Barrages

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Programme

• Chapitre 01 : Généralités sur les ouvrages


hydrauliques
• Chapitre 02: Consistance des études pour les
projets de barrages
• Chapitre 03: Choix du profil type d’un barrage
en terre

• Chapitre 04: Ouvrages d’évacuation des crues Ruines du vieux barrage historique à
Marib, Yémen. Construit vers 750 à 700
av. J.-C. — Image de Hackman
• Chapitre 05 : Ouvrages de prise et de vidange
[email protected] 1
Construction de l'ancien barrage d'Assouan
Date de la prise de vue: 1 janvier 1899

Chapitre 01 :

Généralités sur les


Ouvrages
Hydrauliques

2
I.1- Rôles et importance des ouvrages hydrauliques

Pêche et loisir
Dans le secteur de l’eau, la mobilisation de l’eau
constitue le point de départ de la satisfaction des
besoins des populations en termes :

Irrigation Usage pastoral Usages domestiques

3
I.2- Aperçu historique sur les Ouvrages Hydrauliques

Dés les civilisations les plus anciennes, l'homme s'est


efforcé de mettre en valeur les ressources hydrauliques
qu'il trouvait sur son territoire.

La répartition irrégulière de l'eau dans le temps et dans


l'espace a conduit l'homme à
procéder à des
aménagements pour subvenir à
hydrauliques besoins. ses
Code d’Hammourabi. Tablette de
copie du prologue du Code, première
moitié du XVIIIe siècle av. J.-C.
[email protected] 4
L'invention de l'irrigation bouleversa le
comportement des sociétés et entraîna
l'émergence de techniques sous l'effet de
la nécessité de se nourrir.

Evolution de l'homme en Mésopotamie.


Mureybat: site archéologique de Syrie,
où fut découverte la plus ancienne (v.
8000 av. J.-C.) activité agricole
volontaire. Il a été recouvert par les eaux
Le croissant fertile et les d’un barrage sur le moyen Euphrate.
premiers villages sédentaires
[email protected] 5
Premières machines créées par l’homme :
noria & levier (shadof)

[email protected] 6
Réseaux d'irrigation de Mésopotamie et d‘Egypte.

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Les puits d'Arabie

Les puits miraculeux, ciselés dans la roche,


que recèle le village de Laynah, au nord de
l’Arabie saoudite, datant du règne du
Prophète Soulayman

[email protected] 8
Les ouvrages de protection contre les
crues réalisés par les premières dynasties
chinoises

[email protected] 9
Les Qanats de Perse.

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Le barrage de Sadd al-Kafara

Construit, sur le Wadi Garawi en Egypte


au sud-est du Caire et datant de 2900-
2600 av. J.-C. serait le plus vieux barrage
du monde construit en pierre. Il aurait
fallu plus de 100 000 m3 de matériaux
pour bâtir ce barrage de 106 mètres de
long au sommet, d’environ 15 mètres de
hauteur, et d’une épaisseur variant entre
84 mètres à la base et 62 m au sommet.
Barrage de SADD-EL-KAFARA
(-2650 av JC) d'après SCHNITTER
[email protected] 11
Le barrage du Kef
Le barrage du Kef est
situé sur l'Oued Tafna,
dizaine
à de une km à
Beni
l'aval du
Construit
barrage probablement
de Bahdel. entre
1865 et 1870, il a une
quinzaine de m de hauteur.

12
Les aqueducs de Rome

S'élevant à 3 étages haut de 35 m au-


dessus de la vallée et d’une longueur de
137m, le pont sur l'aqueduc de Chabet
Ilelouine (Cherchel) est le deuxième
plus haut ouvrage d'Afrique romaine et
le dixième plus élevé de tout l'empire.

[email protected] 13
[email protected] 14
Le développement de l'industrie a favorisé la
concentration progressive de la population autour
des localités industrielles jusqu'à la formation de
grandes métropoles dont l'approvisionnement en
eau est devenu un défit perpétuel.

[email protected] 15
Ainsi de grands aménagements à but multiples ont
été conçus incluant des barrages, des champs de
captage, des canalisations et des réseaux de
distribution et de restitution de l'eau.

[email protected] 16
I.3- Typologie des ouvrages hydrauliques

Les ouvrages hydrauliques peuvent être regroupés en plusieurs catégories :

• Les ouvrages de mobilisation : barrages, retenues collinaires, puits


et réservoirs divers, etc. ;

[email protected] 17
Canal

• Les ouvrages de transport, de régulation et de


protection (canaux, conduites, seuils,
répartiteurs, bassin de dissipation, déversoirs
de sécurité…) ; Dalots

• Les ouvrages de franchissement des cours


d’eaux et thalweg (radiers, dalots, siphons, Seuil
ponts…) ;

[email protected] 18
I.4- Ouvrages de mobilisation des
eaux de surface

Parmi les ouvrages de mobilisation des eaux de


surfaces, nous avons les barrages, qui sont des
ouvrages d’art construits en travers d’un cours L'épaisseur du Hoover Dam à sa base est de 200
d’eau. m. Photo du haut prise en début des années 1930

Ils sont destinés à réguler son écoulement et/ou


à recueillir l’eau pour la satisfaction de besoins
divers (eau potable, irrigation,
hydroélectricité, protection contre les
inondations…).
20
Le barrage est un ouvrage
artificiel, qui peut être construit
avec divers matériaux, et doit
barrer sur toute sa longueur une
section de la vallée, ce qui crée
une dépression artificielle
étanche.
Il a pour effets de :
• Stocker une part importante
des apports d’eau ;
• Relever le plan d’eau
Le barrage de "Glen Canyon Dam" sur le Colorado USA
amont
[email protected] 20
Pour dimensionner et déterminer la capacité d’un
barrage, la connaissance de certains paramètres
hydrologiques (comme les apports liquides et
solides, la crue du projet), de la zone d’implantation
de cet ouvrages, est requise.

Les crues d’oued El Maleh à Médéa, décembre 2018


21
Exigences des barrages

Le barrage doit répondre à deux exigences


principales :
• l’étanchéité : empêcher le passage de
l’eau ;
• la stabilité : résister à la poussée de
l’eau.

En plus il doit pouvoir laisser passer les crues


sans dommages (disposer d’un système
d’évacuation des crues)
[email protected] 22
Principaux éléments du barrage :

• une digue principale ;


• un évacuateur de crues ;
• un ou des ouvrages de prise ;
• un ouvrage de vidange;
• Une ou des galeries de visites

[email protected] 23
I.5- Types de barrages

Les types de barrages peuvent être


classés en différentes catégories
selon le matériau de construction et
selon le mode de résistance à la
poussée de l’eau. Il existe deux
grandes catégories :

[email protected] 24
i. Barrages souples
Barrages en remblai homogènes drainés, zonés ou à
étanchéité artificielle ;

Barrage Boughrara

Barrage Sekkak

Barrage Sidi Abdelli

[email protected] 25
ii. Barrages rigides

a) Barrages poids en béton, ou en BCR ;

Barrage de Tateiwa-Japon

Barrage de Riou-France

[email protected] 26
b) Barrages voûte ;

[email protected] 27
c) Barrages à contreforts ou à voûtes multiples.

Barrage Beni Behdel

Barrage Meffrouche
[email protected] 28
I.6- Caractéristiques géométriques
La géométrie des retenues se caractérise par les paramètres suivants:

• Le niveau de la retenue normale (RN) : est le niveau maximal que peut atteindre la retenue en période
normale d’exploitation, c’est-à-dire hors des périodes de crues.
• Le niveau des plus hautes eaux exceptionnelles (PHE) : est atteint par la retenue au cours de la crue qui a servi
au dimensionnement des organes d’évacuation des crues.
• Le niveau minimal d’exploitation : est le niveau en dessous duquel l’eau n’est plus utilisée. Les prises
d’eau doivent être installées au dessus de ce niveau.
• Le volume de la retenue : est le volume total compris entre le fond du lac de retenue et le niveau de
retenue normal.
• La capacité utile: est vraiment la partie intéressante du barrage, elle correspond au volume d'eau compris ente
le niveau minimum d'exploitation et le niveau de retenue normale des eaux.
[email protected] 29
Parapet Couronnement
Plus hautes eaux (P.H.E.)
Retenue normale (R.N.)

Hauteur sur terrain naturel


Capacité utile
Parement

Hauteur sur fondation


Parement amont
Volume de la retenue

aval

Niveau minimal d’exploitation

Terrain naturel Galerie

Parafouille Drains de fondation


Terrain de fondation

Caractéristiques géométriques

[email protected] 30
Chapitre 02:
Consistance des études pour
les projets de barrages

[email protected] 31
II.1- Les procédures de construction d’un barrage
La conception d’un barrage, comme dans
tout autre projet de BTPH, repose sur
trois phases distinctes, qui sont :
i. études préliminaires ou Avant-
Projet Sommaire (APS) ;
ii. études d’Avant-Projet
Détaillé (APD) ;
iii. études de réalisation des ouvrages
(dossier d’exécution).
[email protected] 32
Extrait cartographique de la localisation du projet de création d’une retenue
collective d’irrigation sur le bassin versant du Tolzac - France
[email protected]
r
34
II.1.1- Première phase : études préliminaires
Elle concerne les
reconnaissances et
générales
les de la zone en question
études
développée en vue dans le but:
•d'établir l'inventaire des
réalisations susceptibles
satisfaire des de
déjà besoins soit
répertoriésexprimés
dans la zone,
soit
•d'apprécier l'intérêt
économique de la réalisation
de ces aménagements.
[email protected] 35
Cette phase d’étude comprend les étapes
suivantes :
• collecte des données disponibles :
documents
cartographiques, données
renseignements climatiques, géologiques,
données
aux pratiques agricoles et aux relatives
besoins d’eaux.

