Droit Du Travail 1
Droit Du Travail 1
Droit Du Travail 1
Le droit du travail est une branche de droit qui étudie la relation de travail
Le droit social englobe à la fois le droit du travail et la sécurité sociale
La relation de travail nécessite l’existence d’un contrat de travail
Le contrat de travail met en relation deux personnes : l’employeur et le travailleur
Quand il y a contrat de travail : il y a application du droit du travail
Les deux aspects du droit du travail : la relation individuelle & la relation collective
La finalité du droit du travail est d’établir une justice contractuelle
I- Principes généraux du droit du travail
Remarques :
- les conventions consacrées dans une déclaration : ont une force contraignante même à
l’égard les Etat membres de l’OIT qui ne les ont pas ratifiés [voir : la déclaration sur les
principes et les droits fondamentaux au travail, 1998]
- Quid de l’applicabilité d’une convention ratifiée ?
2 : Les sources nationales
A- La constitution
Définition :
- matérielle : c’est l’ensemble des règles relatives à l’organisation de l’Etat
- formelle : c’est l’ensemble des normes qui ont une valeur supérieure aux autres
normes
La constitution garantie plusieurs droits liés au droit du travail
ex : art. 28 : l’interdiction des discriminations, le droit de grève, le droit à la formation etc.
Remarques :
le bloc de constitutionnalité comprend :
- le préambule
- le texte proprement dit
- les principes généraux (ex : principe d’intelligibilité de la loi)
Les deux types de contrôle de constitutionnalité :
le contrôle par voie d’action
Le contrôle par voie d’exception
B : La loi (ou l’ordonnance)
Art. 95, II-3° de la constitution : « la loi détermine les principes généraux : (...) du droit du
travail, du droit syndical, du droit de grève et de prévoyance sociale ».
Loi détermine les principes généraux
Il revient au pouvoir réglementaire d’apporter des précisions particulières
Remarque : la Loi n° 2003-044 du 28 juillet 2004 portant code du travail a pour champ
d’application :
- dans l’espace : (art. 1)
- dans le temps : (art. 266)
C : Les textes réglementaires
Le pouvoir réglementaire appartient au pouvoir exécutif
Remarque : Le processus d’adoption des textes relatifs au droit du travail respecte le principe
du tripartisme, à travers la création du Conseil National du Travail (art. 184 à 187 du code du
travail)
Décret n° 2017-843 du 19 septembre 2017portant création du Conseil National du Travail et des
Conseils Tripartites Régionaux du travail :
Un organe tripartite
Sa principale mission est d’émettre son avis après consultation sur les textes législatifs et
réglementaires relevant de sa compétence
D : La jurisprudence
C’est l’ensemble des décisions de justice face à un problème de droit
Elle a une portée générale
En droit du travail, il y a une pluralité des juridictions compétentes en fonction de la nature
du litige (ex : tribunal du travail, tribunal administratif, tribunal correctionnel, etc.)
E : Les usages professionnels
Définition : l’usage est constitué par la répétition constante d'une mesure ne résultant pas
d'une obligation d'une autre origine.
Les conditions requises :
- l’élément matériel (temporel) : caractère continu et régulier de la pratique
- l’élément psychologique (intentionnel) : c’est la conviction que chacune des parties
porte sur le caractère obligatoire de l’usage
NB :
La dénonciation d’un usage professionnel est admise dans les conditions suivantes:
- le respect d’un délai raisonnable
- le droit dénoncé ne soit pas incorporé dans le contrat de travail
La charge de la preuve de l’existence d’un usage professionnel appartient à celui qui l’invoque
3- Les sources professionnelles
A- La convention collective & l'accord d'établissements (source négociée)
cf. Décret n° 62-151 du 28 mars 1962 déterminant les conditions de fond et de forme relatives à la conclusion et à
l’exécution des conventions collectives et accords d’établissement
§ 1 : La prestation de travail
Le travailleur : une personne physique
- L’objet de la prestation de travail est déterminé dans le contrat
- L’exécution de cette prestation est intuitu personae
§ 2 : La rémunération
NB :
1- la charge de la preuve de l’existence d’un contrat de travail appartient à celui qui
l’invoque
2- La qualification exacte de la nature d’un contrat dépend de l’appréciation souveraine
