Microbiologie Medicale
Microbiologie Medicale
Microbiologie Medicale
VIROLOGIE MEDICALE
b*La symbiose
C’est une association intime, durable entre deux organismes
hétérospécifiques. Elle peut être obligatoire ou facultative. Il s'agit
d'une association intime bénéfique, réciproque et nécessaire pour la
survie des organismes d'espèces différentes. Exemple: abeilles et
fleurs=miel
c*Le parasitisme:
Il distingue une relation unidirectionnelle dans laquelle un seul des 2
organismes tire bénéfices de l’association.
(Latarget et al., 1970) (Gibbs et al., 1978) (Brown et al., 1990)(Taylor, 1996).
https://query.libretexts.org/Francais/Microbiologie
3/Les maladies à prions
Elles appartiennent à la catégorie générale de maladies
cérébrales appelées encéphalopathies spongiformes
transmissibles (EST).
Bien qu'il y ait, chez l’homme, plusieurs formes de
maladies à prions, la plus courante est la MCJ. Etant
donné que le prion est une protéine normale de
l'organisme que l'on voit à proximité des cellules
nerveuses en régénération, pour une cause inconnue,
elle changerait de forme et deviendrait pathologique
responsable de la maladie de Creutzfeld-Jakob.
Tandis que chez les animaux, les EST peuvent se
manifester par:
-La maladie de la vache folle qui est une
encéphalopathie spongiforme bovine (ESB). Elle affecte
le cerveau et la moelle épinière des bovins et provoque
des lésions cérébrales.
-La scrapie ou la tremblante du mouton est une
maladie animale à prions, du groupe des EST qui atteint
les petits ruminants, bovin.
4/Type de description: L’HEPATITE B
*Introduction:
L'hépatite B est une infection hépatique potentiellement mortelle causée par
le virus de l'hépatite B (VHB). Il s'agit d'un problème majeur de santé
publique. Le VHB peut aussi provoquer des infections chroniques et entraîne
un risque important de décès par cirrhose ou cancer du foie pour les
personnes exposées.
*Symptômes:
Les symptômes de l’hépatite B aiguë : l’anorexie, la fatigue, une légère fièvre,
des nausées, des vomissements, des douleurs abdominales, un rash et des
arthralgies.
Environ 25 % des personnes qui ont des symptômes présentent un ictère
accompagné de selles pâles et d’urines foncées.
Les porteurs chroniques du VHB n’ont habituellement pas de symptômes,
mais demeurent contagieux, en général pour le reste de leur vie.
*Durée de la maladie
L’hépatite B aiguë dure moins de 6 mois et pour les
porteurs chroniques, elle dure généralement toute la
vie.
*Modes de transmission
La transmission du VHB se fait surtout par contact avec
du sang et des sécrétions génitales. Elle peut aussi se
faire par contact avec les autres liquides biologiques (la
salive, les vomissures, les selles, l’urine, la sueur, les
larmes et le lait maternel), à la condition que ces
derniers soient visiblement teintés de sang.
*Traitement
Spécifique
― Il n’existe aucun traitement pour l’hépatite B aiguë.
― Des médicaments antiviraux permettent de traiter certains cas
d’hépatite B chronique.
traitement de soutien
― Analgésiques pour la douleur.
― Antipyrétiques au besoin pour la fièvre.
Vaccination
La vaccination contre l’hépatite A des porteurs chroniques de l’hépatite B
est
recommandée en raison du risque accru qu’ils présentent de faire une
hépatite A fulminante s’ils contractent cette dernière infection.
MODALITES DE TRANSMISSION ET DE
CONTAMINATION DES BACTERIES ET
DES VIRUS
• INTRODUCTION
Les micro-organismes sont à l’origine des maladies infectieuses. Il y a plusieurs
mode de transmission et de contamination de ces maladies infectieuses. La
connaissance de ces modes de transmission constitue un moyen de prévention
de ces maladies.
On distingue 4 voies pour la transmission et la contamination des bactéries et des
virus:
-voie aérienne
-voie orale
-voie parentérale
-voie de contact.
