timbre

1. timbre

n.m. [ du gr. tumpanon, tambour ]
1. Petite cloche métallique demi-sphérique frappée par un marteau : Le timbre d'une horloge sonnerie sonnette
2. Qualité sonore particulière d'une voix, d'un instrument de musique : Il préfère le timbre du saxophone sonorité
3. Vignette vendue au profit d'une œuvre ou attestant le paiement d'une cotisation : Voici le timbre à coller sur votre carte d'adhérent.
4. Instrument qui sert à imprimer une marque, un cachet sur un document : Un timbre de caoutchouc tampon
5. Marque qui garantit l'authenticité d'un document : Apposer un timbre sur un diplôme cachet
6. Marque imprimée ou vignette apposée sur certains actes, et qui représente le paiement d'une taxe au Trésor : Un timbre fiscal.
7. Pastille adhésive à coller sur la peau, qui contient un médicament ; patch : Le timbre transdermique à la nicotine.

2. timbre

ou

timbre-poste

n.m. [ de 1. timbre ] [timbres-poste].
Vignette adhésive, de valeur conventionnelle, émise par une administration postale et destinée à affranchir les envois confiés à la poste : Coller un timbre sur une enveloppe. Un collectionneur de timbres un philatéliste
Maxipoche 2014 © Larousse 2013

TIMBRE1

(tin-br') s. m.
Timbre d'un tambour, corde à boyau tendue en double sur le fond inférieur d'un tambour pour le faire mieux résonner.
Il vaut mieux voir des broches que des piques, des marmites que des timbres, et tous les ustensiles de cuisine que ceux de la guerre [, Francion, VI, p. 242]
Cloche sans battant, qui est frappée en dehors par un marteau. Le timbre d'une pendule. On met des timbres aux portes des appartements pour servir de sonnette. Timbres pour tables et appartements. Fig.
Il y a un timbre sur lequel frappent les cinq organes de nos sens [VOLT., Newton, I, 5]
Fig. et familièrement. Avoir le timbre fêlé, être un peu fou.
Si vous lui parlez, ayez un peu d'égard à sa faiblesse ; songez qu'elle a le timbre un peu fêlé [REGNARD, Ret. imprév. 18]
Mon timbre commence à être un peu fêlé, et sera bientôt cassé tout à fait [VOLT., Lett. à Mme du Deffant, 22 fév. 1769]
On dit de même : timbre brouillé.
Il a si bien veillé Et si bien fait, qu'on dit que son timbre est brouillé [RAC., Plaid. I, 1]
Fig. Brouiller le timbre, faire tourner la tête.
De l'air dont je soutiens certains tendres souris, Je brouillerais le timbre aux plus sages marquis [TH. CORN., Comt. d'Org. IV, 2]
Son que rend le timbre. Ce timbre est trop éclatant.
Qualité sonore d'une voix, d'un instrument. Ce violon a beaucoup de timbre.
La voix s'affermit et prend du timbre [J. J. ROUSS., Ém. V]
Cette voix était la plus rare que l'on eût entendue, soit par le volume et la plénitude des sons, soit par l'éclat perçant de son timbre argentin [MARMONTEL, Mém. IV]
Sa voix [de ma mère] a-t-elle encor ce doux timbre d'argent ? [LAMART., Joc. VI, 218]
Caractère d'un son indépendamment de son rang dans l'échelle, caractère tenant à des sons harmoniques qui coexistent avec le son fondamental et qui lui forment une espèce d'accompagnement ; cette espèce d'accompagnement, dont l'oreille ne discerne pas les éléments, est précisément le timbre. Le timbre de la flûte est essentiellement différent de celui du hautbois.
Le timbre est moelleux ou sec, perçant ou sourd, aigre ou doux ; celui que produit une corde pincée ne ressemble point au timbre de la même corde frottée par un archet ou attaquée par la percussion [FÉTIS, la Musique, I, 7]
L'idée n'était pas venue [du temps de Lulli] de profiter de la différence des timbres des instruments, et de leur donner des parties spéciales pour les marier entre eux [AD. ADAM, Dern. souv. d'un mus. art. Gossec, n° 3]
Premier vers d'un vaudeville connu, qu'on écrit au-dessus d'un vaudeville parodié pour indiquer sur quel air ce dernier doit être chanté. Mettre les timbres aux couplets d'un vaudeville. Le véritable timbre de l'air de Mme Grégoire est celui-ci : C'est le biau Thomas, tiré de la pièce de Cadichon.
Marque imprimée sur le papier que la loi rend obligatoire pour les actes et pour certaines impressions. Payer le timbre. L'impôt du timbre. Timbre à l'extraordinaire, timbre apposé après coup sur des actes qui auraient dû être écrits sur du papier timbré. Timbre sec, timbre qui n'est marqué que par la pression du coin sur lequel il est gravé. Bureau de timbre, bureau où l'on débite le papier timbré. Timbre de dimension, celui dont le prix est en raison de la grandeur du papier employé. Timbre proportionnel, celui dont le prix est calculé d'après les sommes et valeurs auxquelles il est destiné. Bâtiment où l'on timbre. Aller au timbre.
Marque particulière que chaque bureau de poste imprime sur les lettres, indiquant le lieu et le jour du départ pour celles qui partent, et le lieu et le jour de l'arrivée pour celles qui arrivent. Cette lettre porte le timbre de Paris.
Timbre-poste, ou, simplement, timbre, cachet volant qui indique l'affranchissement d'une lettre et que celui qui envoie la lettre colle auprès de l'adresse.
Donnez-moi un timbre de 15 centimes, de 25 centimes. En Belgique on a constaté que des timbres-poste avaient été imités par la photographie [, Commiss. intern. des postes, Paris 1863, p. 123]
L'administration des postes s'obstine à écrire, au pluriel, des timbres-postes, malgré le sens et le public : des timbres-poste, c'est-à-dire des timbres de la poste. Timbre-dépêche, timbre à l'aide duquel on affranchit une dépêche télégraphique.
Art. 8. L'administration des lignes télégraphiques est autorisée à faire vendre au prix de.... des timbres spéciaux dont l'apposition sur une dépêche en opérera l'affranchissement. - Art. 11. Les dispositions de l'art. 142 du Code pénal sont applicables à ceux qui auront contrefait des timbres-dépêches ou qui auront fait usage sciemment des timbres - dépêches contrefaits [, Loi sur la corresp. télégr. privée, 13 juin 1866]
Un timbre-dépêche, et des timbres-dépêches, c'est-à-dire un timbre de dépêche, et des timbres de dépêches.
10° Terme de construction. C'est, dans un mémoire de travaux, le résultat des quantités trouvées par le calcul, et que l'on porte en regard de chaque article, en mettant au-dessus de ces chiffres la nature des travaux auxquels ils appartiennent.
11° Partie arrondie du casque, qui s'applique sur la tête.
12° Terme d'armoirie. On donne le nom de timbre à tout ornement placé sur le sommet de l'écu des armoiries et servant à désigner la qualité de la personne qui le porte (tiare, chapeau rouge, mitre et crosse, mortier, casque et heaume).
Les souverains portent le timbre ouvert [, Arrêt rendu le 23 août 1663 qui déclare ledit Lamois roturier]
... que le timbre de ses armes serait rompu [, Arrêt du conseil, 12 mars 1665]
13° Timbre violet, petit champignon de la famille des serpentins.

HISTORIQUE

  • XIIe s.
    Tabors et tinbes.... [, Ronc. p. 178]
  • XIIIe s.
    Sonez timbre [tympanum] [, Psautier, f° 99]
  • XIVe s.
    Et devons savoir qu'il y a en l'eglise cinq manieres de cloches : c'est assavoir esquelles, timbres, noles, noletes et cloches : la cloche sonne en l'eglise, l'esquelle ou refectouer, le timbre ou cloistre, la nole ou chœur, la nolette en l'horloge [DE LABORDE, Émaux, p. 516]
    Deux flacons d'or à tissus de soye esmailliez d'un escusson et d'un timbre des armes de M. le Dalphin [ID., ib. p. 517]
  • XVe s.
    .... Et adonc haultement Ont le tymbre [cloche] sonné ; le partement Convint faire lors bien hastivement [CHRIST. DE PISAN, Dit de Poissy.]
    Ils sonnerent, des tours là où ils estoient en leur garde, grand foison de tymbres et de tabours [FROISS., III, IV, 15]
    Et ne faisoieut les seigneurs nul compte d'autres gens d'armes, s'ils n'estoient à heaumes et à tymbres couronnés [ID., I, I, 64]
    Une couverture de tappicerye au timbre du roi [, Bibl. des ch. 6e série, t. I, p. 353]
  • XVIe s.
    Faudra que le dessus du fourneau soit tout d'une piece, en forme d'une cloche en timbre [O. DE SERRES, 358]
    Assez tost l'horrible creste De ton tymbre menassant à l'ennemy palissant Annoncera la tempeste [DU BELLAY, III, 42, verso.]

