SYSTÈME TÉGUMENTAIRE

Dr SEWADOUNO Faya Daniel

Médecin Biologiste ,spécialiste en Histologie-
Embryologie-Cytogénétique

1
 Plan
INTRODUCTION
1. Généralités
2. Peau
3. Annexes cutanées
4. Fonctions
5. Applications
CONCLUSION

2
 Introduction
• Système tégumentaire: peau et annexes cutanées
• Peau:
– organe le plus lourd de l'organisme
– interface extérieur-intérieur la plus étendue
(1,3-2m2)
• Annexes cutanées: glandes exocrines, follicule
pileux, ongles

3
• La peau est un organe étendu recouvrant tout le
corps
• Sa structure varie selon sa localisation du fait de
fonctions spécifiques comprenant :
– Protection contre les agents traumatiques
– Thermorégulation
– Sécrétion de lipides protecteurs, le lait…
– Sensation tactile

4
 Organisation en 3 couches
- Epiderme
- Derme
- Hypoderme

5
 Plan
INTRODUCTION
1. Généralités
1-1- Définition
1-2- Intérêt
1-3- Rappels Embryologiques
2. Peau
3. Annexes cutanées
4. Fonctions
5. Applications
CONCLUSION
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 1.1- Définition
Peau:
Organe étendu recouvrant la surface de
l’organisme

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 1.1- Interet
• Ethnique
Permet de distinguer les origines ( races)
• Pathologique
Albinisme occulo-cutané
Effets des rayons UV
Gravité de certains cancers cutanés
• Social
Dépigmentation +++ et ses effets
9
 1.3- Rappel embryologique
Epiderme:
Origine essentiellement Ectoblastique

Derme et Hypoderme:
Origine mésoblastique

10
 2. Peau
• Association complexe de tissus
• Organisés en trois couches superposées:
De l’extérieur vers intérieur :
- épiderme
- derme
- hypoderme.

11
 2.1. Épiderme
• Couche la plus superficielle de la peau
• Épaisseur varie:
– (0,07 à 0,12) mm au niveau de la peau fine, (type B)
– (0,8 à 1,4) mm au niveau de la peau épaisse : régions
palmo-plantaires (type A)
• Épithélium de revêtement pluristratifié
pavimenteux kératinisé ( Epidermique)

12
Epiderme
de type A
Epiderme de type B
 Épiderme
• Repose sur le derme
• Limite entre épiderme et derme:
– souvent festonnée
– présence de projections épidermiques s’enfonçant
dans le derme: crêtes épidermiques
• Ne contient aucun vaisseau sanguin, ni lymphatique,
• renferme de nombreuses terminaisons nerveuses
libres

15
• Populations cellulaires de l’épiderme
Quatre types cellulaires :

– kératinocytes
– mélanocytes
– cellules de Merkel
– cellules de Langerhans
16
 2.1.1. Kératinocytes
• Cellules les plus nombreuses
• Cellules superficielles provenant de la
différentiation des cellules des couches inférieures
• Organisées en 4 couches:
– Basale ou germinale
– épineuse
– granuleuse
– cornée

17
CELLULES EPIDERMIQUES = KERATINOCYTES

FONCTION : production de kératine

KERATINE
Protéine fibrillaire
Ponts disulfures
Flexible
Insoluble à l’eau
 Couche basale
• Aussi appelée assise germinative ou stratum
basale
• couche la plus interne: repose sur le derme par
l’intermédiaire d’une lame basale
• Cellules cubiques à cylindriques
• Activité mitotique très importante

19
• Cellules:
– Noyau: ovalaire, nucléole bien visible
– Cytoplasme:
Basophile avec de nombreux ribosomes et mitochondrie
Mélanine et lysosomes (épiderme pigmenté)

