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Un heu est un type de voilier de fret et de guerre, de faible tonnage (60 tonneaux), à fond plat, à voile à livarde^[2], gréé en sloop (un mât) ou plus rarement en ketch (deux mâts), le gréement variant selon les époques et le lieu : un ou plusieurs mâts, un ou plusieurs focs, présence parfois de hunier carrée^[2].

Il est utilisé principalement sur les côtes du Royaume-Uni et aux Pays-Bas^[2] du xv^e au xix^e siècle.

Étymologie

Le mot dérive du néerlandais hoey ("moyen"). En 1495, l’une des lettres de Paston comprenait la phrase An hoye of Dorderycht (hoye de Dordrecht ). Le terme anglais Heude a été utilisé pour la première fois sur les navires néerlandais entrés en service dans la marine royale britannique pour donner hoy.

Évolution et usage

Au fil du temps, le heu a évolué en termes de conception et d'utilisation.

Au xv^e siècle, un heu peut être un petit navire de guerre à voile aurique comme un crommesteven. Comme les formes antérieures de la chaloupe française, il pourrait être un bateau de port lourd et peu naviguant ou un petit bateau de navigation côtière.

Au xvi^e siècle, Sir Roger Williams estima qu'une combinaison de maniabilité, de faible tirant d'eau et d'artillerie lourde faisait un navire de guerre plus efficace dans les eaux côtières néerlandaises^[3]. Les heus ont joué un rôle important dans le siège de Sluis (1587)^[4].

Aux xviii^e et xix^e siècles, les heus étaient gréés en sloop et la grand-voile pouvait être équipée avec ou sans bôme. Les heus anglais avaient tendance à être à un seul mât, alors que les heus hollandais avaient deux mâts (gréés en ketch). Principalement et plus tardivement, le heu était un bateau à passagers ou un cargo. Pour les Anglais, le terme heu était aussi utilisé pour un navire travaillant dans l'estuaire de la Tamise et le sud de la mer du Nord à la manière de la barge de la Tamise du xix^e et du début du xx^e siècle. Aux Pays-Bas, un navire légèrement différent a effectué le même type de travail dans des eaux similaires. Avant le développement des machines à vapeur, le passage des bateaux dans des endroits tels que l'estuaire de la Tamise et les estuaires des Pays-Bas nécessitait une utilisation habile des marées, autant que du vent.

Les heus transporterait également des cargaisons ou des passagers vers les plus gros navires ancrés dans la Tamise. La Compagnie britannique des Indes orientales utilisait des heus comme allège pour les grands navires qui ne pouvaient pas remonter la Tamise jusqu'à Londres. Ceux-ci étaient communément appelés East India hoys.

Au xviii^e et au début du xix^e siècle, les heus anglais se livrèrent à un commerce entre Londres et la côte nord du Kent, permettant à la classe moyenne londonienne d'échapper à la ville pour retrouver l'air plus rural de Margate, par exemple^[5]. D'autres ont navigué entre Londres et Southampton. Celles-ci étaient connues sous le nom de margate hoys ou Southampton hoys et on pouvait les héler de la côte pour aller chercher des marchandises et des passagers.

L’introduction des premiers navires à vapeur a considérablement développé le commerce. Au même moment, les péniches prenaient le contrôle du fret côtier sur les itinéraires les plus courts. Ensemble, ces développements ont eu pour effet de faire péricliter l'usage des heus.

Royal Navy

La marine royale britannique utilisait des heus spécialement construits pour transporter de l'eau douce, de la poudre à canon ou du ballast. Certains étaient employés à des tâches telles que la pose de bouées ou des travaux d'arpentage, tandis que d'autres servaient à escorter des convois côtiers. D'autres encore étaient au Revenue service.

En 1793–1794, la Royal Navy fit l'acquisition de 19 heus hollandais comme navires de guerre côtiers, notamment pour servir sous l'amiral Sir Sidney Smith. En service naval, ils comptaient 30 hommes d'équipage et portaient chacun un canon de 24 livres et trois caronades de 32 livres^[6], comme le HMS Scourge et HMS Shark (l'équipage de Shark se mutina en 1795 et la livra aux Français). Vers la fin des guerres de la Révolution française, la Royal Navy vendit le reste de ses armes.

