Microbiologie Medicale

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MICROBIOLOGIE MEDICALE

VIROLOGIE MEDICALE

Docteur RANDRIAMBOLOLONA Régis Arsène


Maître de Conférences des Universités
Faculté de Médecine
UNIVERSITE DE FIANARANTSOA
MICROBIOLOGIE MEDICALE
• I-INTRODUCTION
La microbiologie médicale est une branche de la médecine s'attelant à
la recherche des microbes dans les prélèvements d'origine humaine
dans le but de diagnostiquer des pathologies infectieuses associées.
Les micro-organismes aussi appelés microbes et protistes, forment un
ensemble d’organismes vivants microscopiques, invisibles à l’œil nu.
Les protistes se composent des bactéries, des protozoaires, des
champignons (mycètes) microscopiques, et des algues. Les virus sont
considérés comme des micro-organismes acellulaires qui dépendent
entièrement des cellules hôtes infectées.
La microbiologie se subdivise en : bactériologie médicale, mycologie
médicale, parasitologie médicale et en virologie médicale.
Les
différentes
disciplines de
la
microbiologie
• II-CELLULES PROCARYOTES ET CELLULES EUCARYOTES
1/Généralités
Le monde des cellules est subdivisé en deux grands groupes
qui sont fondamentalement différents sur la base de leur
structure interne et de leur organisation générale ; il s’agit des
Procaryotes et des Eucaryotes.
Les procaryotes recouvrent les bactéries, au sens large, tandis
que les eucaryotes sont représentés à la fois par des micro-
organismes unicellulaires : les Protistes et microbes, mais
surtout par des êtres pluricellulaires : les Algues, les
Champignons, les Végétaux et les Animaux.
*Les protistes procaryotes, dont l'organisation
cellulaire est simple, c'est à dire sans noyau, l'ADN
portant l'information génétique est directement au
contact du cytoplasme. Les bactéries appartiennent à
ce groupe.
*La cellule eucaryote possède une membrane
nucléaire. La cellule eucaryote possède un noyau
(contenant l'information génétique, portée par l'ADN
des chromosomes) et plusieurs organismes en son sein.
2/ Cellules procaryotes
Les cellules procaryotes contiennent un compartiment unique, le
cytoplasme, contenant un chromosome ou une molécule d’ADN unique qui
est le plus souvent circulaire et que l’on appelle le nucléoïde.
Les bactéries se répliquent rapidement par division cellulaire ou
scissiparité. Elles peuvent être pathogènes ou non pathogènes.
Les bactéries se distinguent de part leurs parois cellulaires mise en évidence
par la coloration de Gram. On trouve des bactéries « gram + » et des
bactéries « gram – » :
-Les bactéries gram + retiennent le colorant, coloration violette. Exemple
les staphylocoques.
-Les bactéries gram – sont beaucoup plus perméables au colorant,
coloration rose. Exemple: Escherichia-coli (qui est une bactérie habitant
dans la flore intestinale humaine).
Cellule PROCARYOTE
3- Cellules eucaryotes
Caractéristiques générales des cellules eucaryotes:
L'organite qui donne son nom est le noyau avec la majeure partie du
matériel génétique des cellules eucaryotes.
Les eucaryotes, ou Eukaryota, regroupent tous les organismes
unicellulaires ou pluricellulaires caractérisés par la présence d’un vrai
noyau et de mitochondries. Ils renferment les protozoaires, les mycètes
et les métazoaires. Les eucaryotes monocellulaires correspondent aux
protistes qui sont de deux types : animal (les protozoaires) et végétal
(les protophytes).
Une autre particularité des eucaryotes réside dans la biosynthèse des
protéines.
Cellule EUCARYOTE
III-BACTERIOLOGIE MEDICALE
• 1/DEFINITION ET GENERALITES
La bactériologie médicale est une branche de la Biologie médicale qui consiste en
l'analyse de divers liquides biologiques (ou des tissus) dans le but d'isoler et/ou de
caractériser une ou des bactéries pouvant être responsables de la pathologie
suspectée à l'aide de techniques directes ou indirectes.
Des prélèvements particuliers devront être réalisés dans le but d'isoler les bactéries
(par les examens bactériologiques) et ainsi de poser un diagnostic le plus fiable
possible suivi ou non d'un antibiogramme. C’est après le résultat de cette démarche
qu’on peut prescrire les antibiotiques.
Ces prélèvements peuvent intéresser les crachats, le sperme, les selles, les sécrétions
vaginales…
Un sujet peut être porteur sain d'un germe pathogène c'est-à-dire qu'il ne développe
aucune maladie à la suite de ce germe. Il peut, par contre, contaminer une partie de
son entourage (famille, amis, collègues de travail...)
• 2/CRITÈRES DE CLASSIFICATION DES BACTÉRIES
– morphologie microscopique :
*Cocci (arrondi)): Staphylococcus aureus, Neisseria gonorrhoeae =
gonocoque
*bacilles (bâtonnets): Corynebacterium diphteriae = diphtérie
*diplocoques (groupés en deux):
*en chaînette: Streptococcus pneumoniae = pneumocoque
*en amas: Staphylococcus aureus
– morphologie macroscopique :
taille – forme – couleur
– coloration de Gram :
Gram positif ou Gram négatif ;
– température de croissance: variable selon le micro-organisme
– besoins respiratoires :
aérobie (O2), anaérobie stricte (CO2), aéro-anaérobie facultative (CO2,
O2), micro aérophile (O2 en petite quantité) ;
– mobilité: mobile (flagelles) ou immobile
– présence de spores
– besoins nutritionnels : nécessité de substances particulières pour se
développer.
• 3/STRUCTURE BACTÉRIENNE
a-La paroi
C’est une enveloppe rigide assurant responsable de la forme des cellules.
Elle permet la différenciation de deux grands types de bactéries en Gram
positif et gram négatif. Cette distinction entre bactéries à gram positif et à
Gram négatif repose sur une différence de composition pariétale.
b-La capsule
C’est l’enveloppe la plus externe dans la cellule bactérienne. Constituant
inconstant la capsule empêche la phagocytose (rôle de virulence).
c-Les flagelles
Ils constituent l’appareil locomoteur de la bactérie. Les flagelles sont le lieu
de fixation de certains bactériophages (virus qui détruit les bactéries).
d-Le pili ou fimbriae
Ce sont des appendices de surfaces plus courtes
constituées de protéines dites pilines, rencontrées
généralement chez les bactéries à Gram négatif. Ils sont
plus courts et plus fins que les flagelles.
e-La spore
La spore est hautement résistante à la dessiccation, à la
chaleur, aux désinfectants et aux antibiotiques. C’est-à-
dire un organite qui permet à la bactérie de survivre
dans des conditions très défavorables.
• 4/COLORATION DES BACTÉRIES
La structure des bactéries conditionne le résultat de leur
coloration de Gram. On distingue 2 types de bactéries
selon leur coloration:
Les bactéries Gram positives se colorent en bleu lorsque
cette coloration est appliquée. D'autres bactéries se
colorent en rouge et elles sont dites Gram négatives.
• 5/RELATIONS ENTRE LES MICRO-ORGANISMES ET L’HÔTE
a*Le commensalisme
C’est un type d’association conduisant deux espèces différentes à vivre
ensemble, sans que l’une nuise à l’autre. Exemple la flore au niveau de
l’intestin.

b*La symbiose
C’est une association intime, durable entre deux organismes
hétérospécifiques. Elle peut être obligatoire ou facultative. Il s'agit
d'une association intime bénéfique, réciproque et nécessaire pour la
survie des organismes d'espèces différentes. Exemple: abeilles et
fleurs=miel
c*Le parasitisme:
Il distingue une relation unidirectionnelle dans laquelle un seul des 2
organismes tire bénéfices de l’association.

d*La Virulence (pathogénicité) d’un micro-organisme:


Constitue la capacité d’un germe à déclencher une maladie infectieuse
pour l’hôte.
Une bactérie opportuniste peut devenir pathogène lorsque les
défenses de l’organisme sont affaiblies (ex : immunodépression,
traitement immunosuppressif) mais ne donnent pas de maladies chez
des sujets sains.
• 6/TYPES DE BACTERIES
Les bactéries peuvent être:
-Bactéries commensales : On appelle flore commensale un ensemble de
bactéries qui vivent sur ou dans un organisme sans lui porte préjudice. Elle
contribue soit à sa défense, soit à son fonctionnement, soit au bon état de ses
muqueuses. La flore commensale est principalement sur les muqueuses : peau,
tube digestif, arbre respiratoire, appareils génitaux.
-Bactéries pathogènes : sont des bactéries qui provoquent un ensemble de
troubles spécifiques plus ou moins sévères chez un hôte infecté. Exemple:
Neisseria gonorrhoeae
-Bactéries opportunistes: bactérie commensale normalement présente dans
l'organisme sans l'affecter, mais qui peut provoquer une maladie à la suite d’une
diminution des défenses de l'organisme (chez les immunodéprimés ou les
malades du SIDA...).
• 7-ANTIGENES BACTERIENS
7-1/DEFINITIONS
-Un antigène est une substance étrangère à l'organisme
susceptible de déclencher une réponse immunitaire
spécifique visant à l'éliminer. Lorsqu'un antigène extérieur
pénètre l'organisme il déclenche une réponse immunitaire
spécifique, humorale (à l'origine de la formation d'anticorps)
et/ou cellulaire. On dit qu'il est « immunogène ».
-les antigènes peuvent être internes (endogène) ou externes
(exogène) à l'organisme : agents microbiens (virus, bactéries
etc.), allergènes respiratoires ou alimentaires, antigènes
produits par nos propres cellules lors de cancers ou de
maladies auto-immunes.
-Les anticorps ou immunoglobulines sont une substance
produite par les lymphocytes B pour neutraliser un antigène.
-La présence d'antigènes dans une cellule provoque en
réaction après leur reconnaissance, une réponse cellulaire
médiée par les lymphocytes B et T et dirigée spécifiquement
contre cet antigène : c'est ce que l'on appelle l'immunité
spécifique ou acquise. Donc l’antigène provoque une
réaction immunitaire.
Les lymphocytes T sont responsables de l'immunité dite
"cellulaire" en détruisant les cellules reconnues comme
infectées.
-Antigène bactérien:
Toute bactérie produit des antigènes. Le lymphocyte B ayant reconnu
un type d'antigène à la surface d'une bactérie, il se multiplie et il
modifie son activité : il produit un type d'anticorps. Les anticorps
reconnaissent les antigènes et forment un complexe qui neutralise la
bactérie. Ce complexe est détruit par les phagocytes et l'infection est
stoppée.
-Antigènes viraux/antigènes tumoraux:
Les virus et les cellules tumorales présentent de nombreux antigènes.
La recherche des antigènes viraux consiste à identifier l'infection virale
directement au sein des cellules infectées présentes dans les
prélèvements biologiques. Les antigènes tumoraux sont produits par
les cellules tumorales.
7-2/ANTIGENES BACTERIENS
a)Antigènes liés à la structure bactérienne
Tous les éléments structuraux d’une bactérie sont des
antigènes: les parois, les chromosomes, le ribosome, la
membrane cytoplasmique, le cytoplasme. Les éléments non
permanents y font partie aussi: flagelle, spore, pili, capsule et
plasmides.
Les antigènes de la paroi bactérienne sont constitués par:
Les phospholipides, les peptidoglycanes, les
lipopolysaccharides.
b) Les toxines bactériennes
*Définition:
Ce sont des substances macromoléculaires et
antigéniques, d'origine bactérienne, toxiques pour un
organisme animal ou végétal ou toxiques in vitro, sur les
tissus et cellules qui en dérivent.
Ce sont des protéines sécrétées par les bactéries dont les
effets sont pathogènes pour l’organisme humain. Ces
protéines se lient à la membrane plasmique et pénètrent
dans les cellules.
*Types:
Les bactéries génèrent des toxines qui peuvent être classées comme
exotoxines ou endotoxines.
Les endotoxines: une endotoxine fait partie de la membrane externe
bactérienne (pour certaines bactéries Gram-) et n'est libérée que
lorsque la bactérie est tuée par le système immunitaire. La réponse
du corps à une endotoxine peut impliquer une inflammation sévère.
En général, le processus d'inflammation est généralement considéré
comme bénéfique pour l'hôte infecté, mais si la réaction est
suffisamment grave, elle peut mener à une septicémie.
Les exotoxines:
Les exotoxines sont générées et activement sécrétées hors de
la cellule. Ce sont des toxines produites par les bactéries
Gram+ lorsqu’elles sont encore vivantes comme: la
leucocidine, la streptolysine, l’hémolysine,…
c)Enzymes bactériennes
Ce sont des substances protéiques sécrétées par les bactéries
et capables de catalyser des réactions chimiques dans les
cellules. Souvent, elles sont responsables des
antibiorésistances. Les lipases, les estérases, les amylases, les
cellulases et les protéases sont les enzymes thermophiles.
7-3-SUPERANTIGENES BACTERIENS
a)Définition
C’est une toxine de nature protéique sécrétée par les bactéries et qui est
capable de stimuler un grand nombre de lymphocytes T.
Les superantigènes sont de puissants mitogènes pour les lymphocytes T.
La simple exposition à ces molécules cause des maladies allant de
l’empoisonnement alimentaire au choc toxique important.
b)Conséquences
Il y a une augmentation importante de lymphocytes T entrainant une
augmentation de la sécrétion des cytokines et des réactions
inflammatoires jusqu’à des niveaux toxiques.
c/Exemple : le Syndrome du choc toxique (SCT):
Cette maladie est causée par un superantigène produit
par Staphyloccocus Aureus. Le SCT est une maladie
infectieuse rare et aiguë, potentiellement létale, causée
par une toxine bactérienne qui pénètre dans la
circulation sanguine à la suite d'une infection par un
agent pathogène. Il peut rapidement affecter plusieurs
organes différents y compris le foie, les poumons et les
reins.
Symptômes:
La « porte d'entrée » à l'origine de l'infection peut être cutanée
(coupure, opération, brûlure), vaginale, ou buccale.
Les premiers signes du SCT ressemblent à ceux de la grippe. On
observe:
-de la fièvre (38,8-40 °C), des vomissements, de la diarrhée, des pertes
de connaissance et des étourdissements:
-l’hypotension, un état de déshydratation avec éruption cutanée
semblable à un coup de soleil.
Le syndrome peut évoluer rapidement en 48 heures vers la syncope, le
choc et le décès.
8-LES MYCOBACTERIES
• INTRODUCTION
La Mycobactérie désigne les espèces appartenant au
genre Mycobacterium seul représentant de la famille des
Mycobacteriaceae. Les mycobactéries sont une vaste
famille bactérienne regroupant plus de 200 espèces
pathogènes et non-pathogènes. Ce sont des bacilles
aérobies assez longs et fins, asporulés et acapsulés. Les
plus connus sont les pathogènes humains responsables
de la lèpre (M. leprae), de la tuberculose (M.tuberculosis).
• 8-1/TAXONOMIE
La taxonomie du genre Mycobacterium reposait sur la classification de Runyon (1954) fondée sur la
vitesse de croissance et la pigmentation. Mais dans la pratique courante, on distingue 3 groupes de
mycobactérie:
-Espèces pathogènes pour l'homme du groupe tuberculosis:
Mycobacterium tuberculosis (BK = bacille de Koch responsable de la tuberculose)
Mycobacterium africanum responsable de la tuberculose en Afrique noire
Mycobacterium bovis responsable de la tuberculose bovine mais pouvant infecter l’homme
-Espèces pathogènes pour l'homme hors groupe tuberculosis:
Mycobacterium leprae (agent de la lèpre)
Mycobacterium ulcerans (agent de l'ulcère de Buruli= maladie chronique débilitante)
Mycobacterium marinum (agent du granulome des aquariums= lésion cutanée ulcéro-
nécrosante)
-Espèce non pathogène pour l'homme:
Mycobacterium vaccae
Mycobacterium « atypique ».
• 8-2/MYCOBACERIUM TUBERCULOSIS (MT)
a-Habitat
C’est l’agent de la tuberculose humaine. C’est un germe rencontré dans
l’organisme infecté.
b-Caractères bactériologiques
*Le MT se colore par la coloration de Ziehl Nelsen.
*Culture: c’est un germe aérobie stricte. Il est exigeant car pour sa culture,
il nécessite des milieux à base d’œufs (milieu de Lowenstein-Jensen).
Il se caractérise par sa lenteur de croissance qui est de 20H.
Les colonies apparaissent après 21 à 28 jours jusqu’à 42j.
*Biochimie: la production d’acide nicotinique est la caractéristique
essentielle du MT.
c-Caractéristiques du MT
-très sensible à la chaleur, aux RX, aux rayons ultraviolets, à l’alcool, à
l’eau de javel et à la lumière solaire;
-résiste au froid (4°c) et à la dessication, vit plusieurs années à -70°c;
-la transmission est interhumaine par les sécrétions humaines.
d-Pouvoir pathogène
Le pouvoir pathogène naturel du MT est pratiquement limité à
l’homme qui est le seul réservoir du germe.
Il s’agit d’une tuberculose pulmonaire dans la majorité des cas. D’autres
localisations peuvent exister et on parle de tuberculose extra-
pulmonaire (ostéo-articulaire, ganglionnaire, méningé, …).
e-Diagnostic bactériologique
*Prélèvement:
Il dépend de la localisation: crachats ou expectorations matinales pour la
forme pulmonaire; prélèvement génital ou prélèvement d’urines dans les
formes génito-urinaires; biopsie ou ponction articulaire…
*Diagnostic: il repose sur l’examen microscopique après coloration de
Ziehl-Neelsen qui met en évidence les bacilles alcoolo-résistants (BAAR)
et aussi après culture sur milieu spécifique de Lowenstein-Jensen.
f-Traitement
Le traitement de la tuberculose repose sur l’utilisation de plusieurs
antibiotiques anti-tuberculeux selon les schémas bien codifiés par l’OMS.
La prévention est la recommandation du vaccin BCG (vaccin Bilié de
Calmette et Guérin).
g-Type de description: LA TUBERCULOSE PULMONAIRE
*Epidémiologie:
En moyenne, 10 millions de personnes développent une forme active de la
maladie chaque année (10 millions en 2019, selon l’Organisation mondiale de
la santé - OMS). Et la tuberculose est l’une des 10 premières causes de
mortalité dans le monde.
*Transmission:
La tuberculose est une maladie contagieuse, due au bacille de Koch (souches
du complexe Mycobacterium tuberculosis). Cet agent infectieux est transmis
par voie aérienne, via des gouttelettes contenant les bactéries et expectorées
par la toux des malades. Environ 90 % des personnes infectées par la
tuberculose ne développent pas la maladie: c’est l’infection tuberculeuse
latente (ITL). Des conditions sanitaires et sociales précaires sont souvent
associés à la dissémination de la maladie.
*Symptômes:
Les personnes qui tombent malades souffrent de la tuberculose active et présentent
comme symptômes:
-une toux persistante qui dure plus de deux semaines, s’accompagne parfois de sang
dans les crachats
-douleurs thoraciques
-des faiblesses ou une fatigue (asthénie physique)
- un amaigrissement
-une perte d’appétit (anorexie)
-des frissons, de la fièvre avec des sueurs nocturnes.
Devant toute suspicion de tuberculose, une radiographie pulmonaire doit être
pratiquée, ainsi qu'une recherche bactériologique et une intra dermo-réaction (I.D.R.) à
la tuberculine. C'est la découverte du BK par un examen microscopique ou une culture
dans les prélèvements bactériologiques qui permet de poser le diagnostic devant ces
symptômes.
*Traitement:
Aujourd’hui, une association d’antibiotiques et chimio
thérapeutiques est utilisée pour traiter les tuberculeux, mais
le traitement doit être suivi au minimum 6 mois (et jusqu’à
deux ans en cas de souches multirésistantes). Un traitement
incomplet ou mal suivi est souvent responsable de l’apparition
de tuberculoses résistantes aux antibiotiques qui sont ensuite
transmises dans la communauté.
Vaccin:
Le B.C.G. (Bacille de Calmette et Guérin) est le seul vaccin
licencié actuellement pour vacciner contre la tuberculose.
LA VIROLOGIE MÉDICALE
• I-INTRODUCTION
*Le virus est un micro-organisme de très petite taille (15 à 400 nm)
c’est-à-dire visible seulement au ME. Il est doué d’un parasitisme intra
cellulaire absolu et sa multiplication est uniquement à l’intérieur.
*La virologie médicale est une branche de la biologie médicale qui
consiste à isoler et/ou caractériser le ou les virus responsables de
certaines pathologies chez l'homme par diverses techniques directes ou
indirectes (cultures cellulaires, sérologies, biochimie, biologie
moléculaire...). Elle consiste également à vérifier l'absence de
résistance des virus aux traitements antiviraux. Exemple: virus de la
rougeole, VIH, virus de la grippe…
• II-STRUCTURE
D’une manière systématique, le virus est composé d’un
génome et d’une capside, une coque qui entoure l’acide
nucléique viral. Cette capside est constituée par l’assemblage
de sous-unités protéiques répétitives parfois appelées
capsomères. L’ensemble formé par la capside et l’acide
nucléique viral est appelé nucléocapside. Outre la capside et
l’acide nucléique viral, certains virus sont entourés d’une
enveloppe de nature lipidique, parfois appelée peplos
(manteau) : on parle alors de virus «enveloppés». Par
contre, en l’absence d’enveloppe, on évoque des virus «nus».
• III-STRUCTURE DES AGENTS TRANSMISSIBLES NON CONVENTIONNELS
Les agents transmissibles non conventionnels (ATNC) sont une notion qui s’applique à 2
types d’agents transmissibles qui ne sont ni des virus, ni des bactéries. Ce sont les prions
et les viroïdes.
1/Les viroïdes
a*Historique
En 1971, Theodor Diener, pathologiste travaillant au Service de recherche agricole, a
découvert une particule acellulaire qu'il a nommée viroïde, ce qui signifie « semblable à
un virus ».
b*Définition
Un viroïde est une particule, plus petite que les virus composé d'un seul ARN et sans
capside. Les viroïdes répliquent à l'intérieur des cellules infectées par un mécanisme en
cercle. Ils sont dépendants de leur hôte pour assurer certaines étapes de leur cycle vital.
L'ARN viroïdal contamine les plantes via leur système de vascularisation et est transmis
par reproduction végétale, lors de contacts entre plantes blessées, ou par les insectes.
c*Classification
On connait une trentaine d'« espèce » de viroïdes qui se
répartissent en deux familles: la famille des Pospiviroidae et la
famille des Avsunviroidae.
-La famille des Pospiviroidae qui regroupent 5 genres
(pospiviroïdes, hostuviroides, cocadviroides, apscaviroides et
coleviroides) et 27 espèces au total. Leur réplication se fait dans
le noyau par un mécanisme en cercle roulant asymétrique suivi
d’un clivage non-autocatalytique dépendant des RNAses de leur
hôte. Ils ont en commun une région centrale du génome,
conservée et caractéristique, appelée CCR.
-La famille des Avsunviroidae qui regroupent trois
genres (avsunviroïdes, pelamoviroides et
elaviroides) et quatre espèces de viroïdes à
réplication chloroplastique. Ils se répliquent par
un mécanisme de cercle roulant symétrique
faisant intervenir des séquences ARN à activité
autocatalytique appelées ribozymes « en tête de
marteau ». Leur génome ne possèdent pas de
région centrale CCR.
d*Pouvoir infectieux
Les viroïdes affectent les cultures comme les tomates, les
pommes de terre et les arbres fruitiers. Ils ne causent pas
de la maladie humaine, mais ils peuvent anéantir les
cultures, et provoquer de sérieuses pertes économiques.
