Choc Septique
Choc Septique
Choc Septique
• Introduction
• Définition
• Physiopathologie
• Diagnostique
introduction
• L’état de choc septique est un problème de santé publique, c’est une
urgence diagnostique et thérapeutique dont le retard de PEC entraîne
une surmortalité.
C’est un syndrome complexe et polymorphe qui regroupe plusieurs
entités cliniques.
Sa compréhension et sa définition ont évolué au cours de l’histoire et
du temps, ainsi que sa PEC
Malgré les progrès en terme de PEC, la mortalité du choc septique
demeure élevée (40 à 50 %)
définition
1992 : 1ère définition consensuelle . Un panel d'experts propose la classification clinique simple
de 3 situations de gravité croissante , reposées sur le niveau d’inflammation avec l’ hypothèse de
continuum entre les 3 concepts
* SIRS
* sepsis sévère
* sepsis
* choc septique
Sepsis correspond à une ou plusieurs dysfonctions d'organes menaçant le pronostic vital, engendrées
par la réponse dérégulée de l'hôte à une infection prouvée ou suspectée.
• Calcul du score qSOFA
•Score simplifié, basé sur trois paramètres cliniques simples, utilisé comme outil de screening des patients à
risque de sepsis.
oPression artérielle systolique ≤ 100 mm
oFréquence respiratoire ≥ 22/mn
oConfusion
Si qSOFA > 2 = - Risque de mauvais pronostic
• 2022: ne pas utilisé le qSOFA comme seul outil pour le dépistage, le qSofa apparait très spécifique mais moins
sensible que d’autres marqueurs pour le dépistage du sepsis, notamment par rapport aux critères de SIRS, au
NEWS ou au MEWS . Il n’y a néanmoins pas d’outils idéal de dépistage avec des outils de faible valeur prédictive
Choc septique est défini comme un sous-groupe de sepsis au cours duquel les perturbations
circulatoires, cellulaires et métaboliques sont suffisamment profondes pour augmenter
significativement le risque de mortalité.
o Sepsis
o Besoin de drogues vasopressives pour maintient PAM ≥ 65 mm Hg
o Lactates > 2 mmol/l (18mg/dl) malgré un remplissage adéquat
physiopathologie
Diagnostic
1/Diagnostic positif
A/clinique:
Les signes cliniques permettant le diagnostic d’EDC sont les conséquences de l’hypoperfusion et de l’inadéquation entre les besoins et les
Au-delà, le choc septique est décrit comme étant un ''choc chaud'' traduisant la baisse des RVS.
Les autres signes observables sont en rapport avec la diminution des débits sanguins régionaux qui entraînent des défaillances d’organes :
*Une polypnée et une tachycardie sont fréquentes et traduisent l’adaptation de l’organisme à l’EDC (augmentation du transport en
*L’hyperthermie corporelle est la conséquence de la libération de médiateurs (IL1, IL6) en réponse à l’infection. Toutefois dans certaines
• L’examen clinique « s’acharnera » à mettre en évidence la porte d’entrée et la nature
microbiologique de l’infection.
B. Biologiques
• normalisation du PH
• diminution ou absence d’augmentation des lactates.
• saturation veineuse en oxygène >70%
• Les patients en état de choc septique doivent être traités en USI
• Se conformer aux lignes directrices fondées sur des preuves et aux protocoles officiels de
diagnostic et de TRT rapides du sepsis , diminue la mortalité et la durée du séjour à l'hôpital.
• Restauration de la volémie par la perfusion des liquides IV et parfois par l’utilisation des
vasopresseurs en 6h
• Apport d'oxygène
• Antibiotiques à large spectre : des concepts doivent être élaborés, et des tests de diagnostic
plus rapide permettrait une mise sous ATB plus précoce. Ce dernier élément demeure
fondamental, car chaque heure gagnée améliore les chances de survie.
• Contrôle de la source
• Parfois, d'autres mesures de soutien ( corticostéroïdes, insuline)
• 2/ Moyens:
• Les cristalloïdes sont des solutions ioniques (eau + ions) dont la concentration en
chlorure de sodium détermine leur tonicité.
• Les deux solutions cristalloïdes les plus utilisées sont le soluté salé isotonique à 9 ‰ et
le Ringer lactate.
• Le principal inconvénient des cristalloïdes est lié à leur faible pouvoir d’expansion
volémique du fait d’une diffusion rapide dans le secteur interstitiel après
administration dans le secteur vasculaire.
•
• L’utilisation massive de cristalloïdes est donc susceptible d’entrainer une inflation
hydro-sodée et de favoriser l’apparition d’œdèmes et expose au risque d’acidose
hyperchlorémique
• Les colloïdes sont des solutions contenant des macromolécules dont le poids moléculaire
freine leur passage à travers la membrane capillaire vers le secteur interstitiel et participe au
maintien de la pression oncotique.
• On distingue les colloïdes naturels (albumine humaine) et les colloïdes de synthèse (les
gélatines et les hydroxyl éthylamidons).
• En raison de leur coût, l’utilisation de solutions d’albumine humaine n’est pas recommandée
en première intention comme soluté de remplissage vasculaire, mais garde des indications
spécifiques.
• Enfin, la classe des hydroxyl éthylamidons (HEA) a une toxicité rénale propre et une morbidité
• En pratique, les cristalloïdes sont facilement disponibles, peu coûteux
et n’exposent pas aux risques d’effets secondaires potentiels des
colloïdes .
• Les cristalloïdes sont donc les solutés de remplissage à utiliser en
première intention.
• 2.2. Agents vasopresseurs:
• La noradrénaline, par son action sur les récepteurs vasculaires α, ayant un effet
vasoconstricteur puissant, c’est la drogue de choix en raison de la vasoplégie
prédominante dans les EDC septiques.
• Le traitement inotrope positif n’est utile que pour environ 15 % des patients.
Pour les autres, la réanimation hémodynamique se limitera à l’expansion
volémique et à l’emploi d’un vasopresseur.
• Il faut envisager l’utilisation de dobutamine chez les patients qui présentent
une dysfonction myocardique avec un bas débit cardiaque malgré l’expansion
volémique
• 2.4. Traitement antiinfectieux:
• La recherche de la porte d’entrée infectieuse doit être entreprise de façon
concomitante à la réanimation initiale.
• Avant de débuter l’ATB, au moins 2 hémocultures doivent être réalisées, une
périphérique et une sur chaque abord vasculaire en place depuis plus de 48h.
Des prélèvements microbiologiques des autres sites doivent être réalisés en
fonction du tableau clinique.
• La mortalité est directement liée à l’utilisation d’une ATB probabiliste
inadéquate. Tous les efforts doivent être faits pour faire le bon choix
thérapeutique, et des protocoles de service doivent préciser quelle ATB
prescrire pour chaque foyer infectieux prouvé ou suspecté
• Une ATB à par voie IV doit être débutée idéalement dans l’heure qui suit le
diagnostic de sepsis ou de choc septique.
• Il faut prendre en compte la sensibilité aux agents antiinfectieux en fonction
de l’origine communautaire ou nosocomiale de l’infection.
• Les BGN sont incriminés dans environ 60 % des infections nosocomiales suivis
par les CGP (30 %).
• Les bactéries multi résistantes sont définie comme des bactéries présentant
une résistance à au moins trois classes d'antibiotiques
• Les principales bactéries multirésistantes (BMR) à craindre au cours des
infections nosocomiales sont:
• Staphylococcus aureus résistant à la méticilline (SARM),
• entérobactéries productrices de bêtalactamases à spectre étendu (EBLSE) ou
hyperproductrices de céphalosporinases (HPCase),
• Pseudomonas æruginosa,
• Acinetobacte baumannii
• entérocoques résistants à la vancomycine (ERV)
• L’ATB doit être réévaluée entre la 48ème et la 72ème heure suivant le début du
traitement.
• l’objectif étant d'évaluer l'efficacité de l‘ATB, d'adapter la prescription au
microorganisme isolé et d’utiliser un ATB à spectre plus étroit.
• La durée de l’antibiothérapie est de 7 à 10 jours. Elle pourrait être plus
prolongée si l’amélioration clinique est lente, foyer infectieux non drainé,
bactériémie à Staphylocoque aureus, déficit immunitaire.
• Diagnostic de probabilité des germes selon le foyers primitifs pour les
infections communautaires:
• Diagnostic de probabilité des germes selon le foyer primitif pour les infections
associées aux soins
• Diagnostic de probabilité des germes selon le terrain
• Le contrôle du foyer infectieux est la deuxième mesure la plus
importante et tout doit être entrepris pour que le foyer infectieux soit
éradiqué chirurgicalement ou ponctionné par voie percutanée,
lorsque cela est nécessaire.
• Si suspicion de sepsis à point de départ endovasculaire, l’accès
vasculaire doit être retiré rapidement
• 2.5. Thérapeutiques adjuvantes:
• 2.5.1. Corticoides:
Apport d’oxygène:
• L’administration au masque ou par des lunettes nasales.
Contrôle de la glycémie:
L'hyperglycémie altère la réponse immunitaire à l'infection
Il est suggéré de maintenir une glycémie capillaire < à 1.8g/l (10 mmol/l).
Pour atteindre cet objectif il est recommandé d’utiliser une perfusion continue d’insuline.
Epuration extrarénale
L’utilisation des techniques d’EER est réservée aux patients ayant une indication rénale. L’hémofiltration
continue a l’avantage de préserver l’état hémodynamique qui est déjà précaire chez les patients en choc
• Prophylaxie de la thrombose veineuse
• De faibles doses d’HNF ou d’HBPM sont utilisées pour la thrombophylaxie des
patients en sepsis ou en choc septique.
• L’association d’héparine avec des moyens mécaniques (bas anti thrombose,
compression pneumatique intermittente) est recommandée.
• Lorsque les héparines sont contre indiquées, la contention mécanique est alors
une alternative.
• Prophylaxie de l’ulcère de stress
• Elle est indiquée chez les patients qui ont des facteurs de risque de saignement
digestif. Elle est réalisée par les IPP ou par les anti H2.
• Alimentation
• L’alimentation entérale doit être initiée le plutôt possible.
• En cas de contre indication, une alimentation parentérale s’impose.
Choix du protocole anesthésique
• Anesthésie locorégionale ou générale
• Il n'existe pas à ce jour d'étude de fort niveau de preuve comparant l'effet d'une
technique d‘ALR vs générale chez un patient septique.
• Certains auteurs rappellent l'intérêt des anesthésiques locaux avec notamment
un potentiel rôle anti-inflammatoire sans que cela ait été formellement prouvé.
• Le bon sens inciterait cependant à privilégier une ALR (hors anesthésies
centrales) lorsque cela est possible chez ces patients afin d'éviter l'impact
hémodynamique en lien avec les agents anesthésiques et la mise sous
ventilation mécanique
• Choix d'un hypnotique
• Profondeur d'anesthésie: