économie internationale séance 11

Télécharger au format pptx, pdf ou txt
Télécharger au format pptx, pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 98

QCM

SYSTÈME MONÉTAIRE
INTERNATIONAL
Q1. Dans le système de l’étalon-or, quel est le
principal inconvénient de la circulation de l’or entre
pays ?

A) Risques de pertes dues aux fluctuations du taux


de change.

B) Coûts élevés et risque d’attaques pendant le


transport de l’or.

C) Faibles réserves d’or limitant les transactions


internationales.

D) La nécessité de convertir l'or en argent pour les


transactions internationales.
Réponse correcte : B (le transport physique de
l'or est coûteux et risqué).
Q2. Sous le système de Bretton Woods, quel pays
était responsable de maintenir la convertibilité de sa
monnaie en or ?

A) La France.

B) Les États-Unis.

C) Le Royaume-Uni.

D) Le Japon.
Réponse correcte : B (les États-Unis devaient
garantir la convertibilité du dollar en or).
Q3. Pourquoi le système de Bretton Woods a-t-il
finalement échoué ?

A) Le Japon et les pays émergents souhaitaient


introduire une nouvelle monnaie de référence

B) Le manque de réserves d’or en Europe.

C) Les États-Unis ont décidé de doubler la valeur du


dollar en or pour stimuler l'économie mondiale.

D) Les États-Unis ne pouvaient plus garantir la parité


fixe entre le dollar et l’or.
Réponse correcte : D (les États-Unis ne
pouvaient plus garantir la convertibilité du
dollar en or).
Q4. Dans un régime de taux de change fixe,
pourquoi un pays pourrait-il devoir demander une
dévaluation au FMI ?

A) Pour compenser une inflation intérieure élevée.

B) Pour attirer davantage d'investissements


étrangers.

C) En raison d'un déficit persistant de la balance


commerciale.

D) Pour réduire les taxes à l'importation sur les


biens étrangers.
Réponse correcte : C (un déficit commercial
durable peut forcer un pays à demander une
dévaluation pour rétablir l'équilibre).
Q5. Le flottement concerté, introduit après l’accord
de la Jamaïque, permet :

A) De fixer les taux de change de façon


permanente.

B) D'intervenir pour éviter des variations excessives


tout en permettant des fluctuations du marché.

C) De garantir une stabilité permanente des taux de


change, sans intervention des banques centrales.
Réponse correcte : B (le flottement concerté
permet aux pays d’intervenir pour limiter les
fluctuations excessives).
Q6. L’accord de Bretton Woods a permis aux pays
de :

A) Déclarer la parité de leurs monnaies en or.

B) Fixer les taux de change de manière flexible selon


les variations du marché.

C) Déclarer la parité de leurs monnaies en dollars,


avec une convertibilité en or assurée uniquement
pour le dollar.
Réponse correcte : C (les monnaies étaient
fixées par rapport au dollar, qui seul était
convertible en or).
Q7. Dans un régime de taux de change flottant, le
taux de change est déterminé par :

A) Un accord international entre les principales


banques centrales

B) L’offre et la demande sur le marché des changes

C) Les réserves d’or détenues par chaque pays

D) Une parité fixe entre les devises


Réponse correcte: B - L’offre et la demande sur
le marché des changes
Q8. Quel est l’objectif principal de la politique de
flottement concerté adoptée après l’accord de la
Jamaïque en 1976 ?

A) Fixer les taux de change de façon permanente

B) Uniformiser les taux de change pour tous les


pays du FMI

C) Maintenir un étalon-or dans les échanges


internationaux

D) Permettre des fluctuations des taux de change


tout en autorisant des interventions pour limiter les
variations excessives
Réponse correcte: D - Permettre des fluctuations
limitées des taux de change tout en autorisant des
interventions pour limiter les variations excessives
Q9. Quels sont les avantages d’un régime de taux
de change fixe pour un pays ?

A) Une plus grande flexibilité économique et


monétaire

B) Une réduction des risques de change pour les


échanges commerciaux

C) Une diminution des réserves de change


nécessaires

D) Un taux de change qui fluctue avec le marché


mondial
Réponse correcte: B - Une réduction des
risques de change pour les échanges
commerciaux
Q10. Pourquoi un pays avec un taux de change fixe
peut-il avoir besoin de réserves de change élevées ?

A) Pour faciliter les échanges commerciaux internes

B) Pour investir dans les infrastructures nationales

C) Pour intervenir sur le marché des changes et


maintenir la parité fixe
Réponse correcte: C - Pour intervenir sur le
marché des changes et maintenir la parité fixe
QCM FOND MONÉTAIRE
INTERNATIONAL
Q1. Quel est le rôle principal du DTS (Droit de Tirage
Spécial) dans le Système Monétaire International ?

A) Une monnaie pour les transactions commerciales


internationales

B) Une devise pour remplacer le dollar dans les


transactions internationales

C) Une unité de compte créée par le FMI pour


compléter les réserves officielles des pays membres

D) Un moyen de dévaluer la monnaie nationale en


cas de crise économique
Réponse correcte: C - Une unité de compte
créée par le FMI pour compléter les réserves
officielles des pays membres
Q2. Quel(s) a (ont) été(s) le(s) rôle(s) initial(aux) du
FMI lors de sa création en 1944 ?

A) Superviser un système de taux de change fixe

B) Accorder des prêts pour les projets d'infrastructure

C) Gérer les réserves d’or de chaque pays

D) Faciliter la coopération monétaire internationale


Réponses correctes : A et D
Q3. Lequel des éléments suivants NE fait PAS partie
des fonctions de surveillance du FMI ?

A) Examiner les tendances économiques mondiales

B) Superviser les marchés financiers nationaux

C) Évaluer les politiques écoomiques des pays


membres

D) Gérer directement les réserves de change des


pays
Réponse correcte : D
Q4. Dans quel(s) cas un pays peut-il échanger ses
DTS contre des devises ?

A) En cas de crise de la balance des paiements

B) Pour financer des projets de développement

C) Pour soutenir la valeur de sa monnaie

D) Pour acheter des biens à l’international sans frais


Réponses correctes : A et C
Q5. Comment les quotes-parts des pays membres au
sein du FMI sont-elles déterminées ?

A) En fonction de la population du pays

B) Sur la base du PIB, de la balance commerciale et


des réserves publiques

C) Par décision des pays du G7

D) Selon les besoins de financement du pays


Réponse correcte : B
Q6. Le FMI est souvent critiqué pour ses programmes
de Consensus de Washington. Quel élément NE fait
PAS partie de ce consensus ?

A) La discipline budgétaire

B) La libéralisation des taux d'intérêt

C) Le contrôle direct des prix des biens de


consommation

D) La privatisation des entreprises publiques


Réponse correcte : C
Q7. Quel(s) avantage(s) confère une plus grande
détention de DTS pour un pays ?

A) Possibilité de prêter à d'autres pays

B) Accès à davantage de liquidité internationale en


cas de besoin

C) Augmentation de ses droits de vote au sein du


FMI

D) Meilleure compétitivité dans le commerce


international
Réponse correcte : B et C
Q8. La composition du panier de devises des DTS
inclut toutes les monnaies suivantes SAUF :

A) Le dollar américain

B) Le dollar canadien

C) Le yuan chinois

D) La livre sterling

E) Euro
Réponse correcte : B
Q9. Quelles institutions ont été créées avec le FMI
lors de la conférence de Bretton Woods ?

A) L’Organisation mondiale du commerce (OMC)

B) La Banque mondiale

C) La Banque Internationale pour le Reconstruction


et le Développement (BIRD)

D) La Banque des règlements internationaux (BRI)

E) Le Fonds pour le développement des


infrastructures (FDI)
Réponse correcte : C
Q10. Le FMI intervient dans le financement d’un
pays principalement pour :

A) Réaliser des investissements dans les


infrastructures

B) Aider en cas de déséquilibre de la balance des


paiements

C) Améliorer les conditions de vie des populations


Réponse correcte : B
Q11. Pourquoi le FMI est-il souvent accusé de
profiter principalement aux pays développés ?

A) Les pays développés détiennent la majorité des


droits de vote

B) Les pays en développement ne peuvent pas


utiliser les DTS

C) Les programmes d'ajustement sont plus sévères


pour les pays développés
Réponses correctes : A
Q12. Lequel des aspects suivants est considéré
comme un inconvénient du FMI ?

