Royaume Du Maroc

Ministère De L’intérieur
Cycle De Formation Des Techniciens Spécialisés En Finances Locales

Les Types Du Bugdets Et Leurs

Fonctions Dans Les Organisations: Le
Cas Des Collectivités Territoriales

Encadré par: Présenté par:

• Dr. Omar EL • Zineb KORICH
GHOMARI • Kaoutar RAMI
 Définition et Structure du budget
A-Définition du budget
Le budget: est l’acte par lequel est prévu et autorisé, pour chaque année budgétaire,
l’ensemble des ressources et des charges de la collectivité territoriale ou du groupement

Le budget des CT regroupe 3 types de supports budgétaires:

Le budget principal composé de deux grandes parties. La première est relative au
fonctionnement, la seconde concerne l’équipement..

Les budgets annexes: sont créés par arrêté de l’autorité gouvernementale chargée
de l'intérieur, ils décrivent des opérations financières de certains services qui n'ont pas été
dotés de la personnalité morale et dont l'activité tend, essentiellement, à produire des biens
ou à rendre des services donnant lieu à rémunération.

L'insuffisance des recettes de fonctionnement est compensée par le versement

d'une subvention d'équilibre prévue au titre des charges de la première partie du budget
principal;

L'excédent éventuel des recettes de fonctionnement sur les dépenses est affecté,
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en premier lieu, au financement des dépenses d'équipement et, pour le surplus, il est pris
 Les comptes spéciaux: sont crées par arrêté de l’autorité
gouvernementale chargée de l’intérieur et comprennent 2 types :

1)Compte d’affectation spécial CAS: retracent les recettes prévisionnelles

affectés au financement d’une catégorie déterminée de dépenses et l’emploi donné à
ces ressources .Ce compte peut être alimenté soit par le produit de taxes, de
versements budgétaires ou de recettes particulières

Tout CAS qui n’a pas donné lieu à des dépenses pendant 3 ans
consécutifs est soldé de plein droit, au terme de la 3ème année et le solde sera pris
en recette à la 2ème partie du budget.

2)Compte de dépenses sur dotations CDD: retracent les opérations relatives à

une catégorie spéciale de dépense dont le financement est assuré par des dotations
budgétaires

 L’excédent des ressources des CDD de chaque année budgétaire est

reporté sur l’année suivante. S’il n’est pas consommé l’année suivante, il est pris en
recette à la 2ème partie du deuxième budget qui suit celui au cours duquel il est
réalisé

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 Le budget est un acte de prévision

Le budget est le tableau des prévisions de toutes les recettes et de toutes les dépenses à
effectuer au cours de l’exercice pour lequel il est voté.

En recettes, les dotations ont un caractère évaluatif, on peut toujours émettre et
recouvrer plus de recettes que prévu;
Le montant qui doit figurer au budget serait égal à la moyenne des recettes réalisées au
cours des 33 derniers mois, multipliée par 12
Des recettes réalisées (N-3+N-2+(9mois de la année N-1) *12

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En dépenses, les dotations ont un caractère limitatif, si l’on doit ou l’on veut dépenser
plus que prévu il faut obtenir une décision modificative.

Le budget des collectivités territoriales présente une image sincère de l’ensemble de ses
recettes et charges.

.
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 Les Arrondissements

Les arrondissements sont des collectivités territoriales dotées de la personnalité

morale, jouissant néanmoins de l’autonomie administrative et financière et gérées par des
conseils disposant de rôles et attributions spécifiques, Ils sont également régis par la loi
113-14 sur les communes
Seules les 6 plus grands communes du MAROC
( Casablanca ,Fés,Marrakch,Rabat,Salé et Tanger

Les recettes dont dispose le conseil d’arrondissement sont constituées d’une

dotation globale attribuée à l’arrondissement.
Le montant total, de la dotation globale destinée aux arrondissements, est fixé
par le conseil de la commune.
La dotation globale constitue une dépense obligatoire pour la commune.

Le total des dotations globales au profit des arrondissements de la commune ne

doit pas être inférieur à 10% du budget de la commune.

