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{{refnec|Il existait aux premiers siècles, une rivière non navigable et large d’environ deux mètres. On l’appelait la petite rivière. Elle prenait sa source à deux fontaines près du village de Carency. Il en existait une seconde au pied du mont de Vimy. Les deux cours d’eau se réunissaient à Souchez pour former à cet endroit une seule rivière. Passant à Lens, elle devenait alors navigable et atteignait notre dépression marécageuse à la limite sud du Carembault au lieu-dit la Planche de Courrières. Elle abandonne ensuite sa direction, se repliant en angle aigu coulant jusqu’à Estevelles pour terminer sa course en se jetant dans la Deûle à Haubourdin. C’est sans doute par inadvertance qu’elle a été dénommée canal de la Deûle. La rivière Deûle, sur les cartes anciennes, prend sa source à Auchy-la-Bassée. Elle gagne ainsi Haubourdin en passant par la Bassée et Lille pour terminer sa course dans la Lys à Deûlémont.
{{refnec|Il existait aux premiers siècles, une rivière non navigable et large d’environ deux mètres. On l’appelait la petite rivière. Elle prenait sa source à deux fontaines près du village de Carency. Il en existait une seconde au pied du mont de Vimy. Les deux cours d’eau se réunissaient à Souchez pour former à cet endroit une seule rivière. Passant à Lens, elle devenait alors navigable et atteignait notre dépression marécageuse à la limite sud du Carembault au lieu-dit la Planche de Courrières. Elle abandonne ensuite sa direction, se repliant en angle aigu coulant jusqu’à Estevelles pour terminer sa course en se jetant dans la Deûle à Haubourdin. C’est sans doute par inadvertance qu’elle a été dénommée canal de la Deûle. La rivière Deûle, sur les cartes anciennes, prend sa source à Auchy-la-Bassée. Elle gagne ainsi Haubourdin en passant par la Bassée et Lille pour terminer sa course dans la Lys à Deûlémont.
Il est donc permis de considérer que la Souchez (canal de la Deûle) fut la première grande voie de liaison entre les Atrebates et les Menapiens. Pour rendre cette rivière navigable, de nombreux curages et retenues d’eau furent nécessaires. Son utilisation était principalement destinée au transport de grains, de marchandises et aussi de la tourbe à destination de Lens et Douai. On y avait établi un droit de péage, qui existait déjà vers 1296. La rivière était entretenue aux frais des magistrats de Lens, depuis cette ville jusqu’à Courrières. Le reste étant à la charge du magistrat de Lille. De 1746 à 1754, on traversait le canal sur un bac. Ce n’est qu’en 1754 que furent entrepris les travaux de construction d’un pont au-dessus du canal dont le coût se serait élevé à plus de {{formatnum:50000}} écus de l’époque. Il était de brique et de grès, formé de trois arches cintrées. Il fut dénommé tour à tour le Pont d’Artois » puis le « Pont Neuf » et enfin « le Pont Maudit ». Pourquoi « Maudit » ? Pendant sa construction et avant, la traversée à Pont-à-Vendin s’effectuait à l’aide d’un bac donnant lieu à un droit de péage. Une fois ce « passage » abandonné le seigneur et les habitants de Pont-à-Vendin firent preuve d’un certain mécontentement en le surnommant de « Pont Maudit », on conserva cette appellation.
Il est donc permis de considérer que la Souchez (canal de la Deûle) fut la première grande voie de liaison entre les Atrebates et les Menapiens. Pour rendre cette rivière navigable, de nombreux curages et retenues d’eau furent nécessaires. Son utilisation était principalement destinée au transport de grains, de marchandises et aussi de la tourbe à destination de Lens et Douai. On y avait établi un droit de péage, qui existait déjà vers 1296. La rivière était entretenue aux frais des magistrats de Lens, depuis cette ville jusqu’à Courrières. Le reste étant à la charge du magistrat de Lille. De 1746 à 1754, on traversait le canal sur un bac. Ce n’est qu’en 1754 que furent entrepris les travaux de construction d’un pont au-dessus du canal dont le coût se serait élevé à plus de {{formatnum:50000}} écus de l’époque. Il était de brique et de grès, formé de trois arches cintrées. Il fut dénommé tour à tour le Pont d’Artois » puis le « Pont Neuf » et enfin « le Pont Maudit ». Pourquoi « Maudit » ? Pendant sa construction et avant, la traversée à Pont-à-Vendin s’effectuait à l’aide d’un bac donnant lieu à un droit de péage. Une fois ce « passage » abandonné le seigneur et les habitants de Pont-à-Vendin firent preuve d’un certain mécontentement en le surnommant de « Pont Maudit », on conserva cette appellation.
On affirme aussi que l’entrepreneur de cet ouvrage rencontra beaucoup de difficultés provenant essentiellement des sables mouvants qui faisaient s’écrouler les piliers en fondation. Les réfections durent être exécutées par les nommés « Carlier » et « Rigaud » entrepreneurs et maçons à Carvin. Il fut démoli plusieurs fois au cours des guerres. D’abord en 1918, lors du repli des Allemands, et ensuite en 1940, lors du retrait des troupes françaises. En 1944, un pont de bois construit par les troupes allemandes servait de passage. Il fut partiellement détruit quelques jours avant la libération par un groupe de résistants polonais d’Estevelles. Le virage de ce pont jusqu’à sa reconstruction était très dangereux et provoquant par contrecoup la mort d'un ministre<ref>Henri Amouroux, La grande histoire des Français après l'occupation en deux volumes.</ref>. Le drame survint en effet le 9 novembre 1944 au moment où le ministre des finances de l’époque, Monsieur Lepercq, quittant d'abord Lille en compagnie de deux collaborateurs pour se rendre alors à Lens et ensuite rejoindre Paris<ref>Duc de Brissac, ''La suite des temps (1939-1958)'', 1974.</ref>{{,}}<ref>http://museedelaresistanceenligne.org/media4446-AimA.</ref>{{,}}<ref>http://www.annales.org/archives/x/aimelepercq.html.</ref>. Ils trouvèrent la mort dans un terrible accident d’automobile sur le dit Pont à Harnes, celui-ci étant fort endommagé<ref>Christian Bougeard, ''René Pleven : Un français libre en politique'', 2015.</ref>{{,}}<ref>Stéphane Curveiller, ''De Gaulle, Vendroux, la Résistance dans le Nord de la France'', 2019.</ref>{{,}}<ref>https://www.economie.gouv.fr/saef/aime-lepercq.</ref>.
On affirme aussi que l’entrepreneur de cet ouvrage rencontra beaucoup de difficultés provenant essentiellement des sables mouvants qui faisaient s’écrouler les piliers en fondation. Les réfections durent être exécutées par les nommés « Carlier » et « Rigaud » entrepreneurs et maçons à Carvin. Il fut démoli plusieurs fois au cours des guerres. D’abord en 1918, lors du repli des Allemands, et ensuite en 1940, lors du retrait des troupes françaises. En 1944, un pont de bois construit par les troupes allemandes servait de passage. Il fut partiellement détruit quelques jours avant la libération par un groupe de résistants polonais d’Estevelles. Le virage de ce pont jusqu’à sa reconstruction était très dangereux et provoquant par contrecoup la mort d'un ministre<ref>Henri Amouroux, La grande histoire des Français après l'occupation en deux volumes.</ref>. Le drame survint en effet le 9 novembre 1944 au moment où le ministre des finances de l’époque, Monsieur Lepercq, quittant d'abord Lille en compagnie de deux collaborateurs pour se rendre alors à Lens et ensuite rejoindre Paris<ref>Duc de Brissac, ''La suite des temps (1939-1958)'', 1974.</ref>{{,}}<ref>http://museedelaresistanceenligne.org/media4446-AimA.</ref>{{,}}<ref>{{lien web |titre=Aimé Marie Antoine LEPERCQ (1889-1944)<!-- Vérifiez ce titre --> |url=http://www.annales.org/archives/x/aimelepercq.html |site=annales.org |consulté le=04-12-2023}}.</ref>. Ils trouvèrent la mort dans un terrible accident d’automobile sur le dit Pont à Harnes, celui-ci étant fort endommagé<ref>Christian Bougeard, ''René Pleven : Un français libre en politique'', 2015.</ref>{{,}}<ref>Stéphane Curveiller, ''De Gaulle, Vendroux, la Résistance dans le Nord de la France'', 2019.</ref>{{,}}<ref>https://www.economie.gouv.fr/saef/aime-lepercq.</ref>.


À l’histoire du Pont Maudit, on peut aussi associer celle de la première diligence. Car on y installa en 1791 le premier relais de postes. Le service était assuré par l’unique voiture de Robespierre de Harnes. Celle-ci faisait simultanément voyageurs et marchandises. Il fallait deux jours pour accomplir le voyage de Lens jusqu’à Paris. Les habitants d’Estevelles, Harnes et Pont-à-Vendin devaient se rendre au Pont Maudit pour y attendre la correspondance. Il est bien vrai qu’à cette époque les gens n’avaient pas peur de la marche. Ainsi les cultivateurs se rendaient à pieds au marché d’Arras distant de {{unité|25|kilomètres}} et qui avait lieu tous les samedis. Il leur arrivait de faire le même trajet en sens inverse dans l’après-midi, avec parfois une voire deux vaches attachées à une corde.
À l’histoire du Pont Maudit, on peut aussi associer celle de la première diligence. Car on y installa en 1791 le premier relais de postes. Le service était assuré par l’unique voiture de Robespierre de Harnes. Celle-ci faisait simultanément voyageurs et marchandises. Il fallait deux jours pour accomplir le voyage de Lens jusqu’à Paris. Les habitants d’Estevelles, Harnes et Pont-à-Vendin devaient se rendre au Pont Maudit pour y attendre la correspondance. Il est bien vrai qu’à cette époque les gens n’avaient pas peur de la marche. Ainsi les cultivateurs se rendaient à pieds au marché d’Arras distant de {{unité|25|kilomètres}} et qui avait lieu tous les samedis. Il leur arrivait de faire le même trajet en sens inverse dans l’après-midi, avec parfois une voire deux vaches attachées à une corde.

