Exposé de pollution terrestre, atmosphérique et aquatique

La pollution par les Pesticides,

les Nitrates et les Phosphates
Réalisé par: AILLI El Mahdi
BOUZIKI Rabiâa
EL BAGHAZAOUI Rachid
Encadré par: Pr. BELRHITI
Année académique: 2012/2013
 PLAN:
Introduction:
Les pesticides:
Les nitrates:
Les phosphates:
Conclusion:
 Introduction:

La pollution par les pesticides, nitrates et

phosphates  majeurs préoccupation,
 vue l’ampleur des effets.
Pollu t i o n p a r
les P e s t i c i d e s
 Pesticide:
groupe de substances chimiques utilisées pour
la prévention, le contrôle ou l'élimination
d'organismes vivants jugés nuisibles,
principalement aux cultures. C’est aussi le nom
de tout produit fabriqué à partir de ces
substances.

On les classe selon leur fonction :

- insecticides,
- fongicides,
- herbicides ou désherbants,
- et autres molluscides, nématicides,
acaricides, rodenticides, etc.
Utilisation agricole des pesticides:
Avant la Seconde guerre mondiale:

des dérivés minéraux (ex : le cuivre entrant dans la composition de la bouillie

bordelaise, l’arséniate de plomb, etc.) ou végétaux (produits dérivés du
pyrèthre…).

Après la guerre, l’ère des organochlorés.

autres familles de produits sont apparues sur le marché et (environ

500 substances actives et 2700 spécialités).

En France, 14,3 M d’Ha de forêts et les 18 millions d’hectares de

productions végétales diverses l’essentiel des pesticides
commercialisés chaque année.
premier de l’Union européenne et le 3ème
mondial après les USA et le Japon.
 Accumulation des pesticides dans
l’environnement:
• Paru aux Etats Unis en 1962 et signé de Rachel CARSON , le
livre « Silent spring » révéla l’extrême nocivité planétaire du
DDT mis sur le marché en 1942.
on le trouve encore dans l’environnement

A l’instar du DDT, de nombreux pesticides

actuels s’accumulent dans l’environnement.

En 2002, « Pesticides, le piège se referme » (François

Veillerette).

De plus en plus décriés, on pourrait croire que ces produits n‘affectent

que le sol et les seules zones rurales, mais à l’insu des citadins, ils sont
aussi présents au sein des villes.
Pollution des milieux:

Depuis plus d’un quart de siècle, on sait

que l’utilisation de certains pesticides,
provoque de profondes modifications de
l’écosystème dans lequel on les introduit.
 Sol:
• Ils sont contaminés pour de nombreuses années à travers
le monde.
• Les pesticides peu dégradables, ou présents dans un sol
acide ou pauvre en bactéries, se stabilisent en se liant à
certains constituants du sol.

sous monoculture de blé traité à l’atrazine, après 1 mois,

presque 50 % de l’atrazine se retrouvent sous forme de
résidu lié. Le sol, sous certaines conditions (réchauffé,
érodé, acidifié, dégradé, amendé…) peut restituer les
pesticides ou leurs sous-produits durant plusieurs années
ou décennies.
 Les eaux de surface et souterraines:

L’Institut Français de l’Environnement dans son rapport sur la

contamination des eaux par les pesticides en France a rélévé
l’ampleur du problème.