des juges quelque soit la qualification retenue par les deux parties [art. 12 CPC]
3- Enjeux : quand il y a contrat de travail, il y a application du droit de travail
§ 4 : L'habitude
Il peut y avoir contrat de travail si les conditions suivantes sont réunies :
- salaire (paiement à la tâche ou aux pièces) + prestation de travail + habitude
(Art. 2 al. 2 du code du travail)
B- La capacité juridique
- La capacité juridique est l’aptitude d’une personne à exercer des droits et obligations
- Droit commun : la majorité civile est fixée à 21 ans
- Art. 100 du code de travail :
Age minimum d’accès à l’emploi est fixé à 15 ans
Enfant inférieur à 15 ans : il faut l’autorisation de l’inspection du travail
3 : Le caractère du consentement
Le consentement doit être libre et intègre
Le vices de consentement :
- l'erreur
- le dol : (ex : l’usage des faux diplomes au moment de l’embauche)
- la violence
B- La capacité juridique
- La capacité juridique est l’aptitude d’une personne à exercer des droits et obligations
- Droit commun : la majorité civile est fixée à 21 ans
- Art. 100 du code de travail :
Age minimum d’accès à l’emploi est fixé à 15 ans
Enfant inférieur à 15 ans : il faut l’autorisation de l’inspection du travail
C- L’objet
L'objet désigne la nature des obligations de chacune des parties qui s’engage dans un contrat
Le contrat du travail :
- C’est la force de travail qui est commercialisée
- Sa concrétisation se fait par le versement du salaire
- La rémunération doit être déterminée et déterminable
D- La cause
- C’est le but poursuivi par les parties au contrat.
- Elle doit être licite
§ 1 - Définition
C’est un contrat de travail où durant son exécution, les deux parties apprécient les avantages
et les inconvénients
§ 3 – L’exécution
- Il peut être rompu à tout moment par l’une des parties
- Les deux parties ont la possibilité de prévoir un préavis
- Le salarié bénéficie les mêmes droits que les autres salariés de l’entreprise
§ 3 - La transformation de l’engagement à l’essai en CDI :
- Absence d’un écrit
- La durée prévue est supérieure à la durée légale
- Après un renouvèlement
§ 4 – La suspension :
- Art. 39 al. 2 du code du travail prévoit une cause de suspension de l’engagement à l’essai : en
cas de maladie du travailleur
- Lors de la reprise de travail : le contrat sera prorogé pour une durée correspondant à
la durée de l'essai qui restait à courir avant la suspension
- Pendant la période de la suspension, l’employeur doit verser, dans la limite de 1 mois, une
indemnité de suspension égale au montant de sa rémunération
Remarques :
1- Clause probatoire :
Elle intervient en cours d’exécution du contrat en vue d’un changement de poste de travail pour
évaluer le travailleur
Pendant la durée de la clause : l’une des parties peut demander de revenir à la situation initiale
§ 1- Finalité
L’employeur s’engage à donner une formation professionnelle à l’apprenti (art. 31 du
code du travail )
§ 3 – L’exécution
L’employeur doit :
- verser un salaire s’il tire des bénéfices par rapports aux dépenses et sujétions
vis-à-vis de l’apprenti
- agir en bon père de famille vis-à-vis de l’apprenti
L’apprenti doit suivre les instructions de son maitre
Section 3- Le contrat de travail à durée déterminée
§ 1- Durée du CDD :
terme précis : la durée du contrat ne doit pas excédée 2 ans
terme imprécis : le terme n’est pas précisé au moment de la conclusion du contrat
mais dont sa survenance future est certaine
§ 2- L’objet du CDD :
Les travaux qui ne durent pas plus de deux ans
Les travaux qui n'entrent pas dans les activités normales de l'établissement
L’objet porte sur un ouvrage déterminé dont la réalisation constitue le terme du
contrat.
§ 3- La transformation de CDD en CDI :
Absence d’un écrit
Le CDD prévoit un préavis en cas de rupture avant terme
un CDD d’une durée de plus de 6 mois se transforme automatiquement en CDI
après 2 renouvèlements dont l’interruption ne dépasse pas 1 mois (art. 8 al. 6 du
code du travail)
Section 4 – Le contrat de travail à durée indéterminée
- C’est un contrat dont les parties n’ont pas fixé un terme à leur contrat.
- Le CDI peut être écrit ou verbal
Section 5- Les formes particulières de contrat de travail
§ 1- Le cas du travailleur déplacé (art. 41 du code du travail)
Le travailleur est appelé à s’installer de manière durable dans un lieu de travail autre que
sa résidence habituelle.
Formalités :
Le contrat soit rédigé par écrit
Le travailleur fait une visite médicale d’embauche
Le contrat de travail soit visé par l’inspection du travail du lieu d’embauche
L’employeur doit prendre en charge :
Les frais aller-retour du travailleur et des membres de sa famille
Le logement du travailleur
Remarque : Travailleur émigré :
• Faire une visite médicale
• le contrat de travail doit être visé par le service de la migration du ministère en
charge de l'emploi
• la demande de visa incombe à l’employeur
§ 5 : Le contrat saisonnier
L’objet du contrat est la réalisation d’un travail d’une nature saisonnière
Le travailleur bénéficie d’une priorité d’embauche après 3 engagements successifs
Non application des dispositions de l’art. 9 du code du travail
Remarque : Selon l’art. 253 du Code du travail : « L'employeur doit tenir également un
registre pour chaque catégorie spéciale de travailleur définie dans le présent Code :
travailleurs journaliers, engagés à l'essai, en apprentissage, déplacés, intérimaires, à temps
partiel et à domicile, saisonniers et travailleurs de moins de dix huit (18) ans ».
Chapitre 3 : Les clauses spécifiques au contrat de travail
→ En vertu du principe de la liberté contractuelle
Section 1 : La clause de non concurrence
§ 1 : Les restrictions légales de la liberté de travail
Art. 123 al. 2 de la LTGO, « les parties doivent exécuter le contrat de bonne foi » → agir
en bon père de famille dans l’exécution des obligations (justice contractuelle)
Le cumule d’emploi est admis (Art. 10 al. 2 du code du travail) sauf pour les activités
professionnelles :
susceptibles de concurrencer l’employeur
Qui vont nuire à la bonne exécution des services convenus
§ 2 : Effets
Le motif de la mutation doit être légitime (nécessité de service)
Les droits du travailleur (art. 53 al. 3 du code du travail) :
Les frais de transport des personnes et des bagages
les avantages qui varient en fonction de la catégorie des travailleurs
Section 4 : Les heures d’astreinte
§ 1 : Définition
Les heures d’astreinte : « le travailleur a l’obligation de demeurer à son domicile ou à
proximité afin d’être en mesure d’intervenir pour effectuer un travail au service de
l’entreprise »
§ 2 : Effets
Durant les heures d’astreinte :
le travailleur n’est pas à la disposition de l’employeur
Il doit être disponible pour faire une éventuelle intervention (il doit rester dans
une zone géographique déterminée)
Les modalités des heures d’astreintes sont prévues par les 2 parties (l’instauration, la
contrepartie financière, etc.)
Le temps d’intervention est considéré comme un travail effectif.
Remarques : Formalités à l’embauche :
• Le travailleur doit faire une visite d’embauche auprès du Service Médical Inter-
Entreprise (SMIE)
• L’employeur doit être affilié au SMIE
• L’employeur doit faire une déclaration d’embauche auprès de la CNAPS
• Le travailleur doit s’informer du contenu du règlement intérieur ou de la convention
collective
Titre II : L’exécution du contrat de travail
Chapitre 1 : Les conditions de travail
Section 1 : La prestation de travail
§ 1 : Le caractère personnel de la prestation de travail
Travailleur doit exécuter personnellement la prestation de travail convenue
Employeur : maintien du contrat en cours en cas de changement de la situation
juridique de l’employeur (art. 12 du code du travail)
§ 2 : La classification professionnelle
1- La qualification professionnelle
C’est l’aptitude d’une personne à occuper un poste
Qualification professionnelle peut être personnelle, conventionnelle ou réelle
2- La catégorie professionnelle
Les qualifications professionnelles sont classées et hiérarchisées à travers les catégories
professionnelles
3- Litiges liés à la catégorie professionnelle
En cas de déclassement
C’est une modification moins favorable de la catégorie professionnelle du travailleur
Il faut respecter la procédure suivante :
• Un consentement mutuel
• Ou respecter les dispositions relatives :
- la modification d’une clause substantielle (art. 11 du code du travail)
- la modification d’une clause substantielle pour motif économique (art. 27
du code du travail)
En cas de sous qualification : le travailleur a droit à un réajustement
En cas cumul de fonction : on prend en compte la qualification la plus élevée
EXEMPLE : Arrêté n° 552-IGT du 10 mars 1954 précisant la classification professionnelle des travailleurs
occupant dans les différentes branches d’activités des emplois de bureau, de commerce ou de comptabilité
Art. 75 du code du travail dispose que la durée légale mensuelle de travail pour le secteur
non agricole est de 173,33 heures :
• Qui sous entend la mise en place du principe de flexibilité
• Heure supplémentaire : travail fait au-delà de 173,33 heures
• Le problème actuel est l’absence d’un décret d’application de cet art. 75 du code du
travail
• La durée légale hebdomadaire de travail est de 40 heures
Pour le secteur agricole : les heures de travail sont basées sur 2 200 heures par an
Remarques :
1- L’horaire de travail collectif doit être visée par l’Inspection du travail
2- Pour le contrat de travail à temps partiel, il devrait y avoir une clause relative aux heures
complémentaires
§ 2 : Les dérogations
1- Les heures supplémentaires
Art. 75 du code du travail : « les heures effectuées au-delà de la durée légale du travail
constituent des heures supplémentaires qui donnent lieu à une majoration ».