Par exemple le viroïde macho de la plante de tomate
(TPMVD) infecte les plants de tomates, ce qui entraîne
une perte de chlorophylle, des feuilles défigurées et
cassantes et de très petites tomates. Le viroïde de la
tache solaire de l'avocat (AsBvD) entraîne des rendements
plus faibles et des fruits de moins bonne qualité.
Pommes de terre infectées par le viroïde du tubercule
fusiforme de la pomme de terre (PSTV)
e*Impacts socio-économiques
Les viroïdes entraineraient une mauvaise conséquence socio-économique suite à
leurs pouvoirs infectieux.
Les viroïdes infectent des plantes comme la pomme de terre, la tomate, le
concombre, la vigne, les arbres fruitiers, etc. Ils peuvent entraîner alors des
pertes dévastatrices au niveau des cultures vivrières et aussi sur les cultures
d'importance commerciale.
f*Transmission
En général, les viroïdes ne sont pas transmis par des insectes vecteurs. L’infection
d’un végétal se déroule en plusieurs étapes : pénétration dans une cellule,
déplacement vers le site de réplication (noyau ou chloroplaste), réplication,
contamination des cellules voisines, jusqu’à infection de toute la plante.
Dragoljub D. Sutic, Richard E. Ford, Malisa T. Tosic, Handbook of Plant Virus Diseases, CRC Press, 1999, 584 p. (ISBN 978-0-8493-2302-7, lire en ligne [archive]), p. 409-410.
Hammond, R. W. et Owens, R. A., « Viroids: New and Continuing Risks for Horticultural and Agricultural Crops », Oniine. APSnet Features, 2006
Tsagris, Martínez de Alba, Gozmanova et Kalantidis, « Viroids », Cellular Microbiology, volume 10, n° 11, page 2168 à 2179 (2008)
2/Les prions
a*Définition
La Protéine Prion (PrP) est une protéine inerte (sans information
génétique) qui, à la différence d'un agent infectieux (virus ou
bactérie) n'a pas la faculté de se reproduire. Le prion peut devenir
pathogène en changeant sa conformation dans l'espace.
Le prion a une spécificité pour les tissus nerveux, d'où les signes de
la maladie : tremblements perturbant les mouvements, paralysie,
troubles de la sensibilité et surtout à terme démence par
destruction des structures nobles du cerveau. Les personnes
infectées sont atteintes de troubles mentaux et deviennent
incapables de bouger ou de parler.
b*Forme
Cette protéine existe sous deux formes qui diffèrent
uniquement par leur structure en trois dimensions :
• La forme normale, appelée PrPc pour protéine cellulaire, qui
existe à l’état normal dans l’organisme et qui a une structure
spatiale essentiellement organisée en hélice alpha.
• La forme anormale, ou PrPsc pour protéine prion scrapie,
qui semble être l’agent responsable de la maladie de
Creutzfeld-Jakob (MCJ) et qui se caractérise par sa
configuration riche en feuillets bêta. Elle est présente en
grande quantité dans le cerveau des malades atteints
d’encéphalopathie spongiforme subaiguë transmissible (ESST).
c*Caractères physico-chimiques
Le spectre d'inactivation des ATNC est
relativement atypique. Les ultrasons les
rayonnements ionisants et non ionisants, les
nucléases, le formaldéhyde et les détergents sont
peu efficaces voir totalement inefficaces contre
les prions. A noter que le prion n'est détruit que
par une température très élevée (138° pendant
20 mn sous une pression de 3 atmosphères).
d*Transmission
Le prion est transmis avant tout par voie alimentaire, en consommant des
tissus contaminés : il s'agit de certains dérivés de bovins pour la MCJ et
du cerveau humain pour le kuru chez des cannibales de Nouvelle-Guinée.
La possibilité d'une transmission par voie sanguine a été évoquée, de
même qu'une contamination par le lait ou encore par les porcs ou les
poulets.
La transmission entre humains peut se faire par hérédité (comme c'est
souvent le cas pour la MCJ) ou par contact avec des tissus contaminés,
comme cela peut se produire lors d'une transfusion sanguine ou d'une
greffe d'organe.

(Latarget et al., 1970) (Gibbs et al., 1978) (Brown et al., 1990)(Taylor, 1996).
https://query.libretexts.org/Francais/Microbiologie
3/Les maladies à prions
Elles appartiennent à la catégorie générale de maladies
cérébrales appelées encéphalopathies spongiformes
transmissibles (EST).
Bien qu'il y ait, chez l’homme, plusieurs formes de
maladies à prions, la plus courante est la MCJ. Etant
donné que le prion est une protéine normale de
l'organisme que l'on voit à proximité des cellules
nerveuses en régénération, pour une cause inconnue,
elle changerait de forme et deviendrait pathologique
responsable de la maladie de Creutzfeld-Jakob.
Tandis que chez les animaux, les EST peuvent se
manifester par:
-La maladie de la vache folle qui est une
encéphalopathie spongiforme bovine (ESB). Elle affecte
le cerveau et la moelle épinière des bovins et provoque
des lésions cérébrales.
-La scrapie ou la tremblante du mouton est une
maladie animale à prions, du groupe des EST qui atteint
les petits ruminants, bovin.
4/Type de description: L’HEPATITE B
*Introduction:
L'hépatite B est une infection hépatique potentiellement mortelle causée par
le virus de l'hépatite B (VHB). Il s'agit d'un problème majeur de santé
publique. Le VHB peut aussi provoquer des infections chroniques et entraîne
un risque important de décès par cirrhose ou cancer du foie pour les
personnes exposées.
*Symptômes:
Les symptômes de l’hépatite B aiguë : l’anorexie, la fatigue, une légère fièvre,
des nausées, des vomissements, des douleurs abdominales, un rash et des
arthralgies.
Environ 25 % des personnes qui ont des symptômes présentent un ictère
accompagné de selles pâles et d’urines foncées.
Les porteurs chroniques du VHB n’ont habituellement pas de symptômes,
mais demeurent contagieux, en général pour le reste de leur vie.
*Durée de la maladie
L’hépatite B aiguë dure moins de 6 mois et pour les
porteurs chroniques, elle dure généralement toute la
vie.
*Modes de transmission
La transmission du VHB se fait surtout par contact avec
du sang et des sécrétions génitales. Elle peut aussi se
faire par contact avec les autres liquides biologiques (la
salive, les vomissures, les selles, l’urine, la sueur, les
larmes et le lait maternel), à la condition que ces
derniers soient visiblement teintés de sang.
*Traitement
 Spécifique
― Il n’existe aucun traitement pour l’hépatite B aiguë.
― Des médicaments antiviraux permettent de traiter certains cas
d’hépatite B chronique.
 traitement de soutien
― Analgésiques pour la douleur.
― Antipyrétiques au besoin pour la fièvre.
 Vaccination
La vaccination contre l’hépatite A des porteurs chroniques de l’hépatite B
est
recommandée en raison du risque accru qu’ils présentent de faire une
hépatite A fulminante s’ils contractent cette dernière infection.
MODALITES DE TRANSMISSION ET DE
CONTAMINATION DES BACTERIES ET
DES VIRUS
• INTRODUCTION
Les micro-organismes sont à l’origine des maladies infectieuses. Il y a plusieurs
mode de transmission et de contamination de ces maladies infectieuses. La
connaissance de ces modes de transmission constitue un moyen de prévention
de ces maladies.
On distingue 4 voies pour la transmission et la contamination des bactéries et des
virus:
-voie aérienne
-voie orale
-voie parentérale
-voie de contact.
• I-VOIE ORALE
C’est par l’ingestion d’aliments contaminés ou d’eau contaminée (fèces
des animaux ou des personnes malades). Les manifestations cliniques
sont différentes selon le micro-organisme en cause:
-Virus: poliomyélite, hépatite A
-Bactéries: fièvre typhoïde et paratyphoïde, choléra, gastro-entérites
bactériennes, brucellose, shigellose.
• II-VOIE AERIENNE
2 modes de transmission:
*transmission directe par les gouttelettes de salives ou les sécrétions
*transmission aéroportée par ces mêmes gouttelettes de salive ou
sécrétions asséchées par l’air.