ÉTYMOLOGIE

  • Provenç. espagn. et portug. timbre ; bas-lat. tymbrys, tambour et casque ; du lat. tympanum, tambour, comme diacre de diaconus. Après le sens de tambour, timbre a pris celui de tout ce qui sonne, cloche, etc. ; de là le timbre fêlé. Par une autre dérivation il a signifié un casque à cause de la forme, puis une pièce d'armoirie, et enfin le timbre qu'on appose sur des actes.

SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

    1. TIMBRE. Ajoutez :
    14° Terme d'administration. Adresser une réponse sous le timbre de tel ou tel service ou bureau, c'est-à-dire en portant sur l'adresse les indications ordinairement imprimées en tête et en marge de la correspondance.
    15° Terme d'antiquité. Timbre ou sceau amphorique, empreinte que le potier mettait sur ses produits ; c'est quelque chose d'analogue aux marques de fabrique.
    Vous trouverez dans cette lettre trois dessins de timbres thasiens [de l'île de Thasos] [, Journ. offic. 15 mai 1872, p. 3258, 1re col.]

TIMBRE2

(tin-br') s. m.
Se disait, chez les pelletiers, d'un certain nombre de peaux de martre ou d'hermine.
Martres zebelines excellentes, le timbre tenant vingt couples, payera 40 livres [, Tarif 18 sept. 1664]

HISTORIQUE

  • XIVe s.
    Pour 60 timbres, contenant chacun timbre 60 peaux [DU CANGE, timbrium.]
  • XVe s.
    Troys timbres de martres subelines dont le meilleur vault VI vingt x escus [, Bibl. des ch. 6e série, t. I, p. 346, l'Inventaire après la mort de la reine femme de Louis X]

ÉTYMOLOGIE

  • Allem. Zimmer, un certain nombre de peaux, qui paraît être le même que Zimmer, chambre, construction, le même que l'anglais timber, bois de charpente.

TIMBRE3

(tin-br') s. m.
Dans l'Angoumois et ailleurs, sorte de grande auge en pierre.

HISTORIQUE

  • XVIe s.
    Un timbre de marbre blanc [, les Triomphes de la noble dame, f° 186, dans LACURNE]
    Le lieu et timbre où fut baptisé Constantin [ROHAN, Mém. t. II, p. 255, dans LACURNE]
    Bacbuc, jectant je ne sçay quoy dedans le tymbre, dont soubdain feut l'ébullition de l'eau.... [RABEL., Pantagr. v, 44]

ÉTYMOLOGIE

  • D'après Jaubert, qui a trouvé thine ou thinre dans les vieux comptes de Bourges, timbre est une forme de tinre, qui se rattache à tinette (voy. ce mot).
Émile Littré's Dictionnaire de la langue française © 1872-1877

timbre

TIMBRE. n. m. Sorte de cloche immobile qui est frappée par un marteau placé le plus souvent en dehors. Le timbre d'une pendule, d'une montre. Le timbre d'une sonnerie électrique. Un timbre de bicyclette. Ce timbre est fêlé.

Fig. et fam., Il a le timbre fêlé se dit d'un Homme un peu fou.

TIMBRE se dit aussi de la Corde à boyau mise en double au-dessous de la caisse d'un tambour pour le faire mieux résonner.

Il se dit, figurément, du Caractère de la sonorité, dû au concours des notes harmoniques qui accompagnent la note fondamentale et qui varie selon le genre et la qualité de l'instrument ou de la voix. Le timbre du cor. Un beau timbre de voix. Cette voix a du timbre, a un timbre argentin. Sa voix n'a pas de timbre.

Il se dit encore de l'Indication d'un air connu sur lequel est composée une chanson. Mettre les timbres aux couplets d'un vaudeville.

TIMBRE se dit aussi de la Marque imprimée sur le papier dont la loi oblige à se servir pour certaines écritures ou pour certaines impressions. La loi sur le timbre. L'impôt du timbre. Faire mettre le timbre sur une obligation. Dispense du timbre. L'Administration des Domaines et du Timbre.

Timbre sec, Timbre qui n'est marqué que par la pression du coin sur lequel il est gravé.

Timbre humide, Timbre apposé avec une encre grasse.

TIMBRE se dit également d'un Petit carré de papier, d'une vignette portant une effigie, une allégorie, un emblème et qui sert soit à remplacer la marque imprimée sur le papier, soit à divers autres usages. Timbre fiscal.

Timbre-poste ou simplement Timbre, Petit carré de papier portant l'effigie du souverain, ou une autre marque, et qui sert à l'affranchissement des lettres envoyées par la poste. Un timbre de 50 centimes. Un carnet de timbres. Une collection de timbres.