En attendant le décret prévu par l’art. 76 du code du travail, le temps de référence peut être
hebdomadaire ou mensuel
Approfondir :
La Décision n° 02 MEF/SG/DGI/DLFC du 11 octobre 2019 portant application de l’exonération à
l’IRSA des rémunérations perçues au titre d’heures supplémentaires dans la limite de 20 heures
apporte des précisions sur la défiscalisation des heures supplémentaires dans la limite de 20
heures
L’art. 3 al. 2 du décret 2019-927 du 3 mai 2019 fixant le SME à Madagascar prévoit la possibilité
du recours à la flexibilité du temps de travail
Le décret n° 68-172 du 18 avril 1968 portant réglementions des heures supplémentaires de
travail et fixant les majorations de salaire pour le travail de nuit, des dimanches et des jours
fériés se réfère toujours à la durée de travail hebdomadaire pour déterminer les heures
supplémentaires
2 : Le système d'équivalence
La spécificité de certaines professions est que le travail est intermittent (beaucoup de
temps d’inaction)
Le système d’équivalence a été institué pour compenser ses temps d’inaction des
travailleurs
Le système d’équivalence doit être prévu par un texte réglementaire (ex : gardien 56h)
L’employeur n’est pas obligé de payer les heures d’équivalence
Remarques :
1- La prescription du droit au congé est de 3 ans
2- Le congé est interrompu en cas de maladie du travailleur
Chapitre 2 : La rémunération
Section 1 : Définitions
§ 1 : Notions
Le salaire est la contre partie du travail fourni (art. 54 du code du travail)
La rémunération englobe à la fois le salaire et les accessoires
C- L'avance et l'acompte
Il s’agit d’un paiement avant l’échéance normale (paiement partiel) :
Avance spéciale : art. 69 al. 3 du code du travail
Le paiement du salaire correspondant à un travail en cours d’exécution
La procédure :
• Un accord écrit (rédigé en 2 exemplaires) entre les deux parties (le montant,
les modalités de remboursement, etc.)
• La copie de cet accord est envoyé à l’inspection du travail
Acompte :
Le paiement du salaire correspondant a un travail déjà effectué par le travailleur
Il est retenu d’office sur le salaire
d- La date et lieu de paiement
En cas de paiement en espèce :
Il doit avoir sur lieu de travail & pendant les heures de travail
§ 2 : La vérification du paiement
L’employeur doit délivrer d’un bulletin de paye → sanction : versement des dommages
et intérêts
La contexture du bulletin de paye est prévue par un arrêté
Lors de la remise, il faut un émargement du travailleur (double exemplaire)
L’employeur doit enregistrer des payes dans un registre de payement (coté, paraphé par
le tribunal)
Le bulletin de paye constitue un document probatoire
Versement des sommes mentionnées
Preuve d’existence d’un contrat de travail
§ 4 : Les garanties de payement
1- Les garanties à l’égard de l’employeur
Le principe est l’interdiction de la compensation :
(définition compensation : art. 364 et suivant de la LTGO)
Les exceptions doivent être prévues par la loi
B- La cession volontaire
Respecter la procédure prévue par l’art. 69 al. 2 du code du travail : déclaration souscrite
par le cédant devant le Président du tribunal
Il faut respecter le montant du quotité cessible [ mise à jour ?]