L'inquiétude quant à une éventuelle invasion française a conduit la Royal Navy, le 28 septembre 1804, à armer 16 heus à Margate pour la défense de la côte. L'un d'eux portait le nom de King George. La marine avait à son bord un capitaine et neuf hommes des Sea Fencibles^[7]. La même préoccupation a également conduit les Britanniques à construire plus de cent tours Martello le long des côtes britanniques et irlandaises.

Parce que la plupart des heus étaient des marchands, ils étaient souvent pris en temps de guerre. De nombreux soldats du service naval britannique avaient été capturés par des ennemis. L’une des plus anciennes est la Mary Grace, capturée en 1522.

Équivalent en France

Sur la côte française, un type de navire similaire, mais généralement plus rapide était appelé chasse-marée sur la côte bretonne. Il s’est spécialisé dans l’acheminement du poisson de mer frais vers le marché. Il était normalement grée comme un lougre à trois mâts.

Galerie d'images

East Indiaman et heus au large de Dordrecht (Albert Cuyp, xvii^e siècle).
Le navire au premier plan à gauche est un heu (Envoi de Woolwich, Thomas Mellish, 1748, musée maritime national).

Notes et références

↑ Sutherland 1717, facing p. 17.
↑ ^{a b et c} Dictionnaire de la marine à voiles (PÂRIS et De BONNEFOUX, réédition de 1999), page 376
↑ G Gascoigne, A Hundred Sundrie Flowers (Oxford 2000) p. 720
↑ G Mattingley, The Defeat of the Spanish Armada (Penguin) p. 158 and p. 152
↑ Whyman 1993.
↑ Winfield 2008.
↑ The Naval chronicle, Volume 12, p. 329,

Voir aussi

Bibliographie

(en) William Sutherland, Britain's Glory, or Shipbuilding Unvail'd, Clarke, 1717 (OCLC 731314497)
(en) John Whyman, The significance of the hoy to Margate's early growth as a seaside resort, vol. 111, Archaeologia Cantiana, 1993 (ISSN 0066-5894, lire en ligne), pages 17–41
(en) Rif Winfield, British Warships in the Age of Sail 1793–1817 : Design, Construction, Careers and Fates, Seaforth, 2008, 418 p. (ISBN 978-1-86176-246-7 et 1-86176-246-1)
Edmond Parïs et Pierre de Bonnefoux, Dictionaire de marine à voiles (Détail des éditions), Paris, Editions du Layeur, 1999 (réimpr. 1999) (1^re éd. 1859), 720 p. (ISBN 978-2-911468-21-6 et 2-911468-21-X)

[Sutherland1717facing_p.&nbsp;17-1] Sutherland 1717, facing p. 17.

[:0222-2] {a b et c} Dictionnaire de la marine à voiles (PÂRIS et De BONNEFOUX, réédition de 1999), page 376

[3] G Gascoigne, A Hundred Sundrie Flowers (Oxford 2000) p. 720

[4] G Mattingley, The Defeat of the Spanish Armada (Penguin) p. 158 and p. 152

[Whyman1993-5] Whyman 1993.

[Winfield2008-6] Winfield 2008.

