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« Histoire du Botswana » : différence entre les versions

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[[File:Tsodilo Hills rock paintings4.jpg|thumb|[[Art rupestre]] à [[Tsodilo]]]]
[[Fichier:Tsodilo Hills rock paintings4.jpg|vignette|[[Art rupestre]] à [[Tsodilo]].]]
Cet article traite de l''''histoire du [[Botswana]]'''.
Cet article traite de l''''histoire du [[Botswana]]''', État moderne enclavé d'[[Afrique australe]].


== Préhistoire ==
== De la préhistoire à la période contemporaine ==
Les données fournies par la paléogénétique permettent d'envisager une dispersion de pasteurs est-africains en Afrique australe s'établissant dans cette région avant l'âge du fer, avant l'arrivée des populations bantoues, comme cela avait été suggéré précédemment sur la base de données notamment linguistiques. Les données de l'[[aDNA]] indiquent clairement la présence déjà mélangée d'ascendance de chasseurs cueilleurs du sud de l'Afrique et de pasteurs venant de l'est dans le [[delta de l'Okavango]] à la fin du premier millénaire de notre ère<ref>{{en}} Ke Wang et al., [https://advances.sciencemag.org/content/6/24/eaaz0183 Ancient genomes reveal complex patterns of population movement, interaction, and replacement in sub-Saharan Africa], ''Science Advances'', Vol. 6, no. 24, 12 juin 2020, eaaz0183, DOI: 10.1126/sciadv.aaz0183</ref>.
Les données fournies par la paléogénétique permettent d'envisager une dispersion de pasteurs est-africains en Afrique australe s'établissant dans cette région avant l'âge du fer, avant l'arrivée des populations bantoues, comme cela avait été suggéré précédemment sur la base de données notamment linguistiques. Les données de l'[[autosome]] (aDNA) indiquent clairement la présence déjà mélangée d'ascendance de chasseurs-cueilleurs du sud de l'Afrique et de pasteurs venant de l'Est dans le [[delta de l'Okavango]] à la fin du premier millénaire de notre ère<ref>{{Article|langue=en |auteurs=Ke Wang et al. |url=https://advances.sciencemag.org/content/6/24/eaaz0183 |titre=Ancient genomes reveal complex patterns of population movement, interaction, and replacement in sub-Saharan Africa |périodique=Science Advances |volume=6 |numéro=24 |date=12 juin 2020 |doi=10.1126/sciadv.aaz0183}}.</ref>.


Le plus grand site archéologique, avec {{nombre|4500|gravures}} rupestres, se trouve à [[Tsodilo]] {{nb|19000|AP}}<ref>{{Lien web|langue=en |titre=Tsodilo |url=https://whc.unesco.org/fr/list/1021/ |site=whc.unesco.org}}.</ref>.
L'histoire du [[Botswana]] commence avec la présence de deux tribus principales sur cet espace : les San (communément appelés [[Bochimans|Bushmen]]) et les [[Khoïkhoïs]].
* [[Liste de sites archéologiques en Afrique australe]]
Puis les Bantous [[Tswanas]], émigrés de l'est africain aux alentours de 1800 forcent les populations en place à migrer à leur tour.

Les [[Bantous]] Tswana se séparent en trois sous-groupes : les [[Pedi (peuple)|Pedi]] qui investissent le [[Transvaal]], les [[Basotho]], occupant l'actuel [[Lesotho]] et les Basutho de l'ouest (également appelés Tswana) qui occupent le Bechuanaland, lequel deviendra le Botswana actuel.
== Populations autochtones ==
* {{Lien|langue=de|trad=Toutswe-Kultur|fr=Culture Toutswe}} (680-1300), {{Lien|langue=en|trad=Toutswemogala Hill|fr=Toutswemogala Hill}}, près de [[Palapye]]
* [[Mapungubwe|Royaume de Mapungubwe]] (1075c-1220c), {{Lien|langue=en|trad=Mapungubwe Collection|fr=Collection Mapungubwe}}, [[Parc national de Mapungubwe]] (Limpopo, ex-Transvaal)

L'histoire du [[Botswana]] commence avec la présence de deux tribus principales sur cet espace : les [[San (peuple)|San]] (communément appelés ''Bochimans''/''Bushmen'') et les [[Khoïkhoï (peuple)|Khoïkhoïs]] : [[Tswana (peuple)]].

== De 1500 à 1800 : migrations bantoues ==
Puis les Bantous [[Tswana (peuple)|Tswana]], émigrés de l'Est africain aux alentours de 1800 forcent les populations en place à migrer à leur tour.
Les [[Bantous]] Tswana se séparent en trois sous-groupes : les [[Pedi (peuple)|Pedi]] qui investissent le [[Transvaal]], les [[Basotho]], occupant l'actuel [[Lesotho]] et les Basutho de l'ouest (également appelés ''Tswana, Batswana, Betchuana'') qui occupent le ''Bechuanaland'', lequel va devenir le Botswana actuel.
De nombreux migrants trouvent refuge dans cette contrée, à l'image du peuple [[Héréros|Héréro]], fuyant la domination allemande en [[Namibie]].
De nombreux migrants trouvent refuge dans cette contrée, à l'image du peuple [[Héréros|Héréro]], fuyant la domination allemande en [[Namibie]].


