lune]].|alt=Image en coupe de la Lune, montrant son petit noyau coloré en rouge et en trois states et son manteau de façon grise uniforme.]]
La Lune est un corps [[Différenciation planétaire|différencié]], structuré en une [[Croûte planétaire|croûte]], un [[Manteau planétaire|manteau]] et un [[Noyau planétaire|noyau]] distincts<ref name=":14">{{Lien web |titre=Inside the Moon {{!}} About the Moon |url=https://moon.nasa.gov/about/what-is-inside-the-moon |site=Moon: NASA Science |consulté le=2020-12-09}}.</ref>. Il s'agit du deuxième satellite naturel le plus dense du [[Système solaire]] après [[Io (lune)|Io]], un satellite de [[Jupiter (planète)|Jupiter]]<ref name="Schubert2004">{{chapitre| langue=en| nom=Schubert| prénom=J.|et al.=oui| titre ouvrage=Jupiter: The Planet, Satellites, and Magnetosphere| année=2004| éditeur=[[Cambridge University Press]]| isbn=978-0-521-81808-7| pages=281-306| titre chapitre=Interior composition, structure, and dynamics of the Galilean satellites}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Solar System Small Worlds Fact Sheet |url=https://nssdc.gsfc.nasa.gov/planetary/factsheet/galileanfact_table.html |site=nssdc.gsfc.nasa.gov |consulté le=2020-12-09}}.</ref>. Cependant, son noyau (probablement constitué de [[fer]] [[métal]]lique [[Alliage|allié]] à une petite quantité de [[soufre]] et de [[nickel]]) est petit, avec un rayon d'environ {{Unité|350|kilomètres}} ou moins, soit 20 % du rayon de la Lune<ref name="W06" />. Les analyses de la rotation variable dans le temps de la Lune indiquent qu'il est au moins partiellement fondu et qu'il existe donc un noyau interne solide entouré d'un noyau externe liquide. Il serait ainsi [[état solide|solide]] jusqu'à peut-être {{Unité|240|km}} du centre puis [[liquide]] jusqu'à un peu plus de {{Unité|300|km}}<ref>{{Lien web |langue=en |titre=In Depth {{!}} Earth's Moon |url=https://solarsystem.nasa.gov/moons/earths-moon/in-depth |site=NASA Solar System Exploration |consulté le=2020-12-09}}.</ref>{{,}}<ref>{{article |langue=en |prénom=J. G. |nom=Williams |prénom2=S. G. |nom2=Turyshev |prénom3=D. H. |nom3=Boggs |prénom4=J. T. |nom4=Ratcliff |titre=Lunar laser ranging science: Gravitational physics and lunar interior and geodesy |périodique=[[Advances in Space Research]] |volume=37 |numéro=1 |année=2006 |doi=10.1016/j.asr.2005.05.013 |bibcode=2006AdSpR..37...67W |arxiv=gr-qc/0412049 |pages=67-71 }}.</ref>.
La Lune est un corps [[Différenciation planétaire|différencié]], structuré en une [[Croûte planétaire|croûte]], un [[Manteau planétaire|manteau]] et un [[Noyau planétaire|noyau]] distincts<ref name=":14">{{Lien web |langue=en |titre=Inside the Moon |série=About the Moon |url=https://moon.nasa.gov/about/what-is-inside-the-moon |site=Moon: NASA Science |consulté le=2020-12-09}}.</ref>. Il s'agit du deuxième [[satellite naturel]] le plus dense du [[Système solaire]] après [[Io (lune)|Io]], un des satellites de [[Jupiter (planète)|Jupiter]]<ref name="Schubert2004">{{chapitre| langue=en| nom=Schubert| prénom=J.|et al.=oui| titre ouvrage=Jupiter: The Planet, Satellites, and Magnetosphere| année=2004| éditeur=[[Cambridge University Press]]| isbn=978-0-521-81808-7| pages=281-306| titre chapitre=Interior composition, structure, and dynamics of the Galilean satellites}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Solar System Small Worlds Fact Sheet |url=https://nssdc.gsfc.nasa.gov/planetary/factsheet/galileanfact_table.html |site=nssdc.gsfc.nasa.gov |consulté le=2020-12-09}}.</ref>. Cependant, son noyau (probablement constitué de [[fer]] [[métal]]lique [[Alliage|allié]] à une petite quantité de [[soufre]] et de [[nickel]]) ne fait qu'environ {{Unité|350|kilomètres}} de rayon au plus, soit 20 % du rayon de la Lune<ref name="W06" />. Les analyses des variations de la rotation de la Lune indiquent qu'il est au moins partiellement fondu et qu'il serait ainsi [[état solide|solide]] jusqu'à {{Unité|240|km}} du centre puis [[liquide]] jusqu'à un peu plus de {{Unité|300|km}}<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Earth's Moon |url=https://solarsystem.nasa.gov/moons/earths-moon/in-depth |site=NASA Solar System Exploration |consulté le=2020-12-09}}.</ref>{{,}}<ref>{{article |langue=en |prénom=J. G. |nom=Williams |prénom2=S. G. |nom2=Turyshev |prénom3=D. H. |nom3=Boggs |prénom4=J. T. |nom4=Ratcliff |titre=Lunar laser ranging science: Gravitational physics and lunar interior and geodesy |périodique=[[Advances in Space Research]] |volume=37 |numéro=1 |année=2006 |doi=10.1016/j.asr.2005.05.013 |bibcode=2006AdSpR..37...67W |arxiv=gr-qc/0412049 |pages=67-71 }}.</ref>.


{| class="wikitable floatleft" style="margin-right:1em;text-align:center;"
{| class="wikitable floatleft" style="margin-right:1em;text-align:center;"
|+Composition chimique de la surface de la Lune<ref>{{Ouvrage| langue=en| prénom1=Stuart R.| nom1=Taylor| titre=Lunar Science| sous-titre=a Post-Apollo View| lieu=Oxford| éditeur=[[Pergamon Press]]| année=1975| passage=64| isbn=978-0-08-018274-2}}.</ref>
|+Composition chimique de la surface de la Lune<ref>{{Ouvrage| langue=en| prénom1=Stuart R.| nom1=Taylor| titre=Lunar Science| sous-titre=a Post-Apollo View| lieu=Oxford| éditeur=[[Pergamon Press]]| année=1975| passage=64| isbn=978-0-08-018274-2}}.</ref>
! rowspan="2" valign="top" | Composant
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! rowspan="2" valign="top" | [[Formule chimique|Formule<br />chimique]]
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Autour du noyau se trouve une couche limite de [[roche]]s [[fusion partielle|partiellement fondues]] jusqu'à environ {{Unité|500|km}} du centre<ref>{{lien web |langue=en |prénom1=D. |nom1=Brown |prénom2=J. |nom2=Anderson |titre=NASA Research Team Reveals Moon Has Earth-Like Core |url=http://www.nasa.gov/topics/moonmars/features/lunar_core.html |site=[[National Aeronautics and Space Administration|NASA]] |date=6 janvier 2011 |archiveurl=https://www.webcitation.org/66BdXGozx?url=http://www.nasa.gov/topics/moonmars/features/lunar_core.html |archivedate=15 March 2012 |deadurl=no }}.</ref>{{,}}<ref name="Weber2011">{{article |langue=en |prénom1=R. C. |nom1=Weber |prénom2=P.-Y. |nom2=Lin |prénom3=E. J. |nom3=Garnero |prénom4=Q. |nom4=Williams |titre=Seismic Detection of the Lunar Core |journal=[[Science (revue)|Science]] |volume=331 |numéro=6015 |date=21 janvier 2011 |pmid=21212323 |doi=10.1126/science.1199375 |bibcode=2011Sci...331..309W |lire en ligne=http://www.earth.northwestern.edu/people/seth/351/lunarcore.2011.pdf |archiveurl=https://web.archive.org/web/20151015035756/http://www.earth.northwestern.edu/people/seth/351/lunarcore.2011.pdf# |archivedate=15 October 2015 |consulté le=10 avril 2017 |format=pdf |pages=309-312 |prénom5=P. |nom5=Lognonné |df=dmy-all }}.</ref>. Au-delà de cette couche se trouvent le [[Manteau planétaire|manteau]] et la [[Croûte planétaire|croûte]], tous deux formés de roches solides mais de compositions [[composition chimique|chimiques]] et [[composition minéralogique|minéralogiques]] différentes. La croûte, épaisse d'environ {{Unité|50|kilomètres}} en moyenne, affleure dans les « terres » ; elle est présente aussi dans les « mers », mais recouverte par d'épaisses couches de [[lave]]<ref name=":14" />{{,}}<ref name="W06" />.
Autour du noyau se trouve une couche limite de [[roche]]s [[fusion partielle|partiellement fondues]] jusqu'à environ {{Unité|500|km}} du centre<ref>{{lien web |langue=en |prénom1=D. |nom1=Brown |prénom2=J. |nom2=Anderson |titre=NASA Research Team Reveals Moon Has Earth-Like Core |url=http://www.nasa.gov/topics/moonmars/features/lunar_core.html |site=[[National Aeronautics and Space Administration|NASA]] |date=6 janvier 2011 |archiveurl=https://www.webcitation.org/66BdXGozx?url=http://www.nasa.gov/topics/moonmars/features/lunar_core.html |archivedate=15 March 2012 |deadurl=no }}.</ref>{{,}}<ref name="Weber2011">{{article |langue=en |prénom1=R. C. |nom1=Weber |prénom2=P.-Y. |nom2=Lin |prénom3=E. J. |nom3=Garnero |prénom4=Q. |nom4=Williams |titre=Seismic Detection of the Lunar Core |journal=[[Science (revue)|Science]] |volume=331 |numéro=6015 |date=21 janvier 2011 |pmid=21212323 |doi=10.1126/science.1199375 |bibcode=2011Sci...331..309W |lire en ligne=http://www.earth.northwestern.edu/people/seth/351/lunarcore.2011.pdf |archiveurl=https://web.archive.org/web/20151015035756/http://www.earth.northwestern.edu/people/seth/351/lunarcore.2011.pdf# |archivedate=15 October 2015 |consulté le=10 avril 2017 |format=pdf |pages=309-312 |prénom5=P. |nom5=Lognonné }}.</ref>. Au-delà de cette couche se trouvent le [[Manteau planétaire|manteau]] et la [[Croûte planétaire|croûte]], tous deux formés de roches solides mais de compositions [[composition chimique|chimiques]] et [[composition minéralogique|minéralogiques]] différentes. La croûte, épaisse d'environ {{Unité|50|kilomètres}} en moyenne, affleure dans les « terres » ; elle est présente aussi dans les « mers », mais recouverte par d'épaisses couches de [[lave]]<ref name=":14" />{{,}}<ref name="W06" />.


[[Fichier:Erdtrabant Mond Darstellung seiner Oberflächenstrukturen.jpg|gauche|vignette|Image en couleurs [[Saturation (colorimétrie)|saturées]] de la surface lunaire. Le brun rougeâtre et rouille provient de minerais de fer et le bleuâtre de minerais d'oxyde de titane.]]
L'origine de cette structure interne serait la [[Cristallisation fractionnée (géologie)|cristallisation fractionnée]] d'un [[océan magmatique lunaire]] peu après la [[formation de la Lune]], il y a {{Unité|4,5|milliards d'années}}<ref>{{article |langue=en |prénom1=A. |nom1=Nemchin |prénom2=N. |nom2=Timms |prénom3=R. |nom3=Pidgeon |prénom4=T. |nom4=Geisler |titre=Timing of crystallization of the lunar magma ocean constrained by the oldest zircon |périodique=[[Nature Geoscience]] |volume=2 |numéro=2 |date=2009 |doi=10.1038/ngeo417 |bibcode=2009NatGe...2..133N |pages=133-136 |nom5=Reddy |prénom5=S. |nom6=Meyer |prénom6=C. |hdl=20.500.11937/44375 }}.</ref>. Le refroidissement de cet océan magmatique aurait d'abord produit la [[précipité|précipitation]] et la [[sédimentation]] de cristaux d'[[olivine]], de [[clinopyroxène]] et d'[[orthopyroxène]] formant un manteau [[mafique]] puis, après qu'environ les trois quarts de l'océan magmatique se soient cristallisés, la formation et la flottation de cristaux de [[plagioclase]] est à l'origine de la croûte{{Note|groupe=note|L'[[olivine]] et les [[Pyroxène|pyroxènes]] sont plus denses que le liquide magmatique dont ils précipitent, alors que le [[plagioclase]] est moins dense : les premiers coulent mais le dernier flotte.}}{{,}}<ref name="S06">{{article| langue=en| nom1=Shearer| prénom1=Charles K.| nom2=Hess| prénom2=Paul C.| nom3=Wieczorek| prénom3=Mark A.| nom4=Pritchard| prénom4=Matt E.| nom5=Parmentier| prénom5=E. Mark| et al.=oui| titre=Thermal and magmatic evolution of the Moon| périodique=[[Reviews in Mineralogy and Geochemistry]]| volume=60| numéro=1| pages=365-518| année=2006| doi=10.2138/rmg.2006.60.4| bibcode = 2006RvMG...60..365S}}.</ref>. Les derniers liquides à cristalliser, pris entre la croûte et le manteau, auraient été fortement enrichis en [[Élément incompatible|éléments incompatibles]], parmi lesquels des [[radioisotope|éléments radioactifs]] [[KREEP]] producteurs de chaleur<ref name="pourlascience" />{{,}}<ref name="W06">{{article| langue=en| nom1=Wieczorek| prénom1=Mark A.| nom2=Jolliff| prénom2=Bradley L.| nom3=Khan| prénom3=Amir| nom4=Pritchard| prénom4=Matthew E.| nom5=Weiss| prénom5=Benjamin P.| et al.=oui| titre=The constitution and structure of the lunar interior| périodique=[[Reviews in Mineralogy and Geochemistry]]| volume=60| numéro=1| pages=221-364| année=2006| doi=10.2138/rmg.2006.60.3| bibcode = 2006RvMG...60..221W}}.</ref>. Cependant, ce modèle n'explique pas complètement les caractéristiques observées de la composition de la surface, notamment des dissymétries de la répartition du [[thorium]] entre les faces visibles et cachées<ref>{{article |auteur=Philippe Ribeau-Gésippe |titre=Lune : une nouvelle vision de la face cachée |journal=[[Pour la Science]].fr |date=24/02/2009 |url=http://www.pourlascience.fr/ewb_pages/a/actu-lune-une-nouvelle-vision-de-la-face-cachee-20291.php }}.</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|langue=en|auteur1=National Research Council|titre=The scientific context for Exploration of the Moon|lieu=[[États-Unis]]|éditeur=National Academies Press|date=2001|pages totales=120|isbn=978-0-309-10919-2|lire en ligne=http://lroc.sese.asu.edu/files/FactSheets/ExplorationofMoon.pdf|titre chapitre=Chap 2. Current understanding of early Earth and the Moon}}.</ref>.
L'origine de cette structure interne serait la [[Cristallisation fractionnée (géologie)|cristallisation fractionnée]] d'un [[océan magmatique lunaire]] peu après la [[formation de la Lune]], évènement qui remonterait à {{nobr|4,5 milliards}} d'années environ<ref>{{article |langue=en |prénom1=A. |nom1=Nemchin |prénom2=N. |nom2=Timms |prénom3=R. |nom3=Pidgeon |prénom4=T. |nom4=Geisler |titre=Timing of crystallization of the lunar magma ocean constrained by the oldest zircon |périodique=[[Nature Geoscience]] |volume=2 |numéro=2 |date=2009 |doi=10.1038/ngeo417 |bibcode=2009NatGe...2..133N |pages=133-136 |nom5=Reddy |prénom5=S. |nom6=Meyer |prénom6=C. |hdl=20.500.11937/44375 }}.</ref>. Le refroidissement de cet océan magmatique aurait d'abord produit la [[précipité|précipitation]] et la [[sédimentation]] de cristaux d'[[olivine]], de [[Pyroxène|clinopyroxène]] et d'[[Pyroxène|orthopyroxène]] formant un manteau [[mafique]] puis, après que les trois quarts environ de l'océan magmatique se sont cristallisés, la formation et la flottation de cristaux de [[plagioclase]] sont à l'origine de la croûte{{Note|groupe=alpha|L'[[olivine]] et les [[pyroxène]]s sont plus denses que le liquide magmatique dont ils précipitent, alors que le [[plagioclase]] est moins dense : les premiers coulent mais le dernier flotte.}}{{,}}<ref name="S06">{{article| langue=en| nom1=Shearer| prénom1=Charles K.| nom2=Hess| prénom2=Paul C.| nom3=Wieczorek| prénom3=Mark A.| nom4=Pritchard| prénom4=Matt E.| nom5=Parmentier| prénom5=E. Mark| et al.=oui| titre=Thermal and magmatic evolution of the Moon| périodique=[[Reviews in Mineralogy and Geochemistry]]| volume=60| numéro=1| pages=365-518| année=2006| doi=10.2138/rmg.2006.60.4| bibcode = 2006RvMG...60..365S}}.</ref>. Les derniers liquides à cristalliser, pris entre la croûte et le manteau, auraient été fortement enrichis en [[Élément incompatible|éléments incompatibles]], parmi lesquels des [[radioisotope|éléments radioactifs]] [[KREEP]] producteurs de chaleur<ref name="pourlascience" />{{,}}<ref name="W06">{{article| langue=en| nom1=Wieczorek| prénom1=Mark A.| nom2=Jolliff| prénom2=Bradley L.| nom3=Khan| prénom3=Amir| nom4=Pritchard| prénom4=Matthew E.| nom5=Weiss| prénom5=Benjamin P.| et al.=oui| titre=The constitution and structure of the lunar interior| périodique=[[Reviews in Mineralogy and Geochemistry]]| volume=60| numéro=1| pages=221-364| année=2006| doi=10.2138/rmg.2006.60.3| bibcode = 2006RvMG...60..221W}}.</ref>. Cependant, ce modèle n'explique pas complètement les caractéristiques observées de la composition de la surface, notamment des dissymétries de la répartition du [[thorium]] entre les faces visibles et cachées<ref>{{article |auteur=Philippe Ribeau-Gésippe |titre=Lune : une nouvelle vision de la face cachée |journal=[[Pour la science]] |date=24/02/2009 |url=http://www.pourlascience.fr/ewb_pages/a/actu-lune-une-nouvelle-vision-de-la-face-cachee-20291.php }}.</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage |langue=en |auteur institutionnel=National Research Council |titre=The scientific context for Exploration of the Moon |lieu=[[États-Unis]] |éditeur=National Academies Press |année=2001 |pages totales=120 |isbn=978-0-309-10919-2 |lire en ligne=http://lroc.sese.asu.edu/files/FactSheets/ExplorationofMoon.pdf |format=pdf |numéro chapitre=2 |titre chapitre=Current understanding of early Earth and the Moon}}.</ref>.


La cartographie [[géochimie|géochimique]] de la surface lunaire, réalisée à partir des [[Orbiteur|orbiteurs]], est en accord avec cette perspective : la surface des hauts plateaux (« terres »), représentative de la croûte, est principalement constituée d'[[anorthosite]]s, des [[roche magmatique|roches ignées]] principalement composées de [[plagioclase]]<ref name="L06">{{article |langue=en |prénom1=Paul |nom1=Lucey |prénom2=Randy L. |nom2=Korotev |prénom3=Jeffrey J. |nom3=Gillis |prénom4=Larry A. |nom4=Taylor |et al.=oui |titre=Understanding the lunar surface and space-Moon interactions |périodique=[[Reviews in Mineralogy and Geochemistry]] |volume=60 |numéro=1 |année=2006 |doi=10.2138/rmg.2006.60.2 |bibcode=2006RvMG...60...83L |pages=83-219 |nom5=Lawrence |prénom5=David }}.</ref> ; celle des « mers », comme celle des échantillons de [[Roche lunaire|roches lunaires]] recueillis sur place, sont des laves de composition [[mafique]], plus riches en [[fer]] que les [[basalte]]s [[terre]]stres<ref name="W06" />.
La cartographie [[géochimie|géochimique]] de la surface lunaire, réalisée à partir des [[orbiteur]]s, est en accord avec cette perspective : la surface des hauts plateaux (« terres »), représentative de la croûte, est principalement constituée d'[[anorthosite]]s, des [[roche magmatique|roches ignées]] principalement composées de [[plagioclase]]<ref name="L06">{{article |langue=en |prénom1=Paul |nom1=Lucey |prénom2=Randy L. |nom2=Korotev |prénom3=Jeffrey J. |nom3=Gillis |prénom4=Larry A. |nom4=Taylor |et al.=oui |titre=Understanding the lunar surface and space-Moon interactions |périodique=[[Reviews in Mineralogy and Geochemistry]] |volume=60 |numéro=1 |année=2006 |doi=10.2138/rmg.2006.60.2 |bibcode=2006RvMG...60...83L |pages=83-219 |nom5=Lawrence |prénom5=David }}.</ref> ; celle des « mers », comme celle des échantillons de [[Roche lunaire|roches lunaires]] recueillis sur place, sont des laves de composition [[mafique]], plus riches en [[fer]] que les [[basalte]]s [[terre]]stres<ref name="W06" />.


=== Champ magnétique ===
{{Clr}}
[[Fichier:Rimae Sirsalis.jpg|vignette|alt=Image en vue de dessus de la surface lunaire, avec des cratères diffus.|[[Rimae Sirsalis]], une zone lunaire relativement magnétisée<ref>{{Article |langue=en |prénom1=L. J. |nom1=Srnka |prénom2=J. L. |nom2=Hoyt |prénom3=J. V. S. |nom3=Harvey |prénom4=J. E. |nom4=McCoy |titre=A study of the Rima Sirsalis lunar magnetic anomaly |périodique=Physics of the Earth and Planetary Interiors |volume=20 |numéro=2 |date=1979-11-01 |issn=0031-9201 |doi=10.1016/0031-9201(79)90051-7 |lire en ligne=http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/0031920179900517 |consulté le=2020-12-04 |pages=281–290 }}.</ref>.]]

==== Champ magnétique actuel ====
Le [[magnétomètre]] MAG et le [[réflectomètre]] d’électrons du ''[[Lunar Prospector]]'' permettent en 2008 d'obtenir la première carte complète des [[Champ magnétique|champs magnétiques]] lunaires<ref name=":15">{{Article |langue=en |prénom1=D. L. |nom1=Mitchell |prénom2=J. S. |nom2=Halekas |prénom3=R. P. |nom3=Lin |prénom4=S. |nom4=Frey |titre=Global mapping of lunar crustal magnetic fields by Lunar Prospector |périodique=Icarus |volume=194 |date=2008-04-01 |issn=0019-1035 |doi=10.1016/j.icarus.2007.10.027 |lire en ligne=http://adsabs.harvard.edu/abs/2008Icar..194..401M |consulté le=2020-12-04 |pages=401–409 }}.</ref>. Elle révèle que les bassins d'impacts dominent la distribution de ces champs, les plus faibles (inférieurs à {{Unité|0,2|nT}}) se trouvant dans les bassins les plus grands et les plus récents, [[Mare Orientale]] et [[Mare Imbrium]], tandis que les champs les plus forts (supérieurs à {{Unité|40|nT}}) sont mesurés au-dessus des surfaces diamétralement opposées à ces mêmes bassins. Les plus forts champs relevés correspondent à moins d'un centième du [[champ magnétique terrestre]]<ref name=":15" />.

Le champ magnétique lunaire est entièrement dû à la magnétisation des roches crustales, et aujourd'hui la Lune ne possède pas de [[champ magnétique planétaire]] dipolaire<ref name="Mighani2020">{{Article |langue=en |auteur1=S. Mighani |auteur2=H. Wang |auteur3=D.L. Shuster |auteur4=C.S. Borlina |titre=The end of the lunar dynamo |périodique=Science Advances |volume=6 |numéro=1 |date=2020 |pmid=31911941 |pmcid=6938704 |doi=10.1126/sciadv.aax0883 |bibcode=2020SciA....6..883M|pages=eaax0883 }}.</ref>.

Une partie de la magnétisation peut provenir de champs magnétiques transitoires générés lors d'impacts importants. Ces impacts créent l'expansion d'un nuage de [[État plasma|plasma]] lors de l'impact, générant un champ magnétique ambiant. Ceci est confirmé par l'emplacement apparent des plus grandes magnétisations de la croûte près des [[point antipodal|antipodes]] des bassins d'impact géants<ref>{{Article |langue=en |auteur1=L.L. Hood |auteur2=Z. Huang |titre=Formation of magnetic anomalies antipodal to lunar impact basins: Two-dimensional model calculations |périodique=[[Journal of Geophysical Research]] |volume=96 |numéro=B6 |date=1991|doi=10.1029/91JB00308 |bibcode=1991JGR....96.9837H|pages=9837–9846 }}.</ref>. Cependant, la majeure partie de la magnétisation est héritée d'une époque où la Lune possédait un champ magnétique global, à l'instar de la Terre et d'autres planètes.

==== Histoire du champ magnétique lunaire ====
La présence d'un champ magnétique global peu après la formation de la Lune est attestée par l'[[Paléomagnétisme#Aimantation thermorémanente|aimantation rémanente]] de ses roches les plus anciennes<ref name="pourlascience" />. L'étude détaillée d'un échantillon de [[troctolite]] vieux de {{unité|4.25|[[milliard d'années|Ga]]}} ramené lors des missions ''Apollo'' démontre l'existence d'un [[paléomagnétisme|paléo-champ]] d'une intensité de {{unité|20 à 40 [[microtesla|µT]]}} {{Incise|donc très comparable à celle du [[champ magnétique terrestre]] actuel}} qui aurait progressivement décliné et qui se serait terminé au moins après il y a {{Unité|2,5|Ga}}<ref name="GB2009">{{article |langue=en |prénom1=Ian |nom1=Garrick-Bethell |prénom2=Benjamin P. |nom2=Weiss |prénom3=David L. |nom3=Shuster |prénom4=Jennifer |nom4=Buz |titre=Early Lunar Magnetism |périodique=[[Science (revue)|Science]] |volume=323 |numéro=5912 |année=2009 |pmid=19150839 |doi=10.1126/science.1166804 |bibcode=2009Sci...323..356G |passage=356–359 }}.</ref>. Ce résultat confirme la présence d'un [[Effet dynamo (astrophysique)|effet dynamo]] à cette époque, mais ne permet pas d'en connaître précisément le mécanisme ([[convection]] thermique ou solutale, notamment)<ref name="pourlascience" />{{,}}<ref>{{article |langue=en |auteur1=Ian Garrick-Bethell |auteur2=Benjamin P. Weiss |auteur3=David L. Shuster |auteur4=Sonia M. Tikoo |auteur5=Marissa M. Tremblay |titre=Further evidence for early lunar magnetism from troctolite 76535 |périodique={{lang|en|Journal of Geophysical Research: Planets}} |volume=122 |numéro=1 |mois=janvier |année=2017 |doi=10.1002/2016JE005154 |pages=76-93 }}.</ref>.

Les études [[paléomagnétisme|paléomagnétiques]] menées de 2009 à 2014 montrent qu'une dynamo lunaire a fonctionné entre au moins {{unité|4,25 et 1,92 Ga}} et qu'une période de champ élevé (avec une intensité moyenne du champ d'environ {{unité|77 μT}} en surface) a perduré entre {{unité|3,85 et 3,56 Ga}}, suivie d'une baisse de l'intensité de surface jusqu'en dessous de {{unité|4 μT}} vers {{unité|3,19 Ga}}<ref>{{Article| langue=en| titre=Constraining the Decline of the Lunar Dynamo Field at ≈3.1 Ga Through Paleomagnetic Analyses of {{nobr|Apollo 12}} Mare Basalts| auteur1=B. E. Strauss| auteur2=S. M. Tikoo| auteur3=J. Gross| auteur4=J. B. Setera| auteur5=B. Turrin| périodique=[[Journal of Geophysical Research|JGR-Planets]]| volume=126| numéro=3| numéro article=e2020JE006715| date=mars 2021| doi=10.1029/2020JE006715}}.</ref>. Deux études ultérieures, en 2017<ref>{{Article| langue=en| titre=A two‐billion‐year history for the lunar dynamo| auteur1=S. M. Tikoo| auteur2=B. P. Weiss| auteur3=D. L. Shuster| auteur4=C. Suavet| auteur5=H. Wang| auteur6=T. L. Grove| périodique=[[Science Advances]]| volume=3| date=2017| pages=1-10| doi=10.1126/sciadv.1700207}}.</ref> et 2020<ref name=Mighani2020/>, montrent que la baisse d'un ordre de grandeur des paléointensités lunaires entre {{unité|3,56 et 3,19 Ga}} a été suivie d'une période de champ bas (intensités du champ de surface de l'ordre de {{unité|5 μT}}) puis d'une seconde et dernière période de déclin entre {{unité|1,92 et 0,8 Ga}}, qui s'est terminée par l'arrêt de la dynamo lunaire, signe d'une [[Cristallisation fractionnée (géologie)|cristallisation]] complète du noyau lunaire. Deux hypothèses sont proposées pour expliquer la succession de deux périodes stables, l'une à champ haut et la suivante à champ bas : (1) deux mécanismes de dynamo distincts ont pu fonctionner, le premier générant un champ fort jusqu'à son effondrement et le second maintenant un champ faible, ou bien (2) un unique mécanisme de dynamo était bistable, passant d'un état de champ élevé à un état de champ bas<ref>{{Article| langue=en| titre=Constraining the Decline of the Lunar Dynamo Field at ≈3.1 Ga Through Paleomagnetic Analyses of {{nobr|Apollo 12}} Mare Basalts| auteur1=B. E. Strauss| auteur2=S. M. Tikoo| auteur3=J. Gross| auteur4=J. B. Setera| auteur5=B. Turrin| périodique=[[Journal of Geophysical Research|{{lang|en|JGR Planets}}]] | volume=126| numéro=3| date=mars 2021| numéro article=e2020JE006715| doi=10.1029/2020JE006715}}.</ref>.


=== Sélénographie ===
=== Sélénographie ===
{{Article détaillé|Sélénographie}}
{{Article détaillé|Sélénographie}}

[[Fichier:Topographic_Globe_of_the_Mooon.gif|gauche|vignette| Globe topographique de la Lune à partir des données du ''LRO''.|alt=Animation en rotation du globe la surface étant à moitié orange et l'autre bleue.]]
[[Fichier:MoonTopoGeoidUSGS-fr.jpg|vignette|alt=A gauche la face visible, à droite la face cachée. La face visible est surtout colorée en blue et vert, la cachée a une grosse zone rouge.|Carte topographique à partir des données du [[Lunar Reconnaissance Orbiter|''LRO'']] (2010)<ref>{{Lien web |langue=en |titre=NASA - LRO Camera Team Releases High Resolution Global Topographic Map of Moon |url=https://www.nasa.gov/mission_pages/LRO/news/lro-topo.html |site=www.nasa.gov |consulté le=2020-12-09}}.</ref>.]]
[[Fichier:MoonTopoGeoidUSGS-fr.jpg|vignette|alt=À gauche la face visible, à droite la face cachée. La face visible est surtout colorée en bleu et vert, celle cachée comporte une grosse zone rouge.|Carte topographique à partir des données du [[Lunar Reconnaissance Orbiter|LRO]] (2010)<ref>{{Lien web |langue=en |titre=NASA - LRO Camera Team Releases High Resolution Global Topographic Map of Moon |url=https://www.nasa.gov/mission_pages/LRO/news/lro-topo.html |site=NASA |consulté le=2020-12-09}}.</ref>.]]
La [[topographie]] de la Lune, aussi appelée [[sélénographie]], est mesurée par [[Lidar|altimétrie laser]] et [[stéréoscopie]]<ref>{{article |langue=en |auteur1=[[Paul Spudis]] |auteur2=A. Cook |auteur3=M. Robinson |auteur4=B. Bussey |titre=Topography of the South Polar Region from Clementine Stereo Imaging |journal=Workshop on New Views of the Moon: Integrated Remotely Sensed, Geophysical, and Sample Datasets |date=janvier 1998|bibcode=1998nvmi.conf...69S|page=69 }}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |nom=Erwan Mazarico |titre=Lunar Gravity Field: GRGM1200A |url=https://pgda.gsfc.nasa.gov/products/50 |site=Planetary Geology, Geophysics and Geochemistry Laboratory |éditeur=NASA |consulté le=2020-12-09}}.</ref>. Son relief le plus visible est le [[bassin Pôle Sud-Aitken]], d'un diamètre d'environ {{unité|2500|km}}, le plus grand cratère de la Lune et un des plus grands [[cratère d'impact|cratères d'impact]] du Système solaire, dont le choc aurait fait basculer l'[[axe de rotation]] de l'astre de 15°<ref name="pourlascience" />{{,}}<ref name="Spudis1994">{{article |langue=en |auteur1=Paul D. Spudis |auteur2=Robert A. Reisse |auteur3=Jeffrey J. Gillis |titre=Ancient Multiring Basins on the Moon Revealed by Clementine Laser Altimetry |périodique=[[Science (revue)|Science]] |volume=266 |numéro=5192 |date=1994 |pmid=17737079 |doi=10.1126/science.266.5192.1848 |bibcode=1994Sci...266.1848S |pages=1848–1851 }}.</ref>{{,}}<ref>{{article |langue=en|prénom1=C.M. |nom1=Pieters |prénom2=S. |nom2=Tompkins |prénom3=J.W. |nom3=Head |prénom4=P.C. |nom4=Hess |titre=Mineralogy of the Mafic Anomaly in the South Pole‐Aitken Basin: Implications for excavation of the lunar mantle |journal=[[Geophysical Research Letters]] |volume=24 |numéro=15 |date=1997|doi=10.1029/97GL01718 |bibcode=1997GeoRL..24.1903P|pages=1903–1906 |hdl=2060/19980018038 }}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=en-US |auteur=All About Space Magazine |titre=What’s the biggest visible impact crater in the Solar System? - Space Facts |url=https://www.spaceanswers.com/solar-system/whats-the-biggest-visible-impact-crater-in-the-solar-system/ |site=www.spaceanswers.com|consulté le=2020-12-03}}.</ref>. D'une profondeur de {{Unité|13|km}}, son plancher est le point le plus bas de la surface de la Lune<ref name="Spudis1994" />{{,}}<ref>{{article |langue=en |prénom=G.J. |nom=Taylor |titre=The Biggest Hole in the Solar System |journal=Planetary Science Research Discoveries |date=17 juillet 1998|bibcode=1998psrd.reptE..20T |url=http://www.psrd.hawaii.edu/July98/spa.html |archiveurl=https://web.archive.org/web/20070820042129/http://www.psrd.hawaii.edu/July98/spa.html |archivedate=20 August 2007 |consulté le=12 avril 2007 |page=20 }}.</ref>. Les altitudes les plus élevées de la surface sont situées directement au nord-est, et il est suggéré que ces reliefs pourraient avoir été épaissis par l'impact légèrement oblique ayant formé le bassin<ref>{{article |langue=en |prénom=P.H. |nom=Schultz |titre=Forming the south-pole Aitken basin – The extreme games |journal=Conference Paper, 28th Annual Lunar and Planetary Science Conference |volume=28 |date=mars 1997|bibcode=1997LPI....28.1259S |page=1259 }}.</ref>. D'autres grands bassins d'impact, tels que les mers [[Mer des Pluies|des Pluies]], [[Mer de la Sérénité|de la Sérénité]], [[Mare Crisium|des Crises]], [[Mare Smythii|Smythii]] et [[Mare Orientale|Orientale]], possèdent également des élévations régionales basses et des bords surélevés<ref name="Spudis1994" />. La surface de la [[face cachée de la Lune]] est plus haute que celle de la face visible, en moyenne d'environ {{Unité|1.9|km}}<ref name="W06" />. [[Fichier:Moon_elevation_2.stl|vignette|alt=Modèle insteractif montrant des "pointes" aux endroits escarpés.|[[Modèle numérique de terrain]] en [[Trois dimensions|3D]] avec une [[exagération verticale]] x10.]]La découverte d'[[escarpement]]s de failles par le ''[[Lunar Reconnaissance Orbiter]]'' suggère que la Lune s'est rétrécie d'environ {{Unité|90|mètres}} au cours du dernier milliard d'années. Des caractéristiques de contraction similaires existent sur [[Mercure (planète)|Mercure]]<ref>{{Lien web |langue=en |titre=NASA's LRO Reveals 'Incredible Shrinking Moon' |url=https://www.nasa.gov/mission_pages/LRO/news/shrinking-moon.html |site=NASA |consulté le=2020-12-07}}.</ref>. Une étude menée en 2019 sur plus de {{Unité|12000|images}} prises par l'orbiteur montre que la [[Mare Frigoris]], un vaste bassin près du [[Pôle Nord de la Lune|Pôle Nord lunaire]] et supposé géologiquement mort, se craquelle et se déplace. Comme la Lune ne possède pas de [[Plaque tectonique|plaques tectoniques]], son activité tectonique est lente et des fissures se développent au fur et à mesure qu'elle perd de la [[chaleur interne]]<ref>{{Article |langue=en |prénom1=Thomas R. |nom1=Watters |prénom2=Renee C. |nom2=Weber |prénom3=Geoffrey C. |nom3=Collins |prénom4=Ian J. |nom4=Howley |titre=Shallow seismic activity and young thrust faults on the Moon |périodique=Nature Geoscience |volume=12 |numéro=6 |date=2019-05-13 |issn=1752-0894 |issn2=1752-0908 |doi=10.1038/s41561-019-0362-2 |lire en ligne=http://www.nature.com/articles/s41561-019-0362-2 |consulté le=2019-06-26 |pages=411–417 }}.</ref>.
La topographie de la Lune, aussi appelée [[sélénographie]], est mesurée par [[Lidar|altimétrie laser]] et [[stéréoscopie]]<ref>{{article |langue=en |auteur1=[[Paul Spudis]] |auteur2=A. Cook |auteur3=M. Robinson |auteur4=B. Bussey |titre=Topography of the South Polar Region from Clementine Stereo Imaging |journal=Workshop on New Views of the Moon: Integrated Remotely Sensed, Geophysical, and Sample Datasets |date=janvier 1998|bibcode=1998nvmi.conf...69S|page=69 }}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |nom=Erwan Mazarico |titre=PGDA - Lunar Gravity Field: GRGM1200A |url=https://pgda.gsfc.nasa.gov/products/50 |site=pgda.gsfc.nasa.gov |consulté le=2020-12-09}}.</ref>. Son relief le plus visible est le [[bassin Pôle Sud-Aitken]], d'un diamètre d'environ {{unité|2500|km}}, le plus grand cratère de la Lune et un des plus grands [[cratère d'impact|cratères d'impact]] du Système solaire, dont le choc aurait fait basculer l'[[axe de rotation]] de la Lune de 15°<ref name="pourlascience" />{{,}}<ref name="Spudis1994">

{{article |langue=en |auteur1=Paul D. Spudis |auteur2=Robert A. Reisse |auteur3=Jeffrey J. Gillis |titre=Ancient Multiring Basins on the Moon Revealed by Clementine Laser Altimetry |périodique=[[Science (revue)|Science]] |volume=266 |numéro=5192 |date=1994 |pmid=17737079 |doi=10.1126/science.266.5192.1848 |bibcode=1994Sci...266.1848S |pages=1848–1851 }}.</ref>{{,}}<ref>{{article |langue=en|prénom1=C.M. |nom1=Pieters |prénom2=S. |nom2=Tompkins |prénom3=J.W. |nom3=Head |prénom4=P.C. |nom4=Hess |titre=Mineralogy of the Mafic Anomaly in the South Pole‐Aitken Basin: Implications for excavation of the lunar mantle |journal=[[Geophysical Research Letters]] |volume=24 |numéro=15 |date=1997|doi=10.1029/97GL01718 |bibcode=1997GeoRL..24.1903P|pages=1903–1906 |hdl=2060/19980018038 }}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=en-US |auteur=All About Space Magazine |titre=What’s the biggest visible impact crater in the Solar System? - Space Facts |url=https://www.spaceanswers.com/solar-system/whats-the-biggest-visible-impact-crater-in-the-solar-system/ |site=www.spaceanswers.com|consulté le=2020-12-03}}.</ref>. Avec une profondeur de {{Unité|13|km}}, son plancher est le point le plus bas de la surface de la Lune<ref name="Spudis1994" />{{,}}<ref>{{article |langue=en |prénom=G.J. |nom=Taylor |titre=The Biggest Hole in the Solar System |journal=Planetary Science Research Discoveries |date=17 juillet 1998|bibcode=1998psrd.reptE..20T |url=http://www.psrd.hawaii.edu/July98/spa.html |archiveurl=https://web.archive.org/web/20070820042129/http://www.psrd.hawaii.edu/July98/spa.html |archivedate=20 August 2007 |consulté le=12 avril 2007 |page=20 }}.</ref>. Les altitudes les plus élevées de la surface sont situées directement au nord-est, et il est suggéré que ces reliefs pourraient avoir été épaissis par l'impact légèrement oblique ayant formé le bassin<ref>{{article |langue=en |prénom=P.H. |nom=Schultz |titre=Forming the south-pole Aitken basin – The extreme games |journal=Conference Paper, 28th Annual Lunar and Planetary Science Conference |volume=28 |date=mars 1997|bibcode=1997LPI....28.1259S |page=1259 }}.</ref>. D'autres grands bassins d'impact, tels que les [[Mer des Pluies|mers des Pluies]], [[Mer de la Sérénité|de la Sérénité]], [[Mer des Crises|des Crises]], [[Mare Smythii|Smythii]] et [[Mare Orientale|Orientale]], possèdent également des élévations régionales basses et des bords surélevés<ref name="Spudis1994" />. La surface de la face cachée de la Lune est en moyenne environ {{Unité|1.9|km}} plus haute que celle de la face visible<ref name="W06" />. [[Fichier:Moon_elevation_2.stl|vignette|alt=Modèle insteractif montrant des "pointes" aux endroits escarpés.|[[Modèle numérique de terrain]] en [[Trois dimensions|3D]] avec une [[exagération verticale]] x10''.'']]La découverte d'[[escarpements de failles]] par le ''[[Lunar Reconnaissance Orbiter]]'' suggère que la Lune s'est rétrécie d'environ {{Unité|90|mètres}} au cours du dernier milliard d'années. Des caractéristiques de contraction similaires existent sur [[Mercure (planète)|Mercure]]<ref>{{Lien web |langue=en |titre=NASA - NASA's LRO Reveals 'Incredible Shrinking Moon' |url=https://www.nasa.gov/mission_pages/LRO/news/shrinking-moon.html |site=www.nasa.gov |consulté le=2020-12-07}}.</ref>. Une étude de 2019 de plus de {{Unité|12000|images}} de l'orbiteur affirme que la [[Mare Frigoris]], un vaste bassin près du [[Pôle Nord de la Lune|Pôle Nord lunaire]] et supposé géologiquement mort, se craquelle et se déplace. Comme la Lune ne possède pas de [[Plaque tectonique|plaques tectoniques]], son activité tectonique est lente et des fissures se développent au fur et à mesure qu'elle perd de la [[chaleur interne]] au cours du temps<ref>{{Article |langue=en |prénom1=Thomas R. |nom1=Watters |prénom2=Renee C. |nom2=Weber |prénom3=Geoffrey C. |nom3=Collins |prénom4=Ian J. |nom4=Howley |titre=Shallow seismic activity and young thrust faults on the Moon |périodique=Nature Geoscience |volume=12 |numéro=6 |date=2019-05-13 |issn=1752-0894 |issn2=1752-0908 |doi=10.1038/s41561-019-0362-2 |lire en ligne=http://www.nature.com/articles/s41561-019-0362-2 |consulté le=2019-06-26 |pages=411–417 }}.</ref>.
==== Système de coordonnées ====
{{Clr|gauche}}
{{Article détaillé|Coordonnées sélénographiques}}

Le point de référence des coordonnées sélénographiques est le petit cratère [[Mösting (cratère)|Mösting A]], défini comme ayant les coordonnées ({{Coord|3° 12' 43.2" S|5° 12' 39.6" O|globe:Moon}}). D'une façon générale, le [[premier méridien]] de la Lune correspond au centre du disque lunaire vu depuis la Terre, l'[[Union astronomique internationale|UAI]] recommandant comme axe la direction moyenne du centre de la Lune au centre de la Terre<ref>{{Article |langue=en |prénom1=P. K. |nom1=Seidelmann |prénom2=B. A. |nom2=Archinal |prénom3=M. F. |nom3=A’Hearn |prénom4=D. P. |nom4=Cruikshank |titre=Report of the IAU/IAG Working Group on Cartographic Coordinates and Rotational Elements: 2003 |périodique=Celestial Mechanics and Dynamical Astronomy |volume=91 |numéro=3 |date=2005-03-01 |issn=1572-9478 |doi=10.1007/s10569-004-3115-4 |lire en ligne=https://doi.org/10.1007/s10569-004-3115-4 |consulté le=2020-12-03 |pages=203–215 }}.</ref>{{,}}<ref>{{Article |langue=en |auteur1=NASA |titre=A Standardized Lunar Coordinate System for the Lunar Reconnaissance Orbiter and Lunar Datasets |périodique=LRO Project and LGCWG White Paper |date=octobre 2008|lire en ligne=https://lunar.gsfc.nasa.gov/library/LunCoordWhitePaper-10-08.pdf |pages=13 }}.</ref>.
[[Fichier:Moonmap from clementine data.png|redresse=3|alt=Panorama rectangulaire de la surface Lunaire. On observe notamment au centre les grands mers de la face visible.|centré|vignette|Carte de la surface lunaire d'après les images de la mission ''[[Clementine]]''<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Moon Clementine UVVIS Global Mosaic 118m v2 |url=https://astrogeology.usgs.gov/search/map/Moon/Clementine/UVVIS/Lunar_Clementine_UVVIS_750nm_Global_Mosaic_118m_v2 |site=astrogeology.usgs.gov |éditeur=[[Institut d'études géologiques des États-Unis|USGS]] }}.</ref>.]]


==== « Mers » lunaires ====
==== « Mers » lunaires ====
{{Article détaillé|Mer lunaire}}
{{Article détaillé|Mer lunaire}}
[[Fichier:Moon names fr.svg|redresse=1.5|alt=Face visible de la Lune avec des indiquant les noms des caractéristiques.|gauche|vignette|[[Face visible de la Lune|Face visible]] avec les principales [[Mer lunaire|mers]] et [[Cratères lunaires|cratères]] annotés.]]
[[Fichier:Moon names fr.svg|redresse=1.5|alt=Face visible de la Lune avec des indiquant les noms des caractéristiques.|gauche|vignette|[[Face visible de la Lune|Face visible]] montrant les principales [[Mer lunaire|mers]] et [[Cratères lunaires|cratères]] annotés.]]
Les plaines lunaires sombres et relativement dénuées de caractéristiques, clairement visibles à l'œil nu depuis la Terre, sont appelées {{Citation|mers}}, car on croyait autrefois qu'elles étaient remplies d'[[eau]]<ref>{{Ouvrage|langue=en|auteur1=Wlasuk, Peter|titre=Observing the Moon|passage=19|éditeur=[[Springer Science+Business Media|Springer]]|année=2000|pages totales=181|isbn=978-1-85233-193-1|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=TWtLIOlPwS4C}}.</ref>. Elles sont maintenant connues comme de vastes bassins solidifiés de lave [[basaltique]] ancienne. Bien que semblables aux basaltes terrestres, les basaltes lunaires contiennent plus de [[fer]] et aucun minéral altéré par l'eau<ref>{{lien web |langue=en |prénom=M. |nom=Norman |titre=The Oldest Moon Rocks |url=http://www.psrd.hawaii.edu/April04/lunarAnorthosites.html |site=Planetary Science Research Discoveries |éditeur=[[Hawai'i Institute of Geophysics and Planetology]] |date=21 avril 2004 |consulté le=07/12/2020}}.</ref>. La majorité de ces laves a fait éruption ou s'est écoulée dans des dépressions associées à des [[Bassin d'impact|bassins d'impact]]. Plusieurs [[Province géologique|provinces géologiques]] contenant des [[Volcan bouclier|volcans boucliers]] et des [[Dôme lunaire|dômes lunaines]] volcaniques se trouvent à l'intérieur des {{Citation|mers}} de la face visible<ref>{{article |langue=en |auteur1=Lionel Wilson |auteur2=James W. Head |titre=Lunar Gruithuisen and Mairan domes: Rheology and mode of emplacement |journal=[[Journal of Geophysical Research]] |volume=108 |numéro=E2 |date=2003 |doi=10.1029/2002JE001909 |bibcode=2003JGRE..108.5012W |url=https://agupubs.onlinelibrary.wiley.com/doi/full/10.1029/2002JE001909 |consulté le=07/12/2020 }}.</ref>.
Les plaines lunaires sombres et relativement dénuées de caractéristiques, clairement visibles à l'œil nu depuis la Terre, sont appelées {{Citation|mers}}, car on croyait autrefois qu'elles étaient remplies d'[[eau]]<ref>{{Ouvrage|langue=en|auteur1=Wlasuk, Peter|titre=Observing the Moon|passage=19|éditeur=[[Springer Science+Business Media|Springer]]|année=2000|pages totales=181|isbn=978-1-85233-193-1|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=TWtLIOlPwS4C}}.</ref>. Elles sont maintenant connues comme de vastes bassins solidifiés de lave [[Basalte|basaltique]] ancienne. Bien que semblables aux basaltes terrestres, les basaltes lunaires contiennent plus de [[fer]] et aucun minéral altéré par l'eau<ref>{{lien web |langue=en |prénom=M. |nom=Norman |titre=The Oldest Moon Rocks |url=http://www.psrd.hawaii.edu/April04/lunarAnorthosites.html |site={{langue|en|Planetary Science Research Discoveries}} |éditeur=[[Hawai'i Institute of Geophysics and Planetology]] |date=21 avril 2004 |consulté le=07/12/2020}}.</ref>. La majorité de ces laves a fait éruption ou s'est écoulée dans des dépressions associées à des [[Cratère d'impact|bassins d'impact]]. Plusieurs [[Province géologique|provinces géologiques]] contenant des [[Volcan bouclier|volcans boucliers]] et des [[Dôme lunaire|dômes lunaires]] volcaniques se trouvent à l'intérieur des {{Citation|mers}} de la face visible<ref>{{article |langue=en |auteur1=Lionel Wilson |auteur2=James W. Head |titre=Lunar Gruithuisen and Mairan domes: Rheology and mode of emplacement |journal=[[Journal of Geophysical Research]] |volume=108 |numéro=E2 |date=2003 |doi=10.1029/2002JE001909 |bibcode=2003JGRE..108.5012W |url=https://agupubs.onlinelibrary.wiley.com/doi/full/10.1029/2002JE001909 |consulté le=07/12/2020 }}.</ref>.


Presque toutes les mers se trouvent sur la face visible de la Lune et couvrent 31 % de la surface sur cette face, contre 2 % de la face cachée<ref>{{article |langue=en |prénom1=J. J. |nom1=Gillis |prénom2=P. D. |nom2=Spudis |titre=The Composition and Geologic Setting of Lunar Far Side Maria |journal=[[Lunar and Planetary Science]] |volume=27 |date=1996 |bibcode=1996LPI....27..413G |page=413 }}.</ref>. D'après les cartes géochimiques obtenues par le spectromètre gamma de ''[[Lunar Prospector]]'', il est estimé que cela est dû à une concentration d'éléments produisant de la chaleur {{Incise|aussi appelés [[KREEP]]}} sous la croûte de la face visible qui auraient causé le réchauffement, la fonte partielle, la remontée à la surface et l'éruption du manteau sous-jacent<ref name="S06" />{{,}}<ref>{{article |langue=en |auteur1=D. J. Lawrence |auteur2=W. C. Feldman |auteur3=B. L. Barraclough |et al.=oui |titre=Global Elemental Maps of the Moon: The Lunar Prospector Gamma-Ray Spectrometer |journal=[[Science (revue)|Science]] |volume=281 |numéro=5382 |date=11 août 1998 |pmid=9727970 |doi=10.1126/science.281.5382.1484 |bibcode=1998Sci...281.1484L |url=http://www.sciencemag.org/cgi/content/full/281/5382/1484 |consulté le=07/12/2020 |pages=1484–1489 }}.</ref>{{,}}<ref>{{article |langue=en |prénom=G.J. |nom=Taylor |titre=A New Moon for the Twenty-First Century |journal=Planetary Science Research Discoveries |date=31 août 2000 |bibcode=2000psrd.reptE..41T |url=http://www.psrd.hawaii.edu/Aug00/newMoon.html |consulté le=12 avril 2007 |page=41 }}.</ref>. La plupart des basaltes des [[Mer lunaire|mers lunaires]] ont fait éruption pendant l'[[Imbrien supérieur]], il y a 3,0 à {{Unité|3,5|milliards d'années}}, même si certains échantillons datés par [[radiométrie]] pourraient être aussi vieux que {{Unité|4,2|milliards d'années}}<ref name="Papike">
Presque toutes les mers se trouvent sur la face visible de la Lune et couvrent 31 % de la surface sur cette face, contre 2 % de la face cachée<ref>{{article |langue=en |prénom1=J. J. |nom1=Gillis |prénom2=P. D. |nom2=Spudis |titre=The Composition and Geologic Setting of Lunar Far Side Maria |journal=[[Lunar and Planetary Science]] |volume=27 |date=1996 |bibcode=1996LPI....27..413G |page=413 }}.</ref>. D'après les cartes géochimiques obtenues par le spectromètre gamma de ''[[Lunar Prospector]]'', il est estimé que cela est dû à une concentration d'éléments produisant de la chaleur {{Incise|aussi appelés [[KREEP]]}} sous la croûte de la face visible qui auraient causé le réchauffement, la fonte partielle, la remontée à la surface et l'éruption du manteau sous-jacent<ref name="S06" />{{,}}<ref>{{article |langue=en |auteur1=D. J. Lawrence |auteur2=W. C. Feldman |auteur3=B. L. Barraclough |et al.=oui |titre=Global Elemental Maps of the Moon: The Lunar Prospector Gamma-Ray Spectrometer |journal=[[Science (revue)|Science]] |volume=281 |numéro=5382 |date=11 août 1998 |pmid=9727970 |doi=10.1126/science.281.5382.1484 |bibcode=1998Sci...281.1484L |url=http://www.sciencemag.org/cgi/content/full/281/5382/1484 |consulté le=07/12/2020 |pages=1484–1489 }}.</ref>{{,}}<ref>{{article |langue=en |prénom=G.J. |nom=Taylor |titre=A New Moon for the Twenty-First Century |journal=Planetary Science Research Discoveries |date=31 août 2000 |bibcode=2000psrd.reptE..41T |url=http://www.psrd.hawaii.edu/Aug00/newMoon.html |consulté le=12 avril 2007 |page=41 }}.</ref>. La plupart des basaltes des [[Mer lunaire|mers lunaires]] ont fait éruption pendant l'[[Imbrien supérieur]], il y a 3,0 à {{nobr|3,5 milliards}} d'années, même si certains échantillons datés par [[radiométrie]] pourraient être aussi anciens que {{nobr|4,2 milliards}} d'années<ref name="Papike">
{{article | langue=en | auteur1=J. Papike | auteur2=G. Ryder | auteur3=C. Shearer | titre=Lunar Samples | périodique=[[Reviews in Mineralogy and Geochemistry]] | volume=36 | pages=5.1–5.234 | date=1998}}.</ref>.
{{article | langue=en | auteur1=J. Papike | auteur2=G. Ryder | auteur3=C. Shearer | titre=Lunar Samples | périodique=[[Reviews in Mineralogy and Geochemistry]] | volume=36 | pages=5.1–5.234 | date=1998}}.</ref>.


[[Fichier:14284-Moon-Maskelyne-LRO-20141012.jpg|vignette|alt=Image majoritairement grise, on voit des cratères sombres et des zones blanches les entourant.|Images du ''LRO'' de dépôts rocheux géologiquement jeunes, preuves d'un volcanisme récent sur la Lune<ref name="widespread">{{Lien web |langue=en|prénom=Karen |nom=Northon |titre=NASA Mission Finds Widespread Evidence of Young Lunar Volcanism |url=http://www.nasa.gov/press/2014/october/nasa-mission-finds-widespread-evidence-of-young-lunar-volcanism |site=www.nasa.gov |date=2014-10-12 |consulté le=2020-12-03}}.</ref>.]]
[[Fichier:14284-Moon-Maskelyne-LRO-20141012.jpg|vignette|alt=Image majoritairement grise, on voit des cratères sombres et des zones blanches les entourant.|Images du ''LRO'' de dépôts rocheux géologiquement jeunes, preuves d'un volcanisme récent sur la Lune<ref name="widespread">{{Lien web |langue=en|prénom=Karen |nom=Northon |titre=NASA Mission Finds Widespread Evidence of Young Lunar Volcanism |url=http://www.nasa.gov/press/2014/october/nasa-mission-finds-widespread-evidence-of-young-lunar-volcanism |site=www.nasa.gov |date=2014-10-12 |consulté le=2020-12-03}}.</ref>.]]
Datés par le [[Dénombrement des cratères d'impact|dénombrement des cratères]], les éruptions les plus récentes sur la Lune ont longtemps été évaluées à il y a environ {{Unité|1,2|milliard d'années}}<ref name="Hiesinger">{{article | langue=en | titre=Ages and stratigraphy of mare basalts in Oceanus Procellarum, Mare Numbium, Mare Cognitum, and Mare Insularum | auteur1=H. Hiesinger | auteur2=J.W. Head | auteur3=U. Wolf | auteur4=R. Jaumanm | auteur5=G. Neukum | périodique=[[Journal of Geophysical Research]] E | volume=108 | numéro=7 | page=1029 | date=2003 | doi=10.1029/2002JE001985 | bibcode=2003JGRE..108.5065H}}.</ref>. Cependant, en 2006, une étude du [[Ina (cratère)|cratère Ina]] {{Incise|une minuscule dépression de [[Lacus Felicitatis]]}} montre des caractéristiques déchiquetées et relativement exemptes de poussière qui, en raison de l'absence d'érosion par les retombées de débris, semblaient n'avoir que quelques millions d'années<ref name="Berardelli">{{article |langue=en |auteur=Phil Berardelli |titre=Long Live the Moon! |journal=[[Science (revue)|Science]] |date=9 novembre 2006 |url=http://news.sciencemag.org/2006/11/long-live-moon }}.</ref>, même si cette datation ne fait pas consensus<ref>{{Article |langue=en |prénom1=Le |nom1=Qiao |prénom2=James |nom2=Head |prénom3=Lionel |nom3=Wilson |prénom4=Long |nom4=Xiao |titre=Ina pit crater on the Moon: Extrusion of waning-stage lava lake magmatic foam results in extremely young crater retention ages |périodique=Geology |volume=45 |numéro=5 |date=2017-05-01 |issn=0091-7613 |doi=10.1130/G38594.1 |lire en ligne=https://pubs.geoscienceworld.org/gsa/geology/article-abstract/45/5/455/207915/Ina-pit-crater-on-the-Moon-Extrusion-of-waning |consulté le=2020-12-17 |pages=455–458 }}.</ref>. Les [[Séisme lunaire|tremblements de lune]] et les rejets de gaz indiquent également une certaine activité lunaire continue<ref name="Berardelli" />{{,}}<ref name=":6">{{Lien web |langue=fr |prénom=Ruth |nom=Ziethe |titre=L'intérieur de la Lune |url=https://www.pourlascience.fr/sd/cosmologie/linterieur-de-la-lune-4828.php |site=www.pourlascience.fr |date=01 septembre 2002 |consulté le=2020-12-07}}.</ref>. En 2014, la NASA annonce avoir découvert {{Citation|de nombreuses preuves d'un volcanisme lunaire récent}}{{Note|groupe=note|{{En anglais|widespread evidence of young lunar volcanism}}.}} dans {{Unité|70|parcelles}} irrégulières de mers identifiées par le ''[[Lunar Reconnaissance Orbiter]]'', dont certaines datent de moins de {{Unité|50|millions d'années}}. Cela soulève la possibilité que le manteau lunaire soit beaucoup plus chaud que pensé auparavant, notamment en ce qui concerne la face visible où la croûte profonde est beaucoup plus chaude à cause de la plus grande concentration d'éléments radioactifs<ref>{{lien web |langue=en |auteur=Jason Major |titre=Volcanoes Erupted 'Recently' on the Moon |url=http://news.discovery.com/space/imps-reveal-volcanoes-erupted-recently-on-the-moon-141014.htm |site=news.discovery.com |éditeur=[[Discovery (entreprise)]] |date=14 octobre 2014 |consulté le=07/12/2020}}.</ref>{{,}}<ref name="widespread" />{{,}}<ref>{{article |langue=en |auteur=Eric Hand |titre=Recent volcanic eruptions on the moon |journal=[[Science (revue)|Science]] |date=12 octobre 2014 |url=http://news.sciencemag.org/space/2014/10/recent-volcanic-eruptions-moon }}.</ref>{{,}}<ref>{{article |langue=en |prénom1=S.E. |nom1=Braden |prénom2=J.D. |nom2=Stopar |prénom3=M.S. |nom3=Robinson |prénom4=S.J. |nom4=Lawrence |et al.=oui |titre=Evidence for basaltic volcanism on the Moon within the past 100 million years |journal=[[Nature Geoscience]] |volume=7 |numéro=11 |date=2014 |doi=10.1038/ngeo2252 |bibcode=2014NatGe...7..787B |url=http://www.nature.com/ngeo/journal/vaop/ncurrent/full/ngeo2252.html |pages=787–791 }}.</ref>. Peu auparavant, des preuves de volcanisme basaltique vieux de 2 à {{Unité|10|millions d'années}} à l'intérieur du [[Lowell (cratère lunaire)|cratère Lowell]] {{Incise|situé dans la [[Mare Orientale]], au niveau de la zone de transition entre les faces visible et cachée}} sont rapportées<ref>{{article |langue=en |prénom1=N. |nom1=Srivastava |prénom2=R.P. |nom2=Gupta |titre=Young viscous flows in the Lowell crater of Orientale basin, Moon: Impact melts or volcanic eruptions? |journal=[[Planetary and Space Science]] |volume=87 |date=2013 |doi=10.1016/j.pss.2013.09.001 |bibcode=2013P&SS...87...37S |pages=37–45 }}.</ref>. Un manteau initialement plus chaud potentiellement associé à un enrichissement local d'éléments KREEP dans le manteau pourrait être responsable d'activités volcaniques prolongées également de l'autre côté du bassin oriental<ref>{{article |langue=en |prénom1=J. |nom1=Whitten |et al.=oui |titre=Lunar mare deposits associated with the Orientale impact basin: New insights into mineralogy, history, mode of emplacement, and relation to Orientale Basin evolution from Moon Mineralogy Mapper (M3) data from Chandrayaan-1 |journal=[[Journal of Geophysical Research]] |volume=116 |date=2011 |doi=10.1029/2010JE003736 |bibcode=2011JGRE..116.0G09W |page=E00G09 }}.</ref>{{,}}<ref>{{article |langue=en |prénom1=Y. |nom1=Cho |et al.=oui |titre=Young mare volcanism in the Orientale region contemporary with the Procellarum KREEP Terrane (PKT) volcanism peak period 2 b.y. ago |journal=[[Geophysical Research Letters]] |volume=39 |numéro=11 |date=2012 |doi=10.1029/2012GL051838 |bibcode=2012GeoRL..3911203C |page=L11203 }}.</ref>.
Datées par le [[Dénombrement des cratères d'impact|dénombrement des cratères]], les éruptions les plus récentes sur la Lune ont longtemps été évaluées comme s'étant déroulées il y a environ {{nobr|1,2 milliard}} d'années<ref name="Hiesinger">{{article | langue=en | titre=Ages and stratigraphy of mare basalts in Oceanus Procellarum, Mare Numbium, Mare Cognitum, and Mare Insularum | auteur1=H. Hiesinger | auteur2=J.W. Head | auteur3=U. Wolf | auteur4=R. Jaumanm | auteur5=G. Neukum | périodique=[[Journal of Geophysical Research]] E | volume=108 | numéro=7 | page=1029 | date=2003 | doi=10.1029/2002JE001985 | bibcode=2003JGRE..108.5065H}}.</ref>. Cependant, en 2006, une étude du [[Ina (cratère)|cratère Ina]] {{Incise|une minuscule dépression de [[Lacus Felicitatis]]}} montre des caractéristiques déchiquetées et relativement exemptes de poussière qui, en raison de l'absence d'érosion par les retombées de débris, semblaient n'avoir que quelques millions d'années<ref name="Berardelli">{{article |langue=en |auteur=Phil Berardelli |titre=Long Live the Moon! |journal=[[Science (revue)|Science]] |date=9 novembre 2006 |url=http://news.sciencemag.org/2006/11/long-live-moon }}.</ref>, même si cette datation ne fait pas consensus<ref>{{Article |langue=en |prénom1=Le |nom1=Qiao |prénom2=James |nom2=Head |prénom3=Lionel |nom3=Wilson |prénom4=Long |nom4=Xiao |titre=Ina pit crater on the Moon: Extrusion of waning-stage lava lake magmatic foam results in extremely young crater retention ages |périodique=Geology |volume=45 |numéro=5 |date=2017-05-01 |issn=0091-7613 |doi=10.1130/G38594.1 |lire en ligne=https://pubs.geoscienceworld.org/gsa/geology/article-abstract/45/5/455/207915/Ina-pit-crater-on-the-Moon-Extrusion-of-waning |consulté le=2020-12-17 |pages=455–458 }}.</ref>. Les [[Séisme lunaire|tremblements de lune]] et les rejets de gaz indiquent également une certaine activité lunaire continue<ref name="Berardelli" />{{,}}<ref name=":6">{{Lien web |langue=fr |prénom=Ruth |nom=Ziethe |titre=L'intérieur de la Lune |url=https://www.pourlascience.fr/sd/cosmologie/linterieur-de-la-lune-4828.php |site=www.pourlascience.fr |date=01 septembre 2002 |consulté le=2020-12-07}}.</ref>. En 2014, la NASA annonce avoir découvert {{Citation|de nombreuses preuves d'un volcanisme lunaire récent}}{{Note|groupe=alpha|{{En anglais|widespread evidence of young lunar volcanism}}.}} dans {{nobr|70 parcelles}} irrégulières de mers identifiées par le ''{{langue|en|[[Lunar Reconnaissance Orbiter]]}}'', dont certaines datent de moins de {{nobr|50 millions}} d'années. Cela soulève la possibilité que le manteau lunaire soit beaucoup plus chaud qu'on ne le pensait auparavant, notamment en ce qui concerne la face visible où la croûte profonde est beaucoup plus chaude à cause de la plus grande concentration d'éléments radioactifs<ref>{{Lien web |langue=en |auteur=Jason Major |titre=Volcanoes Erupted 'Recently' on the Moon |url=http://news.discovery.com/space/imps-reveal-volcanoes-erupted-recently-on-the-moon-141014.htm |site=news.discovery.com |éditeur=[[Discovery (entreprise)]] |date=14 octobre 2014 |consulté le=07/12/2020}}.</ref>{{,}}<ref name="widespread" />{{,}}<ref>{{article |langue=en |auteur=Eric Hand |titre=Recent volcanic eruptions on the moon |journal=[[Science (revue)|Science]] |date=12 octobre 2014 |url=http://news.sciencemag.org/space/2014/10/recent-volcanic-eruptions-moon }}.</ref>{{,}}<ref>{{article |langue=en |prénom1=S.E. |nom1=Braden |prénom2=J.D. |nom2=Stopar |prénom3=M.S. |nom3=Robinson |prénom4=S.J. |nom4=Lawrence |et al.=oui |titre=Evidence for basaltic volcanism on the Moon within the past 100 million years |journal=[[Nature Geoscience]] |volume=7 |numéro=11 |date=2014 |doi=10.1038/ngeo2252 |bibcode=2014NatGe...7..787B |url=http://www.nature.com/ngeo/journal/vaop/ncurrent/full/ngeo2252.html |pages=787–791 }}.</ref>. Peu auparavant, des preuves de volcanisme basaltique vieux de 2 à {{nobr|10 millions}} d'années à l'intérieur du [[Lowell (cratère lunaire)|cratère Lowell]] {{Incise|situé dans la [[Mare Orientale]], au niveau de la zone de transition entre les faces visible et cachée}} sont rapportées<ref>{{article |langue=en |prénom1=N. |nom1=Srivastava |prénom2=R.P. |nom2=Gupta |titre=Young viscous flows in the Lowell crater of Orientale basin, Moon: Impact melts or volcanic eruptions? |journal=[[Planetary and Space Science]] |volume=87 |date=2013 |doi=10.1016/j.pss.2013.09.001 |bibcode=2013P&SS...87...37S |pages=37–45 }}.</ref>. Un manteau initialement plus chaud potentiellement associé à un enrichissement local d'éléments KREEP dans le manteau pourrait être responsable d'activités volcaniques prolongées également de l'autre côté du bassin oriental<ref>{{article |langue=en |prénom1=J. |nom1=Whitten |et al.=oui |titre=Lunar mare deposits associated with the Orientale impact basin: New insights into mineralogy, history, mode of emplacement, and relation to Orientale Basin evolution from Moon Mineralogy Mapper (M3) data from Chandrayaan-1 |journal=[[Journal of Geophysical Research]] |volume=116 |date=2011 |doi=10.1029/2010JE003736 |bibcode=2011JGRE..116.0G09W |page=E00G09 }}.</ref>{{,}}<ref>{{article |langue=en |prénom1=Y. |nom1=Cho |et al.=oui |titre=Young mare volcanism in the Orientale region contemporary with the Procellarum KREEP Terrane (PKT) volcanism peak period 2 b.y. ago |journal=[[Geophysical Research Letters]] |volume=39 |numéro=11 |date=2012 |doi=10.1029/2012GL051838 |bibcode=2012GeoRL..3911203C |page=L11203 }}.</ref>.


Les régions plus claires de la Lune sont appelées ''terrae'', ou plus communément [[Hautes Terres|hautes terres]] parce qu'elles ont une altitude plus élevée que la plupart des mers<ref name=":6" />. Elles sont datées radiométriquement comme ayant été formées il y a {{Unité|4,4|milliards d'années}} et pourraient représenter des [[cumulat]]s de [[plagioclase]]s de l'[[océan magmatique lunaire]]<ref name="Papike" />{{,}}<ref name="Hiesinger" />. Contrairement à la Terre, aucune [[montagne]] lunaire majeure ne se serait formée à la suite d'événements [[Tectonique|tectoniques]]<ref>{{Lien web |langue=en |auteur=Geoff Gaherty |titre=Best Time to See Moon Mountains in May Is Now |url=https://www.space.com/21183-moon-mountains-observing-guide.html |site=Space.com |date=16 mai 2013 |consulté le=2020-12-09}}.</ref>.
Les régions plus claires de la Lune sont appelées ''terrae'', ou plus communément [[Hautes Terres|hautes terres]] parce qu'elles ont une altitude plus élevée que la plupart des mers<ref name=":6" />. Elles sont datées, par radiométrie, comme ayant été formées il y a {{nobr|4,4 milliards}} d'années et pourraient représenter des [[cumulat]]s de [[plagioclase]]s de l'[[océan magmatique lunaire]]<ref name="Papike" />{{,}}<ref name="Hiesinger" />. Contrairement à la Terre, aucune [[montagne]] lunaire majeure ne se serait formée à la suite d'événements [[tectonique]]s<ref>{{Lien web |langue=en |auteur=Geoff Gaherty |titre=Best Time to See Moon Mountains in May Is Now |url=https://www.space.com/21183-moon-mountains-observing-guide.html |site=Space.com |date=16 mai 2013 |consulté le=2020-12-09}}.</ref>.


La concentration de mers sur la face visible reflète probablement une croûte beaucoup plus épaisse des hautes terres de la face cachée, qui pourrait s'être formée lors de l'impact à faible vitesse d'une seconde lune de la Terre quelques dizaines de millions d'années après la [[formation de la Lune]]<ref>{{article |langue=en |auteur=Richard Lovett |titre=Early Earth may have had two moons : Nature News |journal=Nature |date=2011 |doi=10.1038/news.2011.456 |url=http://www.nature.com/news/2011/110803/full/news.2011.456.html#B1 |consulté le=07/12/2020 }}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=en |prénom=Jonti |nom=Horner |titre=Was our two-faced moon in a small collision? |url=http://theconversation.com/was-our-two-faced-moon-in-a-small-collision-2659 |site=The Conversation |consulté le=2020-12-07}}.</ref>.
La concentration de mers sur la face visible reflète probablement une croûte beaucoup plus épaisse des hautes terres de la face cachée, qui pourrait s'être formée lors de l'impact à faible vitesse d'une seconde lune de la Terre quelques dizaines de millions d'années après la [[formation de la Lune]]<ref>{{article |langue=en |auteur=Richard Lovett |titre=Early Earth may have had two moons : Nature News |journal=Nature |date=2011 |doi=10.1038/news.2011.456 |url=http://www.nature.com/news/2011/110803/full/news.2011.456.html#B1 |consulté le=07/12/2020 }}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=en |prénom=Jonti |nom=Horner |titre=Was our two-faced moon in a small collision? |url=http://theconversation.com/was-our-two-faced-moon-in-a-small-collision-2659 |site=The Conversation |consulté le=2020-12-07}}.</ref>.
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==== Cratères d'impact ====
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{{Article détaillé|Cratères lunaires|Liste des cratères de la Lune|Échelle des temps géologiques lunaires}}
{{Article détaillé|Cratères lunaires|Liste des cratères de la Lune|Échelle des temps géologiques lunaires}}
[[Fichier:Moon-craters.jpg|alt=Une surface grise avec de nombreux cratères, prise en vue plongée.|droite|vignette|La cratère lunaire [[Daedalus (cratère)|Daedalus]] vu par ''[[Apollo 11]]'' sur la [[face cachée de la lune|face cachée]]<ref>{{Lien web |langue=en |titre=AS11-44-6609 (16-24 July 1969) |url=https://spaceflight.nasa.gov/gallery/images/apollo/apollo11/html/as11_44_6609.html |site=spaceflight.nasa.gov |consulté le=2020-12-08}}.</ref>.]]
[[Fichier:Moon-craters.jpg|alt=Une surface grise avec de nombreux cratères, prise en vue plongée.|droite|vignette|La cratère lunaire [[Daedalus (cratère)|Daedalus]] vu par ''{{nobr|Apollo 11}}'' sur la [[face cachée de la lune|face cachée]]<ref>{{Lien web |langue=en |titre=AS11-44-6609 (16-24 July 1969) |url=https://spaceflight.nasa.gov/gallery/images/apollo/apollo11/html/as11_44_6609.html |site=spaceflight.nasa.gov |consulté le=2020-12-08}}.</ref>.]]
La surface lunaire présente également de nombreux [[Cratère d'impact|cratères d'impact]]<ref name=":7" />. Ils se forment lorsque des [[Astéroïde|astéroïdes]] et des [[Comète|comètes]] entrent en collision avec le satellite. On en dénombre environ {{formatnum:300000}} d'une largeur d'au moins un kilomètre sur la face visible seule<ref name=":7">{{Lien web |langue=en|titre=Moon Facts |url=http://planck.esa.int/science-e/www/object/index.cfm?fobjectid=31412 |série=SMART-1 |site=planck.esa.int |éditeur=[[European Space Agency]] |date=01/09/2019 |consulté le=07/12/2020}}.</ref>. Les périodes de l'[[Échelle des temps géologiques lunaires|échelle des temps géologique lunaire]] sont nommées d'après les événements d'impact les plus importants s'y étant déroulés, comme le [[Nectarien]] d'après la [[Mare Nectaris]] ou l'[[Imbrien inférieur|Imbrium]] d'après la [[Mare Imbrium]]. Comme la [[Mare Orientale]], ces structures sont caractérisées par de [[Cratère multi-annulaire|multiples anneaux]] de matériaux soulevés sur un diamètre de plusieurs centaines voire milliers de kilomètres et associés à un large tablier de dépôts d'éjectas qui forment une [[stratigraphie]] régionale<ref name="geologic">{{Ouvrage|langue=en|prénom1=Wilhelms|nom1=Don|titre=Geologic History of the Moon|éditeur=[[Institut d'études géologiques des États-Unis]]|année=1987|format=pdf|lire en ligne=http://ser.sese.asu.edu/GHM/ghm_07txt.pdf|numéro chapitre=7|titre chapitre=Relative Ages|archiveurl=https://web.archive.org/web/20100611054723/http://ser.sese.asu.edu/GHM/ghm_07txt.pdf|archivedate=11 juin 2010}}.</ref>. D'autres cratères plus petits comme [[Ératosthène (cratère)|Ératosthène]] et [[Copernic (cratère)|Copernic]] sont caractéristiques de périodes ultérieures et ont ainsi donné leur nom à l'[[Ératosthénien]] et au [[Copernicien (Lune)|Copernicien]]. L'absence d'atmosphère, de conditions météorologiques et de processus géologiques récents pour créer de l'[[érosion]] font que beaucoup de ces cratères sont bien préservés<ref name=":6" />.
La surface lunaire présente également de nombreux [[Cratère d'impact|cratères d'impact]]<ref name=":7" />. L'absence d'atmosphère, d'écoulements liquides en surface, de conditions météorologiques et de processus géologiques récents pour créer de l'[[érosion]] font que beaucoup de ces cratères sont bien préservés<ref name=":6" />. Les cratères se forment lorsque des [[astéroïde]]s et des [[comète]]s entrent en collision avec le satellite. On en dénombre environ {{formatnum:300000}} d'une largeur d'au moins un kilomètre sur la face visible seule<ref name=":7">{{Lien web |langue=en |titre=Moon Facts |url=http://planck.esa.int/science-e/www/object/index.cfm?fobjectid=31412 |série=SMART-1 |site=planck.esa.int |éditeur=[[Agence spatiale européenne]] |date=01/09/2019 |consulté le=07/12/2020}}.</ref>. Les périodes de l'[[Échelle des temps géologiques lunaires|échelle des temps géologique lunaire]] sont nommées d'après les événements d'impact les plus importants s'y étant déroulés, comme le [[Nectarien]] d'après la [[Mare Nectaris]] ou l'[[Imbrien inférieur|Imbrium]] d'après la [[Mer des Pluies|''{{langue|la|Mare Imbrium}}'']]. Comme la ''{{langue|la|[[Mare Orientale]]}}'', ces structures sont caractérisées par de [[Cratère multi-annulaire|multiples anneaux]] de matériaux soulevés sur un diamètre de plusieurs centaines voire milliers de kilomètres et associés à un large tablier de dépôts d'éjectas qui forment une [[stratigraphie]] régionale<ref name="geologic">{{Ouvrage|langue=en |prénom1=Wilhelms |nom1=Don |titre=Geologic History of the Moon |éditeur=[[Institut d'études géologiques des États-Unis]] |année=1987 |lire en ligne=http://ser.sese.asu.edu/GHM/ghm_07txt.pdf |format=pdf |numéro chapitre=7 |titre chapitre=Relative Ages |archiveurl=https://web.archive.org/web/20100611054723/http://ser.sese.asu.edu/GHM/ghm_07txt.pdf |archivedate=11 juin 2010}}.</ref>. D'autres cratères plus petits comme [[Ératosthène (cratère)|Ératosthène]] et [[Copernic (cratère)|Copernic]] sont caractéristiques de périodes ultérieures et ont ainsi donné leur nom à l'[[Ératosthénien]] et au [[Copernicien (Lune)|Copernicien]].
[[Fichier:Mare Imbrium-AS17-M-2444.jpg|alt=Image en plongée de la surface lunaire. Un petit cratère est visible au premier plan et un plus grand à l'arrière plan.|gauche|vignette|Vue d'''[[Apollo 17]]'' de la [[Mer des Pluies]]. Au premier plan le [[Pytheas (cratère)|cratère Pytheas]] et au second plan [[Copernic (cratère)|Copernic]].]]
[[Fichier:Mare Imbrium-AS17-M-2444.jpg|alt=Image en plongée de la surface lunaire. Un petit cratère est visible au premier plan et un plus grand à l'arrière-plan.|gauche|vignette|Vue d’''{{nobr|Apollo 17}}'' de la [[mer des Pluies]]. Au premier plan le [[Pytheas (cratère)|cratère Pytheas]] et au second plan [[Copernic (cratère)|Copernic]].]]
Bien que seuls quelques bassins aient été datés avec certitude, ils sont utiles pour attribuer des âges relatifs. Comme les cratères d'impact s'accumulent à un rythme presque constant, le [[Dénombrement des cratères d'impact|comptage du nombre de cratères]] par unité de surface est utilisé pour estimer l'âge de la surface. Par ailleurs, les âges radiométriques des roches fondues à l'impact recueillies lors des [[missions Apollo|missions ''Apollo'']] se situent entre 3,8 et {{Unité|4,1|milliards d'années}} : elles sont un des principaux arguments de l'existence d'un [[grand bombardement tardif]]<ref name="pourlascience" />{{,}}<ref>{{article |langue=en |prénom=William K. |nom=Hartmann |prénom2=Cathy |nom2=Quantin |prénom3=Nicolas |nom3=Mangold |titre=Possible long-term decline in impact rates: 2. Lunar impact-melt data regarding impact history |journal=[[Icarus (journal)|Icarus]] |volume=186 |numéro=1 |date=2007 |doi=10.1016/j.icarus.2006.09.00 |bibcode=2007Icar..186...11H |pages=11–23 }}.</ref>.
Bien que seuls quelques bassins aient été datés avec certitude, ils sont utiles pour attribuer des âges relatifs. Comme les cratères d'impact s'accumulent à un rythme presque constant, le [[Dénombrement des cratères d'impact|comptage du nombre de cratères]] par unité de surface est utilisé pour estimer l'âge de la surface. Par ailleurs, les âges radiométriques des roches fondues à l'impact recueillies lors des missions ''Apollo'' se situent entre 3,8 et {{nobr|4,1 milliards}} d'années : elles sont un des principaux arguments de l'existence d'un [[grand bombardement tardif]]<ref name="pourlascience" />{{,}}<ref>{{article |langue=en |prénom=William K. |nom=Hartmann |prénom2=Cathy |nom2=Quantin |prénom3=Nicolas |nom3=Mangold |titre=Possible long-term decline in impact rates: 2. Lunar impact-melt data regarding impact history |journal=[[Icarus (journal)|Icarus]] |volume=186 |numéro=1 |date=2007 |doi=10.1016/j.icarus.2006.09.00 |bibcode=2007Icar..186...11H |pages=11–23 }}.</ref>.


La croûte lunaire est recouverte d'une couche en surface très [[Fragmentation d'un solide|fragmentée]] et labourée par les impacts, appelée [[régolithe]], formée par les processus d'impact<ref name=":6" />. Le régolithe le plus fin, constituant le [[sol lunaire]] en verre de [[dioxyde de silicium]], possède une texture ressemblant à de la [[neige]] et un parfum ressemblant à de la [[poudre noire]]<ref>{{Lien web |langue=en |titre=NASA - Apollo Chronicles: The Mysterious Smell of Moondust |url=https://www.nasa.gov/exploration/home/30jan_smellofmoondust.html |site=www.nasa.gov |consulté le=2020-12-07}}.</ref>. Le régolithe des surfaces plus anciennes est en général plus épais que celui des surfaces plus jeunes : son épaisseur varie de 10 à {{Unité|20|km}} dans les hautes terres et de 3 à {{Unité|5|km}} dans les mers{{sfn|Heiken|Vaniman|French|1991|p=736}}. Sous la couche de régolithe finement hachée se trouve le mégarégolithe, une couche de [[Substratum|substrat rocheux]] très fracturé épaisse de plusieurs kilomètres<ref>{{article |langue=en |auteur1=K.L. Rasmussen |auteur2=P.H. Warren |titre=Megaregolith thickness, heat flow, and the bulk composition of the Moon |journal=[[Nature (revue)|Nature]] |volume=313 |numéro=5998 |date=1985 |doi=10.1038/313121a0 |bibcode=1985Natur.313..121R |pages=121–124 }}.</ref>.
La croûte lunaire est recouverte d'une couche en surface très [[Fragmentation d'un solide|fragmentée]] et labourée par les impacts, appelée [[régolithe]], formée par les processus d'impact<ref name=":6" />. Le régolithe le plus fin, constituant le [[sol lunaire]] en verre de [[dioxyde de silicium]], possède une texture ressemblant à de la [[neige]] et un parfum ressemblant à de la [[poudre noire]]<ref>{{Lien web |langue=en |titre=NASA - Apollo Chronicles: The Mysterious Smell of Moondust |url=https://www.nasa.gov/exploration/home/30jan_smellofmoondust.html |site=www.nasa.gov |consulté le=2020-12-07}}.</ref>. Le régolithe des surfaces plus anciennes est en général plus épais que celui des surfaces plus jeunes : son épaisseur varie de 10 à {{Unité|20|km}} dans les hautes terres et de 3 à {{Unité|5|km}} dans les mers{{sfn|Heiken|Vaniman|French|1991|p=736}}. Sous la couche de régolithe finement hachée se trouve le mégarégolithe, une couche de [[Substratum|substrat rocheux]] très fracturé épaisse de plusieurs kilomètres<ref>{{article |langue=en |auteur1=K.L. Rasmussen |auteur2=P.H. Warren |titre=Megaregolith thickness, heat flow, and the bulk composition of the Moon |journal=[[Nature (revue)|Nature]] |volume=313 |numéro=5998 |date=1985 |doi=10.1038/313121a0 |bibcode=1985Natur.313..121R |pages=121–124 }}.</ref>.


La comparaison des images [[haute résolution]] obtenues par le ''Lunar Reconnaissance Orbiter'' montre un taux d'apparition des cratères significativement plus élevé que précédemment estimé. Ainsi, il est supposé qu'un processus de cratérisation secondaire causé par des éjectas projetés à chaque impact remuent les deux premiers centimètres du régolithe cent fois plus rapidement que les modèles précédents le suggéraient, avec une échelle de temps de l'ordre de {{nombre|81000|ans}}<ref>{{Lien web |langue=en-US |prénom=Rebecca |nom=Boyle |titre=The moon has hundreds more craters than we thought |url=https://www.newscientist.com/article/2108929-the-moon-has-hundreds-more-craters-than-we-thought/ |site=New Scientist |consulté le=2020-12-07}}.</ref>{{,}}<ref>{{Article |langue=en |auteur1=Emerson J. Speyerer |auteur2=Reinhold Z. Povilaitis |auteur3=Mark S. Robinson |auteur4=Peter C. Thomas |titre=Quantifying crater production and regolith overturn on the Moon with temporal imaging |périodique=[[Nature (journal)|Nature]] |volume=538 |numéro=7624 |date=13 October 2016 |pmid=27734864 |doi=10.1038/nature19829 |bibcode=2016Natur.538..215S |pages=215–218 }}.</ref>.
La comparaison des images [[Résolution spatiale des images matricielles|haute résolution]] obtenues par le ''Lunar Reconnaissance Orbiter'' montre un taux d'apparition des cratères significativement plus élevé que précédemment estimé. Ainsi, il est supposé qu'un processus de cratérisation secondaire causé par des éjectas projetés à chaque impact remuent les deux premiers centimètres du régolithe cent fois plus rapidement que les modèles précédents le suggéraient, avec une échelle de temps de l'ordre de {{nombre|81000|ans}}<ref>{{Lien web |langue=en-US |prénom=Rebecca |nom=Boyle |titre=The moon has hundreds more craters than we thought |url=https://www.newscientist.com/article/2108929-the-moon-has-hundreds-more-craters-than-we-thought/ |site=New Scientist |consulté le=2020-12-07}}.</ref>{{,}}<ref>{{Article |langue=en |auteur1=Emerson J. Speyerer |auteur2=Reinhold Z. Povilaitis |auteur3=Mark S. Robinson |auteur4=Peter C. Thomas |titre=Quantifying crater production and regolith overturn on the Moon with temporal imaging |périodique=[[Nature (journal)|Nature]] |volume=538 |numéro=7624 |date=13 October 2016 |pmid=27734864 |doi=10.1038/nature19829 |bibcode=2016Natur.538..215S |pages=215–218 }}.</ref>.


{{Centrer|{{Échelle des temps géologiques lunaires}}}}
{{Centrer|{{Échelle des temps géologiques lunaires}}}}
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==== Présence d'eau ====
==== Présence d'eau ====
{{Article détaillé|Eau sur la Lune}}
{{Article détaillé|Eau sur la Lune}}
L'[[eau liquide]] ne peut pas persister à la surface de la Lune. Lorsqu'elle est exposée au [[rayonnement solaire]], l'eau se dissocie rapidement par [[photolyse]] puis est emportée dans l'espace. Cependant, depuis les années 1960, les scientifiques émettent l'hypothèse que de la glace d'eau pourrait être déposée par des [[Comète|comètes]] voire être produite par la réaction de roches lunaires riches en [[oxygène]] et d'[[hydrogène]] provenant du [[vent solaire]], laissant des traces d'eau pouvant éventuellement persister dans les [[Cratère d'obscurité éternelle|cratères d'obscurité éternelle]] au niveau des deux pôles lunaires<ref name="Margot1999">
L'[[Eau|eau liquide]] ne peut pas persister à la surface de la Lune. Lorsqu'elle est exposée au [[rayonnement solaire]], l'eau se dissocie rapidement par [[photolyse]] puis est emportée dans l'espace. Cependant, depuis les années 1960, les scientifiques émettent l'hypothèse que de la glace d'eau pourrait être déposée par des [[comète]]s voire être produite par la réaction de roches lunaires riches en [[oxygène]] et d'[[hydrogène]] provenant du [[vent solaire]], laissant des traces d'eau pouvant éventuellement persister dans les [[Cratère d'obscurité éternelle|cratères d'obscurité éternelle]] au niveau des deux pôles lunaires<ref name="Margot1999">
{{article |langue=en |auteur1=J.L. Margot |auteur2=D.B. Campbell |auteur3=R.F. Jurgens |auteur4=M.A. Slade |titre=Topography of the Lunar Poles from Radar Interferometry: A Survey of Cold Trap Locations |journal=[[Science (revue)|Science]] |volume=284 |numéro=5420 |date=4 juin 1999 |pmid=10356393 |doi=10.1126/science.284.5420.1658 |bibcode=1999Sci...284.1658M |url=http://www.astro.cornell.edu/~jlm/publications/Margot00.science284.lunarice.pdf |pages=1658–1660 |citeseerx=10.1.1.485.312 }}.</ref>{{,}}<ref name=":3">{{article |langue=en |prénom=William R. |nom=Ward |titre=Past Orientation of the Lunar Spin Axis |journal=[[Science (revue)|Science]] |volume=189 |numéro=4200 |date=1 août 1975 |pmid=17840827 |doi=10.1126/science.189.4200.377 |bibcode=1975Sci...189..377W |pages=377–379 }}.</ref>. Des simulations numériques suggèrent que jusqu'à {{Unité|14000|km|2}} de la surface du satellite seraient constamment dans l'ombre<ref name="M03">
{{article |langue=en |auteur1=J.L. Margot |auteur2=D.B. Campbell |auteur3=R.F. Jurgens |auteur4=M.A. Slade |titre=Topography of the Lunar Poles from Radar Interferometry: A Survey of Cold Trap Locations |journal=[[Science (revue)|Science]] |volume=284 |numéro=5420 |date=4 juin 1999 |pmid=10356393 |doi=10.1126/science.284.5420.1658 |bibcode=1999Sci...284.1658M |url=http://www.astro.cornell.edu/~jlm/publications/Margot00.science284.lunarice.pdf |pages=1658–1660 |citeseerx=10.1.1.485.312 }}.</ref>{{,}}<ref name=":3">{{article |langue=en |prénom=William R. |nom=Ward |titre=Past Orientation of the Lunar Spin Axis |journal=[[Science (revue)|Science]] |volume=189 |numéro=4200 |date=1 août 1975 |pmid=17840827 |doi=10.1126/science.189.4200.377 |bibcode=1975Sci...189..377W |pages=377–379 }}.</ref>. Des simulations numériques suggèrent que jusqu'à {{Unité|14000|km|2}} de la surface du satellite seraient constamment dans l'ombre<ref name="M03">
{{article |langue=en |prénom=Linda M.V. |nom=Martel |titre=The Moon's Dark, Icy Poles |journal=Planetary Science Research Discoveries |date=4 juin 2003 |bibcode=2003psrd.reptE..73M |url=http://www.psrd.hawaii.edu/June03/lunarShadows.html |consulté le=12 avril 2007 |page=73 }}.
{{article |langue=en |prénom=Linda M.V. |nom=Martel |titre=The Moon's Dark, Icy Poles |journal=Planetary Science Research Discoveries |date=4 juin 2003 |bibcode=2003psrd.reptE..73M |url=http://www.psrd.hawaii.edu/June03/lunarShadows.html |consulté le=12 avril 2007 |page=73 }}.
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En 1994, l'expérience [[radar]] réalisée à bord de l'orbiteur ''[[Clementine]]'' rapporte l'existence de petites poches d'eau gelée près de la surface. Cependant, des observations radar ultérieures depuis le [[radiotélescope d'Arecibo]] suggèrent que ces découvertes seraient plutôt des roches éjectées lors de la formation de jeunes cratères d'impact<ref>{{Lien web |langue=en |auteur=Paul Spudis |titre=The Space Review: Ice on the Moon (page 1) |url=https://www.thespacereview.com/article/740/1 |site=www.thespacereview.com |date=06/11/2006 |consulté le=2020-12-07}}.</ref>. En 1998, le spectromètre à neutrons de ''[[Lunar Prospector]]'' révèle la présence de fortes concentrations d'hydrogène dans le premier mètre de profondeur du régolithe près des régions polaires<ref name="Feldman1998">
En 1994, l'expérience [[radar]] réalisée à bord de l'orbiteur ''[[Clementine]]'' rapporte l'existence de petites poches d'eau gelée près de la surface. Cependant, des observations radar ultérieures depuis le [[radiotélescope d'Arecibo]] suggèrent que ces découvertes seraient plutôt des roches éjectées lors de la formation de jeunes cratères d'impact<ref>{{Lien web |langue=en |auteur=Paul Spudis |titre=The Space Review: Ice on the Moon (page 1) |url=https://www.thespacereview.com/article/740/1 |site=www.thespacereview.com |date=06/11/2006 |consulté le=2020-12-07}}.</ref>. En 1998, le spectromètre à neutrons de ''[[Lunar Prospector]]'' révèle la présence de fortes concentrations d'hydrogène dans le premier mètre de profondeur du régolithe près des régions polaires<ref name="Feldman1998">
{{article |langue=en |prénom=W.C. |nom=Feldman |auteur2=S. Maurice |auteur3=A.B. Binder |auteur4=B.L. Barraclough |et al.=oui |titre=Fluxes of Fast and Epithermal Neutrons from Lunar Prospector: Evidence for Water Ice at the Lunar Poles |journal=[[Science (revue)|Science]] |volume=281 |numéro=5382 |date=1998 |pmid=9727973 |doi=10.1126/science.281.5382.1496 |bibcode=1998Sci...281.1496F |pages=1496–1500 }}.
{{article |langue=en |prénom=W.C. |nom=Feldman |auteur2=S. Maurice |auteur3=A.B. Binder |auteur4=B.L. Barraclough |et al.=oui |titre=Fluxes of Fast and Epithermal Neutrons from Lunar Prospector: Evidence for Water Ice at the Lunar Poles |journal=[[Science (revue)|Science]] |volume=281 |numéro=5382 |date=1998 |pmid=9727973 |doi=10.1126/science.281.5382.1496 |bibcode=1998Sci...281.1496F |pages=1496–1500 }}.
</ref>. Des perles de lave volcaniques, ramenées sur Terre lors de la mission ''[[Apollo 15]]'', présentent après recherches de petites quantités d'eau en leur intérieur<ref name="Saal2008">
</ref>. Des perles de lave volcaniques, ramenées sur Terre lors de la mission ''{{lnobr|Apollo 15}}'', présentent après recherches de petites quantités d'eau en leur intérieur<ref name="Saal2008">{{article |langue=en |prénom=Alberto E. |nom=Saal |auteur2=Erik H. Hauri |auteur3=Mauro L. Cascio |et al.=oui |titre=Volatile content of lunar volcanic glasses and the presence of water in the Moon's interior |journal=[[Nature (revue)|Nature]] |volume=454 |numéro=7201 |date=2008 |pmid=18615079 |doi=10.1038/nature07047 |bibcode=2008Natur.454..192S |pages=192–195 }}.</ref>.
{{article |langue=en |prénom=Alberto E. |nom=Saal |auteur2=Erik H. Hauri |auteur3=Mauro L. Cascio |et al.=oui |titre=Volatile content of lunar volcanic glasses and the presence of water in the Moon's interior |journal=[[Nature (revue)|Nature]] |volume=454 |numéro=7201 |date=2008 |pmid=18615079 |doi=10.1038/nature07047 |bibcode=2008Natur.454..192S |pages=192–195 }}.</ref>.


La sonde ''[[Chandrayaan-1]]'', lancée en 2008, confirme l'existence de glace d'eau à la surface grâce à son module embarqué ''[[Moon Mineralogy Mapper]]''. Le spectromètre observe des [[Raie spectrale|raies d'absorption]] correspondant à l'[[hydroxyle]] dans la [[Rayonnement solaire|lumière solaire]] réfléchie, indiquant la présence de grandes quantités de glace d'eau à la surface lunaire. Les données indiquent des concentrations de l'ordre de {{Unité|1000|ppm}}<ref name="Pieters2009">
La sonde ''[[Chandrayaan-1]]'', lancée en 2008, confirme l'existence de glace d'eau à la surface grâce à son module embarqué ''{{lang|en|[[Moon Mineralogy Mapper]]}}''. Le spectromètre observe des [[Raie spectrale|raies d'absorption]] correspondant à l'[[hydroxyle]] dans la [[Rayonnement solaire|lumière solaire]] réfléchie, indiquant la présence de grandes quantités de glace d'eau à la surface lunaire. Les données indiquent des concentrations de l'ordre de {{Unité|1000|ppm}}<ref name="Pieters2009">
{{article |langue=en |prénom1=C.M. |nom1=Pieters |prénom2=J.N. |nom2=Goswami |prénom3=R.N. |nom3=Clark |prénom4=M. |nom4=Annadurai |et al.=oui |titre=Character and Spatial Distribution of OH/H2O on the Surface of the Moon Seen by M3 on Chandrayaan-1 |journal=[[Science (revue)|Science]] |volume=326 |numéro=5952 |date=2009 |pmid=19779151 |doi=10.1126/science.1178658 |bibcode=2009Sci...326..568P |pages=568–572 }}.</ref>. En 2009, le ''[[LCROSS]]'' envoie un [[impacteur]] de {{Unité|2300|kg}} dans un cratère d'obscurité éternelle et détecte au moins {{Unité|100|kg}} d'eau dans un panache de matériaux éjectés<ref>{{Article |langue=en-US |prénom1=Kenneth |nom1=Chang |titre=Water Found on Moon, Researchers Say |périodique=The New York Times |date=2009-11-13 |issn=0362-4331 |lire en ligne=https://www.nytimes.com/2009/11/14/science/14moon.html |consulté le=2020-12-07 }}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Il y a de l'eau sur la Lune ! |url=https://www.liberation.fr/sciences/2009/11/13/il-y-a-de-l-eau-sur-la-lune_593476 |site=Libération.fr |date=2009-11-13 |consulté le=2020-12-07}}.</ref>{{,}}<ref name="Colaprete">
{{article |langue=en |prénom1=C.M. |nom1=Pieters |prénom2=J.N. |nom2=Goswami |prénom3=R.N. |nom3=Clark |prénom4=M. |nom4=Annadurai |et al.=oui |titre=Character and Spatial Distribution of OH/H2O on the Surface of the Moon Seen by M3 on Chandrayaan-1 |journal=[[Science (revue)|Science]] |volume=326 |numéro=5952 |année=2009 |pmid=19779151 |doi=10.1126/science.1178658 |bibcode=2009Sci...326..568P |pages=568–572 }}.</ref>. En 2009, le ''[[LCROSS]]'' envoie un [[impacteur]] de {{Unité|2300|kg}} dans un cratère d'obscurité éternelle et détecte au moins {{Unité|100|kg}} d'eau dans un panache de matériaux éjectés<ref>{{Article |langue=en-US |prénom1=Kenneth |nom1=Chang |titre=Water Found on Moon, Researchers Say |périodique=The New York Times |date=2009-11-13 |issn=0362-4331 |lire en ligne=https://www.nytimes.com/2009/11/14/science/14moon.html |consulté le=2020-12-07 }}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Il y a de l'eau sur la Lune ! |url=https://www.liberation.fr/sciences/2009/11/13/il-y-a-de-l-eau-sur-la-lune_593476 |site=Libération.fr |date=2009-11-13 |consulté le=2020-12-07}}.</ref>{{,}}<ref name="Colaprete">
{{article |langue=en |prénom1=A. |nom1=Colaprete |prénom2=K. |nom2=Ennico |prénom3=D. |nom3=Wooden |prénom4=M. |nom4=Shirley |et al.=oui |titre=Water and More: An Overview of LCROSS Impact Results |journal=41st Lunar and Planetary Science Conference |volume=41 |numéro=1533 |date=1–5 mars 2010 |bibcode=2010LPI....41.2335C }}.</ref>. Un autre examen des données du ''LCROSS'' révèle que la quantité d'eau détectée est plus proche de {{unité|155|kg|±=12}}<ref name="Colaprete2010">
{{article |langue=en |prénom1=A. |nom1=Colaprete |prénom2=K. |nom2=Ennico |prénom3=D. |nom3=Wooden |prénom4=M. |nom4=Shirley |et al.=oui |titre=Water and More: An Overview of LCROSS Impact Results |journal=41st Lunar and Planetary Science Conference |volume=41 |numéro=1533 |date=1–5 mars 2010 |bibcode=2010LPI....41.2335C }}.</ref>. Un autre examen des données du ''LCROSS'' révèle que la quantité d'eau détectée est plus proche de {{unité|155 ±12 kg}}<ref name="Colaprete2010">
{{article |langue=en |prénom1=Anthony |nom1=Colaprete |prénom2=Peter |nom2=Schultz |prénom3=Jennifer |nom3=Heldmann |prénom4=Diane |nom4=Wooden |et al.=oui |titre=Detection of Water in the LCROSS Ejecta Plume |journal=[[Science (revue)|Science]] |volume=330 |numéro=6003 |date=22 octobre 2010 |pmid=20966242 |doi=10.1126/science.1186986 |bibcode=2010Sci...330..463C |pages=463–468 }}.</ref>. En mai 2011, la détection de {{Unité|615 à 1410 ppm}} d'eau dans les [[Inclusion (minéralogie)|inclusions magmatiques]] de l'échantillon lunaire {{Unité|74220}} est annoncée<ref name="hauri">
{{article |langue=en |prénom1=Anthony |nom1=Colaprete |prénom2=Peter |nom2=Schultz |prénom3=Jennifer |nom3=Heldmann |prénom4=Diane |nom4=Wooden |et al.=oui |titre=Detection of Water in the LCROSS Ejecta Plume |journal=[[Science (revue)|Science]] |volume=330 |numéro=6003 |date=22 octobre 2010 |pmid=20966242 |doi=10.1126/science.1186986 |bibcode=2010Sci...330..463C |pages=463–468 }}.</ref>. En mai 2011, la détection de {{Unité|615 à 1410 ppm}} d'eau dans les [[Inclusion (minéralogie)|inclusions magmatiques]] de l'échantillon lunaire {{|74220}} est annoncée<ref name="hauri">{{article |langue=en |prénom=Erik |nom=Hauri |auteur2=Thomas Weinreich |auteur3=Albert E. Saal |auteur4=Malcolm C. Rutherford |titre=High Pre-Eruptive Water Contents Preserved in Lunar Melt Inclusions |journal=[[Science Express]] |volume=10 |numéro=1126 |date=26 mai 2011 |pmid=21617039 |doi=10.1126/science.1204626 |bibcode=2011Sci...333..213H |pages=213–215 }}.</ref>. Il s'agit du {{Citation|sol orange}} à haute teneur en titane d'origine volcanique recueilli lors de la mission ''{{nobr|Apollo 17}}'' en 1972<ref>{{Article |langue=fr |titre=Le sol orange de la Lune est composé de très fines billes de verre|périodique=Le Monde.fr |date=1973-01-03 |lire en ligne=https://www.lemonde.fr/archives/article/1973/01/03/le-sol-orange-de-la-lune-est-compose-de-tres-fines-billes-de-verre_2558354_1819218.html |consulté le=2020-12-17 }}.</ref>. Cette concentration est comparable à celle du magma dans le [[manteau supérieur]] de la Terre<ref name=":12">{{article |langue=en |prénom=Paul |nom=Rincon |titre=Water ice 'detected on Moon's surface' |périodique=[[BBC News]] |date=2018-08-21 |url=https://www.bbc.co.uk/news/science-environment-45251370 |consulté le=2018-08-21 }}.</ref>{{,}}<ref name="David">{{article| langue=en | prénom=Leonard |nom=David |titre=Beyond the Shadow of a Doubt, Water Ice Exists on the Moon |périodique={{lang|en|Scientific American}} | date=21 août 2018 |url=https://www.scientificamerican.com/article/beyond-the-shadow-of-a-doubt-water-ice-exists-on-the-moon/ |consulté le=2018-08-21}}.</ref>.
{{article |langue=en |prénom=Erik |nom=Hauri |auteur2=Thomas Weinreich |auteur3=Albert E. Saal |auteur4=Malcolm C. Rutherford |titre=High Pre-Eruptive Water Contents Preserved in Lunar Melt Inclusions |journal=[[Science Express]] |volume=10 |numéro=1126 |date=26 mai 2011 |pmid=21617039 |doi=10.1126/science.1204626 |bibcode=2011Sci...333..213H |pages=213–215 }}.</ref>. Il s'agit du {{Citation|sol orange}} à haute teneur en titane d'origine volcanique recueilli lors de la mission ''[[Apollo 17]]'' en 1972<ref>{{Article |langue=fr |titre=Le sol orange de la Lune est composé de très fines billes de verre|périodique=Le Monde.fr |date=1973-01-03 |lire en ligne=https://www.lemonde.fr/archives/article/1973/01/03/le-sol-orange-de-la-lune-est-compose-de-tres-fines-billes-de-verre_2558354_1819218.html |consulté le=2020-12-17 }}.</ref>. Cette concentration est comparable à celle du magma dans le [[manteau supérieur]] de la Terre<ref name=":12">{{article |langue=en |prénom=Paul |nom=Rincon |titre=Water ice 'detected on Moon's surface' |périodique=BBC News |date=2018-08-21 |url=https://www.bbc.co.uk/news/science-environment-45251370 |consulté le=2018-08-21 }}.</ref>{{,}}<ref name="David">{{article| langue=en | prénom=Leonard|nom=David|titre=Beyond the Shadow of a Doubt, Water Ice Exists on the Moon|périodique=Scientific American | date=21 août 2018 |url=https://www.scientificamerican.com/article/beyond-the-shadow-of-a-doubt-water-ice-exists-on-the-moon/|consulté le=2018-08-21}}.</ref>.


L'analyse des résultats du ''Moon Mineralogy Mapper'' (M3) apporte en août 2018 pour la première fois la confirmation de la présence de glace d'eau à la surface de la Lune<ref>{{article |langue=en |prénom1=Shuai |nom1=Li |prénom2=Paul G. |nom2=Lucey |prénom3=Ralph E. |nom3=Milliken |prénom4=Paul O. |nom4=Hayne |et al.=oui |titre=Direct evidence of surface exposed water ice in the lunar polar regions |journal=Proceedings of the National Academy of Sciences |volume=115 |numéro=36 |date=août 2018 |pmid=30126996 |pmc=6130389 |doi=10.1073/pnas.1802345115 |pages=8907–8912 }}.</ref>{{,}}<ref name=":12" />{{,}}<ref name="David" />. Les données révèlent les signatures réfléchissantes distinctes de la glace d'eau, par opposition à celles de la poussière et d'autres substances réfléchissantes<ref name=":22">{{article| langue=en | titre=Water Ice Confirmed on the Surface of the Moon for the 1st Time!|périodique=Science & Astronomy | date=21 août 2018 | prénom=Mike | nom=Wall |url=https://www.space.com/41554-water-ice-moon-surface-confirmed.html|consulté le=2018-08-21}}.</ref>. Les dépôts de glace se trouvent. sur les [[Pôle Nord de la Lune|pôles Nord]] et [[Pôle Sud de la Lune|Sud]], bien qu'ils soient plus abondants au Sud, où les cratères d'obscurité éternelle sont plus répandus<ref name=":12" />{{,}}<ref name=":22" />.
L'analyse des résultats du ''{{lang|en|Moon Mineralogy Mapper}}'' (M3) apporte en {{date-|août 2018}} pour la première fois la confirmation de la présence de glace d'eau à la surface de la Lune<ref>{{article |langue=en |prénom1=Shuai |nom1=Li |prénom2=Paul G. |nom2=Lucey |prénom3=Ralph E. |nom3=Milliken |prénom4=Paul O. |nom4=Hayne |et al.=oui |titre=Direct evidence of surface exposed water ice in the lunar polar regions |journal={{lang|en|Proceedings of the National Academy of Sciences}} |volume=115 |numéro=36 |date=août 2018 |pmid=30126996 |pmc=6130389 |doi=10.1073/pnas.1802345115 |pages=8907–8912 }}.</ref>{{,}}<ref name=":12" />{{,}}<ref name="David" />. Les données révèlent les signatures réfléchissantes distinctes de la glace d'eau, par opposition à celles de la poussière et d'autres substances réfléchissantes<ref name=":22">{{article| langue=en | titre=Water Ice Confirmed on the Surface of the Moon for the 1st Time!|périodique=Science & Astronomy | date=21 août 2018 | prénom=Mike | nom=Wall |url=https://www.space.com/41554-water-ice-moon-surface-confirmed.html|consulté le=2018-08-21}}.</ref>. Les dépôts de glace se trouvent. sur les [[Pôle Nord de la Lune|pôles Nord]] et [[Pôle Sud de la Lune|Sud]], bien qu'ils soient plus abondants au Sud, où les cratères d'obscurité éternelle sont plus répandus<ref name=":12" />{{,}}<ref name=":22" />.


En octobre 2020, des astronomes signalent avoir détecté de l'eau sur la surface éclairée par le Soleil de la Lune par plusieurs engins spatiaux indépendants, dont l'[[Observatoire stratosphérique pour l'astronomie infrarouge]] (SOFIA)<ref name="NA-20201026">{{Article |langue=en |auteur1=C.I. Honniball |et al.=oui |titre=Molecular water detected on the sunlit Moon by SOFIA |périodique=[[Nature Astronomy]] |date=26 octobre 2020 |doi=10.1038/s41550-020-01222-x |lire en ligne=https://www.nature.com/articles/s41550-020-01222-x |consulté le=26 October 2020 }}.</ref>{{,}}<ref name="NA-20201026poh">{{Article |langue=en |auteur1=P.O. Hayne |et al.=oui |titre=Micro cold traps on the Moon |périodique=[[Nature Astronomy]] |date=26 October 2020|doi=10.1038/s41550-020-1198-9 |lire en ligne=https://www.nature.com/articles/s41550-020-1198-9 |consulté le=26 October 2020}}.</ref>{{,}}<ref>{{Article |langue=fr |titre=Il y a plus d’eau que prévu sur la Lune |périodique=Le Monde.fr |date=2020-10-26 |lire en ligne=https://www.lemonde.fr/sciences/article/2020/10/26/la-lune-est-encore-plus-riche-en-eau-que-prevu_6057444_1650684.html |consulté le=2020-12-03 }}.</ref>.
En octobre 2020, des astronomes signalent avoir détecté de l'eau sur la surface éclairée par le Soleil de la Lune par plusieurs engins spatiaux indépendants, dont l'[[Observatoire stratosphérique pour l'astronomie infrarouge]] (SOFIA)<ref name="NA-20201026">{{Article |langue=en |auteur1=C.I. Honniball |et al.=oui |titre=Molecular water detected on the sunlit Moon by SOFIA |périodique=[[Nature Astronomy]] |date=26 octobre 2020 |doi=10.1038/s41550-020-01222-x |lire en ligne=https://www.nature.com/articles/s41550-020-01222-x |consulté le=26 October 2020 }}.</ref>{{,}}<ref name="NA-20201026poh">{{Article |langue=en |auteur1=P.O. Hayne |et al.=oui |titre=Micro cold traps on the Moon |périodique=[[Nature Astronomy]] |date=26 October 2020|doi=10.1038/s41550-020-1198-9 |lire en ligne=https://www.nature.com/articles/s41550-020-1198-9 |consulté le=26 October 2020}}.</ref>{{,}}<ref>{{Article |langue=fr |titre=Il y a plus d’eau que prévu sur la Lune |périodique=Le Monde.fr |date=2020-10-26 |lire en ligne=https://www.lemonde.fr/sciences/article/2020/10/26/la-lune-est-encore-plus-riche-en-eau-que-prevu_6057444_1650684.html |consulté le=2020-12-03 }}.</ref>.


Le volume d'eau présent sur la Lune est estimé en 2018 par [[Paul Spudis]] à entre 100 millions et un milliard de mètres cubes à chaque pôle<ref>{{Lien web |langue=en |prénom=Paul D. |nom=Spudis |titre=How Much Water Is on the Moon? |url=https://www.airspacemag.com/daily-planet/how-much-water-moon-180967751/ |site=Air & Space Magazine |consulté le=2020-12-26}}.</ref>.
Le volume d'eau présent sur la Lune est estimé en 2018 par [[Paul Spudis]] à entre 100 millions et un milliard de mètres cubes à chaque pôle<ref>{{Lien web |langue=en |prénom=Paul D. |nom=Spudis |titre=How Much Water Is on the Moon? |url=https://www.airspacemag.com/daily-planet/how-much-water-moon-180967751/ |site=Air & Space Magazine |consulté le=2020-12-26}}.</ref>.


=== Température de surface ===
{{Clr}}
L'[[inclinaison de l'axe]] de la Lune par rapport à l'[[écliptique]] n'est que de 1,5424°, soit beaucoup moins que les 23,44° de la Terre. Pour cette raison, l'éclairement solaire de la première varie beaucoup moins selon les [[saison]]s, et les détails topographiques jouent un rôle crucial dans les effets saisonniers<ref name="bbc2">{{article |langue=en|prénom=Jonathan |nom=Amos |titre='Coldest place' found on the Moon |périodique=BBC News |date=16 décembre 2009 |url=http://news.bbc.co.uk/1/hi/8416749.stm |consulté le=20 mars 2010}}.</ref>.
==== Système de coordonnées ====
{{Article détaillé|Coordonnées sélénographiques}}


D'après les images prises par ''[[Clementine]]'' en 1994, quatre régions montagneuses au bord du [[Peary (cratère)|cratère Peary]], près du pôle Nord de la Lune, pourraient rester illuminées pendant toute la journée lunaire, créant ainsi des [[Pic de lumière éternelle|pics de lumière éternelle]]<ref>{{Article |langue=en |prénom1=M. |nom1=Kruijff |titre=Peaks of Eternal Light on the Lunar South Pole: How They Were Found and What They Look Like |périodique=Exploration and Utilisation of the Moon. Proceedings of the Fourth International Conference on Exploration and Utilisation of the Moon |volume=462 |date=2000-09-01 |lire en ligne=http://adsabs.harvard.edu/abs/2000ESASP.462..333K |consulté le=2020-12-09 |pages=333 }}.</ref>. De telles régions n'existent pas au pôle Sud. De même, il y existe des endroits qui restent dans l'ombre permanente au fond de nombreux cratères polaires, impliquant que ces « [[Cratère d'obscurité éternelle|cratères d'obscurité éternelle]] » sont extrêmement froids<ref name="M03" />. Le ''[[Lunar Reconnaissance Orbiter]]'' mesure les températures estivales les plus basses dans les cratères du pôle Sud à {{Conversion|35|K|°C|0||lk=on|abbr=on}} et seulement {{Conversion|26|K|°C|0|abbr=on}} vers le solstice d'hiver dans le [[Hermite (cratère)|cratère Hermite]] au [[Pôle Nord de la Lune|pôle Nord]]<ref name=":1" />. C'est la température la plus basse du Système solaire jamais mesurée par un engin spatial, inférieure même à celle de la surface de [[Pluton (planète naine)|Pluton]]<ref name="bbc2" />.
Le point de référence des coordonnées sélénographiques est le petit cratère [[Mösting (cratère)|Mösting A]], défini comme ayant les coordonnées ({{Coord|3° 12' 43.2" S|5° 12' 39.6" O|globe:Moon}}). D'une façon générale, le [[premier méridien]] de la Lune correspond au centre du disque lunaire vu depuis la Terre, l'[[Union astronomique internationale|UAI]] recommandant comme axe la direction moyenne du centre de la Lune au centre de la Terre<ref>{{Article |langue=en |prénom1=P. K. |nom1=Seidelmann |prénom2=B. A. |nom2=Archinal |prénom3=M. F. |nom3=A’Hearn |prénom4=D. P. |nom4=Cruikshank |titre=Report of the IAU/IAG Working Group on Cartographic Coordinates and Rotational Elements: 2003 |périodique=Celestial Mechanics and Dynamical Astronomy |volume=91 |numéro=3 |date=2005-03-01 |issn=1572-9478 |doi=10.1007/s10569-004-3115-4 |lire en ligne=https://doi.org/10.1007/s10569-004-3115-4 |consulté le=2020-12-03 |pages=203–215 }}.</ref>{{,}}<ref>{{Article |langue=en |auteur1=NASA |titre=A Standardized Lunar Coordinate System for the Lunar Reconnaissance Orbiter and Lunar Datasets |périodique=LRO Project and LGCWG White Paper |date=octobre 2008|lire en ligne=https://lunar.gsfc.nasa.gov/library/LunCoordWhitePaper-10-08.pdf |pages=13 }}.</ref>.
[[Fichier:Moonmap from clementine data.png|redresse=3|alt=Panorama rectangulaire de la surface Lunaire. On observe notamment au centre les grands mers de la face visible. |centré|vignette|Carte de la surface lunaire d'après les images de la mission ''[[Clementine]]''<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Moon Clementine UVVIS Global Mosaic 118m v2 |url=https://astrogeology.usgs.gov/search/map/Moon/Clementine/UVVIS/Lunar_Clementine_UVVIS_750nm_Global_Mosaic_118m_v2 |site=astrogeology.usgs.gov }}.</ref>.]]


Les températures moyennes de la surface de la Lune diffèrent grandement en fonction du moment de la journée pour les régions considérées : jusqu'à environ {{Conversion|400|K|°C|0|abbr=on}} lorsqu'elles sont exposées aux rayons solaires à l'équateur et jusqu'à {{Conversion|100|K|°C|0||abbr=on}} lorsqu'elles sont à l'ombre<ref name=":0" />{{,}}<ref name=":1" />{{,}}<ref>{{Article |langue=en |titre=The global surface temperatures of the Moon as measured by the Diviner Lunar Radiometer Experiment |périodique=Icarus |volume=283 |date=2017-02-01 |issn=0019-1035 |doi=10.1016/j.icarus.2016.08.012 |lire en ligne=https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0019103516304869 |consulté le=2020-12-04 |pages=300–325 }}.</ref>.
=== Magnétosphère ===
[[Fichier:Rimae Sirsalis.jpg|vignette|alt=Image en vue de dessus de la surface lunaire, avec des cratères diffus.|[[Rimae Sirsalis]], une zone lunaire relativement magnétisée<ref>{{Article |langue=en |prénom1=L. J. |nom1=Srnka |prénom2=J. L. |nom2=Hoyt |prénom3=J. V. S. |nom3=Harvey |prénom4=J. E. |nom4=McCoy |titre=A study of the Rima Sirsalis lunar magnetic anomaly |périodique=Physics of the Earth and Planetary Interiors |volume=20 |numéro=2 |date=1979-11-01 |issn=0031-9201 |doi=10.1016/0031-9201(79)90051-7 |lire en ligne=http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/0031920179900517 |consulté le=2020-12-04 |pages=281–290 }}.</ref>.|gauche]]
Le [[magnétomètre]] MAG et le [[réflectomètre]] d’électrons du ''[[Lunar Prospector]]'' permettent en 2008 d'obtenir la première carte complète des [[Champ magnétique|champs magnétiques]] lunaires<ref name=":15">{{Article |langue=en |prénom1=D. L. |nom1=Mitchell |prénom2=J. S. |nom2=Halekas |prénom3=R. P. |nom3=Lin |prénom4=S. |nom4=Frey |titre=Global mapping of lunar crustal magnetic fields by Lunar Prospector |périodique=Icarus |volume=194 |date=2008-04-01 |issn=0019-1035 |doi=10.1016/j.icarus.2007.10.027 |lire en ligne=http://adsabs.harvard.edu/abs/2008Icar..194..401M |consulté le=2020-12-04 |pages=401–409 }}.</ref>. Elle révèle que les bassins d'impacts dominent la distribution de ces champs, les plus faibles (inférieurs à {{Unité|0,2|nT}}) se trouvant dans les plus larges et plus récents bassins, [[Mare Orientale]] et [[Mare Imbrium]], tandis que les champs les plus forts (supérieurs à {{Unité|40|nT}}) sont mesurés au-dessus des surfaces diamétralement opposées à ces mêmes bassins. Les plus forts champs relevés correspondent à moins d'un centième du [[champ magnétique terrestre]]<ref name=":15" />.


Cette magnétisation n'est que crustale et la Lune ne possède pas de [[champ magnétique planétaire]] dipolaire<ref name="Mighani2020">{{Article |langue=en |auteur1=S. Mighani |auteur2=H. Wang |auteur3=D.L. Shuster |auteur4=C.S. Borlina |titre=The end of the lunar dynamo |périodique=Science Advances |volume=6 |numéro=1 |date=2020 |pmid=31911941 |pmcid=6938704 |doi=10.1126/sciadv.aax0883 |bibcode=2020SciA....6..883M|pages=eaax0883 }}.</ref>. Cependant, la présence d'un champ magnétique global peu après la formation de la Lune est attestée par l'[[Paléomagnétisme#Aimantation thermorémanente|aimantation rémanente]] de ses roches les plus anciennes<ref name="pourlascience" />. L'étude détaillée d'un échantillon de [[troctolite]] vieux de {{unité|4.25|[[milliard d'années|Ga]]}} ramené lors des missions ''Apollo'' démontre l'existence d'un [[paléomagnétisme|paléo-champ]] d'une intensité de {{unité|20|à=40|[[microtesla|µT]]}} {{Incise|donc très comparable à celle du [[champ magnétique terrestre]] actuel}} qui aurait progressivement décliné et qui se serait terminé au moins après il y a {{Unité|2,5|Ga}}<ref name="GB2009">{{article |langue=en |prénom1=Ian |nom1=Garrick-Bethell |prénom2=Benjamin P. |nom2=Weiss |prénom3=David L. |nom3=Shuster |prénom4=Jennifer |nom4=Buz |titre=Early Lunar Magnetism |périodique=[[Science (revue)|Science]] |volume=323 |numéro=5912 |date=2009 |pmid=19150839 |doi=10.1126/science.1166804 |bibcode=2009Sci...323..356G |passage=356–359 }}.</ref>. Ce résultat confirme la présence d'un [[Effet dynamo (astrophysique)|effet dynamo]] à cette époque, mais ne permet pas d'en connaître précisément le mécanisme ([[convection]] thermique ou solutale, notamment)<ref name="pourlascience" />{{,}}<ref>{{article |langue=en |auteur1=Ian Garrick-Bethell |auteur2=Benjamin P. Weiss |auteur3=David L. Shuster |auteur4=Sonia M. Tikoo |auteur5=Marissa M. Tremblay |titre=Further evidence for early lunar magnetism from troctolite 76535 |périodique=Journal of Geophysical Research: Planets |volume=122 |numéro=1 |mois=janvier |année=2017 |doi=10.1002/2016JE005154 |pages=76-93 }}.</ref>. En 2020, de nouvelles mesures paléomagnétiques permettent de préciser la fin de ce champ magnétique entre il y a 1,92 et {{Unité|0,8|Ga}}, signe d'une [[Cristallisation fractionnée (géologie)|cristallisation]] complète du noyau lunaire<ref name="Mighani2020" />.

En théorie, une partie de la magnétisation résiduelle peut provenir de champs magnétiques transitoires générés lors d'impacts importants. Ces impacts créent l'expansion d'un nuage de [[État plasma|plasma]] lors de l'impact, générant un champ magnétique ambiant. Ceci est confirmé par l'emplacement apparent des plus grandes magnétisations de la croûte près des [[antipodes]] des bassins d'impact géants<ref>{{Article |langue=en |auteur1=L.L. Hood |auteur2=Z. Huang |titre=Formation of magnetic anomalies antipodal to lunar impact basins: Two-dimensional model calculations |périodique=[[Journal of Geophysical Research]] |volume=96 |numéro=B6 |date=1991|doi=10.1029/91JB00308 |bibcode=1991JGR....96.9837H|pages=9837–9846 }}.</ref>.

{{Clr}}
=== Atmosphère ===
=== Atmosphère ===
{{Article détaillé|Atmosphère de la Lune}}
{{Article détaillé|Atmosphère de la Lune}}

==== Composition actuelle ====
==== Composition actuelle ====
L'[[Atmosphère planétaire|atmosphère]] de la Lune est si ténue que sa masse totale est inférieure à {{Unité|10|tonnes}}, correspondant presque à du [[Vide (physique)|vide]]<ref name=":1">{{Lien web |langue=en |prénom=Tim |nom=Sharp |titre=What is the Temperature on the Moon? |url=https://www.space.com/18175-moon-temperature.html |site=Space.com |date=27/10/2017 |consulté le=2020-12-04}}.</ref>. La pression superficielle de cette petite masse est d'environ {{Unité|3|e=-15|[[Atmosphère (unité)|atm]]}} ({{Unité|0.3|[[Pascal (unité)|nPa]]}}), celle-ci variant avec le jour lunaire. Ses sources sont notamment le [[Dégazage (astrophysique)|dégazage]] et la [[pulvérisation cathodique]], un produit du bombardement du sol par les [[ion]]s du [[vent solaire]]<ref>{{Article |langue=en |auteur1=Arlin P.S. Crotts |titre=Lunar Outgassing, Transient Phenomena and The Return to The Moon, I: Existing Data |périodique=[[The Astrophysical Journal]] |volume=687 |numéro=1 |date=2008 |doi=10.1086/591634 |bibcode=2008ApJ...687..692C |arxiv=0706.3949 |lire en ligne=http://www.astro.columbia.edu/~arlin/TLP/paper1.pdf |consulté le=07/12/2020 |pages=692–705 }}.</ref>. On trouve parmi les éléments détectés le [[sodium]] et le [[potassium]], produits par pulvérisation cathodique et également présents dans les atmosphères de [[Mercure (planète)|Mercure]] et de [[Io (lune)|Io]] ; l'[[Hélium 4|hélium-4]] et le [[néon]] provenant du vent solaire<ref name="NASA-20150817">{{lien web |langue=en |prénom=William |nom=Steigerwald |titre=NASA's LADEE Spacecraft Finds Neon in Lunar Atmosphere |url=http://www.nasa.gov/content/goddard/ladee-lunar-neon |site=NASA |date=17 août 2015 |consulté le=18 août 2015}}.</ref> ; et l'[[Argon 40|argon-40]], le [[Radon 222|radon-222]] et le [[Polonium 210|polonium-210]], dégazés après leur création par [[Physique de la radioactivité|désintégration radioactive]] dans la croûte et le manteau<ref>{{Article |langue=en |auteur1=S. Lawson |auteur2=W. Feldman |auteur3=D. Lawrence |auteur4=K. Moore |titre=Recent outgassing from the lunar surface: the Lunar Prospector alpha particle spectrometer |périodique=[[Journal of Geophysical Research]] |volume=110 |numéro=E9 |date=2005|doi=10.1029/2005JE002433 |bibcode=2005JGRE..11009009L|pages=1029 }}.</ref>. L'absence d'espèces neutres ([[Atome|atomes]] ou [[Molécule|molécules]]) comme l'[[oxygène]], l'[[azote]], le [[carbone]], l'[[hydrogène]] et le [[magnésium]], qui sont pourtant présentes dans le [[régolithe]] n'est pas expliquée<ref name="Stern1999">{{article | langue=en | prénom=S. Alan | nom=Stern | titre=The Lunar atmosphere: History, status, current problems, and context | périodique=[[Reviews of Geophysics]] | volume=37 | numéro=4 | date=1999 | passage=453–491 | doi=10.1029/1999RG900005 | bibcode=1999RvGeo..37..453S| citeseerx=10.1.1.21.9994}}.</ref>. De la vapeur d'eau est présente en quantités variables en fonction de la latitude, avec un maximum à environ 60-70°. Elle est probablement produite par la [[Sublimation (physique)|sublimation]] de la glace d'eau du régolithe. Ces gaz retournent vers la surface en raison de la gravité de la Lune ou sont perdus dans l'espace, soit par la pression du rayonnement solaire, soit {{Incise|s'ils sont ionisés}} en étant emportés par le champ magnétique du vent solaire<ref name="Stern1999" />.
L'[[Atmosphère planétaire|atmosphère]] de la Lune est si ténue que sa masse totale est inférieure à {{Unité|10|tonnes}}, soit une densité correspondant presque à du [[Vide (physique)|vide]]<ref name=":1">{{Lien web |langue=en |prénom=Tim |nom=Sharp |titre=What is the Temperature on the Moon? |url=https://www.space.com/18175-moon-temperature.html |site=Space.com |date=27/10/2017 |consulté le=2020-12-04}}.</ref> : la pression superficielle de cette petite masse est d'environ {{Unité|3 e-15 [[Atmosphère (unité)|atm]]}} ({{Unité|0.3|[[Pascal (unité)|nPa]]}}), celle-ci variant avec le jour lunaire. Ses sources sont notamment le [[Dégazage (astrophysique)|dégazage]] et la [[pulvérisation cathodique]], un produit du bombardement du sol par les [[ion]]s du [[vent solaire]]<ref>{{Article |langue=en |auteur1=Arlin P.S. Crotts |titre=Lunar Outgassing, Transient Phenomena and The Return to The Moon, I: Existing Data |périodique=[[The Astrophysical Journal]] |volume=687 |numéro=1 |date=2008 |doi=10.1086/591634 |bibcode=2008ApJ...687..692C |arxiv=0706.3949 |lire en ligne=http://www.astro.columbia.edu/~arlin/TLP/paper1.pdf |consulté le=07/12/2020 |pages=692–705 }}.</ref>. On trouve parmi les éléments détectés le [[sodium]] et le [[potassium]], produits par pulvérisation cathodique et également présents dans les atmosphères de [[Mercure (planète)|Mercure]] et de [[Io (lune)|Io]] ; l'[[hélium 4]] et le [[néon]] provenant du vent solaire<ref name="NASA-20150817">{{lien web |langue=en |prénom=William |nom=Steigerwald |titre=NASA's LADEE Spacecraft Finds Neon in Lunar Atmosphere |url=http://www.nasa.gov/content/goddard/ladee-lunar-neon |site=NASA |date=17 août 2015 |consulté le=18 août 2015}}.</ref> ; et l'[[argon 40]], le [[radon 222]] et le [[polonium 210]], dégazés après leur création par [[désintégration radioactive]] dans la croûte et le manteau<ref>{{Article |langue=en |auteur1=S. Lawson |auteur2=W. Feldman |auteur3=D. Lawrence |auteur4=K. Moore |titre=Recent outgassing from the lunar surface: the Lunar Prospector alpha particle spectrometer |périodique=[[Journal of Geophysical Research]] |volume=110 |numéro=E9 |date=2005|doi=10.1029/2005JE002433 |bibcode=2005JGRE..11009009L|pages=1029 }}.</ref>. L'absence d'espèces neutres ([[Atome|atomes]] ou [[Molécule|molécules]]) comme l'[[oxygène]], l'[[azote]], le [[carbone]], l'[[hydrogène]] et le [[magnésium]], qui sont pourtant présentes dans le [[régolithe]] n'est pas expliquée<ref name="Stern1999">{{article | langue=en | prénom=S. Alan | nom=Stern | titre=The Lunar atmosphere: History, status, current problems, and context | périodique=[[Reviews of Geophysics]] | volume=37 | numéro=4 | date=1999 | passage=453–491 | doi=10.1029/1999RG900005 | bibcode=1999RvGeo..37..453S| citeseerx=10.1.1.21.9994}}.</ref>. De la vapeur d'eau est présente en quantités variables en fonction de la latitude, avec un maximum à environ 60-70°. Elle est probablement produite par la [[Sublimation (physique)|sublimation]] de la glace d'eau du régolithe. Ces gaz retournent vers la surface en raison de la gravité de la Lune ou sont perdus dans l'espace, soit par la pression du rayonnement solaire, soit {{Incise|s'ils sont ionisés}} en étant emportés par le champ magnétique du vent solaire<ref name="Stern1999" />.


==== Poussière ====
==== Poussières ====
[[Fichier:Apollo_17_twilight_ray_sketch.jpg|vignette|alt=Dessins sur papier avec des commentaires en anglais. On observe de nombreux traits représentant des tajectoires de poussières.|Croquis des poussières lunaires par les astronautes d'''[[Apollo 17]].'']]
[[Fichier:Apollo_17_twilight_ray_sketch.jpg|vignette|alt=Dessins sur papier avec des commentaires en anglais. On observe de nombreux traits représentant des tajectoires de poussières.|Croquis des poussières lunaires par les astronautes d’''{{nobr|Apollo 17}}''.]]
Un nuage de [[Sol lunaire|poussière lunaire]] asymétrique permanent existe autour de la Lune, créé par de petites particules de [[comète]]s<ref>{{Lien web |langue=en-US |titre=A Close Look at the Moon’s Dust Cloud |url=https://sservi.nasa.gov/articles/a-close-look-at-the-moons-dust-cloud/ |site=Solar System Exploration Research Virtual Institute |consulté le=2020-12-09}}.</ref>. Il est estimé que {{unité|5|tonnes}} de ces dernières frappent la surface toutes les {{Unité|24|heures}} et éjectent cette poussière. Celle-ci reste en suspension pendant environ {{unité|10|minutes}}, prenant 5 minutes pour se lever et {{unité|5|minutes}} pour tomber<ref name=":30">{{Lien web |langue=en |titre=Lopsided Cloud of Dust Discovered Around the Moon |url=https://www.nationalgeographic.com/news/2015/06/150617-moon-dust-cloud-comet-space/ |site=National Geographic News |date=2015-06-17 |consulté le=2020-12-09}}.</ref>. En moyenne, {{Unité|120|kilogrammes}} de poussière sont présents en permanence au-dessus de la Lune, s'élevant jusqu'à {{unité|100|kilomètres}} de la surface<ref name=":30" />. Les mesures de la poussière sont effectuées par l'expérience LDEX (''Lunar Dust EXperiment'') du ''[[LADEE]]'', à entre 20 et {{unité|100|kilomètres}} de la surface pendant une période de six mois<ref>{{lien web |langue=en |titre=Moon Storms |url=https://science.nasa.gov/science-news/science-at-nasa/2005/07dec_moonstorms/ |site=science.nasa.gov |éditeur=NASA |date=27 septembre 2013 |consulté le=07/12/2020}}.</ref>{{,}}<ref>{{lien web |langue=en |prénom=Jessica |nom=Culler |titre=LADEE - Lunar Atmosphere Dust and Environment Explorer |url=http://www.nasa.gov/mission_pages/ladee/main/#.VXCc0vBdiM8 |site=www.nasa.gov |date=16 juin 2015 |consulté le=07/12/2020}}.</ref>. Le LDEX détecte en moyenne une particule de poussière lunaire de {{Unité|0.3|micromètre}} par minute. Le comptage des particules de poussière culmine pendant les [[Pluie de météores|pluies de météores]] des [[Géminides]], des [[Quadrantides]] et des [[Taurides]] notamment, lorsque la Terre et la Lune traversent des débris de [[Comète|comètes]]. Les nuages sont asymétriques, plus denses près de la limite entre le côté jour et le côté nuit de la Lune<ref name=":30" />{{,}}<ref>{{article |langue=en |prénom=M. |nom=Horányi |prénom2=J.R. |nom2=Szalay |prénom3=S. |nom3=Kempf |prénom4=J. |nom4=Schmidt |et al.=oui |titre=A permanent, asymmetric dust cloud around the Moon |journal=[[Nature (revue)|Nature]] |volume=522 |numéro=7556 |date=18 juin 2015|pmid=26085272 |doi=10.1038/nature14479 |bibcode=2015Natur.522..324H|pages=324–326 }}.</ref>.
Un nuage de [[Sol lunaire|poussière lunaire]] asymétrique permanent existe autour de la Lune, créé par de petites particules de [[comète]]s<ref>{{Lien web |langue=en-US |titre=A Close Look at the Moon’s Dust Cloud |url=https://sservi.nasa.gov/articles/a-close-look-at-the-moons-dust-cloud/ |site=Solar System Exploration Research Virtual Institute |consulté le=2020-12-09}}.</ref>. Il est estimé que {{unité|5|tonnes}} de ces dernières frappent la surface toutes les {{Unité|24|heures}} et éjectent cette poussière. Celle-ci reste en suspension pendant environ {{unité|10|minutes}}, prenant 5 minutes pour se lever et {{unité|5|minutes}} pour tomber<ref name=":30">{{Lien web |langue=en |titre=Lopsided Cloud of Dust Discovered Around the Moon |url=https://www.nationalgeographic.com/news/2015/06/150617-moon-dust-cloud-comet-space/ |site=National Geographic News |date=2015-06-17 |consulté le=2020-12-09}}.</ref>. En moyenne, {{Unité|120|kilogrammes}} de poussière sont présents en permanence au-dessus de la Lune, s'élevant jusqu'à {{unité|100|kilomètres}} de la surface<ref name=":30" />. Les mesures de la poussière sont effectuées par l'expérience LDEX (''Lunar Dust EXperiment'') du ''[[Lunar Atmosphere and Dust Environment Explorer|LADEE]]'', à entre 20 et {{unité|100|kilomètres}} de la surface pendant une période de six mois<ref>{{lien web |langue=en |titre=Moon Storms |url=https://science.nasa.gov/science-news/science-at-nasa/2005/07dec_moonstorms/ |site=science.nasa.gov |éditeur=NASA |date=27 septembre 2013 |consulté le=07/12/2020}}.</ref>{{,}}<ref>{{lien web |langue=en |prénom=Jessica |nom=Culler |titre=LADEE - Lunar Atmosphere Dust and Environment Explorer |url=http://www.nasa.gov/mission_pages/ladee/main/#.VXCc0vBdiM8 |site=www.nasa.gov |date=16 juin 2015 |consulté le=07/12/2020}}.</ref>. Le LDEX détecte en moyenne une particule de poussière lunaire de {{Unité|0.3|micromètre}} par minute. Le comptage des particules de poussière culmine pendant les [[Pluie de météores|pluies de météores]] des [[Géminides]], des [[Quadrantides]] et des [[Taurides]] notamment, lorsque la Terre et la Lune traversent des débris de [[comète]]s. Les nuages sont asymétriques, plus denses près de la limite entre le côté jour et le côté nuit de la Lune<ref name=":30" />{{,}}<ref>{{article |langue=en |prénom=M. |nom=Horányi |prénom2=J.R. |nom2=Szalay |prénom3=S. |nom3=Kempf |prénom4=J. |nom4=Schmidt |et al.=oui |titre=A permanent, asymmetric dust cloud around the Moon |journal=[[Nature (revue)|Nature]] |volume=522 |numéro=7556 |date=18 juin 2015|pmid=26085272 |doi=10.1038/nature14479 |bibcode=2015Natur.522..324H|pages=324–326 }}.</ref>.


==== Atmosphère épaisse passée ====
==== Atmosphère épaisse passée ====
En octobre 2017, des scientifiques du [[Centre de vol spatial Marshall]] et du [[Lunar and Planetary Institute]] de [[Houston]] annoncent avoir découvert à partir d'études d'échantillons de [[Magma (géologie)|magma]] de la Lune, prélevés lors des missions ''Apollo'', que la Lune aurait possédé une atmosphère relativement épaisse pendant une période de {{unité|70|millions d'années}} il y a 3 ou {{unité|4|milliards d'années}}<ref>{{Lien web |langue=en |auteur=Jake Parks |titre=The Moon's ancient atmosphere |url=https://astronomy.com/news/2017/10/moon-atmosphere |site=Astronomy.com |date=6 octobre 2017 |consulté le=2020-12-09}}.</ref>{{,}}<ref name=":16">{{Article |langue=en |titre=Lunar volcanism produced a transient atmosphere around the ancient Moon |périodique=Earth and Planetary Science Letters |volume=478 |date=2017-11-15 |issn=0012-821X |doi=10.1016/j.epsl.2017.09.002 |lire en ligne=https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0012821X17304971 |consulté le=2020-12-09 |pages=175–178 }}.</ref>. Cette atmosphère, provenant de gaz éjectés lors d'éruptions volcaniques lunaires, était deux fois plus épaisse que celle trouvée actuellement sur la planète [[Mars (planète)|Mars]]. L'ancienne atmosphère lunaire aurait progressivement été dépouillée par le vent solaire puis dissipée dans l'espace<ref name=":16" />{{,}}<ref>{{Lien web |langue=en |titre=NASA: The Moon Once Had an Atmosphere That Faded Away |url=https://time.com/4974580/nasa-moon-had-atmosphere-volcanoes/ |site=Time |consulté le=2019-07-21 }}.</ref>.
En octobre 2017, des scientifiques du [[Centre de vol spatial Marshall]] et du [[Lunar and Planetary Institute]] de [[Houston]] annoncent avoir découvert à partir d'études d'échantillons de [[Magma (géologie)|magma]] de la Lune, prélevés lors des missions ''Apollo'', que la Lune aurait possédé une atmosphère relativement épaisse pendant une période de {{unité|70|millions}} d'années il y a trois ou quatre milliards d'années<ref>{{Lien web |langue=en |auteur=Jake Parks |titre=The Moon's ancient atmosphere |url=https://astronomy.com/news/2017/10/moon-atmosphere |site=Astronomy.com |date=6 octobre 2017 |consulté le=2020-12-09}}.</ref>{{,}}<ref name=":16">{{Article |langue=en |titre=Lunar volcanism produced a transient atmosphere around the ancient Moon |périodique=Earth and Planetary Science Letters |volume=478 |date=2017-11-15 |issn=0012-821X |doi=10.1016/j.epsl.2017.09.002 |lire en ligne=https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0012821X17304971 |consulté le=2020-12-09 |pages=175–178 }}.</ref>. Cette atmosphère, provenant de gaz éjectés lors d'éruptions volcaniques lunaires, était deux fois plus épaisse que celle trouvée actuellement sur la planète [[Mars (planète)|Mars]]. L'ancienne atmosphère lunaire aurait progressivement été dépouillée par le vent solaire puis dissipée dans l'espace<ref name=":16" />{{,}}<ref>{{Lien web |langue=en |titre=NASA: The Moon Once Had an Atmosphere That Faded Away |url=https://time.com/4974580/nasa-moon-had-atmosphere-volcanoes/ |site=Time |consulté le=2019-07-21 }}.</ref>.


== Formation ==
=== Température de surface ===
L'[[inclinaison de l'axe]] de la Lune par rapport à l'[[écliptique]] n'est que de 1,5424°, soit beaucoup moins que les 23,44° de la Terre. Pour cette raison, l'éclairement solaire de la première varie beaucoup moins selon les [[Saison|saisons]], et les détails topographiques jouent un rôle crucial dans les effets saisonniers<ref name="bbc2">{{article |langue=en|prénom=Jonathan |nom=Amos |titre='Coldest place' found on the Moon |périodique=BBC News |date=16 décembre 2009 |url=http://news.bbc.co.uk/1/hi/8416749.stm |consulté le=20 mars 2010}}.</ref>.

D'après les images prises par ''[[Clementine]]'' en 1994, quatre régions montagneuses au bord du [[Peary (cratère)|cratère Peary]], près du pôle Nord de la Lune, pourraient rester illuminées pendant toute la journée lunaire, créant ainsi des [[Pic de lumière éternelle|pics de lumière éternelle]]<ref>{{Article |langue=en |prénom1=M. |nom1=Kruijff |titre=Peaks of Eternal Light on the Lunar South Pole: How They Were Found and What They Look Like |périodique=Exploration and Utilisation of the Moon. Proceedings of the Fourth International Conference on Exploration and Utilisation of the Moon |volume=462 |date=2000-09-01 |lire en ligne=http://adsabs.harvard.edu/abs/2000ESASP.462..333K |consulté le=2020-12-09 |pages=333 }}.</ref>. De telles régions n'existent pas au pôle Sud. De même, il y existe des endroits qui restent dans l'ombre permanente au fond de nombreux cratères polaires, impliquant que ces « [[Cratère d'obscurité éternelle|cratères d'obscurité éternelle]] » sont extrêmement froids<ref name="M03" />. Le ''[[Lunar Reconnaissance Orbiter]]'' mesure les températures estivales les plus basses dans les cratères du pôle Sud à {{Conversion|35|K|°C|0||lk=on|abbr=on}} et seulement {{Conversion|26|K|°C|0|abbr=on}} vers le solstice d'hiver dans le [[Hermite (cratère)|cratère Hermite]] au [[Pôle Nord de la Lune|pôle Nord]]<ref name=":1" />. C'est la température la plus froide du Système solaire jamais mesurée par un engin spatial, plus froide même que la surface de [[Pluton (planète naine)|Pluton]]<ref name="bbc2" />.

Les températures moyennes de la surface de la Lune diffèrent grandement en fonction du moment de la journée pour les régions considérées : jusqu'à environ {{Conversion|400|K|°C|0|abbr=on}} lorsqu'elles sont exposées au rayons solaires à l'équateur et jusqu'à {{Conversion|100|K|°C|0||abbr=on}} lorsqu'elles sont à l'ombre<ref name=":0" />{{,}}<ref name=":1" />{{,}}<ref>{{Article |langue=en |titre=The global surface temperatures of the Moon as measured by the Diviner Lunar Radiometer Experiment |périodique=Icarus |volume=283 |date=2017-02-01 |issn=0019-1035 |doi=10.1016/j.icarus.2016.08.012 |lire en ligne=https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0019103516304869 |consulté le=2020-12-04 |pages=300–325 }}.</ref>.

=== Formation ===
{{Article détaillé|Formation de la Lune|Hypothèse de l'impact géant}}
{{Article détaillé|Formation de la Lune|Hypothèse de l'impact géant}}
[[Fichier:Artist's concept of collision at HD 172555.jpg|alt=Dessin d'une sphère impactant une autre. Un grand nuage orangée se dégage pour signifier l'impact.|vignette|Vue d'artiste d'une collision similaire à l'[[Hypothèse de l'impact géant|impact géant]].]]
[[Fichier:Artist's concept of collision at HD 172555.jpg|alt=Dessin d'une sphère impactant une autre. Un grand nuage orangée se dégage pour signifier l'impact.|vignette|Vue d'artiste d'une collision similaire à l'[[Hypothèse de l'impact géant|impact géant]].]]
La Lune commence à se former il y a {{unité|4,51|milliards d'années}}, de {{unité|30 à 60|millions d'années}} après la [[Formation et évolution du Système solaire|formation du Système solaire]]<ref name="pourlascience" />{{,}}<ref>{{Lien web |langue=en-US |titre=NASA scientist Jen Heldmann describes how the Earth’s moon was formed |url=https://sservi.nasa.gov/articles/nasa-scientist-jen-heldmann-describes-how-the-earths-moon-was-formed/ |site=Solar System Exploration Research Virtual Institute |consulté le=2020-12-09}}.</ref>. Plusieurs mécanismes de formation sont proposés<ref>{{article |langue=en |prénom=M. |nom=Barboni |auteur2=Boehnke, P. |auteur3=Keller, C.B. |auteur4=Kohl, I.E. |et al.=oui |titre=Early formation of the Moon 4.51 billion years ago |journal=[[Science Advances (journal)|Science Advances]] |volume=3 |numéro=1 |date=2017|pmid=28097222 |pmc=5226643 |doi=10.1126/sciadv.1602365 |bibcode=2017SciA....3E2365B|page=e1602365 }}.</ref>, parmi lesquels la séparation de la Lune à partir de la croûte terrestre par la [[force centrifuge]] (ce qui exigerait une vitesse de rotation initiale de la Terre trop élevée)<ref name="Binder">{{article |langue=en |prénom=A.B. |nom=Binder |titre=On the origin of the Moon by rotational fission |journal=The Moon |volume=11 |numéro=2 |date=1974 |doi=10.1007/BF01877794 |bibcode=1974Moon...11...53B |pages=53–76 }}.</ref>{{,}}<ref name="BotM">{{Ouvrage|langue=en|prénom1=Rick|nom1=Stroud|titre=The Book of the Moon|éditeur=[[Walken and Company]]|année=2009|pages totales=24–27|isbn=978-0-8027-1734-4}}.</ref>, la capture gravitationnelle d'une Lune préformée (ce qui nécessiterait cependant une [[atmosphère terrestre]] étendue irréaliste pour [[Dissipation|dissiper]] l'énergie de la Lune de passage)<ref name="Mitler">{{article |langue=en |prénom=H.E. |nom=Mitler |titre=Formation of an iron-poor moon by partial capture, or: Yet another exotic theory of lunar origin |journal=[[Icarus (journal)|Icarus]] |volume=24 |numéro=2 |date=1975|doi=10.1016/0019-1035(75)90102-5 |bibcode=1975Icar...24..256M|pages=256–268 }}.</ref>{{,}}<ref name="BotM" /> et la co-formation de la Terre et de la Lune dans le [[disque d'accrétion]] primordial (ce qui ne peut pas expliquer la disparition des métaux dans la Lune)<ref name="pourlascience" />{{,}}<ref name=":6" />{{,}}<ref name="BotM" />. Ces hypothèses ne peuvent pas non plus expliquer le [[moment cinétique]] élevé du système Terre-Lune<ref>{{article |langue=en |prénom=D.J. |nom=Stevenson |titre=Origin of the moon–The collision hypothesis |journal=Annual Review of Earth and Planetary Sciences |volume=15 |numéro=1 |date=1987 |doi=10.1146/annurev.ea.15.050187.001415 |bibcode=1987AREPS..15..271S |pages=271–315 }}.</ref>.
La Lune commence à se former il y a {{nobr|4,51 milliards}} d'années, de 30 à {{nobr|60 millions}} d'années après la [[Formation et évolution du Système solaire|formation du Système solaire]]<ref name="pourlascience" />{{,}}<ref>{{Lien web |langue=en-US |titre=NASA scientist Jen Heldmann describes how the Earth’s moon was formed |url=https://sservi.nasa.gov/articles/nasa-scientist-jen-heldmann-describes-how-the-earths-moon-was-formed/ |site=Solar System Exploration Research Virtual Institute |consulté le=2020-12-09}}.</ref>. Plusieurs mécanismes de formation sont proposés<ref>{{article |langue=en |prénom=M. |nom=Barboni |auteur2=Boehnke, P. |auteur3=Keller, C.B. |auteur4=Kohl, I.E. |et al.=oui |titre=Early formation of the Moon 4.51 billion years ago |journal=[[Science Advances (journal)|Science Advances]] |volume=3 |numéro=1 |date=2017|pmid=28097222 |pmc=5226643 |doi=10.1126/sciadv.1602365 |bibcode=2017SciA....3E2365B|page=e1602365 }}.</ref>, parmi lesquels la séparation de la Lune à partir de la croûte terrestre par la [[force centrifuge]] (ce qui exigerait une vitesse de rotation initiale de la Terre trop élevée)<ref name="Binder">{{article |langue=en |prénom=A.B. |nom=Binder |titre=On the origin of the Moon by rotational fission |journal=The Moon |volume=11 |numéro=2 |date=1974 |doi=10.1007/BF01877794 |bibcode=1974Moon...11...53B |pages=53–76 }}.</ref>{{,}}<ref name="BotM">{{Ouvrage|langue=en|prénom1=Rick|nom1=Stroud|titre=The Book of the Moon|éditeur=[[Walken and Company]]|année=2009|pages totales=24–27|isbn=978-0-8027-1734-4}}.</ref>, la capture gravitationnelle d'une Lune préformée (ce qui nécessiterait cependant une [[atmosphère terrestre]] étendue irréaliste pour [[Dissipation|dissiper]] l'énergie de la Lune de passage)<ref name="Mitler">{{article |langue=en |prénom=H.E. |nom=Mitler |titre=Formation of an iron-poor moon by partial capture, or: Yet another exotic theory of lunar origin |journal=[[Icarus (journal)|Icarus]] |volume=24 |numéro=2 |date=1975|doi=10.1016/0019-1035(75)90102-5 |bibcode=1975Icar...24..256M|pages=256–268 }}.</ref>{{,}}<ref name="BotM" /> et la co-formation de la Terre et de la Lune dans le [[disque d'accrétion]] primordial (ce qui ne peut pas expliquer la disparition des métaux dans la Lune)<ref name="pourlascience" />{{,}}<ref name=":6" />{{,}}<ref name="BotM" />. Ces hypothèses ne peuvent pas non plus expliquer le [[moment cinétique]] élevé du système Terre-Lune<ref>{{article |langue=en |prénom=D.J. |nom=Stevenson |titre=Origin of the moon–The collision hypothesis |journal=Annual Review of Earth and Planetary Sciences |volume=15 |numéro=1 |date=1987 |doi=10.1146/annurev.ea.15.050187.001415 |bibcode=1987AREPS..15..271S |pages=271–315 }}.</ref>.


Pour l'hypothèse dominante, le [[système Terre-Lune]] s'est formé après l'impact d'une [[protoplanète]] ayant une taille similaire à celle de [[Mars (planète)|Mars]] (nommée [[Théia (impacteur)|Théia]], la mère de [[Séléné]] dans la [[mythologie grecque]]) avec la [[Histoire de la Terre|proto-Terre]] ; elle est appelée l'[[hypothèse de l'impact géant]]<ref name="pourlascience" />{{,}}<ref name=":6" />{{,}}<ref>{{article |langue=en |auteur1=R. Canup |auteur2=E. Asphaug |titre=Origin of the Moon in a giant impact near the end of Earth's formation |journal=[[Nature (revue)|Nature]] |volume=412 |numéro=6848 |date=2001 |pmid=11507633 |doi=10.1038/35089010 |bibcode=2001Natur.412..708C |pages=708–712 }}.</ref>. L'impacteur, la croûte et une partie du manteau terrestre se disloquent et projettent une grande quantité de débris en orbite autour de la Terre. La Lune se forme ensuite par [[accrétion]] d'une partie de ce nuage de débris en un temps très court, de l'ordre d'un siècle<ref name="taylor1998">{{lien web |langue=en |prénom=G. Jeffrey |nom=Taylor |titre=Origin of the Earth and Moon |url=http://www.psrd.hawaii.edu/Dec98/OriginEarthMoon.html |site=Planetary Science Research Discoveries |éditeur=[[Hawai'i Institute of Geophysics and Planetology]] |date=31 décembre 1998 |consulté le=7 avril 2010}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=en |auteur=Nadia Drake |titre=Asteroids Bear Scars of Moon’s Violent Formation |url=https://www.nationalgeographic.com/news/2015/04/150416-asteroids-scars-moon-formation-space/ |site=www.nationalgeographic.com |date=16/04/2015}}.</ref>. L'impact aurait libéré beaucoup d'[[Énergie (physique)|énergie]], faisant fondre la couche externe de la Terre, et a ainsi formé un océan de [[Magma (géologie)|magma]]<ref name="Warren1985">{{article |langue=en |prénom=P.H. |nom=Warren |titre=The magma ocean concept and lunar evolution |journal=[[Annual Review of Earth and Planetary Sciences]] |volume=13 |numéro=1 |date=1985|doi=10.1146/annurev.ea.13.050185.001221 |bibcode=1985AREPS..13..201W |pages=201–240 }}.</ref>{{,}}<ref>{{article |langue=en |prénom=Brian W. |nom=Tonks |auteur2=Jay H. Melosh |titre=Magma ocean formation due to giant impacts |journal=[[Journal of Geophysical Research]] |volume=98 |numéro=E3 |date=1993|doi=10.1029/92JE02726 |bibcode=1993JGR....98.5319T|pages=5319–5333 }}.</ref>. De même, la Lune nouvellement formée aurait possédé un [[océan magmatique lunaire]] d'une profondeur estimée à au moins plusieurs centaines de kilomètres<ref name=":6" />{{,}}<ref name="Warren1985" />.
Pour l'hypothèse dominante, le [[système Terre-Lune]] s'est formé après l'impact d'une [[protoplanète]] ayant une taille similaire à celle de [[Mars (planète)|Mars]] (nommée [[Théia (impacteur)|Théia]], la mère de [[Séléné]] dans la [[mythologie grecque]]) avec la [[Histoire de la Terre|proto-Terre]] ; elle est appelée l'[[hypothèse de l'impact géant]]<ref name="pourlascience" />{{,}}<ref name=":6" />{{,}}<ref>{{article |langue=en |auteur1=R. Canup |auteur2=E. Asphaug |titre=Origin of the Moon in a giant impact near the end of Earth's formation |journal=[[Nature (revue)|Nature]] |volume=412 |numéro=6848 |date=2001 |pmid=11507633 |doi=10.1038/35089010 |bibcode=2001Natur.412..708C |pages=708–712 }}.</ref>. L'impacteur, la croûte et une partie du manteau terrestre se disloquent et projettent une grande quantité de débris en orbite autour de la Terre. La Lune se forme ensuite par [[accrétion]] d'une partie de ce nuage de débris en un temps très court, de l'ordre d'un siècle<ref name="taylor1998">{{lien brisé |langue=en |prénom=G. Jeffrey |nom=Taylor |titre=Origin of the Earth and Moon |url=http://www.psrd.hawaii.edu/Dec98/OriginEarthMoon.html |site=Planetary Science Research Discoveries |éditeur=[[Hawai'i Institute of Geophysics and Planetology]] |date=31 décembre 1998 |consulté le=7 avril 2010}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=en |auteur=Nadia Drake |titre=Asteroids Bear Scars of Moon’s Violent Formation |url=https://www.nationalgeographic.com/news/2015/04/150416-asteroids-scars-moon-formation-space/ |site=www.nationalgeographic.com |date=16/04/2015}}.</ref>. L'impact aurait libéré beaucoup d'[[Énergie (physique)|énergie]], faisant fondre la couche externe de la Terre, et a ainsi formé un océan de [[Magma (géologie)|magma]]<ref name="Warren1985">{{article |langue=en |prénom=P.H. |nom=Warren |titre=The magma ocean concept and lunar evolution |journal=Annual Review of Earth and Planetary Sciences |volume=13 |numéro=1 |date=1985|doi=10.1146/annurev.ea.13.050185.001221 |bibcode=1985AREPS..13..201W |pages=201–240 }}.</ref>{{,}}<ref>{{article |langue=en |prénom=Brian W. |nom=Tonks |auteur2=Jay H. Melosh |titre=Magma ocean formation due to giant impacts |journal=[[Journal of Geophysical Research]] |volume=98 |numéro=E3 |date=1993|doi=10.1029/92JE02726 |bibcode=1993JGR....98.5319T|pages=5319–5333 }}.</ref>. De même, la Lune nouvellement formée aurait possédé un [[océan magmatique lunaire]] d'une profondeur estimée à au moins plusieurs centaines de kilomètres<ref name=":6" />{{,}}<ref name="Warren1985" />.


Bien que l'hypothèse de l'impact géant puisse expliquer de nombreux paramètres, certains éléments ne sont pas expliqués, notamment en ce qui concerne les [[Composition isotopique|compositions isotopiques]] proches de la Lune et de la Terre, son [[volcanisme]] relativement récent, ou l'existence passée d'un [[champ magnétique planétaire]]<ref name="pourlascience" />. En effet, la mesure en 2001 des [[Signature isotopique|signatures isotopiques]] des [[Roche lunaire|roches lunaires]] du [[programme Apollo|programme ''Apollo'']] révèle qu'elles présentent la même signature isotopique que les roches terrestres, les distinguant du coup de presque tous les autres corps du Système solaire<ref name="pourlascience" />. Cette observation est inattendue car on supposait alors que la plupart des matériaux qui ont formé la Lune provenaient de Théia ; or il est ensuite annoncé en 2007 qu'il y a moins d'un pour cent de chances que [[Théia (impacteur)|Théia]] et la Terre aient des signatures isotopiques identiques par ce biais<ref>{{Lien web |langue=en |prénom=Katie |nom=Silver |titre=Where did the Moon come from? |url=https://www.bbc.com/earth/story/20150617-where-did-the-moon-come-from |site=www.bbc.com |consulté le=2020-12-09}}</ref>. D'autres échantillons lunaires d'''Apollo'' étudiés en 2012 comportent la même composition en isotopes de [[titane]] que la Terre, ce qui est en [[Hypothèse de l'impact géant|conflit]] avec ce qui est attendu si la Lune s'était formée loin de la Terre ou serait issue de Théia<ref>{{Article |langue=en |prénom1=Ron |nom1=Cowen |titre=Question over theory of lunar formation |périodique=Nature News |date=25 mars 2012 |doi=10.1038/nature.2012.10300 |lire en ligne=http://www.nature.com/news/question-over-theory-of-lunar-formation-1.10300 |consulté le=2020-12-09 }}.</ref>{{,}}<ref>{{Article |langue=en |prénom1=Junjun |nom1=Zhang |prénom2=Nicolas |nom2=Dauphas |prénom3=Andrew M. |nom3=Davis |prénom4=Ingo |nom4=Leya |titre=The proto-Earth as a significant source of lunar material |périodique=Nature Geoscience |volume=5 |numéro=4 |date=2012-04 |issn=1752-0908 |doi=10.1038/ngeo1429 |lire en ligne=https://www.nature.com/articles/ngeo1429 |consulté le=2020-12-09 |pages=251–255 }}.</ref>.
Bien que l'hypothèse de l'impact géant puisse expliquer de nombreux paramètres, certains éléments ne sont pas expliqués, notamment en ce qui concerne les [[Composition isotopique|compositions isotopiques]] proches de la Lune et de la Terre, son [[volcanisme]] relativement récent, ou l'existence passée d'un [[champ magnétique planétaire]]<ref name="pourlascience" />. En effet, la mesure en 2001 des [[Isotope|signatures isotopiques]] des [[Roche lunaire|roches lunaires]] du programme ''Apollo'' révèle qu'elles présentent la même signature isotopique que les roches terrestres, les distinguant donc de presque tous les autres corps du Système solaire<ref name="pourlascience" />. Cette observation est inattendue car on supposait alors que la plupart des matériaux qui ont formé la Lune provenaient de Théia ; or, il est ensuite annoncé en 2007 qu'il y a moins d'un pour cent de chances que [[Théia (impacteur)|Théia]] et la Terre aient des signatures isotopiques identiques par ce biais<ref>{{Lien brisé |langue=en |prénom=Katie |nom=Silver |titre=Where did the Moon come from? |url=https://www.bbc.com/earth/story/20150617-where-did-the-moon-come-from |site=www.bbc.com |consulté le=2020-12-09}}.</ref>. D'autres échantillons lunaires d’''Apollo'' étudiés en 2012 comportent la même composition en isotopes de [[titane]] que la Terre, ce qui est en [[Hypothèse de l'impact géant|conflit]] avec ce qui est attendu si la Lune s'était formée loin de la Terre ou était issue de Théia<ref>{{Article |langue=en |prénom1=Ron |nom1=Cowen |titre=Question over theory of lunar formation |périodique=Nature News |date=25 mars 2012 |doi=10.1038/nature.2012.10300 |lire en ligne=http://www.nature.com/news/question-over-theory-of-lunar-formation-1.10300 |consulté le=2020-12-09 }}.</ref>{{,}}<ref>{{Article |langue=en |prénom1=Junjun |nom1=Zhang |prénom2=Nicolas |nom2=Dauphas |prénom3=Andrew M. |nom3=Davis |prénom4=Ingo |nom4=Leya |titre=The proto-Earth as a significant source of lunar material |périodique=Nature Geoscience |volume=5 |numéro=4 |date=2012-04 |issn=1752-0908 |doi=10.1038/ngeo1429 |lire en ligne=https://www.nature.com/articles/ngeo1429 |consulté le=2020-12-09 |pages=251–255 }}.</ref>.


Ces écarts peuvent s'expliquer par des variations de l'hypothèse de l'impact géant<ref name="pourlascience" />. Des modèles alternatifs ont notamment proposé une série d'impacts moins cataclysmiques<ref>{{article |langue=en |auteur1=Raluca Rufu |auteur2=Oded Aharonson |auteur3=Hagai B. Perets |titre=A multiple-impact origin for the Moon |périodique=[[Nature Geoscience]] |date=9 janvier 2017 |doi=10.1038/ngeo2866 }}.</ref> ou la formation d'une [[synestia]] {{Incise|un nuage torique de gaz et de fragments rocheux|.}}<ref>{{Article |langue=en |prénom1=Simon J. |nom1=Lock |prénom2=Sarah T. |nom2=Stewart |prénom3=Michail I. |nom3=Petaev |prénom4=Zoë |nom4=Leinhardt |titre=The Origin of the Moon Within a Terrestrial Synestia |périodique=Journal of Geophysical Research: Planets |volume=123 |numéro=4 |date=2018 |issn=2169-9100 |doi=10.1002/2017JE005333 |lire en ligne=https://agupubs.onlinelibrary.wiley.com/doi/abs/10.1002/2017JE005333 |consulté le=2020-12-07 |pages=910–951 }}.</ref>.[[Fichier:Moon - Giant Impact Hypothesis - Simple model-fr.png|redresse=3|alt=Quatre dessins de l'évolution successive de la formation de la Lune, avec notamment l'impact et l'accrétion des débris.|vignette|centré|<center>Schéma de l'hypothétique [[Hypothèse de l'impact géant|impact géant]].</center>]]
Ces écarts peuvent s'expliquer par des variations de l'hypothèse de l'impact géant<ref name="pourlascience" />. Des modèles alternatifs ont notamment proposé une série d'impacts moins cataclysmiques<ref>{{article |langue=en |auteur1=Raluca Rufu |auteur2=Oded Aharonson |auteur3=Hagai B. Perets |titre=A multiple-impact origin for the Moon |périodique=[[Nature Geoscience]] |date=9 janvier 2017 |doi=10.1038/ngeo2866 }}.</ref> ou la formation d'une [[synestia]] {{Incise|un nuage torique de gaz et de fragments rocheux|.}}<ref>{{Article |langue=en |prénom1=Simon J. |nom1=Lock |prénom2=Sarah T. |nom2=Stewart |prénom3=Michail I. |nom3=Petaev |prénom4=Zoë |nom4=Leinhardt |titre=The Origin of the Moon Within a Terrestrial Synestia |périodique=Journal of Geophysical Research: Planets |volume=123 |numéro=4 |date=2018 |issn=2169-9100 |doi=10.1002/2017JE005333 |lire en ligne=https://agupubs.onlinelibrary.wiley.com/doi/abs/10.1002/2017JE005333 |consulté le=2020-12-07 |pages=910–951 }}.</ref>.
[[Fichier:Moon - Giant Impact Hypothesis - Simple model-fr.png|redresse=3|alt=Quatre dessins de l'évolution successive de la formation de la Lune, avec notamment l'impact et l'accrétion des débris.|vignette|centré|<center>Schéma de l'hypothétique [[Hypothèse de l'impact géant|impact géant]].</center>]]


== Système Terre-Lune ==
== Système Terre-Lune et système Soleil-Terre-Lune ==
=== Orbite ===
=== Orbite ===
{{Article détaillé|Orbite de la Lune}}
{{Article détaillé|Orbite de la Lune}}
[[Fichier:Animation_of_Moon_orbit_around_Earth.gif|alt=L'orbite violette de la Lune tourne autour de la Terre bleue fixée au centre. Son orbite se déplace légèrement au cours du temps.|vignette|Animation de l'[[orbite de la Lune]] autour de la [[Terre]] de 2018 à 2027.<br><div style="text-align: center;">{{légende/Début|style=liste}}{{légende|magenta|Lune}}{{légende|RoyalBlue|[[Terre]]}}{{légende/Fin}}</div>]]
[[Fichier:Animation_of_Moon_orbit_around_Earth.gif|alt=L'orbite violette de la Lune tourne autour de la Terre bleue fixée au centre. Son orbite se déplace légèrement au cours du temps.|vignette|Animation de l'[[orbite de la Lune]] autour de la [[Terre]] de 2018 à 2027.<br><div style="text-align: center;">{{légende/Début|style=liste}}{{Légende|magenta|Lune}}{{Légende|RoyalBlue|[[Terre]]}}{{légende/Fin}}</div>]]
La Lune effectue une orbite complète autour de la Terre par rapport aux [[Étoile fixe|étoiles fixes]] environ une fois tous les {{Unité|27,3|jours}} {{Incise|sa [[période de révolution]] ou [[période sidérale]]|.}}{{Note|groupe=note|Plus précisément, la période sidérale moyenne de la Lune (d'étoile fixe à étoile fixe) est de {{unité|27.321661|jours}} {{nobr|(27 j 07 h 43 min 11.5 s)}}, et sa période orbitale tropicale moyenne (d'équinoxe à équinoxe) est de {{unité|27.321582|jours}} {{nobr |(27 j 07 h 43 min 04.7 s)}}<ref name="HMSO" />.}}. Cependant, comme la Terre se déplace simultanément sur son orbite autour du [[Soleil]], il faut environ deux jours de plus avant que la Lune ne montre la même [[Phase de la Lune|phase]] à la Terre, soit {{Unité|29.5|jours}} {{Incise|sa [[période synodique]]|.}}{{Note|groupe=note|Plus précisément, la période synodique moyenne de la Lune (entre les conjonctions solaires moyennes) est de {{unité|29.530589|jours}} {{nobr |(29 j 12 h 44 min 02.9 s)}}<ref name="HMSO">{{Ouvrage|lang=en|auteur institutionnel=Bureau de l'almanach nautique (Grande-Bretagne), Bureau de l'almanach nautique ([[Observatoire naval des États-Unis]])|titre=Explanatory supplement to the astronomical ephemeris and the American ephemeris and nautical almanac|traduction titre=Supplément explicatif aux éphémérides astronomiques et aux éphémérides et almanachs nautiques américains|éditeur={{lien|fr=Her Majesty's Stationery Office}}|lieu=Londres|page=107|numéro édition=3|année première édition=1961|réimpression=1974|pages totales =533|date=1974|isbn=0-11-880578-9|isbn2=978-0-11-880578-0|oclc=3542089|lire en ligne=https://archive.org/details/astronomicalalmanac1961/page/n117/mode/2up|consulté le=2021-01-03}}.</ref>.}}{{,}}<ref name=":2">{{Lien web |langue=en|titre=Misconceptions {{!}} About the Moon |url=https://moon.nasa.gov/about/misconceptions |site=moon.nasa.gov|consulté le=2020-12-04}}.</ref>{{,}}<ref name=":0" />.
La Lune effectue une [[orbite]] complète autour de la Terre par rapport aux [[Étoile fixe|étoiles fixes]] environ une fois tous les {{nobr|27,3 jours}} {{Incise|sa [[période de révolution]] ou [[période sidérale]]|.}}{{Note|groupe=alpha|Plus précisément, la période sidérale moyenne de la Lune (d'étoile fixe à étoile fixe) est de {{unité|27.321661|jours}} {{nobr|(27 j 07 h 43 min 11,5 s)}}, et sa période orbitale tropicale moyenne (d'équinoxe à équinoxe) est de {{unité|27,321582|jours}} {{nobr |(27 j 07 h 43 min 04,7 s)}}<ref name="HMSO" />.}}. Cependant, comme la Terre se déplace simultanément sur [[Orbite terrestre|son orbite]] autour du [[Soleil]], il faut environ deux jours de plus avant que la Lune ne montre la même [[Phase de la Lune|phase]] à la Terre, soit {{nobr|29,5 jours}} {{Incise|sa [[période synodique]]|.}}{{Note|groupe=alpha|Plus précisément, la période synodique moyenne de la Lune (entre les conjonctions solaires moyennes) est de {{unité|29.530589|jours}} {{nobr|(29 j 12 h 44 min 02,9 s)}}<ref name="HMSO">{{Ouvrage |lang=en |auteur institutionnel=Bureau de l'almanach nautique (Grande-Bretagne), [[Observatoire naval des États-Unis]] |titre=Explanatory supplement to the astronomical ephemeris and the American ephemeris and nautical almanac|traduction titre=Supplément explicatif aux éphémérides astronomiques et aux éphémérides et almanachs nautiques américains|éditeur=[[Her Majesty's Stationery Office]]|lieu=Londres|page=107|numéro édition=3|année première édition=1961|réimpression=1974|pages totales=533|date=1974|isbn=0-11-880578-9|isbn2=978-0-11-880578-0|oclc=3542089|lire en ligne=https://archive.org/details/astronomicalalmanac1961/page/n117/mode/2up|consulté le=2021-01-03}}.</ref>.}}{{,}}<ref name=":2">{{Lien web |langue=en|titre=Misconceptions - About the Moon |url=https://moon.nasa.gov/about/misconceptions |site=moon.nasa.gov|consulté le=2020-12-04}}.</ref>{{,}}<ref name=":0" />.

