secouer
secouer
v.t. [ du lat. succutere, ébranler, de quatere, agiter ]se secouer
v.pr.secouer
Participe passé: secoué
Gérondif: secouant
Indicatif présent |
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je secoue |
tu secoues |
il/elle secoue |
nous secouons |
vous secouez |
ils/elles secouent |
SECOUER
(se-kou-é) , je secouais, nous secouions, vous secouiez ; que je secoue, que nous secouions, que vous secouiez v. a.HISTORIQUE
- XIVe s. En eux ainsi sequeuant et joant cortoisement [DU CANGE, succusatio.]
- XVe s. Il fut percé au bras tant que la lance se tint dedans son bracelet ; mais il la secout [secoua] tantost sur le sablon [MONSTREL., t. II, p. 110, dans LACURNE]Lors commencerent à secourre la neige et le gresil jus de leurs haulbertz [, Perceforest, t. IV, f° 33]Quant l'esperit veit ce, il print à secourre l'arbre comme pour le hocher jus ; et lors fust le chevalier tumbé sur la roche, s'il ne se fust tenu à une branche [, ib. f° 127]
- XVIe s. De mauvais garsons... lesquels ne cessoient faire mille insolences... si que, ung soir, les compaignons de la ville les rencontrarent qui leur secouirent bien leur pellisson [BONIVARD, Chr. de Genève, II, 32]Pour eux tombe en abondance Le glan des chesnes secous [RONS., 921]Adonc commencerent les bœufs à se debattre, et à secouer leurs testes, et, en ce faisant, se couvrirent de feu les uns les autres de plus en plus [AMYOT, Fab. 17]Il luy osta la dague qu'elle portoit, et secoua ses habillemens, de peur qu'elle n'eust dedans quelque poison caché [ID., Anton. 102]Ce que je considere, je l'usurpe, une sotte contenance.... une forme de parler ridicule ; les vices plus ; d'autant qu'ils me poignent, ils s'accrochent à moy, et ne s'en vont pas sans secouer [MONT., III, 356]Comme les pals s'enfoncent plus avant et s'affermissent en les branslant et secouant [ID., I, 275]
ÉTYMOLOGIE
- Wallon, heûre ; namur. cheûre ; norm. escouer ; provenç. secodre, socodre ; catal. espagn. et portug. sacudir ; du lat. succutere, de sub, sous, et un radical cutere, frapper. L'infinitif secorre est régulier, du latin succutere ; le participe secous l'est aussi, de succussus. Quant à secouer, il ne l'est pas ; il est probablement une altération pour secouir (comme puer pour puir), qui serait la forme correspondante aux autres langues romanes.
secouer
Secouer la tête, Faire un mouvement de la tête, pour refuser quelque chose, ou pour se moquer de quelqu'un.
Secouer la poussière d'un vêtement, Secouer un vêtement pour faire tomber la poussière qui le couvre. On dit de même Secouer la poussière de ses pieds, de ses souliers. Cette dernière expression signifie figurément S'éloigner d'un lieu avec colère, avec ressentiment, et pour n'y plus revenir.
Fig. et pop., Secouer les puces à quelqu'un, Le gourmander, le réprimander rudement.
SECOUER signifie aussi Se défaire de quelque chose par un mouvement violent. Ce taureau a secoué le joug.
Fig., Secouer le joug, S'affranchir de la domination, se mettre en liberté. Secouer le joug de la tyrannie. Quand les Romains secouèrent le joug des Tarquins.
Fig., Secouer le joug des passions, S'affranchir de la tyrannie des passions, dompter ses passions. On dit dans un sens analogue : Secouer les préjugés.
Fig., Secouer sa torpeur, sa paresse, S'en débarrasser.
SECOUER signifie, figurément et familièrement, Causer une commotion physique ou morale. Cette maladie, cette fièvre l'a bien secoué. Cette nouvelle l'a fortement secoué.
Il signifie encore, figurément et familièrement, Réprimander. Son père l'a secoué d'importance.
SE SECOUER signifie Se remuer fortement pour faire tomber quelque chose qui incommode. Les chiens se secouent quand ils sont mouillés. Un oiseau qui se secoue. Les chevaux se secouent pour se défaire des mouches.
Fig. et fam., Il faut se secouer se dit à une personne à qui l'exercice, le mouvement est nécessaire, ou encore que l'on invite à sortir de l'inaction, à ne pas s'abandonner au découragement, à faire effort.
secouer
Secouer, Agitare, Peragitare, Quatere, Succutere.
Secouer souvent, Succussare, Quassare.
Secouer à terre, Excutere.
Se secouer d'un costé et d'autre, Iactare se.
Corbeaux se secouans et faisans trembler leur pennage, Concucientes se corui.
Secouer la bride, Excutere vel concutere habenam vel fraenos. Budaeus.
Un cheval qui secoue son homme, Succussor equus, vel Succussarius, vel Succussator.
secouer
SECOUER, v. act. SECOûMENT, adv. [Se-kou-é, koûman: 1re e muet au 1er; 2e lon. au 2d. — On écrivait aûtrefois secouement et plusieurs l'écrivent encore de même.] Secouer, au propre, remuer, ébranler. "Secouer un arbre, un manteau, un tapis. Secouer la tête en se moquant de quelqu'un. Fig. st. famil. la maladie l' a bien secoué, bien tourmenté. — En st. prov. Secouer les oreilles, se moquer, ne pas tenir compte de ce qu'on nous dit. = Fig. Se défaire, se débarrasser: secouer le joug de la tyranie; des passions. "Dès qu'on a secoué le joug de la Foi, on secoue bientôt celui de tous les devoirs. L'Ab. Reyre, Éc. des Dem. — Et absolument, secouer le joug; se rendre indépendant. "Ce jeune homme a secoué le joug.
SECOûMENT, action de secouer. "Il répondit par un secoûment de tête. — L'usage de ce mot est borné à cette expression.
secouer
secouer (se)
secouer
schütteln, erschüttern, rütteln, schütternshake, agitate, shock, jog, joggle, jolt, shake up, rouse, shake one's head, wake upschudden, schokken, opschudden, wrikken, (uit-, af)schudden, zich bevrijden (van), rammelen, uitslaanהרטיט (הפעיל), טלטל (פיעל), ניער (פיעל), נענע (נפעל), שכשך (פיעל), הִרְטִיט, טִלְטֵל, נִעֵרestremecer, sacudir, agitarsacudir, estremecerscuotere, sbatacchiare, sbattere, scrollare, strattonareيَهُزُّtřástrysteδονώravistaatresti振る(...을) 흔들다ristepotrząsnąćтрястиskakaสั่น ทำให้สั่น ทำให้ตกใจและสะเทือนใจçalkalamaklắc摇动 (səkwe)verbe transitif
secouer
[s(ə)kwe] vtsecouer la poussière d'un tapis → to shake the dust off a carpet
secouer la tête → to shake one's head