Cefeb - Mopp Cours 2023 Bis
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ANALYSE ÉCONOMIQUE DE
PROJET
Benoît Faivre-Dupaigre
Emmanuel Fourmann
29-30 mars 20231
Présentation des intervenants
Benoît Faivre-Dupaigre
• Ingénieur agronome et docteur en économie de formation
•Avant l’AFD…
• ONG/Bureau d’étude IRAM
• Expert auprès du NEPAD
2
Présentation des intervenants
Emmanuel Fourmann
• Statisticien-économiste de formation
•Avant l’AFD…
• Prof (maths, éco, musique) au Burkina Faso (2 ans)
• Modélisateur-prévisionniste à l’OFCE (5,5 ans)
• Direction du budget du Ministère des finances à Bercy (5,5 ans)
• Et à l’AFD (depuis 2000)
• Études macroéconomiques des pays d’intervention (4 ans)
• Agences du Cameroun (éducation, santé, macro) et de Madagascar
(développement urbain, ports, énergie) (4 ans + 4 ans)
• Coordinateur des projets de l’AFD en Chine (3 ans)
• Responsable équipe-projet Forêt-Biodiversité (8 ans)
• Chargé de mission au Département de la recherche (depuis 6 mois)
3
Présentation de la séquence AEP
Objectifs Résultats attendus
• Présentation des enjeux et • Identifier l’intérêt d’une AEP lors
principes de l’AEP et sa place d’une faisabilité
dans l’évaluation d’un projet • Disposer de références pour
• Comprendre les principaux pouvoir contribuer à la
concepts, outils et méthodes formulation des TdR d’une AEP
de l’AEP dans un contexte de • Analyser, commenter, compléter
décision publique les études de faisabilité
• Étudier différents cas de • Exploiter les résultats pour la
figure sectoriels décision publique, en relative
connaissance de cause
4
Présentation de la séquence AEP
Attention BONUS!!
Rappels méthodologiques
! Où en
sommes-
nous?
Traduction anglaise
Étude de cas
5
Présentation de la séquence AEP
1. Introduction sur les analyses économiques/financières
2. Les méthodes d’analyse économique
1. Analyse coût-avantage (ACA)
2. Principes de méthode des effets (MDE)
3. L’application pour des biens et services marchands
1. ACA pour biens et services marchands
2. MDE pour biens et services marchands
4. Le cas des services non marchands
1. Externalités
2. Biens et services non marchands
5. Discussions
6
MODULE 1
INTRODUCTION ET RAPPELS
7
Le cycle du projet
8. Evaluation 1. Identification
rétrospective
7. Evaluation 2. Préparation
finale
Clôture
3. Évaluation
prospective
6. Exécution
supervision
9
La différence entre l’approche du point de vue
individuel et collectif
• Un projet d’investissement = analyse financière, mais limites aussi…
• bénéfices économiques, les identifier et les quantifier... c’est
naturellement un volet de l’étude de faisabilité.
• Les flux économiques attendus sont-ils supérieurs aux coûts prévus ?
• Les gagnants et perdants du projet ? Quelles compensations des
acteurs ?
• Et s’il y a des nuisances écologiques, comment les intégrer ?
• Et s’il y a des nuisances sociales, comment les intégrer ?
• Et s’il y a plusieurs projets concurrents sur le même sujet (variantes) ?
• Et s’il y a plusieurs projets concurrents sur le même sujet
(compétition) ?
10
Posture du décideur public (porteur de l’intérêt collectif)
Situation avec
sans (hypothèse 1)
O temps
« avant »
sans (hypothèse 2)
75
charges d'exploita-
25
tion
-25 année 0 année 1 année 2 année 3 année 4 année 5 année 6 année 7 année 8
investissement et-75 -200 -50 NaN NaN NaN NaN -200 -50 NaN
recettes renouvellement
-125
charges d'exploita- -30 -60 -60 -60 -60 -60 -60 -60 -60
tion
-175
recettes 80 160 160 160 160 160 160 160 160
-225
-275
Discount Rate 18
3.b Choix d’un taux d’actualisation
• L’actualisation est parfois utilisée pour intégrer la prise en compte d’un « risque » :
il vaut mieux les traiter séparément (actualisation et prime de risque)
19
Quel est le « bon » taux d’actualisation ?
Aux États-Unis, les taux recommandés sont de 3 % (investissement public)
et de 7 % (investissement privé).
Au Royaume-Uni, le taux d’actualisation est de 3,5 % pour des horizons de
moins de 30 ans tend progressivement vers 1,5% sur des horizons plus long.
En France, le taux d’actualisation sans risque de 4 % jusqu’à trente ans et
décroissant jusqu’à 2 % au-delà.
En Inde, plutôt 10,2%. Pour la Banque mondiale, plutôt 10%.
21
FLASH METHODOLOGIQUE
!! Taux de rentabilité interne
25
Comparer le TRI et le TRE d’un projet permet de fournir :
• des clés d’analyse du projet et
• des clés d’arbitrage
26
Les rentabilités d’un projet
faible élevée
Rentabilité économique
Si TRE > TRI : projet public à considérer, projet privé éligible à une subvention ou
exonération (ex. code des investissements, zone franche, prêts à taux
préférentiels…)
27
4- Périmètre de l’analyse
Investissements complémentaires
29
L’exemple du barrage de Nam Theun II au
Laos (films et discussion)
30
Nam Theun 2 (Laos)
31
Nam Theun 2– note de visionnage ASEAN News
Laos : pays très forestier et très pauvre au nord de la Thaïlande
Hydroélectricité : un business prometteur au Laos car soutien gouvernement, sites favorables
et forte demande thaïlandaise
Nam Theun II (financé par BAsD, BM et AFD), 1,2 md USD, 1700 MW (1200 pour la Thailande
– 90% exporté) – Plus gros projet de la zone (> budget national du Laos)
Un barrage de 39 m + un réservoir + une centrale électrique + une connexion au réseau
(commerce régional et développement national)
A cheval sur deux rivières qui vont toutes les deux vers le Mékong
Une société de gestion NTPC
16% de l’investissement sur la gestion des impacts (déplacement population,
développement local des villages – santé, éducation, routes rurales, protection de
l’environnement) quelle durabilité dans le long terme?