== Présences européennes (1817) ==
En 1817, [[Robert Moffat]] y établit une mission protestante<ref name=LMoctobre1966>{{article | langue=fr | titre=Un glacis de l'Afrique du Sud Le Botswana accède à l'indépendance | périodique=[[Le Monde]] | auteur1= Jean Knecht | jour={{1er}} | mois=octobre | année= 1966 | url texte=https://www.lemonde.fr/archives/article/1966/10/01/un-glacis-de-l-afrique-du-sud-le-botswana-accede-a-l-independance_3127202_1819218.html }}</ref>. Au cours de la première moitié du {{s-|XIX|e}}, des missionnaires, parmi lesquels ce [[Robert Moffat]] puis [[David Livingstone]], ont une influence non négligeable sur le pays : d'une part ils convertissent peu à peu les Tswana, mais ils développent également l'éducation et aident les Tswana à obtenir la protection des Britanniques contre l'avancée des [[Boers]] dans la région.
En 1817, [[Robert Moffat]] (1795-1883) y établit une mission protestante<ref name=LMoctobre1966>{{article | langue=fr | titre=Un glacis de l'Afrique du Sud Le Botswana accède à l'indépendance | périodique=[[Le Monde]] | auteur1=Jean Knecht | jour=1er | mois=octobre | année=1966 | url=https://www.lemonde.fr/archives/article/1966/10/01/un-glacis-de-l-afrique-du-sud-le-botswana-accede-a-l-independance_3127202_1819218.html}}.</ref>. Au cours de la première moitié du {{s-|XIX}}, des missionnaires ([[London Missionary Society]]), parmi lesquels ce [[Robert Moffat]] puis [[David Livingstone]] (1813-1873), ont une influence non négligeable sur le pays : d'une part ils convertissent peu à peu les Tswana, mais ils développent également l'éducation et aident les Tswana à obtenir la protection des Britanniques contre l'avancée des [[Boers#Développement et autonomie des Boers|Boers]] (néerlandophones) dans la région, imposant expropriations, impôts et servitudes ou mise en esclavage des populations africaines.

Vers 1820, pour fuir les troubles du [[royaume zoulou]] (1816-1897) de [[Chaka (roi zoulou)|Chaka]], sous la direction de [[Mzilikazi]] général-roi, les [[Ndébélés]] traversent le pays vers le Transvaal, où ils guerroient une dizaine d'années. Après la défaite face aux {{Langue|nl|[[Voortrekkers]]}} à la [[bataille de Vegkop]] (1836), les Ndébélés errent, traversent à nouveau le pays pour se rendre vers ce qui va devenir le {{Lien|langue=de|trad=Matabele-Königreich|fr=royaume Matébélé}} (1837-1895) (actuel [[Matabeleland]] ([[Bulawayo]]), au Swaziland). Ils étaient alors proches des [[Kalangas]], réputés proches des [[Shonas]].

Le [[Ngwato (peuple)|peuple Ngwato]] est un des huit grands groupes du [[Tswana (peuple)|peuple Tswana]]. La tribu Mangwato (au Botswana) fonctionne comme une monarchie : {{Lien|langue=en|trad=List of rulers of Ngwato (Mangwato)|fr=liste des dirigeants de Mangwato}}. {{nobr|[[Khama III]]}} (1837c-1923), roi pendant près de cinquante ans, vise à protéger son peuple des menaces boers, demande et obtient la protection britannique.

La découverte par [[Karl Mauch]] (1837-1875) découvre des ressources minières (or) en 1866 au Transvaal, puis en 1871 les ruines du [[Grand Zimbabwe]]. Une première [[ruée vers l'or]] a lieu dès 1869 :{{Lien|langue=en|trad=Tati Concessions Land|fr=Tati Concessions Land}}, vers [[Francistown]], à la frontière nord-est.

Les [[Boers]], ou plutôt les {{Langue|nl|[[Voortrekkers]]}}, créent en 1882, à l'Ouest du Transvaal, deux républiques boers, l'État de [[Stellaland]] et [[État de Goshen]], qui deviennent de 1883 à 1885 les ''{{Langue|en|United States of Stellaland}}'' (''{{Langue|nl|Verenigde Staten van Stellaland}}''). La [[première guerre des Boers]] (1880-1881) est vite suivie de la [[seconde guerre des Boers]] (1899-1902).


== Protectorat britannique du [[Protectorat du Bechuanaland|Bechuanaland]] (1884-1966) ==
== Le protectorat britannique ==
C'est en 1884 que cette protection temporaire des Britanniques devient à proprement parler un protectorat<ref name=LMoctobre1966 /> à la demande des Tswana.
Dans ce contexte de résistance à l'expansion boer, en 1884, cette protection temporaire des Britanniques devient à proprement parler un protectorat<ref name=LMoctobre1966 />, à la demande des Tswana.
Mais le Royaume-Uni veut déplacer la capitale en dehors du Bechuanaland, à [[Mafeking]] en Afrique du Sud. De plus, son administration est confiée à la [[British South Africa Company]], dirigée par [[Cecil Rhodes]].
Mais le Royaume-Uni veut déplacer la capitale en dehors du Bechuanaland, à [[Mahikeng]] (ou ''Mafeking'') en Afrique du Sud. De plus, son administration est confiée à la [[British South Africa Company]], dirigée par [[Cecil Rhodes]].
Une délégation de trois rois Tswana se rend à Londres en 1895, {{nobr|Khama III}}, {{nobr|Bathoen I}} et {{nobr|Sebele I}}.
À la suite de la négociation des Tswana, Londres accepte d'annuler ces décisions, mais accorde à Cecil Rhodes une bande de terre pour y construire sa ligne de chemin de fer « Le Cap - Le Caire ».
À la suite de la négociation des Tswana, Londres accepte d'annuler ces décisions, mais accorde à Cecil Rhodes une bande de terre pour y construire sa ligne de chemin de fer « Le Cap - Le Caire ».


Le protectorat britannique fait entrer l'anglais dans les administrations, bien que la langue majoritaire dans le pays demeure le Tswana. Cette colonisation britannique se déroule sans heurts.
Le protectorat britannique fait entrer l'anglais dans les administrations, bien que la langue majoritaire dans le pays demeure le Tswana. Cette colonisation britannique se déroule sans heurts, selon certains. Pourtant, l'imposition d'une {{Langue|en|[[hut tax]]}} (''taxe d'habitation'') est particulièrement mal reçue, comme ailleurs en Afrique britannique.


À la suite de leur victoire dans la guerre des Boers et de la création de l'Union Sud-Africaine en [[1910]], la nouvelle colonie propose au Bechuanaland d'y prendre part, ce que les Tswana refusent.
À la suite de leur victoire dans la guerre des Boers et de la création de l'Union Sud-Africaine en [[1910]], la nouvelle colonie propose au Bechuanaland d'y prendre part, ce que les Tswana refusent.
Les Tswana obtiennent tout de même une voix dans le Conseil consultatif africain créé en [[1920]].
Les Tswana obtiennent tout de même une voix dans le Conseil consultatif africain créé en [[1920]].


== Le Botswana indépendant ==
== Botswana indépendant (1966) ==
[[Image:ECHO Southern Africa Editable A3 Landscape.png|vignette|Afrique australe contemporaine.]]
Les premières élections législatives ont lieu en [[1961]].
Les premières élections législatives ont lieu en [[1961]].


=== Présidence Seretse Khama (1966-1980) ===
En 1966, le Botswana, ex-Bechuanaland , obtient son indépendance de la part du Royaume-Uni<ref name=LMoctobre1966 />{{,}}<ref>{{article | langue=fr | titre=Le Botswana célèbre le dixième anniversaire de son indépendance | périodique=[[Le Monde]] | auteur1= C. C. | jour=29 | mois=septembre | année= 1976 | url texte= https://www.lemonde.fr/archives/article/1976/09/29/le-botswana-celebre-le-dixieme-anniversaire-de-son-independance_2967414_1819218.html}}</ref>. [[Seretse Khama]] devient le président du pays. L'[[anglais]] demeure la [[langue officielle]], bien que la population continue de parler d'autres langues.
En 1966, le Botswana, ex-Bechuanaland , obtient son indépendance de la part du Royaume-Uni<ref name=LMoctobre1966 />{{,}}<ref>{{article | langue=fr | titre=Le Botswana célèbre le dixième anniversaire de son indépendance | périodique=[[Le Monde]] | auteur1= C. C. | jour=29 | mois=septembre | année= 1976 | url=https://www.lemonde.fr/archives/article/1976/09/29/le-botswana-celebre-le-dixieme-anniversaire-de-son-independance_2967414_1819218.html}}.</ref>. [[Seretse Khama]] (1921-1980) devient le président du pays. L'[[anglais]] demeure la [[langue officielle]], bien que la population continue de parler d'autres langues.
En 1969, le Parlement évoque le problème de discrimination linguistique : le [[tswana]] serait encouragé par rapport aux autres langues nationales (dont le [[kalanga (langue)|kalanga]]). Ce même problème est soulevé à plusieurs reprises en 1988 puis en 1995.
En 1969, le Parlement évoque le problème de discrimination linguistique : le [[tswana]] serait encouragé par rapport aux autres langues nationales (dont le [[kalanga (langue)|kalanga]]). Ce même problème est soulevé à plusieurs reprises en 1988 puis en 1995.