20
Couche basale
Couche basale
 Couche épineuse
• Aussi appelée stratum spinosum
• Occupe la plus grande partie de l'épaisseur
épidermique
• Kératinocytes constitutifs:
– plusieurs assises
– grande taille, polyédriques
– Imbriqués les uns dans les autres grâce à des
expansions membranaires et à des desmosomes
– jonctions intercellulaires très développées ( épine)
• Pas de mitose
23
Couche épineuse 24
Ponts d’union 25
Ponts d’union 26
Jonctions entre les kératinocytes de la couche épineuse 27
(coloration Unna)
Cytoplasme riche en filaments intermédiaires 28
 Couche granuleuse
• Stratum granulosum
• Plusieurs couches de cellules très applaties
• kératinocytes constitutifs:
– S’organisent en plusieurs couches
– s'aplatissent progressivement
– noyaux se densifient ( début de pycnose)
– cytoplasmes se chargent de grains de
kératohyaline et des kératinosomes
29
• Les grains de kératohyaline: constitués de
profilagrine
• Les kératinosomes (corps d’Odland)
– petits organites ovalaires présentant un aspect
lamellaire
– contiennent phospholipides et glycolipides
– solidarisent les plaques de kératine
– imperméabilise également la surface cutanée
30
Couche granuleuse 31
Zone de différenciation 32
Couche granuleuse 33
Couche granuleuse 34
Grains de kératohyaline 35
Noyau en dégénérescence 36
Noyau en pycnose 37
 Couche cornée
• Stratum corneum
• La plus superficielle
• Les kératinocytes constitutifs (cornéocytes):
– aplatis
– s’organisent en plusieurs couches
– cytoplasme bourrés de kératine et de filagrine
(dérivée de la profilagrine)
– Disparition des organites
– Anucléés
38
 Couche cornée
• Les espaces intercellulaires:
remplis de ciment intercellulaire (céramides,
cholestérol et acides gras libres) provenant de la
transformation du contenu des kératinosomes exocyté.

• En superficie, les cornéocytes se détachent de

l’épiderme (desquamation)

39
Couche cornée 40
Kératinocytes morts et durcis 41
 KERATINISATION

Nécrose physiologique

Accumulation de microfilaments
de kératine
Populations cellulaires

Kératinocytes
Mélanocytes
Cellules de Merkel
Cellules de Langerhans

43
 2.1.2. Mélanocytes
• Dérivent du neurectoderme
• Localisés dans la couche basale épidermique
• Possèdent:
– corps cellulaire: rond, volumineux, pâle à l’HE
– prolongements cellulaires:
• nombreux, longs ( aspect étoilé)
• s'insinuant entre les kératinocytes de la
portion inférieure de l'épiderme
44
 Mélanocytes
• Dépourvus de systèmes de jonction intercellulaire
avec les cellules voisines
• Identifiables en microscopie optique par:
– colorations argentiques
– techniques immunocytochimiques (HMB 45,
anticorps anti-protéine S100)

45
Mise en évidence de la mélanine : imprégnation à
l’argent selon la méthode de Fontana
 Mélanocytes
• La concentration des mélanocytes épidermiques
– Variable d'une région cutanée à l'autre
– En moyenne: 1 mélanocyte pour 4 à 10
kératinocytes
– Non influencée par le sexe, la race
– Diminue avec l'âge

47
48
• MÉLANINE
– pigment dérivé de la tyrosine
– Produite dans les mélanosomes de mélanocytes
– Transférée dans les kératinocytes:
• s'accumule au dessus des noyaux
• protège l'ADN des cellules épidermiques et le
derme
• colore la peau
– Deux types: eumélanine (noire-marron) et
phéomélanine (jaune-orange)
49
50
Mélanocyte 51
 MELANOGENESE

Synthèse par mélanocytes

Transfert aux kératinocytes ( par

cytocrinie)
 Synthèse de la mélanine
Du mélanocyte au kératinocyte:
-Les pigments mélaniques sont synthétisés et
transportés dans des organelles spécifiques
appelés mélanosomes
-Une fois à l’extrémité des dendrites, ils sont
finalement transférés aux kératinocytes
adjacents pour jouer leur rôle physiologique