Les recettes et dépenses de fonctionnement de chaque arrondissement sont

détaillées dans un document dénomme «Compte de dépenses sur dotations».
Les comptes d’arrondissement sont annexés au budget de la commune.
Le CDD voté par le conseil d’arrondissement en équilibre réel.
Le compte de chaque arrondissement est soumis au conseil de la commune en
même temps que le projet du budget de la commune
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La dotation globale des arrondissements comprend : une part destinée à l’animation
locale et une part relative à la gestion locale dont les montants sont fixés par le conseil
de la commune, sur proposition de son président.

La part réservée à l'animation locale est affectée à la couverture des frais
relatifs à la gestion des affaires de proximité, concernant la promotion du sport,
de la culture, des programmes sociaux destinés à l’enfance, à la femme et aux
handicapés ou personnes en difficultés ainsi qu’à la mobilisation sociale et à la
promotion de l‘action associative en vue de réaliser des projets de
développement participatif

 La part affectée à la gestion locale couvre les dépenses relatives à la gestion des
équipements et des services qui concernent les arrondissements. La part relative
à la gestion locale peut être modifiée chaque année en tenant compte des
changements intervenus dans la liste des équipements et services gérés par
l’arrondissement.

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 B- Structure du budget
Le budget comprend deux parties :

 la première partie décrit les opérations de fonctionnement tant en recettes

qu'en dépenses ;
 Le fonctionnement regroupe toutes les opérations qui concernant
l’exploitation et la gestion courante: Exemple: Dépenses personnel parc
auto; intérêts des emprunts …

la deuxième partie est relative aux opérations d'équipement ; elle

présente l'ensemble des ressources affectées à l'équipement et l'emploi qui
en est fait.

 Exemple: les acquisitions;amourtissements du capital d’emprunts……

 Le budget doit être équilibré dans chacune de ses parties

 L’ excédent prévisionnel dégagé de la première partie, est affecté, obligatoirement, à la

deuxième partie.
 Les dépenses de la première partie ne peuvent avoir pour contrepartie des recettes
de la deuxième partie.
 Les recettes de la deuxième partie ne peuvent avoir pour contrepartie des dépenses 7
de la première partie
DÉPENSES OBLIGATOIRES :
Les dépenses suivantes sont obligatoires pour la commune :

 Les traitements et indemnités du personnel de la commune ainsi que les primes

d’assurances.

 La contribution de la commune aux organismes de prévoyance, au fonds de

retraite et aux dépenses de mutualité.

 Frais de consommation d’eau, d’électricité et des télécommunications.

 Les dettes exigibles.

 Les contributions qui doivent être transférées au profit des groupements des
collectivités territoriales et aux établissements de coopération intercommunale.
 Les engagements financiers résultants des conventions et contrats conclus par
la commune.

 Les dépenses relatives à l’exécution des arrêts et jugements prononcés par la

justice à l’encontre de la commune.

 La dotation globale affectée au fonctionnement des arrondissements (pour les

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communes à arrondissements).
 L’annualité

L’universalité L’unité

Les Principes
Budgétaires

D’équilibre. Spécialité

Sincérité

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 1) Principe de L’annualité

Annualité
D’exécution

Le principe d’annualité
signifie que le budget doit
être voté chaque année
(l’exercice budgétaire
commence le 1er janvier et
se termine le 31 décembre
de la même année).

Annualité
de vote.

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 Les Exceptions pluriannuelles:

Les autorisations de programmes(AP)

Les crédits d’engagement:

Le report de crédit

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Les autorisations de programme (AP)
L’Autorisation de Programme (AP) : est une autorisation
d’engagement,
pour la réalisation d’un projet qui ne figure pas dans le Budget

l’AP donne à la CT le droit d’engagé, de lancé le marché, et de commencer

les travaux. A la fin de chaque période ou à la production des justifications
des travaux (selon les conditions prévues par la convention de subvention)

L’Autorisation de programme (A.P) établie pour un projet

d’équipement dont l’exécution et le paiement s’étend sur plusieurs
années.