Bénéfice gouvernement du Laos 2 md USD sur 25 ans + création d’emplois
Impacts : zone inondée de 450 km² (16 villages, 6300 personnes, forêt)
Compensation : construction de villages (maison, éducation, santé, silos, route, eau potable
et électricité ) et allocation de terre cultivable (après 2 années de consultation).
Critiques : terre moins fertile, pêche aléatoire, hausse du coût de la vie, fin de l’abattis-brûlis,
conversions professionnelles 32
Nam Theun 2 (Laos)
33
ACTEURS : Le barrage hydro-électrique Nam Theun 2 au Laos
financière
Analyse
Etat Lao dividendes
Taxes, dividendes,
droits de concession Banques commerciales
Bailleurs de Prêts,
fonds Société Projet diligences
300.0
Bilan par acteur Van Totale
250.0
200.0
150.0
100.0
50.0
0.0
Conso. EDL EGAT Sté projet Etat Lao T. Inboun Pop. Climat S.Envir. VAN
Lao globale
-50.0
M. USD
35
Bilan par acteur (Nam Theun 2)
Prendre en compte de l’apport en devise
300.0
Bilan par acteur Van Totale
250.0
Surplus des
200.0 consommateurs Distributeur thaï- Activité de
Laos landais : alterna- maintien des
tive de centrale services du
thermique bassin versant
150.0
Entreprise
électricité
100.0 Laos
Bilan car-
bone :
Quel
50.0 Prix ?
0.0
Conso. EDL EGAT Sté projet Etat Lao T. Inboun Pop. Climat S.Envir. VAN
Lao globale
-50.0
Ancienne centrale : com-
ment dédommager les per-
M. USD dants ?
36
Diversité des Effets
Impact sur l’économie Impact sur le commerce extérieur :
locale et sur le PIB exportations et importation
(niveau, structure, (balance devise, balance
répartition spatiale, commerciale, dépendance)
répartition public/privé Impact
sur les
prix
Impact sur
l’épargne
Impact sur
consommation
Impact sur
les institutions, le
Impact sur les Impact sur la formation capital social et la
conditions de vie et le capital humain démocratie
37
CHAQUE PROJET EST SPÉCIFIQUE
Exemple projet d’irrigation
38
DES CARACTERISTIQUES DE PROJETS D’IRRIGATION
ALLIANT INFRASTRUCTURES ET RESSOURCES
NATURELLES
infrastructures individuelles ou collectives;
• nécessité d’une « structure de gestion » qui assure la bonne utilisation de
l’infrastructure collective (niveau supplémentaire de gouvernance) ;
• obligation de financer l’exploitation et la maintenance de l’infrastructure
délicate conciliation des intérêts individuels et des obligations
collectives, avec une forte diversité d’acteurs au sein d’un
type (les « irrigants»)
utilisation de ressources naturelles (terre et eau) partagées
avec d’autres usages préleveurs
superpositions et combinaisons de droits d’affectation,
d’usage et de faire valoir (foncier cultivé, pastoral, forestier,
accès
à l’eau)
emprise territoriale impactante (voies d’accès, flux d’eau en
aval et amont)
forte sensibilité au changement climatique
39
DES OBJECTIFS COLLECTIFS A BIEN DÉFINIR
Exemple projets d’irrigation
Augmentation de la production/productivité
• projet d’impact national ou régional
• substitution aux imports
• moteur du développement de filières en aval
Production pour l’export
• génération de devises
• moteur du développement de filières en aval
• préservation de l’intérêt des filières imports ou consommateurs
Amélioration des revenus des agriculteurs
• priorité aux ruraux sur consommateurs urbains
• politique d’aménagement du territoire
• soutien de la transition vers pratiques durables
Développement rural
• développement socio-économique local.
• Fixation des populations rurales, génération d’emplois.
Adaptation au changement climatique
• résilience des systèmes agricoles.
• Vision long terme.
Optimisation de l’utilisation des ressources (eau, azote, carbone)
• modification des pratiques (réduction émissions NO2,CH4)
• diminution des pertes d’eau
• Amélioration de la gestion (recouvrement des coûts, exploitation et
maintenance...)
40
LES INTÉRÊTS INDIVIDUELS À BIEN ANALYSER
41
UN PROJET D’IRRIGATION: UN SUJET D’ÉCONOMIE POLITIQUE A BIEN
ANALYSER EN AMONT
42
LES ENJEUX SUR LE FINANCEMENT DE L’INFRASTRUCTURE
charges
exploitation
enjeu fort de
rémunération
négociation entre
des irrigants irrigantst et investisseur
profit de
l'investisseur
VA incluse
enjeu fort de
(directe,
négociation entre
indirecte)
Etat et investisseur résultat net
cumulé
investissement
43
LES DIFFERENTS POINTS DE VUE SUR LE RÉSULTAT
D’EXPLOITATION
coût du disposition à
différentiel service de payer de profit différentiel
de l'eau (CSE) l'irrigant tant de
production que production
(irrigué-non CSE<ΔProd (irrigué-non
irrigué) ΔVA de irrigué)
l'irrigant salaires
expoloitation
des
irrigants
l'équivale
l'équivalent
nt de la
de la VA en coût du
VA en
pluvial service de pluvial
l'eau (CSE)
intrants intrants
intrants
44
POINTS DE VUE DIFFÉRENTS DES ACTEURS SUR L’OPTIMUM DE PRODUCTION
profit (pour
production en l'entrepreneur)
valeur
valeur /ha irrigué
ajoutée
(pour
l'irrigant)
production
totale (pour
cout du travail l'Etat)
préférence du
capitaliste
préférence de
l'irrigant
préférence de l'Etat
45
LES DIFFÉRENTES RATIONALITÉ DES IRRIGANTS
€ € €
profit =
rémunération
productio de l'irrigant production production
capitaliste en valeur
n en en valeur
valeur /ha irrigué /ha irrigué
totale
46
ENJEUX INSTITUTIONNELS POUR LA VIABILITÉ D’UN PROJET
D’IRRIGATION
Pour fonctionner, un système irrigué a besoin d’un grand nombre de
règles entre acteurs;
Enjeu: éviter les passagers clandestins
Règles discutées, négociées, définies, et acceptées par les usagers, les
techniciens. Il faut également que les institutions chargées de les mettre en
œuvre soient légitimes
Principe 1 : Des limites clairement définies
Dans le système irrigué, les limites des terres pouvant bénéficier de l’eau, les individus ou
ménages qui ont des droits à l’eau, sont tous les deux clairement définis.
