Cours GIL - Eco-Conception - BIO5 INSAT Option Procedé
Cours GIL - Eco-Conception - BIO5 INSAT Option Procedé
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Fabrication : cette étape regroupe les différentes étapes de production et fabrication nécessaire à la
réalisation du produit. Elle comprend toutes les étapes de mise en forme, d'assemblage, les processus
industriels ainsi que le conditionnement avant expédition. Sont également pris en compte le cas échant les
déplacements entre sous-traitant et sites de production.
Logistique : cette étape correspond à toutes les étapes depuis la sortie d'usine de production jusqu'à
l'arrivée chez l'utilisateur final, et considère les phases de stockage, de transport, de manutention.
Usage : cette étape représente l'ensemble de la durée de vie du produit, pendant lequel il remplit la
fonction pour laquelle il a été conçu. Sont pris en compte les consommables et consommations liées au
scénario d'utilisation considéré.
Fin de vie : Une fois que l'usage est terminé, le produit entre en fin de vie, qui peut arriver pour plein de
raisons : obsolescence fonctionnelle, esthétique, règlementaire, etc. Cette étape détaille le processus dans
lequel entre le produit une fois que son utilisateur l'abandonne (procédés, transports…).
Produit eco-conçu
Un produit dit "éco-conçu" est donc un produit qui a été pensé et fabriqué de façon à
limiter ses consommations de ressources naturelles, ses impacts sur l’environnement et
sur la santé humaine tout au long de son cycle de vie.
L’eco-conception peut contribuer à la
prévention de la production de
déchets, à la réduction de la
consommation d’énergie, de
pollution de l’air et de l’eau, etc.
1.La norme ISO 14040 qui décrit les caractéristiques essentielles de l'ACV et les bonnes pratiques de
conduite d'une telle étude. C'est la première norme du cycle, elle a été publiée en 1998.
2.Les normes ISO 14041 à 14043 ont été publiées par la suite, elles s'adressaient plus aux experts réalisant
l'ACV et décrivaient plus précisément chaque étape d'une ACV :
1. La norme 14041 était dédiée à la définition de l'objectif, du champ de l'étude et sur l'analyse de
l'inventaire.
2. La norme 14042 indiquait les principales caractéristiques de la phase d'évaluation de l'impact du
cycle de vie.
3. La norme 14043 enfin, précisait des exigences et des recommandations pour mener
l'interprétation du cycle de vie.
Les 4 normes précitées ont été fusionnées par la suite en raison d'une révision pour obtenir les 2 normes
actuellement utilisées mondialement : NF EN ISO 14040 et NF EN ISO 14044 . Il s'agit tout simplement
d'une révision éditoriale dont le but était d'homogénéiser le vocabulaire et la forme sans modifier les
contenus.
L’analyse de cycle de vie (ACV)
L’étape clé
C’est une résultante
de l’analyse de cycle
de vie effectuée
Chaque phase d’une ACV utilise les résultats des phases précédentes et des allers-
retours sont fait à chaque fois.
Phase I de l’ACV : Définition des objectifs et du champ de l’étude
Pour cela, on définit plusieurs choses. D’abord, la fonction. Lors d’une étude
comparative, il est essentiel de comparer des systèmes (ou produits) sur la base d’une
fonction commune. La fonction joue un rôle central car c’est en la définissant
correctement qu’il est possible de comparer des produits entre eux.
Une bonne définition de la fonction permet également de définir correctement les
frontières du système à l’étude.
Exemple de fonction pouvant servir pour de la peinture : protéger et colorer un mur
Une fois la fonction du système définie, on définit l’unité fonctionnelle. Le rôle principal
de l’unité fonctionnelle est donc de fournir une référence par rapport à laquelle les
intrants et les extrants seront définis et normalisés afin d’assurer la comparabilité des
résultats d’une ACV sur une base commune
Il est important ensuite de déterminer le flux de référence dans chaque système de
produits afin que la fonction prévue soit remplie. Ce paramètre désigne donc la
quantité de produits nécessaire pour remplir la fonction précisée par l'intermédiaire
de l'unité fonctionnelle. C'est seulement grâce à l'utilisation des flux de références que
des comparaisons entre systèmes peuvent être faites sur la base des mêmes fonctions
et quantifiées en utilisant les mêmes unités fonctionnelles
Flux de référence
Le flux de référence désigne la quantité du produit analysé et de consommables
utilisés par ce produit, nécessaires pour rencontrer les besoins de l'unité fonctionnelle.
