Geot1s8-Prospection Petroliere
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LA PROSPECTION
PETROLIERE
I - OBJECTIFS
Mettre en évidence les structures favorables à l'accumulation des hydrocarbures.
Pour cela, avant d’implanter un sondage, des recherches préliminaires géologiques
et géophysiques doivent être effectuées afin d’assurer le maximum de chances de
réussite à l’œuvre et éviter les dépenses aveugles.
II - LES METHODES
1) La prospection géologique
Elles sont basées sur l'observation directe au niveau des affleurements des
roches en surface. Pour cela, le géologue est amené à étudier non seulement les
zones susceptibles, mais aussi les bordures parfois lointaines d’un bassin où
affleurent les terrains qui disparaissent en profondeur dans les parties centrales a
priori plus intéressantes.
Elles permettent de déterminer la nature, l'épaisseur, le pendage et l'extension
horizontale d'une formation, tout ceci en évaluant la possibilité pour ces roches de
constituer un réservoir, une roche mère ou une roche de couverture.
Les outils utilisés pour mener à bien ces investigations sont :
L'étude et la constitution de cartes géologiques, l’exploitation des photos aériennes
ou des clichés constitués à partir de satellites.
2) La prospection géophysique
Comme l'exploration en surface est impuissante à déceler tous les secrets de
l'écorce terrestre, le géologue pétrolier va donc utiliser les techniques de la
géophysique pour mesurer certaines caractéristiques physiques du sous-sol. Ces
techniques sont aussi variées que peuvent l'être les grandeurs physiques que l'on
cherche à mesurer: intensité de la pesanteur, magnétisme ou trajet des ondes de
choc, qui varient selon la nature des terrains. C'est cette dernière méthode, la
sismique, qui est la plus utilisée par les pétroliers lors de l'exploration, car elle
révèle le mieux la disposition des couches dans le sous-sol, donc les pièges
potentiels.
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3) La méthode géochimique
Elles ont pour objet l'évaluation du potentiel pétrolier des roches mères par mesure
du carbone organique total, et l’estimation du degré de maturation de la matière
organique (cracking thermique).
4) Le forage d'exploration
Quand les zones les plus favorables sont localisées, la décision est prise d'implanter
les premiers forages d'exploration. Ils permettront de vérifier les hypothèses des
géologues et des géophysiciens quant à l'existence d'indices d'hydrocarbures, de
préciser la stratigraphie (succession exacte des couches sédimentaires), et de
réaliser des observations capitales pour comprendre la géologie exacte de la zone et
déterminer au mieux l'emplacement d'autres sondages.
Lors des forages, il est possible d'analyser la nature des terrains traversés par
l'examen des débris de roches, par le prélèvement d'échantillons (carottage), ou bien
en faisant appel au logging afin de mesurer de nombreux paramètres qui donneront
des indications précieuses sur la lithologie et sur la présence éventuelle
d'hydrocarbures. Certains niveaux apparaîtront ainsi comme caractéristiques et
permettront d'effectuer des corrélations entre différents forages sur un même
bassin.
II - LA SISMIQUE DE GISEMENT
La sismique est une technique de mesure indirecte qui consiste à enregistrer en
surface des échos issus de la propagation dans le sous-sol d'une onde sismique
provoquée. Ces échos sont générés par les hétérogénéités du sous-sol. Le passage
par exemple d'une couche d'argile à une couche de sable dans une colonne
sédimentaire va se traduire par la présence d'un réflecteur sur les enregistrements.
Le temps d'arrivée de l'écho permet de situer la position de cette transition dans
l'espace ; l'amplitude de l'écho apporte des informations sur certains paramètres
physiques des milieux en contact.
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(fig. 1)
(fig. 2)
(fig. 3)
L'interprétation d'un profil sismique est rendue délicate par le fait que l'on ne sait
pas, a priori, quelle est la nature exacte des surfaces qui réfléchissent les ondes, ni
leur profondeur précise. Les données recueillies sont les temps d'aller-retour des
ondes "temps double" qui dépendent de la célérité de ces ondes dans les différentes
roches traversées, célérité dont la valeur n'est pas toujours connue.
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(fig. 4)
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En fait, ces réflexions, "pointées" sur les profils sismiques (qui sont des coupes-
temps verticales) et réduites à une même énergie, permettent le tracé de courbes
"isochrones" (égal temps) faut-il encore les transformer en isobathes (égale
profondeur), grâce aux diagraphies acoustiques (Sonic Log) enregistrées dans les
puits qui vont donner la vitesse de propagation des ondes dans chaque couche.
Exemple de vitesses de propagation dans différents milieux :
- air 335 m/s
- huile = 1300 m/s
- eau = 1500 à 1800 m/s
- argiles = 1600 à 4800 m/s
- grès = 5500 m/s
- calcaires < 7000 m/s
b) La sismique 3D
L'interprétation devra également être poussée, afin d'obtenir une détection la plus
fine possible : c'est ce qui se fait en sismique 3D, qui permet d’avoir une coupe en
volume remettant les réflexions à leur vraie place.
Avec cette technique, les profils sont très rapprochés (équidistance de 50m par
exemple) et l'interprétation est faite sur trois dimensions.
Cependant cette technique a l'inconvénient d'être très coûteuse (maillage +
interprétation), notamment pour les campagnes à terre. Mais elles sont de plus en
plus utilisées en offshore.
(fig. 5)
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HISTOIRE DE LA RECHERCHE
PETROLIERE ET GAZIERE
EN ALGERIE
Les premiers travaux d'exploration remontent à la fin des années 1890 dans le
bassin du Chelif au Nord-Ouest du pays ou plusieurs puits peu profonds révélèrent
les premiers indices intéressants de présence d'hydrocarbures.
Néanmoins, ce n'est qu'en 1948 que la première découverte commerciale eut lieu à
Oued Guetrini à quelque 150 km au Sud d'Alger ou un premier puits mit en
évidence une accumulation d'huile en deux niveaux situés entre 100 et 650 mètres
de profondeur.
Vers les années 1950, les travaux d'exploration s'étendirent au Sahara, au Sud du
pays, ou plusieurs découvertes d'huile et de gaz naturel allaient bouleverser
profondément les connaissances du sous-sol Algérien.
En effet, c'est entre 1953 et 1956 que furent découverts les champs de In-Aménas
(Edjeleh), Hassi-Messaoud et Hassi R'mel.
Ces découvertes permirent à l'entreprise SONATRACH de développer une branche
industrielle importante au niveau des hydrocarbures d'une part, et de porter un
effort d'exploration vers d'autres régions du pays. C'est ainsi qu'entre 1980 et 1985
des accumulations de gaz naturel et d'huile furent atteintes dans le District III au
Sud-ouest du pays (région d'Adrar et D'In Salah).Par ailleurs, d'importantes
réévaluation des réserves (cas des champs de Rhourde-Nouss, TFT, Alrar,
H.Berkaoui etc ...) ainsi que des extensions spatiales, récemment mises en
évidence, de structures connues (cas des champs de Hamra et BRN (Borma)
permettent de donner une mesure de l'ampleur des potentialités du domaine minier
Algérien.
L'Algérie comporte une surface sédimentaire de plus d'un million et demi de
kilomètres-carrés, dont l'exploration pétrolière est loin d'être terminée.
Cet immense domaine minier comprend deux grandes unités structurales très
différentes l'une de l'autre :
- Les bassins offshore et onshore du Nord de l'Algérie qui font partie de l'édifice
structural méditerranéen.
- Les bassins de la plate-forme saharienne qui font partie du Craton Nord Africain.
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La majorité des gisements d'huile et de gaz découverts à ce jour sont situés dans la
partie de la plate-forme saharienne, ou les principaux travaux de recherche
pétrolière ont été concentrés pendant plus de 20 ans depuis 1956, date de
découverte des plus grands gisements de cette province Hassi- Messaoud, Hassi
R'mel, ...).
Si la richesse de la province Est n'est plus à prouver, et son exploration loin d'être
terminée, le recherche dans les autres provinces à l'Ouest du Sahara et au Nord de
l'Algérie est tout juste à commencée, sur 164 gisements découverts:
- 85 produisent de l'huile, de nombreux gaz-cap.
- 79 produisent du gaz, souvent très riche en condensat.
Les réserves initiales en place découvertes à ce jour sont évaluées à plus de :
- 7 milliard de tonnes d'huile
- 5000 milliards de mètres cubes de gaz