53
54
 MELANOGENESE
FACTEURS DETERMINANTS
GENETIQUE : mélanosomes
tyrosinase
PHYSIQUES : U.V. 
HORMONAUX : M.S.H. 
M.I.F. 
A.C.T.H. 
Progestérone 
 Points forts sur la pigmentation Cutanée

Eumélanines: pouvoir photoprotecteur

environ 1 000 fois supérieur à celui des
phaeomélanines
Proportion de ces pigments varie en
fonction du phototype des personnes

57
 Points forts sur la pigmentation Cutanée

Le processus de pigmentation nécessite

l’absence d’anomalie dans le développement
embryonnaire des mélanocytes puis la
synthèse des mélanines dans des organelles
spécifiques appelées mélanosomes et le
transport de ces mélanosomes

58
 Régulation de la mélanogenèse
-Rayonnements UVA et UVB : principaux facteurs
capables d’augmenter la pigmentation cutanée
(bronzage)
-UV : action directe sur les mélanocytes,
notamment en créant des lésions sur l’ADN
mélanocytaire excision des dimères de la thymine
induits est un phénomène essentiel dans la
régulation de la mélanogenèse photo-induite

59
 Régulation de la mélanogenèse

Peptides pro-opiomélanocortiques: MSH et

ACTH, jouent également un rôle
prépondérant dans la régulation de la
pigmentation cutanée

60
Populations cellulaires

Kératinocytes

Mélanocytes

Cellules de Langerhans
Cellules de Merkel

61
 2.1.3. Cellule de Langerhans
• Cellule dendritique d'origine hématopoïétique
• Fait partie du groupe des cellules dendritiques
( Cellule présentatrice d’Antigène)
• Localisation: couche épineuse
• Liée aux kératinocytes voisins grâce à la
cadhérine E

62
 Cellule de Langerhans
• Au microscope optique:
– difficilement identifiable à l’HE
– cytoplasme abondant et pâle
– noyau à contour échancré
– prolongements se faufilant entre les
kératinocytes
– positives pour le CD1a et la protéine S100 en
immunohistochimie
63
 Cellule de Langerhans
• En microscopie électronique
– Granules de Birbeck:
• structures tubulaires lamellaires avec une
périodicité caractéristique
• extrémité étant parfois renflée en raquette

64
 Cellule de Langerhans
• Fonctions:
– Surveillance immunitaire
– Cellule présentatrice d’antigènes
– Peuvent se déplacer vers les ganglions lymphatiques
pour y activer des lymphocytes

• Peu nombreuse en peau saine

Leur nombre et l’importance de leur ramification augmente
dans de nombreuses inflammations cutanées chroniques

65
 2.1.4. Cellules de Merkel
• Dispersées dans les couches basales au contact
avec des terminaisons nerveuses
• Microscopie optique:
– noyau échancré
– cytoplasme contenant des granules
– Positives pour la cytokératine K20 et les
marqueurs nerveux des neurofilaments
(chromogranine, synaptophysine)
66
 Cellules de Merkel
• En microscopie électronique
– liées aux kératinocytes voisins par desmosomes
– nombreuses vésicules à centre dense entouré
d’un halo clair

67
 Cellules de Merkel
• Fonctions : double phénotype,
– neuroendocrine
– sensoriel (mécanorécepteur)

68
Cellules de Merkel
 SYSTEME TEGUMENTAIRE
EPIDERME : épithélium pavimenteux stratifié
C. épiblastiques Kératinocytes
Corps muqueux : couche basale
couche épineuse
Granulaire : grains de kératohyaline
Cornée : filaments de kératine
C. non épiblastiques
Mélanocytes : synthèse et transfert de la mélanine
C. de Langerhans : monocytes
C. de Merkel : tact
 Rappel
• Peau
– Épiderme

–Derme
– hypoderme

72
 2.2. Derme
• Couche conjonctive sur laquelle repose l'épiderme
• Épaisseur variable et maximale au dos (4 mm)
• Surface dermique irrégulière: papilles dermiques
s'imbriquant avec les crêtes épidermiques
Ce dispositif renforce la jonction dermo-épidermique
• Deux couches:
– derme papillaire,
– derme réticulaire

73
 Derme
• Derme papillaire
– Superficielle, plus mince
– Siège au niveau des papilles
– Collagènes moins dense, fibres élastiques rares
– substance fondamentale abondante
– nombreux capillaires et récepteurs nerveux

74
 Derme
• Derme réticulaire
– Profonde, plus épaisse, plus dense
– Travées collagènes: épaisses, parallèles à la
surface
– Fibres élastiques:
• nombreuses, épaisses
• se fragmentent avec l’âge (diminution de
l'élasticité et apparition de rides)
75
 Derme
• Vascularisation sanguine
– Papillaire et réticulaire
– Nombreuses anastomoses artério-veineuses (au
travers de corpuscules de Masson)
– Systèmes de blocs artériels ( glomus vasculaire)

Ces dispositifs participent à la thermorégulation

76
 Derme
• Innervation
– Filets nerveux nombreux
Terminaison nerveuses les plus importantes:
 TN libres: sensible à la douleur + température
 Corpuscules de Pacini : sensible à la pression +
vibration
 Corpuscules de Meissner: sensible au toucher
 Cellules de Merkel: récepteurs tactiles d’adaptation
lente
77
corpuscules de Vater Pacini
Corpuscule de Wagner-Messner
Cellules de Merkel
Glomus neuro-vasculaire de Masson (face
INNERVATION DE LA PEAU

82
 Derme
• Autres constituants :
– annexes glandulaires
– follicules pileux

83
 Rappel
• Peau
– Épiderme
– Derme

–hypoderme

84
 2.3. Hypoderme
• Couche sur laquelle repose le derme.
• Épaisseur variable selon la topographie, la charge
adipeuse de l'individu, l'âge, le sexe
• Constitution:
Essentiellement de lobules de tissu adipeux
mature entrecoupés de septa conjonctivo-
vasculaires grêles

85
Hypoderme
Lobules graisseux, travées de tissu
conjonctif dense

Épaisseur dépend de facteurs

génétiques
sexe
région cutanée
Hypoderme : glande sudoripare eccrine 88
 3. Annexes cutanées
• Glande sudoripare
– Eccrine
– Apocrine
• Glande sébacée
Follicule
• Follicule pileux et muscle arrecteur pilo-sébacé
• Ongle
• Glandes mammaires

89
 Les glandes sudoripares

• Glandes exocrines, tubuleuses simples

pelotonnées, sécrétant la sueur
• Leur portion sécrétrice
– entourée de cellules myoépithéliales,
– siège dans le derme profond

90
 Les glandes sudoripares

• Leur canal excréteur

– épithélium cubique bistratifié
– gagne la surface de l’épiderme par un trajet hélicoïdal
• L’innervation des glandes sudoripares est
sympathique, segmentaire

91
 3.1. Glande sudoripare eccrine
• Glande exocrine tubuleuse pelotonnée
• Constituée :
– d'une portion sécrétrice profondément ancrée
dans le derme réticulaire
– d'une portion excrétrice qui conduit la sueur
vers la surface cutanée

92
 Glande sudoripare eccrine
• Portion sécrétrice : sécrète la sueur
– profondément ancrée dans le derme réticulaire
– tube glandulaire pelotonné fait d’une assise de
cellules pyramidales soit sombres, soit claires
– cellules épithéliales riches en mitochondries
– lame basale présente des dédoublements
enveloppant des cellules myoépithéliales

93
 Glande sudoripare eccrine
• Portion excrétrice :
– fait suite à la portion sécrétrice
– traverse le derme perpendiculairement à la
surface
– traverse l'épiderme sous forme d'un segment
hélicoïdal.