1/Transmission directe par les gouttelettes de salives ou les
sécrétions
Elle se présente sous plusieurs formes:
-toux: 3.000 gouttelettes
-éternuements: 40.000 gouttelettes
-Cinq minutes de parole: 3.000 gouttelettes.
Ce sont des micro-organismes de la sphère ORL et la
contamination est dans un rayon de 1 mètre. Les micro-
organismes rencontrés sont:
-virus: grippe, oreillons, rubéole
-bactéries: Haemophilus influenzae, Neisseria meningitidis.
2/Transmission aéroportée par ces mêmes gouttelettes de
salive ou sécrétions asséchées par l’air
Les virus et les bactéries les plus fragiles ne peuvent pas vivre
très longtemps dans le milieu extérieur. Donc, les micro-
organismes les plus résistants arrivent à supporter la
dessication.
Ce sont des plus petites particules <5µm véhiculées par les
courants d’air sur plusieurs mètres et inhalées par l’hôte.
-bactéries: tuberculose
-virus: rougeole, variole, varicelle.
• III-VOIE DE CONTACT
Le contact peut se faire soit:
1/par contact simple
C’est-à-dire l’infection est transmise de peau à peau ou par les
mains.
Les bactéries sont les Staphylocoques ou Streptocoques, et les
virus peuvent être la zona ou la varicelle.
2/par rapport sexuel
Ce sont les maladies infectieuses sexuellement transmissibles
comme le VIH pour le virus et le Neisseria gonorrhoeae pour les
bactéries.
• IV-VOIE PARENTERALE
C’est la voie sanguine traversant la peau et les muqueuses pour
arriver dans l’organisme. La pénétration peut se faire de 2
façons, soit:
-par accident: à partir des plaies comme les plaies souillées par
les germes de la terre et de l’environnement (le clostridium
tetani), ou par les morsures animales (ex: la rage), ou par piqûre
d’insectes (dengue…);
-par des gestes thérapeutiques à partir des seringues et
aiguilles non stériles ou bien des matériels de pansement ou de
petite chirurgie non ou mal stérilisés (circoncision, pansement).
• CONCLUSION
Les modalités de transmission et le mode de contamination
par les bactéries et les virus sont très variées.
Les modes de transmission dépendent aussi du type de virus
ou de bactéries.
Les maladies infectieuses dues à ces virus ou à ces bactéries
peuvent être prévenues par des gestes simples (lavage des
mains, pose de capote avant le rapport sexuel, utilisation des
seringues et aiguilles à usage unique …)
PARASITOLOGIE MEDICALE
INTRODUCTION
La parasitologie médicale comporte des approches différentes mais
complémentaires :
- les parasites et champignons microscopiques en tant qu’agents pathogènes
avec leurs morphologies et leurs biologies propres;
- le parasitisme forme particulière et dépendante entre deux organismes vivant
en relation étroite;
- la maladie parasitaire ou mycosique et son environnement, résultats
pathologiques du contact précédent entre le parasite ou champignon et son
hôte.
La parasitologie a pour objet d’étudier les différents groupes de parasites
(protozoaires, helminthes ou vers, arthropodes, champignons) et les maladies
parasitaires dont ils sont responsables sur un organisme vivant.
• 1-DEFINITIONS
-Le parasite (du grec para = à côté ; sitos = nourriture) est un
être vivant animal ou végétal évoluant au dépens d’un autre
être vivant sans le détruire complètement (différent du
prédateur).
-Le parasitisme est une association temporaire ou permanente
de deux êtres vivants dont un seul, le parasite, tire la
nourriture indispensable à sa subsistance. Il peut déterminer
des dommages importants chez l’hôte parasité lorsque la
charge parasitaire ou infestation est massive. Il entraîne ainsi
l’affection ou maladie parasitaire.
• 2. Parasite et parasitisme
a/Le parasitisme
Le parasitisme est un contact particulier entre deux êtres vivants : le parasite et son
hôte. Le parasitisme devra être différencié des autres formes d’association telles :
- le commensalisme : association entre deux individus différents, profitant à
l’un, le commensal, et ne causant aucun dommage pour l’hôte (ex :
Entamoeba coli vivant dans l’intestin de l’homme).
- la symbiose : association entre deux êtres vivants dont le profit est mutuel
(ex : protozoaires ciliés de la panse des ruminants qui digèrent la cellulose
des végétaux et la transforment en glucose, sucre simple, assimilable par
l’organisme de l’hôte).
- la prédation : association entre deux individus dont le prédateur (ex : lion,
panthère, loup...) tue un autre, la proie (ex : antilope, buffle, gnou, lièvre...)
pour assurer sa subsistance.
b/Les parasites
*Localisation: Selon la localisation des parasites, on distingue :
- les ectoparasites ou parasites externes (ex : puce, tique, pou...) vivant à la surface de la peau;
- les endoparasites ou parasites internes (ex : ténia, ascaris, kyste hydatique, strongles digestifs et
respiratoires, grande douve du foie...) vivant dans les divers tissus et les cavités profondes de
l’organisme.
* Reproduction: Il existe différents modes de reproduction chez les parasites :
 chez les métazoaires (êtres pluricellulaires):
La multiplication agame (sans gamètes) se fait par bourgeonnement de la larve chez certains
cestodes et tous les trématodes. Ce mode de reproduction se rencontre également chez les
cestodes adultes : le ténia se développe par bourgeonnement des segments puis différenciation
des organes génitaux dans les segments.
D’autres parasites se reproduisent par parthénogénèse comme Strongyloïdes spp où la femelle se
reproduit sans l’intervention du mâle.
L’hermaphrodisme (sexes réunis) est fréquent chez les cestodes et la plupart des trématodes. En
revanche, les nématodes (vers ronds) sont dioïques (sexes séparés) et se reproduisent par
séxualité ou gamétogonie.
chez les protozoaires (êtres unicellulaires):
La majorité des protozoaires se reproduisent par multiplication asexuée
(division binaire, schizogonie ou parfois par bourgeonnement). Outre la
forme asexuée, certains protozoaires présentent la forme de reproduction
sexuée (ex : sporozoaires-coccidies).
Au cours de leur évolution, un grand nombre de parasites est détruit dans
le milieu extérieur par des ennemis divers, par des facteurs climatiques
défavorables ou meurent lorsqu’ils ne rencontrent pas d’hôtes favorables.
Pour pallier à toutes ces pertes, les parasites sont doués d’une grande
fécondité à l’état adulte comme à l’état larvaire (ex : Toxocara canis pond
plusieurs centaines d’œufs dans le tube digestif du chien ; Taenia
saginata, parasite de l’intestin grêle de l’homme, peut pondre plus de 100
millions d’œufs par an).
• 3- Modes de parasitisme
On distingue 3 types de parasitisme:
- Le parasitisme accidentel:
Certains animaux libres, comme les myriapodes (mille-pattes), les larves
d’insectes sont capables de passer chez un hôte, et causer des troubles. Ils
sont désignés sous le nom de parasites accidentels.
- Le parasitisme facultatif:
Les parasites facultatifs sont des êtres vivants animaux ou végétaux qui
vivent normalement dans les matières organiques en décomposition et, qui
dans certaines conditions du milieu (plaie, contusion...) peuvent passer de la
vie libre à la vie parasite (ex : larves de certaines mouches se développant
habituellement sur des cadavres).
- Le parasitisme obligatoire:
Ce sont des individus qui dépendent étroitement de leur hôte pour leur
subsistance et sont alors incapables de mener une vie libre en dehors de
l’hôte (ex : ascaris, ténia, puce, pou...).
Cependant, les parasites obligatoires peuvent être :
*parasites temporaires (ex : moustiques, tiques) : ce sont des
parasites qui après avoir pris leur repas quittent leurs hôtes;
*parasites permanents : certains parasites ne quittent jamais leur hôte (ex :
pou , acariens agents de gales) ou ne se rencontrent dans le milieu qu’à l’état
d’œufs (ascaris, ténia, oxyure...).
*parasites périodiques : de nombreux êtres vivants sont parasites pendant
une partie de leur existence :
- soit au stade adulte pour la puce, moustique, taon...
- soit au stade larvaire pour les larves d’Œstrus ovis chez le mouton ou
les larves d’Hypoderma bovis chez le bovin...
• 4-Classification
Biologiquement et morphologiquement, on classe les parasites en 4 grands
groupes :
*Protozoaire (être unicellulaire doué de mouvement) : selon les cas il se
déplace grâce à des flagelles, membrane ondulante ou des cils.
*Helminthe ou ver (une part des métazoaires : être pluricellulaire possédant
des tissus différenciés.). Ils sont reconnus sous formes adultes des deux sexes
sous forme larvaire, embryonnaire ou ovulaire.
*Fungi ou micromycètes, ces derniers constituent un règne à part entière, ce
sont des champignons microscopiques identifiés sous forme de spores isolées
ou regroupées ou de filaments libres ou tissulaire
*Arthropodes, mollusques, pararthropodes (porocéphale), ou annélides sont
des métazoaires, pluricellulaires et possédant des tissus différenciés. Insectes,
arachnides mollusques et crustacés, pouvant se présenter sous formes adultes
(imago) males et femelles, œufs et larves (nymphes)
• 5. Relation hôte-parasite et pathogénicité
5.1.) Spécificité parasitaire
Il existe plusieurs types de parasites suivant leur degré de spécificité
vis-à-vis de l’hôte :
- parasites sténoxènes (sténos : étroit ; xénos : hôte) : ce sont des
parasites qui sont étroitement adaptés à un hôte unique ou à des
hôtes appartenant à des groupes zoologiques voisins (ex : Babesia
bovis parasite des hématies chez les bovins ; poux...).
- parasites oligoxènes (oligos : peu ; xenos : hôte) : certains parasites
ont une spécificité parasitaire moins étroite et peuvent se rencontrer
chez des hôtes appartenant à des espèces ou genres voisins (ex :
Diphyllobothrium latum : ténia parasite de l’intestin grêle de
l’homme, du chien et du chat).
- parasites euryxènes (euryos : large ; xénos : hôte) : ils se caractérisent
par une spécificité très lâche, et se rencontrent chez de nombreuses
espèces animales. Exemples: larve du ténia Echinococcus granulosus
parasite divers organes et tissus de nombreux mammifères (ovins,
bovins, caprins, équins... y compris l’homme).
La spécificité parasitaire varie également suivant les stades évolutifs
d’un parasite :
. ex : chez les Cestodes (vers plats segmentés), Taenia saginata, ver
adulte spécifique, parasite exclusivement l’homme.
. ex : chez les Trématodes (vers plats non segmentés), les formes
larvaires de Fasciola hepatica (parasite du foie et des canaux biliaires
chez les ruminants) évoluent chez une espèce de mollusque
gastéropode, Limnea truncatula, la limnée tronquée.
5.2.) Action des hôtes sur les parasites
Le parasite exerce diverses actions pathogènes sur l’organisme de
l’hôte, mais ce dernier exerce aussi une influence importante sur le
parasite par rapport à sa croissance, sa taille ou son évolution.
Ex : influence sur la taille : le ténia Diphyllobothrium latum, mesurant
plusieurs mètres de longueur dans le tube digestif de l’homme n’atteint
que 20 à 40 cm dans l’intestin grêle du chat mais conserve toutefois sa
morphologie générale.
Ex : influence sur l’évolution : la larve du cestode Dipylidium caninum
(parasite du chien au stade adulte) ne peut poursuivre son évolution
qu’après la mue de la larve de la puce qui l’héberge en nymphe puis en
adulte.
• 6-Cycle évolutif
a) définition : c’est une suite de métamorphoses se déroulant selon un
ordre chronologique avec ou sans passage dans le milieu extérieur du
parasite pour qu’à partir d’un adulte mur soit atteint au bout de quelques
temps le stade adulte de la génération suivante (ex : cycle évolutif des
strongles digestifs des ruminants).
b) différents types de cycles évolutifs
Il existe plusieurs types de cycles évolutif suivant les espèces de parasites
en cause :
- type monoxène (monos : un seul ; xénos : hôte) : le parasite accomplit
son cycle en entier chez un même hôte ou en partie dans le milieu
extérieur. Les parasites sont dits monoxènes (sans passage dans le milieu
extérieur : poux, acariens agents de gales... ; avec passage dans le milieu
extérieur : ascaris, strongles digestifs...).
- type hétéroxène : le cycle évolutif du parasite se déroule chez
plusieurs hôtes : le parasite vit à l’état adulte chez un hôte appelé
hôte définitif, et évolue à l’état larvaire chez un ou plusieurs hôtes
nommés hôtes intermédiaires. Les parasites sont désignés sous le
nom de parasites hétéroxènes (ex : Echinococcus granulosus : stade
adulte du parasite chez le chien ; stade larvaire chez les ruminants et
l’homme).
c)Hôtes intermédiaires (H.I.)
*définition:
Ce sont des êtres vivants chez lesquels s’accomplit une partie du cycle
évolutif du parasite jusqu’à la formation des éléments infestants
capables de continuer le cycle chez l’hôte définitif (HD).
*différents types d’H.I:
Il existe deux types d’H.I :
- H.I. actifs : ce sont généralement des arthropodes , le plus souvent
hématophages, qui puisent le sang chez un sujet malade puis l’inoculent à
un
sujet sain (ex : moustique, tique, puce...), on les désigne sous le nom de
vecteurs.
- H.I. passifs : il s’agit d’êtres vivants divers : petits crustacés, poissons,
mammifères..., hébergeant des parasites aux stades larvaires et H.D.
s’infeste en allant lui même ingérer accidentellement ou volontairement ces
H.I. passifs parasités.
• 7- Réactions de l’organisme
La présence des parasites détermine chez l’hôte des réactions de
défense de deux types : cellulaires ou humorales.
7.1) Réactions cellulaires
a) Phagocytose : elle constitue la première barrière à s’opposer à
l’infestation parasitaire.
Principe : il s’agit de l’introduction et de la digestion des éléments
parasitaires dans le cytoplasme des macrophages (cellules du système
réticulo-histyocytaire ou S.R.H.). Ce moyen de défense peut favoriser
parfois l’évolution de certains parasites dont l’habitat est constitué par
le protoplasme des macrophages (ex : multiplication de Leishmania
infantum dans les cellules du S.R.H.). D’autres réactions cellulaires
peuvent intervenir si la phagocytose est insuffisante pour neutraliser
les parasites.
b) Réactions inflammatoires : elles sont caractérisées par des
néoformations conjonctivo-vasculaires plus ou moins riches en
leucocytes divers et au centre desquelles le parasite est parfois
enkysté (ex : coque fibro-conjonctive du kyste hydatique). Outre
le tissu conjonctif, les réactions nodulaires observées autour des
larves sont constituées de cellules éosinophiles et de cellules
géantes.
c) Eosinophilie : l’éosinophilie sanguine constitue aussi un moyen
de défense de l’organisme à l’encontre de divers toxines mais elle
n’est pas spécifique des maladies parasitaires. Elle existe
également dans les phénomènes d’allergie. En parasitologie,
l’éosinophilie est surtout marquée dans les helminthoses
(maladies dues aux vers parasites).
Les réactions cellulaires de l’organisme peuvent être encore plus sévères, il
se produit alors :
d) Réactions métaplasiques : transformations d’un tissu en un autre tissu
doué de propriétés physiques ou chimiques différentes
e) Réactions hyperplasiques : développement excessif d’un tissu par
multiplication de ses cellules mais conservant une architecture normale (ex :
adénome du foie de l’homme atteint de fasciolose).
f) Réactions néoplasiques : formation d’un tissu nouveau plus ou moins
envahissant et anarchique (ex : amibe dysentérique accusée de provoquer
une tumeur du rectum chez l’homme).
7.2) Réactions humorales
La présence des parasites et de leurs toxines induit dans l’organisme la
synthèse de divers anticorps : précipitines, agglutinines...