A) L’imposition de réformes strictes souvent


difficiles à appliquer

B) Son incapacité à fournir des prêts à court terme

C) L’incapacité de prévoir l’arrivée des crises


économiques et financières

D) La sur-représentation des pays en


développement
Réponses correctes : A et C
BANQUE MONDIALE
 En 1944, afin de remettre principalement l’Europe
sur pied après la Seconde Guerre mondiale, la
conférence de Bretton Woods donne naissance à la
Banque internationale pour la reconstruction et le
développement (BIRD).

 Élargissant sans cesse son mandat, notamment


auprès des pays en développement, la Banque
Mondiale est devenue au fil du temps une
organisation majeure dans les problématiques du
développement économique à l’échelle
planétaire.
 La BIRD (Banque Internationale pour la Reconstruction
et le Développement), créée en 1944 lors de la
conférence de Bretton Woods, est la première institution
constituant ce que l'on appelle aujourd'hui le Groupe de
la Banque mondiale. Elle n'a pas "changé de nom" pour
devenir la Banque mondiale mais a été le point de
départ de ce groupe.

 Année de création officielle du Groupe de la Banque


mondiale

 Le terme Banque mondiale est utilisé pour désigner


l'ensemble des institutions qui, à partir de 1960, ont
progressivement rejoint la BIRD pour former ce groupe.

 La BIRD elle-même, dès sa création, faisait partie du


système international souvent appelé informellement
"Banque mondiale".
 Le Groupe de la Banque mondiale est aujourd'hui composé de cinq
institutions, dont la BIRD est l'entité historique. Ces institutions
sont :

 1. BIRD (Banque Internationale pour la Reconstruction et le


Développement) – Créée en 1944, elle finance des projets de
développement en prêtant aux États à revenu intermédiaire et aux
États solvables à faible revenu.

 BIRD accorde des prêts à des pays à revenu intermédiaire au taux


du marché. Elle se procure elle-même ces fonds sur les marchés
financiers.

 2. IDA (Association Internationale de Développement) – Créée en


1960, elle accorde des crédits et des dons aux pays les plus
pauvres.

 IDA accorde aux pays les plus pauvres soit des crédits – et non des
prêts – à des taux avantageux (0,75 %) assortis d’une période de
 3. IFC (Société Financière Internationale) – Créée
en 1956, elle soutient le développement du
secteur privé dans les pays en développement.

 4. MIGA (Agence Multilatérale de Garantie des


Investissements) – Créée en 1988, elle offre des
garanties contre les risques politiques pour les
investissements directs étrangers.

 5. CIRDI (Centre International pour le Règlement


des Différends Relatifs aux Investissements) – Créé
en 1966, il facilite la résolution des différends entre
investisseurs étrangers et États.
 La Banque mondiale, comme institution, détient
effectivement un budget pour financer ses
opérations et programmes.

 1. Capital et cotisations des États membres :

 La Banque mondiale est détenue par ses États


membres (189 pays aujourd’hui).

 Ces membres souscrivent du capital en fonction de


leur poids économique, mesuré principalement par
la taille de leur économie.
 2. Droits de vote :

 Le système des droits de vote à la Banque


mondiale est similaire à celui du FMI. Les droits de
vote sont basés sur une combinaison de :

 Un droit de vote de base accordé à chaque


membre.

 Des droits supplémentaires proportionnels au


capital souscrit.

 Cela signifie que les pays ayant une économie plus


grande, et donc contribuant davantage au capital,
ont plus de poids dans les décisions de l’institution.
 La langue de travail est l’anglais dans les deux
organismes, et par une convention tacite, non
écrite, le président de la BM est un Américain et
celui du FMI, un Européen.

 Durant la période des Politiques d’ajustement


structurel (PAS), l’accès d’un pays à l’aide de la
BM a été assujetti à un accord préalable avec le
FMI.
 Le Maroc est membre des institutions mentionnées :

 1. Fonds monétaire international (FMI) :

 Le Maroc est membre du FMI depuis le 25 avril 1958.

 Il bénéficie de l'assistance technique et des programmes du


FMI pour renforcer sa stabilité financière.

 2. Banque mondiale :

 Le Maroc est membre de la Banque mondiale depuis 1958, la


même année que son adhésion au FMI.

 Le pays collabore avec la Banque mondiale sur divers projets


de développement, notamment dans les domaines de
l'éducation, des infrastructures, de la santé et des énergies
renouvelables.
 La Banque mondiale et le Fonds monétaire
international (FMI) ont plusieurs caractéristiques
qui en font des institutions jumelles.

 Créées en même temps, basées toutes deux à


Washington, leurs structures de contrôle sont
interreliées.

 Ainsi, pour adhérer à la BM, un pays doit être


membre du FMI.

 Par ailleurs, sa quote-part allouée par le FMI


détermine le nombre de parts qu’il possède dans le
capital social de la BM.
 On peut diviser l’action de la Banque mondiale en
trois missions principales.

1. D’abord, comme son nom l’indique, la BM est une


institution financière.

 À ce titre, elle avance des fonds aux pays en


développement.

 Or, comme toute banque, pour assurer sa survie,


elle doit réaliser des profits et veiller à la
profitabilité des projets qu’elle finance.
2. Ensuite, elle est une institution vouée au
développement économique.

En effet, dans certains cas, elle avance des fonds


pour le développement, voire fait des dons, à des
pays qui n’ont pas les moyens de se financer aux
conditions du marché.
3. Enfin, elle est une institution de savoirs.

 Elle construit des savoirs sur le développement


économique, tant sur le plan de la réflexion
théorique en économie que sur celui de
l’opérationnalisation pratique de projets de
développement ou encore celui de la collecte de
données statistiques.
 On distingue quatre grandes périodes
d’intervention de la Banque Mondiale depuis sa
création.

1. De 1944 à la fin des années 1960 – C’est la


période des grands projets d’investissements,
notamment dans les infrastructures et en particulier
la construction de barrages.

Le volet Reconstruction est donc privilégié, le


développement ne suscitant que peu d’intérêt.
2. De la fin des années 1960 à la fin des
années 1970 – Sous la présidence de Robert
McNamara (1968-1981), le problème de la pauvreté
dans le monde devient une préoccupation majeure.

Cette réorientation reste difficile à mettre en


application sur le terrain, compte tenu de l’inertie
de l’organisation et de la culture de rentabilité
nécessaire des projets, alors que les pauvres, par
définition, ne sont pas solvables.
3. De 1979 à 1999 – La BM accorde son aide aux
pays qui adoptent les bonnes politiques
économiques.

Avec la crise de la dette du Mexique (1982-1984), il


devient évident qu’il faut apporter un appui au
budget des États.

Mais ce soutien n’est fourni que dans certaines


conditions – ce qu’on appelle la conditionnalité.

Les cercles économiques dirigeants aux États-Unis


promeuvent ainsi les PAS (Plan d’Ajustement
Structurel), d’inspiration libérale.
4. De 1999 à nos jours – La BM abandonne les PAS
et donne la priorité à la lutte contre la pauvreté par le
biais des stratégies de réduction de la pauvreté
(SRP), ce qui est plus en phase avec son slogan, un
monde sans pauvreté.

Elle adopte alors une vision plus globale et reconnaît


le caractère multidimensionnel de la pauvreté :
dénuement matériel, malnutrition, analphabétisme,
maladie, exclusion, vulnérabilité, insécurité,
marginalisation, etc.

Par ailleurs, la BM insiste maintenant sur la lutte


contre la corruption et la bonne gouvernance de
l’État.
Évolutions récentes en 2024 :

1. Nomination d'un nouveau président : En mai


2023, Ajay Banga (d’origine indienne et de
nationalité américaine) a été nommé président de la
Banque mondiale.

Ancien PDG de Mastercard, il a été soutenu par le


président américain Joe Biden, notamment en raison
de son engagement en faveur de l'action climatique. ​
2. Engagements climatiques : La Banque mondiale a
renforcé son engagement en matière de lutte contre le
changement climatique.

En mai 2024, elle a participé à la première réunion pour


répondre aux pertes et dommages liés au climat, visant à
soutenir les communautés les plus vulnérables. ​

La Banque mondiale a alloué un montant sans précédent


de 42,6 milliards de dollars au financement de projets liés
au climat, marquant une augmentation de 10 % par
rapport à l'année précédente.

Ces fonds ont été dirigés vers des initiatives visant à


promouvoir des énergies plus propres et soutenir des
économies plus durables. ​
 3. Initiatives numériques : En mars 2024, la Banque
mondiale a organisé le Sommet mondial du numérique,
mettant en lumière le potentiel des technologies
numériques pour accélérer la réduction de la pauvreté
et promouvoir un développement inclusif. ​

 4. Focus sur l'Afrique : La Banque mondiale a salué


la stratégie 2024-2033 de la Banque africaine de
développement sur le changement climatique,
soulignant son importance pour la résilience climatique
et la protection de la biodiversité en Afrique. ​

En Afrique subsaharienne, la Banque mondiale a soutenu


des projets visant à améliorer l'accès à l'eau potable, à
renforcer les systèmes de santé et à promouvoir
l'éducation.
PAS DE LA BANQUE MONDIALE AU MAROC
 Dans les années 1960, 1970 et 1980, le Maroc a traversé une série de
crises économiques qui ont conduit le pays à recourir à l’aide du Fonds
Monétaire International (FMI) et de la Banque mondiale.

 1. Contexte économique et social du Maroc (années 60-80)

 Croissance économique sous contrainte :

 Les années 60 : Le Maroc, nouvellement indépendant, investissait


massivement dans les infrastructures, l’agriculture, et l’industrie pour
moderniser son économie.

 Les années 70 : La flambée des prix des phosphates (principale


ressource du Maroc) a brièvement enrichi l'État. Ces revenus ont financé
de grands projets, comme la construction d’infrastructures, mais aussi
une augmentation des dépenses publiques.

 Fin des années 70 : La chute des prix des phosphates, la dépendance


aux importations de produits alimentaires et la hausse des prix du
pétrole (le premier choc pétrolier de 1973) ont mis l’économie sous
pression. Le déficit budgétaire et commercial s’aggravait.
 Accumulation de la dette : Le Maroc a emprunté
lourdement auprès de banques internationales
pour financer son développement, mais les
conditions économiques mondiales (baisse des
cours des matières premières et hausse des taux
d’intérêt) ont rendu ces dettes insoutenables.

 Première intervention du FMI : En 1983, face à une


crise de la dette et à l'incapacité de rembourser
les créanciers, le Maroc s'est tourné vers la
Banque mondiale pour obtenir des prêts
conditionnés par des réformes structurelles.
 Le Maroc a dû mettre en place des Programmes
d’Ajustement Structurel (PAS), inspirés du
"Consensus de Washington". Ces programmes
incluaient les mesures suivantes :

 1. Réduction des dépenses publiques :

 Coupe dans les subventions aux produits de base


(pain, huile, sucre, etc.).

 Réduction des investissements publics dans


l'éducation, la santé et les programmes sociaux.
 2. Libéralisation économique :

 Ouverture aux importations et diminution des


barrières douanières.

 Privatisation des entreprises publiques.

 3. Dévaluation de la monnaie (le dirham) :

 Destinée à rendre les exportations marocaines plus


compétitives, mais elle a aussi renchéri le coût des
importations.
 4. Réformes fiscales :

 Introduction ou augmentation de taxes indirectes


comme la TVA, affectant principalement les
consommateurs.

 5. Flexibilisation du marché du travail :

 Réduction des protections pour les travailleurs.


 Conséquences économiques :

 Stabilisation macroéconomique : Les déficits


publics et de la balance commerciale ont été
réduits.

 Une relative reprise économique dans les années


1990, mais à un coût social très élevé.

 Affaiblissement de l’industrie nationale :

 La concurrence étrangère, favorisée par


l’ouverture des marchés, a mis en difficulté de
nombreuses entreprises locales.
 Conséquences sociales :

 Appauvrissement des classes populaires : La


suppression des subventions a entraîné une
augmentation des prix des produits de première
nécessité.

 La dévaluation de la monnaie a réduit le pouvoir


d'achat.

 Hausse du chômage et des inégalités : Les


privatisations et la réduction des investissements
publics ont supprimé de nombreux emplois.

 Les inégalités sociales se sont accrues, avec une


polarisation entre les zones urbaines et rurales.
 Tensions sociales :

 Les années 80 ont été marquées par des émeutes


populaires, notamment les "émeutes du pain" de
1981 à Casablanca, déclenchées par la hausse des
prix des denrées de base. Ces protestations ont été
sévèrement réprimées.

 Effets sur les programmes sociaux :

 La réduction des dépenses publiques a entraîné une


dégradation des services publics (santé, éducation).

 L’accès à ces services est devenu de plus en plus


difficile pour les classes les plus pauvres.
 Bien que le Maroc ait réussi à stabiliser ses
finances, les PAS n’ont pas permis de diversifier
suffisamment l’économie ni de réduire la
dépendance aux importations.

 Ces événements ont laissé des traces profondes


dans la mémoire collective marocaine et alimenté
un débat durable sur le rôle des institutions
internationales dans les politiques économiques
des pays en développement.
BRI
(BANQUE DES RÈGLEMENTS INTERNATIONAUX)
 La Banque des règlements internationaux (BRI) est la
plus ancienne des institutions financières
internationales.

 Fondée en 1930, elle veille à régler les modalités de


paiement des réparations de guerre imposées à
l’Allemagne à la fin de la Première Guerre mondiale.

 À la création du FMI en 1944, son existence est


menacée, mais les banques centrales qui la
composent préfèrent conserver leur « club » de
discussion.
 Aujourd’hui, la BRI a pour « mission d’assister les
banques centrales dans leurs efforts en faveur de
la stabilité monétaire et financière, de favoriser la
coopération internationale dans ce domaine et de
faire office de banque centrale des banques
centrales ».

 Ses seuls clients sont ses membres actionnaires


(près de 60 banques centrales dans le monde) et
quelques autres organisations internationales
(telles que FMI, Banque Mondiale, BAD (Banque
Africaine de Développement) …).
Rôles principaux de la BRI :

 1. Facilitation de la coopération internationale :

 La BRI sert de plateforme où les banques centrales


et autres autorités financières peuvent échanger
sur des questions de politique monétaire et de
stabilité financière.

 Elle facilite ainsi la coordination des politiques


économiques à l'échelle mondiale.
 2. Recherche et analyse économique :

 La BRI mène des recherches approfondies et publie


régulièrement des rapports influents sur les
marchés financiers qui aident à comprendre les
dynamiques économiques mondiales et les risques
systémiques.

 Véritable agence de données statistique financières


à l’échelle mondiale, la BRI collecte et diffuse une
foule d’informations sur la situation financière des
banques, sur les nouveaux marchés financiers
internationaux, sur les entités financières non
bancaires représentant de 25 à 30 % du système
financier (fonds d’investissement, compagnies
d’assurances, fonds de pension …), et sur le
marché des changes.
 3. Gestion des réserves :

 La BRI offre des services financiers, notamment la


gestion des réserves de change, aux banques
centrales membres, renforçant ainsi la stabilité du
système financier international.
 4. Promotion de la stabilité financière : Elle
travaille pour renforcer la résilience des systèmes
financiers mondiaux.

 La BRI reste une institution clé dans la


gouvernance économique mondiale.

 Par le biais du Comité de Bâle sur le contrôle


bancaire, la BRI établit des normes prudentielles
visant à renforcer la résilience des banques.
RÈGLES DE BÂLE

Dans les années 1970, il y avait une très grande dérégulation


bancaire, et à ce moment-là qu’on décide de réguler le système.

Ainsi, vont apparaitre les règles de Bâle I.

Ces règles de Bâle exigent que les banques gardent un certain


montant de liquidités en fonction du nombre et volume de crédits
émis.

Ainsi, la banque ne peut pas émettre des crédits à l’infini comme


elle le voudrait.

Dès que la banque émet des crédits, elle doit garder un certain
montant de liquidités pour pallier au risque de crédit.

Le risque de crédit est le risque de perte lié au non


remboursement du crédit par l’emprunteur.
 Les accords de Bâle (Bâle I, II, III) sont des règles créées par le
Comité de Bâle pour renforcer la solidité des banques et éviter des
crises financières.

 Ces accords expliquent combien d'argent une banque doit garder en


réserve (appelé capital) pour couvrir les risques qu'elle prend.

 1. Bâle I (1988)

 L’objectif est de s'assurer que les banques aient assez d'argent pour
couvrir les prêts risqués et éviter les faillites.

 Chaque banque doit garder un certain pourcentage de son capital en


fonction des risques des prêts qu’elle accorde.

Ratio de capital = Capital de la banque/Actifs pondérés par les


risques > ou = à 8%

 Actifs pondérés par les risques : valeur des prêts et investissements


ajustée selon leur risque (par exemple, un prêt à une grande
entreprise est moins risqué qu’un prêt à une petite start-up).
 2. Bâle II (2004) : Affiner les risques

 L’objectif est de mieux calculer les risques des


banques et inclure d'autres types de risques.

 Ratio : Même formule que Bâle I, mais les actifs


pondérés incluent désormais :

Actifs pondérés = Risques de crédit + Risques


de marché + Risques opérationnels
 a. Risque de crédit

 C’est le risque que les emprunteurs ou les


contreparties (personnes ou entreprises à qui la
banque a prêté de l'argent) ne remboursent pas
leur dette.

 Exemple : Une banque prête 1 million de dirhams à


une entreprise. Si cette entreprise fait faillite ou
refuse de payer, la banque perd tout ou une partie
de son argent.
 b. Risque de marché

 C’est le risque que la valeur des actifs financiers


détenus par la banque diminue à cause des fluctuations
des marchés financiers.

 Exemple : Une banque achète des actions d’une


entreprise. Si la valeur de ces actions chute à cause
d’une crise économique, la banque perd de l'argent.

 Origine :

 Changements dans les taux d’intérêt.

 Variations des devises étrangères.

 Baisse des prix des actions ou des matières premières.


 c. Risque opérationnel

 C’est le risque de perdre de l'argent à cause de problèmes internes


ou d'événements externes qui perturbent les opérations de la
banque.

 Exemples :

 Une fraude commise par un employé (ex. : détournement de fonds).

 Une panne informatique qui empêche les transactions.

 Une amende réglementaire pour non-respect des lois.

 Origine :

 Erreurs humaines.

 Défaillances technologiques ou informatiques.

 Catastrophes naturelles (inondations, incendies, etc.).


 Risque de crédit : C'est lié aux clients qui ne
remboursent pas.

 Risque de marché : C'est lié aux changements des


marchés financiers.

 Risque opérationnel : C'est lié aux erreurs


humaines ou événements affectant les opérations
internes.
 3. Bâle III (2010) : Après la crise de 2008

 Objectif : Rendre les banques encore plus solides,


surtout en période de crise.

 Nouveautés :

 1. Augmenter le ratio de capital (de 8% à 10,5%


avec des réserves supplémentaires).

 2. Ajouter des exigences de liquidité : Les banques


doivent garder assez d'argent liquide pour survivre
à une crise.
 Initiatives sur les monnaies numériques : La BRI a
collaboré avec des banques centrales, comme la
Banque de France et la Banque nationale suisse,
pour expérimenter l'utilisation de Monnaies
Numériques de Banque Centrale (MNBC) dans les
paiements internationaux, visant à améliorer
l'efficacité et la sécurité des transactions
transfrontalières. ​
Différence entre FMI, Banque Mondiale et BRI

 La Banque des Règlements Internationaux (BRI), le


Fonds monétaire international (FMI) et la Banque
mondiale sont des institutions financières
internationales clés, mais elles ont des objectifs,
des fonctions et des structures différentes.

 1. Fonds Monétaire International (FMI)

 Ses principales missions sont assurer la stabilité du


système monétaire international et aider les pays
en difficulté de la balance de paiement via des
financements conditionnels.
 2. Banque mondiale

 Mission : réduire la pauvreté et promouvoir le


développement économique et social dans les pays
en développement.

 Fonctions principales :

 accorder des prêts à long terme et des dons pour


financer des projets dans des secteurs comme
l'éducation, la santé, les infrastructures et l'énergie;

 fournir une assistance technique et des conseils en


politique économique.
 3. Banque des Règlements Internationaux
(BRI)

 Sa mission est de faciliter la coopération entre les


banques centrales pour promouvoir la stabilité
monétaire et financière mondiale.

 Elle agit comme la banque centrale des banques


centrales.

 C’est la BRI qui était à l’origine des accords de


Bâle (Bâle I, II et III), qui fixent des exigences
minimales en matière de fonds propres pour les
banques afin de limiter les risques de crise.

Vous aimerez peut-être aussi