La découverte de [[diamant]]s à [[Orapa]] donne au pays une certaine aisance financière<ref>{{article | langue=fr | titre=Le diamant et le bœuf | périodique=[[Le Monde]] | auteur1= | jour=18 | mois=mars | année= 1985 | url texte= https://www.lemonde.fr/archives/article/1985/03/18/le-diamant-et-le-b-uf_2743722_1819218.html}}</ref>. La gestion du pays est bien assurée par [[Seretse Khama]] qui est réélu trois fois. À sa mort, en 1980<ref>{{article | langue=fr | titre=Sir Seretse Khama est mort | périodique=[[Le Monde]] | auteur1= C. C. | jour=15 | mois=juillet | année= 1980 | url texte=https://www.lemonde.fr/archives/article/1980/07/15/sir-seretse-khama-est-mort_2794613_1819218.html }}</ref>, il est remplacé par [[Quett Masire]].
La découverte de [[diamant]]s à [[Orapa]] donne au pays une certaine aisance financière<ref>{{article | langue=fr | titre=Le diamant et le bœuf | périodique=[[Le Monde]] | auteur1= | jour=18 | mois=mars | année= 1985 | url=https://www.lemonde.fr/archives/article/1985/03/18/le-diamant-et-le-b-uf_2743722_1819218.html}}.</ref>. La gestion du pays est bien assurée par [[Seretse Khama]] qui est réélu trois fois.


=== Présidence Ketumile Masire (1980-1998) ===
Malgré son opposition à la politique d'[[Apartheid en Afrique du Sud|apartheid]] menée par l'Afrique du Sud, le Botswana reste, pour des raisons de dépendance économique, assez proche de son voisin<ref>{{article | langue=fr | titre=À la merci de Pretoria | auteur1=Christiane Chombeau | périodique=[[Le Monde]] | jour=31 | mois=janvier | année=1977 | url texte= https://www.lemonde.fr/archives/article/1977/01/31/i-a-la-merci-de-pretoria_2854092_1819218.html}}</ref>.
À la mort de Seretse Khama, en 1980<ref>{{article | langue=fr | titre=Sir Seretse Khama est mort | périodique=[[Le Monde]] | auteur1= C. C. | jour=15 | mois=juillet | année= 1980 | url=https://www.lemonde.fr/archives/article/1980/07/15/sir-seretse-khama-est-mort_2794613_1819218.html}}.</ref>, il est remplacé par [[Ketumile Masire]] (1925-2017).


Malgré son opposition à la politique d'[[apartheid]] menée par l'Afrique du Sud, le Botswana reste, pour des raisons de dépendance économique, assez proche de son voisin<ref>{{article | langue=fr | titre=À la merci de Pretoria | auteur1=Christiane Chombeau | périodique=[[Le Monde]] | jour=31 | mois=janvier | année=1977 | url=https://www.lemonde.fr/archives/article/1977/01/31/i-a-la-merci-de-pretoria_2854092_1819218.html}}.</ref>.
En 1998, Masire se retire de la vie politique<ref>{{article | langue=fr | titre=Le président du Botswana annonce son départ après dix-sept ans au pouvoir | périodique=[[Le Monde]] | auteur1=Frédéric Chambon | jour=12 | mois=novembre | année=1997 | url texte= https://www.lemonde.fr/archives/article/1997/11/12/le-president-du-botswana-annonce-son-depart-apres-dix-sept-ans-au-pouvoir_3808331_1819218.html}}</ref>. Et celui qui assure l'intérim, [[Festus Mogae]], ministre des finances, est élu président en 1999<ref>{{article | langue=fr | titre=Botswana. Fiche signalétique | périodique=[[Le Point]] | jour=30 | mois=novembre | année=2008 | url texte=https://www.jeuneafrique.com/206529/politique/fiche-signal-tique/ }}</ref>.


=== Présidence Festus Mogae (1998-2008) ===
Le Parti démocratique remporte les élections législatives du {{date-|16 octobre 1999}}, obtenant 33 sièges sur les 40 que compte le Parlement. En 2004, le Président Festus Mogae, réélu pour cinq ans, s'engage à améliorer l'économie du pays et à tenter d'enrayer l'épidémie de [[Syndrome d'immunodéficience acquise|sida]] laquelle toucherait près de 25 % de la population du pays d'après l'[[Organisation mondiale de la santé]]. Il se voit décerné en 2008 le [[Mo Ibrahim#Fondation Mo Ibrahim|prix Mo Ibrahim]] de la bonne gouvernance en Afrique pour avoir su faire bon usage des richesses du sous-sol du pays, notamment en diamants<ref>{{article | langue=fr | titre=Prix Ibrahim 2008 décerné à l’ex-président du Botswana Festus Mogae | périodique=[[Jeune Afrique]] | jour=9 | mois=décembre | année=2008 | url texte=https://www.jeuneafrique.com/187605/politique/prix-ibrahim-2008-d-cern-l-ex-pr-sident-du-botswana-festus-mogae/}}</ref>. Il laisse le pouvoir au vice-président, [[Ian Khama]], fils de [[Seretse Khama]], père de l'indépendance du Botswana et de son épouse britannique [[Ruth Williams Khama|Ruth Williams]]. Celui-ci est confirmé comme président par des élections l'année suivante. Il reste au pouvoir, réélu démocratiquement, pendant dix ans et fait ses adieux 18 mois avant la fin de son deuxième mandat, en respectant ainsi la Constitution<ref>{{article | langue=fr | titre=Botswana : en quittant le pouvoir, Ian Khama veut inspirer l'Afrique | périodique =[[Le Point]] | jour= 31 | mois=mars | année=2018 | url texte=https://www.lepoint.fr/afrique/botswana-en-quittant-le-pouvoir-ian-khama-veut-inspirer-l-afrique-31-03-2018-2207076_3826.php#xtmc=ian-khama&xtnp=1&xtcr=2}}</ref>. Le [[1er avril]] [[2018]], son vice-président, [[Mokgweetsi Masisi]] est désigné pour le remplacer comme président du Botswana. L'année suivante, en 2019? il remporte les élections générales<ref>{{article | langue=fr | titre=Le président Mokgweetsi Masisi réélu à la tête du Botswana | périodique=[[Le Monde]] | jour=25 | mois=octobre | année=2019 | url texte=https://www.lemonde.fr/afrique/article/2019/10/25/le-president-mokgweetsi-masisi-reelu-a-la-tete-du-botswana_6016865_3212.html}}</ref>.
En 1998, Masire se retire de la vie politique<ref>{{article | langue=fr | titre=Le président du Botswana annonce son départ après dix-sept ans au pouvoir | périodique=[[Le Monde]] | auteur1=Frédéric Chambon | jour=12 | mois=novembre | année=1997 | url=https://www.lemonde.fr/archives/article/1997/11/12/le-president-du-botswana-annonce-son-depart-apres-dix-sept-ans-au-pouvoir_3808331_1819218.html}}.</ref>. Et celui qui assure l'intérim, [[Festus Mogae]] (1939-), ministre des finances, est élu président en 1999<ref>{{article | langue=fr | titre=Botswana. Fiche signalétique | périodique=[[Le Point]] | jour=30 | mois=novembre | année=2008 | url=https://www.jeuneafrique.com/206529/politique/fiche-signal-tique/}}.</ref>.

Le Parti démocratique remporte les élections législatives du {{date|16 octobre 1999}}, obtenant {{nobr|33 sièges}} sur les 40 que compte le Parlement. En 2004, le Président Festus Mogae, réélu pour cinq ans, s'engage à améliorer l'économie du pays et à tenter d'enrayer l'épidémie de [[Syndrome d'immunodéficience acquise|sida]] laquelle toucherait près de 25 % de la population du pays d'après l'[[Organisation mondiale de la santé]]. Il se voit décerner en 2008 le [[Mo Ibrahim#Fondation Mo-Ibrahim|prix Mo Ibrahim]] de la bonne gouvernance en Afrique pour avoir su faire bon usage des richesses du sous-sol du pays, notamment en diamants<ref>{{article | langue=fr | titre=Prix Ibrahim 2008 décerné à l’ex-président du Botswana Festus Mogae | périodique=[[Jeune Afrique]] | jour=9 | mois=décembre | année=2008 | url=https://www.jeuneafrique.com/187605/politique/prix-ibrahim-2008-d-cern-l-ex-pr-sident-du-botswana-festus-mogae/}}.</ref>.

=== Présidence Ian Khama (2008-2018) ===
Il laisse le pouvoir au vice-président, [[Ian Khama]] (1953-), fils de [[Seretse Khama]], père de l'indépendance du Botswana et de son épouse britannique [[Ruth Williams Khama|Ruth Williams]]. Celui-ci est confirmé comme président par des élections l'année suivante. Il reste au pouvoir, réélu démocratiquement, pendant dix ans et fait ses adieux {{nobr|18 mois}} avant la fin de son deuxième mandat, en respectant ainsi la Constitution<ref>{{article | langue=fr | titre=Botswana : en quittant le pouvoir, Ian Khama veut inspirer l'Afrique | périodique =[[Le Point]] | jour= 31 | mois=mars | année=2018 | url=https://www.lepoint.fr/afrique/botswana-en-quittant-le-pouvoir-ian-khama-veut-inspirer-l-afrique-31-03-2018-2207076_3826.php#xtmc=ian-khama&xtnp=1&xtcr=2}}.</ref>.

=== Présidence Mokgweetsi Masisi (2018-présent) ===
Le {{date|1er avril 2018}}, le vice-président de Ian Khama, [[Mokgweetsi Masisi]] (1962-), est désigné pour le remplacer comme président du Botswana.
L'année suivante, en 2019, il remporte les élections générales<ref>{{article | langue=fr | titre=Le président Mokgweetsi Masisi réélu à la tête du Botswana | périodique=[[Le Monde]] | jour=25 | mois=octobre | année=2019 | url=https://www.lemonde.fr/afrique/article/2019/10/25/le-president-mokgweetsi-masisi-reelu-a-la-tete-du-botswana_6016865_3212.html}}.</ref>.


== Notes ==
== Notes ==
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* {{en}} Peter Fawcus et Alan Tilbury, ''Botswana : the road to independence'', Pula Press and the Botswana Society, Gaborone, Botswana, 2000, XVIII-240 p. {{ISBN|99912-6168-0}}
* {{en}} Peter Fawcus et Alan Tilbury, ''Botswana : the road to independence'', Pula Press and the Botswana Society, Gaborone, Botswana, 2000, XVIII-240 p. {{ISBN|99912-6168-0}}
* {{en}} Ashley Jackson, ''Botswana, 1939-1945 : an African country at war'', Clarendon Press, Oxford ; Oxford University Press, New York, 1999, XIII-281 p. {{ISBN|0-19-820764-6}}
* {{en}} Ashley Jackson, ''Botswana, 1939-1945 : an African country at war'', Clarendon Press, Oxford ; Oxford University Press, New York, 1999, XIII-281 p. {{ISBN|0-19-820764-6}}
* {{en}} Fred Morton, Jeff Ramsay et Part Themba Mgadla, ''Historical dictionary of Botswana'', Scarecrow Press, Lanham, Md., 2008 ({{4e}} éd.), XXXV-472 p. {{ISBN|978-0-8108-5467-3}}
* {{en}} Fred Morton, Jeff Ramsay et Part Themba Mgadla, ''Historical dictionary of Botswana'', Scarecrow Press, Lanham, Md., 2008 ({{4e|éd.}}), XXXV-472 p. {{ISBN|978-0-8108-5467-3}}
* {{en}} Olufemi Vaughan, ''Chiefs, power, and social change : chiefship and modern politics in Botswana, 1880s-1990s'', Africa World Press, Trenton, 2003, 209 p. {{ISBN|1-59221-094-5}}
* {{en}} Olufemi Vaughan, ''Chiefs, power, and social change : chiefship and modern politics in Botswana, 1880s-1990s'', Africa World Press, Trenton, 2003, 209 p. {{ISBN|1-59221-094-5}}
* {{fr}} Marie Lory, ''Le Botswana'', Karthala, Paris, 1995, 216 p. {{ISBN|2-86537-529-3}}
* {{fr}} Marie Lory, ''Le Botswana'', Karthala, Paris, 1995, 216 p. {{ISBN|2-86537-529-3}}


=== Liens externes ===
=== Liens externes ===
{{Autres projets|commons=:Category:History of Botswana|commons titre=l'histoire du Botswana}}
{{Autres projets|commons=:Category:History of Botswana|commons titre=l'histoire du Botswana}}
* {{en}} [http://www.thuto.org/ubh/bw/botbib.htm Bibliography and Guide to Sources on Botswana] (bibliographie détaillée sur l'histoire du Botswana établie en 2007 par Neil Parsons, University of Botswana History Department)
* {{en}} [http://www.thuto.org/ubh/bw/botbib.htm Bibliography and Guide to Sources on Botswana] (bibliographie détaillée sur l'histoire du Botswana établie en 2007 par Neil Parsons, University of Botswana History Department)
* {{en}} [http://www.thuto.org/ubh/bw/bhp1.htm A Brief History of Botswana] (Neil Parsons, 1999)
* {{en}} [http://www.thuto.org/ubh/bw/bhp1.htm A Brief History of Botswana] (Neil Parsons, 1999)
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=== Articles connexes ===
=== Articles connexes ===
* [[Culture du Botswana]], [[Langues au Botswana]]
* [[Liste de civilisations de l'Afrique précoloniale]]
* [[Démographie du Botswana]], [[:Catégorie:Groupe ethnique au Botswana|Groupes ethniques au Botswana]]
* {{Lien|langue=de|trad=Liste archäologischer Fundstätten im südlichen Afrika|fr=Liste de sites archéologiques en Afrique australe}}
** [[Tswana (peuple)|Tswanas]] (79 %, dont [[Batawanas]]), [[Kalangas]] (11 %), [[San (peuple)|San]] (3 %), [[Mbukushus]]...
* {{Lien|langue=en|trad=Timeline of Botswana|fr=Chronologie du Botswana}}
==== Avant 1900 ====
* [[Liste de sites archéologiques en Afrique australe]], [[Tsodilo]] (''Louvre du désert'')
* [[Liste des sites du Paléolithique moyen en Afrique]], [[Liste des sites du Paléolithique inférieur en Afrique]]
* [[Liste des sites du Paléolithique moyen en Afrique]], [[Liste des sites du Paléolithique inférieur en Afrique]]
* [[Expansion bantoue]]
* [[Liste de civilisations de l'Afrique précoloniale]]
* [[Exploration européenne de l'Afrique]]
* [[Gagoangwe]] (1845-1924), reine-mère du BaNgwaketse
* [[Ntebogang Ratshosa]] (1882-1979), régente du BaNgwaketse
* [[Stellaland]] (1882-1885)
==== 1900-1960c : période coloniale ====
* [[Protectorat du Bechuanaland]] (1895-1966)
==== depuis l'indépendance ====
* [[Politique au Botswana]]
* [[Liste des présidents du Botswana]]


{{Palette|Histoire de l'Afrique}}
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Art rupestre à Tsodilo.

Cet article traite de l'histoire du Botswana, État moderne enclavé d'Afrique australe.