3- Les garanties de payement contre les créanciers de l’employeur
Cf : loi 2003 041 du 9 septembre 2003 sur les suretés
Le privilège est un droit de la qualité de la créance qui donne à un créancier d'être préféré aux
autres créanciers. (La garantie porte sur la rémunération)
Objectif est de protéger les travailleurs contre l’insolvabilité de l’employeur (plusieurs créanciers)
Cette sureté porte sur les actifs de l’employeur (meuble & immeuble)
C’est un privilège sans publicité
B : Le super-privilège
Il concerne les 60 derniers jours de salaire
La limite (le plafond) est fixée par la loi (art. 73 du code du travail)
Les travailleurs titulaires d’un super privilège se trouve au 2 rang en matière de immeuble et de
3em rang en matière de meuble]
§ 3 : La prescription de l'action en paiement de la créance de salaire
La créance protégée est le salaire avec les accessoires
La durée de la prescription en paiement est de 12 mois
Le régime juridique de la prescription est prévu par les art. 380 et svt. de la LTGO
Titre 3 : Les changements affectant la relation de travail
Chapitre 1 : La modification de la relation de travail
Section 1 : Absence de consentement mutuel
§ 1 : L’application de la Loi nouvelle
Application du principe de non rétroactivité de la loi
Exception : Art. 266 du code du travail (application immédiate sur le contrat en cours)
§ 2 : Modification unilatérale
1 : L’objet de la modification
Clause substantielle : une clause qui a été déterminantes au moment de la conclusion du
contrat de travail
Conditions de travail : concerne l’organisation générale de l’entreprise
2- Le régime des modifications
Initiative vient de l’employeur :
Clause substantielle :
En cas de refus du travailleur → rupture du contrat → responsabilité de l’employeur
engagée : art. 11 & art. 27 du code du travail
Conditions de travail :
Le refus du travailleur constitue une faute disciplinaire
Initiative du travailleur
En cas refus de l’employeur, le travailleur peut :
Démissionner
Maintenir le contrat de travail initial
Section 2 : Modification consensuelle du contrat de travail
Il faut un consentement libre des deux parties
Cette modification peut porter sur une clause substantielle du contrat
§ 2 : L’exception
L’employeur a toujours le pouvoir de procéder à une réorganisation de l’entreprise
Chapitre 2 : La suspension du contrat de travail
Le contrat de travail est un contrat à exécution successive
En cas d’impossibilité temporaire pour les parties prenantes d’exécuter leurs obligations, il y
a suspension du contrat de travail
7- Le chômage technique
Le motif du recours au chômage technique est une cause conjoncturelle & accidentelle
C’est un arrêt collectif de travail
Respect de la Procédure prévue par l’art. 3 du décret n° 2005-728 du 8 novembre 2005
portant organisation et fonctionnement du comité d’entreprise : l’employeur est tenu d’
informer les membres du Comité d’entreprise
La durée maximale de la suspension du contrat de travail est 6 mois
Le travailleur peut démissionner sans préavis après 3 mois de mise en chômage
technique
8- L'accident de travail & la maladie professionnelle :
Accident de travail (Article 167 du Code de Prévoyance Sociale) est :
Accident survenu à l’occasion du travail
Accident de trajet
Accident durant les missions
Maladie professionnelle :
Maladie d’origine professionnelle
Liste est prévue dans l’annexe du CPS (ex : tétanos professionnel, etc.)
Droits du travailleur victime d’un accident de travail ou atteint d’une maladie profesionnelle
: Indemnité journalière, frais de déplacement, frais médicaux
9- La grève licite :
Conditions de fond requises (art. 228 du code du travail) :
Arrêt complet, concerté et collectif de travail
Revendication professionnelle de la part des salariés grévistes
Les procédures à respecter : Art. 209 à 216 du code du travail
La sentence arbitrale met fin au mouvement de grève
2- Le congé de maternité
La période du congé de maternité est de quatorze (14) semaines dont huit (8) semaines
après la délivrance.
Il y a une possibilité de prolongation de trois (3) semaines en cas de maladie dûment
constatée et résultant de la grossesse ou des couches
Pendant cette période : ½ salaire payé par l’employeur et l’autre moitié par la CNAPS
3- Le lock-out
C'est la fermeture totale ou partielle de l'entreprise
Motif du recours au lock out :
Une grève illicite
Un impératif de sécurité
§ 2 : La rupture anticipée
La rupture du CDD est licite :
Cas de force majeure : imprévisible, irrésistible, exclusif et extérieur
Faute lourde commise par le travailleur
Commun accord entre les deux parties (rupture à l’amiable)
Toute rupture unilatérale avant terme est présumée abusive qui ouvre droit à des
dommages et intérêts à l’autre partie
Section 3 : Le contrat de travail à durée indéterminée
§ 1 : La démission
A- La volonté de démissionner
L’initiative de rompre le contrat vient du travailleur
La volonté de démissionner doit être :
Claire, non équivoque de rompre le contrat
Libre
B- La forme de démission
Une lettre de démission
datée et signée par le travailleur
Avec les mentions des motifs de la démission
§ 2 : Le licenciement
1 : Le licenciement pour motif personnel
A : La cause du licenciement [art. 20 du code du travail]
Le motif du licenciement doit être légitime, réel et sérieux
Remarques :
1- La charge de la preuve incombe au demandeur
2- Les motifs du licenciement peuvent être :
Non disciplinaire (une inaptitude physique & professionnelle, etc.)
