CBT - Rendement Et Bilan Thermique

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Module Efficacité Energétique en Industrie

Condensé des bases techniques:


RENDEMENT ET BILAN THERMIQUE
1 Introduction

 Le rendement est défini comme le rapport entre le flux


énergétique produit et le flux énergétique introduit. Le
rendement définit l'efficacité de la transformation
énergétique faite par le système.

Flux
énergétique
Produit
Flux
énergétique Système
Introduit (installation)

Flux
énergétique
Perdu

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1 Introduction

 Définitions
 Le système est l'installation concernée par la
détermination du rendement.
 La frontière est la limite qui sépare les flux
internes au système et les flux externes.
 La température de référence est le niveau
énergétique de référence, c’est le point de
comparaison qui permet le calcul des apports et
des déperditions. Cette température est fixée
couramment pour le coté eau à 0°C (notion
enthalpie) et pour le coté gaz à 25°C (température
de référence utilisé pour déterminer le pouvoir
calorifique).

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1 Introduction

 Définitions
 Flux énergétique introduit est la somme des
énergies introduites dans le système.
 Flux énergétique produit est la somme des
énergies produites par le système et sortant de la
frontière, disponibles pour une utilisation.
 Flux énergétique perdu est la somme des
énergies sortant de la frontière qui ne sont pas
utilisables.

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2 Notions de base

 Notions de base
 Premier principe de la thermodynamique
 Une forme d'énergie peut passer vers une autre forme, mais la
valeur de cette énergie reste la même: on ne peut pas créer ou
détruire de l'énergie, mais seulement la transformer.
 Conditions
 Le rendement est exprimé par un chiffre allant de 0 à 1 ou de 0%
à 100%. Des valeurs de rendement supérieur à 1 ou 100% ne
sont physiquement pas possibles parce que c'est contraire au
premier principe de la thermodynamique. Toute valeur de
rendement supérieure à 1 ou 100% a été calculée sans
comptabiliser toutes les énergies entrant dans le système.

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2 Notions de base

 Notions de base
 Calcul énergétique ou puissance
 Etant donné que les installations courantes travaillent en
continu, le calcul du rendement est généralement fait avec les
valeurs de puissances. Par contre dans certaines situation
(fonctionnement en batch) il faut travailler avec les valeurs
d’énergie.
 Accumulation énergétique
 Lors de l’exécution d’une mesure ou le calcul d’un bilan pour
déterminer le rendement, il est important de s’assurer que les
éventuels accumulateurs d’énergie à l’intérieur du système
soient au même niveau énergétique au début et à la fin de la
période considéré pour l’analyse.

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2 Notions de base

 Notions de base
 Exploitation aux valeurs nominales
 L’exploitation de l’installation aux consignes de fonctionnement
nominales est pratique courante car l’installation est conçue
pour fonctionner à ces conditions. Toutefois, il se peut que la
réalité de fonctionnement soit différente, dans ce cas il est
judicieux de fixer des consignes d’exploitation représentatives de
la réalité de fonctionnement.

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2 Notions de base

 Notions de base
 Références et garanties
 Le but d’une mesure de rendement est souvent de contrôler les
caractéristiques promises par le constructeur. Dans ce cas, il faut
faire fonctionner l’installation aux conditions définies dans la
garantie.
Attention, elles peuvent être différentes des conditions nominales.

 Si le but d’une campagne de mesure et de vérifier le rendement


«promis» par le fournisseur, il faut s’assurer que les conditions de
fonctionnement pendant le test correspondent à celles données
dans la garantie.
Seulement dans ce cas, le rendement mesuré peut être comparé
au rendement « promis ».

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2 Notions de base

 Notions de base
 Le lien entre rendement et conditions d’exploitation
 Presque toute installation ou machine a un rendement qui est
fonction des conditions d’exploitation de références. C’est pour
cette raison qu’une valeur de rendement ne signifie rien si elle
n’est pas accompagnée de ces indications.
 Cette notion est exagérée pour les petites installations qui ont
un seul point de fonctionnement. Dans ce cas, on se contente de
définir le rendement avec la mention «aux conditions
nominales». Pour les grandes installations, plusieurs rendements
peuvent être calculés en fonction des différentes conditions
d’exploitation. Pour chacun d’entre eux, il faut indiquer les
conditions d’exploitation de référence.

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2 Notions de base

 Notions de base
 La correction du résultat
 Lors de la mesure de rendement on essaie de faire fonctionner
l’installation aux conditions d’exploitation de référence, mais
très souvent ceci n’est pas possible à cause des fluctuations liées
aux consommateurs.
 Pour avoir une valeur de rendement significative, il faut donc,
une fois la mesure terminée, appliquer une correction à la valeur
de rendement obtenue.
 Naturellement une telle pratique est nécessaire si les variations
entre les conditions d’exploitation réelles et celles théoriques
engendrent une variation significative du rendement théorique.
Cette opération est toujours délicate parce qu’il faut définir la
méthode de correction à appliquer.

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2 Notions de base

 Notions de base
 La pratique de la mesure
 En pratique, le rendement d’une installation est calculé sur la
base de mesures effectuées durant une période représentative
du fonctionnement ‘normal’ de l’installation. De plus cette
période doit être suffisamment longue afin d’assurer un
fonctionnent stable et sans accumulations de chaleur du
système analysé.
 La définition de la frontière et du comportement de chaque flux
est la partie plus délicate de la mesure. Si sur une chaudière de
chauffage cette tache est très simple, sur une grande installation
cette tache peut nécessiter plusieurs heures de discussion, aux
vues de la multitude de fluides et d’énergies entrants et sortants
du système.

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3 Méthodes

 Détermination du rendement
 Principalement 3 méthodes sont appliquées en fonction
de l’installation et du combustible utilisé.
 Méthode directe

 Méthode indirecte 1 (produits et pertes)

 Méthode indirecte 2 (consommations et pertes)

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3 Méthodes

 Méthode directe
 Lors de l’application de cette méthode, la détermination du
rendement est faite par un calcul utilisant des valeurs mesurées
du flux introduit et du flux produit.

 Cette méthode nécessite une grande précision des mesures.


Habituellement, le flux produit est caractérisé par seulement 1
ou 2 valeurs. L’erreur liée à la mesure de ces valeurs impacte
donc directement le rendement.
 L’erreur de rendement obtenu par la méthode directe est
souvent 3 à 4 fois supérieure à celle obtenu par les méthodes
indirecte. Pour cette raison, les normes (par ex. EN12853-11) ne
préconisent pas l’utilisation de la méthode directe.

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3 Méthodes

 Méthode indirecte 1 (produits et pertes)


 Cette méthode détermine un rendement d’après l’observation
du flux produit et du flux perdu. Cette méthode est utilisée
lorsque le pouvoir calorifique du combustible et/ou son débit
sont difficiles à mesurer ou trop variables.
 L’application de cette méthode nécessite de procéder à des
estimations de certaines pertes.
 L’avantage de cette méthode réside dans la multitude de pertes;
une erreur de mesure sur une des ces pertes n’impacte que peu
le rendement. De plus, les erreurs de mesure du flux produit se
retrouvent tant au numérateur qu’au dénominateur.

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3 Méthodes

 Méthode indirecte 2 (consommations et pertes)


 Cette méthode détermine un rendement d’après l’observation
du flux introduit et du flux perdu.
 Cette méthode s’utilise sur les installations de chauffage et les
pertes sont considérées directement en %.
 En effet, les pertes de combustion sont définies à l’aide de la
formule de Siegert (en %) et sont ajouté aux autres pertes
(également estimées en %).
 Méthode idéale lorsque le pouvoir calorifique du combustible
est connu.

ou

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4 Calculs des flux

 Composantes des différents flux


 Les flux introduits, produits et perdus sont composés de
différentes formes d’énergies, de différents fluides et
différentes matières qui traversent la frontière du
système.
 Afin de pouvoir déterminer avec certitude le rendement,
il est essentiel de prendre en considération tous ces flux.
Astuce: si on décide de négliger certains flux, noter ces
flux à 0 kJ dans les tableaux d’analyse. Ceci permet de
garder une trace de l’hypothèse ainsi faite.

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4 Calculs des flux

 Les flux introduits


 Energie du combustible
 C’est le pouvoir calorifique du combustible, mais aussi l’énergie
apportée par sa température.

Attention : en présence de combustibles avec un pouvoir calorifique faible, l’énergie apportée par la
température du combustible n’est pas négligeable.

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4 Calculs des flux

 Les flux introduits


 Energie de l’air comburant
 C’est l’énergie apportée par l’air et sa température.

Le "Cpair" dépend de la température de l’air ainsi que de l’humidité, une moyenne peut être prise
d’une valeur de 1,008 [kJ/kg*K].

Attention: cette valeur est négligeable pour des combustibles à haut pouvoir calorifique, mais
influente pour des combustibles à faible pouvoir calorifique.

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4 Calculs des flux

 Les flux introduits


 Energie du caloporteur
 C’est l’enthalpie du caloporteur alimentant notre installation.
Elle est couramment déduite du flux produit mais en réalité c’est
un flux introduit.
 Energies diverses
 Tout apport énergétique supplémentaire
 l’énergie introduite par les pompes ou ventilateurs
 l’énergie introduite par des autres fluide, etc.

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4 Calculs des flux
 Les flux produits
 Energie thermique
 C’est l’enthalpie d’un caloporteur sortant de notre installation.
Dans certains cas on déduit directement l’énergie introduite
dans le système. Attention : dans certain cas on peut avoir
plusieurs caloporteurs différents et séparés.
 Energie électrique
 C’est l’énergie électrique produite par la génératrice d’un cycle
moteur.
 Energie mécanique
 C’est l’énergie mécanique à l’arbre de la machine d’un cycle
moteur.
 Energie chimique
 C’est l’énergie sous forme chimique qui peut être produite par
un cycle avec des réactions chimiques.

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4 Calculs des flux
 Les flux perdus
 Energie dans les gaz de combustion
C’est l’énergie contenue dans les gaz de combustion sous
forme de chaleur mais aussi l’énergie chimique d’éventuels
imbrulés gazeux ou liquide en suspension.
 Energie chaleur dans le gaz de combustion

Le "Cpfum." doit être calculé parce qu’il est fonction de la température et de la composition des gaz.

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4 Calculs des flux
 Les flux perdus
 Energie chimique dans les gaz de combustion
 L’énergie chimique dans les gaz de combustion est
représentée par le CO. Les autres imbrulés de combustible
(solide et liquide) sont très rares dans les gaz.

Cette perte est, pour une installation respectant l’ordonnance sur la protection de l’air, pratiquement
négligeable.

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4 Calculs des flux
 Les flux perdus
 Energie dans les cendres
 Les imbrulés qui sortent du système sous forme de suies et la
chaleur perdue par l’extraction de cendres causent une perte
non négligeable, principalement sur les installations à
combustible solide.
 Dans les installations à combustible liquide ou gazeux cette perte
est normalement négligée, sauf si le combustible produit
beaucoup de cendres volantes avec des imbrulés.
 L’énergie perdue par les imbrûlés est calculée en analysant le
taux d’imbrulé dans les cendres (TOC) et en considérant que les
imbrulés sont du carbone pur.

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4 Calculs des flux
 Les flux perdus
 Energie perdue par les refroidissements
 L’énergie chaleur soutirée au système par des fluides de
refroidissement qui assurent une température maximale dans
certaines parties vitales du système est à considérer comme une
perte.
 Energie perdue par les purges
 L’énergie chaleur contenue dans les fluides purgés du système
pour assurer son fonctionnement est à considérer comme une
perte. Cette perte peut être importante si la qualité de l’eau
utilisée n’est pas adaptée aux besoins.

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4 Calculs des flux
 Les flux perdus
 Energie perdue par les pré-ventilations
 Lors de la phase de pré-ventilation et éventuellement de post-
ventilation, de l’énergie est perdue par le balayage de
l’installation avec de l’air qui se réchauffe en traversant les
échangeurs de la chaudière puis part à la cheminée.
 Si les phases de démarrage et d’arrêt sont comprises dans la
période de mesure, cette perte ne peut pas être négligée.
 Idéalement, afin de réduire cette perte, il faudrait que le nombre
d’arrêt-démarrage du bruleur soit le plus petit possible (max. 3
fois par heure).

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4 Calculs des flux
 Les flux perdus
 Energie perdue par rayonnement et convection
 La puissance chaleur transférée des surfaces chaudes vers
l’extérieur du système est très difficile à mesurer voir impossible.
Pour cette raison, les différentes normes traitant des mesures de
bilan thermique, proposent des solutions empiriques basées sur
des diagrammes ou des formules.
 Formule de calcul pour les chaudières à tubes de fumée avec
une puissance supérieure à 100 kW (EN 12953-11).
  0.6
Q RC  C  Q N

Q RC = puissance perdue par rayonnement et convection [MW]

QN = puissance utile maximale produite par l’installation [MW]

C = coefficient de perte
C = 0.0072 pour l'huile de chauffage et le gaz naturel
C = 0.0144 pour les chaudières à combustibles solides

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4 Calculs des flux
 Les flux perdus
 Energie perdue par rayonnement et convection
 Formule de calcul pour les chaudières à tubes d’eau avec une
puissance supérieure à 1 MW (EN 12952-15).

  0.7
Q RC  C  Q N

Q RC = puissance perdue par rayonnement et convection [MW]

QN = puissance utile maximale produite par l’installation [MW]
C = coefficient de pertes
C = 0.0113 pour l'huile de chauffage et le gaz naturel
C = 0.0220 pour la houille
C = 0.0315 pour le lignite et chaudière à lit fluidisé

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Bibliographie

 Technique de l’ingénieur
 Cours combustibles et combustion VBSA-LPTherm
 Manuel ASCP pour thermistes
 Admin.ch
 Ordonnance sur la protection de l’air (OPair)
 Recommandations pour le contrôle des effluents des
installations de chauffage à l’huile « extra-légère » et au gaz
 Diverses Normes
 EN 12953, EN 12952 , FDBR, etc.
 Diverses sources internet pour images

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