• I-VOIE ORALE
C’est par l’ingestion d’aliments contaminés ou d’eau contaminée (fèces
des animaux ou des personnes malades). Les manifestations cliniques
sont différentes selon le micro-organisme en cause:
-Virus: poliomyélite, hépatite A
-Bactéries: fièvre typhoïde et paratyphoïde, choléra, gastro-entérites
bactériennes, brucellose, shigellose.
• II-VOIE AERIENNE
2 modes de transmission:
*transmission directe par les gouttelettes de salives ou les sécrétions
*transmission aéroportée par ces mêmes gouttelettes de salive ou
sécrétions asséchées par l’air.
1/Transmission directe par les gouttelettes de salives ou les
sécrétions
Elle se présente sous plusieurs formes:
-toux: 3.000 gouttelettes
-éternuements: 40.000 gouttelettes
-Cinq minutes de parole: 3.000 gouttelettes.
Ce sont des micro-organismes de la sphère ORL et la
contamination est dans un rayon de 1 mètre. Les micro-
organismes rencontrés sont:
-virus: grippe, oreillons, rubéole
-bactéries: Haemophilus influenzae, Neisseria meningitidis.
2/Transmission aéroportée par ces mêmes gouttelettes de
salive ou sécrétions asséchées par l’air
Les virus et les bactéries les plus fragiles ne peuvent pas vivre
très longtemps dans le milieu extérieur. Donc, les micro-
organismes les plus résistants arrivent à supporter la
dessication.
Ce sont des plus petites particules <5µm véhiculées par les
courants d’air sur plusieurs mètres et inhalées par l’hôte.
-bactéries: tuberculose
-virus: rougeole, variole, varicelle.
• III-VOIE DE CONTACT
Le contact peut se faire soit:
1/par contact simple
C’est-à-dire l’infection est transmise de peau à peau ou par les
mains.
Les bactéries sont les Staphylocoques ou Streptocoques, et les
virus peuvent être la zona ou la varicelle.
2/par rapport sexuel
Ce sont les maladies infectieuses sexuellement transmissibles
comme le VIH pour le virus et le Neisseria gonorrhoeae pour les
bactéries.
• IV-VOIE PARENTERALE
C’est la voie sanguine traversant la peau et les muqueuses pour
arriver dans l’organisme. La pénétration peut se faire de 2
façons, soit:
-par accident: à partir des plaies comme les plaies souillées par
les germes de la terre et de l’environnement (le clostridium
tetani), ou par les morsures animales (ex: la rage), ou par piqûre
d’insectes (dengue…);
-par des gestes thérapeutiques à partir des seringues et
aiguilles non stériles ou bien des matériels de pansement ou de
petite chirurgie non ou mal stérilisés (circoncision, pansement).
• CONCLUSION
Les modalités de transmission et le mode de contamination
par les bactéries et les virus sont très variées.
Les modes de transmission dépendent aussi du type de virus
ou de bactéries.
Les maladies infectieuses dues à ces virus ou à ces bactéries
peuvent être prévenues par des gestes simples (lavage des
mains, pose de capote avant le rapport sexuel, utilisation des
seringues et aiguilles à usage unique …)
PARASITOLOGIE MEDICALE
INTRODUCTION
La parasitologie médicale comporte des approches différentes mais
complémentaires :
- les parasites et champignons microscopiques en tant qu’agents pathogènes
avec leurs morphologies et leurs biologies propres;
- le parasitisme forme particulière et dépendante entre deux organismes vivant
en relation étroite;
- la maladie parasitaire ou mycosique et son environnement, résultats
pathologiques du contact précédent entre le parasite ou champignon et son
hôte.
La parasitologie a pour objet d’étudier les différents groupes de parasites
(protozoaires, helminthes ou vers, arthropodes, champignons) et les maladies
parasitaires dont ils sont responsables sur un organisme vivant.
• 1-DEFINITIONS
-Le parasite (du grec para = à côté ; sitos = nourriture) est un
être vivant animal ou végétal évoluant au dépens d’un autre
être vivant sans le détruire complètement (différent du
prédateur).
-Le parasitisme est une association temporaire ou permanente
de deux êtres vivants dont un seul, le parasite, tire la
nourriture indispensable à sa subsistance. Il peut déterminer
des dommages importants chez l’hôte parasité lorsque la
charge parasitaire ou infestation est massive. Il entraîne ainsi
l’affection ou maladie parasitaire.
• 2. Parasite et parasitisme
a/Le parasitisme
Le parasitisme est un contact particulier entre deux êtres vivants : le parasite et son
hôte. Le parasitisme devra être différencié des autres formes d’association telles :
- le commensalisme : association entre deux individus différents, profitant à
l’un, le commensal, et ne causant aucun dommage pour l’hôte (ex :
Entamoeba coli vivant dans l’intestin de l’homme).
- la symbiose : association entre deux êtres vivants dont le profit est mutuel
(ex : protozoaires ciliés de la panse des ruminants qui digèrent la cellulose
des végétaux et la transforment en glucose, sucre simple, assimilable par
l’organisme de l’hôte).
- la prédation : association entre deux individus dont le prédateur (ex : lion,
panthère, loup...) tue un autre, la proie (ex : antilope, buffle, gnou, lièvre...)
pour assurer sa subsistance.
b/Les parasites
*Localisation: Selon la localisation des parasites, on distingue :
- les ectoparasites ou parasites externes (ex : puce, tique, pou...) vivant à la surface de la peau;
- les endoparasites ou parasites internes (ex : ténia, ascaris, kyste hydatique, strongles digestifs et
respiratoires, grande douve du foie...) vivant dans les divers tissus et les cavités profondes de
l’organisme.
* Reproduction: Il existe différents modes de reproduction chez les parasites :
chez les métazoaires (êtres pluricellulaires):
La multiplication agame (sans gamètes) se fait par bourgeonnement de la larve chez certains
cestodes et tous les trématodes. Ce mode de reproduction se rencontre également chez les
cestodes adultes : le ténia se développe par bourgeonnement des segments puis différenciation
des organes génitaux dans les segments.
D’autres parasites se reproduisent par parthénogénèse comme Strongyloïdes spp où la femelle se
reproduit sans l’intervention du mâle.
L’hermaphrodisme (sexes réunis) est fréquent chez les cestodes et la plupart des trématodes. En
revanche, les nématodes (vers ronds) sont dioïques (sexes séparés) et se reproduisent par
séxualité ou gamétogonie.
chez les protozoaires (êtres unicellulaires):
La majorité des protozoaires se reproduisent par multiplication asexuée
(division binaire, schizogonie ou parfois par bourgeonnement). Outre la
forme asexuée, certains protozoaires présentent la forme de reproduction
sexuée (ex : sporozoaires-coccidies).
Au cours de leur évolution, un grand nombre de parasites est détruit dans
le milieu extérieur par des ennemis divers, par des facteurs climatiques
défavorables ou meurent lorsqu’ils ne rencontrent pas d’hôtes favorables.
Pour pallier à toutes ces pertes, les parasites sont doués d’une grande
fécondité à l’état adulte comme à l’état larvaire (ex : Toxocara canis pond
plusieurs centaines d’œufs dans le tube digestif du chien ; Taenia
saginata, parasite de l’intestin grêle de l’homme, peut pondre plus de 100
millions d’œufs par an).
• 3- Modes de parasitisme
On distingue 3 types de parasitisme:
- Le parasitisme accidentel:
Certains animaux libres, comme les myriapodes (mille-pattes), les larves
d’insectes sont capables de passer chez un hôte, et causer des troubles. Ils
sont désignés sous le nom de parasites accidentels.
- Le parasitisme facultatif:
Les parasites facultatifs sont des êtres vivants animaux ou végétaux qui
vivent normalement dans les matières organiques en décomposition et, qui
dans certaines conditions du milieu (plaie, contusion...) peuvent passer de la
vie libre à la vie parasite (ex : larves de certaines mouches se développant
habituellement sur des cadavres).
- Le parasitisme obligatoire:
Ce sont des individus qui dépendent étroitement de leur hôte pour leur
subsistance et sont alors incapables de mener une vie libre en dehors de
l’hôte (ex : ascaris, ténia, puce, pou...).
Cependant, les parasites obligatoires peuvent être :
*parasites temporaires (ex : moustiques, tiques) : ce sont des
parasites qui après avoir pris leur repas quittent leurs hôtes;
*parasites permanents : certains parasites ne quittent jamais leur hôte (ex :
pou , acariens agents de gales) ou ne se rencontrent dans le milieu qu’à l’état
d’œufs (ascaris, ténia, oxyure...).
*parasites périodiques : de nombreux êtres vivants sont parasites pendant
une partie de leur existence :
- soit au stade adulte pour la puce, moustique, taon...
- soit au stade larvaire pour les larves d’Œstrus ovis chez le mouton ou
les larves d’Hypoderma bovis chez le bovin...
• 4-Classification
Biologiquement et morphologiquement, on classe les parasites en 4 grands
groupes :
*Protozoaire (être unicellulaire doué de mouvement) : selon les cas il se
déplace grâce à des flagelles, membrane ondulante ou des cils.
*Helminthe ou ver (une part des métazoaires : être pluricellulaire possédant
des tissus différenciés.). Ils sont reconnus sous formes adultes des deux sexes
sous forme larvaire, embryonnaire ou ovulaire.
*Fungi ou micromycètes, ces derniers constituent un règne à part entière, ce
sont des champignons microscopiques identifiés sous forme de spores isolées
ou regroupées ou de filaments libres ou tissulaire
*Arthropodes, mollusques, pararthropodes (porocéphale), ou annélides sont
des métazoaires, pluricellulaires et possédant des tissus différenciés. Insectes,
arachnides mollusques et crustacés, pouvant se présenter sous formes adultes
(imago) males et femelles, œufs et larves (nymphes)
• 5. Relation hôte-parasite et pathogénicité
5.1.) Spécificité parasitaire
Il existe plusieurs types de parasites suivant leur degré de spécificité
vis-à-vis de l’hôte :
- parasites sténoxènes (sténos : étroit ; xénos : hôte) : ce sont des
parasites qui sont étroitement adaptés à un hôte unique ou à des
hôtes appartenant à des groupes zoologiques voisins (ex : Babesia
bovis parasite des hématies chez les bovins ; poux...).
- parasites oligoxènes (oligos : peu ; xenos : hôte) : certains parasites
ont une spécificité parasitaire moins étroite et peuvent se rencontrer
chez des hôtes appartenant à des espèces ou genres voisins (ex :
Diphyllobothrium latum : ténia parasite de l’intestin grêle de
l’homme, du chien et du chat).
- parasites euryxènes (euryos : large ; xénos : hôte) : ils se caractérisent
par une spécificité très lâche, et se rencontrent chez de nombreuses
espèces animales. Exemples: larve du ténia Echinococcus granulosus
parasite divers organes et tissus de nombreux mammifères (ovins,
bovins, caprins, équins... y compris l’homme).
La spécificité parasitaire varie également suivant les stades évolutifs
d’un parasite :
. ex : chez les Cestodes (vers plats segmentés), Taenia saginata, ver
adulte spécifique, parasite exclusivement l’homme.
. ex : chez les Trématodes (vers plats non segmentés), les formes
larvaires de Fasciola hepatica (parasite du foie et des canaux biliaires
chez les ruminants) évoluent chez une espèce de mollusque
gastéropode, Limnea truncatula, la limnée tronquée.
5.2.) Action des hôtes sur les parasites
Le parasite exerce diverses actions pathogènes sur l’organisme de
l’hôte, mais ce dernier exerce aussi une influence importante sur le
parasite par rapport à sa croissance, sa taille ou son évolution.
Ex : influence sur la taille : le ténia Diphyllobothrium latum, mesurant
plusieurs mètres de longueur dans le tube digestif de l’homme n’atteint
que 20 à 40 cm dans l’intestin grêle du chat mais conserve toutefois sa
morphologie générale.
