volage
volage
adj. [ du lat. volaticus, qui vole, ailé, de volare, 1. voler ]volage
(vɔlaʒ)adjectif
VOLAGE
(vo-la-j') adj.HISTORIQUE
- XIIe s. Car pleüst Deu qui fit oisel volage.... [, Ronc. p. 65]Onques vers li [elle] n'oi [je n'eus] faus cuer ne volage [, Couci, XI]
- XIIIe s. Li uns dit qu'ele [la dame] n'est pas sage ; Li autres la tient à volage [, Lai du conseil]Jone escuier au poil volage, Trop me plaing de vostre folage, Qu'à nul bien faire n'entendeiz, Ne de rien ne vos amendeiz [RUTEB., 115]Fous est qui à escient Vuet sor gravelle semer ; Et cil plus, qui entreprent Volage feme à amer [, Hist. litt. de la Fr. t. XXIII, p. 759]
- XIVe s. Qui fiert de paume, ou de poing, de verge, ou de legier baston, et sancs issoit volages, le ferour [celui qui a frappé] ne doit que trois sols [, Ordonn. des rois, t. II, p. 348]Trois compaignons volages [de passage] et dont ladite Marguerite ne scet les noms, vinrent en ladite ville de Neuvis ou baillage de Troies [DU CANGE, volagius.]Lequel Huart est homme ancien et homme lunatique et insensible, et par plusieurs fois comme volage et ydiot [ID., ib.]
- XVIe s. Je ne veux point de trop volage amie, Ny ne la veux aussi trop endormie [ST-GELAIS, 230]Ils esgarent çà et là les poures ames en speculations volages [CALV., Instit. 417]Les plus volages et plus prompts à entreprendre toutes choses temerairement suivoient les esperances de Caesar [AMYOT, Crassus, 13]Il [Eudoxus] veult, au prix de sa vie, acquerir une science de laquelle l'usage et possession luy soit quand et quand ostée, et, pour cette soublaine et volage cognoissance, perdre toutes aulres cognoissances qu'il a [MONT., II, 243]
ÉTYMOLOGIE
- Provenç. volatge ; du lat volaticus, qui vole, volage, de volare (voy. VOLER 1).
volage
Il s'emploie comme nom dans le langage familier. Vous êtes un volage.
volage
Volage, Volaticus, Homo instabilis, Inconstans.
volage
VOLAGE, adj. VOLANT, ANTE, adj. VOLANT, s. m. VOLATILE, s. m. VOLATILLE, s. f. VOLÉE, s. f. VOLETER, v. n. VOLIèRE, s. f. [2e lon. au 2d, 3e et 4e: mouillez les ll au 6e; 2e é fer. au 7e, e muet au 8e; è moy. et long au dern.] Volant, qui a la faculté de voler. Il ne se dit point des oiseaux; poisson, dragon volant; fusée volante. — Camp volant, petit corps d'armée, qui tient la campagne pour faire des courses sur les Énemis, ou pour les observer. = Feuille volante, feuille d'écritûre détachée. = Assiète volante, que l'on sert entre des plats. = Volant, s. m. 1°. petit morceau de bois, d'or, ou d'ivoire, etc. garni de plumes, avec lequel on joûe en le poussant avec des raquettes. = 2°. Aile de moulin à vent. = 3°. Habit, ou surtout, sans doublûre. = VOLATILE se dit de tout oiseau. "Cet animal est du genre des volatiles. On ne le dit guère qu'au pluriel. = Volatille ne se dit que des oiseaux bons à manger. "On ne nous servit que de la volatille. = VOLÉE; 1°. le vol d'un oiseau. "Prendre sa volée. "Tout d' une volée, de la première volée. = 2°. Bande d'oiseaux, qui volent tous ensemble. "Une volée de moineaux, de pigeons. = Fig. Une volée de jeunes gens, d'écoliers, etc. St. famil. Une volée de canons: une volée de coups de bâton. = 3°. Rang, qualité, force. "Persone de qualité de la plus haute, de la première volée: il n'est pas de sa volée. = 4°. En parlant des cloches, soner à toute volée, les soner toutes en branle. Soner une, deux, trois volées. = 5°. Pièce de bois de traverse, qui s'atache au timon d'un carrosse, etc. et à laquelle les chevaux du second rang sont atelés. = 6°. Fig. Avoir une chose entre bond et volée; saisir l'ocasion favorable pour l'obtenir. L'avoir tant de bond que de volée, moitié de gré, moitié de force. — À~ la volée, précipitamment, inconsidérement. "Faire toutes chôses à la volée. Il parle à la volée. = Volière, lieu fermé de petits barreaux de bois, ou de fil d'archal, où l'on nourrit des oiseaux pour son plaisir. = Voleter, voler à plusieurs reprises, comme font les petits oiseaux.
VOLAGE, léger, changeant, Voy. INCONSTANT. "Amant volage. "Coeur, esprit, humeur volage. La jeunesse est volage.