faon
faon
[ fɑ̃] n.m. [ lat. fetus, petit d'animal ]faon
(fɑ̃)nom masculin
FAON
(fan) s. m.HISTORIQUE
- XIIe s. [Ils m'ont laissé] Si com la beste fait au bois son faon [, Ronc. p. 169]
- XIIIe s. Autre amor naturel i a, Que nature es bestes crea, Par quoi de lor faons chevissent, Et les aleitent et norrissent [, la Rose, 5789]
- XVe s. Les connins, les lievres, leurs faons [EUST. DESCH., Poésies mss. f° 112, dans LACURNE]Comme la brebis congnoit par nature entre les autres aigneaulx son faon au braire [, Perceforest, t. v, f° 66]Comment il fut porté en un nid d'aigle entre les faons [, ib. t. IV, f° 125]
- XVIe s. La tigre à qui on a derobé les petits fants [YVER, p. 569]
ÉTYMOLOGIE
- On a proposé le latin infans, enfant ; et même on peut voir, dans l'historique, un auteur du XVIe siècle qui écrit fant et le tire par conséquent de infans. Mais cela est inadmissible, faon étant dissyllabique dans l'ancienne langue. Diez le rapproche (vu sa signification générale de petit de bête), avec toute vraisemblance, du mot provençal feda qui veut dire brebis et vient du latin foeta ; il tire donc faon du latin fœtus, produit de conception, allongé en foetonus. L'anglais fawn dérive du français.
SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE
- FAON. Ajoutez : - REM. D'après Nicot, faon ne doit se dire que des petits des bêtes sauvages qui rongent : " Faon signifie, quant aux bestes de ronge sauvages, comme bisches et daims, le petit dont les femelles delivrent.... mais on ne peut dire faon d'une beste mordant, comme laye, ourse, lyonne, elephante, ains ont autres noms particuliers. " Le mot faon est, d'origine, un terme générique qui s'appliquait aux petits de tous les animaux, et Robert Estienne a encore dit dans son Dictionnaire : " le petit faon des elephans, vitulus elephantorum, (1539). " Mais il est certain que peu à peu l'usage a resserré l'emploi de ce mot ; aujourd'hui il ne s'applique plus qu'aux petits des animaux sauvages, et encore ceux qui ne sont pas très petits ; car on ne dirait plus, comme Eustache Deschamps, un faon de lièvre. Ce sont des bizarreries de l'usage, et l'ancienne langue était plus conséquente.
faon
faon
Faon, Qu'on prononce comme s'il estoit escrit Fan, ainsi qu'on fait Paon par Pan, et Laon par Lan (non ja à la façon des Portugais, qui en tels mots que cestuy Johaon, font resonner la voyele o,) est masc. et signifie quant aux bestes de runge sauvages, comme bisches et daims, le petit dont les femelles delivrent, Hinnulus. Il pourroit venir de ce mot Grec phanaoi, qu'ils usurpent pour agneaux. Ainsi dit-on un faon de biche, jusqu'à ce qu'il soit chevreul. Mais on ne peut dire faon d'une beste mordant, comme Laye, Ourse, Lionne, Elephante, ains ont autres noms particuliers.
faon
Faon, Cerchez Fan.
faon
FAON, s. m. FAONER, v. n. [l'o ne se pron. pas, fan, fané.] Faon, le petit d'une biche ou d'un~ chevreuil. Faon tout court, c'est celui d'une biche. — Faoner, mettre bâs, en parlant des biches et des chevreuils.