94
 Glande sudoripare eccrine
• Portion excrétrice
– constituée d’une double assise de cellules
épithéliales cubiques
– traversée épidermique (acrosyringium) : une
couche de cellules aplaties
– cellules épithéliales assurent des échanges
ioniques

95
 GLANDE SUDORIPARE MEROCRINE
Glande tubuleuse pelotonnée
3.000.000 chez l’homme

- Portion droite, canal

(excrétrice)
- Portion pelotonnée, glomérule
(cellules sécrétrices, cellules
myoépithéliales)
 Glande sudoripare eccrine
• Roles:
– sécrétion de la sueur
– Cette sécrétion participe à la thermorégulation

97
 3.2. Glande sudoripare apocrine
• Localisations:
– creux axillaires
– périnée
– oreille
– mamelons

98
 Glande sudoripare apocrine
• Morphologiquement
– Canal excréteur: bistratifié cubique s’ouvrant
dans un follicule pileux
– Portion sécrétrice :
• très longue parfois située dans l'hypoderme
• Une couche de cellules cubiques avec des
cellules myoépithéliales

99
 Glandes sudoripares apocrines
– La lumière de leur partie glandulaire est plus
importante que celle des glandes sudoripares
eccrines
– Le point d'abouchement de leur canal
sudorifère se trouve au niveau d’un follicule
pileux et non en surface de l'épiderme.
 Glomérule sudoripare apocrine

Lumière large

Cellules
cylindriques,
cellules
myoépithéliales
Canal sudoripare apocrine

Étroit,
bistratifié
 SECRETION APOCRINE
Composition : eau
acides gras
lipides
hydrates de carbone
protéines

Odeur : caractéristique (microorganismes)

Régulation : hormones sexuelles
Variation chez la femme en fonction du cycle menstruel
Sécrétion continue, excrétion discontinue (contraction
des cellules myo-épithéliales par fibres adrénergiques
 3.3. Glande sébacée
• Glande exocrine alvéolaire, holocrine à
sécrétion lipidique (sébum)
• Annexée au follicule pileux
• Densité variable selon la topographie:
– nombreuses au niveau du visage
– absentes en régions palmo-plantaires.

104
 Glande sébacée
• Portion sécrétrice: un ou plusieurs alvéoles
Chaque alvéole:
– une couche basale de cellules cubiques
– cellules polyédriques
• proviennent de la couche basale
• plus volumineuses
• se chargent progressivement de gouttelettes lipidiques
• noyau se condense et finit par disparaître.
• entièrement éliminées en fin de maturation avec son
contenu
105
Glande sébacée
Glande sébacée
 Glande sébacée
• Canal excréteur:
– unique et très court
– débouche au niveau de la gaine épithéliale du
poil

108
GLANDES SEBACEES INDEPENDANTES

Rebord palpébral : Meibomius

Aréole mammaire

Petites lèvres

Prépuce : Tyson
Glande de Meibomius
 Glande sébacée
• Sébum:
– Constitution: squalène, triglycérides, cire
– Rôles :
• augmente l’imperméabilité de la couche
cornée
• lubrifie l’épiderme et poils
• joue un rôle bactéricide et fongistatique

111
3.4. Follicule pileux et muscle arrecteur
• Follicule pileux:
– poil et gaines
– entouré par une vitrée (lame basale épaisse)
et un sac fibreux conjonctif
• Muscle arrecteur du poil

112
 3.4.1. Follicule pileux
• Invagination épidermique tubulaire
– Enfoncé obliquement dans le derme
– constitue la gaine épithéliale externe
– s'amincit progressivement vers la profondeur
– se renfle à son extrémité profonde: bulbe pileux
Le bulbe coiffe une région spécialisée du derme:
la papille bulbaire
• Gaine épithéliale externe:
– Épithélium stratifié pavimenteux kératinisé de
type B dans sa partie superficielle
– Gaine de 3 à 4 assises de cellules pâles dans sa
partie profonde
En s'enfonçant dans le derme, les cellules
subissent un processus d'activation

117
• Au niveau du bulbe
– la gaine épithéliale externe s'amincit
– les cellules claires prolifèrent activement : zone
matricielle du poil
– des mélanocytes y sont nombreux

118
• Au niveau du bulbe:
– Les cellules claires prolifèrent et entrent
différenciation kératosique
– Ces cellules en voie de kératinisation, vont
constituer la gaine épithéliale interne et le poil

119
• La gaine épithéliale interne
– Constituée de plusieurs couches de
kératinocytes issus du bulbe,
– S'amenuise et disparaît une fois le poil
complètement kératinisé

– Rôle: ancrer le poil à sa gaine épithéliale externe

120
• Le poil
– Constitué de kératinocytes ayant subi une
différenciation kératosique
– Zone de différenciation kératosique: racine
– Collet: zone où le poil kératinisé (tige) se
désolidarise de sa gaine épithéliale interne
– Au-dessus du collet: tige séparé de l'épiderme
invaginé par un espace où se déverse le sébum
121
• Tige d'un poil:
– formée de kératine dure
– cuticule, cortex, médullaire (médullaire absente
dans le poil fin)

123
• Ancrage du poil est assuré par une imbrication de
cellules aplaties:
– dans la couche la plus externe du poil
(épidermicule du poil)
– dans la gaine épithéliale interne (épidermicule
de la gaine interne)

124
• Proviennent d’une invagination tubulaire de
l’épiderme qui s’enfonce dans le derme
• Cette invagination épidermique, constituant la
gaine épithéliale du poil

126
Follicule pileux du cuir chevelu humain
Épiderme
Follicule pileux
Ostium
Tige
Racine
Bulbe
Gaine épithéliale externe
Follicule pileux : détail de la gaine
Détails du follicule pileux
Racine
Tige
Collet
Détails du follicule pileux au niveau de la racine
• La coloration des poils et des cheveux est due à
l’incorporation de mélanosomes aux cellules
épithéliales destinées à former la kératine des
phanères

142
• Selon leur localisation, certains poils portent des
noms différents :
– cheveux,
– barbe,
– moustache,
– sourcils,
– cils
143
 3.4.2. Muscle arrecteur du poil
• Mince faisceau de cellules musculaires lisses
• Insertion:
– d'un côté sur le sac fibreux du follicule pileux
– de l'autre dans le derme superficiel
• Rôle: redresser le poil
Muscle arrecteur
 3.5. Ongles
• Plaques de kératine dure
• Situées sur la face dorsale des dernières phalanges
des doigts et des orteils
• Comprennent chacune :
– tablette unguéale
– racine
– extrémité libre

146
Ongle = Plaque
cornée
1 Limbe ou corps de
l’ongle (substance
onychogène)

2 Racine de l’ongle
3 Lunule
4 Eponychium
5 Rainure de l’ongle
6 Hyponychium
 Ongles
• Tablette (plateau) unguéale
– Constituée de cellules épithéliales cornées
– Latéralement cernée par des replis unguéaux
analogue à l'épiderme adjacent
– recouvre le lit de l'ongle: surface cutanée
constituée des couches basale et épineuse
– Se prolonge et donne l

148
 Ongles
• Racine de l'ongle:
– Extrémité proximale de la tablette
– Recouverte par l'éponychium et sa cuticule (repli
du stratum corneum)

149
• Matrice:
• Région de l'épiderme responsable de la
formation unguéale
• Correspond à la zone de la lunule (croissant
blanchâtre )

150
 Ongles
• Extrémité libre:
– Portion distale de la tablette
– Recouvre l'hyponychium (structure épaisse
formé par le stratum corneum de l'épiderme)

151
 4. Fonctions système tégumentaire
• Protection contre la dessiccation
• Rôle immunitaire
• Protection contre les radiations solaires
• Régulation thermique
• Protection mécanique
• Rôle sensoriel

