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Fonction
Gouverneur; Martinique (d)
septembre 1636 - février 1646
Jean Dupont (en) Jérôme du Sarrat de La Pierrière (en)
Naissance	Vers 1606; Pays de Caux ou Cailleville
Décès	3 janvier 1658; Saint-Pierre
Activités	Militaire, administrateur colonial, planteur
Fratrie	Adrien Dyel de Vaudroques (en)
Conjoint	Marie Bonnard du Parquet (en)
Parentèle	Pierre Belain d'Esnambuc (oncle)

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Jacques Dyel du Parquet, né vers 1606 à Cailleville (pays de Caux), et mort le 3 janvier 1658 à Saint-Pierre (Martinique), est un militaire et planteur esclavagiste et administrateur colonial français. Il arrivera au grade de lieutenant général et sera gouverneur de la Martinique. En 1651, il rachète la colonie après avoir été gouverneur de l’île pour le compte de la Compagnie des îles d’Amérique.

Biographie

De vieille noblesse cauchoise, neveu de Pierre Belain d'Esnambuc par sa mère Adrienne Belain, du Parquet est nommé en 1636 par son oncle gouverneur de la Martinique, un an après l'arrivée des colons français sur l'île^[1], en remplacement de Jean Dupont (en), le premier gouverneur capturé et détenu durant trois ans par les Espagnols.

Le 2 décembre 1637, la Compagnie des îles d’Amérique confirme la nomination de Jacques Dyel du Parquet au poste de lieutenant-gouverneur de la Martinique pour les trois années suivantes.

Les efforts de du Parquet pour développer la nouvelle colonie portent leurs fruits, de nouveaux colons viennent grossir les rangs de la centaine de pionniers arrivés avec d'Esnambuc.

Fin 1646, du Parquet résiste avec Constant d'Aubigné et Jean Dubuc VI, au soulèvement contre la Compagnie. Les plus radicaux sont menés par un ancien gantier parisien qui se fait appeler « général » Beaufort et qui refuse de reconnaître du Parquet, l'accusant de travailler exclusivement pour les intérêts de la Compagnie.

En 1647, il épouse Marie Bonnard avec laquelle il a plusieurs enfants dont deux survivent. Le 20 mai 1649, informé que la Grenade est attaquée par les autochtones Caraïbes (Kalinagos) de Saint-Vincent et de la Dominique, du Parquet quitte la Martinique à la tête de 300 hommes et débarque à la Grenade où il remporte une victoire contre les Caraïbes en perdant un seul homme.

En 1650, la Compagnie des îles d’Amérique est ruinée. Le 22 septembre 1650, du Parquet lui rachète les îles de la Martinique, de Sainte-Lucie, de Grenade et des Grenadines pour 41 500 livres.

Au début des années 1650, possédant 150 esclaves^[2], il est alors le troisième plus riche planteur des Antilles derrière le Français Philippe de Longvilliers de Poincy (600 esclaves) et l'Anglais James Drax (200 esclaves)^[3].

En août 1651, lors d'un séjour en France, du Parquet obtient du roi une commission de gouverneur général pour les îles dont il est propriétaire et pour lesquelles il devient donc le représentant du monarque.

Du Parquet refuse tout d'abord l'accueil des Hollandais fuyant Pernambouc (dans l'actuel Brésil), repris par les Portugais et qui arrivèrent en 1654 à la Martinique, à la suite des pressions exercées par les Jésuites qui n'appréciaient guère que plusieurs de ces étrangers soient juifs.

Les Hollandais se rendent à la Guadeloupe où Charles Houël les reçoit chaleureusement. Du Parquet changeant d'avis décide d'accueillir une partie de ces migrants : du Tertre parle de 1 200 Hollandais qui s'établissent dans les Antilles françaises dont 900 en Guadeloupe, parmi lesquels 300 Flamands et Wallons, des soldats expérimentés. Les nouveaux arrivants qui ont monté des commerces, vont bousculer les habitudes locales en refusant le paiement traditionnel en "livres" de tabac, ce qui sera préjudiciable à la pérennité de cette culture.