Principe 2 : Des avantages proportionnels aux coûts assumés
Les règles précisant de quelle quantité d’eau dispose un irriguant sont fonction des conditions
locales et des règles exigeant les investissements en travail, en matériel, ou en argent.
Principe 3 : Des procédures pour faire des choix collectifs
La majorité des individus concernés par les règles opérationnelles font partie du groupe qui peut
modifier ces règles.
Principe 4 : Supervision et surveillance
Ceux qui sont chargés de surveiller et de contrôler l’état physique du réseau et le comportement
des irrigants sont responsables devant les usagers, et/ou sont eux-mêmes des usagers
Principe 5 : Des sanctions différenciées et graduelles
Les usagers qui enfreignent les règles doivent encourir des sanctions. Elles doivent être
différenciées en fonction de la gravité et du contexte de la faute et décidées par les autres
usagers, les agents responsables devant ces usagers, ou les deux.
Principe 6 : Des mécanismes de résolution de conflits
Les usagers et leurs employés ont un accès rapide à des instances locales, peu coûteuses, pour
résoudre les conflits entre les usagers, ou entre les usagers et les employés.
Principe 7 : Une reconnaissance par l’État du droit à s’organiser
Le droit des usagers à inventer leurs propres institutions n’est pas mis en question par des
autorités gouvernementales externes.
47
COMMENT CES CONDITIONS DE VIABILITÉ SONT-ELLES ABORDÉES DANS
CETTE PRÉSENTATION D’UN PROJET D’IRRIGATION ?
HTTPS://WWW.YOUTUBE.COM/WATCH?V=UWZVL-OLDCA
48
LES DIFFÉRENTS NIVEAUX DE L’ANALYSE ÉCONOMIQUE ET
FINANCIÈRE
49
JUSQU’OÙ TOUT VALORISER EN MONNAIE ?
50
PLACE DE LA DÉMARCHE DANS L’ELABORATION D’UN PROJET:
APS + analyse
financière AP
+ analyse D
économique
sommaire
51
MODULE 2
LES MÉTHODES D’ÉVALUATION
ECONOMIQUE
52
MODULE 2 A
L’ANALYSE COÛT-AVANTAGE
53
Avantages
Coûts
Bénéfices
Coûts Bénéfices
CBA
Cost Benefit Analysis
56
Commentaires
• L’ACA permet d’identifier les options de choix
ayant la plus grande efficacité économique
(VAN max) : elle donne une image synthétique
des avantages d’un projet
• L’ACA ne prend a priori pas en compte la
distribution des coûts et avantages entre les
agents
• L’ACA se base sur des prix « économiques »
(prix de référence) et pas toujours sur les prix
constatés 57
Analyse coûts-avantages
check-list
1. définir le projet
2. définir la collectivité qui évalue
3. définir l’horizon de l’analyse
4. caractériser les situations avec et sans projet
5. (considérer des alternatives au projet)
6. lister les parties prenantes
7. lister les coûts et avantages monétaires ou monétarisables pour
chaque partie prenante
8. affecter des valeurs monétaires aux chroniques de coûts et avantages
9. calculer la VANE des flux monétarisés de coûts et avantages, le TRIE
et éventuellement d’autres indicateurs
10. outre la VANE pour la collectivité, calculer la VANE pour chaque
partie prenante
11. tester la sensibilité du ou des indicateurs aux hypothèses
12. le cas échéant, reformater le projet et reprendre l’analyse à l’étape
(5)
58
Identification des flux : check list
• Préalables :
– Disposer d’une étude financière
– Définir : périmètre, horizon, contrefactuel (=scénario sans projet), acteurs
– Travailler en monnaie constante (« prix réels ») - on s’intéresse aux prix relatifs, hors
inflation / glissement général des prix (« prix nominaux »)
– S’assurer que le projet ne produira pas, ou peu, de changement de prix autres que ceux,
limités, directement produits par le projet (projet ‘marginal’ par rapport à l’ensemble de
de l’économie)
– considérer le périmètre d’analyse éliminer les transferts entre agents (notamment
taxes et subventions) qui ne traduisent pas l’usage d’une ressource et n’ont donc pas de
coût économique travailler hors taxes
• Caractériser les flux :
– Variation de surplus des producteurs
– Variation de surplus des consommateurs
– Investissements complémentaires
– Coûts d’opportunité (dont effets d’éviction)
– Coûts et avantages non marchands
– Externalités
59
FLASH METHODOLOGIQUE
! Qu’est-ce qu’un vrai prix ?
Shadow prices!
62
FLASH METHODOLOGIQUE
! Coût d’opportunité
Estimer le contribution d’un projet à la
croissance et au PIB par rapport à d’autres
investissements ou d’autres utilisations des
fonds (y compris importer les biens)
Opportunity cost!
63
FLASH METHODOLOGIQUE
! Biens non échangeables
Pour les biens non échangeables (produits localement) comme
énergie, transports, bâtiment, etc.,
67
ACA: Exemple basique (1)
Une usine de traitement des eaux, qui va vendre de l’« eau propre »…
(horizon du projet 20 ans, taux d’intérêt de 5%)
APPROCHE FINANCIERE 01/01/2018 01/01/2019 01/01/2020 01/01/2021 01/01/2022 01/01/2035 01/01/2036 01/01/2037 01/01/2038 01/01/2039
Usine de traitement des eaux -100
Commercialisation de l'eau 10 10 10 10 10 10 10 10 10
Flux financiers -100 10 10 10 10 10 10 10 10 10
TRI= 8,0166%
VAN= 28,2
Taux d'actualisation 5%
APPROCHE ECONOMIQUE 2018 2019 2020 2021 2022 2035 2036 2037 2038 2039
Usine de traitement des eaux -100
Commercialisation de l'eau 10 10 10 10 10 10 10 10 10
Réduction des diarrhées 10 10 10 10 10 10 10 10 10
Flux financiers -100 20 20 20 20 20 20 20 20 20
Flux actualisé -90,91 16,53 15,03 13,66 12,42 3,60 3,27 2,97 2,70 2,46
Flux actualisé cumulé -90,91 -74,38 -59,35 -45,69 -33,28 54,94 58,21 61,18 63,88 66,34
TRI= 19,528%
VAN= 66,3
Perdants ? Compensation
directe
Décision
Non tutélaire
VAN (variation
globale de surplus)
positive ? Non STOP
72
Analyse coûts-avantages
des exemples de présentation d’ACA
• Barrage de Nam-Theun
• Bus Rapid Transit (BRT) d’Aman
73
Analyse coûts-avantages
Bilan par acteur du barrage de Nam Theun 2 (Laos)
300.0
200.0
150.0
100.0
50.0
0.0
Conso. EDL EGAT Sté projet Etat Lao T. Inboun Pop. Climat S.Envir. VAN
Lao globale
-50.0
M. USD
74
Analyse coûts-avantages
Gagnants
Projet et perdants
de BRT d’Amman (Millions de du
dinarsBRT d’Amman
jordaniens, VAN@10%) –(Jordanie)
commentaires ?