Contrairement à la plupart des [[Satellites naturels du Système solaire|satellites naturels des autres planètes]], elle orbite plus près du [[Écliptique|plan de l'écliptique]] que du [[Équateur céleste|plan équatorial]] de la planète<ref name=":0" />{{,}}<ref name=":42">{{Lien web |langue=en-US |titre=Word of the week: Ecliptic |url=https://earthsky.org/astronomy-essentials/definition-ecliptic-what-is-the-ecliptic |site=earthsky.org |consulté le=2020-12-18}}.</ref>. Son orbite est subtilement [[Perturbation (astronomie)|perturbée]] par le Soleil et la Terre en de nombreuses différentes façons. Par exemple, le plan de l'orbite de la Lune tourne graduellement tous les {{nobr|18,61 ans}}, ce qui affecte d'autres aspects du mouvement lunaire<ref>{{article |langue=en |titre=Global influences of the 18.61 year nodal cycle and 8.85 year cycle of lunar perigee on high tidal levels |journal=J. Geophys. Res. |volume=116 |numéro=C6 |année=2011 |date=2011-06-29|doi=10.1029/2010JC006645 |bibcode=2011JGRC..116.6025H |pages=C06025 |auteurs=Haigh, I. D., Eliot, M., Pattiaratchi, C. }}.</ref>. Ces effets consécutifs sont [[Mathématiques|mathématiquement]] décrits par les [[lois de Cassini]]<ref name="Beletskii22">{{Ouvrage|langue=en|auteur1=V V Belet︠s︡kiĭ|titre=Essays on the Motion of Celestial Bodies|passage=183|éditeur=[[Birkhäuser Verlag]]|année=2001|pages totales=372|isbn=978-3-7643-5866-2|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=byWZusmVSecC}}.</ref>{{,}}<ref>{{Article |langue=en |auteur1=Yu. V Barkin |et al.=oui |titre=Cassini's motions of the Moon and Mercury and possible excitations of free librations |périodique=Geodesy and Geodynamics |volume=9 |numéro=6 |date=2018-11-01 |issn=1674-9847 |doi=10.1016/j.geog.2018.01.005 |lire en ligne=https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S1674984717302070 |consulté le=2020-11-21 |pages=474–484 }}.</ref>.


Par ailleurs, la Lune est le seul satellite naturel permanent de la Terre. Certains [[Objet géocroiseur|objets géocroiseurs]] comme [[(3753) Cruithne]] coorbitent avec la Terre : leurs orbites les rapprochent de la planète à un intervalle régulier, mais s'altèrent sur le long terme<ref>{{Lien web |langue=en |titre=JPL Small-Body Database Browser |url=https://ssd.jpl.nasa.gov/sbdb.cgi?sstr=3753 |site=ssd.jpl.nasa.gov |consulté le=2020-12-09}}.</ref>{{,}}<ref>{{Article |langue=en |prénom1=Paul A. |nom1=Wiegert |prénom2=Kimmo A. |nom2=Innanen |prénom3=Seppo |nom3=Mikkola |titre=An asteroidal companion to the Earth |périodique=[[Nature (revue)|Nature]] |volume=387 |numéro=6634 |date=1997-06 |issn=1476-4687 |doi=10.1038/42662 |lire en ligne=https://www.nature.com/articles/42662 |consulté le=2020-12-09 |pages=685–686 }}.</ref>. Ce sont des [[quasi-satellite]]s et non des satellites naturels, car ils n'orbitent pas autour de la Terre mais autour du Soleil, l'existence d'[[Satellites hypothétiques de la Terre|autres lunes de la Terre]] n'étant pas confirmée<ref>{{Article |langue=en |prénom1=Paul |nom1=Wiegert |prénom2=Kimmo |nom2=Innanen |prénom3=Seppo |nom3=Mikkola |titre=The Stability of Quasi Satellites in the Outer Solar System |périodique=The Astronomical Journal |volume=119 |numéro=4 |date=2000 April |issn=1538-3881 |doi=10.1086/301291 |pages=1978 }}.</ref>. Cependant, certains de ces astéroïdes peuvent devenir parfois pendant quelques mois {{incise|voire quelques années}}des satellites temporaires de la Terre. Seul [[2006 RH120|{{PM2|2006 RH|120}}]] est connu pour avoir été dans ce cas, entre 2006 et 2007<ref name="Morais2002">{{Article | langue=en | nom1= Morais | prénom= M. H. M. | auteur2=A. Morbidelli | titre=The Population of Near-Earth Asteroids in Coorbital Motion with the Earth | journal=Icarus | année=2002 | volume=160 | numéro=1 | pages=1–9 | bibcode=2002Icar..160....1M | doi=10.1006/icar.2002.6937}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|langue=fr |prénom=Laurent |nom=Sacco |titre=La Terre aurait une seconde lune temporaire |url=https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/astronomie-terre-aurait-seconde-lune-temporaire-35639/ |site=[[Futura (portail web)|Futura]] |consulté le=2020-08-07}}.</ref>.
Contrairement à la plupart des satellites naturels des autres planètes, elle orbite plus près du [[plan de l'écliptique]] que du [[plan équatorial]] de la planète<ref name=":0" />{{,}}<ref name=":42">{{Lien web |langue=en-US |titre=Word of the week: Ecliptic {{!}} EarthSky.org |url=https://earthsky.org/astronomy-essentials/definition-ecliptic-what-is-the-ecliptic |site=earthsky.org |consulté le=2020-12-18}}.</ref>. Son orbite est subtilement [[Perturbation (astronomie)|perturbée]] par le Soleil et la Terre en de nombreuses différentes façons. Par exemple, le plan de l'orbite de la Lune tourne graduellement tous les {{Unité|18.61|ans}}, ce qui affecte d'autres aspects du mouvement lunaire<ref>{{article |langue=en |titre=Global influences of the 18.61 year nodal cycle and 8.85 year cycle of lunar perigee on high tidal levels |journal=J. Geophys. Res. |volume=116 |numéro=C6 |année=2011 |date=2011-06-29|doi=10.1029/2010JC006645 |bibcode=2011JGRC..116.6025H |pages=C06025 |auteur=Haigh, I. D.; Eliot, M.; Pattiaratchi, C. }}.</ref>. Ces effets consécutifs sont [[Mathématiques|mathématiquement]] décrits par les [[lois de Cassini]]<ref name="Beletskii22">{{Ouvrage|langue=en|auteur1=V V Belet︠s︡kiĭ|titre=Essays on the Motion of Celestial Bodies|passage=183|éditeur=[[Birkhäuser Verlag]]|année=2001|pages totales=372|isbn=978-3-7643-5866-2|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=byWZusmVSecC}}.</ref>{{,}}<ref>{{Article |langue=en |auteur1=Yu. V Barkin |et al.=oui |titre=Cassini's motions of the Moon and Mercury and possible excitations of free librations |périodique=Geodesy and Geodynamics |volume=9 |numéro=6 |date=2018-11-01 |issn=1674-9847 |doi=10.1016/j.geog.2018.01.005 |lire en ligne=https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S1674984717302070 |consulté le=2020-11-21 |pages=474–484 }}.</ref>.


=== Trajectoire héliocentrique ===
Par ailleurs, la Lune est le seul satellite naturel permanent de la Terre. Il existe un certain nombre d'[[Objet géocroiseur|objets géocroiseurs]] comme [[(3753) Cruithne]] qui coorbitent avec la Terre : leurs orbites les rapprochent de la Terre à un intervalle régulier, mais s'altèrent sur le long terme<ref>{{Lien web |langue=en |titre=JPL Small-Body Database Browser |url=https://ssd.jpl.nasa.gov/sbdb.cgi?sstr=3753 |site=ssd.jpl.nasa.gov |consulté le=2020-12-09}}.</ref>{{,}}<ref>{{Article |langue=en |prénom1=Paul A. |nom1=Wiegert |prénom2=Kimmo A. |nom2=Innanen |prénom3=Seppo |nom3=Mikkola |titre=An asteroidal companion to the Earth |périodique=Nature |volume=387 |numéro=6634 |date=1997-06 |issn=1476-4687 |doi=10.1038/42662 |lire en ligne=https://www.nature.com/articles/42662 |consulté le=2020-12-09 |pages=685–686 }}.</ref>. Ce sont des [[quasi-satellite]]s et non des satellites naturels car ils n'orbitent pas autour de la Terre mais autour du [[Soleil]], l'existence d'[[Satellites hypothétiques de la Terre|autres lunes de la Terre]] n'étant pas confirmée<ref>{{Article |langue=en |prénom1=Paul |nom1=Wiegert |prénom2=Kimmo |nom2=Innanen |prénom3=Seppo |nom3=Mikkola |titre=The Stability of Quasi Satellites in the Outer Solar System |périodique=The Astronomical Journal |volume=119 |numéro=4 |date=2000 April |issn=1538-3881 |doi=10.1086/301291 |lire en ligne=https://iopscience.iop.org/article/10.1086/301291/meta |consulté le=2020-12-09 |pages=1978 }}.</ref>. Cependant, certains de ces astéroïdes peuvent devenir parfois pendant quelques mois {{incise|voire quelques années}} des satellites temporaires de la Terre. Seul [[2006 RH120|<span class="nowrap">2006 RH<sub>120</sub></span>]] est connu pour avoir été dans ce cas, entre 2006 et 2007<ref name="Morais2002">{{Article | langue=en | nom1= Morais | prénom= M. H. M. | auteur2=A. Morbidelli | titre=The Population of Near-Earth Asteroids in Coorbital Motion with the Earth | journal=Icarus | année=2002 | volume=160 | numéro=1 | pages=1–9 | bibcode=2002Icar..160....1M | doi=10.1006/icar.2002.6937}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|langue=fr |prénom=Laurent |nom=Sacco |titre=La Terre aurait une seconde lune temporaire |url=https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/astronomie-terre-aurait-seconde-lune-temporaire-35639/ |site=Futura |consulté le=2020-08-07}}.</ref>.
{{article détaillé| Orbite héliocentrique#Trajectoire héliocentrique d'un satellite{{!}}Trajectoire héliocentrique d'un satellite}}
La trajectoire de la Lune dans un [[repère (mathématiques)|repère]] lié au Soleil a la particularité d'être entièrement concave, sans boucles ni [[point d'inflexion|points d'inflexion]]. C'est le seul cas parmi tous les satellites connus, [[satellite naturel|naturels]] ou [[satellite artificiel|artificiels]].


=== Rotation ===
=== Rotation ===
[[Fichier:LROC wac 643nm Moon rotation1080px.ogv |alt=Rotation de la surface de la Lune, permettant d'observer toute sa surface comme avec un éclairage permanent.|gauche |vignette |Vidéo d'une rotation complète de la Lune prise par le ''[[Lunar Reconnaissance Orbiter|LRO]]'' en 2013<ref>{{Lien web |langue=en |titre=A Unique View Of The Moon {{!}} Lunar Reconnaissance Orbiter Camera |url=http://lroc.sese.asu.edu/posts/707 |site=lroc.sese.asu.edu |consulté le=2020-11-21}}.</ref>.]]
[[Fichier:LROC wac 643nm Moon rotation1080px.ogv |alt=Rotation de la surface de la Lune, permettant d'observer toute sa surface comme avec un éclairage permanent.|gauche |vignette |Vidéo d'une rotation complète de la Lune prise par le ''[[Lunar Reconnaissance Orbiter|LRO]]'' en 2013<ref>{{Lien web |langue=en |titre=A Unique View Of The Moon |url=http://lroc.sese.asu.edu/posts/707 |site=Lunar Reconnaissance Orbiter Camera |consulté le=2020-11-21}}.</ref>.]]
La Lune est en [[rotation synchrone]] autour de la Terre : sa [[période de rotation]] est égale à sa période de révolution<ref name=":0" />. Elle présente donc toujours le même [[Hémisphère (géographie)|hémisphère]] nommé « [[face visible de la Lune]] » à un observateur terrestre, l'hémisphère opposé étant en conséquence appelé « [[face cachée de la Lune]] ». Cependant, en raison de l'effet de la [[libration]], environ 59 % de la surface de la Lune peut en pratique être vue depuis la Terre<ref name=":20">{{Lien web |langue=en |titre=Center of Gravity - an overview {{!}} ScienceDirect Topics |url=https://www.sciencedirect.com/topics/earth-and-planetary-sciences/center-of-gravity |site=www.sciencedirect.com |consulté le=2020-12-09}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |titre=4b. Libration de la lune |url=https://pwg.gsfc.nasa.gov/stargaze/Fmoon4.htm |site=pwg.gsfc.nasa.gov |consulté le=2020-12-09}}.</ref>. La face cachée est parfois appelée à tort le « côté obscur », mais elle est totalement éclairée aussi souvent que le côté visible : une fois tous les {{Unité|29,5|jours}} terrestres, à la [[nouvelle lune]]<ref name=":2" />{{,}}<ref>{{Lien web |langue=en|prénom=Dave |nom=Mosher |titre=There is a 'dark side' of the moon, but you are probably using the term incorrectly all of the time |url=https://www.businessinsider.fr/us/dark-vs-far-side-moon-lunar-night-science-2019-1 |site=Business Insider France |date=2019-01-05 |consulté le=2020-11-21}}.</ref>.
La Lune est en [[rotation synchrone]] autour de la Terre : sa [[période de rotation]] est égale à sa période de révolution<ref name=":0" />. Elle présente donc toujours le même [[Hémisphère (géographie)|hémisphère]], nommé « [[face visible de la Lune]] », à un observateur terrestre, l'hémisphère opposé étant en conséquence appelé « [[face cachée de la Lune]] ». Cependant, en raison de l'effet de la [[libration]], environ 59 % de la surface de la Lune peut en pratique être vue depuis la Terre<ref name=":20">{{Lien web |langue=en |titre=Center of Gravity - an overview |url=https://www.sciencedirect.com/topics/earth-and-planetary-sciences/center-of-gravity |site=sciencedirect.com |consulté le=2020-12-09}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |titre=4b. Libration de la lune |url=https://pwg.gsfc.nasa.gov/stargaze/Fmoon4.htm |site=pwg.gsfc.nasa.gov |consulté le=2020-12-09}}.</ref>. La face cachée est parfois appelée à tort le « côté obscur », mais elle est totalement éclairée aussi souvent que le côté visible, soit une fois tous les {{nobr|29,5 jours}} terrestres, à la [[nouvelle lune]]<ref name=":2" />{{,}}<ref>{{Lien web |langue=en|prénom=Dave |nom=Mosher |titre=There is a 'dark side' of the moon, but you are probably using the term incorrectly all of the time |url=https://www.businessinsider.fr/us/dark-vs-far-side-moon-lunar-night-science-2019-1 |site=[[Business Insider]] France |date=2019-01-05 |consulté le=2020-11-21}}.</ref>.


Cette rotation synchrone résulte des frottements créés par les [[Force de marée|forces de marée]] de la Terre sur la Lune, l'énergie de rotation s'étant dissipée sous forme de chaleur. Auparavant, la Lune avait une vitesse de rotation plus rapide mais, assez vite dans son histoire, celle-ci ralentit progressivement jusqu’à ce que la période de ce mouvement coïncide avec celle de la révolution du satellite autour de la Terre<ref name=":20" />{{,}}<ref>{{Lien web |langue=en |auteur=Nola Taylor Redd |titre=Does the Moon Rotate? |url=https://www.space.com/24871-does-the-moon-rotate.html |site=Space.com |date=14 novembre 2017 |consulté le=2020-12-09}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Is it just a coincidence that the moon's period of rotation and revolution are identical, so that we always see the same face? If not, how did this situation come to be? |url=https://www.scientificamerican.com/article/is-it-just-a-coincidence/ |site=Scientific American |consulté le=2020-12-09}}.</ref>.
Cette rotation synchrone résulte des frottements créés par les [[Force de marée|forces de marée]] de la Terre sur la Lune, l'énergie de rotation s'étant dissipée sous forme de chaleur. Auparavant, la Lune avait une vitesse de rotation plus rapide, mais celle-ci a ralenti progressivement jusqu’à ce que la période de ce mouvement coïncide avec celle de la révolution du satellite autour de la Terre, assez vite dans son histoire<ref name=":20" />{{,}}<ref>{{Lien web |langue=en |auteur=Nola Taylor Redd |titre=Does the Moon Rotate? |url=https://www.space.com/24871-does-the-moon-rotate.html |site=Space.com |date=14 novembre 2017 |consulté le=2020-12-09}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Is it just a coincidence that the moon's period of rotation and revolution are identical, so that we always see the same face? If not, how did this situation come to be? |url=https://www.scientificamerican.com/article/is-it-just-a-coincidence/ |site=[[Scientific American]] |consulté le=2020-12-09}}.</ref>.


En 2016, en utilisant des données collectées lors de la mission ''[[Lunar Prospector]]'', des planétologues détectent deux zones riches en [[hydrogène]] (probablement une ancienne [[glace d'eau]]) à deux points opposés de la Lune. Il est supposé que ces zones étaient il y a des milliards d'années les pôles lunaire avant qu'elle ne soit verrouillée avec la Terre<ref name="pourlascience" />{{,}}<ref>{{article |langue=en|titre=Moon used to spin 'on different axis' |périodique=BBC |date=23 mars 2016|url=https://www.bbc.com/news/science-environment-35883576}}.</ref>.
En 2016, en utilisant des données collectées lors de la mission ''[[Lunar Prospector]]'', des planétologues détectent deux zones riches en [[hydrogène]] (probablement une ancienne [[Glace|glace d'eau]]) à deux points opposés de la Lune. Il est supposé que ces zones étaient il y a des milliards d'années les pôles lunaires avant qu'elle ne soit verrouillée avec la Terre<ref name="pourlascience" />{{,}}<ref>{{article |langue=en|titre=Moon used to spin 'on different axis' |périodique=BBC |date=23 mars 2016|url=https://www.bbc.com/news/science-environment-35883576}}.</ref>.


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=== Tailles relatives ===
=== Tailles relatives ===
[[Fichier:Pluto & Charon, Earth size comparison.jpg|alt=La Terre représentée adossée à la Lune. En bas à droite, Pulton et Charon, tous deux plus petits que la Lune.|vignette|Comparaison des tailles de la [[Terre]], la Lune, [[Pluton (planète naine)|Pluton]] et [[Charon (lune)|Charon]].]]
[[Fichier:Pluto & Charon, Earth size comparison.jpg|alt=La Terre représentée adossée à la Lune. En bas à droite, Pulton et Charon, tous deux plus petits que la Lune.|vignette|Comparaison des tailles de la [[Terre]], la Lune, [[Pluton (planète naine)|Pluton]] et [[Charon (lune)|Charon]].]]
La Lune est un satellite naturel exceptionnellement grand par rapport à la Terre : elle fait plus du quart du diamètre et 1/{{81e}} de la masse de la planète<ref name=":0" />{{,}}<ref name="pourlascience">{{Lien web |langue=fr|prénom=Matthieu |nom=Laneuville |titre=La Lune, une histoire pleine de surprises |url=https://www.pourlascience.fr/sd/planetologie/la-lune-une-histoire-pleine-de-surprises-9189.php |site=www.pourlascience.fr |date=27 juillet 2016 |consulté le=2020-12-05}}.</ref>. Il s'agit d'ailleurs de la plus grande lune du Système solaire par rapport à la taille de sa planète, bien que [[Charon (lune)|Charon]] soit plus grande par rapport à la planète naine [[Pluton (planète naine)|Pluton]], faisant 50 % de son diamètre et 1/{{9e}} de sa masse<ref>{{Lien web |langue=en|titre=Space Topics: Pluto and Charon |url=https://web.archive.org/web/20120218223842/http://www.planetary.org/explore/topics/pluto/ |site=www.planetary.org |éditeur=[[The Planetary Society]]|consulté le=22/11/2020}}.</ref>. La superficie de la Lune est légèrement inférieure à celle de l'[[Asie]]<ref>{{Lien web |langue=en |auteur=Tim Sharp |titre=How Big is the Moon? |url=https://www.space.com/18135-how-big-is-the-moon.html |site=Space.com |date=28 octobre 2017 |consulté le=2020-11-21}}.</ref>.
La Lune est un satellite naturel exceptionnellement grand par rapport à la Terre : elle fait plus du quart du diamètre et 1/{{81e}} de la masse de la planète<ref name=":0" />{{,}}<ref name="pourlascience">{{Lien web |langue=fr|prénom=Matthieu |nom=Laneuville |titre=La Lune, une histoire pleine de surprises |url=https://www.pourlascience.fr/sd/planetologie/la-lune-une-histoire-pleine-de-surprises-9189.php |site=www.pourlascience.fr |date=27 juillet 2016 |consulté le=2020-12-05}}.</ref>. Il s'agit d'ailleurs de la plus grande lune du Système solaire par rapport à la taille de sa planète, bien que [[Charon (lune)|Charon]] soit plus grande par rapport à la planète naine [[Pluton (planète naine)|Pluton]], faisant 50 % de son diamètre et 1/{{9e}} de sa masse<ref>{{Lien web |langue=en|titre=Space Topics: Pluto and Charon |url=https://web.archive.org/web/20120218223842/http://www.planetary.org/explore/topics/pluto/ |site=www.planetary.org |éditeur=[[The Planetary Society]]|consulté le=22/11/2020}}.</ref>. La superficie de la Lune est légèrement inférieure à celle de l'[[Asie]]<ref>{{Lien web |langue=en |auteur=Tim Sharp |titre=How Big is the Moon? |url=https://www.space.com/18135-how-big-is-the-moon.html |site=[[Space.com]] |date=28 octobre 2017 |consulté le=2020-11-21}}.</ref>.


Le [[barycentre]] du système Terre-Lune, leur [[Centre d'inertie|centre de masse]] commun, est situé à environ {{unité|1700|km}} (environ un quart du rayon de la Terre) sous la surface de la Terre<ref name=":20" />. La Terre tourne autour de ce barycentre une fois par mois sidéral, à 1/{{81e}} de la vitesse de la Lune, soit environ {{Unité|41|kilomètres}} par heure. Ce mouvement se superpose à la révolution beaucoup plus rapide de la Terre autour du Soleil {{Incise|d'une vitesse d'environ {{Unité|30|km}} par seconde}} et est donc négligeable<ref>{{Lien web |langue=en |auteur=Elizabeth Howell |titre=How Fast Is Earth Moving? |url=https://www.space.com/33527-how-fast-is-earth-moving.html |site=Space.com |date=23 juin 2018 |consulté le=2020-12-09}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=en |titre=RASC Calgary Centre - How Fast Are We Moving? |url=https://calgary.rasc.ca/howfast.htm |site=calgary.rasc.ca |consulté le=2020-12-18}}.</ref>.
Le [[barycentre]] du [[système Terre-Lune]], leur [[Centre d'inertie|centre de masse]] commun, est situé à environ {{unité|1700|km}} (environ un quart du rayon de la Terre) sous la surface de la Terre<ref name=":20" />. La Terre tourne autour de ce barycentre une fois par mois sidéral, à 1/{{81e}} de la vitesse de la Lune, soit environ {{Unité|41|kilomètres}} par heure. Ce mouvement se superpose à la révolution beaucoup plus rapide de la Terre autour du Soleil {{Incise|d'une vitesse d'environ {{Unité|30|km/s}}}} et est donc généralement négligeable<ref>{{Lien web |langue=en |auteur=Elizabeth Howell |titre=How Fast Is Earth Moving? |url=https://www.space.com/33527-how-fast-is-earth-moving.html |site=[[Space.com]] |date=23 juin 2018 |consulté le=2020-12-09}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=en |titre=RASC Calgary Centre - How Fast Are We Moving? |url=https://calgary.rasc.ca/howfast.htm |site=calgary.rasc.ca |consulté le=2020-12-18}}.</ref>.


=== Effets de marée ===
=== Effets de marée ===
{{Article détaillé|Marée|Marée terrestre|Marée atmosphérique}}
{{Article détaillé|Marée|Marée terrestre|Marée atmosphérique}}
[[Fichier:Pływy_morskie.svg|gauche|alt=Schéma de la Terre à deux points de son orbite avec la Lune alignée ou non au Soleil. Un bourrelet d'eau sur la Terre suit la trajectoire de la Lune.|vignette|Mécanisme des marées :<br>A. [[Syzygie]] ; B. {{page h'|Quadrature}} <br>1. Soleil ; 2. Terre ; 3. Lune<br>4. Direction de l'attraction par le Soleil<br>5. Direction de l'attraction par la Lune.]]
[[Fichier:Pływy_morskie.svg|gauche|alt=Schéma de la Terre à deux points de son orbite avec la Lune alignée ou non au Soleil. Un bourrelet d'eau sur la Terre suit la trajectoire de la Lune.|vignette|Mécanisme des marées :<br>A. [[Syzygie]] ; B. {{page h'|Quadrature}} <br>1. Soleil ; 2. Terre ; 3. Lune<br>4. Direction de l'attraction par le Soleil<br>5. Direction de l'attraction par la Lune.]]
L'[[Gravitation|attraction gravitationnelle]] entre les corps célestes diminue inversement au carré de la distance de ces masses les unes par rapport aux autres. En conséquence, l'attraction exercée par la Lune est légèrement plus grande pour le côté de la Terre le plus proche d'elle que pour le côté opposé. Cela entraîne une [[force de marée]] qui affecte à la fois les [[Océan|océans]] et la [[croûte terrestre]]<ref name=":17">{{Lien web |titre=Les marées |url=https://promenade.imcce.fr/en/pages5/525.html |site=promenade.imcce.fr |consulté le=2020-12-09}}.</ref>.
L'[[Gravitation|attraction gravitationnelle]] entre les corps célestes diminue inversement au carré de la distance de ces masses les unes par rapport aux autres. En conséquence, l'attraction exercée par la Lune est légèrement plus grande pour le côté de la Terre le plus proche d'elle que pour le côté opposé. Cela entraîne une [[force de marée]] qui affecte à la fois les [[océan]]s et la [[croûte terrestre]]<ref name=":17">{{Lien web |titre=Les marées |url=https://promenade.imcce.fr/en/pages5/525.html |site=promenade.imcce.fr |consulté le=2020-12-09}}.</ref>. L'effet le plus évident des forces de marée est de provoquer deux renflements dans les océans de la Terre, l'un du côté faisant face à la Lune et l'autre du côté opposé. Il en résulte des variations du niveau des mers, appelés [[Marée|marées océaniques]]<ref name="Lambeck1977_page545à594" />. Lorsque la Terre tourne sur son axe, l'un des renflements de l'océan ([[Marée|marée haute]]) est localement maintenu en place « sous » la Lune, tandis qu'une autre marée de ce type est opposée. En conséquence, il y a environ deux marées hautes et deux marées basses en une journée<ref name="Lambeck1977_page545à594" />. Puisque la Lune est en orbite autour de la Terre dans le même sens que la rotation de la Terre sur elle-même, les marées hautes se produisent environ toutes les {{Unité|12|heures}} et {{Unité|25|minutes}}, les {{Unité|25|minutes}} étant dues au temps que met la Lune pour orbiter autour de la Terre<ref name=":17" />{{,}}<ref>{{Lien web |titre=Effet de marée, exemple sur Terre |url=https://media4.obspm.fr/public/ressources_lu/pages_maree-terrestre/lune-maree-apprendre.html |site=media4.obspm.fr |consulté le=2020-12-09}}.</ref>.

L'effet le plus évident des forces de marée est de provoquer deux renflements dans les océans de la Terre, l'un du côté faisant face à la Lune et l'autre du côté opposé. Il en résulte des variations du niveau des mers, appelés [[Marée|marées océaniques]]<ref name="Lambeck1977_page545à594" />. Lorsque la Terre tourne sur son axe, l'un des renflements de l'océan ([[marée haute]]) est localement maintenu en place « sous » la Lune, tandis qu'une autre marée de ce type est opposée. En conséquence, il y a environ deux marées hautes et deux marées basses en une journée<ref name="Lambeck1977_page545à594" />. Puisque la Lune est en orbite autour de la Terre dans le même sens que la rotation de la Terre sur elle-même, les marées hautes se produisent environ toutes les {{Unité|12|heures}} et {{Unité|25|minutes}}, les {{Unité|25|minutes}} étant dues au temps que met la Lune pour orbiter autour de la Terre<ref name=":17" />{{,}}<ref>{{Lien web |titre=Effet de marée, exemple sur Terre |url=https://media4.obspm.fr/public/ressources_lu/pages_maree-terrestre/lune-maree-apprendre.html |site=media4.obspm.fr |consulté le=2020-12-09}}.</ref>.
[[Fichier:Wimereux Spring Tide.jpg|alt=Une grande vague s'abat sur la plage. Des terrasses sont inondées.|vignette|Grande marée près de l'[[équinoxe]] d'[[automne]] à [[Wimereux]], en [[France]].]]
[[Fichier:Wimereux Spring Tide.jpg|alt=Une grande vague s'abat sur la plage. Des terrasses sont inondées.|vignette|Grande marée près de l'[[équinoxe]] d'[[automne]] à [[Wimereux]], en [[France]].]]
Le Soleil a également un effet sur les marées terrestres, mais celui-ci a une amplitude représentant seulement 40 % de celle de la Lune. Lors de la [[syzygie]], quand la Lune et le Soleil sont alignés, la somme de leurs interactions est responsable des grandes marées au moment des [[équinoxes]] de [[printemps]] et d'[[automne]]<ref name="Lambeck1977_page545à594" />.
Le Soleil produit également des marées mais d'amplitude plus faible, 40 % de celle due à la Lune. Lors de la [[syzygie]], quand la Lune et le Soleil sont alignés avec la Terre, la somme des interactions Lune-Terre et Soleil-Terre est responsable des grandes marées au moment des [[équinoxe]]s de [[printemps]] et d'[[automne]]<ref name="Lambeck1977_page545à594" />.


Si la Terre ne possédait pas de continents, la marée produite serait d'une amplitude d'un mètre seulement et serait très prévisible. En réalité, les marées océaniques sont grandement affectées par d'autres facteurs : la friction de l'eau au niveau des fonds océaniques, l'[[inertie]] du mouvement de l'eau ou encore le ballottement de l'eau entre les différents bassins océaniques<ref>{{Article |langue=en |auteur1=C. Le Provost |auteur2=A.F. Bennett |auteur3=D.E. Cartwright |titre=Ocean Tides for and from TOPEX/POSEIDON |périodique=[[Science (journal)|Science]] |volume=267 |numéro=5198 |date=1995|pmid=17745840 |doi=10.1126/science.267.5198.639 |bibcode=1995Sci...267..639L|pages=639–642 }}.</ref>.
Si la Terre ne possédait pas de continents, la marée produite serait d'une amplitude d'un mètre seulement et serait très prévisible. En réalité, les marées océaniques sont grandement affectées par d'autres facteurs : la friction de l'eau au niveau des [[Lithosphère océanique|fonds océaniques]], l'[[inertie]] du mouvement de l'eau ou encore le ballottement de l'eau entre les différents bassins océaniques<ref>{{Article |langue=en |auteur1=C. Le Provost |auteur2=A.F. Bennett |auteur3=D.E. Cartwright |titre=Ocean Tides for and from TOPEX/POSEIDON |périodique=[[Science (journal)|Science]] |volume=267 |numéro=5198 |année=1995 |pmid=17745840 |doi=10.1126/science.267.5198.639 |bibcode=1995Sci...267..639L |pages=639–642 }}.</ref>.

Alors que la gravitation provoque l'accélération et le mouvement des océans fluides de la Terre, le couplage gravitationnel entre la Lune et le corps solide de la Terre est principalement élastique et plastique. Le résultat est un autre effet de marée de la Lune sur la Terre qui provoque un renflement de la partie solide de la Terre la plus proche de la Lune qui agit comme un [[Moment d'une force|moment]] en opposition à la rotation de la Terre : une [[Marée terrestre|marée solide]], ou terrestre<ref>{{Lien web |titre=Déformation de la Terre solide et notion d'onde de marée — Planet-Terre |url=https://planet-terre.ens-lyon.fr/article/maree-Terre-solide-onde.xml |site=planet-terre.ens-lyon.fr |consulté le=2020-12-09}}.</ref>. Cela « draine » le [[moment cinétique]] et [[Énergie cinétique|l'énergie cinétique]] de la rotation de la Terre, la ralentissant progressivement<ref name="pourlascience" />{{,}}<ref name="Touma1994">{{Article |langue=en |prénom1=Jihad |nom1=Touma |prénom2=Jack |nom2=Wisdom |titre=Evolution of the Earth-Moon system |périodique=The Astronomical Journal |volume=108 |date=1994-11|doi=10.1086/117209 |pages=1943 }}.</ref>{{,}}<ref name="Lambeck1977_page545à594" />. Cet élan angulaire, perdu par la Terre, est transféré à la Lune dans un processus connu sous le nom d'[[accélération par effet de marée]], qui élève la Lune sur une orbite plus élevée. Ainsi, la distance entre la Terre et la Lune augmente {{incise|la Lune était environ dix fois plus proche de la Terre lors de sa formation qu'à l'époque contemporaine}} et la rotation de la Terre ralentit en réaction<ref name="pourlascience" />{{,}}<ref>{{Lien web |langue=en |prénom=Jillian |nom=Scudder |titre=How Long Until The Moon Slows The Earth To A 25 Hour Day? |url=https://www.forbes.com/sites/jillianscudder/2017/01/28/how-long-until-the-moon-slows-the-earth-to-a-25-hour-day/ |site=[[Forbes (magazine)|Forbes]] |consulté le=2020-12-09}}.</ref>. Les mesures des [[Réflecteur lunaire|réflecteurs lunaires]] laissés pendant les missions ''Apollo'' révèlent que la [[Distance lunaire|distance Terre-Lune]] augmente d'en moyenne {{Unité|3,8|cm}} par an<ref>{{Article |langue=en |auteur1=J. Chapront |auteur2=M. Chapront-Touzé |auteur3=G. Francou |titre=A new determination of lunar orbital parameters, precession constant and tidal acceleration from LLR measurements |périodique=[[Astronomy and Astrophysics]] |volume=387 |numéro=2 |date=2002|doi=10.1051/0004-6361:20020420 |bibcode=2002A&A...387..700C |lire en ligne=http://pdfs.semanticscholar.org/d5ac/4307c52565ac12a075b283b52e07165b60ed.pdf |format=pdf |consulté le=12 avril 2020 |pages=700–709 }}.</ref>{{,}}<ref>{{article |langue=en|titre=Why the Moon is getting further away from Earth |journal=BBC News |date=1 February 2011 |url=https://www.bbc.co.uk/news/science-environment-12311119}}.</ref> ({{unité|3,805 ± 0,004 cm/an}}<ref>{{article| langue=en| auteur1=W. M. Folkner|auteur2=J. G. Williams |et al.=oui |date=février 2014 |titre=The Planetary and Lunar Ephemerides DE430 and DE431 |lire en ligne=http://ilrs.gsfc.nasa.gov/docs/2014/196C.pdf |format=pdf |périodique=The Interplanetary Network Progress Report |pages=42-169}}.</ref>). Les [[Horloge atomique|horloges atomiques]] montrent également l'effet inverse, à savoir que le jour sur Terre s'allonge d'environ {{Unité|15 microsecondes}} chaque année, forçant le [[temps universel coordonné]] à être ajusté avec des [[Seconde intercalaire|secondes intercalaires]]<ref>{{Lien web |auteur=Ray |prénom=R. |titre=Ocean Tides and the Earth's Rotation |url=http://bowie.gsfc.nasa.gov/ggfc/tides/intro.html |éditeur=[[IERS Special Bureau for Tides]] |date=15 May 2001 |consulté le=17 mars 2010 |archive-url=https://web.archive.org/web/20100327084125/http://bowie.gsfc.nasa.gov/ggfc/tides/intro.html |archive-date=27 March 2010}}.</ref>.


Alors que la gravitation provoque l'accélération et le mouvement des océans fluides de la Terre, le couplage gravitationnel entre la Lune et le corps solide de la Terre est principalement élastique et plastique. Le résultat est un autre effet de marée de la Lune sur la Terre qui provoque un renflement de la partie solide de la Terre la plus proche de la Lune qui agit comme un [[Moment d'une force|moment]] en opposition à la rotation de la Terre : une [[Marée terrestre|marée solide]], ou terrestre<ref>{{Lien web |titre=Déformation de la Terre solide et notion d'onde de marée — Planet-Terre |url=https://planet-terre.ens-lyon.fr/article/maree-Terre-solide-onde.xml |site=planet-terre.ens-lyon.fr |consulté le=2020-12-09}}.</ref>. Cela « draine » le [[moment cinétique]] et [[Énergie cinétique|l'énergie cinétique]] de la rotation de la Terre, la ralentissant progressivement<ref name="pourlascience" />{{,}}<ref name="Touma1994">{{Article |langue=en |prénom1=Jihad |nom1=Touma |prénom2=Jack |nom2=Wisdom |titre=Evolution of the Earth-Moon system |périodique=The Astronomical Journal |volume=108 |date=1994-11|doi=10.1086/117209 |lire en ligne=http://adsabs.harvard.edu/cgi-bin/bib_query?1994AJ....108.1943T |consulté le=2020-11-21 |pages=1943 }}.</ref>{{,}}<ref name="Lambeck1977_page545à594" />. Cet élan angulaire, perdu de la Terre, est transféré à la Lune dans un processus connu sous le nom d'[[accélération par effet de marée]] qui élève la Lune sur une orbite plus élevée. Ainsi, la distance entre la Terre et la Lune augmente {{incise|la Lune était environ dix fois plus proche de la Terre lors de sa formation qu'à l'époque contemporaine}} et la rotation de la Terre ralentit en réaction<ref name="pourlascience" />{{,}}<ref>{{Lien web |langue=en |prénom=Jillian |nom=Scudder |titre=How Long Until The Moon Slows The Earth To A 25 Hour Day? |url=https://www.forbes.com/sites/jillianscudder/2017/01/28/how-long-until-the-moon-slows-the-earth-to-a-25-hour-day/ |site=Forbes |consulté le=2020-12-09}}.</ref>. Les mesures des [[Réflecteur lunaire|réflecteurs lunaires]] laissés pendant les [[missions Apollo|missions ''Apollo'']] révèlent que la distance Terre-Lune augmente d'en moyenne {{Unité|3,8|cm}} par an<ref>{{Article |langue=en |auteur1=J. Chapront |auteur2=M. Chapront-Touzé |auteur3=G. Francou |titre=A new determination of lunar orbital parameters, precession constant and tidal acceleration from LLR measurements |périodique=[[Astronomy and Astrophysics]] |volume=387 |numéro=2 |date=2002|doi=10.1051/0004-6361:20020420 |bibcode=2002A&A...387..700C |lire en ligne=http://pdfs.semanticscholar.org/d5ac/4307c52565ac12a075b283b52e07165b60ed.pdf |consulté le=12 avril 2020 |pages=700–709 }}.</ref>{{,}}<ref>{{article |langue=en|titre=Why the Moon is getting further away from Earth |journal=BBC News |date=1 February 2011 |url=https://www.bbc.co.uk/news/science-environment-12311119}}.</ref> ({{unité|3,805 ± 0,004 cm/an}}<ref>{{article| langue=en| auteur1=W. M. Folkner| auteur2=J. G. Williams| et al.=oui| date=février 2014| titre=The Planetary and Lunar Ephemerides DE430 and DE431| lire en ligne=http://ilrs.gsfc.nasa.gov/docs/2014/196C.pdf| format=pdf| périodique=The Interplanetary Network Progress Report| pages=42-169}}.</ref>). Les [[Horloge atomique|horloges atomiques]] montrent également l'effet inverse, à savoir que le jour sur Terre s'allonge d'environ {{Unité|15 |microsecondes}} chaque année, forçant le [[temps universel coordonné]] à être ajusté avec des [[Seconde intercalaire|secondes intercalaires]]<ref>{{Lien web |auteur=Ray |prénom=R. |titre=Ocean Tides and the Earth's Rotation |url=http://bowie.gsfc.nasa.gov/ggfc/tides/intro.html |éditeur=[[IERS Special Bureau for Tides]] |date=15 May 2001 |consulté le=17 mars 2010 |archive-url=https://web.archive.org/web/20100327084125/http://bowie.gsfc.nasa.gov/ggfc/tides/intro.html |archive-date=27 March 2010}}.</ref>.
[[Fichier:The_Earth_and_the_Moon_photographed_from_Mars_orbit.jpg|alt=La Terre et la Lune apparaissent en croissants devant un fond noir.|gauche|vignette|La Terre et la Lune photographiées en 2007 depuis [[Mars (planète)|Mars]] par la sonde ''[[Mars Reconnaissance Orbiter]]''. Depuis l'espace, la Terre présente des phases similaires à celles de la Lune.]]
[[Fichier:The_Earth_and_the_Moon_photographed_from_Mars_orbit.jpg|alt=La Terre et la Lune apparaissent en croissants devant un fond noir.|gauche|vignette|La Terre et la Lune photographiées en 2007 depuis [[Mars (planète)|Mars]] par la sonde ''[[Mars Reconnaissance Orbiter]]''. Depuis l'espace, la Terre présente des phases similaires à celles de la Lune.]]
Laissée suivre son cours, cette traînée de marée continuerait jusqu'à ce que la rotation de la Terre et la période orbitale de la Lune correspondent, créant un verrouillage mutuel par les forces de marées entre les deux astres<ref name=":31">{{Lien web |langue=en-US |prénom=Fraser |nom=Cain |titre=When Will Earth Lock to the Moon? |url=https://www.universetoday.com/128350/will-earth-lock-moon/ |site=Universe Today |date=2016-04-11 |consulté le=2020-12-09}}.</ref>. En conséquence, la Lune serait suspendue dans le ciel au-dessus d'un méridien, comme c'est par exemple le cas entre [[Pluton (planète naine)|Pluton]] et sa lune [[Charon (lune)|Charon]]. Cependant, le Soleil deviendra une [[géante rouge]] et engloutira le système Terre-Lune bien avant cet événement<ref name=":31" />{{,}}<ref>{{Ouvrage|langue=en|auteur1=C.D. Murray|titre=Solar System Dynamics|passage=184|éditeur=[[Cambridge University Press]]|date=1999|isbn=978-0-521-57295-8|auteur2=Stanley F. Dermott}}.</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|langue=en|prénom1=Terence|nom1=Dickinson|lien auteur1=Terence Dickinson|titre=From the Big Bang to Planet X|lieu=Camden East, Ontario|éditeur=Camden House|date=1993|pages totales=79–81|isbn=978-0-921820-71-0}}.</ref>.
Dût-elle suivre son cours, cette traînée de marée continuerait jusqu'à ce que la rotation de la Terre et la période orbitale de la Lune correspondent, créant un verrouillage mutuel par les forces de marées entre les deux astres<ref name=":31">{{Lien web |langue=en-US |prénom=Fraser |nom=Cain |titre=When Will Earth Lock to the Moon? |url=https://www.universetoday.com/128350/will-earth-lock-moon/ |site=Universe Today |date=2016-04-11 |consulté le=2020-12-09}}.</ref>. En conséquence, la Lune serait suspendue dans le ciel au-dessus d'un méridien, comme c'est par exemple le cas entre [[Pluton (planète naine)|Pluton]] et sa lune [[Charon (lune)|Charon]]. Cependant, le Soleil deviendra une [[géante rouge]] et engloutira le système Terre-Lune bien avant cette phase<ref name=":31" />{{,}}<ref>{{Ouvrage|langue=en|auteur1=C.D. Murray|titre=Solar System Dynamics|passage=184|éditeur=[[Cambridge University Press]]|date=1999|isbn=978-0-521-57295-8|auteur2=Stanley F. Dermott}}.</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|langue=en|prénom1=Terence|nom1=Dickinson|lien auteur1=Terence Dickinson|titre=From the Big Bang to Planet X|lieu=Camden East, Ontario|éditeur=Camden House|date=1993|pages totales=79–81|isbn=978-0-921820-71-0}}.</ref>.


De la même manière, la surface lunaire subit des marées d'une amplitude d'environ {{Unité|10|cm}} tous les {{nombre|27|jours}}, avec deux composantes : une fixe due à la Terre parce qu'en [[rotation synchrone]], et une variable due au Soleil<ref name="Touma1994" />. La composante induite par la Terre provient de la [[libration]], résultat de l'excentricité orbitale de la Lune {{Incise|si l'orbite de la Lune était parfaitement circulaire, il n'y aurait que des marées solaires|.}}. Les effets cumulés de ces contraintes de marée produisent des [[Séisme lunaire|séismes lunaires]]<ref name=":32" />{{,}}<ref>{{Lien web |langue=en |prénom=Bill |nom=Steigerwald |titre=Shrinking Moon May Be Generating Moonquakes |url=http://www.nasa.gov/press-release/goddard/2019/moonquakes |site=NASA |date=2019-03-12 |consulté le=2020-12-09}}.</ref>. Ces phénomènes restent beaucoup moins courants et moins intenses que les [[tremblements de terre]], bien qu'ils puissent se dérouler pendant jusqu'à une heure du fait de l'absence d'[[eau]] pour amortir les vibrations sismiques. L'existence de ces séismes est une découverte inattendue des [[Sismographe|sismographes]] placés sur la Lune lors des missions ''Apollo'' de 1969 à 1972<ref name=":32">{{Article |langue=en |auteur1=Gary Latham |auteur2=Maurice Ewing |auteur3=James Dorman |auteur4=David Lammlein |titre=Moonquakes and lunar tectonism |périodique=[[Earth, Moon, and Planets]] |volume=4 |numéro=3–4 |date=1972 |doi=10.1007/BF00562004 |bibcode=1972Moon....4..373L|pages=373–382 }}.</ref>.
De la même manière, la surface lunaire subit des marées d'une amplitude d'environ {{Unité|10|cm}} tous les {{nobr|27 jours}}, avec deux composantes : une fixe due à la Terre parce qu'en [[rotation synchrone]], et une variable due au Soleil<ref name="Touma1994" />. La composante induite par la Terre provient de la [[libration]], résultat de l'excentricité orbitale de la Lune {{Incise|si l'orbite de la Lune était parfaitement circulaire, il n'y aurait que des marées solaires|.}}. Les effets cumulés de ces contraintes de marée produisent des [[Séisme lunaire|séismes lunaires]]<ref name=":32" />{{,}}<ref>{{Lien web |langue=en |prénom=Bill |nom=Steigerwald |titre=Shrinking Moon May Be Generating Moonquakes |url=http://www.nasa.gov/press-release/goddard/2019/moonquakes |site=NASA |date=2019-03-12 |consulté le=2020-12-09}}.</ref>. Ces phénomènes restent beaucoup moins courants et moins intenses que les [[Séisme|tremblements de terre]], bien qu'ils puissent se dérouler pendant jusqu'à une heure du fait de l'absence d'[[eau]] pour amortir les vibrations sismiques. L'existence de ces séismes est une découverte inattendue des [[sismographe]]s placés sur la Lune lors des missions ''Apollo'' de 1969 à 1972<ref name=":32">{{Article |langue=en |auteur1=Gary Latham |auteur2=Maurice Ewing |auteur3=James Dorman |auteur4=David Lammlein |titre=Moonquakes and lunar tectonism |périodique=[[Earth, Moon, and Planets]] |volume=4 |numéro=3–4 |date=1972 |doi=10.1007/BF00562004 |bibcode=1972Moon....4..373L|pages=373–382 }}.</ref>.
[[Fichier:Tide animation.gif|alt=Quart de rotation de la Lune autour de la Terre. Une ellipse autour de la Terre suit la position de la Lune.|vignette|Animation d'une [[marée atmosphérique]] exagérée.]]
[[Fichier:Tide animation.gif|alt=Quart de rotation de la Lune autour de la Terre. Une ellipse autour de la Terre suit la position de la Lune.|vignette|Animation d'une [[marée atmosphérique]] exagérée.]]


Par ailleurs, ces forces de marées ont un impact décelable sur le [[climat]] dans le cadre de [[marée atmosphérique|marées atmosphériques]]<ref>{{Article |langue=en|prénom1=Virgil |nom1=Drăgușin |prénom2=Laura |nom2=Tîrlă |prénom3=Nicoleta |nom3=Cadicheanu |prénom4=Vasile |nom4=Ersek |titre=Caves as observatories for atmospheric thermal tides: an example from Ascunsă Cave, Romania |périodique=International Journal of Speleology |volume=47 |numéro=1 |date=2018-02-13 |issn=0392-6672 |issn2=1827-806X |doi=10.5038/1827-806X.47.1.2180 |lire en ligne=http://nrl.northumbria.ac.uk/id/eprint/33479/1/Dragusin%20et%20al%20-%20Caves%20as%20observatories%20for%20atmospheric%20thermal%20tides.pdf |consulté le=2020-11-21}}.</ref>{{,}}<ref>{{Article |langue=en |prénom1=P. |nom1=Auclair-Desrotour |prénom2=J. |nom2=Laskar |prénom3=S. |nom3=Mathis |titre=Atmospheric tides in Earth-like planets |périodique=Astronomy & Astrophysics |volume=603 |date=2017-07-01 |issn=0004-6361 |issn2=1432-0746 |doi=10.1051/0004-6361/201628252 |lire en ligne=https://www.aanda.org/articles/aa/abs/2017/07/aa28252-16/aa28252-16.html |consulté le=2020-11-21 |pages=A107 }}.</ref>. Lors des différentes phases de la Lune, la force de marée attire plus ou moins l’atmosphère et participe ainsi, à hauteur de quelques pour cents, aux phénomènes de surpression et de [[Dépression (météorologie)|dépression]]<ref>{{lien web |langue=en |auteur=Kristen Minogue |titre=Folklore Confirmed: The Moon's Phase Affects Rainfall |url=http://www.sciencemag.org/news/2010/10/folklore-confirmed-moons-phase-affects-rainfall |site=sciencemag.org |date=6 octobre 2010}}.</ref>.
Par ailleurs, ces forces de marées ont un impact décelable sur le [[climat]] dans le cadre de [[marée atmosphérique|marées atmosphériques]]<ref>{{Article |langue=en|prénom1=Virgil |nom1=Drăgușin |prénom2=Laura |nom2=Tîrlă |prénom3=Nicoleta |nom3=Cadicheanu |prénom4=Vasile |nom4=Ersek |titre=Caves as observatories for atmospheric thermal tides: an example from Ascunsă Cave, Romania |périodique=International Journal of Speleology |volume=47 |numéro=1 |date=2018-02-13 |issn=0392-6672 |issn2=1827-806X |doi=10.5038/1827-806X.47.1.2180 |lire en ligne=http://nrl.northumbria.ac.uk/id/eprint/33479/1/Dragusin%20et%20al%20-%20Caves%20as%20observatories%20for%20atmospheric%20thermal%20tides.pdf |consulté le=2020-11-21}}.</ref>{{,}}<ref>{{Article |langue=en |prénom1=P. |nom1=Auclair-Desrotour |prénom2=J. |nom2=Laskar |prénom3=S. |nom3=Mathis |titre=Atmospheric tides in Earth-like planets |périodique=Astronomy & Astrophysics |volume=603 |date=2017-07-01 |issn=0004-6361 |issn2=1432-0746 |doi=10.1051/0004-6361/201628252 |lire en ligne=https://www.aanda.org/articles/aa/abs/2017/07/aa28252-16/aa28252-16.html |consulté le=2020-11-21 |pages=A107 }}.</ref>. Lors des différentes phases de la Lune, la force de marée attire plus ou moins l’atmosphère et participe ainsi, à hauteur de quelques pourcents, aux phénomènes de surpression et de [[Dépression (météorologie)|dépression]]<ref>{{lien web |langue=en |auteur=Kristen Minogue |titre=Folklore Confirmed: The Moon's Phase Affects Rainfall |url=http://www.sciencemag.org/news/2010/10/folklore-confirmed-moons-phase-affects-rainfall |site=sciencemag.org |date=6 octobre 2010}}.</ref>.


Finalement, la présence de la Lune a une influence sur la stabilisation de l'[[inclinaison de l'axe]] terrestre. En effet, l’obliquité de la Terre varie entre 21 et 24° environ par rapport au plan de l’[[écliptique]] tandis que [[Mars (planète)|Mars]], qui n'a pas de satellite naturel aussi massif, voit son obliquité varier de 20 à 60° sur des millions d'années. De même, avant la formation de la Lune, l'[[axe de rotation terrestre]] oscillait de façon [[Théorie du chaos|chaotique]], ce qui aurait rendu impossible l'apparition de la [[vie]] à sa surface du fait des dérèglements climatiques causés ; ceci a disparu une fois le verrouillage gravitationnel par effet de marée entre la Terre et son satellite naturel mis en place<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |titre=Sans la Lune, l'inclinaison de la Terre deviendra chaotique |url=https://dixquatre.com/2018/11/03/sans-la-lune-linclinaison-de-la-terre-deviendra-chaotique/ |site=DixQuatre.com |date=2018-11-03 |consulté le=2020-08-07}}.</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|langue=en|prénom1=Jacques|nom1=Laskar|prénom2=Philippe|nom2=Robutel|prénom3=Frédéric|nom3=Joutel|prénom4=Mickael|nom4=Gastineau|titre=A long term numerical solution for the insolation quantities of the Earth|oclc=785679735|lire en ligne=http://worldcat.org/oclc/785679735|consulté le=2020-08-07|nom6=Levrard|prénom6=Benjamin|prénom5=A.C.M.|nom5=Correia}}.</ref>{{,}}<ref name="Touma1994" />. {{Clr|gauche}}
Finalement, la présence de la Lune a une influence sur la stabilisation de l'[[inclinaison de l'axe]] terrestre. En effet, l’obliquité de la Terre varie entre 21 et 24° environ par rapport au plan de l’[[écliptique]] tandis que [[Mars (planète)|Mars]], qui n'a pas de satellite naturel aussi massif, voit son obliquité varier de 20 à 60° sur des millions d'années. De même, avant la formation de la Lune, l'[[Rotation de la Terre|axe de rotation terrestre]] oscillait de façon [[Théorie du chaos|chaotique]], ce qui aurait rendu impossible l'apparition de la [[vie]] à sa surface du fait des dérèglements climatiques causés ; ceci a disparu une fois le verrouillage gravitationnel par effet de marée entre la Terre et son satellite naturel mis en place<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |titre=Sans la Lune, l'inclinaison de la Terre deviendra chaotique |url=https://dixquatre.com/2018/11/03/sans-la-lune-linclinaison-de-la-terre-deviendra-chaotique/ |site=DixQuatre.com |date=2018-11-03 |consulté le=2020-08-07}}.</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|langue=en|prénom1=Jacques|nom1=Laskar|prénom2=Philippe|nom2=Robutel|prénom3=Frédéric|nom3=Joutel|prénom4=Mickael|nom4=Gastineau|nom6=Levrard|prénom6=Benjamin|prénom5=A.C.M.|nom5=Correia|titre=A long term numerical solution for the insolation quantities of the Earth|oclc=785679735 }}.</ref>{{,}}<ref name="Touma1994" />.
{{Clr|gauche}}


=== Influence lunaire ===
=== Influence lunaire ===
{{Article détaillé|Influence lunaire}}
{{Article détaillé|Influence lunaire}}


L'[[influence lunaire]] est la croyance [[pseudo-scientifique]] d'une corrélation entre des étapes spécifiques du cycle lunaire et des changements [[physiologiques]] chez les êtres vivants sur Terre, y compris les humains<ref name="Coquillat1947">{{Article |prénom1=Marcel |nom1=Coquillat |titre=De l'influence attribuée à la lune sur les végétaux. |périodique=Publications de la Société Linnéenne de Lyon |volume=16 |numéro=3 |date=1947 |doi=10.3406/linly.1947.8346 |lire en ligne=https://www.persee.fr/doc/linly_0366-1326_1947_num_16_3_8346 |consulté le=2020-05-20 |pages=59–63 }}.</ref>{{,}}<ref name="Arkowitz">{{Lien web |langue=en |prénom=Hal Arkowitz, Scott O. |nom=Lilienfeld |titre=Lunacy and the Full Moon |url=https://www.scientificamerican.com/article/lunacy-and-the-full-moon/ |site=Scientific American |consulté le=2020-11-21}}.</ref>.
L'[[influence lunaire]] est la croyance ou des hypothèses d'une corrélation entre des étapes spécifiques du cycle lunaire et des changements [[Physiologie|physiologiques]] chez les êtres vivants sur Terre, y compris les humains<ref name="Coquillat1947">{{Article |prénom1=Marcel |nom1=Coquillat |titre=De l'influence attribuée à la lune sur les végétaux. |périodique=Publications de la Société Linnéenne de Lyon |volume=16 |numéro=3 |date=1947 |doi=10.3406/linly.1947.8346 |lire en ligne=https://www.persee.fr/doc/linly_0366-1326_1947_num_16_3_8346 |consulté le=2020-05-20 |pages=59–63 }}.</ref>{{,}}<ref name="Arkowitz">{{Lien web |langue=en |prénom=Hal Arkowitz, Scott O. |nom=Lilienfeld |titre=Lunacy and the Full Moon |url=https://www.scientificamerican.com/article/lunacy-and-the-full-moon/ |site=[[Scientific American]] |consulté le=2020-11-21}}.</ref>.


La Lune a longtemps été particulièrement associée à la [[folie]] et à l'[[Rationalité|irrationalité]], des mots comme [[Lunatique (trait de caractère)|lunatique]] étant dérivés du nom [[latin]] de la Lune, ''Luna''<ref>{{Lien web |titre=LUNATIQUE : Etymologie de LUNATIQUE |url=https://www.cnrtl.fr/etymologie/lunatique |site=www.cnrtl.fr |consulté le=2020-12-09}}.</ref>. Les philosophes [[Aristote]] et [[Pline l'Ancien]] font valoir que la [[pleine lune]] cause la [[folie]] chez les individus sensibles, estimant que le cerveau, qui est principalement composé d'eau, doit être affecté par la Lune et son pouvoir sur les marées<ref name="Arkowitz" />. En réalité, le pouvoir de la gravité lunaire est trop faible pour que cela soit le cas. De façon contemporaine, l'existence d'une influence lunaire affirmant que les admissions dans les [[Hôpital psychiatrique|hôpitaux psychiatriques]], les [[Accident de la route|accidents de la route]], les [[Homicide|homicides]] ou encore les [[Suicide|suicides]] augmenteraient lors des [[Pleine lune|pleines lunes]] est parfois défendue, même si de nombreuses études infirment cela<ref name="Arkowitz" />{{,}}<ref>{{Article |langue=en|prénom1=C. |nom1=Owen |prénom2=C. |nom2=Tarantello |prénom3=M. |nom3=Jones |prénom4=C. |nom4=Tennant |titre=Lunar cycles and violent behaviour |périodique=The Australian and New Zealand Journal of Psychiatry |volume=32 |numéro=4 |date=1998-08 |issn=0004-8674 |pmid=9711362 |doi=10.3109/00048679809068322 |lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/9711362/ |consulté le=2020-11-21 |pages=496–499 }}.</ref>{{,}}<ref>{{Article |langue=en |prénom1=James |nom1=Rotton |prénom2=I. W. |nom2=Kelly |titre=Much ado about the full moon: A meta-analysis of lunar-lunacy research. |périodique=Psychological Bulletin |volume=97 |numéro=2 |date=1985 |issn=1939-1455 |issn2=0033-2909 |doi=10.1037/0033-2909.97.2.286 |lire en ligne=http://doi.apa.org/getdoi.cfm?doi=10.1037/0033-2909.97.2.286 |consulté le=2020-11-21 |pages=286–306 }}.</ref>{{,}}<ref>{{Article |langue=en |prénom1=R. |nom1=Martens |prénom2=I. W. |nom2=Kelly |prénom3=D. H. |nom3=Saklofske |titre=Lunar Phase and Birthrate: A 50-Year Critical Review: |périodique=Psychological Reports |date=2016-09-01 |doi=10.2466/pr0.1988.63.3.923 |lire en ligne=https://journals.sagepub.com/doi/10.2466/pr0.1988.63.3.923 |consulté le=2020-11-21 }}.</ref>. De même, si une influence de la Lune sur l'[[agriculture]] ou les [[Forêt|forêts]] est parfois supposée, aucun effet exploitable n'a jamais été démontré<ref name="Coquillat1947" />{{,}}<ref>{{Lien web |titre=Rythmes lunaires et marées gravimétriques dans les traditions forestières et la recherche. |url=http://www.fao.org/3/XII/0905-A1.htm |site=www.fao.org |consulté le=2020-11-21}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |titre=Jardiner avec la lune : est ce vraiment une bonne idée ? |url=https://www.jardiner-autrement.fr/jardiner-avec-la-lune-est-ce-vraiment-une-bonne-idee/ |site=Jardiner Autrement |consulté le=2020-11-21}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=fr|titre=La Lune a-t-elle une influence sur les plantes ? - Science & Vie |url=https://www.science-et-vie.com/nature-et-enviro/la-lune-a-t-elle-une-influence-sur-les-plantes-6129 |site=www.science-et-vie.com |date=2015-07-30 |consulté le=2020-11-21}}.</ref>.
La Lune a longtemps été particulièrement associée à la [[folie]] et à l'[[Rationalité|irrationalité]], des mots comme [[Lunatique (trait de caractère)|lunatique]] étant dérivés du nom [[latin]] de la Lune, ''Luna''<ref>{{CNRTL|lunatique}}.</ref>. Les philosophes [[Aristote]] et [[Pline l'Ancien]] font valoir que la [[pleine lune]] cause la [[folie]] chez les individus sensibles, estimant que le cerveau, qui est principalement composé d'eau, doit être affecté par la Lune et son pouvoir sur les marées<ref name="Arkowitz" />. En réalité, le pouvoir de la gravité lunaire est trop faible pour que cela soit le cas. De façon contemporaine, l'existence d'une influence lunaire affirmant que les admissions dans les [[Hôpital psychiatrique|hôpitaux psychiatriques]], les [[Accident de la route|accidents de la route]], les [[homicide]]s ou encore les [[suicide]]s augmenteraient lors des [[Pleine lune|pleines lunes]] est parfois défendue, même si de nombreuses études infirment cela<ref name="Arkowitz" />{{,}}<ref>{{Article |langue=en|prénom1=C. |nom1=Owen |prénom2=C. |nom2=Tarantello |prénom3=M. |nom3=Jones |prénom4=C. |nom4=Tennant |titre=Lunar cycles and violent behaviour |périodique=The Australian and New Zealand Journal of Psychiatry |volume=32 |numéro=4 |date=1998-08 |issn=0004-8674 |pmid=9711362 |doi=10.3109/00048679809068322 |pages=496–499 }}.</ref>{{,}}<ref>{{Article |langue=en |prénom1=James |nom1=Rotton |prénom2=I. W. |nom2=Kelly |titre=Much ado about the full moon: A meta-analysis of lunar-lunacy research. |périodique=Psychological Bulletin |volume=97 |numéro=2 |date=1985 |issn=1939-1455 |issn2=0033-2909 |doi=10.1037/0033-2909.97.2.286 |pages=286–306 }}.</ref>{{,}}<ref>{{Article |langue=en |prénom1=R. |nom1=Martens |prénom2=I. W. |nom2=Kelly |prénom3=D. H. |nom3=Saklofske |titre=Lunar Phase and Birthrate: A 50-Year Critical Review: |périodique=Psychological Reports |date=2016-09-01 |doi=10.2466/pr0.1988.63.3.923 }}.</ref>. De même, si une influence de la Lune sur l'[[agriculture]] ou les [[forêt]]s est parfois supposée, aucun effet exploitable n'a jamais été démontré<ref name="Coquillat1947" />{{,}}<ref>{{Lien web |titre=Rythmes lunaires et marées gravimétriques dans les traditions forestières et la recherche. |url=http://www.fao.org/3/XII/0905-A1.htm |site=www.fao.org |consulté le=2020-11-21}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |titre=Jardiner avec la lune : est ce vraiment une bonne idée ? |url=https://www.jardiner-autrement.fr/jardiner-avec-la-lune-est-ce-vraiment-une-bonne-idee/ |site=Jardiner Autrement |consulté le=2020-11-21}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=fr|titre=La Lune a-t-elle une influence sur les plantes ? |url=https://www.science-et-vie.com/nature-et-enviro/la-lune-a-t-elle-une-influence-sur-les-plantes-6129 |périodique=[[Science et Vie]] |date=2015-07-30 |consulté le=2020-11-21}}.</ref>.


En revanche, un sélénotropisme {{Incise|c'est-à-dire l'orientation d'un organisme vis-à-vis de la Lune}} est démontré chez certaines espèces de [[Ver palolo|vers palolo]] tels que l'''[[Eunicida|Eunice]] fuscata'' du [[Océan Pacifique|Pacifique]] tropical<ref>{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=François|nom1=Ramade|titre=Dictionnaire encyclopédique des sciences de la nature et de la biodiversité|passage=582|éditeur=Dunod|date=2008-10-29|isbn=978-2-10-053670-2|lire en ligne=https://books.google.be/books?id=YEEnk_vAsqAC|consulté le=2020-05-20}}.</ref>{{,}}<ref>{{Article |langue=en |prénom1=H. |nom1=Caspers |titre=Spawning periodicity and habitat of the palolo worm Eunice viridis (Polychaeta: Eunicidae) in the Samoan Islands |périodique=Marine Biology |volume=79 |numéro=3 |date=1984-04-01 |issn=1432-1793 |doi=10.1007/BF00393254 |lire en ligne=https://doi.org/10.1007/BF00393254 |consulté le=2020-11-21 |pages=229–236 }}.</ref> ou chez des [[zooplancton]] en [[Arctique]] pendant la [[nuit polaire]]<ref>{{Lien web |langue=en-US |prénom=Sam |nom=Wong |titre=Moonlight helps plankton escape predators during Arctic winters |url=https://www.newscientist.com/article/dn28738-moonlight-helps-plankton-escape-predators-during-arctic-winters/ |site=New Scientist |consulté le=2020-11-21}}.</ref>. Par ailleurs, la croissance de certains animaux comme le [[Nautilus (mollusque)|nautile]] serait influencée par la Lune et l'observation de leurs [[Coquille (mollusque)|coquilles]] permet, avec des spécimens anciens [[fossile]]s, de confirmer de façon indépendante l'allongement du [[mois lunaire]] à l'[[Échelle des temps géologiques|échelle géologique]] en raison de l'augmentation de la distance Terre-Lune<ref>{{Article |langue=en |prénom1=Peter G. K. |nom1=Kahn |prénom2=Stephen M. |nom2=Pompea |titre=Nautiloid growth rhythms and dynamical evolution of the Earth–Moon system |périodique=Nature |volume=275 |numéro=5681 |date=1978-10 |issn=1476-4687 |doi=10.1038/275606a0 |lire en ligne=https://www.nature.com/articles/275606a0 |consulté le=2020-11-21 |pages=606–611 }}.</ref>. Cependant, cette hypothèse reste contestée<ref>{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=François|nom1=Rothen|lien auteur1=François Rothen|titre=Surprenante gravité|passage=24-25|éditeur=PPUR presses polytechniques|date=2009|isbn=978-2-88074-774-9|lire en ligne=https://books.google.fr/books?hl=fr&id=Fok93e_83NwC&dq=nautile&q=nautile|consulté le=2020-11-21}}.</ref>{{,}}<ref>{{article |langue=en |auteur=Donald B. DeYoung |titre=The Moon: A Faithful Witness in the Sky |journal=Acts & Facts |vol=8 |date=1979 |url=http://www.icr.org/article/moon-faithful-witness-sky/}}.</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|langue=en|prénom1=W. Bruce|nom1=Saunders|prénom2=Neil|nom2=Landman|titre=Nautilus: The Biology and Paleobiology of a Living Fossil, Reprint with additions|passage=402|éditeur=Springer Science & Business Media|date=2009-12-17|isbn=978-90-481-3299-7|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=ZvzCMr9azZ8C&pg=PA402&lpg=PA402|consulté le=2020-12-07}}.</ref>.
En revanche, un sélénotropisme {{Incise|c'est-à-dire l'orientation d'un organisme vis-à-vis de la Lune}} est démontré chez certaines espèces de [[Ver palolo|vers palolo]] tels que l’''[[Eunicida|Eunice]] fuscata'' du [[Océan Pacifique|Pacifique]] tropical<ref>{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=François|nom1=Ramade|titre=Dictionnaire encyclopédique des sciences de la nature et de la biodiversité|passage=582|éditeur=Dunod|date=2008-10-29|isbn=978-2-10-053670-2|lire en ligne=https://books.google.be/books?id=YEEnk_vAsqAC|consulté le=2020-05-20}}.</ref>{{,}}<ref>{{Article |langue=en |prénom1=H. |nom1=Caspers |titre=Spawning periodicity and habitat of the palolo worm Eunice viridis (Polychaeta: Eunicidae) in the Samoan Islands |périodique=Marine Biology |volume=79 |numéro=3 |date=1984-04-01 |issn=1432-1793 |doi=10.1007/BF00393254 |pages=229–236 }}.</ref> ou chez des [[zooplancton]] en [[Arctique]] pendant la [[nuit polaire]]<ref>{{Lien web |langue=en-US |prénom=Sam |nom=Wong |titre=Moonlight helps plankton escape predators during Arctic winters |url=https://www.newscientist.com/article/dn28738-moonlight-helps-plankton-escape-predators-during-arctic-winters/ |site=New Scientist |consulté le=2020-11-21}}.</ref>. Par ailleurs, la croissance de certains animaux comme le [[Nautilus (mollusque)|nautile]] serait influencée par la Lune et l'observation de leurs [[Coquille (mollusque)|coquilles]] permet, avec des spécimens anciens [[fossile]]s, de confirmer de façon indépendante l'allongement du [[mois lunaire]] à l'[[Échelle des temps géologiques|échelle géologique]] en raison de l'augmentation de la distance Terre-Lune<ref>{{Article |langue=en |prénom1=Peter G. K. |nom1=Kahn |prénom2=Stephen M. |nom2=Pompea |titre=Nautiloid growth rhythms and dynamical evolution of the Earth–Moon system |périodique=Nature |volume=275 |numéro=5681 |date=1978-10 |issn=1476-4687 |doi=10.1038/275606a0 |lire en ligne=https://www.nature.com/articles/275606a0 |consulté le=2020-11-21 |pages=606–611 }}.</ref>. Cependant, cette hypothèse reste contestée<ref>{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=François|nom1=Rothen|lien auteur1=François Rothen|titre=Surprenante gravité|passage=24-25|éditeur=PPUR presses polytechniques|date=2009|isbn=978-2-88074-774-9|lire en ligne=https://books.google.fr/books?hl=fr&id=Fok93e_83NwC&dq=nautile&q=nautile|consulté le=2020-11-21}}.</ref>{{,}}<ref>{{article |langue=en |auteur=Donald B. DeYoung |titre=The Moon: A Faithful Witness in the Sky |journal=Acts & Facts |vol=8 |date=1979 |url=http://www.icr.org/article/moon-faithful-witness-sky/}}.</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|langue=en|prénom1=W. Bruce|nom1=Saunders|prénom2=Neil|nom2=Landman|titre=Nautilus: The Biology and Paleobiology of a Living Fossil, Reprint with additions|passage=402|éditeur=Springer Science & Business Media|date=2009-12-17|isbn=978-90-481-3299-7|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=ZvzCMr9azZ8C&pg=PA402&lpg=PA402|consulté le=2020-12-07}}.</ref>.
[[Fichier:Altitudes Terre-Lune.svg|alt=La Lune et la Terre à l'échelle, devant un fond noir et avec des commentaires en orange.|centré|vignette|La Lune et la Terre avec leurs tailles et les distances à l'échelle. Des distances remarquables de l'[[histoire du vol spatial]] sont indiquées pour référence. |redresse=4]]
[[Fichier:Altitudes Terre-Lune.svg|centré|vignette|redresse=4|alt=La Lune et la Terre à l'échelle, devant un fond noir et avec des commentaires en orange.|La Lune et la Terre ; leurs tailles et les distances sont à l'échelle. Des distances remarquables de l'[[histoire du vol spatial]] sont indiquées pour référence.]]


== Observation ==
== Observation ==
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La Lune possède un [[albédo géométrique]] exceptionnellement bas de 0,12, ce qui lui confère une [[réflectance]] légèrement supérieure à celle de l'[[asphalte]]<ref name=":0" />{{,}}<ref>{{Lien web |langue=en-US |titre=How Bright is the Moon? A New Standard for Earth-Observing Satellites |url=https://skyandtelescope.org/astronomy-news/how-bright-moon-exactly/ |site=Sky & Telescope |date=2017-10-26 |consulté le=2020-12-09}}.</ref>. Cependant, avec une [[magnitude apparente]] de -12,6 pendant la [[pleine lune]], la Lune est l'astre le plus visible dans le ciel terrestre, après le [[Soleil]] et devant [[Vénus (planète)|Vénus]], grâce à sa grande proximité avec la [[Terre]]<ref>{{Ouvrage|langue=en|prénom1=Terrence|nom1=Dickinson|titre=NightWatch|sous-titre=A Practical Guide to Viewing the Universe|passage=134|lieu=Buffalo, NY|éditeur=Firefly Books|année=1998|pages totales=176|isbn=978-1-55209-302-3|lire en ligne={{Google Livres|id=BaMBgoKPmjAC|page=134}}|consulté le=12 janvier 2016}}.</ref>. Elle est ainsi facilement observable à l’œil nu la nuit, voire en plein jour<ref name=":2" />. Des jumelles permettent de distinguer les mers et les plus gros [[Cratère d'impact|cratères d'impact]]<ref>{{Lien web |titre=Quand et comment observer la Lune ? |url=https://www.futura-sciences.com/sciences/questions-reponses/astronomie-observer-lune-11905/ |site=www.futura-sciences.com |date=20/07/2019 }}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |prénom=Nelly |nom=Lesage |titre=Que peut-on repérer sur la Lune, à l'œil nu ou aux jumelles ? |url=https://www.numerama.com/sciences/615545-que-peut-on-reperer-sur-la-lune-a-loeil-nu-ou-aux-jumelles.html |site=Numerama |date=2020-04-05 |consulté le=2020-12-09}}.</ref>.
La Lune possède un [[albédo géométrique]] exceptionnellement bas de 0,12, ce qui lui confère une [[réflectance]] légèrement supérieure à celle de l'[[asphalte]]<ref name=":0" />{{,}}<ref>{{Lien web |langue=en-US |titre=How Bright is the Moon? A New Standard for Earth-Observing Satellites |url=https://skyandtelescope.org/astronomy-news/how-bright-moon-exactly/ |site=Sky & Telescope |date=2017-10-26 |consulté le=2020-12-09}}.</ref>. Cependant, avec une [[magnitude apparente]] de -12,6 pendant la [[pleine lune]], la Lune est l'astre le plus visible dans le ciel terrestre, après le [[Soleil]] et devant [[Vénus (planète)|Vénus]], grâce à sa grande proximité avec la [[Terre]]<ref>{{Ouvrage|langue=en|prénom1=Terrence|nom1=Dickinson|titre=NightWatch|sous-titre=A Practical Guide to Viewing the Universe|passage=134|lieu=Buffalo, NY|éditeur=Firefly Books|année=1998|pages totales=176|isbn=978-1-55209-302-3|lire en ligne={{Google Livres|id=BaMBgoKPmjAC|page=134}}|consulté le=12 janvier 2016}}.</ref>. Elle est ainsi facilement observable à l’œil nu la nuit, voire en plein jour<ref name=":2" />. Des jumelles permettent de distinguer les mers et les plus gros [[Cratère d'impact|cratères d'impact]]<ref>{{Lien web |titre=Quand et comment observer la Lune ? |url=https://www.futura-sciences.com/sciences/questions-reponses/astronomie-observer-lune-11905/ |site=www.futura-sciences.com |date=20/07/2019 }}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |prénom=Nelly |nom=Lesage |titre=Que peut-on repérer sur la Lune, à l'œil nu ou aux jumelles ? |url=https://www.numerama.com/sciences/615545-que-peut-on-reperer-sur-la-lune-a-loeil-nu-ou-aux-jumelles.html |site=Numerama |date=2020-04-05 |consulté le=2020-12-09}}.</ref>.


Par ailleurs, le satellite bénéficie d'une amélioration de la luminosité grâce è l'[[effet d'opposition]] : la pleine lune est douze fois plus lumineuse qu'un quartier de Lune, même si la surface angulaire éclairée est seulement deux fois plus élevée<ref name=":18">{{Article |langue=en |prénom1=Bonnie J. |nom1=Buratti |prénom2=John K. |nom2=Hillier |prénom3=Michael |nom3=Wang |titre=The Lunar Opposition Surge: Observations by Clementine |périodique=Icarus |volume=124 |numéro=2 |date=1996-12-01 |issn=0019-1035 |doi=10.1006/icar.1996.0225 |lire en ligne=http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0019103596902250 |consulté le=2020-12-09 |pages=490–499 }}.</ref>. De plus, la [[Constance de couleur|constance des couleurs]] du [[système visuel humain]] recalibre les relations entre les couleurs d'un objet et son environnement, ce qui explique que la lune éclairée par le soleil ressorte lorsque le ciel environnant est relativement sombre<ref name=":33">{{Article |langue=en |prénom1=Marco |nom1=Ciocca |prénom2=Jing |nom2=Wang |titre=By the light of the silvery Moon: fact and fiction |périodique=Physics Education |volume=48 |numéro=3 |date=2013-05 |issn=0031-9120 |issn2=1361-6552 |doi=10.1088/0031-9120/48/3/360 |lire en ligne=https://iopscience.iop.org/article/10.1088/0031-9120/48/3/360 |consulté le=2020-12-09 |pages=360–367 }}.</ref>. Les bords de la pleine lune semblent aussi brillants que le centre, sans [[assombrissement centre-bord]], en raison des [[Loi de Lambert|propriétés réfléchissantes]] du [[sol lunaire]], qui [[Dispositif rétroréfléchissant|rétroréfléchit]] davantage la lumière vers le Soleil que dans d'autres directions<ref name=":18" />{{,}}<ref name=":33" />.
Par ailleurs, le satellite bénéficie d'une amélioration de la luminosité grâce à l'[[effet d'opposition]] : la pleine lune est douze fois plus lumineuse qu'un quartier de Lune, même si la surface angulaire éclairée est seulement deux fois plus élevée<ref name=":18">{{Article |langue=en |prénom1=Bonnie J. |nom1=Buratti |prénom2=John K. |nom2=Hillier |prénom3=Michael |nom3=Wang |titre=The Lunar Opposition Surge: Observations by Clementine |périodique=Icarus |volume=124 |numéro=2 |date=1996-12-01 |issn=0019-1035 |doi=10.1006/icar.1996.0225 |lire en ligne=http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0019103596902250 |consulté le=2020-12-09 |pages=490–499 }}.</ref>. De plus, la [[Constance de couleur|constance des couleurs]] du [[système visuel humain]] recalibre les relations entre les couleurs d'un objet et son environnement, ce qui explique que la lune éclairée par le soleil ressorte lorsque le ciel environnant est relativement sombre<ref name=":33">{{Article |langue=en |prénom1=Marco |nom1=Ciocca |prénom2=Jing |nom2=Wang |titre=By the light of the silvery Moon: fact and fiction |périodique=Physics Education |volume=48 |numéro=3 |date=2013-05 |issn=0031-9120 |issn2=1361-6552 |doi=10.1088/0031-9120/48/3/360 |lire en ligne=https://iopscience.iop.org/article/10.1088/0031-9120/48/3/360 |consulté le=2020-12-09 |pages=360–367 }}.</ref>. Les bords de la pleine lune semblent aussi brillants que le centre, sans [[assombrissement centre-bord]], en raison des [[Loi de Lambert|propriétés réfléchissantes]] du [[sol lunaire]], qui [[Dispositif rétroréfléchissant|rétroréfléchit]] davantage la lumière vers le Soleil que dans d'autres directions<ref name=":18" />{{,}}<ref name=":33" />.
{{multiple image|image1=Full Moon Luc Viatour.jpg|caption1=Pleine lune vue en [[Belgique]].|alt1=|image2=Super Moon November 18, 2016 (cropped).jpg|caption2=Pleine lune vue en [[Australie]].|alt2=|align=right}}
{{multiple image|image1=Full Moon Luc Viatour.jpg|caption1=Pleine lune vue en [[Belgique]].|alt1=|image2=Super Moon November 18, 2016 (cropped).jpg|caption2=Pleine lune vue en [[Australie]].|alt2=|align=right}}


L'orientation de la Lune dans le ciel varie en fonction de la [[latitude]] de l'observateur terrestre<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |titre=Owdin.live : La Lune est inversée dans l’hémisphère sud |url=https://owdin.live/2018/11/26/la-lune-est-inversee-dans-lhemisphere-sud/ |site=OWDIN |date=2018-11-26 |consulté le=2020-11-23}}.</ref>{{,}}<ref name="ScudderForbes">{{Lien web |langue=en |prénom=Jillian |nom=Scudder |titre=Why Does The Moon Look Upside Down From Australia? |url=https://www.forbes.com/sites/jillianscudder/2017/09/09/astroquizzical-upside-down-moon/ |site=Forbes |consulté le=2020-11-23}}.</ref>. En effet, puisque la Lune orbite près de l'[[écliptique]], quelqu'un la regardant depuis une latitude positive (au nord de l'[[équateur terrestre]]) verra par exemple le proéminent cratère [[Tycho (cratère)|Tycho]] plus proche de l'[[Horizon (physique)|horizon]] tandis qu'un observateur depuis une latitude négative (au sud de l'équateur), la verra {{Citation|à l'envers}}<ref name=":2" />{{,}}<ref name="ScudderForbes" />. Sur les deux photographies ci-contre, on observe le cratère en bas de l'image pour une pleine lune vue en [[Belgique]] tandis qu'il se trouve en haut de l'image pour une pleine lune vue en [[Australie]]<ref>{{Lien web |langue=en-US |auteur=UA Little Rock |titre=October Feature - Tycho Crater |url=https://ualr.edu/tv/2017/09/29/october_feature_tycho_crater/ |site=ualr.edu |date=2017-09-29 |consulté le=2020-11-23}}.</ref>.
L'orientation de la lune dans le ciel varie en fonction de la [[latitude]] de l'observateur terrestre<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |titre=Owdin.live : La Lune est inversée dans l’hémisphère sud |url=https://owdin.live/2018/11/26/la-lune-est-inversee-dans-lhemisphere-sud/ |site=OWDIN |date=2018-11-26 |consulté le=2020-11-23}}.</ref>{{,}}<ref name="ScudderForbes">{{Lien web |langue=en |prénom=Jillian |nom=Scudder |titre=Why Does The Moon Look Upside Down From Australia? |url=https://www.forbes.com/sites/jillianscudder/2017/09/09/astroquizzical-upside-down-moon/ |site=Forbes |consulté le=2020-11-23}}.</ref>. En effet, puisque la Lune orbite près de l'[[écliptique]], quelqu'un la regardant depuis une latitude positive (au nord de l'[[équateur terrestre]]) verra par exemple le proéminent cratère [[Tycho (cratère)|Tycho]] plus proche de l'[[Horizon (physique)|horizon]] tandis qu'un observateur depuis une latitude négative (au sud de l'équateur), la verra {{Citation|à l'envers}}<ref name=":2" />{{,}}<ref name="ScudderForbes" />. Sur les deux photographies ci-contre, on observe le cratère en bas de l'image pour une pleine lune vue en [[Belgique]] tandis qu'il se trouve en haut de l'image pour une pleine lune vue en [[Australie]]<ref>{{Lien web |langue=en-US |auteur=UA Little Rock |titre=October Feature - Tycho Crater |url=https://ualr.edu/tv/2017/09/29/october_feature_tycho_crater/ |site=ualr.edu |date=2017-09-29 |consulté le=2020-11-23}}.</ref>.
[[Fichier:Harvest Moon rises over Washington.jpg|alt=Une lune rouge au-dessus de bâtiments de Washington.|gauche|vignette|Une [[illusion lunaire]] : la lune semble apparaître plus grande lorsqu'elle près de l'horizon ou d'édifices (ici à [[Washington (district de Columbia)|Washington, D.C.]], [[États-Unis]]).]]
[[Fichier:Harvest Moon rises over Washington.jpg|alt=Une lune rouge au-dessus de bâtiments de Washington.|gauche|vignette|Une [[illusion lunaire]] : la lune semble apparaître plus grande lorsqu'elle est près de l'horizon ou d'édifices (ici à [[Washington (district de Columbia)|Washington, D.C.]], [[États-Unis]]).]]
L'altitude atteinte par la lune dans le ciel lors de sa [[culmination]] varie en fonction de sa [[Phase de la Lune|phase]] et de la période de l'année. La pleine lune est la plus élevée en [[hiver]] pour chaque hémisphère<ref>{{Lien web |titre=Pourquoi la Lune sera-t-elle haute ? — Planet-Terre |url=https://planet-terre.ens-lyon.fr/article/CSP-lune-haute.xml |site=planet-terre.ens-lyon.fr |consulté le=2020-12-09}}.</ref>.
L'altitude atteinte par la lune dans le ciel lors de sa [[culmination]] varie en fonction de sa [[Phase de la Lune|phase]] et de la période de l'année. La pleine lune est la plus élevée en [[hiver]] pour chaque hémisphère<ref>{{Lien web |titre=Pourquoi la Lune sera-t-elle haute ? — Planet-Terre |url=https://planet-terre.ens-lyon.fr/article/CSP-lune-haute.xml |site=planet-terre.ens-lyon.fr |consulté le=2020-12-09}}.</ref>.