• 8. Diagnostic biologique des parasitoses et mycoses
Le diagnostic biologique des parasitoses et mycoses est assuré par la
mise en évidence de l’agent pathogène (diagnostic direct).Il est des cas
ou des moments des cycles parasitaires où le diagnostic ne peut être
orienté qu’à partir de données indirectes résultant des réactions de
l’hôte à l’infection (diagnostic indirect).
a/Diagnostic direct, macroscopique ou microscopique
il tend à mettre en évidence le parasite sous l’une ou l’autre de ses
différentes formes (adultes, larves, œufs, kystes, levures ou filaments)
et recherché dans les principaux secteurs accessibles (selles, sang,
urines, peau, liquide céphalo-rachidien,...) ou dans Le milieu naturel
(sol, air, eaux) dans le cas de recherches épidémiologiques
environnementales.
b/Diagnostic indirect d’orientation
il est spécifique (sérologique à la recherche d’anticorps ou
d’antigènes circulants) ou aspécifique (protidogramme,
modifications de l’hémogramme anémie, éosinophilie). La mise
au point récente de techniques de recherche de parasites et
micromycètes par biologie moléculaire, est d’un apport précieux
(PCR qualitative et quantitative en temps réel par exemple pour
toxoplasmose). Certaines techniques (Western-blot, avidité des
anticorps, charge immunitaire) sont plus particulièrement utiles
pour dater et surveiller une éventuelle transmission et un
développement pathologique chez une mère son fœtus ou son
nouveau né dans le cas de la toxoplasmose.
• 9-Prophylaxie
Les mesures prophylactiques ont pour objet de lutter à
l’encontre des maladies parasitaires. Les animaux ou l’homme
sont atteints d’affections parasitaires soit par contact des
sujets infestés soit par ingestion d’aliments ou eau de boisson
souillés soit encore par l’intermédiaire d’animaux vecteurs
(H.I.), hébergeant les parasites.
Le but de la prophylaxie est donc de rompre le cycle évolutif
des parasites. Pour ce faire deux types de mesures sont
appliqués : mesures offensives ou prophylaxie générale et des
mesures défensives ou prophylaxie individuelle.
9-1) Prophylaxie générale
Elle a pour objectif de détruire les parasites partout où ils se trouvent :
dans l’organisme de l’hôte, dans le milieu extérieur et chez les hôtes
intermédiaires lorsqu’ils existent.
*a/ chez l’hôte
. traitement médical par l’emploi des produits spécifiques
(anthelmintiques, insecticides, antifongiques...).
. traitement sanitaire par des agents physiques (froid, chaleur).
*b/ dans le milieu extérieur: par 3 moyens
.moyens écologiques : labours des prairies infestées ; drainage et
assèchement des mares pour supprimer les gîtes larvaires de divers
parasites;
.moyens chimiques : épandage des produits
insecticides et molluscicides;
.moyens physiques : destruction des fécès des animaux
parasités par le feu ou par la méthode biothermique.
c/ action sur les hôtes intermédiaires vecteurs
La lutte anti-vectorielle repose essentiellement sur
l’utilisation des moyens chimiques (insecticides,
acaricides...).
9.2) Prophylaxie individuelle
Elle consiste à empêcher l’infestation des animaux sains par divers
moyens : chimioprévention, vaccination et mesures hygiéniques .

*a-chimioprévention : c’est l’utilisation parfois continue de médicaments


par les animaux vivant dans un milieu contaminé pour que ces derniers
résistent mieux à l’infestation parasitaire éventuelle (ex : introduction
des anticoccidiens dans l’aliment de volaille).

*b-vaccination : la prévention des maladies parasitaires par


l’immunisation active est rare. Cependant, des résultats encourageant
ont été obtenus par inoculation de parasites soit après passage sur des
animaux pour diminuer la virulence soit après culture in vitro.
• 10-Type de description: ASCARIDIOSE
*Introduction: L’Ascaridiose ou Ascaridiase est la maladie parasitaire la
plus répandue dans le monde, en particulier dans les pays où l’hygiène
est précaire. Elle touche environ 1.5 milliard d’individus.
*Définition et symptômes:
-Par définition: l’Ascaridiose est une parasitose causée par Ascaris
lumbricoides, un ver rond de couleur rosée appartenant à la famille des
nématodes. Le parasite peut atteindre jusqu’à 20 cm de long.
L’Homme se contamine par ingestion d’œufs d’Ascaris présents dans
les matières fécales souillant l’eau, les fruits et les légumes. L’œuf
éclos et libère la larve au niveau du tube digestif.
-Symptômes:
Les symptômes de la parasitose dépendent de sa localisation
dans l’organisme. 2 situations peuvent être rencontrées:
*lors de la phase de migration de la larve, on parle de
syndrome de Löffler associant diverses manifestations
pulmonaires : toux avec fièvre et gêne respiratoire
principalement.
*Une fois la larve dans le tube digestif, les symptômes sont
digestifs : diarrhée, douleurs abdominales.
Des démangeaisons et des troubles nerveux (irritation et des
troubles du sommeil) peuvent également être observés.
*Complications:
Dans les cas de contamination massive et prolongée, des
complications résultant de l’accumulation des vers adultes peuvent
être décrites :
-Appendicite ;
-Occlusion intestinale ;
-Perforation intestinale ;
-Pancréatite (inflammation du pancréas) ;
-Angiocholite (inflammation des canaux biliaires).
*Diagnostic:
Le diagnostic de l’Ascaridiose repose le plus souvent sur la découverte
d’œufs dans les selles après examen au microscope, au minimum 2
mois après la contamination (le temps que la larve soit adulte et ponde
des œufs à son tour).
*Traitement:
Pour traiter l’ascaridiase digestive, les médicaments utilisés sont des
antiparasitaires très efficaces, à savoir :
L’albendazole ou le mébendazole, disponible en comprimé ou en
suspension en prise unique ;
Le flubendazole, sous forme comprimé ou en suspension, en 2 prises
(matin et soir) pendant 3 jours.
*Prévention:
On distingue 2 types de prévention :
-Individuelle, qui repose principalement sur l’hygiène (lavage des
mains, nettoyage des aliments, etc.) ;
-Collective, qui implique diverses mesures comme l’installation de
latrines et d’égouts, le traitement des eaux usées, l’interdiction de
l’utilisation des excréments humains comme engrais, etc.
Dans les régions chaudes et humides, il est conseillé aux voyageurs de
porter une attention particulière à l’hygiène alimentaire :
*Se laver les mains très régulièrement (particulièrement avant un
repas et après être allé aux toilettes) ;
*Penser à toujours avoir un gel hydro-alcoolique pour les cas où l’accès
à de l’eau propre et du savon n’est pas possible ;
*Ne boire que de l’eau en bouteille ou rendue potable (par ébullition
ou filtration) ;
*Ne pas consommer tout aliment à base d’eau comme les glaçons,
sorbets, etc. ;
*Bien cuire œufs, viandes, poissons et crustacés ;
*Peler les fruits ;
*Ne boire du lait que bouilli ou pasteurisé ;
*Eviter les crudités, coquillages, jus de fruits artisanaux.
MYCOLOGIE MEDICALE
• INTRODUCTION
La mycologie médicale étudie les champignons microscopiques susceptibles
de provoquer chez l'homme l'installation d'un état pathogène lié à :
-une localisation superficielle : atteinte de la peau et des phanères
-une localisation profonde : atteinte organique, viscérale, ainsi que
l'ensemble des muqueuses, en particulier les tractus digestifs et génitaux .
Les mycoses sont des lésions provoquées chez l’homme par des
champignons microscopiques dont les localisations peuvent être: vaginale,
au pied (pied d’athlète), à l’ongle, dans la bouche, au niveau du cuir chevelu
et de la peau. L’ingestion des champignons toxiques exige une réanimation
médicale.
• 1. MORPHOLOGIE ET STRUCTURE CELLULAIRE DES
CHAMPIGNONS MICROSCOPIQUES
L’organisation cellulaire des champignons est appelée
le thalle. Chez les champignons microscopiques, le
thalle peut être unicellulaire (levures) ou filamenteux
(moisissures). Certaines levures sont toutefois capables
de former des structures filamenteuses
(pseudomycélium) dans certaines conditions. Les
levures ont une taille généralement comprise entre 10
et 50 μm. Leur forme peut être sphérique, ovoïde,
allongée, cylindrique... Leur thalle est dit lévuriforme.