 La première A.P permet l’ouverture du montant global des crédits

d’engagement et le cas échéant une partie des crédits de paiement.

 Les autres A.P permettent l’ouverture des crédits de paiement pour le

règlement de la dépense objet du projet d'équipement

 les AP ouvrent des crédits d’engagement qui seront consommés sur

plusieurs exercices 12
Les autorisations spéciales (AS)
Le budget qui peut être considéré comme une autorisation normale, une fois approuvé par
l’autorité de tutelle compétente, est bouclé et arrêté.

Il ne peut être modifié en cas de recette supplémentaire appelant une dépense

supplémentaire, que par autorisation spéciale qui permet à la collectivité territoriale de
programmer (en fonctionnement ou en investissement) la recette non prévue initialement.

L’Autorisation Spéciale (A.S) est un acte qui agit sur le volume du budget. Elle autorise des
recettes supplémentaires, en fonctionnement ou en investissement.

L’établissement de l’A.S est subordonné à la réalisation d’une recette supplémentaire, en

cours d’année, non prévue initialement dans le budget.

Il existe deux sortes Autorisation Spéciale(AS) :

AS de programmation : de l’excédent net, excédent réel dégagé à la clôture de l’exercice (pour

sa programmation lors d’une session du conseil communal).

AS Normale : sur les fonds externes à la CT, qui doivent être programmés par une session du
conseil pour sa programmation et alimenté le Budget de cet entrée d’argent

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Les crédits d’engagement:
 ouverts uniquement au budget d’investissement et aux comptes spéciaux

 permettent d’engager une dépense dont le règlement ne pourra intervenir

qu’au cours d’un exercice ultérieur après transformation de ces crédits en
crédits de paiement.

 les montants des dépenses qui peuvent être engagées au cours de ladite
année et des années ultérieures.

 sont fixés, notamment, sur la base des prévisions des plans et des
programmes pluriannuels.

Crédits d’engagement =
Engagement sur une année budgétaire
+
Paiement sur un ou + exercices budgétaires
ultérieurs.
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Les crédits de paiement:

Ils constituent la limite supérieure des dépenses

pouvant être payées pendant l’année pour la
couverture des engagements contractées dans le
cadre des autorisations de programme
correspondantes

C.P= Engagement+ Paiement au cours de la même

année budgétaire.

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Le report de crédit

 On distingue trois procédures de report

Report de solde qui:Permet de reporter l’excédent des recettes au 31/12/N

L’excédent des recettes dégagées sur la 2ème partie du budget principale/annexe

au titre de l’année N est reporté automatiquement à la 2ème partie du Budget
au titre de l’année N 1.

Report des crédits :Permet de reporter les crédits libres au 31/12/N

- 1ère partie du Budget principal : Les crédits non engagés au 31/12 de l’exercice
N tombent immédiatement en annulation.

- 2ème partie du Budget principal : tous les crédits de la 2ème partie font l’objet de
report y compris ceux ouverts par AS ou par AP et n’ayant pas été engagés
au 31/12 de l’année N, et ce, dans la limite de l’excédent de recettes dégagé
de la 2ème partie du budget (excédent qui doit couvrir également les dépenses
de fonctionnement reportées)

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Report d’engagement :Permet de reporter les dépenses engagées
et non mandatées au 31/12/N.

Les dépenses engagées non mandatées au 31/12 de l’exercice N de la

1ère ou 2ème partie du budget sont reportées sur l’exercice suivant, et ce,
dans la limite de l’excédent de recettes dégagé dans la 2ème partie du
budget

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2) Principe de l’Unité

le budget est un document unique cumulatif

qui regroupe toutes les recettes et toutes les
dépenses.

Le principe de l'unité oblige à faire apparaître l’ensemble

des recettes et des dépenses du budget dans un
document unique. De cette manière, le conseil délibérant
peut discuter et voter le budget en connaissance de
l’ensemble des opérations financières.