Version du 4 décembre 2023 à 06:00

Estevelles
Estevelles
La mairie.
Blason de Estevelles
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Hauts-de-France
Département Pas-de-Calais
Arrondissement Lens
Intercommunalité CA de Lens-Liévin
Maire
Mandat
Estelle Szabo
2020-2026
Code postal 62880
Code commune 62311
Démographie
Gentilé Estevellois
Population
municipale
2 024 hab. (2021 en évolution de −1,41 % par rapport à 2015)
Densité 797 hab./km2
Géographie
Coordonnées 50° 28′ 34″ nord, 2° 54′ 31″ est
Altitude Min. 21 m
Max. 46 m
Superficie 2,54 km2
Type Commune urbaine
Unité urbaine Douai-Lens
(banlieue)
Aire d'attraction Lille (partie française)
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Wingles
Législatives 3e circonscription du Pas-de-Calais
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
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Estevelles
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Estevelles
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Estevelles
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
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Estevelles

Estevelles [ɛstəvɛl] est une commune française située dans le département du Pas-de-Calais en région Hauts-de-France. Ses habitants de la commune sont appelés les Estevellois.

La commune fait partie de la communauté d'agglomération de Lens-Liévin qui regroupe 36 communes et compte 242 587 habitants en 2021.

Elle est arrosée par la Deûle canalisée, longue de plus de 60 km. En 1931, la Compagnie des mines de Courrières y installe sa fosse no 24 - 25. Elle figure parmi les dernières fosses fermées du bassin minier.

Géographie

Localisation

La commune située dans l'ancien bassin minier, au bord de la Deûle, se situe à 9 km au nord-est de la commune de Lens (chef-lieu d'arrondissement) et fait partie de l'Aire d'attraction de Lille (partie française).

Carte
Carte interactive (cliquer sur la carte).

Le territoire de la commune est limitrophe de ceux de quatre communes :

Communes limitrophes d’Estevelles
Meurchin
Pont-à-Vendin Estevelles Carvin
Annay

Hydrographie

Le territoire de la commune est situé dans le bassin Artois-Picardie.

La commune est traversée, au sud, par le canal navigable de la Deûle, d'une longueur de 58,75 km, qui prend sa source dans la commune de Douai et se jette dans la Lys au niveau de la commune de Deûlémont[1].

Climat

Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé de type 3 »[Note 1], selon la typologie des climats en France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2].

Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après[2].

Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000

  • Moyenne annuelle de température : 10,5 °C
  • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 3 j
  • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 1,8 j
  • Amplitude thermique annuelle[Note 2] : 14,2 °C
  • Cumuls annuels de précipitation : 689 mm
  • Nombre de jours de précipitation en janvier : 11,9 j
  • Nombre de jours de précipitation en juillet : 9,1 j

Milieux naturels et biodiversité

Zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique

L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.

Le territoire communal comprend une ZNIEFF de type 1[Note 3] : le site du cavalier du terril no 98 d'Estevelles au terril d’Harnes, d’une superficie de 71 hectares et d'une altitude variant de 21 à 122 mètres. Le site est constitué, au nord, par le terril d'Estevelles de forme trapézoïdale, et, au sud, par le terril d’Harnes de forme conique. Les deux terrils sont reliés par un cavalier, ancienne voie ferrée, ces cavaliers sont très souvent transformés en sentier de randonnée et certains font partie de la trame verte et bleue[3].

Carte de la ZNIEFF sur la commune.

Urbanisme

Typologie

Estevelles est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 4],[4],[5],[6]. Elle appartient à l'unité urbaine de Douai-Lens, une agglomération inter-départementale regroupant 67 communes[7] et 503 966 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue. L'agglomération de Douai-Lens est la dixième plus importante de la France en termes de population, derrière celles de Paris, Lyon, Marseille-Aix-en-Provence, Lille (partie française), Toulouse, Bordeaux, Nice, Nantes et Toulon[8],[9].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Lille (partie française) dont elle est une commune de la couronne[Note 5]. Cette aire, qui regroupe 201 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[10],[11].

Occupation des sols

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (49,2 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (51,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (41,3 %), zones urbanisées (29,4 %), mines, décharges et chantiers (13,5 %), eaux continentales[Note 6] (9,2 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (6,3 %), forêts (0,3 %)[12]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Voies de communication et transports

Voies de communication

La commune est desservie par la route départementale D 164 E2 et se trouve à proximité de l'A21, également appelée rocade minière, et de l'autoroute A 1 reliant Paris et Lille[13].

Transport ferroviaire

La commune se trouve à 3 km, à l'est, de la Gare de Pont-à-Vendin, située sur la ligne de Lens à Don - Sainghin, desservie par des trains régionaux du réseau TER Hauts-de-France[14].

Toponymie

Attestations anciennes

Le nom de la localité est attesté sous les formes Steflas XIe siècle[15] ; Stevles, Steveles et Esteviles en 1203 ; Estevenes en 1264 ; Estevles au XIIIe siècle[16],[17], Estevelles depuis 1793 et 1801[18]..

Estevelles connaissait également une forme alternative Estèves et jusque dans les années 1980, les habitants âgés l’appelaient encore « Etef », par évolution phonétique régulière de cette forme.

Étymologie

Il s'agit d'une formation toponymique médiévale de type germano-roman, au pluriel, Steflas, Stevles « étables », terme emprunté au latin vulgaire *stabula[15] (latin stabulum) et qui a donné le français étable (anciennement estable). Albert Dauzat a proposé sans grande conviction pour ce toponyme un *Æstivalis (villa) « lieu d'estivage » auquel il adjoint Esteville (Seine-Maritime)[16] pour lequel il ne connaît aucune forme ancienne, alors qu'elles s'opposent à cette explication.

Histoire

|url=http://www.annales.org/archives/x/aimelepercq.html |site=annales.org |consulté le=04-12-2023}}.</ref>. Ils trouvèrent la mort dans un terrible accident d’automobile sur le dit Pont à Harnes, celui-ci étant fort endommagé[19],[20],[21].

À l’histoire du Pont Maudit, on peut aussi associer celle de la première diligence. Car on y installa en 1791 le premier relais de postes. Le service était assuré par l’unique voiture de Robespierre de Harnes. Celle-ci faisait simultanément voyageurs et marchandises. Il fallait deux jours pour accomplir le voyage de Lens jusqu’à Paris. Les habitants d’Estevelles, Harnes et Pont-à-Vendin devaient se rendre au Pont Maudit pour y attendre la correspondance. Il est bien vrai qu’à cette époque les gens n’avaient pas peur de la marche. Ainsi les cultivateurs se rendaient à pieds au marché d’Arras distant de 25 kilomètres et qui avait lieu tous les samedis. Il leur arrivait de faire le même trajet en sens inverse dans l’après-midi, avec parfois une voire deux vaches attachées à une corde. Plus tard, on inventa le « sémaphore » appelé aussi téléphone « Chappe ». Il en existait un sur le toit de l’église de Carvin. Il était en service jusqu’en 1846. Les correspondances se faisaient entre Seclin et de l’autre côté vers Harnes et Thélus. Le responsable du sémaphore de Harnes logeait avec sa famille dans le clocher de l’église de Harnes.

Si la Souchez (canal de la Deûle) fut la première grande voie navigable entre les Atrebates et les Menapiens, la seconde que nous croyons être romaine, unissait Lens sur le voie Arras-Cassel, sur le compendium Tournai-Cassel par Pont-à-Vendin. Les traces restent inscrites au cadastre sous la dénomination du vieux grand chemin des postes. Elle traverse le Carembault de Pont-à-Vendin, Estevelles vers Gondecourt et Houplin. Elle conserve des traces non équivoques de sa création et de son établissement par des ingénieurs romains. Il existait dans les archives de la mairie d’Estevelles des notes, qui ont malheureusement disparu, faisant état du chemin des Postes à l’époque napoléonienne. Napoléon au cours de sa campagne de Russie se servait pour ravitailler ses troupes de cette « route » qui fut une des premières « autoroutes » car elle réunissait déjà Paris à Bruxelles. Une partie de cette route qui traversait la commune, était à la charge de celle-ci. Le terrain étant très marécageux par endroits, cette voie était donc formée en partie par des troncs d’arbres posés les uns à côté des autres. Pour prévenir d’une éventuelle invasion ennemie, nos ancêtres n’avaient que pour moyen de signalisation une ressource unique qui consistait à allumer de grands feux sur les points les plus hauts. Ainsi il y avait la motte de Harnes. Le même tertre se retrouve à Epinoy, hameau de Carvin, près un ancien moulin et qui se situait à proximité du château d’Epinoy. }}

Églises, abbayes, monastères

La première trace d’une église à Estevelles est celle-ci : « Donation à l’abbaye de Saint-Pierre de Gand » lorsqu'en 994, Arnoul, comte de Valenciennes, son épouse Lietgard et leur fils Adalbert donnent à l’abbaye de Saint-Pierre de Gand leur « allen », terre libre de Carvin ainsi que l’église sise en cette ville et une autre église située près du fleuve de Vendin (Estevelles) dans le pays de Carembault ils ne font que rendre leurs biens à leur destination première. L’endroit de cette église n’a pas pu jusqu’à présent être situé.