167
Organe de protection

Mélanine épidermique
Faisceaux collagènes et
élastiques
Tissu graisseux

Kératine et sébum,
imperméabilisation

Sébum et sueur, contre

bactéries et champignons
 Organe périphérique du tact

Recueil des stimulations non

spécialisées

Terminaisons nerveuses nues, organe

de Merkel, terminaisons nerveuses
encapsulées, follicules pileux
Elimination de catabolites

Sébum : acides gras et

cholestérol

Sueur : eau, ions, CO2,

urée, acide lactique

Phanères : métaux lourds

(arsenic)
 Thermorégulation

Détecteurs périphériques (température extérieure)

Terminaisons nerveuses

Régulation périphérique (échange thermique avec air

ambiant)

Modifications vasculaires
Fonctionnement des glandes sudoripares
Déperdition de
chaleur
Transpiration : évaporation
eau
Vasodilation
cutanée : réseau papillaire
(élimination par conduction)
Emission cutanée : rayons
infra-rouges
Diminution de la
déperdition de
chaleur

1 Détecteur nerveux
du froid
2 Exclusion du réseau
papillaire
3 Follicules pileux
(fourrure chez
certaines espèces)
Glomus
anastomose à plein canal entre
artériole et veinule
Muscles lisses larges
Tissu conjonctif lâche et fibres
nerveuses dont stimulation ferme le
glomus
 La pigmentation cutanée

Chez l’Homme, la couleur de la peau et des poils

est déterminée par le nombre, la taille, le type et
le mode de répartition des mélanosomes
Les différences raciales de pigmentation de la
peau ne reposent pas sur des différences
numériques de la population mélanocytaire
épidermique

175
 La pigmentation cutanée

Pour une zone déterminée, le nombre de

mélanocytes épidermiques est sensiblement
identique chez le noir, le blanc ou l’asiatique
Les facteurs prépondérants dans le
déterminisme de la couleur de la peau sont donc
le type de pigment synthétisé et le niveau
d’activité des mélanocytes

176
 La pigmentation cutanée
• Les principales étapes qui déterminent la pigmentation
constitutive de la peau et qui sont les mêmes dans les peaux
de différents groupes ethniques ou les différentes races, sont :
migration des mélanoblastes vers l’épiderme, leur survie et
leur différenciation en mélanocytes, densité des mélanocytes,
l’expression et la fonction des constituants enzymatiques et
structuraux des mélanosomes, la synthèse des différents types
de mélanine (eu- et pheomélanine), le transport des
mélanosomes aux dendrites du mélanocyte, le transfert des
mélanosomes aux kératinocytes et finalement la distribution
des mélanines et leur dégradation au niveau de la peau

177
 La pigmentation cutanée
La pigmentation peut être modulée par un grand
nombre de facteurs intrinsèques ou extrinsèques,
tels que la région du corps, les différences de sexe,
d’ethnies, les anomalies génétiques, l’âge, des
réponses variables aux signaux hormonaux, des
changements liés au cycle pilaire, le climat, les
saisons, l’exposition aux UV, le contact avec des
toxines, des polluants, des infections
microbiennes.
178
 La pigmentation cutanée

• L’irradiation UV bien connue pour augmenter la

plupart des facteurs qui stimulent la
mélanogénèse
• Les UVs induisent une réponse immédiate et une
réponse plus tardive
• L’ action immédiate (quelques minutes) persiste
plusieurs jours

179
 La pigmentation cutanée

Les personnes à peau claire, avec une faible

habilité à bronzer, ou présentant des tâches de
rousseur avec ou sans cheveux roux, ont un
risque double d’avoir un mélanome

180
 SUEUR

Fonction : thermorégulation
Composition : eau
99%
substances minérales
0,5%
substances organiques
0,5%
(Urée)

Production : cellules claires

La pigmentation induite par les UVs

182
 6. Applications

Les Escarres

183
184
Tête en Guinée

Les pieds au
Maroc

Et la partie
intermédiaire?
??

185