L'ensemble des cours d'eau

étudiés est l'objet d'une -herbicides de la famille des
contamination par les triazines, aussi bien dans les cours
d'eau que dans les eaux
pesticides (à 6% près) et 75%
souterraines.
des points surveillés en eaux -triazines qui contaminent les zones
souterraines sont altérés par estuariennes et côtières du littoral.
la présence de pesticides.
l’atmosphère:
L’atmosphère:
pesticides sont présents dans
Les pesticides sont véhiculés par les flux
à cause de l’épandage, le tauxatmosphériques:
de transfert
dépend de plusieurs facteurs tels :
peuvent contaminer de vastes zones en
Les caractéristiques du produit (solubilité,
voyageant dans l’atmosphère, avant de
volatilité, capacité à se dégrader), le typeavec les intempéries ou sous
retomber
de sol, les pratiques agricoles, le type
forme de secs.
de dépôts
pulvérisation, les conditions climatiques.
Le transfert des polluants de
l’atmosphère à la pluie se fait au niveau
du nuage.
Les gouttelettes de pluie se chargent de La recherche des pesticides dans
produits qui peuvent avoir une origine l’air coûte très cher et nécessite
locale. Des pluies faibles et brèves des protocoles très complexes,
présentent des teneurs plus élevées. les teneurs estimées étant très
faibles, de l’ordre du
nanogramme.
 on les recherche de
préférence dans l’eau.
Les effets sur les espèces:
Effets sur la flore:
- les herbicides sont les produits les
plus nocifs pour les plantes non-
cultivées. Mais la microflore est
aussi atteinte et dans certaines
zones.
- Les pesticides auraient également
une responsabilité dans le
dépérissement forestier.
Effets sur la faune
La contamination intervient par la
consommation d’eau de pluie de cours d’eau,
d’étangs... ainsi que par inhalation et exposition
directe aux particules d’eau contaminées.
Les animaux à sang froid  + touchés, mais
des micro-organismes à la baleine bleue, toutes
les espèces sont des victimes.
 Les reptiles
déficience des organes sexuels des alligators du lac Apopka (Floride)
qui fut longtemps pollué par un insecticide (Theo Colborn ).

Les poissons
Des poissons d’eau douce sont affectés dans leur
reproduction.

Les insectes
sélectivité totale n’existe pas  élimination d’insectes prédateurs des
espèces visées.
 Des abeilles empoisonnées ne parviennent plus à s’orienter ou
meurent avant leur retour à la ruche
Les batraciens
l’Atrazine, perturbe le développement sexuel des grenouilles à une
concentration 30 fois inférieure au niveau admis.
 à des niveaux souvent trouvés dans l’environnement,
démasculinise les têtards et les transforme en hermaphrodites.
 mâles arrivées à maturité sexuelle, l’herbicide diminue de 10 le
taux de testostérone,(Tyrone B. Hayes).

Les oiseaux
Certains rapaces  victimes de la fragilisation des coquilles de
leurs œufs par le DDT.
 84% d’hirondelles de fenêtre en 12 ans15, la chute de leur
population est considérée comme dramatique (manque de
nourriture, lié à l’usage massif des insecticides).
Pollu t i o n p a r
les n i t r a t e s
 Sources d’exposition / Pollution
LES SOURCES NATURELLES

les sols : proviennent de la fixation de l’azote atmosphérique par certaines

espèces végétales, les légumineuses. Ces plantes captent l’azote de l’air et le
transforment en matière
On estime qu’un organique
sol normal azotée
contient dans 1leurs
environ 000racines.
kg d’azote par hectare.
Puis la matière
Seule organique
une fraction azotée est peu
est transformée à peu décomposée
en nitrates. pardes
Si la majorité desnitrates
bactéries
est
nitrifiantes
consommée du par
sol,laetvégétation
transforméeenen nitrates.
place, une légère fraction est cependant
toujours lessivée par l’infiltration de l’eau de pluie, et se retrouve dans les
nappes en profondeur. On estime que la concentration «naturelle» en nitrates
des eaux souterraines en l’absence de fertilisation est entre 5 et 15 mg/l
(Miquel et al , 2003).
Une autre source naturelle est due à l’urine des animaux et les déjections
humaines, qui contiennent aussi de l’ammoniac et de l’urée, et qui, si elles
sont concentrées en un point, peuvent engendrer un excès de nitrates.

•les éclairs peuvent produire des nitrates à partir de l’azote de l’air,

•les termites,
•les cimetières (par décomposition des corps),

Mais ces sources restent très négligeables.

LES SOURCES ANTHROPIQUES

La source majeure est l’apport d’engrais azotés. Les rejets industriels ou

urbains restent moindres comparé à cet apport.
L’amendement d’engrais azoté peut se faire soit directement sous forme de
nitrates, soit sous forme d’ammoniac, ou d’urée, lesquels se transforment
dans le sol.

La majorité est consommée par les plantes et une fraction est lessivée par
l’eau de pluie, rejoignant soit directement les cours d’eau, soit s’infiltrant
vers les nappes.
La contamination résulte principalement des activités humaines :

Pollutions diffuses agricoles dues au développement de pratiques intensives,

aux nouveaux modes de culture et d’élevage avec épandage massif d’effluents
et d’engrais, rejets urbains et rejets industriels.