Exemple:
Pour une peinture, les paramètres clés peuvent être la durée de vie d'une couche de peinture et la
quantité de peinture nécessaire pour couvrir adéquatement une surface
Dans le cas de la protection d'un mur, le flux de référence pourrait être :
•Pour une peinture de bonne qualité (nécessite seulement 2 couches en 20 ans) : 5 kg.
•Pour une peinture de moins bonne qualité (nécessite 3 couches en 20 ans) : 7 kg.
•Pour du papier peint mural (à changer une fois en 20 ans) : 2m² + 100 g de colle...
A>>B
Fabrication de 1 kg de peinture.
A a des consommations et des rejets deux fois plus important que 1 kg
de B lors de la production.
B=A
Pouvoir couvrant de la peinture.
A est deux fois supérieure à la peinture B : pour peindre une surface
de 1m2, il faudra utiliser deux fois plus de B que de A.
A<<B
Durée de vie de la peinture.
A a une durée de vie deux fois supérieure à B.
Définition de l'unité fonctionnelle - exemple de Donc pour peindre 1m2 de surface pendant 10 ans, il faut encore deux
comparaison pour deux peintures
fois plus de B que de A.
Dans le cas de la fonction précédemment proposée, l'unité fonctionnelle peut être de
couvrir 1m² de mur pendant 2 ans.
Au cours de cette phase les différents flux traversant le système étudié sont quantifiés. Le
principe de calcul d'un inventaire est relativement simple, contrairement au recueil de
données. Ce travail est toutefois facilité par le développement des bases de données
dont la plus connue s'appelle eco-invent
Les bases de données d'Inventaires de Cycle de Vie les plus fournies concernent les
matières premières courantes, l'énergie et les transports. Certains groupements
d'industriels ou organismes professionnels ont rassemblé des données sur les impacts
environnementaux de certains matériaux tout au long de leur cycle de vie ou, plus
fréquemment, sur la partie amont de ce cycle, et les mettent à disposition des utilisateurs
afin qu'ils les intègrent dans leurs propres Analyses de Cycle de Vie.
Les données d'inventaires sont constituées de flux de matières (ressources naturelles
notamment) et d'énergies entrant dans le système étudié respectivement des flux
sortants correspondants (déchets, émissions gazeuses, liquides, etc.).
L'approche "processus" consiste à multiplier l'inventaire de production par des facteurs d'émission ou
d'extraction. On comprend par inventaire de production l'ensemble des intrants (énergies et matières
consommées). L'inventaire de production regroupe donc les flux intermédiaires correspondant aux
processus unitaires du système ainsi que les flux de référence. Les facteurs d'émission et d'extraction
sont issus des bases de données et expriment la quantité de chaque substance émise/extraite par unité
d'intrant prise en compte.
Dans l'approche input-output l'inventaire se calcule en multipliant les dépenses par unité fonctionnelle
avec les facteurs d'émission par unité monétaire dépensée.
Analyse de l'inventaire
L'étape d'analyse d'ICV consiste à répertorier l'ensemble des flux à l'intérieur et à
l'extérieur du système pris en compte pour l'étude.
Deux catégories de flux sont identifiées pour une Analyse du Cycle de Vie :
les flux économiques qui représentent les flux de matière, énergie, services
les flux élémentaires (matières premières, déchets remis dans l'environnement,
émissions).
La troisième phase de l’ACV, appelée l’évaluation des impacts du cycle de vie (ÉICV), est
l’interprétation des résultats de l’analyse de l’inventaire du cycle de vie du système de
produits étudié afin d’en comprendre la signification environnementale.
Résultat de l’analyse
de cycle de vie d’un
bouton connecté.
Ce graphique nous permet d’identifier quelle phase du cycle de vie a le plus d’impact. C’est
ainsi que l’on observe que la phase de production, en orange sur le graphique, est la plus
coûteuse dans l’empreinte environnementale du produit.
Fiabilité et limite de l'ACV
L'analyse du cycle de vie prend en compte divers critères pour encourager les acteurs
économiques à adopter des stratégies plus respectueuses de la nature. Cependant, si
cette méthode est efficace pour diminuer l'utilisation des ressources, elle présente
aussi quelques points faibles.
L'évaluation des impacts écologiques d'un produit repose sur plusieurs critères,
néanmoins, la totalité d'entre eux n’est pas prise en compte par l'ACV. En effet, le bruit,
la pollution lumineuse, l'odeur, le temps et les conséquences sur le paysage n'entrent
pas dans la méthodologie d'analyse du cycle de vie.