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* (obsolète) {{Lien web |titre=Expulsions de terrain et de squat : sans titre mais pas sans droits : 2e édition, Fondation Abbé Pierre / Gisti / Romeurope ⋅ GISTI |url=https://www.gisti.org/IMG/pdf/np_expulsions-de-terrain-et-de-squat_2e-ed_2018.pdf |format=pdf |site=www.gisti.org |consulté le=2024-02-09}}
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* {{Lien web |langue=fr-FR |prénom=Assemblée |nom=nationale |titre=Protéger les logements contre l’occupation illicite |url=https://www.assemblee-nationale.fr/dyn/16/dossiers/logements_occupationillicite |site=Assemblée nationale |consulté le=2024-02-09}}
* {{Lien web |auteur=Conseil constitutionnel|langue=fr |titre=Décision n° 2023-853 DC du 26 juillet 2023 |url=https://www.conseil-constitutionnel.fr/decision/2023/2023853DC.htm |site=www.conseil-constitutionnel.fr |consulté le=2024-02-09}}
* {{Lien web |titre=Circulaire du 22 janvier 2021 relative à la réforme de la procédure administrative d’évacuation forcée en cas de « squat » |url=https://www.legifrance.gouv.fr/circulaire/id/45125 |site=Légifrance |consulté le=2024-02-09}}


==Références==
==Références==

Version du 9 février 2024 à 19:53

Loi Kasbarian-Bergé
Autre(s) nom(s) Loi antisquat

Présentation
Pays Drapeau de la France France
Type Loi
Adoption et entrée en vigueur
Régime Ve République
Législature XVIe
Gouvernement Gouvernement Borne
Adoption
Promulgation
Publication JORF n°0173 du

Lire en ligne

LOI n° 2023-668 du 27 juillet 2023 visant à protéger les logements contre l'occupation illicite

La loi du 27 juillet 2023 visant à protéger les logements contre l'occupation illicite, aussi appelée « loi Kasbarian-Bergé » ou « loi antisquat », est une loi française portée par les députés Renaissance Aurore Bergé et Guillaume Kasbarian, sous le gouvernement d'Élisabeth Borne, et qui marque un virage à droite en matière de politique du logement[1].

Contexte

Le squat d'un logement était déjà puni par le code pénal[2]. La loi du [3] a créé le délit de pénétration dans le domicile d’autrui et celle du [4] a précisé l’infraction de violation de domicile. Une procédure d'évacuation forcée des squatteurs avec le concours des préfets a été créée par la loi sur le droit au logement opposable (loi Dalo, de 2007)[5], et renforcée par la loi d'accélération et de simplification de l'action publique (loi Asap, du 7 décembre 2020)[6],[7],[8],[9],[10]. La loi Asap protège aussi les résidences secondaires et exige des préfets une réponse sous 48 heures aux demandes d'évacuation[11],[12].

Parcours législatif

La proposition de loi est déposée le par Guillaume Kasbarian. Elle est adoptée en première lecture, avec modifications, par l'Assemblée nationale le , puis par le Sénat (avec modifications[13]) le , et en deuxième lecture par l'Assemblée nationale[14] le (avec modifications), et par le Sénat (sans modification) le . Le , le Conseil constitutionnel, saisi par la gauche[15],[16], censure un seul article[17], qui exonérait les propriétaires de logements squattés de leur obligation d’entretien et les exonérait de leur responsabilité en cas d'accident causé par un défaut d’entretien. Contrairement à une rumeur partagée par la droite et l'extrême droite, cette censure n'autorise pas les squatteurs à poursuivre le propriétaire d’un logement mal entretenu[18].

Mesures

Répression des squats

Le délit de violation de domicile est dorénavant puni de trois ans de prison et 45 000  d'amende (un an et 15 000  auparavant)[2]. La notion pénale de domicile inclut désormais tous les locaux d'habitation contenant des meubles (avec une réserve d'interprétation émise par le Conseil constitutionnel).

La procédure administrative d'évacuation forcée d'un domicile est étendue à tous les locaux d'habitation illégalement occupés.

La loi crée un nouveau délit « d'occupation frauduleuse d’un local à usage d’habitation ou à usage commercial, agricole ou professionnel » puni de deux ans de prison et de 30 000  d'amende.

Une nouvelle infraction vise les locataires en impayés de loyer restés dans le logement à l’issue d'un jugement d’expulsion devenu définitif, puni de 7 500  d’amende, sauf lors de la trêve hivernale et pour ceux bénéficiant d'une décision de sursis à expulsion ou d'un logement social.

Le juge ne peut plus accorder de délais aux squatteurs dont l'expulsion a été judiciairement ordonnée.