36
• Inventaires des sites potentiels et Critères de
choix : topographiques, géologique
géotechnique, et
lieux d’utilisation, critères proximité
hydrologique, économiques,
reconnaissance lieux, des
géologique
des et géotechnique, examen
reconnaissance
des sites
topographiques rapides, reconnaissance du
périmètre irrigable et/ou des agglomérations
rurales.
Carte géologique du bassin d'Ain Sefra,
(Cornet et Deleau, 1951) modifiée

36
Les études préliminaires à réaliser sont :

• Etude topographique
• Etude hydrologique
• Etude géologique
• Evaluation des besoins
• Evaluation caractéristiques de
des
l'aménagement
• Choix des sites aménagements -
• Schémas des coûts
Estimations
• des
Enquête sanitaire et sur le milieu
• Programme de réalisation
• Etablissement du rapport de synthèse
[email protected] 37
II.1.2- Deuxième phase : études d'Avant-
Projet-Détaillé (APD)

Elle concerne les études des variantes présélectionnées


lors de la phase préliminaire. Il s’agit des études d’avant-
projet détaillé qui permettront la réalisation des
aménagements.

[email protected] 38
Les études d'avant-projet détaillé comprennent :
• Levés et études topographiques
• Etudes hydrologiques
• Etudes géologiques et géotechniques
• Evaluation des besoins en eau
• Etude de régularisation
• Etudes d'impacts du projet
• Types, caractéristiques et dimensionnements des
ouvrages
• Les prescriptions techniques
• Avant-métré et détail estimatif

[email protected] 39
II.1.3- Troisième phase : études de réalisation des
ouvrages (dossier d'exécution)

Elle concerne les conditions d’organisation, les


prescriptions techniques pour une bonne exécution
et les contrôles qui doivent être mis en œuvre pendant
la construction des ouvrages.

[email protected] 40
Pour ces études on a les aspects suivants :
• Moyens pour la réalisation du projet
(engins, matériaux, matières
consommables, personnel)
• Organisation du chantier
• Exécution des travaux (séquence des
opérations, principaux travaux,
contrôle des travaux).

[email protected] 41
II.1- Recherche du site d’implantation de l’ouvrage
Si l'alternative choisie ou l'option faite est la construction du barrage quelle peut
être sa faisabilité ?

L'étude de la faisabilité de l'ouvrage


passe avant tout par le choix du site
du projet en prenant en compte des
objectifs sur :
• la capacité de la retenue
• le choix et la conception des
ouvrages

[email protected] 42
II.2.1- Choix du site de la retenue
Le choix du site de retenue s'effectue à partir :
• des données hydrologiques (bassin versant
de la retenue, pluviométrie, débits
d'apport des cours d'eau, crues...) ;
• des données géologiques (constitution des
massifs, perméabilité, état de
fracturation, stabilité des massifs) ;

Carte géologique de la région de Tlemcen au 1/500.000


[email protected] 43
Vue aérienne du barrage de Vajont
(construit de 1956 à 1960, à 100 km
de Venise - Italie) le lendemain de la
catastrophe du 09/10/1963 qui a fait
1900 victimes.

La photo montre le glissement de terrain


occupant l'emplacement de la partie
aval du lac de retenue, contre le
barrage. oo.fr 45
• des données topographiques
(volumes des retenues en
fonction des niveau des eaux.

[email protected] 45
II.2.2- Choix du site du barrage

Lc
Le choix de la position du barrage se
fait essentiellement en fonction des
Terrain naturel
données topographiques. On
Fondation
recherche un étranglement, c'est à dire Trapèze
H

un rétrécissement de vallée qui équivalent


permettra de minimiser de volume de Lb
l'ouvrage. Souvent, on doit faire un
compromis entre volume de la retenue • Lc : largeur du site simplifiée au niveau de la crête
(vallée large), l'altitude de la • Lb : largeur du site simplifiée au niveau de la base
retenue et l'importance de l'ouvrage. Géométrie simplifiée d’un site de barrage

[email protected] 46
Le choix entre les
possibles se sites fait
conditions géologiques
sur
l’étranglement pour permettre les
la stabilité et l'étanchéité dede
l'ouvrage.

Barrage de Monteynard-Avignonet en Isère


[email protected] 47
II.2.3- Choix du type de barrage
Le choix du type de barrage se fait à
partir des conditions locales:
- des qualités géotechniques
du support barrages
(les
s'accommodent bétons mal
déformables) des
- des ressources en matériaux de
supports
construction (en qualité et en
quantité)

[email protected] 48
Les principaux paramètres à prendre en compte dans le choix du site et du type de
barrages sont les suivants :

1- Topographie et apports du bassin versant


Si l’on excepte le cas des plans d’eau à vocation
touristique et les petits barrages hydro
électriques, c’est le volume de la retenue qui Courbes de niveau espacées
conditionne toute la conception du barrage. On
cherche en effet à disposer d’un volume d’eau
pour le soutien d’étiage, l’irrigation ou l’eau
potable, ou bien d’un volume disponible pour
amortir une crue.
Courbes de niveau rapprochées
[email protected] 49
Le tout premier travail
consiste donc à calculer le
volume d’eau d’une
cuvette, en plusieurs sites
éventuellement. Un
premier dégrossissage peut
être fait à l’aide de la carte
d’ au 1/25 000, sauf pour
les retenues de quelques
dizaines de milliers de m3 .

[email protected] 50
Le deuxième travail consiste à vérifier
si le bassin versant autorise le
remplissage de la retenue et à calculer
avec quel risque de défaillance.

[email protected] 51
2- Morphologie de la vallée
Tout barrage est nécessairement lié à son environnement. La morphologie de la
vallée joue un rôle important dans le choix du site du barrage et du type d’ouvrage
le mieux adapté.

Bien entendu, l’emplacement


idéal et le plus économique est
celui d’un site étroit, précédé à
l’amont par un élargissement de
la vallée, à condition que les
appuis du barrage soient sains
(resserrement indépendant d’une
zone d’éboulement ou d’un
glissement).
[email protected] 53
Ce type de site est
fréquent, peu soit
parce qu’il - Hauteur : 124 m
n’existe pas toujours -
-
Longueur : 630 m,
largeur en pied : 650 m
resserrement de valléededans - Largeur en crête : 9,35 m.
- Volume du remblais : 14 Mm3
la nature, soit parce que le - Volume de la retenue : 1 272 Mm3.
choix du site n’obéit pas
toujours aux seules
considérations techniques.
Barrage de Serre-
Ponçon Hautes
En première approximation : Alpes
-France

• une vallée large conviendra


mieux à l’aménagement d’un
barrage en remblai.
[email protected] 53
• Un site étroit conviendra à un barrage poids.
Le barrage de la Grande-Dixence - Suisse, le barrage-poids le plus haut du monde
Hauteur (fondation) : 285m
Longueur : 748 m
Épaisseur en crête : 15 m
Épaisseur à la base : 195 m
Volume du béton : 6 Mm3
Volume de la réserve : 400
Mm3.

[email protected] 54
• Un site très étroit Hauteur (lit de la rivière) : 221,4 m
Longueur : 379 m
conviendra aussi à une Épaisseur en crête : 14 m
Épaisseur à la base : 200 m
voûte. Volume du béton : 7 Mm3
Volume de la réserve : 19
Le barrage Hoover -USA 554 Mm3.

[email protected] 55
[email protected] 56
Récapitulatif

Barrage de Serre-Ponçon Le barrage de la Grande-Dixence Le barrage Hoover

• Hauteur : 124 m • Hauteur (fondation) : 285m Hauteur (lit de la rivière) : 221,4 m


• Longueur : 630 m, • Longueur : 748 m Longueur : 379 m
• largeur en pied : 650 m • Épaisseur en crête : 15 m Épaisseur en crête : 14 m
• Largeur en crête : 9,35 m. • Épaisseur à la base : 195 m Épaisseur à la base : 200 m
• Volume du remblais : 14 Mm3 • Volume du béton : 6 Mm3 Volume du béton : 7 Mm3
• Volume de la retenue : 1 272 Mm3. • Volume de la réserve : 400 Mm3. Volume de la réserve : 19
554 Mm3.

Tout cela bien sûr sous réserve que les fondations le permettent.

[email protected] 57
3- Géologie et conditions de fondation
La nature, la résistance, l’épaisseur, le pendage, la fracturation et la perméabilité
des formations rencontrées au droit du site constituent un ensemble de facteurs
souvent déterminants dans la sélection du type de barrage.

[email protected] 58
3.1- Fondations rocheuses
Sauf en cas de roches très fissurées ou de caractéristiques très médiocres, les
fondations rocheuses se prêtent à l’édification de tous types de barrages,
moyennant des dispositions adéquates concernant la purge des matériaux très
altérés et le traitement éventuel par injection. L'aspect important est le régime des
fractures (failles, joints, diaclases, schistosité).

Les barrages en remblai


conviennent toujours.
Pour les autres, les
exigences vont en
croissant du BCR, au
béton conventionnel et la
voûte.
[email protected] 59
3.2- Fondations graveleuses
Sous réserve qu’elles soient
suffisamment compactes, ces
fondations conviennent en
général pour des barrages en
terre ou en enrochements, du
moins au plan mécanique. Le
contrôle des fuites doit être
assuré par un
dispositif
d’étanchéité et de
approprié. drainage
Le barrage Sekkak en construction
[email protected] 60
Dans la pratique, ce type de
fondation se rencontre surtout
pour les rivières ou fleuves à
débit important. L’ouvrage doit
donc évacuer des crues
importantes, ce qui exclut les
barrages en terre. Des barrages
en béton de très petite hauteur
peuvent également être édifiés
moyennant des
précautions les
concernant (risque
percolations fuites etde renard)
les et
les tassements différentiels. Rupture de barrage en terre de Teton (Idaho, États-Unis, 1976).

[email protected] 61
3.3- Fondations sablo-silteuses
Des fondations de silt ou de
sable fin peuvent convenir à
l’édification de barrages en
terre, voire exceptionnellement à
de très petits barrages poids en
béton moyennant de sérieuses
précautions.

Le barrage de "Glen Canyon Dam" sur le Colorado USA

[email protected] 62
3.4- Fondations argileuses
Des fondations argileuses
impliquent presque
automatiquement le
de barrages en remblai,choix
avec
des de talus
pentes avec
compatibles
caractéristiques les
mécaniques des formations
en place.
Le barrage Sekkak en construction
[email protected] 63
4. Matériaux disponibles
La disponibilité sur le site, ou à proximité, de
matériaux utilisables pour la construction d’un barrage
a une incidence considérable, souvent même
prépondérante sur le choix du type de barrage :
• sols utilisables en remblai ;
• enrochements pour remblai ou
protection de talus (rip-rap) ;
• agrégats à béton (matériaux
alluvionnaires ou concassés) ;
• liants (ciment, cendres volantes ...).

[email protected] 64
La possibilité d’extraire ces matériaux
de l’emprise de la retenue permet
d’accroître
capacité de la stockage. En outre,
minimise cela les
transport
généralement coûts
et de remise en état des
zones d’emprunts. de

[email protected] 65
D’une manière générale, si l’on dispose de sols limoneux ou argileux de qualité(teneur en
fines, plasticité, état) et en quantité suffisante (1,5 à2 fois le volume du remblai), la solution
barrage en terre homogène ou pseudo-zoné- en réservant es matériaux les plus grossiers en
recharge aval - s’impose comme la plus économique, du moins tant que les débits de crue à
évacuer demeurent modestes.

[email protected] 66
Si l’on dispose de matériaux imperméables en quantité limitée, et par ailleurs de matériaux
grossiers ou d’enrochements, il est envisageable de construire un barrage en terre zoné ou en
enrochements avec noyau. Cette solution présente l’inconvénient d’une mise en œuvre par
zones, d’autant plus compliquée que le site est restreint et contrarie l’évolution des engins

67
Si l’on ne dispose que de matériaux grossiers,
ceux-ci peuvent être exploités pour édifier un
remblai homogène, l’étanchéité étant assurée
par une paroi au coulis construite après
montée du remblai en son centre, ou par une
étanchéité amont artificielle (béton, membrane Le barrage de la Galaube (Carcassonne – France),
constitue une réserve de plus de 35 Mm3. C'est
ou béton bitumeux). un barrage en enrochement à masque amont
étanche.

[email protected] 69
Si l’on ne que d’enrochements, un
dispose barrageenrochements compactés avec
en
étanchéité rapportée sur le parement
éventuellement adouci membrane, masque amont
en Masque en béton bitumineux du bassin
de Vallon d’Ol à Marseille
béton hydraulique ou béton
bitumineux La solution béton, en particulier la
conviendra.
solution BCR, peut s’avérer
également compétitive, sous
suffisamment
réserve de bonne (rocher ou terrain fondation
compact)
ne nécessitant pas de fouilles excessives.
Sainte Cécile d'Andorges : Barrage en
enrochements et masque amont.
[email protected] 69
5- Crues et ouvrages hydrauliques
Le coût des ouvrages d’évacuation des crues dépend des caractéristiques
hydrologiques du bassin versant. Dans le cas de bassin versant étendu et de crues
prévisibles sévères, il peut être intéressant de combiner évacuateur de crues et
barrage dans un ouvrage en béton déversant.

[email protected] 70
Au contraire, un déversoir de
petites dimensions favorise plutôt
le choix d’un barrage en remblai,
toutes choses égales d’ailleurs.
Lorsque la construction
évacuateur d’un
excavations requiert des
possibilité d’utiliser significatives,
les produits
de déblais favorise aussi un
barrage en remblai. la

[email protected] 71
Lorsqu’une galerie est
assurer la requise pour
cours d’eau dérivation provisoire
durant les travaux, cette
galerie peut être duavantageusement
intégrée aux ouvrages d’évacuation des
crues, moyennant, si besoin est, une
légère augmentation de sa section. Le
choix d’un barrage en BCR peut
s’avérer attractif, dans la mesure où il
permet de comprimer les délais
d’exécution et de s’affranchir des
risques liés à l’arrivée d’une crue qui
obligerait, dans les autres solutions, à
des ouvrages de dérivation ou de
protection onéreux. mabesse 73
6- Critères économiques
Dans plusieurs cas, les considérations précédentes auront permis de retenir
plusieurs types de barrage. Par exemple, des fondations rocheuses, la présence de
matériaux meubles proches du site, un débit de crue important, conduiront à
mettre en balance un barrage en BCR et un barrage en terre équipé d’un
évacuateur de crue coûteux. Il convient alors de poursuivre les études pour les
deux types d’ouvrages, en veillant à affiner les estimations de coût au fur et à
mesure de la progression des études. Dès que l’un des types de barrages paraît
significativement plus économique, il est préférable de ne pas s’entêter sur
l’autre option.
[email protected] 73
7- Conclusion sur le choix du type de barrage
Le choix du type de barrage s’impose tout
naturellement dans bien des cas, sans qu’il soit
nécessaire de faire des investigations poussées.

Ainsi, lorsque le substratum rocheux est à une profondeur supérieure à environ 5


mètres, seul un barrage en remblai est raisonnablement envisageable, du moins
pour les ouvrages de hauteur inférieure à 25 mètres. Dans certaines régions, le
contexte géologique est tel que le type de barrage est presque toujours le même.
Dans d’autres cas, le choix du type de barrage sera un compromis entre les
différents aspects suivants : nature de la fondation, disponibilité de matériaux à
proximité, hydrologie, pour aboutir au meilleur choix économique. Mais il y aura
toujours intérêt à choisir le plus rapidement possible, en règle générale à l’issue
des études de faisabilité.
[email protected] 74
II.3- Conception des barrages en béton
II.3.1. Généralités
Comme cité précédemment, il existe de très nombreux types de barrages que l'on
peut diviser en deux catégories selon la nature des matériaux utilisés pour leur
construction :
• les barrages rigides (en maçonnerie, en béton, etc.) ;
• les barrages souples en matériaux non liés (remblais).

[email protected] 75
Les barrages rigides s'opposent à la force
créée par la pression de l'eau soit par leur
propre poids (barrages poids ou BCR), soit
en reportant sur les rives par un effet de
voûte la poussée hydraulique (barrages
voûte), soit encore en associant ces deux
possibilités (barrages poids-voûte), soit
enfin en reportant sur les efforts sur le sol
par l'intermédiaire de contreforts. (barrages
contreforts).

[email protected] 76
II.3.2. Les barrages poids
C'est un des types de barrage les plus anciens. Construits en maçonnerie jusqu’au
XIXe siècle, puis en béton. Ce sont des ouvrages qui ne sollicitent que très peu la
résistance des berges, mais présentent le désavantage de la nécessité d’un sol
d’assise de qualité (Fondations sur rocher), et la consommation de grande quantité
de béton pour leur construction.

The Olive Bridge Dam -


USA

mabessedik@yaho .f 78
o r
Ce qui leur a valu un certain
désintéressement en raison de leur
volume et de leur coût relatif,
jusqu’au développement récent de la
technique du béton compacté au
rouleau (BCR) qui leur a donné une
nouvelle jeunesse depuis les années
1980.

[email protected] 78
Par ailleurs, ils présentent, quel que soit leur
mode de construction, une solution attrayante
lorsqu’il faut intégrer au barrage des structures
relativement importantes, comme une usine
hydroélectrique, un gros évacuateur de crues,
une écluse, etc.

Ecluse du barrage des trois Gorges - Chine

79
La plupart des barrages poids sont
massifs et plein avec un profil φ

triangulaire. Le parement amont est m


avec :
m = tg (φ) = 0,75 – 0,80
vertical ou légèrement incliné (moins H
l
l b = 0,75 – 0,80 H
Hf
de 5%). Le parement aval est incliné
avec un fruit de 75 à 80% (comme le
montre la figure ci-après). Cette
géométrie lui permet de résister par
son propre poids au renversement et au b

glissement sous l’effet de l’action des


forces extérieures. Profil-type d’un barrage poids

[email protected] 80
La méthode classique d’étude de la stabilité d’un barrage poids consiste à analyser
l’équilibre global du barrage ou d’une partie de celui-ci sous l’action du poids, de
la poussée hydrostatique, des sous-pressions et éventuellement d’autres actions
secondaires (par exemple poussée des sédiments, action du vent ou séisme). Les
critères de dimensionnement de l’ouvrage portent sur la répartition des contraintes
normales (limitation des tractions au pied amont et limitation des contraintes de
compression) et sur l’inclinaison de la résultante.

Cette méthode de calcul met en évidence


le rôle majeur des sous-pressions dans
l’équilibre des barrages poids et donc
l’importance du drainage.

[email protected] 81
• Fam : Poussée hydrostatique parement amont.
Sollicitations : forces et actions • FavH : Composante horizontale de la poussée
hydrostatique parement aval.
• FavV : Composante verticale de la poussée
hydrostatique parement aval.
• P : Poids propre de la digue (dbéton = 2,4 à
R.N. 2,5).
• Fδ : Force de poussée des sédiments
accumulés au fond de la retenue
d’eau.
T • FS : Forces de sous-pression.
Ds
H • Ds : Actions dynamiques dues aux
séismes.
Fam P • T : Actions causées par les variations de
FavV la température.
H/3 Fδ
FavH

Fs
[email protected] 82
Les barrages poids sont constitués d’une
succession de plots (blocs), de 12 à 19 m de
largeur. Il est fabriqué, ainsi, par morceaux
car si on coule trop de béton en même temps,
le béton risque de s’échauffer et des fissures
peuvent se produire.
Ces blocs sont séparés par des joints de
dilatation, d’une épaisseur de 1 à 3 mm, qui
sont libres de s’ouvrir ou de se fermer selon
les conditions climatiques. Ils ont tendance à
s’ouvrirent lors du refroidissement du béton.
Étapes de construction du barrage
de la Grande-Dixence, de 1953 à
[email protected] 1961 83
[email protected] 85
La réalisation d’un barrage poids nécessite la
vérifications des points suivants :

 la contrainte totale au pied amont est au


moins égale à la pression du réservoir;
 la contrainte effective au pied amont est une
compression;
 la stabilité au glissement.

[email protected] 85
Une première approximation du volume de béton
d'un barrage poids est donnée par la formule
suivante :

Vp = 0,14H² (Lc + Lb)

Avec:
• Vp : volume du béton (volume de la digue);
• H : hauteur de la digue;
• Lc : largeur au niveau de la crête
• Lb : largeur au niveau de la base

[email protected] 86
Mis à part les faibles contraintes dans le
béton, les faibles contraintes transmises
aux fondations et l’intégration facile
des ouvrages annexes, le barrage poids
présente aussi l’avantage de la
réduction de la
thermique. l’effet de dilatation il
inconvénients Toutefois,
suivants :
a
• Les soupressions sont importantes dans les
fondations ; les
Séisme de Chichi : le barrage de Shih Gang
• Volume important du béton ; (nord de Taichung – Taïwan) a été fracturé
lors du séisme. La partie droite du barrage est
• Beaucoup d’excavations à réaliser ; soulevée par rapport à la partie gauche
• Grande sensibilité au séisme et d’environ 6 mètres. © D. Raymond
aux tassements mabesse 88
II.3.3. Les barrages à contreforts
Ces barrages, toujours réalisés en béton,
ont des formes triangulaires et résistent
aux efforts à la fois par le poids et par la
forme. Les voiles qui constituent
le barrage transmettent la poussée
hydrostatique sur les contreforts. Ces
derniers conduisent les efforts jusqu’aux
fondations. Dans un souci de réduire les
contraintes au sol, la base des contreforts
peut être élargie.
Les contreforts sont construits côte à côte
et sont séparés par un joint vertical. Section horizontale et section en
travers dans l’axe d’un
[email protected] contrefort. 88
Caractéristiques d'un barrage à contreforts:

o stabilité amélioré (composante verticale de la poussée de


l'eau)
o faibles contraintes de sous-pressions (drainage libre)
o volume de béton réduit (-25 à 30%)
o dégagement aisé de chaleur
o surface du coffrage importante et la mise en place ardue
o stabilité latérale en cas de séisme
o fondation difficile des contreforts aux flancs de la vallée
[email protected] 89
Coupe A -
A
gousset

12 -14 m
gousset B tête âme

A âme A Coupe B - B

contreforts
évidement
B
0,95 à 1,0% H

Barrage à contreforts : profile


type et section horizontale [email protected] 90
Le corps du contrefort est composé de zones clairement distinctes (voir figure
précédente) :

a) La tête : généralement d’une largeur


de 12 à 14m. On distingue plusieurs
types de formes de la tête du
contrefort. La plus répondue est celle
appelée tête élargie ou tête en forme
de diamant.
Comme il existe d’autres formes, voir
la figure ci-après : Barrage d’Ellsworth Maine, USA
– 1907, H = 19.825 m – L = 137.25
[email protected] m 91
Contreforts à tête ronde Contreforts à tête en forme de marteau

Contreforts à tête en forme de T Contreforts à dalles planes


[email protected] 92
Barrage à contreforts à
dalles planes.

Barrage de Roselend, Albertville, Savoie - France


[email protected] 93
b) L’âme: dont l’épaisseur et le plus
souvent constante de l’ordre du tiers
de la largeur de la tête. Dans certain
cas, l’épaisseur à l’aval de l’âme est
élargie afin de diminuer les
contraintes. Cependant, le changement
de la section doit être progressif pour
limiter les concentrations de
contraintes.
Dans un objectif de reprendre les efforts
latéraux en cas de séisme, il est
conseillé mettre place des
de en entre âmes des
étrésillons les
contreforts. [email protected] 94
Barrage de Lucendro - Suisse
Hauteur
73m
Volume de retenue 25
Mm3
Longueur de crête 269 m
Volume de la digue 154 000
m3

[email protected] 95
II.3.4. Barrage-voûte/dômes multiples :
constitués de voûtes minces s’appuyant sur des contreforts. C’est un ouvrage
léger. Pour assurer la stabilité au glissement du contrefort, le parement amont doit
être suffisamment incliné pour augmenter la composante verticale de la poussée
hydraulique. Il présente aussi le désavantage d’être vulnérable aux effets de la
températures qui provoquent des contraintes de tractions importantes dans les
voûtes, lesquelles doivent être armées en conséquence.
Barrage de Beni Behdel

[email protected] 96
≈120°

8 à 25m

Barrage à voûtes multiples : profile type et section horizontale

[email protected] 97
II.3.5. Les barrages-voûtes
Ils sont incurvé en plan, et sont constitués
par une coque en béton. Ce type de
barrage est implanté dans une vallée
présentant une zone relativement étroite
(étranglement) pour permettre l'arc-
boutement de l'ouvrage sur les rives qui Barrage des Cavagnoli - Suisse

doivent être géologiquement très saines.

Du fait de la courbure de la
paroi, une part importante
des efforts dus à la poussée
de l’eau est transmise aux
appuis des deux rives.
[email protected] 98
Une première approche, très grossière, de dimensionnement consiste à considérer
une superposition d'arcs supposés indépendants. La contrainte dans le béton est
généralement de l'ordre de 5 MPa afin de limiter les problèmes de déformations
aux ancrages.

La valeur de la contrainte vaut :


𝑃 𝑧
𝑃 P(z)
σ= .𝑅
𝑒𝑅
Ave e
•c σ (MPa) : contrainte moyenne dans un arc Fd
R Fg
• P(z) (MPa) : pression de l'eau à la cote z
• R (m) : rayon amont de la voûte
• e (m) : épaisseur de la voûte
• Fd, Fg (N) : forces d'appui sur les rives (droite et
gauche) [email protected] 100
r
Caractéristiques d'un barrage-voûte:

o volume de béton réduit


(épaisseur de la base 15 à 25 % de la hauteur, contre 75 à 80 % pour un barrage
poids)

o faibles sous-pressions (épaisseur limitée de la fondation)


o grande réserve de portance (hyperstaticité du système)
o gradients hydrauliques sous la fondation sont importants
o prix du m3 de béton un peu élevé (plus dosé en liant)
o Prix du m² de coffrage un peu plus élevé
[email protected] 100
Choix de l’emplacement et critères topographiques:
La réalisation d’un barrage-voûte nécessite :
 une vallée relativement étroite;
 des appuis latéraux
topographiquement favorables, et si possible
symétriques ;
 de bonnes conditions géologiques, en termes de:
 stabilité du rocher aux rives pendent la construction
et l’exploitation du barrage,
 Comportement homogène et isotrope des fondations
(éviter les failles et discontinuités,
 rocher sain, peu perméable et déformable.
Barrage Karun III - Iran
[email protected] 101
Barrage Karun III - Iran

[email protected] 102
Vallée en V Vallée en U

Lc Lc

H
H

Lc/H ≤ 5 (6) Lc/H ≤ 4 (4,5) Barrage de l’Hongrin- Suisse


ec = H/20 ec = H/15
eb = Lc/15 eb = Lc/20

ec : épaisseur de la crête
eb : épaisseur de la base
[email protected] 103
Il existe deux types de barrage- Il existe aussi des barrages-voûtes
voûte en terme d’épaisseur : cylindriques, avec une courbure horizontale
seulement, appelée simple courbure. Lorsque
les courbures sont horizontale et verticale, le
barrage est appelé barrage-voûte à double
courbure.

LB LB
10 à 20% . H > 25% . H

Voûte mince Voûte épaisse


Barrage-voûte double courbure
Voûte cylindrique
[email protected] 104
Barrage d’Almendra - Espagne
Hauteur 202 m
Volume de retenue 2500 Mm3
Longueur de 567 m
crête

[email protected] 105
Barrage d’Almendra - Espagne

[email protected] 106
Barrage d’Almendra - Espagne
[email protected] 108
Le barrage Hoover -USA

108
109
Yusufeli Dam, Turkey
275 m high, double-curvature conventional
concrete arch dam, which will comprise
approximately 3.95 million m3 of concrete.

mabessedik@ya oo.fr 111


h
II.3.6. Barrages en béton compacté au rouleau
La technique de construction des barrages BCR
date uniquement du début des années 1980.
Cette technique est similaire à celle utilisée pour la
construction des barrages en remblais sauf que le
matériau utilisé est un béton, à l’état non durci, Barrage de Tabellout en BCR, willaya de Jijel
compacté par compactage au rouleau vibrant. V: 294 Mm3 ; H : 115 m; L c : 392 m ; l c : 8 m
Avec plus de 400 grands barrages BCR à travers le
monde, dont plusieurs en barrage poids-voûtes, la
technologie BCR est désormais considérée comme
appropriée pour la construction de barrages de plus
de 200 m de hauteur

[email protected] 112
Source: https://
www.skyscrapercity.com/show
thread.php?p=130093422

112
Le BCR présente essentiellement les mêmes
composants de béton comme les autres, mais
avec des rapports différents, avec un
remplacement partiel du ciment par des cendres
volantes et beaucoup moins d'eau.
Cette technique exige des cycles de mélange
prolongées et des types de malaxeurs
puissants et robustes pour pouvoir être utilisés.
plus
Le barrage BCR doit :
• répondre aux mêmes critère de stabilité que le
barrage poids,
• être plus imperméable et avoir une meilleure
résistance à l’érosion que le barrage en
remblais.
113
Le BCR est généralement mélangé à l'aide d'un
équipement de mélange ou de dosage continu de Couches successives de
25 à 45 cm de BCR
grande capacité, livré avec des camions ou des
convoyeurs, et épandu avec un ou plusieurs Inclinaison:
Drains forcés H
bulldozers en couches (également appelés 𝐻
V 0,5< 𝑉 <0,6
ascenseurs) avant le compactage.
Parement aval
revêtu ou
Parement amont vertical non
en général revêtu
Galerie

Rideau d’injection Drain

Barrage BCR: profile type et


éléments principaux
[email protected] 114
Les Barrages BCR peuvent être
classés en trois catégories:
•Les faibles BCR qui sont les barrages avec moins
de 100 kg / m³ de ciment et de matériaux de
liaison type ciment.
•Les moyens BCR qui sont les barrages avec 100 à
149 kg / m³ de ciment et de matériaux de liaison
type ciment.
•Pâte dure BCR qui sont les barrages avec plus de
150 kg / m³ de ciment et de matériaux de liaison
type ciment
[email protected] 115
Caractéristiques d'un barrage en BCR:
o Prix du m3 de béton très abordable
(faible dosage en ciment : de 100 à 150 kg/m3)
o Coffrage simple, pas de finition et pas de renfort en acier
o Rapidité d’exécution
o Utilisation possible de granulats non classés
o Adapté aux vallées larges et en forme de U
o Possibilité d’incorporer les ouvrages annexes
o Nécessite fondation de qualité
o Surface de plateforme > 500 m²
(les engins puissent circuler librement)
[email protected] 116
Barrage Grand Maison – Isère –
France. En remblais avec parement en
enrochement

Chapitre 03:

Choix du profil type


d’un barrage en terre
Hauteur (fondation) 160 m
Longueur 550 m
Epaisseur en crête 10 m
Epaisseur à la base 520 m

[email protected] 117
III.1- Généralités
Les barrages en remblais sont des barrages
dits souples, constitués d'un matériau meuble,
qu'il soit très fin (argile) ou très grossier
(enrochements), selon la prédominance
matériaux utilisé.
Ces barrages présentent l’avantage de ne pas
nécessiter des fondations solides. Il peuvent
être réalisés sur des fondations compressibles
(argileuses).
Ils sont considérés comme des barrage-poids,
car ils résistent à la pression de l’eau par leur
propre poids, d’où la forme trapézoïdale de la
Le barrage d'Oroville - États-Unis H=230m,
section transversale. Lc=24m, L = 2317m, V= 4 360 millions de
118
m3
Barrage de Nourek – Tadjikistan. 304 m de hauteur Barrage de Rogoun – Tadjikistan. 335 m de hauteur

[email protected] Barrage de Tehri – Ind. 261 m de hauteur 120


Fort Peck, Montana, USA
Opening Date : 1940
Type : Hydraulic Earthfill
Height/Length(ft) : 250/21,026
Reservoir Capacity : 23.1 km3

PARC
ALGÉRIEN
Les barrages en remblais comptent
65,50%
parmi les ouvrages de mobilisation Terre

d’eau les plus anciens. Enrochement 13%

A travers le monde, la construction


12%
de ce type de barrage est la plus Poids

répondue. Voûte 6,10%


En Algérie pratiquement 8 barrages
sur 10, sont en remblais. BCR
[email protected]
3,40%
121
III.2- Critères de choix du site
En terme du choix du site, par rapport aux barrages en béton, les barrages
en remblai présentent les avantages suivants :
a. Les exigences topographiques et de
géologiques sont moins
contraignantes. En fait les barrages
en remblais s’adaptent pratiquement
à toute forme topographique.
Néanmoins, outre la forme de la
vallée, la géologie et la disponibilité
des matériaux de remblai constituent
des critères qui doivent être pris en
compte.
[email protected] 121
Il faut tenir compte que la construction des barrages en remblai nécessite des
volumes assez conséquents en terme de matériaux de remblai. D’où la nécessité
de la prospection détaillée de toute la région entourant le site pour identifier les
zones d’emprunt, ainsi que d’une étude géotechnique exhaustive. Dans un objectif
d’avoir une fourniture, en quantité et en qualité, en matériaux de remblai.

[email protected] 122
Le tableau 1 (ci-après) présente l’ensemble des études géotechniques des sites
choisis pour la réalisation de la fondation du barrage en remblai et les zones
d’emprunt pour la fourniture des matériaux.
Il est à noter, que d’autres études sont à prévoir concernant la cuvette qui recevra
la réserve d’eau. Il en sera question de l’étanchéité, de la stabilité des versants,
etc…

[email protected] 123
Tableau 1 - Études géotechniques d'un barrage en remblai – selon E. Alonso et al
Reconnaissance du site Essais de laboratoire
Étude initiale Étude complémentaire de la Teneur Identification Compactage Comportement
fondation en des emprunts
eau
Tranchées (ou puits) à Sondages carottés Autres essais Effectuée sur Limites (+identification) (+identification
l’aide d’une pelle avec essais d’eau de in situ chaque d’Atterberg Proctor Normal et + PN si
hydraulique (profondeur type Lefranc (pénétromètre, échantillon des matériaux PN et poids emprunts).
d’investigation (terrain meuble) et scissomètre, prélevé (d’un suffisamment spécifique Triaxiaux non
minimale de 4 m) pour Lugeon (roche avec pressiomètre, poids fins et (échantillon d'au drainés consolidés
étude de la pression max. de 3 géophysique...). minimum granulométrie moins 20 Kg à et non consolidés ,
fondation superficielle fois la hauteur de 2 kg) (éventuellement prélever). compressibilité
et recherche des d’eau de la retenue). teneur en Pour matériaux
emprunts. Tranchées continues matières fins. Boîte de
Tarière si zones dans certaines organiques, cisaillement
Inaccessibles zones. essai au bleu pour matériaux
Prélèvement d’échantillons remaniés et aussi de méthylène, grossiers.
intacts en fondation si matériaux fins. minéralogie, Perméabilité.
teneur en gypse).

124
Opérations de carottage pour l’étude géotechnique
lors de la réalisation du barrage Sekkak

[email protected] 126
[email protected] 126
b. Les chantiers de réalisation des barrages en remblai nécessitent moins
d’installation et d’équipement. Par contre leur construction exige autant de
précautions que celles prises lors de la construction des barrage en béton.

[email protected] 127
c. Les barrages en
remblaipeusontsensibles aux
séismes et aux tassements.
Par contre ils n’ont aucune
tolérance quant à la
submersion.

Dam failures can have disastrous consequences, as


seen in this photograph taken of the Baldwin Hills
Reservoir disaster in California in 1963.

[email protected] 128
La conception d’un barrage en remblais vise à
satisfaire les conditions de stabilité qui dépendent
fortement de deux aspects essentiels :
 le contrôle des pressions interstitielles à
l’intérieur du remblai, dont on sait qu’elles influent
fortement sur la stabilité statique du remblai lui-
même, dès la période de construction ;
 le contrôle des circulations d’eau à l’intérieur du
remblai, où elles risquent de provoquer des
érosions internes, peut- encore plus
dangereusesêtre
que les pressions, car les effets en sont
souvent peu visibles jusqu’à la ruine.
[email protected] 129
Caractéristiques d'un barrage en remblais:
o Utilisation de matériaux naturels locaux
o De conception simples
o Des installations et équipements moins encombrants
o Des exigences de fondation moins strictes
o La large base répartit la charge sur la fondation
o Une meilleure résistance aux tassements et aux mouvements
o Des ouvrages annexes indépendants et de construction délicate
o Un entretien continu et minutieux
o Très sensible aux écoulements d’eau par-dessus la crête
[email protected] 130
III.3- Types de barrages en remblai
La famille des barrages en remblais regroupe plusieurs catégories, très variées, en fonction des
types de matériaux utilisés, et de la méthode employée pour assurer l'étanchéité.
Barrage Mica – Canada. Hauteur (lit de rivière) : 240 m
Barrages en remblais

Barrages en terre Barrages en enrochement

Barrages en terre homogène À noyau d’argile


constitués de matériaux étanches
À masque amont
Barrages en terre à zones en béton ou en bitume

Noyau central en argile À écran interne d’étanchéité


en membrane ou en béton
Membrane interne centrale bitumineux
(en bitume ou en béton)
Masque amont
(en bitume ou en béton)

[email protected] 131
III.3.1- Barrage en terre homogène
III.3.1.1- Disposition d’ensemble
Le barrage en terre est dit homogène
lorsqu’il est constitué d’un seul matériau
meuble (fin compacté), uniformément
réparti à travers la section de la digue.
Ce doit être
matériau suffisamment pour
imperméableet la
l’étanchéité assurer
résistance. à la
Les matériaux fois
les plus perméables
sont placés vers les parements.
Barrage Matemale - France. Hauteur (lit de rivière) : 30
m; Longueur de la digue : 984 m. Capacité 20 Mm3.
[email protected] 132
Il a un profil simple avec des pentes douces de ses talus, en fonction des
caractéristiques du matériau employé. La hauteur de la digue ne dépasse que très
rarement les 15 m.
Ce type de barrage peut être doté d’un système de drainage, et est bien adapté aux
sites ayant des fondations déformables. Par contre, il ne supporte pas bien les
variations rapides du plan d'eau et pas ou très peu la submersion.

Protection amont
Butée de pied drainante

Drain

Massif homogène imperméable

Profil d’un barrage en terre homogène


[email protected] 133
Profil d’un barrage en terre homogène sans drain

Dans un barrage et dans sa fondation, du


fait de la charge amont, l’eau s’infiltre
progressivement même si le matériau est
étanche. Ces infiltrations ne doivent pas
déboucher sur le parement aval de manière
incontrôlée car il s’en suivrait un risque de
déstabilisation du pied du talus aval ou Évolution de l’érosion d’une digue expérimentale
en Norvège
d’amorce de renard.
[email protected] 134
Pour éviter les conditions hydrauliques qui entraînent des ruptures ou des dépressions dans les
barrages en terre, il est impératif d’intégrer un dispositif drainant afin de maîtriser les
écoulements. Il est en général composé d’un drain vertical (drain cheminée) et d’un drain
horizontal (drain tapis). Il constitue un élément de sécurité majeur des ouvrages.