Exceptions:

Le budget de la collectivité territoriale peut se

présenter sous forme de plusieurs documents
distincts. Outre le budget principal, la loi prévoit
les budgets annexes et les comptes spéciaux.
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3)Le principe de l’universalité budgétaire

Principe de l'universalité: Consiste à imputer l'ensemble des recettes sur

l'ensemble des dépenses et qu'il n'est pas autorisé d'affecter une recette

spécifique à une dépense spécifique.

L'objectif du principe de l'universalité, comme c'est le cas pour l'ensemble

des autres principes budgétaires, est de faciliter le contrôle du pouvoir

délibérant sur le pouvoir exécutif

 Dans ce principe en respectant deux règles

La règle de la non affectation

La règle de non compensation

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 La règle de non-affectation

La règle de non affectation interdit qu’une recette particulière soit affectée à une
dépense particulière. Cette règle est évoquée par les lois organiques relatives aux
collectivités territoriales qui précisent qu'il ne peut y avoir affectation d'une
recette à une dépense.

 La règle de non compensation

L’universalité budgétaire consiste à interdire la compensation entre les recettes et les

dépenses (règle du produit brut, de la non compensation ou de la non contraction) ;
et aussi à éviter l’affectation de recettes particulières au financement de dépenses
spécifiques (règle de la non affectation des recettes aux dépenses).

Cette règle de non compensation oblige d’inscrire dans le budget toutes les
dépenses et toutes les recettes, sans contraction entre-elles.

Cette règle permet certains assouplissements, puisque les lois organiques

admettent que l’affectation d’une recette à une dépense a lieu dans le cadre de la
deuxième partie du budget et des budgets annexes et dans le cadre des comptes
spéciaux.

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4)Le principe La spécialité :
Principe de spécialité: Signifie que l'autorisation des dépenses est détaillée
et que chaque crédit a une destination bien indiquée en termes d'affectations
sous forme de chapitres, articles, programme et projets.

le budget doit ventiler les prévisions de recettes et autorisations des

dépenses en tenant compte de leur nature et leur destination

 Interdiction d’utiliser les crédits prévus pour une autre finalité.

Les crédits sont inscrit dans des sections chapitres, articles, paragraphes et
lignes.
 Classification fonctionnelle.(regroupement des R. et D. selon les différentes
fonctions)

 Classification économique. (regroupement des R. et D. suivant leur nature

économique. Retrace les flux financiers entre les différents secteurs
économique).

Les engagements de dépenses doivent rester dans la limite des

autorisations budgétaires
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5)Les principes d'équilibre et de sincérité
budgétaire
Les lois posaient pour les budgets des collectivités territoriales une
obligation d'équilibre. Cette obligation s'est précisée avec les lois
organiques relatives aux collectivités territoriales de 2015 aux termes
desquelles le budget doit être en équilibre réel. Cet équilibre étant
apprécié en partie de fonctionnement comme en partie d'équipement (I)

 Dans le budget, les recettes doivent être strictement égales aux

dépenses
 le budget doit être équilibré dans chacune de ses parties.
 L’équilibre n’est pas un principe, mais une obligation

Aussi, les informations budgétaires adressées aux membres de

l'assemblée délibérante doivent respecter le principe de sincérité. Ce
principe suppose que l’ensemble des produits et des charges inscrites
au budget soit évalué de façon sincère

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 Les Actes modificatifs du Budget

1) Budget modificatif

2) Autorisation de programme(voir diapo N 40)

3) Autorisation spéciale (voir diapo N 43)

4) Virement de crédits.

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Le budget modificatif :

Le budget peut être modifié en cours d’année par

l’établissement des budgets modificatifs, dans les mêmes

formes et selon les mêmes conditions suivies pour son

adoption et son visa.

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 (décret N° 310-16 -2 du 29- 02 -2016 fixant les conditions et
modalités des virements de crédits )

Virements de Article Programme Chapitre

crédits
Délibération du conseil Délibération) +
(art. 92) Décision du
D. Fonctionnement + Décision du président) +
Décision du président président visa du
gouverneur

Délibération du conseil
(art. 92)
D. Equipement +
Décision du président) Décision du
+ président
visa du Gouverneur
(décret)

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