Peuvent être puni de trois ans de prison et de 45 000  d'amende les instigateurs de squats qui auraient fait croire qu’ils sont propriétaires des logements. Est sanctionné de 3 750  d'amende « la propagande ou la publicité » de méthodes facilitant ou incitant les squats ;

Le dispositif créé en 2009 et modifié par la loi Elan de 2018 est pérennisé. Il permet à des propriétaires de confier temporairement à des organismes publics ou privés des locaux vacants pour du logement ou de l'insertion social, dans l'attente d'une réhabilitation ou d’une vente. Lorsque le dispositif est confié à des entreprises privées, l'État doit vérifier régulièrement la conformité de leurs pratiques.

Sécurisation des bailleurs en cas d'impayés de loyers

Clause de résiliation automatique en cas d'impayés de loyers (dans les faits, elle était déjà incluse dans la quasi-totalité des contrats).

Les conditions de suspension de cette clause par le juge sont modifiées. Le juge peut suspendre les effets de cette clause d'office ou à la demande du locataire ou du bailleur si le locataire est en situation de régler sa dette locative (ce que prévoyait déjà le droit) et qu’il a « repris le versement intégral du loyer courant avant la date de l’audience ». La suspension de la clause prend fin automatiquement « dès le premier impayé » ou retard dans le paiement de la dette locative fixé par le juge.

Le texte réduit certains délais dans les procédures contentieuses du traitement des impayés de loyers.

Des mesures cherchent à renforcer la prévention des expulsions locatives.

Critiques

[19],[20],[21],[22],[23]

Les rapporteurs spéciaux de l’ONU sur le logement convenable ont exprimé leur crainte que le texte viole les engagements internationaux de la France[24],[25].

Liens externes

Références

  1. « Guillaume Kasbarian, l’homme de la loi « antisquat », nommé ministre du logement », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  2. a et b « Loi du 27 juillet 2023 visant à protéger les logements contre l'occupation illicite », sur www.vie-publique.fr (consulté le )
  3. LOI no 92-684 du 22 juillet 1992 portant réforme des dispositions du code pénal relatives à la répression des crimes et délits contre les personnes (1), (lire en ligne)
  4. LOI n° 2015-714 du 24 juin 2015 tendant à préciser l'infraction de violation de domicile (1), (lire en ligne)
  5. LOI n° 2007-290 du 5 mars 2007 instituant le droit au logement opposable et portant diverses mesures en faveur de la cohésion sociale, (lire en ligne)
  6. « Dispositif antisquats, permis de conduire et vente en ligne de médicaments : des mesures de simplification au menu de l’Assemblée », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  7. « Une nouvelle mesure pour expulser les squatteurs des résidences secondaires », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  8. « Loi ASAP : l’opposition et les ONG dénoncent un projet « fourre-tout » et une « dérégulation » », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  9. « Des associations réagissent au durcissement de la loi Sécurité globale sur le squat », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  10. « Des associations réagissent au durcissement de la loi Sécurité globale sur le squat », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  11. « Le gouvernement appelle les préfets à faciliter les « évacuations forcées » de logements squattés », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  12. « Loi anti-squat : un premier bilan encourageant », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  13. « Les sénateurs amendent la proposition de loi « antisquat » en commission », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  14. « La proposition de loi « antisquat », contestée, de retour devant les députés », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  15. « Loi « antisquat » : la gauche saisit le Conseil constitutionnel », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  16. AFP, « Loi anti-squat : la gauche saisit le Conseil constitutionnel pour censurer le texte », sur Libération (consulté le )
  17. « Loi « antisquat » : le Conseil constitutionnel valide le texte, à l’exception d’un article », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  18. « Non, le Conseil constitutionnel n’a pas autorisé les squatteurs à poursuivre le propriétaire d’un logement mal entretenu », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  19. « Une proposition de loi contre « l’occupation illicite des logements » contestée », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  20. « Aurélien Taché : « Jamais, en France, le droit au logement n’a été à ce point menacé » », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  21. « Loi « antisquat » : « La proposition est inspirée par un séparatisme social qui ne dit pas son nom » », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  22. « En Seine-Saint-Denis, l’inquiétude face à la proposition de loi « antisquat » », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  23. « Logement - « La loi Kasbarian-Bergé est dangereuse et indigne pour les femmes » », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  24. LIBERATION, « Des rapporteurs spéciaux de l’ONU dénoncent la violation d’engagements de la France avec la proposition de loi «antisquat» », sur Libération (consulté le )
  25. « Proposition de loi « antisquat » : les experts de l’ONU écrivent à la France leurs inquiétudes », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )