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« Jénine » : différence entre les versions

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La ville reste brièvement sous occupation égyptienne entre 1831 et 1840 puis redevient ottomane<ref name=":1" />.[[Fichier:Jenin, Sept. 3, 1938. Closer view of ruins in Jenin LOC matpc.18688.tif|vignette|Ruines de Jénine, 3 septembre 1938.|alt=|centré]]
La ville reste brièvement sous occupation égyptienne entre 1831 et 1840 puis redevient ottomane<ref name=":1" />.[[Fichier:Jenin, Sept. 3, 1938. Closer view of ruins in Jenin LOC matpc.18688.tif|vignette|Ruines de Jénine, 3 septembre 1938.|alt=|centré]]
=== Domination britannique ===
=== Domination britannique ===
Sous le [[Palestine mandataire|mandat britannique]], le recensement de 1922 laisse apparaître une population variée composée de {{nombre|2637 personnes}} : {{nombre|2307 musulmans}}, {{nobr|212 [[Hindouisme|Hindous]]}}, {{nobr|108 [[chrétien]]s}}, sept [[juifs]] et trois [[sikh]]s<ref name=":6">{{Ouvrage|titre=Palestine Census ( 1922)|lire en ligne=http://archive.org/details/PalestineCensus1922|consulté le=2021-11-25}}</ref>.
Sous le [[Palestine mandataire|mandat britannique]], le recensement de 1922 laisse apparaître une population variée composée de {{nombre|2637 personnes}} : {{nombre|2307 musulmans}}, {{nobr|212 [[Hindouisme|Hindous]]}}, {{nobr|108 [[chrétien]]s}}, sept [[juifs]] et trois [[sikh]]s<ref name=":6">{{Ouvrage|titre=Palestine Census ( 1922)|lire en ligne=http://archive.org/details/PalestineCensus1922|consulté le=2021-11-25}}</ref>. En 1931, il ne reste plus que quatre Juifs à Jénine<ref>{{Lien web |langue=en |titre=https://merhav.nli.org.il/primo-explore/fulldisplay?vid=NLI&docid=NNL_MAPS_JER002369513&context=L |url=https://merhav.nli.org.il/primo-explore/fulldisplay?vid=NLI&docid=NNL_MAPS_JER002369513&context=L |site=merhav.nli.org.il |consulté le=2021-11-25}}.</ref>.


A partir de 1936, Jénine se rebelle contre les Britanniques, multipliant les actes d'intimidation, de sabotage et d'assassinats comme celui du commissaire adjoint anglais du district, le {{date-|25 août 1938}}. Après avoir ordonné à la population de partir, un quart de la ville est dynamité par l’armée britannique en représailles collectives à cet assassinat<ref>''The British in Jenin'', [[History Today]], juillet 2002, Gordon Corera, pp. 2-4.</ref>.
A partir de 1936, les habitants de Jénine se rebellent et resistent face à l'occupation britanniques.

L’architecte de la ville, Henry Kendall, est sollicité pour concevoir une route de contournement, afin d'éviter les frictions inutiles entre les représentants du gouvernement et les émeutiers.


=== Période contemporaine ===
=== Période contemporaine ===
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Durant la [[Guerre israélo-arabe de 1948|guerre arabo-israélienne de 1948]], Jénine est sous contrôle jordanien. La ville est d'abord défendue par l'[[Forces armées irakiennes|armée irakienne]]<ref name=":5" /> puis capturée brièvement par les [[Armée de défense d'Israël|forces israéliennes]] qui veulent y attirer les soldats arabes afin de les éloigner des combats de [[Jérusalem]] ; ils l'abandonnent dès leur but atteint. La population civile qui avait fui temporairement avant la bataille retourne en ville.
Durant la [[Guerre israélo-arabe de 1948|guerre arabo-israélienne de 1948]], Jénine est sous contrôle jordanien. La ville est d'abord défendue par l'[[Forces armées irakiennes|armée irakienne]]<ref name=":5" /> puis capturée brièvement par les [[Armée de défense d'Israël|forces israéliennes]] qui veulent y attirer les soldats arabes afin de les éloigner des combats de [[Jérusalem]] ; ils l'abandonnent dès leur but atteint. La population civile qui avait fui temporairement avant la bataille retourne en ville.


Un camp de réfugiés palestiniens sous l'égide de l'[[Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient UNRWA|UNRWA]] est installé en 1953 à Jénine pour y loger en dur des réfugiés déportés par la force par des milices sionistes de [[Haïfa]]<ref name=":5" />. Sa superficie actuelle est de 0,42 kilomètre carré et compte plus de 16 000 réfugiés palestiniens. Ce camp est évoqué dans le roman de [[Susan Abulhawa]], ''The Scar of David'', publié en 2006 (et en 2008, en français sous le titre : ''Les Matins de Jénine'').
Un camp de réfugiés palestiniens sous l'égide de l'[[Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient UNRWA|UNRWA]] est installé en 1953 à Jénine pour y loger en dur des réfugiés ou personnes déplacées venant notamment de [[Haïfa]]<ref name=":5" />. Sa superficie actuelle est de 0,42 kilomètre carré et compte plus de 16 000 réfugiés. Ce camp est évoqué dans le roman de [[Susan Abulhawa]], ''The Scar of David'', publié en 2006 (et en 2008, en français sous le titre : ''Les Matins de Jénine'').


==== Occupation israélienne puis semi-autonomie ====
==== Occupation israélienne puis semi-autonomie ====
En 1967, lors de la [[guerre des Six Jours]], Jénine est occupée illégalement par les [[Forces de défense israéliennes]] (IDF) et incluse dans la région [[Judée-Samarie]] (Cisjordanie). Malgré la signature des [[accords d'Oslo]] en 1996, Israël continue d'occuper illégalement la Cisjordanie dont la ville de Jenine<ref>{{Article|langue=fr|titre=Cinquante ans d’occupation illégale en Cisjordanie : comment la colonisation n’a cessé de s’étendre|périodique=Le Monde.fr|date=2023-07-31|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2023/07/31/cinquante-ans-d-occupation-illegale-en-cisjordanie-comment-la-colonisation-n-a-cesse-de-s-etendre_5386842_4355771.html|consulté le=2023-11-30}}</ref>, en cédant un contrôle relatif à l'[[Autorité palestinienne]], et en conservant notamment le contrôle militaire et des frontières.
En 1967, lors de la [[guerre des Six Jours]], Jénine est occupée par les [[Forces de défense israéliennes]] (IDF) et incluse dans la région [[Judée-Samarie]] (Cisjordanie). Quand sont signés les [[accords d'Oslo]] en 1996, Israël cède cette ville pour en rendre le contrôle de la ville à l'[[Autorité palestinienne]], mais tout en conservant le contrôle militaire et des frontières.


Elle relève de la « zone A »<ref>Appartiennent également à la zone A, les villes de [[Gaza]], [[Jéricho|Jericho]], [[Qalqilya]], [[Ramallah]], [[Tulkarem]], [[Naplouse]].</ref> depuis 1994, sur laquelle l'Autorité palestinienne exerce une juridiction civile incluant les pouvoirs de police. Israel y applique un régime militaire illégal<ref>{{Article|langue=fr|titre=Cinquante ans d’occupation illégale en Cisjordanie : comment la colonisation n’a cessé de s’étendre|périodique=Le Monde.fr|date=2023-07-31|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2023/07/31/cinquante-ans-d-occupation-illegale-en-cisjordanie-comment-la-colonisation-n-a-cesse-de-s-etendre_5386842_4355771.html|consulté le=2023-11-30}}</ref>.
Elle relève de la « zone A »<ref>Appartiennent également à la zone A, les villes de [[Gaza]], [[Jéricho|Jericho]], [[Qalqilya]], [[Ramallah]], [[Tulkarem]], [[Naplouse]].</ref> depuis 1994, sur laquelle l'Autorité palestinienne exerce une juridiction civile incluant les pouvoirs de police.


Au début des années 2000, la ville est un bastion cisjordanien du mouvement du [[Jihad islamique palestinien|Jihad islamique]] et est connue pour son grand nombre de [[Kamikaze|kamikazes]] qui partent pour Israël commettre des [[Attentats-suicides palestiniens|attentats-suicides]] pour être considérés comme des « martyrs » dignes du [[paradis]], dont l'Autorité palestinienne s'honore ouvertement<ref name=":7">{{Article|langue=fr|auteur1=Philippe Broussard|titre=A Jénine, les enfants de l'Intifada grandissent dans l'admiration des "martyrs"|périodique=Le Monde.fr|date=2001-09-07|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/international/article/2001/09/07/a-jenine-les-enfants-de-l-intifada-grandissent-dans-l-admiration-des-martyrs_220838_3210.html|consulté le=2021-11-25}}</ref> ; elle est en conséquence appelée la « capitale du suicide »<ref name=":8">{{Lien web |langue=fr-FR |prénom=Times of Israel |nom=Staff |titre=Un juge de la Haute Cour se récuse dans l’affaire du film « Jenin, Jenin » |url=https://fr.timesofisrael.com/un-juge-de-la-haute-cour-se-recuse-dans-laffaire-du-film-jenin-jenin/ |site=fr.timesofisrael.com |date=2 août 2021 |consulté le=2021-11-25}}.</ref>{{,}}<ref>{{Article|prénom1=Faysal|nom1=Lahar|titre=Fiche technique n° 2 - Hamas mouvement de la résistance islamique hamas : ''harakat 'al-muqawama 'al-islamiyya falastin''|périodique=Outre-Terre|volume=13|numéro=4|date=2005|issn=1636-3671|issn2=1951-624X|doi=10.3917/oute.013.0277|lire en ligne=https://doi.org/10.3917/oute.013.0277|consulté le=2021-11-25|pages=277}}</ref>.
Au début des années 2000, la ville est un bastion cisjordanien de la résistance palestinienne face à l'occupation israélienne illégale<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |nom=samidounfr |titre=Jénine se soulève : la résistance palestinienne affronte l’agression sioniste soutenue par l’impérialisme |url=https://samidoun.net/fr/2023/07/jenine-se-souleve-la-resistance-palestinienne-affronte-lagression-sioniste-soutenue-par-limperialisme/ |site=Samidoun : réseau de solidarité aux prisonniers palestiniens |date=2023-07-04 |consulté le=2023-11-30}}</ref>.


==== Brigades des martyrs d'Al-Aqsa ====
==== Brigades des martyrs d'Al-Aqsa ====
{{Article détaillé|Brigades des martyrs d'Al-Aqsa|Terrorisme palestinien}}
{{Article détaillé|Brigades des martyrs d'Al-Aqsa|Terrorisme palestinien}}
Le camp de Jénine est l'un des bastions de résistance palestinienne notamment à travers l'organisation des [[brigades des martyrs d'Al-Aqsa]], face à l'occupation illégal par les sionistes<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Cisjordanie : le chef de l’ONU condamne le projet de construction de plus de 5.500 logements dans des colonies israéliennes {{!}} ONU Info |url=https://news.un.org/fr/story/2023/06/1136537 |site=news.un.org |date=2023-06-28 |consulté le=2023-11-30}}</ref>.
Le camp de Jénine est l'un des bastions de la contestation armée palestinienne notamment à travers l'organisation des [[brigades des martyrs d'Al-Aqsa]], la branche armée du parti laïc [[Fatah]], considérée comme terroriste, et dirigée par Zachari Zoubeidi<ref name=":9">{{Article|langue=fr-FR|titre=A Jénine, la "victoire incomplète" des évadés palestiniens|périodique=La Croix|date=2021-09-14|issn=0242-6056|lire en ligne=https://www.la-croix.com/A-Jenine-victoire-incomplete-evades-palestiniens-2021-09-14-1301175339|consulté le=2021-11-25}}</ref>{{,}}<ref name=":0" />{{,}}<ref name=":10" />.


==== Incursion israélienne à Jénine en 2002 ====
==== Incursion israélienne à Jénine en 2002 ====
{{article détaillé|Opération Rempart}}
{{article détaillé|Opération Rempart}}
[[Fichier:ג'נין חומת מגן 1.jpg|vignette|Chars israéliens dans les rues de Jénine en avril 2002.]]
[[Fichier:ג'נין חומת מגן 1.jpg|vignette|Chars israéliens dans les rues de Jénine en avril 2002.]]
Dans le cadre de l'[[opération Rempart]], l'assaut contre le [[Liste des camps de réfugiés palestiniens|camp de réfugiés de Jénine]] considéré comme une pépinière d'auteurs d'[[Attentat-suicide|attentats-suicides]] (surnommés par la presse « [[kamikaze|kamikazes »]]) ayant fait plus de {{nobr|70 victimes}} israéliennes (et autres) depuis {{date-|mars 2002}}<ref name=":0">{{Lien web|langue=en|auteur institutionnel=Human Rights Watch|titre=Israel, The Occupied West Bank and Gaza Strip, and the Palestinian Authority Territories|sous-titre=Jenin : IDF Military Operations|url=https://www.hrw.org/reports/2002/israel3/israel0502.pdf|série=Vol. 14, N° 3 (E)|site=hrw.org|date=mai 2002|consulté le=2018-12-27}}.</ref>, a duré du 3 au {{date-|19 avril 2002}}. L'objectif d'Israël dans cette opération était de rechercher des membres d'organisations terroristes, particulièrement après l'[[attentat du 27 mars 2002 à l'hôtel Park de Netanya en Israël|attentat du {{date-|27 mars 2002}} à l'hôtel Park de Netanya]] (ayant fait {{nobr|30 victimes}} juives et {{nobr|143 blessés}}) lors d'une [[Pessa'h|fête religieuse]], qui avait choqué l'opinion, et de détruire les infrastructures criminelles pour rompre l'escalade meurtrière, particulièrement celle des attentats-suicides<ref name=":0" />.
Dans le cadre de l'[[opération Rempart|attaque coloniale opération Rempart]] les forces d'occupation sionistes ont pris d'assaut le [[Liste des camps de réfugiés palestiniens|camp de réfugiés de Jénine]].


Les forces de défense israéliennes ont fait face à une forte résistance palestinienne issue principalement de trois organisations palestiniennes armées : le [[Hamas]], le [[Jihad islamique palestinien]] et les [[Brigades des martyrs d'Al-Aqsa]], retranchés dans le centre du camp de réfugiés<ref name=":0" /> dont une partie a été rasée au [[bulldozer]]<ref name=":10">{{article | langue=fr | titre=Les morts de Jénine | périodique=[[Le Monde]] | auteur1=Dominique Dhombres | jour=6 | mois=juin | année=2002 | url texte=https://www.lemonde.fr/archives/article/2002/06/06/les-morts-de-jenine_4228372_1819218.html#UXwR0bGvyCLLJjUY.99}}</ref>.
Au cours de cette attaque l’armée israélienne coupe l’accès à l’eau, à la nourriture, à l’électricité, et interdit au personnel médical de pénétrer dans la ville, tout en procédant à des bombardements aériens meurtriers et à des tirs d’artillerie<ref name=":5" /> ce qui constituent des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité. L'armée israélienne d'occupation a rasé des pans entiers de la ville<ref>{{Lien web |langue=fr |prénom=Joseph |nom=Confavreux |titre=De Jénine à Naplouse, la jeunesse palestinienne fulmine |url=https://www.mediapart.fr/journal/international/080323/de-jenine-naplouse-la-jeunesse-palestinienne-fulmine |site=Mediapart |consulté le=2023-11-30}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |titre=Avril à Jénine - Nahla Chahal, Hala Kodmani - Éditions La Découverte |url=https://www.editionsladecouverte.fr/avril_a_jenine-9782707138729 |site=www.editionsladecouverte.fr |consulté le=2023-11-30}}</ref>.


Au cours du siège, l’armée israélienne coupe l’accès à l’eau, à la nourriture, à l’électricité, et interdit au personnel médical de pénétrer dans la ville, tout en procédant à des bombardements aériens et à des tirs d’artillerie<ref name=":5" />.
Les deux semaines d'attaque de l'occupation à Jénine ont causé la mort de centaines de palestiniens, majoritairement des civils. La presse parle de massacres.


Après que plusieurs intervenants ont parlé de « [[massacre]] » (dont le « Jeningrad » de [[Yasser Arafat]]<ref>{{Lien web |langue=fr |prénom=Guillaume |nom=Gendron |titre=Cisjordanie : à Jénine, les fantômes de l’intifada |url=https://www.liberation.fr/planete/2020/10/12/cisjordanie-a-jenine-les-fantomes-de-l-intifada_1802170/ |site=Libération |date=12 octobre 2020 |consulté le=2021-11-25}}.</ref> ou le documentaire ''[[Jenin, Jenin|Jenin Jenin]]''<ref name=":8" />), provoquant un tollé international, et avaient du mal à s'entendre sur le nombre des victimes<ref>« Massacre » selon le dirigeant travailliste [[Shimon Pérès]] dans le quotidien ''[[Haaretz]],'' édition du 9 avril 2002 ; « des centaines de morts » selon le docteur Mohamed Abou Ghali, directeur de l'hôpital de Jénine.
==== Occupation sioniste illégale ====
Yasser Arafat a parlé de « Jeningrad », faisant référence à la [[bataille de Stalingrad]] ayant fait plus d'un million de morts en 1942.</ref>, il s'avère que les deux semaines de combat à Jénine ont causé la mort de {{nobr|52 Palestiniens}}, majoritairement des civils, et {{nobr|23 Israéliens}}<ref name=":0" />{{,}}<ref>{{Lien web|langue=fr-FR|auteur1=Philippe Duval|titre=Pas de massacre à Jénine|url=http://www.leparisien.fr/politique/pas-de-massacre-a-jenine-02-08-2002-2003294245.php|site=leparisien.fr|date=2002-08-02|consulté le=2018-12-28}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=fr |prénom=Christophe |nom=Ayad |titre=Des violences mais pas de massacre |url=https://www.liberation.fr/planete/2002/04/30/des-violences-mais-pas-de-massacre_402009/ |site=Libération |date=30 avril 2002 |consulté le=2021-11-25}}.</ref>.
La construction de la [[barrière de séparation israélienne]] pour empêcher la liberté de mouvement des palestiniens, l’oppression par l'armée israélienne d'occupation et du [[Shin Bet|Shinbet]] dans la ville et les colonies voisines, ainsi que le renforcement des forces de sécurité de l'Autorité palestinienne dans la ville avec le soutien des Etats-Unis conduisent à une répression féroce de la résistance palestinienne à Jenin.

Après l'opération Rempart, l'office de secours des [[Organisation des Nations unies|Nations Unies]] pour les Palestiniens, l'UNRWA entreprend la reconstruction de nouvelles habitations à Jénine.

==== Mesures prises ====
La construction de la [[barrière de séparation israélienne]] pour éviter l'incursion d'activistes, l’activité de l'armée israélienne et du [[Shin Bet|Shinbet]] dans la ville et les villages voisins, ainsi que le renforcement des forces de sécurité de l'Autorité palestinienne dans la ville avec l’aide des Etats-Unis conduisent à une baisse notable du nombre d’attaques en provenance de Jénine, même si des groupes terroristes continuent à tenter de mener des agressions en Cisjordanie et sur le territoire israélien. Partant, la situation économique et administrative de la ville de Jénine s’améliore et la liberté de circulation s'étend dans la région<ref>{{Article|langue=he|prénom1=אבי|nom1=יששכרוף|prénom2=עמוס|nom2=הראל|titre=ג'נין? ג'נין!|périodique=הארץ|date=2008-09-18|lire en ligne=https://www.haaretz.co.il/misc/1.1558407|consulté le=2021-11-25}}</ref>.


==== Évasion de 2021 ====
==== Évasion de 2021 ====
Début septembre 2021, six résistants palestiniens originaires de Jénine, précédemment détenues par l'armée d'occupation et déplacés illégalement durant leurs détentions sur d'autres territoires, s'évadent de la prison israélienne de [[Gilboa]] via un tunnel creusé d'une cellule jusqu'à l'extérieur du pénitencier mais ils seront à nouveau détenus par l'occupant quelques jours plus tard<ref name=":9">{{Article|langue=fr-FR|titre=A Jénine, la "victoire incomplète" des évadés palestiniens|périodique=La Croix|date=2021-09-14|issn=0242-6056|lire en ligne=https://www.la-croix.com/A-Jenine-victoire-incomplete-evades-palestiniens-2021-09-14-1301175339|consulté le=2021-11-25}}</ref>{{,}}<ref>{{Article|langue=fr|auteur1=Louis Imbert|titre=Dans les rues de Jénine, un parfum de veillée d’armes|périodique=Le Monde.fr|date=2021-09-09|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/international/article/2021/09/09/dans-les-rues-de-jenine-un-parfum-de-veillee-d-armes_6094040_3210.html|consulté le=2021-11-25}}</ref>.
Début septembre 2021, six prisonniers palestiniens originaires de Jénine, précédemment écroués pour des attaques anti-israéliennes ou des responsabilités dans les [[brigades des martyrs d'Al-Aqsa]], s'évadent de la prison israélienne de [[Gilboa]] via un tunnel creusé d'une cellule jusqu'à l'extérieur du pénitencier mais les « nouveaux héros de Jénine » sont capturés quelques jours plus tard<ref name=":9" />{{,}}<ref>{{Article|langue=fr|auteur1=Louis Imbert|titre=Dans les rues de Jénine, un parfum de veillée d’armes|périodique=Le Monde.fr|date=2021-09-09|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/international/article/2021/09/09/dans-les-rues-de-jenine-un-parfum-de-veillee-d-armes_6094040_3210.html|consulté le=2021-11-25}}</ref>.


==== Attaques israeliennes de 2023 ====
==== Raids israéliens de 2023 ====
Le {{date-|26 janvier 2023}}, l'armée israélienne effectue un premier [[Raid militaire|raid]], tuant neuf palestiniens dans le camp de [[Réfugiés palestiniens|réfugiés]] de la ville<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |titre=REPORTAGE. "Ils ont tiré dans tous les sens" : à Jénine, les Palestiniens enterrent leurs morts après un raid de l'armée israélienne |url=https://www.francetvinfo.fr/monde/proche-orient/israel-palestine/reportage-ils-ont-tire-dans-tous-les-sens-a-jenine-les-palestiniens-enterrent-leurs-morts-apres-un-raid-de-l-armee-israelienne_5625719.html |site=Franceinfo |date=2023-01-27 |consulté le=2023-01-27}}.</ref>. Le 6 mars, une seconde attaque de l'armée d'occupation tuera six palestiniens<ref>{{Article|titre=Le camp de Jénine, bastion de la résistance palestinienne, à nouveau attaqué par l’armée israélienne|périodique=Le Monde.fr|date=2023-03-08|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/international/article/2023/03/08/bastion-de-la-resistance-palestinienne-le-camp-de-jenine-a-nouveau-pris-pour-cible-par-l-armee-israelienne_6164610_3210.html}}</ref>.
Le {{date-|26 janvier 2023}}, l'armée israélienne effectue un premier [[Raid militaire|raid]], tuant neuf personnes dans le camp de [[Réfugiés palestiniens|réfugiés]] de la ville<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |titre=REPORTAGE. "Ils ont tiré dans tous les sens" : à Jénine, les Palestiniens enterrent leurs morts après un raid de l'armée israélienne |url=https://www.francetvinfo.fr/monde/proche-orient/israel-palestine/reportage-ils-ont-tire-dans-tous-les-sens-a-jenine-les-palestiniens-enterrent-leurs-morts-apres-un-raid-de-l-armee-israelienne_5625719.html |site=Franceinfo |date=2023-01-27 |consulté le=2023-01-27}}.</ref>. Le 6 mars, un second raid fait six morts<ref>{{Article|titre=Le camp de Jénine, bastion de la résistance palestinienne, à nouveau attaqué par l’armée israélienne|périodique=Le Monde.fr|date=2023-03-08|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/international/article/2023/03/08/bastion-de-la-resistance-palestinienne-le-camp-de-jenine-a-nouveau-pris-pour-cible-par-l-armee-israelienne_6164610_3210.html}}</ref>.


Le 19 juin, 6 autres Palestiniens sont tués et 91 blessés, dont une vingtaine dans un état grave ou critique, lors d'une nouvelle attaque israélienne. Le [[Croissant-Rouge palestinien]] a accusé l’armée israélienne d’empêcher les ambulances d’accéder aux blessés. L’une d’elles a même été heurtée par un véhicule israélien. En réaction, une grève générale a été déclarée en Cisjordanie, alors que le porte-parole du président palestinien a condamné des « massacres incessants »<ref>{{Article|titre=A Jénine, six Palestiniens tués dans un raid de l’armée israélienne|périodique=Le Monde.fr|date=2023-06-20|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/international/article/2023/06/20/a-jenine-six-palestiniens-tues-dans-un-raid-de-l-armee-israelienne_6178433_3210.html}}</ref>. Le 21 juin, trois Palestiniens sont tués dans une attaque de drones israéliens<ref>{{Article|titre=Trois Palestiniens tués par un drone israélien en Cisjordanie|périodique=Le Monde.fr|date=2023-06-22|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/international/article/2023/06/22/trois-palestiniens-tues-par-un-drone-israelien-en-cisjordanie_6178690_3210.html}}</ref>.
Le 19 juin, 6 autres Palestiniens sont tués et 91 blessés, dont une vingtaine dans un état grave ou critique, lors d'une nouvelle attaque israélienne. Le [[Croissant-Rouge palestinien]] a accusé l’armée israélienne d’empêcher les ambulances d’accéder aux blessés. L’une d’elles a même été heurtée par un véhicule israélien. En réaction, une grève générale a été déclarée en Cisjordanie, alors que le porte-parole du président palestinien a condamné des « massacres incessants »<ref>{{Article|titre=A Jénine, six Palestiniens tués dans un raid de l’armée israélienne|périodique=Le Monde.fr|date=2023-06-20|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/international/article/2023/06/20/a-jenine-six-palestiniens-tues-dans-un-raid-de-l-armee-israelienne_6178433_3210.html}}</ref>. Le 21 juin, trois Palestiniens sont tués dans une attaque de drones israéliens<ref>{{Article|titre=Trois Palestiniens tués par un drone israélien en Cisjordanie|périodique=Le Monde.fr|date=2023-06-22|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/international/article/2023/06/22/trois-palestiniens-tues-par-un-drone-israelien-en-cisjordanie_6178690_3210.html}}</ref>.
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Le 19 septembre, quatre personnes sont tuées dans un raid de l'armée israélienne<ref>{{Lien web |titre=Raid israélien à Jénine, quatre Palestiniens tués |url=https://www.lefigaro.fr/flash-actu/raid-israelien-en-cours-a-jenine-deux-palestiniens-tues-20230919 |site=Le Figaro |date=2023-09-19}}.</ref>.
Le 19 septembre, quatre personnes sont tuées dans un raid de l'armée israélienne<ref>{{Lien web |titre=Raid israélien à Jénine, quatre Palestiniens tués |url=https://www.lefigaro.fr/flash-actu/raid-israelien-en-cours-a-jenine-deux-palestiniens-tues-20230919 |site=Le Figaro |date=2023-09-19}}.</ref>.
{{article détaillé|Affrontements de Jénine}}
{{article détaillé|Affrontements de Jénine}}
Dans le cadre du [https://orientxxi.info/lu-vu-entendu/palestine-un-genocide-qui-se-deroule-sous-nos-yeux,6848 génocide des palestiniens] par l'occupant israélien, la ville est le théâtre d'attaque de l'occupation depuis octobre 2023<ref name="AA news citation">{{lien web|titre=Israeli army raids West Bank city of Jenin |url=https://www.aa.com.tr/en/world/israeli-army-raids-west-bank-city-of-jenin/3016523 |consulté le=2023-10-14 |site=aa.com.tr |archive-date=2023-10-12 |archive-url=https://web.archive.org/web/20231012223439/https://www.aa.com.tr/en/world/israeli-army-raids-west-bank-city-of-jenin/3016523 }}.</ref>. L'armée d'occupation tue le 30 novembre une enfant de 8 ans et un autre de 15 ans, le premier d'une balle dans la tête et le second d'une balle dans le coeur<ref>{{Lien web |langue=fr |prénom=Service |nom=Checknews |titre=Deux enfants palestiniens de 8 et 15 ans ont été tués par l’armée israélienne à Jénine, selon le ministère de la Santé palestinien |url=https://www.liberation.fr/checknews/deux-enfants-palestiniens-de-8-et-15-ans-ont-ete-tues-par-larmee-israelienne-a-jenine-selon-le-ministere-de-la-sante-palestinien-20231129_HPWMA7G5HJFI7N5T4Y6D2IIUW4/ |site=Libération |consulté le=2023-11-30}}</ref>.
Dans le cadre de la [[guerre Israël-Hamas de 2023]], la ville est le théâtre de [[Affrontements de Jénine|plusieurs affrontements réguliers]] depuis octobre 2023<ref name="AA news citation">{{lien web|titre=Israeli army raids West Bank city of Jenin |url=https://www.aa.com.tr/en/world/israeli-army-raids-west-bank-city-of-jenin/3016523 |consulté le=2023-10-14 |site=aa.com.tr |archive-date=2023-10-12 |archive-url=https://web.archive.org/web/20231012223439/https://www.aa.com.tr/en/world/israeli-army-raids-west-bank-city-of-jenin/3016523 }}.</ref>.


== Population ==
== Population ==
La ville compte 39 004 habitants en 2007 et le camp de réfugiés en compte 10 371. En 2001, cette population s'élève à 11 000 personnes<ref name=":7">{{Article|langue=fr|auteur1=Philippe Broussard|titre=A Jénine, les enfants de l'Intifada grandissent dans l'admiration des "martyrs"|périodique=Le Monde.fr|date=2001-09-07|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/international/article/2001/09/07/a-jenine-les-enfants-de-l-intifada-grandissent-dans-l-admiration-des-martyrs_220838_3210.html|consulté le=2021-11-25}}</ref>. L'agglomération (le district) contient une population de 256 619 habitants en 2007. En 2023, le camp rassemblerait environ 14 000 personnes, selon les données fournies par " le Monde " dans son numéro du 4 juillet 2023 .
La ville compte 39 004 habitants en 2007 et le camp de réfugiés en compte 10 371. En 2001, cette population s'élève à 11 000 personnes<ref name=":7" />. L'agglomération (le district) contient une population de 256 619 habitants en 2007. En 2023, le camp rassemblerait environ 14 000 personnes, selon les données fournies par " le Monde " dans son numéro du 4 juillet 2023 .


Le camp de Jénine est devenu un faubourg à part entière, dont les habitants aujourd'hui sont parmi les plus pauvres de l'agglomération<ref name=":7" />.
Le camp de Jénine est devenu un faubourg à part entière, dont les habitants aujourd'hui sont parmi les plus pauvres de l'agglomération<ref name=":7" />.
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== Religion ==
== Religion ==
La population de Jénine est majoritairement [[Islam|musulmane]].
La population de Jénine est [[Islam|musulmane]].


Son plus grand lieu de culte est la [[mosquée Fatima-Khatoun]] dite aussi « grande mosquée de Jénine », fondée en 1566<ref name="Irving">{{ouvrage|langue=en|prénom=Sarah|nom=Irving|titre=Palestine|page=243 | éditeur = [[Bradt Travel Guides]] |année=2012|url=https://books.google.com/books?id=-orIXqXsSUYC&dq=Fatima+Mosque+Jenin&source=gbs_navlinks_s}}.</ref>.
Son plus grand lieu de culte est la [[mosquée Fatima-Khatoun]] dite aussi « grande mosquée de Jénine », fondée en 1566<ref name="Irving">{{ouvrage|langue=en|prénom=Sarah|nom=Irving|titre=Palestine|page=243 | éditeur = [[Bradt Travel Guides]] |année=2012|url=https://books.google.com/books?id=-orIXqXsSUYC&dq=Fatima+Mosque+Jenin&source=gbs_navlinks_s}}.</ref>.
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=== Cinema Jenin ===
=== Cinema Jenin ===
Construit en 1957, le [[Cinema Jenin]] ferme en [[1987]], puis rouvre ses portes en {{date-|août 2010}} grâce aux efforts de l'Allemand Markus Vetter qui avait obtenu le soutien financier ou amical de nombre de célébrités dont [[Roger Waters]] des Pink Floyd ou [[Bianca Jagger]], présents à son inauguration. En 2016, le cinéma Jenin ferme définitivement par manque de spectateurs - les palestiniens sous le seuil de pauvreté, spoliés par l'occupant sioniste.
Construit en 1957, le [[Cinema Jenin]] ferme en [[1987]], puis rouvre ses portes en {{date-|août 2010}} grâce aux efforts de l'Allemand Markus Vetter qui avait obtenu le soutien financier ou amical de nombre de célébrités dont [[Roger Waters]] des Pink Floyd ou [[Bianca Jagger]], présents à son inauguration. En 2016, le cinéma Jenin ferme définitivement par manque de spectateurs - la population de Jenin à l'esprit conservateur ne voulait pas sembler cautionner l'occupation israélienne en se rendant au cinéma<ref>{{Article|langue=fr|auteur1=|titre=Le cinéma des célébrités en Cisjordanie ferme ses portes|périodique=leparisien.fr|date=2016-11-30|lire en ligne=http://www.leparisien.fr/flash-actualite-culture/le-cinema-des-celebrites-en-cisjordanie-ferme-ses-portes-30-11-2016-6397221.php|consulté le=2018-12-28|pages=}}</ref>.

=== ''The Freedom Theatre'' ===
[[Fichier:Entrance of the Freedom Theatre in Jenin 005 - Aug 2011.jpg|gauche|vignette|Entrée du ''Freedom Theatre''.]]
''The Freedom Theatre'' (le théâtre de la Liberté) créé en 2006 avec le soutien de [[Zakaria Zubeidi]]<ref>En 2015, Zubeidi est en « détention préventive dans un complexe de la Force de sécurité préventive palestinienne à Ramallah, dans le cadre d’un accord avec Israël – un arrangement dont le but est de l’empêcher de s’impliquer dans des activités hostiles et d’éviter d’éventuelles tentatives d’assassinat ». Lire [https://fr.timesofisrael.com/la-fragile-transformation-de-jenine-lancienne-capitale-des-terroristes-suicides/ en ligne]</ref> (ancien chef militaire des [[Brigades des martyrs d’Al-Aqsa]]), Jonatan Stanczak et Dror Feilerest (militant et artiste israélo-suédois), est le fruit du travail du réalisateur et militant pro-palestinien [[Juliano Mer-Khamis|Juliano Mer Khamis]] (1958-2011), arabe par son père Saliba Khamis, et [[Juifs|juif]] par sa mère [[Arna Mer-Khamis|Arna Mer]] (1929-1995). Investie toute sa vie dans le combat en faveur de l’égalité des droits des citoyens, particulièrement pour ceux du peuple palestinien, Arna avait créé des centres d'éducation culturelle à Jénine fréquentée par 1 500 enfants, fondé l’organisation « ''Care and Learning'' » et y avait fait construire une école de théâtre pour les enfants<ref>En 2003, Juliano Mer-Khamis produit et réalise avec [[Danniel Danniel]], son premier film [[documentaire]], ''[[Les Enfants d'Arna]],''qui raconte le travail de sa mère pour créer une troupe théâtrale d’enfants à Jénine pendant les années 1980. </ref>{{,}}<ref name=":3">{{Article|prénom1=Adam|nom1=Shatz|titre=The Life and Death of Juliano Mer-Khamis|périodique=London Review of Books|date=2013-11-21|issn=0260-9592|lire en ligne=https://www.lrb.co.uk/v35/n22/adam-shatz/the-life-and-death-of-juliano-mer-khamis|consulté le=2018-12-29|pages=3–11}}</ref> financée par le [[Right Livelihood Award|prix Nobel alternatif]] dont elle est récipiendaire en [[1994]].

Son fils, Juliano, voulut poursuivre son œuvre éducative et émancipatrice pour les enfants et les adultes de Jénine à travers la création de ce théâtre ''Freedom''<ref>{{Lien web|langue=fr|auteur institutionnel=Les Amis du Théâtre de la Liberté de Jénine|titre=ARNA|url=http://www.atljenine.net/spip.php?article14|site=atljenine.net|date=1970-01-01|consulté le=2018-12-29|brisé le = 2023-11-19}}.</ref> qui a été incendié à deux reprises par ses opposants conservateurs<ref name=":2">{{Article|langue=en|prénom1=Jack|nom1=Khoury|prénom2=Avi|nom2=Issacharoff|prénom3=Anshel|nom3=Pfeffer|prénom4=Haaretz|nom4=Service|titre=Israeli Actor Juliano Mer-Khamis Shot Dead in Jenin|périodique=Haaretz|date=2011-04-04|lire en ligne=https://www.haaretz.com/1.5146901|consulté le=2018-12-29}}</ref>. Juliano meurt à Jénine en 2011 sous les balles des Brigades des martyrs d'al-Aqsa affiliées au [[Fatah]], selon l'Autorité palestinienne mais le coupable court toujours<ref name=":2" />{{,}}<ref name=":3" />. Après cet assassinat, le théâtre de la Liberté est dirigé par Jonathan Stanczyk qui lève des fonds et le promeut à l'international<ref name=":3" />.


=== Autres ===
=== Autres ===

Version du 30 novembre 2023 à 23:31

Jénine
Jénine
Vue générale sur Jénine (2007).
Administration
Pays Drapeau de la Palestine Palestine
Territoire Palestine
Gouvernorat Gouvernorat de Jénine
Maire Hadem Rida
Démographie
Gentilé Jéninois
Population 39 004 hab. (2007)
Densité 1 046 hab./km2
Géographie
Coordonnées 32° 27′ 42″ nord, 35° 18′ 05″ est
Superficie 3 730 ha = 37,3 km2
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Palestine
Voir sur la carte administrative de Palestine
Jénine
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Jénine (en arabe : جنين, en hébreu : ג'נין) est une ville palestinienne, capitale du gouvernorat de Jénine en Cisjordanie occupée, et un important marché agricole. Le nom de Jénine désigne également le district auquel la ville appartient dans son ensemble, et le camp de réfugiés palestiniens de Jénine.

Cette ville, qui est sous l'administration de l'Autorité palestinienne depuis l'application des accords d'Oslo de 1994, dispose d'une autonomie relative. L'occupation israélienne conserve le contrôle total de l'espace aérien, et de la circulation monétaire.

Noms

À travers l'histoire, Jénine connaît plusieurs appellations : Gina, Ginae, Ein-Jenin ou Tel Jenin.

Géographie

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Histoire

Jénine est une localité existant depuis l'Antiquité. Dans la Bible, le Livre de Josué cite Ein Ganim, fondée par la tribu d'Issachar, que des historiens assimilent à l'actuelle Jénine[1].

Domination romaine

Au Ier siècle, l'historien Flavius Josephe mentionne Ganim comme un village juif située dans le nord de la Samarie, en Palestine romaine.

La ville était peuplée seulement de Samaritains lors de la période romaine car peu loin, se trouve le mont Garizim qui est le lieu saint de la communauté samaritaine[2],[3].

Domination ottomane

Sous la domination ottomane en Palestine qui a duré plusieurs siècles, Jénine appartient au « Jabal Nablus » (Naplouse) traditionnel[4]. Au XVIe siècle, elle est habitée par huit ménages musulmans. À la fin du XIXe siècle, c'est une capitale de district avec un petit bazar, une mosquée appelée « Ezz ed Din » au nord de la ville, où les maisons de pierre abritent environ 3 000 personnes majoritairement musulmanes et deux familles catholiques.

Jénine est conquise par les troupes françaises en 1799 lors de la campagne d'Égypte. Après la bataille, Napoléon ordonne à son armée d’incendier et de piller la ville en représailles de l’aide apportée par ses habitants aux Ottomans[5].

  • Jénine v. 1900.
    Jénine v. 1900.
  • Rue de Jenine avec, au centre, un soldat ottoman, 1917.
    Rue de Jenine avec, au centre, un soldat ottoman, 1917.

Domination égyptienne

La ville reste brièvement sous occupation égyptienne entre 1831 et 1840 puis redevient ottomane[4].

Ruines de Jénine, 3 septembre 1938.

Domination britannique

Sous le mandat britannique, le recensement de 1922 laisse apparaître une population variée composée de 2 637 personnes : 2 307 musulmans, 212 Hindous, 108 chrétiens, sept juifs et trois sikhs[6]. En 1931, il ne reste plus que quatre Juifs à Jénine[7].

A partir de 1936, Jénine se rebelle contre les Britanniques, multipliant les actes d'intimidation, de sabotage et d'assassinats comme celui du commissaire adjoint anglais du district, le . Après avoir ordonné à la population de partir, un quart de la ville est dynamité par l’armée britannique en représailles collectives à cet assassinat[8].

L’architecte de la ville, Henry Kendall, est sollicité pour concevoir une route de contournement, afin d'éviter les frictions inutiles entre les représentants du gouvernement et les émeutiers.

Période contemporaine

Le camp de réfugiés.

Durant la guerre arabo-israélienne de 1948, Jénine est sous contrôle jordanien. La ville est d'abord défendue par l'armée irakienne[5] puis capturée brièvement par les forces israéliennes qui veulent y attirer les soldats arabes afin de les éloigner des combats de Jérusalem ; ils l'abandonnent dès leur but atteint. La population civile qui avait fui temporairement avant la bataille retourne en ville.

Un camp de réfugiés palestiniens sous l'égide de l'UNRWA est installé en 1953 à Jénine pour y loger en dur des réfugiés ou personnes déplacées venant notamment de Haïfa[5]. Sa superficie actuelle est de 0,42 kilomètre carré et compte plus de 16 000 réfugiés. Ce camp est évoqué dans le roman de Susan Abulhawa, The Scar of David, publié en 2006 (et en 2008, en français sous le titre : Les Matins de Jénine).

Occupation israélienne puis semi-autonomie

En 1967, lors de la guerre des Six Jours, Jénine est occupée par les Forces de défense israéliennes (IDF) et incluse dans la région Judée-Samarie (Cisjordanie). Quand sont signés les accords d'Oslo en 1996, Israël cède cette ville pour en rendre le contrôle de la ville à l'Autorité palestinienne, mais tout en conservant le contrôle militaire et des frontières.

Elle relève de la « zone A »[9] depuis 1994, sur laquelle l'Autorité palestinienne exerce une juridiction civile incluant les pouvoirs de police.

Au début des années 2000, la ville est un bastion cisjordanien du mouvement du Jihad islamique et est connue pour son grand nombre de kamikazes qui partent pour Israël commettre des attentats-suicides pour être considérés comme des « martyrs » dignes du paradis, dont l'Autorité palestinienne s'honore ouvertement[10] ; elle est en conséquence appelée la « capitale du suicide »[11],[12].

Brigades des martyrs d'Al-Aqsa

Articles détaillés : Brigades des martyrs d'Al-Aqsa et Terrorisme palestinien.

Le camp de Jénine est l'un des bastions de la contestation armée palestinienne notamment à travers l'organisation des brigades des martyrs d'Al-Aqsa, la branche armée du parti laïc Fatah, considérée comme terroriste, et dirigée par Zachari Zoubeidi[13],[14],[15].

Incursion israélienne à Jénine en 2002

Article détaillé : Opération Rempart.
Chars israéliens dans les rues de Jénine en avril 2002.

Dans le cadre de l'opération Rempart, l'assaut contre le camp de réfugiés de Jénine considéré comme une pépinière d'auteurs d'attentats-suicides (surnommés par la presse « kamikazes ») ayant fait plus de 70 victimes israéliennes (et autres) depuis [14], a duré du 3 au . L'objectif d'Israël dans cette opération était de rechercher des membres d'organisations terroristes, particulièrement après l'attentat du à l'hôtel Park de Netanya (ayant fait 30 victimes juives et 143 blessés) lors d'une fête religieuse, qui avait choqué l'opinion, et de détruire les infrastructures criminelles pour rompre l'escalade meurtrière, particulièrement celle des attentats-suicides[14].

Les forces de défense israéliennes ont fait face à une forte résistance palestinienne issue principalement de trois organisations palestiniennes armées : le Hamas, le Jihad islamique palestinien et les Brigades des martyrs d'Al-Aqsa, retranchés dans le centre du camp de réfugiés[14] dont une partie a été rasée au bulldozer[15].

Au cours du siège, l’armée israélienne coupe l’accès à l’eau, à la nourriture, à l’électricité, et interdit au personnel médical de pénétrer dans la ville, tout en procédant à des bombardements aériens et à des tirs d’artillerie[5].

Après que plusieurs intervenants ont parlé de « massacre » (dont le « Jeningrad » de Yasser Arafat[16] ou le documentaire Jenin Jenin[11]), provoquant un tollé international, et avaient du mal à s'entendre sur le nombre des victimes[17], il s'avère que les deux semaines de combat à Jénine ont causé la mort de 52 Palestiniens, majoritairement des civils, et 23 Israéliens[14],[18],[19].

Après l'opération Rempart, l'office de secours des Nations Unies pour les Palestiniens, l'UNRWA entreprend la reconstruction de nouvelles habitations à Jénine.

Mesures prises

La construction de la barrière de séparation israélienne pour éviter l'incursion d'activistes, l’activité de l'armée israélienne et du Shinbet dans la ville et les villages voisins, ainsi que le renforcement des forces de sécurité de l'Autorité palestinienne dans la ville avec l’aide des Etats-Unis conduisent à une baisse notable du nombre d’attaques en provenance de Jénine, même si des groupes terroristes continuent à tenter de mener des agressions en Cisjordanie et sur le territoire israélien. Partant, la situation économique et administrative de la ville de Jénine s’améliore et la liberté de circulation s'étend dans la région[20].

Évasion de 2021

Début septembre 2021, six prisonniers palestiniens originaires de Jénine, précédemment écroués pour des attaques anti-israéliennes ou des responsabilités dans les brigades des martyrs d'Al-Aqsa, s'évadent de la prison israélienne de Gilboa via un tunnel creusé d'une cellule jusqu'à l'extérieur du pénitencier mais les « nouveaux héros de Jénine » sont capturés quelques jours plus tard[13],[21].

Raids israéliens de 2023

Le , l'armée israélienne effectue un premier raid, tuant neuf personnes dans le camp de réfugiés de la ville[22]. Le 6 mars, un second raid fait six morts[23].

Le 19 juin, 6 autres Palestiniens sont tués et 91 blessés, dont une vingtaine dans un état grave ou critique, lors d'une nouvelle attaque israélienne. Le Croissant-Rouge palestinien a accusé l’armée israélienne d’empêcher les ambulances d’accéder aux blessés. L’une d’elles a même été heurtée par un véhicule israélien. En réaction, une grève générale a été déclarée en Cisjordanie, alors que le porte-parole du président palestinien a condamné des « massacres incessants »[24]. Le 21 juin, trois Palestiniens sont tués dans une attaque de drones israéliens[25].

Le 2 juillet, dix Palestiniens sont tués et une centaine d'autres sont blessés dont quinze sévèrement dans un nouveau raid israélien[26]. Le camp de réfugiés a notamment été bombardé par drones, tandis que des troupes d'infanterie attaquaient au sol, avec l"appui de blindés légers et lourds. Plusieurs milliers de personnes fuient le camp[26]. Un seul tué - un sous-officier - a été constaté du côté israélien, lors du retrait des forces d'occupation.

Le 19 septembre, quatre personnes sont tuées dans un raid de l'armée israélienne[27].

Article détaillé : Affrontements de Jénine.

Dans le cadre de la guerre Israël-Hamas de 2023, la ville est le théâtre de plusieurs affrontements réguliers depuis octobre 2023[28].

Population

La ville compte 39 004 habitants en 2007 et le camp de réfugiés en compte 10 371. En 2001, cette population s'élève à 11 000 personnes[10]. L'agglomération (le district) contient une population de 256 619 habitants en 2007. En 2023, le camp rassemblerait environ 14 000 personnes, selon les données fournies par " le Monde " dans son numéro du 4 juillet 2023 .

Le camp de Jénine est devenu un faubourg à part entière, dont les habitants aujourd'hui sont parmi les plus pauvres de l'agglomération[10].

Evolution de la population

Un bazar à Jénine, en 2013.
Ville de Jénine
Année Habitants Remarques
1596 8 ménages
1821 1 500 - 2 000
1838 2 000
1870 2 000
1882 3 000
1922 2 637 Musulmans, Hindous, chrétiens, Juifs et Sikhs[6]
1931 2 700 - 2 800
1945 2 990
1961 14 402
1997 26 681
2001 11 000 (camp[10])
2007 39 004

Religion

La population de Jénine est musulmane.

Son plus grand lieu de culte est la mosquée Fatima-Khatoun dite aussi « grande mosquée de Jénine », fondée en 1566[29].

Enseignement

Culture

Cinema Jenin, en 2008.

Cinema Jenin

Construit en 1957, le Cinema Jenin ferme en 1987, puis rouvre ses portes en grâce aux efforts de l'Allemand Markus Vetter qui avait obtenu le soutien financier ou amical de nombre de célébrités dont Roger Waters des Pink Floyd ou Bianca Jagger, présents à son inauguration. En 2016, le cinéma Jenin ferme définitivement par manque de spectateurs - la population de Jenin à l'esprit conservateur ne voulait pas sembler cautionner l'occupation israélienne en se rendant au cinéma[30].

The Freedom Theatre

Entrée du Freedom Theatre.

The Freedom Theatre (le théâtre de la Liberté) créé en 2006 avec le soutien de Zakaria Zubeidi[31] (ancien chef militaire des Brigades des martyrs d’Al-Aqsa), Jonatan Stanczak et Dror Feilerest (militant et artiste israélo-suédois), est le fruit du travail du réalisateur et militant pro-palestinien Juliano Mer Khamis (1958-2011), arabe par son père Saliba Khamis, et juif par sa mère Arna Mer (1929-1995). Investie toute sa vie dans le combat en faveur de l’égalité des droits des citoyens, particulièrement pour ceux du peuple palestinien, Arna avait créé des centres d'éducation culturelle à Jénine fréquentée par 1 500 enfants, fondé l’organisation « Care and Learning » et y avait fait construire une école de théâtre pour les enfants[32],[33] financée par le prix Nobel alternatif dont elle est récipiendaire en 1994.

Son fils, Juliano, voulut poursuivre son œuvre éducative et émancipatrice pour les enfants et les adultes de Jénine à travers la création de ce théâtre Freedom[34] qui a été incendié à deux reprises par ses opposants conservateurs[35]. Juliano meurt à Jénine en 2011 sous les balles des Brigades des martyrs d'al-Aqsa affiliées au Fatah, selon l'Autorité palestinienne mais le coupable court toujours[35],[33]. Après cet assassinat, le théâtre de la Liberté est dirigé par Jonathan Stanczyk qui lève des fonds et le promeut à l'international[33].

Autres

Au début de l'année 2020, une exposition-rencontre intitulée « Vivre dans un camp de réfugiés palestiniens », s'ouvre à l’espace Cosmopolis de Nantes, avec le soutien de l'Association France Palestine Solidarité de Loire-Atlantique[36].

Lieux d'intérêt

A Jénine, se trouve l’une des plus anciennes églises de Palestine, un moulin à huile, une entreprise de commerce équitable et un centre de paintball.

Panorama de la ville.

Musique

Dans les camps de réfugiés de Jénine, Deir Ghassaneh, Kalandia et Jalazone, en Cisjordanie mais aussi de Chatila et de Bourj el-Barajneh à Beyrouth, l'école de musique de l'association Al Kamandjâti, fondée à Angers en 2002 et installée à Ramallah en 2008 par Ramzi Aburedwan, forme des apprentis interprètes. Plus de 150 élèves s'inscrivent chaque année aux cours de théorie de la musique et d’apprentissage d'un ou plusieurs instruments. L'association fournit instruments, pupitres et partitions. Les cours sont assurés par des musiciens étrangers comme ceux de l'Orchestre arabo-andalou d'Anjou, de l'Orchestre de chambre de Paris ou comme le chef Diego Masson qui encadrent les jeunes bénévolement. Des concerts sont organisés en Cisjordanie mais parfois aussi en Israël, souvent annulés en raison des conflits[37],[38].

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Notes

  1. ↑ Josué 21: 29.
  2. ↑ Ursula Schattner-Rieser (chargée de cours d'araméen et de grammaire comparée des langues sémitiques à l'ELCOA de l'Institut catholique de Paris, et chargée de conférences d’"hébreu qumrânien et dialectes araméens des premiers siècles" à l'École pratique des hautes études en Sorbonne), Des Samariens au bon Samaritain, ou le plus petit groupe ethnico-religieux.
  3. ↑ « Jénine »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur Masar Ibrahim al-Khalil (consulté le ).
  4. ↑ a et b Jean-François Legrain, « Jénine », dans Les Palestines du quotidien : Les élections de l’autonomie, janvier 1996, Presses de l’Ifpo, coll. « Cahiers du Cermoc (1991-2001) », (ISBN 9782351594803, lire en ligne), p. 241–253
  5. ↑ a b c et d « « Nous vaincrons » : l’histoire rebelle de Jénine racontée par ses aînés », sur Middle East Eye édition française, .
  6. ↑ a et b Palestine Census ( 1922) (lire en ligne)
  7. ↑ (en) « https://merhav.nli.org.il/primo-explore/fulldisplay?vid=NLI&docid=NNL_MAPS_JER002369513&context=L », sur merhav.nli.org.il (consulté le ).
  8. ↑ The British in Jenin, History Today, juillet 2002, Gordon Corera, pp. 2-4.
  9. ↑ Appartiennent également à la zone A, les villes de Gaza, Jericho, Qalqilya, Ramallah, Tulkarem, Naplouse.
  10. ↑ a b c et d Philippe Broussard, « A Jénine, les enfants de l'Intifada grandissent dans l'admiration des "martyrs" », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  11. ↑ a et b Times of Israel Staff, « Un juge de la Haute Cour se récuse dans l’affaire du film « Jenin, Jenin » », sur fr.timesofisrael.com, (consulté le ).
  12. ↑ Faysal Lahar, « Fiche technique n° 2 - Hamas mouvement de la résistance islamique hamas : harakat 'al-muqawama 'al-islamiyya falastin », Outre-Terre, vol. 13, no 4,‎ , p. 277 (ISSN 1636-3671 et 1951-624X, DOI 10.3917/oute.013.0277, lire en ligne, consulté le )
  13. ↑ a et b « A Jénine, la "victoire incomplète" des évadés palestiniens », La Croix,‎ (ISSN 0242-6056, lire en ligne, consulté le )
  14. ↑ a b c d et e (en) Human Rights Watch, « Israel, The Occupied West Bank and Gaza Strip, and the Palestinian Authority Territories : Jenin : IDF Military Operations », Vol. 14, N° 3 (E), sur hrw.org, (consulté le ).
  15. ↑ a et b Dominique Dhombres, « Les morts de Jénine », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  16. ↑ Guillaume Gendron, « Cisjordanie : à Jénine, les fantômes de l’intifada », sur Libération, (consulté le ).
  17. ↑ « Massacre » selon le dirigeant travailliste Shimon Pérès dans le quotidien Haaretz, édition du 9 avril 2002 ; « des centaines de morts » selon le docteur Mohamed Abou Ghali, directeur de l'hôpital de Jénine. Yasser Arafat a parlé de « Jeningrad », faisant référence à la bataille de Stalingrad ayant fait plus d'un million de morts en 1942.
  18. ↑ Philippe Duval, « Pas de massacre à Jénine », sur leparisien.fr, (consulté le ).
  19. ↑ Christophe Ayad, « Des violences mais pas de massacre », sur Libération, (consulté le ).
  20. ↑ (he) אבי יששכרוף et עמוס הראל, « ג'נין? ג'נין! », הארץ,‎ (lire en ligne, consulté le )
  21. ↑ Louis Imbert, « Dans les rues de Jénine, un parfum de veillée d’armes », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  22. ↑ « REPORTAGE. "Ils ont tiré dans tous les sens" : à Jénine, les Palestiniens enterrent leurs morts après un raid de l'armée israélienne », sur Franceinfo, (consulté le ).
  23. ↑ « Le camp de Jénine, bastion de la résistance palestinienne, à nouveau attaqué par l’armée israélienne », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne)
  24. ↑ « A Jénine, six Palestiniens tués dans un raid de l’armée israélienne », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne)
  25. ↑ « Trois Palestiniens tués par un drone israélien en Cisjordanie », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne)
  26. ↑ a et b « Raid de l’armée israélienne à Jénine : les habitants dénoncent une « punition collective » », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne)
  27. ↑ « Raid israélien à Jénine, quatre Palestiniens tués », sur Le Figaro, .
  28. ↑ « Israeli army raids West Bank city of Jenin » [archive du ], sur aa.com.tr (consulté le ).
  29. ↑ (en) Sarah Irving, Palestine, Bradt Travel Guides, (lire en ligne), p. 243.
  30. ↑ « Le cinéma des célébrités en Cisjordanie ferme ses portes », leparisien.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  31. ↑ En 2015, Zubeidi est en « détention préventive dans un complexe de la Force de sécurité préventive palestinienne à Ramallah, dans le cadre d’un accord avec Israël – un arrangement dont le but est de l’empêcher de s’impliquer dans des activités hostiles et d’éviter d’éventuelles tentatives d’assassinat ». Lire en ligne
  32. ↑ En 2003, Juliano Mer-Khamis produit et réalise avec Danniel Danniel, son premier film documentaire, Les Enfants d'Arna,qui raconte le travail de sa mère pour créer une troupe théâtrale d’enfants à Jénine pendant les années 1980.
  33. ↑ a b et c Adam Shatz, « The Life and Death of Juliano Mer-Khamis », London Review of Books,‎ , p. 3–11 (ISSN 0260-9592, lire en ligne, consulté le )
  34. ↑ Les Amis du Théâtre de la Liberté de Jénine, « ARNA »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur atljenine.net, (consulté le ).
  35. ↑ a et b (en) Jack Khoury, Avi Issacharoff, Anshel Pfeffer et Haaretz Service, « Israeli Actor Juliano Mer-Khamis Shot Dead in Jenin », Haaretz,‎ (lire en ligne, consulté le )
  36. ↑ « Nantes : "Vivre dans un camp de réfugiés palestiniens" une rencontre à l’espace Cosmopolis », sur France 3 Pays de la Loire, (consulté le ).
  37. ↑ Alice Froussard, « À Jénine, une école de musique résiste », La Lettre du musicien,‎ (lire en ligne)
  38. ↑ Antoine Pecqueur, « Jouer dans les zones à risque », La Lettre du musicien,‎ (lire en ligne)
  39. ↑ a et b (en-US) Greg Myre, « New Battle Over Jenin, on Television », The New York Times,‎ (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )


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