La [[taille apparente]] de la pleine lune est en moyenne d'environ 0,52° dans le ciel, ce qui est à peu près la même taille apparente que le soleil<ref name=":0" />{{,}}<ref name=":21" />. Cependant, elle semble plus grande lorsqu'elle est proche de l'horizon en raison d'un effet purement psychologique, connu sous le nom d'[[illusion lunaire]], décrit pour la première fois au {{-s|VII}}<ref name=":2" />{{,}}<ref>{{Ouvrage|langue=en|prénom1=Maurice|nom1=Hershenson|titre=The Moon illusion|passage=5|éditeur=[[Routledge]]|date=1989|pages totales=472|isbn=978-0-8058-0121-7}}.</ref>. Plusieurs explications sont proposées, comme le fait que le cerveau humain perçoive le ciel comme légèrement aplati {{Incise|impliquant qu'un objet à l'horizon est considéré comme plus grand}} ou encore que la taille relative des objets vus à l'horizon fasse apparaître la lune plus grande, comme pour l'[[illusion d'Ebbinghaus]]<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Pourquoi la Lune semble-t-elle beaucoup plus grosse à l'horizon ? |url=https://www.science-et-vie.com/questions-reponses/pourquoi-la-lune-semble-t-elle-beaucoup-plus-grosse-a-l-horizon-53119 |site=www.science-et-vie.com |date=2019-12-09 |consulté le=2020-11-23}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Pourquoi la Lune semble-t-elle plus grosse à son lever ou à son coucher ? |url=https://www.sciencesetavenir.fr/espace/systeme-solaire/pourquoi-la-lune-semble-t-elle-plus-grosse-a-son-lever-ou-a-son-coucher_135356 |site=Sciences et Avenir |consulté le=2020-11-23}}.</ref>{{,}}<ref>{{Article |langue=en |prénom1=Frank |nom1=Restle |titre=Moon Illusion Explained on the Basis of Relative Size |périodique=Science |volume=167 |numéro=3921 |date=1970-02-20 |issn=0036-8075 |issn2=1095-9203 |pmid=17829398 |doi=10.1126/science.167.3921.1092 |lire en ligne=https://science.sciencemag.org/content/167/3921/1092 |consulté le=2020-11-23 |pages=1092–1096 }}.</ref>.
La [[taille apparente]] de la pleine lune est en moyenne d'environ 0,52° d'arc dans le ciel (soit 31'2 d'arc), ce qui est à peu près la même taille apparente que le soleil<ref name=":0" />{{,}}<ref name=":21" />. Cependant, elle semble plus grande lorsqu'elle est proche de l'horizon en raison d'un effet purement psychologique, connu sous le nom d'[[illusion lunaire]], décrit pour la première fois au {{-s-|VII}}<ref name=":2" />{{,}}<ref>{{Ouvrage|langue=en|prénom1=Maurice|nom1=Hershenson|titre=The Moon illusion|passage=5|éditeur=[[Routledge]]|date=1989|pages totales=472|isbn=978-0-8058-0121-7}}.</ref>. Plusieurs explications sont proposées, comme le fait que le cerveau humain perçoive le ciel comme légèrement aplati {{Incise|ce qui implique qu'un objet à l'horizon est considéré comme plus grand}} ou encore que la taille relative des objets vus à l'horizon fasse apparaître la lune plus grande, comme pour l'[[illusion d'Ebbinghaus]]<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Pourquoi la Lune semble-t-elle beaucoup plus grosse à l'horizon ? |url=https://www.science-et-vie.com/questions-reponses/pourquoi-la-lune-semble-t-elle-beaucoup-plus-grosse-a-l-horizon-53119 |site=www.science-et-vie.com |date=2019-12-09 |consulté le=2020-11-23}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Pourquoi la Lune semble-t-elle plus grosse à son lever ou à son coucher ? |url=https://www.sciencesetavenir.fr/espace/systeme-solaire/pourquoi-la-lune-semble-t-elle-plus-grosse-a-son-lever-ou-a-son-coucher_135356 |site=Sciences et Avenir |consulté le=2020-11-23}}.</ref>{{,}}<ref>{{Article |langue=en |prénom1=Frank |nom1=Restle |titre=Moon Illusion Explained on the Basis of Relative Size |périodique=Science |volume=167 |numéro=3921 |date=1970-02-20 |issn=0036-8075 |issn2=1095-9203 |pmid=17829398 |doi=10.1126/science.167.3921.1092 |lire en ligne=https://science.sciencemag.org/content/167/3921/1092 |consulté le=2020-11-23 |pages=1092–1096 }}.</ref>.
[[Fichier:Full moon partially obscured by atmosphere.jpg|alt=La Lune est visible au-dessus de la Terre et son atmosphère bleutée, formant un disque légèrement aplati.|vignette|Image d'une distorsion de la Lune par l'[[atmosphère terrestre]] prise à bord de la navette ''[[Discovery (navette spatiale)|Discovery]]'' en 1999<ref>{{Lien web |langue=en |titre=S103-E-5037 (21 December 1999) |url=https://spaceflight.nasa.gov/gallery/images/shuttle/sts-103/html/s103e5037.html |site=spaceflight.nasa.gov |consulté le=2020-12-09}}.</ref>.]]
[[Fichier:Full moon partially obscured by atmosphere.jpg|alt=La Lune est visible au-dessus de la Terre et son atmosphère bleutée, formant un disque légèrement aplati.|vignette|Image d'une distorsion de la Lune par l'[[atmosphère terrestre]] prise à bord de la navette ''[[Discovery (navette spatiale)|Discovery]]'' en 1999<ref>{{Lien web |langue=en |titre=S103-E-5037 (21 December 1999) |url=https://spaceflight.nasa.gov/gallery/images/shuttle/sts-103/html/s103e5037.html |site=spaceflight.nasa.gov |consulté le=2020-12-09}}.</ref>.]]
L'apparence de la Lune, comme celle du Soleil, peut être affectée par l'[[atmosphère terrestre]]. Les effets optiques courants sont par exemple un [[Halo (phénomène optique)|anneau de halo]] de 22°, formé lorsque la lumière de la Lune est réfractée à travers les [[Cristal de glace|cristaux de glace]] des [[Nuage|nuages]] de haut [[cirrostratus]], ou des [[Couronne (phénomène optique)|couronnes]] plus petites lorsque la Lune est vue à travers de minces nuages<ref>{{Lien web |langue=en|titre=22 Degree Halo: a ring of light 22 degrees from the sun or moon |url=http://ww2010.atmos.uiuc.edu/(Gh)/guides/mtr/opt/ice/halo/22.rxml |site=ww2010.atmos.uiuc.edu|consulté le=2020-11-23}}.</ref>.{{Clr|gauche}}
L'apparence de la Lune, comme celle du Soleil, peut être affectée par l'[[atmosphère terrestre]]. Les effets optiques courants sont par exemple un [[Halo (phénomène optique)|anneau de halo]] de 22°, formé lorsque la lumière de la Lune est réfractée à travers les [[Cristal de glace|cristaux de glace]] des [[Nuage|nuages]] de haut [[cirrostratus]], ou des [[Couronne (phénomène optique)|couronnes]] plus petites lorsque la Lune est vue à travers de minces nuages<ref>{{Lien web |langue=en|titre=22 Degree Halo: a ring of light 22 degrees from the sun or moon |url=http://ww2010.atmos.uiuc.edu/(Gh)/guides/mtr/opt/ice/halo/22.rxml |site=ww2010.atmos.uiuc.edu|consulté le=2020-11-23}}.</ref>.{{Clr|gauche}}
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=== Phases ===
=== Phases ===
{{Article détaillé|Phase de la Lune}}
{{Article détaillé|Phase de la Lune}}
[[Fichier:Lune-Nikon-600-F4 Luc Viatour.jpg|alt=Environ trois quarts de la Lune sont visibles.|gauche|vignette|[[Lune gibbeuse]] croissante observée en [[Belgique]].]]
[[Fichier:Lune-Nikon-600-F4 Luc Viatour.jpg|alt=Environ trois quarts de la Lune sont visibles.|gauche|vignette|[[Phase de la Lune|Lune gibbeuse]] croissante observée en [[Belgique]].]]
Du fait de sa [[rotation synchrone]], la Lune présente toujours la même partie de sa surface à la Terre : la face dite « visible ». Cependant, la moitié de la sphère éclairée par les rayons solaires {{Incise|et donc à la fois orientée à la fois vers la Terre et vers le Soleil}} varie au cours des {{Unité|29,53|jours}} de sa [[période synodique]]. Ce phénomène donne naissance à ce que l’on appelle les [[Phase lunaire|phases lunaires]], qui se succèdent au cours d’un cycle appelé « [[lunaison]] »<ref>{{Article|prénom1=J. |nom1=Meeus |titre=La durée de la lunaison |périodique=Ciel et Terre |volume=76 |date=1960 |issn=0009-6709 |lire en ligne=http://articles.adsabs.harvard.edu/pdf/1960C%26T....76...21M |consulté le=2020-11-23 |pages=21 }}.</ref>. Au fil du cycle lunaire, la [[Déclinaison (astronomie)|déclinaison]] de la Lune varie : elle augmente pendant une moitié du cycle et elle décroît pendant l’autre moitié<ref name=":19" />.
Du fait de sa [[rotation synchrone]], la Lune présente toujours la même partie de sa surface à la Terre : la face dite « visible ». Cependant, la moitié de la sphère éclairée par les rayons solaires {{Incise|et donc à la fois orientée à la fois vers la Terre et vers le Soleil}} varie au cours des {{Unité|29,53|jours}} de sa [[période synodique]]. Ce phénomène donne naissance à ce que l’on appelle les [[Phase de la Lune|phases lunaires]], qui se succèdent au cours d’un cycle appelé « [[lunaison]] »<ref>{{Article|prénom1=J. |nom1=Meeus |titre=La durée de la lunaison |périodique=Ciel et Terre |volume=76 |date=1960 |issn=0009-6709 |lire en ligne=http://articles.adsabs.harvard.edu/pdf/1960C%26T....76...21M |consulté le=2020-11-23 |pages=21 }}.</ref>. Au fil du cycle lunaire, la [[Déclinaison (astronomie)|déclinaison]] de la Lune varie : elle augmente pendant une moitié du cycle et elle décroît pendant l’autre moitié<ref name=":19" />.


La Lune présentant toujours la même face envers la Terre et son orbite étant peu inclinée, les phases lunaires présentent à peu près toujours les mêmes parties de la Lune d'un cycle à l'autre. On distingue principalement quatre points caractéristiques de l'apparence lunaire : la [[nouvelle lune]] quand la Lune et le Soleil sont en [[Conjonction (astronomie)|conjonction]] par rapport à la Terre, le premier quartier quand la Lune est en {{page h'|Quadrature|quadrature}} [[est]], la [[pleine lune]] lorsque la Lune et le Soleil sont en [[Opposition (astronomie)|opposition]] par rapport à la Terre et le dernier quartier quand la Lune est en quadrature [[ouest]]. Entre chacun de ces points caractéristiques, on parlera successivement de premier croissant, de [[lune gibbeuse]] croissante, de lune gibbeuse décroissante et enfin de dernier croissant<ref name="IMCCE2005">{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=[[Institut de mécanique céleste et de calcul des éphémérides]]|champ libre=dir.|titre=Le Manuel des éclipses|passage={{§|3}} (« Les phases de la Lune »), {{p.|35-37}}|lieu=Les Ulis|éditeur=[[EDP Sciences]]|date={{date-|2005}}|pages totales={{XIII}}-276|format livre={{unité|24|cm}}|isbn=2-86883-810-3|isbn2=978-2-86883-810-0|bnf=40032811f|oclc=62878048|consulté le=23/11/2020|numéro chapitre=3|titre chapitre=Généralités et définitions}}.</ref>{{,}}<ref name=":19">{{Lien web |langue=fr|titre=La Lune : mouvements et éclipses — CultureSciences-Physique - Ressources scientifiques pour l'enseignement des sciences physiques |url=http://culturesciencesphysique.ens-lyon.fr/ressource/PhasesLune.xml |site=culturesciencesphysique.ens-lyon.fr|consulté le=2020-11-23}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|auteur=Nicolas Rambaux |titre=Les phases de la Lune - Description de la face visible de la Lune dans le ciel |url=http://www.fr.euhou.net/docupload/files/exercice/Lune/Phases_Lune.pdf |site=www.fr.euhou.net}}.</ref>.
La Lune présentant toujours la même face envers la Terre et son orbite étant peu inclinée, les phases lunaires présentent à peu près toujours les mêmes parties de la Lune d'un cycle à l'autre. On distingue principalement quatre points caractéristiques de l'apparence lunaire : la [[nouvelle lune]] quand la Lune et le Soleil sont en [[Conjonction (astronomie)|conjonction]] par rapport à la Terre, le premier quartier quand la Lune est en {{page h'|Quadrature|quadrature}} [[est]], la [[pleine lune]] lorsque la Lune et le Soleil sont en [[Opposition (astronomie)|opposition]] par rapport à la Terre et le dernier quartier quand la Lune est en quadrature [[ouest]]. Entre chacun de ces points caractéristiques, on parlera successivement de premier croissant, de [[Phase de la Lune|lune gibbeuse]] croissante, de lune gibbeuse décroissante et enfin de dernier croissant<ref name="IMCCE2005">{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=[[Institut de mécanique céleste et de calcul des éphémérides]]|champ libre=dir.|titre=Le Manuel des éclipses|passage={{§|3}} (« Les phases de la Lune »), {{p.|35-37}}|lieu=Les Ulis|éditeur=[[EDP Sciences]]|date={{date-|2005}}|pages totales={{XIII}}-276|format livre={{unité|24|cm}}|isbn=2-86883-810-3|isbn2=978-2-86883-810-0|bnf=40032811f|oclc=62878048|consulté le=23/11/2020|numéro chapitre=3|titre chapitre=Généralités et définitions}}.</ref>{{,}}<ref name=":19">{{Lien web |langue=fr|titre=La Lune : mouvements et éclipses — CultureSciences-Physique - Ressources scientifiques pour l'enseignement des sciences physiques |url=http://culturesciencesphysique.ens-lyon.fr/ressource/PhasesLune.xml |site=culturesciencesphysique.ens-lyon.fr|consulté le=2020-11-23}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|auteur=Nicolas Rambaux |titre=Les phases de la Lune - Description de la face visible de la Lune dans le ciel |url=http://www.fr.euhou.net/docupload/files/exercice/Lune/Phases_Lune.pdf |site=www.fr.euhou.net}}.</ref>.


{{multiple image|image1=Quartier de lune croissante à Mission Beach Australie.jpg|alt1=|image2=New moon setting 1 (cropped).jpg|footer=Quartier de lune croissante en [[Australie]] et en [[Suède]], respectivement.|align=right}}
{{multiple image|image1=Quartier de lune croissante à Mission Beach Australie.jpg|alt1=|image2=New moon setting 1 (cropped).jpg|footer=Quartier de lune croissante en [[Australie]] et en [[Suède]], respectivement.|align=right}}
La partie éclairée de la Lune étant symétrique par rapport au [[Plan (mathématiques)|plan]] formé par le Soleil, la Lune et l'observateur, la Lune présente à chaque instant la même phase à tout observateur terrestre quelle que soit sa latitude<ref name=":2" />{{,}}<ref name="JametCdH">{{Lien web |langue=fr-FR |auteur=Didier Jamet |titre=Phases lunaires suivant la position de l'observateur sur la Terre |url=https://www.cidehom.com/question.php?_q_id=147 |site=Ciel des Hommes |consulté le=2020-11-23}}.</ref>. Cependant, l'orientation de l'horizon de l'observateur terrestre varie par rapport à ce plan. Ainsi, pour de faibles latitudes {{Incise|près de l'équateur et sous les [[tropique]]s}}, l'horizon est perpendiculaire au plan et un croissant de Lune apparaîtra horizontal, comme un {{Citation|sourire}}. Pour des latitudes plus élevées, ce quartier apparaîtra plus vertical, comme un {{Citation|[[C (lettre)|C]]}}<ref name="JametCdH" />{{,}}<ref>{{lien web |langue=en |auteur=Jonathan O'Callaghan |titre=Do you see different phases of the Moon around the world? |url=http://www.spaceanswers.com/solar-system/do-you-see-different-phases-of-the-moon-around-the-world/ |site=www.spaceanswers.com}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Activ. 4 : Les phases de la lune dans l'H.S. et au pôle Nord — CLEA |url=http://clea-astro.eu/lunap/Phases/PhasesActiv4.html |site=clea-astro.eu |consulté le=2020-12-09}}.</ref>. La Lune est visible pendant deux semaines tous les {{Unité|27,3|jours}} aux [[Pôle Sud|pôles]] [[Pôle Nord|Nord]] et [[Pôle Sud|Sud]]<ref>{{Lien web |langue=en |auteur=Roger Schlueter |titre=Here's how the moon works at the North Pole |url=https://www.bnd.com/living/liv-columns-blogs/answer-man/article134647374.html |site=www.bnd.com |date=25/02/2017 }}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Is the Moon always visible during winter on the North Pole? (Intermediate) - Curious About Astronomy? Ask an Astronomer |url=http://curious.astro.cornell.edu/our-solar-system/46-our-solar-system/the-moon/observing-the-moon/127-is-the-moon-always-visible-during-winter-on-the-north-pole-intermediate |site=curious.astro.cornell.edu |consulté le=2020-12-09}}.</ref>.
La partie éclairée de la Lune étant symétrique par rapport au [[Plan (mathématiques)|plan]] formé par le Soleil, la Lune et l'observateur, la Lune présente à chaque instant la même phase à tout observateur terrestre quelle que soit sa latitude<ref name=":2" />{{,}}<ref name="JametCdH">{{Lien web |langue=fr-FR |auteur=Didier Jamet |titre=Phases lunaires suivant la position de l'observateur sur la Terre |url=https://www.cidehom.com/question.php?_q_id=147 |site=Ciel des Hommes |consulté le=2020-11-23}}.</ref>. Cependant, l'orientation de l'horizon de l'observateur terrestre varie par rapport à ce plan. Ainsi, pour de faibles latitudes {{Incise|près de l'équateur et sous les [[tropique]]s}}, l'horizon est perpendiculaire au plan et un croissant de Lune apparaîtra horizontal, comme un {{Citation|sourire}}. Pour des latitudes plus élevées, ce quartier apparaîtra plus vertical, comme un {{Citation|C}}<ref name="JametCdH" />{{,}}<ref>{{lien web |langue=en |auteur=Jonathan O'Callaghan |titre=Do you see different phases of the Moon around the world? |url=http://www.spaceanswers.com/solar-system/do-you-see-different-phases-of-the-moon-around-the-world/ |site=www.spaceanswers.com}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Activ. 4 : Les phases de la lune dans l'H.S. et au pôle Nord — CLEA |url=http://clea-astro.eu/lunap/Phases/PhasesActiv4.html |site=clea-astro.eu |consulté le=2020-12-09}}.</ref>. La Lune est visible pendant deux semaines tous les {{Unité|27,3|jours}} aux pôles [[Pôle Nord|Nord]] et [[Pôle Sud|Sud]]<ref>{{Lien web |langue=en |auteur=Roger Schlueter |titre=Here's how the moon works at the North Pole |url=https://www.bnd.com/living/liv-columns-blogs/answer-man/article134647374.html |site=www.bnd.com |date=25/02/2017 }}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Is the Moon always visible during winter on the North Pole? (Intermediate) - Curious About Astronomy? Ask an Astronomer |url=http://curious.astro.cornell.edu/our-solar-system/46-our-solar-system/the-moon/observing-the-moon/127-is-the-moon-always-visible-during-winter-on-the-north-pole-intermediate |site=curious.astro.cornell.edu |consulté le=2020-12-09}}.</ref>.
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{{Clr}}
[[Fichier:Moon phases fr.jpg|redresse=3|alt=Animation d'une rotation de la Lune autour de la Terre, montrant en chaque point quelle phase sera observée sur Terre.|centré|vignette|Changements de l'angle entre la direction de la lumière du Soleil et la vue de la Terre, et les [[Phase de la Lune|phases de la Lune]] qui en résultent, vues de l'[[hémisphère nord]] au cours d'une [[lunaison]]. La [[Distance lunaire|distance Terre-Lune]] n'est pas à l'échelle.]]
[[Fichier:Moon phases fr.jpg|redresse=3|alt=Animation d'une rotation de la Lune autour de la Terre, montrant en chaque point quelle phase sera observée sur Terre.|centré|vignette|Changements de l'angle entre la direction de la lumière du Soleil et la vue de la Terre, et les [[Phase de la Lune|phases de la Lune]] qui en résultent, vues de l'[[hémisphère nord]] au cours d'une [[lunaison]]. La [[Distance lunaire|distance Terre-Lune]] n'est pas à l'échelle.]]
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Une super lune est une pleine lune qui coïncide avec une distance minimale du satellite à la [[Terre]]<ref>{{Lien web |langue=en |auteur=Hanneke Weitering |titre=Supermoon 2019: When and How to See the Supermoon Trifecta |url=https://www.space.com/34515-supermoon-guide.html |site=Space.com |date=20/03/2019 |consulté le=2020-11-23}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=en |auteur=Tony Phillips |titre=Super Full Moon |url=https://science.nasa.gov/science-news/science-at-nasa/2011/16mar_supermoon/ |site=science.nasa.gov |éditeur=NASA |date=16 March 2011 |consulté le=19 mars 2011}}.</ref>. Il ne s'agit pas d'un terme d'[[astronomie]] mais plutôt d'une expression usuelle employée pour désigner certains phénomènes astronomiques<ref>{{Article |langue=français |auteur1=Guillaume Cannat |titre=Une super-Lune cela n'existe pas |périodique=Blog : Autour du Ciel |date=14 Novembre 2016 |issn=2496-9583 |lire en ligne=https://www.lemonde.fr/blog/autourduciel/2016/11/14/une-super-lune-cela-nexiste-pas/}}.</ref>.
Une super lune est une pleine lune qui coïncide avec une distance minimale du satellite à la [[Terre]]<ref>{{Lien web |langue=en |auteur=Hanneke Weitering |titre=Supermoon 2019: When and How to See the Supermoon Trifecta |url=https://www.space.com/34515-supermoon-guide.html |site=Space.com |date=20/03/2019 |consulté le=2020-11-23}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=en |auteur=Tony Phillips |titre=Super Full Moon |url=https://science.nasa.gov/science-news/science-at-nasa/2011/16mar_supermoon/ |site=science.nasa.gov |éditeur=NASA |date=16 March 2011 |consulté le=19 mars 2011}}.</ref>. Il ne s'agit pas d'un terme d'[[astronomie]] mais plutôt d'une expression usuelle employée pour désigner certains phénomènes astronomiques<ref>{{Article |langue=français |auteur1=Guillaume Cannat |titre=Une super-Lune cela n'existe pas |périodique=Blog : Autour du Ciel |date=14 Novembre 2016 |issn=2496-9583 |lire en ligne=https://www.lemonde.fr/blog/autourduciel/2016/11/14/une-super-lune-cela-nexiste-pas/}}.</ref>.


Le 14 novembre 2016, la Lune est au plus proche en pleine lune depuis 1948 à {{Unité|356500|km}} du centre de la Terre. Cette pleine lune est alors 30 % plus lumineuse que lorsqu'elle est à son apogée, car son diamètre angulaire est 14 % plus grand et <math>\scriptstyle1.14^2\approx1.30</math><ref>{{Lien web |langue=en |prénom=Alan |nom=Taylor |titre=Supermoon 2016 - The Atlantic |url=https://www.theatlantic.com/photo/2016/11/supermoon-2016/507605/ |site=www.theatlantic.com |consulté le=2020-12-07}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=en|prénom=Rob |nom=Garner |titre=November Supermoon a Spectacular Sight |url=http://www.nasa.gov/feature/goddard/2016/novembers-spectacular-supermoon |site=NASA |date=2016-11-08 |consulté le=2020-12-07}}.</ref>. Elle ne sera pas plus proche avant le 25 novembre 2034<ref>{{Lien web |langue=en-US |titre="Super Moon" exceptional. Brightest moon in the sky of Normandy, Monday, November 14 {{!}} The Siver Times |url=https://sivertimes.com/super-moon-exceptional-brightest-moon-in-the-sky-of-normandy-monday-november-14/1872 |consulté le=2020-11-23}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=en |titre=What Is Lunar Perigee and Apogee? |url=https://www.timeanddate.com/astronomy/moon/lunar-perigee-apogee.html |site=www.timeanddate.com |consulté le=2020-12-07}}.</ref>.
Le 14 novembre 2016, la Lune est au plus proche en pleine lune depuis 1948 à {{Unité|356500|km}} du centre de la Terre. Cette pleine lune est alors 30 % plus lumineuse que lorsqu'elle est à son apogée, car son diamètre angulaire est 14 % plus grand et <math>\scriptstyle1.14^2\approx1.30</math><ref>{{Lien web |langue=en |prénom=Alan |nom=Taylor |titre=Supermoon 2016 - The Atlantic |url=https://www.theatlantic.com/photo/2016/11/supermoon-2016/507605/ |site=www.theatlantic.com |consulté le=2020-12-07}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=en|prénom=Rob |nom=Garner |titre=November Supermoon a Spectacular Sight |url=http://www.nasa.gov/feature/goddard/2016/novembers-spectacular-supermoon |site=NASA |date=2016-11-08 |consulté le=2020-12-07}}.</ref>. Elle ne sera pas plus proche avant le 25 novembre 2034<ref>{{Lien web |langue=en-US |titre="Super Moon" exceptional. Brightest moon in the sky of Normandy, Monday, November 14 |url=https://sivertimes.com/super-moon-exceptional-brightest-moon-in-the-sky-of-normandy-monday-november-14/1872 |site=The Siver Times |consulté le=2020-11-23}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=en |titre=What Is Lunar Perigee and Apogee? |url=https://www.timeanddate.com/astronomy/moon/lunar-perigee-apogee.html |site=www.timeanddate.com |consulté le=2020-12-07}}.</ref>.


=== Éclipses ===
=== Éclipses ===
{{Article détaillé|Éclipse solaire|Éclipse lunaire|Saros}}
{{Article détaillé|Éclipse solaire|Éclipse lunaire|Saros}}
Les éclipses ne se produisent que lorsque le Soleil, la Terre et la Lune sont alignés, phénomène appelé une « [[syzygie]] »<ref>{{Lien web |titre=Positions des éclipses d'une saison éclipse |url=https://media4.obspm.fr/public/ressources_lu/pages_eclipses-lune/stlp-positions-eclipses-lune.html |site=media4.obspm.fr |consulté le=2020-12-09}}.</ref>.
Les éclipses ne se produisent que lorsque le Soleil, la Terre et la Lune sont alignés, phénomène appelé une « [[syzygie]] »<ref>{{Lien web |titre=Positions des éclipses d'une saison éclipse |url=https://media4.obspm.fr/public/ressources_lu/pages_eclipses-lune/stlp-positions-eclipses-lune.html |site=media4.obspm.fr |consulté le=2020-12-09}}.</ref>.


{{multiple image|image1=Solar_eclipse_1999_4_NR.jpg|image2=STEREO-B solar eclipse.jpg|footer=Depuis la Terre, la Lune et le Soleil apparaissent à la même taille, comme visible lors de l'[[Éclipse solaire du 11 août 1999|éclipse solaire de 1999]] (gauche), tandis que pour la sonde ''[[STEREO|STEREO-B]]'', située dans une orbite terrestre suivant la planète, la Lune apparait bien plus petite que le Soleil (droite)<ref>{{Lien web |langue=en|titre=STEREO Eclipse {{!}} Science Mission Directorate |url=https://science.nasa.gov/science-news/science-at-nasa/2007/12mar_stereoeclipse |site=science.nasa.gov |consulté le=2020-12-09}}.</ref>.|align=left}}
{{multiple image|image1=Solar_eclipse_1999_4_NR.jpg|image2=STEREO-B solar eclipse.jpg|footer=Depuis la Terre, la Lune et le Soleil apparaissent à la même taille, comme visible lors de l'[[Éclipse solaire du 11 août 1999|éclipse solaire de 1999]] (gauche), tandis que pour la sonde ''[[STEREO|STEREO-B]]'', située dans une orbite terrestre suivant la planète, la Lune apparait bien plus petite que le Soleil (droite)<ref>{{Lien web |langue=en|titre=STEREO Eclipse |url=https://science.nasa.gov/science-news/science-at-nasa/2007/12mar_stereoeclipse |site=NASA, Science Mission Directorate |consulté le=2020-12-09}}.</ref>.|align=left}}


Les [[Éclipse solaire|éclipses solaires]] se produisent à la [[nouvelle lune]], lorsque la Lune se trouve entre le Soleil et la Terre. En revanche, les [[Éclipse lunaire|éclipses lunaires]] se produisent à la [[pleine lune]], lorsque la Terre est entre le Soleil et la Lune<ref name=":21">{{Article |langue=fr |titre=Eclipses de Lune, éclipses de Soleil : quelle est la différence ? |périodique=Le Monde.fr |date=2019-01-20 |lire en ligne=https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2019/01/20/eclipses-lunaires-eclipses-solaires-quelle-est-la-difference_5411817_4355770.html |consulté le=2020-12-09 }}.</ref>{{,}}<ref name=":23" />. L'existence des premières est une conséquence du fait que la [[taille apparente]] de la Lune soit à peu près la même que celle du Soleil, les deux formant un angle d'environ 0,5° dans le ciel terrestre<ref name=":0" />. En effet, si le Soleil a un diamètre {{Unité|400|fois}} plus grand que celui de la Lune, il est également {{Unité|400|fois}} plus loin de la Terre que ne l'est la Lune<ref name=":21" />.
Les [[Éclipse solaire|éclipses solaires]] se produisent à la [[nouvelle lune]], lorsque la Lune se trouve entre le Soleil et la Terre. En revanche, les [[Éclipse lunaire|éclipses lunaires]] se produisent à la [[pleine lune]], lorsque la Terre est entre le Soleil et la Lune<ref name=":21">{{Article |langue=fr |titre=Eclipses de Lune, éclipses de Soleil : quelle est la différence ? |périodique=Le Monde.fr |date=2019-01-20 |lire en ligne=https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2019/01/20/eclipses-lunaires-eclipses-solaires-quelle-est-la-difference_5411817_4355770.html |consulté le=2020-12-09 }}.</ref>{{,}}<ref name=":23" />. L'existence des premières est une conséquence du fait que la [[taille apparente]] de la Lune soit à peu près la même que celle du Soleil, les deux formant un angle d'environ 0,5° dans le ciel terrestre<ref name=":0" />. En effet, si le Soleil a un diamètre {{nobr|400 fois}} plus grand que celui de la Lune, il est également {{nobr|400 fois}} plus loin de la Terre que ne l'est la Lune<ref name=":21" />.


Les variations de taille apparente, dues aux orbites non circulaires, sont également presque identiques, bien que se produisant dans des cycles différents. Cela permet ainsi d'avoir parfois des éclipses solaires [[Éclipse totale|totales]] {{Incise|avec la Lune apparaissant plus grande que le Soleil}} et [[Éclipse annulaire|annulaires]] {{Incise|la Lune apparaissant plus petite que le Soleil|.}}<ref name=":23">{{lien web |langue=en |prénom=Fred |nom=Espenak |lien auteur=Fred Espenak |titre=Solar Eclipses for Beginners |url=http://www.mreclipse.com/Special/SEprimer.html |site=www.mreclipse.com |éditeur=MrEclip |date=2000 |consulté le=17 mars 2010}}.</ref>. Lors d'une éclipse totale, la Lune recouvre complètement le disque du Soleil et la [[couronne solaire]] devient visible à l'[[œil nu]]<ref>{{Lien web |titre=La Couronne Solaire |url=https://pwg.gsfc.nasa.gov/Education/Fwcorona.html |site=pwg.gsfc.nasa.gov |consulté le=2020-12-09}}.</ref>.
Les variations de taille apparentes, dues aux orbites non circulaires, sont également presque identiques, bien que se produisant dans des cycles différents. Cela permet ainsi d'avoir parfois des éclipses solaires [[Éclipse solaire|totales]] {{Incise|avec la Lune apparaissant plus grande que le Soleil}} et [[Éclipse solaire|annulaires]] {{Incise|la Lune apparaissant plus petite que le Soleil|.}}<ref name=":23">{{lien web |langue=en |prénom=Fred |nom=Espenak |lien auteur=Fred Espenak |titre=Solar Eclipses for Beginners |url=http://www.mreclipse.com/Special/SEprimer.html |site=www.mreclipse.com |éditeur=MrEclip |date=2000 |consulté le=17 mars 2010}}.</ref>. Lors d'une éclipse totale, la Lune recouvre complètement le disque du Soleil et la [[couronne solaire]] devient visible à l'[[œil nu]]<ref>{{Lien web |titre=La Couronne Solaire |url=https://pwg.gsfc.nasa.gov/Education/Fwcorona.html |site=pwg.gsfc.nasa.gov |consulté le=2020-12-09}}.</ref>.

Comme la distance entre la Lune et la Terre augmente très lentement avec le temps, le diamètre angulaire de la Lune diminue dans le ciel terrestre<ref name="Lambeck1977_page545à594">{{article |langue=en|prénom=K. |nom=Lambeck |titre=Tidal Dissipation in the Oceans: Astronomical, Geophysical and Oceanographic Consequences |journal=[[Philosophical Transactions of the Royal Society A: Mathematical, Physical and Engineering Sciences]] |volume=287 |numéro=1347 |date=1977 |doi=10.1098/rsta.1977.0159 |bibcode=1977RSPTA.287..545L|pages=545–594 }}.</ref>{{,}}<ref name=":24">{{Lien web |langue=en |auteur=Samantha Mathewson |titre=Earth Will Have Its Last Total Solar Eclipse in About 600 Million Years |url=https://www.space.com/37627-total-solar-eclipse-earth-moon-alignment-future.html |site=[[Space.com]] |date=31 juillet 2017 |consulté le=2020-12-09}}.</ref>. De plus, au fur et à mesure qu'il évolue sur sa [[séquence principale]] pour devenir une [[géante rouge]], la taille du Soleil et son diamètre apparent dans le ciel augmentent également. La combinaison de ces deux facteurs signifie qu'il y a des centaines de millions d'années, la Lune couvrait toujours complètement le Soleil lors des éclipses solaires, et qu'aucune éclipse annulaire n'était alors possible. De même, d'ici {{nobr|600 millions}} d'années, la Lune ne pourra plus couvrir complètement le Soleil et les éclipses solaires totales deviendront impossibles<ref name=":24" />{{,}}<ref name="fourmilab2">{{lien web |langue=en |prénom=John |nom=Walker |titre=Moon near Perigee, Earth near Aphelion |url=http://www.fourmilab.ch/images/peri_apo/ |site=www.fourmilab.ch |date=10 juillet 2004 |consulté le=07/12/2020}}.</ref>.


Comme la distance entre la Lune et la Terre augmente très lentement avec le temps, le diamètre angulaire de la Lune diminue dans le ciel terrestre<ref name="Lambeck1977_page545à594">{{article |langue=en|prénom=K. |nom=Lambeck |titre=Tidal Dissipation in the Oceans: Astronomical, Geophysical and Oceanographic Consequences |journal=[[Philosophical Transactions of the Royal Society A: Mathematical, Physical and Engineering Sciences]] |volume=287 |numéro=1347 |date=1977 |doi=10.1098/rsta.1977.0159 |bibcode=1977RSPTA.287..545L|pages=545–594 }}.</ref>{{,}}<ref name=":24">{{Lien web |langue=en |auteur=Samantha Mathewson |titre=Earth Will Have Its Last Total Solar Eclipse in About 600 Million Years |url=https://www.space.com/37627-total-solar-eclipse-earth-moon-alignment-future.html |site=Space.com |date=31 juillet 2017 |consulté le=2020-12-09}}.</ref>. De plus, au fur et à mesure qu'il évolue sur sa [[séquence principale]] pour devenir une [[géante rouge]], la taille du Soleil et son diamètre apparent dans le ciel augmentent également. La combinaison de ces deux facteurs signifie qu'il y a des centaines de millions d'années, la Lune couvrait toujours complètement le Soleil lors des éclipses solaires, et qu'aucune [[éclipse annulaire]] n'était alors possible. De même, d'ici {{Unité|600|millions d'années}}, la Lune ne pourra plus couvrir complètement le Soleil et les éclipses solaires totales deviendront impossibles<ref name=":24" />{{,}}<ref name="fourmilab2">{{lien web |langue=en |prénom=John |nom=Walker |titre=Moon near Perigee, Earth near Aphelion |url=http://www.fourmilab.ch/images/peri_apo/ |site=www.fourmilab.ch |date=10 juillet 2004 |consulté le=07/12/2020}}.</ref>.
[[Fichier:Acropoclipse.jpg|alt=La Lune traverse l'image, passant d'une couleur grise à rouge puis grise. L'acropole est visible éclairée en bas.|vignette|Montage des phases d'une [[éclipse lunaire]] derrière l'[[Acropole d'Athènes]].]]
[[Fichier:Acropoclipse.jpg|alt=La Lune traverse l'image, passant d'une couleur grise à rouge puis grise. L'acropole est visible éclairée en bas.|vignette|Montage des phases d'une [[éclipse lunaire]] derrière l'[[Acropole d'Athènes]].]]
Par ailleurs, l'orbite de la Lune autour de la Terre étant inclinée d'environ 5,145° par rapport au plan de l'[[écliptique]], les éclipses ne se produisent pas à chaque pleine et nouvelle lune. Pour qu'une éclipse se produise, la Lune doit se trouver près de l'intersection des deux plans orbitaux<ref name=":42" />{{,}}<ref name="eclipse2">{{lien web |langue=en |prénom=J. |nom=Thieman |auteur2=Keating, S. |titre=Eclipse 99, Frequently Asked Questions |url=https://web.archive.org/web/20070211120127/http://eclipse99.nasa.gov/pages/faq.html |site=eclipse99.nasa.gov |éditeur=NASA |date=2 mai 2006}}.</ref>. La périodicité et la récurrence des éclipses du Soleil par la Lune et de la Lune par la Terre sont décrites par le [[saros]], dont la période est d'environ {{Unité|18|ans}}<ref>{{Lien web |langue=en|titre=NASA - Eclipses and the Saros |url=https://eclipse.gsfc.nasa.gov/SEsaros/SEsaros.html |site=eclipse.gsfc.nasa.gov|consulté le=2020-12-07}}.</ref>.
Par ailleurs, l'orbite de la Lune autour de la Terre étant inclinée d'environ 5,145° par rapport au plan de l'[[écliptique]], les éclipses ne se produisent pas à chaque pleine et nouvelle lune. Pour qu'une éclipse se produise, la Lune doit se trouver près de l'intersection des deux plans orbitaux<ref name=":42" />{{,}}<ref name="eclipse2">{{lien web |langue=en |prénom=J. |nom=Thieman |auteur2=Keating, S. |titre=Eclipse 99, Frequently Asked Questions |url=https://web.archive.org/web/20070211120127/http://eclipse99.nasa.gov/pages/faq.html |site=eclipse99.nasa.gov |éditeur=NASA |date=2 mai 2006}}.</ref>. La périodicité et la récurrence des éclipses du Soleil par la Lune et de la Lune par la Terre sont décrites par le [[saros]], dont la période est d'environ {{nobr|18 ans}}<ref>{{Lien web |langue=en|titre=NASA - Eclipses and the Saros |url=https://eclipse.gsfc.nasa.gov/SEsaros/SEsaros.html |site=eclipse.gsfc.nasa.gov|consulté le=2020-12-07}}.</ref>.


Parce que la Lune bloque continuellement la vue d'une zone circulaire du ciel d'un demi-degré de large, un phénomène appelé l'[[occultation]] se produit lorsqu'une étoile ou une planète passe derrière la Lune et est alors cachée<ref>{{article |langue=en |auteur=Guthrie, D.V. |titre=The Square Degree as a Unit of Celestial Area |périodique=[[Popular Astronomy (magazine américain)|Popular Astronomy]] |volume=55 |date=1947 |bibcode=1947PA.....55..200G |pages=200–203 }}.</ref>{{,}}<ref name=":34">{{Lien web |titre=Basics of Space Flight - Solar System Exploration: NASA Science |url=https://solarsystem.nasa.gov/basics/chapter16-2/ |site=NASA Solar System Exploration |consulté le=2020-12-09}}.</ref>. Ainsi, une éclipse solaire est un cas particulier d'occultation du [[Soleil]]<ref>{{Lien web |langue=en-US |titre=Occultations {{!}} Search for Lunar and Planetary Occultations |url=https://skyandtelescope.org/observing/celestial-objects-to-watch/occultations/ |site=Sky & Telescope |consulté le=2020-12-09}}.</ref>. Parce que la Lune est relativement proche de la Terre, les occultations des étoiles individuelles ne sont pas visibles partout sur la planète, ni en même temps<ref name=":34" />. En raison de la [[précession]] de l'orbite lunaire, différentes étoiles sont occultées chaque année<ref>{{lien web |langue=en |titre=Total Lunar Occultations |url=https://web.archive.org/web/20100223022627/http://occsec.wellington.net.nz/total/totoccs.htm |site=occsec.wellington.net.nz |éditeur=Royal Astronomical Society of New Zealand|consulté le=07/12/2020}}.</ref>.
Parce que la Lune bloque continuellement la vue d'une zone circulaire du ciel d'un demi-degré de large, un phénomène appelé l'[[occultation]] se produit lorsqu'une étoile ou une planète passe derrière la Lune et est alors cachée<ref>{{article |langue=en |auteur=Guthrie, D.V. |titre=The Square Degree as a Unit of Celestial Area |périodique=[[Popular Astronomy (magazine américain)|Popular Astronomy]] |volume=55 |date=1947 |bibcode=1947PA.....55..200G |pages=200–203 }}.</ref>{{,}}<ref name=":34">{{Lien web |titre=Basics of Space Flight - Solar System Exploration: NASA Science |url=https://solarsystem.nasa.gov/basics/chapter16-2/ |site=NASA Solar System Exploration |consulté le=2020-12-09}}.</ref>. Ainsi, une éclipse solaire est un cas particulier d'occultation du [[Soleil]]<ref>{{Lien web |langue=en-US |titre=Occultations |série=Search for Lunar and Planetary Occultations |url=https://skyandtelescope.org/observing/celestial-objects-to-watch/occultations/ |site=Sky & Telescope |consulté le=2020-12-09}}.</ref>. Parce que la Lune est relativement proche de la Terre, les occultations des étoiles individuelles ne sont pas visibles partout sur la planète, ni en même temps<ref name=":34" />. En raison de la [[précession]] de l'orbite lunaire, différentes étoiles sont occultées chaque année<ref>{{lien web |langue=en |titre=Total Lunar Occultations |url=https://web.archive.org/web/20100223022627/http://occsec.wellington.net.nz/total/totoccs.htm |site=occsec.wellington.net.nz |éditeur=Royal Astronomical Society of New Zealand|consulté le=07/12/2020}}.</ref>.


=== Librations ===
=== Librations ===
[[Fichier:Lunar_libration_with_phase_Oct_2007_(continuous_loop).gif|alt=La zone éclairée sur la Lune évolue, sa position variant légèrement.|vignette|Animation montrant un ensemble de vues simulées de la Lune depuis l'[[hémisphère nord]] sur une période d'un mois. Le mouvement vertical de l'animation met en évidence le phénomène de [[libration lunaire]].|gauche]]{{Article détaillé|Libration lunaire}}
{{Article détaillé|Libration lunaire}}

[[Fichier:Lunar_libration_with_phase_Oct_2007_(continuous_loop).gif|alt=La zone éclairée sur la Lune évolue, sa position variant légèrement.|vignette|Animation montrant un ensemble de vues simulées de la Lune depuis l'[[hémisphère nord]] sur une période d'un mois. Le mouvement vertical de l'animation met en évidence le phénomène de [[libration lunaire]].|gauche]]
La Lune présentant toujours le même hémisphère à la [[Terre]], on appelle {{Citation|librations}} les phénomènes d'oscillation permettant à un observateur à la surface de la Terre de voir plus de 50 % de la surface de la Lune<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Libration lunaire |url=https://www.futura-sciences.com/sciences/definitions/astronomie-libration-lunaire-12431/ |site=www.futura-sciences.com |consulté le=2020-11-23}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=en|titre=Libration of the Moon |url=https://epod.usra.edu/blog/2014/05/libration-of-the-moon.html |site=epod.usra.edu|consulté le=2020-11-23}}.</ref>. Ces phénomènes peuvent prendre quatre formes : les librations en longitude, les librations en latitude, les librations [[Parallaxe|parallactiques]] et les librations physiques<ref name="Librations">{{Lien web |langue=en|titre=Librations of the Moon |url=https://pwg.gsfc.nasa.gov/stargaze/Smoon4.htm |site=pwg.gsfc.nasa.gov |consulté le=2020-11-23}}.</ref>.
La Lune présentant toujours le même hémisphère à la [[Terre]], on appelle {{Citation|librations}} les phénomènes d'oscillation permettant à un observateur à la surface de la Terre de voir plus de 50 % de la surface de la Lune<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Libration lunaire |url=https://www.futura-sciences.com/sciences/definitions/astronomie-libration-lunaire-12431/ |site=www.futura-sciences.com |consulté le=2020-11-23}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=en|titre=Libration of the Moon |url=https://epod.usra.edu/blog/2014/05/libration-of-the-moon.html |site=epod.usra.edu|consulté le=2020-11-23}}.</ref>. Ces phénomènes peuvent prendre quatre formes : les librations en longitude, les librations en latitude, les librations [[Parallaxe|parallactiques]] et les librations physiques<ref name="Librations">{{Lien web |langue=en|titre=Librations of the Moon |url=https://pwg.gsfc.nasa.gov/stargaze/Smoon4.htm |site=pwg.gsfc.nasa.gov |consulté le=2020-11-23}}.</ref>.


L’ensemble de ces phénomènes de libration au cours de [[Lunaison|lunaisons]] successives permet d’observer environ 59 % de la surface lunaire depuis la surface terrestre<ref name="Librations" />. Toutefois, les zones supplémentaires ainsi offertes à l’observation sont très déformées par l’effet de perspective et il est difficile de pouvoir distinguer les éléments de surface de ces régions depuis le sol<ref>{{Article |langue=en|prénom1=D. H. |nom1=Eckhardt |titre=Theory of the libration of the moon |périodique=Moon and Planets |volume=25 |date=1981-08-01|doi=10.1007/BF00911807 |lire en ligne=http://articles.adsabs.harvard.edu/cgi-bin/nph-iarticle_query?1981M%26P....25....3E&defaultprint=YES&filetype=.pdf |consulté le=2020-11-23 |pages=3–49 }}.</ref>.
L’ensemble de ces phénomènes de libration au cours de [[Lunaison|lunaisons]] successives permet d’observer environ 59 % de la surface lunaire depuis la surface terrestre<ref name="Librations" />. Toutefois, les zones supplémentaires ainsi offertes à l’observation sont très déformées par l’effet de perspective et il est difficile de pouvoir distinguer les éléments de surface de ces régions depuis le sol<ref>{{Article |langue=en|prénom1=D. H. |nom1=Eckhardt |titre=Theory of the libration of the moon |périodique=Moon and Planets |volume=25 |date=1981-08-01|doi=10.1007/BF00911807 |lire en ligne=http://articles.adsabs.harvard.edu/cgi-bin/nph-iarticle_query?1981M%26P....25....3E&defaultprint=YES&filetype=.pdf |consulté le=2020-11-23 |pages=3–49 }}.</ref>.
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=== Phénomène lunaire transitoire ===
=== Phénomène lunaire transitoire ===
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Il y existe une controverse historique quant au fait que les caractéristiques de la surface lunaire changent avec le temps. Aujourd'hui, beaucoup de ces affirmations sont considérées comme une conséquence d'[[Illusion d'optique|illusions d'optique]], résultant d'une observation dans différentes conditions d'éclairage, d'une mauvaise [[Seeing|qualité de visibilité]] ou de dessins inadéquats<ref name=":35" />. Cependant, un [[Dégazage (astrophysique)|dégazage]] se produit occasionnellement et pourrait être responsable d'un pourcentage très mineur de ces observations, faisant partie des [[Phénomène lunaire transitoire|phénomènes lunaires transitoires]] signalés. En 2006, il est suggéré qu'une surface lunaire de {{Unité|3|km}} de diamètre aurait été modifiée significativement par un événement de dégagement il y a environ un million d'années<ref>{{Article |auteur1=Taylor |prénom1=G.J. |titre=Recent Gas Escape from the Moon |périodique=Planetary Science Research Discoveries |date=8 November 2006 |bibcode=2006psrd.reptE.110T |lire en ligne=http://www.psrd.hawaii.edu/Nov06/MoonGas.html |archiveurl=https://web.archive.org/web/20070304055515/http://www.psrd.hawaii.edu/Nov06/MoonGas.html |archivedate=4 March 2007 |consulté le=4 avril 2007 |pages=110 }}.</ref>{{,}}<ref>{{Article |langue=en |auteur1=P.H. Schultz |auteur2=M.I. Staid |auteur3=C.M. Pieters |titre=Lunar activity from recent gas release |périodique=[[Nature (journal)|Nature]] |volume=444 |numéro=7116 |date=2006|pmid=17093445 |doi=10.1038/nature05303 |bibcode=2006Natur.444..184S|pages=184–186 }}.</ref>.
Il y existe une controverse historique quant au fait que les caractéristiques de la surface lunaire changent avec le temps. Aujourd'hui, beaucoup de ces affirmations sont considérées comme une conséquence d'[[Illusion d'optique|illusions d'optique]], résultant d'une observation dans différentes conditions d'éclairage, d'une mauvaise [[Seeing|qualité de visibilité]] ou de dessins inadéquats<ref name=":35" />. Cependant, un [[Dégazage (astrophysique)|dégazage]] se produit occasionnellement et pourrait être responsable d'un pourcentage très mineur de ces observations, faisant partie des [[Phénomène lunaire transitoire|phénomènes lunaires transitoires]] signalés. En 2006, il est suggéré qu'une surface lunaire de {{Unité|3|km}} de diamètre aurait été modifiée significativement par un événement de dégagement il y a environ un million d'années<ref>{{Article |auteur1=Taylor |prénom1=G.J. |titre=Recent Gas Escape from the Moon |périodique=Planetary Science Research Discoveries |date=8 November 2006 |bibcode=2006psrd.reptE.110T |lire en ligne=http://www.psrd.hawaii.edu/Nov06/MoonGas.html |archiveurl=https://web.archive.org/web/20070304055515/http://www.psrd.hawaii.edu/Nov06/MoonGas.html |archivedate=4 March 2007 |consulté le=4 avril 2007 |pages=110 }}.</ref>{{,}}<ref>{{Article |langue=en |auteur1=P.H. Schultz |auteur2=M.I. Staid |auteur3=C.M. Pieters |titre=Lunar activity from recent gas release |périodique=[[Nature (journal)|Nature]] |volume=444 |numéro=7116 |date=2006|pmid=17093445 |doi=10.1038/nature05303 |bibcode=2006Natur.444..184S|pages=184–186 }}.</ref>.


Des phénomènes appelés {{citation|transitoires}} de quelques dixièmes de milliseconde peuvent survenir. De [[Magnitude apparente|magnitude]] généralement de 5 à 10 (mais pouvant aller jusqu'à 3), ils ne sont visibles qu'avec un télescope ou une lunette associés à une [[caméra]] et sur la partie non éclairée de la Lune. Le flash lunaire provient de la chute de corps (provenant essentiellement d'essaims de [[comète]]s) de {{unité|5|à=15|cm}} percutant la Lune à des vitesses de {{unité|20|à=30|km/s}}, ce qui fait fondre la roche en surface au point d'impact et projette des gouttelettes de roches liquides. L'éclair lumineux est produit par l'énergie dégagée lors de cet impact<ref>{{Lien web |langue=fr |auteur=Jean-Baptiste Feldmann |titre=Les phénomènes lunaires transitoires : un petit pas vers leur explication ? |url=https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/astronomie-phenomenes-lunaires-transitoires-petit-pas-vers-leur-explication-45956/ |site=Futura |consulté le=2020-11-22}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |prénom=Nelly |nom=Lesage |titre=La Lune émet d'étranges flashs et on ne sait toujours pas d'où ils viennent |url=https://www.numerama.com/sciences/522065-la-lune-emet-detranges-flashs-et-on-ne-sait-toujours-pas-dou-ils-viennent.html |site=Numerama |date=2019-06-03 |consulté le=2020-11-22}}.</ref>. Depuis cinq siècles, des centaines de ces phénomènes ont été observés par de nombreux observateurs différents<ref name=":35">{{Article |langue=en |prénom1=Winifred Sawtell |nom1=Cameron |titre=Comparative analyses of observations of lunar transient phenomena |périodique=Icarus |volume=16 |numéro=2 |date=1972-04-01 |issn=0019-1035 |doi=10.1016/0019-1035(72)90081-4 |lire en ligne=http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/0019103572900814 |consulté le=2020-11-22 |pages=339–387 }}.</ref>.
Des phénomènes appelés {{citation|transitoires}} de quelques dixièmes de milliseconde peuvent survenir. De [[Magnitude apparente|magnitude]] généralement de 5 à 10 (mais pouvant aller jusqu'à 3), ils ne sont visibles qu'avec un télescope ou une lunette associés à une [[caméra]] et sur la partie non éclairée de la Lune. Le flash lunaire provient de la chute de corps (provenant essentiellement d'essaims de [[comète]]s) de {{unité|5|à=15|cm}} percutant la Lune à des vitesses de {{unité|20|à=30|km/s}}, ce qui fait fondre la roche en surface au point d'impact et projette des gouttelettes de roches liquides. L'éclair lumineux est produit par l'énergie dégagée lors de cet impact<ref>{{Lien web |langue=fr |auteur=Jean-Baptiste Feldmann |titre=Les phénomènes lunaires transitoires : un petit pas vers leur explication ? |url=https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/astronomie-phenomenes-lunaires-transitoires-petit-pas-vers-leur-explication-45956/ |site=Futura |consulté le=2020-11-22}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |prénom=Nelly |nom=Lesage |titre=La Lune émet d'étranges flashs et on ne sait toujours pas d'où ils viennent |url=https://www.numerama.com/sciences/522065-la-lune-emet-detranges-flashs-et-on-ne-sait-toujours-pas-dou-ils-viennent.html |site=Numerama |date=2019-06-03 |consulté le=2020-11-22}}.</ref>. Depuis cinq siècles, des centaines de ces phénomènes ont été observées par de nombreux observateurs différents<ref name=":35">{{Article |langue=en |prénom1=Winifred Sawtell |nom1=Cameron |titre=Comparative analyses of observations of lunar transient phenomena |périodique=Icarus |volume=16 |numéro=2 |date=1972-04-01 |issn=0019-1035 |doi=10.1016/0019-1035(72)90081-4 |lire en ligne=http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/0019103572900814 |consulté le=2020-11-22 |pages=339–387 }}.</ref>.


== Histoire des observations ==
== Histoire des observations ==
=== Avant l'invention du télescope ===
=== Avant l'invention du télescope ===
[[Fichier:Aristarchus_working.jpg|alt=Dessins manuscrits de cercles et de droites.|vignette|Calculs d'[[Aristarque de Samos|Aristarque]] sur les tailles relatives du Soleil, de la Terre et de la Lune dans ''[[Sur les dimensions et les distances]]'' au {{-s|III}} (ici, une copie grecque du {{S|X}}).|gauche]]L'une des premières représentations possibles de la Lune est une sculpture sur roche nommée ''Orthostat 47'', datée du troisième millénaire avant notre ère et découverte à [[Knowth]], en [[Irlande (île)|Irlande]]<ref>{{article |langue=en |prénom=Philip J. |nom=Stooke |titre=Neolithic Lunar Maps at Knowth and Baltinglass, Ireland |journal=Journal for the History of Astronomy |volume=25 |date=February 1994|doi=10.1177/002182869402500103 |bibcode=1994JHA....25...39S|pages=39–55 }}.</ref>{{,}}<ref name="spacetoday">{{Lien web |langue=en |titre=Carved and Drawn Prehistoric Maps of the Cosmos |url=http://www.spacetoday.org/SolSys/Earth/OldStarCharts.html |site=www.spacetoday.org |date=2006 |consulté le=24/11/2020}}.</ref>. La première trace écrite de l'observation d'une [[éclipse solaire]] date de 1223 av. J.-C, retrouvée sur une [[tablette d'argile]] dans l'ancienne cité d'[[Ougarit]]<ref name=":5">{{Lien web |langue=en|titre=Great Moments in Solar Physics 1 |url=http://www.astro.umontreal.ca/~paulchar/grps/histoire/newsite/sp/great_moments_e.html#gm_250bc |site=www.astro.umontreal.ca |consulté le=2020-12-06}}.</ref>{{,}}<ref name=":36">{{Lien web |langue=en |titre=Sunspots, Eclipses, Meteorites - Chinese Astronomy - 太阳黑子及陨星 - 中国天文学 |url=http://hua.umf.maine.edu/China/astronomy/tianpage/0010H_sunspots6563w.html |site=hua.umf.maine.edu |consulté le=2020-12-09}}.</ref>. Une inscription sur un [[os]] datant de 2136 av. J.-C. est aussi suspectée d'être une trace de l'observation d'une éclipse<ref name=":36" />.
[[Fichier:Aristarchus_working.jpg|alt=Dessins manuscrits de cercles et de droites.|vignette|Calculs d'[[Aristarque de Samos|Aristarque]] sur les tailles relatives du Soleil, de la Terre et de la Lune dans ''[[Sur les dimensions et les distances]]'' au {{-s-|III}} (ici, une copie grecque du {{S-|X}}).|gauche]]L'une des premières représentations possibles de la Lune est une sculpture sur roche nommée ''Orthostat 47'', datée du troisième millénaire avant notre ère et découverte à [[Knowth]], en [[Irlande (île)|Irlande]]<ref>{{article |langue=en |prénom=Philip J. |nom=Stooke |titre=Neolithic Lunar Maps at Knowth and Baltinglass, Ireland |journal=Journal for the History of Astronomy |volume=25 |date=February 1994|doi=10.1177/002182869402500103 |bibcode=1994JHA....25...39S|pages=39–55 }}.</ref>{{,}}<ref name="spacetoday">{{Lien web |langue=en |titre=Carved and Drawn Prehistoric Maps of the Cosmos |url=http://www.spacetoday.org/SolSys/Earth/OldStarCharts.html |site=www.spacetoday.org |date=2006 |consulté le=24/11/2020}}.</ref>. La première trace écrite de l'observation d'une [[éclipse solaire]] date de 1223 av. J.-C, retrouvée sur une [[tablette d'argile]] dans l'ancienne cité d'[[Ougarit]]<ref name=":5">{{Lien web |langue=en|titre=Great Moments in Solar Physics 1 |url=http://www.astro.umontreal.ca/~paulchar/grps/histoire/newsite/sp/great_moments_e.html#gm_250bc |site=www.astro.umontreal.ca |consulté le=2020-12-06}}.</ref>{{,}}<ref name=":36">{{Lien web |langue=en |titre=Sunspots, Eclipses, Meteorites - Chinese Astronomy - 太阳黑子及陨星 - 中国天文学 |url=http://hua.umf.maine.edu/China/astronomy/tianpage/0010H_sunspots6563w.html |site=hua.umf.maine.edu |consulté le=2020-12-09}}.</ref>. Une inscription sur un [[os]] datant de 2136 av. J.-C. est aussi suspectée d'être une trace de l'observation d'une éclipse<ref name=":36" />.

La compréhension des cycles lunaire est un développement précoce de l'astronomie : dès le {{-s-|VIII}}, les [[Astronomie mésopotamienne|astronomes babyloniens]] tiennent des archives systématiques des éclipses solaires<ref name=":5" /> et dès le {{-s-|V}}, ils notent le [[saros]], la période de {{nobr|18 ans}} régissant les [[Éclipse lunaire|éclipses lunaires]]<ref>{{Article |langue=en |auteur1=A. Aaboe |auteur2=J.P. Britton |auteur3=J.A. Henderson |titre=Saros Cycle Dates and Related Babylonian Astronomical Texts |périodique=[[Transactions of the American Philosophical Society]] |volume=81 |numéro=6 |date=1991|doi=10.2307/1006543 |jstor=1006543|pages=1–75 }}.</ref>. L'[[Astronomie chinoise|astronome chinois]] [[Shi Shen]] donne au {{-s-|IV}} des instructions pour prédire les éclipses solaires et lunaires<ref>{{Lien web |langue=en-GB |titre=History and Mythology of Solar Eclipses in China and ancient cultures |url=https://www.earthstoriez.com/china-eclipse-history-mythology/ |site=earthstOriez |date=2018-05-07 |consulté le=2020-12-09}}.</ref>. [[Archimède]] conçoit au {{-s-|III}} un [[planétarium]] capable de calculer les mouvements de la Lune et d'autres objets du Système solaire<ref>{{Article |langue=en-US |prénom1=John Noble |nom1=Wilford |titre=Discovering How Greeks Computed in 100 B.C. (Published 2008) |périodique=The New York Times |date=2008-07-31 |issn=0362-4331 |lire en ligne=https://www.nytimes.com/2008/07/31/science/31computer.html |consulté le=2020-11-24 }}.</ref>.

La forme physique de la Lune et la cause du [[clair de lune]] sont également comprises tôt dans l'histoire de l'astronomie. Le philosophe [[Grèce antique|grec]] [[Anaxagore]] estime au {{-s-|V}} que le Soleil et la Lune sont tous deux des roches sphériques et que cette dernière reflète la lumière du premier<ref>{{lien web |langue=en |prénom=J.J. |nom=O'Connor |auteur2=E.F. Robertson |titre=Anaxagoras of Clazomenae |url=http://www-history.mcs.st-andrews.ac.uk/Biographies/Anaxagoras.html |site=www-history.mcs.st-andrews.ac.uk |éditeur=University of St Andrews |date=février 1999 |consulté le=07/12/2020}}.</ref>. Par ailleurs, [[Démocrite]] suppose que les marques observées sur la Lune sont la conséquence de l'existence de montagnes et de vallées<ref>{{ouvrage|langue=en|prénom=Edmund|nom=Neison|prénom2=Edmund Neville|nom2=Nevill|titre=The Moon and the Condition and Configurations of Its Surface|page=81|éditeur=Longmans, Green, and Company|date=1876|url=https://archive.org/details/moonandconditio00neisgoog}}.</ref>.

Bien que les Chinois de la [[dynastie Han]] associaient la Lune à une énergie assimilée au [[Ch'i (spiritualité)|ch'i]], leur théorie de {{Citation|l'influence rayonnante}} reconnaît également que la lumière de la Lune est simplement le reflet du Soleil, et [[Jing Fang]] note la sphéricité de la Lune au {{-s-|I}}<ref name="Needham">{{ouvrage|langue=en|prénom=Joseph|nom=Needham|titre=Mathematics and the Sciences of the Heavens and Earth|volume=3|page=227 ; 411–416|lieu=Taipei|éditeur=Caves Books|collection=Science and Civilization in China|année=1986|isbn=978-0-521-05801-8}}.</ref>.
[[Fichier:Lunar eclipse al-Biruni.jpg|alt=Dessin coloré montrant différents cercles relisés par des droites rouges.|vignette|Étude des phases de la Lune et des éclipses par [[Al-Biruni]] au {{S-|XI}}.]]

Cependant, [[Aristote]] théorise à l'inverse dans ''[[Du ciel]]'' que la Lune marque la frontière entre les sphères des éléments mutables (terre, eau, air et feu) et les étoiles impérissables de l'[[Éther (physique)|éther]]. Le monde supralunaire est parfait, et donc la Lune est une sphère lisse et inaltérable<ref>{{Lien web |langue=fr |prénom=Pierre |nom=Pellegrin |titre=Le monde d'Aristote |url=https://www.pourlascience.fr/sd/histoire-sciences/le-monde-daristote-3827.php |site=Pourlascience.fr |consulté le=2020-12-09}}.</ref>. Le disciple d'Aristote, [[Cléarque de Soles]], explique les taches lunaires par le fait que la Lune est un [[Miroir (optique)|miroir]] poli qui réfléchit le paysage terrestre<ref>{{Article |langue=en |prénom1=Robert |nom1=Mayhew |titre=Clearchus on the Face in the Moon |périodique=Simon Fraser University, [[Vancouver]] |date=juillet 2013 |lire en ligne=https://www.academia.edu/43115292/Clearchus_on_the_Face_in_the_Moon |consulté le=2020-12-09 }}.</ref>. Cette théorie est néanmoins invalidée par l'observation que la surface de la Lune reste inchangée alors qu'elle se déplace devant la Terre, poussant d'autres savants à imaginer que les taches soient des vapeurs condensées d'un nuage ou émanent de la Terre. Cette conception [[Aristotélisme|aristotélicienne]] d'une Lune lisse subsiste en partie jusqu'à la fin du [[Moyen Âge]], voire laisse des traces jusque dans la [[Iran|Perse]] du {{s-|XIX}} et dans le [[folklore européen]] du {{s-|XX}}<ref>{{Article |langue=en |prénom1=Philip |nom1=Stooke |titre=Mappemundi and the mirror in the moon |périodique=Cartographica: The International Journal for Geographic Information and geovisualization |volume=29 |numéro=2 |jour=12 |mois=octobre |année=2006 |issn=0317-7173 |pages=20-30 }}.</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|langue=en|prénom1=C.S.|nom1=Lewis|lien auteur1=C. S. Lewis|titre=The Discarded Image|passage=108|lieu=Cambridge|éditeur=[[Cambridge University Press]]|date=1964|isbn=978-0-521-47735-2|lire en ligne=https://archive.org/details/discardedimagein0000lewi|consulté le=11 novembre 2019}}.</ref>{{,}}<ref name="GalileoProject" />.

Au {{-s-|II}}, [[Séleucos de Séleucie]] avance à raison que les [[marée]]s sont dues à l'attraction de la Lune et que leur hauteur dépend de la position de la Lune par rapport au [[Soleil]]<ref>{{Article |langue=en|prénom1=Bartel Leendert |nom1=van der Waerden |titre=The Heliocentric System in Greek, Persian and Hindu Astronomy |périodique=[[Annals of the New York Academy of Sciences]] |volume=500 |numéro=1 |date=1987|pmid=3296915 |doi=10.1111/j.1749-6632.1987.tb37193.x |bibcode=1987NYASA.500....1A|pages=569 }}.</ref>. Auparavant, [[Aristarque de Samos]] avait calculé au {{-s-|III}} dans ''[[Sur les dimensions et les distances]]'' la taille de la Lune et sa distance, obtenant une valeur d'environ vingt fois le [[rayon de la Terre]] pour la distance. Ces valeurs sont grandement améliorées par Hipparque au {{-s-|II}} dans ''[[Des grandeurs et des distances du Soleil et de la Lune]]''<ref name=":25" />{{,}}<ref>{{Article |langue=en |prénom1=Noel |nom1=Swerdlow |titre=Hipparchus on the Distance of the Sun |périodique=Centaurus |volume=14 |numéro=1 |date=1969 |issn=1600-0498 |doi=10.1111/j.1600-0498.1969.tb00145.x |lire en ligne=https://onlinelibrary.wiley.com/doi/abs/10.1111/j.1600-0498.1969.tb00145.x |consulté le=2020-12-09 |pages=287–305 }}.</ref>. Ce texte est perdu mais ses résultats rapportés par [[Claude Ptolémée|Ptolémée]] au {{s-|II}}, évaluant la distance lunaire à {{nobr|59 fois}} le rayon de la Terre et son diamètre à {{nobr|0,292 fois}} celui de la planète. Ces estimations sont déjà très proches de la réalité, qui est de respectivement 60 et 0,273 environ<ref name=":25">{{Ouvrage |langue=en|prénom1=James|nom1=Evans|titre=The History and Practice of Ancient Astronomy|passage=71|lieu=Oxford & New York|éditeur=[[Oxford University Press]]|date=1998|pages totales=386|isbn=978-0-19-509539-5}}.</ref>.


Également au {{S-|II}}, [[Plutarque]] écrit dans ses ''[[Œuvres morales]]'' que {{Citation|la Lune est une terre céleste}} et que les zones sombres sont des dépressions remplies d’eau. Elles sont ainsi appelées ''maria'' (mot [[latin]] signifiant {{Citation|mers}} au pluriel), tandis que les hauts plateaux de couleur claire sont baptisés ''terrae'' ({{Citation|terres}})<ref>{{Ouvrage|auteur1=Plutarque, traduction par D. Richard|titre=[[Œuvres morales]]|lire en ligne=http://remacle.org/bloodwolf/historiens/Plutarque/lune.htm|titre chapitre=De la face qui apparaît du disque de la Lune}}.</ref>. Ces noms, bien qu'incorrects, demeurent dans la nomenclature actuelle<ref>{{Article |langue=en |prénom1=Paul |nom1=Coones |titre=The Geographical Significance of Plutarch's Dialogue, concerning the Face Which Appears in the Orb of the Moon |périodique=Transactions of the Institute of British Geographers |volume=8 |numéro=3 |date=1983 |issn=0020-2754 |doi=10.2307/622050 |lire en ligne=https://www.jstor.org/stable/622050 |consulté le=2020-12-07 |pages=361–372 }}.</ref>{{,}}<ref>{{Article |langue=en|prénom1=Natacha |nom1=Fabbri |titre=The Moon as Another Earth : What Galileo Owes to Plutarch |périodique=Galilaeana : journal of Galilean studies : IX, 2012 |numéro=IX |date=2012|doi=10.1400/199538 |lire en ligne=https://doi.org/10.1400/199538 |consulté le=2020-12-07}}.</ref>.
La compréhension des cycles lunaire est un développement précoce de l'astronomie : dès le {{-s|VIII}}, les [[Astronomie mésopotamienne|astronomes babyloniens]] tiennent des archives systématiques des éclipses solaires<ref name=":5" /> et dès le {{-s|V}}, ils notent le [[saros]], la période de {{Unité|18|ans}} régissant les [[Éclipse lunaire|éclipses lunaires]]<ref>{{Article |langue=en |auteur1=A. Aaboe |auteur2=J.P. Britton |auteur3=J.A. Henderson |titre=Saros Cycle Dates and Related Babylonian Astronomical Texts |périodique=[[Transactions of the American Philosophical Society]] |volume=81 |numéro=6 |date=1991|doi=10.2307/1006543 |jstor=1006543|pages=1–75 }}.</ref>. L'[[Astronomie chinoise|astronome chinois]] [[Shi Shen]] donne au {{-s|IV}} des instructions pour prédire les éclipses solaires et lunaires<ref>{{Lien web |langue=en-GB |titre=History and Mythology of Solar Eclipses in China and ancient cultures |url=https://www.earthstoriez.com/china-eclipse-history-mythology/ |site=earthstOriez |date=2018-05-07 |consulté le=2020-12-09}}.</ref>. [[Archimède]] conçoit au {{-s|III}} un [[planétarium]] capable de calculer les mouvements de la Lune et d'autres objets du Système solaire<ref>{{Article |langue=en-US |prénom1=John Noble |nom1=Wilford |titre=Discovering How Greeks Computed in 100 B.C. (Published 2008) |périodique=The New York Times |date=2008-07-31 |issn=0362-4331 |lire en ligne=https://www.nytimes.com/2008/07/31/science/31computer.html |consulté le=2020-11-24 }}.</ref>.


[[Fichier:Galileo's sketches of the moon (cropped).png|vignette|alt=Trois dessins de la Lune en noir et blanc.|Croquis de la Lune par [[Galilée (savant)|Galilée]] dans ''[[Sidereus nuncius]]'' (1610).|gauche]]
La forme physique de la Lune et la cause du [[clair de lune]] sont également comprises tôt dans l'histoire de l'astronomie. Le philosophe [[Grèce antique|grec]] [[Anaxagore]] estime au {{-s|V}} que le Soleil et la Lune sont tous deux des roches sphériques et que cette dernière reflète la lumière du premier<ref>{{lien web |langue=en |prénom=J.J. |nom=O'Connor |auteur2=E.F. Robertson |titre=Anaxagoras of Clazomenae |url=http://www-history.mcs.st-andrews.ac.uk/Biographies/Anaxagoras.html |site=www-history.mcs.st-andrews.ac.uk |éditeur=University of St Andrews |date=février 1999 |consulté le=07/12/2020}}.</ref>. Par ailleurs, [[Démocrite]] suppose que les marques observées sur la Lune sont la conséquence de l'existence de montagnes et de vallées<ref>{{ouvrage|langue=en|prénom=Edmund|nom=Neison|prénom2=Edmund Neville|nom2=Nevill|titre=The Moon and the Condition and Configurations of Its Surface|page=81|éditeur=Longmans, Green, and Company|date=1876|url=https://archive.org/details/moonandconditio00neisgoog}}.</ref>. Bien que les Chinois de la [[dynastie Han]] associaient la Lune à une énergie assimilée au [[Ch'i (spiritualité)|ch'i]], leur théorie de {{Citation|l'influence rayonnante}} reconnaît également que la lumière de la Lune est simplement le reflet du Soleil, et [[Jing Fang]] note la sphéricité de la Lune au {{-s|I}}<ref name="Needham">{{ouvrage|langue=en|prénom=Joseph|nom=Needham|titre=Mathematics and the Sciences of the Heavens and Earth|volume=3|page=227 ; 411–416|lieu=Taipei|éditeur=Caves Books|collection=Science and Civilization in China|année=1986|isbn=978-0-521-05801-8}}.</ref>.
[[Fichier:Lunar eclipse al-Biruni.jpg|alt=Dessin coloré montrant différents cercles relisés par des droites rouges.|vignette|Étude des phases de la Lune et des éclipses par [[Al-Biruni]] au {{S|XI}}.]]
Cependant, [[Aristote]] théorise à l'inverse dans ''[[Du ciel]]'' que la Lune marque la frontière entre les sphères des éléments mutables (terre, eau, air et feu) et les étoiles impérissables de l'[[Éther (physique)|éther]]. Le monde supralunaire est parfait, et donc la Lune est une sphère lisse et inaltérable<ref>{{Lien web |langue=fr |prénom=Pierre |nom=Pellegrin |titre=Le monde d'Aristote |url=https://www.pourlascience.fr/sd/histoire-sciences/le-monde-daristote-3827.php |site=Pourlascience.fr |consulté le=2020-12-09}}.</ref>. Le disciple d'Aristote, [[Cléarque de Soles]], explique les taches lunaires par le fait que la Lune est un [[Miroir (optique)|miroir]] poli qui réfléchit le paysage terrestre<ref>{{Article |langue=en |prénom1=Robert |nom1=Mayhew |titre=Clearchus on the Face in the Moon |périodique=Simon Fraser University, [[Vancouver]] |date=juillet 2013 |lire en ligne=https://www.academia.edu/43115292/Clearchus_on_the_Face_in_the_Moon |consulté le=2020-12-09 }}.</ref>. Cette théorie est néanmoins invalidée par l'observation que la surface de la Lune reste inchangée alors qu'elle se déplace devant la Terre, poussant d'autres savants à imaginer que les taches soient des vapeurs condensées d'un nuage ou émanent de la Terre. Cette conception [[Aristotélisme|aristotélicienne]] d'une Lune lisse subsiste en partie jusqu'à la fin du [[Moyen Âge]], voire laisse des traces jusque dans la [[Perse]] du {{s|XIX}} et dans le [[folklore européen]] du {{s|XX}}<ref>{{Article |langue=en |prénom1=Philip |nom1=Stooke |titre=Mappemundi and the mirror in the moon |périodique=Cartographica: The International Journal for Geographic Information and geovisualization |volume=29 |numéro=2 |jour=12 |mois=octobre |année=2006 |issn=0317-7173 |pages=20-30 }}.</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|langue=en|prénom1=C.S.|nom1=Lewis|lien auteur1=C. S. Lewis|titre=The Discarded Image|passage=108|lieu=Cambridge|éditeur=[[Cambridge University Press]]|date=1964|isbn=978-0-521-47735-2|lire en ligne=https://archive.org/details/discardedimagein0000lewi|consulté le=11 novembre 2019}}.</ref>{{,}}<ref name="GalileoProject" />.


Au {{-s|II}}, [[Séleucos de Séleucie]] avance à raison que les [[Marée|marées]] sont dues à l'attraction de la Lune et que leur hauteur dépend de la position de la Lune par rapport au [[Soleil]]<ref>{{Article |langue=en|prénom1=Bartel Leendert |nom1=van der Waerden |titre=The Heliocentric System in Greek, Persian and Hindu Astronomy |périodique=[[Annals of the New York Academy of Sciences]] |volume=500 |numéro=1 |date=1987|pmid=3296915 |doi=10.1111/j.1749-6632.1987.tb37193.x |bibcode=1987NYASA.500....1A|pages=569 }}.</ref>. Auparavant, [[Aristarque de Samos|Aristarque]] avait calculé au {{-s|III}} dans ''[[Sur les dimensions et les distances]]'' la taille de la Lune et sa distance, obtenant une valeur d'environ vingt fois le [[rayon de la Terre]] pour la distance. Ces valeurs sont grandement améliorées par Hipparque au {{-s|II}} dans ''[[Des grandeurs et des distances du Soleil et de la Lune]]''<ref name=":25" />{{,}}<ref>{{Article |langue=en |prénom1=Noel |nom1=Swerdlow |titre=Hipparchus on the Distance of the Sun |périodique=Centaurus |volume=14 |numéro=1 |date=1969 |issn=1600-0498 |doi=10.1111/j.1600-0498.1969.tb00145.x |lire en ligne=https://onlinelibrary.wiley.com/doi/abs/10.1111/j.1600-0498.1969.tb00145.x |consulté le=2020-12-09 |pages=287–305 }}.</ref>. Ce texte est perdu mais ses résultats rapportés par [[Claude Ptolémée|Ptolémée]] au {{S|II}}, évaluant la distance lunaire à {{Unité|59|fois}} le rayon de la Terre et son diamètre à {{Unité|0,292|fois}} celui de la planète. Ces estimations sont déjà très proches de la réalité, qui est de respectivement 60 et 0,273 environ<ref name=":25">{{Ouvrage|langue=en|prénom1=James|nom1=Evans|titre=The History and Practice of Ancient Astronomy|passage=71|lieu=Oxford & New York|éditeur=[[Oxford University Press]]|date=1998|pages totales=386|isbn=978-0-19-509539-5}}.</ref>. Également au {{S-|II}}, [[Plutarque]] écrit dans ses ''[[Œuvres morales]]'' que {{Citation|la Lune est une terre céleste}} et que les zones sombres sont des dépressions remplies d’eau. Elles sont ainsi appelés ''maria'' (mot [[latin]] signifiant {{Citation|mers}} au pluriel), tandis que les hauts plateaux de couleur claire sont baptisés ''terrae'' ({{Citation|terres}})<ref>{{Ouvrage|auteur1=Plutarque, traduction par D. Richard|titre=[[Œuvres morales]]|lire en ligne=http://remacle.org/bloodwolf/historiens/Plutarque/lune.htm|titre chapitre=De la face qui apparaît du disque de la Lune}}.</ref>. Ces noms, bien qu'incorrects, demeurent dans la nomenclature actuelle<ref>{{Article |langue=en |prénom1=Paul |nom1=Coones |titre=The Geographical Significance of Plutarch's Dialogue, concerning the Face Which Appears in the Orb of the Moon |périodique=Transactions of the Institute of British Geographers |volume=8 |numéro=3 |date=1983 |issn=0020-2754 |doi=10.2307/622050 |lire en ligne=https://www.jstor.org/stable/622050 |consulté le=2020-12-07 |pages=361–372 }}.</ref>{{,}}<ref>{{Article |langue=en|prénom1=Natacha |nom1=Fabbri |titre=The Moon as Another Earth : What Galileo Owes to Plutarch |périodique=Galilaeana : journal of Galilean studies : IX, 2012 |numéro=IX |date=2012|doi=10.1400/199538 |lire en ligne=https://doi.org/10.1400/199538 |consulté le=2020-12-07}}.</ref>. [[Fichier:Galileo's sketches of the moon (cropped).png|vignette|alt=Trois dessins de la Lune en noir et blanc.|Croquis de la Lune par [[Galilée (savant)|Galilée]] dans ''[[Sidereus nuncius]]'' (1610).|gauche]]Au {{S|V}}, l'astronome indien [[Aryabhata]] mentionne dans son ''[[Āryabhaṭīya|Aryabhatiya]]'' que la cause de l'éclat de la Lune est la lumière du soleil réfléchie<ref>{{Lien web |langue=en |auteur=[[Université de St Andrews]] |titre=Aryabhata - Biography |url=https://mathshistory.st-andrews.ac.uk/Biographies/Aryabhata_I/ |site=mathshistory.st-andrews.ac.uk |consulté le=2020-12-07}}.</ref>. [[Al-Marwazi]], un astronome [[Perse|persan]], estime le diamètre de la Lune à environ {{unité|3000|km}} et sa distance à la Terre à environ {{unité|346000|km}} au {{S|IX}}<ref name="Langermann">{{article |langue=en |prénom=Y. Tzvi |nom=Langermann |titre=The Book of Bodies and Distances of Habash al-Hasib |journal=[[Centaurus (revue)|Centaurus]] |volume=28 |numéro=2 |date=1985 |doi=10.1111/j.1600-0498.1985.tb00831.x |bibcode=1985Cent...28..108T |pages=111–112 }}.</ref>. L'astronome et physicien [[Alhazen]] du {{S|XI}} développe en avançant que la lumière du soleil n'est pas réfléchie par la Lune comme un [[miroir]], mais que la lumière est émise depuis chaque partie de la surface ensoleillée de la Lune dans toutes les directions<ref name="Toomer-463-4">{{article |langue=en|prénom=G. J. |nom=Toomer |titre=Review: ''Ibn al-Haythams Weg zur Physik'' by Matthias Schramm |journal=Isis |volume=55 |numéro=4 |date=December 1964|doi=10.1086/349914|pages=463–465 }}.</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|langue=en|nom1=A.I. Sabra|titre=Dictionary of Scientific Biography|passage=195|lieu=Detroit|éditeur=[[Charles Scribner's Sons]]|date=2008|titre chapitre=Ibn Al-Haytham, Abū ʿAlī Al-Ḥasan Ibn Al-Ḥasan}}.</ref>. [[Shen Kuo]], de la [[dynastie Song]], créé ensuite une allégorie assimilant la croissance et le déclin de la Lune à une boule ronde d'argent qui, une fois aspergée de poudre blanche et vue de côté, apparaîtrait comme un croissant<ref name="Needham" />.
Au {{s-|V}}, l'astronome indien [[Aryabhata]] mentionne dans son ''[[Āryabhaṭīya|Aryabhatiya]]'' que la cause de l'éclat de la Lune est la lumière du soleil réfléchie<ref>{{Lien web |langue=en |auteur=[[Université de St Andrews]] |titre=Aryabhata - Biography |url=https://mathshistory.st-andrews.ac.uk/Biographies/Aryabhata_I/ |site=mathshistory.st-andrews.ac.uk |consulté le=2020-12-07}}.</ref>. [[Al-Marwazi]], un astronome [[Iran|persan]], estime le diamètre de la Lune à environ {{unité|3000|km}} et sa distance à la Terre à environ {{unité|346000|km}} au {{s-|IX}}<ref name="Langermann">{{article |langue=en |prénom=Y. Tzvi |nom=Langermann |titre=The Book of Bodies and Distances of Habash al-Hasib |journal=[[Centaurus (revue)|Centaurus]] |volume=28 |numéro=2 |date=1985 |doi=10.1111/j.1600-0498.1985.tb00831.x |bibcode=1985Cent...28..108T |pages=111–112 }}.</ref>. L'astronome et physicien [[Alhazen]] du {{s-|XI}} développe en avançant que la lumière du soleil n'est pas réfléchie par la Lune comme un [[miroir]], mais que la lumière est émise depuis chaque partie de la surface ensoleillée de la Lune dans toutes les directions<ref name="Toomer-463-4">{{article |langue=en|prénom=G. J. |nom=Toomer |titre=Review: ''Ibn al-Haythams Weg zur Physik'' by Matthias Schramm |journal=Isis |volume=55 |numéro=4 |date=December 1964|doi=10.1086/349914|pages=463–465 }}.</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|langue=en|nom1=A.I. Sabra|titre=Dictionary of Scientific Biography|passage=195|lieu=Detroit|éditeur=[[Charles Scribner's Sons]]|date=2008|titre chapitre=Ibn Al-Haytham, Abū ʿAlī Al-Ḥasan Ibn Al-Ḥasan}}.</ref>. [[Shen Kuo]], de la [[dynastie Song]], créé ensuite une allégorie assimilant la croissance et le déclin de la Lune à une boule ronde d'argent qui, une fois aspergée de poudre blanche et vue de côté, apparaîtrait comme un croissant<ref name="Needham" />.


