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Cours du Droit des affaires

Introduction générale

 Contextualisation de la discipline

Si la définition du terme ‘’ droit ’’ ne soulève pas assez de difficultés, puisqu’on peut


s’accorder à le définir, dans une acception objective, comme étant l’ensemble des règles
juridiques obligatoires, qui organisent la vie dans la société, ou un domaine précis et les
rapports qui s’y établissent. Il en est autrement s’agissant du terme ‘’ affaires’’, qui a
plusieurs significations. Toutefois, on peut retenir celle désignant les intérêts
économiques et financiers.
 Ce droit des affaires est connu également sous les appellations de « droit économique » ou
« droit de l'entreprise », de telle sorte qu’il est perçu par certains comme étant un
ensemble de règles juridiques spéciales régissant les actes de commerce et les relations
qui s’établissent entre les personnes, qui exercent une activité économique; alors que
d’autres le réduisent au droit régissant la vie de l’entreprise
 En Somme, le droit des affaires est une branche multidisciplinaire, constituant un
creuset ou se réunissent plusieurs disciplines de droit, dont le droit civil, le droit des
obligations et contrats, le droit commercial, le droit des marchés publics, le droit du travail,
le droit de la consommation, le droit de la concurrence, le droit de la propriété
intellectuelle, le droit pénal des affaires, le droit de la publicité, le droit de l’informatique,
le droit de la gestion déléguée, le droit du contentieux commercial, le droit de l’auto-
entrepreneur et autres
 Spécificités du droit des affaires.
 D’emblée, on peut affirmer que, le droit des affaires est un
droit spécial. Il déroge aux règles de droit commun (droit
civil) à bien des égards, bien que celui-ci demeure un socle
juridique de référence pour le droit des affaires.
 Ce droit exige la rapidité, de telle sorte que les échanges, ainsi
que le actes juridiques qui les accompagnent doivent être
effectués rapidement et simplement (l’échange de mails suffit à
la formation d’un contrat).
 Aussi, le droit des affaires se caractérise par l’exigence de
transparence dans les différentes transactions, la
facilitation du crédit et par l’importance accordée aux
usages, qui constituent une source de droit.
 De surcroit, le droit des affaires se distingue des autres
branches concernant les mécanismes de règlement des
litiges. Ainsi, le contentieux du droit des affaires présente
plusieurs spécificités qui seront développées ultérieurement.
 Brièvement, l’étude du droit des affaires permet d’appréhender les principes de base de la
gestion juridique de l’entreprise. L'objectif recherché est de sensibiliser les futurs
gestionnaires à la norme juridique afin de leur éviter les erreurs et les "pièges" qui
pourraient être fatals
 Plan d’étude :
 Pour clarifier les lignes directrices de la matière du droit des affaires, deux axes majeurs
sont à analysés:
 Dans un premier temps, on essayera d’esquisser le cadre juridique et institutionnel dans
lequel s’exercent les affaires, ainsi que les institutions organisatrices.
 Dans un second temps, on tentera de cerner les composantes essentielles du droit des
affaires et les aspects pratiques de sa mise en application.
Chapitre préliminaire: Caractères, et principes du
droit des affaires.
Le présent chapitre sera consacré à l’étude des
caractéristiques du droit des affaires marocain ses sources
et ses principes.
Section 1: Les caractéristiques du droit des affaires
marocain
§1. Le droit des affaires est une discipline récente.
§2. Le droit des affaires est un droit complexe et technique.
§3. Le droit des affaires est mimétique
§4. Le droit des affaires est évolutif.
§5. Le droit des affaires est un droit professionnel et spécial,
basé sur la bonne foi, la rapidité, la simplicité et la sécurité.
§6. Le droit des affaires est un droit d’ordre public.
 Section 2 :Principes fondamentaux du droit des affaires.
Les principes appliqués dans le domaine des affaires, qui sont destinés essentiellement à la protection des particuliers.
§1. La liberté.
 Ces principes sont consacrés dans la constitution et dans les différents textes du droit national et international. Il s’agit
entre autres de :
 Liberté contractuelle.
 Liberté de circulation des personnes
 Liberté de circulation des capitaux
 Liberté de circulation des marchandises
 Liberté de circulation des services
 Liberté d’entreprendre
 Liberté de commerce
 Libre concurrence
 Bien entendu, ces libertés ne sont pas absolues. Elles sont limitées par le droit et la morale et conditionnées par le
paiement d’impôts. Toutefois, ces limitations ne doivent pas constituer des facteurs de blocage de l’exercice du
commerce et de toute autre profession.
 Article 35 de la constitution
§2. L’égalité et la légalité.
Les principes d’égalité et de légalité sont prévus par l’article
6 de la constitution qui dispose que: ‘’ la loi est l’expression
suprême de la volonté de la nation. Tous, personnes
physiques ou morales, y compris les pouvoirs publics, sont
égaux devant elle et tenus de s’y soumettre.
§3. La non-rétroactivité des lois.
L’article 6 de la constitution prévoit que: ‘’ La loi ne peut
avoir d’effet rétroactif ‘’. Autrement dit, la loi ne peut être
appliquée que pour l’avenir, c à d à partir du moment de sa
publication, elle ne saurait produire des effets pour le
passé, sauf exceptions prévues par la loi. Ce principe est de
mise en droit pénal des affaires.
Partie première:
L’environnement juridique et institutionnel des affaires
Chapitre Premier :
Les acteurs de la vie des affaires.
 Les acteurs du droit des affaires sont aussi bien publics que privés. Pour regrouper
les différentes catégories, on utilise le terme professionnel du commerce au lieu
de celui de commerçant.
 le commerçant constitue le principal acteur du champ des affaires. L’accès à ce
statut de commerçant demeure tributaire de la satisfaction à des conditions.
 L’acquisition de cette qualité entraine des conséquences sur:
 les actes accomplis;
 sur la compétence des instances judiciaires;
les activités revêtant le caractère commercial entrainent des conséquences
pareilles.
Section 1 : Conditions tenant à la personnalité
juridique.
La personnalité juridique peut être définie comme
l'aptitude à être titulaire de droits et débiteur
d'obligations. C'est un concept fondamental du droit qui
permet de reconnaître les sujets de droit, à savoir les
personnes physiques, et de les distinguer des choses non
pourvues de la personnalité.
 §1. Les personnes physiques.
Tous les êtres humains jouissent de la personnalité juridique depuis leur naissance. Ils constituent,
à ce titre, des personnes physiques. Ils sont individualisés par trois éléments essentiels :
 Le nom
 Le domicile
 L’état civil
La personnalité juridique ne s’éteint que par la mort ou l’absence.
- Deux sortes de capacité juridique à distinguer :
 La capacité de jouissance : c'est la faculté d’acquérir des droits et d’assumer des devoirs et
qui est attachée à la personne dès sa naissance et jusqu'à sa mort.
 La capacité d’exercice : c'est la faculté qu’a une personne d’exercer ses droits personnels et
patrimoniaux et qui rend ses actes valides. Cette capacité est reconnue à toute personne ayant
atteint l’âge de la majorité à moins qu’un motif quelconque ne lui limite ou ne lui fasse perdre
cette capacité.
 I. La capacité d’exercice.
Dans le cadre de l’exercice des différentes activités que ce soit à titre de commerçant ou à titre de sujet de droit
civil, on doit remplir, suivant les cas, des conditions de capacité d’exercice.
 A- La capacité civile.
La capacité civile est une condition sine qua non pour agir en droit. Elle désigne le pouvoir reconnu par la loi
aux personnes d’accomplir des actes d’administration, de prendre des engagements et de défendre leurs
intérêts. Légalement toute personne est capable d'obliger et de s'obliger à condition d’avoir la majorité
légale, soit 18 années grégoriennes révolues et que la personne jouit de ses facultés mentales.
 B. La capacité commerciale.
L’exercice du commerce à titre professionnel demeure tributaire de la jouissance de la capacité commerciale.
L’article 12 du c.co dispose que : la capacité pour exercer le commerce obéit aux règles du statut personnel.
 La capacité commerciale suppose la réunion des conditions exigibles pour avoir la capacité civile (18 ans
révolus et facultés mentales), avec quelques exceptions visant la protection des incapables, dont les
mineurs d’âge et les majeurs incapables, qui ne jouissent pas pleinement de leurs facultés mentales Article
209 du code de la famille
 II. Les incapacités et interdictions d’exercice du commerce
On distingue différents cas d’interdiction de l’exercice du commerce. Ces interdictions
visent à protéger, d’une part, les intérêts des incapables et ceux de l’intérêt général,
d’autre part.
 A. Les incapacités visant la protection des mineurs et majeurs.
Le législateur a institué des incapacités interdisant aux mineurs et aux majeurs
(dément, faible d’esprit et prodigue) d’exercer le commerce. Toutefois, il leur permet
d’être représentés par leurs tuteurs.
Par ailleurs, il y a lieu de distinguer, de prime abord, entre deux sortes d'incapables :
ceux qui n'ont aucune capacité d'exercice (moins de 12 ans et dément ayant perdu
complètement la raison) et ceux dont la capacité d'exercice est simplement limitée, à
savoir les enfants ayant atteint l’âge de discernement de 12 ans qui peuvent être
autorisés à accomplir quelques actes d’administration.
 Le mineur non émancipé.
 Le mineur émancipé
 . Le mineur étranger.
2. Les incapacités visant la protection des majeurs
3. La représentation légale.
 Le tuteur légal : le père, la mère à défaut du père ou par suite de la perte de la capacité
de ce dernier ou le juge.
 Le tuteur testamentaire : c'est la personne désignée par le père ou par la mère dans
leur testament.
 Le tuteur datif : en l’absence du père, de la mère ou du tuteur testamentaire, le tribunal
désigne un tuteur datif pour l’incapable, qu’il doit choisir parmi les plus aptes des
proches parents (âsaba). A défaut, le tuteur datif doit être choisi parmi les autres proches
parents, sinon parmi des tiers.
B. Les interdictions visant la protection de l’intérêt
général.
Dans le but de protéger l’intérêt général, le législateur a
interdit l’exercice du commerce dans les cas qui seront
développés ci-après :
Les déchéances
Les incompatibilités
Les professions réglementées.
 §2. Les personnes morales avec l’entreprise sociétaire comme acteur majeur de la vie des
affaires.
on se focalisera sur les sociétés, qui constituent les principaux acteurs, qui animent le champ des
affaires.
 I. Typologie des sociétés.
 Le mot société a deux sens :
 -d’une part, il désigne le contrat par lequel deux ou plusieurs personnes conviennent de mettre
quelque chose en commun en vue de se partager le bénéfice ou de profiter de l’économie, qui
pourra en résulter : c’est l’acte constitutif de la société :
 d’autre part, il désigne la personne juridique, dite personne morale pour laquelle est affectée
la chose mise en commun et qui est investie de la capacité juridique d’agir au nom et dans l’intérêt
de la collectivité. Dans le langage des affaires, le terme de société vise essentiellement la personne
morale tandis que l’acte de constitution est appelé « contrat de société » ou plus volontiers encore
« statuts »
On distingue, suivant le critère juridique, différents types
de sociétés, dont celle dites publiques, semi publiques,
privées, commerciales et autres.
Toutefois, on retiendra les distinctions entre sociétés
civiles/commerciales et sociétés de personnes/capitaux
 A- Les sociétés de personnes et de capitaux :
 1. Les sociétés de personnes:
Dans ces sociétés (SNC et SCS), les associés se groupent parce qu’ils se connaissent et
se font confiance et sont solidairement et indéfiniment responsables. Cette primauté
de la personnalité, l’intuitu personae, commande toute l'organisation de ces sociétés :
 La cession des parts sociales n'est pas libre et reste tributaire du consentement de
tous les associés;
 En principe, le décès ou l’incapacité d'un associé met fin à la société.
 La responsabilité des dettes sociales est solidaire et indéfinie et ne se limite pas
aux apports des associés : le créancier peut poursuivre l'un des associés, le plus
solvable, pour la totalité des dettes de la société (solidarité) et même sur son
patrimoine personnel (responsabilité indéfinie). L'exemple type est la société en nom
collectif.
Les sociétés de capitaux :
Dans ces sociétés (SA et SCA), la personne des associés
est indifférente; ce qui importe c'est le capital. Ainsi, les
actions de la société sont, en principe, librement
négociables, la mort ou l'incapacité d'un actionnaire n'a pas
d'impact sur la société et la responsabilité des actionnaires
est limitée à leurs apports. Le type le plus marqué des
sociétés de capitaux est la société anonyme.
La société à responsabilité limitée :
C’est une société mixte ou hybride entre la société de
personnes et la société de capitaux. L’intuitu personae
s'affirme à travers le régime de cession des parts sociales qui
n'est pas libre, en parallèle la responsabilité des associés est
limitée à leurs apports, ce qui est une caractéristique des
sociétés de capitaux.
Les sociétés civiles et les sociétés
commerciales.
sociétés civiles sont soumises au Dahir des obligations et
contrats (DOC), alors que les sociétés commerciales sont soumises
à la législation commerciale relative aux sociétés commerciales en
l'occurrence la loi 17-95 relative aux sociétés anonymes et la loi 5-
96 sur la société en nom collectif, la société en commandite
simple, la société en commandite par actions, la société à
responsabilité limitée et la société en participation.
Cette distinction est liée à l'objet et à la forme de la société.
Ainsi, serait civile la société qui a une activité (objet) civile et
serait commerciale la société qui a une activité commerciale
 Quant au GIE (Groupement d'intérêt économique), qui est issu d’un accord passé entre
deux ou plusieurs entreprises (de statuts éventuellement différents) pour mettre en
commun une partie de leurs activités.
 Par exemple, un même système de distribution avec une marque unique, un organisme de
stockage commun, de la publicité commune, etc. Le groupement a une personnalité
morale, mais il s'agit d'une société civile « transparente », c'est-à-dire que seules les
entreprises ayant constitué le groupement sont taxées, au prorata de leur contribution au
groupement.
II. L’acquisition de la personnalité morale.
Conformément à la loi 17-95 et la loi 5-96, les sociétés commerciales
n'acquièrent pas la personnalité morale dès la signature du contrat de
société (les statuts) mais à compter de leur immatriculation au
registre du commerce.
La société conserve la personnalité morale jusqu'à sa dissolution (Ex
en cas de fusion ou scission). Toutefois, lorsque la dissolution est suivie
de la liquidation de la société, par exemple en cas de dissolution décidée
par l'assemblée générale extraordinaire ou par la justice, la personnalité
morale survit pour les besoins de liquidation.
Les effets de la personnalité morale.
Avec la personnalité morale, la société acquiert une individualité
propre et une capacité juridique.
- L'identification de la société.
Comme toute personne physique, la société a un nom, un domicile et
une nationalité.
. La dénomination sociale
. Le siège social : c'est le domicile de la société et qui doit être
indiqué dans les statuts
. La nationalité
 - La capacité de la société
La capacité juridique de la société est limitée par le principe de la spécialité des
personnes morales. Alors que les personnes physiques vont organiser leur vie
juridique comme elles l'entendent, les sociétés sont créées pour l’exercice d’une
activité déterminée. La personnalité juridique ne leur est reconnue que dans ce
but particulier.
En conséquence, une société commerciale ne peut effectuer des actes juridiques
qui n'ont aucun rapport avec son objet prévu dans les statuts.
 Exemple : les statuts d’une société prévoient que l’objet social est l’activité de
restauration et toutes activités similaires. La société ne peut alors acquérir un
fonds de commerce de prêt-à-porter ou de librairie. Si elle veut le faire elle doit
modifier son objet social par une modification statutaire
Quant à la capacité d'exercice, la société doit
nécessairement être représentée par une ou plusieurs
personnes physiques, que l’on nomme les représentants
légaux, qui vont l’engager vis-à-vis des tiers.
 Section 2 : Conditions liées à l’activité.
 Selon la conception classique:
le droit commercial était perçu comme étant le droit des commerçants, des actes de
commerce, du fond de commerce (désignant les biens nécessaires à l’activité
commerciale et le fruit de leur réunion, à savoir la clientèle) et des tribunaux de
commerce et des procédures pour lesquelles ils ont reçu compétence exclusive (procédures
collectives).
Selon la conception moderne:
le droit commercial (qualifié de droit des affaires) est perçu comme étant le droit de
l’activité commerciale, puisque les modes d’exploitation dans les différentes professions se
rapprochent. Il n’est ni le droit des commerçants ni celui des actes de commerce. Il se
concentre sur les clivages professionnels/consommateurs et professionnels/salariés.
§1. Les professionnels commerçants.
L’acquisition de la qualité de commerçant reste tributaire de la
satisfaction à des conditions, dont celles tenant à la personne et
notamment celles ayant trait à l’activité exercée.
I. Les conditions d’accès à la qualité de commerçant
pour être commerçant, il faut faire les actes de commerce en
son nom et pour son compte. Donc, celui qui accomplit les
actes de commerce pour le compte d’autrui n’est pas un
commerçant (exemple : le salarié d’un commerçant, le gérant
salarié …).
Aussi, le commerçant fait des actes de commerce à
titre de profession habituelle, ce qui implique la
répétition et une volonté d’en tirer des ressources.
La preuve de qualité de commerçant doit être apportée
(par tous moyens) par celui qui l’invoque.
L’immatriculation au registre de commerce fait naitre
une présomption simple de commercialité.
 A. L’accomplissement des actes de commerce.
 L’acte de commerce est un concept, qui permet de délimiter le champ du droit
commercial, de définir les commerçants et de délimiter la compétence de la
juridiction spécialisée. Toutefois, la commercialité d’un acte n’est pas facilement
établie. Elle tient à plusieurs facteurs.
 La doctrine a développé différentes définitions, dont celle proposée par Yves GUYON
selon laquelle ‘’ l’acte de commerce est un acte qui réalise une entremise dans la
circulation des richesses effectuées avec l’intention de réaliser un profit
pécuniaire‘’.
 Ceci dit, la lecture des articles 4, 6, 7, 8, 9 et 10 du c.co permet de distinguer les actes
de commerce par nature, les actes de commerce par la forme, les actes de commerce
par rattachement et les actes de commerce mixtes.
 1. Les actes de commerce par nature
L’acte de commerce par nature est commercial en raison de son objet.
L’article 6 du code de commerce précise que, sous réserve des dispositions relatives à la
publicité au registre du commerce (Chap II et IV), la qualité de commerçant s'acquiert
par l’exercice habituel ou professionnel des activités suivantes:
 l'achat de meubles corporels ou incorporels en vue de les revendre soit en nature soit après les avoir travaillés et mis en œuvre ou en vue de les louer;
 la location de meubles corporels ou incorporels en vue de leur sous-location;
 l'achat d'immeubles en vue de les revendre en l'état ou après transformation;
 la recherche et l'exploitation des mines et carrières;
 l'activité industrielle ou artisanale;
 le transport;
 la banque, le crédit et les transactions financières;
 les opérations d'assurances à primes fixes;
 le courtage, la commission et toutes autres opérations d'entremise;
 l'exploitation d'entrepôts et de magasins généraux;
 l'imprimerie et l'édition quels qu'en soient la forme et le support;
 le bâtiment et les travaux publics;
 les bureaux et agences d'affaires, de voyages, d'information et de publicité;14) la fourniture de produits et services;
 l'organisation des spectacles publics:
 la vente aux enchères publiques;
 la distribution d'eau, d'électricité et de gaz;18) les postes et télécommunications.
 A cette liste s’ajoutent toutes les opérations ‘’portant’’ sur les navires et les aéronefs et leurs accessoires ou se rattachant ‘’ à leur exploitation ou au commerce
maritime et aérien (article 7 c.co).
 B. Les actes de commerce par la forme.
 Les actes de commerce par la forme.
L’article 9 du c.co stipule à ce propos que ‘’ indépendamment des dispositions des articles 6
et 7 sont réputés acte de commerce :
 La lettre de change
 Le billet à ordre signé même par un non-commerçant, lorsqu’il résulte d’une transaction
commerciale »
 Les sociétés commerciales par la forme
 Les actes de commerce par accessoire
 Les actes de commerce mixtes
B- L’exercice à titre de profession habituelle.
Le commerçant est celui qui exerce une activité à titre professionnel, soit une activité
régulière et continue.
Aussi, l’activité doit être réelle. Il ne suffit pas d’avoir une inscription au registre de
commerce pour prétendre à la qualité de commerçant.
Ceci dit, le professionnel peut exercer d’autres activités sauf cas d’incompatibilité ou une
interdiction quelconque.
C- L’exercice à titre indépendant.
Pour acquérir la qualité de commerçant, il faut agir en son nom et pour son compte, à ses
risques et périls et en toute indépendance. Il s’ensuit que les salariés liés par un contrat à
un employeur ; les mandataires et certains auxiliaires qui ont un commerce ne sont pas
considérés comme commerçants car ils sont dépendants d’une autre personne ou d’une
entreprise.
II. Autres critères de distinction de l’acte de commerce.
A. Le critère de spéculation (Un acte est qualifié de commercial lorsqu’il vise la réalisation du
profit. )
B. B. Le critère de la circulation (considéré comme acte de commerce tout acte d’entremise
dans la circulation des biens depuis la production jusqu’à la consommation)
C. Le critère de l’entreprise (La commercialité de l’acte se base sur les méthodes utilisées par les
commerçants, dont la mobilisation d’un nombre de moyens corporels ou non corporels (machines) et une
organisation et un capital, tout cela n’est rien d’autre que l’entreprise.)
III. Les obligations du commerçant et autres professionnels.
C. L’ouverture d’un compte bancaire.
D. B. La publicité au registre de commerce.
E. C. La tenue de la comptabilité.
§2. Les professionnels non commerçants.
I. L’agriculteur.
II. Les professions libérales.
III.L’artisan.
 Chapitre 2 : Les organismes publics, professionnels et
judiciaires intervenant dans la vie des affaires.

 Section 1 : L’Etat.
 §1. Les départements ministériels et leurs démembrements intervenant en matière de logistique et de
transport.
 §2. Les départements ministériels et leurs démembrements intervenant en matière de la finance : banque,
assurance, bourse et changes.
 L’organisation du secteur bancaire.
 II. L’organisation du secteur boursier.
 Les fonctions de l’Autorité marocaine du marché des capitaux consistent à :
 Instruire les demandes d'agrément des OPCVM
 Effectuer des enquêtes auprès de personnes morales faisant appel public à l'épargne et des sociétés de
bourse
 Viser les notes d'information d'introduction d'actions ou d'autres titres à la cote officielle.
 Prononcer des sanctions pécuniaires à l'encontre de personnes en infraction avec ses règlements.
 Publier chaque année un rapport sur les activités et sur les marchés placés sous son contrôle.
III- L’organisation du secteur des assurances.
IV- L’organisation du secteur des changes.
§3. Le conseil de la concurrence.
Section 2 : Les collectivités territoriales.

Section 3: Les chambres professionnelles.


§1. La Chambre de Commerce, d’Industrie et de Services
§2. La Chambre d’Artisanat.
§3. La Chambre d’agriculture.
§4. La Chambre des pêches maritimes.
Section 4: L’organisation judiciaire du Maroc.
 §2. Les juridictions de commerce.
 Les juridictions commerciales ont été créées par la loi n° 53.95 du 6 janvier 1997, elles fonctionnent depuis mai 1998. Elles ont été instituées dans les principales villes du Royaume dans le dessin du parachèvement du processus
d’autonomisation du droit des affaires, l’allégement du fardeau des juridictions de droit commun et partant l’accélération des démarches de règlement des litiges de nature commerciale.
 Les juridictions commerciales comprennent les tribunaux de commerce et les cours d’appel de commerce.
 Organisation.
 Le tribunal de commerce comprend : un président, des vices présidents et des magistrats; le Ministère public composé du procureur du roi et de un ou plusieurs substituts ; un greffe et un secrétariat du parquet.
 Quant aux cours d’appel de commerce, elles comprennent : Un premier président, des présidents de chambre et des conseillers ; Un ministère public composé d’un procureur général du roi et substituts ; Un greffe et un secrétariat
du ministère public.
 Les magistrats du siège et du parquet des juridictions commerciales sont tous des magistrats professionnels intégrés au corps unique de la magistrature.
 Attributions.
 Les tribunaux de commerce sont compétents pour connaître :
 — des actions relatives aux contrats commerciaux;
 — des actions entre commerçants à l’occasion de leurs activités commerciales;
 — des actions relatives aux effets de commerce;
 — des différends entre associés d’une société commerciale; 5 — des différends à raison de fonds de commerce.
 Sont exclues de la compétence des tribunaux de commerce les affaires relatives aux accidents de la circulation.
 Le commerçant peut convenir avec le non commerçant d’attribuer compétence au tribunal de commerce pour connaître des litiges pouvant les opposer à l’occasion de l’exercice de l’une des activités du commerçant.
 Les parties pourront convenir de soumettre les différends ci-dessus énumérés à la procédure d’arbitrage conformément aux dispositions des articles 306 à 327 du code de procédure civile.
 Les tribunaux de commerce sont compétents pour connaître, en premier et dernier ressort, des demandes dont le principal n’excède pas la valeur de neuf mille dirhams (9.000 DH) et en premier ressort, de toutes
demandes d’une valeur supérieure à ce montant.
 Le tribunal de commerce peut allouer une provision lorsque la créance est établie et qu’elle ne fait pas l’objet d’une contestation sérieuse, et ce, à condition de fournir des garanties réelles ou personnelles suffisantes.
 Le greffe est tenu de transmettre le dossier au tribunal compétent dans un délai de dix (10) jours à compter de la date où l’arrêt a été prononcé.
 Par dérogation aux dispositions de l’article 17 du code de procédure civile le tribunal de commerce doit statuer sur l’exception d’incompétence en raison de la matière dont il est saisi par jugement séparé dans un délai de
huit (8) jours.
 Le jugement relatif à la compétence peut faire l’objet d’un appel dans un délai de dix jours à compter de la date de sa notification.
 Le greffe est tenu de transmettre le dossier à la cour d’appel de commerce le jour suivant celui du dépôt de la requête d’appel.
 La cour statue dans un délai de dix (10) jours courant à compter de la date où le dossier parvient au greffe.
 Lorsque la cour d’appel de commerce statue sur la compétence, elle transmet d’office le dossier au tribunal compétent.
 L’arrêt de la cour n’est susceptible d’aucun recours, ordinaire ou extraordinaire.
 Le tribunal de commerce est compétent pour connaître de l’ensemble du litige commercial qui comporte un objet civil.
Partie II :
Le cadre opératoire du droit des
affaires
 Chapitre 1 : Le contrat commercial
 L’étude portera respectivement sur le contrat, qui constitue entre autre l’ un des
instruments juridiques majeurs et les socles sur lesquels se pratiquent les différentes
activités et gravitent les acteurs majeurs du champ des affaires.
A préciser, par ailleurs que, le contrat administratif est un contrat conclu au moins par une
personne publique et soumis à un droit dérogatoire au droit commun, à savoir le droit
administratif.
 le contrat repose sur le principe de base de la théorie classique des contrats, à savoir le
principe de l’autonomie de la volonté, en vertu duquel les personnes sont libres de créer
leur propre loi : le contrat. D’où l’expression ‘’ Le contrat est la loi des parties ‫العقد شريعة‬
‫المتعاقدين‬- ''.

 Ce principe d’autonomie de la volonté, qui a pour socles la liberté contractuelle, le


consensualisme et la force obligatoire du contrat, permet aux parties contractantes de
conclure ou de s’abstenir, de modifier un contrat, de choisir son contractant et de
déterminer les conditions, le contenu et les effets du contrat
§ 1: La formation du contrat.
La rencontre de deux volontés ou plus suffit à la formation
d’un contrat. Mais, un contrat ne peut se former que lorsque les
contractants sont d’accord sur tous les éléments de l’obligation
qu’ils se proposent de conclure.
Entre l’engagement de ces volontés et la conclusion du contrat
définitif, se situe souvent une période intermédiaire notamment
dans le domaine commercial, parfois de longue durée, dite "phase
précontractuelle".
I. Les négociations précontractuelles.
Cette phase précontractuelle correspond à une modification progressive de la volonté de chacune des parties, qui tend à être en
accord avec celle de l’autre (exp crédit immobilier). Elle comprend globalement les étapes suivantes.
A- L’invitation à entrer en pourparlers.
Au cours de cette étape, la volonté n’est pas déterminée définitivement quant au futur cocontractant. Seulement, des
négociations seront entamées pour trouver un éventuel terrain d'entente.

B- Les pourparlers proprement dits.

Selon le droit des obligations, les pourparlers désignent la période exploratoire durant laquelle les futurs contractants
échangent leurs points de vue, formulent et discutent les propositions qu'ils se font mutuellement afin de déterminer le
contenu du contrat, sans être pour autant assurés de le conclure.

C. L’émission de l’offre.

Lorsque la volonté de l’une des parties sera, ainsi, définitivement arrêtée, nous entrerons dans la troisième étape de la phase
précontractuelle, qui est celle de l’émission de l’offre. A ce moment là, il ne manque plus, qu’un seul élément pour que le contrat
soit conclu, soit ; l’acceptation de l’autre partie
A. Les avant-contrats dans la phase précontractuelle.
La phase précontractuelle peut être réglementée, pendant les pourparlers
(négociations) ou la conclusion du contrat définitif par les avant-contrats. Ainsi, les
avantcontrats présentent la première manifestation juridique du contrat. Ces avant-contrats
sont :
 L’accord de principe
 La promesse unilatérale de contrat
 La promesse synallagmatique de contrat
II. Conditions de fond et de forme pour la formation de contrat.

Pour être valablement formé, le contrat doit respecter des conditions de fond et de forme
si besoin est. A défaut de quoi, il encourt l’annulation.

A. Conditions de fond.

L’article 2 du DOC dispose que : les éléments nécessaires pour la validité des obligations,
qui dérivent d’une déclaration de volonté sont :
1. La capacité de s’obliger (développé précédemment dans la première partie),
2. Le consentement : déclaration valable devolonté portant sur les éléments de l’obligation
3. Un objet certain pouvant former objet d’obligation
 Une cause (raison ou un motif pour justifier leurs engagements) licite de s’obliger
1. Le consentement des parties.
 Le consentement est l’un des principes de base de la théorie de l’autonomie de la volonté. Il constitue la
condition sine-qua-non pour la formation d’un contrat de transport, lequel suppose la rencontre de deux
volontés, donc un échange de consentements.
 Ceci dit, le consentement des parties contractantes doit être libre et éclairé. Autrement dit, il ne
doit pas être entaché de vices de consentement, qui peuvent remettre en cause le contrat. (articles 39 à 56
du DOC).
 a/ L’erreur.
 une fausse représentation de la réalité qui a conduit une personne à contracter et qui ne l’aurait pas fait si
elle avait connu la réalité. C’est une sorte de ‘’malentendu’’. L’erreur pourrait porter sur une personne ou
une substance.
 L’erreur peut porter sur la nature du contrat
 ou sur l’objet
 l’erreur portant sur la personne
b/ Le dol.

 Le dol est une tromperie, une fraude ou manœuvre frauduleuse visant à induire une personne en erreur
afin de l’amener à conclure un contrat (fausses déclarations, transformation de l’aspect extérieur d’un objet).
C’est une erreur délibérément provoquée. L’auteur du dol peut être condamné à payer des dommages-intérêts, car
le dol est considéré comme un délit civil.

c/ La violence.

 La violence consiste à forcer et contraindre une personne à conclure un contrat. Elle ne permet
d’exprimer librement son acceptation. De la sorte, le consentement est obtenu sous la force ou tout moyen de
menace ou de dissuasion.
d/ La lésion.

 La lésion constitue une rupture dans l’équilibre entre les parties contractantes, qui se traduit par un préjudice subi
par la victime. Autrement dit, c’est le dommage issu du déséquilibre entre la valeur des prestations que reçoit ou
doit recevoir un des contractants et la valeur de celles qu'il a fournies ou qu'il doit fournir à son cocontractant.
 2. L’objet.
L’objet du contrat est l’opération juridique que les contractants désirent réaliser :
c’est le but du contrat.

Le contrat doit avoir un objet déterminé ou déterminable, qui soit réalisable ou
possible et licite. Les articles 57 à 61 du D.O.C précisent que sont dans le commerce toutes
les choses au sujet desquelles la loi ne défend pas expressément de contracter.

3. La cause.
 La cause du contrat est le motif, ou la raison qui pousse les parties à contracter.

 Comme pour l’objet, la cause doit être licite et réelle.


 Conditions de forme.
 l’écrit constitue un moyen de preuve et un instrument juridique visant à protéger les
différentes parties.
 Exemple:
 titre d’illustration, l’article 11 quater de la loi 16/99 sur les transports routiers dispose
que, le contrat de transport de marchandises pour compte d'autrui, doit prévoir, sous peine
de nullité, des clauses précisant la nature et l'objet du transport, les modalités d'exécution
du service en ce qui concerne le transport proprement dit et les conditions d'enlèvement et
de livraison des objets transportés, les obligations respectives de l'expéditeur, du
commissionnaire, du transporteur et du destinataire ou de tout autre donneur d'ordre de
fait, du prix du transport et celui des prestations accessoires éventuelles, ainsi que, le cas
échéant, les indemnisations pour manquement à ces obligations.
 Dans certains cas, il est même exiger la publication :

Exp 1 : Le contrat de formation d’une société est obligatoirement publié dans un journal
(annonce légal) ou le bulletin officiel.
Exp 2 : La vente d’un appartement est publiée par enregistrement à la conservation foncière.
Typologie des contrats :
 On distingue globalement différents selon différents critères retenus ci-après :

A. Selon leur nature :


En se référant à la nature de l’accord (écrit ou verbal, nécessitant ou pas la remise d’une chose) on distingue :

- Contrats consensuels : sont des contrats formés par simple échange de consentement (accord de volonté) des
parties ; aucune formalité (écrit) n’est nécessaire à leur validité. Exp : Vente d’un cartable, d’une télévision,
etc. ;
- Contrats solennels ou formels : sont des contrats qui nécessitent en plus du consentement, le recours à une
formalité (acte authentique ou acte sous seing privé). Exp: contrat de vente d’une maison, contrat de travail,
etc. ;
- Contrats réels : ce sont des contrats qui nécessitent pour leur validité en plus du consentement, la remise
matérielle d’une chose comme condition nécessaire. Exp : contrat de prêt ou de gage, etc.
B. Selon leurs effets (engagement) :

Lorsqu’on prend en compte la réciprocité ou non des obligations qui résultent d’un contrat,
on peut distinguer :
• Contrats unilatéraux : ils ne font naître des obligations qu’à la charge d’une seule des
parties. Exp : contrats de donation, etc.
 Contrats bilatéraux ou synallagmatiques : dans lesquels les parties contractantes
s’obligent réciproquement l’un envers l’autre.
C. Selon leurs avantages :

Selon les avantages pour les parties, on distingue :

 Contrat à titre gratuit : quand l’une des parties ne reçoit rien en contrepartie de l’obligation qu’elle a exécuté. Exp :
contrat de donation, etc. ;

 Contrat à titre onéreux :lorsque chacune des parties obtient un avantage en contrepartie de l’obligation exécutée. Exp
: dans le cas de la vente, le prix correspond à la valeur du bien, etc.

D. Selon la connaissance ou non des obligations exactes


Selon que les parties connaissent ou non l’étendue de leurs obligations, on distingue :

  Contrat commutatif : c’est un contrat dans lequel les deux parties connaissent exactement leurs droits et obligations
réciproques dès la conclusion du contrat. Exp : contrat de travail, etc. ;
 Contrat aléatoire : est un contrat dans lequel l’étendu des obligations dépend d’un événement incertain
 (non sûr). Exp : contrat d’assurance……
 E- Selon leur moment d’exécution :
D’après le moment d’exécution, on distingue :

- Contrat à exécution instantanée : dans lequel les obligations contractuelles sont susceptibles d’être
exécutées à un moment donné en une seule fois. Exp : contrat de vente au comptant, etc. ;
- Contrat successif : dans ce cas, les obligations découlant du contrat sont échelonnées dans le temps. Exp :
contrat de location, de travail, etc.

F. Selon la possibilité ou non de négociation :

Selon que les parties aient ou non le même poids de négocier, on distingue :

• Contrat de gré à gré : est un contrat négocié dans lequel les clauses sont librement discutées par les parties ;
• Contrat d’adhésion : lorsque l’une des parties est plus puissante économiquement que l’autre, et impose par
conséquence ses conditions. L’autre partie peut seulement adhérer ou ne pas adhérer aux clauses qui lui sont
opposées. Exp : carte d’autobus, de train, achats dans les supermarchés, adhésion aux clubs sportifs, etc.
G. Selon l’engagement ou non des tiers :

Selon que le contrat engage ou non des tiers, on distingue :

 Contrat individuel : c’est un contrat qui crée des obligations et n’engage que les parties
contractantes. Exp : vente, travail, etc.
 Contrat collectif : c’est un contrat qui engage des personnes sans leur participation ni à la
négociation, ni à la conclusion du contrat. Exp : convention collective de travail, etc.
 § 2 : Les obligations.
 l’obligation est le lien juridique qui nous oblige à donner, à faire ou à ne pasfaire. Ce lien juridique
est sanctionné au cas où l’obligation n’est pas respectée. La personne victime de l’inexécution peut
introduire une action en justice pour obtenir satisfaction.
 I. Typologie des obligations :

D’après la source : on distingue

 Obligations légales (décisions du législateur): Elles sont voulues par le législateur. Exp: M. un
père de famille est obligé selon la loi de prendre soin de sa famille dont on peut citer l’obligation
alimentaire…
 Obligations contractuelles (actes juridiques) : elles sont voulues par les parties. Exp : un contrat
dans lequel les parties peuvent se mettre d’accord sur ses dispositions.
 Obligation quasi-contractuelle : elle a pour origine un acte juridique sans accord préalable. Exp:
une personne gère les biens d’une autre sans avoir au préalable son accord.
 Obligations délictueuses (faits juridiques) : résultent d’un dommage causé à autrui. Exp:
M. X est obligé de dédommager un piéton qu’il a renversé avec sa voiture.
 L’obligation quasi – délictuelle : elle a pour origine un fait involontaire mais
dommageable. Exp : un vase qui tombe d’une fenêtre sur un passant.
D’après leur nature : on distingue

- L’obligation de résultat : l’obligation est strictement déterminée, le débiteur est tenu


d’atteindre un résultat précis. Exp : obligation du transporteur de livrer la marchandise.
- L’obligation de moyen : le débiteur n’est tenu que d’employer les moyens possibles,
d’agir avec le maximum de prudence en vue d’obtenir un résultat. Exp : le médecin ne
s’engage pas à guérir son client, mais à faire son possible pour y réussir.
 Extinction des obligations :

 A. Extinction par l’exécution.


1.Extinction par le paiement: Exp : dans un contrat de travail, la prestation exécutée par le
travailleur constitue un paiement de sa part.
2.Extinction par compensation: Trois types de compensation que ça soit légale (imposée par la
loi), conditionnelle (était déjà conditionnée) ou conventionnelle (accord des parties).
B. Extinction sans exécution

La remise de la dette : c’est une convention entre le débiteur et le créancier par laquelle ce dernier
renonce à sa créance en totalité ou en partie.
La force majeure : c’est un événement involontaire, irrésistible et imprévisible qui empêche le
débiteur d’exécuter sa prestation.
  La prescription : le créancier qui ne demande pas sa créance pendant un certain délai
fixé par la loi, perd le droit de la réclamer.
 Exp : un commerçant qui ne demande pas ce qui lui est dû par un autre, au-delà d’une
durée de cinq ans, perd le droit de poursuite judiciaire
 § 3: Le contrat de transport, un modèle des contrats commerciaux.
I: Le contrat de transport.

 A préciser que, toute opération d’expédition d’une marchandise nécessite un contrat soit de
transport soit d’affrètement. Il s’ensuit que, les deux parties contractantes seront soumises à
des obligations, dont l’une doit assurer le transport jusqu’à un point convenu et l’autre, qui
doit s’acquitter du prix de la prestation de service.
Le code de commerce définit le contrat de transport comme étant la convention par laquelle
le transporteur s'engage moyennant un prix à faire lui- même parvenir une personne ou une
chose en un lieu déterminé.
II. Effets du contrat de transport.
A. Exécution de l’obligation contractuelle.
 1 . Les obligations du donneur d’ordre.
 a. La présence de la personne ou de la marchandise au lieu du départ et à l’heure convenus.
 b. Obligation de conditionnement, de marquage et de chargement des marchandises.
 c. Le respect des règlements et consignes de sécurité .
 La réception à l’arrivée à destination.
 Le paiement du prix.
 2. Les obligations du transporteur.
 Moyennant un prix, le transporteur s’engage à assurer le déplacement de personnes ou de choses
d’un point convenu, à un horaire déterminé vers une destination fixée. Il endosse de ce fait une
obligation de résultat.
 1 . Les obligations du donneur d’ordre.
 A. La présence de la personne ou de la marchandise au lieu du départ et à l’heure convenus.
 B. Obligation de conditionnement, de marquage et de chargement des marchandises.
 C. Le respect des règlements et consignes de sécurité .
 D. La réception à l’arrivée à destination.
 E. Le paiement du prix.
 2. Les obligations du transporteur.
 a. Obligation de déplacer.
 b. Obligation de sécurité.
 c. Obligation de chargement desmarchandises.
 d. Obligation de respect du délai.
 e. La livraison de la marchandise.
 a. Obligation de déplacer.
 b- Obligation de sécurité.
 C- Obligation de chargement des marchandises.
 D- Obligation de respect du délai
 E- La livraison de la marchandise.

 B. L’inexécution de l’obligation contractuelle.


1. Cas d’exonération.
 Entre autres cas invoqués pour l’exonération de la responsabilité en matière transport celui
du cas fortuit ou de force majeure; lequel se définit comme étant un événement imprévisible et
insurmontable pour le transporteur ayant empêché l’exécution de l’obligation contractuelle. A titre
d’illustration, l’on note le cas catastrophes naturelles, de conditions atmosphériques et autres.
2. Responsabilité pour inexécution.

 L’inexécution des obligations contractuelles par une partie ou l’autre, sans justificatif légal, engage
la responsabilité de la partie défaillante
 a. Responsabilité du donneur d’ordre.
 a1- Avant le départ :
 s’il décide de rompre le contrat, il doit le prix entier. Dans le cas où la faute incombe au
transporteur, le voyageur a droit à la restitution du prix du transport et aux dommages-intérêts
(Article 477 du CC).
 a2- Après le départ :
 La rupture du voyage provoquée volontairement par le voyageur, qui décide par exemple
de s’arrêter à mi-chemin se traduit par l’obligation de payer le prix entier. Article 478 du CC.
 Dans le cas où le voyageur refuse de payer le prix du transport, le législateur prévoit un
droit de rétention des bagages du voyageur au profit du transporteur.
 b. Responsabilité du transporteur.

On distingue plusieurs cas d’inexécution ou de mauvaise exécution des contrats de


transport, qui peuvent engager la responsabilité du transporteur.

 b1 - L’inexécution du contrat de transport dans les délais impartis.


 b2- Les avaries et dommages.
 Le transporteur répond des dommages qui surviennent à la personne du voyageur pendant
le transport. Sa responsabilité ne peut être écartée que par la preuve d'un cas de force
majeure ou de la faute de la victime. Article 485 du CC.

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