Il a également été retrouvé par monsieur Robert Richebourg la trace de ce qui aurait pu être une chapelle vers l’an 1915. À l’intérieur de la cour de la salle Wicart, sur le côté église, on peut encore voir la trace en brique de couleur jaune d’un ancien mur. Un socle en pierre à quelques mètres de hauteur, qui servait sans doute à supporter une statue, faisant saillie dans le mur. Le tour étant surmonté par une forme (en apparence) de toit. Mais plus curieux sont les deux lettres « K » et « E ». Par déduction il est possible de croire que ces deux lettres signifiaient : « Kyrie Eleison » du grec « Kurie » : Seigneur et « Eleison » : aie pitié.

L'église actuelle fut construite par les houillères en 1935. L’époque où celle-ci essayait de fixer plus « profondément » les ouvriers désirant venir s’installer près des mines. Au cours de sa construction, il y eut à déplorer la mort accidentelle d’un Estevellois de 13 ans, Maurice Delvallez, qui travaillait sur le chantier comme manœuvre.

Les guerres

Le récit des deux grandes guerres est à mettre en parallèle avec nombre des noms de rues du village, nombreuses en effet sont celles qui rappellent la guerre.

Première Guerre mondiale

Les Allemands arrivent le 3 octobre 1914 après avoir occupé Carvin, Courrières et le Pont Maudit. Le maire Alfred Théry et sa fille sont tués. Cette période prit très vite la tournure d’un désastre, remplie d’événements douloureux avec le nombre important de victimes. Sur une population de 350 habitants, 11 militaires et 2 civils furent tués. Le front se fixa sur une ligne « Lens-La Bassée » et s’y maintient quatre années durant. Dans Estevelles occupée, ce fut « logement des troupes » et « cohabitation ». Le couvre-feu était bien évidemment de rigueur avec en plus les amendes, les menaces, les listes d’otages, sans oublier les arrestations, les déportations. Un ravitaillement de famine, sans compter les énormes dégâts causés par les bombes et les obus.

Le 14 août 1915, par ordre militaire, les fruits des jardins sont réquisitionnés. Il est strictement défendu aux habitants de les cueillir. Un autre avis donnait l’ordre de porter à la mairie cinq kilos d’orties par ménage. 10 janvier 1918, pour la seconde fois l’ordre était de porter les matelas à la Kommandantur. Seuls les vieillards et les malades sont autorisés à en garder un. Une prime est attribuée aux « soldats » qui apportent le zinc des gouttières de maisons, les tuyaux de gaz, etc.

Seconde Guerre mondiale

Première phase

À leur arrivée, les Allemands et les autorités collaboratrices révoquent le maire Alfred Loison et le remplacent par Joseph Bocquet. De même à la fosse no 24, le délégué Ferdinand Martin est révoqué et remplacé par Dorchain et son suppléant Louis Parsy. La première victime de cette guerre sera un Polonais de la rue d’Alger, un dénommé Kirchner, qui fut porté disparu lors de la bataille de Narvik en Norvège. Mais aussi plusieurs membres de la famille Deram-Dacheville tués lors de l’évacuation des civils devant l’armée allemande. Sauvagement mitraillés par l’aviation allemande sur la route à Ourton, faisant un total de cinq morts dans la même famille ainsi que deux blessés.

Deuxième phase

La résistance contre l’occupant s’organisa très lentement, car malheureusement aidés par la police et les autorités françaises, les Allemands procèdent à l’arrestation des premiers résistants connus. Seront donc arrêtés : Bonnet, Breton, Durot, Fauvet, Martin. D’autres FTP seront pris au cours de sabotages, puis fusillés. Ils avaient pour nom Carette, Pauwels, Carolus, Delvallez. Il faut aussi mettre à l’honneur le groupe de Polonais résistants, qui durant cette guerre organisa une grande partie des sabotages de la région. Leur chef, Wladislaw Mazur, habitait rue d’Alger, responsable départemental FTP, groupe polonais PKWN. Il fut arrêté par les Allemands (aidés par la police française). On le fusilla à Arras en 1942. Dans ce groupe où nous étions quelques Français figuraient aussi des Russes évadés des camps de prisonniers.

Troisième phase

D’autres victimes devaient encore « allonger » cette triste liste. C’est ainsi que vers la fin de la guerre, répondant à « l’appel du général de Gaulle », plusieurs jeunes qui partaient pour rejoindre la résistance du maquis, furent tués au combat ou fusillés. Ce sont Delanghe, Tournemine, Deradt, Rybak. Comme pour 1914, beaucoup de produits manquèrent. Un grand nombre d’habitants souffrit de faim.

Quatrième phase

Enfin vint la Libération. Les premières troupes américaines arrivent à Estevelles. Ces troupes libératrices suivaient l’armée allemande qui battait en retraite depuis Falaise en Normandie où avait lieu une grande bataille de chars. Devant eux et jusqu’en Alsace, ils ne rencontrèrent aucune résistante. Car les Allemands craignaient avant tout le harcèlement des « patriotes ». Pour l’histoire, il nous faut ajouter qu’Estevelles eut le triste privilège de recevoir sans doute, quelques-unes des premières bombes de la Seconde Guerre mondiale. Un avion en difficulté pendant un vol de nuit, fut pris dans les faisceaux de la « DCA ». Le pilote allemand largua son chargement de bombes tuant quelques animaux se trouvant dans les près d’Estevelles. Plus dramatique encore, le même jour, le curé d’Annay sous Lens fut tué dans son église alors qu’il essayait de mettre à l’abri quelques reliques de valeur.-->

Exploitation charbonnière

La tourbe, le charbon

Le terril d'Estevelles

Historique : Les terrils résultent de l’ancienne activité minière de la région, arrêtée en 1971. Le terril d’Estevelles est classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, à titre culturel et mémoriel et est entretenu par l’association Eden62. Les végétaux qui s’y trouvent sont laissés en place (d’autres terrils ont été reconvertis) mais le terrain demande un entretien face aux risques naturels. De ce fait, le terril, à la base de forme conique, a été scalpé(sommet plat) pour éviter les éboulements constituant un risque pour le village en aval. On peut y trouver des déchets de l’ancienne exploitation de charbon, des traces de cette précédente roche et tout ce qui n’était pas intéressant énergétiquement pour cette activité économique. 

Il est impossible de parler d'Estevelles sans aborder la question du charbon. Avant ce combustible, il y eut la tourbe. Cette tourbe a été très largement exploitée dans notre région. Son extraction remonte à des temps très reculés. Elle était utilisée comme combustible de ménage dans notre département et ceci jusqu’à la découverte du charbon. Elle était tout d’abord découpée en blocs, genre de briquettes, que l’on mettait en « meule » en vue du séchage durant l’été. Déjà en 1704 l’intérêt pour la tourbe provoqua des excès, des rivalités même des violences. Nombreux furent les abus à cette époque, où les étrangers venaient chez nous, faisant un véritable commerce de produit du sol. Pour remédier aux plaintes et empêcher la ruine entière des terrains tourbeux, il est dit dans un acte daté de 1720 trouvé aux archives, que les États d’Artois décidèrent que la tourbe devait uniquement servir à l’usage commun pour le chauffage des habitations du lieu.

Fosse 24 d'Estevelles en activité (A).

Des arrêtés sévères interdirent donc de faire commerce de la tourbe avec les étrangers. Puis arriva l’ère du charbon, charbon qui contribua à la prospérité de notre région. Estevelles a vu sa population doubler, quand la fosse 24 qui est sur notre territoire commença à extraire du charbon.

Après 1929, Estevelles a connu un important bond lors du creusement du puits no 24. Cette fosse fut creusée lors de la crise de 1929 et représenta un bol d'air économique pour le bassin minier du Nord-Pas-de-Calais.

Dès le creusement du puits no 24, la construction d'une cité minière fut entreprise par la Compagnie des mines de Courrières. La cité s'est étendue sur un axe principal, « l'avenue de la Fosse 24 », qui mène à l'entrée principale de la fosse. Les deux autres rues ont été baptisées par les noms de villes d'Algérie, du fait de la forte immigration algérienne qu'a connu Estevelles : celle d'Alger, longeant le parc à matériel de la fosse et celle de Constantine, menant au village. Une autre cité est construite pour les mineurs de la fosse 24, au hameau de Saint-Paul à Carvin.

La fosse 24 fut un siège de production important pour la Compagnie des mines de Courrières. Le charbon étant de bonne qualité, l'essentiel de la production fut dirigé vers les fours à coke de Harnes, situés sur le site des fosses 21 et 22 de Courrières. Une voie ferrée est donc construite pour relier les deux sites.

En parallèle du puits no 24 est construit le puits no 25 en 1935.

Après la Seconde Guerre mondiale, le général de Gaulle décida de nationaliser les Houillères pour favoriser le redémarrage de l'économie française, ruinée par des années de guerre. Les Charbonnages de France furent ainsi créées. La Compagnie des mines de Courrières disparut et devint « le Groupe d'Hénin-Liétard ». La fosse 24 fut choisie pour devenir un siège de concentration vis-à-vis de la production des puits voisins, et reçut de nouveaux équipements pour augmenter sa production. Jusqu'en 1956, de nombreuses modifications furent apportées à la fosse 24 : modification du chevalement, changement de machines ou remplacement de moteurs, construction d'un nouveau lavoir pour le traitement de la production, mécanisation des chantiers du fond. Cet âge d'or se répercuta sur Estevelles, fort de commerces, vivant indirectement grâce au monde de la mine.