Drain

Profil d’un barrage en terre homogène avec drain

Pour les petits barrages, le drain est construit en creusant dans le


remblai tous les 5 à 6 couches compactées, une tranchée large de
0,5 à 1,5 m, puis en y déversant un sable uniforme (0-5mm), il
n’est pas préconiser de mettre un filtre entre ce sable et le
matériau du remblai
[email protected] 135
Les barrages en terre homogènes peuvent utilisés comme :
• barrages provisoires (batardeaux) ;
• digues de protection (avalanches, chutes de blocs rocheux) ;
• digues de déchets miniers ;

[email protected] 136
III.3.1.2- Caractéristiques des matériaux
Les barrages en terre homogène utilisent en grande partie des matériaux naturels ;
il s'agit donc de les choisir, en tenant compte des frais d'extraction et de
transport. Ces matériaux doivent avoir les caractéristiques suivantes :

 Inaltérables et avoir une faible teneur en matières organiques ;


 Avoir une forte résistance au cisaillement ;
 Suffisamment imperméables (10-6 < k < 10-5 m/s) ;
 Avoir de faibles variations de perméabilité ;
 Bonne aptitude au compactage;
 Ne pas avoir une tendance à la fragmentation.
[email protected] 137
III.3.1.3- Profil et largeur en
crête
La pente maximale des talus
recommandée est de 1/2 . Toutefois, des
pentes plus fortes sont possibles dans le
cas de talus en matériaux grossiers sans
fines (graviers, cailloux, blocs).

La pente des talus est une caractéristique


importante pour la stabilité mécanique de
l’ouvrage. Elle est fixée par les
conditions de stabilité mécanique du
massif et de ses fondations. Exemple de talus amont protégé par rip rap
[email protected] 138
La largeur en crête L est en général déterminée par l’une des formules
suivantes où H est la hauteur du remblai en mètres :
• L = 1/3 H
• L = 1,65 H1/2
• L = 3,6 H1/3 – 3
avec L = 3 m comme valeur minimale, afin de permettre la circulation des
engins. Le compactage des dernières couches peut nécessiter une largeur
supérieure. La largeur en crête dépend aussi de l’utilisation de cette dernière
(chemin, route).

[email protected] 139
Le tableau ci-après donne quelques valeurs qui devront être confirmées par
une étude de stabilité.

Pentes indicatives des parements d'un barrage en terre


Hauteur Type amont aval
< 5m Quelconque 1/2 1/2
Homogène, granulo étendue 1/2,5 1/2,25
5 à 10 m Homogène fort % argile 1/2,75 1/2,25
Noyau + recharges grossières 1/2,25 1/2
Homogène, granulo étendue 1/2,75 1/2,5
10 à 15 m Homogène fort % argile 1/3 1/2,5
Noyau + recharges grossières 1/2,5 1/2,25

[email protected] 140
III.3.2- Barrage en terre à zones
III.3.2.1- Caractéristiques générales
Dès que la hauteur du barrage en remblais dépasse la cinquantaine de mètres, il
apparaît à la fois plus économique et surtout plus sûr
de constituer un remblai
«zoné».
Les barrages en terre zonés, appelés aussi barrages en terre à zones, sont
d’une conception bien plus récente et moderne que les barrages simples en terre.

Barrage Sekkak Barrage Sid


[email protected] Abdelli 141
Le corps du barrage est constitué de matériaux
différents organisés de manière rationnelle en
fonction de leurs propriétés de perméabilité et
de résistance mécanique. Le zonage permet :

 d’assurer la stabilité par les recharges amont


et aval (zones perméables),
 l’étanchéité de l’ouvrage par un noyau
de terre imperméable,
 de faire de grandes économies dans
les volumes mis en œuvre.

[email protected] 142
Les exigences économiques de ce type d’ouvrage, impose que
les zones d’emprunt des matériaux divers facilement
exploitables soient situées à proximité du site choisi. Il faut que
ces matériaux soient répartis dans des carrières séparées, ou
différenciés par la stratification des couches, de telle manière
que l’extraction des différents matériaux puissent être faite
aisément, sans avoir recours à un triage mécanique couteux.

[email protected] 143
Les matériaux utilisés dans la construction d’un barrage en
terre zoné doivent satisfaire les conditions suivantes :
• Avoir une forte résistance aux contraintes de cisaillement.
• Etre suffisamment imperméables.
• Etre insolubles dans l’eau (absence de sel ou de gypse).
• Avoir une faible teneur en matières organiques.
• Ne pas avoir de fissures sous l’effet des tassements et de la
dessiccation (éviter l’ouverture de brèches dans la digue).
• Etre économiquement avantageux en termes d’exploitation
etpermettre une mise en place aisée.

Fissuration de
Gypse dessiccation en crête
144
L’étanchéité du barrage est assurée soit par :
 le noyau (mince ou large, vertical ou incliné), constitué de matériaux
meubles avec une très forte teneur en argile,
 la membrane ou le masque en bitume ou en béton.

Noyau central mince Noyau central large

Noyau incliné

Masque amont Membrane central


(béton ou bitume) [email protected]
(béton ou 146
bitume)
III.3.2.2- Barrage en terre à noyau central en
argile la zone d’emprunt ne dispose que de matériaux hétérogènes, il est requis
Lorsque
de concevoir un barrage en terre à zones de caractéristiques variables réalisées
autour d'un noyau central en argile (k = 10-7 m/s).
Revanche Crête
Plus hautes eaux
Retenue
normale Drain Risberme

Hauteur sur fondation


Volume de la retenue

Protection de
Capacité utile

surface Filtre

Niveau minimal Recharge amont Noyau Recharge aval


d’exploitation

Tapis amont Terrain de fondation Tapis drainant


Voile d’injection

Profil d’un barrage en terre à noyau central


[email protected] 147
Le nombre et la disposition des zones peuvent être
fixés selon des schémas très divers. En générale, les
digues sont constituées de quatre zones de
caractéristiques géotechniques différentes, selon le
rôle qu’elle doit jouer. La perméabilité croît du noyau
imperméable vers les talus (amont et aval).

4 3 2 1 2 3 4

Granulométrie des matériaux de


[email protected] construction d’un barrage en 148
a. Le noyau central :
Placé au cœur du remblai, le noyau est constitué de matériaux
dont les propriétés recherchées sont : l’étanchéité, la
déformabilité et la compactibilité. Ce matériaux doit avoir les
caractéristiques suivantes :
 Unefaible perméabilité de l’ordre de k=10-8 pour
limons
les argileux, et de10-6<k<10-8 pour les terres moraines.
 Un indice de plasticité: 15 < Ip < 25%.

Ip = W L- W p
WL : teneur en eau pour laquelle le sol passe de l’état plastique à l’état liquide.
WP : teneur en eau pour laquelle le sol passe de l’état plastique à l’état solide.
 Une granulométrie régulière qui s’étend des
argiles (d<0,002 mm) aux sables (d < 2mm).
Le noyau doit être réalisé avec un excellent compactage pour
assurer l’étanchéité. [email protected] 148
r
L’épaisseur du noyau est proportionnelle à la
hauteur de la digue. En général, on préconise
une épaisseur de l’ordre de 1/6 de la hauteur H
du barrage. La présence de fortes pressions
interstitielles au fond de la digue, fait que la E = 1/6.H
base doit être épaisse. Pour éviter les
remontées capillaires jusqu’à la crête, le
sommet du noyau doit être au-dessus du
niveau des plus hautes eaux. Il doit être
protégé de la dessiccation à sa partie
supérieure pour éviter toute fissure de retrait.
Cette protection peut être assurée par une
couche de sable ou en traitant la crête en
chemin avec une chaussée en enrobé
bitumineux. [email protected] 149
r
b. Le système filtre/drain:
Le dispositif filtre/drain est un organe de sécurité de l’ouvrage. Il est
considéré comme zone de transition entre des matériaux cohésifs et non cohésifs.
Nombre d’accidents et de rupture sont
imputables à l’absence de filtres et/ou
de drains, ou encore à une mauvaise
conception ou réalisation du système
filtre/drain pouvant conduire à une
érosion interne ou un drainage
insuffisant. La sécurité des barrages en
remblai dépend donc d’une conception
et d’une construction adéquate des
systèmes de filtres et de drains.
[email protected] 150
Le dispositif filtre/drain est généralement constitué de
matériaux granulaires (sable, gravier) de composition
granulométrique bien définie pour empêcher la migration
des particules fines, et contrôler les écoulements de l’eau
dans la digue.
Ces matériaux sont fabriqués en quantité juste nécessaire à
partir d’alluvions ou d’enrochement de carrière. La
préparation comprend successivement les opérations de:
• concassage,
• triage sur des cribles vibrants arrosés,
• lavage énergique toujours nécessaire pour éliminer les
éléments fins en excès.

151
Ce dispositif est constitué par :
Le drain : généralement constitué d’une zone
peu épaisse et présente une forte perméabilité,
qui se trouve entre le corps d’appui et le filtre. Le
drain a pour mission de collecter les différentes
fuites qui apparaissent dans la digue et ainsi
réduire les pressions interstitielles ;

Le filtre : lui aussi est constitué d’une zone


souvent peu épaisse, dont la granulométrie
est intermédiaire entre celles du drain et du
noyau. Il a pour rôle de s’opposer aux
migrations de particules du noyau sous
l’action des forces de percolation et lutte
ainsi contre l’érosion interne.
[email protected] 152
c. Les recharges amont et aval :
Les recharges des talus amont et aval, appelées aussi
corps d’appui, sont les zones encadrant le noyau. Elles
sont en tout venant compacté, de matériaux non cohésifs
de granulométrie plus grossière et plus perméables que
le noyau, tels des enrochements (rockfill) et également
des graviers (earthfill) en provenance :
• des formations alluvionnaires,
• de moraine,
• des carrières (calcaire, granit, dolomite,…),
• des excavations.
Les corps d’appui assurent la fonction de stabilité de la
digue, en particulier le parement amont en cas de
vidange rapide, tout en garantissant la résistance à la
poussée de l’eau.
[email protected] 153
Les matériaux utilisés doivent être résistant à
l’eau et aux conditions climatiques, et ne
doivent pas comporter des particules
minérales instables qui peuvent causer une
désintégration mécanique ou chimique de la
roche.

En raison des fluctuations du niveau du plan


d’eau, la recharge amont doit être faite par
des matériaux de forte En
perméabilité. revanche, dans la
problème ne recharge
se pose pas, aval, où
des matériaux ce
plus
mélangés peuvent être permis.
[email protected] 154
d. Matériaux spéciaux de protection
des parements
Le barrage en terre doit être protégé le
contre les dangers d’érosion provoqués
par les vagues de la retenue, par le
ruissellement de la pluie ou le vent. La
protection amont est assurée par le rip-
rap : c’est une couche d’enrochements
posés sur un filtre de transition. La Protections parement
amont et parement aval
taille des blocs, qui dépend de la
du barrage Sekkak
hauteur des vagues et de la pente du
talus, peut dépasser 1 m.

[email protected] 156
Quand il n’existe pas d’enrochements
disponibles, on peut constituer un
assemblage de blocs artificiels en béton.
À l’aval, des blocs de 10 à 30 cm
suffisent en général ; sur des talus de
faible pente, on préfère parfois un
engazonnement qui protège Protections parement amont (béton) et parement
efficacement s’il est entretenu. aval (enrochements) du barrage Boughrara

Reinforced Concrete Rock Fill Dams [email protected] 157


650 m

789.50 m 10 m

Retenue normale 780 m


Drain Filtre
Gros blocs

Recharge aval
Recharge amont alluvions
Noyau
alluvions 666 m

Batardeau
Tapis amont Tapis drainant

Terrain de fondation 566 m


Voile d’injection
Rocher

Coupe transversale simplifiée du barrage Serre-Ponçon


Hautes-Alpes ; France
[email protected] 158
Barrage serre-ponçon :
•Surface du lac : 2800 hectares
•Volume du lac : 1272 Mm3
•Hauteur du barrage : 123,5 m
•Longueur du barrage : 630 m
•Volume du barrage : 14 Mm3 de
terrassement

[email protected] 159
© EDF - France
[email protected] 159
III.3.2.3- Barrage en terre à noyau incliné
La conception d’un barrage en remblais à noyau
incliné en limon argileux est prévue au cas où l’on
prévoit l’élimination complète de corps d’appui
amont. Cette solution est envisageable, pour
permettre la réalisation des zones en aval perméables
par temps de pluie, avec la construction ultérieure de
la zone imperméable inclinée par temps sec. Cette
disposition assure un meilleur modèle d’infiltration
dans la partie aval du remblais et permet une pente
du parement aval plus raide que dans le cas
noyau central vertical.
d’un Bidvaz Esfarayen Dam - Iran
Earth Fill Dam With Clay Core
Height above foundation: 60
m
Crest level: 1534 m
Crest length: 113
[email protected] 160
Coupe transversale du barrage BIDVAZ ESFARAYEN – I.R. IRAN
Source : Karbor-e-shyadeh, A.H., & Soroush, A. (2008). A comparison between seismic behaviors of earth dams with
inclined and vertical clay cores-a numerical analysis approach.

[email protected] 161
Caractéristiques d'un barrage en remblais avec noyau incliné :
o le noyau s’appui sur le corps d’appui et est comprimé par la poussées
de l’eau
o la possibilité de la surélévation éventuelle du barrage
o stabilité améliorée (composante verticale de la poussée de l'eau)
o le corps d’appui peut réalisé de manière indépendante du noyau
o la pente du parement amont est conditionnée par les propriétés
mécaniques du matériaux du noyau
o les surfaces potentielles de glissement traversent le noyau
o la pente du parement amont plus douce pour garantir la stabilité
[email protected] 162
Coupe transversale du barrage Mattmark –
Suisse.
© Laboratoire de constructions hydrauliques EPFL
163
Mattmark Dam : Earthfill dam Zoned embankment dam

height 117 m
retained water volume 101 000 000 m³
crest length 780 m
dam volume 10 500 000 m³
164
III.3.2.4- Barrage en remblais avec Membrane
interne en bitume

membrane interne d’étanchéité 1/3H


Protection de
surface Zone de
Dans le cas où le site choisi pour la emin = 50 cm
H/e ≤ 120
transition 2/3H

réalisation d’un barrage ne dispose


pas d’assezde matériaux Noyau bitumineux
confection
nécessaire du
à noyaula central argileux, le H < 150 m
barrage en remblai avec membrane
centrale (en bitume ou en béton) se trouve Membrane mélange de bentonite
et de ciment (Béton)
être une alternative avantageuse. Ce type
d’ouvrage existe principalement en deux Protection de
Zone de
agencements : surface
emin = 80 cm transition

• en un noyau bitumineux,
• En paroi moulée à sec.
Barrage en remblais Paroi moulée à sec
avec membrane interne
[email protected] H < 50 m 166
r
Caractéristiques d'un barrage en remblais à membrane interne d’étanchéité :
o la réalisation du noyau est indépendante des conditions climatiques
(très favorable en zones présentant des conditions météorologiques très défavorables)
o la possibilité de la mise en eau avant la fin des travaux
o le noyau bitumineux s’adapte aux déformations du corps d’appui
o bonne adaptabilité au cycle gel/dégel
o exigence d’entreprises spécialisées en bitume
o la membrane mince implique des gradients élevés à la base
(injections très importantes)
o Les parois très rigides sont sensibles aux tassements et aux séismes
[email protected] 166
Finstertal (1977-80) en Autriche (96 Kühtai avec photomontage du barrage de Kühtai (en haut à
m) droite) et des deux barrages Finstertal et Längental existants
[email protected] 167
© Laboratoire de constructions hydrauliques EPFL

[email protected] 168
Saddle dam, trois Gorges, Chine
© Laboratoire de constructions hydrauliques EPFL

[email protected] 169
Schmalwasser dam - Germany
© Laboratoire de constructions hydrauliques EPFL

[email protected] 170
III.3.2.5- Barrage en remblais avec masque amont
Ce type de barrage peut constituer une excellente Masque en bitume :
alternative lorsque la quantité de matériaux est • Hmax ≈ 75 m.
• nmax = 1,7 – 1,75 pour des raisons d’exécution.
insuffisante pour permettre la réalisation d’un • d ≈ H/300 pour H > 30 m.
noyau argileux. Le corps d’appui est formé par un
Masque en béton :
massif perméable qui assure la fonction • n = 1,35 – 1,40 pour sous-sol rocheux non altéré.
de
stabilité, tandis que l’étanchéité est assurée par un • d ≈ 35 à 45 cm (généralement d [m] = 0,3 +
masque plaqué sur le parement amont du massif. 0,003.H).
• Armature 0,3 à 0,4%.

Protection Matériau perméable


Masque d’épaisseur "d" Barrage en remblais
Drain avec masque amont
n H
k1 k2 k3
Lmin (m) > 3 + H/15 1
k1 < k2 < k3
Lmin
Plinthe
Fondation sur roche 172
Caractéristiques d'un barrage en terre avec masque amont :

o à hauteur égale, ce barrage requiert le plus petit volume de


remblais
o admet des fluctuations importantes du plan d’eau
o stabilité améliorée (composante verticale de la poussée de l'eau)
o bonne résistance au glissement
o exigence d’entreprises spécialisées en bitume
o fondation adéquate et homogènes, pour les hauteurs importantes
o des gradients élevés à la base, injections très importantes

[email protected] 172
Shuibuya dam -
China. Height : 233 m
Length : 660m
Total capacity : 4580
Mm3
[email protected] 173
New Spicer Meadow -
USA. Height : 70 m
Total capacity : 233 Mm3

mabessedik@yah
© Laboratoire deo.f
constructions hydrauliques EPFL 175
o r
© Laboratoire de constructions hydrauliques EPFL

[email protected] 175
Techniques de mise en place du masque amont en bitume :
Source : https://jluisgsa.blogspot.com/2015/11/tampoco-es-sencillo-colocar-una-capa.html

[email protected] 176
177
[email protected] 178
[email protected] 179
180
III.3.3- Stabilité et dimensionnement d’un barrage en terre à zones
III.3.3.1- Etudes de la stabilité
La stabilité d’un barrage en terre, par rapport
au glissement, est calculée diverses
pour
surfaces de rupture qui peuvent
plusieurs
traverser
zones de la digue et éventuellement
la fondation, en cherchant la surface de
rupture qui donne la plus petite sécurité.
Plusieurs surfaces de rupture orientées (soit
vers l’amont soit vers l’aval) sont contrôlées :
• le rip rap, Position des différents cercles de rupture considérés
• le corps d’appui amont ou aval, pour l’analyse de la stabilité d’un barrage en terre
• le dispositif filtre/drain, zoné
• le noyau.

[email protected] 181
L’analyse de la stabilité des barrages en terre
zonés est étudiée au moyen de deux parties :
i. la détermination des actions auxquelles est
soumis l’ouvrage ;
ii. l’analyse des combinaisons de ces actions,
combinaisons dont on retient les plus
défavorables vis-à-vis du mécanisme de
rupture envisagé
Les méthodes utilisées sont généralement les
mêmes utilisées pour l’étude des pentes en
mécanique des sols. Les plus courantes sont
Rupture du barrage Toddbrook– Whaley Bridge 01/08/2019.
celles de : Fellenius, Bishop, Spencer, etc. Source: https://www.manchestereveningnews.co.uk

[email protected] 182
Ces méthodes d’équilibre de forces ont pour objectif de compenser les forces
déstabilisatrices (poids, pressions interstitielles) par des forces résistantes, avec
certaines marges de sécurité.
La pression interstitielle influe fortement la stabilité du barrage :
• en raison des écoulements permanents à travers le remblai ;
• en conséquence des variations de contraintes, résultant de la construction,
d’une vidange rapide, ou bien de séismes.

