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« Henri Debiez » : différence entre les versions

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'''Henri Debiez''' ([[Aime (commune)|Aime]], {{Date|9|juin|1920}} - [[Mort pour la France]]<ref>{{Lien web |langue= |auteur= |titre=Henri Debiez|url=https://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/fr/arkotheque/client/mdh/recherche_transversale/bases_nominatives_detail_fiche.php?fonds_cle=7&ref=2578590&debut=0 |site=Mémoire des Hommes |date= |consulté le=}}</ref> à [[Genas]] le {{Date|12|juillet|1944}}), est un résistant français, [[Compagnon de la Libération]]. Jeune étudiant engagé dans la [[résistance intérieure française]] au sein de la région R1 (Rhône-Alpes), il occupe d'importantes fonctions à la tête de différents mouvements de jeunesse avant d'être arrêté et fusillé par les Allemands.
'''Henri Debiez''', né à [[Aime (commune)|Aime]] le {{Date de naissance-|9 juin 1920}} et [[Mort pour la France]]<ref>{{Lien web |titre=Henri Debiez|url=https://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/fr/arkotheque/client/mdh/recherche_transversale/bases_nominatives_detail_fiche.php?fonds_cle=7&ref=2578590&debut=0 |site=Mémoire des Hommes |date= }}</ref> à [[Genas]] le {{Date de décès-|12 juillet 1944}}, est un résistant français, [[compagnon de la Libération]] à titre posthume par décret du {{date-|20 Janvier 1946}}. Jeune étudiant engagé dans la [[résistance intérieure française]] au sein de la région R1 (Rhône-Alpes), il occupe d'importantes fonctions à la tête de différents mouvements de jeunesse avant d'être arrêté et fusillé par les Allemands.


== Biographie ==
== Biographie ==
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=== Jeunesse ===
=== Jeunesse ===


Henri Debiez naît le 9 juin 1920 à [[Aime (commune)|Aime]] en [[Savoie (département)|Savoie]], d'un père ingénieur aux [[charbonnages de France]]<ref name=":0">{{Lien web|langue=|titre=Biographie - Ordre National de la Libération|url=https://www.ordredelaliberation.fr/fr/compagnons/henri-debiez|site=|date=|consulté le=}}</ref>. À {{unité|19|ans}}, il commence des études à l'[[Institut polytechnique de Grenoble|institut électrotechnique de Grenoble]]<ref name=":2">{{Ouvrage|langue=|auteur1=Vladimir Trouplin|titre=Dictionnaire des Compagnons de la Libération|passage=|lieu=|éditeur=Elytis|année=2010|pages totales=|isbn=2-356-39033-2|lire en ligne=}}</ref>.
Henri Debiez naît le {{date-|9 juin 1920}} à [[Aime (commune)|Aime]] en [[Savoie (département)|Savoie]], d'un père ingénieur aux [[charbonnages de France]]<ref name=":0">{{Lien web|titre=Biographie - Ordre National de la Libération|url=https://www.ordredelaliberation.fr/fr/compagnons/henri-debiez|date=}}</ref>. À {{unité|19|ans}}, il commence des études à l'[[Institut polytechnique de Grenoble|institut électrotechnique de Grenoble]]<ref name=":2">{{Ouvrage|auteur1=Vladimir Trouplin|titre=Dictionnaire des Compagnons de la Libération|éditeur=Elytis|année=2010|isbn=2-356-39033-2|lire en ligne=}}</ref>.


=== Seconde Guerre mondiale ===
=== Seconde Guerre mondiale ===


Toujours étudiant à [[Grenoble]] en 1941, il décide d'entrer en [[Résistance intérieure française|résistance]] et entre dans le mouvement ''[[Combat (Résistance)|Combat]]'' dans lequel il devient l'adjoint du responsable départemental de l'[[Isère (département)|Isère]]<ref name=":1">{{Ouvrage|langue=|auteur1=[[Jean-Christophe Notin]]|titre=1061 compagnons : Histoire des Compagnons de la Libération|passage=|lieu=|éditeur=[[Éditions Perrin]]|année=2000|pages totales=|isbn=2-262-01606-2|lire en ligne=}}</ref>. Recrutant parmi ses camarades étudiants, il parvient à former des groupes francs comptant près d'un millier de jeunes et, à leur tête, réalise des actions de sabotage contre des ouvrages militaires<ref name=":0" />. Directeur départemental des forces unies de la jeunesse (FUJ) en février 1942, il en prend la direction régionale à [[Lyon]] en juillet 1943<ref name=":2" />. Il regroupe alors tous les mouvements de jeunesse de la région [[Rhône-Alpes]] (R1)<ref name=":2" />.
Toujours étudiant à [[Grenoble]] en 1941, il décide d'entrer en [[Résistance intérieure française|résistance]] et entre dans le mouvement ''[[Combat (Résistance)|Combat]]'' dans lequel il devient l'adjoint du responsable départemental de l'[[Isère (département)|Isère]]<ref name=":1">{{Ouvrage|auteur1=[[Jean-Christophe Notin]]|titre=1061 compagnons : Histoire des Compagnons de la Libération|éditeur=[[Éditions Perrin]]|année=2000|isbn=2-262-01606-2|lire en ligne=}}</ref>. Recrutant parmi ses camarades étudiants, il parvient à former des groupes francs comptant près d'un millier de jeunes et, à leur tête, réalise des actions de sabotage contre des ouvrages militaires<ref name=":0" />. Directeur départemental des '''Forces Unies de la Jeunesse''' (FUJ) en {{date-|février 1942}}, il en prend la direction régionale à [[Lyon]] en {{date-|juillet 1943}}<ref name=":2" />. Il regroupe alors tous les mouvements de jeunesse de la région [[Rhône-Alpes]] (R1)<ref name=":2" />.


Membre des [[Mouvements unis de la Résistance]] (MUR) après la fusion de ''[[Combat (Résistance)|Combat]]'' avec les groupes ''[[Libération-Sud|Libération]]'' et ''[[Franc-Tireur (mouvement de résistance)|Franc-Tireur]]'', il est nommé chef régional de la jeunesse des MUR à la fin de l'année 1943 ainsi que des [[Forces unies de la jeunesse patriotique]]<ref name=":1" />. Avec ces mouvements, il poursuit ses activités de sabotage et crée un journal clandestin, ''Jeune combattant''<ref name=":2" />. Prenant de plus en plus d'importance dans la région R1, il intègre les [[forces françaises de l'intérieur]] (FFI) au début de l'année 1944 et supervise la mise en place de [[Maquis (résistance)|maquis]] dans l'[[Ain (département)|Ain]] puis, le 25 mai suivant, devient l'un des membres du comité directeur national des jeunes des mouvements unis de la résistance<ref name=":1" />.
Membre des [[Mouvements unis de la Résistance]] (MUR) après la fusion de ''[[Combat (Résistance)|Combat]]'' avec les groupes ''[[Libération-Sud|Libération]]'' et ''[[Franc-Tireur (mouvement de résistance)|Franc-Tireur]]'', il est nommé chef régional de la jeunesse des MUR à la fin de l'année 1943 ainsi que des [[Forces unies de la jeunesse patriotique]]<ref name=":1" />. Avec ces mouvements, il poursuit ses activités de sabotage et crée un journal clandestin, ''Jeune combattant''<ref name=":2" />. Prenant de plus en plus d'importance dans la région R1, il intègre les [[forces françaises de l'intérieur]] (FFI) au début de l'année 1944 et supervise la mise en place de [[Maquis (résistance)|maquis]] dans l'[[Ain (département)|Ain]] puis, le {{date-|25 mai}} suivant, devient l'un des membres du comité directeur national des jeunes des mouvements unis de la résistance<ref name=":1" />.


Le 8 juillet 1944, il est arrêté par la [[Gestapo]]<ref name=":0" />. Emprisonné à la [[prison Montluc]], il est torturé mais ne livre aucun de ses secrets<ref name=":2" />. Le 12 juillet 1944, en compagnie de {{unité|21|de ses camarades}}, il est fusillé à [[Genas]], près de [[Lyon]]<ref name=":1" />. Inhumé à [[Nyons]], dans la [[Drôme (département)|Drôme]], son action au sein des FFI lui vaut d'être homologué au grade de capitaine le 12 décembre 1945<ref name=":2" />.
Il est arrêté par la [[Gestapo]]<ref name=":0" /> le {{date-|8 juillet 1944}}, lors d'une réunion avec 5 autres dirigeants des FUJ, cours Gambetta<ref>{{Lien web |titre=Photographes en Rhône-Alpes::9, cours Gambetta |url=https://numelyo.bm-lyon.fr/BML:BML_01ICO001015d8de1bd7cc2c |site=numelyo.bm-lyon.fr |consulté le=2021-04-16}}</ref> au domicile de [[Jeannette Tavernier]]<ref>{{Lien web |titre=TAVERNIER Jeanne [TAVERNIER Jeanne, Augusta, dite Jeannette, épouse (...) - Maitron |url=https://maitron.fr/spip.php?article218081 |site=maitron.fr |consulté le=2021-04-16}}</ref>. Emprisonné à la [[prison Montluc]], il est torturé mais ne livre aucun de ses secrets<ref name=":2" />. Le {{date-|12 juillet 1944}}, en compagnie de {{unité|21|de ses camarades}}, il est fusillé à [[Genas]], près de [[Lyon]]<ref name=":1" />. Inhumé à [[Nyons]], dans la [[Drôme (département)|Drôme]], son action au sein des FFI lui vaut d'être homologué au grade de capitaine le {{date-|12 décembre 1945}}<ref name=":2" />.


== Décorations ==
== Décorations ==
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== Hommages ==
== Hommages ==


* À [[Nyons]], une rue a été baptisée en son honneur<ref>{{Lien web |langue= |auteur= |titre=Rue Henri Debiez - Nyons |url=https://www.google.com/maps/place/Rue+Henri+Debiez,+26110+Nyons/@44.3583147,5.1354445,17z/data=!3m1!4b1!4m5!3m4!1s0x12ca81566de0b357:0xd9b975d499979bfe!8m2!3d44.3583147!4d5.1376332 |site=GoogleMaps |date= |consulté le=}}</ref>.
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* À [[Peypin]], son nom figure sur un monument commémoratif<ref>{{Lien web |titre=Monument commémoratif - Peypin |url=http://www.memorialgenweb.org/memorial3/html/fr/resultcommune.php?idsource=115432 |site=MémorialGenWeb |date= }}</ref>.


== Références ==
== Références ==
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== Bibliographie ==
== Bibliographie ==


* {{ouvrage|langue=fr|auteur1=[[Jean-Christophe Notin]]|titre=1061 compagnons|sous-titre=Histoire des Compagnons de la Libération|passage=|lieu=|éditeur=[[Éditions Perrin]]|année=2000|pages totales=822|isbn=2-262-01606-2|lire en ligne=|consulté le=}}.
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* {{ouvrage|langue=fr|auteur1=Vladimir Trouplin|titre=Dictionnaire des Compagnons de la Libération|passage=|lieu=|éditeur=Elytis|année=2010|pages totales=1230|isbn=2-356-39033-2|lire en ligne=|consulté le=|auteur=}}.
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* {{ouvrage|langue=fr|auteur1=François Marcot|titre=Dictionnaire historique de la résistance|passage=|lieu=|éditeur=[[Éditions Robert Laffont|Robert Laffont]]|année=2006|pages totales=|isbn=2-221-09997-4|lire en ligne=|consulté le=|auteur=}}.
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== Voir aussi ==
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=== Liens externes ===
=== Liens externes ===


* {{lien web|langue=|auteur1=|url=https://www.ordredelaliberation.fr/fr/compagnons/henri-debiez|titre=Biographie sur le site des Compagnons de la Libération|site=|périodique=|consulté le=|date=}}
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Dernière version du 4 avril 2024 à 20:23

Henri Debiez
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Biographie
Naissance

Aime (Savoie)
Décès
(à 24 ans)
Genas (Rhône)
Surnom
Brisson
Nationalité
Activité
Étudiant
Résistant
Autres informations
Membre de
Arme
Grade militaire
Conflit
Distinction

Henri Debiez, né à Aime le et Mort pour la France[1] à Genas le , est un résistant français, compagnon de la Libération à titre posthume par décret du . Jeune étudiant engagé dans la résistance intérieure française au sein de la région R1 (Rhône-Alpes), il occupe d'importantes fonctions à la tête de différents mouvements de jeunesse avant d'être arrêté et fusillé par les Allemands.

Henri Debiez naît le à Aime en Savoie, d'un père ingénieur aux charbonnages de France[2]. À 19 ans, il commence des études à l'institut électrotechnique de Grenoble[3].

Seconde Guerre mondiale

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Toujours étudiant à Grenoble en 1941, il décide d'entrer en résistance et entre dans le mouvement Combat dans lequel il devient l'adjoint du responsable départemental de l'Isère[4]. Recrutant parmi ses camarades étudiants, il parvient à former des groupes francs comptant près d'un millier de jeunes et, à leur tête, réalise des actions de sabotage contre des ouvrages militaires[2]. Directeur départemental des Forces Unies de la Jeunesse (FUJ) en , il en prend la direction régionale à Lyon en [3]. Il regroupe alors tous les mouvements de jeunesse de la région Rhône-Alpes (R1)[3].

Membre des Mouvements unis de la Résistance (MUR) après la fusion de Combat avec les groupes Libération et Franc-Tireur, il est nommé chef régional de la jeunesse des MUR à la fin de l'année 1943 ainsi que des Forces unies de la jeunesse patriotique[4]. Avec ces mouvements, il poursuit ses activités de sabotage et crée un journal clandestin, Jeune combattant[3]. Prenant de plus en plus d'importance dans la région R1, il intègre les forces françaises de l'intérieur (FFI) au début de l'année 1944 et supervise la mise en place de maquis dans l'Ain puis, le suivant, devient l'un des membres du comité directeur national des jeunes des mouvements unis de la résistance[4].

Il est arrêté par la Gestapo[2] le , lors d'une réunion avec 5 autres dirigeants des FUJ, cours Gambetta[5] au domicile de Jeannette Tavernier[6]. Emprisonné à la prison Montluc, il est torturé mais ne livre aucun de ses secrets[3]. Le , en compagnie de 21 de ses camarades, il est fusillé à Genas, près de Lyon[4]. Inhumé à Nyons, dans la Drôme, son action au sein des FFI lui vaut d'être homologué au grade de capitaine le [3].

Décorations

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Chevalier de la Légion d'honneur Compagnon de la Libération Croix de guerre 1939-1945
Avec une palme et une étoile
Médaille de la Résistance française
Avec rosette
  • À Nyons, une rue a été baptisée en son honneur[7].
  • À Genas, sur le lieu de son exécution, son nom figure sur une stèle commémorative[8].
  • Son nom est inscrit sur une plaque commémorative à l'institut polytechnique de Grenoble[9].
  • À Lyon, son nom est inscrit sur une plaque rendant hommage aux forces unies de la jeunesse[10].
  • À Peypin, son nom figure sur un monument commémoratif[11].

Références

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  1. « Henri Debiez », sur Mémoire des Hommes
  2. a b et c « Biographie - Ordre National de la Libération »
  3. a b c d e et f Vladimir Trouplin, Dictionnaire des Compagnons de la Libération, Elytis, (ISBN 2-356-39033-2)
  4. a b c et d Jean-Christophe Notin, 1061 compagnons : Histoire des Compagnons de la Libération, Éditions Perrin, (ISBN 2-262-01606-2)
  5. « Photographes en Rhône-Alpes::9, cours Gambetta », sur numelyo.bm-lyon.fr (consulté le )
  6. « TAVERNIER Jeanne [TAVERNIER Jeanne, Augusta, dite Jeannette, épouse (...) - Maitron », sur maitron.fr (consulté le )
  7. « Rue Henri Debiez - Nyons », sur GoogleMaps
  8. « Stèle d'Azieu - Genas », sur MémorialGenWeb
  9. « Plaque Institut Polytechnique - Grenoble », sur MémorialGenWeb
  10. « Plaque F.U.J - Lyon », sur MémorialGenWeb
  11. « Monument commémoratif - Peypin », sur MémorialGenWeb

Bibliographie

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Articles connexes

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Liens externes

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