Disciplinaire
B : La procédure
Finalité de la procédure est de respecter le droit de la défense [art. 22 du code du travail]
La convocation pour entretien préalable
L'entretien préalable pour licenciement
La notification du licenciement
NB:
1- Licenciement abusif (fond & forme): le travailleur a droit à des dommages et intérêts
2- La loi exige une autorisation de l’inspection du travail pour le licenciement des
travailleurs protégés :
le travailleur accidenté de travail ou atteint d’une maladie professionnelle
médecins des Services Médicaux InterEntreprises
Instances Représentatives du Personnel
2- Le licenciement pour motif économique
A- Le motif économique [art. 24 du code du travail]
Le motif de la rupture du contrat est non inhérent à la personne du travailleur
La cause de la suppression d’emploi doit être justifiée :
difficultés économiques
mutations technologiques
B- La procédure
Le licenciement individuel
L’employeur a le choix entre :
Procédure est prévue par l’art. 22 du code du travail
Modification d’une clause substantielle
• Notifier par écrit le travailleur sur les modifications
• Après 15 jours : le travailleur doit donner sa réponse (accepte ou refus & silence
équivaut acceptation)
Le licenciement collectif [art. 25 du code du travail]
Consultations du comité d’entreprise ou à défaut des délégués du personnel ainsi
que de l’inspection du travail
L’ordre des licenciements doit respecter les critères légaux
§ 3 : L'accord de volonté des parties
§ 3 : Effet du préavis
Les deux parties sont tenues d’exécuter leurs obligations respectives durant la période de
préavis
le travailleur bénéficie d’un temps de liberté : 1 jour/semaine
§ 4 : Dispense de préavis
En cas de force majeure
En cas de faute lourde du travailleur
En cas de rupture unilatérale du contrat :
d’une femme enceinte (art. 97 al. 1 du code du travail)
D’une femme pendant la période d’allaitement : 15 mois après accouchement (art.
98 du code du travail)
Section 2 : Règlement des comptes et remise de documents
§ 1- Le certificat de travail
1- Le certificat de travail
A- Le caractère obligatoire
La date de remise est obligatoire après la rupture effective du contrat de travail
L’employeur est soumis à une obligation de délivrance (le certificat de travail est portable et non
quérable)
Remarque : durant la période de préavis, le travailleur peut demander une attestation de travail
B- La forme et le contenu
La forme n’est pas prévue par la loi
Des mentions obligatoires sont prévues par le Code du travail (art. 30 du code du travail)
L’insertion d’autres mentions est admise si elles sont favorables au travailleur
La responsabilité de l’employeur peut être engagée en cas de remise tardive ou l’insertion des
mentions mensongères
§ 2- Le reçu pour solde de tout compte
1- conditions de validité
A- Établissement du reçu
Le reçu vise à régler les compte des deux parties
Objectif est d’éviter les réclamations éventuelles
2- Le contenu du reçu
La mention « solde de tout compte » doit être écrite de la main du salarié
La date doit être prévue
Prévoir un délai de forclusion (?)
Il fau la signature du travailleur
3- Les effets du reçu
Le reçu régulièrement établi a un effet libératoire pour l’employeur sur le mode de calcul
& le montant prévus dans le reçu
Portées de l’effet libératoire :
Uniquement sur les éléments figurant dans le reçu
Les autres sommes non mentionnées peuvent être contestées
C- La transaction
1- Définition (cf. art. 2044 à 2058 du CCF)
Un contrat entre le travailleur et l’employeur afin de régler une contestation née ou à naitre
après la rupture effective du contrat
3- Les conditions relatives à la validité de la transaction
La rédaction d’un écrit (en double exemplaire)
L’existence ou la possibilité d'une contestation
Le caractère obligatoire des discutions préalables
Il faut une concession réciproque de chaque partie
A la prochaine fois !