Ligne de saturation sans noyau

Ligne de saturation avec noyau

Le noyau abaisse la ligne de saturation


[email protected] 183
Pour garantir une meilleure stabilité des barrages en terre zonés,
plusieurs configurations sont à analyser :

i. Fin de construction (retenue vide): pas de


poussée hydrostatique de la retenue, mais les
pressions interstitielle sont car les
surpressionss dues à la construction
élevées
ne sont pas
encore dissipées. Cas dimensionné pour le talus
aval.
ii. État normal en service (retenue pleine) : le poids
du remblai et la poussée hydrostatique de la
retenue sont pris en compte. En tenant compte des
diverses perméabilités, le champ de pression
interstitielle est calculé par un
Vérification de la digue en état normal en service.
d’écoulement à travers réseau le Source :Mvondo Mvogo A. D. & Hy, P. (2012): "Calcul de la stabilité de la digue
en terre du barrage Tine et interprétations données d'auscultation". Mémoire
éventuellement sa fondation. barrage d’Ingénieur. Ecole polytechnique de Sousse.

et
[email protected] 184
ii. Fin de vidange rapide : lors des vidanges rapides il se produit un abaissement
brusque du niveau de l’eau de la retenue, ce qui fait que les pressions
interstitielles induites par la retenue ne seront pas encore dissipées et
déstabiliseraient ainsi le remblai vers l’amont. Cas dimensionné pour le talus
amont ;

ii. État normal en service


pendant un séisme : en plus
des effets précédents,
s’ajoutent forces
les d’inertiehorizontales
remblai duet la
surpression dynamique de
la retenue.
[email protected] 185
Les dommages causés au barrage Toddbrook en amont de la ville de Whaley Bridge

[email protected] ©Dailymail.uk 187


r
©Dailymail.uk [email protected] 188
[email protected] 188
189
[email protected] 190
Chinook helicopter drops more bags of aggregate
on the damaged section of spillway of the
Toddbrook Reservoir dam above the town of
Whaley Bridge

© CNN

© Channel 4 mabes 192


[email protected] 192
[email protected] 193
III.3.3.2- Dimensionnement géométrique
Le dimensionnement géométrique d’un barrage en remblais consiste à définir le
profil général de la digue, à savoir:
• Hauteur de la digue (RN, PHE, revanche).
• Le couronnement du barrage.
• Pentes des talus.
Crête
PHE Revanche

Hauteur de la digue
RN
Volume de la retenue
Capacité utile

Evacuateur des
n crues
1
Niveau minimal
d’exploitation

194
a) Hauteur de la digue
La hauteur totale du mur du barrage est égale à la hauteur normale de retenue des
eaux majorées par la charge maximale au dessus du seuil déversoir et la revanche.
Pour calculer cette hauteur il est donc nécessaire de connaitre :
i. le niveau normale de retenue (NR),
qui donnera la hauteur normale de la
retenue calculée en en fonction de la
capacité utile à stocker, du volume
mort prévu en fond de la retenue
pour emmagasiner les dépôts et du
volume correspondant aux pertes par
infiltration et évaporation. Cette
hauteur correspond au niveau d’arase
du déversoir. 195
Pour calculer cette hauteur deux cas peuvent se présenter:
Besoin défini : le volume utile sera égal à ce besoin si la morphologie de la cuvette permet le
stockage de ce volume. La capacité utile peut être supérieure au besoin si les capacités de la
cuvette sont trop importantes.
Besoin non défini : dans ce cas, le volume utile sera égal à l’apport A80% dans une 1ière
approximation on supposera une variation de l’apport selon une loi Log normale

A0
A= e u ln(c v
2 +1
cv²+1

Avec :
o A0 : apport moyen annuel (m3/an)
o Cv : coefficient de variation calculé à partir du module spécifique et de l’apport moyen interne annuel.
• C0 = 0.7 / (M0 0.125) Formule d’URGIPROVODKHOZ
• Cv = 0.93 / (M00.23) . K Formule de PADOUN
• M0 : module spécifique annuel en l/s.km² M0 = 11,8 . P02,27
• K= 1 pour les cours d’eau temporaires
[email protected] 197
Pertes à considérer

Pertes par infiltration

Pour une première approximation, les pertes par infiltrations sont estimé à 1% de
l’apport fréquentiel 80% mensuellement.

Pertes par évaporation

 Soit considérer une surface moyenne située entre CRN et CVM et les valeurs
de l’évaporation en m mesurées,
 Soit considérer, si la mesure de l’apport est disponible, la répartition mensuelle des apports
 Dans le cas échéant, considérer des pourcentages de l’apport moyen annuel égaux à ceux des
pluies mensuelles par rapport à la pluviométrie moyenne annuelle
[email protected] 198
Niveau des plus hautes eaux (PHE), qui correspond à la hauteur du niveau maximal du plan
d’eau lors d’une crue. Elle correspond au niveau normal de retenue (RN) majorée de la
charge (ΔH) sur le déversoir de crue. Le niveau PHE est définie par un calcul d’optimisation
entre le coût des remblais au dessus du niveau de la Cote RN et celui de l’évacuateur.

Q=m.B. 2.g.
(ΔH)3

Avec :

• Q : débit de crue de projet transitant par l’évacuateur de crue,


• m : coefficients de débit dépendant du type du déversoir,
• ΔH : charge sur le déversoir et différence entre les côtes CPHE et CRN,
• B : la largeur du déversoir.

[email protected] 199
iii. La revanche (R) correspond à la différence de côtes entre les Plus Hautes Eaux (PHE) et la
crête. Elle est indispensable pour éviter les désagréments suivants:
o la surélévation du plan d’eau lors du PHE R
passage de la crue maximale considérée RN ΔH

pour le projet,
o la hauteur maximale des vagues
provoquées par le vent extrême considéré
pour le projet,
o le déferlement des vagues à la surface du
parement amont (wave run-up), ΔH = PHE – RN → charge sur déversoir.
o la surélévation du plan d’eau par le vent R = Cote crête – cote PHE → revanche sur
PHE.
extrême considéré pour le projet (wind
set-up, analogue à la marée),
o Supplément de sécurité par exemple pour
parer aux vagues causées par des
glissements de terre, tremblement de terre,
etc.) mabessedik@ya oo.fr 200
h
La revanche dépend essentiellement de la hauteur de la vague (la houle) (hv). Cette
hauteur se calcule par la formule empirique de Molitor.

 Si F < 30 km → hv = 0,76 +0,032 . (v . F)1/2 – 0,26 . F1/4

Si F > 30 km → hv = 0,032 . (v .

F)1/2 Sachant que :

• hv : hauteur de la vague [m].


• v : vitesse du vent [km/h]
• F : fetch [km].

200
La revanche R se calcule en utilisant la formule empirique de Kâlal.

1 1
R = 3,2 . hv . K . n n
= tan (α)
avec
Sachant que :
R
• k = 0,72 → rip rap PHE
hv
• k = 1,00 → pavé k
L/2 n
• k = 1,25 → pavé de blocs 1

en béton préfabriqué α

• k = 1,40 → surfaces lisses.


Pour compenser le tassement du barrage après construction, la revanche doit être
majorée de 1% de la hauteur totale du barrage. Une valeur minimale de 1.2 à 1.5
m est adoptée pour des digues de moins de 10 m de hauteur.
[email protected] 201
b) Le couronnement
Le couronnement d’un barrage en
remblais mérite une attention
particulière, et nécessite un soin
spécial. Les points suivant sont à
prendre en considération :

• Les épaisseurs des différentes


zones (filtre, drain, etc.)
doivent être réduites.
• Le volume total de la digue ainsi que la largeur du noyau à la crête
sont conditionnés par la largeur du couronnement.
• Très vulnérable aux séismes, des précautions doivent être prises en compte.
• Les déformations à la suite de [email protected]
consolidation et pendant l’exploitation202 sont
12 m

9m
2 1,75
2,5 2,5 3,0
1 3,0 1
PHE 7m

RN 3m

Recharge amont Recharge aval


Noyau

4,0 5,0
4,0 5,0

Exemple montrant la zone de couronnement d’un barrage en terre zoné avec un noyau central

[email protected] 203
c) Pente des talus
La pente des talus exprime l’inclinaison des talus. Dans le cas des barrages en remblai, le terme
pente (inverse du fruit) est communément utilisé. La pente du talus qui est le rapport de la
hauteur du talus sur sa projection horizontale est fixée par les conditions de stabilité mécanique
du massif et de ses fondations . En général, on se donne des pentes qui paraissent optimales,
compte tenu de la nature des matériaux et on vérifie par une étude de stabilité que le barrage
présente une sécurité suffisante.
Le tableau ci-après donne les valeurs généralement recommandées mais qui doivent être
obligatoirement confirmées par une étude de stabilité .

[email protected] 204
Valeurs indicatives de pentes des talus pour un prédimensionnement des barrage
en remblais (selon Schleiss A. J. et Pougatsch H.)

Matériaux du corps Dispositif étanche Pente Pente aval


d’appui
amont
Enrochements Noyau central 1 : 1,80 1 : 1,80
Noyau incliné 1 : 2,10 1 : 1,80
Masque amont 1 : 1,50 1 : 1,40
Alluvions perméables Noyau central 1 : 2,00 1 : 2,00
Noyau incliné 1 : 2,30 1 : 2,00
Alluvions fins Noyau central 1 : 3,00 1 : 2,50
(moins perméable) Noyau incliné 1 : 3,30 1 : 2,50
Digue homogène 1 : 3,00 1 : 3,00

[email protected] 205

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