brièvement

HISTORIQUE

• XIIIe s.
  Et briement la matiere espondre et deviser [, Berte, III]
  Briement, el [Beauté] fu jonete et blonde, Sade, plaisant, aperte et cointe [, la Rose, 1018]
  Un livre, par lequel cil qui desirent vivre en pais soient ensaignié briement comment il se deffendront [BEAUMANOIR, 11]
  Si est bon que noz disons briement comment demande doit estre fete par devant justice [ID., VI, 2]
• XVe s.
  Ils lui firent entendre [à Édouard III] que ledit comte de Kent le vouloit empoisonner, et le feroit mourir brievement s'il ne s'en gardoit [FROISS., I, I, 50]
  La quelle chose fut très briefvement faite [, Bouciq. I, ch. 13]
  Il dit brievement qu'il y pourvoiroit [LOUIS XI, Nouv. LXI]
• XVIe s.
  Il nous le faut brevement expliquer et confermer [CALV., Instit. 259]
  Et brefvement, je ne sçavois que faire [MAROT, I, 324]

ÉTYMOLOGIE

• Provenç. breumen ; espagn. et ital. brevemente ; briement dans l'ancien français, de brie, pour brief, féminin dans la vieille langue ; brièvement, de briève, féminin dans la langue moderne, et du suffixe ment.

Brievement, Breui, Breuiter, Circunscripte, Perbreuiter, Strictim, Tribus verbis.

Le plus brievement que je puis, Quam quidem possum breuiter.

Dire brievement quelque chose, et en peu de paroles, Comprehense loqui, Dicere presse, Leuiter aliquid tangere, Leuiter transire aliquid, Modice agere, Perstringere rem aliquam, Praecise dicere.

BRIèVEMENT, adv. BRIèVETÉ, s. f. [1^re è moy. 2^e e muet: briève-man, veté.] D'une manière briève, courte; raconter, expliquer brièvement. = Le peu de durée de quelque chôse: la brièveté du temps, de la vie, du règne d'un Prince, etc.