voler
1. voler
v.i. [ lat. volare ]2. voler
v.t. [ de 1. voler ]voler
Participe passé: volé
Gérondif: volant
Indicatif présent |
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je vole |
tu voles |
il/elle vole |
nous volons |
vous volez |
ils/elles volent |
VOLER1
(vo-lé) v. n.HISTORIQUE
- Xe s. In figure de colomb volat [elle vole] à ciel [, Eulalie]
- XIe s. Plus est isnels [rapide] que n'est oisel ki volet [, Ch. de Rol. CXXI]Cuntre le ciel volet li fous [étincelle] touz clairs [, ib. CCLXXXVI]
- XIIe s. Pierres et flors en volent [du casque] en sablon [sur le sable] [, Ronc. p. 88]Le primerain [il] fiert si de l'espée d'acier, La teste en fait voler à tout le henapier [, Sax. X]E nostre sires muntad sur cherubin et volad [, Rois, p. 206]
- XIIIe s. De grans festes dient pluseurs helas, Et des deliz de chacier ensement, Et de voler et de tournoiement [, Lai de l'ombre]Mais parole une fois volée Ne puet [peut] plus estre rapelée [, la Rose, 16 747]On pot bien savoir que les denrées ne volerent pas d'un lieu en autre.... [BEAUMANOIR, XXIX, 18]Endementiers que [tandis que] il venoient, il sembloit que la galie volast par les nageurs qui la contreingnoient aus avirons [JOINV., 215]Une grant route [troupe] de Turs vint hurter à nous, et me porterent à terre, et alerent par desus moy, et volerent [firent voler] mon escu de mon col [ID., 225]
- XIVe s. Jehan le croit trop de legier ; Trop pou savoit du bas voler, Et par ce fut il habusé [, Liv. du bon Jeh. 667]Si, après le baing, tu trouves l'esprevier en bon coraige, tu en pues [peux] bien voler l'endemain au vespre [, Modus, f° XCIX, verso]Tu scez, sire, que les jours passent en volant sans jamais retourner [, Ménagier, I, 6]
- XVe s. Le roi [anglais] issit de son vaissel, et du premier pied qu'il mit à terre, il chey si roidement que le sang lui vola hors du nez [FROISS., I, I, 266]Vous avez ouvré de votre volonté et cru cet evesque de Norduich qui cuidoit voler ainçois qu'il ait des ailes [ID., II, II, 212]
- XVIe s. En y allant la corneille esvolée (Pour sçavoir tout) après luy est volée [MAROT, IV, 84]Les lances rumpues, meirent la main aux espées, et soy chamaillerent l'ung l'aultre, si brusquement que leurs espées volerent en pieces [RAB., Sciomachie.]Uses donques hardiment des verbes et participes, qui de leur nature n'ont point d'infinitifs après eux, avec des infinitifs, comme tremblant de mourir, et volant d'y aller, pour craignant de mourir, et se hastant d'y aller [DU BELLAY, I, 32, verso.]Je vy l'oiseau, qui le soleil contemple, D'un faible vol au ciel s'avanturer.... Je le vy croistre, et d'un voler plus ample Des plus hauts monts la hauteur mesurer [ID., VI, 62, recto.]Les Gaulois haïssoient ces armes traistresses et volantes [MONT., I, 363]Ce prince faisoit voller des cailles à un emerillon dans sa chambre [D'AUB., Hist. II, 184]Leve plus haut ta veue, Je veux faire voler ton esprit sur la nue [ID., Tragiques, éd. LALANNE, p. 123]Et elle ne croyoit pas du commencement que vos desseins volassent si haut [, Sat. Mén. Disc. de d'Aubray]Ton ame, volée au troisieme ciel, puisse reluire entre les estoiles [YVER, p. 593]Tel pense voler qui ne sauroit bouger [COTGRAVE, ]
ÉTYMOLOGIE
- Wallon, volé ; provenç. et espagn. volar ; ital. volare ; du lat. volare.
VOLER2
(vo-lé) v. a.HISTORIQUE
- XVIe s. Voler, volare ; voler aucun, peculatum facere, expilare [, Trésor des mots françois, Rouen, 1597 (petit dictionnaire français-latin sans nom d'auteur)]
ÉTYMOLOGIE
- Mot récent pour lequel on disait embler, rober, larroner, et qui ne s'est introduit que vers la fin du XVIe siècle. D'après Diez, c'est une abréviation du lat. involare, voler, dérober, que les étymologistes latins, à tort ou à droit, expliquent, non, comme il dit, par volatu rapere, mais par vola, la paume de la main : mettre dans la paume de la main. Mais comment se fait-il que involare, qui a donné embler, ait donné aussi voler par aphérèse ; et surtout comment se fait-il que ce mot ne se trouve pas dans les anciens textes, quand ce n'est guère que dans l'antiquité que l'aphérèse a pu se faire ? Il n'y a pas lieu de sortir de la forme du mot : voler, au sens de dérober, est simplement une dérivation figurée de voler, chasser à l'oiseau ; on le dit à l'actif : voler une perdrix.
voler
Fig., Vouloir voler avant d'avoir des ailes, Faire de la dépense avant d'avoir de quoi la soutenir; Entreprendre quelque chose sans avoir les fonds et les moyens nécessaires pour y réussir.
Fig., Voler de ses propres ailes, Agir par soi- même, sans le secours d'autrui.
VOLER se dit aussi des Appareils plus lourds que l'air qui servent à s'élever et à se mouvoir dans l'air, ainsi que de Ceux qui montent dans ces appareils. Cet avion vole très bas. Les avions volent plus vite que les oiseaux. Cet aviateur a volé près de deux cents heures.
Il se dit également des Choses qui sont poussées dans l'air avec une grande vitesse. Les flèches volaient. Le vent faisait voler les tuiles. La bourrasque faisait voler la poussière. Cette feuille disparue aura volé au vent.
Fig., Faire voler la tête de quelqu'un, La lui abattre d'un seul coup.
VOLER signifie, par extension, Courir avec une grande vitesse. Ce cheval vole. Il ne court pas, il vole. Voler au secours de son ami.
Il s'emploie figurément dans le même sens. Tous les coeurs volaient au-devant de lui. Le temps vole.
Il se dit, particulièrement, des Bruits et de la renommée. Le bruit de ses hauts faits vole par toute la terre. Sa renommée volait partout.
VOLER s'emploie comme verbe transitif en termes de Fauconnerie et signifie Poursuivre en volant; il se dit de Certains oiseaux de proie qui sont dressés à chasser, à poursuivre d'autres oiseaux ou quelque autre sorte de gibier. Le faucon, l'autour, le lanier apprennent facilement à voler d'autres oiseaux. Cet oiseau vole la pie, vole le héron, vole la perdrix.
voler
Voler un nom, un titre, S'attribuer un nom, un titre qui appartient à un autre, qu'on n'a pas le droit de porter.
Fig. et fam., Il ne l'a pas volé se dit de Quelqu'un à qui il est arrivé quelque chose de fâcheux et qui l'a bien mérité.
Prov., Qui vole un oeuf vole un boeuf, Celui qui est capable de commettre un petit larcin peut aussi bien se rendre coupable d'un vol plus considérable.
VOLER se dit figurément de Ceux qui s'approprient les pensées et les expressions des autres, et qui s'en servent sans indiquer la source où ils ont puisé. Il a volé cela dans tel livre. Non seulement il a volé les pensées de cet auteur, il a même volé jusqu'à ses expressions. Voler des phrases, des idées à un auteur.
VOLER signifie, par extension, Dépouiller quelqu'un de ce qui lui appartient. Ce domestique a volé son maître. J'ai été volé cette nuit.
Fam., Je suis volé, Je suis trompé dans mon attente.
Le participe passé VOLÉ s'emploie adjectivement. Un objet volé.
Il s'emploie aussi substantivement. Le voleur et le volé.
voler
Voler, Volare.
S'en voler, Euolare, Auolare.
Voler quelque peu, Subuolare.
Voler legierement, Peruolare.
Voler à ou vers quelque chose, Aduolare.
Voler devant, Praeuolare.
Voler droict au ciel, Petere caelum.
Voler tout entour, Circunuolare.
Voler oultre, Transuolare.
Voler derriere, Reuolare.
Voler ensemble, Conuolare.
Voler en quelque lieu, Inuolare.
Voler par dessus, Superuolare.
Voler en bas, Deuolare.
¶ Qui vole, Volatilis.
Toute chose qui vole, comme oiseaux, mousches, et autres, Volucris.
Oiseau qui ne peut encore voler, Auis inuolucris.
¶ Voler aucun, Expilare, vel Compilare aliquem.
Voler le bien d'un homme, Inuolare in rem alienam.
voler
VOLER, v. n. [Volé; 2eé fer.] Se soutenir, se mouvoir en l'air par le moyen des ailes. "Oiseau, qui vole bâs ou haut. = Fig. et par exagération, courir avec grande vitesse. "Il ne court pas, il vole. "Le tems Vole: "voler au secours de.
Je cours, Seigneur, je vole où mes devoirs l'ordonent....
Je marche d'un pas ferme au signal de ta voix.
Le Franc.
Le noir pressentiment, le repentir, l'éfroi,
Les présages fâcheux volent autour de moi.
Piron.
Un peuple entier voloit du baptême aux tourmens.
Id.
= Par extension, on dit, que les flèches volent, que le vent fait voler~ les tuiles, la poussière, etc.
REM. Voler en l'air parait être un pléonasme; mais ce pléonasme est reçu. Voy. UNIR = Quelques Auteurs font régir à voler l'infinitif sans préposition, comme le régissent les verbes aler, venir, courir, etc. "Mon coeur vole trop tôt habiter ce hameau. J. J. Rouss. "Condé vole reprendre le Comandement. Dict. Hist. "Vole chercher ton maître. Narcisse. "Il vole s'instruire des moyens d'arrêter le mal. Ann. Litt. "Volons exécuter ses ordres immortels. Vauvillier. — Ce régime a encôre besoin du sceau de l'Usage.
voler
VOLER, v. act. VOLABLE, adj. VOLERIE, s. f. VOLEUR, EûSE, s. m. et f. [Volé, lable, leri-e, leur, leû-ze: 2e é fer. au 1er, e muet au 3e, lon. au dern.] Voler, prendre furtivement ou par force ce qui apartient à un aûtre. "Voler la bourse de quelqu'un; de l'argent, des hardes. — Il régit aussi les persones. "Ce valet a volé son Maître; j' ai été volé cette nuit. = Fig. "Il a volé les pensées et jusqu'aux expressions de cet Auteur. = V. n. sans régime. "Voler sur les grands chemins. "On vole par-tout à la campagne. "Il volerait jusque sur l'Autel.
REM. Brebeuf done à voler les régimes de Dérober, au figure.
Ce qui vole ta tête à des coups légitimes.
= Cela ne se dit point aujourd'hui. = Volable, qui peut être volé. Il ne se dit que dans le style plaisant et avec la négative:ce n'est pas un homme volable. = Volerie, larcin, pillerie: c'est une vraie, une grande volerie. st. famil. = Voleur, eûse, celui, celle, qui dérobe. "Voleur de grands chemins, de nuit. Voleur domestique. = Qui est sujet à dérober: c'est un voleur, une voleûse. = Par exageration, qui exige plus qu'il ne lui apartient: ce Comis est un voleur, un franc voleur. = La Fontaine a dit Volereau, petit voleur.
Mal prend aux volereaux de faire les voleurs.
= On dit burlesquement d'un habit usé, qu'il fait peur aux voleurs, parce qu'il montre la corde: c'est une turlupinade. = Au voleur, cri contre les voleurs pour apeler du secours. On le redouble ordinairement: au voleur, au voleur!
Rem. Voleur est un terme peu noble; et l' on ne s'en servirait pas aujourd'hui dans une Tragédie, comme l' a fait autrefois Corneille et plus d'une fois.
Allez perdre ce traitre et punir ce voleur.
Andromède.
voler
voler
voler
(vɔle)verbe intransitif
voler
fliegen, stehlen, entwenden, huschen, ausrauben, beklauen, bestehlen, rauben, klauenfly, steal, rob, thieve, walk of with, abstract, nick, purloin, sail, snatchvliegen, stelen, gappen, ontvreemden, (ont) stelen, bestelen, oplichten, zich snel verbreiden, zich wederrechtelijk toe-eigenen, besturen, navigerenגזל (פ'), גנב (פ'), טס (פ'), כייס (פיעל), לסטם (פיעל), מעל (פ'), סילק (פיעל), עופף (פיעל), עף (פ'), פרח (פ'), קנה במשיכה, רחף (פ'), ריחף (פיעל), רימה (פיעל), שלח ידו ב-, גָּזַל, גָּנַב, טָס, כִּיֵּס, לִסְטֵם, מָעַל, עָף, פָּרַח, רַחַף, גנבsteel, vliegcisar, furtar, pispar, volarflyve, stjæleflugi, prifriponi, rabi, ŝtelivolar, hurtar, robar, sustraerlentää, varastaa, lennättäälop, repül, szállfurar, robarmencurifluga, stelarubare, volare, derubare, rapinare盗む, 飛ぶ, ぬすむabigere, clepere, clepsere, volarestjele, flykraść, polecieć, ukraśćroubar, voar, furtar, gatunar, larapiarfuraворовать, красть, летать, лететь, навороватьflyga, stjälauçmak, araklamak, aşırmak, çalmak偷, 飞, 偷窃, 飞翔πετώ, ίπταμαι, κλέβωيَسْرِقُ, يَطيرُletět, ukrástletjeti, ukrasti날다, 훔치다บิน, ลักขโมยăn cắp, bay (vɔle)verbe transitif