assiéger
(Mot repris de assiège)assiéger
v.t.ASSIÉGER
(a-sié-jé) , j'assiége, nous assiégeons ; j'assiégeais ; j'assiégeai ; j'assiégerai ; j'assiégerais v. a.HISTORIQUE
- XIe s. En Saragoze vous viendrat aseger [, Ch. de Rol. XXX]
- XIIe s. David se cureçad forment, e assejad la cited, e prist la tur de Syon, ço est la cited David [, Rois, 137]En vain se travilleroit por esleveir noz cuers, s'il ne savoit ke li creeres de nostre salveteit fust assigiez [assis] en ciel [ST BERN., 525]E il les avironerent tot en tor e les assegierent [, Machab. I, ch. 6]Ainz que passast la matinée, Orent lur gent tute ordenée, Des or est Paris assegiez [BENOIT, II, 3999]
- XIIIe s. Et bien cuidoit certainement que ce fussent Grieu qui le venissent assegier [VILLEH., CLXII]Einsi se logea li os, et fu Jadres assegié droit au jor de feste Saint-Martin [ID., XLVI]De joste lui [il] l'a aseigié [assis] [, Ren. 15131]Un jor que li dux repaira, Molt ot grant gent, si aseja La cité, e tendi ses tentes [, Grégoire le Grand, p. 58]
- XVe s. Si issirent de Nantes et allerent assieger Rennes tout autour [FROISS., I, I, 170]
- XVIe s. Nostre chevet assiegé de medecins et de prescheurs [MONT., I, 90]Leurs affaires vous tiennent encore assiegée [occupée] [ID., II, 69]
ÉTYMOLOGIE
- Berry, assiéger, assiéter, assiter, asseoir ; provenç. assetjar, assetiar, asetiar ; catal. assetjar, assitiar ; espagn. asediar ; ital. assediare ; bas-lat. assediare, avec les deux sens de donner un siége et mettre le siége ; de ad, à, et d'une forme barbare sedia dérivée de sedes (voy. SIÉGE, et, pour les formes qui ont un t, ASSIETTE).
assiéger
Il se dit aussi en parlant des Personnes qui sont enfermées dans une place. Assiégés durant de longs mois, ils résistèrent héroïquement.
Fig., Déjà les eaux débordées assiégeaient notre dernier refuge, nous assiégeaient de toutes parts.
Il se dit encore d'une Foule qui se présente avec empressement à l'entrée de quelque lieu. La foule assiégeait de bonne heure les bureaux du théâtre. Les curieux assiégeaient la porte du tribunal.
Il signifie aussi figurément Obséder, poursuivre, importuner. Ses créanciers l'assiègent tous les matins dans sa maison. Être assiégé par les solliciteurs. On dit dans un sens analogue Assiéger la porte de quelqu'un, S'y présenter continuellement, fréquemment.
Il se dit également des Choses. Les fléaux qui nous assiègent. Tous les maux assiègent sa vieillesse. Ce souvenir m'assiège.
Le participe passé ASSIÉGÉ, ÉE, s'emploie souvent comme nom. Les assiégés firent une sortie. Un des assiégés vint, se rendit dans le camp. On dit dans un sens collectif L'assiégeant et l'assiégé. Voyez ASSIÉGEANT.
assieger
Assieger une ville, Circumuallare, Obsidere, Obsidium facere, Circumsedere, Vrbem obsidione cingere. L'Italien le dit de mesme façon Assediar, combien qu'en ce nom siege ils ne le dise de mesmes nous, ains Assedio.
Tant de choses m'assiegent tout à un coup, dont je ne puis sortir, Tot res repente circumuallant, vnde emergi non potest.
Assiegé, Obsessus.
Estre assiegé, Assideri, Obsideri.
Estre assiegé de tous costez, Circumsideri.
Qui assiege une ville, Obsessor.
assiéger
ASSIÉGER, v. a. [A-cié-jé. 2e et 3e é fer. tout bref.] Faire le siège d'une place. — Au passif, il se dit des persones enfermées dans une place assiégée. "Il fut assiégé dans Tournai. — Au figuré, enfermer: environer "Les eaux nous ont assiégés. "Que de malheurs nous assiégent. "Ses créanciers l'assiègent. — Importuner: "Il m' assiège tout le jour: "J'en suis assiégé à toute heure.
Rem. Ce verbe n'a que le régime direct, (l'acusatif.) La Motte, dans son Iliade en racourci, lui done pour 2d régime la prép. de (l'ablat.)
* Quand les vents, échapés des cavernes profondes,
Du choc bruyant des flots assiègent les rochers.
Des vents qui assiègent du choc des flots!
En vérité, cela est inimitable, dit ironiquement l'Ab. Des fontaines.
* Le Gendre done à ce verbe un autre faux régime, la prép. sur: "Sigismond Malatesta, en 1463, assiégéa Sparte sur les Turcs.
*ASSIÉGÉ par, pour attaqué, ateint, est une expression condamnée par le Père Bouhours. "Assiégé par un déluge d'hérésies, par un déluge de maux: Ces façons de parler ne valent rien, dit ce célèbre critique. On peut demander grâce pour la seconde. Car, puisqu'on peut dire: un déluge de maux nous assiége; pourquoi ne dirait-on pas qu'on en est assiégé?
assiéger
assiéger
besiege, beleaguer, besetכיתר (פיעל), צבא על-, צר (פ'), כִּתֵּר, צָרbelegeren, bestormen, lastig vallenbeleërbelagern, sekkierensieĝiasediar, sitiarmengepungassediareassediar, cercar, sitiarbelägra (asjeʒe)verbe transitif