+455,0
+287,4 -158,3
75
MODULE 2 B
LA MÉTHODE DES EFFETS
76
Les principes de la méthode des effets
Benoit FAIVRE
Application au cas d’un investissement dans une
filière
•La partie investissement est commune à celle de
l’ACA
•La partie opération se base sur l’analyse de filière
qui vise à rendre compte des différentes étapes de
la transformation d’un produit.
•Il s’agit d’une méthode quantitative qui rend
compte des relations qu’entretiennent les acteurs
entre eux (rapports d’échanges en particulier)
=> prise en compte de l’intérêt général
Þ prise en compte de la distribution entre acteurs
Benoit FAIVRE
l’analyse de filière; ses principes:
Benoit FAIVRE
La modélisation en terme de filière
collecteur
IMPORT
rizier industriel décortiqueur artisanal
EXPORT grossiste
La règle d’or:
1- Les volumes sont conservés le long du
processus de transformation (principe de
Lavoisier)
2- On doit faire correspondre:
• les volumes et prix d’achat du produit avec
ceux de son fournisseur
• les volumes et prix de vente avec ceux de
son client
Évaluation d’impact des politiques
Benoit FAIVRE
La règle de conservation des volumes
cas général
Flux matière (conservation des volumes entrants et sortants)
fournisseur
(exploitant d'un
périmètre)
500 500
100 100
100 50 20 30
décortiqueur grossiste détaillant
Benoit FAIVRE
Règle de cohérence des prix
100
120
Benoit FAIVRE
Établissement des comptes d’exploitation 1/2
Le principe:
• valeur = prix x volume
• Les comptes sont établis aux prix constatés
• On établit un compte par type d’agent (agrégation
des comptes individuels ou calcul direct pour
l’ensemble des opérateurs du type)
Benoit FAIVRE
Établissement des comptes d’exploitation
• valeur = prix x volume (établis aux prix constatés)
• un compte par type d’agent (agrégation des comptes individuels ou
calcul direct pour l’ensemble des opérateurs du même type)
EBE
(revenu familial)
VA directe
salaires
taxes et impots
amortissement
CI:
engrais
phytosanitaires CI
semences
aliments des animaux
électricité
gasoil
fournitures diverses
Le bilan économique global
250
VA
(marge
commerciale)
200
VA VA VA VA
(profit directe directe directe
+salaire) totale totale totale
décortiqueuse
travail
riz montage VA
électricité blanc pièces indirecte
100 importées totale
VA marge EDF (incluse
(salaire + amort. Centrale dans les
W familial) CI pétrole import CI)
totale marge distrib.
engrais matière directe engrais import
première
travail
semences multiplication importations
semence import
marge distrib totales
gasoil gasoil
importé
CI
nationales
(VA indirecte)
CI Dépense
importées Devises
96
LE PRINCIPE DE LA MATRICE D’ANALYSE DES POLITIQUES
La correction des prix de marché pour obtenir les prix de référence conduit à
l’établissement d’un nouveau compte consolidé du projet : La MAP
1- Il est possible d'établir la MAP, soit pour une année de croisière du projet soit
pour la durée de vie du projet en faisant la somme actualisée des flux annuels
97
UNE PRÉSENTATION SIMPLIFIÉE
Mais tous les produits et toutes les charges ne portent pas les mêmes
potentiels d’action par une politique nationale: il faut distinguer entre biens
échangeables et non échangeables:
Les biens non échangeables sont des biens que l’on ne peut pas (ou
difficilement) échanger entre pays : le prix international n’a pas ou peu de
sens comme prix de référence; on prend le prix de marché ou le coût
d’opportunité domestique (cf. partie sur ACA).
98
QUE SONT DES BIENS ÉCHANGEABLES ET NON ÉCHANGEABLES ?
99
100
LES CRITÈRES DE JUGEMENT À PARTIR DE LA MAP
101
ANALYSE DU REVENU GÉNÉRÉ PAR LE PROJET
102
ANALYSE DES TRANSFERTS SUSCITÉS PAR LE PROJET
Le transfert net représente donc l'impact global des imperfections du marché et des
politiques économiques et l’avantage (ou détriment) qu’en tirent les agents impliqués dans
le projet.
103
ANALYSE DE LA PROTECTION DONT BENEFICIE LE PROJET
105
MODULE 2C
EXEMPLE D’ÉVALUATION DES COÛTS
ET AVANTAGES MARCHANDS:
CAS MONOPRODUIT AVEC FONCTIONS DE
DEMANDE ET D’OFFRE CONNUES
106
FLASH METHODOLOGIQUE
! Marché
107
FLASH METHODOLOGIQUE
! La vérité sort… Dupuit!
1. « Inventeur » de la notion de surplus : Jules Dupuit (1804-1866)
Comme ingénieur des ponts et chaussées, il devait faire des choix parmi différents projets de
nouveaux ponts ou routes à construire.
• Approche financière : si un péage permet de financer l’exploitation du pont, l’investissement est
rentable. Toutefois, Dupuit fait remarquer que certains usagers seraient prêts à payer davantage
pour traverser le pont
• Pour savoir si le pont doit être construit, et choisir du point de vue de l’utilité sociale, il est
intéressant de considérer le montant maximal que les usagers seraient prêts à payer. La
différence entre cette valeur et le montant acquitté (le péage) représente le surplus du
consommateur.
