Biometrie 2022

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Royaume du Maroc

Ministère de la santé ‫وزارة الصحة‬


Division de la formation
‫المعهد العالي لمهن التمريض و تقنيات الصحة‬
ISPITS de Marrakech

BIOMETRIE

Elaboré par Mme BENBOUZID Jazia


Kinésithérapeute Enseignante à l’ISPITSM

1
DESCRIPTIF

Département de tutelle : Ministère de la Santé


Établissement : Institut Supérieur des Professions Infirmières et des
Techniques de santé de Marrakech
Intitulé de la filière : Rééducation et réhabilitation
Option : Kinésithérapeute
Tronc commun de la filière :
- Kinésithérapie (KINE)
- Psychomotricité (PSM)
- Orthoptie (OPS)
- Orthophonie (OPH)
- Orthoprothèse (ORPR)
- Ergothérapie (ERG)
MODULE : M12
Intitulé du module : Bilan diagnostic kinésithérapique
Intitulé du cours : Biométrie
Nature du module : Majeur

2
OBJECTIFS DU MODULE : Acquérir les connaissances fondamentales de la
biométrie humaine (voir détails dans le schéma de cours).

Semestre d’appartenance du module : S2

PRE-REQUIS PEDAGOGIQUES : Avoir des connaissances sur l’anatomie, la


morphologie et sur la méthodologie de travail d'un kinésithérapeute.

DIDACTIQUE DU MODULE : Cours théorique et TD

VOLUME HORAIRE : 25 HEURES

MODALITES D’EVALUATION : contrôle continu

DESCRIPTION DU CONTENU : schéma de cours

3
PLAN DU COURS

4
A / GENERALITES
1 / Définition des mouvements
* Membre inférieur
* Membre supérieur
* Rachis
2 / Les conditions pour que le bilan articulaire soit objectif et
comparable
3 / Possibilités fonctionnelles normales d’une articulation
a / Rappel anatomo-physiologique
b / Normes articulaires
4 / Classification des articulations
Classification basée sur la fonction articulaire
5 / Système de référence
a / Les plans de référence
b / Position zéro anatomique

5
6 / Les étapes du bilan articulaire
7 / Codification des mesures angulaires selon Merle D’Aubigné
a / Inscription des résultats
b / Mouvements et attitudes
c / Principales causes de limitations articulaires
d/ Interprétation des résultats
* Par rapport à la normale
* Par rapport au secteur utile de mobilité
e / Coefficient fonctionnel de mobilité CFM de Rocher
8 / Recherche des mouvements anormaux
a / Etiologie
b / Désignation et principe de mise en évidence
9 / Les compléments du bilan articulaire

6
B / Bilan articulaire du membre supérieur
INTODUCTION
1 / Le complexe de l’épaule
a / Position de fonction
b / Position neutre
c / Etude analytique des mouvements passifs de l’épaule
d / Etude des mouvements de l’épaule
e / Recherche des mouvements anormaux
2 / Le coude
a / Rappel d’anatomie fonctionnelle
b / Rappel d’anatomie topographique
c / Position de fonction
d / Position neutre
e / Les axes articulaires
f / Etude des mouvements actifs et passifs à part la pro
supination
g / Recherche des mouvements anormaux
h / La pro supination

7
3 / Le poignet
a / Rappel d’anatomie fonctionnelle
b / Rappel d’anatomie topographique
c / Position de fonction
d / Position neutre
e / Etude analytique des mouvements actifs et passifs
f / Recherche des mouvements anormaux
4 / Bilan de la main et des doigts
a / Etude de la palette métacarpienne
b / Mouvements des quatre derniers doigts
5 / Bilan du pouce
a / Bilan analytique
b / Bilan global
6 / La préhension
a / Classification de Slocum-pratt
b / Les différentes phases d’une prise
8
C / Bilan articulaire du membre inférieur

1 / Articulation de la hanche
a / Position de fonction
b / Position neutre
c / Bilan fonctionnel
d / Recherche d’une boiterie
* Boiterie de l’épaule
* Boiterie de Trendelenburg
* Boiterie de Duchenne de Boulogne
e / Etude analytique des mouvements passifs
* Mouvement de flexion
* Mouvement d’extension
* Mouvement d’abduction
* Mouvement d’adduction
* Mouvements des rotations externe et interne
f / Recherche des mouvements anormaux

9
2 / Articulation du genou
a / Position de fonction
b / Position neutre
c / Etude analytique des mouvements du genou
d / Recherche des mouvements anormaux

3 / La cheville et le pied
a / Position de fonction
b / Position neutre (90°)
c / Description des mouvements du pied
d / Bilan des possibilités fonctionnelles du pied
e / Examen de la statique du pied

10
D / Bilan articulaire de la colonne vertébrale
1 / Unités fonctionnelles segmentaires du rachis
2 / Position neutre
3 / Position de fonction
4 / Le poids et la taille
RACHIS CERVICAL
I / Rappel d’anatomie topographique
1 / Les saillies osseuses palpables
2 / Les muscles
II / Bilan de la colonne cervicale
RACHIS DORSOLOMBAIRE
I / Rappel d’anatomie topographique
II / Etude de la statique rachidienne
III / Etude de la mobilité active et passive
FIN

11
A / GENERALITES
La biométrie est l’étude des possibilités fonctionnelles
des articulations du corps humain, en mesurant leurs
différentes amplitudes.

Le bilan articulaire est un examen qui donne à


l'articulation sa situation passive et/ou active à une date
donnée.

12
Cet examen chiffré permet de juger l'efficacité de la
rééducation, ainsi que le suivi de l’état du patient.

Le bilan articulaire est :


Daté, pour une comparaison dans le temps
Comparatif au côté sain (ou à la norme)

Pour déterminer si une amplitude est normale, diminuée


(raideur), ou exagérée (laxité)

13
Pour être plus efficace, il faut que le bilan articulaire
respecte les conditions suivantes :

Connaître les possibilités fonctionnelles normales de l'articulation


contrôlée.
Faire l'examen de l'articulation intéressée des deux côtés
(comparaison).

Pour que ce bilan soit complet il doit être associé à un bilan


fonctionnel.

14
Segments corporels et articulations principales du corps
humain.

Bien qu'il soit une


structure très
complexe, vous pouvez
réduire le corps humain
a une structure basique
composé de segments.
Ces segments sont
reliés entre eux par des
articulations.
Comme leur nom
l'indique, les
articulations servent à
articuler les segments
les uns par rapport aux
autres.
Elles permettent donc
le mouvement.

15
1 / Définition des mouvements

- Flexion : c’est le rapprochement des deux segments d’un


membre.
- Extension : c’est l’éloignement des deux segments d’un
membre.
- Abduction : c’est l’éloignement d’un membre ou d’un segment
du membre par rapport à l’axe du corps (médian).
- Adduction : c’est le rapprochement d’un membre ou d’un
segment du membre par rapport à l’axe du corps.

16
- Rotation externe : c’est une torsion effectuée vers le dehors
par rapport à l’axe médian.

- Rotation interne : c’est une torsion effectuée vers le dedans


par rapport à l’axe médian.

- Circumduction : c’est la combinaison des six mouvements.

17
* Membre supérieur

L’épaule : Antépulsion (flexion)


Rétropulsion (extension)
Abduction
Adduction
Rotation externe
Rotation interne
Le coude : Flexion
Extension
Pronation (rotation interne)

Supination (rotation externe)


Le poignet : Flexion palmaire
Flexion dorsale
Inclinaison cubitale
Inclinaison radiale

18
* Membre inférieur

La hanche : Flexion
Extension
Abduction
Adduction
Rotation externe
Rotation interne
Le genou : Flexion
Extension
La cheville : Flexion plantaire
Flexion dorsale
Inversion
Eversion

19
* Le Rachis

Antéversion (bassin) / Flexion (colonne vertébrale )


Rétroversion (bassin) / Extension (colonne vertébrale)
Inclinaison latérale droite (CV)
Inclinaison latérale gauche (CV)
Rotation droite (CV)
Rotation gauche (CV)
Elévation (Bassin)

20
2 / Les conditions pour que le bilan articulaire
soit objectif et comparable:
Pour qu’un bilan soit objectif et comparable trois conditions
primordiales doivent être remplies :

- Il faut connaître les possibilités fonctionnelles normales de


l’articulation étudiée.

- Il faut adopter un système de mesure le plus utilisé et


comparable.

- Il faut savoir faire aussi objectivement que possible les


mesures nécessaires.

21
3 / Possibilités fonctionnelles normales d’une
articulation :
a / Rappel anatomo-physiologique:
Une articulation est un lien entre
deux épiphyses recouvertes de
cartilage articulaire, le tout est
engrainé dans un manchon fibreux:
La capsule articulaire.

Cette capsule est tapissée à


l’intérieur par la synoviale qui
secrète la synovie, liquide en petite
quantité qui sert à lubrifier les
surfaces articulaires,
ce liquide a un double rôle :
en plus de sa qualité de lubrifiant il
nourrit le cartilage articulaire.

22
b/ Normes articulaires :

Se sont des valeurs d’amplitude reconnues universellement, que


peut effectuer une articulation dans des conditions normales.

Exemples :
• Abduction de la hanche : 40°
• Flexion du coude : 140°
NB : Il peut exister quelques variations individuelles, l’exercice
physique, le sexe, l’âge; en effet, les femmes sont en général plus
souples que les hommes ainsi que les enfants par rapport aux
adultes.