Les moisissures sont pluricellulaires : les filaments, plus
ou moins ramifiés, sont appelés hyphes.
L’ensemble des hyphes constituent le mycélium. Chez
les Phycomycètes, les cellules ne sont pas séparées par
des cloisons transversales : le thalle est dit
coenocytique (ou « siphonné »). Chez les
Septomycètes, le thalle est cloisonné (ou « septé »).
Dans ce cas, des perforations assurent la
communication entre les cellules.
• 2. CLASSIFICATION
Les levures et les moisissures appartiennent au règne des Mycètes (Fungi). La classification
est basée sur le cloisonnement des hyphes et des caractères morphologiques observés lors
de la reproduction sexuée.
• 3.TYPE
Les champignons peuvent être saprophytes ou parasites.
- Champignons saprophytes
Ils sont divisés en 2 catégories:
. exosaprophytes : ils vivent dans le milieu extérieur, dans un milieu riche en matières
organiques (ex : Cryptococcus neoformans). Occasionnellement, ces champignons
deviennent pathogènes et pénètrent chez l’animal;
. endosaprophytes : ils vivent à l’état saprophyte au sein d’un organisme vivant (ex:Candida
albicans).
- Champignons parasites : on distingue à titre d’exemple les dermatophytes qui affectent
les végétaux et les animaux. Ce sont des mycoses d’origine tellurique.
• 4-PATHOGENICITE
a- Pouvoir pathogène
Il est variable en fonction des facteurs rencontrés:
*Facteurs intrinsèques :
- terrain : les jeunes animaux sont généralement plus sensibles que les adultes ;
- état physiologique: gestation, ou grossesse chez la femme, déficience du
système
immunitaire... sont des facteurs favorisant l’apparition des mycoses.
*Facteurs extrinsèques :
- erreurs d’élevage : les locaux confinés, chauds, humides sont favorables au
développement des mycoses (ex : teignes).
- abus d’antibiotiques, corticothérapie prolongée (immunodépresseurs) créent
des mycoses iatrogènes.
b- Pouvoir toxigène
Les champignons exercent une action protéolytique à l’origine des
nécroses, ulcères et parfois des cavernes. Ils exercent aussi une action
neurotrope par leurs toxines.
c- Pouvoir antigénique
Il est du à des antigènes somatiques et des antigènes pariétaux qui
diffusent. Ce pouvoir antigénique se manifeste par :
- des réactions humorales (intervention des anticorps circulants à rôle
limité dans le sang des animaux parasités).
- des réactions cellulaires : hypersensibilité.
• 5-ETIOLOGIE DES MYCOSES
a) Sources de contamination
Elles sont doubles :
- Source autogène
L’animal se contamine lui-même à partir des champignons
saprophytes : tels les champignons du tube digestif
(endosaprophytes) : cas de Candida albicans devenu pathogène
à la suite d’une défaillance immunitaire.
- source hétérogène : elle est exogène essentiellement et La
contamination se produit à partir d’une autre source autre que
l’hôte lui-même.
L’animal se contamine :
- soit par un champignon exosaprophyte : substrats souillés par des
formes pathogènes (litière, végétaux...).
- soit par un autre animal infecté.
b) Mode d’infection
La contamination des animaux se fait par diverses voies selon le
champignon en cause :
- cutanée : pour la teigne (par contact direct)
- respiratoire par inhalation de poussières chargées de spores : pour
l’aspergillose.
• 6-PREVENTION ET TRAITEMENT DES MYCOSES
*Traitement:
Les mycoses se traitent par des médicaments appelés antifongiques. Ceux-
ci peuvent être prescrits sous forme de crème ou d'application (lotion,
poudre), en fonction de la localisation de l'infection. Parfois, quand
l'infection est très importante, un traitement par voie orale est prescrit.
*Prévention:
Il est important d’éviter au maximum que la peau ou les muqueuses soient
en contact prolongé avec l’humidité et la chaleur. Certains gestes peuvent
diminuer le risque de développer une mycose, par exemple : changer
régulièrement les couches des nourrissons; après la douche, bien sécher
surtout entre les orteils; privilégier les chaussettes en laine ou en coton;
ne partager pas la serviette de toilette avec l’entourage (piscine, hôtel); ne
pas garder trop longtemps des chaussures fermées où on a transpiré.
7-Type de description: LES CANDIDOSES
1- DEFINITION
Ce sont des levuroses dues à diverses espèces du genre Candida dont la
plus pathogène est Candida albicans. Elles présentent deux formes
cliniques :
- superficielles atteignant la peau et les muqueuses.
- profondes à l’origine de septicémies, affectant divers organes.
2- ESPECES AFFECTEES
Les candidoses se rencontrent chez de nombreux mammifères y
compris l’homme mais aussi les oiseaux.
LES CANDIDOSES SUPERFICIELLES
I) Candidoses digestives
Ces affections, appelées muguet, se manifestent lors :
- de déficiences graves de l’organisme (maladies générales : cancer,
tuberculose, sida ; antibiothérapie ou corticothérapie prolongées);
- ou de phénomènes irritatifs.
1) Chez les oiseaux
Le muguet touche l’ensemble des Galliformes, Ansériformes et
Colombiformes avec une sensibilité particulière pour les dindons,
pintades et perdreaux.
En élevage industriel, le muguet est fréquent en raison de l’introduction
des antibiotiques dans l’aliment. Il sévit aussi en élevage avicole où règne
une mauvaise hygiène (surpeuplement, poussières...).
a- Symptomatologie
Souvent la maladie évolue sous une forme subaiguë ou chronique. Les
signes cliniques ne sont pas caractéristiques, on note de la dysphagie,
amaigrissement, anémie et altération de l’état général, parfois
apparaissent des troubles nerveux avec déviation de l’encolure. En
revanche, les lésions sont pathognomoniques dans le jabot : la muqueuse
est recouverte d’un enduit blanc-crémeux, sous lequel la muqueuse est
épaissie, congestionnée et ulcérée.
b- Diagnostic
*clinique : difficile, il faut y penser dans tout élevage mal entretenu. En
réalité, le diagnostic repose sur la mise en évidence des lésions
caractéristiques et sur la recherche du parasite.
*autopsie : elle révèle des lésions pathognomoniques du jabot et parfois
de l’œsophage: la muqueuse est recouverte d’un enduit blanc-crémeux.
2) Chez les mammifères (y compris les humains)
Le muguet des mammifères atteint la cavité buccale (joues, langue). Le
muguet buccal (ou candidose) est une infection de la bouche qu'on
observe souvent chez les nourrissons. En fait, Candida albicans peut
vivre en saprophyte dans la cavité buccale mais en cas de maladies
générales ou d’irritations de la muqueuse, devient pathogène.
- Symptômes et lésions :
La maladie se manifeste par une stomatite caséo-crémeuse avec un
enduit crème-ivoire, se décollant facilement ; sous l’enduit, la
muqueuse est épaisse rouge. Elle entraîne souvent des troubles de
déglutition.
- Diagnostic clinique : facile à l’inspection de la cavité buccale.
II) Candidoses cutanées
Chez les mammifères, elles touchent les régions de la peau où il y a un excès d’humidité :
plis interdigités, aines, région axillaire, périnée …
1- Symptômes
Ces affections se traduisent par une lésion érythémateuse, exsudative, couverte d’un
enduit blanchâtre, et un prurit d’intensité variable.
Elles atteignent chez les oiseaux les commissures du bec et le tarse entraînant la chute du
doigt.
2- Diagnostic
. clinique : présence des lésions exsudatives souvent irritatives.
. expérimental : consiste à isoler et identifier les levures par culture.
3- Traitement
Le traitement antifongique est le plus souvent local. Pour les lésions cutanées, il est
prescrit sous forme de pommade, crème, lotion, poudre en fonction du type de lésions et
de leur localisation. Le traitement est de plusieurs semaines.

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