108
FLASH METHODOLOGIQUE
! Surplus du consommateur
109
FLASH METHODOLOGIQUE
! Surplus du producteur
110
FLASH METHODOLOGIQUE
! Surplus agrégé
111
Lorsqu’on dispose d’une courbe d’offre et de demande…
113
Exercice
114
Corrigé
115
Corrigé
116
Corrigé
117
Corrigé
118
Corrigé
119
Corrigé
120
Corrigé
121
MODULE 3
EVALUATION DES EFFETS NON MARCHANDS
122
MODULE 3 A
EXTERNALITÉS
123
FLASH METHODOLOGIQUE
! Externalités
Effets de l’activité d’un agent économique sur la fonction de
production ou de consommation d’autres agents, sans que ces
effets ne donnent lieu à une compensation (transaction
monétaire, échange sur un marché)
Externalités positives
• Apiculture et verger
• Protection des massifs forestiers, ou agriculture de conservation, avec impact antiérosif et
baisse des coûts de maintenance des infrastructures en aval (transport, irrigation) – cf.
paiements pour services environnementaux (PSE)
• Infrastructures : utilisation d’une route à objectif de connexion portuaire à l’hinterland par des
agriculteurs et artisans locaux
• Externalités de réseau (téléphone, internet) : tout nouvel utilisateur apporte des opportunités
supplémentaires et donc augmente l’utilité des usagers déjà connectés
• Recherche et innovation (car une innovation est toujours plus ou moins imitable)
Externalités négatives
• Pollution : un fumeur et un non fumeur dans un bureau ; pollution de l’eau, de l’air
• Externalités d’encombrement (pêche, pastoralisme, ostréiculture, bois de feu, cueillette des
champignons – « tragédie des communs »)
• Le coût marginal social (avec pollution) est alors supérieur au coût marginal privé
124
Externalités et biens publics
• Les services issus de l’usage d’un bien public ne sont pas rémunérés directement
par l’usager : à financer par l’impôt
• les identifier
– Observation et enquête
– Information et consultations participatives (consultation d’utilité
publique)
• les évaluer
– Études économiques
– Études d’impact, modélisations et simulations
– Enquête auprès des parties prenantes
• les monétariser
– Valeurs tutélaires (fournies par l’État)
– Proxy (créativité)
– Enquête auprès des parties prenantes 126
MODULE 3 B
BIENS PUBLICS ET COMMUNS, AMENITES
127
Coûts et avantages non marchands
128
Méthodes d’évaluation des actifs non marchands
Spangenberg, J. H., & Settele, J. (2010). Precisely incorrect? Monetizing the value
of ecosystem services. Ecological Complexity, 7(3), 327-337.
CANM : instruction cadre transports 2005
- Annexe I relative à la valorisation tutélaire
des effets indirects ou non marchands -
Valeurs issues du rapport « Transports : choix des investissements et coût des nuisances » du
Commissariat Général du Plan préparé par un groupe de travail présidé par Marcel Boiteux
(avril 2001). Projets interurbains (réf. circulaire sur « les investissements routiers en rase
campagne » de 1998). Suites avec le rapport Quinet 2008 sur la valeur tutélaire du carbone
130
CANM : instruction cadre transports 2005
- Annexe I relative à la valorisation tutélaire
des effets indirects ou non marchands -
131
CANM : instruction cadre transports 2005
- Annexe I relative à la valorisation tutélaire
des effets indirects ou non marchands -
PIB/hab. 2011 = 33 000 € => 45 ans de PIB ! Mais comprend dépenses de secours et
hospitalières + pretium doloris + perte de production nette (PIB - consommation) +
préjudice moral ; autre proxy = prime d’assurance (valeur révélée)
En transport individuel,
meilleure couverture du
risque par l’assurance =>
coût social moins élevé :
abattement de 1/3
132
CANM : instruction cadre transports 2005
- Annexe I relative à la valorisation tutélaire
des effets indirects ou non marchands -
133
CANM : instruction cadre transports 2005
- Annexe I relative à la valorisation tutélaire
des effets indirects ou non marchands -
134
CANM : instruction cadre transports 2005
- Annexe I relative à la valorisation tutélaire
des effets indirects ou non marchands -
• Questions :
1. Parmi les trois premières modalités, quelle est la plus efficace ?
2. Quelle est la deuxième modalité la plus efficace ?
3. Le fait que l’un des vaccins DPTT ou BCG existe déjà modifie-t-il l’efficacité du deuxième
vaccin ?
4. Quelle est la modalité à retenir parmi les 3 premières si la contrainte budgétaire est de
115 MUS$ ? 136
Coûts et avantages non marchands : santé
• Indicateurs = YLG (Years of Life Gained), HYLG (Healthy Years of Life
Gained), ou mieux : DALY (Disability Adjusted Life Year) qui incorpore
aux éventuels gains de mortalité évitée (mesurés en unité de temps),
ceux en temps d’immobilisation liée aux maladies, en les pondérant
par tranche d’âge
• Par exemple, l’analyse d’un projet d’accès à l’eau potable pourra
mesurer le nombre de jours d’immobilisation évités par la réduction
des diarrhées.
• La quantification monétaire consiste ensuite à valoriser le temps des
individus concernés. En première approximation, leur revenu par unité
de temps peut être retenu.
• Approche équivalente à celle des transports ; applicable à toute
pathologie
137
Coûts et avantages non marchands : environnement
Valeur économique totale
Valeur directe Valeur directe Valeur indirecte Valeur d’option, Valeurs d’existence,
par extraction sans extraction de quasi option patrimoniale, de legs
+ tangible - tangible
Estimer sa valeur économique afin que les agents l’intègrent dans leur décision
Þ Evaluation ex ante :
Intégrer l’environnement à parité avec d’autres enjeux qui concourent au bien-être social dans l’évaluation de
projets
Apporter des éléments d’information (quantitatifs) les plus objectifs possibles sur lesquels pourront s’appuyer les
décisions publiques et privées
L’intégration des coûts et des bénéfices environnementaux est essentielle pour permettre aux décideurs
d’effectuer des choix d’investissements ou de projets de manière rationnelle (Analyses coûts-bénéfices)
Permettre des arbitrages fondés sur la valeur comparée des biens et des services en concurrence (arbitrage
conservation / développement économique)
=> (Eval. ex post): Avoir des éléments de référence pour le calcul d’indemnisations
L’évaluation de la biodiversité n’a pas vocation à sa mise en marché éventuelle (une « marchandisation »)
La conception économique orthodoxe de la valeur
(Concept d’utilité, de préférence, de bien-être)
• VALEUR INSTRUMENTALE
Valeur de la biodiversité pourvoyeuse de ressources et de services utiles, voire indispensables au fonctionnement des sociétés
humaines.