Les excès sont lessivés par les pluies

pour être entraînés vers les nappes et
rivières contribuant à la pollution des
eaux. Des risques sanitaires résultent
de ces transferts.

Mécanisme de la pollution de l’eau par les nitrates

 Nuisances au milieu
aquatique

Mise à part la nuisance des nitrates par la consommation des eaux

des nappes, les nitrates dans les nappes finissent par arriver dans les
rivières, les lacs ou la mer.

En présence des phosphates, les nitrates y engendrent l’eutrophisation.

Ce phénomène devient un vrai problème dans la région des grands lacs en Amérique
du nord, en Europe, en Mexique, dans la Nouvelle Zélande, au Maroc (barrages et
lacs naturels) et dans d’autres pays.
 Exposition et effets sur la santé

L’homme produit naturellement entre 60 et 70 milligrammes (mg) par jour de

nitrates qui sont retrouvés dans le sang, les urines, la sueur, les larmes, etc. Les
apports extérieurs, environ 150 mg par jour, concernent la voie digestive, par
ingestion d’eau ou d’aliments (Miquel et al, 2003).

L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) recommande de ne pas dépasser pour

un adulte une dose journalière admissible (DJA) de 3,65 mg par kilogramme (kg).
 Effets
directs
•une intoxication aiguë ,
•la méthémoglobinémie, chez les nouveau-nés et
•dans la survenue de cancers à long terme

Effets
indirects
L’eutrophisation des eaux peut constituer un risque indirect pour la santé.
En France, on compte principalement trois types de toxines dangereuses : les
toxines diarrhéiques, les toxines paralysantes et les toxines amnésiantes
 Pollution par les nitrates au Maroc

Dans les périmètres irrigués du Maroc, la pollution nitrique diffuse des

eaux souterraines diminue le potentiel des ressources hydriques de bonne
qualité, génère un risque sanitaire pour la population rurale et compromet
le développement socioéconomique du pays. Sa maîtrise nécessite des
connaissances suffisantes des causes et des mécanismes responsables de
cette pollution.
La mise en culture intensive des terres agricoles au niveau des périmètres
irrigués a engendré, depuis quelques années, l’apparition du problème de
pollution des ressources en eau souterraine par l’ion nitrate. Les préoccupations
à l’égard de cette substance polluante se sont alors accrues, en raison des pertes
économiques pour l’agriculteur ou des conséquences sur la santé de la
population.
Évaluation de la pollution nitrique de la nappe phréatique de la zone
côtière du Gharb (M’nasra) au Maroc entre 1993 et 2003

Le taux des puits pollués en 1993 était de 72.7 % alors que ce chiffre est passe
à 82.6 % en 2003.

Pollution par les nitrates des eaux souterraines de la plaine des Triffa

L'étude de la pollution nitrique des eaux souterraines de la plaine des Triffa en

2007 a montré que 40% des puits analysés présentant des teneurs supérieures à la
norme de potabilité fixée à 50 mg NO3-/l par l’OMS.
 CAS DU TADLA

Le niveau de pollution nitrique des eaux souterraines dans le périmètre irrigué

du Tadla commence à devenir de plus en plus alarmant.

Sur 100 puits prospectés durant la période août 1996 - avril 1998, 14 % à 50 %
de puits ont présenté des teneurs en nitrates des eaux qui dépassent la norme
nationale de potabilité (50 mg NO3-/l).

La contamination ponctuelle est liée aux eaux usées urbaines et

agro-industrielles rejetées dans des drains sans aucun traitement
préalable.

La contamination diffuse est liée aux pratiques

culturales adoptées par les agriculteurs de cette région.
 La p o l l u t i o n
de l’ e a u p a r
les pho s p h a t e s
 Les phosphates ???

Les phosphates (PO4)

sont des composants
naturels des organismes
vivants : ils se composent
de phosphore (P) et
d’oxygène (O).
Phosphates nécessaires aux plantes
et aux animaux
Croissance
transfert d’énergie des cellules
Le port de la plantes.
Ils se retrouvent dans les eaux de
surface par le biais des eaux usées. Les
phosphates sont aussi présents dans les
engrais utilisés pour les jardins et
finissent par aboutir dans les eaux
souterraines par lessivage et infiltration
 Les sources de phosphore
Engrais industriels

Sel de phosphate : Ca(H2PO4)2 (très soluble

dans l’eau)
La richesse d’un engrais phosphaté est définie
par le % en P2O5

• Le superphosphate.
• Le phosphate triple
 des ménages

Les phosphates ont la propriété de

neutraliser l’action du calcaire. Ils sont
donc rajoutés aux détergents pour adoucir
l’eau et obtenir ainsi un meilleur lavage.
Lessivage des sols
Impacts du phosphore
Eutrophisation des lacs et des rivières

Lacs oligotrophes
• Lac jeune
• Profond
• Pauvre en nutriments
• Beaucoup d'oxygène.

Lacs eutrophes
• Vieux lac
• Peu profond (beaucoup de sédiments)
• Riche en nutriments
• Beaucoup de production (eau trouble : visibilité réduite)
• Décomposition , peu O2 au fond en été  le lac se comble.
 Eaux claires
– Eaux fraîches Etang dont les eaux sont
– Peu de végétaux aquatiques en équilibre naturel
– Eaux bien oxygénées
– Fond de roches, graviers, etc.
– Beaucoup d’espèces d’animaux

Eaux peu transparentes

– Eaux chaudes
– Beaucoup de végétaux aquatiques
On peut voir ici ce qui se – Eaux peu oxygénées
passe lorsqu’il y a trop de – Fond de vase
phosphates et de nitrates – Peu d’espèces d’animaux
dans l’eau d’un étang. (mort de plusieurs espèces)
Que pouvons-nous faire ?

Réduction à la source des rejets domestiques

Respect des normes des installations sanitaires

Réduction de l’utilisation des engrais

Utilisation de produits sans phosphate

une solution efficace existe
qui consisterait à
déphosphater les eaux
usées dans les stations
d’épuration, mais elle est
très coûteuse.

produit de substitution des phosphates

efficace, le nitrilotriacétate Ce produit se
dégrade vite et bien, mais il a le défaut
d’entraîner la libération des métaux lourds
fixés dans les sédiments, et ses effets à long
terme sont mal connus.
D’autres pays utilisent d’autres produits de
substitution, comme les zéolithes
commercialisées en 1989 : bien que non
biodégradables, ces composés n'ont pas
d’effet nocif connu
 Conclusion:

d'adopter de façon urgente un plan d'action visant la vulgarisation des

pratiques culturales rationnelles et la sensibilisation des agriculteurs au danger
de la pollution nitrique des eaux souterraines.

La mise en œuvre d'une formule de fertilisation appropriée tenant compte du

pouvoir de minéralisation de la matière organique du sol est nécessaire pour
obtenir de bons rendements tout en respectant l'état de l'environnement.

L'installation des cultures intermédiaires pendant l'été sans pour autant

exagérer leur fertilisation et irrigation
 Conclusion:
Traitement et réutilisation à des fins agricoles des eaux usées urbaines et agro-
industrielles. Enfin, ces solutions nécessitent la coordination de l'ensemble des
acteurs (agriculteurs, associations, gestionnaires, industriels...) au sein du
périmètre.

Les agriculteurs doivent acquérir, grâce à un programme d'éducation, la

capacité de modifier les comportements dans un domaine où les routines sont
fortes.
Merci de votre attentio
 Références bibliographiques
Berdai H., Soudi B. , Bellouti A., 2004. Contribution a l‘étude de la pollution
nitrique des eaux souterraines en zones irriguées : cas du TADLA. Revue H.T.E.
N° 128

Fekkoul A., Zarhloule Y. , Boughriba M., Kabbabi A., MACHMACHI I., CHAFI
A. , 2011.Contamination par les pesticides organochlores et les nitrates des eaux
souterraines du systeme aquifere de la plaine des triffa (Maroc nord oriental).
ScienceLib Editions Mersenne : Volume 3 , N ° 110801.

Idrissi Alami I., Zeraouli M., Addou M., Mokhtari A., Soulaymani A., 2007.
Évaluation de la pollution nitrique de la nappe phréatique de la zone côtière
du Gharb (M’nasra) au Maroc entre 1993 et 2003. Afrique SCIENCE 03(3)
378 – 390p.