Le déclin s'amorça dans les années 1960, fruit de la baisse de la consommation. Peu à peu, les mines et les usines disparaissent. En 1971, la fosse 24 fut concentrée sur le siège d'Oignies, et cessa toute production de charbon. Cependant, la fosse n'abandonna pas toutes ses activités, les mineurs et le matériel continuant à y descendre pour abattre le charbon dans des quartiers éloignés des puits. Finalement, la fosse 24 ferma le . Le puits no 24 fut remblayé, mais le puits no 25 fut conservé pour l'aérage jusqu'en 1991. Il sera d'ailleurs le dernier puits ouvert du bassin nordiste.

En 1992, le réalisateur Claude Berri tourna une scène de son film Germinal dans la salle abandonnée des compresseurs de la fosse 24. Lors du dernier semestre 1992, la démolition des bâtiments commença. Les chevalements des puits 24 et 25 furent abattus respectivement en décembre 1992 et février 1993.

Dernières marques de l'activité minière du village, les bureaux, les bains de douches pour ouvriers, la salle de paye, l'infirmerie, les ateliers-magasins et l'imposant terril subsistent encore actuellement.

Politique et administration

Localisation d'Estevelles dans l'arrondissement de Lens.

Découpage territorial

La commune d'Estevelles se situe dans le département du Pas-de-Calais et fait partie de la région Hauts-de-France. Elle appartient à l'arrondissement de Lens depuis 1962, auparavant, depuis 1801, elle se trouvait dans l'arrondissement de Béthune[18].

Commune et intercommunalités

La commune est membre de la communauté d'agglomération de Lens-Liévin.

Circonscriptions administratives

La commune fait partie du canton de Wingles.

Circonscriptions électorales

Pour l'élection des députés, la commune fait partie, depuis 1986, de la troisième circonscription du Pas-de-Calais.

Élections municipales et communautaires

Liste des maires

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1792 1809 Jean-François Huttin    
1809 1825 Adrien Delvalley    
1825 1855 Jean-Robert Courtecuisse    
1855 1871 Antoine Decarnin    
1871 1880 Nicolas Druelles    
1880 1919 Alfred Théry    
1919 1929 M. Camille Delvalley    
1929 1941 Maurice Loison    
1941 1945 Joseph Bocquet    
1945 1947 Séraphin Pennequin    
1947 1979 Robert Ryckelynck    
1979 1989 Narcisse Lepreux   Agent de maîtrise
mars 1989 juin 1995 Daniel Frémaux    
juin 1995 mars 2008 Léon Boutillier PCF  
mars 2008 janvier 2016
(démission)
René Poivre DVG Retraité de la fonction publique
janvier 2016 En cours
(au 17 février 2022)
Alain puis Estelle Szabo[22]
(processus de transition de genre en cours)
DVG puis MDC Cadre supérieur
Réélue pour le mandat 2020-2026[23],[24]

Équipements et services publics

Enseignement

La commune est située dans l'académie de Lille et dépend, pour les vacances scolaires, de la zone B.

La commune administre l'école primaire Jacques Prévert[25].

Justice, sécurité, secours et défense

La commune dépend du tribunal de proximité de Lens, du conseil de prud'hommes de Lens, du tribunal judiciaire de Béthune, de la cour d'appel de Douai, du tribunal de commerce d'Arras, du tribunal administratif de Lille, de la cour administrative d'appel de Douai, du pôle nationalité du tribunal judiciaire de Béthune et du tribunal pour enfants de Béthune[26].

Population et société

Démographie

Les habitants de la commune sont appelés les Estevellois[27].

Évolution démographique

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[28]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[29].

En 2021, la commune comptait 2 024 habitants[Note 7], en évolution de −1,41 % par rapport à 2015 (Pas-de-Calais : −0,76 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
659596120131134129136136
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
134166182172181208221205240
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
3043413364424335618321 1761 183
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
1 2251 2371 1831 1511 6291 6871 7151 7192 069
2018 2021 - - - - - - -
2 0392 024-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[18] puis Insee à partir de 2006[30].)
Histogramme de l'évolution démographique

Pyramide des âges

En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 39,3 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (36,7 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 17,5 % la même année, alors qu'il est de 24,9 % au niveau départemental.

En 2018, la commune comptait 993 hommes pour 1 046 femmes, soit un taux de 51,3 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,5 %).

Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[31]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,0 
90 ou +
0,7 
3,2 
75-89 ans
5,4 
13,2 
60-74 ans
12,5 
20,3 
45-59 ans
20,0 
22,4 
30-44 ans
23,5 
17,2 
15-29 ans
15,7 
23,7 
0-14 ans
22,2 
Pyramide des âges du département du Pas-de-Calais en 2021 en pourcentage[32]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,5 
90 ou +
1,6 
5,6 
75-89 ans
8,9 
16,7 
60-74 ans
18,1 
20,2 
45-59 ans
19,2 
18,9 
30-44 ans
18,1 
18,2 
15-29 ans
16,2 
19,9 
0-14 ans
17,9 

Économie

Ressources et productions : céréales, endives, betteraves, ovins, porcins.

