Bancarisation Et Inclusion Financière
Bancarisation Et Inclusion Financière
Bancarisation Et Inclusion Financière
financière
I- Généralités de la bancarisation
Avant l’affaire des banques était juste réservée aux bourgeois, les élites économiques et sociale (de Blic
2003)
Les banques n’étaient donc pas le sujet des pauvres, cependant en 1863 les premières banques apparurent
comme le Crédit lyonnais dans le but d’attirer l’épargne.
Apres vingt ans dépassées le Crédit lyonnais commence a encaissé la centaine des milliers de dépôts.
Dans les années 1970, Muhammed Yunus fondateur de la Grameen Bank fournit les services financiers
aux populations défavorisées, en particulier les femmes rurales afin de les aider à entreprendre.
Définition de la bancarisation
La bancarisation est définie comme un processus mené par les banques, qui consiste à ouvrir des comptes
bancaires aux ménages, aux particuliers et aux entreprises dans un pays.
Objectif de la bancarisation
Cette démarche vise double objectif, d’une part les banques essaient d’élargir leurs ressources et leur clientèle en
vue d’optimiser et développer leurs activités financières; d’autre part, pour le compte des autorités monétaires, la
bancarisation permet de contrôler et mieux gérer la création de monnaie ainsi que les différents mouvements de la
monnaie.
Théorie de l’accès aux services financiers, qui met l’accent sur la nécessite d’offrir les services bancaires
dans la région où l’accès aux services financiers traditionnels est limité.
Théorie du développement économique, stipule que les systèmes bancaires solides peuvent faciliter
l’investissement, la croissance des entreprises, stabilité financière et la prospérité économique.
II- Offres et demandes des services bancaires
Les banques sont des offreurs des services bancaires, tels que: l’ouverture du compte bancaire; la tenue de la
carte bancaire; la fourniture d’un RIB; un chéquier et les différents crédits ou prêts.
Les ménages, les entreprises et l’Etat constituent les demandeurs des services bancaires comme les crédits,
le financement et autres.
III- Indicateurs
Pour mesurer le niveau de la bancarisation on recourt fréquemment de deux indicateurs:
Le taux de la bancarisation, qui est le nombre personnes ayant accès aux services bancaires ou disposant
d’un compte bancaire.
La densité du réseau bancaire se définit comme le nombre d’agences et établissements bancaires pour
1000 habitants.
Gurley et Shaw (1960) ont mis en avant les avantages de la diversification financière, qui accompagne le
développement de la sphère financière sur le développement économique.
Stimulation de l’épargne et d’investissement, plus les individus épargnent, plus il y a les ressources
disponibles pour les prêts, favorisant ainsi l’investissement et la croissance.
Réduction des risques liés à l’argent liquide, tels que les risques aux vols et aux pertes.
Meilleur gestion des finances publiques, les systèmes bancaires solides contribuent à l’investissement et à
la collecte efficace des recettes fiscales.
Accès aux crédits, qui encourage l’investissement et l’amélioration des conditions de vie.
V- Facteurs freinant la bancarisation
Barrières économiques, ce sont les coûts d’ouverture de compte, de transactions de solde élevés etc…
Documentation insuffisante, les exigences des document comme les pièces d’identité freinent les individus
d’accéder aux services bancaires.
Manque d’éducation financière, c’est-à-dire l’ignorance des avantages liés aux services bancaires limite
les individus à la bancarisation.
VI-Statistiques de la bancarisation au Congo
Le Congo est un pays de 6 million d’habitants dont à peine 13% bancarisé. Les données portent sur le rapport de
Direction Générale des Institutions Financières Nationale (DGIFN) allant de 2019 à 2020.
D’après ce rapport, le nombre d’agences bancaires a augmenté de 2,41% au cours des deux périodes. Cette
progression s’explique par la politique stratégique menée par la BPC dans le but d’accompagner le pays vers
l’inclusion financière efficace. Cette banque dispose 30 agences sur le territoire national, à l’exception du
département du Kouilou.
En 2020, le nombre des établissements bancaires (GAB) a augmenté de 13,3% pour s’établir à 374 contre 330
en 2019. Cette évolution est principalement la stratégie de la BSCA Bank et la BPC qui ont implanté plus des
guichets pendant ces deux périodes.
Le nombre des comptes des clients sur l’ensemble du système bancaire s’élève à 528 202 comptes en fin
décembre 2020, soit 35 551 pour les personnes morales et 492 651 pour les personnes physiques.
Apport de l’inclusion financière sur l’économie congolaise
McKinnon et Shaw (1973), au travers la théorie de la libéralisation financière, préconisaient l’affranchissement financier
comme une thérapie contre le sous développement.
En 1973, McKinnon et Shaw militent contre toutes les formes de répression financière qui entravent le développement
financier et ralentissent la croissance économique.
Schumpeter (1912) soulignait l’importance des banques dans le fonctionnement du système économique et leur apport
bénéfique à la croissance à travers le financement de l’innovation.
Florent Jean Désiré KABAKISSA (2020) analyse l’incidence de l’inclusion financière sur la croissance au Congo avec le
modèle ARDL, il ressort de cette étude que l’inclusion financière a une influence significative et positive sur la croissance au
Congo, notamment sur la croissance du PIB hors pétrole.
Franck Mondesir TSASSA MBOUAYILA et Prudence Love Angèle MOUAKASSA (2022) étudient l’effet de la
bancarisation sur la croissance économique au Congo en utilisant le modèle à correction d’erreur (MCE). D’après les auteurs,
le taux de la bancarisation n’a pas d’impact significatif sur la croissance économique au Congo à court et long terme.
MERCI POUR VOTRE
ATTENTION