Préhistoire

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Les données fournies par la paléogénétique permettent d'envisager une dispersion de pasteurs est-africains en Afrique australe s'établissant dans cette région avant l'âge du fer, avant l'arrivée des populations bantoues, comme cela avait été suggéré précédemment sur la base de données notamment linguistiques. Les données de l'autosome (aDNA) indiquent clairement la présence déjà mélangée d'ascendance de chasseurs-cueilleurs du sud de l'Afrique et de pasteurs venant de l'Est dans le delta de l'Okavango à la fin du premier millénaire de notre ère[1].

Le plus grand site archéologique, avec 4 500 gravures rupestres, se trouve à Tsodilo 19 000 AP[2].

Populations autochtones

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L'histoire du Botswana commence avec la présence de deux tribus principales sur cet espace : les San (communément appelés Bochimans/Bushmen) et les Khoïkhoïs : Tswana (peuple).

De 1500 à 1800 : migrations bantoues

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Puis les Bantous Tswana, émigrés de l'Est africain aux alentours de 1800 forcent les populations en place à migrer à leur tour. Les Bantous Tswana se séparent en trois sous-groupes : les Pedi qui investissent le Transvaal, les Basotho, occupant l'actuel Lesotho et les Basutho de l'ouest (également appelés Tswana, Batswana, Betchuana) qui occupent le Bechuanaland, lequel va devenir le Botswana actuel. De nombreux migrants trouvent refuge dans cette contrée, à l'image du peuple Héréro, fuyant la domination allemande en Namibie.

Présences européennes (1817)

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En 1817, Robert Moffat (1795-1883) y établit une mission protestante[3]. Au cours de la première moitié du XIXe siècle, des missionnaires (London Missionary Society), parmi lesquels ce Robert Moffat puis David Livingstone (1813-1873), ont une influence non négligeable sur le pays : d'une part ils convertissent peu à peu les Tswana, mais ils développent également l'éducation et aident les Tswana à obtenir la protection des Britanniques contre l'avancée des Boers (néerlandophones) dans la région, imposant expropriations, impôts et servitudes ou mise en esclavage des populations africaines.

Vers 1820, pour fuir les troubles du royaume zoulou (1816-1897) de Chaka, sous la direction de Mzilikazi général-roi, les Ndébélés traversent le pays vers le Transvaal, où ils guerroient une dizaine d'années. Après la défaite face aux Voortrekkers à la bataille de Vegkop (1836), les Ndébélés errent, traversent à nouveau le pays pour se rendre vers ce qui va devenir le royaume Matébélé (de) (1837-1895) (actuel Matabeleland (Bulawayo), au Swaziland). Ils étaient alors proches des Kalangas, réputés proches des Shonas.

Le peuple Ngwato est un des huit grands groupes du peuple Tswana. La tribu Mangwato (au Botswana) fonctionne comme une monarchie : liste des dirigeants de Mangwato (en). Khama III (1837c-1923), roi pendant près de cinquante ans, vise à protéger son peuple des menaces boers, demande et obtient la protection britannique.

La découverte par Karl Mauch (1837-1875) découvre des ressources minières (or) en 1866 au Transvaal, puis en 1871 les ruines du Grand Zimbabwe. Une première ruée vers l'or a lieu dès 1869 :Tati Concessions Land (en), vers Francistown, à la frontière nord-est.

Les Boers, ou plutôt les Voortrekkers, créent en 1882, à l'Ouest du Transvaal, deux républiques boers, l'État de Stellaland et État de Goshen, qui deviennent de 1883 à 1885 les United States of Stellaland (Verenigde Staten van Stellaland). La première guerre des Boers (1880-1881) est vite suivie de la seconde guerre des Boers (1899-1902).

Protectorat britannique du Bechuanaland (1884-1966)

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Dans ce contexte de résistance à l'expansion boer, en 1884, cette protection temporaire des Britanniques devient à proprement parler un protectorat[3], à la demande des Tswana. Mais le Royaume-Uni veut déplacer la capitale en dehors du Bechuanaland, à Mahikeng (ou Mafeking) en Afrique du Sud. De plus, son administration est confiée à la British South Africa Company, dirigée par Cecil Rhodes. Une délégation de trois rois Tswana se rend à Londres en 1895, Khama III, Bathoen I et Sebele I. À la suite de la négociation des Tswana, Londres accepte d'annuler ces décisions, mais accorde à Cecil Rhodes une bande de terre pour y construire sa ligne de chemin de fer « Le Cap - Le Caire ».

Le protectorat britannique fait entrer l'anglais dans les administrations, bien que la langue majoritaire dans le pays demeure le Tswana. Cette colonisation britannique se déroule sans heurts, selon certains. Pourtant, l'imposition d'une hut tax (taxe d'habitation) est particulièrement mal reçue, comme ailleurs en Afrique britannique.

À la suite de leur victoire dans la guerre des Boers et de la création de l'Union Sud-Africaine en 1910, la nouvelle colonie propose au Bechuanaland d'y prendre part, ce que les Tswana refusent. Les Tswana obtiennent tout de même une voix dans le Conseil consultatif africain créé en 1920.

Botswana indépendant (1966)

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Afrique australe contemporaine.

Les premières élections législatives ont lieu en 1961.

Présidence Seretse Khama (1966-1980)

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En 1966, le Botswana, ex-Bechuanaland , obtient son indépendance de la part du Royaume-Uni[3],[4]. Seretse Khama (1921-1980) devient le président du pays. L'anglais demeure la langue officielle, bien que la population continue de parler d'autres langues. En 1969, le Parlement évoque le problème de discrimination linguistique : le tswana serait encouragé par rapport aux autres langues nationales (dont le kalanga). Ce même problème est soulevé à plusieurs reprises en 1988 puis en 1995.

La découverte de diamants à Orapa donne au pays une certaine aisance financière[5]. La gestion du pays est bien assurée par Seretse Khama qui est réélu trois fois.

Présidence Ketumile Masire (1980-1998)

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À la mort de Seretse Khama, en 1980[6], il est remplacé par Ketumile Masire (1925-2017).

Malgré son opposition à la politique d'apartheid menée par l'Afrique du Sud, le Botswana reste, pour des raisons de dépendance économique, assez proche de son voisin[7].

Présidence Festus Mogae (1998-2008)

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En 1998, Masire se retire de la vie politique[8]. Et celui qui assure l'intérim, Festus Mogae (1939-), ministre des finances, est élu président en 1999[9].

Le Parti démocratique remporte les élections législatives du , obtenant 33 sièges sur les 40 que compte le Parlement. En 2004, le Président Festus Mogae, réélu pour cinq ans, s'engage à améliorer l'économie du pays et à tenter d'enrayer l'épidémie de sida laquelle toucherait près de 25 % de la population du pays d'après l'Organisation mondiale de la santé. Il se voit décerner en 2008 le prix Mo Ibrahim de la bonne gouvernance en Afrique pour avoir su faire bon usage des richesses du sous-sol du pays, notamment en diamants[10].

Présidence Ian Khama (2008-2018)

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Il laisse le pouvoir au vice-président, Ian Khama (1953-), fils de Seretse Khama, père de l'indépendance du Botswana et de son épouse britannique Ruth Williams. Celui-ci est confirmé comme président par des élections l'année suivante. Il reste au pouvoir, réélu démocratiquement, pendant dix ans et fait ses adieux 18 mois avant la fin de son deuxième mandat, en respectant ainsi la Constitution[11].

Présidence Mokgweetsi Masisi (2018-présent)

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Le , le vice-président de Ian Khama, Mokgweetsi Masisi (1962-), est désigné pour le remplacer comme président du Botswana. L'année suivante, en 2019, il remporte les élections générales[12].

  1. (en) Ke Wang et al., « Ancient genomes reveal complex patterns of population movement, interaction, and replacement in sub-Saharan Africa », Science Advances, vol. 6, no 24,‎ (DOI 10.1126/sciadv.aaz0183, lire en ligne).
  2. (en) « Tsodilo », sur whc.unesco.org.
  3. a b et c Jean Knecht, « Un glacis de l'Afrique du Sud Le Botswana accède à l'indépendance », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  4. C. C., « Le Botswana célèbre le dixième anniversaire de son indépendance », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  5. « Le diamant et le bœuf », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  6. C. C., « Sir Seretse Khama est mort », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  7. Christiane Chombeau, « À la merci de Pretoria », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  8. Frédéric Chambon, « Le président du Botswana annonce son départ après dix-sept ans au pouvoir », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  9. « Botswana. Fiche signalétique », Le Point,‎ (lire en ligne).
  10. « Prix Ibrahim 2008 décerné à l’ex-président du Botswana Festus Mogae », Jeune Afrique,‎ (lire en ligne).
  11. « Botswana : en quittant le pouvoir, Ian Khama veut inspirer l'Afrique », Le Point,‎ (lire en ligne).
  12. « Le président Mokgweetsi Masisi réélu à la tête du Botswana », Le Monde,‎ (lire en ligne).

Bibliographie

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  • (en) Peter Fawcus et Alan Tilbury, Botswana : the road to independence, Pula Press and the Botswana Society, Gaborone, Botswana, 2000, XVIII-240 p. (ISBN 99912-6168-0)
  • (en) Ashley Jackson, Botswana, 1939-1945 : an African country at war, Clarendon Press, Oxford ; Oxford University Press, New York, 1999, XIII-281 p. (ISBN 0-19-820764-6)
  • (en) Fred Morton, Jeff Ramsay et Part Themba Mgadla, Historical dictionary of Botswana, Scarecrow Press, Lanham, Md., 2008 (4e éd.), XXXV-472 p. (ISBN 978-0-8108-5467-3)
  • (en) Olufemi Vaughan, Chiefs, power, and social change : chiefship and modern politics in Botswana, 1880s-1990s, Africa World Press, Trenton, 2003, 209 p. (ISBN 1-59221-094-5)
  • (fr) Marie Lory, Le Botswana, Karthala, Paris, 1995, 216 p. (ISBN 2-86537-529-3)

Liens externes

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Articles connexes

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1900-1960c : période coloniale

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depuis l'indépendance

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