23
* Le degrés de liberté est la possibilité d’une articulation
de se mouvoir dans un plan par rapport à un axe :

• L’épaule possède trois degrés de liberté :


- Antépulsion; Rétropulsion
- Abduction; Adduction
- Rotations externe et interne

• Le coude possède deux degrés de liberté :


- Flexion; Extension
- Supination; Pronation

• Le poignet possède deux degrés de liberté :


- Flexions palmaire et dorsale
- Inclinaisons radiale et cubitale

24
• La hanche possède trois degrés de liberté :
- Flexion; Extension
- Abduction; Adduction
- Rotations interne et externe

• Le genou possède deux degrés de liberté :


- Flexion; Extension
- Rotations externe et interne
NB : les rotations au niveau du genou ne sont possibles
qu’en mouvement passif et en actif avec une flexion du genou.

• La cheville possède trois degrés de liberté :


- Flexions plantaire et dorsale
- Abduction; Adduction
- Supination; Pronation

25
• La colonne vertébrale possède trois degrés de liberté :

- Flexion; Extension / Antéversion; Rétroversion


- Inclinaisons latérales droite et gauche
- Rotations droite et gauche

26
* Les normes articulaires :

- L’épaule : Antépulsion 160°- 180°


Rétropulsion 40°- 50°
Abduction 160°- 180°
Adduction 0° (20°- 40° avec antépulsion)
Rotation externe 45°- 70° (90°)
Rotation interne 30°- 50° (70°)
NB : l’amplitude des rotations varie selon la position du
bras, s’il est en abduction, elle sont plus grandes.

- Le coude : Flexion 140°- 150°


Extension 0°- 5°
Supination 90°
Pronation 80°-90°

27
- Le poignet : Flexion palmaire 80°- 90°
Flexion dorsale 70°- 80°
Inclinaison radiale 20°- 40°
Inclinaison cubitale 45°- 50°

- La hanche : Flexion avec genou en extension 90°


Flexion avec genou en flexion 120°- 140°
Extension 5°- 10°
Abduction 40°- 45°
Adduction 0° (10°- 20° avec flexion)

- Le genou : Flexion 120°- 140°


Extension 0°- 5°

28
- La cheville : Flexion dorsale 20°- 30°
Flexion plantaire 30°- 50°
Inversion 40°- 45°
Eversion 20°- 25°
NB :
L’éversion est la pronation combinée à l’abduction.
Cette torsion externe associe flexion dorsale et valgus du pied
(abduction et pronation)
L’inversion est la supination combinée à l’adduction.
La torsion interne, associant flexion plantaire et varus du pied
(adduction et supination).

29
Remarques :
Les termes pronation et supination sont utilisés par analogie,
notamment lorsqu'on étudie la cinésiologie du pied
Ex : l'éversion est couramment assimilée à la pronation (comme
pour la main), mais c'est un abus de langage car le pied n'est pas
doué de préhension.

30
4 / Classification des articulations :

Plusieurs classifications ont été mises au point, mais nous


n’allons étudier qu’une principale :
• Basée sur la mobilité articulaire.

31
Classification basée sur la fonction articulaire :
Elle comprend trois types :

* Synarthroses ou sutures
(articulations fibreuses):

Immobiles qui ne
permettent aucun
mouvement, les os
s’engrènent par de fines
dentelures, et sont unis par
une mince lame de tissu
fibreux ou de cartilage.

Ex : les os du crâne.

32
* Amphiarthroses ou symphyses :
(articulations
cartilagineuses) semi mobiles
ne permettent que des
mouvements limités par
balancement.

Les deux os sont unis par une


masse de tissu fibro-cartilagineux
au centre dans lequel on peut
trouver un noyau gélatineux,
EX: « Nucleus Pulposus » entre les
disques intervertébraux ou une
petite cavité pouvant contenir du
liquide comme la Symphyse
pubienne.

33
* Diarthroses : (articulations synoviales) mobiles,
permettent des mouvements amples et variés; il existe entre
les os une cavité articulaire, et sont unis l’un à l’autre par des
moyens d’union, ex : articulations des membres.

L'amplitude de mouvement articulaire et les degrés de liberté


possibles sont fonction de la forme géométrique de l'articulation.

Elles sont classées en 6 types différents :

34
Articulations sphéroïdes
ou Enarthroses

Très mobiles
Une tête sphérique
convexe vient se loger dans
une cavité sphérique
concave.
Ex: L'articulation coxo-
fémorale (la hanche) ou
l'articulation scapulo-
humérale (l'épaule).
Ce type d'articulation
permet 3 degrés de liberté
et donc une très grande
mobilité.

35
Condylarthroses

Condyliennes
Une tête ellipsoïdique
convexe vient se loger dans
une cavité ellipsoïdique
concave.
Ex: L'articulation radio-
carpienne (le poignet).
Ce type d'articulation
permet 2 degrés de liberté.

36
En selle ou
emboîtement
réciproque

Deux têtes concaves


viennent s'emboiter
perpendiculairement.
Ex: L'articulation trapezo-
metacarpienne (le pouce).
Ce type d'articulation permet
2 degrés de liberté.

37
Trochléennes ou
ginglyme

L'articulation forme une


charnière.
Exemple : L'articulation
olécranienne (le coude) ou
l'articulation fémoro-
patellaire (entre le fémur
et la patella).
Ce type d'articulation ne
permet qu’un seul degré de
liberté.

38
Trochoïdes

Un cylindre convexe
tournant sur son axe vient
se loger dans un cylindre
concave. Exemple :
L'articulation radio-
cubitale supérieure
(l'avant-bras).
Ce type d'articulation ne
permet qu’un seul degré de
liberté

39
Articulations planes
ou Arthrodies

Deux surfaces planes sont


en contact.
Ex : Les articulations entre
les os du carpe (la main).
Ce type permet 3 degrés de
liberté mais avec une très
faible amplitude.

40
Remarque :

Les articulations des membres supérieurs sont


des articulations pendantes, elles doivent être très
mobiles; par contre celles des membres inférieurs
sont portantes, elles doivent être très solides.

41
5 / Système de référence :

L’étude des mouvements articulaires se fait selon trois plans


de référence et à partir d’une position dite position de départ
ou position anatomique ou encore position neutre.

42
a / Les plans de référence :

En nombre de trois, ils sont perpendiculaires et se coupent


par une ligne qui passe par le centre de gravité du corps
«située au petit bassin », et qui présente la ligne de
gravité, c’est l’axe médian du corps :

* Plan sagittal
* Plan frontal
* Plan horizontal

43
Plans anatomiques de
référence

* Plan sagittal : vertical,


antéro postérieur, c’est le
plan de la marche, il divise le
corps en deux parties
identiques.

* Plan frontal : vertical,


perpendiculaire au précédent
et parallèle au front.

* Plan horizontal :
perpendiculaire aux deux
autres.

44
Les axes correspondants
aux plans anatomiques

Mouvement Plan Axe

Flex / Ext Sagittal Transversal

Abd / Add Frontal Antéro


postérieur

RI / RE Horizontal Longitudinal
ou
vertical

45
NB :
Pour faciliter les mesures des articulations éloignées
de l’axe du corps, on déplace les plans de références vers
l’articulation étudiée;
L’intersection des trois plans doit passer par le centre
géométrique de cette articulation.

46
b / Position zéro anatomique :

C’est la position du soldat au garde à vous : debout, non avachi,


les talons joints et les pointes des pieds légèrement écartées,
genoux et coudes en extension et la paume de la main regardant
vers l’avant «la plus employée» le cinquième doigt sur la couture
du pantalon.

Pour certains auteurs la paume de la main est tournée


en dedans avec les pouces en avant.

C’est cette position qui va nous servir de départ pour


toutes les mesures articulaires.

47
Position de référence
ou position
anatomique standard

48
Qualificatifs d'orientation
Crânial ou céphalique ou supérieur
Caudal ou inférieur

Médian situé sur le plan médian du corps


Médial qui se rapproche du plan médian
Latéral qui s'éloigne du plan médian

Antérieur ou ventral qui regarde / est


situé vers l'avant
Postérieur ou dorsal qui regarde / est
situé vers l'arrière

Palmaire pour la face avant de la main,


du côté de la paume
Plantaire pour la face inférieure du pied,
du côté de la plante

Proximal proche de la racine d'un


membre
Distal proche de l'extrémité d'un
membre

49
6 / Les étapes du bilan articulaire :

L’établissement d’un bilan articulaire se fait en quatre étapes :

Appréciation des axes articulaires et recherche des déviations


axiales.
Mesure angulaire de l’amplitude du mouvement passif.
Mesure angulaire de l’amplitude du mouvement actif.
Recherche des mouvements anormaux.

50
a / Appréciation des axes et recherche des déviations axiales :

- Il est important de savoir si une articulation est axée ou


désaxée, ceci est essentiel surtout pour les articulations portantes.
- Une articulation désaxée est une articulation dont l’axe est
différent de l’axe normal.
- Il faut donc savoir exprimer son angle de déviation et mesurer sa
valeur angulaire.

51
* Les défauts d’axe dans le plan frontal :

Le valgus : on appelle valgus toute angulation anormale à


sinus externe, écartant le segment distal de l’axe médian du
corps, se dit d’un membre ou d’un segment de membre dévié
en dehors; ex : genu valgum « hyper laxité du LLI ».