[7] The Naval chronicle, Volume 12, p. 329,

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+{{Voir homonymes|heu}}
-[[Fichier:18th-century_hoy.jpg|alt=18th-century diagram of a hoy|vignette|300x300px| Schéma d'un heu du XVIII<sup>e</sup> siècle, avec les noms des pièces essentielles et une légende donnant les dimensions{{Sfn|Sutherland|1717|loc=facing p.&nbsp;17}}. ]]
+[[Fichier:18th-century_hoy.jpg|alt=18th-century diagram of a hoy|vignette|296x296px| Schéma d'un '''heu''' du {{S-|xviii}}, donnant les dimensions{{Sfn|Sutherland|1717|loc=facing p.&nbsp;17}}. ]]
-Un '''hoy''' était un petit [[sloop]] -rigged navire en roue libre ou une lourde [[Barge (bateau)|barge]] utilisée pour le fret, le plus souvent avec un burthen d'environ 60 tonnes ( [[Builder's Old Measurement|bm]] ). Le mot dérive du ''hoey'' [[Moyen néerlandais|néerlandais]] ''moyen'' . En 1495, l’une des [[lettres de Paston]] comprenait la phrase ''An hoye of Dorderycht'' ( ''hoye de'' [[Dordrecht]] ), de manière à indiquer qu’un tel contact n’était alors que très légèrement inhabituel. Le terme anglais a été utilisé pour la première fois sur les navires néerlandais Heude entrés en service dans la marine royale britannique.
-[[Fichier:Scene_aboard_a_Margate_hoy.jpg|vignette| ''Une scène à bord d'un Margate Hoy tel que décrit par Dibden (caricature)'', 1804, [[National Maritime Museum]], [[Greenwich (Londres)|Greenwich]] ]]
-Au fil du temps, le hoy a évolué en termes de conception et d'utilisation. Au XVe siècle, hoy peut - être un petit spritsail -rigged navire de guerre comme un [[Crommesteven|cromster]] . Comme les formes antérieures de la Chaloupe française, il pourrait être un bateau de port lourd et innavigable ou un petit bateau de navigation côtière ( en dernier lieu , la chaloupe était un tirant [[Cotre|coupe]] - motorisé de nos jours). Au seizième siècle, Sir Roger Williams estima qu'une combinaison de maniabilité, de faible tirant d'eau et d'artillerie lourde faisait du navire le navire de guerre le plus efficace dans les eaux côtières néerlandaises. <ref>G Gascoigne, ''A Hundred Sundrie Flowers'' (Oxford 2000) p. 720</ref> Hoys a joué un rôle important dans le siège de Sluis (1587) . <ref>G Mattingley, ''The Defeat of the Spanish Armada'' (Penguin) p. 158 and p. 152</ref>
+Un '''heu''' est un type de voilier de fret et de guerre, de faible [[tonnage]] (60 tonneaux), à fond plat, à voile à [[livarde]]<ref name=":0222" />, gréé en [[sloop]] (un mât) ou plus rarement en [[ketch]] (deux mâts), le [[gréement]] variant selon les époques et le lieu : un ou plusieurs [[mât]]s, un ou plusieurs [[Foc|focs]], présence parfois de [[hunier]] carrée<ref name=":0222" />.
-Au 18ème et 19ème siècle, les hoys étaient en [[sloop]] et la grand-voile pouvait être équipée avec ou sans bôme. Les hoys anglais avaient tendance à être à mât unique, alors que les hoys hollandais avaient deux mâts. Principalement et plus tardivement, le hoy était un bateau à passagers ou un cargo. Pour les Anglais, un navire était un navire travaillant dans l' [[Estuaire de la Tamise|estuaire de]] la [[Estuaire de la Tamise|Tamise]] et le sud de [[Mer du Nord|la mer du Nord]] à la manière de la péniche à voile de la Tamise du XIXe et du début du XXe siècle. Aux Pays-Bas, un navire légèrement différent a effectué le même type de travail dans des eaux similaires. Avant le développement des machines à vapeur, le passage des bateaux dans des endroits tels que l'estuaire de la Tamise et les estuaires des Pays-Bas nécessitait une utilisation habile des marées autant que du vent.
+Il est utilisé principalement sur les côtes du [[Royaume-Uni]] et aux [[Pays-Bas]]<ref name=":0222">{{Ouvrage|langue=fr|titre=Dictionnaire de la marine à voiles (PÂRIS et De BONNEFOUX, réédition de 1999)|éditeur=|année=|pages totales=|passage=page 376|isbn=}}</ref> du {{Sp-|xv|au|xix|}}.
-Hoys transporterait également des cargaisons ou des passagers vers les plus gros navires ancrés dans la Tamise. La [[Compagnie britannique des Indes orientales|Compagnie]] britannique [[Compagnie britannique des Indes orientales|des Indes orientales]] utilisait des hoys comme briquets pour les grands navires qui ne pouvaient pas remonter la Tamise jusqu'à Londres. Ceux-ci étaient communément appelés hoys de l'Inde orientale.
+== Étymologie ==
-Au XVIIIe et au début du XIXe siècle, les Anglais se livrèrent à un commerce entre Londres et la côte nord du [[Kent]], permettant ainsi aux [[Londres|Londoniens de la]] classe moyenne d'échapper à la ville pour retrouver l'air plus rural de [[Margate]], par exemple. {{Sfn|Whyman|1993|p=}} D'autres ont navigué entre Londres et [[Southampton]] . Celles-ci étaient connues sous le nom de margate ou hoys de Southampton et on pouvait les héler de la côte pour aller chercher des marchandises et des passagers.
+Le mot dérive du [[Moyen néerlandais|néerlandais]] ''hoey ("moyen")''. En 1495, l’une des [[lettres de Paston]] comprenait la phrase ''An hoye of Dorderycht'' (''hoye de'' [[Dordrecht]] ). Le terme anglais ''Heude'' a été utilisé pour la première fois sur les navires néerlandais entrés en service dans la marine royale britannique pour donner ''hoy''.
-L’introduction des premiers [[Bateau à vapeur|navires à vapeur a]] considérablement développé ce type de commerce. Au même moment, les péniches prenaient le contrôle du fret côtier sur les itinéraires les plus courts. Ensemble, ces développements ont eu pour effet de faire perdre tout leur pouvoir
-[[Fichier:Hoy_Lyon_-_plan.jpg|droite|vignette|200x200px| Plan de l'Amirauté du <nowiki><i id="mwPw">Lyon Lyon</i></nowiki>, 1709, [[National Maritime Museum]], [[Greenwich (Londres)|Greenwich]] ]]
-La [[Royal Navy|marine royale britannique]] utilisait des hoys spécialement construits pour transporter de l'eau douce, de la poudre à canon ou du ballast. Certains étaient employés à des tâches telles que la pose de bouées ou des travaux d'arpentage, tandis que d'autres servaient à escorter des convois côtiers. D'autres encore étaient au service du revenu.
+== Évolution et usage ==
-En 1793–1794, la Royal Navy fit l'acquisition de 19 navires hollandais comme navires de guerre côtiers, notamment pour servir sous l'amiral Sir [[William Sidney Smith|Sidney Smith]] . En service naval, ils comptaient 30 équipages et portaient chacun un canon de 24 livres et trois [[Caronade|caronades de]] 32 livres. {{Sfn|Winfield|2008}} Exemples: {{HMS|Scourge|1794|6}} et {{HMS|Shark|1794|6}} ( ''{{'}}'' équipage de ''Shark'' se mutina en 1795 et la livra aux Français). Vers la fin des [[guerres de la Révolution française]], la marine vendit le reste de ses armes.
+[[Fichier:Scene_aboard_a_Margate_hoy.jpg|vignette| Une scène à bord d'un Margate hoy telle que décrite par Dibden (caricature de 1804, [[National Maritime Museum]], [[Greenwich (Londres)|Greenwich]]) |alt=|209x209px]]Au fil du temps, le heu a évolué en termes de conception et d'utilisation.
+Au {{S-|xv}}, un heu peut être un petit [[navire de guerre]] à [[voile aurique]] comme un [[crommesteven]]. Comme les formes antérieures de la [[chaloupe]] française, il pourrait être un bateau de port lourd et peu naviguant ou un petit bateau de [[navigation côtière]].
-L'inquiétude quant à une éventuelle invasion française a conduit la [[Royal Navy|Royal Navy,]] le 28 septembre 1804, à armer 16 soldats à [[Margate]] pour la défense de la côte. L'un d'eux portait le nom de <nowiki><i id="mwUg">roi George</i></nowiki> . La marine avait à son bord un capitaine et neuf hommes des Sea Fencibles . <ref>''The Naval chronicle'', Volume 12, p.329,</ref> La même préoccupation a également conduit les Britanniques à construire plus de cent [[Tour Martello|tours Martello le]] long des côtes britanniques et irlandaises.
+Au {{S-|xvi}}, Sir Roger Williams estima qu'une combinaison de maniabilité, de faible [[tirant d'eau]] et d'[[artillerie lourde]] faisait un navire de guerre plus efficace dans les eaux côtières néerlandaises<ref>G Gascoigne, ''A Hundred Sundrie Flowers'' (Oxford 2000) {{p.|720}}</ref>. Les heus ont joué un rôle important dans le siège de Sluis (1587)<ref>G Mattingley, ''The Defeat of the Spanish Armada'' (Penguin) {{p.|158}} and {{p.|152}}</ref>.
-Parce que la plupart des hoys étaient des marchands, ils étaient souvent pris comme des prix en temps de guerre. De nombreux soldats du service naval britannique avaient été capturés par des ennemis. L’une des plus anciennes est la {{HMS|Mary Grace|1522|2}}, capturée en 1522 et inscrite jusqu’en 1525.
+Aux {{Sp-|xviii|et|xix|s}}, les heus étaient gréés en [[sloop]] et la [[grand-voile]] pouvait être équipée avec ou sans [[bôme]]. Les heus anglais avaient tendance à être à un seul [[mât]], alors que les heus hollandais avaient [[Deux-mâts|deux mâts]] (gréés en [[ketch]]). Principalement et plus tardivement, le heu était un bateau à passagers ou un [[Navire de charge|cargo]]. Pour les Anglais, le terme heu était aussi utilisé pour un navire travaillant dans l'[[Estuaire de la Tamise|estuaire de]] la [[Estuaire de la Tamise|Tamise]] et le sud de [[Mer du Nord|la mer du Nord]] à la manière de la [[barge de la Tamise]] du {{-s mini-|xix}} et du début du {{S-|xx}}. Aux Pays-Bas, un navire légèrement différent a effectué le même type de travail dans des eaux similaires. Avant le développement des machines à vapeur, le passage des bateaux dans des endroits tels que l'estuaire de la Tamise et les estuaires des Pays-Bas nécessitait une utilisation habile des marées, autant que du vent.
-== Equivalent en France ==
-Sur la côte française, un type de navire similaire, mais généralement plus rapide était appelé ''[[Chasse-marée (bateau)|chasse-marée]]'' sur la [[Bretagne|côte bretonne]]. Il s’est spécialisé dans l’acheminement du [[Poisson|poisson de]] mer frais vers le marché. Il était normalement grée comme un [[lougre]] à trois mâts.
+Les heus transporterait également des cargaisons ou des passagers vers les plus gros navires ancrés dans la Tamise. La [[Compagnie britannique des Indes orientales]] utilisait des heus comme [[Allège (bateau)|allège]] pour les grands navires qui ne pouvaient pas remonter la Tamise jusqu'à Londres. Ceux-ci étaient communément appelés ''East India hoys''.
-<br />
+Au {{-s mini-|xviii}} et au début du {{S-|xix}}, les heus anglais se livrèrent à un commerce entre Londres et la côte nord du [[Kent]], permettant à la classe moyenne londonienne d'échapper à la ville pour retrouver l'air plus rural de [[Margate]], par exemple{{Sfn|Whyman|1993|p=}}. D'autres ont navigué entre Londres et [[Southampton]]. Celles-ci étaient connues sous le nom de ''margate hoys'' ou ''Southampton hoys'' et on pouvait les héler de la côte pour aller chercher des marchandises et des passagers.
+L’introduction des premiers [[Bateau à vapeur|navires à vapeur]] a considérablement développé le commerce. Au même moment, les [[Péniche|péniches]] prenaient le contrôle du fret côtier sur les itinéraires les plus courts. Ensemble, ces développements ont eu pour effet de faire péricliter l'usage des heus.
+== Royal Navy ==
+[[Fichier:Hoy_Lyon_-_plan.jpg|vignette|200x200px| Plan de l'Amirauté du ''Lyon'' (1709, [[National Maritime Museum]], [[Greenwich (Londres)|Greenwich]]) |alt=]]
+La [[Royal Navy|marine royale britannique]] utilisait des heus spécialement construits pour transporter de l'eau douce, de la [[poudre à canon]] ou du [[Ballast (marine)|ballast]]. Certains étaient employés à des tâches telles que la pose de bouées ou des travaux d'arpentage, tandis que d'autres servaient à escorter des convois côtiers. D'autres encore étaient au ''Revenue service''.
+En 1793–1794, la Royal Navy fit l'acquisition de 19 heus hollandais comme navires de guerre côtiers, notamment pour servir sous l'amiral Sir [[William Sidney Smith|Sidney Smith]]. En service naval, ils comptaient 30 hommes d'équipage et portaient chacun un [[canon de 24 livres]] et trois [[Caronade|caronades]] de [[Canon de 32 livres|32 livres]]{{Sfn|Winfield|2008}}, comme le {{HMS|Scourge|1794|6}} et {{HMS|Shark|1794|6}} (l'équipage de ''Shark'' se mutina en 1795 et la livra aux Français). Vers la fin des [[guerres de la Révolution française]], la Royal Navy vendit le reste de ses armes.
+L'inquiétude quant à une éventuelle invasion française a conduit la [[Royal Navy]], le {{date-|28 septembre 1804}}, à armer 16 heus à [[Margate]] pour la défense de la côte. L'un d'eux portait le nom de ''King George''. La marine avait à son bord un capitaine et neuf hommes des [[Sea Fencibles]]<ref>''The Naval chronicle'', Volume 12, {{p.|329}},</ref>. La même préoccupation a également conduit les Britanniques à construire plus de cent [[Tour Martello|tours Martello]] le long des côtes britanniques et irlandaises.
+Parce que la plupart des heus étaient des marchands, ils étaient souvent pris en temps de guerre. De nombreux soldats du service naval britannique avaient été capturés par des ennemis. L’une des plus anciennes est la ''Mary Grace'', capturée en 1522.
+== Équivalent en France ==
+[[Fichier:FMIB 48964 Hulk or Great Hoy upon Herring Fishing place.jpeg|vignette|211x211px|[[Houlque (bateau)|Houlque]] ou grand Heu péchant.]]
+Sur la côte française, un type de navire similaire, mais généralement plus rapide était appelé ''[[Chasse-marée (bateau)|chasse-marée]]'' sur la [[Bretagne|côte bretonne]]. Il s’est spécialisé dans l’acheminement du [[Poisson|poisson de]] mer frais vers le marché. Il était normalement grée comme un [[lougre]] à trois mâts.<br />
 == Galerie d'images ==
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-Fichier:View of Dordrecht, by Aelbert Cuyp.jpg|''East Indiaman et heus au large de Dordrecht'' ([[Albert Cuyp]], 17<sup>e</sup> siècle).
+Fichier:View of Dordrecht, by Aelbert Cuyp.jpg|''East Indiaman et heus au large de Dordrecht'' ([[Albert Cuyp]], {{S-|xvii}}).
 Fichier:Shipping off Woolwich.jpg|Le navire au premier plan à gauche est un heu (''Envoi de Woolwich'', Thomas Mellish, 1748, [[National Maritime Museum|musée maritime national]]).
 </gallery>
 == Notes et références ==
-{{Références}}{{Palette|Type de voilier}}{{Portail|maritime|voile|Histoire}}
+{{Références}}
+== Voir aussi ==
+=== Bibliographie ===
+* {{Ouvrage|langue=en|prénom1=William|nom1=Sutherland|titre=Britain's Glory, or Shipbuilding Unvail'd|éditeur=Clarke|année=1717|pages totales=|oclc=731314497}}
+* {{Ouvrage|langue=en|prénom1=John|nom1=Whyman|titre=The significance of the hoy to Margate's early growth as a seaside resort|volume=111|éditeur=Archaeologia Cantiana|année=1993|pages totales=|passage=pages 17–41|isbn=|issn=0066-5894|lire en ligne=http://www.kentarchaeology.org.uk/Research/Pub/ArchCant/111-1993/111-02.pdf%7Carchiveurl=https://web.archive.org/web/20150603104106/http://www.kentarchaeology.org.uk/Research/Pub/ArchCant/111-1993/111-02.pdf%7Cdeadurl=no%7Carchivedate=3}}
+* {{Ouvrage|langue=en|prénom1=Rif|nom1=Winfield|titre=British Warships in the Age of Sail 1793–1817|sous-titre=Design, Construction, Careers and Fates|éditeur=Seaforth|année=2008|pages totales=418|isbn=978-1-86176-246-7|isbn2=1-86176-246-1}}
+*{{Ouvrage|langue=fr|nom1=Edmond Parïs et Pierre de Bonnefoux|titre=Dictionaire de marine à voiles|lieu=Paris|éditeur=Editions du Layeur|nature ouvrage=[[Référence:Dictionnaire de la marine à voile|Détail des éditions]]|année=1999|année première édition=1859|réimpression=1999|pages totales=720|isbn=978-2-911468-21-6|isbn2=2-911468-21-X}}
+{{Palette|Type de voilier}}
+{{Portail|maritime|voile|Histoire}}
 [[Catégorie:Type de bateau à un mât]]
+[[Catégorie:Type de bateau à deux mâts]]
 [[Catégorie:Type de voilier]]
 [[Catégorie:Type de bateaux]]