Timbre de quittance, Petit carré de papier, émis et vendu par l'État, et dont l'apposition est indispensable sur un reçu.

TIMBRE se dit en outre de la Marque particulière que chaque bureau des postes imprime sur les lettres qu'il fait partir, pour indiquer le lieu et le jour du départ, et sur celles qu'il reçoit, pour constater le jour de leur arrivée. Le timbre de cette lettre est de Lyon.

Il se dit aussi de la Marque d'une administration, d'une maison de commerce, etc. Ce livre porte le timbre de telle bibliothèque. On dit aussi Cachet.

Il se dit, par extension, de l'instrument qui sert à imprimer cette marque. Un timbre de cuivre, de caoutchouc. On dit également Cachet.

TIMBRE se dit, en termes d'Archéologie, de la Calotte d'un casque.

En termes de Blason, il désigne le Casque qui est au-dessus de l'écu. Les souverains portent le timbre ouvert.

Dictionnaire de L'Académie française 8th Edition © 1932-5

timbre

Timbre de cloistre lequel on sonne pour convoquer les religieux.

Timbre qu'on met sur un heaulme.

Jean Nicot's Thresor de la langue française © 1606

timbre


TIMBRE, s. m. TIMBRER, v. act. [Tein-bre, bré: 1re lon. 2e. e muet au 1er, é fer. au 2d.] Timbre, est 1°. cloche qui n'a point de batant en dedans, et qui est frapée en dehors par un marteau. "Le timbre d'une horloge. = C'est aussi le son que rend le timbre. "Ce timbre est trop éclatant. = Fig. On le dit de la voix, en parlant des Musiciens et des Orateurs. "Voilà un beau timbre.
   Et par un timbre heureux, cet organe vainqueur,
   Murmure à son oreille et va toucher son coeur.
       Le Suirre.
  Des sons si bien filés, un timbre si brillant.
      Palissot.
= 2°. Marque imprimée au papier, ou au parchemin, dont on se sert pour les actes judiciaires. = 3°. En termes d'Armoiries, le casque qui est au-dessus de l'écu. = 4°. En st. prov. la tête de l'Homme. "Il a le timbre félé. "Ce vin lui a doné dans le timbre.
   ......Il a si bien veillé
   Et si bien fait, qu'on dit que son timbre est brouillé.
       Les Plaideurs.
  TIMBRER, se dit dans le second sens de Timbre. "Timbrer du papier, du parchemin. "Du papier, du parchemin timbré. = Le participe se dit aussi dans le 4e sens: cerveau mal timbré; cervelle, tête mal timbrée; un écervelé, un fou. "Il y a déja quelque tems que je m'aperçois qu' il est un peu timbré. Th. d'Éduc. — L'Acad. ne le dit qu'avec mal.
   Qu'il ne fasse point voir ces traits de pétulance,
   Ces actions de fou, ces airs évaporés,
   Dignes productions des cerveaux mal timbrés.
       Le Distrait.

Jean-François Féraud's Dictionaire critique de la langue française © 1787-1788
Synonymes et Contraires

timbre

nom masculin timbre
1.  Marque d'une administration.
2.  Qualité d'un son.
Le Grand Dictionnaire des Synonymes et Contraires © Larousse 2004
Traductions

timbre

Briefmarke, Stempel, Klang, Timbrestamp, postage stamp, alarm, buzzer, tonebel, postzegel, stempel, toonkleur, zegel, frankeerzegel, schel, timbre, verklikker, klok, postmerkבול (ז), גון הצליל (ז), צליל (ז), בּוּל, צְלִילsello, sello postalγραμματόσημοтембр, топаньеbollo, francobolloطابِعٌ بَرِيدِيّznámkafrimærkepostimerkkimarka切手우표frimerkeznaczekselofrimärkeดวงตราไปรษณียากรpultem邮票печат郵票 (tɛ̃bʀ)
nom masculin
1. petite pièce de papier que l'on colle sur un envoipostal acheter un carnet de timbres album de timbres
2. marque, cachet sur un document timbre fiscal
3. qualité particulière d'un son le timbre agréable d'une voix
Kernerman English Multilingual Dictionary © 2006-2013 K Dictionaries Ltd.

timbre

[tɛ̃bʀ] nm
(aussi timbre-poste) → stamp
[voix, instrument] → timbre, tone
(= tampon) → stamp
(= sonnette) → bell
Collins English/French Electronic Resource. © HarperCollins Publishers 2005