Le varus : on appelle varus toute angulation anormale à sinus


interne, rapprochant le segment distal de l’axe médian du
corps, se dit d’un membre ou segment de membre dévié en
dedans; ex : genu varum « hyper laxité du LLE ».

52
Le valgus et le varus
du genou

53
Pour le coude on dit : cubitus valgus ou cubitus varus.

Pour la hanche on dit : coxa valga ou coxa vara.

54
NB : Certaines articulations telles que le coude
et le genou se présentent à l’état normal et en
position anatomique avec un certain degrés
d’angulation à sinus externe, on dit qu’il s’agit
d’un valgus physiologique.

55
* Les défauts d’axe dans le plan sagittal :

Recurvatum : on appelle recurvatum toute


déviation articulaire permettant une extension au
delà de la position anatomique.

Flexum ou flessum : on appelle flessum toute


déviation articulaire ne permettant pas une
extension complète.

56
* Les défauts d’axe dans le plan horizontal :

- Hyper rotation interne.


- Hyper rotation externe.

57
b / Etude des mobilités articulaires en actif et en passif :

- Définition du mouvement actif : le mouvement actif est


tout mouvement effectué volontairement par le patient, il
peut être aidé par un effet extérieur, on l’appellera alors
mouvement actif aidé.

- Définition du mouvement passif : c'est un mouvement qui


n'est pas volontaire mais exercé par une force extérieure
tel que l’examinateur ou autre .

58
* Mesure des mobilités articulaires :

C’est la mesure des valeurs angulaires des mouvements étudiés.

On utilisera un goniomètre, celui ci nous permet des mesures justes


lorsque les conditions de son utilisation sont respectée.

La mesure doit être faite dans des positions identiques.

On notera la valeur de l’angle parcouru par le mouvement à


partir d’une position dite de départ et la position d’arrivée.

59
Le goniomètre
est un outil qui permet d’obtenir une
valeur angulaire

Valeur des mesures :


Valeur angulaire :
Unité : le degré : °
5° près = marge d’erreur
Sauf angle radiologique

60
Le Goniomètre de Cochin
Petit et léger
Tient dans la poche

61
Le Goniomètre de Houdre
Grandes branches
Articulations avec grands leviers

62
Le Goniomètre de Labrique
Branches légèrement plus petites
Une aiguille donne la verticale

63
Le Goniomètre de Tuefferd
Branches légèrement plus petites
Seulement 180°

64
Le Goniomètre de Balthazar
Spécifique pour les articulations
de la main qu’il enferme
Lecture directe

65
L’INCLINOMETRE :
Lecture directe avec une aiguille
Cadrant pivotant
Libère une main du thérapeute
Pour les membres et le rachis
C’est un capteur servant à
mesurer des angles par rapport
à la ligne horizontale.
Plurimètre / inclinomètre de
Rippstein (image)

66
Les Goniomètres
Électroniques :
Inclinomètre numérique
Rapporteur d'angle
numérique

67
BIOVAL :
Capteur de mouvement
Permet une visualisation
des mouvements de
l’ensemble de la
colonne vertébrale en
flexion, extension,
rotations ou inclinaisons
Mobilité du rachis pour
effectuer un
enregistrement en 3
dimensions, les capteurs
sont positionnés sur 4
points du rachis et
permettent la
décomposition du
mouvement.

68
Conditions d’utilisation :
- Mettre exactement l’axe du goniomètre avec celui du mouvement
étudié.

- Le plan du goniomètre doit être parallèle au plan dans lequel


se produit le mouvement.

- Les branches mobiles du goniomètre doivent être alignées sur le


milieu du segment mesuré en se basant sur les repères osseux.

- Le patient doit comprendre le mouvement demandé.

69
* Angles à mesurer :

On lit l’angle parcouru par le segment osseux qui s’est


déplacé à partir de la position de référence (position 0).

70
LE ZERO GONIOMETRIQUE :

Egale à la position de départ du goniomètre


Il ne correspond pas forcément à la valeur 0°, 90° ou 180°
Il sera nécessaire de faire une soustraction pour obtenir la
valeur en fin de mouvement

71
* Mesures en passif :

Les mouvements en passif nécessitent une mobilisation


douce indolore et sans force; le malade doit être relâché et
passif.

72
* Mesures en actif :

Les mesures sont faites aussi lors de la mobilisation active


sans aide.

Pour certains auteurs cette technique a peu de signification,


ceci pour les raisons suivantes :
- Soit l’articulation en question fait partie d’un ensemble
fonctionnel qui est difficile à analyser comme le rachis.
- Soit parce qu’on mesure avec le centimètre comme pour le
bilan du rachis.

73
Très important à noter :

Le bilan articulaire doit être fait au début, au cours et à la fin


du traitement, pour cela on peut avoir recours à des mesures
goniométriques ou bien centimétriques.

74
* Recherche des mouvements anormaux :

L’étude d’une articulation nous permet de voir si elle est stable ou


non.

Si elle est instable, elle peut être inutilisable.

L’existence d’une instabilité anormale pose un problème, on


peut y remédier parfois par des attelles, mais dans la plupart
des cas la solution est la chirurgie.

75
a / Etiologies :

Les mouvements anormaux peuvent avoir plusieurs étiologies :

* Instabilité post traumatique.


* Instabilité post rhumatismale.
* Instabilité post trouble statique (laxité articulaire
constitutionnelle).

76
b / Désignation et principe de mise en évidence :

On appelle mouvement anormal tout mouvement actif ou passif


possible au delà des limites autorisées à la physiologie articulaire.

La recherche doit être faite par comparaison avec le côté sain, elle
doit être faite après avoir obtenu un relâchement musculaire
complet, sinon cet examen n’aura aucune signification.

77
On distingue trois types de mouvements
anormaux :
* Mouvements de latéralité :

- Latéralité interne : c’est la possibilité de mise en varus.


- Latéralité externe : c’est la possibilité de mise en valgus.

Les mouvements de latéralité interne et externe ne s’observent


qu’au niveau du genou, de la tibio tarsienne et de la
métacarpophalangienne dans le plan frontal.

78
Examen du genou :

Patient en décubitus dorsal, relâché;

Le genou à examiner est en extension, les prises se feront au


niveau du 1/3 inférieur de la jambe et du 1/3 inférieur de la
cuisse.

Appliquer au segment jambier un mouvement de latéralité dans le


plan frontal.

NB : mobilisation du segment distal par rapport au segment proximal


qui reste immobile (fixation).

79
* Mouvements de tiroir :

La recherche du mouvement se fait dans le plan sagittal, elle n’a


d’intérêt que pour les articulations suivantes :

La tibiotarsienne; le genou.

- Tiroir antérieur : c’est le glissement anormal vers l’avant, du


segment distal de l’articulation.
- Tiroir postérieur : c’est le glissement anormal vers l’arrière, du
segment distal de l’articulation.

80
Examen du genou :

Patient en décubitus dorsal, relâché;

Genou à examiner en flexion de 60 degrés avec pied posé sur la


table d’examen;
On fixe le pied du patient en prenant entre les mains le segment
jambier par son 1/3 supérieur avec pouces en avant et on
applique un mouvement de traction vers l’avant et de poussée
vers l’ arrière.

NB : mobilisation du segment distal par rapport au segment


proximal qui reste immobile.

81
* Mouvements de rotation :

La recherche n’a d’intérêt qu’au niveau de l’articulation du


genou.

82
9 / Les compléments du bilan articulaire :

La fatigue : peut fausser le bilan.

La douleur : est le motif le plus fréquent de consultation, elle peut


fausser les mesures de mobilité articulaire, elle peut aussi rendre
l’articulation peu utilisable, même si celle ci est stable, bien axée
et bien mobile.

L’inflammation : caractérisée par l’augmentation de la


température locale, la douleur, la rougeur et l’épanchement intra
articulaire.

83
7 / Codification des mesures angulaires selon Merle D’Aubigné :

La codification de Merle D’Aubigné consiste à précéder le chiffre de


mesure angulaire par un mot définissant le mouvement par l’initial
de ce mot.
Ex : Flexion : 140° devient : F : 140°
Extension : 0° devient : E : 0°

Et pour faciliter l’inscription, on met : E/F : 0°/140°


Il est souhaitable de marquer la cotation du mouvement de
l’ouverture vers la fermeture, donc :
E/F , ABD/ADD , RE/RI.

Exceptionnellement au niveau de la hanche, la valeur de la


flexion est toujours inscrite avant celle de l’extension : F/E.

84
* S’il y a un enraidissement qui n’intéresse que la flexion, on écrira :
E–F 0°/ 100°

* Si l’enraidissement intéresse l’extension, on écrira :


E–F - 45° / 140°

* Quand les articulations du coude et du genou sont hyperlaxes,


l’amplitude est augmentée, on fait précéder le chiffre par le + , on
écrira alors :
E–F +15° / 140°

85
a / Inscription des résultats :

De nombreuses façons de transcrire les résultats ont étés


proposées, nous préférons la méthode la plus simple et la plus
utilisée, celle qui fait aligner les chiffres selon des colonnes
( voir fiche de bilan articulaire).

86
AUTRES TRANSCRIPTIONS :

LE MODELE A 6 CHIFFRES :
Seulement pour les articulations à 3° de liberté
FLEX / EXT / ABD / ADD / R Int / R Ext
Ex : La hanche, l’épaule
Difficile à lire

LE MODELE A 3 CHIFFRES :
De BRUNNER
Méthode du Zéro neutre
FLEX / 0 / EXT
ABD / 0 / ADD
Rot Int / 0 / Rot Ext.

87
LES MESURES CENTIMETRIQUES :

Longueurs / Périmètres / Circonférences


Pour les déficiences en dehors du domaine articulaire
Outil : mètre ruban
Mesures centimétriques pour :
Longueur des segments / membres
Circonférence d’un « segment »

88
Les Circonférences / périmètres (variation du volume) :

Domaine articulaire / hydarthrose


Domaine circulatoire / œdème
Domaine musculaire / trophicité (amyotrophie/hypertrophie)

89
MESURE DES PERIMETRES

Technique :
Sujet allongé et détendu
Points de repères osseux sous cutané
Évaluation comparative / sain

90
b / Mouvements et résultats :

Un mouvement est un transit entre deux positions différentes :


position de départ et celle d’arrivée.

Une attitude est une position d’une articulation qui peut être
fonctionnelle ou non.

Certaines attitudes pathologiquement fixées peuvent s’accorder


une position acceptable; d’autres au contraire sont dites vicieuses.

On dira que c’est une attitude vicieuse.

91
Il ne faut donc pas confondre entre ce qui est statique et ce qui
est cinétique.

NB : Une attitude bloquée peut être décrite en observant


l’articulation, certaines peuvent être décrites en utilisant une
terminologie particulière;

ex : si un pied est en flexion plantaire et qu’il y reste bloqué, on dira


que le pied est équin, c’est un équinisme.

Par contre s’il est en flexion plantaire et qu’il peut se mobiliser en


flexion dorsale, on dira que c’est un pied tombant.

92
c / Principales causes de limitations articulaires :
Elles sont au nombre de trois :
* Ankylose : c’est l’impossibilité absolue du mouvement d’une
articulation habituellement mobile.

Dans l’ankylose il y a disparition de l’interligne articulaire; donc


disparition totale de la mobilité articulaire.

La mobilisation est proscrite.

On précise la position de l’ankylose en posant un système de


référence.
Ex : l’articulation est ankylosée à 15 degrés d’adduction et 20
degrés de rotation interne.

L’arthrodèse est une intervention chirurgicale qui consiste à


entraîner volontairement l’ankylose.

93
* La raideur : c’est une limitation importante d’un ou de plusieurs
secteurs de mobilité; elle est constituée progressivement, elle peut
être influencée par le temps, la fatigue ou le traitement,
ex : le plâtre.

94
* Le blocage articulaire :
C’est l’arrêt brutal d’un mouvement dans un secteur,
- d’une façon momentanée,
- de quelques heures,
- survenant pour le même mouvement,
- au même degrés d’amplitude
et dans le même sens.

95
d / Interprétation des résultats :

Il faudra mesurer les amplitudes articulaires et les noter sur


une fiche de bilan.

96
d / Interprétation des résultats (suite):

Par rapport à la normale :


Faire la comparaison avec le côté sain.

Parfois la comparaison avec le coté opposé n’est pas possible,


soit que les articulations des deux cotés sont lésées , soit qu’il
s’agisse d’un rachis par exemple; on utilise alors comme
moyen de comparaison les normes.

Prendre en considération les variations individuelles selon


l’âge, le sexe, l’entraînement sportif, le métier et toutes les
variations allant du malade qui manque de souplesse à celui
qui est hyperlaxe.

97
Par rapport au secteur utile de mobilité :

Tous les secteurs de mobilité n’ont pas la même valeur


fonctionnelle.
Pour chaque articulation il existe une position de fonction bien
définie, c’est elle qui permet la meilleure utilisation de
l’articulation dans les gestes de la vie courante même si elle
est ankylosée.

98
Articulations Position de fonction
Epaule Flexion = 45°
Abduction = 45°
Coude Flexion = 90°
Mi – pronation
Poignet Légère flexion dorsale
Doigts demi fléchis
Pouce en opposition
Inclinaison cubitale de 10°
Hanche Extension = 0°
Légère abduction
Légère rotation externe
Genou Extension = 0°

Cheville 90°

99
e / Coefficient fonctionnel de mobilité de Rocher CFM :

C’est une méthode qui consiste à attribuer aux différents


angles de mobilité un coefficient d’utilité qui varie selon
la situation de ces angles par rapport aux angles utiles
et aussi selon les attitudes de fonction.

Les coefficients les plus élevés sont attribués aux positions


des secteurs les plus favorables à la fonction.

100
Il suffira ensuite de multiplier les différents angles de
mobilité d’une même articulation par leur coefficient et
d’additionner les chiffres obtenus pour avoir le CFM ;

La valeur 100 représente la valeur idéale et maximale


d’une articulation;

Par le schéma ci après, Rocher a essayé d’évaluer la partie


la plus importante de chaque mouvement dans les gestes
de la vie courante.

101
* Epaule
* Coude et Avant- Bras
* Poignet
* Hanche
* Genou
* Cheville
(voir schémas)

102
Exercices d’application :

1 / Soit une hanche qui présente :


F : 60° ; E : 10° ; ABD : 20° ; ADD : 10° ; RE : 30° ; RI : 25°
Calculer le pourcentage fonctionnel de cette articulation.

2 / Soit une articulation de hanche qui présente :


F : 60° Allant de 80° à 140°
E : 10°
ABD : 20° Allant de 15° à 35°
ADD : 10°
RE : 30° Allant de 20° à 50°
RI : 25°
Calculer le pourcentage fonctionnel de cette articulation.

103
Exemple de secteur mobile

Un coude enraidit à E / F : - 60° / 110° est très utilisable


par rapport à un coude enraidit à E / F : 0° / 50° , car le
patient ne peut ni manger ni se coiffer…

Lorsque le résultat d’un CFM de Rocher d’une hanche


d’un sujet âgé est de 60% , on peut estimer que la fonction
de cette hanche est encore très satisfaisante.
Pour les mêmes amplitudes ayant des secteurs d’utilité
différents, les pourcentages de fonction sont aussi
différents.

104
8 / Recherche des mouvements anormaux :

(sujet déjà traité auparavant)

105
C / Bilan articulaire du membre
inférieur :

Les articulations du membre inférieur supportent


des pressions très élevées ce sont des articulations
portantes, elles doivent être énormément stables par
rapport à celles du membre supérieur.

106
Etude des fonctions globales du membre inférieur :

A côté de l’étude analytique des articulations du membre


inférieur, il est préférable de faire un bilan des fonctions
globales, ce bilan fonctionnel comprend :

107
* Possibilité de marche avec ou sans canne, si elle est
nécessaire, est – ce avec une canne simple ou une
béquille, uni ou bilatérale, de quel coté? Quelques fois,
souvent, toujours…?
Quel est le périmètre de marche ( la distance qu’il peut
parcourir), quelle est la longueur du pas? Existe t – il
une boiterie, si oui laquelle? Station debout
impossible…

* Possibilité de vie intime ( aller aux toilettes).

* Possibilité de travail : peut – il se mettre debout?


Durée? Peut – il supporter des charges?

108
* Possibilité d’accroupissement et de relèvement.
* Possibilité de monté et descente des escaliers.
* Possibilité d’appui unipodal.
* Possibilité de course.
* Possibilité de se chausser.
* Rechercher une éventuelle douleur :
(absente, légère autorisant l’action, autorisant 1h
de marche, 1/2h de marche, 20mn, 10mn,
seulement quelques pas, malade alité)

109
1 / Articulation de la hanche :

a / Position de fonction :
C’est celle adoptée lorsque la cuisse est en légère flexion
légère abduction et légère rotation externe.

b / Position 0 :
Comme les autres articulations c’est celle du soldat en
garde à vous.

110
c / Bilan fonctionnel (vu auparavant):

Le bilan articulaire de la hanche doit être toujours


complété par un bilan fonctionnel, celui ci est
conditionné
par trois : La douleur, la mobilité et la marche.
En effet , une hanche est d’autant plus fonctionnelle
qu’elle est moins douloureuse, plus mobile et permet
une marche plus correcte.

111
d / Recherche d’une boiterie :

A l’état normal, en station debout et pendant la marche, le


bassin et les épaules restent horizontaux;

* Boiterie de Trendelenburg :
Le bassin bascule en s’inclinant du côté opposé du pas
portant, (faiblesse du moyen fessier du coté du pas
portant).

112
* Boiterie de l’épaule :
Dans la boiterie de l’épaule homolatérale, le bassin reste
normal du côté du pas portant, par contre l’épaule
homolatérale s’incline pour compenser l’équilibre, s’associe
à la boiterie de Duchenne.

* Boiterie de Duchenne de Boulogne :


Bascule latérale du tronc pour déplacer le centre de gravité
en dehors de la coxo fémorale pour pouvoir décharger la
hanche.
Les deux signes indiquent une moindre capacité de mise en
charge de la hanche.

113
e / Etude analytique des mouvements passifs :

* Mouvement de flexion :
Il est apprécié selon deux possibilités :
- Avec genou fléchi (120° à 140°)
- Avec genou tendu (90°)

114
* Mouvement d’extension :
Ce mouvement est apprécié en 3 positions :
- Décubitus ventral : fixation du bassin par l’appui.
- Décubitus latéral : fixation du bassin par la flexion du
genou du coté opposé.
- Décubitus dorsal : fixation du bassin par la position genu
pectoral du membre opposé (mesure d’un flexum).
L’amplitude normale est de 195°, 15° d’extension.

115
Mesure de
l’extension de
la hanche en
décubitus
dorsal

116
* Mouvement d’abduction :

L’abduction est mesurée en décubitus dorsal, en


fixant l’épine iliaque antéro supérieure du côté opposé,
l’amplitude normale est de 40°.

117
* Mouvement d’adduction :

Dans ce cas, il faut écarter le membre inférieur


opposé pour pouvoir mesurer l’adduction.

L’amplitude est de 30°.

118
* Mouvements de rotation interne et externe :

L’examen se fait en décubitus dorsal ou en position


assise, jambe pendante, la moyenne est de 30° pour
l’interne et 40° pour l’externe. Comme il peut aussi se
faire en décubitus ventral, genoux fléchis à 90°, et en
bloquant le bassin.

119
Autres possibilités pour les rotations de la hanche :

Mesure des rotations en décubitus dorsal genou en extension :


Technique peu réalisée :
Car de nombreuses articulations sont interposées
Axe articulaire = centre du calcanéum, projection de l’axe
du mouvement
Branche mobile : axe du pied II métatarsien
Branche fixe : parallèle à la ligne des EIAS
Zéro goniométrique = 90°

Peut aussi se mesurer en position debout

120
2 / Articulation du genou :

a / Position de fonction :
Genou légèrement fléchi à moins 15° .

b / Position 0 :
Genou en extension complète, position du soldat en
garde à vous.

121
c / Etude analytique des mouvements du genou :

Les valeurs normales de l’extension et de la flexion sont :


E / F : 0° / 140°
Les mouvements de rotation sont possibles (genou fléchi),
mais surtout passivement, leurs amplitudes sont minimes.

NB : les amplitudes du genou peuvent être modifiées par la


position de la hanche :
• Une flexion importante de la hanche peut limiter
l’extension du genou.

122
d / Recherche des mouvements anormaux :

Dans l’étude de la stabilité passive du genou, deux


conditions sont nécessaires :

* Conditions expérimentales : on ne peut chercher une


instabilité du genou que si le malade est en relâchement
complet et que la recherche soit comparative.

123
* Conditions terminologiques : il faut adopter une
terminologie connue et précise.
Ex : Laxité interne = laxité valgus
Laxité externe = laxité varus
- La laxité traduit l’atteinte ligamentaire.
- La latéralité est la conséquence d’une lésion anatomique.

124
Méthodes d’examen :

* Stabilité latérale du genou en extension complète :


On stabilise le genou par une main dont le pouce et
l’index essayant de percevoir des bâillements des
interlignes articulaires alors que l’autre main force
l’extrémité inférieure de la jambe en varus et en valgus.

125
* Etude de la stabilité dans le plan antéro postérieure :

Genou fléchi à 60°, l’examinateur bloque le pied du patient


en s’asseyant dessus et imprime au tibia des mouvements de
traction et de pulsion.

- Tiroir antérieur : traduit une subluxation en avant du


tibia palpable et visible.
- Tiroir postérieur : traduit une subluxation en arrière du
tibia.
Dans un genou normal on constate un léger tiroir antérieur.

126
3 / La cheville et le pied :

a / Position de fonction :
Un ensemble de chirurgiens disent que la position de
fonction doit être de 5° à 10° de flexion dorsale pour les
hommes et de 5° à 10° de flexion plantaire pour les
femmes pour assurer une marche suffisamment correcte
selon la hauteur des talon des chaussures.

b / Position 0 :
Position du soldat en garde à vous, pieds perpendiculaires
à l’axe de la jambe (90°) avec une rotation externe en
dehors du plan sagittal de 15°.

127
b / Description des mouvements du pied :

* La tibio tarsienne :
Flexion dorsale : l’amplitude est de 20° plus au moins 10°.
La flexion dorsale peut se mesurer selon deux possibilités :
avec genou fléchi et avec genou tendu.
Flexion plantaire : l’amplitude est de 30° plus au moins 20°.

Recherche des mouvements anormaux :


Fixer solidement la jambe et faire virer le pied en dedans,
cet examen doit être comparatif par rapport au membre sain.

128
Mesure de la
flexion dorsale
en appui avec
genou fléchi

129
* La sous astragalienne :

Le calcanéum tangue, vire et roule sous l’astragale :


Le tangage : balancement antéro postérieur dans le plan sagittal
autour d'un axe horizontal c'est un mouvement de flexion
extension.
Le virage : le fait de tourner latéralement dans le plan horizontal
autour d'un axe vertical c'est un mouvement d'abduction et
d'adduction.
Le roulis ‘’roulement’’ : déplacement en tournant sur soi même
dans le plan frontal autour d'un axe longitudinal c'est un
mouvement de rotations interne et externe.

L’exploration de la mobilité de cette articulation est très difficile, tout


ce qu’on peut apprécier est la bascule en dedans (varus) et en dehors
(valgus) du calcanéum sous l’astragale.

130
* La mediotarsienne : (complexe articulaire de chopart)

Le jeu articulaire de la medio tarsienne est étroitement


couplé à celui de la sous astragalienne à tel point qu’on
parle de l’arrière pied.
Cette articulation est siège de glissement et bascule des os
surtout dans l’éversion et l’inversion.

131
Les mouvements du pied (medio tarsienne) (Chopart) :

L’abduction : mouvement qui porte l’extrémité antérieure du pied


en dehors se fait dans le plan horizontal, elle est de 35 à 40°.
L'adduction : mouvement qui porte l’extrémité antérieure du pied
en dedans se fait dans le plan horizontal, elle est de 35 à 40° .
Le varus : mouvement associant l'adduction et la supination.
Le valgus : mouvement associant l'abduction et la pronation.
L'inversion : supination adduction et ’’flexion plantaire’’.
L'éversion : pronation abduction et ’’flexion dorsale’’.
La supination : mouvement qui oriente la plante du pied vers le
dedans, elle est de 45 à 50° se fait dans le plan frontal.
La pronation : mouvement qui oriente la plante du pied vers le
dehors, elle est de 25 à 30° se fait dans le plan frontal.

132
* La tarso métatarsienne : (articulation de Lisfranc)

Seuls les 1er et 5ème métatarses autorisent une


mobilité plus au moins importante :
Le 1er méta : 5°de flexion dorsale et 15° de flexion plantaire.
Le 5ème méta : 5°de flexion dorsale et 10° de flexion
plantaire.

133
* Les métatarso phalangiennes :

Ces articulations constituent le dernier reliment utile


de la chaîne cinétique du pied, elles permettent
l’ajustage final d’appui antérieur du pied.
Elles autorisent des mouvements de flexion extension,
abduction adduction en plus de quelque degrés de
rotation passive.

134
* Les métatarso phalangiennes (suite):

Flexion ou flexion plantaire : mouvement qui rapproche la face


plantaire de l’orteil de la face plantaire du pied = 45°

Extension ou flexion dorsale : mouvement qui rapproche la face


dorsale de l’orteil de la face dorsale du pied = 90°

Il existe aussi des mouvements très peu importants, uniquement


possibles en passif, qui sont :
Abduction/adduction environ 15° et
Rotation interne/rotation externe < 15°.

135
Extension de la
métatarsophalangienne de
l’hallux en appui

136
* Les inter phalangiennes :

L’inter phalangienne du gros orteil a un rôle très


important dans la phase de l’élan, cette articulation
assure la stabilisation de l’appui sur la pulpe du gros
orteil.

On distingue les inter phalangiennes proximales et les


inter phalangiennes distales autorisant des mouvements
de flexion extension dont les amplitudes sont variables
d’un orteil à un autre.

137
4 / bilan des possibilités fonctionnelles
du pied :

Il faut juger la possibilité de la marche sur la


pointe du pied, sur les talons, la longueur et le
déroulement du pas.

138
5 / Examen de la statique du pied :

L’appréciation statique de l’arrière pied découvre une


légère déviation du talon en dehors (valgus
physiologique).

L’examen sur le podoscope permet d’analyser l’appui


plantaire, c à d la répartition de l’appui sur la plante du
pied; cet examen peut être fait à l’aide de l’empreinte
plantaire.

139
Empreintes plantaires

140
La plante du pied repose sur le sol par trois appuis :
- en avant et en dedans la tête du 1er méta : A
- en avant et en dehors la tête du 5ème méta : B
- en arrière les tubérosités du calcanéum : C

Entre ces trois points d’appui, il existe donc trois arcs :


AB , AC et BC , ce qui confère au pied une double voûte :
une longitudinale et une transversale.

141
• Voûte transversale : c’est une incurvation qu’on
constate sur une coupe frontale du pied au niveau des
méta.
• Voûte longitudinale : s’étend d’arrière en avant du
calcanéum aux têtes des méta et se compose de 2 arcs :
* arc latéral : arc statique d’appui ( supporte le poids )
* arc médian : arc dynamique, la voûte est maintenue
par le long péronier, le jambier postérieur, les ligaments
plantaires et tous les éléments fibreux en forme de corde
empêchant la voûte de s’affaisser.

142
Les arches du pied

143
Pieds pathologiques
(pied plats)

144
Types de goniomètres et inclinomètres :

145
C / Bilan articulaire du membre supérieur :

Introduction :
Vue la complexité des articulations du membre
supérieur, l’étude analytique est souvent peu
significative, sinon, incomplète.
Il vaut mieux parfois la remplacer par quelques
tests biens choisis de la fonction globale qui nous
renseigne beaucoup plus sur les possibilités
fonctionnelles des articulations.

146
1/ Le complexe de l’épaule

Deux procédés mécaniques ont permis la


liberation de l’épaule :
L’augmentation des amplitudes de la scapulo-
humerale et la libération de l’omoplate.

147
* l’augmentation des amplitudes de la scapulo-
humerale :
est conditionnée par le fait que :
- Les surfaces articulaires sont de type balle -
soucoupe.
-Les ligaments sont longs, grêles et peu
resistants.
-Les tuberosités juxta-articulaires (trochiter) sont
effacées, permettant le passage libre dans
l’abduction sous la voûte acromiale qui est
prolongée par le ligament acromion-coracoïdien.

148
149
* La liberation de l’omoplate :
L’omoplate est liberée du tronc mais garde avec lui
deux systèmes de liaison:
- Un plan de glissement qui est une fausse
articulation scapulo-thoracique.
- La clavicule reliée aux articulations sterno-
claviculaire, acromio-claviculaire;
L’omoplate sans se décoller du thorax, accomplit des
mouvements de sonnette d’une amplitude de 60 à
70 degrès sans contrôle, ni ligament ,ni cartilage.

150
151
Le complexe articulaire de l’épaule :
L’epaule est formée de deux unités articulaires
fonctionnelles :
-Unité scapulo- thoracique constituée par la fausse
articulation scapulo-thoracique et les articulations
sterno-claviculaire et acromio-claviculaire.
-Unité scapulo-humerale comprend une
articulation
la scapulo-humerale et une pseudarticulation
l’acromio-deltoido-humerale (sous deltoidienne)

NB : dans les mouvements amples, ces deux unités articulaires


fonctionnent simultanement ou successivement.
152
153
a/ Position de fonction :
Le bras est en avant du tronc : antépulsion 45°.
Le bras est écarté du tronc : abduction 45°.
La rotation est celle qui permet de porter la main
à la bouche.

b/ Position 0 (neutre):
La position zéro pour l’épaule est lorsque le bras
pend verticalement le long du tronc, paume de la
main regardant en dedans.

154
c/ Etude analytique des mouvements passifs de
l’épaule :

Au cours des mouvements amples de l’épaule les


deux unités articulaires de l’épaule sont sollicitées,
il faut donc mesurer l’amplitude de la scapulo-
humerale séparement en bloquant l’omoplate puis
ensuite celle des mouvements globaux de l’épaule.

155
Pour bloquer l’omoplate on a deux méthodes:
-Appuyer fortement d’une main sur la ceinture
scapulaire en maintenant les doigts sur la
clavicule et l’épine.

- Maintenir l’omoplate en arrière, les doigts


appuyant sur la face postérieure, le pouce étant
dans le creux axillaire pour maintenir le bord
axillaire et la pointe de l’omoplate.

156
Mouvement d’abduction : l’amplitude normale
globale de l’abduction avec bascule de l’omoplate
est de 160 degrés; celle de la scapulo-humerale est
de 90 à 95 degrés.

Mouvement d’adduction : son amplitude est de


mesure imprecise et de peu d’intêret pratique, en
faisant passer le bras en avant du tronc, elle est en
moyenne de 10 degrés d’adduction dont 30 degrés
d’antepulsion.

157
Abduction scapulohumérale : position de départ référence:
(l’épine scapulaire A) et position d’arrivée (B).

158
Mouvement d’antépulsion : l’amplitude normale
globale est de 160°, celle de la scapulo-humerale
est de 100° donc au niveau de la scapulo-
thoracique, elle est de 60°.

Mouvement de retropulsion : l’amplitude


normale est de 45° à 50°.

159
Flexion scapulohumérale.

160
Mouvements de rotation interne et externe :
le coude doit être fléchi à 90 degrés pour éliminer
la prosupination, avec bras en abduction de 90
degrés :
La rotation interne : 80 degrés
La rotation externe : 90 degrés

161
Rotation latérale scapulohumérale avec bras le long
du tronc, en référence spatiale.

162
d / Etude des mouvements actifs de l’épaule :

On demande au patient de faire des mouvements


analytiques activement simples et significatifs en
appliquant les gestes de la vie courante.

C’est une appreciation globale des gestes et de la


fonction des membres supérieurs.

163
Mains-dos : mouvement d’adduction, associé à la
rotation interne et à la retropulsion, on note :
arrive à la region lombaire, aux fesses, à la pointe
de l’omoplate…
Mains-poches arrières : rotation interne (ou ext)
combinée à une retropulsion.
Mains-oreille du même coté : abduction et rot ext;
Mains-oreille du coté opposé : adduction et rot int.
Main-nuque : abduction et rotation externe.
Main-tête : geste de se coiffer.
Main-soutient gorge : fermeture / ouverture.
Mvt de circumduction : avec membre supérieur en
extension.

164
Remarque : l’omoplate fait un mouvement de
sonnette de 60 à 70 degrés, il faut donc
demander au patient de faire des mouvements
d’elevation et d’abaissement de l’omoplate
(l’épaule) sur la cage thoracique (hausser les
épaules), ainsi que des mouvements d’abduction et
d’adduction de l’omoplate (rapprochement /
éloignement).

165
Mouvements de sonnette interne de l’omoplate

166
Mouvements de sonnette externe de l’omoplate

167
e / Recherche des mouvements anormaux :

* L’acromio-claviculaire : est le siege fréquent


d’entorses et de luxations; cette articulation est
sous-cutanée donc facile à explorer en cherchant
une douleur à ce niveau.

- S’il y a une mobilité anormale en touche de piano :


c’est une entorse ou luxation qui peut être le siège
d’une raideur douloureuse, ce qui limitera la
mobilité du complexe de l’épaule de façon notable.

168
Mobilité anormale en touche de piano

169
* La sterno-claviculaire : rarement luxée, le
diagnostic est très facile, on voit une saillie
osseuse que présente l’extremité interne de la
clavicule.

170
2 / Le complexe du coude :

Le bilan articulaire du coude et celui du poignet


ne peuvent être dissociés dans le mouvement
de la prosupination.

171
a / Rappel d’anatomie fonctionnelle :
Le coude est un système articulaire très complexe,
il uni trois pièces osseuses : la palette humerale,
la tête radiale et l’extremité supérieure du cubitus
formant ainsi 3 structures articulaires :
- L’humero-cubitale (flexion-extension)
- L’humero-radiale (flexion-extension et pro
suppination) et
- La radio-cubitale supérieure qui fait partie de
la prosupination.

172
Articulation du coude

173
b /Rappel d’anatomie topographique :

Les saillies osseuses :


En arriere, sommet de l’olécrane.
En dedans, épitrochlee, immediatement en dehors,
on peut palper la gouttiere épithrochleo-olecranienne.
En dehors, épicondyl.

Les muscles :
En AV, on palpe le tendon du biceps brachial.
En AR, tendon du triceps brachial.
En DH, la masse des muscles épicondyliens.
En DD, la masse des muscle épithrochléens.

174
Myologie du coude

175
C / Position de fonction :
Coude fléchi à 90 degrés, paume de la main
regardant en dedans, notant qu’elle peut varier selon
certaines exigences.

d / Position 0 :
Bras et avant-bras pendants verticalement le long du
tronc, paume de la main regardant en avant, mais
pour la prosupination paume regardant en dedans et
pouce en avant.

176
Mesure de la flexion du coude

177
e / Les axes articulaires :

Si le coude est en extension complète et en


supination, on peut constater un leger valgus
physiologique (cubitus valgus) de 5 a 10 degrés qui
est plus apparent chez les femmes et les enfants et
disparait lors de la flexion et de la pronation, il est
considéré pathologique s’il dépasse 15 degrés.

178
f / Etude des mouvements actifs et passifs :

Si les muscles sont intactes les mobilités en actif


et en passif sont presque les mêmes.
Les amplitudes sont : extension 0 degrés, flexion
140 degrés.
Il peut exister un recurvatum normal au niveau
du coude de 10 à 20 degrés chez l’enfant qui est
considéré pathologique à 30 degrés.

179
g / Recherche des mouvements anormaux :

Les mouvements anormaux au niveau du coude


sont rares.
En pathologie il est rare de trouver des
mouvements de latéralité valgus ou varus, ceux
ci temoignent soit d’une rupture ligamentaire, soit
d’une déstruction articulaire.

180
h / La prosupination :

C’est l’ensemble des mouvements des rotations


de l’avant bras autour de son axe longitudinal, ces
mouvements sont possibles quelque soit la position
du coude et du poignet.

181
Rappel d’anatomie fonctionnelle : lors de la
supination les deux os de l’avant bras sont
paralleles, lors de la pronation complète ils
deviennent croisés; le radius s’enroule sur le
cubitus qui reste immobile.

182
La prosupination

183
Position de fonction :
Coude fléchi à 90 degrés, mi pronation.

Position 0 :
Coude fléchi à 90 degrés, bras en adduction le
long du tronc, paume de la main en dedans,
pouce regardant vers le haut.

184
Definition du mouvement :
* La supination : est la rotation axiale de l’avant
bras qui amène le pouce en dehors et la paume de la
main en haut.
• Amplitude : 80 à 90 degrés.

* La pronation : est le mouvement qui amène le


pouce en dedans et la paume en bas.
• Amplitude : 50 à 80 degrés.

185
Mesure de l’amplitude : le patient ferme les
doigts en prenant une tige verticalement comme
repaire par rapport à la tige immobile du
goniomètre, son centre est placé un peu en avant
du 3ème méta sur la phalange correspondante,
suivre le mouvement avec la tige mobile.

NB : le poignet doit être dans le prolongement de


l’avant bras.

186
Mesure de l’amplitude de la prosupination :

187
3 / Le poignet :

a / Rappel d’anatomie fonctionnelle :


Le poignet fait partie d’un ensemble
fonctionnel comprenant la main et les
doigts.
Cet ensemble articulaire plus au moins
mobile uni les extremités inférieures
Des deux os de l’avant bras à la palette
métacarpienne par l’intermediaire du
carpe.

188
Pour simplifier l’étude du
poignet, on va le réduire à
trois systèmes articulaires :

La radiocubitale inf,
la radiocarpienne et
la mediocarpienne.

189
La radio-carpienne : 2 degrés de libérté,
flexion/extension, adduction/abduction.
La medio-carpienne : 2 degrés de libérté, flexion
palmaire 50 degrés, flexion dorsale 30 degrés,
adduction et abduction quelques degrés.
L’axe de la main est representé par une ligne qui
passe par le 3ème méta.

190
b / Rappel d’anatomie topographique :
Les saillies osseuses :
En DH : la styloide radiale
En DD : la styloide cubitale
Sous la styloide radiale, au fond de la tabatière
anatomique on palpe le scaphoide.

Les tendons :
En AV : de DH en DD le grand et petit palmaire ainsi
que le cubital antérieur.
En DH : les limites de la tabatière anatomique.
En AR : les tendons extenseurs des doigts et le
cubital postérieur.
191
c / Position de fonction :
Poignet en légère flexion dorsale de 30 degrés,
légère inclinaison cubitale de 10 à 15 degrés et en
position intermediaire de la prosupination ou une
légère pronation ne dépassant pas 45 degrés.

d / Position 0 :
L’axe du 3ème méta doit être en prolongement de
l’avant bras.

192
d /Etude analytique des mouvements actifs et passifs :

⃰ Dans le plan sagittal:


Flexion palmaire : en rapprochant la face palmaire
de la main à la face antérieure de l’avant-bras.
L’amplitude est de 80°activement; elle peut aller à
90° passivement.
Flexion dorsale : activement 80°à 85° mais
passivement 90°à 95°.
La medio-carpienne participe plus dans la flexion
palmaire que dans la flexion dorsale

193
⃰ Dans le plan frontal :

Inclinaison cubitale : adduction ,elle doit être


mesurée selon l’axe du 3ème méta, l’amplitude est
de 30° à 40°.
Inclinaison radiale : abduction ,l’amplitude est de
15° à 20°.

194
⃰ Dans le plan horizontal :
Autour de l’axe du 3ème méta quelques degrés
de rotation interne et externe sont possibles
mais passivement.

Recherche des mouvements anormaux :


A peu de valeur en raison de leur rareté
(exceptionnellement mouvements de tiroir)

195
4 / La main et les doigts

Le squelette osseux de la main est décrit selon


un système de cinq rayons et de trois arches.
Les rayons, qui représentent les cinq doigts, sont
constitués du métacarpe et de trois phalanges,
sauf pour le premier rayon qui n'a que deux
phalanges.

196
Ce premier rayon est situé en avant des quatre
derniers;
C'est que le trapèze, à partir duquel se prolonge
le premier rayon, est nettement en avant des
autres os du carpe, si bien que le premier
métacarpien fait avec le second un angle sagittal
d'environ 45 degrés.

197
On distingue deux arches transversales
(carpienne et métacarpienne) et une arche
longitudinale.
L’arche transversale carpienne est à forte
concavité palmaire, mais peu mobile.
L’arche transversale métacarpienne aussi à
forte concavité, réunit les têtes des cinq
métacarpes. Cette dernière est assez mobile,
contrairement à la carpienne.

198
L'indépendance du premier métacarpien lui
permet de s'avancer loin en avant des autres
grâce à la souplesse de la trapézo-métacarpienne
(mouvements amples du pouce).
Les deuxième et troisième métacarpes sont plus
au moins fixes.
Bien que les têtes métacarpiennes des quatre
derniers rayons soient réunies, la quatrième et
encore plus la cinquième peuvent aussi s'avancer
de façon à creuser la paume de la main pour
former une concavité palmaire.

199
L’arche longitudinale est formée par le complexe
carpo-métacarpo-phalangien de chacun des
rayons ou doigts.
Il existe donc cinq arches longitudinales.

200
ETUDE DE LA PALETTE METACARPIENNE :

La paume de la main peut se creuser pour mieux


s’adapter aux objets qu’elle va saisir.
Dans ce creusement de la main, le pouce se met en
opposition en se portant en avant et en dedans.
Dans la main, le 3ème méta est considéré fixe sur
le carpe, mais les autres méta ont une mobilité
antéropostérieure qui est appréciée en passif:
⃰ Le 2ème méta : 5° environ,
⃰ Pour le 4ème : 5° à 10°
⃰ Pour le 5ème : 10° à 15°

201
MOUVEMENTS DES QUATRE DERNIERS DOIGTS :

Pour chacun, il existe 3 articulations :

⃰ L’articulation métacarpo-phalangienne;
⃰ L’inter-phalangienne proximale
⃰ Et l’interphalangienne distale.

202
Mobilité de la métacarpo-phalangienne :

Position 0 : c’est celle dans laquelle la phalange est


dans le prolongement du méta.

Flexion : correspond à la fermeture digitale (point


fermé) l’amplitude est de 90° elle augmente du
2ème au 5ème.
Extension : elle augmente l’ouverture de la chaine
digitale; l’amplitude est de 30°, cette extension
peut atteindre 70° en passif.

203
Dans le plan frontal : ces mouvements sont
possibles avec les doigts en extension
(ligaments latéraux)

Les mouvements qui écartent les doigts de l’axe


de la main sont dits : mouvements d’abduction;
ceux qui les rapprochent sont dits des
mouvements d’adduction.

L’amplitude totale moyenne est de 40°

204
Dans le plan horizontal :

Rotation axiale : l’amplitude totale passive


est de 15°.

205
MOUVEMENTS ANORMAUX :

L’instabilité sera recherchée en flexion on


appréciera un petit mouvement de tiroir qui
est physiologique.

206
Mobilité des interphalangiennes :

La flexion active et passive est de 100° pour les


inter phalangiennes proximales, et de 60° à 70°
pour les inter phalangiennes distales.

L’extension est de 0° pour les inter


phalangiennes proximales; et de 10° à 40° pour
les inter phalangiennes distales.

207
Quand l’ensemble des 4 doigts est fléchit, la pulpe
des doigts touche le pli palmaire distal de flexion.
Il est donc plus commode de procéder à la
mesure centimétrique qui sépare la pulpe des
doigts au pli palmaire distal.

- Pli de flexion palmaire distal


- Pli de flexion palmaire proximal
- Pli d’opposition du pouce limitant
la loge thénar

208
Mouvements anormaux :

Tout mouvement actif ou passif de rotation


ou de latéralité dépassant quelques degrés
est considéré anormale.

209
5 / Bilan du pouce:

Le bilan articulaire du pouce est complexe,


des fois il doit être analytique mais dans la
majorité des cas c’est un bilan global.

210
Bilan analytique du pouce :

Il doit porter sur 3 articulations:


⃰ La trapézo-metacarpienne .
⃰ La métacarpo-phalangienne.
⃰ L’interphalangienne.

211
⃰ La trapézo-metacarpienne : articulation en
selle (emboitement réciproque) permet :
Plan sagittal :
Abduction (antépulsion): porte le 1er méta en
dedans dans le plan de la paume 60° à 70°
(mouvement global)
Adduction (rétropulsion): porte le 1er méta en
dehors du 2ème, dans le plan de la paume 60° à 70°
(mouvement global)
Plan frontal :
Flexion : porte le 1er méta juste en avant du 2ème 50°
Extension : porte le 1er méta en dehors et vers le plan
de la paume 50° (mouvement global)

212
⃰ La trapézo-metacarpienne :

Axe
de la main RETROPULSION
Adduction

III Extension
IV II
V Plan de la M ain
I

Flexion Abduction
ANTEPULSION

Les mouvements du P remier Métacarpien


213
⃰ La métacarpo-phalangienne : E/F : 0°/50°

⃰ L’interphalangienne :
F : 80° elle peut atteindre 100°
EXT : 10° et peut atteindre 30° et plus.

214
Bilan globale du pouce:

La grande course de DUPARC : mesurer la


distance pulpe du pouce et le pli palmaire distal
(course ascensionnelle)

La petite course de DUPARC : mesurer la


distance pulpe du pouce et le 2ème articulation
métacarpo-phalangienne (adduction du pouce)

215
L’opposition du pouce :

C'est le mouvement qui porte la pulpe du pouce


à la rencontre de la pulpe de l'un des quatre
autres doigts ou de tous les quatre
simultanément.
Il y a donc tout une gamme d'oppositions.

216
Si les articulations du pouce sont souples et si la
musculature est normale, la pulpe du pouce peut
toucher la paume de la main de la 5ème
articulation métacarpo-phalangienne.

En cas de déficit, on mesure la distance pulpe-


base du 5ème méta.

217
6 / La préhension :

 Définition:
C'est une fonction.
C'est l'action de prendre un objet, de le
manipuler, de le déplacer et enfin de le lâcher.

218
Les phases de la préhension:

1-Mouvement d'approche:
Est un ensemble d'actions qui visent le
déplacement de la main à coté de l'objet à saisir.
Ces mouvements sont:
Antépulsion du bras
Adduction du bras
Rotation externe du bras
Extension du coude
Pronation de l’avant bras

219
2- Le choix de la prise:

C'est la mise en position de la prise des objets,


elle est très brève.

220
Les différentes prises sont :
Prise en griffe: ne nécessite pas l'action du pouce.
Prise en tri digitale; Exemple: tenir un crayon.
Prise cylindrique: la paume et les quatre derniers doigts
s'enroulent en cylindre, et le pouce maintient la prise;
Exemple : tenir une bouteille.
Prise sphérique: les doigts s'écartent et se fléchissent, la
paume se creuse, et le pouce maintient la prise; Exemple :
tenir une balle.
Prise termino-latérale: la pulpe du pouce s'appuie sur la
face latérale de l'indexe.
Prise termino-terminale: il existe deux types:
- Pulpe parallèle: la pulpe du pouce entre en contact avec
celle de l'indexe de façon parallèle.
- Pulpe rectangulaire: la pulpe du pouce s'appuie fortement
sur la pulpe de l'indexe.

221
3- Le lâcher :

C'est la dernière phase de la préhension.


C'est l'action de remettre l'objet à un endroit
après l’avoir utiliser.

222
D / Bilan articulaire de la colonne
vertébrale :

1 / Unités fonctionnelles segmentaires du rachis :


Il est très difficile sinon impossible d’isoler uniquement
une très courte portion de la colonne vertébrale; on ne
peut donc qu’avoir une appréciation globale de l’unité
segmentaire soit cervicale, soit dorsale, soit lombaire.

223
2 / Position zéro :
Homme en garde à vous, mais il existe des variantes, ex :
courbures physiologiques plus accentuées chez les femmes
en général.

3 / Position de fonction :
Etant donné les nombreuses attitudes rachidiennes dans
le travail, le sport, le repos, le sommeil…, cette notion est
relative au patient.

4 / Le poids et la taille :
Ce sont des éléments très importants qui aident dans
l’efficacité de la prise en charge.

224
RACHIS CERVICAL

I / Rappel d’anatomie topographique :

1 / Les saillies osseuses palpables :


Le sommet de l’apophyse épineuse de C6 mais surtout celui
de C7 qui représente un repère très utilisable.
A la partie supérieure du cou, juste au dessous de l’occiput
(os occipital) , il y a un creux où on peut palper l’apophyse de
l’axis, surtout chez les sujets maigres en y enfonçant le doigt
doucement.

225
Atlas et Axis

226
2 / Les muscles :

Lors de l’examen du cou, il est très important de savoir


rechercher une douleur, une contracture ou une atrophie
musculaire.
En arrière, le plan superficiel est constitué d’une nappe
musculaire de chaque côté de la colonne cervicale, se sont
les trapèzes supérieurs droit et gauche.
En avant et latéralement, les sternocléidomastoïdiens.

227
Le muscle trapèze est un muscle de la loge postérieure de l'
épaule, de la nuque, et du tronc, appartenant aux muscles du
thorax.

228
Le muscle sterno-cléido-mastoïdien (musculus sternocleidomastoideus
en latin) est un muscle pair du cou, tendu verticalement, entre la
clavicule et le sternum en bas et la mastoïde de l'os temporal et l'
os occipital en haut.

229
II / Bilan de la colonne cervicale :

Dans le bilan du rachis cervical, il faut :

Connaître d’abord le type morphologique du cou, ce


dernier peut être de longueur et de volume normaux,
comme il peut être très court volumineux et enfoncé dans
les épaules; comme il peut aussi être long, mince et libéré
des épaules.

Etudier la position de repos en examinant le sujet de dos,


de face et de profil pour mettre en évidence une éventuelle
asymétrie.

230
Apprécier les courbures, surtout radiologiquement, mais
aussi cliniquement devant un torticolis ou attitude
guindée.
Torticolis : cou incliné latéralement, tête penchée en avant
et retournée, on peut voir le relief du SCM , le menton se
rapproche du côté opposé du muscle rétracté.
Attitude guindée : sujet regardant vers le haut, cou raide,
tête portée plus au moins en avant, une telle attitude est
très inquiétante, c’est une défense instinctive contre une
instabilité grave.

Torticolis Attitude guindée


231
L’étude de la mobilité passive se fait sur un sujet en
station debout, mais de préférence en position assise;
cette étude doit être douce, prudente et attentive.

232
* Dans le plan sagittal
(flexion/extension):

Une main sur le menton ou sur le front, l’autre sur l’occiput:


E/F : 80° /70° environ en pratique, on fait des mesures
simples et fiables :
 Distance menton sternum (fourchette sternale)
On mesure donc cette distance en position neutre, en flexion
et en extension.

233
Mouvements de flexion / extension
du rachis cervical ‘’DMS’’

234
* Dans le plan frontal (inclinaisons latérales D et G) :

D’une main on pousse la tête vers un côté et de l’autre


on fixe l’épaule du coté opposé; on mesure :
 Distance tragus acromion en position neutre et en
inclinaisons latérales droite et gauche.

235
Mouvements d’inclinaisons droite et gauche du rachis
cervical ‘’DTA’’

236
* Dans le plan horizontal (rotations D et G) :

Une main sur le front, l’autre fixe l’épaule du coté opposé,


on mesure :
 Distance menton acromion en position neutre et en
rotations droite et gauche.

237
Mouvements de rotations droite et gauche du rachis cervical
‘’DMA’’

238
Rachis dorsolombaire :

I / Rappel d’anatomie topographique :

Les saillies osseuses palpables sont les apophyses


épineuses, celles de l’étage lombaire sont difficiles à
individualiser, certaines peuvent nous servir de repère :
• L’épine de l’omoplate est sur la même ligne horizontale
qui passe par la jonction D2 - D3.
• La pointe de l’omoplate est sur la même ligne
horizontale qui passe par D7.
• La partie haute des crêtes iliaques est sur la même ligne
horizontale qui passe par L4.

239
Les épines iliaques antéro-supérieures sont repérées par
palpation pour chercher l’équilibre du bassin, on marque
leur sommet et on les joins avec une ligne qui doit être
normalement horizontale (idem pour les EIPS)

On cherche le niveau le plus haut des crêtes iliaques,


on enfonce les doigts latéralement sur la taille, et on voit
si les deux pouces sont au même niveau horizontal.

240
II / Etude de la statique rachidienne :

En station debout, le bassin et les épaules sont équilibrés,


ne présentent ni rotation ni inclinaison.

Dans le plan frontal : le rachis normal est vertical, le


repérage se fait en marquant les apophyses épineuses par
un crayon dermique à partir de C7; normalement le fil à
plomb passe par les épineuses qui sont situées sur une
même ligne verticale passant par le sillon fessier.

241
Déformation de la colonne vertébrale et du thorax dans les trois plans

242
Dans le plan horizontal : l’examen se fait de dos
pour apprécier l’horizontalité du bassin par les EIPS
appelées aussi fossettes iliaques; et de face par les EIAS
ainsi que la hauteur des crêtes.
Si le bassin est équilibré, il n’y a pas de rotation axiale.

On fait pencher le malade en avant et on regarde


tangentiellement ses lombes et ses hémi thorax ils doivent
apparaître sur une même ligne horizontale.

243
Dans le plan sagittal : il est difficile d’apprécier la
statique rachidienne de profil, on constate une cyphose dorsale
et lordose lombaire qui sont physiologiques.

Il n’y a pas de cotation chiffrée qui permet par l’examen de


déterminer un rachis normal d’un autre anormal.
Il faut donc avoir le coup d’œil et le sens de la perception du
corps humain.

244
* La flèche en D1 et en L4 : de profil, le fil à plomb est
placé tangentiellement au point le plus postérieur du tronc,
normalement entre D6 et D7 (pointe de l’omoplate) et passe
par le pli inter fessier:

 la flèche en D1 est la distance qui sépare le fil à plomb de


l’apophyse épineuse de D1.
 la flèche en L4 est la distance qui sépare le fil à plomb de
l’apophyse épineuse de L4.

Ces flèches permettent d’apprécier la lordose lombaire et la


cyphose dorsale.

245
Les flèches de profil :

246
III / Etude de la mobilité active et passive :

Dans le plan sagittal (flexion/extension):


- Flexion : mesurer la « DDS » distance doigts sol en position
debout avec flexion antérieure genoux en extension;
normalement « DDS=0 »

247
- Indice de Schober : marquer
l’apophyse épineuse de L4 ou L5,
mesurer 10 cm vers le haut puis
marquer cette distance en position
debout, demander au patient de faire
une flexion maximale du tronc
genoux en extension, refaire les
mesures, la distance doit être
augmentée après la flexion
de 2 à 5cm : D> 2cm
En cas de raideur : D< 2cm

248
- Extension : très difficile à apprécier (à l’aide de
la palpation), mais souvent mesurée sur un
cliché radiologique, elle est en moyenne de 45°.

249
* Dans le plan frontal : cette étude est faite de
préférence en position assise, car le bassin est mieux fixé
avec une hauteur de chaise standart; immobiliser le bassin
et mesurer la DDS en position neutre et en inclinaisons
latérales droite et gauche.

* Dans le plan horizontal : le patient est en position


assise pour fixer le bassin, ses bras sont croisés, mains
sur les clavicules, lui demander de faire des rotations
droite et gauche, apprécier l’angle parcouru.

fin

250
251

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