Culture locale et patrimoine

Lieux et monuments

Patrimoine mondial

Depuis le , la valeur universelle et historique du bassin minier du Nord-Pas-de-Calais est reconnue et inscrite sur la liste du patrimoine mondial l’UNESCO. Parmi les 353 sites, répartis sur 109 lieux inclus dans le périmètre du bassin minier, le site no 51 d'Estevelles est formé par la cité pavillonnaire de la fosse no 24, et le terril no 98, 24 Nord de Courrières[33],[34].

Autres lieux et monuments

Personnalités liées à la commune

Héraldique

Blason de Estevelles Blason
D'azur à un lion en pointe surmonté d'un pont isolé de trois arches, le tout accompagné en chef d'un fer à cheval accosté de deux épis de blé affrontés, celui de dextre posé en barre et celui de senestre en bande, le tout d'or[36].
Ornements extérieurs
Croix de guerre 1914-1918
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

Pour approfondir

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Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

Notes

  1. Le type 3 dégradé affecte l'ensemble du Bassin parisien avec une extension vers le sud (vallée moyenne de la Loire, le nord du Massif central et vallée de la Saône). Le climat reste océanique mais avec de belles dégradations. Les températures sont intermédiaires (environ 11°C en moyenne annuelle, entre 8 et 14 jours avec une température inférieure à -5°C). Les précipitations sont faibles (moins de 700 mm de cumul annuel), surtout en été, mais les pluies tombent en moyenne sur 12 jours en janvier et sur 8 en juillet, valeurs moyennes rapportées à l'ensemble français. La variabilité interannuelle des précipitations est minimale tandis que celle des températures est élevée (Source : Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography).
  2. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
  3. Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
  4. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  5. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  6. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
  7. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références

  1. Sandre, « Fiche cours d'eau - canal de la Deûle (E3--021-) » (consulté le )
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  3. « ZNIEFF 310014027 - Site du cavalier du terril no 98 d'Estevelles au terril d’Harnes », sur Le site de l'inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
  4. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  5. « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  6. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  7. « Unité urbaine 2020 de Douai-Lens », sur insee.fr (consulté le ).
  8. « Base des unités urbaines 2020 », sur insee.fr, (consulté le ).
  9. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  10. « Liste des communes composant l'aire d'attraction d'Lille (partie française) », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le ).
  11. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  12. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  13. « La commune sur le site OpenStreetMap », sur le site OpenStreetMap (consulté le ).
  14. « Distance entre la commune et la gare de Pont-à-Vendin », sur le site OpenStreetMap (consulté le ).
  15. a et b Maurits Gysseling, Toponymisch Woordenboek van België, Nederland, Luxemburg, Noord-Frankrijk en West-Duitsland (vóór 1226), 1960 (lire en ligne) [1]
  16. a et b Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Paris, Librairie Guénégaud, (ISBN 2-85023-076-6), p. 274.
  17. « Dictionnaire topographique de la France », sur dicotopo.cths.fr (consulté le ).
  18. a b et c Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  19. Christian Bougeard, René Pleven : Un français libre en politique, 2015.
  20. Stéphane Curveiller, De Gaulle, Vendroux, la Résistance dans le Nord de la France, 2019.
  21. https://www.economie.gouv.fr/saef/aime-lepercq.
  22. Céline Debette, « Exclusif : le maire d’Estevelles annonce sa transition pour devenir une femme », sur La Voix du Nord, (consulté le ).
  23. « Répertoire national des maires » [txt], Répertoire national des élus, sur data.gouv.fr, (consulté le ).
  24. « Résultats des élections municipales et communautaires 2020 », sur Le site du Ministère de l'Intérieur (consulté le ).
  25. « Établissement scolaire de la commune », sur le site du ministère de l’Éducation nationale et de la jeunesse (consulté le ).
  26. « Tribunaux dont la commune dépend », sur justice.fr (consulté le ).
  27. Roger Brunet, « France, le trésor des régions », sur tresordesregions.mgm.fr (consulté le ).
  28. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  29. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  30. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  31. Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Commune d'Estevelles (62311) », (consulté le ).
  32. Insee, « Évolution et structure de la population en 2021 - Département du Pas-de-Calais (62) », (consulté le ).
  33. « Bassin minier du Nord-Pas de Calais », sur le site du patrimoine mondial de l'Unesco (consulté le ).
  34. « Liste des 109 lieux et des 353 sites qui les composent » [PDF] (217 Mo), sur le site du patrimoine mondial de l'Unesco (consulté le ).
  35. « Le monument aux morts », sur Mémoires de pierres (consulté le ).
  36. « 62311 Estevelles (Pas-de-Calais) », sur armorialdefrance.fr (consulté le ).