Cette année 1654 est le début une longue période de conflit avec les autochtones Caraïbes. À Sainte-Lucie, ceux-ci attaquent les colons français, les massacrants presque tous^{[réf. nécessaire]}. En représailles, du Parquet envoie M. de La Perrière à la tête de ses troupes à Saint-Vincent, qu'ils mettent à sac.

Le 28 septembre 1656, du Parquet vend Grenade et les Grenadines au comte de Cérillac.

Le 21 décembre 1657, il conclut un accord de paix avec les Caraïbes, accord qui leur réserve une partie de l'île^[4]. Du Parquet meurt peu après, le 3 janvier 1658.

Succession

Marie Bonnard, sa veuve, demande l'arbitrage du roi pour faire valoir les droits de ses enfants mineurs à la succession de leur père. Le 15 septembre 1658, le roi nomme son beau-frère Adrien Dyel de Vaudroques (en), gouverneur jusqu'à la majorité de l'aîné de ses fils.

Les colons reprochent aux autochtones Caraïbes d'accueillir les esclaves en fuite. Le massacre de plusieurs colons qui s'étaient aventurés sur le territoire réservé des amérindiens en Capesterre est l'élément déclencheur de la guerre de 1658 contre les Indiens caraïbes.

Cette guerre se conclut par l'extermination ou l'expulsion d'une grande partie des Caraïbes de la Martinique. Certains s'enfuient vers la Dominique ou Saint-Vincent, où les colons Français les acceptent. D'autres se suicident en se jetant du haut d'un promontoire. Le 31 mars 1660, un nouveau traité de paix, pour l'ensemble des îles, sera signé à Basse-Terre en Guadeloupe entre les Français représentés par Charles Houël et les Caraibes.

Hommage et critiques

Article connexe : Décolonisation de l'espace public.

En 1875, une colonne monumentale en hommage à Jacques du Parquet est érigée sur la commune martiniquaise du Prêcheur.

Le 6 août 2020, sur proposition du maire Marcellin Nadeau, et après un vote unanime du conseil municipal, le monument est démonté et stocké dans un entrepôt. La municipalité a estimé qu'elle n'avait plus sa place dans l'espace public en raison de sa lutte contre les autochtones Kalinagos, et en particulier la guerre de 1658 qui aboutit à leur extermination ou leur départ de l'île^[4].

Notes et références

↑ Dès 1635, Du Parquet implante l'habitation sucrière "La montagne" près de Fort saint Pierre. Détruit par l'éruption de la Montagne Pelée en 1902, le domaine est acheté en 1917 par Victor Depaz qui lance une distillerie de rhum.
↑ Richard S. Dunn, Sugar and Slaves, the Rise of the Planter Class in the English West Indies, London, 1973, p. 69 ; Petit Jean Roget, op. cit., p. 1160 ; Cultru, art. cit., p. 345
↑ "Le général de Poincy, premier capitaliste sucrier des Antilles", article de Michel-Christian Camus dans la revue Outre-Mers en 1997 [1]
↑ ^{a et b} Ronny Regard, « La colonne du Parquet, symbole de l'époque coloniale, démontée au Prêcheur », sur francetvinfo.fr, 12 août 2020 (consulté le 12 août 2020)

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Colonisation des Petites Antilles (1624 à 1660)

[1] Dès 1635, Du Parquet implante l'habitation sucrière "La montagne" près de Fort saint Pierre. Détruit par l'éruption de la Montagne Pelée en 1902, le domaine est acheté en 1917 par Victor Depaz qui lance une distillerie de rhum.

[2] Richard S. Dunn, Sugar and Slaves, the Rise of the Planter Class in the English West Indies, London, 1973, p. 69 ; Petit Jean Roget, op. cit., p. 1160 ; Cultru, art. cit., p. 345

[Camus-3] "Le général de Poincy, premier capitaliste sucrier des Antilles", article de Michel-Christian Camus dans la revue Outre-Mers en 1997 [1]

[Prêcheur-4] {a et b} Ronny Regard, « La colonne du Parquet, symbole de l'époque coloniale, démontée au Prêcheur », sur francetvinfo.fr, 12 août 2020 (consulté le 12 août 2020)

[1]

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 | légende = Portrait de Jacques Dyel du Parquet. Anonyme. [[Château de Dieppe|Château-musée de Dieppe]].
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-'''Jacques Dyel du Parquet''', né vers [[1606]] en [[pays de Caux]] et mort le {{date|3|janvier|1658}} à [[Saint-Pierre (Martinique)|Saint-Pierre]] à la [[Martinique]], est [[Liste des gouverneurs de la Martinique|gouverneur]] et lieutenant général de la [[Martinique]], qu'il rachète en 1651 après avoir été gouverneur de l’île pour le compte de la [[Compagnie des îles d'Amérique|Compagnie des îles d’Amérique]].
+'''Jacques Dyel du Parquet''', né vers [[1606]] à [[Cailleville]] ([[pays de Caux]]), et mort le {{date|3|janvier|1658}} à [[Saint-Pierre (Martinique)|Saint-Pierre]] ([[Martinique]]), est un militaire et planteur esclavagiste et administrateur colonial français. Il arrivera au grade de [[lieutenant général]] et sera [[Liste des gouverneurs de la Martinique|gouverneur]] de la [[Martinique]]. En 1651, il rachète la colonie après avoir été gouverneur de l’île pour le compte de la [[Compagnie des îles d'Amérique|Compagnie des îles d’Amérique]].
 == Biographie ==
-De vieille noblesse [[pays de Caux|cauchoise]], neveu de [[Pierre Belain d'Esnambuc]] par sa mère Adrienne Belain, du Parquet est nommé en [[1636]] par son oncle gouverneur de l'île, un an après l'arrivée des colons français en [[Martinique]]<ref>Dès 1635, Du Parquet implante l'habitation sucrière "''La montagne''" près de [[Fort Saint-Pierre de la Martinique|Fort saint Pierre]]. Détruit par l'éruption de la [[Montagne Pelée]] en 1902, le domaine est acheté en 1917 par [[Victor Depaz]] qui lance une [[Rhum Depaz|distillerie de rhum]].</ref>, en remplacement de {{lien|langue=en|trad=Jean Dupont (governor)|fr=Jean Dupont (governor)|texte=Jean Dupont}}, le premier gouverneur capturé  et détenu durant trois ans par les Espagnols.
+De vieille noblesse [[pays de Caux|cauchoise]], neveu de [[Pierre Belain d'Esnambuc]] par sa mère Adrienne Belain, du Parquet est nommé en [[1636]] par son oncle gouverneur de la [[Martinique]], un an après l'arrivée des colons français sur l'île<ref>Dès 1635, Du Parquet implante l'habitation sucrière "''La montagne''" près de [[Fort Saint-Pierre de la Martinique|Fort saint Pierre]]. Détruit par l'éruption de la [[Montagne Pelée]] en 1902, le domaine est acheté en 1917 par [[Victor Depaz]] qui lance une [[Rhum Depaz|distillerie de rhum]].</ref>, en remplacement de {{lien|langue=en|trad=Jean Dupont (governor)|fr=Jean Dupont (governor)|texte=Jean Dupont}}, le premier gouverneur capturé et détenu durant trois ans par les Espagnols.
-Le {{date-|2 décembre 1637}}, la compagnie confirme la nomination Jacques Dyel du Parquet au poste de lieutenant gouverneur de la Martinique pour les trois années suivantes.
+Le {{date-|2 décembre 1637}}, la [[Compagnie des îles d'Amérique|Compagnie des îles d’Amérique]] confirme la nomination de Jacques Dyel du Parquet au poste de lieutenant-gouverneur de la Martinique pour les trois années suivantes.
 Les efforts de du Parquet pour développer la nouvelle colonie portent leurs fruits, de nouveaux colons viennent grossir les rangs de la centaine de pionniers arrivés avec d'Esnambuc.
-Fin 1646, du Parquet  résiste avec  [[Constant d'Aubigné]] et [[Jean Dubuc VI]], au soulèvement contre la Compagnie. Les plus radicaux sont menés par un ancien gantier parisien qui se fait appeler « général » Beaufort et qui refuse de reconnaître du Parquet, l'accusant de travailler exclusivement pour les intérêts de la Compagnie.
+Fin 1646, du Parquet résiste avec [[Constant d'Aubigné]] et [[Jean Dubuc VI]], au soulèvement contre la Compagnie. Les plus radicaux sont menés par un ancien gantier parisien qui se fait appeler « général » Beaufort et qui refuse de reconnaître du Parquet, l'accusant de travailler exclusivement pour les intérêts de la Compagnie.
-En [[1647]], il épouse Marie Bonnard avec laquelle il a plusieurs enfants dont deux survivent. Le {{date-|20 mai 1649}}, informé que la [[Grenade (pays)|Grenade]] est attaquée par les indiens [[Caraïbes (peuple)|Caraïbes]] de [[Saint-Vincent (île)|Saint-Vincent]] et de la [[Dominique (pays)|Dominique]], Du Parquet quitte la Martinique à la tête de 300 hommes et débarque à la Grenade où il remporte une victoire contre les Caraïbes en perdant un seul homme.
+En [[1647]], il épouse Marie Bonnard avec laquelle il a plusieurs enfants dont deux survivent. Le {{date-|20 mai 1649}}, informé que la [[Grenade (pays)|Grenade]] est attaquée par les autochtones [[Caraïbes (peuple)|Caraïbes]] (Kalinagos) de [[Saint-Vincent (île)|Saint-Vincent]] et de la [[Dominique (pays)|Dominique]], du Parquet quitte la Martinique à la tête de 300 hommes et débarque à la Grenade où il remporte une victoire contre les Caraïbes en perdant un seul homme.
-En [[1650]], la Compagnie des îles d’Amérique est ruinée. Le {{Date|22|septembre|1650}}, du Parquet lui rachète les îles de la Martinique, de [[Sainte-Lucie]], de Grenade et des [[Grenadines]] pour {{Unité|41500|livres}}.
+En [[1650]], la [[Compagnie des îles d'Amérique|Compagnie des îles d’Amérique]] est ruinée. Le {{Date|22|septembre|1650}}, du Parquet lui rachète les îles de la Martinique, de [[Sainte-Lucie]], de [[Grenade (île)|Grenade]] et des [[Grenadines]] pour {{Unité|41500|livres}}.
+Au début des années 1650, possédant {{Unité|150|[[Esclavage|esclaves]]}}<ref>Richard S. Dunn, Sugar and Slaves, the Rise of the Planter Class in the English West Indies, London, 1973, p. 69 ; Petit Jean Roget, op. cit., p. 1160 ; Cultru, art. cit., p. 345</ref>, il est alors le troisième plus riche planteur des [[Antilles]] derrière le Français [[Philippe de Longvilliers de Poincy]] ({{Unité|600|esclaves}}) et l'Anglais [[James Drax]] ({{Unité|200|esclaves}})<ref name="Camus">"Le général de Poincy, premier capitaliste sucrier des Antilles", article de Michel-Christian Camus dans la revue ''Outre-Mers'' en 1997 [https://www.persee.fr/doc/outre_0300-9513_1997_num_84_317_3590]</ref>.
 En août [[1651]], lors d'un séjour en [[France]], du Parquet obtient du roi une commission de gouverneur général pour les îles dont il est propriétaire et pour lesquelles il devient donc le représentant du monarque.
-Du Parquet refuse tout d'abord l'accueil des Hollandais fuyant [[Pernambouc (État)|Pernambouc]] (dans l'actuel Brésil), repris par les Portugais et qui arrivèrent en 1654 à la Martinique, à la suite des pressions exercées par les [[Jésuites]] qui n'appréciaient guère que plusieurs de ces étrangers soient [[juif]]s.
+Du Parquet refuse tout d'abord l'accueil des Hollandais fuyant [[Pernambouc (État)|Pernambouc]] (dans l'actuel [[Brésil]]), repris par les Portugais et qui arrivèrent en 1654 à la Martinique, à la suite des pressions exercées par les [[Jésuites]] qui n'appréciaient guère que plusieurs de ces étrangers soient [[juif]]s.
-Les Hollandais se rendent à la [[Guadeloupe]] où [[Charles Houël]] les reçoit chaleureusement. Du Parquet changeant d'avis décide d'accueillir une partie de ces migrants : [[Jean-Baptiste Du Tertre|Du Tertre]] parle de {{unité|1200|Hollandais}} qui s'établissent dans les Antilles françaises dont 900 en Guadeloupe parmi lesquels {{unité|300|[[Comté de Flandre|Flamand]]s}} et [[Wallon]]s, des soldats expérimentés. Les nouveaux arrivants  qui ont monté des commerces vont bousculer les habitudes locales en refusant le paiement traditionnel en "livres"de tabac, ce qui sera préjudiciable à la pérennité de cette culture.
+Les Hollandais se rendent à la [[Guadeloupe]] où [[Charles Houël]] les reçoit chaleureusement. Du Parquet changeant d'avis décide d'accueillir une partie de ces migrants : [[Jean-Baptiste Du Tertre|du Tertre]] parle de {{unité|1200|Hollandais}} qui s'établissent dans les [[Antilles françaises]] dont 900 en Guadeloupe, parmi lesquels {{unité|300|[[Comté de Flandre|Flamand]]s}} et [[Wallon]]s, des soldats expérimentés. Les nouveaux arrivants qui ont monté des commerces, vont bousculer les habitudes locales en refusant le paiement traditionnel en "livres" de tabac, ce qui sera préjudiciable à la pérennité de cette culture.
-Cette année 1654 est le début une longue période de conflit avec les Caraïbes. A Sainte Lucie, ceux-ci attaquent les Français les massacrants presque tous.
+Cette année 1654 est le début une longue période de conflit avec les autochtones Caraïbes. À [[Sainte-Lucie]], ceux-ci attaquent les colons français, les massacrants presque tous{{Référence nécessaire|date=10 novembre 2023}}. En représailles, du Parquet envoie M. de La Perrière à la tête de ses troupes à [[Saint-Vincent (île)|Saint-Vincent]], qu'ils mettent à sac.
-En représailles, du Parquet envoie M. de La Perrière à la tête de ses troupes à Saint Vincent qu'ils mettent à sac.
 Le {{date-|28 septembre 1656}}, du Parquet vend Grenade et les Grenadines au comte de Cérillac.
-Le {{date-|21 décembre 1657}}, il conclut un accord de paix avec les Caraïbes, accord qui leur réserve une partie de l'île<ref name="Prêcheur"/> mais meurt peu après, le {{date-|3 janvier 1658}}.
+Le {{date-|21 décembre 1657}}, il conclut un accord de paix avec les Caraïbes, accord qui leur réserve une partie de l'île<ref name="Prêcheur"/>. Du Parquet meurt peu après, le {{date-|3 janvier 1658}}.
-== Succession ==
+=== Succession ===
-Marie Bonnard, sa veuve demande l'arbitrage du roi pour faire valoir les droits de ses enfants mineurs à la succession de leur père.
+Marie Bonnard, sa veuve, demande l'arbitrage du roi pour faire valoir les droits de ses enfants mineurs à la succession de leur père. Le {{date-|15 septembre 1658}}, le roi nomme son beau-frère {{lien|langue=en|trad=Adrien Dyel de Vaudroques|fr=Adrien Dyel de Vaudroques|texte=Adrien Dyel de Vaudroques}}, gouverneur jusqu'à la majorité de l'aîné de ses fils.
+Les colons reprochent aux [[Caraïbes (peuple)|autochtones Caraïbes]] d'accueillir les [[Marronnage (esclavage)|esclaves en fuite]]. Le massacre de plusieurs colons qui s'étaient aventurés sur le territoire réservé des amérindiens en [[Côte-au-vent|Capesterre]] est l'élément déclencheur de la [[guerre de 1658 contre les Indiens caraïbes]].
-Le {{date-|15 septembre 1658}}, le roi nomme  {{lien|langue=en|trad=Adrien Dyel de Vaudroques|fr=Adrien Dyel de Vaudroques|texte=Adrien Dyel de Vaudroques}}, gouverneur avec sa belle-sœur, Marie-Bonnard jusqu'à la majorité de l'aîné de ses fils.
+Cette guerre se conclut par l'extermination ou l'expulsion d'une grande partie des Caraïbes de la Martinique. Certains s'enfuient vers la [[Dominique (pays)|Dominique]] ou [[Saint-Vincent (île)|Saint-Vincent]], où les colons Français les acceptent. D'autres se suicident en se jetant du haut d'un promontoire. Le {{date-|31 mars 1660}}, un nouveau traité de paix, pour l'ensemble des îles, sera signé à [[Basse-Terre]] en [[Guadeloupe]] entre les Français représentés par [[Charles Houël]] et les Caraibes.
-Les colons reprochent aux Caraïbes d'accueillir les esclaves en fuite. Le massacre de plusieurs colons qui s'étaient aventurés sur le territoire réservé des amérindiens en [[Côte-au-vent|capesterre]]  est l'élément déclencheur de la [[guerre de 1658 contre les Indiens caraïbes]].
+== Hommage et critiques ==
-Cette guerre se conclut par l'expulsion d'une grande partie des Caraïbes de la Martinique. Certains s'enfuient vers la [[Dominique (pays)|Dominique]] ou [[Saint-Vincent (île)|Saint-Vincent]], où les Français les acceptent. D'autres se suicident en se jetant du haut d'un promontoire. Le {{date-|31 mars 1660}}, un nouveau traité de paix, pour l'ensemble des îles, sera signé à [[Basse-Terre]] en [[Guadeloupe]] entre les Français représentés par [[Charles Houël]] et les  Caraibes.
+{{Articles connexes|Décolonisation de l'espace public}}
+En 1875, une colonne monumentale en hommage à Jacques du Parquet est érigée sur la commune martiniquaise du [[Le Prêcheur|Prêcheur]].
+Le {{date-|6 août 2020}}, sur proposition du maire [[Marcellin Nadeau]], et après un vote unanime du conseil municipal, le monument est démonté et stocké dans un entrepôt. La municipalité a estimé qu'elle n'avait plus sa place dans l'espace public en raison de sa lutte contre les autochtones Kalinagos, et en particulier la [[Guerre de 1658 contre les Indiens caraïbes|guerre de 1658]] qui aboutit à leur extermination ou leur départ de l'île<ref name="Prêcheur">{{lien web|url=https://la1ere.francetvinfo.fr/martinique/colonne-du-parquet-symbole-epoque-coloniale-demontee-au-precheur-859586.html|titre=La colonne du Parquet, symbole de l'époque coloniale, démontée au Prêcheur|site=francetvinfo.fr|date=12 août 2020|auteur=Ronny Regard|consulté le=12 août 2020}}</ref>.
-== Monument au Prêcheur ==
-Une colonne monumentale en hommage à Jacques du Parquet est érigée en [[1875 en France|1875]] sur la commune martiniquaise du [[Le Prêcheur|Prêcheur]] puis démontée et stockée dans un entrepôt le {{date-|6 août 2020}} après un vote unanime du conseil municipal en ce sens la veille estimant qu'elle n'avait plus sa place dans l'espace public en raison des massacres des Kalinas en 1658<ref name="Prêcheur">{{lien web|url=https://la1ere.francetvinfo.fr/martinique/colonne-du-parquet-symbole-epoque-coloniale-demontee-au-precheur-859586.html|titre=La colonne du Parquet, symbole de l'époque coloniale, démontée au Prêcheur|site=francetvinfo.fr|date=12 août 2020|auteur=Ronny Regard|consulté le=12 août 2020}}</ref>.
 == Notes et références ==
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 == Voir aussi ==
+=== Articles connexes ===
+* [[Histoire de la Martinique]]
+* [[Habitation agricole coloniale]]
 === Liens externes ===
 * [http://www.flibustier.com/1660.html Colonisation des Petites Antilles (1624 à 1660)]
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