Ex. valeur instrumentale liée à la production d’aliments ou à l’utilisation d’espaces récréatifs
• VALEUR D’OPTION
• Valeur instrumentale particulière, assurance-vie et potentiel d’innovation pour les sociétés actuelles et futures.
Ex. découverte de nouvelles molécules d’intérêt pour l’industrie pharmaceutique
• VALEUR PATRIMONIALE
valeur culturelle, identitaire, historique de la biodiversité, qui fait de celle-ci, ou de certains de ses éléments ou processus, un
patrimoine à conserver, pour le présent et les générations futures.
• Ex. Protection d’un paysage, d’une espèce emblématique ou d’une variété cultivée traditionnelle, pour son importance culturelle
• VALEUR INTRINSÈQUE
valeur de la biodiversité en elle-même et pour elle-même, en considérant que, quel que soit son usage éventuel par l’homme, la
diversité de la vie sur terre doit être préservée et que les êtres humains ont le devoir moral de la respecter.
•
Ex. Reconnaissance de droits aux êtres vivants non humain
141
MODULE 6
ÉTUDES DE CAS
142
L’exemple de la valorisation des barrières
coralliennes et lagons
143
Lagon de Bonaire (caraïbe NL)
147
QCM
148
Exemple/exercice : lagon de Moorea
149
Étude de Cas :
Éducation Supérieure à
l’île Maurice
150
Amélioration de l ’éducation supérieure à Maurice
Contexte:
Stratégie:
151
Amélioration de l ’éducation supérieure à Maurice
Alternative:
Inconvénients:
Coût en devises
152
Amélioration de l ’éducation supérieure à Maurice
Principal avantage:
Productivité additionnelle des diplomés
153
Amélioration de l ’éducation supérieure à Maurice
Principal avantage:
154
Amélioration de l ’éducation supérieure à Maurice
155
Amélioration de l ’éducation supérieure à Maurice
Coûts économiques:
i. Revenus non-perçus
(en milliers UM) 1995 1996 1997 1998 1999
Premier cycle 8 208 19 462 35 726 46 534 68 036
MBA 540 873 1 503 2 700 3 861
Autre doctorat 1 080 4 266 6 480 7 524 8 388
Total 9 828 24 601 43 709 56 758 80 285
VAN 1995-2020 960 776
156
Amélioration de l ’éducation supérieure à Maurice
Coûts économiques:
157
Amélioration de l ’éducation supérieure à Maurice
158
Tous Conseillers du Ministre!
• 6 groupes (5 mn)
• 15 mn de temps de réflexion
• Partage et corrigé…
159
Conseiller du Ministre – les commandes
• Un opérateur de tourisme se propose de construire un village de vacances au bord d’un lagon dans le pays
où vous travaillez, en soulignant la contribution à l’emploi et à l’économie locale. Rédigez une brève note
au Ministre expliquant l’importance de prendre en compte les dommages liés à l’impact sur
l’environnement.
• Un consultant vous propose un questionnaire pour évaluer le consentement à payer pour la préservation
d’une forêt classée. Quelles mises en garde méthodologiques et points d’attention lui rappelez-vous ?
• Votre ministre veut accélérer l’électrification du pays en plafonnant le prix de l’électricité à un niveau bas.
Vous rédigez une mise en garde sur les risques liés à ce type de mesure
• Une ONG écologiste demande l’application d’un taux d’actualisation nul sur tous les projets
d’investissement du pays. Rédigez une note argumentaire au ministre.
• Un banquier privé a interpellé le Ministre l’absence de rentabilité financière des financements en faveur
de la nature. Rédigez une note argumentaire au ministre rappelant les avantages économiques non
financiers liés à la conservation de la nature.
• Un député de l’opposition estime qu’il y a du favoritisme dans les choix d’investissement. Vous briefez la
ministre sur l’apport de l’analyse économique sur laquelle se fonde les choix du gouvernement.
160
Corrigé – opérateur de tourisme
• Restitution groupe
161
Corrigé – Enquête sur les Consentements
• Restitution groupe
• Restitution groupe
163
Corrigé – ONG écologiste
• Une ONG écologiste demande l’application d’un taux
d’actualisation nul sur tous les projets d’investissement du
pays. Rédigez une note argumentaire au ministre.
• Restitution groupe
• Valoriser le futur autant que le présent ne correspond en rien à la rationalité des
individus : tout le monde préfère une somme quelconque aujourd’hui que cette
même somme perçue dans dix ans.
• Mais une baisse du taux d’actualisation, justifiée par la baisse observée des taux
d’intérêt réels, permet de mieux valoriser l’impact sur kes ressources naturelles.
• Par ailleurs, l’intérêt d’avoir un taux d’actualisation commun pour apprécier la
valeur des investissements permet de comparer différentes alternatives et
d’assurer une certaine égalité de traitement à l’échelle nationale.
• Conseil : proposer l’ouverture d’une réflexion collective entre État, entreprises et
société civile pour envisager la fixation d’une valeur d’un taux d’actualisation de
référence à l’échelle du pays.
164
Corrigé – Banquier privé
• Un banquier privé a interpellé le Ministre l’absence de rentabilité
financière des financements publics en faveur de la nature. Rédigez une
note argumentaire au ministre rappelant les avantages économiques non
financiers liés à la conservation de la nature.
• Restitution groupe
• L’analyse financière permet au banquier privé d’évaluer la capacité d’un
emprunteur à assurer le service de sa dette. Elle a toute sa place pour le prêteur.
En revanche, ce type d’analyse ne valorise pas les effets non financiers résultant
d’un projet de conservation de la nature (amélioration ou maintien des ressources
en eau, lutte contre l’érosion et la désertification, lutte contre les pollutions,
compensation écologique). L’État, garant du patrimoine national, notamment du
capital naturel du pays considéré, doit intégrer tous les effets dans son
appréciation
• Rappeler au banquier que la solvabilité de ses clients dépend aussi de la capacité à
conduire leurs activités face au changement climatique et à l’érosion de la
biodiversité. L’eau, l’énergie, les ressources naturelles, la santé des salariés sont
des inputs incontournables pour toutes les entreprises 165
Corrigé – Choix des investissements
• Un député de l’opposition estime qu’il y a du favoritisme dans les choix
d’investissement. Vous briefez la ministre sur l’apport de l’analyse
économique sur laquelle se fonde les choix du gouvernement.
• Restitution groupe
• L’analyse économique est systématiquement utilisée dans notre pays, pour identifier et
prioriser les projets les plus rentables pour la collectivité dans une perspective de moyen
terme.
• Ces analyses permettent de classer en ordre décroissant d’intérêt collectif tous les projets
proposés par les ministères (infrastructures de transport urbaines et interurbaines,
infrastructures d’énergie, de santé, d’éducation)
• Les analyses menées font systématiquement l’objet d’analyse de sensibilité pour assurer des
choix éclairés.
• Les bailleurs de fonds du pays (agences de notation) vérifient que cette politique est bien
mise en œuvre.
166
MODULE 6
ARRIÈRE-CUISINE
167
FLASH METHODOLOGIQUE
! Analyses de sensibilité
Identifier les variables qui impactent le plus les
coûts et les avantages (paramètres critiques )
élasticité du TIR ou de la VANE par rapport
aux principales variables.
Méthode type Montecarlo : permettant une extraction
aléatoire répétée d’une série de valeur de variables critiques
Sensitivity test!
168
FLASH MÉTHODOLOGIQUE
! Un exemple de test de sensibilité
169
Analyse coûts-avantages
Limites de l’approche
Plusieurs points sensibles et parfois délicats :
• Taux d’actualisation
• Prix utilisés : la notion de prix de référence
• Identification du périmètre : degré de finesse,
distinction entre acteurs…
• Élaboration du scénario sans projet et de l’évolution de
la situation (identification de projets alternatifs)
• Informations disponibles vs besoins d’enquête
Prendre pour l’analyse des flux, le taux de change effectif réel (TCER),
comme par exemple l’indice Mac Do (publié par le Financial Time) :
• Le Big Mac est un produit standard qui incorpore du travail, du
capital, des produits agricoles, de l’énergie, etc.
• Le Big Mac est vendu dans différents pays à différents prix, dont
le quotient révèle le taux de change effectif.
…Ou bien le taux du marché noir 172
3. Attention aux doubles comptes
dans le traitement des CANM (et dans toute l’analyse économique)
173
MODULE 8
CONCLUSIONS
174
Différences entre évaluation financière et
économique
rubrique évaluation évaluation
financière économique
monnaie courante constante
impôts et subventions oui non
prix du marché de référence
charges financières oui : taux non, mais taux
d’intérêt d’actualisation
unité de compte UM UM aux prix de
référence,
VA (si ME)
surplus du consommateur non oui
(composante du bien-être global)
Investissements complémentaires et non oui
coûts d’opportunité
valorisation d’effets non marchands non oui
valorisation des effets externes non oui
175
Synthèse
1. définir le projet
2. définir la collectivité qui évalue
3. définir l’horizon de l’analyse
4. caractériser les situations avec et sans projet
5. considérer des alternatives au projet, en choisir une
6. lister les parties prenantes dans chaque alternative
7. lister les coûts et avantages monétaires ou monétarisables pour
chaque partie prenante dans chaque alternative
8. affecter des valeurs monétaires aux chroniques de coûts et
avantages dans chaque alternative
9. calculer la VAN des flux monétarisés de coûts et avantages, le TRIE
et éventuellement d’autres indicateurs (rentabilité immédiate…),
10. calculer la VAN pour chaque partie prenante
11. tester la sensibilité du ou des indicateurs aux hypothèses
12. le cas échéant, reformater le projet et reprendre à l’étape (5) 176
Conclusion
Une approche de transparence, de dialogue et de pédagogie -
178
Qu’est-ce que la biodiversité ?
• La biodiversité est « la variabilité des organismes vivants de toute origine y compris, entre
autres, les écosystèmes terrestres, marins et autres écosystèmes aquatiques et les
complexes écologiques dont ils font partie ; cela comprend la diversité au sein des
espèces, entre espèces ainsi que celle des écosystèmes » (Convention de Rio, 1992)
Fonctions de base
(entretien de la fonctionnalité)
- Cycles des nutriments
(carbone, azote, phosphore, etc.)
- Formation des sols
- Production primaire
Servicesderégulatio
n
- climat
- Hydrologie (étiages,
inondations)
- Épuration des eaux
- Maladies (homme, plantes,
animaux)
- etc.
Contexte : Le déclin de la biodiversité et des Services Ecosystemiques
•Selon la Liste rouge de l'UICN : 41% des espèces amphibies, 33% des barrières de
corail, 25% des mammifères, 20% des plantes et 13% des oiseaux sont menacés
• Près de 60% des services rendus par les écosystèmes sont menacés (MEA, 2005)
•La France occupe le 5e rang mondial pour le nombre d’espèces animales et
végétales menacées (UICN)
Rythme actuel d'extinction des espèces : 100 à 1.000 fois supérieur au taux moyen
d'extinction depuis l'apparition de la vie sur Terre (6ème crise d’extinction)
Contexte : Le déclin de la biodiversité et des
Services Ecosystemiques
182
Contexte : Le déclin de la biodiversité et des
Services Ecosystemiques
183
Un déclin sous l’effet de pressions de nature socio-économiques
• Changements climatiques :
Hausse de la température déplacement des espèces terrestres, blanchissements de
coraux modifications de la structure et du fonctionnement des écosystèmes mise en
péril de certaines espèces.