=== Après l'invention du télescope ===
=== Après l'invention du télescope ===
[[Fichier:Micrographia_Schem_38.jpg|vignette|alt=Détail de cratères lunaire dessinées sur papier.|Étude de la Lune par [[Robert Hooke]] dans ''[[Micrographia]]'' (1665).]]La [[sélénographie]] précise ne débute qu'au cours du {{S|XV}}, les premiers dessins publiés étant ceux de William Gilbert en 1603, à partir d'observations à l'œil nu<ref>{{Article |langue=en |prénom1=Stephen |nom1=Pumfrey |titre=The Selenographia of William Gilbert: His Pre-Telescopic Map of the Moon and His Discovery of Lunar Libration |périodique=Journal for the History of Astronomy |volume=42 |numéro=2 |date=2011-05-01 |issn=0021-8286 |doi=10.1177/002182861104200205 |lire en ligne=https://doi.org/10.1177/002182861104200205 |consulté le=2020-12-09 |pages=193–203 }}.</ref>. En [[1610]], [[Galilée (savant)|Galilée]] publie dans ''{{Langue|la|[[Sidereus Nuncius]]}}'' l'un des premiers dessins de la Lune réalisé grâce à un instrument {{Incise|sa [[lunette astronomique]]}} et note que l'astre n'est pas lisse mais présente des montagnes et des cratères. [[Thomas Harriot]] réalise des dessins similaire avec une lunette quelques mois plus tôt mais ne les publie pas<ref name="GalileoProject">{{Lien web |langue=en |titre=The Galileo Project - Science - Moon |url=http://galileo.rice.edu/sci/observations/moon.html |site=galileo.rice.edu|consulté le=2020-11-24}}.</ref>{{,}}<ref>{{ouvrage|langue=en|prénom=Reni|nom=Taton|auteur2=Curtis Wilson|titre=Planetary Astronomy from the Renaissance to the Rise of Astrophysics, Part A, Tycho Brahe to Newton|volume=2|éditeur=[[Cambridge University Press]]|collection=General History of Astronomy|date=2003|pages=119–126|isbn=0-521-54205-7}}.</ref>. La cartographie de la Lune suit au {{S|XVII}} avec des premières tentatives, dont celle de [[Claude Mellan]] vers 1634, puis la première carte publiée par le cartographe [[Pays-Bas espagnols|hollandais]] [[Michael Florent van Langren]] en 1645 à partir d'observations télescopiques<ref>{{Article |langue=fr |prénom1=Albert |nom1=Tiberghien |titre=Cartes lunaires peu connues. II. Claude Mellan (1634-35) |périodique=Ciel et Terre |volume=48 |date=1932 |issn=0009-6709 |lire en ligne=http://articles.adsabs.harvard.edu/pdf/1932C%26T....48..106T |consulté le=2020-12-19 |pages=106 }}.</ref>{{,}}<ref name="GalileoProject" />{{,}}{{Sfn|Whitaker|5=1999|p=37–47|loc=3 - Van Langren (Langrenus) and the Birth of Selenography}}. Elle est la première à marquer distinctement les ''maria'', cratères et montagnes et adopte une première nomenclature [[Église catholique|catholique]] d'après des rois et des [[Saint|saints]]<ref name=":8">{{lien web |langue=en |auteur=Charles A. Wood |titre=Lunar Hall of Fame |url=https://skyandtelescope.org/sky-and-telescope-magazine/lunar-hall-of-fame/ |site=skyandtelescope.org |date=27 December 2017 |consulté le=27 juillet 2020}}.</ref>. Deux ans plus tard, [[Johannes Hevelius]] publie ''Selenographia'', le premier traité et [[Atlas (livre)|atlas]] totalement consacré à la Lune<ref name="GiovanniRiccioli">{{lien web|langue=en |titre=Library Item of the Month: Giovanni Riccioli's Almagestum novum |url=https://www.rmg.co.uk/discover/behind-the-scenes/blog/library-item-month-giovanni-ricciolis-almagestum-novum |série=[[Royal Museums Greenwich]]|site=www.rmg.co.uk |date=19 September 2016 |consulté le=19 juillet 2020}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Johannes Hevelius Issues the First Extensive Moon Atlas |url=https://www.historyofinformation.com/detail.php?id=2166 |site=www.historyofinformation |consulté le=2020-12-09}}.</ref>. Celui-ci comprend une nouvelle carte plus détaillée de la surface lunaire et comprend une nouvelle nomenclature qui restera un temps populaire dans les pays [[Protestantisme|protestants]]<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Coloured and contrasting maps of the moon |url=https://www.tcd.ie/library/fagel/tabula-selenographica-in-qua-lunarium-macularum-exacta-descriptio-secundum-nomenclaturam/ |site=www.tcd.ie |date=8 novembre 2016 }}.</ref>. Cependant, c'est la nomenclature proposée par [[Giovanni Battista Riccioli]] et son assistant [[Francesco Maria Grimaldi]] en 1651 dans l'''Almagestum novum'' {{Incise|donnant aux cratères des noms d’astronomes et de personnages célèbres}} qui reste dans la postérité<ref name="GalileoProject" />{{,}}<ref name=":8" />{{,}}<ref>{{Article |langue=en |prénom1=Janet |nom1=Vertesi |titre=Sicily or the Sea of Tranquility? Mapping and naming the moon |périodique=Endeavour |volume=28 |numéro=2 |date=2004-06-01 |issn=0160-9327 |doi=10.1016/j.endeavour.2004.04.003 |lire en ligne=http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S016093270400047X |consulté le=2020-12-07 |pages=64–68 }}.</ref>. [[Fichier:Luna1865 Lewis Morris Rutherfurd.jpg|vignette|alt=Image légèrement floue et sépia de la Lune.|Photographie de la Lune par [[Lewis Morris Rutherfurd|Lewis Rutherfurd]] en 1865.|gauche]]
[[Fichier:Micrographia_Schem_38.jpg|vignette|alt=Détail de cratères lunaire dessinées sur papier.|Étude de la Lune par [[Robert Hooke]] dans ''[[Micrographia]]'' (1665).]]La [[sélénographie]] précise ne débute qu'au cours du {{s-|XV}}, les premiers dessins publiés étant ceux de William Gilbert en 1603, à partir d'observations à l'œil nu<ref>{{Article |langue=en |prénom1=Stephen |nom1=Pumfrey |titre=The Selenographia of William Gilbert: His Pre-Telescopic Map of the Moon and His Discovery of Lunar Libration |périodique={{lang|en|Journal for the History of Astronomy}} |volume=42 |numéro=2 |date=2011-05-01 |issn=0021-8286 |doi=10.1177/002182861104200205 |lire en ligne=https://doi.org/10.1177/002182861104200205 |consulté le=2020-12-09 |pages=193–203 }}.</ref>. En [[1610]], [[Galilée (savant)|Galilée]] publie dans ''{{Langue|la|[[Sidereus Nuncius]]}}'' l'un des premiers dessins de la Lune réalisé grâce à un instrument {{Incise|sa [[lunette astronomique]]}} et note que l'astre n'est pas lisse mais présente des montagnes et des cratères. [[Thomas Harriot]] réalise des dessins similaires avec une lunette quelques mois plus tôt mais ne les publie pas<ref name="GalileoProject">{{Lien web |langue=en |titre=The Galileo Project - Science - Moon |url=http://galileo.rice.edu/sci/observations/moon.html |site=galileo.rice.edu |consulté le=2020-11-24}}.</ref>{{,}}<ref>{{ouvrage|langue=en |prénom=Reni |nom=Taton |auteur2=Curtis Wilson |titre=Planetary Astronomy from the Renaissance to the Rise of Astrophysics, Part A, Tycho Brahe to Newton |volume=2 |éditeur={{lang|en|[[Cambridge University Press]]}} |collection={{lang|en|General History of Astronomy}} |année=2003 |pages=119–126 |isbn=0-521-54205-7}}.</ref>. La cartographie de la Lune suit au {{s-|XVII}} avec des premières tentatives, dont celle de [[Claude Mellan]] vers 1634, puis la première carte publiée par le cartographe [[Pays-Bas espagnols|hollandais]] [[Michael Florent van Langren]] en 1645 à partir d'observations télescopiques<ref>{{Article |langue=fr |prénom1=Albert |nom1=Tiberghien |titre=Cartes lunaires peu connues. {{II}}. Claude Mellan (1634-35) |périodique=[[Ciel et Terre]] |volume=48 |année=1932 |issn=0009-6709 |lire en ligne=http://articles.adsabs.harvard.edu/pdf/1932C%26T....48..106T |consulté le=2020-12-19 |pages=106 }}.</ref>{{,}}<ref name="GalileoProject" />{{,}}{{Sfn|Whitaker|5=1999|p=37–47|loc=3 - Van Langren (Langrenus) and the Birth of Selenography}}. Elle est la première à marquer distinctement les ''maria'', cratères et montagnes et adopte une première nomenclature [[Église catholique|catholique]] d'après des rois et des [[saint]]s<ref name=":8">{{lien web |langue=en |auteur=Charles A. Wood |titre=Lunar Hall of Fame |url=https://skyandtelescope.org/sky-and-telescope-magazine/lunar-hall-of-fame/ |site=skyandtelescope.org |date=27 December 2017 |consulté le=27 juillet 2020}}.</ref>. Deux ans plus tard, [[Johannes Hevelius]] publie ''Selenographia'', le premier traité et [[Atlas (livre)|atlas]] totalement consacré à la Lune<ref name="GiovanniRiccioli">{{lien web|langue=en |titre=Library Item of the Month: Giovanni Riccioli's Almagestum novum |url=https://www.rmg.co.uk/discover/behind-the-scenes/blog/library-item-month-giovanni-ricciolis-almagestum-novum |site={{lang|en|Royal Museums Greenwich}} |date=19 September 2016 |consulté le=19 juillet 2020}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Johannes Hevelius Issues the First Extensive Moon Atlas |url=https://www.historyofinformation.com/detail.php?id=2166 |site=www.historyofinformation |consulté le=2020-12-09}}.</ref>. Celui-ci comprend une nouvelle carte plus détaillée de la surface lunaire et comprend une nouvelle nomenclature qui restera un temps populaire dans les pays [[Protestantisme|protestants]]<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Coloured and contrasting maps of the moon |url=https://www.tcd.ie/library/fagel/tabula-selenographica-in-qua-lunarium-macularum-exacta-descriptio-secundum-nomenclaturam/ |site=www.tcd.ie |date=8 novembre 2016 }}.</ref>. Cependant, c'est la nomenclature proposée par [[Giovanni Battista Riccioli]] et son assistant [[Francesco Maria Grimaldi]] en 1651 dans l’''{{langue|la|Almagestum novum}}'' {{Incise|donnant aux cratères des noms d’astronomes et de personnages célèbres}} qui reste dans la postérité<ref name="GalileoProject" />{{,}}<ref name=":8" />{{,}}<ref>{{Article |langue=en |prénom1=Janet |nom1=Vertesi |titre=Sicily or the Sea of Tranquility? Mapping and naming the moon |périodique=Endeavour |volume=28 |numéro=2 |date=2004-06-01 |issn=0160-9327 |doi=10.1016/j.endeavour.2004.04.003 |lire en ligne=http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S016093270400047X |consulté le=2020-12-07 |pages=64–68 }}.</ref>. [[Fichier:Luna1865 Lewis Morris Rutherfurd.jpg|vignette|alt=Image légèrement floue et sépia de la Lune.|Photographie de la Lune par [[Lewis Morris Rutherfurd|Lewis Rutherfurd]] en 1865.|gauche]]
Une grande carte de la Lune en quatre feuilles nommée ''Mappa Selenographica'', établie par [[Guillaume Beer]] et [[Johann Heinrich von Mädler]] entre 1834 et 1836 puis publiée dans ''Der Mond'' en 1837, fournit la première étude [[Trigonométrie|trigonométriquement]] précise des caractéristiques lunaires<ref name=":8" />{{,}}<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=1837. La Mappa Selenographica de Beer et Mädler · Sélénographies |url=https://bibnum.obspm.fr/exhibits/show/selenographies_2019/conquete/cartographie_xviii_xix/beer_madler |série=350 ans de cartographie lunaire · Bibliothèque numérique - Observatoire de Paris |site=bibnum.obspm.fr |consulté le=2020-12-09}}.</ref>. Elle comprend l'indication de l'altitude de plus d'un millier de montagnes avec des précisions similaires à celles des premières tentatives de géographie terrestre. Par ailleurs, les auteurs arrivent à la conclusion que la Lune ne possède ni d'étendue d'eau, ni d'atmosphère significative<ref name=":8" />.
Une grande carte de la Lune en quatre feuilles nommée ''Mappa Selenographica'', établie par [[Guillaume Beer]] et [[Johann Heinrich von Mädler]] entre 1834 et 1836 puis publiée dans ''Der Mond'' en 1837, fournit la première étude [[Trigonométrie|trigonométriquement]] précise des caractéristiques lunaires<ref name=":8" />{{,}}<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=1837. La Mappa Selenographica de Beer et Mädler Sélénographies |url=https://bibnum.obspm.fr/exhibits/show/selenographies_2019/conquete/cartographie_xviii_xix/beer_madler |série=350 ans de cartographie lunaire Bibliothèque numérique - Observatoire de Paris |site=bibnum.obspm.fr |consulté le=2020-12-09}}.</ref>. Elle comprend l'indication de l'altitude de plus d'un millier de montagnes avec des précisions similaires à celles des premières tentatives de géographie terrestre. Par ailleurs, les auteurs arrivent à la conclusion que la Lune ne possède ni d'étendue d'eau, ni d'atmosphère significative<ref name=":8" />.


Toutes les mesures sont réalisées par le biais d'observations directes jusqu'à ce que [[John William Draper]] crée l'[[astrophotographie]] en mars 1840 avec un [[daguerréotype]] de la Lune<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Moon (1840) - John William Draper |url=https://www.metmuseum.org/art/collection/search/789162 |site=www.metmuseum.org |consulté le=2020-12-07}}.</ref>{{,}}<ref name=":9">{{Article |langue=en |prénom1=D. |nom1=Trombino |titre=Dr John William Draper. |périodique=Journal of the British Astronomical Association |volume=90 |date=1980 |issn=0007-0297 |lire en ligne=http://articles.adsabs.harvard.edu/full/1980JBAA...90..565T/0000568.000.html |consulté le=2020-12-07 |pages=565–571 }}.</ref>. La qualité des photographies de la Lune progresse rapidement ensuite jusqu'à ce que la photographie lunaire soit reconnue à la fin du {{S|XIX}} comme une sous-discipline de l'[[astronomie]]<ref name=":9" />.
Toutes les mesures sont réalisées par le biais d'observations directes jusqu'à ce que [[John William Draper]] crée l'[[astrophotographie]] en mars 1840 avec un [[daguerréotype]] de la Lune<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Moon (1840) - John William Draper |url=https://www.metmuseum.org/art/collection/search/789162 |site=www.metmuseum.org |consulté le=2020-12-07}}.</ref>{{,}}<ref name=":9">{{Article |langue=en |prénom1=D. |nom1=Trombino |titre=Dr John William Draper. |périodique=Journal of the British Astronomical Association |volume=90 |date=1980 |issn=0007-0297 |lire en ligne=http://articles.adsabs.harvard.edu/full/1980JBAA...90..565T/0000568.000.html |consulté le=2020-12-07 |pages=565–571 }}.</ref>. La qualité des photographies de la Lune progresse rapidement ensuite jusqu'à ce que la photographie lunaire soit reconnue à la fin du {{s-|XIX}} comme une sous-discipline de l'[[astronomie]]<ref name=":9" />.


Les cratères lunaires, indiqués pour la première fois par Galilée, sont considérés comme d'origine [[Volcan|volcanique]] jusqu'à la proposition pendant les années 1870 de [[Richard A. Proctor]] selon laquelle ils seraient en réalité des [[Cratère d'impact|cratères d'impact]] créés par des collisions d'[[Astéroïde|astéroïdes]] ou de [[Comète|comètes]]. Ce point de vue gagne le soutien en 1892 du géologue [[Grove Karl Gilbert]] qui retrouve ces résultats par l'expérimentation. Des études comparatives de ces cratères de 1920 aux années 1940 conduisent au développement de l'[[échelle des temps géologiques lunaires]], qui devient dans les années 1950 une branche nouvelle et croissante de la [[géologie planétaire]]<ref>{{Lien web |langue=en|titre=Lunar Theory before 1964 |url=https://history.nasa.gov/SP-4210/pages/App_A.htm |site=history.nasa.gov|consulté le=2020-11-24}}.</ref>. Cependant, l'observation depuis la Terre reste limitée à la face visible et c'est notamment par l'exploration spatiale que les connaissances sur le satellite naturel augmentent, la première image de la face cachée de la Lune étant par exemple obtenue en 1959 grâce à la [[sonde spatiale]] [[Union des républiques socialistes soviétiques|soviétique]] ''[[Luna 3]]''<ref name="russianspaceweb" />.
Les cratères lunaires, indiqués pour la première fois par Galilée, sont considérés comme d'origine [[volcan]]ique jusqu'à la proposition pendant les années 1870 de [[Richard A. Proctor]] selon laquelle ils seraient en réalité des [[Cratère d'impact|cratères d'impact]] créés par des collisions d'[[astéroïde]]s ou de [[comète]]s. Ce point de vue gagne le soutien en 1892 du géologue [[Grove Karl Gilbert]] qui retrouve ces résultats par l'expérimentation. Des études comparatives de ces cratères de 1920 aux années 1940 conduisent au développement de l'[[échelle des temps géologiques lunaires]], qui devient dans les années 1950 une branche nouvelle et croissante de la [[géologie planétaire]]<ref>{{Lien web |langue=en|titre=Lunar Theory before 1964 |url=https://history.nasa.gov/SP-4210/pages/App_A.htm |site=history.nasa.gov|consulté le=2020-11-24}}.</ref>. Cependant, l'observation depuis la Terre reste limitée à la face visible et c'est notamment par l'exploration spatiale que les connaissances sur le satellite naturel augmentent, la première image de la face cachée de la Lune étant par exemple obtenue en 1959 grâce à la [[sonde spatiale]] [[Union des républiques socialistes soviétiques|soviétique]] ''[[Luna 3]]''<ref name="russianspaceweb" />.


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<gallery caption="Évolution des cartes de la Lune du {{s mini-|XVII}} au {{s-|XIX}}">
<gallery caption="Évolution des cartes de la Lune du {{s mini-|XVII}} au {{s-|XIX}}" mode="packed">
Fichier:Langrenus map of the Moon 1645.jpg|[[Michael Florent van Langren]], première carte lunaire (1645).|alt=Carte en noir et blanc avec du texte en bas.
Fichier:Langrenus map of the Moon 1645.jpg|[[Michael Florent van Langren]], première carte lunaire (1645).|alt=Carte en noir et blanc avec du texte en bas.
Fichier:Moon by Johannes hevelius 1645.PNG|[[Johannes Hevelius]], première à tenir compte des librations (1647).|alt=Carte couleur avec des chérubins entourant la Lune.
Fichier:Moon by Johannes hevelius 1645.PNG|[[Johannes Hevelius]], premier astronome à tenir compte des [[libration]]s (oscillations) de la Lune (1647) suggérées par les [[chérubin]]s entourant sa carte de la Lune.|alt=Carte couleur avec des chérubins entourant la Lune.
Fichier:1707 Homann and Doppelmayr Map of the Moon - Geographicus - TabulaSelenographicaMoon-doppelmayr-1707.jpg|[[Johann Baptist Homann]] et [[Johann Gabriel Doppelmayr]] (1707).|alt=Deux dessins en couleurs accolés, avec du texte en bas.
Fichier:1707 Homann and Doppelmayr Map of the Moon - Geographicus - TabulaSelenographicaMoon-doppelmayr-1707.jpg|[[Johann Baptist Homann]] et [[Johann Gabriel Doppelmayr]] (1707).|alt=Deux dessins en couleurs accolés, avec du texte en bas.
Fichier:Mappa Selenographica I.jpg|Premier coin du ''Mappa Selenographica'' de [[Guillaume Beer|Beer]] et [[Johann Heinrich von Mädler|von Mädler]] (1837).|alt=Dessin très détaillé d'un quart bas gauche de la Lune.
Fichier:Mappa Selenographica I.jpg|Premier coin du ''Mappa Selenographica'' de [[Guillaume Beer|Beer]] et [[Johann Heinrich von Mädler|von Mädler]] (1837).|alt=Dessin très détaillé d'un quart bas gauche de la Lune.
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== Exploration ==
== Exploration ==
{{Article détaillé|Exploration de la Lune}}
{{Article détaillé|Exploration de la Lune}}
=== La course à l'espace (1959-1976) ===
=== La course à l'espace (1957-1976) ===
{{Article détaillé|Course à l'espace}}
{{Article détaillé|Course à l'espace}}
[[Fichier:Moon landing map.jpg|thumb|alt=Image bleutée de la Lune, des points rouges, jaune et verts indiquant les lieux d'atterrissage.|Les différents sites d'[[alunissage]] des missions soviétiques et américaines.]]Entre le début du programme [[Union des républiques socialistes soviétiques|soviétique]] [[Programme Luna|''Luna'']] en 1959 et jusqu'aux années 1970 avec les dernières missions habitées du [[Programme Apollo|programme ''Apollo'']] [[États-Unis|américain]] et la dernière mission ''Luna'' en 1976, la [[Course à l'espace|course spatiale]] inspirée par la [[guerre froide]] entre l'Union soviétique et les États-Unis conduit à une accélération de l'intérêt pour l'[[exploration de la Lune]]. Dès que leurs [[Lanceur (astronautique)|lanceurs]] parviennent à placer des engins en orbite, les deux pays commencent à envoyer des sondes vers le satellite naturel<ref name="russianspaceweb" />{{,}}<ref name=":26">{{Lien web |langue=en |titre=Apollo Missions |url=https://www.nasa.gov/mission_pages/apollo/missions/index.html |site=www.nasa.gov |consulté le=2020-12-09}}.</ref>.
[[Fichier:Moon landing map.jpg|thumb|alt=Image bleutée de la Lune, des points rouges, jaune et verts indiquant les lieux d'atterrissage.|Les différents sites d'[[alunissage]] des missions soviétiques et américaines.]]Entre le début du programme [[Union des républiques socialistes soviétiques|soviétique]] [[Programme Luna|''Luna'']] en 1959 et jusqu'aux années 1970 avec les dernières missions habitées du programme ''Apollo'' [[États-Unis|américain]] et la dernière mission ''Luna'' en 1976, la [[Course à l'espace|course spatiale]] inspirée par la [[guerre froide]] entre l'Union soviétique et les États-Unis conduit à une accélération de l'intérêt pour l'[[exploration de la Lune]]. Dès que leurs [[Lanceur (astronautique)|lanceurs]] parviennent à placer des engins en orbite, les deux pays commencent à envoyer des sondes vers le satellite naturel<ref name="russianspaceweb" />{{,}}<ref name=":26">{{Lien web |langue=en |titre=Apollo Missions |url=https://www.nasa.gov/mission_pages/apollo/missions/index.html |site=www.nasa.gov |consulté le=2020-12-09}}.</ref>.


==== Programme ''Luna'' ====
==== Programme ''Luna ( 1957-1972)'' ====
{{Article détaillé|Programme Luna}}
{{Article détaillé|Programme Luna}}
[[Fichier:Luna_3_moon.jpg |vignette |alt=Image bruitée de la Lune, peu de détails sont observables.| Première vue de l'histoire de la [[face cachée de la Lune]], prise par ''[[Luna 3]]''. |gauche]]L'Union soviétique débute son programme spatial lunaire par une série de trois échecs de missions sans nom en 1958<ref name="russianspaceweb">{{Lien web |langue=en|titre=Russia's unmanned missions toward the Moon |url=http://www.russianspaceweb.com/spacecraft_planetary_lunar.html |site=www.russianspaceweb.com|consulté le=2020-11-25}}.</ref>.
[[Fichier:Luna_3_moon.jpg |vignette |alt=Image bruitée de la Lune, peu de détails sont observables.| Première vue de l'histoire de la [[face cachée de la Lune]], prise par ''[[Luna 3]]''. |gauche]]L'Union soviétique commence son programme spatial lunaire par une série de trois échecs de missions sans nom en 1958<ref name="russianspaceweb">{{Lien web |langue=en|titre=Russia's unmanned missions toward the Moon |url=http://www.russianspaceweb.com/spacecraft_planetary_lunar.html |site=www.russianspaceweb.com|consulté le=2020-11-25}}.</ref>.
Cependant, la quatrième est un succès et le premier [[survol]] de la Lune est réalisé par la sonde [[Union des républiques socialistes soviétiques |soviétique]] ''[[Luna 1]]'' le {{date|3|janvier|1959}}, qui est en outre le premier engin de l'histoire placé en [[orbite héliocentrique]]<ref>{{Lien web |langue=en |titre=In Depth {{!}} Luna 01 |url=https://solarsystem.nasa.gov/missions/luna-01/in-depth |site=NASA Solar System Exploration |consulté le=2020-12-09}}.</ref>. Il est rapidement suivi par le premier objet fabriqué par l’homme à [[Liste des objets artificiels sur la Lune|atteindre la Lune]] {{Incise|et de façon générale à toucher un autre corps céleste que la Terre}}, la sonde ''[[Luna 2]]'' qui s’y écrase en {{date||septembre|1959}}<ref>{{Lien web |langue=en |titre=In Depth {{!}} Luna 02 |url=https://solarsystem.nasa.gov/missions/luna-02/in-depth |site=NASA Solar System Exploration |consulté le=2020-12-09}}.</ref>. Les premières photos de la face cachée de la lune sont ensuite envoyées le {{date|7|octobre|1959}} par la sonde ''[[Luna 3]]''<ref>{{Lien web |langue=en |titre=In Depth {{!}} Luna 03 |url=https://solarsystem.nasa.gov/missions/luna-03/in-depth |site=NASA Solar System Exploration |consulté le=2020-12-09}}.</ref>{{,}}<ref name="russianspaceweb" />.
Cependant, la quatrième est un succès et le premier [[survol]] de la Lune est réalisé par la sonde [[Union des républiques socialistes soviétiques|soviétique]] ''[[Luna 1]]'' le {{date|3|janvier|1959}}, qui est en outre le premier engin de l'histoire placé en [[orbite héliocentrique]]<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Luna 01 |url=https://solarsystem.nasa.gov/missions/luna-01/in-depth |site=NASA Solar System Exploration |consulté le=2020-12-09}}.</ref>. Il est rapidement suivi par le premier objet fabriqué par l’homme à [[Liste des objets artificiels sur la Lune|atteindre la Lune]] {{Incise|et de façon générale à toucher un autre corps céleste que la Terre}}, la sonde ''[[Luna 2]]'' qui s’y écrase en {{date||septembre|1959}}<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Luna 02 |url=https://solarsystem.nasa.gov/missions/luna-02/in-depth |site=NASA Solar System Exploration |consulté le=2020-12-09}}.</ref>. Les premières photos de la face cachée de la Lune sont ensuite envoyées le {{date|7|octobre|1959}} par la sonde ''[[Luna 3]]''<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Luna 03 |url=https://solarsystem.nasa.gov/missions/luna-03/in-depth |site=NASA Solar System Exploration |consulté le=2020-12-09}}.</ref>{{,}}<ref name="russianspaceweb" />.


Une première cartographie de la surface lunaire est produite grâce aux photographies prises par ''[[Zond 3]]'' le {{date-|18|juillet|1965}}, les images couvrant {{unité|19000000|km|2}} et contribuant au développement de la [[sélénographie]]<ref>{{Lien web |langue=en|titre=NASA - NSSDCA - Zond 3 |url=https://nssdc.gsfc.nasa.gov/nmc/spacecraft/display.action?id=1965-056A |site=nssdc.gsfc.nasa.gov|consulté le=2020-11-25}}.</ref>{{,}}<ref name="russianspaceweb" />. [[Fichier:The_Soviet_Union_1966_CPA_3317_stamp_(Luna_9_on_Moon's_Surface_and_1st_Television_Program_of_Moon_Pictures_on_February_4).png|droite|vignette|alt=On obseve des dessins d'une sonde sur le sol lunaire et de paysages désertiques.| [[Timbre commémoratif]] de ''[[Luna 9]]'' présentant la première vue de [[sol lunaire]] photographiée par la sonde.]]Les ingénieurs russes progressent ensuite au cours de la décennie 1960 depuis des engins seulement capables de survoler ou de s'écraser sur la Lune jusqu'à des [[atterrisseur]]s<ref name="russianspaceweb" />. ''[[Luna 9]]'' est ainsi la première sonde à parvenir à se poser sur la Lune plutôt que de s’y écraser le {{date|3|février|1966}}, retournant des photographies de la surface lunaire<ref>{{Lien web |langue=en |titre=In Depth {{!}} Luna 09 |url=https://solarsystem.nasa.gov/missions/luna-09/in-depth |site=NASA Solar System Exploration |consulté le=2020-12-09}}.</ref>. La première sonde mise en orbite autour de la Lune est ''[[Luna 10]]'', le {{date|3|avril|1966}}<ref>{{Lien web |langue=en |titre=In Depth {{!}} Luna 10 |url=https://solarsystem.nasa.gov/missions/luna-10/in-depth |site=NASA Solar System Exploration |consulté le=2020-12-09}}.</ref>{{,}}<ref name="russianspaceweb" />.
Une première cartographie de la surface lunaire est produite grâce aux photographies prises par ''{{lnobr|Zond 3}}'' le {{date-|18|juillet|1965}}, les images couvrant {{unité|19000000|km|2}} et contribuant au développement de la [[sélénographie]]<ref>{{Lien web |langue=en|titre=NASA - NSSDCA - Zond 3 |url=https://nssdc.gsfc.nasa.gov/nmc/spacecraft/display.action?id=1965-056A |site=nssdc.gsfc.nasa.gov|consulté le=2020-11-25}}.</ref>{{,}}<ref name="russianspaceweb" />. [[Fichier:The_Soviet_Union_1966_CPA_3317_stamp_(Luna_9_on_Moon's_Surface_and_1st_Television_Program_of_Moon_Pictures_on_February_4).png|droite|vignette|alt=On obseve des dessins d'une sonde sur le sol lunaire et de paysages désertiques.| [[Timbre commémoratif]] de ''[[Luna 9]]'' présentant la première vue de [[sol lunaire]] photographiée par la sonde.]]Les ingénieurs russes progressent ensuite au cours de la décennie 1960 depuis des engins seulement capables de survoler ou de s'écraser sur la Lune jusqu'à des [[atterrisseur]]s<ref name="russianspaceweb" />. ''[[Luna 9]]'' est ainsi la première sonde à parvenir à se poser sur la Lune plutôt que de s’y écraser le {{date|3|février|1966}}, retournant des photographies de la surface lunaire<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Luna 09 |url=https://solarsystem.nasa.gov/missions/luna-09/in-depth |site=NASA Solar System Exploration |consulté le=2020-12-09}}.</ref>. La première sonde mise en orbite autour de la Lune est ''[[Luna 10]]'', le {{date|3|avril|1966}}<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Luna 10 |url=https://solarsystem.nasa.gov/missions/luna-10/in-depth |site=NASA Solar System Exploration |consulté le=2020-12-09}}.</ref>{{,}}<ref name="russianspaceweb" />.


Le {{date|17|novembre|1970}}, le [[Astromobile|rover]] (astromobile) ''[[Lunokhod 1]]'', transporté par ''[[Luna 17]]'', est le premier véhicule robotisé à explorer sa surface<ref>{{Lien web |langue=en |titre=In Depth {{!}} Lunokhod 01 |url=https://solarsystem.nasa.gov/missions/lunokhod-01/in-depth |site=NASA Solar System Exploration |consulté le=2020-12-09}}.</ref>. Trois ans plus tard, le rover ''[[Lunokhod 2]]'', transporté par ''[[Luna 21]]'', est le premier engin à parcourir la distance d'un [[Marathon (sport)|marathon]] ({{Unité|42,1|km}}) sur un autre corps céleste<ref>{{Lien web |langue=en |titre=In Depth {{!}} Lunokhod 02 |url=https://solarsystem.nasa.gov/missions/lunokhod-02/in-depth |site=NASA Solar System Exploration |consulté le=2020-12-09}}.</ref>.
Le {{date-|17|novembre|1970}}, l'[[astromobile]] ''{{lnobr|Lunokhod 1}}'', transporté par ''{{lnobr|Programme Luna|Luna 17}}'', est le premier véhicule robotisé à explorer sa surface<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Lunokhod 01 |url=https://solarsystem.nasa.gov/missions/lunokhod-01/in-depth |site=NASA Solar System Exploration |consulté le=2020-12-09}}.</ref>. Trois ans plus tard, le rover ''{{lnobr|Lunokhod 2}}'', transporté par ''{{lnobr|Luna 21}}'', est le premier engin à parcourir la distance d'un [[Marathon (sport)|marathon]] ({{Unité|42,1|km}}) sur un autre corps céleste<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Lunokhod 02 |url=https://solarsystem.nasa.gov/missions/lunokhod-02/in-depth |site=NASA Solar System Exploration |consulté le=2020-12-09}}.</ref>.


Finalement, l'URSS développe trois [[Mission de retour d'échantillons|missions de retour d'échantillons]] vers la Lune ayant permis de rapporter {{unité|0.3|kg}} de [[Roche lunaire|roches lunaires]] sur Terre : ''[[Luna 16]]'' en 1970, ''[[Luna 20]]'' en 1972 et ''[[Luna 24]]'' en 1976<ref>{{Lien web |langue=en|titre=Lunar Rocks and Soils from Apollo Missions |url=https://curator.jsc.nasa.gov/lunar/index.cfm |site=curator.jsc.nasa.gov}}.</ref>. Cette dernière est l'ultime mission soviétique vers la Lune<ref name="russianspaceweb" />.
Finalement, l'URSS développe trois [[Mission de retour d'échantillons|missions de retour d'échantillons]] vers la Lune ayant permis de rapporter {{unité|0.3|kg}} de [[Roche lunaire|roches lunaires]] sur Terre : ''{{lnobr|Luna 16}}'' en 1970, ''{{lnobr|Luna 20}}'' en 1972 et ''{{lnobr|Luna 24}}'' en 1976<ref>{{Lien web |langue=en|titre=Lunar Rocks and Soils from Apollo Missions |url=https://curator.jsc.nasa.gov/lunar/index.cfm |site=curator.jsc.nasa.gov}}.</ref>. Cette dernière est l'ultime mission soviétique vers la Lune<ref name="russianspaceweb" />.


==== Programme ''Apollo'' ====
==== Programme ''Apollo'' ====
{{Article détaillé|Programme Apollo}}
{{Article détaillé|Programme Apollo}}
[[Fichier:As11-40-5886,_uncropped.jpg|vignette|alt=Un astronaute en combinaison se penche vers le module, un drapeau américain est à gauche.| [[Neil Armstrong]] sur la Lune, travaillant au [[Eagle (module lunaire)|module lunaire ''Eagle'']] pendant ''[[Apollo 11]]'' (1969)<ref>{{Lien web |langue=en|titre=Apollo Imagery : AS11-40-5886 (20 July 1969) |url=https://spaceflight.nasa.gov/gallery/images/apollo/apollo11/html/as11-40-5886.html |site=spaceflight.nasa.gov|consulté le=2020-11-28}}.</ref>.]]
[[Fichier:As11-40-5886,_uncropped.jpg|vignette|alt=Un astronaute en combinaison se penche vers le module, un drapeau américain est à gauche.| [[Neil Armstrong]] sur la Lune, travaillant au [[Eagle (module lunaire)|module lunaire ''{{lang|en|Eagle}}'']] pendant ''{{lnobr|Apollo 11}}'' (1969)<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Apollo Imagery : AS11-40-5886 (20 July 1969) |url=https://spaceflight.nasa.gov/gallery/images/apollo/apollo11/html/as11-40-5886.html |site=spaceflight.nasa.gov |consulté le=2020-11-28}}.</ref>.]]


Le programme spatial américain est d'abord confié à l'armée avant d'être largement transféré à l'agence civile [[National Aeronautics and Space Administration|NASA]]<ref>{{Lien web |langue=en|titre=Soldiers, Spies and the Moon: Secret U.S. and Soviet Plans from the 1950s and 1960s |url=https://nsarchive2.gwu.edu/NSAEBB/NSAEBB479/ |site=nsarchive2.gwu.edu|consulté le=2020-11-25}}.</ref>.
Le programme spatial américain est d'abord confié à l'armée avant d'être largement transféré à l'agence civile [[National Aeronautics and Space Administration|NASA]]<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Soldiers, Spies and the Moon: Secret U.S. and Soviet Plans from the 1950s and 1960s |url=https://nsarchive2.gwu.edu/NSAEBB/NSAEBB479/ |site=nsarchive2.gwu.edu |consulté le=2020-11-25}}.</ref>.


Suite à l'engagement de 1961 du président [[John Fitzgerald Kennedy|John F. Kennedy]] puis son célèbre discours où il prononce ''[[We choose to go to the Moon]]'' en 1962, différents programmes spatiaux sont lancés avec la promesse qu'un américain marchera sur la Lune avant la fin de la décennie<ref>{{Lien web |langue=en |titre=May 25, 1961: JFK's Moon Shot Speech to Congress |url=https://www.space.com/11772-president-kennedy-historic-speech-moon-space.html |site=Space.com |date=25/05/2011 |consulté le=2020-12-09}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=fr|titre=Le discours de Kennedy qui a décroché la Lune |url=https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/astronautique-discours-kennedy-decroche-lune-30306/ |site=www.futura-sciences.com }}.</ref>. Parmi eux, le [[programme Ranger|programme ''Ranger'']] produit les premières photos en gros plan du satellite, le [[Programme Lunar Orbiter|programme ''Lunar Orbiter'']] cartographie la Lune entière et le [[Programme Surveyor|programme ''Surveyor'']] aboutit à l'[[alunissage]] de ''[[Surveyor 1]]'' le 2 juin 1966, soit quatre mois après ''Luna 9''<ref>{{Lien web |langue=en |titre=The Ranger Program |url=https://www.lpi.usra.edu/lunar/missions/ranger/ |site=www.lpi.usra.edu |consulté le=2020-12-09}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=en |titre=The Surveyor Program |url=https://www.lpi.usra.edu/lunar/missions/surveyor/ |site=www.lpi.usra.edu |consulté le=2020-12-09}}.</ref>. L'utilisation du terme {{citation|atterrissage}} est cependant préférée, notamment par le [[CNRS]] et l'[[Académie des Sciences]], même dans le cas de la Lune<ref>{{Lien web |titre=ALUNIR : Définition de ALUNIR |url=https://www.cnrtl.fr/lexicographie/alunir/0 |site=www.cnrtl.fr |consulté le=2020-12-07}}.</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|auteur1=[[Centre national d'études spatiales]]|titre=Dictionnaire de spatiologie : sciences et techniques spatiales. Tome 1, Termes et définitions|passage=22|lieu=[[France]]|éditeur=CILF|date=2001|pages totales=435|isbn=2-85319-290-3|isbn2=978-2-85319-290-3|oclc=491093393|consulté le=2020-12-07}}.</ref>.
À la suite de l'engagement de 1961 du président [[John Fitzgerald Kennedy|John F. Kennedy]] puis son célèbre discours où il prononce ''{{lang|en|[[We choose to go to the Moon]]}}'' en 1962, différents programmes spatiaux sont lancés avec la promesse qu'un Américain marchera sur la Lune avant la fin de la décennie<ref>{{Lien web |langue=en |titre=May 25, 1961: JFK's Moon Shot Speech to Congress |url=https://www.space.com/11772-president-kennedy-historic-speech-moon-space.html |site=Space.com |date=25/05/2011 |consulté le=2020-12-09}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Le discours de Kennedy qui a décroché la Lune |url=https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/astronautique-discours-kennedy-decroche-lune-30306/ |site=[[Futura (portail web)|futura-sciences.com]] }}.</ref>. Parmi eux, le [[Programme Ranger|programme ''Ranger'']] produit les premières photos en gros plan du satellite, le [[Programme Lunar Orbiter|programme ''{{lang|en|Lunar Orbiter}}'']] cartographie la Lune entière et le [[Programme Surveyor|programme ''{{lang|en|Surveyor}}'']] aboutit à l'[[alunissage]] de ''{{nobr|{{lang|en|[[Surveyor 1]]}}}}'' le {{date-|2 juin 1966}}, soit quatre mois après ''{{nobr|Luna 9}}''<ref>{{Lien web |langue=en |titre=The Ranger Program |url=https://www.lpi.usra.edu/lunar/missions/ranger/ |site=www.lpi.usra.edu |consulté le=2020-12-09}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=en |titre=The Surveyor Program |url=https://www.lpi.usra.edu/lunar/missions/surveyor/ |site=www.lpi.usra.edu |consulté le=2020-12-09}}.</ref>. L'utilisation du terme {{citation|atterrissage}} est cependant préférée, notamment par le [[Centre national de la recherche scientifique|CNRS]], l'[[Académie des sciences (France)|Académie des Sciences]] et l'[[Académie française]], même dans le cas de la Lune<ref>{{Lien web |titre=ALUNIR : Définition de ALUNIR |url=https://www.cnrtl.fr/lexicographie/alunir/0 |site=www.cnrtl.fr |consulté le=2020-12-07}}.<!-- ou via modèle dédié ? --></ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|auteur institutionnel=[[Centre national d'études spatiales]] |titre=Dictionnaire de spatiologie : sciences et techniques spatiales. {{nobr|Tome 1}}, Termes et définitions |passage=22 |lieu=[[France]] |éditeur=[[Conseil international de la langue française|CILF]] |année=2001 |pages totales=435 |isbn=2-85319-290-3 |isbn2=978-2-85319-290-3 |oclc=491093393 |consulté le=2020-12-07}}.</ref>.
[[Fichier:Aldrin Apollo 11 original.jpg|gauche|alt=Un astronaute regarde la caméra, le sol est désertique autour.|vignette|Photo de [[Buzz Aldrin]], l'une des plus célèbres de la [[conquête spatiale]]<ref>{{Lien web |langue=en |titre='A Man On The Moon' - The Most Influential Images of All Time |url=http://100photos.time.com/photos/neil-armstrong-nasa-man-on-moon |site=100photos.time.com|consulté le=2020-11-28}}.</ref>.]]Le [[Programme Apollo|programme ''Apollo'']] est développé en parallèle, stimulé par un potentiel [[programme lunaire habité soviétique]]. Après une série de tests sans équipage et avec équipage en orbite terrestre, la première mission humaine en orbite lunaire est réalisée en décembre 1968 par ''[[Apollo 8]]''. Les membres de son équipages ([[Frank Borman]], [[James Lovell]], et [[William Anders]]) sont ainsi les premiers humains à apercevoir directement la face cachée de la Lune<ref>{{Lien web |langue=en |titre=In Depth {{!}} Apollo 8 |url=https://solarsystem.nasa.gov/missions/apollo-8/in-depth |site=NASA Solar System Exploration |consulté le=2020-12-09}}.</ref>.
[[Fichier:Aldrin Apollo 11 original.jpg|gauche|alt=Un astronaute regarde la caméra, le sol est désertique autour.|vignette|Photo de [[Buzz Aldrin]], l'une des plus célèbres de la [[Histoire du vol spatial|conquête spatiale]]<ref>{{Lien web |langue=en |titre='A Man On The Moon' - The Most Influential Images of All Time |url=http://100photos.time.com/photos/neil-armstrong-nasa-man-on-moon |site=100photos.time.com |consulté le=2020-11-28}}.</ref>.]] Le programme ''Apollo'' est développé en parallèle, stimulé par un potentiel [[programme lunaire habité soviétique]]. Après une série de tests sans équipage et avec équipage en orbite terrestre, la première mission humaine en orbite lunaire est réalisée en décembre 1968 par ''[[Apollo 8]]''. Les membres de son équipage ([[Frank Borman]], [[James Lovell]], et [[William Anders]]) sont ainsi les premiers humains à apercevoir directement la face cachée de la Lune<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Apollo 8 |url=https://solarsystem.nasa.gov/missions/apollo-8/in-depth |site={{lang|en|NASA Solar System Exploration}} |consulté le=2020-12-09}}.</ref>.


L'atterrissage d'''[[Apollo 11]]'' le {{date|21|juillet|1969}} est considéré comme le point culminant de la course spatiale engagée entre les [[États-Unis]] et l'[[Union des républiques socialistes soviétiques|URSS]] pendant la [[guerre froide]]<ref>{{Lien web |titre=Transmission télévisuelle du premier pas sur la Lune - On a marché sur la lune |url=http://archives.radio-canada.ca/sciences_technologies/ingenierie/clips/8377/ |éditeur=Archives de Radio-Canada}}.</ref>{{,}}<ref name=":37">{{Article |langue=en |prénom1=Bradley L. |nom1=Jolliff |prénom2=Mark S. |nom2=Robinson |titre=The scientific legacy of the Apollo program |périodique=Physics Today |volume=72 |numéro=7 |date=2019-07-01 |issn=0031-9228 |doi=10.1063/PT.3.4249 |lire en ligne=https://physicstoday.scitation.org/doi/10.1063/PT.3.4249 |consulté le=2020-12-09 |pages=44–50 }}.</ref>. À 02h56&nbsp;UTC, le premier [[Homo sapiens|humain]] à poser le pied la Lune est [[Neil Armstrong]], commandant de la mission, suivi de [[Buzz Aldrin]]<ref>{{Lien web |langue=en|titre=Apollo 11 - Record of Lunar Events |url=https://history.nasa.gov/ap11ann/ap11events.html |site=history.nasa.gov |consulté le=2020-11-25}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=en |titre=In Depth {{!}} Apollo 11 |url=https://solarsystem.nasa.gov/missions/apollo-11/in-depth |site=NASA Solar System Exploration |consulté le=2020-12-09}}.</ref>. Environ {{nombre|500|millions}} de personnes suivent l'événement en [[mondovision]], la plus grande audience télévisée pour une émission en direct à l'époque<ref>{{Lien web |langue=en|titre=Manned Space Chronology: Apollo11 |url=http://www.spaceline.org/flightchron/apollo11.html |site=www.spaceline.org |éditeur=Spaceline.org|consulté le=07/12/2020}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Apollo Anniversary: Moon Landing "Inspired World" |url=https://web.archive.org/web/20080209140059/http://news.nationalgeographic.com/news/2004/07/0714_040714_moonlanding.html |série=National Geographic |site=news.nationalgeographic.com/ |consulté le=6 February 2008}}.</ref>.
L'atterrissage d’''{{nobr|Apollo 11}}'' le {{date-|21|juillet|1969}} est considéré comme le point culminant de la course spatiale engagée entre les [[États-Unis]] et l'[[Union des républiques socialistes soviétiques|URSS]] pendant la [[guerre froide]]<ref>{{Lien web |titre=Transmission télévisuelle du premier pas sur la Lune - On a marché sur la lune |url=http://archives.radio-canada.ca/sciences_technologies/ingenierie/clips/8377/ |éditeur=Archives de Radio-Canada}}.</ref>{{,}}<ref name=":37">{{Article |langue=en |prénom1=Bradley L. |nom1=Jolliff<!-- Wikidata : Q100752575 --> |prénom2=Mark S. |nom2=Robinson |titre=The scientific legacy of the Apollo program |périodique={{lang|en|[[Physics Today]]}} |volume=72 |numéro=7 |date=2019-07-01 |issn=0031-9228 |doi=10.1063/PT.3.4249 |lire en ligne=https://physicstoday.scitation.org/doi/10.1063/PT.3.4249 |consulté le=2020-12-09 |pages=44–50 }}.</ref>. À 02h56&nbsp;UTC, le premier [[Homo sapiens|humain]] à poser le pied la Lune est [[Neil Armstrong]], commandant de la mission, suivi de [[Buzz Aldrin]]<ref>{{Lien web |langue=en |titre={{nobr|Apollo 11}} - Record of Lunar Events |url=https://history.nasa.gov/ap11ann/ap11events.html |site=history.nasa.gov |consulté le=2020-11-25}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=en |titre={{nobr|Apollo 11}} |url=https://solarsystem.nasa.gov/missions/apollo-11/in-depth |site={{lang|en|NASA Solar System Exploration}} |consulté le=2020-12-09}}.</ref>. Environ {{nombre|500|millions}} de personnes suivent l'événement en [[mondovision]], la plus grande audience télévisée pour une émission en direct à l'époque<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Manned Space Chronology: Apollo11 |url=http://www.spaceline.org/flightchron/apollo11.html |site=www.spaceline.org |éditeur=Spaceline.org |consulté le=07/12/2020}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Apollo Anniversary: Moon Landing "Inspired World" |url=https://web.archive.org/web/20080209140059/http://news.nationalgeographic.com/news/2004/07/0714_040714_moonlanding.html |série={{lang|en|[[National Geographic]]}} |site=news.nationalgeographic.com/ |date=juillet 2004 |consulté le=6 février 2008}}.</ref>.
[[Fichier:Moon-apollo17-schmitt boulder.jpg|thumb|alt=Un grand rocher prend la majorité de l'espace. Un astronaute est à l'extrême gauche de l'image.|[[Harrison Schmitt]] se tenant debout à côté du rocher [[Taurus-Littrow]] durant la troisième [[sortie extravéhiculaire|sortie extra-véhiculaire]] de la mission ''[[Apollo 17]]'' (1972)<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Apollo Imagery : AS17-140-21496 (13 Dec. 1972) |url=https://spaceflight.nasa.gov/gallery/images/apollo/apollo17/html/as17-140-21496.html |site=spaceflight.nasa.gov |consulté le=2020-11-28}}.</ref>.]]
En 2020, les derniers humains à marcher sur le sol lunaire sont [[Harrison Schmitt]] et [[Eugene Cernan]], lors de la mission ''[[Apollo 17]]'' en {{date||décembre|1972}}<ref name=":37" />{{,}}<ref>{{Lien web |langue=en |titre=In Depth {{!}} Apollo 17 |url=https://solarsystem.nasa.gov/missions/apollo-17/in-depth |site=NASA Solar System Exploration |consulté le=2020-12-09}}.</ref>. Les missions ''Apollo 11'' à ''17'' (sauf ''[[Apollo 13]]'', qui annule son atterrissage en cours de mission) prélèvent {{unité|380|kg}} de roche lunaire et de sol en {{unité|2196|échantillons}}<ref>{{Ouvrage|langue=en|prénom1=Richard W.|nom1=Orloff|titre=Apollo by the Numbers: A Statistical Reference|lieu=Washington, DC|éditeur=NASA|collection=The NASA History Series|date=September 2004|année première édition=2000|isbn=978-0-16-050631-4|lccn=00061677|lire en ligne=https://history.nasa.gov/SP-4029/SP-4029.htm|consulté le=1 August 2013|titre chapitre=Extravehicular Activity|id=NASA SP-2000-4029}}.</ref>. Des ensembles d'instruments scientifiques sont installés sur la surface lunaire lors du programme ''Apollo'', notamment le ''[[Apollo Lunar Surface Experiments Package]]<ref name=":37" />.'' Celui-ci comprend des instruments à longue durée de vie, comprenant des sondes de flux thermique, des [[Sismographe|sismomètres]] et des [[Magnétomètre|magnétomètres]]. La transmission directe des données vers la Terre prend fin à la fin de 1977 pour des raisons de budget<ref>{{Article |langue=en |auteur1=James R. Bates |et al.=oui |champ libre={{chap.|4}}, {{p.|43}} |titre=ALSEP Termination Report |périodique=NASA Reference Publication 1036, [[Lunar and Planetary Institute]] |date=avril 1979 |lire en ligne=http://www.lpi.usra.edu/lunar/documents/NASA%20RP-1036.pdf }}.</ref>.


[[Fichier:Moon-apollo17-schmitt boulder.jpg|vignette|alt=Un grand rocher prend la majorité de l'espace. Un astronaute est à l'extrême gauche de l'image.|[[Harrison Schmitt]] se tenant debout à côté du rocher [[Taurus-Littrow]] durant la troisième [[sortie extravéhiculaire|sortie extra-véhiculaire]] de la mission ''{{nobr|Apollo 17}}'' (1972)<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Apollo Imagery : AS17-140-21496 (13 Dec. 1972) |url=https://spaceflight.nasa.gov/gallery/images/apollo/apollo17/html/as17-140-21496.html |site=spaceflight.nasa.gov |consulté le=2020-11-28}}.</ref>.]]
Des [[Réflecteur lunaire|réflecteurs lunaires]] sont aussi déposés lors de ces missions afin de mesurer la [[Distance (géographie)|distance]] [[Terre]]-Lune avec une précision de quelques centimètres grâce à un faisceau [[laser]]. Instruments passifs, ils sont quant à eux toujours utilisés<ref>{{Article |langue=en |auteur1=J. Dickey |auteur2=P.L. Bender |auteur3=J.E. Faller |titre=Lunar laser ranging: a continuing legacy of the Apollo program |périodique=[[Science (journal)|Science]] |volume=265 |numéro=5171 |date=1994|pmid=17781305 |doi=10.1126/science.265.5171.482 |bibcode=1994Sci...265..482D |lire en ligne=https://semanticscholar.org/paper/a56093f91d52af6b78d602fd84e064d0f357f96b |consulté le=2 December 2019 |pages=482–490 }}.</ref>. Les sondes soviétiques du [[Programme Lunokhod|programme ''Lunokhod'']] en déposent également<ref name="CE0713">Alexandre Deloménie, ''{{nobr|Lunokhod 1}} reprend du service'', [[Ciel et Espace|Ciel & Espace]], juillet 2013.</ref>.
En 2020, les derniers humains à marcher sur le sol lunaire sont [[Harrison Schmitt]] et [[Eugene Cernan]], lors de la mission ''{{nobr|Apollo 17}}'' en {{date||décembre|1972}}<ref name=":37" />{{,}}<ref>{{Lien web |langue=en |titre={{nobr|Apollo 17}} |url=https://solarsystem.nasa.gov/missions/apollo-17/in-depth |site={{lang|en|NASA Solar System Exploration}} |consulté le=2020-12-09}}.</ref>. Les missions ''{{nobr|Apollo 11}}'' à ''17'' (sauf ''{{nobr|[[Apollo 13]]}}'', qui annule son atterrissage en cours de mission) prélèvent {{unité|380|kg}} de roche lunaire et de sol en {{unité|2196|échantillons}}<ref>{{Ouvrage|langue=en |prénom1=Richard W. |nom1=Orloff<!-- Wikidata : Q113568309 ? --> |titre=Apollo by the Numbers: A Statistical Reference |lieu=Washington, DC |éditeur=NASA |collection={{lang|en|The NASA History Series}} |date=septembre 2004 |année première édition=2000 |isbn=978-0-16-050631-4 |lccn=00061677 |lire en ligne=https://history.nasa.gov/SP-4029/SP-4029.htm |consulté le=1er août 2013 |titre chapitre=Extravehicular Activity |id=NASA SP-2000-4029}}.</ref>. Des ensembles d'instruments scientifiques sont installés sur la surface lunaire lors du programme ''Apollo'', notamment le ''{{lang|en|[[Apollo Lunar Surface Experiments Package]]}}''<ref name=":37" />. Celui-ci comprend des instruments à longue durée de vie, comprenant des sondes de flux thermique, des [[Sismographe|sismomètres]] et des [[magnétomètre]]s. La transmission directe des données vers la Terre prend fin à la fin de 1977 pour des raisons de budget<ref>{{Article |langue=en |auteur1=James R. Bates |et al.=oui |champ libre={{chap.|4}}, {{p.|43}} |titre=ALSEP Termination Report |périodique={{lang|en|NASA Reference Publication 1036, [[Lunar and Planetary Institute]]}} |date=avril 1979 |lire en ligne=http://www.lpi.usra.edu/lunar/documents/NASA%20RP-1036.pdf |format=pdf }}.</ref>.


Des [[Réflecteur lunaire|réflecteurs lunaires]] sont aussi déposés lors de ces missions afin de mesurer la [[Distance (géographie)|distance]] [[Terre]]-Lune avec une précision de quelques centimètres grâce à un faisceau [[laser]]. Instruments passifs, ils sont quant à eux toujours utilisés<ref>{{Article |langue=en |auteur1=J. Dickey<!-- s’agit-il de Wikidata : Q59859729 ou d’un homonyme ? --> |auteur2=P.L. Bender |auteur3={{lien|lang=en|trad=James E. Faller|texte=J.E. Faller}} |titre=Lunar laser ranging: a continuing legacy of the Apollo program |périodique=[[Science (journal)|Science]] |volume=265 |numéro=5171 |année=1994 |pmid=17781305 |doi=10.1126/science.265.5171.482 |bibcode=1994Sci...265..482D |lire en ligne=https://semanticscholar.org/paper/a56093f91d52af6b78d602fd84e064d0f357f96b |consulté le=2 décembre 2019 |pages=482–490 }}.</ref>. Les sondes soviétiques du [[Programme Lunokhod|programme ''Lunokhod'']] en déposent également<ref name="CE0713">Alexandre Deloménie, ''{{nobr|Lunokhod 1}} reprend du service'', [[Ciel et Espace|Ciel & Espace]], {{date-|juillet 2013}}.</ref>.
Au total, au {{s|XX}} et jusqu'à nos jours, [[Liste des astronautes ayant orbité autour de la Lune|24 astronautes ont orbité autour de la Lune]] et [[Liste des hommes ayant marché sur la Lune|12 d'entre eux ont marché dessus]], tous pendant le programme ''Apollo''<ref>{{Lien web |langue=en |auteur=NASA Solar System Exploration |titre=Who has Walked on the Moon? |url=https://solarsystem.nasa.gov/news/890/who-has-walked-on-the-moon |site=solarsystem.nasa.gov|consulté le=2020-12-07}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=en |titre=How Many People Have Been to the Moon? |url=https://www.britannica.com/story/how-many-people-have-been-to-the-moon |site=Encyclopedia Britannica |consulté le=2020-12-07}}.</ref>.

Au total, au {{s-|XX}} et jusqu'à nos jours, [[Liste des astronautes ayant orbité autour de la Lune|{{nobr|24 astronautes}}<!-- à adapter après le succès de la mission Artemis II ! ou préciser « jusqu’en 2025 » à la place de « jusqu’à nos jours »… --> ont orbité autour de la Lune]] et [[Liste des hommes ayant marché sur la Lune|12 d'entre eux ont marché dessus]], tous pendant le programme ''Apollo''<ref>{{Lien web |langue=en |auteur institutionnel={{lang|en|NASA Solar System Exploration}} |titre=Who has Walked on the Moon? |url=https://solarsystem.nasa.gov/news/890/who-has-walked-on-the-moon |site=solarsystem.nasa.gov |consulté le=2020-12-07}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=en |titre=How Many People Have Been to the Moon? |url=https://www.britannica.com/story/how-many-people-have-been-to-the-moon |site={{lang|la|Encyclopedia Britannica}} |consulté le=2020-12-07}}.</ref>.


=== Depuis les années 1970 ===
=== Depuis les années 1970 ===
[[Fichier:ClementineObservesTheMoonSolarCoronaAndVenus.jpg|gauche|alt=Une lumière brillante apparaît devant la Lune sombre, occupant la moitié droite de l'image.|vignette|La [[couronne solaire]] derrière la Lune observée par ''[[Clementine]]'' en 1994. [[Vénus (planète)|Vénus]] est aussi visible<ref>{{Lien web |langue=en|titre=PIA00434: Clementine Observes the Moon, Solar Corona, and Venus |url=https://photojournal.jpl.nasa.gov/catalog/?IDNumber=PIA00434 |site=photojournal.jpl.nasa.gov|consulté le=2020-11-28}}.</ref>.]]
[[Fichier:ClementineObservesTheMoonSolarCoronaAndVenus.jpg|gauche|alt=Une lumière brillante apparaît devant la Lune sombre, occupant la moitié droite de l'image.|vignette|La [[couronne solaire]] derrière la Lune observée par ''[[Clementine]]'' en 1994. [[Vénus (planète)|Vénus]] est aussi visible<ref>{{Lien web |langue=en |titre=PIA00434: Clementine Observes the Moon, Solar Corona, and Venus |url=https://photojournal.jpl.nasa.gov/catalog/?IDNumber=PIA00434 |site=photojournal.jpl.nasa.gov |consulté le=2020-11-28}}.</ref>.]]
La Lune commence à partir de 1974 à être délaissée par les puissances spatiales au profit des autres corps célestes du [[Système solaire]], notamment vers le Système solaire externe pour la NASA avec les programmes [[Programme Pioneer|''Pioneer'']] et ''[[Programme Voyager|Voyager]]'', et de la construction de [[Station spatiale|stations spatiales]]<ref>{{Ouvrage|auteur1=Francis Dreer|titre=Conquête spatiale|sous-titre=histoire des vols habités|passage=129|lieu=Boulogne Billancourt|éditeur=ETAI|année=2007|isbn=978-2-7268-8715-8|isbn2=2-7268-8715-5|id=CS}}.</ref>.
La Lune commence à partir de 1974 à être délaissée par les puissances spatiales au profit des autres corps célestes du [[Système solaire]], notamment vers le Système solaire externe pour la NASA avec les programmes [[Programme Pioneer|''Pioneer'']] et ''[[Programme Voyager|Voyager]]'', et de la construction de [[Station spatiale|stations spatiales]]<ref>{{Ouvrage|auteur1=Francis Dreer |titre=Conquête spatiale |sous-titre=histoire des vols habités |passage=129 |lieu=Boulogne Billancourt |éditeur=ETAI |année=2007 |isbn=978-2-7268-8715-8 |isbn2=2-7268-8715-5 |id=CS}}.</ref>.

Dans les années 1990, la Lune devient la destination principale des sondes des nouvelles nations spatiales qui développent des programmes d'exploration du Système solaire, principalement le [[Japon]], la [[Chine]] et l'[[Inde]]<ref name=":38">{{Lien web |langue=en |titre=Moon Missions {{!}} Exploration |url=https://moon.nasa.gov/exploration/moon-missions |site=Moon: NASA Science |consulté le=2020-12-09}}.</ref>. Ainsi, le Japon est en 1990 le troisième pays à placer un [[orbiteur]] en orbite lunaire, ''Hagoromo'' largué par la sonde ''[[Hiten]]''<ref>{{Lien web |langue=en |titre=In Depth {{!}} Hiten / Hagoromo |url=https://solarsystem.nasa.gov/missions/hiten-hagoromo/in-depth |site=NASA Solar System Exploration |consulté le=2020-12-09}}.</ref>.
Dans les {{nobr|années 1990}}, la Lune devient la destination principale des sondes des nouvelles nations spatiales qui développent des programmes d'exploration du Système solaire, principalement le [[Japon]], la [[Chine]] et l'[[Inde]]<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=La Chine a prélevé des échantillons sur la face cachée de la Lune |site=France 24|date=04/06/2024 |lire en ligne=https://www.france24.com/fr/info-en-continu/20240604-la-chine-a-pr%C3%A9lev%C3%A9-des-%C3%A9chantillons-de-la-face-cach%C3%A9e-de-la-lune?utm_source=pocket-newtab-fr-fr |consulté le=05/06/2024 |accès url=libre}}.</ref>{{,}}<ref name=":38">{{Lien web |langue=en |titre=Moon Missions |série=Exploration |url=https://moon.nasa.gov/exploration/moon-missions |site=Moon: NASA Science |consulté le=2020-12-09}}.</ref>. Ainsi, le Japon est en 1990 le troisième pays à placer un [[orbiteur]] en orbite lunaire, ''Hagoromo'' largué par la sonde ''[[Hiten]]''<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Hiten / Hagoromo |url=https://solarsystem.nasa.gov/missions/hiten-hagoromo/in-depth |site=NASA Solar System Exploration |consulté le=2020-12-09}}.</ref>.

L'intérêt pour la Lune renaît à la suite de deux petites missions de la NASA, ''[[Clementine]]'' et ''[[Lunar Prospector]]'', respectivement lancées en 1994 et 1998, qui permettent la réalisation de la première carte topographique quasi globale de l'astre ainsi que la découverte d'un excès d'hydrogène à ses pôles, probablement dû à la présence de [[Glace|glace d'eau]] dans les [[Cratère d'obscurité éternelle|cratères d'obscurité éternelle]]<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Clementine information |url=http://nssdc.gsfc.nasa.gov/planetary/cleminfo.html |site=nssdc.gsfc.nasa.gov |éditeur=NASA |année=1994 |consulté le=07/12/2020}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Lunar Prospector |url=https://solarsystem.nasa.gov/missions/lunar-prospector/in-depth |site=NASA Solar System Exploration |consulté le=2020-12-09}}.</ref>.


L'intérêt pour la Lune renaît à la suite de deux petites missions de la NASA, ''[[Clementine]]'' et ''[[Lunar Prospector]]'' respectivement lancées en 1994 et 1998, qui permettent la réalisation de la première carte topographique quasi globale de la Lune ainsi que la découverte d'un excès d'hydrogène aux pôles lunaires, probablement dû à la présence de [[Glace|glace d'eau]] dans les [[Cratère d'obscurité éternelle|cratères d'obscurité éternelle]]<ref>{{Lien web |langue=en|titre=Clementine information |url=http://nssdc.gsfc.nasa.gov/planetary/cleminfo.html |site=nssdc.gsfc.nasa.gov |éditeur=NASA |date=1994 |consulté le=07/12/2020}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=en |titre=In Depth {{!}} Lunar Prospector |url=https://solarsystem.nasa.gov/missions/lunar-prospector/in-depth |site=NASA Solar System Exploration |consulté le=2020-12-09}}.</ref>.
[[Fichier:Chandrayaan1_Spacecraft_Discovery_Moon_Water.jpg|vignette|alt=Deux vues de la même image de surface lunaire. À droite, une grande partie est colorée en bleu.| Vue du [[spectromètre]] ''Moon Mineralogy Mapper'' de ''[[Chandrayaan-1]]''. La présence d'eau est détectée pour la première fois sur un cratère<ref>{{Lien web |langue=en |titre=NASA - NASA Instruments Reveal Water Molecules on Lunar Surface |url=https://www.nasa.gov/topics/moonmars/features/moon20090924.html |site=www.nasa.gov |consulté le=2020-11-28}}.</ref>.]]
[[Fichier:Chandrayaan1_Spacecraft_Discovery_Moon_Water.jpg|vignette|alt=Deux vues de la même image de surface lunaire. À droite, une grande partie est colorée en bleu.| Vue du [[spectromètre]] ''Moon Mineralogy Mapper'' de ''[[Chandrayaan-1]]''. La présence d'eau est détectée pour la première fois sur un cratère<ref>{{Lien web |langue=en |titre=NASA - NASA Instruments Reveal Water Molecules on Lunar Surface |url=https://www.nasa.gov/topics/moonmars/features/moon20090924.html |site=www.nasa.gov |consulté le=2020-11-28}}.</ref>.]]
Dans les années 2000, de nombreuses missions vers la Lune sont réalisées par différentes agences spatiales<ref name=":38" />. L'[[Agence spatiale européenne]] lance ''[[SMART-1]]'' en {{date-||septembre|2003}} afin de réaliser une étude des éléments chimiques de la surface lunaire jusqu'à son impact en {{date-||septembre|2006}}<ref>{{Lien web |langue=en |titre=SMART-1 factsheet |url=http://www.esa.int/SPECIALS/SMART-1/SEMSDE1A6BD_0.html |site=www.esa.int |éditeur=[[European Space Agency]] |date=26 février 2007 |consulté le=07/12/2020}}.</ref>. L'[[Agence d'exploration aérospatiale japonaise|Agence japonaise d'exploration aérospatiale]] lance l'orbiteur ''[[SELENE]]'' (ou ''KAGUYA'') en {{date-||octobre|2007}}, qui obtient des données de géophysique lunaire et prend le premier film haute définition au-delà de l'orbite terrestre avec une fin de mission en {{date-||juin|2009}}<ref>{{Lien web |langue=en|titre=KAGUYA (SELENE) Mission Profile |url=http://www.selene.jaxa.jp/en/profile/index.htm |site=www.selene.jaxa.jp/en |éditeur=[[JAXA]]|consulté le=07/12/2020}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=en|titre=KAGUYA (SELENE) World's First Image Taking of the Moon by HDTV |url=http://www.jaxa.jp/press/2007/11/20071107_kaguya_e.html |site=www.jaxa.jp |éditeur=[[Japan Aerospace Exploration Agency]] (JAXA) |date=7 novembre 2007 |consulté le=07/12/2020}}.</ref>. L'[[Organisation indienne pour la recherche spatiale]] met sa première sonde en orbite lunaire, ''[[Chandrayaan-1]]'', de {{date-||novembre|2008}} jusqu'à sa perte de contact en {{date-||août|2009}}, celle-ci confirmant la présence d'[[eau sur la Lune]]<ref>{{Lien web |langue=en|titre=Chandrayaan-1 - ISRO |url=https://www.isro.gov.in/Spacecraft/chandrayaan-1 |site=www.isro.gov.in|consulté le=2020-12-07}}.</ref>{{,}}<ref>{{Article |langue=en |prénom1=R. |nom1=Klima |prénom2=J. |nom2=Cahill |prénom3=J. |nom3=Hagerty |prénom4=D. |nom4=Lawrence |titre=Remote detection of magmatic water in Bullialdus Crater on the Moon |périodique=Nature Geoscience |volume=6 |numéro=9 |date=2013-09 |issn=1752-0908 |doi=10.1038/ngeo1909 |lire en ligne=https://www.nature.com/articles/ngeo1909 |consulté le=2020-12-07 |pages=737–741 }}.</ref>. ''[[Chandrayaan-2]]'' est lancée en {{date-||juillet|2019}} mais son atterrisseur ''Vikram'' échoue à se poser<ref>{{Lien web |langue=en |titre=India's Vikram Spacecraft Apparently Crash-Lands on Moon |url=https://www.planetary.org/articles/vikram-apparently-crash-lands |site=The Planetary Society |consulté le=2020-12-07}}.</ref>.
Dans les années 2000, de nombreuses missions vers la Lune sont réalisées par différentes agences spatiales<ref name=":38" />. L'[[Agence spatiale européenne]] lance ''[[SMART-1]]'' en {{date-||septembre|2003}} afin de réaliser une étude des éléments chimiques de la surface lunaire jusqu'à son impact en {{date-||septembre|2006}}<ref>{{Lien web |langue=en |titre=SMART-1 factsheet |url=http://www.esa.int/SPECIALS/SMART-1/SEMSDE1A6BD_0.html |site=www.esa.int |éditeur=[[European Space Agency]] |date=26 février 2007 |consulté le=07/12/2020}}.</ref>. L'[[Agence d'exploration aérospatiale japonaise|Agence japonaise d'exploration aérospatiale]] lance l'orbiteur ''[[SELENE]]'' (ou ''KAGUYA'') en {{date-||octobre|2007}}, qui obtient des données de géophysique lunaire et prend le premier film haute définition au-delà de l'orbite terrestre avec une fin de mission en {{date-||juin|2009}}<ref>{{Lien web |langue=en|titre=KAGUYA (SELENE) Mission Profile |url=http://www.selene.jaxa.jp/en/profile/index.htm |site=www.selene.jaxa.jp/en |éditeur=[[JAXA]]|consulté le=07/12/2020}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=en|titre=KAGUYA (SELENE) World's First Image Taking of the Moon by HDTV |url=http://www.jaxa.jp/press/2007/11/20071107_kaguya_e.html |site=www.jaxa.jp |éditeur=[[Japan Aerospace Exploration Agency]] (JAXA) |date=7 novembre 2007 |consulté le=07/12/2020}}.</ref>. L'[[Organisation indienne pour la recherche spatiale]] met sa première sonde en orbite lunaire, ''[[Chandrayaan-1]]'', de {{date-||novembre|2008}} jusqu'à sa perte de contact en {{date-||août|2009}}, celle-ci confirmant la présence d'[[eau sur la Lune]]<ref>{{Lien web |langue=en|titre=Chandrayaan-1 - ISRO |url=https://www.isro.gov.in/Spacecraft/chandrayaan-1 |site=www.isro.gov.in|consulté le=2020-12-07}}.</ref>{{,}}<ref>{{Article |langue=en |prénom1=R. |nom1=Klima |prénom2=J. |nom2=Cahill |prénom3=J. |nom3=Hagerty |prénom4=D. |nom4=Lawrence |titre=Remote detection of magmatic water in Bullialdus Crater on the Moon |périodique=Nature Geoscience |volume=6 |numéro=9 |date=2013-09 |issn=1752-0908 |doi=10.1038/ngeo1909 |lire en ligne=https://www.nature.com/articles/ngeo1909 |consulté le=2020-12-07 |pages=737–741 }}.</ref>. ''[[Chandrayaan-2]]'' est lancée en {{date-||juillet|2019}} mais son atterrisseur ''Vikram'' échoue à se poser<ref>{{Lien web |langue=en |titre=India's Vikram Spacecraft Apparently Crash-Lands on Moon |url=https://www.planetary.org/articles/vikram-apparently-crash-lands |site=The Planetary Society |consulté le=2020-12-07}}.</ref>. Une copie, [[Chandrayaan-3]], se pose avec succès en {{date-||juin|2023}}, l'Inde devient ainsi le quatrième pays à attendre la surface<ref>{{Lien web |langue=en-US |prénom=Andrew |nom=Jones |titre=Chandrayaan-3: India becomes fourth country to land on the moon |url=https://spacenews.com/chandrayaan-3-india-becomes-fourth-country-to-land-on-the-moon/ |site=SpaceNews |date=2023-08-23 |consulté le=2024-04-23}}</ref>, suivit quelques mois plus tard par le Japon avec l'atterrisseur [[SLIM]] en {{date-||janvier|2024}}<ref>{{Lien web |langue=en-US |prénom=Andrew |nom=Jones |titre=Japan makes history with tense, successful moon landing |url=https://spacenews.com/japan-makes-history-with-tense-successful-moon-landing/ |site=SpaceNews |date=2024-01-19 |consulté le=2024-04-23}}</ref>.

[[Fichier:Dscovrepicmoontransitfull.gif|alt=Animation de la Lune passant devant la Terre en rotation, on voit uniquement la face cachée. |vignette|Le satellite [[Deep Space Climate Observatory|''DSCOVR'']] capture la Lune passant devant la Terre<ref name="Hille2015">{{Lien web |langue=en |prénom=Karl |nom=Hille |titre=From a Million Miles: The Moon Crossing the Face of Earth |url=http://www.nasa.gov/feature/goddard/from-a-million-miles-away-nasa-camera-shows-moon-crossing-face-of-earth |site=NASA |date=2015-08-05 |consulté le=2020-11-23}}.</ref>.]]
[[Fichier:Dscovrepicmoontransitfull.gif|alt=Animation de la Lune passant devant la Terre en rotation, on voit uniquement la face cachée. |vignette|Le satellite [[Deep Space Climate Observatory|''DSCOVR'']] capture la Lune passant devant la Terre<ref name="Hille2015">{{Lien web |langue=en |prénom=Karl |nom=Hille |titre=From a Million Miles: The Moon Crossing the Face of Earth |url=http://www.nasa.gov/feature/goddard/from-a-million-miles-away-nasa-camera-shows-moon-crossing-face-of-earth |site=NASA |date=2015-08-05 |consulté le=2020-11-23}}.</ref>.]]
L'ambitieux [[programme chinois d'exploration lunaire]] (CLEP) débute avec ''[[Chang'e 1]]'', qui se met en orbite autour de la Lune en {{date-||novembre|2007}} jusqu'à son impact lunaire contrôlé en {{date-||mars|2009}}, renvoie une carte complète de la Lune<ref>{{Lien web |langue=en |titre=In Depth {{!}} Chang'e 1 |url=https://solarsystem.nasa.gov/missions/change-1/in-depth |site=NASA Solar System Exploration |consulté le=2020-12-09}}.</ref>. Sa doublure ''[[Chang'e 2]]'' atteint la Lune en {{date-||octobre|2010}} puis devient le premier engin spatial à voyager de l'orbite lunaire au point {{pla|2|lien}} en {{date-|2011-08}}, avant de finalement aller réaliser un survol de l'astéroïde [[(4179) Toutatis|4179 Toutatis]] en {{date-||décembre|2012}}<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Chang'e-2 - Satellite Missions - eoPortal Directory |url=https://earth.esa.int/web/eoportal/satellite-missions/c-missions/chang-e-2 |site=earth.esa.int |consulté le=2020-12-09}}.</ref>. L'[[atterrisseur]] ''[[Chang'e 3]]'' se pose en {{date-||décembre|2013}} dans la [[mer des Pluies]] puis déploie un [[rover lunaire]] nommé ''[[Yutu]]''<ref>{{Lien web |langue=en |titre=In Depth {{!}} Chang'e 3 |url=https://solarsystem.nasa.gov/missions/change-3/in-depth |site=NASA Solar System Exploration |consulté le=2020-12-09}}.</ref>. C'est le premier atterrissage sur la Lune depuis ''[[Luna 24]]'' en {{date-|1976}} et le premier rover lunaire depuis ''[[Lunokhod 2]]'' en {{date-|1973}}<ref name="russianspaceweb" />. Sa doublure ''[[Chang'e 4]]'' devient la première mission à se poser sur la face cachée de la Lune dans le [[Cratère d'impact|cratère]] [[Von Kármán (cratère lunaire)|Von Kármán]] en {{date-|2019-01}} et déploie le rover ''[[Yutu 2]]''<ref>{{Lien web |langue=en |titre=China successfully lands Chang'e-4 on far side of Moon |url=https://www.planetary.org/articles/change4-success |site=The Planetary Society |consulté le=2020-12-07}}.</ref>. La [[mission de retour d'échantillons]] ''[[Chang'e 5]]'' ramène en {{date-|2020-12}} les premiers échantillons lunaires depuis ''[[Luna 24]]'' en {{date-|1976}}, et accomplit le premier amarrage automatique en dehors de l'orbite terrestre<ref>{{Lien web |langue=en-US |titre=Chang'e-5 - Satellite Missions - eoPortal Directory |url=https://directory.eoportal.org/web/eoportal/satellite-missions/c-missions/chang-e-5 |site=directory.eoportal.org |consulté le=2020-12-20}}.</ref>.
L'ambitieux [[programme chinois d'exploration lunaire]] (CLEP) débute avec ''[[Chang'e 1]]'', qui se met en orbite autour de la Lune en {{date-||novembre|2007}} jusqu'à son impact lunaire contrôlé en {{date-||mars|2009}}, renvoie une carte complète de la Lune<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Chang'e 1 |url=https://solarsystem.nasa.gov/missions/change-1/in-depth |site=NASA Solar System Exploration |consulté le=2020-12-09}}.</ref>. Sa doublure ''[[Chang'e 2]]'' atteint la Lune en {{date-||octobre|2010}} puis devient le premier engin spatial à voyager de l'orbite lunaire au {{pla|2|lien|txt=}} en {{date-|2011-08}}, avant de finalement survoler l'astéroïde [[(4179) Toutatis|4179 Toutatis]] en {{date-||décembre|2012}}<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Chang'e-2 - Satellite Missions - eoPortal Directory |url=https://earth.esa.int/web/eoportal/satellite-missions/c-missions/chang-e-2 |site=earth.esa.int |consulté le=2020-12-09}}.</ref>. L'[[atterrisseur]] ''[[Chang'e 3]]'' se pose en {{date-||décembre|2013}} dans la [[mer des Pluies]] puis déploie un [[rover lunaire]] nommé ''[[Yutu]]''<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Chang'e 3 |url=https://solarsystem.nasa.gov/missions/change-3/in-depth |site=NASA Solar System Exploration |consulté le=2020-12-09}}.</ref>. C'est le premier atterrissage sur la Lune depuis ''[[Luna 24]]'' en {{date-|1976}} et le premier rover lunaire depuis ''[[Lunokhod 2]]'' en {{date-|1973}}<ref name="russianspaceweb" />. Sa doublure ''[[Chang'e 4]]'' devient la première mission à se poser sur la face cachée de la Lune dans le [[Cratère d'impact|cratère]] [[Von Kármán (cratère lunaire)|Von Kármán]] en {{date-|2019-01}} et déploie le rover ''[[Yutu 2]]''<ref>{{Lien web |langue=en |titre=China successfully lands Chang'e-4 on far side of Moon |url=https://www.planetary.org/articles/change4-success |site=The Planetary Society |consulté le=2020-12-07}}.</ref>. La [[mission de retour d'échantillons]] ''[[Chang'e 5]]'' ramène en {{date-|2020-12}} les premiers échantillons lunaires depuis ''[[Luna 24]]'' en {{date-|1976}}, et accomplit le premier amarrage automatique en dehors de l'orbite terrestre<ref>{{Lien web |langue=en-US |titre=Chang'e-5 - Satellite Missions - eoPortal Directory |url=https://directory.eoportal.org/web/eoportal/satellite-missions/c-missions/chang-e-5 |site=directory.eoportal.org |consulté le=2020-12-20}}.</ref>.


Dans les années 2010, la NASA met de nouveau en œuvre des missions vers la Lune. Le ''[[Lunar Reconnaissance Orbiter]]'' est notamment lancé en {{date-||juin|2009}} avec l'impacteur ''[[Lunar Crater Observation and Sensing Satellite|LCROSS]].'' Si ce dernier achève sa mission avec un impact planifié dans le cratère [[Cabeus]] en {{date-||octobre|2009}}, le LRO est toujours en activité en fournissant régulièrement une [[Altimètre|altimétrie]] lunaire précise {{Incise|permettant de dresser une [[carte topographique]]}} et des images haute résolution<ref>{{Lien web |langue=en |titre=In Depth {{!}} LCROSS |url=https://solarsystem.nasa.gov/missions/lcross/in-depth |site=NASA Solar System Exploration |consulté le=2020-12-09}}.</ref>. Deux autres orbiteurs sont lancés par la NASA en {{date-||janvier|2012}} puis en {{date-||octobre|2013}} : [[Gravity Recovery and Interior Laboratory|''GRAIL'']] afin d'étudier la [[structure interne de la Lune]] et ''[[Lunar Atmosphere and Dust Environment Explorer|LADEE]]'' pour étudier l'[[exosphère]] lunaire, avec respectivement des fins de mission en décembre 2012 et avril 2014<ref>{{Lien web |langue=en |titre=In Depth {{!}} GRAIL |url=https://solarsystem.nasa.gov/missions/grail/in-depth |site=NASA Solar System Exploration |consulté le=2020-12-09}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=en |titre=In Depth {{!}} LADEE |url=https://solarsystem.nasa.gov/missions/ladee/in-depth |site=NASA Solar System Exploration |consulté le=2020-12-09}}.</ref>.
Dans les années 2010, la NASA met de nouveau en œuvre des missions vers la Lune. Le ''[[Lunar Reconnaissance Orbiter]]'' est notamment lancé en {{date-||juin|2009}} avec l'impacteur ''[[Lunar Crater Observation and Sensing Satellite|LCROSS]].'' Si ce dernier achève sa mission avec un impact planifié dans le cratère [[Cabeus]] en {{date-||octobre|2009}}, le LRO est toujours en activité en fournissant régulièrement une [[Altimètre|altimétrie]] lunaire précise {{Incise|permettant de dresser une [[carte topographique]]}} et des images haute résolution<ref>{{Lien web |langue=en |titre=LCROSS |url=https://solarsystem.nasa.gov/missions/lcross/in-depth |site=NASA Solar System Exploration |consulté le=2020-12-09}}.</ref>. Deux autres orbiteurs sont lancés par la NASA en {{date-||janvier|2012}} puis en {{date-||octobre|2013}} : [[Gravity Recovery and Interior Laboratory|''GRAIL'']] afin d'étudier la [[structure interne de la Lune]] et ''[[Lunar Atmosphere and Dust Environment Explorer|LADEE]]'' pour étudier l'[[exosphère]] lunaire, avec respectivement des fins de mission en décembre 2012 et avril 2014<ref>{{Lien web |langue=en |titre=GRAIL |url=https://solarsystem.nasa.gov/missions/grail/in-depth |site=NASA Solar System Exploration |consulté le=2020-12-09}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=en |titre=LADEE |url=https://solarsystem.nasa.gov/missions/ladee/in-depth |site=NASA Solar System Exploration |consulté le=2020-12-09}}.</ref>.


D'autres satellites, comme le ''[[Deep Space Climate Observatory]]'' situé au point {{pla|1|lien}} du système Terre-Soleil, fournissent périodiquement des images de la Lune<ref name="Hille2015" />.
D'autres satellites, comme le ''[[Deep Space Climate Observatory]]'' situé au {{pla|1|txt=}} du système Terre-Soleil, fournissent périodiquement des images de la Lune<ref name="Hille2015" />.


{{clr}}[[Fichier:Apollo 17 Moon Panorama banner.jpg|centré|alt=Panorama de la surface lunaire. Un rover et un astronaute sont visibles. Le soleil est en haut à gauche de l'image. |redresse=4.3|vignette|<center>Image panoramique de la surface lunaire réalisée pendant la mission ''[[Apollo 17]]'' en 1972. On y observe le [[rover lunaire Apollo]] et [[Harrison Schmitt]]<ref>{{Lien web |langue=en |auteur=Lunar and Planetary Institute |titre=Apollo Surface Panoramas |url=https://www.lpi.usra.edu/resources/apollopanoramas/ |site=www.lpi.usra.edu |consulté le=2020-11-28}}.</ref>.</center>]]
{{clr}}[[Fichier:Apollo 17 Moon Panorama banner.jpg|centré|alt=Panorama de la surface lunaire. Un rover et un astronaute sont visibles. Le soleil est en haut à gauche de l'image. |redresse=4.3|vignette|<center>Image panoramique de la surface lunaire réalisée pendant la mission ''{{nobr|Apollo 17}}'' en 1972. On y observe le [[rover lunaire Apollo]] et [[Harrison Schmitt]]<ref>{{Lien web |langue=en |auteur=Lunar and Planetary Institute |titre=Apollo Surface Panoramas |url=https://www.lpi.usra.edu/resources/apollopanoramas/ |site=www.lpi.usra.edu |consulté le=2020-11-28}}.</ref>.</center>]]


=== Chronologie ===
=== Chronologie ===
Ligne 409 : Ligne 435 :
=== Retour sur la Lune ===
=== Retour sur la Lune ===
{{Article détaillé|Colonisation de la Lune|Tourisme lunaire}}
{{Article détaillé|Colonisation de la Lune|Tourisme lunaire}}
[[Fichier:Mooncolony.jpg|vignette|alt=Dessins d'astronautes en combinaison se parlant devant de nombreux bâtiments et paraboles.|[[Vue d'artiste]] d'une [[Colonisation de la Lune|colonie lunaire]] avancée, réalisée en 1995<ref>{{Lien web |langue=en |titre=NASA - Hard-nosed Advice to Lunar Prospectors |url=https://www.nasa.gov/exploration/home/22may_beaty.html |site=www.nasa.gov|consulté le=2020-11-28}}.</ref>.]]
[[Fichier:Mooncolony.jpg|vignette|alt=Dessins d'astronautes en combinaison se parlant devant de nombreux bâtiments et paraboles.|[[Vue d'artiste]] d'une [[Colonisation de la Lune|colonie lunaire]] avancée, réalisée en 1995<ref>{{Lien web |langue=en |titre=NASA - Hard-nosed Advice to Lunar Prospectors |url=https://www.nasa.gov/exploration/home/22may_beaty.html |site=www.nasa.gov |consulté le=2020-11-28}}.</ref>.]]
La [[colonisation de la Lune]] est le projet consistant à installer une voire plusieurs bases permanentes habitées sur la Lune, bien que cela ne soit pas encore envisageable de manière rationnelle<ref name=":10">{{Lien web |langue=en-US |prénom=Matt |nom=Williams |titre=How Do We Colonize the Moon? |url=https://www.universetoday.com/143010/how-do-we-colonize-the-moon/ |site=Universe Today |date=2019-08-24 |consulté le=2020-12-07}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=en-GB |auteur=Clare Roth |titre=Why aren’t Jeff Bezos and Elon Musk trying to colonize the moon? {{!}} DW {{!}} 12.07.2019 |url=https://www.dw.com/en/why-arent-jeff-bezos-and-elon-musk-trying-to-colonize-the-moon/a-49549480 |site=DW.COM |date=12.07.2019 |consulté le=2020-12-27}}.</ref>. Une présence humaine au moins temporaire sur un corps planétaire autre que la [[Terre]] est déjà un thème récurrent de [[science-fiction]], mais aurait ici un intérêt pratique car la Lune constituerait alors une préparation en vue de voyages plus lointains<ref name=":10" />{{,}}<ref name=":11">{{Lien web |langue=fr |titre=Trump veut des Américains sur la Lune en 2024, mais... |url=https://www.lexpress.fr/actualite/sciences/trump-veut-des-americains-sur-la-lune-en-2024-mais_2070225.html |site=LExpress.fr |date=2019-03-30 |consulté le=2020-12-07}}.</ref>.
La [[colonisation de la Lune]] est le projet consistant à installer une voire plusieurs bases permanentes habitées sur la Lune, bien que cela ne soit pas encore envisageable de manière rationnelle<ref name=":10">{{Lien web |langue=en-US |prénom=Matt |nom=Williams |titre=How Do We Colonize the Moon? |url=https://www.universetoday.com/143010/how-do-we-colonize-the-moon/ |site={{lang|en|[[Universe Today]]}} |date=2019-08-24 |consulté le=2020-12-07}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=en-GB |auteur=Clare Roth |titre=Why aren’t Jeff Bezos and Elon Musk trying to colonize the moon? |url=https://www.dw.com/en/why-arent-jeff-bezos-and-elon-musk-trying-to-colonize-the-moon/a-49549480 |site=[[Deutsche Welle|DW.COM]] |date=12.07.2019 |consulté le=2020-12-27}}.</ref>. Une présence humaine au moins temporaire sur un corps planétaire autre que la [[Terre]] est déjà un thème récurrent de [[science-fiction]], mais aurait ici un intérêt pratique car la Lune constituerait alors une préparation en vue de voyages plus lointains<ref name=":10" />{{,}}<ref name=":11">{{Lien web |langue=fr |titre=Trump veut des Américains sur la Lune en 2024, mais… |url=https://www.lexpress.fr/actualite/sciences/trump-veut-des-americains-sur-la-lune-en-2024-mais_2070225.html |site=[[L'Express|LExpress.fr]] |date=2019-03-30 |consulté le=2020-12-07}}.</ref>.

La NASA commence à planifier la reprise des missions humaines à la suite de l'appel du président américain [[George W. Bush]] en {{date-||janvier|2004}} avec le programme de politique spatiale {{lang|en|[[Vision for Space Exploration]]}}<ref>{{Lien web |langue=en|titre=CNN.com - Bush unveils vision for moon and beyond |url=https://www.cnn.com/2004/TECH/space/01/14/bush.space/ |site=[[CNN|cnn.com]] |date=15 janvier 2004 |consulté le=2020-12-07}}.</ref>. Une mission humaine sur la Lune avant 2020 est alors prévue<ref name=":13">{{Article |langue=en |prénom1=Alexandra |nom1=Witze<!-- Wikidata : Q62567270 ou homonyme ? --> |titre=Can NASA really return people to the Moon by 2024? |périodique=[[Nature (revue)|Nature]] |volume=571 |numéro=7764 |date=2019-07-08 |doi=10.1038/d41586-019-02020-w |lire en ligne=https://www.nature.com/articles/d41586-019-02020-w |consulté le=2020-12-07 |pages=153–154 }}.</ref>. Le [[Programme Constellation|programme ''Constellation'']] est donc financé et des tests débutent sur un [[véhicule spatial]] avec équipage appelé [[Orion (véhicule spatial)|Orion]] ainsi que pour une base lunaire<ref>{{Lien web |langue=en |prénom=Tony |nom=Reichhardt<!-- Wikidata : Q76492685 --> |titre=To the Moon by 2024: Here’s the Plan |url=https://www.airspacemag.com/airspacemag/moon-rush-2024-180972600/ |site={{lien|lang=en|trad=Air & Space/Smithsonian|texte={{lang|en|Air & Space Magazine}}}} |date=2019/08 |consulté le=2020-12-07}}.</ref>. Le programme est finalement annulé en 2010 par le président [[Barack Obama]] pour cause de budget<ref>{{Lien brisé |langue=en |titre=NASA - President Barack Obama on Space Exploration in the {{21st}} Century |url=https://www.nasa.gov/news/media/trans/obama_ksc_trans.html |site=www.nasa.gov |date=2010-04-15 |consulté le=2020-12-07}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Obama outlines new NASA strategy for deep space exploration - CNN.com |url=http://www.cnn.com/2010/POLITICS/04/15/obama.space/index.html |site=[[CNN|cnn.com]] |date=2010/04/15 |consulté le=2020-12-07}}.</ref>.