Ex : influence sur l’évolution : la larve du cestode Dipylidium caninum
(parasite du chien au stade adulte) ne peut poursuivre son évolution
qu’après la mue de la larve de la puce qui l’héberge en nymphe puis en
adulte.
• 6-Cycle évolutif
a) définition : c’est une suite de métamorphoses se déroulant selon un
ordre chronologique avec ou sans passage dans le milieu extérieur du
parasite pour qu’à partir d’un adulte mur soit atteint au bout de quelques
temps le stade adulte de la génération suivante (ex : cycle évolutif des
strongles digestifs des ruminants).
b) différents types de cycles évolutifs
Il existe plusieurs types de cycles évolutif suivant les espèces de parasites
en cause :
- type monoxène (monos : un seul ; xénos : hôte) : le parasite accomplit
son cycle en entier chez un même hôte ou en partie dans le milieu
extérieur. Les parasites sont dits monoxènes (sans passage dans le milieu
extérieur : poux, acariens agents de gales... ; avec passage dans le milieu
extérieur : ascaris, strongles digestifs...).
- type hétéroxène : le cycle évolutif du parasite se déroule chez
plusieurs hôtes : le parasite vit à l’état adulte chez un hôte appelé
hôte définitif, et évolue à l’état larvaire chez un ou plusieurs hôtes
nommés hôtes intermédiaires. Les parasites sont désignés sous le
nom de parasites hétéroxènes (ex : Echinococcus granulosus : stade
adulte du parasite chez le chien ; stade larvaire chez les ruminants et
l’homme).
c)Hôtes intermédiaires (H.I.)
*définition:
Ce sont des êtres vivants chez lesquels s’accomplit une partie du cycle
évolutif du parasite jusqu’à la formation des éléments infestants
capables de continuer le cycle chez l’hôte définitif (HD).
*différents types d’H.I:
Il existe deux types d’H.I :
- H.I. actifs : ce sont généralement des arthropodes , le plus souvent
hématophages, qui puisent le sang chez un sujet malade puis l’inoculent à
un
sujet sain (ex : moustique, tique, puce...), on les désigne sous le nom de
vecteurs.
- H.I. passifs : il s’agit d’êtres vivants divers : petits crustacés, poissons,
mammifères..., hébergeant des parasites aux stades larvaires et H.D.
s’infeste en allant lui même ingérer accidentellement ou volontairement ces
H.I. passifs parasités.
• 7- Réactions de l’organisme
La présence des parasites détermine chez l’hôte des réactions de
défense de deux types : cellulaires ou humorales.
7.1) Réactions cellulaires
a) Phagocytose : elle constitue la première barrière à s’opposer à
l’infestation parasitaire.
Principe : il s’agit de l’introduction et de la digestion des éléments
parasitaires dans le cytoplasme des macrophages (cellules du système
réticulo-histyocytaire ou S.R.H.). Ce moyen de défense peut favoriser
parfois l’évolution de certains parasites dont l’habitat est constitué par
le protoplasme des macrophages (ex : multiplication de Leishmania
infantum dans les cellules du S.R.H.). D’autres réactions cellulaires
peuvent intervenir si la phagocytose est insuffisante pour neutraliser
les parasites.
b) Réactions inflammatoires : elles sont caractérisées par des
néoformations conjonctivo-vasculaires plus ou moins riches en
leucocytes divers et au centre desquelles le parasite est parfois
enkysté (ex : coque fibro-conjonctive du kyste hydatique). Outre
le tissu conjonctif, les réactions nodulaires observées autour des
larves sont constituées de cellules éosinophiles et de cellules
géantes.
c) Eosinophilie : l’éosinophilie sanguine constitue aussi un moyen
de défense de l’organisme à l’encontre de divers toxines mais elle
n’est pas spécifique des maladies parasitaires. Elle existe
également dans les phénomènes d’allergie. En parasitologie,
l’éosinophilie est surtout marquée dans les helminthoses
(maladies dues aux vers parasites).
Les réactions cellulaires de l’organisme peuvent être encore plus sévères, il
se produit alors :
d) Réactions métaplasiques : transformations d’un tissu en un autre tissu
doué de propriétés physiques ou chimiques différentes
e) Réactions hyperplasiques : développement excessif d’un tissu par
multiplication de ses cellules mais conservant une architecture normale (ex :
adénome du foie de l’homme atteint de fasciolose).
f) Réactions néoplasiques : formation d’un tissu nouveau plus ou moins
envahissant et anarchique (ex : amibe dysentérique accusée de provoquer
une tumeur du rectum chez l’homme).
7.2) Réactions humorales
La présence des parasites et de leurs toxines induit dans l’organisme la
synthèse de divers anticorps : précipitines, agglutinines...
• 8. Diagnostic biologique des parasitoses et mycoses
Le diagnostic biologique des parasitoses et mycoses est assuré par la
mise en évidence de l’agent pathogène (diagnostic direct).Il est des cas
ou des moments des cycles parasitaires où le diagnostic ne peut être
orienté qu’à partir de données indirectes résultant des réactions de
l’hôte à l’infection (diagnostic indirect).
a/Diagnostic direct, macroscopique ou microscopique
il tend à mettre en évidence le parasite sous l’une ou l’autre de ses
différentes formes (adultes, larves, œufs, kystes, levures ou filaments)
et recherché dans les principaux secteurs accessibles (selles, sang,
urines, peau, liquide céphalo-rachidien,...) ou dans Le milieu naturel
(sol, air, eaux) dans le cas de recherches épidémiologiques
environnementales.
b/Diagnostic indirect d’orientation
il est spécifique (sérologique à la recherche d’anticorps ou
d’antigènes circulants) ou aspécifique (protidogramme,
modifications de l’hémogramme anémie, éosinophilie). La mise
au point récente de techniques de recherche de parasites et
micromycètes par biologie moléculaire, est d’un apport précieux
(PCR qualitative et quantitative en temps réel par exemple pour
toxoplasmose). Certaines techniques (Western-blot, avidité des
anticorps, charge immunitaire) sont plus particulièrement utiles
pour dater et surveiller une éventuelle transmission et un
développement pathologique chez une mère son fœtus ou son
nouveau né dans le cas de la toxoplasmose.
• 9-Prophylaxie
Les mesures prophylactiques ont pour objet de lutter à
l’encontre des maladies parasitaires. Les animaux ou l’homme
sont atteints d’affections parasitaires soit par contact des
sujets infestés soit par ingestion d’aliments ou eau de boisson
souillés soit encore par l’intermédiaire d’animaux vecteurs
(H.I.), hébergeant les parasites.
Le but de la prophylaxie est donc de rompre le cycle évolutif
des parasites. Pour ce faire deux types de mesures sont
appliqués : mesures offensives ou prophylaxie générale et des
mesures défensives ou prophylaxie individuelle.
9-1) Prophylaxie générale
Elle a pour objectif de détruire les parasites partout où ils se trouvent :
dans l’organisme de l’hôte, dans le milieu extérieur et chez les hôtes
intermédiaires lorsqu’ils existent.
*a/ chez l’hôte
. traitement médical par l’emploi des produits spécifiques
(anthelmintiques, insecticides, antifongiques...).
. traitement sanitaire par des agents physiques (froid, chaleur).
*b/ dans le milieu extérieur: par 3 moyens
.moyens écologiques : labours des prairies infestées ; drainage et
assèchement des mares pour supprimer les gîtes larvaires de divers
parasites;
.moyens chimiques : épandage des produits
insecticides et molluscicides;
.moyens physiques : destruction des fécès des animaux
parasités par le feu ou par la méthode biothermique.
c/ action sur les hôtes intermédiaires vecteurs
La lutte anti-vectorielle repose essentiellement sur
l’utilisation des moyens chimiques (insecticides,
acaricides...).
9.2) Prophylaxie individuelle
Elle consiste à empêcher l’infestation des animaux sains par divers
moyens : chimioprévention, vaccination et mesures hygiéniques .