Estimation des coûts de l’inaction : 13 938 milliards d’euros pour la période 2000-2050, soit 7%
du PIB mondial par an en 2050 (TEEB, 2008)
La biodiversité : un bien non marchand
• La biodiversité ne s’échange pas sur un marché, elle n’a donc pas de
prix
La biodiversité est un bien public :
Non Exclusif : personne ne peut être empêchée d’utiliser le
bien
Non Rival : l’usage par une personne ne diminue pas celui
d’une autre
• Par assimilation abusive, les individus tendent à agir comme si elle
n’avait pas de valeur
• Or : Valeur Prix
Valeur = repose sur le concept d’utilité,
de préférence, de bien-être
Prix = équivalent monétaire sur un
marché
Coût = meilleure opportunité à laquelle on
renonce pour acquérir ce bien
Valeurs Valeurs
instrumentales intrinsèques
190
Evaluer quoi ? 18
Or :
• La biodiversité est un objet complexe, multidimensionnel: que mesurer ?
Nb d’entités, dissemblance, abondance, niveaux d’organisation, répartition dans l’espace,
…
• La biodiversité est une affaire d’interactions
• Points de non-retour
• Difficulté d’évaluer le rôle de stabilité et de résilience de la biodiversité
• Inventaire partiel et biaisé
– Actuellement, environ 1,8 millions d’espèces décrites
– Un nombre total difficile à estimer 10, 100 millions…
– Les espèces décrites ne sont sans doute pas représentatives de la diversité à découvrir
Trois approches, qui consistent à recueillir des info sur les enjeux perçus :
198
2- Les méthodes basées sur les préférences révélées (1/2)
Ex. : Valeur (moyenne) récréative des forêts en Lorraine estimée entre 285
et 400 F/ménage/an (Despres et Normandin, 1998)
Enquête postale auprès de 4000 ménages lorrains (tirage aléatoire à partir des
listes téléphoniques). Au final : 563 ménages
Questionnaire à logique « d’entonnoir » (général particulier) : Sensibilité à la
protection de l’environnement, intérêt porté à la forêt, …
Identification du nombre total de visites en forêt effectuées par les ménages
selon des classes de distance moyenne à la forêt,
Estimation d’un coût unitaire du déplacement (coût de l’essence)
Ex. : Le prix d’une maison ayant vue sur la rivière la Scarpe (Nord-Pas-
de- Calais) est supérieur de 21.5% à celui d’une maison ne l’ayant
pas. (Fromon et Zuindeau, 1999)
3- Les méthodes basées sur les préférences déclarées (1/2)
Exemple : Combien seriez-vous prêt à payer pour la protection des flamants rose de
Camargue ?
29
Autre exemple d’évaluation contingente : Une Enquête nationale pour estimer la valeur économique
de la biodiversité des forêts françaises (Garcia et al., 2007)
En France, parmi les espèces animales (vertébrées) vivant en forêt, 2% sont menacées de
disparition ; en outre, 12% sont vulnérables et 6% sont rares ; quant aux plantes, 2% environ
sont menacées ou vulnérables. La diversité biologique des forêts apparaît ainsi comme un
patrimoine à préserver par diverses mesures de protection ou d’entretien qui représentent des
coûts directs ou indirects.
CAP moyen varie entre 45 et 64 €/ménage/an (variation selon le revenu et la région de l’individu)
3- Les méthodes basées sur les préférences déclarées (2/2) 30
Analyse conjointe : même principe que l'évaluation contingente en faisant exprimer des choix dans des
alternatives ; application à des biens multidimensionnels
• Exemple : Un plan de gestion qui vise plusieurs objectifs (préservation d'une espèce particulière, d'un service
particulier) → identification de plusieurs scénarios possibles, chacun affecté d'un coût
• Chaque bien peut être décrit par ses caractéristiques (attributs et niveaux)
Une forêt : diversité des essences et des structures, bois mort, lisière…
Un plan de gestion : accès au public, protection faune/flore, protection incendies…
=> Choix d'un scénario par l'individu → révélation (indirecte) de la valeur qu'il accorde à chaque objectif
=>A partir des choix réalisés par les enquêtés : identification des arbitrages faits entre les attributs ; et
détermination des prix implicites des attributs (à condition qu’un attribut monétaire soit intégré dans les scénarios)
Exemple
programme : Evaluation
Natura d’un
2000, site
des Marais de l’Erdre
31
• Aide à la décision: Quelles actions privilégier (point de vue éco et non écologique) ?
• Enquête en face-à-face : 420 pers (7 communes riveraines des marais)
Exemple de
choix présenté
aux enquêtés
Entretien de 1% de canaux en
plus de ce qui est prévu par le
programme de base valorisé à
0,16€
Protection d’une espèce suppl.
valorisée à 4,24€
Autre exemple
économiquede : Evaluation
delaplans
d’aménagement
Bonifatu (Corse) forêt
par la de 32
• al. 2006)
Réflexion pour définir une stratégie de développement durable : concilier
protection de la forêt et accueil du public (via 4 projets)
• 98 ménages et 103 visiteurs interrogés (en face-à-face)
207
Des différences de valeur qui peuvent
semer le trouble
208
Incertitudes et controverses
• De grands espoirs
l’évaluation sont placés
économique pour dans
améliorer lesetdécisions
biodiversité aux relatives à la
écosystèmes…
• « La meilleure
biodiversité estfaçon
de luide protéger
affecter une la
valeur économique » (randall, 1988)
211
212
Les crises de la biodiversité
• La vie semble être apparue sur une Terre jeune il y a 4 milliards d’années
• Un très grand nombre de genres et d’espèces ont donc disparu et les
espèces actuelles représentent sans doute moins de 1% de l’ensemble de
celles qui ont existé
• Les paléontologues ont en outre identifié 5 grandes crises d’extinction
Mais l’assimilation au nombre d’espèces oublie :
– - La notion d’espèces ‘clé de voute’ : la disparition d’une espèce peut
induire la disparition d’un écosystème
– - La notion d’abondance relative
– - La prise en compte des dissimilitudes
La mesure de la biodiversité (suite)
Les indices basés sur
l’abondance relative
indice de Simpson = 1 - i2
indice de Shannon ou d’entropie = - i logi
Les mesures basées sur la dissimilitude conjointe
– - L’indice doit augmenter uniquement lorsque la dissimilitude augmente
• Échantillon 1
• Échantillon 2
C’est fini!!
Merci de votre attention…
[email protected] www.afd.fr