La NASA commence à planifier la reprise des missions humaines suite à l'appel du président américain [[George W. Bush]] en {{date-||janvier|2004}} avec le programme de politique spatiale [[Vision for Space Exploration]]<ref>{{Lien web |langue=en|titre=CNN.com - Bush unveils vision for moon and beyond |url=https://www.cnn.com/2004/TECH/space/01/14/bush.space/ |site=www.cnn.com |date=15 janvier 2004 |consulté le=2020-12-07}}.</ref>. Une mission humaine sur la Lune avant 2020 est alors prévue<ref name=":13">{{Article |langue=en |prénom1=Alexandra |nom1=Witze |titre=Can NASA really return people to the Moon by 2024? |périodique=Nature |volume=571 |numéro=7764 |date=2019-07-08 |doi=10.1038/d41586-019-02020-w |lire en ligne=https://www.nature.com/articles/d41586-019-02020-w |consulté le=2020-12-07 |pages=153–154 }}</ref>. Le [[Programme Constellation|programme ''Constellation'']] est donc financé et des tests débutent sur un [[véhicule spatial]] avec équipage appelé [[Orion (véhicule spatial)|Orion]] ainsi que pour une base lunaire<ref>{{Lien web |langue=en |prénom=Tony |nom=Reichhardt |titre=To the Moon by 2024: Here’s the Plan |url=https://www.airspacemag.com/airspacemag/moon-rush-2024-180972600/ |site=Air & Space Magazine |consulté le=2020-12-07}}.</ref>. Le programme est finalement annulé en 2010 par le président [[Barack Obama]] pour cause de budget<ref>{{Lien web |langue=en |titre=NASA - President Barack Obama on Space Exploration in the 21st Century |url=https://www.nasa.gov/news/media/trans/obama_ksc_trans.html |site=www.nasa.gov |consulté le=2020-12-07}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Obama outlines new NASA strategy for deep space exploration - CNN.com |url=http://www.cnn.com/2010/POLITICS/04/15/obama.space/index.html |site=www.cnn.com |consulté le=2020-12-07}}.</ref>.
[[Fichier:Artemis NASA Artist Concept.png|gauche|alt=Un astronaute mine une grande pierre à la surface de la Lune.|vignette|Vue d'artiste d'astronautes durant le [[programme Artemis|programme ''Artemis'']], réalisée en 2020.]]
[[Fichier:Artemis NASA Artist Concept.png|gauche|alt=Un astronaute mine une grande pierre à la surface de la Lune.|vignette|Vue d'artiste d'astronautes durant le [[programme Artemis|programme ''Artemis'']], réalisée en 2020.]]
Cependant, à l'instigation du [[Président des États-Unis|président américain]] [[Donald Trump]], le retour de l'Homme sur la Lune est remis en avant en {{date-||avril|2019}} avec le [[Programme Artemis|programme ''Artemis'']]. [[Programme spatial]] habité de la [[National Aeronautics and Space Administration|NASA]], il prévoit de poser un équipage d'ici 2024<ref name=":13" />{{,}}<ref name=":11" />. Celui-ci doit déboucher sur une exploration durable du satellite avec l'organisation de missions régulières dont l’aboutissement serait l'installation d'un poste permanent sur la Lune<ref name=":11" />.
Cependant, à l'instigation du [[Président des États-Unis|président américain]] [[Donald Trump]], le retour de l'Homme sur la Lune est remis en avant en {{date-||avril|2019}}, à travers le [[Programme Artemis|programme ''Artemis'']]. [[Programme spatial]] habité de la [[National Aeronautics and Space Administration|NASA]], celui-ci prévoit de poser un équipage d'ici 2024<!-- repoussé à 2025 semble-t-il… --><ref name=":13" />{{,}}<ref name=":11" />. Il doit déboucher sur une exploration durable du satellite par l'organisation de missions régulières dont l’aboutissement serait l'installation d'un poste permanent sur la Lune<ref name=":11" />.


Le programme permettrait également de mettre au point les équipements et procédures nécessaires à d'hypothétiques [[Mission habitée vers Mars|missions habitées vers Mars]]<ref>{{Lien web |langue=en |titre=NASA unveiled new plans for getting humans to Mars, and hardly anyone… |url=https://www.planetary.org/articles/20170407-new-mars-plans-unveiled |site=The Planetary Society |consulté le=2020-12-07}}.</ref>. Le [[Lanceur (astronautique)|lanceur]] lourd [[Space Launch System]] (SLS) et le véhicule spatial ''Orion'', dont le développement avait déjà débuté, seront notamment employés. Par ailleurs, une future [[station spatiale]], la ''[[Lunar Gateway]]'', placée en orbite autour de la Lune, servira de relais entre la Terre et la surface de la Lune<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=A quoi va servir (et ressembler) la Station spatiale lunaire internationale |url=https://www.huffingtonpost.fr/2017/09/27/a-quoi-pourrait-servir-et-ressembler-la-station-spatiale-lunaire-internationale_a_23224749/ |site=Le HuffPost |date=2017-09-27 |consulté le=2020-12-07}}.</ref>. Les sites d'atterrissage retenus pour les différentes missions se situent au [[pôle Sud de la Lune]], car les réserves de glace d'eau présentes dans les [[Cratère d'obscurité éternelle|cratères d'obscurité éternelle]] présentent un intérêt stratégique dans la perspective de missions de longue durée<ref>{{Lien web |langue=en|prénom=Jeanna Bryner|titre=Water Discovery Fuels Hope to Colonize the Moon |url=https://www.space.com/7532-water-discovery-fuels-hope-colonize-moon.html |site=Space.com |date=13/11/2009 |consulté le=2020-12-07}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=en-US |titre=There’s water on the moon’s sunlit surface. Colonization could be on the horizon. |url=https://news.northeastern.edu/2020/10/28/theres-water-on-the-moon-colonization-and-a-pit-stop-to-mars-could-be-next/ |site=news.northeastern.edu |consulté le=2020-12-07}}.</ref>.
Le programme permettrait également de mettre au point les équipements et procédures nécessaires à d'hypothétiques [[Mission habitée vers Mars|missions habitées vers Mars]]<ref>{{Lien web |langue=en |auteur=Jason Davis |titre=NASA unveiled new plans for getting humans to Mars, and hardly anyone noticed |url=https://www.planetary.org/articles/20170407-new-mars-plans-unveiled |site={{lang|en|[[The Planetary Society]]}} |date=2017-04-07 |consulté le=2020-12-07}}.</ref>. Le [[Lanceur (astronautique)|lanceur]] lourd {{langue|en|[[Space Launch System]]}} (SLS) et le véhicule spatial ''Orion'', dont le développement ont déjà débuté, seront notamment employés. Par ailleurs, une future [[station spatiale]], la ''{{langue|en|[[Lunar Gateway]]}}'', placée en orbite autour de la Lune, doit servir de relais entre la Terre et la surface de la Lune<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=À quoi va servir (et ressembler) la Station spatiale lunaire internationale |url=https://www.huffingtonpost.fr/2017/09/27/a-quoi-pourrait-servir-et-ressembler-la-station-spatiale-lunaire-internationale_a_23224749/ |site=[[Le HuffPost]] |date=2017-09-27 |consulté le=2020-12-07}}.</ref>. Les sites d'atterrissage retenus pour les différentes missions se situent au [[pôle Sud de la Lune]], car les réserves de glace d'eau présentes dans les [[Cratère d'obscurité éternelle|cratères d'obscurité éternelle]] présentent un intérêt stratégique dans la perspective de missions de longue durée<ref>{{Lien web |langue=en |prénom=Jeanna |nom=Bryner |titre=Water Discovery Fuels Hope to Colonize the Moon |url=https://www.space.com/7532-water-discovery-fuels-hope-colonize-moon.html |site=[[Space.com]] |date=13/11/2009 |consulté le=2020-12-07}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=en-US |titre=There’s water on the moon’s sunlit surface. Colonization could be on the horizon |url=https://news.northeastern.edu/2020/10/28/theres-water-on-the-moon-colonization-and-a-pit-stop-to-mars-could-be-next/ |site=[[Université Northeastern|news.northeastern.edu]] |date=2020/10/28 |consulté le=2020-12-07}}.</ref>.


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=== Statut légal ===
=== Statut légal ===
{{Article connexe|Droit de l'espace}}
{{Article connexe|Droit de l'espace}}
[[Fichier:Buzz Aldrin and the U.S. Flag on the Moon (9460188482).jpg|vignette|alt=Un astronaute regarde le drapeau américain.|[[Buzz Aldrin]] et le [[drapeau des États-Unis]] planté sur la Lune : un acte [[symbolique]] sans revendication<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Apollo Imagery : AS11-40-5875 (20 July 1969) |url=https://spaceflight.nasa.gov/gallery/images/apollo/apollo11/html/as11_40_5875.html |site=spaceflight.nasa.gov|consulté le=2020-11-28}}.</ref>.]]
[[Fichier:Buzz Aldrin and the U.S. Flag on the Moon (9460188482).jpg|vignette|alt=Un astronaute regarde le drapeau américain.|[[Buzz Aldrin]] et le [[drapeau des États-Unis]] planté sur la Lune : un acte [[symbolique]] sans revendication<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Apollo Imagery : AS11-40-5875 (20 July 1969) |url=https://spaceflight.nasa.gov/gallery/images/apollo/apollo11/html/as11_40_5875.html |site=spaceflight.nasa.gov |consulté le=2020-11-28}}.</ref>.]]
Bien que les atterrisseurs du [[Programme Luna|programme ''Luna'']] aient dispersé des fanions aux couleurs de l'[[Union des républiques socialistes soviétiques|URSS]] sur la Lune et que [[Lunar Flag Assembly|drapeaux américains]] et [[Drapeau de la république populaire de Chine|chinois]] aient symboliquement été plantés sur les sites d'atterrissage de leurs sondes, aucune nation ne revendique la propriété d'une partie de la surface de la Lune<ref name=":27">{{Lien web |langue=en |titre=Who owns the Moon? |url=https://www.rmg.co.uk/discover/explore/the-moon/who-owns-the-moon |site=Royal Museums Greenwich |date=2019-10-04 |consulté le=2020-12-09}}.</ref>{{,}}<ref>{{Article |langue=en-GB |titre=China becomes second nation to plant flag on the Moon |périodique=BBC News |date=2020-12-04 |lire en ligne=https://www.bbc.com/news/world-asia-china-55192692 |consulté le=2020-12-09 }}.</ref>. La [[Russie]], la [[Chine]], l'[[Inde]] et les [[États-Unis]] sont signataires du [[traité de l'espace]] {{Incise|entré en vigueur le {{date|10|octobre|1967}}}} qui définit la Lune et tout l'[[espace extra-atmosphérique]] comme appartenant à l'ensemble de l'[[humanité]]. Ce traité limite également l'utilisation de la Lune à des fins pacifiques, interdisant explicitement les installations militaires et les [[Arme de destruction massive|armes de destruction massive]], notamment les [[Arme nucléaire|armes nucléaires]]<ref name=":27" />.
Bien que les atterrisseurs du [[Programme Luna|programme ''Luna'']] aient dispersé des fanions aux couleurs de l'[[Union des républiques socialistes soviétiques|URSS]] sur la Lune et que [[Lunar Flag Assembly|drapeaux américains]] et [[Drapeau de la république populaire de Chine|chinois]] aient symboliquement été plantés sur les sites d'atterrissage de leurs sondes, aucune nation ne revendique la propriété d'une partie de la surface de la Lune<ref name=":27">{{Lien web |langue=en |titre=Who owns the Moon? |url=https://www.rmg.co.uk/discover/explore/the-moon/who-owns-the-moon |site=Royal Museums Greenwich |date=2019-10-04 |consulté le=2020-12-09}}.</ref>{{,}}<ref>{{Article |langue=en-GB |titre=China becomes second nation to plant flag on the Moon |périodique=BBC News |date=2020-12-04 |lire en ligne=https://www.bbc.com/news/world-asia-china-55192692 |consulté le=2020-12-09 }}.</ref>. La [[Russie]], la [[Chine]], l'[[Inde]] et les [[États-Unis]] sont signataires du [[traité de l'espace]] {{Incise|entré en vigueur le {{date|10|octobre|1967}}}} qui définit la Lune et tout l'[[Espace (cosmologie)|espace extra-atmosphérique]] comme appartenant à l'ensemble de l'[[humanité]]. Ce traité limite également l'utilisation de la Lune à des fins pacifiques, interdisant explicitement les installations militaires et les [[Arme de destruction massive|armes de destruction massive]], notamment les [[Arme nucléaire|armes nucléaires]]<ref name=":27" />.

[[Fichier:Moon Treaty Participation.svg|vignette|alt=Carte du monde. La majorité des pays sont colorés en rouge.|[[Traité sur la Lune]] :
[[Fichier:Moon Treaty Participation.svg|vignette|alt=Carte du monde. La majorité des pays sont colorés en rouge.|[[Traité sur la Lune]] :
{{légende/Début|style=liste}}{{legend|#00aa00|Ratifié}}{{legend|#ffff00|Signé}}{{legend|#ff1111|Non partie}}{{légende/Fin}}|gauche]]
{{légende/Début|style=liste}}{{légende|#00aa00|Ratifié}}{{légende|#ffff00|Signé}}{{légende|#ff1111|Non partie}}{{légende/Fin}}|gauche]]
En 1979, le [[traité sur la Lune]] est créé afin de restreindre l'exploitation des [[Ressource naturelle|ressources naturelles]] de la Lune par une seule nation<ref>{{Lien web |langue=fr|titre=United Nations Treaty Collection - 2. Accord régissant les activités des États sur la Lune et les autres corps célestes |url=https://treaties.un.org/Pages/ViewDetails.aspx?src=IND&mtdsg_no=XXIV-2&chapter=24&clang=_fr |site=treaties.un.org|consulté le=2020-12-07}}.</ref>. Il est cependant considéré comme un échec car aucune nation disposant de programmes ou de projets de [[Vol spatial habité|vols spatiaux habités]] ne le signe<ref name=":39" />. Bien que plusieurs [[Personne physique|personnes physiques]] aient revendiqué la Lune en tout ou en partie, aucune de ces revendications n'est considérée comme crédible<ref name=":39">{{Article |prénom1=Simone |nom1=Courteix |titre=L'accord régissant les activités des Etats sur la lune et les autres corps célestes |périodique=Annuaire Français de Droit International |volume=25 |numéro=1 |date=1979 |doi=10.3406/afdi.1979.2154 |lire en ligne=https://www.persee.fr/doc/afdi_0066-3085_1979_num_25_1_2154 |consulté le=2020-12-09 |pages=203–222 }}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=fr |nom=Slate.fr |titre=Quand certains demandent la Lune, d'autres la vendent |url=http://www.slate.fr/story/109839/demande-lune-vendent |site=Slate.fr |date=2015-11-13 |consulté le=2020-12-09}}.</ref>.
En 1979, le [[traité sur la Lune]] est créé afin de restreindre l'exploitation des [[Ressource naturelle|ressources naturelles]] de la Lune par une seule nation<ref>{{Lien web |langue=fr|titre=United Nations Treaty Collection - 2. Accord régissant les activités des États sur la Lune et les autres corps célestes |url=https://treaties.un.org/Pages/ViewDetails.aspx?src=IND&mtdsg_no=XXIV-2&chapter=24&clang=_fr |site=treaties.un.org|consulté le=2020-12-07}}.</ref>. Il est cependant considéré comme un échec car aucune nation disposant de programmes ou de projets de [[Vol spatial habité|vols spatiaux habités]] ne le signe<ref name=":39" />. Bien que plusieurs [[Personne physique|personnes physiques]] aient revendiqué la Lune en tout ou en partie, aucune de ces revendications n'est considérée comme crédible<ref name=":39">{{Article |prénom1=Simone |nom1=Courteix |titre=L'accord régissant les activités des Etats sur la lune et les autres corps célestes |périodique=Annuaire Français de Droit International |volume=25 |numéro=1 |date=1979 |doi=10.3406/afdi.1979.2154 |lire en ligne=https://www.persee.fr/doc/afdi_0066-3085_1979_num_25_1_2154 |consulté le=2020-12-09 |pages=203–222 }}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=fr |nom=Slate.fr |titre=Quand certains demandent la Lune, d'autres la vendent |url=http://www.slate.fr/story/109839/demande-lune-vendent |site=Slate.fr |date=2015-11-13 |consulté le=2020-12-09}}.</ref>.


En {{date-||août|2016}}, le gouvernement américain autorise la start-up américaine Moon Express à atterrir sur la Lune<ref name=":40" />. C'est la première fois qu'une entreprise privée reçoit ce droit de le faire. La décision est considérée comme un précédent aidant à définir des normes réglementaires pour les activités commerciales dans l'espace lointain à l'avenir, car jusqu'à présent, les activités des entreprises étaient limitées à la Terre ou à ses alentours<ref name=":40">{{Lien web |langue=en-US |titre=Moon Express wins U.S. government approval for lunar lander mission |url=https://dev.spacenews.com/moon-express-wins-u-s-government-approval-for-lunar-lander-mission/ |site=SpaceNews |date=2016-08-03 |consulté le=2020-11-25}}.</ref>.
En {{date-||août|2016}}, le gouvernement américain autorise la start-up américaine Moon Express à atterrir sur la Lune<ref name=":40" />. C'est la première fois qu'une entreprise privée reçoit ce droit de le faire. La décision est considérée comme un précédent aidant à définir des normes réglementaires pour les activités commerciales dans l'espace lointain à l'avenir, car jusqu'à présent, les activités des entreprises étaient limitées à la Terre ou à ses alentours<ref name=":40">{{Lien web |langue=en-US |titre=Moon Express wins U.S. government approval for lunar lander mission |url=https://dev.spacenews.com/moon-express-wins-u-s-government-approval-for-lunar-lander-mission/ |site=[[SpaceNews]] |date=2016-08-03 |consulté le=2020-11-25}}.</ref>.


En 2020, le président américain [[Donald Trump]] signe un décret intitulé « Encouragement au soutien international pour la récupération et l'utilisation des ressources spatiales » ({{En anglais|Encouraging International Support for the Recovery and Use of Space Resources}}). L'ordonnance souligne que les États-Unis ne considèrent pas l'espace comme un bien commun et réitère les critiques faites au traité sur la Lune<ref>{{Lien web |langue=en-US |titre=Executive Order on Encouraging International Support for the Recovery and Use of Space Resources |url=https://www.whitehouse.gov/presidential-actions/executive-order-encouraging-international-support-recovery-use-space-resources/ |site=The White House |consulté le=2020-12-07}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=en|titre=Administration Statement on Executive Order on Encouraging International Support for the Recovery and Use of Space Resources |url=http://www.spaceref.com/news/viewpr.html?pid=55513 |site=www.spaceref.com|consulté le=2020-12-07}}.</ref>.
En 2020, le président américain [[Donald Trump]] signe un décret intitulé « Encouragement au soutien international pour la récupération et l'utilisation des ressources spatiales » ({{En anglais|Encouraging International Support for the Recovery and Use of Space Resources}}). L'ordonnance souligne que les États-Unis ne considèrent pas l'espace comme un bien commun et réitère les critiques faites au traité sur la Lune<ref>{{Lien web |langue=en-US |titre=Executive Order on Encouraging International Support for the Recovery and Use of Space Resources |url=https://www.whitehouse.gov/presidential-actions/executive-order-encouraging-international-support-recovery-use-space-resources/ |site=The White House |consulté le=2020-12-07}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=en|titre=Administration Statement on Executive Order on Encouraging International Support for the Recovery and Use of Space Resources |url=http://www.spaceref.com/news/viewpr.html?pid=55513 |site=www.spaceref.com|consulté le=2020-12-07}}.</ref>.


Un responsable du [[Programme spatial de la Chine|programme spatial chinois]] ayant notamment déclaré en 2013 que la Lune contient suffisamment d'[[hélium 3]] pour subvenir aux besoins énergétiques de l'humanité pendant {{unité|10000|ans}} grâce à la [[fusion nucléaire]], l'extraction de ressources naturelles sur la Lune pourrait soulever des problèmes géopolitiques<ref>{{Lien web |langue=fr |auteur=Eric Leser |titre=L’extraordinaire hélium 3 de la Lune peut-il régler les problèmes d’énergie de la Terre? |url=http://www.slate.fr/story/97447/helium-3-lune-energie-terre |site=Slate.fr |date=2015-02-01 |consulté le=2020-12-26}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=en |prénom=Tony |nom=Milligan |titre=Lunar gold rush could create conflict on the ground if we don't act now – new research |url=http://theconversation.com/lunar-gold-rush-could-create-conflict-on-the-ground-if-we-dont-act-now-new-research-151645 |site=The Conversation |date=9 décembre 2020 |consulté le=2020-12-26}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=fr-CA |auteur=Florian Vidal |auteur2=José Halloy |titre=La bataille pour décrocher la Lune |url=https://lactualite.com/sante-et-science/la-bataille-pour-decrocher-la-lune/ |site=L’actualité |date=30 novembre 2020 |consulté le=2020-12-26}}.</ref>.
Un responsable du [[Programme spatial de la Chine|programme spatial chinois]] ayant notamment déclaré en 2013 que la Lune contient suffisamment d'[[hélium 3]] pour subvenir aux besoins énergétiques de l'humanité pendant {{unité|10000|ans}} grâce à la [[fusion nucléaire]], l'extraction de ressources naturelles sur la Lune pourrait soulever des problèmes géopolitiques<ref>{{Lien web |langue=fr |auteur=Eric Leser |titre=L’extraordinaire hélium 3 de la Lune peut-il régler les problèmes d’énergie de la Terre? |url=http://www.slate.fr/story/97447/helium-3-lune-energie-terre |site=Slate.fr |date=2015-02-01 |consulté le=2020-12-26}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=en |prénom=Tony |nom=Milligan |titre=Lunar gold rush could create conflict on the ground if we don't act now – new research |url=http://theconversation.com/lunar-gold-rush-could-create-conflict-on-the-ground-if-we-dont-act-now-new-research-151645 |site=The Conversation |date=9 décembre 2020 |consulté le=2020-12-26}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=fr-CA |auteur=Florian Vidal |auteur2=José Halloy |titre=La bataille pour décrocher la Lune |url=https://lactualite.com/sante-et-science/la-bataille-pour-decrocher-la-lune/ |site=L’actualité |date=30 novembre 2020 |consulté le=2020-12-26}}.</ref>.


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=== Astronomie depuis la Lune ===
=== Astronomie depuis la Lune ===
[[Fichier:Earth_in_ultraviolet_from_the_Moon_(S72-40821).jpg|droite|alt=La moitié de la Terre est orange entourée de rouge, l'autre est bleue.|vignette| Image en fausses couleurs de la [[Terre]] en [[Ultraviolet|lumière ultraviolette]] lors de la mission ''[[Apollo 16]]''. Le côté jour réfléchit une grande quantité de [[Ultraviolet|lumière UV]] du Soleil et le côté nuit montre de faibles émission UV et des [[Aurore polaire|aurores polaires]] dues à des particules chargées<ref>{{Lien web |langue=en|titre=NASA - Ultraviolet Waves |url=http://science.hq.nasa.gov/kids/imagers/ems/uv.html |site=science.hq.nasa.gov |date=27 septembre 2013}}.</ref>.]]
[[Fichier:Earth_in_ultraviolet_from_the_Moon_(S72-40821).jpg|droite|alt=La moitié de la Terre est orange entourée de rouge, l'autre est bleue.|vignette| Image en fausses couleurs de la [[Terre]] en [[Ultraviolet|lumière ultraviolette]] lors de la mission ''{{lnobr|Apollo 16}}''. Le côté jour réfléchit une grande quantité de [[Ultraviolet|lumière UV]] du Soleil et le côté nuit montre de faibles émission UV et des [[Aurore polaire|aurores polaires]] dues à des particules chargées<ref>{{Lien web |langue=en |titre=NASA - Ultraviolet Waves |url=http://science.hq.nasa.gov/kids/imagers/ems/uv.html |site=science.hq.nasa.gov |date=27 septembre 2013}}.</ref>.]]
La Lune est reconnue comme un excellent site pour les [[télescope]]s<ref>{{Lien web |langue=en |auteur=Yuki Takahashi |titre=Mission Design for Setting up an Optical Telescope on the Moon |url=https://web.archive.org/web/20151106142659/http://www.ugcs.caltech.edu/~yukimoon/MoonTelescope/ |site=www.ugcs.caltech.edu |éditeur=[[California Institute of Technology]] |date=septembre 1999 |consulté le=07/12/2020}}.</ref>{{,}}<ref>{{Article |langue=en|prénom1=Joseph |nom1=Silk |prénom2=Ian |nom2=Crawford |prénom3=Martin |nom3=Elvis |prénom4=John |nom4=Zarnecki |titre=Astronomy from the Moon: the next decades |périodique=Philosophical Transactions of the Royal Society A: Mathematical, Physical and Engineering Sciences |volume=379 |numéro=2188 |date=2021-01-11|doi=10.1098/rsta.2019.0560 |lire en ligne=https://royalsocietypublishing.org/doi/10.1098/rsta.2019.0560 |consulté le=2020-11-25 |pages=20190560 }}.</ref>. En effet, elle est relativement proche et la [[Seeing|qualité de la visibilité]] y est excellente en l'absence de [[pollution lumineuse]] et d'atmosphère. Aussi, certains cratères proches des pôles étant en permanence dans l'obscurité et dans le froid, ils sont donc particulièrement adaptés pour [[Télescope infrarouge|télescopes infrarouges]]<ref>{{Article |langue=en |prénom1=Jean-Pierre |nom1=Maillard |titre=Is the Moon the future of infrared astronomy? |périodique=Philosophical Transactions of the Royal Society A: Mathematical, Physical and Engineering Sciences |volume=379 |numéro=2188 |date=2021-01-11 |doi=10.1098/rsta.2020.0212 |lire en ligne=https://royalsocietypublishing.org/doi/abs/10.1098/rsta.2020.0212 |consulté le=2020-12-09 |pages=20200212 }}.</ref>. Par ailleurs, des [[Radiotélescope|radiotélescopes]] placés sur la face cachée seraient protégés des [[Onde radio|émissions radios]] provenant de la Terre<ref>{{Lien web |langue=en |auteur=David Chandler |titre=MIT to lead development of new telescopes on moon |url=http://web.mit.edu/newsoffice/2008/moonscope-0215.html |série=MIT News |site=web.mit.edu |date=15 février 2008 |consulté le=07/12/2020}}.</ref>{{,}}<ref>{{Article |langue=en |prénom1=Joseph |nom1=Silk |titre=Put telescopes on the far side of the Moon |périodique=Nature |volume=553 |numéro=7686 |date=2018-01-03 |doi=10.1038/d41586-017-08941-8 |lire en ligne=https://www.nature.com/articles/d41586-017-08941-8 |consulté le=2020-12-09 |pages=6–6 }}.</ref>.
La Lune est reconnue comme un excellent site pour les [[télescope]]s<ref>{{Lien web |langue=en |auteur=Yuki Takahashi |titre=Mission Design for Setting up an Optical Telescope on the Moon |url=https://web.archive.org/web/20151106142659/http://www.ugcs.caltech.edu/~yukimoon/MoonTelescope/ |site=www.ugcs.caltech.edu |éditeur=[[California Institute of Technology]] |date=septembre 1999 |consulté le=07/12/2020}}.</ref>{{,}}<ref>{{Article |langue=en|prénom1=Joseph |nom1=Silk |prénom2=Ian |nom2=Crawford |prénom3=Martin |nom3=Elvis |prénom4=John |nom4=Zarnecki |titre=Astronomy from the Moon: the next decades |périodique=Philosophical Transactions of the Royal Society A: Mathematical, Physical and Engineering Sciences |volume=379 |numéro=2188 |date=2021-01-11|doi=10.1098/rsta.2019.0560 |lire en ligne=https://royalsocietypublishing.org/doi/10.1098/rsta.2019.0560 |consulté le=2020-11-25 |pages=20190560 }}.</ref>. En effet, elle est relativement proche et la [[Seeing|qualité de la visibilité]] y est excellente en l'absence de [[pollution lumineuse]] et d'atmosphère. Aussi, certains cratères proches des pôles étant en permanence dans l'obscurité et dans le froid, ils sont donc particulièrement adaptés pour [[Télescope infrarouge|télescopes infrarouges]]<ref>{{Article |langue=en |prénom1=Jean-Pierre |nom1=Maillard |titre=Is the Moon the future of infrared astronomy? |périodique=Philosophical Transactions of the Royal Society A: Mathematical, Physical and Engineering Sciences |volume=379 |numéro=2188 |date=2021-01-11 |doi=10.1098/rsta.2020.0212 |lire en ligne=https://royalsocietypublishing.org/doi/abs/10.1098/rsta.2020.0212 |consulté le=2020-12-09 |pages=20200212 }}.</ref>. Par ailleurs, des [[radiotélescope]]s placés sur la face cachée seraient protégés des [[Onde radio|émissions radios]] provenant de la Terre<ref>{{Lien web |langue=en |auteur=David Chandler |titre=MIT to lead development of new telescopes on moon |url=http://web.mit.edu/newsoffice/2008/moonscope-0215.html |série=MIT News |site=web.mit.edu |date=15 février 2008 |consulté le=07/12/2020}}.</ref>{{,}}<ref>{{Article |langue=en |prénom1=Joseph |nom1=Silk |titre=Put telescopes on the far side of the Moon |périodique=Nature |volume=553 |numéro=7686 |date=2018-01-03 |doi=10.1038/d41586-017-08941-8 |lire en ligne=https://www.nature.com/articles/d41586-017-08941-8 |consulté le=2020-12-09 |pages=6–6 }}.</ref>.


Le [[sol lunaire]] peut être mélangé avec des [[Nanotube de carbone|nanotubes de carbone]] et des [[polyépoxyde]]s afin d'être utilisé dans la construction de miroirs d'un diamètre pouvant atteindre {{Unité|50|mètres}}<ref>{{Lien web |langue=en |auteur=Robert Naeye |titre=NASA Scientists Pioneer Method for Making Giant Lunar Telescopes |url=http://www.nasa.gov/centers/goddard/news/topstory/2008/lunar_telescopes.html |site=www.nasa.gov |éditeur=[[Goddard Space Flight Center]] |date=6 avril 2008 |consulté le=07/12/2020}}.</ref>. Un [[télescope zénithal]] lunaire pourrait être fabriqué à bas prix avec un [[liquide ionique]]<ref>{{Lien web |langue=en |auteur=Trudy Bell |titre=Liquid Mirror Telescopes on the Moon |url=https://science.nasa.gov/science-news/science-at-nasa/2008/09oct_liquidmirror/ |série=Science News |site=science.nasa.gov |éditeur=NASA |date=9 octobre 2008 |consulté le=07/12/2020}}.</ref>.
Le [[sol lunaire]] peut être mélangé avec des [[Nanotube de carbone|nanotubes de carbone]] et des [[polyépoxyde]]s afin d'être utilisé dans la construction de miroirs d'un diamètre pouvant atteindre {{Unité|50|mètres}}<ref>{{Lien web |langue=en |auteur=Robert Naeye |titre=NASA Scientists Pioneer Method for Making Giant Lunar Telescopes |url=http://www.nasa.gov/centers/goddard/news/topstory/2008/lunar_telescopes.html |site=www.nasa.gov |éditeur=[[Goddard Space Flight Center]] |date=6 avril 2008 |consulté le=07/12/2020}}.</ref>. Un [[télescope zénithal]] lunaire pourrait être fabriqué à bas prix avec un [[liquide ionique]]<ref>{{Lien web |langue=en |auteur=Trudy Bell |titre=Liquid Mirror Telescopes on the Moon |url=https://science.nasa.gov/science-news/science-at-nasa/2008/09oct_liquidmirror/ |série=Science News |site=science.nasa.gov |éditeur=NASA |date=9 octobre 2008 |consulté le=07/12/2020}}.</ref>.


Ces propriétés sont déjà mises à profit en {{date-||avril|1972}}, lors de la mission ''[[Apollo 16]]'', où diverses photos et spectres astronomiques sont réalisés depuis la surface lunaire<ref>{{Lien web |langue=en|titre=Science Experiments - Far Ultraviolet Camera/Spectrograph |url=http://www.lpi.usra.edu/lunar/missions/apollo/apollo_16/experiments/f_ultra/ |site=www.lpi.usra.edu}}.</ref>.
Ces propriétés sont déjà mises à profit en {{date-||avril|1972}}, lors de la mission ''{{nobr|Apollo 16}}'', où diverses photos et spectres astronomiques sont réalisés depuis la surface lunaire<ref>{{Lien web |langue=en|titre=Science Experiments - Far Ultraviolet Camera/Spectrograph |url=http://www.lpi.usra.edu/lunar/missions/apollo/apollo_16/experiments/f_ultra/ |site=www.lpi.usra.edu}}.</ref>.


=== Impact humain ===
=== Impact humain ===
{{Article connexe|Liste des objets artificiels sur la Lune}}
{{Article connexe|Liste des objets artificiels sur la Lune}}
[[Fichier:ALSEP_AS17-134-20500.jpg|vignette|alt=De nombreux instruments laissés à la surface de la Lune.| ''[[Apollo Lunar Surface Experiments Package]]'' laissé sur la Lune, exemple de traces d'activité humaine<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Apollo Imagery : AS17-134-20500 (11 Dec. 1972) |url=https://spaceflight.nasa.gov/gallery/images/apollo/apollo17/html/as17-134-20500.html |site=spaceflight.nasa.gov|consulté le=2020-11-28}}.</ref>.|gauche]]
[[Fichier:ALSEP_AS17-134-20500.jpg|vignette|alt=De nombreux instruments laissés à la surface de la Lune.| ''{{lang|en|[[Apollo Lunar Surface Experiments Package]]}}'' laissé sur la Lune, exemple de traces d'activité humaine<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Apollo Imagery : AS17-134-20500 (11 Dec. 1972) |url=https://spaceflight.nasa.gov/gallery/images/apollo/apollo17/html/as17-134-20500.html |site=spaceflight.nasa.gov |consulté le=2020-11-28}}.</ref>.|gauche]]
Outre les traces d'activité humaine sur la Lune d'expérimentations réalisées sur place, comme l{{'}}''[[Apollo Lunar Surface Experiments Package]]'', des installations permanentes comme des [[Œuvre d'art|œuvres d'art]] se trouvent sur le sol lunaire, telles que le ''[[Moon Museum]]'', les [[Messages de bonne volonté d'Apollo 11|Messages de bonne volonté d'''Apollo 11'']], les [[Plaque lunaire|plaques lunaires]] ou encore le ''[[Fallen Astronaut]]''<ref name=":28">{{Lien web |langue=en |titre=The strange things humans have left on the Moon |url=https://www.rmg.co.uk/discover/explore/things-left-on-moon |site=Royal Museums Greenwich |date=2019-07-25 |consulté le=2020-12-09}}.</ref>''.'' Restent aussi certains artefacts, comme les célèbres [[Drapeau des États-Unis|drapeaux des États-Unis]] plantés lors de chaque mission ''Apollo''. Des effets personnels laissés par les astronautes y sont également toujours présents, comme les [[Balle de golf|balles de golf]] laissées par [[Alan Shepard]] lors de la mission ''[[Apollo 14]]'' ou une [[Bible]] déposée par [[David Scott]] lors d{{'}}''[[Apollo 15]]<ref name=":28" />{{,}}<ref name=":29">{{Lien web |langue=fr |titre=180 tonnes de déchets abandonnés sur la Lune |url=https://www.ouest-france.fr/leditiondusoir/data/56218/reader/reader.html#!preferred/1/package/56218/pub/81474/page/4 |site=www.ouest-france.fr |date=15 Juillet 2019 |consulté le=2020-12-09}}.</ref>''.
Outre les traces d'activité humaine sur la Lune d'expérimentations réalisées sur place, comme l’''{{lang|en|[[Apollo Lunar Surface Experiments Package]]}}'', des installations permanentes comme des [[Œuvre d'art|œuvres d'art]] se trouvent sur le sol lunaire, telles que le ''{{lang|en|[[Moon Museum]]}}'', les [[Messages de bonne volonté d'Apollo 11|Messages de bonne volonté d’''{{nobr|Apollo 11}}'']], les [[Plaque lunaire|plaques lunaires]] ou encore le ''[[Fallen Astronaut]]''<ref name=":28">{{Lien web |langue=en |titre=The strange things humans have left on the Moon |url=https://www.rmg.co.uk/discover/explore/things-left-on-moon |site=Royal Museums Greenwich |date=2019-07-25 |consulté le=2020-12-09}}.</ref>. Restent aussi certains artefacts, comme les célèbres [[Drapeau des États-Unis|drapeaux des États-Unis]] plantés lors de chaque mission ''Apollo''. Des effets personnels laissés par les astronautes y sont également toujours présents, comme les [[Balle de golf|balles de golf]] laissées par [[Alan Shepard]] lors de la mission ''{{lnobr|Apollo 14}}'' ou une [[Bible]] déposée par [[David Scott]] lors d’''{{nobr|Apollo 15}}''<ref name=":28" />{{,}}<ref name=":29">{{Lien web |langue=fr |titre=180 tonnes de déchets abandonnés sur la Lune |url=https://www.ouest-france.fr/leditiondusoir/data/56218/reader/reader.html#!preferred/1/package/56218/pub/81474/page/4 |site=www.ouest-france.fr |date=15 Juillet 2019 |consulté le=2020-12-09}}.</ref>.
[[Fichier:Apollo 11 bootprint.jpg|vignette|alt=Empreinte de pas sur le sol lunaire.|[[Empreinte de pas|Empreinte]] de [[Buzz Aldrin]], symbole du passage humain sur la Lune<ref>{{Lien web |langue=en |prénom=Debbie |nom=Collins |titre=NASA - Apollo 11 -- First Footprint on the Moon |url=https://www.nasa.gov/audience/forstudents/k-4/home/F_Apollo_11.html |site=www.nasa.gov|consulté le=2020-11-28}}.</ref>.]]
Au total, l'exploration spatiale a laissé près de {{unité|180|tonnes}} de matière d'origine terrestre sur la Lune. Les objets les plus lourds sont notamment les troisièmes étages de plusieurs fusées [[Saturn V]] utilisées lors des missions habitées. Mis à part le rover chinois ''[[Yutu 2|Yutu-2]]'', les seuls objets toujours utilisés pour des expériences scientifiques sont les [[Réflecteur lunaire|réflecteurs lunaires]] permettant de mesurer précisément la [[Distance lunaire|distance Terre-Lune]]<ref name=":29" />{{,}}<ref>{{Lien web |langue=en |auteur=Laura Geggel |titre=How Much Trash Is on the Moon? |url=https://www.livescience.com/61911-trash-on-moon.html |site=livescience.com |date=2 mars 2018 |consulté le=2020-12-09}}.</ref>.


En {{date-||novembre|2018}}, la NASA annonce que neuf sociétés commerciales seraient en concurrence pour remporter un contrat pour l'envoi de petites charges utiles sur la Lune dans le cadre des ''[[Commercial Lunar Payload Services]]'', de nouveaux instruments scientifiques destinés au sol lunaire<ref>{{Lien web |langue=en |prénom=Sean |nom=Potter |titre=NASA Announces New Partnerships for Commercial Moon Deliveries |url=http://www.nasa.gov/press-release/nasa-announces-new-partnerships-for-commercial-lunar-payload-delivery-services |site=NASA |date=2018-11-29 |consulté le=2020-12-09}}.</ref>.
[[Fichier:Apollo 11 bootprint.jpg|vignette|alt=Empreinte de pas sur le sol lunaire.|[[Empreinte de pas|Empreinte]] de [[Buzz Aldrin]], symbole du passage humain sur la Lune<ref>{{Lien web |langue=en |prénom=Debbie |nom=Collins |titre=NASA - {{nobr|Apollo 11}} -- First Footprint on the Moon |url=https://www.nasa.gov/audience/forstudents/k-4/home/F_Apollo_11.html |site=www.nasa.gov |consulté le=2020-11-28}}.</ref>.]]
Au total, l'exploration spatiale a laissé près de {{unité|180|tonnes}} de matière d'origine terrestre sur la Lune. Les objets les plus lourds sont notamment les troisièmes étages de plusieurs fusées {{nobr romains|Saturn V}} utilisées lors des missions habitées. Mis à part le rover chinois ''[[Yutu 2|Yutu-2]]'', les seuls objets toujours utilisés pour des expériences scientifiques sont les [[Réflecteur lunaire|réflecteurs lunaires]] permettant de mesurer précisément la [[Distance lunaire|distance Terre-Lune]]<ref name=":29" />{{,}}<ref>{{Lien web |langue=en |auteur=Laura Geggel |titre=How Much Trash Is on the Moon? |url=https://www.livescience.com/61911-trash-on-moon.html |site=livescience.com |date=2 mars 2018 |consulté le=2020-12-09}}.</ref>.

En {{date-||novembre|2018}}, la NASA annonce que neuf sociétés commerciales seraient en concurrence pour remporter un contrat pour l'envoi de petites charges utiles sur la Lune dans le cadre des {{langue|en|[[Commercial Lunar Payload Services]]}}, de nouveaux instruments scientifiques destinés au sol lunaire<ref>{{Lien web |langue=en |prénom=Sean |nom=Potter |titre=NASA Announces New Partnerships for Commercial Moon Deliveries |url=http://www.nasa.gov/press-release/nasa-announces-new-partnerships-for-commercial-lunar-payload-delivery-services |site=NASA |date=2018-11-29 |consulté le=2020-12-09}}.</ref>.
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Le {{date|22 février 2019}}, une sonde spatiale était mise en orbite autour de la Lune avec comme objectif d’alunir<ref name="theconversation.com"/>. Le {{date|11 avril}}, la sonde a connu un problème avec la propulsion en amorçant sa descente et s’est écrasée à plus de 3 000 km/h sur le satellite<ref name="theconversation.com"/>. Elle transportait des [[tardigrades]] sous forme déshydratée et inactive, mais viable<ref name="theconversation.com">{{lien web|langue=fr|url=https://theconversation.com/des-tardigrades-sont-ils-en-train-de-coloniser-la-lune-220910?utm_source=pocket-newtab-fr-fr|titre=Des tardigrades sont-ils en train de coloniser la Lune ? |date=18 février 2024|consulté le=20 février 2024|site=[[theconversation.com]]}}.</ref>.


== Dans la culture ==
== Dans la culture ==
=== Croyances et mythologies ===
=== Croyances et mythologies ===
{{article détaillé|Divinité lunaire|Lapin lunaire|Homme dans la Lune}}
{{article détaillé|Divinité lunaire|Lapin lunaire|Homme dans la Lune}}
[[Fichier:Man In The Moon2.png|vignette|alt=Cinq séries d'une pleine lune, différents dessins entourant les mers pour produire des formes. |Exemples de [[paréidolie]] formées par les taches de la Lune.]]
[[Fichier:Man In The Moon2.png|vignette|alt=La pleine Lune, accompagnée de cinq dessins entourant les mers pour produire des formes. |Exemples de [[paréidolie]]s formées par les taches de la Lune.]]
Le contraste entre les plateaux clairs et les mers plus sombre à la surface de la Lune crée des motifs pour l'observateur [[Homo sapiens|humain]] par un phénomène psychologique appelé [[paréidolie]]. Ceux-ci sont notés et interprétés par de nombreuses [[Culture|cultures]], parmi lesquelles les motifs de l'[[homme dans la Lune]] ou du [[lapin lunaire]]<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Un homme sur la Lune ? Non, une “paréidolie” révélée par Google Moon |url=https://www.lci.fr/insolite/un-homme-sur-la-lune-non-une-pareidolie-revelee-par-google-moon-1556152.html |site=LCI |consulté le=2020-11-26}}.</ref>{{,}}<ref>{{Article |langue=fr |titre=Par paréidolie, le Lapin de jade est bien dans la Lune |périodique=Le Temps |date=2013-12-17 |issn=1423-3967 |lire en ligne=https://www.letemps.ch/sciences/pareidolie-lapin-jade-bien-lune |consulté le=2020-11-26 }}.</ref>. Dans la [[mythologie chinoise]], ce dernier est notamment le compagnon de la déesse de la Lune [[Chang'e]] {{incise|qui donne son nom aux sondes du [[programme chinois d'exploration lunaire]]}} et dans la [[mythologie aztèque]], il sert de nourriture à [[Quetzalcoatl]]<ref>{{Article |prénom1=Rémi |nom1=Mathieu |titre=Le lièvre de la lune dans l'antiquité chinoise |périodique=Revue de l'histoire des religions |volume=207 |numéro=4 |date=1990 |doi=10.3406/rhr.1990.1698 |lire en ligne=https://www.persee.fr/doc/rhr_0035-1423_1990_num_207_4_1698 |consulté le=2020-12-09 |pages=339–365 }}.</ref>{{,}}<ref>{{Article |prénom1=Guy |nom1=Stresser-Péan |titre=La légende aztèque de la naissance du Soleil et de la Lune |périodique=Annuaires de l'École pratique des hautes études |volume=73 |numéro=69 |date=1960 |doi=10.3406/ephe.1960.18065 |lire en ligne=https://www.persee.fr/doc/ephe_0000-0002_1960_num_73_69_18065 |consulté le=2020-12-09 |pages=3–32 }}.</ref>.
Le contraste entre les plateaux clairs et les mers plus sombre à la surface de la Lune crée des motifs pour l'observateur [[Homo sapiens|humain]] par un phénomène psychologique appelé [[paréidolie]]. Ceux-ci sont notés et interprétés par de nombreuses [[culture]]s, parmi lesquelles les motifs de l'[[homme dans la Lune]] ou du [[lapin lunaire]]<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Un homme sur la Lune ? Non, une “paréidolie” révélée par Google Moon |url=https://www.lci.fr/insolite/un-homme-sur-la-lune-non-une-pareidolie-revelee-par-google-moon-1556152.html |site=LCI |consulté le=2020-11-26}}.</ref>{{,}}<ref>{{Article |langue=fr |titre=Par paréidolie, le Lapin de jade est bien dans la Lune |périodique=Le Temps |date=2013-12-17 |issn=1423-3967 |lire en ligne=https://www.letemps.ch/sciences/pareidolie-lapin-jade-bien-lune |consulté le=2020-11-26 }}.</ref>. Dans la [[mythologie chinoise]], ce dernier est notamment le compagnon de la déesse de la Lune [[Chang'e]] {{incise|qui donne son nom aux sondes du [[programme chinois d'exploration lunaire]]}} et dans la [[mythologie aztèque]], il sert de nourriture à [[Quetzalcoatl]]<ref>{{Article |prénom1=Rémi |nom1=Mathieu |titre=Le lièvre de la lune dans l'antiquité chinoise |périodique=Revue de l'histoire des religions |volume=207 |numéro=4 |date=1990 |doi=10.3406/rhr.1990.1698 |lire en ligne=https://www.persee.fr/doc/rhr_0035-1423_1990_num_207_4_1698 |consulté le=2020-12-09 |pages=339–365 }}.</ref>{{,}}<ref>{{Article |prénom1=Guy |nom1=Stresser-Péan |titre=La légende aztèque de la naissance du Soleil et de la Lune |périodique=Annuaires de l'École pratique des hautes études |volume=73 |numéro=69 |date=1960 |doi=10.3406/ephe.1960.18065 |lire en ligne=https://www.persee.fr/doc/ephe_0000-0002_1960_num_73_69_18065 |consulté le=2020-12-09 |pages=3–32 }}.</ref>.

[[Fichier:Kudurru Melishipak Louvre Sb23 n02.jpg|alt=Sculpture d'un roi parlant à deux personnes. Au-dessus de lui une étoile, un croissant et un cercle. |gauche|vignette|[[Kudurru]] du {{-s|XII}} où [[Sîn]] est symbolisé par le croissant.]]
[[Fichier:Kudurru Melishipak Louvre Sb23 n02.jpg|alt=Sculpture d'un roi parlant à deux personnes. Au-dessus de lui une étoile, un croissant et un cercle. |gauche|vignette|[[Kudurru]] du {{-s-|XII}} où [[Sîn]] est symbolisé par le croissant.]]
Dans la [[religion proto-indo-européenne]], la Lune est personnifiée comme le dieu masculin ''*Meh<sub>1</sub> non''<ref name="Dexter1984">{{Article |langue=en |prénom1=Miriam Robbins |nom1=Dexter |titre=Proto-Indo-European Sun Maidens and Gods of the Moon |périodique=Mankind Quarterly |volume=25 |numéro=1 & 2 |date=1984|pages=137–144 }}.</ref>. Les anciens [[Sumer|Sumériens]] associent la Lune au dieu [[Sîn|Nanna]], père d'[[Ishtar]], la déesse de la planète [[Vénus (planète)|Vénus]] et d'[[Shamash|Utu]], le dieu du Soleil. Nanna est plus tard connu sous le nom de [[Sîn]]<ref name="BlackGreen1992">{{Ouvrage|langue=en|prénom1=Jeremy|nom1=Black|prénom2=Anthony|nom2=Green|titre=Gods, Demons and Symbols of Ancient Mesopotamia: An Illustrated Dictionary|passage=135|éditeur=The British Museum Press|année=1992|isbn=978-0-7141-1705-8|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=05LXAAAAMAAJ|consulté le=28 October 2017}}.</ref>.
Dans la [[religion proto-indo-européenne]], la Lune est personnifiée comme le dieu masculin ''*Meh<sub>1</sub> non''{{refnec}}. Les anciens [[Sumer|Sumériens]] associent la Lune au dieu [[Sîn|Nanna]], père d'[[Ishtar]], la déesse de la planète [[Vénus (planète)|Vénus]] et d'[[Shamash|Utu]], le dieu du Soleil. Nanna est plus tard connu sous le nom de [[Sîn]]<ref name="BlackGreen1992">{{Ouvrage|langue=en|prénom1=Jeremy|nom1=Black|prénom2=Anthony|nom2=Green|titre=Gods, Demons and Symbols of Ancient Mesopotamia: An Illustrated Dictionary|passage=135|éditeur=The British Museum Press|année=1992|isbn=978-0-7141-1705-8|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=05LXAAAAMAAJ|consulté le=28 October 2017}}.</ref>.

Dans la [[mythologie gréco-romaine]], le Soleil et la Lune sont représentés respectivement par un [[homme]] et une [[femme]] ([[Hélios]] et [[Séléné]] pour les Grecs puis [[Sol (mythologie)|Sol]] et [[Luna (mythologie)|Luna]] pour les Romains)<ref>{{Lien web |titre=Mythologie grecque: Séléné |url=https://mythologica.fr/grec/selene.htm |site=mythologica.fr |consulté le=2020-12-09}}.</ref>. Il s'agit d'un développement unique à la [[Mer Méditerranée|Méditerranée]] orientale et les traces d'un dieu lunaire masculin antérieur dans la tradition grecque sont conservées dans la figure de [[Ménélas]]{{refnec}}.


Dans la [[mythologie gréco-romaine]], le Soleil et la Lune sont représentés respectivement par un [[homme]] et une [[femme]] ([[Hélios]] et [[Sol (mythologie)|Sol]] pour les grecs puis [[Séléné]] et [[Luna (mythologie)|Luna]] pour les romains)<ref>{{Lien web |titre=Mythologie grecque: Séléné |url=https://mythologica.fr/grec/selene.htm |site=mythologica.fr |consulté le=2020-12-09}}.</ref>. Il s'agit d'un développement unique à la [[Mer Méditerranée|Méditerranée]] orientale et les traces d'un dieu lunaire masculin antérieur dans la tradition grecque sont conservées dans la figure de [[Ménélas]]<ref name="Dexter1984" />.
[[Fichier:Clipeus Selene Terme.jpg|gauche|alt=Séléné porte une torche et a un croissant sur ses cheveux.|vignette|Sculpture de [[Séléné]] avec un [[Croissant (symbole)|croissant]] rappelant des [[Corne (biologie)|cornes]].]]
[[Fichier:Clipeus Selene Terme.jpg|gauche|alt=Séléné porte une torche et a un croissant sur ses cheveux.|vignette|Sculpture de [[Séléné]] avec un [[Croissant (symbole)|croissant]] rappelant des [[Corne (biologie)|cornes]].]]
Dans l'iconographie [[Mésopotamie|mésopotamienne]], le [[Croissant (symbole)|croissant]] est le principal symbole de Nanna-Sîn. Dans l'[[Art de la Grèce antique|art grec ancien]], la déesse de la Lune Séléné est représentée portant un croissant en [[couvre-chef]] évoquant des [[Corne (biologie)|cornes]]<ref>{{Ouvrage|langue=en|prénom1=W.|nom1=Zschietzschmann|titre=Hellas and Rome: The Classical World in Pictures|passage=23|lieu=Whitefish, Montana|éditeur=Kessinger Publishing|date=2006|isbn=978-1-4286-5544-7}}.</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|langue=en|prénom1=Beth|nom1=Cohen|titre=The Colors of Clay: Special Techniques in Athenian Vases|lieu=Los Angeles|éditeur=Getty Publications|date=2006|pages totales=178–179|isbn=978-0-89236-942-3|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=YyufPUA_S74C&pg=PA178|consulté le=28 April 2020|titre chapitre=Outline as a Special Technique in Black- and Red-figure Vase-painting}}.</ref>. L'arrangement d'[[Étoile et croissant|étoile et de croissant]] remonte également à l'[[âge du bronze]], représentant l'association soit du Soleil et la Lune, soit de la Lune et de la planète [[Vénus (planète)|Vénus]]. Cet arrangement sert à représenter les déesses [[Artémis]] ([[Diane (mythologie)|Diane]] en mythologie romaine) et [[Hécate]]<ref name="Grand Palais">{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Grand Palais|titre=La Lune, du voyage réel aux voyages imaginaires - Guide d'exposition|date=2019|lire en ligne=https://www.grandpalais.fr/pdf/Livret_FALC_LaLune.pdf}}.</ref>. Via le patronage d'Hécate, il est ensuite utilisé comme un symbole de [[Byzance]], puis est ensuite repris par l'[[Empire ottoman]]<ref name="Explained">{{Lien web |langue=en |titre=Explained: The crescent in ‘Islamic’ flags |url=https://indianexpress.com/article/explained/explained-the-crescent-in-islamic-flags-chandrayaan-2-harbhajan-singh-tweet-5848542/ |site=The Indian Express |date=2019-07-25 |consulté le=2020-11-26}}.</ref>. Dans la [[mythologie hindoue]], la Lune est une entité masculine et se nomme [[Chandra (divinité)|Chandra]]<ref>{{article |auteur1=[[Alexandre Astier]] |titre=Chandra, le dieu de la Lune |périodique=Mythologies — les Essentiels |numéro=6 |année=2020 |pages=125 }}.</ref>.
Dans l'iconographie [[mésopotamie]]nne, le [[Croissant (symbole)|croissant]] est le principal symbole de Nanna-Sîn. Dans l'[[Art de la Grèce antique|art grec ancien]], la déesse de la Lune Séléné est représentée portant un croissant en [[couvre-chef]] évoquant des [[Corne (biologie)|cornes]]<ref>{{Ouvrage|langue=en|prénom1=W.|nom1=Zschietzschmann|titre=Hellas and Rome: The Classical World in Pictures|passage=23|lieu=Whitefish, Montana|éditeur=Kessinger Publishing|date=2006|isbn=978-1-4286-5544-7}}.</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|langue=en|prénom1=Beth|nom1=Cohen|titre=The Colors of Clay: Special Techniques in Athenian Vases|lieu=Los Angeles|éditeur=Getty Publications|date=2006|pages totales=178–179|isbn=978-0-89236-942-3|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=YyufPUA_S74C&pg=PA178|consulté le=28 April 2020|titre chapitre=Outline as a Special Technique in Black- and Red-figure Vase-painting}}.</ref>. L'arrangement d'[[Étoile et croissant|étoile et de croissant]] remonte également à l'[[âge du bronze]], représentant l'association soit du Soleil et la Lune, soit de la Lune et de la planète [[Vénus (planète)|Vénus]]. Cet arrangement sert à représenter les déesses [[Artémis]] ([[Diane (mythologie)|Diane]] en mythologie romaine) et [[Hécate]]<ref name="Grand Palais">{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Grand Palais|titre=La Lune, du voyage réel aux voyages imaginaires - Guide d'exposition|date=2019|lire en ligne=https://www.grandpalais.fr/pdf/Livret_FALC_LaLune.pdf}}.</ref>. Via le patronage d'Hécate, il est ensuite utilisé comme un symbole de [[Byzance]], puis est ensuite repris par l'[[Empire ottoman]]<ref name="Explained">{{Lien web |langue=en |titre=Explained: The crescent in ‘Islamic’ flags |url=https://indianexpress.com/article/explained/explained-the-crescent-in-islamic-flags-chandrayaan-2-harbhajan-singh-tweet-5848542/ |site=The Indian Express |date=2019-07-25 |consulté le=2020-11-26}}.</ref>. Dans la [[mythologie hindoue]], la Lune est une entité masculine et se nomme [[Chandra (divinité)|Chandra]]<ref>{{article |auteur1=[[Alexandre Astier]] |titre=Chandra, le dieu de la Lune |périodique=Mythologies — les Essentiels |numéro=6 |année=2020 |pages=125 }}.</ref>.


La Lune tient également un rôle prépondérant dans la culture religieuse [[musulman]]e. Non seulement elle est à la base de l'édification du [[Calendrier hégirien|calendrier lunaire musulman]], elle est aussi évoquée dans les [[Sîra|différentes biographies religieuses]] de [[Mahomet]] dans le cadre du [[miracle]] de la [[Division de la Lune|division de la lune]] ({{En arabe|انشقاق القمر}} )<ref name="Anne Broise" />{{,}}<ref>{{article |auteur1=Olivier Hanne |titre=Mahomet, une biographie à plusieurs lectures |périodique=[[Moyen-Orient (revue)|Moyen-Orient]] |numéro=22 |date=avril-juin 2014 |hal=halshs-01425784 |pages=86–91 }}.</ref>.
La Lune tient également un rôle prépondérant dans la culture religieuse [[musulman]]e. Non seulement elle est à la base de l'édification du [[Calendrier hégirien|calendrier lunaire musulman]], elle est aussi évoquée dans les [[Sîra|différentes biographies religieuses]] de [[Mahomet]] dans le cadre du [[miracle]] de la [[Division de la Lune|division de la lune]] ({{En arabe|انشقاق القمر}})<ref name="Anne Broise" />{{,}}<ref>{{article |auteur1=Olivier Hanne |titre=Mahomet, une biographie à plusieurs lectures |périodique=[[Moyen-Orient (revue)|Moyen-Orient]] |numéro=22 |date=avril-juin 2014 |hal=halshs-01425784 |pages=86–91 }}.</ref>.


Des légendes concernant la [[thérianthropie]] {{Incise|transformation d'un être humain en un autre animal}} sont traditionnellement associée à la Lune. La plus célèbre est celle du [[lycanthrope]], ou loup garou, tirant sa force de la Lune et capable de passer de sa forme humaine à sa forme bestiale pendant les nuits de [[pleine lune]]<ref>{{Ouvrage|auteur1=Edouard Brasey|titre=La petite encyclopédie du merveilleux|passage=377-378|éditeur=Prés aux clercs|date=2007|isbn=978-2-84228-321-6|isbn2=2-84228-321-X|oclc=300228121|lire en ligne=https://www.worldcat.org/oclc/300228121|consulté le=2020-12-09}}.</ref>. Des phénomènes comme les [[Éclipse solaire|éclipses solaires totales]] créent jusqu'au {{S|XVII}} des mythes et des légendes associés à la disparition du soleil, bien que leur explication soit déjà connue par les érudits<ref>{{Lien web |langue=en |prénom=David |nom=Cox |titre=If you think an eclipse means doomsday, you're not the first |url=https://www.bbc.com/future/article/20170811-why-do-we-associate-eclipses-with-the-end-of-the-world |site=www.bbc.com |consulté le=2020-12-09}}.</ref>.
Des légendes concernant la [[thérianthropie]] {{Incise|transformation d'un être humain en un autre animal}} sont traditionnellement associées à la Lune. La plus célèbre est celle du [[lycanthrope]], ou loup-garou, tirant sa force de la Lune et capable de passer de sa forme humaine à sa forme bestiale pendant les nuits de [[pleine lune]]<ref>{{Ouvrage |auteur1=Edouard Brasey |titre=La petite encyclopédie du merveilleux |passage=377-378 |éditeur=Prés aux clercs |date=2007 |isbn=978-2-84228-321-6 |isbn2=2-84228-321-X |oclc=300228121 |lire en ligne=https://www.worldcat.org/oclc/300228121|consulté le=2020-12-09}}.</ref>. Des phénomènes comme les [[Éclipse solaire|éclipses solaires totales]] créent jusqu'au {{s-|XVII}} des mythes et des légendes associés à la disparition du soleil, bien que leur explication soit déjà connue par les érudits<ref>{{Lien web |langue=en |prénom=David |nom=Cox |titre=If you think an eclipse means doomsday, you're not the first |url=https://www.bbc.com/future/article/20170811-why-do-we-associate-eclipses-with-the-end-of-the-world |site=www.bbc.com |consulté le=2020-12-09}}.</ref>.
{{Clr}}
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=== Calendrier ===
=== Calendrier ===
{{article détaillé|Calendrier lunaire|Calendrier luni-solaire|Cycle métonique}}
{{article détaillé|Calendrier lunaire|Calendrier luni-solaire|Cycle métonique}}
[[Fichier:Calendrier lunaire XVIIIe 80978.jpg|vignette|alt=Photo d'un calendrier circulaire avec de nombreux dessins.|[[Calendrier lunaire]] du {{S|XVIII}}.]]
[[Fichier:Calendrier lunaire XVIIIe 80978.jpg|vignette|alt=Photo d'un calendrier circulaire avec de nombreux dessins.|[[Calendrier lunaire]] du {{s-|XVIII}}.]]
Les [[Phase de la Lune|phases]] régulières de la Lune en font un élément très pratique pour mesurer le temps ; les périodes de son ascension et de son déclin sont en conséquence à la base de nombreux calendriers parmi les plus anciens<ref name="Anne Broise">{{Lien web |langue=fr |auteur=Anne Broise |titre=Images des mathématiques - Calendriers et fractions continues |url=https://images.math.cnrs.fr/Calendriers-et-fractions-continues.html |site=images.math.cnrs.fr |date=26 février 2010 |consulté le=2020-11-26}}.</ref>. Des archéologues estiment que les [[Bâton de comptage|bâtons de comptage]], des os dentelés datant d'il y a 20 à {{Unité|30000|ans}}, marqueraient les phases de la Lune<ref>{{Article |langue=en |auteur1=A.S. Brooks |auteur2=C.C. Smith |titre=Ishango revisited: new age determinations and cultural interpretations |périodique=The African Archaeological Review |date=1987|pages=65–78 }}.</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|langue=en|prénom1=David Ewing|nom1=Duncan|titre=The Calendar|éditeur=Fourth Estate Ltd.|année=1998|pages totales=10–11|isbn=978-1-85702-721-1}}.</ref>.
Les [[Phase de la Lune|phases]] régulières de la Lune en font un élément très pratique pour mesurer le temps ; les périodes de son ascension et de son déclin sont en conséquence à la base de nombreux calendriers parmi les plus anciens<ref name="Anne Broise">{{Lien web |langue=fr |auteur=Anne Broise |titre=Images des mathématiques - Calendriers et fractions continues |url=https://images.math.cnrs.fr/Calendriers-et-fractions-continues.html |site=images.math.cnrs.fr |date=26 février 2010 |consulté le=2020-11-26}}.</ref>. Des archéologues estiment que les [[Bâton de comptage|bâtons de comptage]], des os dentelés datant d'il y a 20 à {{Unité|30000|ans}}, marqueraient les phases de la Lune<ref>{{Article |langue=en |auteur1=A.S. Brooks |auteur2=C.C. Smith |titre=Ishango revisited: new age determinations and cultural interpretations |périodique=The African Archaeological Review |date=1987|pages=65–78 }}.</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|langue=en|prénom1=David Ewing|nom1=Duncan|titre=The Calendar|éditeur=Fourth Estate Ltd.|année=1998|pages totales=10–11|isbn=978-1-85702-721-1}}.</ref>.

En effet, l'étude des phases de la lune est facile et un cycle de [[saison]]s {{Incise|correspondant à une année}} se réalise en environ douze [[lunaison]]s ({{Unité|354|jours}})<ref name="Anne Broise" />. Historiquement, les calendriers lunaires sont donc utilisés par les premières civilisations, comme en [[Mésopotamie]] et en [[Égypte antique]]. Cependant, s'ils sont adaptés à des peuples [[Nomadisme|nomades]], ils sont problématiques pour des peuples pratiquant l'[[agriculture]] en raison du décalage graduel qu'ils présentent avec les saisons, forçant des ajustements réguliers<ref name=":41" />. Par ailleurs, la définition moderne du [[mois]] d'environ {{Unité|30|jours}} suit cette tradition et est une approximation du [[Phase de la Lune|cycle lunaire]]<ref name="Anne Broise" />.


En effet, l'étude des phases de la lune est facile et un cycle de [[Saison|saisons]] {{Incise|correspondant à une année}} se réalise en environ douze [[Lunaison|lunaisons]] ({{Unité|354|jours}})<ref name="Anne Broise" />. Historiquement, les calendriers lunaires sont donc utilisés par les premières civilisations, comme en [[Mésopotamie]] et en [[Égypte antique]]. Cependant, s'ils sont adaptés à des peuples [[Nomadisme|nomades]], ils sont problématiques pour des peuples pratiquant l'[[agriculture]] en raison du décalage graduel qu'ils présentent avec les saisons, forçant des ajustements réguliers<ref name=":41" />. Par ailleurs, la définition moderne du [[mois]] d'environ {{Unité|30|jours}} suit cette tradition et est une approximation du [[Phase de la Lune|cycle lunaire]]<ref name="Anne Broise" />.
[[Fichier:Calendrier de Coligny - BR.001 - Musée Lugdunum.jpg|alt=Image de blocs assemblés sur une plaque de bois.|gauche|vignette|[[Calendrier de Coligny]], [[Calendrier luni-solaire|luni-solaire]].]]
[[Fichier:Calendrier de Coligny - BR.001 - Musée Lugdunum.jpg|alt=Image de blocs assemblés sur une plaque de bois.|gauche|vignette|[[Calendrier de Coligny]], [[Calendrier luni-solaire|luni-solaire]].]]
Afin de prendre compte de ce décalage, de nombreux calendriers suivants sont [[Calendrier luni-solaire|luni-solaires]] avec, entre autres, les calendriers [[Calendrier de Coligny|gaulois de Coligny]], [[Calendrier hébraïque|hébraïque]] ou [[Calendrier chinois|chinois traditionnel]]<ref name="Anne Broise" />{{,}}<ref name=":41">{{Lien web |langue=fr |titre=Le calendrier juif ou hébraïque |url=https://www.futura-sciences.com/sciences/dossiers/astronomie-calendriers-civilisations-antiques-27/page/8/ |site=www.futura-sciences.com|consulté le=2020-11-26}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=fr |auteur=P. Rocher |titre=Le calendrier traditionnel chinois |url=https://www.imcce.fr/newsletter/docs/article_chinois.pdf |site=www.imcce.fr}}.</ref>. Ils ont pour objectif de faire correspondre le cycle des [[saisons]] avec celui des mois lunaires, l'astronome grec [[Méton]] ayant notamment remarqué au {{-s|V}} que {{Unité|19|années solaires}} correspondent à {{Unité|235|mois lunaires}}, afin de les remettre en phase. Ils restent complexes et les civilisations suivantes leur préféreront rapidement des [[Calendrier solaire|calendriers solaires]]<ref name="Anne Broise" />.
Afin de prendre compte de ce décalage, de nombreux calendriers suivants sont [[Calendrier luni-solaire|luni-solaires]] avec, entre autres, les calendriers [[Calendrier de Coligny|gaulois de Coligny]], [[Calendrier hébraïque|hébraïque]] ou [[Calendrier chinois|chinois traditionnel]]<ref name="Anne Broise" />{{,}}<ref name=":41">{{Lien web |langue=fr |titre=Le calendrier juif ou hébraïque |url=https://www.futura-sciences.com/sciences/dossiers/astronomie-calendriers-civilisations-antiques-27/page/8/ |site=www.futura-sciences.com|consulté le=2020-11-26}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=fr |auteur=P. Rocher |titre=Le calendrier traditionnel chinois |url=https://www.imcce.fr/newsletter/docs/article_chinois.pdf |site=www.imcce.fr}}.</ref>. Ils ont pour objectif de faire correspondre le cycle des [[saison]]s avec celui des mois lunaires, l'astronome grec [[Méton]] ayant notamment remarqué au {{-s-|V}} que {{Unité|19|années}} solaires correspondent à {{Unité|235|mois}} lunaires, afin de les remettre en phase. Ils restent complexes et les civilisations suivantes leur préféreront rapidement des [[Calendrier solaire|calendriers solaires]]<ref name="Anne Broise" />.


Le calendrier purement lunaire le plus célèbre est le [[calendrier hégirien]], datant du {{S|VII}}<ref name="Anne Broise" />. Les mois sont alors traditionnellement déterminés par l'observation visuelle du ''hilal'', le premier croissant de lune au-dessus de l'horizon<ref>{{lien web |langue=en |titre=Islamic Calendars based on the Calculated First Visibility of the Lunar Crescent |url=http://www.staff.science.uu.nl/~gent0113/islam/islam_tabcal_hilal.htm |site=www.staff.science.uu.nl |éditeur=[[Université d'Utrecht]]|consulté le=07/12/2020}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=fr|prénom=Abd-al-Haqq |nom=Guiderdoni |titre=Et si l’on regardait le ciel pendant la Nuit du doute ? |url=https://www.saphirnews.com/Et-si-l-on-regardait-le-ciel-pendant-la-Nuit-du-doute_a10412.html |site=SaphirNews.com |date=19 Août 2009 |consulté le=2020-12-07}}.</ref>.
Le calendrier purement lunaire le plus célèbre est le [[calendrier hégirien]], datant du {{s-|VII}}<ref name="Anne Broise" />. Les mois sont alors traditionnellement déterminés par l'observation visuelle du ''hilal'', le premier croissant de lune au-dessus de l'horizon<ref>{{lien web |langue=en |titre=Islamic Calendars based on the Calculated First Visibility of the Lunar Crescent |url=https://webspace.science.uu.nl/~gent0113/islam/islam_tabcal_hilal.htm |site=webspace.science.uu.nl |éditeur=[[Université d'Utrecht]]|consulté le=07/12/2020}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=fr|prénom=Abd-al-Haqq |nom=Guiderdoni |titre=Et si l’on regardait le ciel pendant la Nuit du doute ? |url=https://www.saphirnews.com/Et-si-l-on-regardait-le-ciel-pendant-la-Nuit-du-doute_a10412.html |site=SaphirNews.com |date=19 Août 2009 |consulté le=2020-12-07}}.</ref>.


Le nom [[anglais]] ''{{Langue|en|month}}'' ({{Citation|mois}}) et ses apparentés dans d'autres [[langues germaniques]] proviennent du proto-germanique ''*mǣnṓth-'', indiquant l'utilisation d'un [[calendrier lunaire]] chez les [[Germains]] avant l'adoption d'un [[calendrier solaire]]<ref>{{Ouvrage|langue=en|prénom1=Robert K.|nom1=Barnhart|titre=The Barnhart Concise Dictionary of Etymology|passage=487|éditeur=[[Harper Collins]]|année=1995|pages totales=944|isbn=978-0-06-270084-1}}.</ref>{{,}}<ref name="barnhart-and-germania">{{Ouvrage|langue=en|prénom1=A. R. (Trans.)|nom1=Birley|titre=Agricola and Germany|passage=108|lieu=États-Unis|éditeur=[[Oxford University Press]]|série=Oxford World's Classics|année=1999|pages totales=224|isbn=978-0-19-283300-6|lire en ligne=https://archive.org/details/agricolagermany00taci/page/108}}.</ref>. Cela dérive de la racine verbale en [[indo-européen commun]] *''meh <sub>1</sub>'' - « mesurer », permettant de remonter à une conception fonctionnelle de la Lune comme marqueur du mois et donc du [[temps]]<ref>{{Ouvrage|langue=en|prénom1=J. P.|nom1=Mallory|prénom2=D. Q.|nom2=Adams|titre=The Oxford Introduction to Proto-Indo-European and the Proto-Indo-European World|lieu=New York|éditeur=[[Oxford University Press]]|collection=Oxford Linguistics|année=2006|pages totales=98, 128, 317|isbn=978-0-19-928791-8|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=iNUSDAAAQBAJ&printsec=frontcover}}.</ref>. Cela fait écho à l'importance de la Lune dans de nombreuses cultures anciennes pour la mesure du temps comme le [[latin]] ''{{Langue|la|mensis}}'' et [[grec ancien]] ''{{Langue|grc|μείς}}'' (''meis'') ou ''{{Langue|grc|μήν}}'' (''mēn'') signifiant {{Citation|mois}})<ref>{{Ouvrage|langue=en|auteur1=William George Smith|titre=Dictionary of Greek and Roman Biography and Mythology: Oarses-Zygia|volume=3|passage=768|éditeur=J. Walton|date=1849|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=PJ0YAAAAIAAJ|consulté le=29 March 2010}}.</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|langue=la|auteur1=Henri Estienne|titre=Thesaurus graecae linguae|volume=5|passage=1001|éditeur=Didot|date=1846|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=0qQ_AAAAcAAJ|consulté le=29 mars 2010}}.</ref>. En [[français]], cette racine se trouve notamment dans les mots mois et [[menstruation]] (terme dérivé du latin ''menstrues'' qui signifie « mensuel »)<ref name="Rey" />. En [[Chinois écrit|chinois]] et en [[japonais]], le caractère utilisé pour noter le mois dans une date est celui de la Lune ([[月]]), celui du jour étant celui du Soleil ([[日]])<ref>{{Lien web |langue=en |auteur=Namiko Abe |titre=Did You Know the Japanese Months Used to All Have Names? |url=https://www.thoughtco.com/can-you-tell-me-the-old-names-of-the-months-2027868 |site=ThoughtCo |date= |consulté le=2021-01-04}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=en |prénom=Kristen |nom=Dexter |titre=The Many Japanese Calendars |url=https://www.tofugu.com/japan/japanese-calendar/ |site=Tofugu |date=2014-07-15 |consulté le=2021-01-04}}.</ref>.
Le nom [[anglais]] ''{{Langue|en|month}}'' ({{Citation|mois}}) et ses apparentés dans d'autres [[langues germaniques]] proviennent du proto-germanique ''*mǣnṓth-'', indiquant l'utilisation d'un [[calendrier lunaire]] chez les [[Germains]] avant l'adoption d'un [[calendrier solaire]]<ref>{{Ouvrage|langue=en|prénom1=Robert K.|nom1=Barnhart|titre=The Barnhart Concise Dictionary of Etymology|passage=487|éditeur=[[Harper Collins]]|année=1995|pages totales=944|isbn=978-0-06-270084-1}}.</ref>{{,}}<ref name="barnhart-and-germania">{{Ouvrage|langue=en|prénom1=A. R. (Trans.)|nom1=Birley|titre=Agricola and Germany|passage=108|lieu=États-Unis|éditeur=[[Oxford University Press]]|série=Oxford World's Classics|année=1999|pages totales=224|isbn=978-0-19-283300-6|lire en ligne=https://archive.org/details/agricolagermany00taci/page/108}}.</ref>. Cela dérive de la racine verbale en [[indo-européen commun]] *''meh <sub>1</sub>'' - « mesurer », permettant de remonter à une conception fonctionnelle de la Lune comme marqueur du mois et donc du [[temps]]<ref>{{Ouvrage|langue=en|prénom1=J. P.|nom1=Mallory|prénom2=D. Q.|nom2=Adams|titre=The Oxford Introduction to Proto-Indo-European and the Proto-Indo-European World|lieu=New York|éditeur=[[Oxford University Press]]|collection=Oxford Linguistics|année=2006|pages totales=98, 128, 317|isbn=978-0-19-928791-8|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=iNUSDAAAQBAJ&printsec=frontcover}}.</ref>. Cela fait écho à l'importance de la Lune dans de nombreuses cultures anciennes pour la mesure du temps comme le [[latin]] ''{{Langue|la|mensis}}'' et [[grec ancien]] ''{{Langue|grc|μείς}}'' (''meis'') ou ''{{Langue|grc|μήν}}'' (''mēn'') signifiant {{Citation|mois}})<ref>{{Ouvrage|langue=en|auteur1=William George Smith|titre=Dictionary of Greek and Roman Biography and Mythology: Oarses-Zygia|volume=3|passage=768|éditeur=J. Walton|date=1849|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=PJ0YAAAAIAAJ|consulté le=29 March 2010}}.</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|langue=la|auteur1=Henri Estienne|titre=Thesaurus graecae linguae|volume=5|passage=1001|éditeur=Didot|date=1846|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=0qQ_AAAAcAAJ|consulté le=29 mars 2010}}.</ref>. En [[français]], cette racine se trouve notamment dans les mots mois et [[menstruation]] (terme dérivé du latin ''menstrues'' qui signifie « mensuel »)<ref name="Rey" />. En [[Chinois écrit|chinois]] et en [[japonais]], le caractère utilisé pour noter le mois dans une date est celui de la Lune ([[月]]), celui du jour étant celui du Soleil ([[日]])<ref>{{Lien web |langue=en |auteur=Namiko Abe |titre=Did You Know the Japanese Months Used to All Have Names? |url=https://www.thoughtco.com/can-you-tell-me-the-old-names-of-the-months-2027868 |site=ThoughtCo |consulté le=2021-01-04}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=en |prénom=Kristen |nom=Dexter |titre=The Many Japanese Calendars |url=https://www.tofugu.com/japan/japanese-calendar/ |site=Tofugu |date=2014-07-15 |consulté le=2021-01-04}}.</ref>.


=== Nom et étymologie ===
=== Nom et étymologie ===
Le [[Nom (grammaire)|substantif]] [[Genre grammatical|féminin]] ''lune'' provient du [[latin]] ''{{langue|la|texte=lūna}}'', [[Occurrence#Linguistique|attesté]] depuis [[Ennius]]<ref>{{ouvrage|langue=fr|prénom={{abréviation discrète|F.|Félix}}|nom=Gaffiot|lien auteur=Félix Gaffiot|titre=[[Dictionnaire illustré latin-français]]|passage=927, {{col.|1}} ({{lien web |langue=fr |description=lire en ligne |url=https://www.lexilogos.com/latin/gaffiot.php?q=luna}})|lieu=Paris|éditeur=[[Hachette Livre|Hachette]]|année=1934|mois={{date-|février|compact=oui}}|pages totales={{unité|1|{{abréviation discrète|vol.|volume(s)}}}}, 1702-{{XVIII}}|format livre={{abréviation discrète|ill.|illustration(s)}}, {{nobr|{{abréviation discrète|gr. in-8{{o}}|grand in-octavo}}}} ({{unité|26|cm}})|bnf=32138560|oclc=798807606|sudoc=125527209|lire en ligne=https://www.lexilogos.com/latin/gaffiot.php|consulté le=14 avril 2019|partie={{s.v.}}1 {{langue|la|texte=lūna}} ({{nobr|sens 1}})|numéro d'édition=1}}.</ref>{{,}}<ref>{{ouvrage|langue=fr|prénom={{abréviation discrète|A.|André}}|nom=Le Bœuffle|lien auteur=André Le Bœuffle|titre=Les noms latins d'astres et de constellations|passage=57|lieu=Paris|éditeur=[[les Belles Lettres]]|nature ouvrage=texte remanié de la thèse de doctorat ès lettres soutenue à l'[[Université Paris-Sorbonne|université Paris-{{IV}} – Sorbonne]] en {{date-|1970}}|collection=Études anciennes|numéro dans collection=23|année=1977|réimpression=2010|pages totales={{unité|1|{{abréviation discrète|vol.|volume(s)}}}}, {{XIV}}-290-[2]|format={{dunité|16|24,2|cm}}|bnf=34590992m|bibcode=1977lnld.book.....L|oclc=373532853|sudoc=000161268|lire en ligne={{Google Livres|id=u6ALAQAAIAAJ}}|présentation en ligne=https://www.lesbelleslettres.com/livre/1692-les-noms-latins-d-astres-et-de-constellations|consulté le=14 avril 2019|numéro d'édition=1}}.</ref>. Il est ensuite attesté en français dès le {{S|XI}}<ref>{{Lien web |titre=LUNE : Définition de LUNE |url=https://www.cnrtl.fr/definition/academie9/lune |site=www.cnrtl.fr |consulté le=2020-12-07}}.</ref>{{,}}<ref>{{ouvrage|langue=de|prénom={{abréviation discrète|W.|Walther}}|nom={{nobr|{{abréviation discrète|v.|von}} Wartburg}}|lien auteur=Walther von Wartburg|titre=[[Französisches Etymologisches Wörterbuch|Französisches etymologisches Wörterbuch ''(FEW)'']]|sous-titre=eine Darstellung des galloromanischen Sprachschatzes|traduction titre=Dictionnaire étymologique français : une représentation du trésor lexical galloroman|tome={{V}}|titre tome=J – L'', {{nobr|{{abréviation discrète|fasc.|fascicule(s)}} 50}}''|passage=446, {{col.|1}} ({{lien web |description=lire en ligne |url=https://apps.atilf.fr/lecteurFEW/lire/volume/50/page/446}})|lieu=Bâle|éditeur=Helbing et Lichtenhahn|année=1950|réimpression=1971|pages totales={{unité|1|{{abréviation discrète|vol.|volume(s)}}}}, {{III}}-493|format={{unité|26|cm}}|bnf=377022117|oclc=491255708|sudoc=047004037|consulté le=14 avril 2019|partie={{s.v.}}{{langue|la|texte=lūna}} ({{nobr|sens {{I}}.1.a.}})|numéro d'édition=1}}.</ref> : sa première [[Occurrence#Linguistique|occurrence]] connue se trouve dans la ''[[Chanson de Roland]]'', datée d'environ {{date|1080}}<ref name="Rey">{{ouvrage|langue=fr|prénom1=A.|nom1=Rey|lien auteur1=Alain Rey|prénom2=M.|nom2=Tomi|prénom3=T.|nom3=Hordé|prénom4=C.|nom4=Tanet|titre=[[Dictionnaire historique de la langue française]]|passage=PT11446|lieu=Paris|éditeur=[[Dictionnaires Le Robert]]|année=2010|année première édition=1992|réimpression=2011|pages totales={{unité|1|{{abréviation discrète|vol.|volume(s)}}}}, {{XIX}}-2614|format livre={{unité|29|cm}}|isbn1=978-2-84902-646-5|isbn2=978-2-84902-997-8|bnf=42302246m|sudoc=147764122|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=Pi8wQTpjJ34C&pg=PAPT11446&redir_esc=y#v=onepage&q&f=false|consulté le=14 avril 2019|numéro d'édition=4}}.</ref>.
Le [[Nom (grammaire)|substantif]] [[Genre grammatical|féminin]] ''lune'' provient du [[latin]] ''{{langue|la|texte=lūna}}'', [[Occurrence#Linguistique|attesté]] depuis [[Ennius]]<ref>{{Ouvrage |langue=fr |prénom=Félix|nom=Gaffiot |lien auteur=Félix Gaffiot |titre=[[Dictionnaire illustré latin-français]] |passage=927, {{col.|1}} |lieu=Paris|éditeur=[[Hachette Livre|Hachette]] |année=1934 |mois=février |pages totales=1702-{{XVIII}} |format livre={{abréviation discrète|ill.|illustration(s)}}, {{nobr|{{abréviation discrète|gr. in-8{{o}}|grand in-octavo}}}} ({{unité|26|cm}}) |bnf=32138560 |oclc=798807606 |sudoc=125527209 |lire en ligne=https://www.lexilogos.com/latin/gaffiot.php?q=luna |consulté le=14 avril 2019 |partie={{s.v.}}1 {{langue|la|texte=lūna}} ({{nobr|sens 1}}) |numéro d'édition=1}}.</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage |langue=fr |prénom=André |nom=Le Bœuffle |lien auteur=André Le Bœuffle |titre=Les noms latins d'astres et de constellations |passage=57 |lieu=Paris |éditeur=[[les Belles Lettres]] |nature ouvrage=texte remanié de la thèse de doctorat ès lettres soutenue à l'[[Université Paris-Sorbonne|université Paris-{{IV}} – Sorbonne]] en {{date-|1970}} |collection=Études anciennes |numéro dans collection=23 |année=1977 |réimpression=2010 |pages totales={{XIV}}-290-[2] |format={{dunité|16|24,2|cm}} |bnf=34590992m |bibcode=1977lnld.book.....L |oclc=373532853 |sudoc=000161268 |lire en ligne={{Google Livres|id=u6ALAQAAIAAJ}} |présentation en ligne=https://www.lesbelleslettres.com/livre/1692-les-noms-latins-d-astres-et-de-constellations |consulté le=14 avril 2019 |numéro d'édition=1}}.</ref>. Il est ensuite attesté en français dès le {{s-|XI}}<ref>{{Lien web |titre=LUNE : Définition de LUNE |url=https://www.cnrtl.fr/definition/academie9/lune |site=www.cnrtl.fr |consulté le=2020-12-07}}.</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage |langue=de |prénom=Walther |nom=von Wartburg |lien auteur=Walther von Wartburg |titre=[[Französisches Etymologisches Wörterbuch]] |sous-titre=eine Darstellung des galloromanischen Sprachschatzes |traduction titre=Dictionnaire étymologique français : une représentation du trésor lexical galloroman |tome={{V}} |titre tome=J – L, ''{{nobr|{{abréviation discrète|fasc.|fascicule(s)}} 50}}'' |passage=446, {{col.|1}} |url=https://apps.atilf.fr/lecteurFEW/lire/volume/50/page/446 |lieu=Bâle |éditeur=Helbing et Lichtenhahn |année=1950 |réimpression=1971 |pages totales={{III}}-493 |format={{unité|26|cm}} |bnf=377022117|oclc=491255708|sudoc=047004037 |consulté le=14 avril 2019 |partie={{s.v.}}{{langue|la|texte=lūna}} ({{nobr|sens {{I}}.1.a.}}) |numéro d'édition=1}}.</ref> : sa première [[Occurrence#Linguistique|occurrence]] connue se trouve dans la ''[[Chanson de Roland]]'', datée d'environ {{date|1080}}<ref name="Rey">{{Ouvrage |langue=fr |prénom1=A.|nom1=Rey|lien auteur1=Alain Rey|prénom2=M.|nom2=Tomi|prénom3=T.|nom3=Hordé|prénom4=C.|nom4=Tanet |titre=[[Dictionnaire historique de la langue française]] |passage=PT11446 |lieu=Paris |éditeur=[[Dictionnaires Le Robert]] |année=2010 |année première édition=1992|réimpression=2011|pages totales={{XIX}}-2614 |format livre={{unité|29|cm}} |isbn1=978-2-84902-646-5|isbn2=978-2-84902-997-8|bnf=42302246m|sudoc=147764122 |lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=Pi8wQTpjJ34C&pg=PAPT11446&redir_esc=y#v=onepage&q&f=false |consulté le=14 avril 2019|numéro d'édition=4}}.</ref>.


Un autre terme, ''*louksnā'' (« la lumineuse »), est une formation dérivée de ''*loukís, lūx'' ([[lumière]]) en latin (apparenté aussi au grec ''leukos'' {{Citation|blanc}}) décrit la lune comme un astre lumineux pour la clarté nocturne qu'elle apporte<ref>{{Ouvrage|nom1=X. Delamarre|titre=Le vocabulaire indo-européen : lexique étymologique thématique|éditeur=Libr. d'Amérique et d'Orient|date=1984|isbn=2-7200-1028-6|isbn2=978-2-7200-1028-6|oclc=13524750|lire en ligne=https://www.worldcat.org/oclc/13524750|consulté le=2020-12-07}}.</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|langue=en|auteur1=Michiel Arnoud Cor de Vaan|titre=Etymological dictionary of Latin and the other Italic languages|passage=354|éditeur=Brill|date=2008|isbn=978-90-04-16797-1|isbn2=90-04-16797-8|isbn3=978-90-04-32189-2|oclc=225873936|consulté le=2020-12-07}}.</ref>. Des auteurs tels [[Varron (écrivain)|Varron]]<ref>{{ouvrage|langue=fr|auteur=Varron|lien auteur=Varron (écrivain)|titre=La langue latine|bnf=12425965t|consulté le=14 avril 2019|partie={{liv.|{{V}}}}, 68}}.</ref> et [[Cicéron]]<ref>{{ouvrage|langue=fr|auteur=Cicéron|lien auteur=cicéron|titre=La nature des dieux|bnf=14406499v|consulté le=14 avril 2019|partie={{liv.|{{II}}}}, 27, 68}}.</ref>, faisaient déjà dériver ''luna'' du [[verbe]] [[Transitivité (grammaire)|intransitif]] ''{{langue|la|texte=lucere}}'', signifiant {{citation|luire, briller, éclairer}}<ref>{{lien web |langue=en |prénom1=Richard L. |nom1=Gordon |prénom2=Angeli |nom2=Bertinelli |prénom3=Maria |nom3=Gabriella |titre=Luna |lire en ligne=https://referenceworks.brillonline.com/entries/brill-s-new-pauly/luna-e711910 |site=Brill's New Pauly, Antiquity |doi=0.1163/1574-9347_bnp_e711910}}.</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Félix|nom1=Gaffiot|titre=Dictionnaire Gaffiot|passage=923, {{col.|1}} ({{lien web |langue=fr |description=lire en ligne |url=https://www.lexilogos.com/latin/gaffiot.php?q=luceo}})|consulté le=14 avril 2019|partie={{s.v.}}{{langue|la|texte=lūcĕo}} ({{nobr|sens 1}})}}.</ref>.
Un autre terme, ''*louksnā'' (« la lumineuse »), est une formation dérivée de ''*loukís, lūx'' ([[lumière]]) en latin (apparenté aussi au grec ''leukos'' {{Citation|blanc}}) décrit la Lune comme un astre lumineux pour la clarté nocturne qu'elle apporte<ref>{{Ouvrage |nom1=X. Delamarre |titre=Le vocabulaire indo-européen : lexique étymologique thématique |éditeur=Libr. d'Amérique et d'Orient |année=1984 |isbn=2-7200-1028-6 |isbn2=978-2-7200-1028-6|oclc=13524750 |lire en ligne=https://www.worldcat.org/oclc/13524750|consulté le=2020-12-07}}.</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage |langue=en |auteur1=Michiel Arnoud Cor de Vaan |titre=Etymological dictionary of Latin and the other Italic languages |passage=354 |éditeur=Brill |date=2008 |isbn=978-90-04-16797-1 |isbn2=90-04-16797-8 |isbn3=978-90-04-32189-2 |oclc=225873936 |consulté le=2020-12-07}}.</ref>. Des auteurs tels [[Varron (écrivain)|Varron]]<ref>{{ouvrage|langue=fr |auteur=Varron |lien auteur=Varron (écrivain) |titre=La langue latine |bnf=12425965t |consulté le=14 avril 2019 |partie={{liv.|{{V}}}}, 68}}.</ref> et [[Cicéron]]<ref>{{Ouvrage |langue=fr |auteur=Cicéron |lien auteur=cicéron |titre=La nature des dieux |bnf=14406499v |consulté le=14 avril 2019 |partie={{liv.|{{II}}}} |passage=27, 68}}.</ref>, faisaient déjà dériver ''luna'' du verbe [[Transitivité (grammaire)|intransitif]] ''{{langue|la|texte=lucere}}'', signifiant {{citation|luire, briller, éclairer}}<ref>{{Lien web |langue=en |prénom1=Richard L. |nom1=Gordon |prénom2=Angeli |nom2=Bertinelli |prénom3=Maria |nom3=Gabriella |titre=Luna |lire en ligne=https://referenceworks.brillonline.com/entries/brill-s-new-pauly/luna-e711910 |site=Brill's New Pauly, Antiquity |doi=10.1163/1574-9347_bnp_e711910}}.</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage |langue=fr |prénom1=Félix |nom1=Gaffiot |titre=Dictionnaire Gaffiot |passage=923, {{col.|1}} |url=https://www.lexilogos.com/latin/gaffiot.php?q=luceo |consulté le=14 avril 2019 |partie={{s.v.}}{{langue|la|texte=lūcĕo}} ({{nobr|sens 1}})}}.</ref>.


Les noms des déesses associées au satellite, Luna, Séléné et {{Page h'|Cynthia}} (nom poétique d'Artémis, son lieu mythique de naissance étant le [[mont Cynthe]]) se retrouvent par ailleurs dans des termes astronomiques liés à la Lune tels qu'''apolune'', ''péricynthion'' et orbite ''sélénocentrique''<ref>{{Article |langue=fr |titre=VOCABULAIRE LUNAIRE |périodique=Le Monde.fr |date=1968-12-27 |lire en ligne=https://www.lemonde.fr/archives/article/1968/12/27/vocabulaire-lunaire_2507748_1819218.html |consulté le=2020-12-04 }}.</ref>.
Les noms des déesses associées au satellite, Luna, Séléné et {{Page h'|Cynthia}} (nom poétique d'Artémis, son lieu mythique de naissance étant le [[Kynthos|mont Cynthe]]) se retrouvent par ailleurs dans des termes astronomiques liés à la Lune tels qu’''apolune'', ''péricynthion'' et orbite ''sélénocentrique''<ref>{{Article |langue=fr |titre=Vocabulaire lunaire |périodique=Le Monde.fr |date=1968-12-27 |lire en ligne=https://www.lemonde.fr/archives/article/1968/12/27/vocabulaire-lunaire_2507748_1819218.html |consulté le=2020-12-04 }}.</ref>.


Personnalisée par la déesse [[Luna (mythologie)|Luna]] en [[mythologie romaine]], la Lune donne également son nom au [[lundi]] (de ''lunis dies'', en [[latin]], pour « jour de la Lune »)<ref name="Rey" />{{,}}<ref>{{Ouvrage|titre=Dictionnaire de l'astronomie|passage=594|éditeur=Encyclopaedia Universalis|année=1999|pages totales=1005|isbn=978-2-226-10787-9|oclc=299636121}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=fr |auteur=Alice Develey |titre=L'histoire secrète des jours de la semaine |url=https://www.lefigaro.fr/langue-francaise/expressions-francaises/2017/02/01/37003-20170201ARTFIG00019-l-histoire-secrete-des-jours-de-la-semaine.php |site=www.lefigaro.fr |date=01/02/2017 |consulté le=2020-11-26}}.</ref>.
Personnalisée par la déesse [[Luna (mythologie)|Luna]] en [[mythologie romaine]], la Lune donne également son nom au [[lundi]] (de ''{{lang|la|lunis dies}}'', en [[latin]], pour « jour de la Lune »)<ref name="Rey" />{{,}}<ref>{{Ouvrage|titre=Dictionnaire de l'astronomie |passage=594 |éditeur={{lang|la|[[Encyclopædia Universalis]]}} |année=1999 |pages totales=1005 |isbn=978-2-226-10787-9 |oclc=299636121}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=fr |auteur=Alice Develey |titre=L'histoire secrète des jours de la semaine |url=https://www.lefigaro.fr/langue-francaise/expressions-francaises/2017/02/01/37003-20170201ARTFIG00019-l-histoire-secrete-des-jours-de-la-semaine.php |périodique=[[Le Figaro]] |date=01/02/2017 |consulté le=2020-11-26}}.</ref>.


=== Source d'inspiration ===
=== Source d'inspiration ===
{{article détaillé|Lune dans la culture populaire}}
{{Article détaillé|Lune dans la culture populaire}}
[[Fichier:Optical-dispersion (1).png|vignette|alt=Prisme diffusant une lumière blanche en de nombreux faisseaux colorés.|[[Prisme (optique)|Prisme]] similaire à la [[Pochette (album)|pochette]] de ''[[The Dark Side of the Moon]]'' (1973).]]
[[Fichier:Optical-dispersion (1).png|vignette|alt=Prisme diffusant une lumière blanche en de nombreux faisseaux colorés.|[[Prisme (optique)|Prisme]] similaire à la [[Pochette (album)|pochette]] de ''{{lang|en|[[The Dark Side of the Moon]]}}'' (1973).]]
En [[vexillologie]], la [[pleine lune]] figure sur des [[héraldique|blasons]] et des [[drapeau]]x comme le [[drapeau du Laos]], [[drapeau de la Mongolie|de la Mongolie]] ou [[drapeau des Palaos|des Palaos]]<ref>{{Lien web |langue=en-US |titre=Which National Flags Feature The Moon In Their Designs? |url=https://www.worldatlas.com/articles/which-national-flags-feature-the-moon-in-their-designs.html |site=WorldAtlas |consulté le=2020-11-26}}.</ref>. Aussi, le symbole du [[croissant (symbole)|croissant]] et surtout l'association de l'[[étoile et croissant]] étant devenus les emblèmes de l’[[Empire ottoman]] après avoir été ceux de Byzance, ces motifs figurent sur de multiples drapeaux de [[Nombre de musulmans par pays|pays musulmans]] dont, entre autres, ceux de la [[Drapeau de la Turquie|Turquie]], la [[Drapeau de la Tunisie|Tunisie]], [[Drapeau de l'Algérie|l’Algérie]] ou le [[Drapeau du Pakistan|Pakistan]]<ref name="Explained" />{{,}}<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Crescent Moon Symbol on National Flags |url=https://www.learnreligions.com/crescent-moon-symbol-4122759 |site=www.learnreligions.com |consulté le=2020-11-26}}.</ref>{{,}}<ref name="Pew Research">{{Lien web |langue=en-US |titre=64 countries have religious symbols on their national flags |url=https://www.pewresearch.org/fact-tank/2014/11/25/64-countries-have-religious-symbols-on-their-national-flags/ |site=Pew Research Center |consulté le=2020-11-26}}.</ref>. Le croissant est également utilisé indépendamment de l'[[Islam]], notamment sur le [[drapeau de Singapour]]<ref name="Pew Research" />.
En [[vexillologie]], la [[pleine lune]] figure sur des [[héraldique|blasons]] et des [[drapeau]]x comme le [[drapeau du Laos]], [[drapeau de la Mongolie|de la Mongolie]] ou [[drapeau des Palaos|des Palaos]]<ref>{{Lien web |langue=en-US |titre=Which National Flags Feature The Moon In Their Designs? |url=https://www.worldatlas.com/articles/which-national-flags-feature-the-moon-in-their-designs.html |site=WorldAtlas |consulté le=2020-11-26}}.</ref>. Aussi, le symbole du [[croissant (symbole)|croissant]] et surtout l'association de l'[[étoile et croissant]] étant devenus les emblèmes de l’[[Empire ottoman]] après avoir été ceux de Byzance, ces motifs figurent sur de multiples drapeaux de [[Nombre de musulmans par pays|pays musulmans]] dont, entre autres, ceux de la [[Drapeau de la Turquie|Turquie]], la [[Drapeau de la Tunisie|Tunisie]], [[Drapeau de l'Algérie|l’Algérie]] ou le [[Drapeau du Pakistan|Pakistan]]<ref name="Explained" />{{,}}<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Crescent Moon Symbol on National Flags |url=https://www.learnreligions.com/crescent-moon-symbol-4122759 |site=www.learnreligions.com |consulté le=2020-11-26}}.</ref>{{,}}<ref name="Pew Research">{{Lien web |langue=en-US |titre=64 countries have religious symbols on their national flags |url=https://www.pewresearch.org/fact-tank/2014/11/25/64-countries-have-religious-symbols-on-their-national-flags/ |site={{lang|en|[[Pew Research Center]]}} |consulté le=2020-11-26}}.</ref>. Le croissant est également utilisé indépendamment de l'[[islam]], notamment sur le [[drapeau de Singapour]]<ref name="Pew Research" />.


En [[musique]], la Lune est une source d'inspiration de nombreuses créations. Des compositions de musique classique y font ainsi directement référence, comme la ''[[Sonate au Clair de lune|Sonate au clair de lune]]'' (1802) de [[Ludwig van Beethoven|Ludwig von Beethoven]] {{Incise|bien que cette appellation ait été donnée après la mort du compositeur}} ou le mouvement ''[[Suite bergamasque|Clair de lune]]'' (1905) de [[Claude Debussy]]<ref name="lesinrocks">{{Lien web |langue=fr-FR |titre=Playlist : On a marché sur la Lune |url=https://www.lesinrocks.com/2019/07/19/musique/musique/playlist-on-a-marche-sur-la-lune/ |site=Les Inrockuptibles |date=2019-07-19 |consulté le=2020-11-26}}.</ref>{{,}}<ref name="20minutes">{{Lien web |langue=fr |titre=Quelle playlist écouter pour contempler la Lune? |url=https://www.20minutes.fr/arts-stars/culture/2558227-20190718-50-ans-homme-lune-playlist-ecouter-contempler-astre-nocturne |site=www.20minutes.fr |consulté le=2020-11-26}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=fr |prénom=Aliette de |nom=Laleu |titre=La playlist classique au clair de lune |url=https://www.francemusique.fr/culture-musicale/la-playlist-classique-au-clair-de-lune-36272 |site=France Musique |date=2017-08-07 |consulté le=2020-11-26}}.</ref>. Suivent ensuite les [[Ballade|ballades]] ''[[Blue Moon (chanson)|Blue Moon]]'' (1934) de [[Richard Rodgers]] et [[Lorenz Hart]] qui connaîtra le succès avec divers interprètes et ''[[Fly Me to the Moon]]'' qui sera surtout popularisée par [[Frank Sinatra]] (1964)<ref name="lesinrocks" />{{,}}<ref name="thalesgroup">{{Lien web |langue=fr |titre=La Lune en 10 chansons |url=https://www.thalesgroup.com/fr/monde/espace/news/lune-10-chansons |site=www.thalesgroup.com|consulté le=2020-11-26}}.</ref>
En [[musique]], la Lune est une source d'inspiration de nombreuses créations. Des compositions de musique classique y font ainsi directement référence, comme la ''[[Sonate pour piano nº 14 de Beethoven|Sonate au clair de lune]]'' (1802) de [[Ludwig van Beethoven]] {{Incise|bien que cette appellation ait été donnée après la mort du compositeur}} ou le mouvement ''[[Suite bergamasque|Clair de lune]]'' (1905) de [[Claude Debussy]]<ref name="lesinrocks">{{Lien web |langue=fr-FR |titre={{lang|en|Playlist}} : On a marché sur la Lune |url=https://www.lesinrocks.com/2019/07/19/musique/musique/playlist-on-a-marche-sur-la-lune/ |site=Les Inrockuptibles |date=2019-07-19 |consulté le=2020-11-26}}.</ref>{{,}}<ref name="20minutes">{{Lien web |langue=fr |titre=Quelle {{lang|en|playlist}} écouter pour contempler la Lune? |url=https://www.20minutes.fr/arts-stars/culture/2558227-20190718-50-ans-homme-lune-playlist-ecouter-contempler-astre-nocturne |site=[[20 Minutes (France)|20minutes.fr]] |consulté le=2020-11-26}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=fr | prénom1 = Aliette | nom1 = de Laleu | lien auteur1 = Aliette de Laleu |titre=La playlist classique au clair de lune |url=https://www.francemusique.fr/culture-musicale/la-playlist-classique-au-clair-de-lune-36272 |site=[[France Musique]] |date=2017-08-07 |consulté le=2020-11-26}}.</ref>. Suivent ensuite les [[Ballade|ballades]] ''[[Blue Moon (chanson)|{{lang|en|Blue Moon}}]]'' (1934) de [[Richard Rodgers]] et [[Lorenz Hart]] qui connaîtra le succès avec divers interprètes et ''{{lang|en|[[Fly Me to the Moon]]}}'' qui sera surtout popularisée par [[Frank Sinatra]] (1964)<ref name="lesinrocks" />{{,}}<ref name="thalesgroup">{{Lien web |langue=fr |titre=La Lune en {{nobr|10 chansons}} |url=https://www.thalesgroup.com/fr/monde/espace/news/lune-10-chansons |site=www.thalesgroup.com |consulté le=2020-11-26}}.</ref>


Le satellite est ensuite le thème de nombreuses chansons [[rock]], dont ''[[Bad Moon Rising (chanson)|Bad Moon Rising]]'' (1969) de [[Creedence Clearwater Revival]], ''[[Walking on the Moon]]'' (1979) de [[The Police]] et ''[[Man on the Moon]]'' (1992) de [[R.E.M.|R.E.M]] ou encore l'album ''[[The Dark Side of the Moon]]'' (1973) de [[Pink Floyd]]<ref name="lesinrocks" />{{,}}<ref>{{Lien web |langue=en |titre=The Moon and music |url=https://www.rmg.co.uk/discover/explore/the-moon/moon-and-music |site=Royal Museums Greenwich |date=2019-10-14 |consulté le=2020-11-26}}.</ref>{{,}}<ref name="thalesgroup" />. En [[français]], la chanson la plus célèbre est ''[[J'ai demandé à la lune|J'ai demandé à la Lune]]'' (2002) d'[[Indochine (groupe)|Indochine]], avec dans un autre registre la [[comptine]] ''[[Au clair de la lune]]''<ref name="20minutes" />{{,}}<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Ces artistes et leurs chansons inspirés par les mystères de la Lune |url=https://www.rts.ch/info/culture/musiques/10479290-ces-artistes-et-leurs-chansons-inspires-par-les-mysteres-de-la-lune.html |site=rts.ch |date=2019-06-03 |consulté le=2020-11-26}}.</ref>.
Le satellite est ensuite le thème de nombreuses chansons [[rock]], dont ''[[Bad Moon Rising (chanson)|{{lang|en|Bad Moon Rising}}]]'' (1969) de {{lang|en|[[Creedence Clearwater Revival]]}}, ''{{lang|en|[[Walking on the Moon]]}}'' (1979) de {{lang|en|[[The Police]]}} et ''{{lang|en|[[Man on the Moon]]}}'' (1992) de [[R.E.M.]] ou encore l'album ''{{lang|en|[[The Dark Side of the Moon]]}}'' (1973) de [[Pink Floyd]]<ref name="lesinrocks" />{{,}}<ref>{{Lien web |langue=en |titre=The Moon and music |url=https://www.rmg.co.uk/discover/explore/the-moon/moon-and-music |site=Royal Museums Greenwich |date=2019-10-14 |consulté le=2020-11-26}}.</ref>{{,}}<ref name="thalesgroup" />. En [[français]], la chanson la plus célèbre est ''[[J'ai demandé à la lune|J'ai demandé à la Lune]]'' (2002) d'[[Indochine (groupe)|Indochine]], avec dans un autre registre la [[comptine]] ''[[Au clair de la lune]]''<ref name="20minutes" />{{,}}<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Ces artistes et leurs chansons inspirés par les mystères de la Lune |url=https://www.rts.ch/info/culture/musiques/10479290-ces-artistes-et-leurs-chansons-inspires-par-les-mysteres-de-la-lune.html |site=[[Radio télévision suisse|rts.ch]] |date=2019-06-03 |consulté le=2020-11-26}}.</ref>.


L'astre est également célébré par de nombreux [[Poésie|poètes]] et écrivains, parmi lesquels [[Paul Verlaine]] avec [[Clair de lune (poème de Verlaine)|''Clair de lune'']] (1869) {{Incise|qui inspirera Claude Debussy}} ou deux [[Clair de lune (nouvelle, juillet 1882)|nouvelles éponymes]] (1882) de [[Guy de Maupassant]]<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=La Lune à travers les mots des poètes |url=https://www.lanouvellerepublique.fr/indre-et-loire/commune/saint-avertin/la-lune-a-travers-les-mots-des-poetes |site=lanouvellerepublique.fr |date=19/10/2019 |consulté le=2020-11-26}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |titre=Claude Debussy : cinq choses à savoir sur le précurseur de la musique moderne |url=https://www.francetvinfo.fr/culture/musique/classique/claude-debussy-cinq-choses-a-savoir-sur-le-precurseur-de-la-musique-moderne_3386499.html |site=Franceinfo |date=2018-03-24 |consulté le=2020-11-26}}.</ref>.
Le {{page h'|Clair de lune (homonymie)|clair de Lune}} est également célébré par de nombreux poètes et écrivains, parmi lesquels [[Paul Verlaine]], auteur de [[Clair de lune (poème de Verlaine)|''Clair de lune'']] (1869), lui-même inspiré par [[Suite bergamasque#Clair de Lune|l’œuvre]] de [[Claude Debussy]], et [[Guy de Maupassant]], qui en tire deux [[Clair de lune (nouvelle, juillet 1882)|nouvelles]] (1882)<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=La Lune à travers les mots des poètes |url=https://www.lanouvellerepublique.fr/indre-et-loire/commune/saint-avertin/la-lune-a-travers-les-mots-des-poetes |site=[[La Nouvelle République du Centre-Ouest|lanouvellerepublique.fr]] |date=19/10/2019 |consulté le=2020-11-26}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |titre=Claude Debussy : cinq choses à savoir sur le précurseur de la musique moderne |url=https://www.francetvinfo.fr/culture/musique/classique/claude-debussy-cinq-choses-a-savoir-sur-le-precurseur-de-la-musique-moderne_3386499.html |site=[[France Info]] |date=2018-03-24 |consulté le=2020-11-26}}.</ref>.


Finalement, la représentation de la lune dans le ciel terrestre est commune en [[Peinture (art)|peinture]], surtout chez les [[Romantisme|romantiques]] car sa disparition peut évoquer le passage de la [[vie]] à la [[mort]] ou un [[destin]] malheureux<ref name="Grand Palais" />{{,}}<ref name="Hey, Moon">{{Lien web |langue=en |titre=Hey, Moon: Lunar Art Through the Ages |url=https://www.mutualart.com/Article/Hey--Moon--Lunar-Art-Through-the-Ages/63011EE3CC3CD7D4 |site=www.mutualart.com |consulté le=2020-11-26}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=en |titre=The moon in art {{!}} Art UK |url=https://artuk.org/discover/stories/the-moon-in-art |site=artuk.org |consulté le=2020-11-26}}.</ref>.
Finalement, la représentation de la lune dans le ciel terrestre est commune en [[Peinture (art)|peinture]], surtout chez les [[Romantisme|romantiques]], car sa disparition peut évoquer le passage de la [[vie]] à la [[mort]] ou un [[destin]] malheureux<ref name="Grand Palais" />{{,}}<ref name="Hey, Moon">{{Lien web |langue=en |titre=Hey, Moon: Lunar Art Through the Ages |url=https://www.mutualart.com/Article/Hey--Moon--Lunar-Art-Through-the-Ages/63011EE3CC3CD7D4 |site=www.mutualart.com |consulté le=2020-11-26}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=en |titre=The moon in art |url=https://artuk.org/discover/stories/the-moon-in-art |site=Art UK |consulté le=2020-11-26}}.</ref>.


{{clr}}<gallery caption="Représentations célèbres de la lune en peinture">
{{clr}}<gallery caption="Représentations célèbres de la lune en peinture">
Fichier:Caspar David Friedrich - Mondaufgang über dem Meer.jpg|''[[Lever de lune sur la mer]]'' de [[Caspar David Friedrich]] (1821).|alt=Peinture d'un coucher de soleil observé par deux couples.
Fichier:Caspar David Friedrich - Mondaufgang über dem Meer.jpg|''[[Lever de lune sur la mer]]'' de [[Caspar David Friedrich]] (1821).|alt=Peinture d'un coucher de soleil observé par deux couples.
Fichier:The Fighting Temeraire, JMW Turner, National Gallery.jpg|''[[Le Dernier Voyage du Téméraire]]'' de [[Joseph Mallord William Turner|William Turner]] (1838).|alt=Un grand bateau est remorqué par un plus petit à vapeur. Il y a un couche de soleil.
Fichier:The Fighting Temeraire, JMW Turner, National Gallery.jpg|''[[Le Dernier Voyage du Téméraire]]'' de [[Joseph Mallord William Turner|William Turner]] (1838).|alt=Un grand bateau est remorqué par un plus petit à vapeur. Il y a un coucher de soleil.
Fichier:Ed. Manet. Clair de lune sur le port de Boulogne.jpg|''[[Clair de lune sur le port de Boulogne]]'' d'[[Édouard Manet]] (1869).|alt=De nombreux bateaux échouée. De la neige recouvre le sol et la pleine lune est très visible.
Fichier:Ed. Manet. Clair de lune sur le port de Boulogne.jpg|''[[Clair de lune sur le port de Boulogne]]'' d'[[Édouard Manet]] (1869).|alt=De nombreux bateaux échouée. De la neige recouvre le sol et la pleine lune est très visible.
Fichier:Van_Gogh_-_Starry_Night_-_Google_Art_Project.jpg|''[[La Nuit étoilée (1889)|La Nuit étoilée]]'' de [[Vincent van Gogh]] (1889).|alt=La lune est visible sous forme de croissant.
Fichier:Van_Gogh_-_Starry_Night_-_Google_Art_Project.jpg|''[[La Nuit étoilée (1889)|La Nuit étoilée]]'' de [[Vincent van Gogh]] (1889).|alt=La lune est visible sous forme de croissant.
Fichier:P S Krøyer 1899 - Sommeraften ved Skagens strand. Kunstneren og hans hustru.jpg|''[[Soir d'été sur la plage de Skagen – L'artiste et sa femme|Soir d'été sur la plage de Skagen]]'' de [[Peder Severin Krøyer]] (1899).|alt=Un couple marchant sur la plage avec un chien, un quart de lune en arrière plan.
Fichier:P S Krøyer 1899 - Sommeraften ved Skagens strand. Kunstneren og hans hustru.jpg|''[[Soir d'été sur la plage de Skagen – L'artiste et sa femme|Soir d'été sur la plage de Skagen]]'' de [[Peder Severin Krøyer]] (1899).|alt=Un couple marchant sur la plage avec un chien, un quart de lune en arrière-plan.
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{{article détaillé|Lune dans la culture populaire|Lune au cinéma}}
{{article détaillé|Lune dans la culture populaire|Lune au cinéma}}
[[Fichier:Le Voyage dans la Lune Selenite drawing.jpg|gauche|vignette|alt=Une créature à bec avec des plames et des pinces de homard. Son crâne est recouvert de pics.|Dessin de deux [[Sélénite (habitant)|Sélénites]] par [[Georges Méliès|Georges Mélies]] (1902).]]
[[Fichier:Le Voyage dans la Lune Selenite drawing.jpg|gauche|vignette|alt=Une créature à bec avec des plames et des pinces de homard. Son crâne est recouvert de pics.|Dessin de deux [[Sélénite (habitant)|Sélénites]] par [[Georges Méliès|Georges Mélies]] (1902).]]
Au {{S|II}}, [[Lucien de Samosate]] écrit le [[récit de voyage]] [[Satire|satirique]] et imaginaire ''[[Histoires vraies (Lucien)|Histoires vraies]]'', dans lequel les héros se rendent sur la Lune et rencontrent ses habitants les [[Sélénite (habitant)|Sélénites]], nommés d'après la déesse [[Séléné]]<ref name="Hey, Moon" />. Ce récit est régulièrement cité comme un précurseur voire comme la première œuvre de [[science-fiction]] de l'histoire<ref name="Seed2019">{{Article |langue=en |prénom1=David |nom1=Seed |titre=Moon on the mind: two millennia of lunar literature |périodique=Nature |volume=571 |numéro=7764 |date=2019-07-09 |doi=10.1038/d41586-019-02090-w |lire en ligne=https://www.nature.com/articles/d41586-019-02090-w |consulté le=2020-11-26 |pages=172–173 }}.</ref>{{,}}<ref>{{Article |langue=fr |titre=Lucien de Samosate ou la science-fiction à l'antique |périodique=Le Monde.fr |date=2009-07-20 |lire en ligne=https://www.lemonde.fr/livres/article/2009/07/20/lucien-de-samosate-ou-la-science-fiction-a-l-antique_1219421_3260.html |consulté le=2020-11-26 }}.</ref>{{,}}<ref name="dans-la-lune">{{Lien web |langue=fr-FR |titre=La proto-science-fiction |url=https://dans-la-lune.fr/2017/06/05/proto-science-fiction/ |site=Dans la Lune |date=2017-06-05 |consulté le=2020-11-26}}.</ref>.
Au {{s-|II}}, [[Lucien de Samosate]] écrit le [[récit de voyage]] [[Satire|satirique]] et imaginaire ''[[Histoires vraies (Lucien)|Histoires vraies]]'', dans lequel les héros se rendent sur la Lune et rencontrent ses habitants les [[Sélénite (habitant)|Sélénites]], nommés d'après [[Séléné]]<ref name="Hey, Moon" />. Ce récit est régulièrement cité comme un précurseur voire comme la première œuvre de [[science-fiction]] de l'histoire<ref name="Seed2019">{{Article |langue=en |prénom1=David |nom1=Seed |titre=Moon on the mind: two millennia of lunar literature |périodique=Nature |volume=571 |numéro=7764 |date=2019-07-09 |doi=10.1038/d41586-019-02090-w |lire en ligne=https://www.nature.com/articles/d41586-019-02090-w |consulté le=2020-11-26 |pages=172–173 }}.</ref>{{,}}<ref>{{Article |langue=fr |titre=Lucien de Samosate ou la science-fiction à l'antique |périodique=[[Le Monde]] |date=2009-07-20 |lire en ligne=https://www.lemonde.fr/livres/article/2009/07/20/lucien-de-samosate-ou-la-science-fiction-a-l-antique_1219421_3260.html |consulté le=2020-11-26 }}.</ref>{{,}}<ref name="dans-la-lune">{{Lien web |langue=fr-FR |titre=La proto-science-fiction |url=https://dans-la-lune.fr/2017/06/05/proto-science-fiction/ |site=Dans la Lune |date=2017-06-05 |consulté le=2020-11-26}}.</ref>.


À la [[Renaissance]], d'autres écrits de {{Citation|proto science-fiction}} voient le jour, parmi lesquels ''[[Le Songe ou l'Astronomie lunaire]]'' (1608) de [[Johannes Kepler]] ou ''[[Histoire comique des États et Empires de la Lune]]'' (vers 1650) de [[Savinien de Cyrano de Bergerac|Cyrano de Bergerac]], contant là encore les trajets d'hommes vers la Lune, le dernier évoquant même une sorte de [[Fusée (astronautique)|fusée]]<ref name="Seed2019" />{{,}}<ref name="dans-la-lune" />{{,}}<ref>{{Chapitre|prénom1=William|nom1=Poole|titre chapitre=Le Songe de Kepler et L’Homme dans la lune de Godwin : naissances de la science-fiction 1593-1638|titre ouvrage=La figure du philosophe dans les lettres anglaises et françaises|éditeur=Presses universitaires de Paris Nanterre|collection=Littérature française|date=2012-12-20|isbn=978-2-8218-2677-9|doi=10.4000/books.pupo.995|lire en ligne=http://books.openedition.org/pupo/995|consulté le=2020-11-26|passage=73–86}}.</ref>.
À la [[Renaissance]], d'autres écrits de {{Citation|proto science-fiction}} voient le jour, parmi lesquels ''[[Le Songe ou l'Astronomie lunaire]]'' (1608) de [[Johannes Kepler]] ou ''[[Histoire comique des États et Empires de la Lune]]'' (vers 1650) de [[Savinien de Cyrano de Bergerac|Cyrano de Bergerac]], contant là encore les trajets d'hommes vers la Lune, le dernier évoquant même une sorte de [[Fusée (astronautique)|fusée]]<ref name="Seed2019" />{{,}}<ref name="dans-la-lune" />{{,}}<ref>{{Chapitre|prénom1=William |nom1=Poole |titre chapitre=Le Songe de Kepler et L’Homme dans la lune de Godwin : naissances de la science-fiction 1593-1638 |titre ouvrage=La figure du philosophe dans les lettres anglaises et françaises |éditeur=Presses universitaires de Paris Nanterre<!-- Wikidata : Q52636942 --> |collection=Littérature française |date=2012-12-20 |isbn=978-2-8218-2677-9 |doi=10.4000/books.pupo.995 |lire en ligne=http://books.openedition.org/pupo/995 |consulté le=2020-11-26 |passage=73–86}}.</ref>.


Au {{S|XIX}}, [[Edgar Allan Poe|Edgard Allan Poe]] publie un canular journalistique d'un homme se rendant vers la Lune en [[Ballon à gaz|ballon]], ''[[Aventure sans pareille d'un certain Hans Pfaall]]'' (1835)<ref name="Seed2019" />. Cependant, le romancier de science-fiction le plus célèbre du siècle est [[Jules Verne]], notamment auteur de ''[[De la Terre à la Lune]]'' (1865) puis ''[[Autour de la Lune]]'' (1869)<ref name="HuitMonde">{{Article |langue=fr |titre=Huit œuvres de science-fiction qui ont exploré la face cachée de la Lune |périodique=Le Monde.fr |date=2019-01-03 |lire en ligne=https://www.lemonde.fr/pixels/article/2019/01/03/huit-uvres-de-science-fiction-qui-ont-explore-la-face-cachee-de-la-lune_5404778_4408996.html |consulté le=2020-11-26 }}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |titre=Jules Verne - De la Terre à la Lune - Autour de la Lune |url=https://lesia.obspm.fr/perso/jacques-crovisier/JV/verne_TLAL.html |site=lesia.obspm.fr |consulté le=2020-11-26}}.</ref>. L'autre père fondateur du genre, [[H. G. Wells]], publie quant à lui ''[[Les Premiers Hommes dans la Lune]]'' en 1901<ref name="Seed2019" />{{,}}<ref>{{Article |langue=en|prénom1=Carlo |nom1=Pagetti |prénom2=Marie-Christine |nom2=Hubert |titre="The First Men in the Moon:" H.G. Wells and the Fictional Strategy of His "Scientific Romances" ("Les Premiers Hommes dans la Lune:" H.G. Wells et la stratégie narrative du roman scientifique) |périodique=Science Fiction Studies |volume=7 |numéro=2 |date=1980 |issn=0091-7729 |lire en ligne=https://www.jstor.org/stable/4239324 |consulté le=2020-11-26 |pages=124–134 }}.</ref>{{,}}<ref>{{Article |langue=en|prénom1=John |nom1=Milstead |titre=Bedford Vindicated: A Response to Carlo Pagetti on "The First Men in the Moon" |périodique=Science Fiction Studies |volume=9 |numéro=1 |date=1982 |issn=0091-7729 |lire en ligne=https://www.jstor.org/stable/4239467 |consulté le=2020-11-26 |pages=103–105 }}.</ref>.
Au {{s-|XIX}}, [[Edgar Allan Poe]] publie un canular journalistique d'un homme se rendant vers la Lune en [[Ballon à gaz|ballon]], ''[[Aventure sans pareille d'un certain Hans Pfaall]]'' (1835)<ref name="Seed2019" />. Cependant, le romancier de science-fiction le plus célèbre du siècle est [[Jules Verne]], notamment auteur de ''[[De la Terre à la Lune]]'' (1865) puis ''[[Autour de la Lune]]'' (1869)<ref name="HuitMonde">{{Article |langue=fr |titre=Huit œuvres de science-fiction qui ont exploré la face cachée de la Lune |périodique=[[Le Monde]].fr |date=2019-01-03 |lire en ligne=https://www.lemonde.fr/pixels/article/2019/01/03/huit-uvres-de-science-fiction-qui-ont-explore-la-face-cachee-de-la-lune_5404778_4408996.html |consulté le=2020-11-26 }}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |titre=Jules Verne - De la Terre à la Lune - Autour de la Lune |url=https://lesia.obspm.fr/perso/jacques-crovisier/JV/verne_TLAL.html |site=[[Laboratoire d'études spatiales et d'instrumentation en astrophysique|lesia.obspm.fr]] |consulté le=2020-11-26}}.</ref>. L'autre père fondateur du genre, [[H. G. Wells]], publie quant à lui ''[[Les Premiers Hommes dans la Lune]]'' en 1901<ref name="Seed2019" />{{,}}<ref>{{Article |langue=en |prénom1=Carlo |nom1=Pagetti |prénom2=Marie-Christine |nom2=Hubert |titre="The First Men in the Moon:" H.G. Wells and the Fictional Strategy of His "Scientific Romances" <!-- à déplacer vers un paramètre dédié aux traductions ? → -->("Les Premiers Hommes dans la Lune:" H.G. Wells et la stratégie narrative du roman scientifique) |périodique={{lang|en|{{lien|lang=en|trad=Science Fiction Studies}}}} |volume=7 |numéro=2 |date=1980 |issn=0091-7729 |lire en ligne=https://www.jstor.org/stable/4239324 |consulté le=2020-11-26 |pages=124–134 }}.</ref>{{,}}<ref>{{Article |langue=en |prénom1=John |nom1=Milstead |titre=Bedford Vindicated: A Response to Carlo Pagetti on "The First Men in the Moon" |périodique={{lang|en|Science Fiction Studies}} |volume=9 |numéro=1 |date=1982 |issn=0091-7729 |lire en ligne=https://www.jstor.org/stable/4239467 |consulté le=2020-11-26 |pages=103–105 }}.</ref>.


À partir du {{s-|XX}}, le sujet commence à atteindre une popularité considérable et de nombreux auteurs y font référence, entre autres dans ''[[Une femme dans la Lune]]'' (1928) de [[Thea von Harbou]], ''[[Lumière cendrée (roman)|Lumière cendrée]]'' (1955) d'[[Arthur C. Clarke]], ''[[Menace dans le ciel]]'' (1960) d'[[Algis Budrys]] et ''[[Révolte sur la Lune]]'' (1966) de [[Robert A. Heinlein]]<ref name="Seed2019" />{{,}}<ref name="HuitMonde" />.
À partir du {{S|XX}}, le sujet commence à atteindre une popularité considérable et de nombreux auteurs y contribuent avec, entre autres, ''[[Une femme dans la Lune]]'' (1928) de [[Thea von Harbou]], ''[[Lumière cendrée (roman)|Lumière cendrée]]'' (1955) d'[[Arthur C. Clarke]], ''[[Menace dans le ciel]]'' (1960) d'[[Algis Budrys]] et ''[[Révolte sur la Lune]]'' (1966) de [[Robert A. Heinlein]]<ref name="Seed2019" />{{,}}<ref name="HuitMonde" />. En [[bande dessinée]], [[Hergé]] marque le genre avec ''[[Objectif Lune]]'' (1953) puis ''[[On a marché sur la Lune]]'' (1954)<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Dix-sept ans avant Apollo 11, Tintin marchait sur la Lune |url=https://www.20minutes.fr/arts-stars/culture/2567659-20190720-50-ans-homme-lune-comment-herge-anticipe-aventure-lunaire-17-ans-avant-apollo-11 |site=www.20minutes.fr |consulté le=2020-12-09}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |titre=Hergé avait-il tout prévu ? On a fact-checké "On a marché sur la Lune", la BD où Tintin devance Neil Armstrong de 16 ans |url=https://www.francetvinfo.fr/culture/bd/herge/herge-avait-il-tout-prevu-on-a-fact-checke-on-a-marche-sur-la-lune-la-bd-ou-tintin-devance-neil-armstrong-de-16-ans_3529909.html |site=Franceinfo |date=2019-07-17 |consulté le=2020-12-09}}.</ref>.[[Fichier:A Trip to the Moon (Le Voyage dans la Lune).jpg|vignette|alt=Extrait du film, un télescope rentrant dans l'œil de quelqu'un déguisé en Lune.|Image du ''[[Le Voyage dans la Lune|Voyage dans la Lune]]'' de [[Georges Méliès|Georges Mélies]] (1902).]]Par ailleurs, la Lune est un thème majeur au [[cinéma]], et ce dès ses débuts<ref name="WilkinsonVox">{{Lien web |langue=en |prénom=Alissa |nom=Wilkinson |titre=9 terrific movies about landing on the moon, from the sublime to the ridiculous |url=https://www.vox.com/2019/7/17/20696609/moon-landing-movies-apollo-11-streaming |site=Vox |date=2019-07-17 |consulté le=2020-11-26}}.</ref>{{,}}<ref name="telerama">{{Lien web |langue=fr |titre=La Lune au cinéma, entre fascination, enjeux géopolitiques et désintérêt au profit de lointaines galaxies |url=https://www.telerama.fr/cinema/la-lune-au-cinema,-entre-fascination,-enjeux-geopolitiques-et-desinteret-au-profit-de-lointaines,n6341208.php |site=Télérama |consulté le=2020-11-26}}.</ref>. Ainsi, le premier [[film de science-fiction]] de l'histoire, ''[[Le Voyage dans la Lune]]'' (1902) de [[Georges Méliès|Georges Mélies]] est centré sur l'astre et aborde déjà le sujet d'une équipe d'explorateurs la visitant et rencontrant ses habitants mythiques, les mêmes Sélénites que ceux évoqués par Lucien de Samosate<ref name="Hey, Moon" />{{,}}<ref name="WilkinsonVox" />{{,}}<ref name="Morgenstern2019">{{Article |langue=en-US |prénom1=Joe |nom1=Morgenstern |titre=For the Moon Landing Anniversary, the Best Moon Movies |périodique=Wall Street Journal |date=2019-07-15 |issn=0099-9660 |lire en ligne=https://www.wsj.com/articles/for-the-moon-landing-anniversary-the-best-moon-movies-11563152700 |consulté le=2020-11-26 }}.</ref>. Le roman de Thea von Harbou est également adapté en [[Cinéma muet|film muet]] par [[Fritz Lang]] dans ''[[La Femme sur la Lune]]'' (1929)<ref name="Seed2019" />{{,}}<ref name="telerama" />.


En [[bande dessinée]], [[Hergé]] marque le genre avec ''[[Objectif Lune]]'' (1953) puis ''[[On a marché sur la Lune]]'' (1954)<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Dix-sept ans avant {{nobr|Apollo 11}}, Tintin marchait sur la Lune |url=https://www.20minutes.fr/arts-stars/culture/2567659-20190720-50-ans-homme-lune-comment-herge-anticipe-aventure-lunaire-17-ans-avant-apollo-11 |site=[[20 Minutes (France)|20minutes.fr]] |consulté le=2020-12-09}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |titre=Hergé avait-il tout prévu ? On a fact-checké "On a marché sur la Lune", la BD où Tintin devance Neil Armstrong de 16 ans |url=https://www.francetvinfo.fr/culture/bd/herge/herge-avait-il-tout-prevu-on-a-fact-checke-on-a-marche-sur-la-lune-la-bd-ou-tintin-devance-neil-armstrong-de-16-ans_3529909.html |site=Franceinfo |date=2019-07-17 |consulté le=2020-12-09}}.</ref>. Dans les [[comics]] américains, la lune est souvent un lieu de combats (c'est là que [[Jean Grey]] meurt et qu'ainsi se conclut l'un des récits les plus marquants des ''[[X-Men]]''<ref>{{Lien web |langue=en |auteur=Brian Cronin |titre=A History of Phoenix's Marvel Comics Deaths & Resurrections |url=https://www.cbr.com/marvel-phoenix-deaths-resurrections/2/ |date=28 novembre 2017 |site=[[Comic Book Resources|cbr.com]] |consulté le=28 janvier 2021}}.</ref>) ou bien sert de base pour des personnages (dans l'univers Marvel, [[Uatu]] y observe la Terre<ref>{{Lien web |langue=en |auteur=Bryce Morris |titre=Fantastic Four: The Secret Behind Marvel's Blue Area of the Moon |url=https://screenrant.com/fantastic-four-uatu-watcher-blue-moon-marvel/ |date=2 novembre 2020 |site=[[Screen Rant|screenrant.com]] |consulté le=28 janvier 2021}}.</ref>).
Après la [[Seconde Guerre mondiale]], alors que la réalité [[géopolitique]] développe l'intérêt pour l'astre, le nombre de films augmente, avec successivement ''[[Destination... Lune !]]'' (1950) d'[[Irving Pichel]] et les adaptations [[De la Terre à la Lune (film, 1958)|''De la Terre à la Lune'']] (1958) de [[Byron Haskin]] puis [[Les Premiers Hommes dans la Lune (film, 1964)|''Les Premiers Hommes dans la Lune'']] (1964) de [[Nathan Juran|Nathan Jura]]<ref name="telerama" />.


[[Fichier:A Trip to the Moon (Le Voyage dans la Lune).jpg|vignette|alt=Extrait du film, un télescope rentrant dans l'œil de quelqu'un déguisé en Lune.|Image du ''[[Le Voyage dans la Lune|Voyage dans la Lune]]'' de [[Georges Méliès]] (1902).]]
Cependant, c'est l'[[Histoire du vol spatial|exploration spatiale]] qui développe considérablement le genre des films liés à la Lune, souvent tirés de faits réels comme ''[[Apollo 13 (film)|Apollo 13]]'' (1995) de [[Ron Howard]] ou ''[[First Man : Le Premier Homme sur la Lune]]'' (2018) de [[Damien Chazelle]] s'inspirant directement des missions de la NASA<ref name="WilkinsonVox" />{{,}}<ref name="Morgenstern2019" />. Des films de pure science-fiction sont cependant également réalisés, de façon centrée dans ''[[Moon (film)|Moon]]'' (2009) de [[Duncan Jones (réalisateur)|Duncan Jones]] ou en tant que décor dans ''[[2001, l'Odyssée de l'espace]]'' (1968) de [[Stanley Kubrick]]<ref name="Morgenstern2019" />{{,}}<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |titre=La preuve qu'avec "2001 : L'Odyssée de l'espace", Kubrick avait prévu le futur |url=https://www.lesinrocks.com/2015/08/news/la-preuve-quavec-2001-lodyssee-de-lespace-kubrick-avait-prevu-le-futur/ |site=Les Inrockuptibles |date=2015-08-21 |consulté le=2020-11-26}}.</ref>.
Par ailleurs, la Lune est un thème majeur au [[cinéma]], et ce dès ses débuts<ref name="WilkinsonVox">{{Lien web |langue=en |prénom=Alissa |nom=Wilkinson |titre=9 terrific movies about landing on the moon, from the sublime to the ridiculous |url=https://www.vox.com/2019/7/17/20696609/moon-landing-movies-apollo-11-streaming |site=[[Vox (site web)|Vox]] |date=2019-07-17 |consulté le=2020-11-26}}.</ref>{{,}}<ref name="telerama">{{Lien web |langue=fr |titre=La Lune au cinéma, entre fascination, enjeux géopolitiques et désintérêt au profit de lointaines galaxies |url=https://www.telerama.fr/cinema/la-lune-au-cinema,-entre-fascination,-enjeux-geopolitiques-et-desinteret-au-profit-de-lointaines,n6341208.php |site=[[Télérama]] |consulté le=2020-11-26}}.</ref>. Ainsi, le premier [[film de science-fiction]] de l'histoire, ''[[Le Voyage dans la Lune]]'' (1902) de [[Georges Méliès|Georges Mélies]] est centré sur l'astre et aborde déjà le sujet d'une équipe d'explorateurs la visitant et rencontrant ses habitants mythiques, les mêmes Sélénites que ceux évoqués par Lucien de Samosate<ref name="Hey, Moon" />{{,}}<ref name="WilkinsonVox" />{{,}}<ref name="Morgenstern2019">{{Article |langue=en-US |prénom1=Joe |nom1=Morgenstern |titre=For the Moon Landing Anniversary, the Best Moon Movies |périodique=[[The Wall Street Journal|{{lang|en|Wall Street Journal}}]] |date=2019-07-15 |issn=0099-9660 |lire en ligne=https://www.wsj.com/articles/for-the-moon-landing-anniversary-the-best-moon-movies-11563152700 |consulté le=2020-11-26 }}.</ref>. Le roman de Thea von Harbou est également adapté en [[Cinéma muet|film muet]] par [[Fritz Lang]] dans ''[[La Femme sur la Lune]]'' (1929)<ref name="Seed2019" />{{,}}<ref name="telerama" />.

Après la [[Seconde Guerre mondiale]], alors que la réalité [[géopolitique]] développe l'intérêt pour l'astre, le nombre de films augmente ; ainsi sortent ''[[Destination... Lune !|Destination… Lune !]]'' (1950) d'[[Irving Pichel]] et les adaptations [[De la Terre à la Lune (film, 1958)|''De la Terre à la Lune'']] (1958) de [[Byron Haskin]], puis [[Les Premiers Hommes dans la Lune (film, 1964)|''Les Premiers Hommes dans la Lune'']] (1964) de [[Nathan Juran|Nathan Jura]]<ref name="telerama" />.

L'[[Histoire du vol spatial|exploration spatiale]] développe considérablement le genre des films liés à la Lune, souvent tirés de faits réels, comme ''[[Apollo 13 (film)|{{nobr|Apollo 13}}]]'' (1995) de [[Ron Howard]] ou ''[[First Man : Le Premier Homme sur la Lune (film)|{{lang|en|First Man}} : Le Premier Homme sur la Lune]]'' (2018) de [[Damien Chazelle]], s'inspirant directement des missions de la NASA<ref name="WilkinsonVox" />{{,}}<ref name="Morgenstern2019" />. Des films de pure science-fiction sont également réalisés, de façon centrée dans ''[[Moon (film)|{{lang|en|Moon}}]]'' (2009) de [[Duncan Jones (réalisateur)|Duncan Jones]] ou en tant que décor dans ''[[2001, l'Odyssée de l'espace]]'' (1968) de [[Stanley Kubrick]]<ref name="Morgenstern2019" />{{,}}<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |titre=La preuve qu'avec "2001 : L'Odyssée de l'espace", Kubrick avait prévu le futur |url=https://www.lesinrocks.com/2015/08/news/la-preuve-quavec-2001-lodyssee-de-lespace-kubrick-avait-prevu-le-futur/ |site=[[Les Inrockuptibles]] |date=2015-08-21 |consulté le=2020-11-26}}.</ref>.
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=== Notes ===
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=== Références ===
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== Voir aussi ==
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=== Bibliographie ===
=== Bibliographie ===
*{{Ouvrage |langue=en |prénom1=Grant|nom1=Heiken|prénom2=David|nom2=Vaniman|prénom3=Bevan M.|nom3=French|titre=Lunar sourcebook : a user's guide to the moon |éditeur=Cambridge University Press |date=1991 |isbn=0-521-33444-6 |isbn2=978-0-521-33444-0 |oclc=23215393|pages=778 |lire en ligne=https://www.lpi.usra.edu/publications/books/lunar_sourcebook/pdf/LunarSourceBook.pdf}}
* {{Ouvrage |langue=en |prénom1=Grant |nom1=Heiken |prénom2=David |nom2=Vaniman |prénom3=Bevan M. |nom3=French |titre=Lunar sourcebook : a user's guide to the moon |éditeur={{lang|en|[[Cambridge University Press]]}} |année=1991 |isbn=0-521-33444-6 |isbn2=978-0-521-33444-0 |oclc=23215393 |pages=778 |lire en ligne=https://www.lpi.usra.edu/publications/books/lunar_sourcebook/pdf/LunarSourceBook.pdf}}
*{{Ouvrage |prénom1=Antonín|nom1=Rükl|prénom2=Jean-Marc|nom2=Becker|titre=Atlas de la Lune |date=1993 |isbn=2-7000-1554-1 |isbn2=978-2-7000-1554-6 |oclc=29642096|pages=224|éditeur=[[Éditions Gründ]]}}
* {{Ouvrage |prénom1=Antonín |nom1=Rükl |prénom2=Jean-Marc |nom2=Becker |titre=Atlas de la Lune |année=1993 |isbn=2-7000-1554-1 |isbn2=978-2-7000-1554-6 |oclc=29642096 |pages=224 |éditeur=[[Éditions Gründ]]}}
*{{Ouvrage |langue=en |prénom1=Kim|nom1=Long|titre=The moon book : fascinating facts about the magnificent, mysterious moon |éditeur=Johnson Books |date=1998 |isbn=0-585-00141-3 |isbn2=978-0-585-00141-8 |oclc=42328450 |pages=149 |consulté le=2020-12-05}}
* {{Ouvrage |langue=en |prénom1=Kim|nom1=Long|titre=The moon book : fascinating facts about the magnificent, mysterious moon |éditeur=Johnson Books |date=1998 |isbn=0-585-00141-3 |isbn2=978-0-585-00141-8 |oclc=42328450 |pages=149 |consulté le=2020-12-05}}
*{{Ouvrage |langue=en |prénom1=Ewen A.|nom1=Whitaker |titre=Mapping and naming the moon : a history of lunar cartography and nomenclature |éditeur=Cambridge University Press |date=1999 |isbn=0-521-62248-4 |isbn2=978-0-521-62248-6 |isbn3=0-521-06648-4 |oclc=39633902 |pages=262 |consulté le=2020-12-05}}
* {{Ouvrage |langue=en |prénom1=Ewen A. |nom1=Whitaker |titre=Mapping and naming the moon : a history of lunar cartography and nomenclature |éditeur={{lang|en|Cambridge University Press}} |année=1999 |isbn=0-521-62248-4 |isbn2=978-0-521-62248-6 |isbn3=0-521-06648-4 |oclc=39633902 |pages=262 |consulté le=2020-12-05}}
*{{Ouvrage |langue=fr |prénom1=Serge|nom1=Brunier|titre=Le grand atlas de la Lune |éditeur=Larousse |date=2004 |isbn=2-03-560336-6 |isbn2=978-2-03-560336-4 |oclc=418410014 |pages=128 |consulté le=2020-12-05}}
* {{Ouvrage |langue=fr |prénom1=Serge |nom1=Brunier |titre=Le grand atlas de la Lune |éditeur=Larousse |année=2004 |isbn=2-03-560336-6 |isbn2=978-2-03-560336-4 |oclc=418410014 |pages=128 |consulté le=2020-12-05}}
*{{Ouvrage |langue=fr |prénom1=Jean|nom1=Lacroux|titre=Découvrir la lune |éditeur=Larousse |date=2005 |isbn=2-03-560433-8 |isbn2=978-2-03-560433-0 |oclc=419770564 |pages=143 |consulté le=2020-12-05}}
* {{Ouvrage |langue=fr |prénom1=Jean |nom1=Lacroux |titre=Découvrir la lune |éditeur=Larousse |année=2005 |isbn=2-03-560433-8 |isbn2=978-2-03-560433-0 |oclc=419770564 |pages=143 |consulté le=2020-12-05}}
*{{Ouvrage |langue=en |prénom1=Brad L.|nom1=Jolliff|prénom2=Graham|nom2=Ryder|titre=New views of the Moon |éditeur=Mineralogical Society of America |date=2006 |isbn=0-939950-72-3 |isbn2=978-0-939950-72-0 |oclc=70287038 |pages=784 |consulté le=2020-12-05}}
* {{Ouvrage |langue=en |prénom1=Brad L. |nom1=Jolliff |prénom2=Graham |nom2=Ryder |titre=New views of the Moon |éditeur=[[Société américaine de minéralogie|{{lang|en|Mineralogical Society of America}}]] |année=2006 |isbn=0-939950-72-3 |isbn2=978-0-939950-72-0 |oclc=70287038 |pages=784 |consulté le=2020-12-05}}
* {{Ouvrage |langue=en |prénom1=Brian|nom1=Harvey|titre=Soviet and Russian lunar exploration |éditeur=Springer |pages=318 |date=2007 |isbn=978-0-387-73976-2 |isbn2=0-387-73976-9 |isbn3=978-0-387-21896-0 |oclc=191464485|consulté le=2020-12-27}}
* {{Ouvrage |langue=en |prénom1=Brian |nom1=Harvey |titre=Soviet and Russian lunar exploration |éditeur=Springer |pages=318 |date=2007 |isbn=978-0-387-73976-2 |isbn2=0-387-73976-9 |isbn3=978-0-387-21896-0 |oclc=191464485 |consulté le=2020-12-27}}
* {{Ouvrage |langue=en |prénom1=David M.|nom1=Harland |titre=Exploring the moon : the Apollo expeditions |éditeur=Springer |pages=460 |date=2008 |isbn=978-0-387-74641-8 |isbn2=0-387-74641-2 |isbn3=978-0-387-74638-8 |oclc=233971448 |consulté le=2020-12-27}}
* {{Ouvrage |langue=en |prénom1=David M. |nom1=Harland |titre=Exploring the moon : the Apollo expeditions |éditeur=Springer |pages=460 |année=2008 |isbn=978-0-387-74641-8 |isbn2=0-387-74641-2 |isbn3=978-0-387-74638-8 |oclc=233971448 |consulté le=2020-12-27}}
*{{Ouvrage|langue=fr|langue originale=en|prénom1=David|nom1=Whitehouse|traducteur=Charles Frankel|titre=Lune|sous-titre=la biographie autorisée|lieu=Paris|éditeur=Dunod- Quai des sciences|année=2008|pages totales=252|isbn=978-2-10-051547-9}}
* {{Ouvrage|langue=fr |langue originale=en |prénom1=David |nom1=Whitehouse |traducteur=Charles Frankel |titre=Lune |sous-titre=la biographie autorisée |lieu=Paris |éditeur=Dunod- Quai des sciences |année=2008 |pages totales=252 |isbn=978-2-10-051547-9}}
*{{Ouvrage |prénom1=Scott L. |nom1=Montgomery|prénom2=Céline|nom2=de Quéral|prénom3=Elisabeth|nom3=Luc|prénom4=Delphine|nom4=Nègre-Bouvet|titre=Lune du rêve à la conquête |éditeur=Sélection du Reader's Digest |date=2008 |isbn=978-2-7098-2039-4 |isbn2=2-7098-2039-0 |oclc=495282085 |pages=256|consulté le=2020-12-05}}
* {{Ouvrage |prénom1=Scott L. |nom1=Montgomery |prénom2=Céline |nom2=de Quéral |prénom3=Elisabeth |nom3=Luc |prénom4=Delphine |nom4=Nègre-Bouvet |titre=Lune du rêve à la conquête |éditeur=Sélection du {{lang|en|[[Reader's Digest]]}} |année=2008 |isbn=978-2-7098-2039-4 |isbn2=2-7098-2039-0 |oclc=495282085 |pages=256 |consulté le=2020-12-05}}
* {{Ouvrage |prénom1=Renaud|nom1=Alberny|prénom2=Christian|nom2=Clères|titre=Le livre de la Lune |éditeur=Glénat Livres |date=2009 |isbn=978-2-7234-7318-7 |isbn2=2-7234-7318-X |oclc=690841239|pages=144 |consulté le=2020-12-26}}
* {{Ouvrage |prénom1=Renaud |nom1=Alberny |prénom2=Christian |nom2=Clères |titre=Le livre de la Lune |éditeur=[[Glénat]] Livres |année=2009 |isbn=978-2-7234-7318-7 |isbn2=2-7234-7318-X |oclc=690841239 |pages=144 |consulté le=2020-12-26}}
*{{Ouvrage |langue=en|prénom1=Bernd|nom1=Brunner|titre=Moon : a brief history |éditeur=Yale University Press |date=2010 |isbn=978-0-300-15212-8 |isbn2=0-300-15212-4 |isbn3=978-0-300-17769-5 |oclc=601348237 |pages=304 |consulté le=2020-12-05}}
* {{Ouvrage |langue=en |prénom1=Bernd |nom1=Brunner |titre=Moon : a brief history |éditeur={{lang|en|[[Yale University Press]]}} |année=2010 |isbn=978-0-300-15212-8 |isbn2=0-300-15212-4 |isbn3=978-0-300-17769-5 |oclc=601348237 |pages=304 |consulté le=2020-12-05}}
*{{Ouvrage|langue=fr|langue originale=en|auteur1=Peter Bond|traducteur=Nicolas Dupont-Bloch|titre=L'exploration du système solaire|titre original=exploring the solar system|lieu=Paris/Louvain-la-Neuve|éditeur=[[De Boeck]]|année=2014|année première édition=2012|pages totales=462|isbn=978-2-8041-8496-4|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=plkEDgAAQBAJ&printsec=frontcover|id=Bond2014}}
* {{Ouvrage|langue=fr |langue originale=en |auteur1=Peter Bond |traducteur=Nicolas Dupont-Bloch |titre=L'exploration du système solaire |titre original=exploring the solar system |lieu=Paris/Louvain-la-Neuve |éditeur=[[De Boeck]] |année=2014 |année première édition=2012 |pages totales=462 |isbn=978-2-8041-8496-4 |lire en ligne=https://books.google.com/books?id=plkEDgAAQBAJ&printsec=frontcover |id=Bond2014}}
*{{Ouvrage |langue=en |prénom1=Rachel |nom1=Alexander |titre=Myths, Symbols and Legends of Solar System Bodies |éditeur=Springer-Verlag |collection=The Patrick Moore Practical Astronomy Series |date=2015 |isbn=978-1-4614-7066-3 |lire en ligne=https://www.springer.com/gp/book/9781461470663 |consulté le=2020-11-13}}.
* {{Ouvrage |langue=en |prénom1=Rachel |nom1=Alexander |titre=Myths, Symbols and Legends of Solar System Bodies |éditeur={{lang|de|Springer-Verlag}} |collection={{lang|en|The Patrick Moore Practical Astronomy Series}} |année=2015 |isbn=978-1-4614-7066-3 |lire en ligne=https://www.springer.com/gp/book/9781461470663 |consulté le=2020-11-13}}.
*{{Ouvrage |langue=en |prénom1=James A.|nom1=Hall III|titre=Moons of the Solar System: From Giant Ganymede to Dainty Dactyl |éditeur=Springer International Publishing |collection=Astronomers' Universe |date=2016 |isbn=978-3-319-20635-6 |lire en ligne=https://www.springer.com/gp/book/9783319206356 |consulté le=2020-11-19}}
* {{Ouvrage |langue=en |prénom1=James A. |nom1={{nobr romains|Hall III}} |titre=Moons of the Solar System: From Giant Ganymede to Dainty Dactyl |éditeur={{lang|en|Springer International Publishing}} |collection={{lang|en|Astronomers' Universe}} |année=2016 |isbn=978-3-319-20635-6 |lire en ligne=https://www.springer.com/gp/book/9783319206356 |consulté le=2020-11-19}}
*{{Ouvrage |langue=en |prénom1=Peter|nom1=Grego|titre=Moon : observer's guide |isbn=978-1-77085-715-5 |isbn2=1-77085-715-X |oclc=953525403 |pages=192 |date=2016|consulté le=2020-12-05}}
* {{Ouvrage |langue=en |prénom1=Peter |nom1=Grego |titre=Moon : observer's guide |isbn=978-1-77085-715-5 |isbn2=1-77085-715-X |oclc=953525403 |pages=192 |année=2016 |consulté le=2020-12-05}}
*{{Ouvrage |langue=en |prénom1=Maggie|nom1=Aderin-Pocock |titre=The book of the moon : a guide to our closest neighbor |isbn=978-1-4197-3849-4 |isbn2=1-4197-3849-6 |oclc=1056475744 |pages=240|date=2019 |consulté le=2020-12-05}}
* {{Ouvrage |langue=en |prénom1=Maggie |nom1=Aderin-Pocock |titre=The book of the moon : a guide to our closest neighbor |isbn=978-1-4197-3849-4 |isbn2=1-4197-3849-6 |oclc=1056475744 |pages=240 |année=2019 |consulté le=2020-12-05}}
*{{Ouvrage |prénom1=Tom |nom1=Kerss|titre=Guide pratique de la Lune : découvrir, observer, photographier |isbn=978-2-603-02667-0 |isbn2=2-603-02667-4 |oclc=1102367766|date=2019 |éditeur =Delachaux |pages=96 |consulté le=2020-12-26}}
* {{Ouvrage |prénom1=Tom |nom1=Kerss |titre=Guide pratique de la Lune : découvrir, observer, photographier |isbn=978-2-603-02667-0 |isbn2=2-603-02667-4 |oclc=1102367766 |année=2019 |éditeur =<!-- s’agit-il de [[Delachaux et Niestlé]] ? -->Delachaux |pages=96 |consulté le=2020-12-26}}
* {{Ouvrage |prénom1=Thorsten |nom1=Dambeck |titre= La Lune: A la découverte des paysages lunaires |isbn=978-2-603-03069-1 |isbn2=2-603-03069-8 |année=2023 |éditeur = Delachaux |pages=224 }}


=== Articles connexes ===
=== Articles connexes ===
[[Fichier:EarthFromTheMoon-LRO-20151012a.jpg|vignette|alt=Lever de Terre au-dessus de la surface lunaire.|La Terre prise par le ''[[Lunar Reconnaissance Orbiter|LRO]]'' en 2015.]]
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* '''[[Sélénographie]]'''
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** [[Géologie de la Lune]]
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=== Liens externes ===
=== Liens externes ===
* [https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/serie-on-va-s-installer-sur-la-lune « On va s'installer sur la Lune »], ''La Science, CQFD'', série de quatre émissions sur l'installation humaine sur le sol lunaire. 15, 16, 17, 18 avril 2024.
* {{en}} [http://photojournal.jpl.nasa.gov/target/Moon Photos de la Lune], sur le site de la [[National Aeronautics and Space Administration|NASA]].
* {{en}} [http://photojournal.jpl.nasa.gov/target/Moon Photos de la Lune], sur le site de la [[National Aeronautics and Space Administration|NASA]].
* {{en}} [http://moon.google.com Photos satellites de la Lune], sur le site de [[Google]].
* {{en}} [http://moon.google.com Photos satellites de la Lune], sur le site de [[Google]].
* {{en}} [http://www.lpi.usra.edu/resources/mapcatalog/ Cartes de la Lune], sur le site du [[Lunar and Planetary Institute]].
* {{en}} [http://www.lpi.usra.edu/resources/mapcatalog/ Cartes de la Lune], sur le site du {{lang|en|[[Lunar and Planetary Institute]]}}.
* {{en}} [http://www.fabiolottero.it/lac/map.htm Cartes de la Lune], Geological Lunar Researches Group.
* {{en}} [http://www.fabiolottero.it/lac/map.htm Cartes de la Lune], {{lang|en|Geological Lunar Researches Group}}.
* {{en}} [http://wms.lroc.asu.edu/lroc_browse/view/wac_nearside Photo en HD de la Lune] par la [[Lunar Reconnaissance Orbiter|sonde LRO]] en 2009 (1 pixel = {{unité|150|m}})
* {{en}} [http://wms.lroc.asu.edu/lroc_browse/view/wac_nearside Photo en haute définition de la Lune] par la [[Lunar Reconnaissance Orbiter|sonde LRO]] en 2009 ({{nobr|1 pixel}} = {{unité|150|m}})

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==== Bases de données et dictionnaires ====
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[[Catégorie:Objet céleste visité par un atterrisseur]]

Dernière version du 11 octobre 2024 à 22:49

Lune Lune : symbole astronomique
Image illustrative de l’article Lune
Pleine lune en Amérique du Nord.
Caractéristiques orbitales
Demi-grand axe 384 399 km
(0,002 57 au)
Apogée 406 300 km
(0,002 7 au)
Périgée 356 700 km
(0,002 4 au)
Circonférence orbitale 2 449 000 km
Excentricité 0,054 90
Période de révolution 27,321 582 d
(27 j 7 h 43.1 min)
Période synodique 29,530 589 d
Vitesse orbitale moyenne 1,022 km/s
Vitesse orbitale maximale 1,052 km/s
Vitesse orbitale minimale 0,995 km/s
Inclinaison sur l’écliptique 5,145°
Satellites connus 0
Satellite de la Terre
Désignation systématique Terre I
Caractéristiques physiques
Rayon équatorial 1 737,4 km
(0,273 Terre)
Rayon polaire 1 735,97 km
(0,273 Terre)
Périmètre équatorial 10 921 km
(0,273 Terre)
Superficie 37 871 220,85 km2
(0,074 Terre)
Volume 2,195 8 × 1010 km3
(0,020 Terre)
Masse 7,347 7 × 1022 kg
(0,012 3 Terre)
Masse volumique globale 3,346 4 × 103 kg/m3
Gravité de surface 1,622 m/s2
(0,165 4 g)
Vitesse de libération 2,38 km/s
Période de rotation
(jour sidéral)
27,321 582 d
Vitesse de rotation
(à l’équateur)
16,657 2 km/h
Inclinaison de l’axe 6,687°
Ascension droite du pôle nord 270,00°
Déclinaison du pôle nord 66,54°
Albédo géométrique visuel 0,136
Température de surface
• Maximum 396 K (123 °C)
• Moyenne 200 K (−73 °C)
• Minimum 40 K (−233 °C)
Caractéristiques de l’atmosphère
Pression atmosphérique 10−10 Pa

La Lune[a], ou Terre I[b], est l'unique satellite naturel permanent de la planète Terre. Il s'agit du cinquième plus grand satellite naturel du Système solaire, et du plus grand des satellites planétaires par rapport à la taille de la planète autour de laquelle il orbite. C'est le deuxième satellite le plus dense du Système solaire après Io, un satellite de Jupiter[c].

La Lune est en rotation synchrone avec la Terre, lui montrant donc constamment la même face. Celle-ci, appelée face visible, est marquée par des mers lunaires volcaniques sombres qui remplissent les espaces entre les hautes terres claires et ses cratères d'impact proéminents. Réciproquement, elle possède une face cachée, qui présente moins de mers mais beaucoup plus de cratères, dont le bassin Pôle Sud-Aitken, le plus grand du satellite et l'un des plus grands du Système solaire par son diamètre de 2 500 km. Elle est dépourvue d'atmosphère dense et de champ magnétique. Son influence gravitationnelle sur la Terre produit les marées océaniques, les marées terrestres, un léger allongement de la durée du jour et la stabilisation de l'inclinaison de l'axe terrestre.

La distance orbitale moyenne de la Lune est de 384 402 km, soit environ trente fois le diamètre terrestre, et sa période de révolution vaut 27,3 jours. La taille apparente de la Lune dans le ciel est approximativement la même que celle du Soleil, puisque le diamètre de l'étoile est environ 400 fois celui du satellite, mais qu'elle est également 400 fois plus éloignée. Par conséquent, la Lune peut couvrir presque exactement le Soleil dans le ciel, permettant l'apparition d'éclipses solaires totales. Cette correspondance de taille apparente disparaîtra dans un avenir lointain du fait de l'augmentation de la distance lunaire d'environ 3,8 cm par an. La formation de la Lune remonterait à environ 4,51 milliards d'années, peu de temps après celle de la Terre. L'explication la plus largement acceptée est que la Lune s'est formée à partir des débris restants après un impact géant entre une proto-Terre et une protoplanète de la taille de Mars, appelée Théia.

La Lune est survolée pour la première fois par la sonde spatiale Luna 2 en 1959. Durant plus d'une décennie, elle est notamment étudiée par les programmes Luna et Apollo, respectivement soviétique et américain. Cette course à l'espace culmine en 1969 avec les premiers humains posant le pied sur la Lune lors de la mission Apollo 11 emportant Neil Armstrong et Buzz Aldrin. Dix autres astronautes de la NASA foulent ensuite le sol lunaire jusqu'à Apollo 17 en 1972. Ces missions permettent de ramener sur Terre des roches lunaires qui, avec les observations effectuées sur place, permettent de développer la connaissance géologique de la Lune, de sa structure interne et de l'histoire de sa formation. Délaissée à partir de 1974 par les puissances spatiales, l'astre connaît un nouvel intérêt dans les années 1990, deux missions de la NASA — Clementine et Lunar Prospector — découvrant des indices de la présence de glace d'eau, notamment au pôle Sud. À compter de la fin des années 1990, la Lune est la destination principale des sondes spatiales des nouvelles nations spatiales, notamment la Chine, le Japon et l'Inde. De nouvelles missions habitées vers la Lune, voire une colonisation, sont envisagées dans les années 2020.

En sa qualité de deuxième objet céleste du ciel terrestre par sa magnitude apparente, après le Soleil, et du fait de son cycle régulier de phases correspondant à sa période synodique de 29,5 jours, la Lune sert de référence et d'influence culturelle aux sociétés humaines depuis des temps immémoriaux. Celles-ci se retrouvent dans la langue, les calendriers, l'art et la mythologie.

Caractéristiques physiques

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Masse et dimensions

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La masse de la Lune, 7,346 × 1022 kg, est égale à un peu plus de 1 % de la masse terrestre. La gravité de surface, 1,62 m/s2, y est six fois plus petite que sur Terre. Ainsi, même si sa masse reste constante, un être humain sur la Lune voit son poids divisé par six ; de même, porter une combinaison spatiale de 90 kg est équivalent à la sensation de porter une combinaison de 15 kg sur Terre[4]. Par ailleurs, la vitesse de libération sur la Lune est plus faible que celle de la Terre, à 2,38 km/s contre 11,2 km/s[5]. Le champ gravitationnel de la Lune est mesuré en suivant l'effet Doppler des signaux radio émis par les appareils en orbite. Les principales caractéristiques de la gravité lunaire sont les réplétions (ou mascons), de grandes anomalies gravitationnelles positives associées à certains des bassins d'impact géants, en partie causées par les coulées de lave basaltique dense qui remplissent les mers lunaires[6],[7],[8]. Ces anomalies influencent grandement l'orbite des engins spatiaux autour de la Lune. Cependant, les coulées de lave ne peuvent à elles seules expliquer toute la signature gravitationnelle ; des concentrations de masse indépendantes du volcanisme des mers ont été identifiées[7],[9].

La forme de la Lune est proche de celle d'une sphère. En seconde approximation c'est un ellipsoïde légèrement aplati mais plus exactement un ellipsoïde triaxial. Son grand axe est déplacé de 30° par rapport à la Terre en raison d'anomalies gravitationnelles causées par ses bassins d'impact[5].

Image de la Lune montrant de nombreuses couleurs, notamment du rouge, du vert et du jaune, des points bleus étant à la place des cratères.
Carte du champ gravitationnel de la Lune réalisée par le GRAIL[10].

Sa forme est plus allongée que ce que les forces de marée actuelles peuvent expliquer. Ce « renflement fossile » suggère que la Lune s'est solidifiée lorsqu'elle orbitait à une distance moitié moindre de celle actuelle avec la Terre et qu'elle serait à présent trop froide pour que sa forme ne s'adapte à ce changement d'orbite[11]. Son rayon équatorial est de 1 738,1 km et son rayon polaire de 1 736,0 km, ce qui lui confère un aplatissement de 0,001, trois fois plus faible que celui de la Terre. Son rayon moyen est de 1 737,4 km, ce qui correspond à 27 % du rayon terrestre environ[5].

Structure interne et composition

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Image en coupe de la Lune, montrant son petit noyau coloré en rouge et en trois states et son manteau de façon grise uniforme.
Structure interne de la Lune.

La Lune est un corps différencié, structuré en une croûte, un manteau et un noyau distincts[12]. Il s'agit du deuxième satellite naturel le plus dense du Système solaire après Io, un des satellites de Jupiter[13],[14]. Cependant, son noyau (probablement constitué de fer métallique allié à une petite quantité de soufre et de nickel) ne fait qu'environ 350 kilomètres de rayon au plus, soit 20 % du rayon de la Lune[15]. Les analyses des variations de la rotation de la Lune indiquent qu'il est au moins partiellement fondu et qu'il serait ainsi solide jusqu'à 240 km du centre puis liquide jusqu'à un peu plus de 300 km[16],[17].

Composition chimique de la surface de la Lune[18]
Composant Formule
chimique
Composition
Mers Terres
Silice SiO2 45,4 % 45,5 %
Alumine Al2O3 14,9 % 24,0 %
Oxyde de calcium CaO 11,8 % 15,9 %
Oxyde de fer(II) FeO 14,1 % 5,9 %
Oxyde de magnésium MgO 9,2 % 7,5 %
Oxyde de titane TiO2 3,9 % 0,6 %
Oxyde de sodium Na2O 0,6 % 0,6 %
99,9 % 100,0 %

Autour du noyau se trouve une couche limite de roches partiellement fondues jusqu'à environ 500 km du centre[19],[20]. Au-delà de cette couche se trouvent le manteau et la croûte, tous deux formés de roches solides mais de compositions chimiques et minéralogiques différentes. La croûte, épaisse d'environ 50 kilomètres en moyenne, affleure dans les « terres » ; elle est présente aussi dans les « mers », mais recouverte par d'épaisses couches de lave[12],[15].

Image en couleurs saturées de la surface lunaire. Le brun rougeâtre et rouille provient de minerais de fer et le bleuâtre de minerais d'oxyde de titane.

L'origine de cette structure interne serait la cristallisation fractionnée d'un océan magmatique lunaire peu après la formation de la Lune, évènement qui remonterait à 4,5 milliards d'années environ[21]. Le refroidissement de cet océan magmatique aurait d'abord produit la précipitation et la sédimentation de cristaux d'olivine, de clinopyroxène et d'orthopyroxène formant un manteau mafique puis, après que les trois quarts environ de l'océan magmatique se sont cristallisés, la formation et la flottation de cristaux de plagioclase sont à l'origine de la croûte[d],[22]. Les derniers liquides à cristalliser, pris entre la croûte et le manteau, auraient été fortement enrichis en éléments incompatibles, parmi lesquels des éléments radioactifs KREEP producteurs de chaleur[6],[15]. Cependant, ce modèle n'explique pas complètement les caractéristiques observées de la composition de la surface, notamment des dissymétries de la répartition du thorium entre les faces visibles et cachées[23],[24].

La cartographie géochimique de la surface lunaire, réalisée à partir des orbiteurs, est en accord avec cette perspective : la surface des hauts plateaux (« terres »), représentative de la croûte, est principalement constituée d'anorthosites, des roches ignées principalement composées de plagioclase[25] ; celle des « mers », comme celle des échantillons de roches lunaires recueillis sur place, sont des laves de composition mafique, plus riches en fer que les basaltes terrestres[15].

Champ magnétique

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Image en vue de dessus de la surface lunaire, avec des cratères diffus.
Rimae Sirsalis, une zone lunaire relativement magnétisée[26].

Champ magnétique actuel

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Le magnétomètre MAG et le réflectomètre d’électrons du Lunar Prospector permettent en 2008 d'obtenir la première carte complète des champs magnétiques lunaires[27]. Elle révèle que les bassins d'impacts dominent la distribution de ces champs, les plus faibles (inférieurs à 0,2 nT) se trouvant dans les bassins les plus grands et les plus récents, Mare Orientale et Mare Imbrium, tandis que les champs les plus forts (supérieurs à 40 nT) sont mesurés au-dessus des surfaces diamétralement opposées à ces mêmes bassins. Les plus forts champs relevés correspondent à moins d'un centième du champ magnétique terrestre[27].

Le champ magnétique lunaire est entièrement dû à la magnétisation des roches crustales, et aujourd'hui la Lune ne possède pas de champ magnétique planétaire dipolaire[28].

Une partie de la magnétisation peut provenir de champs magnétiques transitoires générés lors d'impacts importants. Ces impacts créent l'expansion d'un nuage de plasma lors de l'impact, générant un champ magnétique ambiant. Ceci est confirmé par l'emplacement apparent des plus grandes magnétisations de la croûte près des antipodes des bassins d'impact géants[29]. Cependant, la majeure partie de la magnétisation est héritée d'une époque où la Lune possédait un champ magnétique global, à l'instar de la Terre et d'autres planètes.

Histoire du champ magnétique lunaire

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La présence d'un champ magnétique global peu après la formation de la Lune est attestée par l'aimantation rémanente de ses roches les plus anciennes[6]. L'étude détaillée d'un échantillon de troctolite vieux de 4,25 Ga ramené lors des missions Apollo démontre l'existence d'un paléo-champ d'une intensité de 20 à 40 µT — donc très comparable à celle du champ magnétique terrestre actuel — qui aurait progressivement décliné et qui se serait terminé au moins après il y a 2,5 Ga[30]. Ce résultat confirme la présence d'un effet dynamo à cette époque, mais ne permet pas d'en connaître précisément le mécanisme (convection thermique ou solutale, notamment)[6],[31].

Les études paléomagnétiques menées de 2009 à 2014 montrent qu'une dynamo lunaire a fonctionné entre au moins 4,25 et 1,92 Ga et qu'une période de champ élevé (avec une intensité moyenne du champ d'environ 77 μT en surface) a perduré entre 3,85 et 3,56 Ga, suivie d'une baisse de l'intensité de surface jusqu'en dessous de 4 μT vers 3,19 Ga[32]. Deux études ultérieures, en 2017[33] et 2020[28], montrent que la baisse d'un ordre de grandeur des paléointensités lunaires entre 3,56 et 3,19 Ga a été suivie d'une période de champ bas (intensités du champ de surface de l'ordre de 5 μT) puis d'une seconde et dernière période de déclin entre 1,92 et 0,8 Ga, qui s'est terminée par l'arrêt de la dynamo lunaire, signe d'une cristallisation complète du noyau lunaire. Deux hypothèses sont proposées pour expliquer la succession de deux périodes stables, l'une à champ haut et la suivante à champ bas : (1) deux mécanismes de dynamo distincts ont pu fonctionner, le premier générant un champ fort jusqu'à son effondrement et le second maintenant un champ faible, ou bien (2) un unique mécanisme de dynamo était bistable, passant d'un état de champ élevé à un état de champ bas[34].

Sélénographie

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À gauche la face visible, à droite la face cachée. La face visible est surtout colorée en bleu et vert, celle cachée comporte une grosse zone rouge.
Carte topographique à partir des données du LRO (2010)[35].

La topographie de la Lune, aussi appelée sélénographie, est mesurée par altimétrie laser et stéréoscopie[36],[37]. Son relief le plus visible est le bassin Pôle Sud-Aitken, d'un diamètre d'environ 2 500 km, le plus grand cratère de la Lune et un des plus grands cratères d'impact du Système solaire, dont le choc aurait fait basculer l'axe de rotation de l'astre de 15°[6],[38],[39],[40]. D'une profondeur de 13 km, son plancher est le point le plus bas de la surface de la Lune[38],[41]. Les altitudes les plus élevées de la surface sont situées directement au nord-est, et il est suggéré que ces reliefs pourraient avoir été épaissis par l'impact légèrement oblique ayant formé le bassin[42]. D'autres grands bassins d'impact, tels que les mers des Pluies, de la Sérénité, des Crises, Smythii et Orientale, possèdent également des élévations régionales basses et des bords surélevés[38]. La surface de la face cachée de la Lune est plus haute que celle de la face visible, en moyenne d'environ 1,9 km[15].

Modèle insteractif montrant des "pointes" aux endroits escarpés.
Modèle numérique de terrain en 3D avec une exagération verticale x10.

La découverte d'escarpements de failles par le Lunar Reconnaissance Orbiter suggère que la Lune s'est rétrécie d'environ 90 mètres au cours du dernier milliard d'années. Des caractéristiques de contraction similaires existent sur Mercure[43]. Une étude menée en 2019 sur plus de 12 000 images prises par l'orbiteur montre que la Mare Frigoris, un vaste bassin près du Pôle Nord lunaire et supposé géologiquement mort, se craquelle et se déplace. Comme la Lune ne possède pas de plaques tectoniques, son activité tectonique est lente et des fissures se développent au fur et à mesure qu'elle perd de la chaleur interne[44].

Système de coordonnées

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Le point de référence des coordonnées sélénographiques est le petit cratère Mösting A, défini comme ayant les coordonnées (−3,212, −5,211). D'une façon générale, le premier méridien de la Lune correspond au centre du disque lunaire vu depuis la Terre, l'UAI recommandant comme axe la direction moyenne du centre de la Lune au centre de la Terre[45],[46].

Panorama rectangulaire de la surface Lunaire. On observe notamment au centre les grands mers de la face visible.
Carte de la surface lunaire d'après les images de la mission Clementine[47].

« Mers » lunaires

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Face visible de la Lune avec des indiquant les noms des caractéristiques.
Face visible montrant les principales mers et cratères annotés.

Les plaines lunaires sombres et relativement dénuées de caractéristiques, clairement visibles à l'œil nu depuis la Terre, sont appelées « mers », car on croyait autrefois qu'elles étaient remplies d'eau[48]. Elles sont maintenant connues comme de vastes bassins solidifiés de lave basaltique ancienne. Bien que semblables aux basaltes terrestres, les basaltes lunaires contiennent plus de fer et aucun minéral altéré par l'eau[49]. La majorité de ces laves a fait éruption ou s'est écoulée dans des dépressions associées à des bassins d'impact. Plusieurs provinces géologiques contenant des volcans boucliers et des dômes lunaires volcaniques se trouvent à l'intérieur des « mers » de la face visible[50].

Presque toutes les mers se trouvent sur la face visible de la Lune et couvrent 31 % de la surface sur cette face, contre 2 % de la face cachée[51]. D'après les cartes géochimiques obtenues par le spectromètre gamma de Lunar Prospector, il est estimé que cela est dû à une concentration d'éléments produisant de la chaleur — aussi appelés KREEP — sous la croûte de la face visible qui auraient causé le réchauffement, la fonte partielle, la remontée à la surface et l'éruption du manteau sous-jacent[22],[52],[53]. La plupart des basaltes des mers lunaires ont fait éruption pendant l'Imbrien supérieur, il y a 3,0 à 3,5 milliards d'années, même si certains échantillons datés par radiométrie pourraient être aussi anciens que 4,2 milliards d'années[54].

Image majoritairement grise, on voit des cratères sombres et des zones blanches les entourant.
Images du LRO de dépôts rocheux géologiquement jeunes, preuves d'un volcanisme récent sur la Lune[55].

Datées par le dénombrement des cratères, les éruptions les plus récentes sur la Lune ont longtemps été évaluées comme s'étant déroulées il y a environ 1,2 milliard d'années[56]. Cependant, en 2006, une étude du cratère Ina — une minuscule dépression de Lacus Felicitatis — montre des caractéristiques déchiquetées et relativement exemptes de poussière qui, en raison de l'absence d'érosion par les retombées de débris, semblaient n'avoir que quelques millions d'années[57], même si cette datation ne fait pas consensus[58]. Les tremblements de lune et les rejets de gaz indiquent également une certaine activité lunaire continue[57],[59]. En 2014, la NASA annonce avoir découvert « de nombreuses preuves d'un volcanisme lunaire récent »[e] dans 70 parcelles irrégulières de mers identifiées par le Lunar Reconnaissance Orbiter, dont certaines datent de moins de 50 millions d'années. Cela soulève la possibilité que le manteau lunaire soit beaucoup plus chaud qu'on ne le pensait auparavant, notamment en ce qui concerne la face visible où la croûte profonde est beaucoup plus chaude à cause de la plus grande concentration d'éléments radioactifs[60],[55],[61],[62]. Peu auparavant, des preuves de volcanisme basaltique vieux de 2 à 10 millions d'années à l'intérieur du cratère Lowell — situé dans la Mare Orientale, au niveau de la zone de transition entre les faces visible et cachée — sont rapportées[63]. Un manteau initialement plus chaud potentiellement associé à un enrichissement local d'éléments KREEP dans le manteau pourrait être responsable d'activités volcaniques prolongées également de l'autre côté du bassin oriental[64],[65].

Les régions plus claires de la Lune sont appelées terrae, ou plus communément hautes terres parce qu'elles ont une altitude plus élevée que la plupart des mers[59]. Elles sont datées, par radiométrie, comme ayant été formées il y a 4,4 milliards d'années et pourraient représenter des cumulats de plagioclases de l'océan magmatique lunaire[54],[56]. Contrairement à la Terre, aucune montagne lunaire majeure ne se serait formée à la suite d'événements tectoniques[66].

La concentration de mers sur la face visible reflète probablement une croûte beaucoup plus épaisse des hautes terres de la face cachée, qui pourrait s'être formée lors de l'impact à faible vitesse d'une seconde lune de la Terre quelques dizaines de millions d'années après la formation de la Lune[67],[68].

Cratères d'impact

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Une surface grise avec de nombreux cratères, prise en vue plongée.
La cratère lunaire Daedalus vu par Apollo 11 sur la face cachée[69].

La surface lunaire présente également de nombreux cratères d'impact[70]. L'absence d'atmosphère, d'écoulements liquides en surface, de conditions météorologiques et de processus géologiques récents pour créer de l'érosion font que beaucoup de ces cratères sont bien préservés[59]. Les cratères se forment lorsque des astéroïdes et des comètes entrent en collision avec le satellite. On en dénombre environ 300 000 d'une largeur d'au moins un kilomètre sur la face visible seule[70]. Les périodes de l'échelle des temps géologique lunaire sont nommées d'après les événements d'impact les plus importants s'y étant déroulés, comme le Nectarien d'après la Mare Nectaris ou l'Imbrium d'après la Mare Imbrium. Comme la Mare Orientale, ces structures sont caractérisées par de multiples anneaux de matériaux soulevés sur un diamètre de plusieurs centaines voire milliers de kilomètres et associés à un large tablier de dépôts d'éjectas qui forment une stratigraphie régionale[71]. D'autres cratères plus petits comme Ératosthène et Copernic sont caractéristiques de périodes ultérieures et ont ainsi donné leur nom à l'Ératosthénien et au Copernicien.

Image en plongée de la surface lunaire. Un petit cratère est visible au premier plan et un plus grand à l'arrière-plan.
Vue d’Apollo 17 de la mer des Pluies. Au premier plan le cratère Pytheas et au second plan Copernic.

Bien que seuls quelques bassins aient été datés avec certitude, ils sont utiles pour attribuer des âges relatifs. Comme les cratères d'impact s'accumulent à un rythme presque constant, le comptage du nombre de cratères par unité de surface est utilisé pour estimer l'âge de la surface. Par ailleurs, les âges radiométriques des roches fondues à l'impact recueillies lors des missions Apollo se situent entre 3,8 et 4,1 milliards d'années : elles sont un des principaux arguments de l'existence d'un grand bombardement tardif[6],[72].

La croûte lunaire est recouverte d'une couche en surface très fragmentée et labourée par les impacts, appelée régolithe, formée par les processus d'impact[59]. Le régolithe le plus fin, constituant le sol lunaire en verre de dioxyde de silicium, possède une texture ressemblant à de la neige et un parfum ressemblant à de la poudre noire[73]. Le régolithe des surfaces plus anciennes est en général plus épais que celui des surfaces plus jeunes : son épaisseur varie de 10 à 20 km dans les hautes terres et de 3 à 5 km dans les mers[74]. Sous la couche de régolithe finement hachée se trouve le mégarégolithe, une couche de substrat rocheux très fracturé épaisse de plusieurs kilomètres[75].

La comparaison des images haute résolution obtenues par le Lunar Reconnaissance Orbiter montre un taux d'apparition des cratères significativement plus élevé que précédemment estimé. Ainsi, il est supposé qu'un processus de cratérisation secondaire causé par des éjectas projetés à chaque impact remuent les deux premiers centimètres du régolithe cent fois plus rapidement que les modèles précédents le suggéraient, avec une échelle de temps de l'ordre de 81 000 ans[76],[77].

Imbrien inférieurImbrien supérieurPré-NectarienNectarienÉratosthénienCopernicien (Lune)
Millions d'années avant nos jours

Tourbillons lunaires

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L'image est sombre à part une zone très brillante et sinueuse.
Tourbillons lunaires de Reiner Gamma, vus par Clementine[78].

Les tourbillons lunaires sont des formations brillantes énigmatiques observées à la surface de la Lune. Ils possèdent un albédo élevé, des caractéristiques optiques similaires à celles d'un régolithe relativement jeune et en majorité une forme sinueuse. Cette forme est souvent accentuée par des régions de faible albédo qui serpentent entre les tourbillons brillants[79],[80].

Présence d'eau

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L'eau liquide ne peut pas persister à la surface de la Lune. Lorsqu'elle est exposée au rayonnement solaire, l'eau se dissocie rapidement par photolyse puis est emportée dans l'espace. Cependant, depuis les années 1960, les scientifiques émettent l'hypothèse que de la glace d'eau pourrait être déposée par des comètes voire être produite par la réaction de roches lunaires riches en oxygène et d'hydrogène provenant du vent solaire, laissant des traces d'eau pouvant éventuellement persister dans les cratères d'obscurité éternelle au niveau des deux pôles lunaires[81],[82]. Des simulations numériques suggèrent que jusqu'à 14 000 km2 de la surface du satellite seraient constamment dans l'ombre[83]. La présence de quantités d'eau utilisables sur le satellite est un facteur important afin d'envisager une colonisation de la Lune de façon rentable. En effet, l'alternative consistant à transporter de l'eau depuis la Terre serait d'un coût prohibitif[84].

Image de la Lune en nuances de couleurs allant du vers à l'orange. Aux pôles, on note des zones bleu foncée voires violettes.
Image de la Lune prise par le Moon Mineralogy Mapper. Le bleu révèle la signature spectrale de l'hydroxyde[85].

En 1994, l'expérience radar réalisée à bord de l'orbiteur Clementine rapporte l'existence de petites poches d'eau gelée près de la surface. Cependant, des observations radar ultérieures depuis le radiotélescope d'Arecibo suggèrent que ces découvertes seraient plutôt des roches éjectées lors de la formation de jeunes cratères d'impact[86]. En 1998, le spectromètre à neutrons de Lunar Prospector révèle la présence de fortes concentrations d'hydrogène dans le premier mètre de profondeur du régolithe près des régions polaires[87]. Des perles de lave volcaniques, ramenées sur Terre lors de la mission Apollo 15, présentent après recherches de petites quantités d'eau en leur intérieur[88].

La sonde Chandrayaan-1, lancée en 2008, confirme l'existence de glace d'eau à la surface grâce à son module embarqué Moon Mineralogy Mapper. Le spectromètre observe des raies d'absorption correspondant à l'hydroxyle dans la lumière solaire réfléchie, indiquant la présence de grandes quantités de glace d'eau à la surface lunaire. Les données indiquent des concentrations de l'ordre de 1 000 ppm[89]. En 2009, le LCROSS envoie un impacteur de 2 300 kg dans un cratère d'obscurité éternelle et détecte au moins 100 kg d'eau dans un panache de matériaux éjectés[90],[91],[92]. Un autre examen des données du LCROSS révèle que la quantité d'eau détectée est plus proche de 155 ± 12 kg[93]. En mai 2011, la détection de 615 à 1 410 ppm d'eau dans les inclusions magmatiques de l'échantillon lunaire no 74220 est annoncée[94]. Il s'agit du « sol orange » à haute teneur en titane d'origine volcanique recueilli lors de la mission Apollo 17 en 1972[95]. Cette concentration est comparable à celle du magma dans le manteau supérieur de la Terre[96],[97].

L'analyse des résultats du Moon Mineralogy Mapper (M3) apporte en pour la première fois la confirmation de la présence de glace d'eau à la surface de la Lune[98],[96],[97]. Les données révèlent les signatures réfléchissantes distinctes de la glace d'eau, par opposition à celles de la poussière et d'autres substances réfléchissantes[99]. Les dépôts de glace se trouvent. sur les pôles Nord et Sud, bien qu'ils soient plus abondants au Sud, où les cratères d'obscurité éternelle sont plus répandus[96],[99].

En octobre 2020, des astronomes signalent avoir détecté de l'eau sur la surface éclairée par le Soleil de la Lune par plusieurs engins spatiaux indépendants, dont l'Observatoire stratosphérique pour l'astronomie infrarouge (SOFIA)[100],[101],[102].

Le volume d'eau présent sur la Lune est estimé en 2018 par Paul Spudis à entre 100 millions et un milliard de mètres cubes à chaque pôle[103].

Température de surface

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L'inclinaison de l'axe de la Lune par rapport à l'écliptique n'est que de 1,5424°, soit beaucoup moins que les 23,44° de la Terre. Pour cette raison, l'éclairement solaire de la première varie beaucoup moins selon les saisons, et les détails topographiques jouent un rôle crucial dans les effets saisonniers[104].

D'après les images prises par Clementine en 1994, quatre régions montagneuses au bord du cratère Peary, près du pôle Nord de la Lune, pourraient rester illuminées pendant toute la journée lunaire, créant ainsi des pics de lumière éternelle[105]. De telles régions n'existent pas au pôle Sud. De même, il y existe des endroits qui restent dans l'ombre permanente au fond de nombreux cratères polaires, impliquant que ces « cratères d'obscurité éternelle » sont extrêmement froids[83]. Le Lunar Reconnaissance Orbiter mesure les températures estivales les plus basses dans les cratères du pôle Sud à 35 K (−238 °C) et seulement 26 K (−247 °C) vers le solstice d'hiver dans le cratère Hermite au pôle Nord[106]. C'est la température la plus basse du Système solaire jamais mesurée par un engin spatial, inférieure même à celle de la surface de Pluton[104].

Les températures moyennes de la surface de la Lune diffèrent grandement en fonction du moment de la journée pour les régions considérées : jusqu'à environ 400 K (127 °C) lorsqu'elles sont exposées aux rayons solaires à l'équateur et jusqu'à 100 K (−173 °C) lorsqu'elles sont à l'ombre[5],[106],[107].

Atmosphère

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Composition actuelle

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L'atmosphère de la Lune est si ténue que sa masse totale est inférieure à 10 tonnes, soit une densité correspondant presque à du vide[106] : la pression superficielle de cette petite masse est d'environ 3 × 10−15 atm (0,3 nPa), celle-ci variant avec le jour lunaire. Ses sources sont notamment le dégazage et la pulvérisation cathodique, un produit du bombardement du sol par les ions du vent solaire[108]. On trouve parmi les éléments détectés le sodium et le potassium, produits par pulvérisation cathodique et également présents dans les atmosphères de Mercure et de Io ; l'hélium 4 et le néon provenant du vent solaire[109] ; et l'argon 40, le radon 222 et le polonium 210, dégazés après leur création par désintégration radioactive dans la croûte et le manteau[110]. L'absence d'espèces neutres (atomes ou molécules) comme l'oxygène, l'azote, le carbone, l'hydrogène et le magnésium, qui sont pourtant présentes dans le régolithe n'est pas expliquée[111]. De la vapeur d'eau est présente en quantités variables en fonction de la latitude, avec un maximum à environ 60-70°. Elle est probablement produite par la sublimation de la glace d'eau du régolithe. Ces gaz retournent vers la surface en raison de la gravité de la Lune ou sont perdus dans l'espace, soit par la pression du rayonnement solaire, soit — s'ils sont ionisés — en étant emportés par le champ magnétique du vent solaire[111].

Poussières

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Dessins sur papier avec des commentaires en anglais. On observe de nombreux traits représentant des tajectoires de poussières.
Croquis des poussières lunaires par les astronautes d’Apollo 17.

Un nuage de poussière lunaire asymétrique permanent existe autour de la Lune, créé par de petites particules de comètes[112]. Il est estimé que 5 tonnes de ces dernières frappent la surface toutes les 24 heures et éjectent cette poussière. Celle-ci reste en suspension pendant environ 10 minutes, prenant 5 minutes pour se lever et 5 minutes pour tomber[113]. En moyenne, 120 kilogrammes de poussière sont présents en permanence au-dessus de la Lune, s'élevant jusqu'à 100 kilomètres de la surface[113]. Les mesures de la poussière sont effectuées par l'expérience LDEX (Lunar Dust EXperiment) du LADEE, à entre 20 et 100 kilomètres de la surface pendant une période de six mois[114],[115]. Le LDEX détecte en moyenne une particule de poussière lunaire de 0,3 micromètre par minute. Le comptage des particules de poussière culmine pendant les pluies de météores des Géminides, des Quadrantides et des Taurides notamment, lorsque la Terre et la Lune traversent des débris de comètes. Les nuages sont asymétriques, plus denses près de la limite entre le côté jour et le côté nuit de la Lune[113],[116].

Atmosphère épaisse passée

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En octobre 2017, des scientifiques du Centre de vol spatial Marshall et du Lunar and Planetary Institute de Houston annoncent avoir découvert à partir d'études d'échantillons de magma de la Lune, prélevés lors des missions Apollo, que la Lune aurait possédé une atmosphère relativement épaisse pendant une période de 70 millions d'années il y a trois ou quatre milliards d'années[117],[118]. Cette atmosphère, provenant de gaz éjectés lors d'éruptions volcaniques lunaires, était deux fois plus épaisse que celle trouvée actuellement sur la planète Mars. L'ancienne atmosphère lunaire aurait progressivement été dépouillée par le vent solaire puis dissipée dans l'espace[118],[119].

Dessin d'une sphère impactant une autre. Un grand nuage orangée se dégage pour signifier l'impact.
Vue d'artiste d'une collision similaire à l'impact géant.

La Lune commence à se former il y a 4,51 milliards d'années, de 30 à 60 millions d'années après la formation du Système solaire[6],[120]. Plusieurs mécanismes de formation sont proposés[121], parmi lesquels la séparation de la Lune à partir de la croûte terrestre par la force centrifuge (ce qui exigerait une vitesse de rotation initiale de la Terre trop élevée)[122],[123], la capture gravitationnelle d'une Lune préformée (ce qui nécessiterait cependant une atmosphère terrestre étendue irréaliste pour dissiper l'énergie de la Lune de passage)[124],[123] et la co-formation de la Terre et de la Lune dans le disque d'accrétion primordial (ce qui ne peut pas expliquer la disparition des métaux dans la Lune)[6],[59],[123]. Ces hypothèses ne peuvent pas non plus expliquer le moment cinétique élevé du système Terre-Lune[125].

Pour l'hypothèse dominante, le système Terre-Lune s'est formé après l'impact d'une protoplanète ayant une taille similaire à celle de Mars (nommée Théia, la mère de Séléné dans la mythologie grecque) avec la proto-Terre ; elle est appelée l'hypothèse de l'impact géant[6],[59],[126]. L'impacteur, la croûte et une partie du manteau terrestre se disloquent et projettent une grande quantité de débris en orbite autour de la Terre. La Lune se forme ensuite par accrétion d'une partie de ce nuage de débris en un temps très court, de l'ordre d'un siècle[127],[128]. L'impact aurait libéré beaucoup d'énergie, faisant fondre la couche externe de la Terre, et a ainsi formé un océan de magma[129],[130]. De même, la Lune nouvellement formée aurait possédé un océan magmatique lunaire d'une profondeur estimée à au moins plusieurs centaines de kilomètres[59],[129].

Bien que l'hypothèse de l'impact géant puisse expliquer de nombreux paramètres, certains éléments ne sont pas expliqués, notamment en ce qui concerne les compositions isotopiques proches de la Lune et de la Terre, son volcanisme relativement récent, ou l'existence passée d'un champ magnétique planétaire[6]. En effet, la mesure en 2001 des signatures isotopiques des roches lunaires du programme Apollo révèle qu'elles présentent la même signature isotopique que les roches terrestres, les distinguant donc de presque tous les autres corps du Système solaire[6]. Cette observation est inattendue car on supposait alors que la plupart des matériaux qui ont formé la Lune provenaient de Théia ; or, il est ensuite annoncé en 2007 qu'il y a moins d'un pour cent de chances que Théia et la Terre aient des signatures isotopiques identiques par ce biais[131]. D'autres échantillons lunaires d’Apollo étudiés en 2012 comportent la même composition en isotopes de titane que la Terre, ce qui est en conflit avec ce qui est attendu si la Lune s'était formée loin de la Terre ou était issue de Théia[132],[133].

Ces écarts peuvent s'expliquer par des variations de l'hypothèse de l'impact géant[6]. Des modèles alternatifs ont notamment proposé une série d'impacts moins cataclysmiques[134] ou la formation d'une synestia — un nuage torique de gaz et de fragments rocheux[135].

Quatre dessins de l'évolution successive de la formation de la Lune, avec notamment l'impact et l'accrétion des débris.
Schéma de l'hypothétique impact géant.

Système Terre-Lune et système Soleil-Terre-Lune

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L'orbite violette de la Lune tourne autour de la Terre bleue fixée au centre. Son orbite se déplace légèrement au cours du temps.
Animation de l'orbite de la Lune autour de la Terre de 2018 à 2027.

La Lune effectue une orbite complète autour de la Terre par rapport aux étoiles fixes environ une fois tous les 27,3 jours — sa période de révolution ou période sidérale[f]. Cependant, comme la Terre se déplace simultanément sur son orbite autour du Soleil, il faut environ deux jours de plus avant que la Lune ne montre la même phase à la Terre, soit 29,5 jours — sa période synodique[g],[137],[5].

Contrairement à la plupart des satellites naturels des autres planètes, elle orbite plus près du plan de l'écliptique que du plan équatorial de la planète[5],[138]. Son orbite est subtilement perturbée par le Soleil et la Terre en de nombreuses différentes façons. Par exemple, le plan de l'orbite de la Lune tourne graduellement tous les 18,61 ans, ce qui affecte d'autres aspects du mouvement lunaire[139]. Ces effets consécutifs sont mathématiquement décrits par les lois de Cassini[140],[141].

Par ailleurs, la Lune est le seul satellite naturel permanent de la Terre. Certains objets géocroiseurs comme (3753) Cruithne coorbitent avec la Terre : leurs orbites les rapprochent de la planète à un intervalle régulier, mais s'altèrent sur le long terme[142],[143]. Ce sont des quasi-satellites et non des satellites naturels, car ils n'orbitent pas autour de la Terre mais autour du Soleil, l'existence d'autres lunes de la Terre n'étant pas confirmée[144]. Cependant, certains de ces astéroïdes peuvent devenir parfois pendant quelques mois — voire quelques années —des satellites temporaires de la Terre. Seul 2006 RH120 est connu pour avoir été dans ce cas, entre 2006 et 2007[145],[146].

Trajectoire héliocentrique

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La trajectoire de la Lune dans un repère lié au Soleil a la particularité d'être entièrement concave, sans boucles ni points d'inflexion. C'est le seul cas parmi tous les satellites connus, naturels ou artificiels.

Vidéo d'une rotation complète de la Lune prise par le LRO en 2013[147].

La Lune est en rotation synchrone autour de la Terre : sa période de rotation est égale à sa période de révolution[5]. Elle présente donc toujours le même hémisphère, nommé « face visible de la Lune », à un observateur terrestre, l'hémisphère opposé étant en conséquence appelé « face cachée de la Lune ». Cependant, en raison de l'effet de la libration, environ 59 % de la surface de la Lune peut en pratique être vue depuis la Terre[148],[149]. La face cachée est parfois appelée à tort le « côté obscur », mais elle est totalement éclairée aussi souvent que le côté visible, soit une fois tous les 29,5 jours terrestres, à la nouvelle lune[137],[150].

Cette rotation synchrone résulte des frottements créés par les forces de marée de la Terre sur la Lune, l'énergie de rotation s'étant dissipée sous forme de chaleur. Auparavant, la Lune avait une vitesse de rotation plus rapide, mais celle-ci a ralenti progressivement jusqu’à ce que la période de ce mouvement coïncide avec celle de la révolution du satellite autour de la Terre, assez vite dans son histoire[148],[151],[152].

En 2016, en utilisant des données collectées lors de la mission Lunar Prospector, des planétologues détectent deux zones riches en hydrogène (probablement une ancienne glace d'eau) à deux points opposés de la Lune. Il est supposé que ces zones étaient il y a des milliards d'années les pôles lunaires avant qu'elle ne soit verrouillée avec la Terre[6],[153].

Tailles relatives

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La Terre représentée adossée à la Lune. En bas à droite, Pulton et Charon, tous deux plus petits que la Lune.
Comparaison des tailles de la Terre, la Lune, Pluton et Charon.

La Lune est un satellite naturel exceptionnellement grand par rapport à la Terre : elle fait plus du quart du diamètre et 1/81e de la masse de la planète[5],[6]. Il s'agit d'ailleurs de la plus grande lune du Système solaire par rapport à la taille de sa planète, bien que Charon soit plus grande par rapport à la planète naine Pluton, faisant 50 % de son diamètre et 1/9e de sa masse[154]. La superficie de la Lune est légèrement inférieure à celle de l'Asie[155].

Le barycentre du système Terre-Lune, leur centre de masse commun, est situé à environ 1 700 km (environ un quart du rayon de la Terre) sous la surface de la Terre[148]. La Terre tourne autour de ce barycentre une fois par mois sidéral, à 1/81e de la vitesse de la Lune, soit environ 41 kilomètres par heure. Ce mouvement se superpose à la révolution beaucoup plus rapide de la Terre autour du Soleil — d'une vitesse d'environ 30 km/s — et est donc généralement négligeable[156],[157].

Effets de marée

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Schéma de la Terre à deux points de son orbite avec la Lune alignée ou non au Soleil. Un bourrelet d'eau sur la Terre suit la trajectoire de la Lune.
Mécanisme des marées :
A. Syzygie ; B. Quadrature
1. Soleil ; 2. Terre ; 3. Lune
4. Direction de l'attraction par le Soleil
5. Direction de l'attraction par la Lune.

L'attraction gravitationnelle entre les corps célestes diminue inversement au carré de la distance de ces masses les unes par rapport aux autres. En conséquence, l'attraction exercée par la Lune est légèrement plus grande pour le côté de la Terre le plus proche d'elle que pour le côté opposé. Cela entraîne une force de marée qui affecte à la fois les océans et la croûte terrestre[158]. L'effet le plus évident des forces de marée est de provoquer deux renflements dans les océans de la Terre, l'un du côté faisant face à la Lune et l'autre du côté opposé. Il en résulte des variations du niveau des mers, appelés marées océaniques[159]. Lorsque la Terre tourne sur son axe, l'un des renflements de l'océan (marée haute) est localement maintenu en place « sous » la Lune, tandis qu'une autre marée de ce type est opposée. En conséquence, il y a environ deux marées hautes et deux marées basses en une journée[159]. Puisque la Lune est en orbite autour de la Terre dans le même sens que la rotation de la Terre sur elle-même, les marées hautes se produisent environ toutes les 12 heures et 25 minutes, les 25 minutes étant dues au temps que met la Lune pour orbiter autour de la Terre[158],[160].

Une grande vague s'abat sur la plage. Des terrasses sont inondées.
Grande marée près de l'équinoxe d'automne à Wimereux, en France.

Le Soleil produit également des marées mais d'amplitude plus faible, 40 % de celle due à la Lune. Lors de la syzygie, quand la Lune et le Soleil sont alignés avec la Terre, la somme des interactions Lune-Terre et Soleil-Terre est responsable des grandes marées au moment des équinoxes de printemps et d'automne[159].

Si la Terre ne possédait pas de continents, la marée produite serait d'une amplitude d'un mètre seulement et serait très prévisible. En réalité, les marées océaniques sont grandement affectées par d'autres facteurs : la friction de l'eau au niveau des fonds océaniques, l'inertie du mouvement de l'eau ou encore le ballottement de l'eau entre les différents bassins océaniques[161].

Alors que la gravitation provoque l'accélération et le mouvement des océans fluides de la Terre, le couplage gravitationnel entre la Lune et le corps solide de la Terre est principalement élastique et plastique. Le résultat est un autre effet de marée de la Lune sur la Terre qui provoque un renflement de la partie solide de la Terre la plus proche de la Lune qui agit comme un moment en opposition à la rotation de la Terre : une marée solide, ou terrestre[162]. Cela « draine » le moment cinétique et l'énergie cinétique de la rotation de la Terre, la ralentissant progressivement[6],[163],[159]. Cet élan angulaire, perdu par la Terre, est transféré à la Lune dans un processus connu sous le nom d'accélération par effet de marée, qui élève la Lune sur une orbite plus élevée. Ainsi, la distance entre la Terre et la Lune augmente — la Lune était environ dix fois plus proche de la Terre lors de sa formation qu'à l'époque contemporaine — et la rotation de la Terre ralentit en réaction[6],[164]. Les mesures des réflecteurs lunaires laissés pendant les missions Apollo révèlent que la distance Terre-Lune augmente d'en moyenne 3,8 cm par an[165],[166] (3,805 ± 0,004 cm/an[167]). Les horloges atomiques montrent également l'effet inverse, à savoir que le jour sur Terre s'allonge d'environ 15 microsecondes chaque année, forçant le temps universel coordonné à être ajusté avec des secondes intercalaires[168].

La Terre et la Lune apparaissent en croissants devant un fond noir.
La Terre et la Lune photographiées en 2007 depuis Mars par la sonde Mars Reconnaissance Orbiter. Depuis l'espace, la Terre présente des phases similaires à celles de la Lune.

Dût-elle suivre son cours, cette traînée de marée continuerait jusqu'à ce que la rotation de la Terre et la période orbitale de la Lune correspondent, créant un verrouillage mutuel par les forces de marées entre les deux astres[169]. En conséquence, la Lune serait suspendue dans le ciel au-dessus d'un méridien, comme c'est par exemple le cas entre Pluton et sa lune Charon. Cependant, le Soleil deviendra une géante rouge et engloutira le système Terre-Lune bien avant cette phase[169],[170],[171].

De la même manière, la surface lunaire subit des marées d'une amplitude d'environ 10 cm tous les 27 jours, avec deux composantes : une fixe due à la Terre parce qu'en rotation synchrone, et une variable due au Soleil[163]. La composante induite par la Terre provient de la libration, résultat de l'excentricité orbitale de la Lune — si l'orbite de la Lune était parfaitement circulaire, il n'y aurait que des marées solaires. Les effets cumulés de ces contraintes de marée produisent des séismes lunaires[172],[173]. Ces phénomènes restent beaucoup moins courants et moins intenses que les tremblements de terre, bien qu'ils puissent se dérouler pendant jusqu'à une heure du fait de l'absence d'eau pour amortir les vibrations sismiques. L'existence de ces séismes est une découverte inattendue des sismographes placés sur la Lune lors des missions Apollo de 1969 à 1972[172].

Quart de rotation de la Lune autour de la Terre. Une ellipse autour de la Terre suit la position de la Lune.
Animation d'une marée atmosphérique exagérée.

Par ailleurs, ces forces de marées ont un impact décelable sur le climat dans le cadre de marées atmosphériques[174],[175]. Lors des différentes phases de la Lune, la force de marée attire plus ou moins l’atmosphère et participe ainsi, à hauteur de quelques pourcents, aux phénomènes de surpression et de dépression[176].

Finalement, la présence de la Lune a une influence sur la stabilisation de l'inclinaison de l'axe terrestre. En effet, l’obliquité de la Terre varie entre 21 et 24° environ par rapport au plan de l’écliptique tandis que Mars, qui n'a pas de satellite naturel aussi massif, voit son obliquité varier de 20 à 60° sur des millions d'années. De même, avant la formation de la Lune, l'axe de rotation terrestre oscillait de façon chaotique, ce qui aurait rendu impossible l'apparition de la vie à sa surface du fait des dérèglements climatiques causés ; ceci a disparu une fois le verrouillage gravitationnel par effet de marée entre la Terre et son satellite naturel mis en place[177],[178],[163].

Influence lunaire

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L'influence lunaire est la croyance ou des hypothèses d'une corrélation entre des étapes spécifiques du cycle lunaire et des changements physiologiques chez les êtres vivants sur Terre, y compris les humains[179],[180].

La Lune a longtemps été particulièrement associée à la folie et à l'irrationalité, des mots comme lunatique étant dérivés du nom latin de la Lune, Luna[181]. Les philosophes Aristote et Pline l'Ancien font valoir que la pleine lune cause la folie chez les individus sensibles, estimant que le cerveau, qui est principalement composé d'eau, doit être affecté par la Lune et son pouvoir sur les marées[180]. En réalité, le pouvoir de la gravité lunaire est trop faible pour que cela soit le cas. De façon contemporaine, l'existence d'une influence lunaire affirmant que les admissions dans les hôpitaux psychiatriques, les accidents de la route, les homicides ou encore les suicides augmenteraient lors des pleines lunes est parfois défendue, même si de nombreuses études infirment cela[180],[182],[183],[184]. De même, si une influence de la Lune sur l'agriculture ou les forêts est parfois supposée, aucun effet exploitable n'a jamais été démontré[179],[185],[186],[187].

En revanche, un sélénotropisme — c'est-à-dire l'orientation d'un organisme vis-à-vis de la Lune — est démontré chez certaines espèces de vers palolo tels que l’Eunice fuscata du Pacifique tropical[188],[189] ou chez des zooplancton en Arctique pendant la nuit polaire[190]. Par ailleurs, la croissance de certains animaux comme le nautile serait influencée par la Lune et l'observation de leurs coquilles permet, avec des spécimens anciens fossiles, de confirmer de façon indépendante l'allongement du mois lunaire à l'échelle géologique en raison de l'augmentation de la distance Terre-Lune[191]. Cependant, cette hypothèse reste contestée[192],[193],[194].

La Lune et la Terre à l'échelle, devant un fond noir et avec des commentaires en orange.
La Lune et la Terre ; leurs tailles et les distances sont à l'échelle. Des distances remarquables de l'histoire du vol spatial sont indiquées pour référence.

Observation

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Visibilité

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Coucher de soleil derrière un grand télescope. Des personnes regardent l'horizon, où l'on voit un point lumineux et la Lune.
Conjonction de Vénus et la Lune au-dessus du VLT, au Chili[195].

La Lune possède un albédo géométrique exceptionnellement bas de 0,12, ce qui lui confère une réflectance légèrement supérieure à celle de l'asphalte[5],[196]. Cependant, avec une magnitude apparente de -12,6 pendant la pleine lune, la Lune est l'astre le plus visible dans le ciel terrestre, après le Soleil et devant Vénus, grâce à sa grande proximité avec la Terre[197]. Elle est ainsi facilement observable à l’œil nu la nuit, voire en plein jour[137]. Des jumelles permettent de distinguer les mers et les plus gros cratères d'impact[198],[199].

Par ailleurs, le satellite bénéficie d'une amélioration de la luminosité grâce à l'effet d'opposition : la pleine lune est douze fois plus lumineuse qu'un quartier de Lune, même si la surface angulaire éclairée est seulement deux fois plus élevée[200]. De plus, la constance des couleurs du système visuel humain recalibre les relations entre les couleurs d'un objet et son environnement, ce qui explique que la lune éclairée par le soleil ressorte lorsque le ciel environnant est relativement sombre[201]. Les bords de la pleine lune semblent aussi brillants que le centre, sans assombrissement centre-bord, en raison des propriétés réfléchissantes du sol lunaire, qui rétroréfléchit davantage la lumière vers le Soleil que dans d'autres directions[200],[201].

Pleine lune vue en Belgique.
Pleine lune vue en Australie.

L'orientation de la lune dans le ciel varie en fonction de la latitude de l'observateur terrestre[202],[203]. En effet, puisque la Lune orbite près de l'écliptique, quelqu'un la regardant depuis une latitude positive (au nord de l'équateur terrestre) verra par exemple le proéminent cratère Tycho plus proche de l'horizon tandis qu'un observateur depuis une latitude négative (au sud de l'équateur), la verra « à l'envers »[137],[203]. Sur les deux photographies ci-contre, on observe le cratère en bas de l'image pour une pleine lune vue en Belgique tandis qu'il se trouve en haut de l'image pour une pleine lune vue en Australie[204].

Une lune rouge au-dessus de bâtiments de Washington.
Une illusion lunaire : la lune semble apparaître plus grande lorsqu'elle est près de l'horizon ou d'édifices (ici à Washington, D.C., États-Unis).

L'altitude atteinte par la lune dans le ciel lors de sa culmination varie en fonction de sa phase et de la période de l'année. La pleine lune est la plus élevée en hiver pour chaque hémisphère[205].

La taille apparente de la pleine lune est en moyenne d'environ 0,52° d'arc dans le ciel (soit 31'2 d'arc), ce qui est à peu près la même taille apparente que le soleil[5],[206]. Cependant, elle semble plus grande lorsqu'elle est proche de l'horizon en raison d'un effet purement psychologique, connu sous le nom d'illusion lunaire, décrit pour la première fois au VIIe siècle av. J.-C.[137],[207]. Plusieurs explications sont proposées, comme le fait que le cerveau humain perçoive le ciel comme légèrement aplati — ce qui implique qu'un objet à l'horizon est considéré comme plus grand — ou encore que la taille relative des objets vus à l'horizon fasse apparaître la lune plus grande, comme pour l'illusion d'Ebbinghaus[208],[209],[210].

La Lune est visible au-dessus de la Terre et son atmosphère bleutée, formant un disque légèrement aplati.
Image d'une distorsion de la Lune par l'atmosphère terrestre prise à bord de la navette Discovery en 1999[211].

L'apparence de la Lune, comme celle du Soleil, peut être affectée par l'atmosphère terrestre. Les effets optiques courants sont par exemple un anneau de halo de 22°, formé lorsque la lumière de la Lune est réfractée à travers les cristaux de glace des nuages de haut cirrostratus, ou des couronnes plus petites lorsque la Lune est vue à travers de minces nuages[212].

Environ trois quarts de la Lune sont visibles.
Lune gibbeuse croissante observée en Belgique.

Du fait de sa rotation synchrone, la Lune présente toujours la même partie de sa surface à la Terre : la face dite « visible ». Cependant, la moitié de la sphère éclairée par les rayons solaires — et donc à la fois orientée à la fois vers la Terre et vers le Soleil — varie au cours des 29,53 jours de sa période synodique. Ce phénomène donne naissance à ce que l’on appelle les phases lunaires, qui se succèdent au cours d’un cycle appelé « lunaison »[213]. Au fil du cycle lunaire, la déclinaison de la Lune varie : elle augmente pendant une moitié du cycle et elle décroît pendant l’autre moitié[214].

La Lune présentant toujours la même face envers la Terre et son orbite étant peu inclinée, les phases lunaires présentent à peu près toujours les mêmes parties de la Lune d'un cycle à l'autre. On distingue principalement quatre points caractéristiques de l'apparence lunaire : la nouvelle lune quand la Lune et le Soleil sont en conjonction par rapport à la Terre, le premier quartier quand la Lune est en quadrature est, la pleine lune lorsque la Lune et le Soleil sont en opposition par rapport à la Terre et le dernier quartier quand la Lune est en quadrature ouest. Entre chacun de ces points caractéristiques, on parlera successivement de premier croissant, de lune gibbeuse croissante, de lune gibbeuse décroissante et enfin de dernier croissant[215],[214],[216].

Quartier de lune croissante en Australie et en Suède, respectivement.

La partie éclairée de la Lune étant symétrique par rapport au plan formé par le Soleil, la Lune et l'observateur, la Lune présente à chaque instant la même phase à tout observateur terrestre quelle que soit sa latitude[137],[217]. Cependant, l'orientation de l'horizon de l'observateur terrestre varie par rapport à ce plan. Ainsi, pour de faibles latitudes — près de l'équateur et sous les tropiques —, l'horizon est perpendiculaire au plan et un croissant de Lune apparaîtra horizontal, comme un « sourire ». Pour des latitudes plus élevées, ce quartier apparaîtra plus vertical, comme un « C »[217],[218],[219]. La Lune est visible pendant deux semaines tous les 27,3 jours aux pôles Nord et Sud[220],[221].

Animation d'une rotation de la Lune autour de la Terre, montrant en chaque point quelle phase sera observée sur Terre.
Changements de l'angle entre la direction de la lumière du Soleil et la vue de la Terre, et les phases de la Lune qui en résultent, vues de l'hémisphère nord au cours d'une lunaison. La distance Terre-Lune n'est pas à l'échelle.
Deux images coupées à la moitié de Lune mises côte à côte. Celle de droite est légèrement plus grande.
Comparaison entre une pleine lune « moyenne » et une super lune.

Une super lune est une pleine lune qui coïncide avec une distance minimale du satellite à la Terre[222],[223]. Il ne s'agit pas d'un terme d'astronomie mais plutôt d'une expression usuelle employée pour désigner certains phénomènes astronomiques[224].

Le 14 novembre 2016, la Lune est au plus proche en pleine lune depuis 1948 à 356 500 km du centre de la Terre. Cette pleine lune est alors 30 % plus lumineuse que lorsqu'elle est à son apogée, car son diamètre angulaire est 14 % plus grand et [225],[226]. Elle ne sera pas plus proche avant le 25 novembre 2034[227],[228].

Les éclipses ne se produisent que lorsque le Soleil, la Terre et la Lune sont alignés, phénomène appelé une « syzygie »[229].

Depuis la Terre, la Lune et le Soleil apparaissent à la même taille, comme visible lors de l'éclipse solaire de 1999 (gauche), tandis que pour la sonde STEREO-B, située dans une orbite terrestre suivant la planète, la Lune apparait bien plus petite que le Soleil (droite)[230].

Les éclipses solaires se produisent à la nouvelle lune, lorsque la Lune se trouve entre le Soleil et la Terre. En revanche, les éclipses lunaires se produisent à la pleine lune, lorsque la Terre est entre le Soleil et la Lune[206],[231]. L'existence des premières est une conséquence du fait que la taille apparente de la Lune soit à peu près la même que celle du Soleil, les deux formant un angle d'environ 0,5° dans le ciel terrestre[5]. En effet, si le Soleil a un diamètre 400 fois plus grand que celui de la Lune, il est également 400 fois plus loin de la Terre que ne l'est la Lune[206].

Les variations de taille apparentes, dues aux orbites non circulaires, sont également presque identiques, bien que se produisant dans des cycles différents. Cela permet ainsi d'avoir parfois des éclipses solaires totales — avec la Lune apparaissant plus grande que le Soleil — et annulaires — la Lune apparaissant plus petite que le Soleil[231]. Lors d'une éclipse totale, la Lune recouvre complètement le disque du Soleil et la couronne solaire devient visible à l'œil nu[232].

Comme la distance entre la Lune et la Terre augmente très lentement avec le temps, le diamètre angulaire de la Lune diminue dans le ciel terrestre[159],[233]. De plus, au fur et à mesure qu'il évolue sur sa séquence principale pour devenir une géante rouge, la taille du Soleil et son diamètre apparent dans le ciel augmentent également. La combinaison de ces deux facteurs signifie qu'il y a des centaines de millions d'années, la Lune couvrait toujours complètement le Soleil lors des éclipses solaires, et qu'aucune éclipse annulaire n'était alors possible. De même, d'ici 600 millions d'années, la Lune ne pourra plus couvrir complètement le Soleil et les éclipses solaires totales deviendront impossibles[233],[234].

La Lune traverse l'image, passant d'une couleur grise à rouge puis grise. L'acropole est visible éclairée en bas.
Montage des phases d'une éclipse lunaire derrière l'Acropole d'Athènes.

Par ailleurs, l'orbite de la Lune autour de la Terre étant inclinée d'environ 5,145° par rapport au plan de l'écliptique, les éclipses ne se produisent pas à chaque pleine et nouvelle lune. Pour qu'une éclipse se produise, la Lune doit se trouver près de l'intersection des deux plans orbitaux[138],[235]. La périodicité et la récurrence des éclipses du Soleil par la Lune et de la Lune par la Terre sont décrites par le saros, dont la période est d'environ 18 ans[236].

Parce que la Lune bloque continuellement la vue d'une zone circulaire du ciel d'un demi-degré de large, un phénomène appelé l'occultation se produit lorsqu'une étoile ou une planète passe derrière la Lune et est alors cachée[237],[238]. Ainsi, une éclipse solaire est un cas particulier d'occultation du Soleil[239]. Parce que la Lune est relativement proche de la Terre, les occultations des étoiles individuelles ne sont pas visibles partout sur la planète, ni en même temps[238]. En raison de la précession de l'orbite lunaire, différentes étoiles sont occultées chaque année[240].

La zone éclairée sur la Lune évolue, sa position variant légèrement.
Animation montrant un ensemble de vues simulées de la Lune depuis l'hémisphère nord sur une période d'un mois. Le mouvement vertical de l'animation met en évidence le phénomène de libration lunaire.

La Lune présentant toujours le même hémisphère à la Terre, on appelle « librations » les phénomènes d'oscillation permettant à un observateur à la surface de la Terre de voir plus de 50 % de la surface de la Lune[241],[242]. Ces phénomènes peuvent prendre quatre formes : les librations en longitude, les librations en latitude, les librations parallactiques et les librations physiques[243].

L’ensemble de ces phénomènes de libration au cours de lunaisons successives permet d’observer environ 59 % de la surface lunaire depuis la surface terrestre[243]. Toutefois, les zones supplémentaires ainsi offertes à l’observation sont très déformées par l’effet de perspective et il est difficile de pouvoir distinguer les éléments de surface de ces régions depuis le sol[244].

Phénomène lunaire transitoire

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Il y existe une controverse historique quant au fait que les caractéristiques de la surface lunaire changent avec le temps. Aujourd'hui, beaucoup de ces affirmations sont considérées comme une conséquence d'illusions d'optique, résultant d'une observation dans différentes conditions d'éclairage, d'une mauvaise qualité de visibilité ou de dessins inadéquats[245]. Cependant, un dégazage se produit occasionnellement et pourrait être responsable d'un pourcentage très mineur de ces observations, faisant partie des phénomènes lunaires transitoires signalés. En 2006, il est suggéré qu'une surface lunaire de 3 km de diamètre aurait été modifiée significativement par un événement de dégagement il y a environ un million d'années[246],[247].

Des phénomènes appelés « transitoires » de quelques dixièmes de milliseconde peuvent survenir. De magnitude généralement de 5 à 10 (mais pouvant aller jusqu'à 3), ils ne sont visibles qu'avec un télescope ou une lunette associés à une caméra et sur la partie non éclairée de la Lune. Le flash lunaire provient de la chute de corps (provenant essentiellement d'essaims de comètes) de 5 à 15 cm percutant la Lune à des vitesses de 20 à 30 km/s, ce qui fait fondre la roche en surface au point d'impact et projette des gouttelettes de roches liquides. L'éclair lumineux est produit par l'énergie dégagée lors de cet impact[248],[249]. Depuis cinq siècles, des centaines de ces phénomènes ont été observées par de nombreux observateurs différents[245].

Histoire des observations

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Avant l'invention du télescope

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Dessins manuscrits de cercles et de droites.
Calculs d'Aristarque sur les tailles relatives du Soleil, de la Terre et de la Lune dans Sur les dimensions et les distances au IIIe siècle av. J.-C. (ici, une copie grecque du Xe siècle).

L'une des premières représentations possibles de la Lune est une sculpture sur roche nommée Orthostat 47, datée du troisième millénaire avant notre ère et découverte à Knowth, en Irlande[250],[251]. La première trace écrite de l'observation d'une éclipse solaire date de 1223 av. J.-C, retrouvée sur une tablette d'argile dans l'ancienne cité d'Ougarit[252],[253]. Une inscription sur un os datant de 2136 av. J.-C. est aussi suspectée d'être une trace de l'observation d'une éclipse[253].

La compréhension des cycles lunaire est un développement précoce de l'astronomie : dès le VIIIe siècle av. J.-C., les astronomes babyloniens tiennent des archives systématiques des éclipses solaires[252] et dès le Ve siècle av. J.-C., ils notent le saros, la période de 18 ans régissant les éclipses lunaires[254]. L'astronome chinois Shi Shen donne au IVe siècle av. J.-C. des instructions pour prédire les éclipses solaires et lunaires[255]. Archimède conçoit au IIIe siècle av. J.-C. un planétarium capable de calculer les mouvements de la Lune et d'autres objets du Système solaire[256].

La forme physique de la Lune et la cause du clair de lune sont également comprises tôt dans l'histoire de l'astronomie. Le philosophe grec Anaxagore estime au Ve siècle av. J.-C. que le Soleil et la Lune sont tous deux des roches sphériques et que cette dernière reflète la lumière du premier[257]. Par ailleurs, Démocrite suppose que les marques observées sur la Lune sont la conséquence de l'existence de montagnes et de vallées[258].

Bien que les Chinois de la dynastie Han associaient la Lune à une énergie assimilée au ch'i, leur théorie de « l'influence rayonnante » reconnaît également que la lumière de la Lune est simplement le reflet du Soleil, et Jing Fang note la sphéricité de la Lune au Ier siècle av. J.-C.[259].

Dessin coloré montrant différents cercles relisés par des droites rouges.
Étude des phases de la Lune et des éclipses par Al-Biruni au XIe siècle.

Cependant, Aristote théorise à l'inverse dans Du ciel que la Lune marque la frontière entre les sphères des éléments mutables (terre, eau, air et feu) et les étoiles impérissables de l'éther. Le monde supralunaire est parfait, et donc la Lune est une sphère lisse et inaltérable[260]. Le disciple d'Aristote, Cléarque de Soles, explique les taches lunaires par le fait que la Lune est un miroir poli qui réfléchit le paysage terrestre[261]. Cette théorie est néanmoins invalidée par l'observation que la surface de la Lune reste inchangée alors qu'elle se déplace devant la Terre, poussant d'autres savants à imaginer que les taches soient des vapeurs condensées d'un nuage ou émanent de la Terre. Cette conception aristotélicienne d'une Lune lisse subsiste en partie jusqu'à la fin du Moyen Âge, voire laisse des traces jusque dans la Perse du XIXe siècle et dans le folklore européen du XXe siècle[262],[263],[264].

Au IIe siècle av. J.-C., Séleucos de Séleucie avance à raison que les marées sont dues à l'attraction de la Lune et que leur hauteur dépend de la position de la Lune par rapport au Soleil[265]. Auparavant, Aristarque de Samos avait calculé au IIIe siècle av. J.-C. dans Sur les dimensions et les distances la taille de la Lune et sa distance, obtenant une valeur d'environ vingt fois le rayon de la Terre pour la distance. Ces valeurs sont grandement améliorées par Hipparque au IIe siècle av. J.-C. dans Des grandeurs et des distances du Soleil et de la Lune[266],[267]. Ce texte est perdu mais ses résultats rapportés par Ptolémée au IIe siècle, évaluant la distance lunaire à 59 fois le rayon de la Terre et son diamètre à 0,292 fois celui de la planète. Ces estimations sont déjà très proches de la réalité, qui est de respectivement 60 et 0,273 environ[266].

Également au IIe siècle, Plutarque écrit dans ses Œuvres morales que « la Lune est une terre céleste » et que les zones sombres sont des dépressions remplies d’eau. Elles sont ainsi appelées maria (mot latin signifiant « mers » au pluriel), tandis que les hauts plateaux de couleur claire sont baptisés terrae (« terres »)[268]. Ces noms, bien qu'incorrects, demeurent dans la nomenclature actuelle[269],[270].

Trois dessins de la Lune en noir et blanc.
Croquis de la Lune par Galilée dans Sidereus nuncius (1610).

Au Ve siècle, l'astronome indien Aryabhata mentionne dans son Aryabhatiya que la cause de l'éclat de la Lune est la lumière du soleil réfléchie[271]. Al-Marwazi, un astronome persan, estime le diamètre de la Lune à environ 3 000 km et sa distance à la Terre à environ 346 000 km au IXe siècle[272]. L'astronome et physicien Alhazen du XIe siècle développe en avançant que la lumière du soleil n'est pas réfléchie par la Lune comme un miroir, mais que la lumière est émise depuis chaque partie de la surface ensoleillée de la Lune dans toutes les directions[273],[274]. Shen Kuo, de la dynastie Song, créé ensuite une allégorie assimilant la croissance et le déclin de la Lune à une boule ronde d'argent qui, une fois aspergée de poudre blanche et vue de côté, apparaîtrait comme un croissant[259].

Après l'invention du télescope

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Détail de cratères lunaire dessinées sur papier.
Étude de la Lune par Robert Hooke dans Micrographia (1665).

La sélénographie précise ne débute qu'au cours du XVe siècle, les premiers dessins publiés étant ceux de William Gilbert en 1603, à partir d'observations à l'œil nu[275]. En 1610, Galilée publie dans Sidereus Nuncius l'un des premiers dessins de la Lune réalisé grâce à un instrument — sa lunette astronomique — et note que l'astre n'est pas lisse mais présente des montagnes et des cratères. Thomas Harriot réalise des dessins similaires avec une lunette quelques mois plus tôt mais ne les publie pas[264],[276]. La cartographie de la Lune suit au XVIIe siècle avec des premières tentatives, dont celle de Claude Mellan vers 1634, puis la première carte publiée par le cartographe hollandais Michael Florent van Langren en 1645 à partir d'observations télescopiques[277],[264],[278]. Elle est la première à marquer distinctement les maria, cratères et montagnes et adopte une première nomenclature catholique d'après des rois et des saints[279]. Deux ans plus tard, Johannes Hevelius publie Selenographia, le premier traité et atlas totalement consacré à la Lune[280],[281]. Celui-ci comprend une nouvelle carte plus détaillée de la surface lunaire et comprend une nouvelle nomenclature qui restera un temps populaire dans les pays protestants[282]. Cependant, c'est la nomenclature proposée par Giovanni Battista Riccioli et son assistant Francesco Maria Grimaldi en 1651 dans l’Almagestum novum — donnant aux cratères des noms d’astronomes et de personnages célèbres — qui reste dans la postérité[264],[279],[283].

Image légèrement floue et sépia de la Lune.
Photographie de la Lune par Lewis Rutherfurd en 1865.

Une grande carte de la Lune en quatre feuilles nommée Mappa Selenographica, établie par Guillaume Beer et Johann Heinrich von Mädler entre 1834 et 1836 puis publiée dans Der Mond en 1837, fournit la première étude trigonométriquement précise des caractéristiques lunaires[279],[284]. Elle comprend l'indication de l'altitude de plus d'un millier de montagnes avec des précisions similaires à celles des premières tentatives de géographie terrestre. Par ailleurs, les auteurs arrivent à la conclusion que la Lune ne possède ni d'étendue d'eau, ni d'atmosphère significative[279].

Toutes les mesures sont réalisées par le biais d'observations directes jusqu'à ce que John William Draper crée l'astrophotographie en mars 1840 avec un daguerréotype de la Lune[285],[286]. La qualité des photographies de la Lune progresse rapidement ensuite jusqu'à ce que la photographie lunaire soit reconnue à la fin du XIXe siècle comme une sous-discipline de l'astronomie[286].

Les cratères lunaires, indiqués pour la première fois par Galilée, sont considérés comme d'origine volcanique jusqu'à la proposition pendant les années 1870 de Richard A. Proctor selon laquelle ils seraient en réalité des cratères d'impact créés par des collisions d'astéroïdes ou de comètes. Ce point de vue gagne le soutien en 1892 du géologue Grove Karl Gilbert qui retrouve ces résultats par l'expérimentation. Des études comparatives de ces cratères de 1920 aux années 1940 conduisent au développement de l'échelle des temps géologiques lunaires, qui devient dans les années 1950 une branche nouvelle et croissante de la géologie planétaire[287]. Cependant, l'observation depuis la Terre reste limitée à la face visible et c'est notamment par l'exploration spatiale que les connaissances sur le satellite naturel augmentent, la première image de la face cachée de la Lune étant par exemple obtenue en 1959 grâce à la sonde spatiale soviétique Luna 3[288].

Exploration

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La course à l'espace (1957-1976)

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Image bleutée de la Lune, des points rouges, jaune et verts indiquant les lieux d'atterrissage.
Les différents sites d'alunissage des missions soviétiques et américaines.

Entre le début du programme soviétique Luna en 1959 et jusqu'aux années 1970 avec les dernières missions habitées du programme Apollo américain et la dernière mission Luna en 1976, la course spatiale inspirée par la guerre froide entre l'Union soviétique et les États-Unis conduit à une accélération de l'intérêt pour l'exploration de la Lune. Dès que leurs lanceurs parviennent à placer des engins en orbite, les deux pays commencent à envoyer des sondes vers le satellite naturel[288],[289].

Programme Luna ( 1957-1972)

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Image bruitée de la Lune, peu de détails sont observables.
Première vue de l'histoire de la face cachée de la Lune, prise par Luna 3.

L'Union soviétique commence son programme spatial lunaire par une série de trois échecs de missions sans nom en 1958[288].

Cependant, la quatrième est un succès et le premier survol de la Lune est réalisé par la sonde soviétique Luna 1 le , qui est en outre le premier engin de l'histoire placé en orbite héliocentrique[290]. Il est rapidement suivi par le premier objet fabriqué par l’homme à atteindre la Lune — et de façon générale à toucher un autre corps céleste que la Terre —, la sonde Luna 2 qui s’y écrase en [291]. Les premières photos de la face cachée de la Lune sont ensuite envoyées le par la sonde Luna 3[292],[288].

Une première cartographie de la surface lunaire est produite grâce aux photographies prises par Zond 3 le , les images couvrant 19 000 000 km2 et contribuant au développement de la sélénographie[293],[288].

On obseve des dessins d'une sonde sur le sol lunaire et de paysages désertiques.
Timbre commémoratif de Luna 9 présentant la première vue de sol lunaire photographiée par la sonde.

Les ingénieurs russes progressent ensuite au cours de la décennie 1960 depuis des engins seulement capables de survoler ou de s'écraser sur la Lune jusqu'à des atterrisseurs[288]. Luna 9 est ainsi la première sonde à parvenir à se poser sur la Lune plutôt que de s’y écraser le , retournant des photographies de la surface lunaire[294]. La première sonde mise en orbite autour de la Lune est Luna 10, le [295],[288].

Le , l'astromobile Lunokhod 1, transporté par Luna 17, est le premier véhicule robotisé à explorer sa surface[296]. Trois ans plus tard, le rover Lunokhod 2, transporté par Luna 21, est le premier engin à parcourir la distance d'un marathon (42,1 km) sur un autre corps céleste[297].

Finalement, l'URSS développe trois missions de retour d'échantillons vers la Lune ayant permis de rapporter 0,3 kg de roches lunaires sur Terre : Luna 16 en 1970, Luna 20 en 1972 et Luna 24 en 1976[298]. Cette dernière est l'ultime mission soviétique vers la Lune[288].

Programme Apollo

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Un astronaute en combinaison se penche vers le module, un drapeau américain est à gauche.
Neil Armstrong sur la Lune, travaillant au module lunaire Eagle pendant Apollo 11 (1969)[299].

Le programme spatial américain est d'abord confié à l'armée avant d'être largement transféré à l'agence civile NASA[300].

À la suite de l'engagement de 1961 du président John F. Kennedy puis son célèbre discours où il prononce We choose to go to the Moon en 1962, différents programmes spatiaux sont lancés avec la promesse qu'un Américain marchera sur la Lune avant la fin de la décennie[301],[302]. Parmi eux, le programme Ranger produit les premières photos en gros plan du satellite, le programme Lunar Orbiter cartographie la Lune entière et le programme Surveyor aboutit à l'alunissage de Surveyor 1 le , soit quatre mois après Luna 9[303],[304]. L'utilisation du terme « atterrissage » est cependant préférée, notamment par le CNRS, l'Académie des Sciences et l'Académie française, même dans le cas de la Lune[305],[306].

Un astronaute regarde la caméra, le sol est désertique autour.
Photo de Buzz Aldrin, l'une des plus célèbres de la conquête spatiale[307].

Le programme Apollo est développé en parallèle, stimulé par un potentiel programme lunaire habité soviétique. Après une série de tests sans équipage et avec équipage en orbite terrestre, la première mission humaine en orbite lunaire est réalisée en décembre 1968 par Apollo 8. Les membres de son équipage (Frank Borman, James Lovell, et William Anders) sont ainsi les premiers humains à apercevoir directement la face cachée de la Lune[308].

L'atterrissage d’Apollo 11 le est considéré comme le point culminant de la course spatiale engagée entre les États-Unis et l'URSS pendant la guerre froide[309],[310]. À 02h56 UTC, le premier humain à poser le pied la Lune est Neil Armstrong, commandant de la mission, suivi de Buzz Aldrin[311],[312]. Environ 500 millions de personnes suivent l'événement en mondovision, la plus grande audience télévisée pour une émission en direct à l'époque[313],[314].

Un grand rocher prend la majorité de l'espace. Un astronaute est à l'extrême gauche de l'image.
Harrison Schmitt se tenant debout à côté du rocher Taurus-Littrow durant la troisième sortie extra-véhiculaire de la mission Apollo 17 (1972)[315].

En 2020, les derniers humains à marcher sur le sol lunaire sont Harrison Schmitt et Eugene Cernan, lors de la mission Apollo 17 en [310],[316]. Les missions Apollo 11 à 17 (sauf Apollo 13, qui annule son atterrissage en cours de mission) prélèvent 380 kg de roche lunaire et de sol en 2 196 échantillons[317]. Des ensembles d'instruments scientifiques sont installés sur la surface lunaire lors du programme Apollo, notamment le Apollo Lunar Surface Experiments Package[310]. Celui-ci comprend des instruments à longue durée de vie, comprenant des sondes de flux thermique, des sismomètres et des magnétomètres. La transmission directe des données vers la Terre prend fin à la fin de 1977 pour des raisons de budget[318].

Des réflecteurs lunaires sont aussi déposés lors de ces missions afin de mesurer la distance Terre-Lune avec une précision de quelques centimètres grâce à un faisceau laser. Instruments passifs, ils sont quant à eux toujours utilisés[319]. Les sondes soviétiques du programme Lunokhod en déposent également[320].

Au total, au XXe siècle et jusqu'à nos jours, 24 astronautes ont orbité autour de la Lune et 12 d'entre eux ont marché dessus, tous pendant le programme Apollo[321],[322].

Depuis les années 1970

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Une lumière brillante apparaît devant la Lune sombre, occupant la moitié droite de l'image.
La couronne solaire derrière la Lune observée par Clementine en 1994. Vénus est aussi visible[323].

La Lune commence à partir de 1974 à être délaissée par les puissances spatiales au profit des autres corps célestes du Système solaire, notamment vers le Système solaire externe pour la NASA avec les programmes Pioneer et Voyager, et de la construction de stations spatiales[324].

Dans les années 1990, la Lune devient la destination principale des sondes des nouvelles nations spatiales qui développent des programmes d'exploration du Système solaire, principalement le Japon, la Chine et l'Inde[325],[326]. Ainsi, le Japon est en 1990 le troisième pays à placer un orbiteur en orbite lunaire, Hagoromo largué par la sonde Hiten[327].

L'intérêt pour la Lune renaît à la suite de deux petites missions de la NASA, Clementine et Lunar Prospector, respectivement lancées en 1994 et 1998, qui permettent la réalisation de la première carte topographique quasi globale de l'astre ainsi que la découverte d'un excès d'hydrogène à ses pôles, probablement dû à la présence de glace d'eau dans les cratères d'obscurité éternelle[328],[329].

Deux vues de la même image de surface lunaire. À droite, une grande partie est colorée en bleu.
Vue du spectromètre Moon Mineralogy Mapper de Chandrayaan-1. La présence d'eau est détectée pour la première fois sur un cratère[330].

Dans les années 2000, de nombreuses missions vers la Lune sont réalisées par différentes agences spatiales[326]. L'Agence spatiale européenne lance SMART-1 en afin de réaliser une étude des éléments chimiques de la surface lunaire jusqu'à son impact en [331]. L'Agence japonaise d'exploration aérospatiale lance l'orbiteur SELENE (ou KAGUYA) en , qui obtient des données de géophysique lunaire et prend le premier film haute définition au-delà de l'orbite terrestre avec une fin de mission en [332],[333]. L'Organisation indienne pour la recherche spatiale met sa première sonde en orbite lunaire, Chandrayaan-1, de jusqu'à sa perte de contact en , celle-ci confirmant la présence d'eau sur la Lune[334],[335]. Chandrayaan-2 est lancée en mais son atterrisseur Vikram échoue à se poser[336]. Une copie, Chandrayaan-3, se pose avec succès en , l'Inde devient ainsi le quatrième pays à attendre la surface[337], suivit quelques mois plus tard par le Japon avec l'atterrisseur SLIM en [338].

Animation de la Lune passant devant la Terre en rotation, on voit uniquement la face cachée.
Le satellite DSCOVR capture la Lune passant devant la Terre[339].

L'ambitieux programme chinois d'exploration lunaire (CLEP) débute avec Chang'e 1, qui se met en orbite autour de la Lune en jusqu'à son impact lunaire contrôlé en , renvoie une carte complète de la Lune[340]. Sa doublure Chang'e 2 atteint la Lune en puis devient le premier engin spatial à voyager de l'orbite lunaire au point de Lagrange L2 en , avant de finalement survoler l'astéroïde 4179 Toutatis en [341]. L'atterrisseur Chang'e 3 se pose en dans la mer des Pluies puis déploie un rover lunaire nommé Yutu[342]. C'est le premier atterrissage sur la Lune depuis Luna 24 en et le premier rover lunaire depuis Lunokhod 2 en [288]. Sa doublure Chang'e 4 devient la première mission à se poser sur la face cachée de la Lune dans le cratère Von Kármán en et déploie le rover Yutu 2[343]. La mission de retour d'échantillons Chang'e 5 ramène en les premiers échantillons lunaires depuis Luna 24 en , et accomplit le premier amarrage automatique en dehors de l'orbite terrestre[344].

Dans les années 2010, la NASA met de nouveau en œuvre des missions vers la Lune. Le Lunar Reconnaissance Orbiter est notamment lancé en avec l'impacteur LCROSS. Si ce dernier achève sa mission avec un impact planifié dans le cratère Cabeus en , le LRO est toujours en activité en fournissant régulièrement une altimétrie lunaire précise — permettant de dresser une carte topographique — et des images haute résolution[345]. Deux autres orbiteurs sont lancés par la NASA en puis en  : GRAIL afin d'étudier la structure interne de la Lune et LADEE pour étudier l'exosphère lunaire, avec respectivement des fins de mission en décembre 2012 et avril 2014[346],[347].

D'autres satellites, comme le Deep Space Climate Observatory situé au point de Lagrange L1 du système Terre-Soleil, fournissent périodiquement des images de la Lune[339].

Panorama de la surface lunaire. Un rover et un astronaute sont visibles. Le soleil est en haut à gauche de l'image.
Image panoramique de la surface lunaire réalisée pendant la mission Apollo 17 en 1972. On y observe le rover lunaire Apollo et Harrison Schmitt[348].

Chronologie

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Chang'e 6SLIMKorea Pathfinder Lunar OrbiterChang'e 5Chandrayaan-2Luna 25Chang'e 4Lunar Reconnaissance OrbiterBeresheetChang'e 1SELENEChang'e 3LADEEGRAILChang'e 2LCROSSSMART-1Lunar ProspectorClementineHitenLuna 24Luna 20Programme ArtemisProgramme LunokhodLuna 16Programme ApolloProgramme SurveyorProgramme Lunar OrbiterProgramme ZondProgramme RangerProgramme LunaProgramme Pioneer

Présence humaine

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Retour sur la Lune

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Dessins d'astronautes en combinaison se parlant devant de nombreux bâtiments et paraboles.
Vue d'artiste d'une colonie lunaire avancée, réalisée en 1995[349].

La colonisation de la Lune est le projet consistant à installer une voire plusieurs bases permanentes habitées sur la Lune, bien que cela ne soit pas encore envisageable de manière rationnelle[350],[351]. Une présence humaine au moins temporaire sur un corps planétaire autre que la Terre est déjà un thème récurrent de science-fiction, mais aurait ici un intérêt pratique car la Lune constituerait alors une préparation en vue de voyages plus lointains[350],[352].

La NASA commence à planifier la reprise des missions humaines à la suite de l'appel du président américain George W. Bush en avec le programme de politique spatiale Vision for Space Exploration[353]. Une mission humaine sur la Lune avant 2020 est alors prévue[354]. Le programme Constellation est donc financé et des tests débutent sur un véhicule spatial avec équipage appelé Orion ainsi que pour une base lunaire[355]. Le programme est finalement annulé en 2010 par le président Barack Obama pour cause de budget[356],[357].

Un astronaute mine une grande pierre à la surface de la Lune.
Vue d'artiste d'astronautes durant le programme Artemis, réalisée en 2020.

Cependant, à l'instigation du président américain Donald Trump, le retour de l'Homme sur la Lune est remis en avant en , à travers le programme Artemis. Programme spatial habité de la NASA, celui-ci prévoit de poser un équipage d'ici 2024[354],[352]. Il doit déboucher sur une exploration durable du satellite par l'organisation de missions régulières dont l’aboutissement serait l'installation d'un poste permanent sur la Lune[352].

Le programme permettrait également de mettre au point les équipements et procédures nécessaires à d'hypothétiques missions habitées vers Mars[358]. Le lanceur lourd Space Launch System (SLS) et le véhicule spatial Orion, dont le développement ont déjà débuté, seront notamment employés. Par ailleurs, une future station spatiale, la Lunar Gateway, placée en orbite autour de la Lune, doit servir de relais entre la Terre et la surface de la Lune[359]. Les sites d'atterrissage retenus pour les différentes missions se situent au pôle Sud de la Lune, car les réserves de glace d'eau présentes dans les cratères d'obscurité éternelle présentent un intérêt stratégique dans la perspective de missions de longue durée[360],[361].

Statut légal

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Un astronaute regarde le drapeau américain.
Buzz Aldrin et le drapeau des États-Unis planté sur la Lune : un acte symbolique sans revendication[362].

Bien que les atterrisseurs du programme Luna aient dispersé des fanions aux couleurs de l'URSS sur la Lune et que drapeaux américains et chinois aient symboliquement été plantés sur les sites d'atterrissage de leurs sondes, aucune nation ne revendique la propriété d'une partie de la surface de la Lune[363],[364]. La Russie, la Chine, l'Inde et les États-Unis sont signataires du traité de l'espace — entré en vigueur le  — qui définit la Lune et tout l'espace extra-atmosphérique comme appartenant à l'ensemble de l'humanité. Ce traité limite également l'utilisation de la Lune à des fins pacifiques, interdisant explicitement les installations militaires et les armes de destruction massive, notamment les armes nucléaires[363].

Carte du monde. La majorité des pays sont colorés en rouge.
Traité sur la Lune :
  • Ratifié
  • Signé
  • Non partie

En 1979, le traité sur la Lune est créé afin de restreindre l'exploitation des ressources naturelles de la Lune par une seule nation[365]. Il est cependant considéré comme un échec car aucune nation disposant de programmes ou de projets de vols spatiaux habités ne le signe[366]. Bien que plusieurs personnes physiques aient revendiqué la Lune en tout ou en partie, aucune de ces revendications n'est considérée comme crédible[366],[367].

En , le gouvernement américain autorise la start-up américaine Moon Express à atterrir sur la Lune[368]. C'est la première fois qu'une entreprise privée reçoit ce droit de le faire. La décision est considérée comme un précédent aidant à définir des normes réglementaires pour les activités commerciales dans l'espace lointain à l'avenir, car jusqu'à présent, les activités des entreprises étaient limitées à la Terre ou à ses alentours[368].

En 2020, le président américain Donald Trump signe un décret intitulé « Encouragement au soutien international pour la récupération et l'utilisation des ressources spatiales » (en anglais : Encouraging International Support for the Recovery and Use of Space Resources). L'ordonnance souligne que les États-Unis ne considèrent pas l'espace comme un bien commun et réitère les critiques faites au traité sur la Lune[369],[370].

Un responsable du programme spatial chinois ayant notamment déclaré en 2013 que la Lune contient suffisamment d'hélium 3 pour subvenir aux besoins énergétiques de l'humanité pendant 10 000 ans grâce à la fusion nucléaire, l'extraction de ressources naturelles sur la Lune pourrait soulever des problèmes géopolitiques[371],[372],[373].

Astronomie depuis la Lune

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La moitié de la Terre est orange entourée de rouge, l'autre est bleue.
Image en fausses couleurs de la Terre en lumière ultraviolette lors de la mission Apollo 16. Le côté jour réfléchit une grande quantité de lumière UV du Soleil et le côté nuit montre de faibles émission UV et des aurores polaires dues à des particules chargées[374].

La Lune est reconnue comme un excellent site pour les télescopes[375],[376]. En effet, elle est relativement proche et la qualité de la visibilité y est excellente en l'absence de pollution lumineuse et d'atmosphère. Aussi, certains cratères proches des pôles étant en permanence dans l'obscurité et dans le froid, ils sont donc particulièrement adaptés pour télescopes infrarouges[377]. Par ailleurs, des radiotélescopes placés sur la face cachée seraient protégés des émissions radios provenant de la Terre[378],[379].

Le sol lunaire peut être mélangé avec des nanotubes de carbone et des polyépoxydes afin d'être utilisé dans la construction de miroirs d'un diamètre pouvant atteindre 50 mètres[380]. Un télescope zénithal lunaire pourrait être fabriqué à bas prix avec un liquide ionique[381].

Ces propriétés sont déjà mises à profit en , lors de la mission Apollo 16, où diverses photos et spectres astronomiques sont réalisés depuis la surface lunaire[382].

Impact humain

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De nombreux instruments laissés à la surface de la Lune.
Apollo Lunar Surface Experiments Package laissé sur la Lune, exemple de traces d'activité humaine[383].

Outre les traces d'activité humaine sur la Lune d'expérimentations réalisées sur place, comme l’Apollo Lunar Surface Experiments Package, des installations permanentes comme des œuvres d'art se trouvent sur le sol lunaire, telles que le Moon Museum, les Messages de bonne volonté d’Apollo 11, les plaques lunaires ou encore le Fallen Astronaut[384]. Restent aussi certains artefacts, comme les célèbres drapeaux des États-Unis plantés lors de chaque mission Apollo. Des effets personnels laissés par les astronautes y sont également toujours présents, comme les balles de golf laissées par Alan Shepard lors de la mission Apollo 14 ou une Bible déposée par David Scott lors d’Apollo 15[384],[385].

Empreinte de pas sur le sol lunaire.
Empreinte de Buzz Aldrin, symbole du passage humain sur la Lune[386].

Au total, l'exploration spatiale a laissé près de 180 tonnes de matière d'origine terrestre sur la Lune. Les objets les plus lourds sont notamment les troisièmes étages de plusieurs fusées Saturn V utilisées lors des missions habitées. Mis à part le rover chinois Yutu-2, les seuls objets toujours utilisés pour des expériences scientifiques sont les réflecteurs lunaires permettant de mesurer précisément la distance Terre-Lune[385],[387].

En , la NASA annonce que neuf sociétés commerciales seraient en concurrence pour remporter un contrat pour l'envoi de petites charges utiles sur la Lune dans le cadre des Commercial Lunar Payload Services, de nouveaux instruments scientifiques destinés au sol lunaire[388].

Le , une sonde spatiale était mise en orbite autour de la Lune avec comme objectif d’alunir[389]. Le , la sonde a connu un problème avec la propulsion en amorçant sa descente et s’est écrasée à plus de 3 000 km/h sur le satellite[389]. Elle transportait des tardigrades sous forme déshydratée et inactive, mais viable[389].

Dans la culture

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Croyances et mythologies

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La pleine Lune, accompagnée de cinq dessins entourant les mers pour produire des formes.
Exemples de paréidolies formées par les taches de la Lune.

Le contraste entre les plateaux clairs et les mers plus sombre à la surface de la Lune crée des motifs pour l'observateur humain par un phénomène psychologique appelé paréidolie. Ceux-ci sont notés et interprétés par de nombreuses cultures, parmi lesquelles les motifs de l'homme dans la Lune ou du lapin lunaire[390],[391]. Dans la mythologie chinoise, ce dernier est notamment le compagnon de la déesse de la Lune Chang'e — qui donne son nom aux sondes du programme chinois d'exploration lunaire — et dans la mythologie aztèque, il sert de nourriture à Quetzalcoatl[392],[393].

Sculpture d'un roi parlant à deux personnes. Au-dessus de lui une étoile, un croissant et un cercle.
Kudurru du XIIe siècle av. J.-C.Sîn est symbolisé par le croissant.

Dans la religion proto-indo-européenne, la Lune est personnifiée comme le dieu masculin *Meh1 non[réf. nécessaire]. Les anciens Sumériens associent la Lune au dieu Nanna, père d'Ishtar, la déesse de la planète Vénus et d'Utu, le dieu du Soleil. Nanna est plus tard connu sous le nom de Sîn[394].

Dans la mythologie gréco-romaine, le Soleil et la Lune sont représentés respectivement par un homme et une femme (Hélios et Séléné pour les Grecs puis Sol et Luna pour les Romains)[395]. Il s'agit d'un développement unique à la Méditerranée orientale et les traces d'un dieu lunaire masculin antérieur dans la tradition grecque sont conservées dans la figure de Ménélas[réf. nécessaire].

Séléné porte une torche et a un croissant sur ses cheveux.
Sculpture de Séléné avec un croissant rappelant des cornes.

Dans l'iconographie mésopotamienne, le croissant est le principal symbole de Nanna-Sîn. Dans l'art grec ancien, la déesse de la Lune Séléné est représentée portant un croissant en couvre-chef évoquant des cornes[396],[397]. L'arrangement d'étoile et de croissant remonte également à l'âge du bronze, représentant l'association soit du Soleil et la Lune, soit de la Lune et de la planète Vénus. Cet arrangement sert à représenter les déesses Artémis (Diane en mythologie romaine) et Hécate[398]. Via le patronage d'Hécate, il est ensuite utilisé comme un symbole de Byzance, puis est ensuite repris par l'Empire ottoman[399]. Dans la mythologie hindoue, la Lune est une entité masculine et se nomme Chandra[400].

La Lune tient également un rôle prépondérant dans la culture religieuse musulmane. Non seulement elle est à la base de l'édification du calendrier lunaire musulman, elle est aussi évoquée dans les différentes biographies religieuses de Mahomet dans le cadre du miracle de la division de la lune (en arabe : انشقاق القمر)[401],[402].

Des légendes concernant la thérianthropie — transformation d'un être humain en un autre animal — sont traditionnellement associées à la Lune. La plus célèbre est celle du lycanthrope, ou loup-garou, tirant sa force de la Lune et capable de passer de sa forme humaine à sa forme bestiale pendant les nuits de pleine lune[403]. Des phénomènes comme les éclipses solaires totales créent jusqu'au XVIIe siècle des mythes et des légendes associés à la disparition du soleil, bien que leur explication soit déjà connue par les érudits[404].

Photo d'un calendrier circulaire avec de nombreux dessins.
Calendrier lunaire du XVIIIe siècle.

Les phases régulières de la Lune en font un élément très pratique pour mesurer le temps ; les périodes de son ascension et de son déclin sont en conséquence à la base de nombreux calendriers parmi les plus anciens[401]. Des archéologues estiment que les bâtons de comptage, des os dentelés datant d'il y a 20 à 30 000 ans, marqueraient les phases de la Lune[405],[406].

En effet, l'étude des phases de la lune est facile et un cycle de saisons — correspondant à une année — se réalise en environ douze lunaisons (354 jours)[401]. Historiquement, les calendriers lunaires sont donc utilisés par les premières civilisations, comme en Mésopotamie et en Égypte antique. Cependant, s'ils sont adaptés à des peuples nomades, ils sont problématiques pour des peuples pratiquant l'agriculture en raison du décalage graduel qu'ils présentent avec les saisons, forçant des ajustements réguliers[407]. Par ailleurs, la définition moderne du mois d'environ 30 jours suit cette tradition et est une approximation du cycle lunaire[401].

Image de blocs assemblés sur une plaque de bois.
Calendrier de Coligny, luni-solaire.

Afin de prendre compte de ce décalage, de nombreux calendriers suivants sont luni-solaires avec, entre autres, les calendriers gaulois de Coligny, hébraïque ou chinois traditionnel[401],[407],[408]. Ils ont pour objectif de faire correspondre le cycle des saisons avec celui des mois lunaires, l'astronome grec Méton ayant notamment remarqué au Ve siècle av. J.-C. que 19 années solaires correspondent à 235 mois lunaires, afin de les remettre en phase. Ils restent complexes et les civilisations suivantes leur préféreront rapidement des calendriers solaires[401].

Le calendrier purement lunaire le plus célèbre est le calendrier hégirien, datant du VIIe siècle[401]. Les mois sont alors traditionnellement déterminés par l'observation visuelle du hilal, le premier croissant de lune au-dessus de l'horizon[409],[410].

Le nom anglais month (« mois ») et ses apparentés dans d'autres langues germaniques proviennent du proto-germanique *mǣnṓth-, indiquant l'utilisation d'un calendrier lunaire chez les Germains avant l'adoption d'un calendrier solaire[411],[412]. Cela dérive de la racine verbale en indo-européen commun *meh 1 - « mesurer », permettant de remonter à une conception fonctionnelle de la Lune comme marqueur du mois et donc du temps[413]. Cela fait écho à l'importance de la Lune dans de nombreuses cultures anciennes pour la mesure du temps comme le latin mensis et grec ancien μείς (meis) ou μήν (mēn) signifiant « mois »)[414],[415]. En français, cette racine se trouve notamment dans les mots mois et menstruation (terme dérivé du latin menstrues qui signifie « mensuel »)[416]. En chinois et en japonais, le caractère utilisé pour noter le mois dans une date est celui de la Lune (), celui du jour étant celui du Soleil ()[417],[418].

Nom et étymologie

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Le substantif féminin lune provient du latin lūna, attesté depuis Ennius[419],[420]. Il est ensuite attesté en français dès le XIe siècle[421],[422] : sa première occurrence connue se trouve dans la Chanson de Roland, datée d'environ [416].

Un autre terme, *louksnā (« la lumineuse »), est une formation dérivée de *loukís, lūx (lumière) en latin (apparenté aussi au grec leukos « blanc ») décrit la Lune comme un astre lumineux pour la clarté nocturne qu'elle apporte[423],[424]. Des auteurs tels Varron[425] et Cicéron[426], faisaient déjà dériver luna du verbe intransitif lucere, signifiant « luire, briller, éclairer »[427],[428].

Les noms des déesses associées au satellite, Luna, Séléné et Cynthia (nom poétique d'Artémis, son lieu mythique de naissance étant le mont Cynthe) se retrouvent par ailleurs dans des termes astronomiques liés à la Lune tels qu’apolune, péricynthion et orbite sélénocentrique[429].

Personnalisée par la déesse Luna en mythologie romaine, la Lune donne également son nom au lundi (de lunis dies, en latin, pour « jour de la Lune »)[416],[430],[431].

Source d'inspiration

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Prisme diffusant une lumière blanche en de nombreux faisseaux colorés.
Prisme similaire à la pochette de The Dark Side of the Moon (1973).

En vexillologie, la pleine lune figure sur des blasons et des drapeaux comme le drapeau du Laos, de la Mongolie ou des Palaos[432]. Aussi, le symbole du croissant et surtout l'association de l'étoile et croissant étant devenus les emblèmes de l’Empire ottoman après avoir été ceux de Byzance, ces motifs figurent sur de multiples drapeaux de pays musulmans dont, entre autres, ceux de la Turquie, la Tunisie, l’Algérie ou le Pakistan[399],[433],[434]. Le croissant est également utilisé indépendamment de l'islam, notamment sur le drapeau de Singapour[434].

En musique, la Lune est une source d'inspiration de nombreuses créations. Des compositions de musique classique y font ainsi directement référence, comme la Sonate au clair de lune (1802) de Ludwig van Beethoven — bien que cette appellation ait été donnée après la mort du compositeur — ou le mouvement Clair de lune (1905) de Claude Debussy[435],[436],[437]. Suivent ensuite les ballades Blue Moon (1934) de Richard Rodgers et Lorenz Hart qui connaîtra le succès avec divers interprètes et Fly Me to the Moon qui sera surtout popularisée par Frank Sinatra (1964)[435],[438]

Le satellite est ensuite le thème de nombreuses chansons rock, dont Bad Moon Rising (1969) de Creedence Clearwater Revival, Walking on the Moon (1979) de The Police et Man on the Moon (1992) de R.E.M. ou encore l'album The Dark Side of the Moon (1973) de Pink Floyd[435],[439],[438]. En français, la chanson la plus célèbre est J'ai demandé à la Lune (2002) d'Indochine, avec dans un autre registre la comptine Au clair de la lune[436],[440].

Le clair de Lune est également célébré par de nombreux poètes et écrivains, parmi lesquels Paul Verlaine, auteur de Clair de lune (1869), lui-même inspiré par l’œuvre de Claude Debussy, et Guy de Maupassant, qui en tire deux nouvelles (1882)[441],[442].

Finalement, la représentation de la lune dans le ciel terrestre est commune en peinture, surtout chez les romantiques, car sa disparition peut évoquer le passage de la vie à la mort ou un destin malheureux[398],[443],[444].

Science-fiction

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Une créature à bec avec des plames et des pinces de homard. Son crâne est recouvert de pics.
Dessin de deux Sélénites par Georges Mélies (1902).

Au IIe siècle, Lucien de Samosate écrit le récit de voyage satirique et imaginaire Histoires vraies, dans lequel les héros se rendent sur la Lune et rencontrent ses habitants les Sélénites, nommés d'après Séléné[443]. Ce récit est régulièrement cité comme un précurseur voire comme la première œuvre de science-fiction de l'histoire[445],[446],[447].

À la Renaissance, d'autres écrits de « proto science-fiction » voient le jour, parmi lesquels Le Songe ou l'Astronomie lunaire (1608) de Johannes Kepler ou Histoire comique des États et Empires de la Lune (vers 1650) de Cyrano de Bergerac, contant là encore les trajets d'hommes vers la Lune, le dernier évoquant même une sorte de fusée[445],[447],[448].

Au XIXe siècle, Edgar Allan Poe publie un canular journalistique d'un homme se rendant vers la Lune en ballon, Aventure sans pareille d'un certain Hans Pfaall (1835)[445]. Cependant, le romancier de science-fiction le plus célèbre du siècle est Jules Verne, notamment auteur de De la Terre à la Lune (1865) puis Autour de la Lune (1869)[449],[450]. L'autre père fondateur du genre, H. G. Wells, publie quant à lui Les Premiers Hommes dans la Lune en 1901[445],[451],[452].

À partir du XXe siècle, le sujet commence à atteindre une popularité considérable et de nombreux auteurs y font référence, entre autres dans Une femme dans la Lune (1928) de Thea von Harbou, Lumière cendrée (1955) d'Arthur C. Clarke, Menace dans le ciel (1960) d'Algis Budrys et Révolte sur la Lune (1966) de Robert A. Heinlein[445],[449].

En bande dessinée, Hergé marque le genre avec Objectif Lune (1953) puis On a marché sur la Lune (1954)[453],[454]. Dans les comics américains, la lune est souvent un lieu de combats (c'est là que Jean Grey meurt et qu'ainsi se conclut l'un des récits les plus marquants des X-Men[455]) ou bien sert de base pour des personnages (dans l'univers Marvel, Uatu y observe la Terre[456]).

Extrait du film, un télescope rentrant dans l'œil de quelqu'un déguisé en Lune.
Image du Voyage dans la Lune de Georges Méliès (1902).

Par ailleurs, la Lune est un thème majeur au cinéma, et ce dès ses débuts[457],[458]. Ainsi, le premier film de science-fiction de l'histoire, Le Voyage dans la Lune (1902) de Georges Mélies est centré sur l'astre et aborde déjà le sujet d'une équipe d'explorateurs la visitant et rencontrant ses habitants mythiques, les mêmes Sélénites que ceux évoqués par Lucien de Samosate[443],[457],[459]. Le roman de Thea von Harbou est également adapté en film muet par Fritz Lang dans La Femme sur la Lune (1929)[445],[458].

Après la Seconde Guerre mondiale, alors que la réalité géopolitique développe l'intérêt pour l'astre, le nombre de films augmente ; ainsi sortent Destination… Lune ! (1950) d'Irving Pichel et les adaptations De la Terre à la Lune (1958) de Byron Haskin, puis Les Premiers Hommes dans la Lune (1964) de Nathan Jura[458].

L'exploration spatiale développe considérablement le genre des films liés à la Lune, souvent tirés de faits réels, comme Apollo 13 (1995) de Ron Howard ou First Man : Le Premier Homme sur la Lune (2018) de Damien Chazelle, s'inspirant directement des missions de la NASA[457],[459]. Des films de pure science-fiction sont également réalisés, de façon centrée dans Moon (2009) de Duncan Jones ou en tant que décor dans 2001, l'Odyssée de l'espace (1968) de Stanley Kubrick[459],[460].

Notes et références

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  • (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Moon » (voir la liste des auteurs).
  1. Dans un contexte astronomique, le nom du satellite naturel de la Terre s'écrit avec une majuscule, le nom commun « lune » désignant plus généralement un satellite naturel ou le disque lumineux visible dans le ciel terrestre[1],[2].
  2. Suivant la désignation systématique des satellites, la Lune est appelée Terre I[3]. En pratique cette forme n'est guère utilisée, la Lune étant l'unique satellite naturel de la Terre.
  3. Parmi ceux dont la densité est connue.
  4. L'olivine et les pyroxènes sont plus denses que le liquide magmatique dont ils précipitent, alors que le plagioclase est moins dense : les premiers coulent mais le dernier flotte.
  5. en anglais : widespread evidence of young lunar volcanism.
  6. Plus précisément, la période sidérale moyenne de la Lune (d'étoile fixe à étoile fixe) est de 27,321 661 jours (27 j 07 h 43 min 11,5 s), et sa période orbitale tropicale moyenne (d'équinoxe à équinoxe) est de 27,321 582 jours (27 j 07 h 43 min 04,7 s)[136].
  7. Plus précisément, la période synodique moyenne de la Lune (entre les conjonctions solaires moyennes) est de 29,530 589 jours (29 j 12 h 44 min 02,9 s)[136].

Références

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Bibliographie

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Articles connexes

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Lever de Terre au-dessus de la surface lunaire.
La Terre prise par le LRO en 2015.

Liens externes

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Bases de données et dictionnaires

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