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'''Joseph Dessaix''', né à La Chavanne sur la commune d'[[Allinges]], le {{date|7 mai 1817}} et mort à [[Évian-les-Bains|Évian]] en [[1870]] d'une angine de poitrine, est un écrivain savoyard. Il était le neveu du célèbre général [[Joseph Marie Dessaix]] de l'armée de [[Napoléon Ier|Napoléon]].
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'''Louis Marie Joseph Dessaix''', né à [[Allinges]] le {{date de naissance|7 mai 1817}} et mort à [[Évian-les-Bains|Évian]] le {{date de décès|30 octobre 1870}}, est une personnalité libérale [[Savoyards|savoisienne]], publiciste, érudit, animateur de plusieurs journaux savoisiens et fondateur de plusieurs sociétés<ref name="Milbach p.129">{{Ouvrage |auteur1=Sylvain Milbach |titre=L'éveil politique de la Savoie, 1848-1853 : conflits ordinaires et rivalités nouvelles |lieu=Rennes |éditeur=Presses Universitaires de Rennes |collection=Histoire |année=2008 |pages totales=218 |isbn=978-2-7535-0697-8 |bnf=413974432 |présentation en ligne={{Google Livres|H6gUCwAAQBAJ|page autre=PT129}} |consulté le=septembre 2020 |passage=129, note de bas de page}}.</ref>.


== Biographie ==
== Biographie ==
=== Origines ===
Joseph Dessaix est né le {{date|7 mai 1817}} au lieu-dit La Chavanne, situé sur la commune d'[[Allinges]], alors dans le [[duché de Savoie]].
Louis Marie Joseph Dessaix naît le {{date-|7 mai 1817}} à [[Allinges]]<ref>{{Lien web |langue=fr-fr |titre=E DEPOT 5/1 E 5 - 1814-1837. - 1814-1837 Archives Départementales de la Haute-Savoie |url=https://archives.hautesavoie.fr/ark:/67033/a011479456513R6frBs/daogrp/0/layout:linear/idsearch:RECH_f4b5c484a678eff05707eea4974f349b |site=Archives départementales de Haute-Savoie |consulté le=2023-09-21 |page=32 sur 196}}</ref>{{,}}<ref name="Albrier p.115">{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Albert Albrier|titre=Les naturalisés de Savoie en France de 1814 à 1848|passage=115-116|lieu=Chambéry|éditeur=Impr. d'A. Bottero|année=1878|pages totales=224|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6574859z/f122.image.r|consulté le=septembre 2020}}.</ref>{{,}}<ref name="Philippe p.64">{{ouvrage|langue=Fr|auteur=[[Jules Philippe]]|titre=Manuel biographique de la Haute-Savoie et de la Savoie|passage=64|lieu=Annecy|éditeur=J. Dépollier|année=1883|pages totales=123|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6576659w/f66.image.r|consulté le=septembre 2019}}.</ref> (bien que selon son acte de décès, il serait né à [[Thonon-les-Bains]] le {{date-|17 mai 1817}})<ref>{{Lien web |langue=fr-fr |titre=4 E 2107 - 1861-1875. - 1861-1875 Archives Départementales de la Haute-Savoie |url=https://archives.hautesavoie.fr/ark:/67033/a0114836863157yqQO5/daogrp/0/layout:linear/idsearch:RECH_fe9d68007609a08a86beb81e087efe5f |site=Archives départementales de Haute-Savoie |consulté le=2023-09-21 |page=404 sur 694}}</ref>, dans le [[duché de Savoie]], partie du [[Royaume de Sardaigne (1720-1861)|royaume de Sardaigne]]. Il est le fils de Jean-François Dessaix, capitaine de la [[Légion des Allobroges]], puis avocat et juge, et de Anne-Sophie-Marie Roche<ref name="Albrier p.115"/>.


Il est ainsi le neveu du général [[Joseph Marie Dessaix]] de l'armée de [[Napoléon Ier|Napoléon]]<ref name="Milbach p.129"/>.
En 1834, il est arrêté pour un libelle contre le roi.
Il arrête ses études de droit et en [[1840]] fonde à [[Chambéry]], un journal pour la jeunesse, et en [[1848]], et a participé à un certain nombre de revues : « Le Chat », « La Commune », « Le Patriote savoisien », etc. Il commence une carrière politique en tant que républicain, fédéraliste et ardent défenseur de l'unité italienne. Il est emprisonné durant deux ans, sans jugement, pour avoir écrit une satire contre le roi [[Charles-Albert de Savoie|Charles-Albert]]. À sa sortie, il tue en duel un adversaire politique et doit s'exiler.


Il fait ses études au collège de Thonon, puis au petit séminaire de Saint-Louis-du-Mont<ref name="Albrier p.115"/>.
De retour en Savoie, il est emprisonné, mais une vaste campagne de pétitions pousse le roi [[Victor-Emmanuel II de Savoie|Victor-Emmanuel]] à le gracier. Dorénavant calmé, il va se consacrer à des travaux littéraires, et en particulier à son encyclopédie consacrée au duché de Savoie « ''La Savoie historique pittoresque'' » en deux volumes (1854).


=== Carrière ===
En [[1855]], il fonde à [[Chambéry]], la [[Société Savoisienne d'Histoire et d'Archéologie]], dont il devient le premier président, puis devient historiographe officiel du percement du [[tunnel ferroviaire du Fréjus]] au côté de [[Germain Sommeiller]].
En 1834, il est arrêté pour un [[libelle]] contre le roi<ref name="Milbach p.129"/>.


Il arrête ses études de droit et en [[1840]] fonde à [[Chambéry]], un journal pour la jeunesse. En [[1848]] il a déjà participé à un certain nombre de revues : « Le Chat »<ref name="Milbach p.129"/>, « La Commune », « Le Patriote savoisien »{{Etc.}}<ref name="Albrier p.115"/> Il commence une carrière politique en tant que républicain, fédéraliste et ardent défenseur de l'unité italienne. Il est emprisonné durant deux ans, sans jugement, pour avoir écrit une satire contre le roi [[Charles-Albert (roi de Sardaigne)|Charles-Albert]]. À sa sortie, il tue en duel un adversaire politique et doit s'exiler.
En [[1856]], lors de la fête donnée en l'honneur du statut constitutionnel de 1848, il présente un chant nommé « La Liberté » qui évoque la Liberté en tant qu'allégorie vivante qui chassée de France se réfugie dans les montagnes de Savoie où elle trouve le soutien du peuple des [[Allobroges]] qui va aider moralement tous les peuples du monde qui aspirent à la liberté. Très vite ce chant va connaître en très grand succès à travers tout le duché de Savoie et même à [[Genève]] et à [[Lausanne]], et va être plus connu sous le nom de [[Chant des Allobroges]], devenu l'hymne de tous les Savoyards.

De retour en Savoie, il est emprisonné, mais une vaste campagne de pétitions pousse le roi [[Victor-Emmanuel II]] à le gracier. Dorénavant calmé, il va se consacrer à des travaux littéraires, et en particulier à son encyclopédie consacrée au duché de Savoie « ''La Savoie historique pittoresque'' » en deux volumes (1854).

Il fonde, en 1848, la Société d'instruction mutuelle<ref name="Milbach p.129"/>.

En [[1855]], il fonde à [[Chambéry]], la [[Société savoisienne d'histoire et d'archéologie]]<ref name="Philippe p.64"/>, dont il devient le premier président, puis devient historiographe officiel du percement du [[tunnel ferroviaire du Fréjus]] au côté de [[Germain Sommeiller]].

En [[1856]], lors de la fête donnée en l'honneur du statut constitutionnel de 1848, il présente un chant nommé « La Liberté » qui évoque la Liberté en tant qu'allégorie vivante qui chassée de France se réfugie dans les montagnes de Savoie où elle trouve le soutien du peuple des [[Allobroges]] qui va aider moralement tous les peuples du monde qui aspirent à la liberté. Très vite ce chant, plus connu sous le nom de [[Les Allobroges|''Chant des Allobroges'']], va connaître un grand succès à travers tout le duché de Savoie et même à [[Genève]] et à [[Lausanne]], et deviendra l'hymne non officiel de tous les Savoyards.

Joseph Dessaix meurt, d'une angine de poitrine, à [[Évian-les-Bains|Évian]], le {{date-|30 octobre 1870}}<ref name="Philippe p.64"/>.


== Ouvrages ==
== Ouvrages ==
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===Articles connexes===
===Articles connexes===
* [[Histoire de la Savoie de 1815 à 1860]] [[Annexion de la Savoie]] [[Histoire de la Savoie de 1860 à 1914]]
* [[Histoire de la Savoie de 1815 à 1860]]
* [[Annexion de la Savoie]]
* [[Histoire de la Savoie de 1860 à 1914]]


=== Liens externes ===
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* {{Autorité}}
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* {{Dictionnaires}}
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* {{Bases recherche}}
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== Références ==
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[[Catégorie:Décès en 1870]]
[[Catégorie:Naissance à Thonon-les-Bains]]
[[Catégorie:Décès en octobre 1870]]
[[Catégorie:Décès à Évian-les-Bains]]
[[Catégorie:Décès à Évian-les-Bains]]
[[Catégorie:Décès à 53 ans]]

Dernière version du 21 septembre 2023 à 14:32

Joseph Dessaix
Fonction
Président
Société savoisienne d'histoire et d'archéologie
François Rabut (d)
Biographie
Naissance
Décès
Nationalités
duché de Savoie ( - )
française (à partir de )Voir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Autres informations
Membre de

Louis Marie Joseph Dessaix, né à Allinges le et mort à Évian le , est une personnalité libérale savoisienne, publiciste, érudit, animateur de plusieurs journaux savoisiens et fondateur de plusieurs sociétés[1].

Louis Marie Joseph Dessaix naît le à Allinges[2],[3],[4] (bien que selon son acte de décès, il serait né à Thonon-les-Bains le )[5], dans le duché de Savoie, partie du royaume de Sardaigne. Il est le fils de Jean-François Dessaix, capitaine de la Légion des Allobroges, puis avocat et juge, et de Anne-Sophie-Marie Roche[3].

Il est ainsi le neveu du général Joseph Marie Dessaix de l'armée de Napoléon[1].

Il fait ses études au collège de Thonon, puis au petit séminaire de Saint-Louis-du-Mont[3].

En 1834, il est arrêté pour un libelle contre le roi[1].

Il arrête ses études de droit et en 1840 fonde à Chambéry, un journal pour la jeunesse. En 1848 il a déjà participé à un certain nombre de revues  : « Le Chat »[1], « La Commune », « Le Patriote savoisien », etc.[3] Il commence une carrière politique en tant que républicain, fédéraliste et ardent défenseur de l'unité italienne. Il est emprisonné durant deux ans, sans jugement, pour avoir écrit une satire contre le roi Charles-Albert. À sa sortie, il tue en duel un adversaire politique et doit s'exiler.

De retour en Savoie, il est emprisonné, mais une vaste campagne de pétitions pousse le roi Victor-Emmanuel II à le gracier. Dorénavant calmé, il va se consacrer à des travaux littéraires, et en particulier à son encyclopédie consacrée au duché de Savoie « La Savoie historique pittoresque » en deux volumes (1854).

Il fonde, en 1848, la Société d'instruction mutuelle[1].

En 1855, il fonde à Chambéry, la Société savoisienne d'histoire et d'archéologie[4], dont il devient le premier président, puis devient historiographe officiel du percement du tunnel ferroviaire du Fréjus au côté de Germain Sommeiller.

En 1856, lors de la fête donnée en l'honneur du statut constitutionnel de 1848, il présente un chant nommé « La Liberté » qui évoque la Liberté en tant qu'allégorie vivante qui chassée de France se réfugie dans les montagnes de Savoie où elle trouve le soutien du peuple des Allobroges qui va aider moralement tous les peuples du monde qui aspirent à la liberté. Très vite ce chant, plus connu sous le nom de Chant des Allobroges, va connaître un grand succès à travers tout le duché de Savoie et même à Genève et à Lausanne, et deviendra l'hymne non officiel de tous les Savoyards.

Joseph Dessaix meurt, d'une angine de poitrine, à Évian, le [4].

Entre autres :

  • La Savoie historique, pittoresque, statistique et biographique, chez Joseph Perrin Libraire-Éditeur, Chambéry, (2 tomes en 1 volume), 1854 et 1858
  • Histoire de la réunion de la Savoie à la France en 1792: documents inédits recueillis et publiés, 463 pages, 1857
  • Nice et Savoie : sites pittoresques, monuments, description et histoire des départements de la Savoie, Haute-Savoie et des Alpes-Maritimes réunis à la France en 1860, 1864
  • Evian-les-Bains et Thonon : guide du baigneur et du touriste, 212 pages, 1864
  • Étude historique sur la Révolution et l'Empire en Savoie : le général Dessaix, sa vie politique & militaire, 544 pages, 1879 (posthume)

Bibliographie

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  • « Avant-propos » de la réédition de Joseph Dessaix, La Savoie historique, pittoresque, statistique et biographique, Stalakine, Genève, 1980.

Articles connexes

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Liens externes

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Références

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  1. a b c d et e Sylvain Milbach, L'éveil politique de la Savoie, 1848-1853 : conflits ordinaires et rivalités nouvelles, Rennes, Presses Universitaires de Rennes, coll. « Histoire », , 218 p. (ISBN 978-2-7535-0697-8, BNF 41397443, présentation en ligne), p. 129, note de bas de page.
  2. « E DEPOT 5/1 E 5 - 1814-1837. - 1814-1837 Archives Départementales de la Haute-Savoie », sur Archives départementales de Haute-Savoie (consulté le ), p. 32 sur 196
  3. a b c et d Albert Albrier, Les naturalisés de Savoie en France de 1814 à 1848, Chambéry, Impr. d'A. Bottero, , 224 p. (lire en ligne), p. 115-116.
  4. a b et c Jules Philippe, Manuel biographique de la Haute-Savoie et de la Savoie, Annecy, J. Dépollier, , 123 p. (lire en ligne), p. 64.
  5. « 4 E 2107 - 1861-1875. - 1861-1875 Archives Départementales de la Haute-Savoie », sur Archives départementales de Haute-Savoie (consulté le ), p. 404 sur 694