Colette Texte 1

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Sido,

Colette
Explication de texte n. 1:
« Je la Chante »
Première partie: L.1 à7 « Je la chante…Les religions
humaines »: présentation du projet d’écriture: faire l’éloge
de sa mère à travers son admiration pour la nature.

Deuxième partie: l.8 à 18 « Chut…Regarde…; les cerises »: Dialogue


qui met en valeur l’émerveillement (enfantin?) de la mère pour la
nature et le regard inquiet et normé, (adulte?) de l’enfant.

Troisième partie: l.19 à 23 « Dans ses yeux … laissez moi errer »:


Portrait de Sido en femme libre, Colette assume son regard
personnel.

Quatrième partie: l.24 à 27 « sous le cerisier.. Son gibus


vide »: retour au récit, Sido rentre dans la norme de la
mère de famille.
Question d’analyse:
Je la chante, de mon mieux. Je célèbre la clarté originelle qui, en elle, refoulait,
éteignait souvent les petites lumières péniblement allumées au contact de ce
qu'elle nommait «le commun des mortels».
Lexique de l’éloge Présentation du projet d’écriture: célébrer sa mère
Enonciation personnelle + Reconnaissance de la difficulté de la tâche, du caractère
modalisation incomplet et subjectif de cette œuvre.
Caractère lumineux de Sido, force de cette luminosité
CL de la lumière intérieure

CL obligation, de l’ombre Représentation de la vie sociale jugée pénible

Désignation des gens, expression


encadrée par des guillemets Expression du mépris de Sido pour la vie sociale,
Désignation péjorative au discours préférence marquée pour la nature
direct, cite les paroles de sa mère
Première ébauche du portrait de Sido: personnage original,
associé à la clarté et à un certain mépris pour les gens.
Je l'ai vue suspendre, dans un cerisier, un épouvantail à effrayer les merles, car
l'Ouest, notre voisin, enrhumé et doux, secoué d'éternuements en série, ne
manquait pas de déguiser ses cerisiers en vieux chemineaux et coiffait ses
groseilliers de gibus poilus. Peu de jours après, je trouvais ma mère sous l'arbre,
passionnément immobile, la tête à la rencontre du ciel d'où elle bannissait les
religions humaines…
temps du souvenirs, lien avec l’énonciation. La narratrice se présente
passé composé+ comme témoin > garante d’une vérité, participe à l’expression de
verbe voir l’admiration. Il s’agit de mettre en valeur le caractère hors du
commun.
Temps du retour dans la passé, impft habitude (le voisin), impft
Imparfait
descriptif : tableau qui met en scène la mère

Représentation du jardin, Sido en jardinière, s’occupe des cerisiers,


CL nature
suspend un épouvantail, cherche à faire comme le voisin
Partir du quotidien banal: une anecdote pour illustrer le rapport de Sido
à la nature
Je l'ai vue suspendre, dans un cerisier, un épouvantail à
effrayer les merles, car l'Ouest, notre voisin, enrhumé et
doux, secoué d'éternuements en série, ne manquait pas de
déguiser ses cerisiers en vieux chemineaux et coiffait ses
groseilliers de gibus poilus. Peu de jours après, je trouvais ma
mère sous l'arbre, passionnément immobile, la tête à la
Gibus: chapeau
rencontre du ciel d'où elle bannissait les religions haut de forme
humaines…
Chemineau: vagabond
Portrait du voisin: désignation par des Personnage réduit à son orientation par rapport au jardin
groupes nominaux , métonymie de Colette, et aux points cardinaux

Personnification des arbres: lexique Description amusante de la dénaturation du jardin par


du vêtement et du déguisement l’analogie au vagabond

Structure du texte, Cc Récit en deux étapes: le changement brusque de la mère: activité


de temps pratique de protection des cerises/ extase face aux merles
Caractère enthousiaste voire exalté
Des caractérisations admiration pour la nature proche d’une forme de mysticisme (cf
athéisme affirmé)
Un récit amusé et fasciné
- Chut !... Regarde…
Un merle noir, oxydé de vert et de violet, piquait les cerises, buvait le jus, déchiquetait la chair rosée...
-Qu'il est beau!... chuchotait ma mère. Et tu vois comme il se sert de sa patte? Et tu vois les mouvements de sa tête et cette
arrogance? Et ce tour de bec pour vider le noyau? Et remarque bien qu'il n'attrape que les plus mûres...
-Mais, maman, l'épouvantail…
-Chut !... L'épouvantail ne le gêne pas…
-Mais, maman, les cerises !..
Ma mère ramena sur la terre ses yeux couleur de pluie:
-Les cerises ?... Ah ! oui, les cerises…

Description Importance des couleurs, précision du regard, tableau

Narration: actions du merle, mise en valeur du caractère destructeur des actions du


gradation merle, dramatisation, registre héroïcomique

Fascination de l’enfant: soumission de l’enfant, incapable de lutter contre sa


Anaphore mère.
- Chut !... Regarde…
Un merle noir, oxydé de vert et de violet, piquait les cerises, buvait le jus, déchiquetait la chair rosée...
-Qu'il est beau!... chuchotait ma mère. Et tu vois comme il se sert de sa patte? Et tu vois les mouvements de
sa tête et cette arrogance? Et ce tour de bec pour vider le noyau? Et remarque bien qu'il n'attrape que les
plus mûres...
-Mais, maman, l'épouvantail…
-Chut !... L'épouvantail ne le gêne pas…
-Mais, maman, les cerises !..
Ma mère ramena sur la terre ses yeux couleur de pluie:
-Les cerises ?... Ah ! oui, les cerises…

phrases exclamatives + les phrases Caractère vivant du dialogue qui met en valeur la vivacité
interrogatives, points de de la mère, son enthousiasme > intensité du moment
suspension, impératifs de silence Sido propose une invitation à regarder, admiration pour
CL du regard, Anaphores, polysyndète la nature
Formulations exclamatives: adverbe Acuité du regard de la mère sur le merle : admire
exclamatif + déterminant démonstratif l’ingéniosité technique du merle+ l’intelligence + la
personnalité
Dans ses yeux passa une sorte de frénésie riante, un universel mépris, un dédain dansant qui me
foulait avec tout le reste, allégrement... Ce ne fut qu'un moment, - non pas un moment unique.
Frénésie: état d’exaltation qui met hors de soi

Enumération ternaire, Image de la mère gaieté un peu méprisante, voire


allitération, assonances destructrice + musicalité de cette énumération

Jugement de l’adulte: image ambivalente de la mère, image


Antithèse: verbe/ adverbe de bonheur et de mépris > difficulté pour l’enfant de trouver
une place dans cette exaltation.

Négation restrictive, puis totale Brièveté et répétition de l’anecdote, emblématique du


portrait de Sido
Maintenant que je la connais mieux, j'interprète ces éclairs de son
visage. Il me semble qu'un besoin d'échapper à tout et à tous, un bond
vers le haut, vers une loi écrite par elle seule, pour elle seule, les
allumait. Si je me trompe, laissez-moi errer.

Bilan de l’anecdote, commentaire, adresse au lecteur >


Changement énonciatif sincérité de l’écriture, nuances et modalisateur du doute

Mystère du personnage: tentative d’éclaircir le mystère


Retour sur l’image de la lumière
autour de ce personnage qui échappe à la narratrice,

Mise en valeur du désir d’indépendance de Sido: image de recherche


Gradation et métaphores
de liberté + image de l’envol
Retour au récit: Sido, figure
tutélaire représentante de la toute-
puissance de la nature
Sous le cerisier, elle retomba encore une fois parmi nous, lestée de soucis, d'amour,
d'enfants et de mari suspendus, elle redevint bonne, ronde, humble devant l'ordinaire
de sa vie :
- C'est vrai, les cerises...
Le merle était parti, gavé, et l'épouvantail hochait au vent son gibus vide.

Retour à la narration +
Métamorphose du personnage, retour à la réalité, image
structure des verbes
conventionnelle d’une mère au service de sa famille: figure tutélaire,
Adjectif + énumération protectrice.

Destruction ces cerises, personnification de l’épouvantail,


Parallélisme et opposition opposition entre merle et épouvantail: supériorité de la nature
sur le contrôle de l’homme

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